Les faits miroirs de Lou Camino by Lou Camino

sriorim stiaf seL Les faits miroirs

Les faits miroirs

onimac uol Lou camino

lou camino

-ér al ,elbangiettani te eriosulli noitcef rep ed es iuq eriotsih enu à eiovner fitom nu’ d noititép sniom sap sius ne’n eJ …tnemelbassalni tider erètsym el ,éterup al rap eévitpac te eétûovne tnatua erutaN ettec ed seélpucéd essenfi al te ed ecnagélé’ l te étegnarté’ l ,étéirav al rap euq .seélbmessa isnia seniamuh snoitcurtsnoc sec isnia tnetèfler serutcurtsatém sec ed seniatreC -nannodro’ d uo erdro’ d ,esirtîam ed nioseb nu relbmes tiarruop iuq srevinu nu snad ,tnemec selle ,tnemetceridni uo tnemetceriD .euqitoahc iuq spmet el rus snoitagorretni sem à ohcé tnof -ulové’ l rus ,rutuf el rus ,tnemelbaidémérri essap ua etrevuo ruot à ruot – étéicos erton ed noit isauq te emêm-elle rus eélliveuqorcer ,ednom ,– …evislupér uo etnallieucca ,elbarténépmi ed ecalp al rus ,ellehcé etitep am à ,cnod te -odcena tnelbmes sertua’D …erreT rus emmoH’ l rerbéléc te rettafl ruop euq retsixe’n te seuqit en te euqidnever al eJ .euqitéhtse’ d etêuq am erusem ne ertê emia’J .eénêg ertê ne sap xuev tnaya’n ne etènalp ettec rus renemorp em ed sem à( uaeB ua elbisnes ertê’ d euq tub ertua’ d .)rûs neib xuey ednom ertua nu renigami à tneubirtnoc setuoT tnaérc ,snossiannoc suon euq iulec ed ritrap à étegnarté etnatéiuqni’ d tnemitnes nu siof rap te etnarussar erèhpsomta enu ,eriartnoc ua ,uo .tnesidertnoc es segami sec ,ferB .etnatrofnocér emmoc ,tnavius el te ruoj nu ertne iom emmoC en ej ,selle cevA .tnemom nu à suon ed nucahc -sulli à tnemelpmis ,ecneréhoc al sap ehcrehc ertua’ d a’n iuq rueirétni tnemennolliuob nu rert te xuenigitrev ednom ec ed iulec euq elèdom …snoviv suon leuqel snad elbassisiasni siof rap

.etcetihcra ertê’d siavêr ej ,etiteP

-êm-iul a evêr el ,etitep eétser sius ej emmoc tE etsisni iuq evêr nu’ d eriaf euq siaM .érudrep em ésilaér ertê à énitsed sap tnatruop tse’n iuq te erviv el ruop ,renruotéd el uo ,renruotnoc eL ? .tnemmeréffid sel cevA .spmet reimerp nu snad ,tnemelpmiS ed tûffa’ l à selliv sel tnatnepra nE .cnod xuey ,stnanotéd stnemertêvehcne’ d ,serèilugnis semrof enu’ d ,engil enu’ d ,selleropmet snoitcartnoc ed erporp étitnedi enu’ d ,rueluoc enu’ d ,erèimul retropme uluov ia’ j ,tnemedipaR …enucahc à sénalg sétic sec ed xuaecrom sed iom ceva -îob sem snad sim cnod ia sel ej : àl ed ic ed -ni tnemeuqigol tse’s erutaN aL .segami à set emirpxe’s ,issua elle zehC .esnad al snad eétiv sulp tnatua’ d erutcetihcra’ d emrof eniatrec enu à neir tiod en te eénni tse elle’ uq etnanicsaf ed eivne ue ia’ j ,tnemmecér sulp ,siup tE .emmoH’ l ,iarv ed ruop ,xuaf ed ruop ,etcetihcra’ l à reuoj setniartnoc sel rap eénierf ertê snas ,sac tuot ne -ia ,isniA .noitasilaér al ed in étilaér al ed setrof tnemelatot noçaf eD .serutcurtsatém sec éérc ej iciov nE .051 ed sulp érénég ia ne’ j ,evislupmoc .56 -ruop tE .étisrevid ednarg enu’ d àjéd tnos sellE -ni ,etseg emêm el tse’c ,tnemelaivirt zessa ,tnat à tse iuq ,érétiér tnemeuqitamétsys te tneminfiéd emrof enu elumis eirtémys al ùo àL .enigiro ruel

Petite, je rêvais d’être architecte.

Et comme je suis restée petite, le rêve a lui-même perduré. Mais que faire d’un rêve qui insiste et qui n’est pourtant pas destiné à être réalisé ? Le contourner, ou le détourner, pour le vivre différemment. Simplement, dans un premier temps. Avec les yeux donc. En arpentant les villes à l’affût de formes singulières, d’enchevêtrements détonants, de contractions temporelles, d’une ligne, d’une lumière, d’une couleur, d’une identité propre à chacune… Rapidement, j’ai voulu emporter avec moi des morceaux de ces cités glanés de ci de là : je les ai donc mis dans mes boîtes à images. La Nature s’est logiquement invitée dans la danse. Chez elle aussi, s’exprime une certaine forme d’architecture d’autant plus fascinante qu’elle est innée et ne doit rien à l’Homme. Et puis, plus récemment, j’ai eu envie de jouer à l’architecte, pour de faux, pour de vrai, en tout cas, sans être freinée par les contraintes fortes de la réalité ni de la réalisation. Ainsi, aije créé ces métastructures. De façon totalement compulsive, j’en ai généré plus de 150. En voici 65. Elles sont déjà d’une grande diversité. Et pourtant, assez trivialement, c’est le même geste, indéfiniment et systématiquement réitéré, qui est à leur origine. Là où la symétrie simule une forme

de perfection illusoire et inatteignable, la répétition d’un motif renvoie à une histoire qui se redit inlassablement… Je n’en suis pas moins envoûtée et captivée par la pureté, le mystère et la finesse décuplées de cette Nature autant que par la variété, l’étrangeté et l’élégance de ces constructions humaines ainsi assemblées. Certaines de ces métastructures reflètent ainsi un besoin de maîtrise, d’ordre ou d’ordonnancement, dans un univers qui pourrait sembler chaotique. Directement ou indirectement, elles font écho à mes interrogations sur le temps qui passe irrémédiablement, sur le futur, sur l’évolution de notre société – tour à tour ouverte au monde, recroquevillée sur elle-même et quasi impénétrable, accueillante ou répulsive… –, et donc, à ma petite échelle, sur la place de l’Homme sur Terre… D’autres semblent anecdotiques et n’exister que pour flatter et célébrer ma quête d’esthétique. Je la revendique et ne veux pas en être gênée. J’aime être en mesure de me promener sur cette planète en n’ayant d’autre but que d’être sensible au Beau (à mes yeux bien sûr). Toutes contribuent à imaginer un autre monde à partir de celui que nous connaissons, créant parfois un sentiment d’inquiétante étrangeté ou, au contraire, une atmosphère rassurante et réconfortante. Bref, ces images se contredisent. Comme moi entre un jour et le suivant, comme chacun de nous à un moment. Avec elles, je ne cherche pas la cohérence, simplement à illustrer un bouillonnement intérieur qui n’a d’autre modèle que celui de ce monde vertigineux et parfois insaisissable dans lequel nous vivons…

Pour les plus curieux... Des milliers de duos photo-texte, d’histoires photographiques sur www.loucamino.com Et une sélection de récits plus longs... Des évasions phototextuelles : Why Detroit? # Chili - Bolivie, entre ciel et terre # Hawaii, de la jungle au volcan en passant par les étoiles Une analyse cinématographique : Bienvenue à Gattaca, ou la mélancolie providentielle Une expérience théâtrale avec Le Bouc sur le Toit : Henry V, on pourrait commencer comme ça Un entretien relevé avec Ludovic Ligot : Une fenêtre sur le ciel, l’homme invisible Une rencontre avec le peintre Gilles Rieu : Autour de Gilles

moc.onimacuol.www www.loucamino.com www.loucamino.com www.loucamino.com