Ensemble c'est tout : 27 photographes d'hans lucas s'affichent aux Grands Voisins

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EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE COLLECTIVE

photographes du Studio Hans Lucas s’affichent aux Grands Voisins dès le 16 juin 2016

© Sophie Triniac | hanslucas.com

I 82 AV. DENFERT-ROCHEREAU I 75 014 PARIS

I Cyril Abad I Adelap I Karen Assayag I Nicola Bertasi I Delphine Blast I Yohan Bonnet I Lou Camino I I Patrick Cockpit I Caroline Cutaia I Raphaël de Bengy I Constance Decorde I Anaïd de Dieuleveult I I Axelle de Russé I Philippe Dollo I Valérie Dubois I Sandra Fastré I Vassili Feodoroff I Charlotte Gonzalez I I Élodie Guignard I Sophie Knittel I Kalel Koven I Patricia Lecomte I Kristophe Noël I Maria Letizia Piantoni I I Dorothy Shoes I Sophie Triniac I Emmanuel Vivenot I


Au début, j’y suis allée toute seule. Comme ça, sans a priori. J’ai débarqué un soir ­de novembre aux Grands Voisins à l’invitation d’une amie qui voulait absolument me montrer ce faux-nouveau lieu parisien. Un ancien hôpital dans un quartier chic sérieusement réinvesti par des utopistes et de doux rêveurs. Utopie, rêve ? Mon attachement à ce lieu qui rouvrait à peine ses portes et crépitait déjà de mille passions a été instantané… Puis tout s’est enchaîné rapidement : Lukasz Drygas, son référent artistique, m’a proposé d’exposer mon travail sur la ville de Detroit à La Lingerie – ce que j’ai fait 10 jours plus tard et qui n’a fait qu’ancrer plus profondément mes premières impressions sur cet espace-temps extra-ordinaire où les vies débordaient. L’air de rien, il m’a aussi fait faire un petit tour du « propriétaire », égrainant au passage ses envies comme le Petit Poucet. Nous nous sommes arrêtés face à un mur, une fenêtre plutôt, murée par des parpaings, et sur laquelle survivait héroïquement une affiche collée « pour voir ». C’était voté, quelques fenêtres allaient prochainement accueillir mes Métastructures, en grand, très grand même ! J’étais comblée ! Puis une autre idée a vite germé en moi : je venais à peine d’intégrer le studio Hans Lucas, il y avait encore beaucoup de fenêtres libres, pourquoi ne pas en profiter pour les ouvrir à mes nouveaux camarades ? Voilà, c’est comme ça que tout a commencé. Et à partir de ce moment là, je n’étais plus toute seule. A tel point que nous sommes aujourd’hui 27 photographes à vous proposer cette déambulation photographique à ciel ouvert sur ce site polymorphe fusionnant avec un optimisme contagieux expériences sociale, culturelle et artistique. Cette balade se veut donc à la fois inspirée et inspirante, légère et profonde, et, à travers elle, nous souhaitions nous faire l’écho, autant que possible, de la richesse et de la diversité de ce lieu très engageant et engagé pour le « mieux vivre ensemble », ouvert et pensant à tous, se déployant avec une énergie incroyable, a fortiori assez joyeux même si la réalité de tous ceux qui le traversent ou s’y posent ne l’est pas. « Ensemble c’est tout » a été pensé et organisé avec beaucoup de passion par Adelap, Lou Camino, Elodie Guignard et Sophie Triniac (un immense merci à elles). Et collé (entre les gouttes) par (presque) tout le monde (merci à eux) ! Lou Camino


Avec Cyril Abad Adelap Karen Assayag Nicola Bertasi Delphine Blast Yohan Bonnet Lou Camino Patrick Cockpit Caroline Cutaia Raphaël de Bengy Constance Decorde Anaïd de Dieuleveult Axelle de Russé Philippe Dollo Valerie Dubois Sandra Fastré Vassili Feodoroff Charlotte Gonzalez Elodie Guignard Sophie Knittel Kalel Koven Patricia Lecomte Kristophe Noël Maria-Letizia Piantoni Dorothy Shoes Sophie Triniac Emmanuel Vivenot

Merci aux Grands Voisins.

lesgrandsvoisins.org

hanslucas.com


CYRIL ABAD www.cyrilabad.com

Londres, Great Eastern Street, quartier de Whitechapell... Qu’est-ce qui peut pousser un gamin à faire le mur ? Un simple verger et les promesses sucrées qu’il contient...


ADELAP

www.adelap.com

Les histoires naturelles posent d’abord un regard sur le monde. Elles s’écrivent petit bout par petit bout, comme des kaléidoscopes et divinisent les rebuts, les petits riens au même titre que les grands. Les photographies, la nature, les papiers, les couleurs, tout y est consigné comme autant de témoignages de ce qu’ils sont, de ce qu’ils ont été. Dans des carnets un travail de mémoire protéiforme, un journal intime, un herbier de l’existence.


KAREN ASSAYAG

www.hanslucas.com/kassayag/photo

Déradicalisation Certaines jeunes filles succombent aux sirènes du djihad. Solitude, quête d’un apaisement religieux, d’un idéal romantique, aspiration humanitaire... et l’embrigadement n’est pas loin. Ce photomontage est une métaphore du processus de déradicalisation. Il illustre un monde où les kalashnikov seraient remplacées par des pistolets à eau, les balles par des lettres d’amour, et où les femmes lèveraient le coin du voile jusqu’à l’abandonner.


NICOLA BERTASI www.nicolabertasi.com

Un voyage à Athènes pendant les jours du grand espoir A l’extérieur d’une cantine populaire, un homme vient retirer un sac de denrées alimentaires offertes par les supermarchés qui adhèrent au projet. « Les Grecs face au désespoir, à une économie détruite, ont voulu reprendre leur destin en main » dit-il.


DELPHINE BLAST www.delphineblast.com

«Je pense aux vieux rochers que j’ai vus en Bretagne, Où la houle s’engouffre et tourne, jour et nuit, Du même tournoîment que toujours accompagne Le même bruit. La valse molle cache en elle Un languissant aveu d’amour. L’âme y glisse en levant son aile : C’est comme une fuite éternelle, C’est comme un éternel retour. » Sully Prudhomme , La Valse (1839-1907)


YOHAN BONNET www.yohanbonnet.com

Jacques Personne ne connaît l’histoire de Jacques, il a atterri un jour aux Tilleuls, une maison de retraite en Charente, on le croise au bistro du coin, à la recherche du client qui lui paiera son café. Jacques, un type sympa, attachant, pas comme les autres...


LOU CAMINO www.loucamino.com

Les faits miroirs ou la Naissance des Métastructures Petite, je rêvais d’être architecte. Et comme je suis restée petite, le rêve a lui-même perduré. Mais que faire d’un rêve qui insiste sans pour autant être destiné à être réalisé ? Le contourner, ou le détourner, pour le vivre différemment. Simplement d’abord. Avec les yeux. En arpentant les villes à l’affût de formes singulières, d’enchevêtrements détonants, de contractions temporelles, d’une ligne, d’une lumière, d’une couleur... Et puis, plus récemment, j’ai eu envie de jouer à l’architecte, pour de faux, pour de vrai, sans être freinée par les contraintes fortes de la réalité ni de la réalisation. Ainsi sont nées ces Métastructures. De façon totalement compulsive, j’en ai généré plus de 150. Là où la symétrie simule une forme de perfection illusoire et inatteignable, la répétition d’un motif renvoie à une histoire qui se redit inlassablement... Certaines reflètent ainsi un besoin de maîtrise, d’ordre ou d’ordonnancement, dans un univers qui pourrait sembler chaotique. Directement ou indirectement, elles font écho à mes interrogations sur le temps qui passe irrémédiablement, sur le futur, sur l’évolution de notre société - tour à tour ouverte au monde, recroquevillée sur elle-même et quasi impénétrable, accueillante ou répulsive -, et donc, à ma petite échelle, sur la place de l’Homme sur Terre... Toutes contribuent à imaginer un autre monde à partir de celui que nous connaissons, créant parfois un sentiment d’inquiétante étrangeté ou, au contraire, une atmosphère rassurante et réconfortante. Bref, ces mondes se contredisent.


PATRICK COCKPIT http://inside.frenchcockpit.com/

Première partie du plus vaste sujet intitulé La terre vue du sol, Cute Little People concerne les humains. Les gens. Chez eux, ailleurs, à la plage, à la ville, partout dans le monde.


CAROLINE CUTAIA www.carolinecutaia.com

Sans titre - Paris

Parpaing Bio & Cerise sur le caillou La série Trophées est le fruit d’une expérience d’agencement d’objets, des dépouilles du quotidien. De cette superposition naissent de petits objets surréalistes, des espèces de totems, qui le temps de la prise de vue sont mis au rang de monument ridicule ! ​ssociés à un titre, ces trophées A deviennent des micros récits​alliant humour et poésie. Ces trophées, sans la photo, l’instant d’après, on les imagine disparus.


RAPHAËL DE BENGY www.raphaeldebengy.com

« Je voudrais une photo de mon quartier. Ça fait 3 ans que je ne l’ai pas vu. Le long de l’avenue, il y a une pelouse. De là-bas, on voit tout le quartier. »

« Le Stade de France, non un parc, un parc parisien typique, avec des arbres, de l’oxygène, des grands espaces, la liberté, une fontaine avec des enfants qui jouent, et qu’il fasse beau. »

« D’abord j’ai pensé à une plage avec des filles en maillot de bain, mais non, après je me suis dit une table plein de billets, un cop de supporters avec plein de fumigènes, pour la vie ça m’intéresserait aussi, et comme c’est le Ramadan ça aurait pu être un repas familial à la fin du jeûne chez une famille française d’originie maghrébine, les Champs Elysées ou un embouteillage, quelque chose qu’on ne voit pas ici, les voitures, les passants dans la rue, un quartier animé comme Bastille, un feu d’artifice ou un espace vert, peu urbain, non mais en fait je préfère voir des gens qui rigolent, parce qu’ici, ça rigole pas trop, voir des gens qui dansent sur une plage ou dans la rue, avec des jongleurs de feu, l’ambiance de la ville avec le soleil couchant et puis des femmes aussi bien sûr. »

Ce qu’ils veulent voir Nous vivons dans un monde submergé d’images (publicité, Internet, téléphones portables) mais nous tirons de moins en moins de photographies pour les conserver. On ne sait plus vraiment quelles images comptent pour chacun d’entre nous. Si nous étions coupés de ce monde de l’image, que souhaiterions-nous vraiment voir ? Pour répondre à cette question, j’offre à des prisonniers et à des aveugles de réaliser pour eux une photographie sur commande sur un sujet totalement libre et de leur en offrir un tirage. Quelles photographies sont demandées ? Qu’est-ce qui est important pour ces personnes ? Qu’est-ce qui est vraiment important pour nous tous ?


CONSTANCE DECORDE www.constancedecorde.com

I feel free « Ça fait partie de ma vie. Je ne peux pas faire un pas sans le pratiquer. » Sami, 21 ans, originaire de la vieille ville de Jérusalem, a crée en 2008 la première équipe palestinienne de Parkour après avoir vu le film français Banlieue 13. « Quand je fais du free running, je me sens libre : j’arrive à surmonter tous les obstacles mis sur mon chemin » rajoute Sami avant de s’élancer dans les airs. Le free running, ou Parkour, est une activité physique qui « vise un déplacement libre et efficace dans tous types d’environnements, en particulier hors des voies de passage préétablies. « A Jérusalem, Sami et ses amis, Jihad,19 ans, et Mahmoud 17 ans, pratiquent le free running sur les toits, au-dessus des ruelles du souk, sur les murailles de la vieille ville, devant les soldats Israéliens, sur le Mur, à leur université. Plus qu un sport, le free running leur permet d’échapper à leurs quotidiens et d’être maîtres de leurs mouvements, d’aller où bon leur semble, sans aucune entrave.


ANAÏD DE DIEULEVEULT www.anaid-dedieuleveult.com

Il est 13h30 lorsque les bénévoles de Moissons Solidaires présents ce dimanche 27 mars 2016 se retrouvent pour glaner fruits et légumes auprès des vendeurs du marché de Bastille. Ils ont leurs habitudes et savent désormais quels sont les commerçants qui donnent et ceux qui ne donnent jamais. La collecte terminée, ils opèrent un tri afin de retirer les aliments trop abimés, puis vient le moment de la redistribution, qui commence avec les bénévoles eux-mêmes, et ce nouveau marché ouvre officiellement ses portes. Moins de gaspillage alimentaire et plus de partage, de développement durable et de solidarité, tels sont les souhaits de l’association qui gère aujourd’hui trois marchés alternatifs dans Paris.


AXELLE DE RUSSÉ www.axellederusse.fr

Depuis toujours, les fêtes de village me passionnent. Au delà du simple divertissement, elles participent à la cohésion sociale et au vivre ensemble. On en parle, on les prépare à l’avance. Anciens, familles, et jeunes s’y retrouvent. Elles sont le lien entre générations et milieux sociaux. Les barrières disparaissent le temps d’une journée ou d’une nuit. Nous sommes ici à Castets, un petit village des Landes, pendant le feu d’artifice. J’ai choisi de photographier la foule, subjuguée.


PHILIPPE DOLLO www.philippedollo.com

Une fête dans un squat près de la Porte Dauphine Paris, Mars 1995

Enfants jouant dans un bidonville Mumbaï, Inde 1994


VALÉRIE DUBOIS www.hanslucas.com/vdubois/photo

En Aventure À Paris, parmi les mineurs isolés, beaucoup ne sont pas des réfugiés fuyant une zone de conflit. Si leur vie n’est pas facile au pays, leur « aventure » n’est pas la fuite. La pauvreté et l’absence de perspective, superposées à l’étalement des richesses et l’injonction de réussite de notre monde connecté, auront nourri leurs frustrations et gonflé leur motivation. Leur quête de bonheur a rendu certains de ces enfants prématurément adultes et les a amené àprendre leur destin en main. « Partir en aventure » c’est partir plus tôt pour réussir plus tard. Pour Drissa, Keita Y. et Keita F. le chemin fut long ou hasardeux et l’accueil parisien glacial mais il n’aura pas eu raison de leur motivation.


SANDRA FASTRÉ www.sandrafastre.com

A la Prairie des Filtres de Toulouse le Feu d’Artifice bat son plein pour le 14 Juillet de cette année. La petite fille soutenue par sa maman se bouche les oreilles, mais ne rate rien du spectacle. Un moment tendre éclairé par les lumières du spectacle que je n’ai pu m’empêcher de saisir. Toulouse. Prairie des Filtres. 14 Juillet 2015


VASSILI FEODOROFF www.vassilifeodoroff.com

Des jours comme ça. Les souvenirs se brouillent, mais l’impression reste.


CHARLOTTE GONZALEZ www.gonzale.net

La nuit, la fête, un homme, une femme, ils s’aiment.


ÉLODIE GUIGNARD www.elodieguignard-photo.com

Les Magnifiques A la communauté Emmaüs des Peupins, en Nord Deux-Sèvres, une cinquantaine de compagnons recyclent les objets du quotidien. J’y ai rencontré Françoise, Julie, Guy, Joël, Jean-Claude…


SOPHIE KNITTEL www.sophieknittel.com

Panelák Les panelák, grands ensembles construits pendant l’ère communiste en Europe de l’est, se sont appropriés les campagnes autour des grandes villes de République Tchèque. Ces cités, qui ont peu en commun socialement avec leurs semblables en France, sont appelées Sídliště ou villages et où les animaux des fermes voisines viennent paitre pour le plaisir des habitants qui les regardent.


KALEL KOVEN www.kalelkoven.com

J’ai vécu à New York durant 3 ans. Je suis allé dans la rue tous les jours. Un après-midi, je suis passé à Times Square. Un groupe live faisait résonner le jazz dans cette ambiance de néons d’écrans géants. Je me suis approché et ai découvert les danseurs au look rétro, le sourire qui danse et swingue. Je ne pouvais que rester, bouger la tête, sourire et prendre des photos de cet instant suspendu. New York, 2015


PATRICIA LECOMTE www.patricialecomte.com

Penser le monde autrement semble indispensable à la poursuite de nos rêves. Entre chiens et loup ou au coeur de la nuit, année après année, j’ai photographié les stands, vides ou presque, de la Fête de l’Humanité et les slogans en étendard sur les frontons, mettant en scène des mots qui font rêver. De cet espace transitoire entre ciel et terre, de l’éphémère de l’architecture, des mots et de la nuit mêlés, se dégage une poésie très particulière qui est au centre de ce travail. Et si comme l’a dit Théodore Monod l’utopie n’était pas l’irréalisable mais l’irréalisé ?


KRISTOPHE NOËL www.kristophenoel.com

Demande à la terre. Jean Cathelineau. Je voulais photographier Jean sur ses terres. Mais j’apprends qu’il est à la retraite et qu’il les a cédées. Il me dit : « Attends on va aller quelque part ». On se retrouve dans un champ de pommes de terre, il porte les vêtements de son grand-père, agriculteur lui aussi. Ils ont plus de 100 ans d’âge et sont en parfait état. Il est fier de les porter. Paysan, ce nom je le revendique. Si on est aussi attaché à la terre c’est qu’il faut vraiment la sentir pour aller la cultiver. Il faut la toucher, savoir quand il faut la travailler. Il faut savoir prendre une bèche, dire « Tiens elle est trop humide; là, elle est trop sèche ». Ces racines sont là, c’est ça qui est important. Si on n’a pas ces racines, ce doigté, ce touché, on ne fera pas un bon paysan. Tu vois cette terre ? C’est celle de ta grand-mère.


MARIA-LETIZIA PIANTONI www.mletiziapiantoni.com

Du réel à « un imaginaire » On regarde. On cadre. On le met dans un cadre. Il y a : des tours, des voitures, des gens qui passent, qui nous regardent, qui nous connaissent…… du réel. Je ne sais pas si c’est beau. Je ne sais pas si c’est laid. Il y a soudain un côté et « l’autre ». Je m’imagine un univers inépuisable de formes invisibles. Un monde caché sous un autre. Etre dehors. Etre dedans. C’est de l’autre côté » du cadre : ici, il y a une infinité de mondes possibles. On fabrique « des horizons », une collection d’horizons. De rêve, d’imagination et du désir. Ce monde nous appartient. C’est quoi notre présence dans ce monde ? On arpente un territoire qui nous inclut nous-mêmes.


DOROTHY-SHOES www.dorothy-shoes.com

Beau Lieu A Beaulieu-Lès-Loches, au milieu d’une forêt de pavillons, dans une maison mimant l’allure de ses voisines, résident ensemble Marie-Claire, Bernadette, Béatrice, Agnès, Sophie, Hamza, Laurent, Claude, Jean-Luc, Pascal, tous fragilisés mentaux. J’ai eu la chance de passer une semaine avec eux sous un soleil généreux. Je parle d’un soleil mais pour être honnête, des soleils il y en avait une bonne dizaine. J’ai rencontré des personnes merveilleuses dont les émotions ne passent par aucun filtre. Brutes, vives, parfois violentes aussi, elles sont sans paravent. Sans écorce de protection, ces hommes et ces femmes vivent dans une vulnérabilité des plus aiguës. Ils ont besoin d’être accompagnés. Et il est bien question de compagnes lorsque l’on rencontre Emilie, Emeline et Déborah, éducatrices spécialisées qui s’occupent d’eux chaque jour. Dés les premières heures j’ai été marquée par tout l’amour qu’elles donnent de manière si simple et évidente. Pas une minute ne court sans un geste tendre, une attention, une adresse particulière, une gentille farce et toujours cette écoute inépuisable. J’ai remis en scène cette intimité si singulière, ces échanges entre celles et ceux, auxquels j’avais assistés toute la semaine pour la photographier.


SOPHIE TRINIAC www.sophietriniac.com

Mélange Dans le verger de la maison de campagne que mes parents ont achetée dans le Cantal il y a 39 ans, mon père parle de la terre à mon fils de 3 ans. Cette photographie est une rencontre de générations; elle parle de la transmission, celle des valeurs de la terre, de tout ce que celle-ci procure si elle est respectée. D’être ensemble dans cette nature. Déplacées en Colombie Ces petites colombiennes vivent dans un camp de déplacés internes, près de Cucutà, ville au nord-est de la Colombie. Certains parents ont fui les guérillas et ont quitté leur ferme sans rien emporter, d’autres pères ont été capturés par les FARC laissant femmes et enfants dans le traumatisme. Le conflit armé colombien force les habitants à fuir les combats, à abandonner tous leurs biens. Selon l’UNHCR, le nombre de personnes déplacées en Colombie s’élève à 5.900.000 (décembre 2015). Ces petites filles volent les oeufs des poules d’une vieille femme du camp, pour s’amuser et s’évader un instant.


EMMANUEL VIVENOT www.emmanuelvivenot.com

The Face of Noise The Face of Noise est un travail portant sur le rôle de la musique comme échappatoire : en parallèle des circuits de production et de diffusion, des milliers de passionnés créent leurs propres groupes et s’mpliquent de manière créative au quotidien. Pour eux, la musique est un style de vie et ils s’en approprient toutes les étapes, de la création à la distribution et à l’organisation de concerts, avec leurs propres moyens. On les retrouve dans les sous-sols des petits bars parisiens, dans des squats tels que la Miroiterie, ou dans le public des festivals alternatifs. Ce travail, réalisé entre 2010 et 2013, des caves de Belleville au festival de Dour, leur donne un visage.



MAISON DES MÉDECINS

PINARD

LEPAGE LELONG

PIERRE PETIT

LA MÉDIATHÈQUE

CED

LA CHAUFFERIE

COLOMBANI

ORATOIRE

LA LINGERIE ROBIN

PASTEUR RAPINE

JALAGUIER

Accès : Les Grands Voisins Ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul 82, Avenue Denfert-Rochereau 75 014 Paris Métro lignes 4 et 6 : Station Denfert Rochereau à 6 min à pied RER B : Station Port Royal à 4 min à pied Bus 38 : Arrêt Saint-Vincent-de-Paul juste devant l’hôpital Station Vélib la plus proche : 14111 – 18 rue Cassani

Contact : Lou Camino contact@loucamino.com


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