Londres Mag 6

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N°6 / MARS 2018

BREXIT Vague d’incertitudes. Ce qui pourrait changer dans notre quotidien

PORTRAITS À la découverte de trois réseaux plus que sociaux

GASTRONOMIE À table ! Les trois bonnes adresses du mois de la rédaction

VISITE South Kensington n’a pas fini de livrer tous ses secrets…

ÉVÉNEMENT Quand Petit Bateau fête les 100 ans de la culotte

INDISPEN

SABLE

20 PAGES ÉDUCATIO N Les écoles françaises s de A à Z

de Londre


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ÉDITO

LES DEUX MARGAUX Si Paris a Les Deux Magots, Londres a les deux Margaux. Vous pensez peut-être qu’à l’instar de l’un des plus anciens cafés parisiens, la capitale britannique s’est enrichie d’une nouvelle adresse où prendre un verre et se restaurer. Pas du tout. Les deux Margaux sont de jeunes lectrices de notre magazine, rencontrées lors d’un événement. Elles communiquent à leur entourage un optimisme sans faille. Leur sourire et leur énergie nous feraient presque oublier un certain vote de juin 2016 et la météo maussade du début d’année. Anonymes il y a quelques mois encore, elles affichent la même détermination. Leur point commun est de croire en leur bonne étoile et de poursuivre leur rêve londonien, à leur façon. La première, Margaux Cras, est l’heureuse propriétaire du dernier salon où l’on cause. Un salon de coiffure ouvert en décembre dernier à deux pas du métro Finsbury Park. Une belle aventure pour cette fille de coiffeuse de 27 ans qui nous fait partager, avec style, sa joie communicative et son amour des produits naturels. Chez Margaux, c’est sûr, vos cheveux seront bien traités. La seconde, Margaux Terrou, est la co-fondatrice d’Entr’elles, un réseau qui aide les Françaises et francophones à booster leur carrière ou à développer leur activité. Chasseuse de tête pour le compte d’un cabinet de recrutement international, elle a la tête bien faite, et aussi bien pleine. Pleine de bonnes idées, ses ateliers ne désemplissent pas. Le hasard est le fruit des plus belles rencontres. Je lève donc mon verre de bordeaux en leur disant « chapeau Margaux ». Continuez de représenter la culture et l’ambition à la française avec le sourire et l’enthousiasme que l’on vous connaît et à lire Londres Mag. Longtemps ! Laurent Colin Rédacteur en chef Londres Mag

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SOMMAIRE

06 | Architecture Les joyaux architecturaux de la couronne

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08 | Stats

12 | Portraits

La famille royale en chiffres

Trois réseaux plus que sociaux

16 | Goût de France

18 | Éducation

24 | Avenue des Écoles

Quand gastronomie rime avec diplomatie

Les écoles françaises de Londres de A à Z

Deux expertes nous livrent leurs bons conseils

26 | Maternelles et primaires

30 | Collèges et lycées

36 | Système anglais

Panorama des écoles françaises homologuées

Quatre établissements homologués par l’AEFE

Focus sur les écoles publiques anglaises

41 | Petit Bateau

50 | Découverte

54 | Partenaires

La marque française fête les 100 ans de la culotte

South Kensington nous livre ses secrets

Où trouver nos magazines tous les mois ?

56 | Lecture

58 | Voyages

60 | Chronique

Les grands rendez-vous de la librairie La Page

Un écrin de charme au cœur des Vosges

But alors… You are French ? L’ennemi héréditaire

62 | Restaurants

68 | Escapade

72 | Brexit

Les trois bonnes adresses de la rédaction

Un bon bol d’Eire frais en Irlande

Ce qui pourrait changer dans notre quotidien

76 | Emploi

78 | Sortie

80 | Agenda

Le recrutement en Grande-Bretagne

Marie S’infiltre en spectacle à Londres

Les dates à retenir et événements à ne pas rater


SURPERFORMANCE À LO N G T E R M E +460% DEPUIS JANVIER 2000

L’ O R L A VA L E U R S Û R E D E R É F É R E N C E

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ARCHITECTURE

Les joyaux architecturaux de la couronne Ville de résidence de la famille royale, Londres compte son lot de palais royaux. Outre l’incontournable Buckingham, le palais de Kensington et Clarence House font aussi partie des lieux symboliques de la Couronne britannique. Trois bâtiments à l’architecture et à l’histoire bien différentes. 6


Résidence officielle de la famille royale depuis 1837, Buckingham Palace est le lieu par excellence de la royauté britannique. Depuis le règne de la reine Victoria, le palais a accueilli bon nombre d’événements royaux, dont l’anniversaire de la Reine et les festivités qui suivent les mariages princiers. Aujourd’hui la reine Elizabeth II et son mari, le prince Philip y résident. Le prince Charles et Camilla Parker-Bowles habitent quant à eux à 500 mètres de là, à Clarence House. La demeure a été bâtie entre 1825 et 1827 par John Nash, architecte connu pour avoir travaillé à la restauration du palais de Buckingham mais aussi à la modernisation du centre de Londres.

KENSINGTON PALACE, UNE RÉSIDENCE ROYALE HISTORIQUE Niché au cœur des Kensington Gardens, le palais de Kensington est la troisième résidence royale de Londres. Le prince William et Kate Middleton y vivent avec leurs deux enfants, George et Charlotte, ainsi que le prince Harry et sa fiancée, l’actrice américaine Meghan Markle. C’est dans ce palais, utilisé à l’origine par le roi William III comme un lieu de retraite pour fuir l’agitation du centre-ville, qu’est née la reine Victoria en 1819. Historiquement, il s’agissait d’une demeure de deux étages baptisée Nottingham House. Peu de temps après son rachat par le roi William III en 1689, elle a été agrandie avec l’aide de Sir Christopher Wren, l’architecte de la cathédrale Saint-Paul. Aujourd’hui, le palais est associé à l’image de la princesse Diana, qui y a vécu 16 ans (de 1981 à sa mort en 1997). Une statue devrait bientôt être érigée dans les jardins en sa mémoire. ♦ Morgane Carlier 7


STATS

De la reine Elizabeth II à Meghan Markle, la famille royale en chiffres Difficile d’imaginer Londres sans ses habitants les plus célèbres : la famille royale. Le monde entier se plaît à suivre les moindres détails de la vie de la royauté britannique, des frasques princières aux premiers pas du futur héritier. Focus, en chiffres, sur ces Londoniens plutôt hors du commun.

556 000

L’année dernière, plus d’un demi-million de touristes ont visité le palais de Buckingham, qui est ouvert au public durant l’été. C’est en 1992 que la famille royale a décidé d’ouvrir les portes du palais aux visites afin de renflouer ses caisses, à sec après l’incendie du château de Windsor. 8

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Deux milliards de téléspectateurs du monde entier étaient postés derrière leur écran le 29 avril 2011 pour suivre le mariage de Kate Middleton et du prince William. Au Royaume-Uni, ils étaient plus de 24 millions. Cela en fait l’un des dix programmes les plus regardés dans le pays.

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Le prince Harry, un temps plus connu pour ses conquêtes que pour ses bonnes œuvres, a collectionné onze petites amies, avérées ou supposées. Elles sont dix à s’être succédées avant qu’il ne rencontre finalement Meghan Markle, qu’il épousera au printemps prochain.


250 000

60

799

L’iconique robe de mariage de Kate Middleton a coûté un quart de million de livres. Réalisation de la maison Alexander McQueen, elle figure ainsi parmi les robes les plus chères au monde.

En 1997, 60 millions de fleurs (soit entre 10 et 15 tonnes de bouquets) ont été déposées à travers Londres lors du décès de la princesse Diana. Certaines personnes ont attendu jusqu’à 12 heures pour écrire un mot dans le livre de condoléances.

Il y a actuellement 799 fournisseurs officiels référencés par la famille royale. Parmi ceux-ci, les champagnes Pol Roger, Laurent-Perrier et Veuve Clicquot, la marque de cosmétique Clarins et celle de thé Twinings.

775

36,5

222

C’est le nombre de pièces que compte Buckingham Palace. Parmi celles-ci, on trouve 52 pièces d’État, 52 chambres, 92 bureaux et même 78 salles de bain. L’histoire ne dit pas combien sont utilisées quotidiennement.

L’incendie du château de Windsor en 1992 a coûté près de 36,5 millions de livres de l’époque à la famille royale, en travaux de réfection. Cet épisode a profondément marqué Elizabeth II, qui qualifiera l’année 1992 d’« annus horribilis ».

C’est, en millions de livres, le montant des ventes d’objets à l’effigie de Kate Middleton et du prince William qui ont été réalisées au moment du mariage princier, en 2011. Ce record sera-t-il battu lors de l’union du prince Harry avec Meghan Markle ?

50 000

2,23

2 868

C’est environ le nombre d’invités qui sont reçus chaque année à Buckingham Palace, dans le cadre de dîners d’État, de réceptions et de garden parties.

Avec ses 2,23 kilos, la couronne royale n’est pas un cadeau pour les souverains britanniques. Heureusement pour eux, elle n’est utilisée que lors des couronnements.

La couronne impériale, portée par les souverains lors d’événements spéciaux, comporte 2 868 diamants, entourés de quatre rubis, onze émeraudes et dix-sept saphirs. 9


OUS ABONNEZ-V S MAG À LONDRE / £12 12 numéros

N°3 / DÉCEMBRE

N°2 / NOVEMBRE

2017

2017

Londres LE MAG

N°1 / OCTOBRE

2017

Londres LE MAG

WITH LEPETITJO

à

PORTRAITS Trois marques françaises la destinée royale

TRANSPORTS La modernisation du métro ! va bon train

ÉDUCATION Plein feu sur les Petites Écoles FLAM

URNAL.CO

GASTRONOMIE quatre À table ! Les bonnes adresses de la rédaction

WITH LEPETITJO

M

DÉCOUVERTE Quand Shoreditch nous livre tous ses secrets…

PORTRAITS artisans Quand trois du goût viennent titiller nos papilles

INTERVIEW Jouyet, Jean-Pierre et Ambassadeur européiste convaincu

KIDS ACTIVITÉS Huit idées originales vos pour occuper enfants à Londres

URNAL.CO

GASTRONOMIE : Belle trouvaille courez au restaurant Bandol à Chelsea

PORTRAITS Deux Français le vin se lancent dans haute couture

DÉCOUVERTE : Visite guidée nous livre King’s Cross tous ses secrets

GASTRONOMIE Nos trois restaurants coup de cœur du moment

SHOPPING La rédaction vous livre ses en or idées cadeaux

INTERVIEW Entretien exclusif avec le député Alexandre Holroyd

TRADITION : Séance photo de Noël les Jumpers plus ! ne se cachent

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SPÉCIAL NOËL

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WHO’S WHO ?

Toute la magie des fêtes à Londres !

Que choisir : médecine publique ou médecine privée ?

32 Frenchies à la conquête de Londres

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M

N°6 / MARS

N°5 / FÉVRIER

N°4 / JANVIER

2018

2018

2018

BREXIT

PORTRAITS

PORTRAITS trois Rencontre de entrepreneuses à la mode !

INTERVIEW Olivier Cadic, Français sénateur des de l’étranger

GASTRONOMIE des chefs Reçus comme de à l’Atelier Joël Robuchon

VISITE À la découverte du quartier d’Islington secrets et de tous ses

RENDEZ-VOUS pas Ne manquez la Nuit des idées français de l’Institut

Trois entrepreneuses quotidien simplifient le des parents

INTERVIEW Brexit : Marianne le Cercle Magnin lance Europe Cordiale

GASTRONOMIE deux Découvrez nos restaurants coup moment de cœur du

DÉCOUVERTE : Visite guidée vous livre Marylebone tous ses secrets

CONCOURS Un cadeau St-Valentin jour à gagner chaque sociaux sur nos réseaux

Vague d’incertitudes. changer Ce qui pourrait dans notre quotidien

PORTRAITS À la découverte de trois réseaux plus que sociaux

GASTRONOMIE trois À table ! Les du mois bonnes adresses de la rédaction

VISITE

South Kensington livrer n’a pas fini de tous ses secrets…

ÉVÉNEMENT Bateau Quand Petit ans fête les 100 de la culotte

INDISPENSABLE

20 PAGES ÉDUCATION 20 pages

SPÉCIAL IMMO

Les écoles françaises de Londres de A à Z

Neuf ou ancien, les bons conseils avant de vous engager !

BREXIT

Les régions françaises à la pêche aux entrepreneurs londoniens

Retrouvez maintenant Londres Mag sur notre tout nouveau site

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+ DE NEWS S + DE VIDÉO O E S RTIE + D’IDÉES D NOUVEAU : FEUILLETEZ TOUS NOS MAGAZINES EN LIGNE ! Suivez-nous aussi sur nos réseaux sociaux et participez à tous nos concours

Directeur Jean Viry-Babel jean@londresmag.com

N°6 / MARS 2018

BREXIT Vague d’incertitudes. Ce qui pourrait changer dans notre quotidien

PORTRAITS À la découverte de trois réseaux plus que sociaux

GASTRONOMIE À table ! Les trois bonnes adresses du mois de la rédaction

VISITE South Kensington n’a pas fini de livrer tous ses secrets…

ÉVÉNEMENT Quand Petit Bateau fête les 100 ans de la culotte

INDISPENSA

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20 PAGES ÉDUCATION Les écoles françaises de Londres de A à Z

LONDRES MAG United House, North Road, London N7 9DP 0203 488 1213 londresmag londresmag

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Rédacteur en chef Laurent Colin laurent@londresmag.com Rédactrice food, shopping, culture Solène Lanza solene@londresmag.com Journalistes Morgane Carlier morgane@londresmag.com Cypriane El-Chami redac@londresmag.com

Responsable des ventes Paul Petras paul@londresmag.com assisté de Théo Gilly sales@londresmag.com Assistante communication Julie Danel julie@londresmag.com Ont aussi collaboré à ce numéro H. G. Babel Zoé Thouron Laetitia Anselmo Héloïse Kawaishi

Directrice administrative et financière Anne-Sophie Alitch anne@londresmag.com Design graphique et illustrations (dont couverture) Annabelle Bard www.greenfamily.fr studio@londresmag.com Imprimeur Wyndeham Grange Ltd


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DES RÉSEAUX (PLUS QUE) SOCIAUX

Ces Français qui vous permettent de rebondir et d’élargir votre réseau Pour faire grossir son carnet d’adresses et faire évoluer sa carrière, il n’y a pas de secret. Il faut sortir de chez soi et de son bureau pour multiplier les rencontres et les “échanges de cartes”. Mais pas question de le faire en ordre dispersé. Nous vous recommandons trois réseaux professionnels testés depuis plusieurs mois et approuvés ! Rassembleurs, peu avares en conseils et toujours prêts à vous connecter les uns aux autres, Margaux Terrou, Violaine Lemasson, Alice Lanteri, Françoise Carbonnel et Jean Viry-Babel offrent aux Frenchies de la capitale des séances de networking conviviales et constructives.

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Entr’elles Margaux Terrou et Violaine Lemasson développent l’entraide entre professionnelles francophones. Un projet à quatre mains pour jouer une nouvelle partition pour les Françaises à Londres. es deux working women se sont rencontrées lors d’un cours de gym suédoise. Si elle se sont découvert des affinités pour l’effort, elles ont aussi rapidement envisagé la création d’un réseau professionnel pour les Françaises. Pourquoi cette cible  ? Pour les valeurs féministes des deux femmes et aussi face à une réalité d’expatriées. « Dans la plupart des cas, ce sont les femmes qui suivent leur conjoint promu dans une entreprise internationale et la femme est obligée de laisser sa carrière entre parenthèses pour rester auprès de la personne qu’elle aime. Pourtant, elles sont tout aussi brillantes » reconnaît Margaux Terrou. Un questionnaire en ligne, 300 réponses et des dizaines d’entretiens ont consolidé cette idée et aussi aidé le duo à dessiner sa communication, son image, sa propre identité. C’est dans ce climat qu’Entr’elles est créé en avril 2017. D’ENTR’ELLES À ENTR’NOUS Ce nouveau réseau s’adresse exclusivement aux femmes. « Il n’y a pas de jugement et nous nous soutenons toutes car il en faut du courage  !  » avoue l’une des deux co-fondatrices. Pour développer cet esprit de soutien, les créatrices font d’abord appel à leur réseau lors de leur premier meet-up organisé dans un bar du Leadenhall Market où est né le concept. Une rencontre qui s’enrichit à chaque édition, notamment grâce aux commentaires des professionnelles présentes. « Au fil des meetings, certaines côtoient toujours les mêmes membres. Aussi nous

© OscarGoesWild

L

Margaux Terrou et Violaine Lemasson

Entr’Elles se retrouve une fois par mois lors d’un meet-up de 2h et deux fois par mois dans des ateliers en plus petits comités autour de questions liées au développement professionnel (entretien d’embauche, bilan de carrière, etc.) ou du bien-être en entreprise.

les encourageons à rencontrer d’autres personnes », raconte Margaux Terrou. Ces sessions de 30 minutes de networking ont fait des merveilles avec des rapprochements qui deviennent collaborations comme la blogueuse Mademoiselle Cha’ qui, pour son vide-dressing « Shop My Closet Party », a pris place chez Margaux Salon. Pour rentrer encore plus dans ces success stories, depuis deux mois, la session d’interviews “Entr’nous” met en lumière des intervenantes au parcours inspirant. Et cela n’est qu’une étape car pour ces « entrepreneuses bienveillantes », Margaux Terrou, la chasseuse de tête et Violaine Lemasson, la brand creative, envisagent même de se développer à Paris pour tisser un train d’union entre les deux capitales et insuffler la même dynamique dans l’Hexagone. « Durant le meeting, il y a une telle énergie ressentie qu’à la sortie du meet-up, on a l’impression qu’ensemble, tout est possible. » ♦ Solène Lanza Entrelles-london.com entrelleslondon 13


Les cafés de l’emploi Accompagner les Français(es) en recherche d’emploi à Londres, tel est le cheval de bataille d’Alice Lanteri et Françoise Carbonnel.

Ê

tre en recherche d’emploi n’est jamais chose aisée, mais la situation se complique lorsqu’il s’agit de trouver un job dans un pays étranger. C’est pour répondre à ce constat que sont nés les cafés de l’emploi, mis en place par Françoise Carbonnel et Alice Lanteri. Le duo a de l’expérience en la matière puisque toutes deux travaillent pour Harmony Mobility Consulting, une société de consulting et de coaching créée il y a dix ans à Pékin. Quand certains des clients de son activité de conseil lui ont fait part de leur envie d’ajouter une dimension collective à leur recherche d’emploi, Françoise Carbonnel a réfléchi à un moyen de les rassembler. Après plusieurs essais, les cafés de l’emploi ont officiellement été lancés en septembre 2017. Le nombre de 12 participants a été retenu, afin de créer une dynamique de groupe tout en conservant une proximité entre tous.

UN RENDEZ-VOUS CENTRÉ SUR L’ENTRAIDE « Le principe du café est de se retrouver une fois par semaine pendant 1h30, autour d’un thème lié à l’emploi. On y parle stratégie, préparation des entretiens, explique Françoise Carbonnel. Puis chacun participe selon sa motivation ou son envie. C’est un groupe de soutien et de bonnes pratiques. » L’entraide est effectivement au cœur du projet. En parallèle des rencontres du lundi matin, le groupe converse sur WhatsApp. Chaque membre peut ainsi partager une offre d’emploi ou une information qu’il estime intéressante pour un autre membre, en raison de son projet professionnel. C’est pourquoi les deux consultantes souhaitent restreindre le nombre de participants, afin que « tout le monde se connaisse suffisamment bien pour penser aux uns et aux autres. » 14

Si elles en sont à l’origine, Françoise et Alice n’interviennent que peu dans les cafés et se décrivent comme “facilitatrices” plutôt qu’animatrices : «  Nous amenons le thème et nous facilitons l’échange, mais ce n’est pas comme un cours », souligne Alice. Pour rejoindre ces rendez-vous gratuits, il est important d’avoir une idée précise de son projet professionnel et d’être activement en recherche d’emploi, puis de contacter Françoise ou Alice, notamment via les réseaux sociaux. Depuis leur lancement en septembre, les “Job search coffee” ont vu une dizaine de participant(e)s retrouver un emploi. ♦ Alice Lanteri

Françoise Carbonnel

Morgane Carlier

Le nombre de places étant limité au sein des cafés de l’emploi, vous pouvez également bénéficier de l’expertise de Françoise Carbonnel et Alice Lanteri en ayant recours à leurs services de consulting (bilan de compétences, aide à la recherche d’emploi et coaching) via Harmony Mobility Consulting (www.harmonymobility.com/fr/)


FrenchSquare Le patron de Londres Mag, Jean Viry-Babel, est aussi un serial entrepreneur. De sa passion pour l’entrepreneuriat est né FrenchSquare, un réseau qui compte aujourd’hui plus de mille membres. Laurent Colin et Jean Viry-Babel, lors du lancement de Londres Mag au cœur de l’église protestante française de Londres.

C

ommunauté, convivialité, conseils : c’est la règle des 3C déclinée toute l’année par FrenchSquare, le premier réseau d’entrepreneurs francophones à Londres. Tout a commencé mi-2016 lorsque Jean Viry-Babel reprend le principe des apéros entrepreneurs - dont il était à la première édition il y a 10 ans et qu’il décide de leur donner une nouvelle dimension. L’association à but non lucratif organise désormais son activité autour de trois volets parfaitement complémentaires : un incubateur, un fonds d’investissement et des événements mensuels ou plus exceptionnels. LE DÉBUT DE BELLES ET GRANDES HISTOIRES Unique en son genre, l’association vient de franchir la barre des 1 000 membres cette semaine, une belle récompense pour Jean et les bénévoles qui voient leur temps récompensé et qui ont en plus de belles histoires à raconter. La liste des projets réussis grâce au soutien de FrenchSquare est longue… et inclut Londres Mag ! C’est en effet à force de se croiser aux apéros entrepreneurs que Jean Viry-Babel et Laurent Colin, rédacteur en chef de Londres Mag, décident de lancer ensemble ce mensuel gratuit tiré à 30 000 exemplaires. Mais ce n’est pas tout. A travers son fonds, FrenchSquare est aussi le 1er investisseur d’Estiméo, une plateforme de notation des start-ups particulièrement performante. LES APÉROS ENTREPRENEURS : LE BUSINESS OUI… MAIS LES COPAINS D’ABORD ! Tous les premiers jeudis du mois, la tradition de l’apéro-entrepreneur est

Jean Viry-Babel ne quitte jamais son écharpe rouge.

perpétuée. « Le côté franchouillard est clairement affiché : c’est quand même rillettes, vin et saucisson » confie Jean Viry-Babel qui encourage les porteurs de projet ou jeunes entreprises à venir présenter leur concept, marque, produits, services… L’occasion idéale de se confronter à un public, de se prêter au jeu des questions/réponses et d’affiner son discours dans une atmosphère réceptive et détendue. « En général, le drôle n’est jamais associé au sérieux. Mais nous, nous sommes là pour allier les deux justement : le convivial et le sérieux… » Réseauter dans la joie et la bonne humeur, c’est permis ! Vous l’aurez compris, l’objectif pour FrenchSquare est surtout de tisser des liens au sein de la communauté francophone de Londres, en faisant se rencontrer des personnes de tous horizons autour d’un verre. Tout le monde vient pour enrichir son réseau professionnel, mais pas seulement. Vous pourrez tout à fait rencontrer la personne qui vous louera votre prochain appartement, votre futur comptable ou associé et pourquoi pas votre futur(e) partenaire de tennis ou de jogging ! ♦ Laurent Colin

QUAND LES RÉGIONS FRANÇAISES PROFITENT DU RÉSEAU ET DE « L’OPPORTUNITÉ BREXIT » POUR ESSAYER DE RAPATRIER DES TALENTS SUR LEUR TERRITOIRE Plusieurs fois par an, FrenchSquare invite des régions françaises à venir présenter l’attractivité de leur territoire sous le label « Nos régions ont des talents ». En 2017, la région PACA et les métropoles lyonnaise et lilloise ont mené des opérations séduction auprès des entrepreneurs français expatriés à Londres. Cette année, les villes de Bordeaux et Nantes sont d’ores et déjà annoncées.

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GOÛT DE FRANCE

Quand gastronomie rime avec diplomatie ! « La cuisine française est la meilleure du monde ! Cette gloire éclatera par-dessus toutes les autres, lorsque l’humanité plus sage, mettra le service de la broche au-dessus du service de l’épée. » Anatole France était-il visionnaire quand l’écrivain français louait la gastronomie hexagonale en 1914 dans La révolte des anges ?

V

oilà une arme diplomatique des plus délicieuses ! Goût de France (ou Good France pour nos amis britanniques) fait son grand retour au mois de mars 2018. Un bataillon de chefs français dans le monde entier se prépare à fêter la gastronomie tricolore… une fierté savoureuse ! ACCENT FRENCHIE DANS CUISINE SO BRITISH L’édition 2017 avait mobilisé tous les grands noms installés à Londres. Cette année sera aussi un grand cru. JeanPhilippe Blondet, chef exécutif d’Alain Ducasse à The Dorchester et Greg Marchand de Frenchie Covent Garden font partie des heureux ambassadeurs de l’événement. Deux chefs passeurs d’un savoir-faire français pour deux cuisines bien différentes. Si la cuisine de Park Lane magnifie les luxueux produits hexagonaux, celle du West End surfe sur une “world kitchen” étonnante. TOUS AU RESTO LE 21 MARS ! Ces maîtres queux seront aux fourneaux le 21 mars pour rendre hommage à ce patrimoine couronné par l’Unesco. Les participants de l’événement n’ont qu’un seul exercice imposé : cuisiner français, 16


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mais avec toutes les innovations possibles. Alors combien de plats ? Quels seront les grands classiques conservés ou les petits twists innovants ? Les restaurateurs vont aussi mêler plaisir du palais avec solidarité. Ils sont invités à verser 5 % des recettes de la journée à une association caritative en relation avec la santé ou l’environnement. Réservez-vite votre table : uk.ambafrance.org/-Gout-de-France LA CUISINE, UN MOYEN POUR DEVENIR LIBRE DANS SA TÊTE L’événement part aussi hors établissements pour revenir entre des «murs». Depuis l’an dernier, “the Clink” prend une place privilégiée dans les festivités. Cette charité pousse les chefs à venir en prison présenter leur art. Si Pascal Aussignac du Club Gascon a officié l’an dernier, c’est Anthony Ekizian, chef exécutif d’Aubaine, qui viendra cette année partager l’expérience avec les détenus de la prison de Brixton dans une masterclass exceptionnelle. BILINGUISME CULINAIRE Pas question que les Français ne parlent qu’aux Français, les chefs tricolores se sont régalés à visiter les écoles britanniques tout comme les cuisiniers anglais ont apprécié rencontrer les écoliers français. Le choc des cultures continue en 2018 par le biais de “chefs adopt a school”. Une levée de fonds est lancée à cette occasion pour aider les enfants en difficulté de Croydon et East London. ♦ Solène Lanza

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DOSSIER

Les écoles françaises à Londres, mode d’emploi Avec près de trente établissements accueillant des élèves de la crèche au lycée, les écoles françaises ne manquent pas à Londres. Homologation, mode de fonctionnement... Comment y voir clair parmi cette offre abondante ? Londres Mag, en partenariat avec l’équipe d’Avenue des Écoles, a enquêté et vous livre une étude complète sur le sujet, sans oublier un focus sur le système anglais.

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L

es parents qui ont cherché à inscrire leur enfant dans une école française à Londres le savent : la mission peut vite tourner au cauchemar. Faire son choix entre la trentaine d’établissements établis dans la capitale n’est pas toujours facile, surtout lorsqu’on connaît mal l’offre disponible et les critères propres à chacun. Ces quelques informations essentielles permettent d’y voir plus clair. L’HOMOLOGATION, UN PREMIER GAGE DE QUALITÉ L’un des critères principaux différenciant les écoles françaises à Londres est l’homologation, décernée par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE). Les établissements homologués sont reconnus conformes au programme français de l’Éducation nationale. Il y a actuellement 15 établissements de ce genre au Royaume-Uni, dont 13 à Londres. Cette homologation s’obtient au terme d’une procédure conjointe entre les ministères des Affaires étrangères et de l’Éducation nationale. Elle permet notamment aux élèves qui sont inscrits dans ces écoles de pouvoir prétendre à une bourse scolaire et leur garantit la possibilité de poursuivre toute leur scolarité dans

des établissements homologués. L’homologation s’applique à un niveau d’étude spécifique ; il est donc possible qu’une école ne soit pas homologuée à 100 %, mais seulement pour quelques classes. Les derniers établissements à en avoir bénéficié sont l’École Internationale franco-anglaise (EIFA) et l’école Jeannine Manuel, en 2017. Depuis, les autorités françaises ne souhaitent plus homologuer de nouvelle école, afin de permettre au réseau en place de se consolider et ne pas créer de concurrence. De ce fait, l’absence d’homologation ne signifie pas qu’une école n’est pas recommandable. Certains établissements ne font tout simplement pas la demande pour recevoir cette certification. UN RÉSEAU ÉDUCATIF COORDONNÉ Le développement du réseau éducatif français londonien s’est accéléré au cours des dix dernières années. En 2008, le Plan école a été mis en place avec plusieurs objectifs. Le plus important était de créer entre 1 500 et 2 000 places supplémentaires, afin de désengorger le lycée Charles de Gaulle, qui était alors le seul établissement français du secondaire à Londres. Cet objectif a été largement atteint, grâce aux ouvertures successives du 19


Dans la cour du CFBL

Collège français-bilingue de Londres (CFBL), du lycée Churchill, de l’EIFA et de l’école Jeannine Manuel, même si initialement ces deux derniers établissements ne faisaient pas partie du plan. Les autres objectifs étaient le doublement du nombre d’associations Flam (qui permettent par exemple aux enfants inscrits dans des écoles britanniques de pratiquer le français lors d’activités ludiques le samedi matin) et le développement des sections bilingues « franco-anglais » dans les établissements britanniques. La mise en place de ce plan a permis de rassembler l’ensemble des écoles françaises de Londres au sein d’un réseau coordonné. « Il y a une coordination et une harmonie essentielles au niveau des chefs d’établissement, notamment pour tout ce qui est flux d’élèves, détaille Lorène Lemor, attachée de coopération éducative près l’ambassade de France. On a créé une charte de bonne conduite qui n’a de valeur que parce que l’ensemble des chefs d’établissement ont accepté de s’y plier sous l’égide du poste diplomatique. La règle fondamentale est celle de non transfert d’élève. » Pour conserver un certain équilibre et éviter que des établissements soient pris d’assaut au détriment des autres, le passage d’un élève d’une école à une autre est donc limité à quelques exceptions seulement. Une autre distinction entre les écoles françaises de Londres réside dans leur mode de fonctionnement administratif et leur lien avec l’AEFE. Trois régimes différents régissent les établissements scolaires londoniens, avec plus ou moins d’impact sur 20

leur fonctionnement. Le premier niveau est celui de la gestion directe, où l’école est entièrement gérée par l’AEFE et les autorités basées à Paris, notamment d’un point de vue budgétaire. C’est le cas de l’ensemble des écoles du groupe Charles de Gaulle. Viennent ensuite les écoles dites conventionnées, soit des établissements autogérés qui ont passé une convention avec l’AEFE et bénéficient de ce fait de subventions et du recrutement de leurs enseignants par l’organisme. Le troisième niveau regroupe les écoles partenaires, qui ont un lien beaucoup plus faible avec l’AEFE. Leurs enseignants sont souvent des personnes recrutées localement, contrairement aux deux autres niveaux, où l’on rencontre davantage de professeurs détachés. Enfin, certaines écoles fonctionnent sans aucun lien avec l’AEFE et l’État français. Elles délivrent un enseignement en français mais ne sont pas homologuées. LE DÉVELOPPEMENT DE LA COOPÉRATION BILATÉRALE Peut-on inscrire son enfant dans n’importe quelle école  ? S’il n’existe pas de système de carte scolaire à proprement parler, comme en France, plusieurs paramètres sont examinés et pris en compte par les établissements lors des demandes d’inscription. Chacun a ses propres critères, mais l’établissement dans lequel se trouve l’élève au moment de la demande a son importance (s’agit-il d’une école française de Londres homologuée ? Ou d’une école AEFE ailleurs dans le monde ?), comme la possible présence de frères et sœurs dans l’établissement. Les élèves qui remplissent ces conditions sont souvent privilégiés. Outre son rôle de lien entre les autorités parisiennes et les établissements londoniens, Lorène Lemor œuvre également à la mise en place et au succès d’une coopération éducative bilatérale avec les écoles britanniques. «  La vocation de nos établissements français dans le monde est aussi de rayonner auprès des étrangers », souligne-t-elle. De ce point de vue, le réseau éducatif français de Londres représente un cas unique au monde, avec 80 % d’élèves français entre ses murs. C’est pour cette raison que Lorène Lemor travaille activement au développement des sections bilingues dans les établissements britanniques et à leur reconnaissance par l’État français. Un moyen de contribuer au rayonnement de la langue française et de renforcer les liens entre le Royaume-Uni et la France. ♦ Morgane Carlier


When you weigh up your International School options… Size matters.

Class Size. School Size. Budget Size. À l’Ecole Internationale Franco-Anglaise (EIFA) nos classes de 11-18 ans ont moins de 15 élèves

Un excellent rapport qualité-prix et une grande variété de solutions financières

• Nous offrons un suivi très personnalisé comparé à de nombreuses écoles bilingues internationales.

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• Nous choisissons les meilleures stratégies d’enseignement pour votre enfant afin qu’il s’épanouisse au mieux.

• Des réductions famille nombreuse à partir de 2 enfants.

L’EIFA est passée de 23 élèves à presque 300 en cinq ans

• Une offre de fidélité pour les élèves qui restent plus de 2 ans avec nous.

• Nous sommes suffisamment grands pour avoir du succès, suffisamment petits pour offrir un parcours personnalisé. • La taille de notre établissement nous permet d’avoir un parfait équilibre financier mais une approche très flexible.

Contactez-nous au 020 7637 5351 ou gp@ecole-ifa.com pour organiser une visite.


Focus sur les écoles françaises et / ou bilingues homologuées Il existe 13 écoles homologuées à Londres, qui accueillent les élèves de la maternelle jusqu’à la terminale. Un réseau qui s’est considérablement étendu au cours des dernières années. Les deux directrices et co-associées d’Avenue des Écoles nous aident à y voir plus clair.

L

Après plus de 10 années d’expérience professionnelle en entreprise en marketing et communication, spécialisée dans les médias, Marie a eu l’opportunité avec sa famille de partir s’installer à Londres. Elle est depuis retournée en France, avec une nouvelle vision de l’apprentissage de l’anglais pour ses enfants.

e paysage des écoles françaises et/ ou bilingues homologuées a récemment évolué. Le système s’est peu à peu désengorgé et les listes d’attente sont moins longues dans les écoles. Les familles disposent désormais de la possibilité de choisir plus librement leur école du fait d’une décongestion des effectifs, qui se répartissent dans plus d’établissements. Cette amélioration est due à plusieurs changements récents. L’offre scolaire s’est étoffée avec l’ouverture de quatre établissements français et bilingues en quelques années : le Collège Français Bilingue de Londres (CFBL) en 2011, l’École Internationale Franco-Anglaise (EIFA) en 2013, le Lycée International Winston Churchill et l’école Jeannine Manuel en 2015. Cette grande diversité d’écoles permet un choix conséquent pour les familles qui s’installent à Londres (voir notre tableau récapitulatif page 34). Dans ces écoles homologuées, le

primaire présente la caractéristique commune de proposer un enseignement bilingue à parité français/anglais suivant le curriculum français. La différence entre les établissements se fait donc sur la façon d’enseigner les deux langues. UNE DISPARITÉ GÉOGRAPHIQUE AVANTAGEUSE Ce réseau scolaire est réparti sur Londres, garantissant un choix géographique varié : à l'ouest et au sud avec Marie d’Orliac, André Malraux, Wix, l’école de Battersea et l’école Jacques Prévert ; au nord avec le CFBL et le lycée Winston Churchill ; dans le centre, avec l’EIFA, l’école Jeannine Manuel et le lycée Charles de Gaulle. Les infrastructures de ces écoles sont en général plutôt aérées, avec de nombreuses aires de jeux, des espaces verts, des réfectoires spacieux et lumineux. Quant aux tarifs, ils fluctuent selon le statut de l’établissement. ♦

Winston churchill

WEMBLEY

CFBL CHALK FARM

Après avoir travaillé dans plusieurs ministères en tant que hautfonctionnaire pendant 15 ans, Sophie est arrivée à Londres il y a quatre ans pour accompagner son mari dans sa mobilité professionnelle.

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KENSAL GREEN

André Malraux EALING

CLERKENWELL

L’École Bilingue

La Petite École Française

SHEPHERD’S BUSH

Jeanine Manuel

Hyde Park KENSINGTON WESTMINSTER

Jacques Le Hérisson Prévert School Kew Gardens

EIFA

WHITE CITY

Charles de Gaulle

LAMBETH VAUXHALL

FULHAM

Marie d’Orliac

Battersea BATTERSEA

Wix School

BRIXTON


Bienvenue dans notre maison scolaire Enseignement bilingue de la GSM à la 3ème

700

élèves de la GSM à la 3ème

50%

100%

de réussite au brevet dont 99% avec mention

35

d’enseignement en anglais (primaire)

nationalités

3

50%

arrêts de métro de la gare Eurostar

d’enseignement en groupes réduits (secondaire)

87 Holmes Road London NW5 3AX www.cfbl.org.uk


Avenue des Écoles En préparant leur départ pour Londres, comme la plupart des familles expatriées, Marie et Sophie se sont posé la question centrale du choix de l’école pour leurs enfants. Comment choisir entre système français, anglais ou bilingue ? Quelles meilleures solutions pour l’apprentissage de l’anglais ?

D

e nombreuses questions, d’autant plus importantes dans un environnement marqué par une extrême diversité de choix, une complexité des offres et aussi une difficulté à trouver des places dans les écoles. Le bouche à oreille pour l’une, les recherches internet pour l’autre, elles ont toutes les deux consulté le même site avenuedesecoles. com, qui les a aidées à s’y retrouver. Elles ne s’imaginaient pas, quelques années plus tard, travailler chez Avenue des Écoles (ADE) !

Notre crédo est l’objectivité : nous ne choisissons jamais à la place des familles, ne donnons jamais notre avis personnel, le but est de communiquer tous les éléments utiles et adaptés à leur situation pour qu’elles fassent leur propre choix. Cela demande du temps, mais c’est notre valeur ajoutée ici de considérer la famille et de la suivre, même après son arrivée, car ses besoins vont évoluer au fur et à mesure de son expatriation, voire lors de son retour en France.

Quels sont les domaines de compétences et d’actions d’ADE ? Avenue des Écoles est un site d’information qui permet de mieux comprendre les cursus scolaires au Royaume-Uni et en France. Nous donnons les informations capitales qui touchent le monde de l’Éducation : les réformes, les nouveaux projets scolaires, les dates à ne pas manquer, les conseils de psychologues... Nous interviewons des acteurs clés du secteur. Nous nous engageons activement sur le terrain et c’est pour ça que les familles nous font confiance. Par exemple, en janvier 2017, nous avons organisé avec l’Institut français, une conférence sur le bilinguisme qui nous a permis de recueillir la vison croisée de quatre spécialistes du sujet, au plus grand plaisir des 200 participants.

Quelle est l’équipe derrière tout ça ? L'équipe a évolué depuis la création d'Avenue des Écoles en 2011, nous sommes aujourd’hui toutes les deux, l’une basée à Londres, l’autre en France. Nous ne travaillons pas ensemble par hasard et nous nous connaissons bien car nous sommes amies depuis plus de 15 ans ! C’est cette fidélité, cet enthousiasme, l’envie d’aider les familles à vivre le plus sereinement possible leur expatriation que nous souhaitons communiquer aux personnes qui nous font confiance. Mais nous ne sommes pas seules, nous travaillons avec tous les partenaires que nous avons sélectionnés personnellement pour répondre aux problématiques comme par exemple l’orientation vers les études supérieures. Nous pouvons vous les recommander les yeux fermés. ♦

Les besoins des familles évoluent-ils ? Oui, leurs questions sont devenues de plus en plus nombreuses et pointues. C’est pourquoi en 2015 notre site s’est enrichi d’un service de conseils personnalisés, one to one. Des conseils sur la scolarité, de la nurserie aux études secondaires, des pistes pour développer le bilinguisme chez ses enfants avec les « after-schools » et les « summer camps » et des solutions lors d’un retour en France. Concrètement, comment procédez-vous ? Il s’agit avant tout de discuter avec chaque famille pour apporter une réponse « sur-mesure » en fonction de son profil : nationalité, durée d’expatriation, lieu de résidence, système scolaire envisagé à court et plus long terme, budget… 24



Les écoles maternelles et primaires françaises de Londres Sept écoles maternelles et primaires homologuées par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) sont ouvertes dans la capitale, avec pour beaucoup un enseignement bilingue franco-anglais dispensé dès le plus jeune âge.

JACQUES PRÉVERT L’école Jacques Prévert est une petite école primaire située dans le quartier de Brook Green. Elle accueille 260 élèves de la Moyenne Section de maternelle au CM2, réunis en petites classes n’excédant pas 28 élèves. L’école, à travers son projet d’établissement, est ouverte sur la langue et la culture anglaises tout en proposant le cursus français et l’utilisation du numérique. L’établissement propose à ses élèves une cantine de qualité, avec des plats confectionnés sur place.

LE HÉRISSON SCHOOL Le Hérisson School est la seule école française de Londres à ne proposer que le niveau maternelle, de la Petite à la Grande section. C’est une petite école de quatre classes, avec entre neuf et 15 élèves par groupe. Un enseignement classique français y est dispensé, complété de quatre heures d’anglais par semaine. Il existe une classe bilingue pour les enfants à partir de deux ans, Bilingual Early Years. Cette section franco-anglaise accueille des enfants pour un an avant leur entrée en Petite Section.

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LA PETITE ÉCOLE FRANÇAISE La Petite École Française, une école indépendante, accueille 140 enfants de trois à 11 ans, de la Petite Section au CM2. C’est un petit établissement convivial et dynamique qui privilégie le travail en petit groupe et la différenciation. Les classes sont limitées à 18 élèves en maternelle et 20 au primaire. L’enseignement dispensé veille à encourager, à aider et à valoriser les différents profils d’élèves dans leurs apprentissages, au travers notamment de projets variés rythmant l’année scolaire. L’enseignement de l’anglais y est renforcé et représente un quart de l’emploi du temps des élèves.


LES PETITES ÉTOILES Les Petites Étoiles regroupent une crèche et une école maternelle bilingues dans le nord de Londres. L’école accueille 52 enfants de un à cinq ans. Elle est ouverte 47 semaines par an, de 8h à 18h. Deux équipes d’enseignants qualifiés, l’une francophone et l’autre anglophone, prennent en charge les classes en alternance par journée. Les repas sont préparés sur place avec essentiellement des produits bios, sans ajout de sucre et sel. Les élèves sont issus de familles francophones ou bilingues, mais aussi de familles anglophones motivées par l’apprentissage du français.

WIX L’école primaire de Wix se situe dans le quartier de Clapham, au Sud de la Tamise et compte 14 classes, soit 330 élèves, de la Moyenne Section de maternelle au CM2. L’école partage un grand bâtiment victorien avec l’école anglaise Wix Primary et se caractérise par ses classes bilingues et son étroite collaboration avec la directrice de l’école anglaise. En effet, vous avez le choix entre des classes françaises, proposant un enseignement élevé de l’anglais, ou une classe bilingue par section.

MARIE D’ORLIAC L’école Marie d’Orliac, dans le quartier de Fulham, partage ses locaux avec Holy Cross, une école publique anglaise. Marie d’Orliac dispose de 20 classes de la Moyenne Section au CM2, accueillant 477 élèves. Elle propose un parcours bilingue construit en partenariat étroit avec le Borough de Hammersmith et Fulham. Le recrutement des élèves est mixte : au sein de ces classes, 14 élèves sont recrutés par l’école anglaise et 14 relèvent de Charles de Gaulle (dont dépend l’école). L’enseignement est construit autour d’un curriculum commun validé par les institutions respectives des deux pays. Il est dispensé par des enseignants appartenant aux deux systèmes selon un calendrier et un emploi du temps adaptés.

L’ÉCOLE DES PETITS L’École des Petits (également appelée École de Battersea), fondée il y a plus de 40 ans, fut la première école maternelle française homologuée de Londres. Depuis 2005, l’école accueille des classes primaires. Ancré dans son passé pionnier du bilinguisme, l’établissement continue de puiser au présent dans les richesses des deux systèmes d’éducation : structure et discipline à la française dans un esprit britannique créatif, valorisant la confiance en soi. Arts et sports sont au cœur du programme, permettant aux élèves de s’épanouir au-delà de l’apprentissage académique. Sa « special relationship » avec les écoles britanniques la distingue dans le paysage éducatif francophone de Londres.

ANDRÉ MALRAUX L’école André Malraux se situe à l’ouest de Londres, dans le quartier d’Ealing. Elle accueille les enfants de 4 à 10 ans et compte 11 classes, soit près de 300 élèves, de la Moyenne Section de maternelle au CM2. Ancienne école anglaise des années 30, l’école est construite sur un seul niveau et se caractérise par ses espaces verts, ses grands terrains de jeux et de récréation et ses salles de classe lumineuses. ♦ 27


ZOOM SUR

La Petite École bilingue, indépendante et fière de l’être Depuis 1995, le groupe Stewart International School - La Petite École bilingue accueille des enfants à Londres et Paris dans le cadre d’une scolarité entièrement bilingue. Zoom sur un réseau d’écoles qui privilégient un enseignement indépendant et de proximité pour les enfants jusqu’à 11 ans.

À

20 enfants et l’enseignement y est dispensé par une enseignante par langue couplée d’une assistante. Cette proximité permet à chacun de bien se connaître et de bénéficier d’un enseignement différencié. Si les écoles ont toutes leur mode de fonctionnement, elles ont en commun un même socle pédagogique. Les manuels utilisés ainsi que la manière de travailler font l’objet d’une harmonisation entre les trois établissements. Au cœur du projet défendu par le groupe : l’immersion des élèves dans un environnement véritablement bilingue à la fois pour la langue et la culture. Une journée scolaire se décompose en une demi-journée d’enseignement en langue française et une demi-journée d’enseignement en langue anglaise. N’étant pas affiliée à l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE), Stewart International School - La Petite École bilingue jouit d’une totale indépendance en matière de programmes scolaires, qu’elle revendique avec fierté. C’est cette indépendance qui lui garantit de pouvoir dispenser aux élèves une programmation originale issue du programme de l’Éducation National Français et du Curriculum Anglais. ♦

l’aube de souffler ses 23 bougies, le groupe Stewart International School - La Petite École bilingue se porte au mieux. Après une première école ouverte à Paris en 1995, deux antennes ont suivi à Londres : une à Oxford Garden en 2010 et une autre à Kentish Town en 2012. Ces trois écoles privées ont en commun une même propriétaire, Lady Anne Henderson-Stewart, qui avait d’abord fondé en 1975 le Jardin d’enfants bilingue à Londres, puis La Petite École française en 1983. Au sein du groupe, chaque établissement a sa propre direction administrative et ses particularités. L’école d’Oxford Garden, par exemple, est enregistrée Morgane Carlier en tant que « Nursery » et accueille les enfants de 18 mois jusqu’au CM2. De son côté, celle de Kentish Town L’ÉCOLE DE KENTISH TOWN AUDITÉE AVEC SUCCÈS En 2017, l’école de Kentish Town a reçu une mention « Good » lors de est une « primary school » où la l’inspection Ofsted. Cela vient récompenser le travail de la directrice, scolarité démarre à trois ans. Charlotte Beyazian et de toute son équipe. Cette mention vient s’ajouter UNE INDÉPENDANCE REVENDIQUÉE La philosophie de Stewart International School - La Petite École bilingue est de proposer une école à taille humaine. Le nombre d’élèves par classe n’excède pas 28

aux notes « Good » déjà obtenues par Hélène Knuppfer et sa collègue Alla Usenko en charge des deux autres antennes londoniennes du groupe Stewart International School. Pendant trois jours, les inspecteurs britanniques ont passé au peigne fin l’ensemble de l’école, vérifiant la conformité et les normes de sécurité de l’établissement ainsi que le travail pédagogique et éducatif des enseignants. Les enfants aussi ont été interrogés et les parents invités à remplir un questionnaire pour donner leur avis. 100% des familles sondées déclarent être prêtes à recommander La Petite École Bilingue à de futurs parents. L’inspection prend en compte autant de critères afin de fournir un rapport le plus complet possible des établissements.


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Les collèges et lycées français de Londres Londres accueille actuellement quatre collèges et lycées français homologués par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE), où sont scolarisés plusieurs milliers d’élèves.

LE LYCÉE INTERNATIONAL DE LONDRES WINSTON CHURCHILL Homologué de la Grande Section à la Terminale par le ministère de l’Éducation Nationale et partenaire du réseau de l’AEFE, l’établissement propose à ses 900 élèves une éducation bilingue équilibrée par une approche pédagogique moderne centrée sur l’élève et combine l’excellence du système français avec une ouverture résolument internationale. À partir de la 6ème, le Lycée proposera aussi un nouveau cursus intégralement en anglais qui aboutira, à terme, sur le International Baccalaureate Diploma Programme. Le 25 janvier dernier, Apple France a invité près de 300 chefs d’établissements français, des membres du ministère de l’Education et des recteurs français à découvrir les instruments et les méthodes de pédagogie moderne mis en place au Lycée.

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LE LYCÉE CHARLES DE GAULLE Installé depuis plus de 100 ans à South Kensington, le Lycée français Charles de Gaulle est un repère pour la communauté francophone. Il accueille entre ses murs et sur trois autres sites (Clapham, Fulham et Ealing) plus de 3 700 élèves de la Moyenne Section à la Terminale. Son excellence en termes d’enseignement assure à ses élèves un parcours scolaire enrichissant, émaillé de conférences, débats, sorties culturelles, voyages et activités extrascolaires. Fort des résultats de ses bacheliers, le Lycée français Charles de Gaulle dispose également d’une « British Section » qui propose un enseignement menant aux A-Levels avec l’obligation d’étudier le français. En 2013, cette section a été classée dans le Top 50 des meilleurs établissements britanniques.

LE COLLÈGE FRANÇAIS BILINGUE DE LONDRES Implanté entre Camden et Hampstead Heath, le CFBL est hébergé dans de magnifiques bâtiments classés, entièrement rénovés en 2010. Accueillant un maximum de 700 élèves de la Grande Section à la 3ème, l’établissement de taille humaine permet à chacun d’évoluer dans une atmosphère conviviale et chaleureuse propice au bien-être de tous. Les enseignements, souvent menés en groupes réduits, sont renforcés par un suivi individualisé de chaque élève et des pratiques pédagogiques innovantes. L’excellence de l’enseignement bilingue, l’attachement au bien-être des élèves et l’ouverture sur le monde et les nouvelles technologies font du CFBL un choix particulièrement attractif pour les familles de toutes nationalités.

L’ÉCOLE JEANNINE MANUEL L’École Jeannine Manuel à Londres est une école française, bilingue et internationale dont la mission est de promouvoir la compréhension internationale par l’éducation bilingue, le brassage des cultures et une innovation pédagogique constante. Elle partage avec son école sœur parisienne, classée meilleur lycée de France pour la 5e année consécutive, les mêmes méthodes pédagogiques. Cette année, 360 élèves issus de plus de 40 nationalités, y sont accueillis de la Petite Section à la 3ème. La rentrée prochaine verra l’ouverture du Lycée à Russell Square. En Première, les lycéens opteront pour l’option internationale du Baccalauréat ou l’International Baccaulaureate, deux parcours d’excellence. 31


Avec des classes de 10 à 15 élèves, l’EIFA affiche sa différence Ouverte en 2015 pour le cycle secondaire, l’École Internationale Franco-Anglaise (EIFA), installée au cœur de Marylebone, mise sur les petits effectifs pour permettre aux enfants de mieux s’épanouir. Entretien avec Andy Hill, directeur de l’enseignement. parallèle, ils préparent aussi le GCSE qu’ils peuvent passer un an plus tard. Avec des classes à effectifs réduits c’est possible de jouer sur les deux tableaux. Nos élèves sont plus concentrés et sont peut-être deux fois plus efficaces que les autres dans une journée. Il n’est pas utile de rajouter des heures…

Des petites classes, est-ce un argument fort par rapport aux autres écoles ? Oui, et c’est d’ailleurs la première raison pour laquelle les parents inscrivent leurs enfants dans notre établissement. Pour le secondaire, nous avons actuellement 10 à 15 élèves par classe. C’est un vrai plus pour la qualité de l’apprentissage et suivre la progression de chaque élève. Les professeurs peuvent vraiment s’adapter au niveau de chacun. C’est aussi essentiel parce qu’au collège, nous maintenons le bilinguisme déjà de mise à l’école primaire. Enseigner en deux langues avec des classes de 30 élèves est selon moi impossible. Justement, au collège, toutes les matières sont-elles enseignées dans les deux langues ? C’est 50/50. Un collégien recevra autant de cours en anglais qu’en français. Il est immergé dans les deux langues toute la journée. Il apprendra par exemple les mathématiques et le théâtre en anglais. L’histoire majoritairement en français. Les arts sont enseignés dans les deux langues. La maîtrise des deux langues permet-elle de préparer les diplômes français et anglais ? En effet, au collège, nous suivons le programme du ministère français de l’Éducation. Ainsi, nos élèves peuvent se présenter au brevet des collèges. En 32

Andy Hill, directeur de l’enseignement.

Au lycée, vous avez fait le choix du bac international ? Effectivement, et c’est un autre moyen de nous différencier ! Nos élèves vont avoir la possibilité de préparer un bac international (IB) ou un bac international bilingue. Notre école est en cours de labellisation. Les dernières inspections ont eu lieu fin février et l’autorisation devrait nous être communiquée en avril pour une ouverture de ce cursus international dès septembre prochain. Vous êtes très attaché au bien-être et à la réussite de vos élèves… C’est ce qui guide toute notre activité. Et même plus encore. Notre école travaille en collaboration avec l’University College of London (UCL) autour du bilinguisme et de ces incidences positives sur le cerveau. Nous avons présenté plusieurs théories aux parents d’élèves et de nombreux enfants de notre école font désormais partie d’un panel pour une vaste étude menée par l’université. L’objectif est de montrer les différences entre un enfant bilingue et un enfant qui ne l’est pas et d’analyser l’évolution du cerveau. De quoi nous convaincre peut-être encore un peu plus du bienfondé de nos méthodes d’apprentissage et du choix du bilinguisme, proposé dès 18 mois dans notre crèche qui affiche complet, comme notre maternelle et notre primaire ! ♦ Propos recueillis par Laurent Colin


Un nouveau centre médical français d’excellence ouvre dans le quartier de Harley Street. Il est destiné à une patientèle française et internationale désireuse d’obtenir un niveau de soins « à la française ». Les médecins généralistes et spécialistes français (ophtalmologie, gynécologie, pédiatrie, dermatologie, orthopédie, cardiologie, psychiatrie...) sont sélectionnés pour leurs compétences. En cas de pathologies spécifiques ou rares, des spécialistes du domaine se déplacent à Londres.

Un bloc opératoire ambulatoire et court séjour multi-spécialités, ouvert 7j/7. Un accueil attentif et du personnel à votre écoute afin de vous obtenir un rendez-vous dans les plus brefs délais.

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Ouvert 7 jours sur 7 Prise de rendez-vous au 020 7034 3326 London International Medical Centre, 18-22 Queen Anne Street, London W1G 8HU

www.limc.co.uk Retrouvez-nous également sur


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École Primaire André Malraux

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École Primaire Wix

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Lycée Charles de Gaulle

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L’école des petits / L’école de Battersea

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L’école bilingue de Londres

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Lycée International Winston Churchill

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Écoles homologuées, conventionnées, en partenariat avec l’AEFE

L’école Jacques Prévert

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La petite école française

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Le hérisson school

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L’EIFA

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Jeannine Manuel

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CFBL

Écoles françaises, bilingues et européennes non homologuées, en partenariat ou non avec l’AEFE

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La chouette school

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La petite école bilingue (Oxford gardens et Kentish Town)

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Les petites étoiles

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Little linguists nursery

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Les Jardins d’Emile

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Phileas Fox

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Les 3 oursons

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L’école du parc

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Les chatons

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Christ church street french nursery

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Écoles britanniques partenaires Source : Avenue des Écoles

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La petite ruche

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La fontaine academy

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Europea school UK

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Hotham Primary school

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Shaftesbury Park School

LYCÉE

PRIMAIRE

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COLLÈGE

MATERNELLE

Écoles homologuées en gestion directe avec l’AEFE

CRÈCHE

École Primaire Marie d’Orliac

Toute l’offre des établissements français et bilingues en un coup d’œil

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Jeannine Manuel

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L’EIFA

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Hampton court house Hockerill Anglo-European college

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l * (à part en 6e). ** (ouverture prévue en Septembre 2018)


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DÉCRYPTAGE

Le système public anglais, primaire et secondaire Le système scolaire public anglais avec ses « State schools » apparaît pour beaucoup d’entre nous comme complexe, opaque et en perpétuelle mutation eu égard au changement de majorité ou alternance politique. La diversité de l’offre et les écarts entre les systèmes public et privé rendent le choix encore plus difficile.

À

Londres, comme dans le reste de l’Angleterre, l’école publique est obligatoire pour les 5-18 ans, mais de nombreux enfants commencent leur scolarité dès l’âge de 4 ans, dans les « nursery ».
 L’école se divise en « Primary school », avec une entrée en Reception à l’âge de 5 ans et en « Secondary school » de 11 à 18 ans. Le système éducatif est règlementé par l’équivalent de notre ministère de l’Éducation nationale (Department for Education) et par le « Department for Business, Innovation and Skills » (BIS).
 Les programmes et les financements sont nationaux mais la gestion des établissements est, 36

quant à elle, fortement décentralisée au niveau de l’administration locale (Local Education Authority, LEA) et des arrondissements (boroughs) à Londres. Les « State School » ont l’obligation de respecter l’apprentissage du programme scolaire national (National Curriculum) mais se différencient selon leur mode de gestion. On distingue : • Les Community schools (non fee-paying school ou county schools) : financées par le gouvernement et gérées par l’autorité locale (LEA) qui emploie les enseignants et décide des conditions d’admission. La LEA est aussi propriétaire du terrain.


• Les Volontary-aided schools et Foundations schools : directement gérées par une fondation (ou une église) qui emploie les enseignants, possède les locaux et décide des conditions d’admission. Les comptes sont contrôlés par la ville. • Les «  académies  » et «  free schools  ». Elles sont financées directement par le ministère de l’Éducation et parfois par des sponsors privés et indépendants des autorités locales. Les académies ont été mises en place en 2000 sous Tony Blair et le mouvement d’académisation a été repris et amplifié par le gouvernement Cameron en 2010. • Les Grammar schools (pour le secondaire et plus rarement le primaire), sont des écoles publiques ou semi-privées avec examen d’entrée. Elles sont gratuites mais sélectives. Quel que soit leur statut, ces écoles sont gérées par un conseil (Commitee ou Board of Governors) qui détermine l’allocation du budget de fonctionnement, les grandes lignes de la politique de l’école et recrute le principal. Pour les années de maternelle (Nursery et Reception) et pour le primaire (Year 1 à Year 6), l’offre publique anglaise reste tout à fait satisfaisante. Si ces écoles ont souvent mauvaise réputation auprès des familles françaises qui s’expatrient, cette offre est idéale si l’on souhaite immerger ses enfants dans la culture britannique et bénéficier du modèle éducatif anglo-saxon. Par contre, il faut savoir que lorsqu’on aborde le secondaire, les choses sont plus compliquées...
 d’où l’importance de bien se faire accompagner ! LE PROGRAMME ANGLAIS 
 L’année scolaire débute en septembre et se termine vers la fin juillet. Elle se divise en trois trimestres coupés toutes les six semaines par des vacances scolaires (half term holidays). Celles-ci sont souvent plus courtes que les vacances françaises et peuvent varier selon les établissements. 
Le primaire est divisé en quatre phases clés (key stages). 
L’enfant commence à 4/5 ans jusqu’à 10/11 ans avec une année de Reception suivie de six années de primaire. Le cycle secondaire commence en Year 7 et se termine par le GCSE (General Certificate of Secondary Education) à l’âge de 16 ans (correspondant à la fin de la Seconde dans le système français et à notre Brevet des collèges). Ensuite ceux qui le souhaitent partent vers la voie de l’enseignement professionnel ou poursuivent vers les études générales dans le « Sixth form » où ils préparent le A-level pendant deux ans, l’équivalent de notre Baccalauréat français. Avec

trois ou quatre matières en moyenne seulement, les deux dernières années sont donc beaucoup plus spécialisées qu’en France. COMMENT S’INSCRIRE ? L’inscription se fait auprès des autorités locales qui gèrent l’école publique (borough) y compris pour les académies. Les admissions se font le plus souvent sur la base du principe de « Catchment area  » c’est-à-dire que vous devez disposer d’une adresse locale dans ce quartier à la date d’inscription dans l’école. Néanmoins, chaque école a souvent ses critères propres d’admission (critères religieux, tests d’aptitude...) comme par exemple pour les grammar school avec un examen d’entrée assez sélectif. 
Il faut donc se rapprocher de chaque école et chaque borough afin d’en savoir plus sur les modalités et de suivre le calendrier précis qui est proposé. LA PÉDAGOGIE Les méthodes d’enseignement ne sont pas les mêmes ici. Il n’y a pas d’harmonisation des programmes sur le territoire du Royaume-Uni comme c’est le cas en France. La valorisation relative des matières est également différente. Dans le système français, nous sommes dans un modèle où les mathématiques sont dans une position nécessaire et suffisante pour avoir accès aux universités. Du côté anglais, nous serons dans le suffisant mais pas dans le nécessaire. Ainsi un étudiant en médecine ne fera pas forcément des maths, mais
 de la biologie et de la chimie. Le sport dans les écoles anglaises est également mis en avant, valorisé pour ses valeurs de travail en équipe et de compétition. Le système français se focalise davantage sur les notes et les résultats, laissant peu de place au droit à l’erreur, les Anglais privilégient davantage le développement personnel, la confiance en soi et l’expérimentation. Mais attention, cela n’empêche pas la compétition  ! Celle-ci se développe surtout à partir du secondaire, où les examens sont sélectifs pour les entrées dans les meilleurs établissements. ♦ Article rédigé par Marie Boutry-Peyron et Sophie Guiroy-Meunier d’Avenue des Écoles Marie et Sophie vous aident à comprendre ces différentes étapes et vous proposent de vous accompagner dans cette démarche longue et complexe pour trouver l’école qui correspond le mieux à votre enfant et votre situation personnelle. www.avenuedesecoles.com

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Le système scolaire britannique vu par un ancien ministre Ancien ministre de l’éducation sous Tony Blair et Gordon Brown, aujourd’hui responsable du centre de formation Tes, une plateforme de ressources pédagogiques par et pour les enseignants, Lord Jim Knight s’est confié à Londres Mag sur l’état du système scolaire anglais. Comment décririezvous le système éducatif britannique ? Dans une large mesure, il répond davantage aux besoins de nos universités qu’à ceux des employeurs. Il fut un temps où beaucoup d’argent était investi pour la petite enfance à l’école, car on sait que cela a un impact important en termes de mobilité sociale. Mais nous avons réduit cet investissement depuis et les classes des jeunes enfants sont aujourd’hui considérées comme des garderies plutôt que des lieux où se posent les bases d’une scolarité réussie. Un des problèmes du système scolaire britannique est cet écart énorme entre les meilleures écoles et les pires. Evidemment, ce pays produit de très bons universitaires et nous avons certaines des meilleures universités au monde, mais ça ne devrait pas être la seule source de mesure du succès de notre système éducatif. Quelles sont les qualités du système scolaire anglais ? Nous avons une forte tradition d’observation de l’enseignement et de l’apprentissage qui permet aux enseignants de s’améliorer. Et nous avons également de nombreux assistants qui viennent en aide aux professeurs et leur enlèvent une partie de la charge de travail qui pèse sur eux. Dans certaines écoles, on voit par ailleurs une augmentation du recours au sport, aux arts, à la technologie pour éduquer les enfants par divers moyens. Ça devrait être le but de chaque école. Dans les écoles privées telles Eton, Saint Paul ou Westminster, les élèves ont de plus longues journées d’école, mais on leur apprend à affronter l’échec, à travailler en équipe. Ils apprennent comment diriger et croire en eux, des facultés indispensables pour réussir. Quelles sont les différences majeures entre les systèmes scolaires anglais et français ? Notre système est extrêmement décentralisé, il y a très peu de liens entre le ministre basé à Londres et

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les écoles. Chacune des 30 000 écoles fonctionne séparément. Les écoles publiques doivent répondre à une série de critères et rendre des comptes aux autorités, à travers des inspections régulières. Le système français est caricaturé comme étant beaucoup plus didactique. Le rôle de la scolarité est un débat que nous continuons d’avoir ici : est-ce qu’il s’agit de bourrer le crâne des élèves avec des connaissances qui seront ensuite testées, ou est-ce qu’il faut plutôt leur fournir des outils cognitifs et de développement personnel qui les aideront à être préparés pour la vie ? Le savoir est important, mais les compétences le sont également. En quoi le rapport Ofsted est-il si important ? Il s’agit d’un compromis entre les écoles et l’État : si de l’argent public est versé directement aux écoles, alors en échange elles doivent rendre des comptes sur leur fonctionnement, à travers une inspection. Si la responsabilité des écoles n’était mesurée qu’au niveau des résultats scolaires, ce serait trop limité. L’inspection doit non seulement rendre les écoles responsables, mais aussi leur donner des conseils sur la manière dont elles peuvent s’améliorer. L’idée est bonne, mais ces derniers temps, nous avons accordé trop d’importance aux données et pas assez à l’observation et à l’inspection. Il y a, je pense, une certaine idée des attentes des inspecteurs Ofsted qui s’est répandue et qui conduit à une uniformisation des enseignements, qui se rapproche alors d’un système centralisé. Parlons d’une spécificité britannique, l’uniforme. Pensez-vous que cela va encore durer ? C’est intéressant comme question. Je ne vois aucun signe de disparition de l’uniforme. Les chefs d’établissement et les parents le voient comme un moyen d’éviter les conflits entre les élèves, une espèce de compétition de mode sur qui porte quelle marque. Un uniforme est un bon moyen de mettre tout le monde à égalité. Certains pensent que ça bride la personnalité de l’enfant, que le rôle de l’école n’est pas de faire que tout le monde se ressemble, mais au contraire de célébrer la diversité. Je respecte ces points de vue, mais au final, c’est chaque école qui choisit. ♦ Entretien réalisé par Morgane Carlier


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Parapluie FLAM : un pont entre les écoles anglaises et françaises À Londres, plus d’un enfant français sur deux serait scolarisé dans le système anglais. Si c’est le choix de l’immersion totale, les parents tiennent aussi souvent à ce que leurs enfants apprennent ou n’oublient pas les bases de la langue française. Ils font alors de plus en plus confiance aux « Petites Écoles » Français Langue Maternelle (FLAM) implantées à Londres et dans tout le Royaume-Uni.

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out a commencé au départ avec de simples regroupements de parents soucieux de transmettre la langue de Molière à leurs petits. Au fil des ans, ces écoles associatives sont devenues une véritable institution, avec 53 unités au Royaume-Uni, dont plus d’une vingtaine à Londres. Désormais regroupées sous un même label, le Parapluie FLAM, ces Petites Ecoles offrent aux enfants l’opportunité de continuer à étudier le français, lorsque les familles ne peuvent ou ne désirent pas les inscrire dans des établissements bilingues. Avec des classes de 15 à 18 élèves maximum, réparties par niveaux (de la Petite Section de maternelle au niveau BAC), l’enseignement se veut efficace et agréable. « Cela permet d’avoir un meilleur temps d’écoute, davantage d’échanges et évite les problèmes de discipline », commente Joëlle Simpson, présidente du Parapluie FLAM. Des professeurs qualifiés et rémunérés assurent la qualité de l’instruction : ils s’adaptent au profil des élèves bilingues. Avant d’être acceptés, les enfants passent une évaluation rapide du niveau de compréhension et d’expression en français, car il faut qu’au moins un de leurs parents le parle à la maison. Les associations sont pour la plupart des organismes caritatifs. S’il est impossible d’aborder l’ensemble du programme français, les enseignants se consacrent à l’essentiel. Point important, le contenu est souvent à la mesure des élèves, habitués au cursus anglais. Sur le site du Parapluie FLAM, une carte et un carnet d’adresses répertorient l’ensemble des Petites Ecoles du 40

Royaume-Uni. Pour y inscrire vos enfants, il suffit de contacter la Fédération ou directement l’association la plus proche de chez vous. Site web : parapluieflam.org

DES PROFESSEURS RÉGULIÈREMENT FORMÉS Comment évaluer le niveau ou les progrès des élèves, comment gérer l’hétérogénéité d’une classe et adapter les cours en fonction du niveau de chacun par la différentiation spontanée ou successive ? Les enseignants des Petites Écoles FLAM ont l’opportunité d’être régulièrement formés, selon leurs besoins. « Le but est de leur donner des repères et outils pédagogiques, de leur indiquer où trouver les ressources qui permettront à chaque Petite Ecole d’atteindre les objectifs de ses propres programmes », confie Joëlle Simpson. La dernière journée de formation s’est tenue dans des locaux prêtés par le Lycée français Charles de Gaulle, dimanche 4 février, en présence d’une quarantaine de professeurs venus du Grand Londres, Grâce au soutien de mais aussi de Bristol et l’AEFE et de l’IFRU, le Parapluie FLAM Manchester. La formatrice organisera une Hélène Dugros, experte du première journée CASNAV de Toulouse, était pédagogique à Leeds, le 18 mars venue tout spécialement pour prochain, au plus animer la journée. ♦ près des Petites Ecoles du nord du pays.

Laurent Colin


La culotte a 100 ans, et c’est Petit Bateau qui l’a inventée ! Un siècle d’innovation matières, d’évolution de coupes, de créations facétieuses et de publicités pionnières. Mais surtout, un siècle de liberté de mouvement grâce à ce sous-vêtement culte qui a réussi la prouesse de se rendre irrésistible tout en se faisant oublier.

1918, ANNÉE CULOTTÉE La culotte Petit Bateau fait partie des «Grands Vêtements» du monde moderne. Presque à son insu. On aimerait connaître, comme toujours pour les belles histoires de mode, «comment ça a commencé». Une chose est sûre, le 10 juin 1920, au nom de la société «Les Fils de Valton & Cie» qu’il a créée avec notamment ses deux frères André et Xavier, comme lui héritiers d’un très respecté bonnetier de Troyes, Étienne Valton dépose la marque de fabrique «Petit Bateau». Ce modèle prend la relève d’un traditionnel sous-vêtement qui a le tort d’être trop long pour l’époque qui commence. On s’en doutait vaguement. D’un coup de ciseaux, Étienne Valton en fait une évidence. La nouvelle venue est une «culotte sans jambes». De plus, elle est tricotée dans une nouvelle maille à côte dite 2x2. La culotte peut être en laine, en laine et coton ou en coton pur. Mais c’est dans ce pur coton blanc que la côte 2x2 fait merveille. Elle rend la culotte souple et douce et fait oublier aux bébés de l’après-guerre, la génération du bébé Cadum, les irritations du passé.

Les bébés à l’avant-garde

Carte postale publicitaire, 1945 © Tous droits réservés

Dès 1913, Étienne Valton avait utilisé sur quelques «culottes pour enfants» cette appellation «Petit Bateau», empruntée à la célèbre comptine que son épouse Germaine chantonnait à leurs bambins. La guerre avait étouffé l’histoire en germe. Mais en 1918 elle resurgit et, avec elle, une alliance qui fera mouche. D’un côté, une formule technique synonyme de liberté, de confort et de qualité. De l’autre, une formule magique empreinte de poésie, de fraîcheur et d’esprit d’enfance. La Culotte Petit Bateau, dite article «400» dans sa version historique, est née de cette alliance. Avant même que la marque et le modèle ne soient déposés, le succès est immédiat. Les bébés applaudissent, les mamans aussi. Entre 1921 et 1930, plus de 30 millions d’étiquettes Petit Bateau seront fabriquées. «C’est donc 30 millions de fois que cette désignation a été énoncée et même plusieurs fois répétée dans les divers magasins de bonneterie de France», s’émerveille le rédacteur d’un document interne en 1930.

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Copieurs à tribord ! Si la «400» est l’héroïne de la marque, elle n’est pas la seule à en porter l’étiquette et sa juvénile nacelle à voiles. Sous la bonne étoile de son coton blanc en côte 2x2, l’offre de Petit Bateau est globale. Elle propose des sous-vêtements de toutes sortes, voire des vêtements, pour enfants et adultes des deux sexes. Sa qualité et ses prix s’adressent aux classes moyennes et supérieures mais elle n’ignore pas la consommation de masse des grands magasins populaires. Attirés par sa réussite, copieurs et imitateurs se bousculent comme chiffonniers : Petit Breton, Petit Coq, Petit Mousse, Petit Pierrot, Petit Tambour, etc. «Petit Bateau c’est le nom magique : même pour nos concurrents», commente le sérieux mais malicieux André Valton en 1928.

Vive la liberté gestuelle ! Dans les années trente, la culotte fétiche évolue : ceinture en Bateaulastic résistante aux lavages, échancrures de plus en plus hautes sur les côtés, et surtout, à partir de 1935, nouvelle côte, dite «1x1», plus fine, plus souple, plus douce que la 2x2. Ces innovations n’ont qu’un but : par la maîtrise de la maille, donner plus de liberté au corps, ce corps qui, depuis le début du XXème siècle, aspire à la santé, à la performance sportive, à l’expression et à l’accomplissement. La culotte Petit Bateau incarne cet esprit du temps, comme ces « Grands Vêtements » du vestiaire moderne qui font alors de la maille l’enveloppe souple d’un corps maître de sa liberté après la chute du corset. Les jerseys de Chanel, les cardigans de Patou, les sweaters de Madeleine Vionnet ne sont pas loin. Tout comme n’est pas loin du coup de ciseau d’Étienne Valton celui de la garçonne qui raccourcit, à la même époque, et ses cheveux et sa jupe.

Publicité, années 1920, Studio SNP, dessin de Magd Herest

Marinette et la publicité En 1927, Blaise Cendrars à qui on demandait quelle était la 7ème merveille du monde moderne, répondait : la publicité. Petit Bateau s’est d’emblée distingué par ses «réclames». Étienne Valton aimait les punchlines : «Culotte Petit Bateau : Pour bien habiller les enfants», «Porter la Culotte Petit Bateau, c’est aimer le Bon et le Beau»… Signe de sa popularité, la marque figure dans les populaires «concours de slogans» de la presse. Elle s’affiche dans une foule de titres : L’Illustration, Femina, Le Temps, Paris-Soir, Benjamin ou même L’Avenir d’Arcachon et Le Cri des travailleurs de Nice… Elle dépense des «millions de réclame», prétendra la concurrence en 1932.

Carte postale publicitaire, années 1920, dessin de Beatrice Mallet

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À la proue de ses inventions publicitaires figure le personnage de Marinette, créé dès 1924 par l’illustratrice Beatrice Mallet. La joyeuse et joufflue fillette aux trois couettes devint le porte-drapeau de la marque et de sa culotte auprès des petits et des grands, aussi célèbre que les jeunes héros des «illustrés» de son temps. Créativité publicitaire, innovation technique, intuition de l’air de temps, sens du produit : c’est tout cela que l’Exposition internationale des Arts et des Techniques récompensa en octroyant son grand prix au stand de Petit Bateau et à ses pimpants petits mannequins signés Pierre Imans en 1937.


LE COUP DE CISEAUX A FAIT DES PETITS

L’originelle La première culotte réalisée par Petit Bateau en 1918 avait une forme simple, presque un carré, qui la rendait assez proche du boxer d’aujourd’hui. Toujours taille haute, mais plus échancrée, L’Originelle a été revisitée pour la collection anniversaire Été 2018, elle a perdu les rubans qui permettaient de l’ajuster à la taille pour des détails de boutons, clin d’oeil aux tout premiers modèles.

Comme tous les grands classiques, La Culte a su se réinventer pour rester, de tous temps, dans l’air du temps.

La culte La classique et fameuse culotte blanche de Petit Bateau, c’est elle. Sa coupe a subtilement évolué dans le temps, jusqu’en 2000 où elle fait sa révolution à l’issu d’un travail minutieux sur la forme et la matière. Comme tous les grands classiques, elle a su se réinventer pour rester, de tous temps, dans l’air du temps. La Culte reprend les finitions emblématiques de la marque : colletage, point picot et petit noeud sur le devant.

L’enfantine

PLV 1963, dessin d’Hervé Morvan

Cette culotte volantée en côte light, classique des collections enfant de Petit Bateau depuis 2007, se pare de la mythique rayure milleraies créée en 1970 et s’aventure pour l’occasion dans la collection femme et fille Printemps / Été 2018.

Poupées à découper, années 1920 / 1930, dessin de Germaine Bouret

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Pour le sous-vêtement, véritable seconde peau, la souplesse est cruciale. Les culottes Petit Bateau sont principalement réalisées en côtes, toujours dans le meilleur des cotons.

MATIÈRES À MOUVEMENTS Dans une partition musicale, le silence compte autant que la note. Il en va de même du tricotage : l’entre–deux mailles est aussi important que la maille elle-même, car il permet la souplesse. Et pour le sous-vêtement, véritable seconde peau, la souplesse est cruciale. Les culottes Petit Bateau sont principalement réalisées en côtes, toujours dans le meilleur des cotons.

1. La côte 2x2 Son grammage est de 240gr/m2. Elle est réalisée sur un métier circulaire de tricotage classique en jauge 20 (cela signifie qu’il y a 20 aiguilles par pouce sur la machine), en alternant 2 mailles à l’envers et 2 mailles à l’endroit. Moins serrée que la côte 1x1, cette côte historique de Petit Bateau, joliment gainante, laisse mieux voir la maille. C’est le tricotage de L’Originelle.

2. La côte 1x1 Son grammage est de 185gr/m2. Elle est réalisée sur un métier circulaire de tricotage classique en jauge 18 possédant 1680 aiguilles. Plus souple et confortable, elle offre une totale liberté de mouvements. C’est le tricotage de La Culte.

3. La côte light, tricotée en côte 1x1

Publicité, 1973, agence De Plas © Tous droits réservés

Son grammage est de 110 gr/m2. Elle est réalisée dans une jauge plus fine, la jauge 24. Elle est très douce et légère, comme une seconde peau. C’est le tricotage de L’Enfantine.

Petit Bateau n’oublie pas les innovations de son siècle, et vit avec son temps. Le jersey coton élasthanne est un tricotage reconnaissable à son micro point-mousse au verso. Son grammage est de 160gr/ m2. Il est réalisé sur un métier jauge 28. Il est conçu avec 2 fils différents, un fil de coton et un fil d’élasthanne vanisé, mélangés au moment du tricotage. Sa composition est donc de 93% coton et 7% élasthanne. Son maillage est plus serré, la souplesse est ici obtenue non plus seulement grâce au tricotage mais surtout grâce à la composition du fil lui-même. Publicité, 1938, dessin Beatrice Mallet

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ELLE NOUS EN FAIT VOIR DE TOUTES LES COULEURS Chaque saison, le Studio Petit Bateau hume l’air du temps et compose sa propre musique, en créant couleurs et imprimés originaux.

Le nuancier 1. Lait, bleu smoking, carmin, rose fleur, rouge mars, vert olivier, jaune shine… Toutes les nuances des culottes Petit Bateau, imaginées par le bureau de style, sont mises au point dans le laboratoire des couleurs à Troyes. 2. Chaque nuance correspond à une recette unique et exclusive qui permet d’ancrer une signature coloristique propre à Petit Bateau, conservée dans une immense bibliothèque qui aujourd’hui compte plus de 2300 nuances. 3. Les couleurs Petit Bateau sont certifiées OEKO-TEX® Standard 100*. Elles sont spécifiquement mises au point pour être parfaitement stables, dans le temps et au lavage. Une culotte Petit Bateau ne dégorge pas.

* OEKO-TEX® Standard 100 : Oeko–Tex® est le label textile européen le plus strict qui soit dans le domaine de la protection du consommateur. Toutes les culottes Petit Bateau sont labellisées Oeko-Tex®.

Prospectus, collection Été 1970 © Tous droits réservés

Les imprimés L’art de l’illustration et Petit Bateau, c’est une longue histoire d’amour. Depuis les premières «réclames» dessinées par Beatrice Mallet en 1920 et sa célèbre Marinette jusqu’aux catalogues en passant par les boîtes de ses vêtements, ainsi que les collaborations avec créateurs et illustrateurs, la marque n’a cessé de s’exprimer en dessins. Pour les décors de La Culte collection anniversaire des 100 ans de la Culotte Été 2018, les stylistes Petit Bateau ont puisé dans les archives des trésors, revisités pour en faire des imprimés all over originaux. L’inspiration est venue des années 50 et 60 : une illustration du catalogue Hiver 1967, une boîte de lingerie de l’Été 1957, et la couverture du catalogue Été 1965 ont prêté leurs dessins au jeu des réinterprétations.

La rayure

Wataru Tominaga x Petit Bateau, 2017 © Osma Harvilahti

C’est l’un des emblèmes de la marque. La rayure marinière, venue du vestiaire des marins et très vite entrée dans son répertoire, mais aussi la rayure milleraies, invention maison tricotée sur des métiers spéciaux. Le Studio Petit Bateau la réinvente sans cesse, jouant avec ses couleurs, sa structure, ses effets d’optiques. Un terrain de jeu aux possibilités infinies. Pour la collection anniversaire Été 2018, Petit Bateau a choisi d’habiller L’Originelle d’une de ses rayures marinières iconiques, tandis que L’Enfantine est habillée de Les collaborations rayure milleraies, dans des nuances originales.

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Les collaborations Lorsqu’ils ont posé leur regard sur les iconiques de Petit Bateau, dans cet exercice de regards croisés qu’affectionne la marque depuis quelques années, créateurs ou illustrateurs ont aussi été inspirés par la culotte. Ainsi, Jean-Charles de Castelbajac, Ines de la Fressange et Wataru Tominaga (gagnant du Festival International de Mode à Hyères 2016) ont imaginé leur petite culotte. Les dessins des auteurs emblématiques de l’École des Loisirs — Claude Ponti, Tomi Ungerer, Mario Ramos, Dorothée de Monfreid, Iris de Moüy — ceux de Keith Haring et des planches naturalistes Deyrolle ont marqué de leur empreinte facétieuse ou poétique ces quelques grammes de maille. Ines de La Fressange Paris x Petit Bateau, 2016 © Mark Peckmezian

SUR LE FIL DE LA PERFECTION La qualité d’une culotte Petit Bateau se joue dès le choix du fil de coton, un fil peigné longues fibres, choisi avec exigence, rigoureusement contrôlé. Il se dévide comme un cocon dans des machines qui le tricotent en côte. Des kilomètres de maille sont ainsi stockés dans des caisses avant d’être lavées ou de partir vers la teinture. Les bandes ruisselantes de 350 mètres de long sont ensuite séchées, «relaxées» et stabilisées par des spécialistes. Une des autres étapes clés pour que la culotte Petit Bateau ne bouge pas d’un pouce. Vient ensuite la confection. D’abord la coupe du tricot, puis le montage manuel des différentes pièces, extrêmement précis, et les finitions. Chaque étape est rigoureusement contrôlée, de la qualité du fil à celle du produit final : une culotte Petit Bateau est littéralement testée sous toutes les coutures avant de sortir des ateliers.

Publicité, 1975 © Tous droits réservés

Chaque étape est rigoureusement contrôlée, de la qualité du fil à celle du produit final : une culotte Petit Bateau est littéralement testée sous toutes les coutures avant de sortir des ateliers.

Collection Printemps / Été 2018 © David Luraschi

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1 CULOTTE =… 2,4 km de fil Une culotte Petit Bateau pour femme pèse en moyenne 40 grammes. Elle est fabriquée à partir de 2,4 km de fil de coton extra pur issu des meilleures récoltes de coton.

1680 aiguilles Elle sort de métiers à tricoter circulaires comportant en moyenne 1680 aiguilles pour la jauge 18, alimentés par 60 bobines (on parle de cônes) simultanément. Il faut 6 à 8 heures pour changer les aiguilles d’un métier. Il faut 3 ans pour former un bonnetier Petit Bateau niveau 3.

800 points de couture Il faut 3 à 5 ans pour former une couturière experte. Une culotte Petit Bateau taille M/18 ans comporte environ 800 points de couture.

43 points de contrôle Du fil initial jusqu’au produit fini, elle subira 43 points de contrôle et passera entre les mains de 15 personnes.

4,7 millions

Publicités, 1958, agence De Plas © Tous droits réservés

Chaque année 4,7 millions de culottes Petit Bateau sont vendues dans le monde.

2 MINUTES 28 SECONDES Les 6 étapes de fabrication d’une culotte sont immuables : Pose du fond de la culotte + Colletage : pose d’une bande de tricot prédécoupée en bande étroite continue sur les ouvertures de jambe + Couture du devant de la culotte par un côté + Pose de la ceinture + Couture du dernier côté + Visitage : C’est le contrôle qualité systématique réalisé en bout de chaîne, en posant la culotte sur un gabarit de métal prévu à cet effet = 1 culotte Maquette de publicité entre 1947 et 1950, agence De Plas, dessin Beatrice Mallet

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UNE JOURNÉE À...

South Kensington Certains l’appellent le quartier des musées, d’autres celui des Français. South Kensington continue de bouleverser les touristes comme les locaux à chacune de leurs visites. Pourtant, à l’origine, South Kensington était plutôt champêtre. Le quartier du sud de Chenesitone (de son nom latin) est rapidement passé de zone agricole à lieu d’apparat à l’occasion de l’Exposition universelle. Cet événement de 1851 a posé la première pierre du Royal Albert Hall et Exhibition Road est encore aujourd’hui la colonne vertébrale du quartier. par Solène Lanza

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s THE ANGLESEA ARMS

South Ealing Northfields Boston Manor

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7 THE DOT PROJECT

West Acton

Hounslow West

North Acton

Acton Central

Chiswick Park

Hammersmith

Turnham Green

Golders Green

Edgware Marylebone Road

Hatton Cross Heathrow Terminal 4

Heathrow Terminal 5

Camden Road

Mornington Crescent

Great Portland Street

Caledonian Road & Barnsbury

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Canonbury Dalston Junction

King’s Cross St. Pancras

Haggerston

Hoxton

Lancaster Gate

Queensway

Bond Street

Green Park

Hyde Park Corner

Gloucester Road

Earl’s Court

Sloane Square

Liverpool Street

Charing Cross

Aldgate Cannon Street Tower Hill

Monument

Tower Gateway

Fenchurch Street

Blackfriars

River Thames

Temple

Rotherhithe

London Bridge

Embankment

Westminster

Aldgate East

Bank

Mansion House

St. James’s Park

Victoria

South Kensington

Moorgate St. Paul’s

Covent Garden Leicester Square

Piccadilly Circus

Knightsbridge

Barons Court

Shoreditch High Street

Barbican Chancery Lane

Holborn

Tottenham Court Road

Marble Arch

High Street Kensington Kensington (Olympia)

Goodge Street

Oxford Circus

Old Street

Farringdon

Russell Square

Bayswater Notting Hill Gate

Holland Park

Euston Square

Regent’s Park

Canad Wate

Bermondsey

West Brompton Waterloo

Gunnersbury

Kew Gardens

Finsbury Park Highbury & Islington

Euston

Warren Street

Edgware Road

Pimlico

Fulham Broadway

Heathrow Terminals 2 &3

Arsenal

Kentish Holloway Road Town Caledonian Road

Angel

Shepherd’s Bush

Stamford Ravenscourt West Brook Park Kensington

Tufnell Park

Chalk Farm

Baker Street

Seven Sisters

Manor House

Camden Town

Finchley Road Swiss Cottage St. John’s Wood

Harringay Green Lanes

Upper Holloway

Belsize Park

West Hampstead

Kensal Rise Brondesbury Kensal Green Kilburn South Queen’s Park High Road Hampstead

Wood Green Turnpike Lane

Crouch Hill

Archway

Gospel Oak

Kentish Town West

Finchley Road & Frognal

Kilburn

Brondesbury Park

Paddington

Hampstead Heath

Hampstead

Dollis Hill Willesden Green

Wood Lane

Goldhawk Road

Acton Town

Osterley Hounslow East Hounslow Central

White City

Highgate

Brent Cross

Neasden

Shepherd’s Bush Market

South Acton

Rd

Kingsbury

Ladbroke Grove Latimer Road

3

North Ealing Ealing Broadway

Finchley Central

Hendon Central

Bush Hill Park

Bounds Green

East Finchley

Colindale

Queensbury

Wembley Park

Maida Vale Warwick Avenue Royal Oak Westbourne Park

Perivale

2

Canons Park Kenton Preston Road

Enfield Town

Oakwood

Arnos Grove

West Finchley Burnt Oak

Stanmore

Harrow & Wealdstone

North Harrow

Cockfosters

Southgate

Woodside Park

Mill Hill East Edgware

Headstone Lane

Pinner

Ruislip Manor

Ickenham

Ruislip Gardens

South Kensington

Bushey

Hatch End

Northwood Hills

Northwood

Totteridge & Whetstone

Carpenders Park

Moor Park

Ruislip

High Barnet

Watford High Street

Croxley

Chorleywood Rickmansworth

1

8

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Southwark

Imperial Wharf River Thames

East Putney

Vauxhall

Southfields Wimbledon Park

Elephant & Castle

Wandsworth Road

Clapham Junction

Surrey Quays Borough

Lambeth North

Putney Bridge Richmond

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Wimbledon Clapham High Street

Kennington Stockwell

Clapham Common

New Cross Gate

Brockley Honor Oak Park

Forest Hill

Denmark Hill

Clapham North Clapham South

Queens Road Peckham

Peckham Rye

Sydenham

Brixton

Balham Tooting Bec Tooting Broadway

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Colliers Wood South Wimbledon Morden

Crystal Palace


1 Exhibition Road est la route de toutes les tentations alimentaires. Les gourmandises françaises sont nombreuses dans le quartier (voir page 54). En face du Pain Quotidien, un autre genre de petit-déjeuner vous attend. Chez Brown and Rosie, le brunch n’est pas à savourer que le week-end. Les toasts à l’avocat, les œufs à la florentine, le pain perdu aux fruits constituent les meilleurs des réconforts. Salades healthy pour les attentifs à leur ligne ou gâteaux gourmands pour les autres, il y en a pour tous les goûts. Attention, le lieu est aussi l’une des adresses favorites des blogueuses et instagrameuses alors il est possible qu’un #foodporn vous fasse attendre votre repas après un cliché à poster sur les réseaux sociaux. V Brown

and Rosie 10-12 Exhibition Rd, Kensington, London SW7 2HE brownandrosie.co.uk

elle

@Solene

2 Après ces instants sucrés, il est bon de se dégourdir les jambes pour s’engouffrer dans le quartier et découvrir ses autochtones. Si la statue de Béla Bartók, qui garde la station, ne profite plus des ruelles entre Sydney Place et Onslow Square depuis plus de 50 ans, le style, la classe et la modernité du musicien font partie du quotidien des habitants du quartier. Il suffit de tourner sur Fulham Road pour tomber sur une adorable maisonnette en bois d’un blanc immaculé. Lavender Green Flowers mélange amour de la nature et élégance 4 étoiles. Le fleuriste de haut rang conçoit entre Chelsea et Windsor les compositions florales les plus créatives et les plus étonnantes. Pour la fête des mères ou la saison des mariages, ses bouquets mêlant bougies parfumées et roses épanouies s’arrachent. Si vous n’avez pas la chance de pouvoir vous en procurer ici, vous retrouverez volontiers cette haute-couture florale au British Museum, à la Tour de Londres ou à l’hôtel Claridge. V Lavender

Green Flowers 46 Fulham Rd, London SW3 6HH Lavendergreen.co.uk

3 Il suffit de faire quelques pas dans le quartier pour réaliser que le chic et le charme de South Kensington se ressentent essentiellement dans les mews, sur les façades identiques, le long des bow windows, devant les mini-châteaux et hôtels particuliers. Pour que son intérieur soit à la hauteur de son architecture, OKA vous fait dire ok à la décoration léchée. Le magasin décline son amour des luminaires, sa folie des tentures et son respect du petit mobilier sur trois étages. Et si les idées de design manquent, les décorateurs-maison se font un plaisir d’accompagner et de conseiller le client selon les goûts et le type de chez-soi. Petit coup de coeur de ce showroom : des corbeilles des plus élégantes pour le meilleur ami de l’homme. Ces lits sur pieds sont idéaux pour offrir de beaux rêves à César. V OKA

155-167 Fulham Road Chelsea SW3 6SN Oka.com 51


4 Si la French Touch a remixé la musique internationale, son pendant gastronomique a bouleversé la cuisine mondiale, mais aussi modifié le paysage local de certains quartiers. À Fulham Road, l’ancienne maison mère Michelin ressuscite le virage emprunté par la firme de pneumatiques. Le bâtiment a gardé, de son passé de QG anglais du groupe, des mosaïques, hommages aux voyages en voiture en France ainsi que l’immense mascotte Bibendum exposée sur la façade principale. Depuis un an c’est Claude Bosi at Bibendum qui a repris le flambeau de cette adresse avec trois offres : un écailler en terrasse, un café au formidable fish and chips et son sublime restaurant au premier étage. L’ancien chef d’Alain Ducasse à Paris a également été auréolé d’une étoile Michelin dans son restaurant L’Hibiscus. Un étoile qui guide le gastronome pour le dîner ou le brunch vers un plat signature, l’omelette d’huîtres ! V Claude

Bosi at Bibendum 81 Fulham Road, London SW3 6RD bibendum.co.uk

5 Ancien joyau du temps de la grande exposition, le South Kensington Museum a depuis revêtu le faste et la notoriété de son royal initiateur. Le Victoria and Albert Museum est aujourd’hui le temple des arts décoratifs. Dans l’auguste musée, la collection de photos, cadres et beaux travaux prend une autre tournure. Les clichés novateurs en noir et blanc répondent aux tenues exposées plus bas. La mode a la part belle avec des expositions issues des plus grands couturiers mais également une rétrospective éclatante sur les bijoux à travers les siècles. Entre deux salles dédiées aux copies ou à l’art asiatique, un petit creux peut se manifester ! Le secret est de s’aventurer dans le patio pour admirer le bâtiment mais également se frayer une place au café, coin tranquille luxueux à la décoration à découvrir sans faute ! V Victoria

and Albert Museum Cromwell Road, London SW7 2RL vam.ac.uk

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6 Ce n’est pas de l’art et pourtant c’est un joyau pour les dénicheurs de jolis coins retirés. A Reece Mews, le charme est au rendez-vous. La venelle a séduit des artistes de renom. Le peintre Francis Bacon avait installé son atelier au 7 de la rue. Si une plaque rappelle l’influence du créateur dans les parages, sa silhouette plane toujours sur les pavés avec son portrait peint aux murs. Cette rencontre artistique permet de remarquer le deuxième bijou de la mews : Sports Classics London. Ici, les voitures de luxe semblent exposées comme dans un musée. Amateurs de belles cylindrées, sortez vos lunettes pour admirer Aston Martin, Ferrari ou Porsche rutilantes.

@Soleneelle

V Sports

Classics London 6 Kendrick Pl, London SW7 3HF

7 South Kensington sait conjuguer nature avec architecture. Les échoppes fleurissent au milieu de deux artères aux jardins privés et voies secrètes. The Dot Project est l’une d’entre elles. La salle d’exposition invite à découvrir son univers contemporain via son étrange porte. L’entrée est entourée d’un arbuste délicatement disposé en espalier autour de la porte. À l’intérieur c’est aussi la surprise totale avec des artistes émergents surprenants ou rendant hommage aux grands de l’histoire picturale. Preuve à l’appui : l’exposition Picasso Baby revisite les périodes du début du maître espagnol jusqu’au 18 mars. V The

Dot Project 94 Fulham Rd, Kensington, London SW3 6HS thedotproject.com

8 La journée dans le quartier français finit quand même à la mode British mais pas devant n’importe quel pub. Les longues rues bordées de demeures identiques amènent parfois devant le plus adorable after-work. Blotti entre Fulham Road et Old Brompton Road, The Anglesea Arms est le havre de paix sorti de nulle part. Si l’adresse a l’air séculaire, c’est qu’elle a conservé l’esprit de son jardin et pépinière qu’elle était jadis. La légende dit même que son voisin Charles Dickens était venu se promener dans ce lieu verdoyant. Aujourd’hui, le bar distille l’esprit du sud au milieu de son mobilier de bois avec ses bières locales et son amour des animaux. Les chiens sont plus que bienvenus dans ces murs, avec sans doute une préférence pour les French Bulldogs. V The

Anglesea Arms 15 Selwood Terrace, Kensington, London SW7 3QG Angleseaarms.com 53


Jeff de Bruges 30 Thurloe St, Kensington, London SW7 2LT Jeff de Bruges, c’est la vitrine qui allèche les gourmands dès la sortie du métro. Véronique, responsable de la boutique, ravit les papilles avec sa collection spéciale Pâques. Des œufs, petits lapins, chocolats personnalisables… tout est prêt pour composer son coffret de fête.

Six Pieds Trois Pouces   28 Bute St, Kensington, London SW7 3EX Valérie rend les pas des petits - et des grands plus confortables à Six Pieds Trois Pouces. Dans sa boutique de Bute Street, la sélection de ballerines, baskets et chaussures vernies séduit les enfants comme les mamans. www.sixpiedstroispouces.com

www.jeffdebruges.co.uk

Ils distribuent Londres Mag tous les mois ...

Raison D’être 18 Bute St, Kensington, London SW7 3EX

88 Old Brompton Road, London SW7 3LQ

De 7h30 à l’heure du goûter, le QG des Frenchies se situe à Bute Street. Au 18, les élèves du lycée français s’y donnent souvent rendez-vous pour profiter de la pause. Accueil toujours assuré par Matt, responsable de cette adresse incontournable.

Les délices deviennent Merveilleux à Old Brompton Road. Maître Fred a passé son savoir-faire à Julien dans sa boutique chic et raffinée. Une bonne adresse à ne pas manquer pour cueillir les brioches au chocolat à la sortie du four ou déguster son fameux dessert à la meringue.

www.raisondetrecafe.com 54

Aux Merveilleux

www.auxmerveilleux.com


Librairie La Page

Maître Choux

7 Harrington Road, London SW7 3ES

15 Harrington Road, London SW7 3ES

En recherche d’un bon guide sur la ville, de la dernière BD ou envie de vous plonger dans un prix littéraire, Célia et Camille vous indiqueront les bonnes lectures du moment. La librairie française recèle aussi de nombreuses idées cadeaux et d’un espace dédié aux fournitures scolaires.

La vitrine de Maître Choux fait se pâmer les gourmands et les gourmets de tous les pays. Fanny et son équipe vous proposeront avec plaisir de goûter choux onctueux, éclairs craquants et chouquettes délicieuses. www.maitrechoux.com

www.librairielapage.com

... Merci à eux !

Vous aussi, vous souhaitez recevoir et diffuser nos magazines dans votre entreprise

Le Pain Quotidien Pour une omelette au four ou un porridge au sirop d’érable, le Pain Quotidien est l’arrêt incontournable d’Exhibition Road. Son équipe dynamique (Elena, Radu, Pasquale, Riccardo, Lorenzo, Ramona, Gianluca, Oskar, Kaschia, Max…) vous y accueille tous les jours.

ou votre commerce, n’hésitez pas à nous appeler au 0203 488 1213 ou à nous envoyer un mail à contact@londresmag.com

Lepainquotidien.co.uk

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LIBRAIRIE LA PAGE

Du beau monde à La Page… et ailleurs Ce mois-ci, la librairie La Page accueille des grands noms, à domicile, mais aussi à l’extérieur. De la psychologie à la rencontre avec un prix Renaudot en passant par une lecture musicale pour enfants, le programme s’annonce éclectique. De quoi satisfaire tous les lecteurs ! LA PAGE HORS LES MURS Ce mois de mars, la librairie organise des événements en-dehors de ses murs. Jeudi 16 mars à 9h15, la librairie s’associe au bureau Regards de femmes pour une conférence sur “L’art de bien vieillir”, animée par Marie de Hennezel, à la Baden PowellHouse. La psychologue et auteure donnera les clés pour vivre sereinement le passage du temps. Vendredi 23 mars à 17h, direction l’Institut Français pour une lecture musicale du livre pour enfants Le Roi qui n’aimait pas la musique, de Mathieu Laine. L’essayiste sera accompagné par le pianiste Karol Beffa. À l’issue de la lecture, l’auteur et le pianiste resteront pour une séance de signature. LES PETITS LECTEURS À L’HONNEUR Parce que la passion de la lecture se cultive dès le plus jeune âge, les 4-7 ans sont les bienvenus au Club du samedi animé par le Club Petit Pierrot. Chaque samedi de 14h30 à 15h15, ils auront l’occasion d’apprendre le français en s’amusant autour d’une histoire, de chants et de jeux. Mercredi 7 mars à 16h, ce sont les plus grands qui seront mis à l’honneur avec le Teens’ Book Club, où ils pourront découvrir un nouvel auteur 56

et s’essayer à la critique littéraire en donnant leur avis sur un livre. LES SOUVENIRS DE LONDRES D’OLIVIER GUEZ L’auteur vient à la librairie le lundi 26 mars à 18h30 pour parler de son livre La Disparition de Josef Mengele, son prix Renaudot et sa vie d’écrivain. Olivier Guez a passé un an à la London School of Economics pour un Master en relations internationales en 19961997. Une année qu’il définit comme « la plus belle année de sa vie » dans une école « extrêmement intelligente et très exigeante » et dans un contexte particulier, celui de la Cool Britannia. Cette époque où Tony Blair était au pouvoir et Blur et Oasis se faisaient la guerre. Pour l’étudiant qui partait tous les matins d’Islington au Strand en bus à deux étages, c’était aussi « un laboratoire de pensées politiques, une époque de la mondialisation heureuse et du début d’internet. » Aujourd’hui, le Brexit attriste l’auteur : « Cela donne l’impression de se tromper de combat, de siècle. Tout est nostalgique. Mais l’Europe a besoin de l’Angleterre et l’Angleterre a besoin de l’Europe. » ♦ Morgane Carlier et Solène Lanza Renseignements et réservation en boutique ou sur le site www.librairielapage.com


LA SÉLECTION DU MOIS La vie secrète des arbres Peter Wohlleben, Les Arènes

Rupture Maryline Desbiolles, Flammarion

Un livre fascinant qui va changer du tout au tout votre regard sur les arbres ! De la pointe de leurs branches jusqu’au bout de leurs racines, c’est toute une vie mystérieuse d’échanges et d’intelligence qui nous est dévoilée. Laissez-vous guider dans ce monde de bruissements et de temps ralenti et vous n’arracherez plus jamais une feuille sans y avoir réfléchi à deux fois au préalable ! Absolument passionnant.

François est un jeune homme doux et rêveur. Dans les années 50, il quitte sa Savoie natale pour aller travailler à la construction d’un barrage près de Fréjus. Ebloui par la beauté de cette vallée rose où fleurissent les pêchers, il découvre une autre vie et tombe amoureux de Louise. Remarquable conteuse, l’auteure décrit avec précision et poésie ces années de jeunesse, d’incertitude, de ruptures, qui vont laisser une empreinte durable dans sa vie. Le syndrome de Garcin Jérôme Garcin, Gallimard Jérôme Garcin poursuit ses déambulations familiales avec un quatrième volet - bien que totalement indépendant - de récits autobiographiques. Il brosse cette fois le portrait de ses ancêtres médecins, longue lignée d’humanistes et de personnages hors du commun dont les vies s’entrelacent aussi bien avec l’histoire qu’avec l’intime des souvenirs du petit garçon qu’il était. Un récit tendre, nostalgique et lumineux, au goût de l’enfance.

Loin des doctrines, à l’écoute de l’âme Marie de Hennezel, Pocket De son parcours professionnel, la psychologue tire ici un témoignage plein d’humanité. Elle convoque la philosophie de Jung, souligne l’importance de la parole, du toucher et du rêve et nous présente sa définition du métier de psychologue : « ressentir et mettre en œuvre cette passion pour l’humain ». Un voyage sur le chemin de la sagesse, où l’auteure s’affranchit des dogmes et des théories afin d’être au plus proche du cœur et de l’âme. L’auteure sera à Londres le 16 mars.

Mathieu Hidalf, Le Génie de la Bêtise Christophe Mauri, Gallimard jeunesse À l’occasion de l’anniversaire du roi, Mathieu Hidalf réalise l’imaginable : offrir un chapeau orgueilleux qui refuse de quitter la tête de l’admirable souverain. Très vite, tous les journaux ne parlent plus que de cet enfant aussi futé qu’insolent et de ses frasques… Ainsi naît celui qu’on surnomme le Génie de la Bêtise ! Un prequel drôle et bourré d’imagination, qui vous fera découvrir ou redécouvrir l’incontournable saga de Christophe Mauri.

Testez la boutique en ligne de la librairie : www.librairielapage.com

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VOYAGES

Un écrin de charme niché au cœur des sommets vosgiens Vous trouvez l’hiver très long à Londres et vous cherchez des idées de week-end prolongé ? Et si vous vous envoliez en direction des Vosges… et de Gérardmer. En bord de lac et au pied des pistes de ski, le Grand Hôtel & Spa vous attend dans un style tantôt moderne, tantôt traditionnel. Un haut lieu de relaxation et de la gastronomie française.

A

u creux des Hautes-Vosges, entre lac et montagnes, Gérardmer est la destination idéale pour prendre un bon bol d’air pur. Dans un paysage de carte postale, les équipes du Grand Hôtel & Spa**** vous attendent en toute saison pour vous chouchouter. Distingué du certificat d’excellence par les utilisateurs de TripAdvisor en 2015, l’établissement est également labellisé « Châteaux & Hôtels de Collection » depuis plus de 20 ans. Grand Hôtel, grande réussite ! Créé en 1850, l’établissement qui n’était au départ qu’une simple auberge a traversé le temps avant d’être complètement transformé. Les heureux propriétaires, Claude et Pierre Rémi l’ont au fil des années élevé au rang de complexe hôtelier de luxe. C’est d’ailleurs dans cet établissement de 76 chambres que descendent tous les comédiens et réalisateurs lors du festival du film fantastique qui a lieu à Gérardmer en début d’année. Les habitués ont pu notamment y croiser Matthieu Kassovitz, président du jury lors de l’édition 2018. 58

COMMENT S’Y RENDRE En avion : vol EasyJet de Londres Gatwick pour l’aéroport de Bâle-Mulhouse. En partant à 8h10 de Londres un samedi, vous arriverez à Bâle-Mulhouse à 10h50 (billet à partir de £30). Puis comptez 1h30 de voiture pour gagner Gérardmer.

DE PURS MOMENTS DE DÉTENTE Cette année, la neige est au rendezvous dans les Vosges et les pistes se trouvent à 2 km de l’hôtel, accessibles par navette ou en voiture. Le domaine n’est pas immense, mais c’est l’occasion de rechausser ses skis dans un cadre très agréable et surtout, peutêtre, de passer l’après-midi dans le Spa de l’hôtel « Les Chênes blancs ». Deux piscines couvertes s’offrent à vous, dont un très joli couloir de nage,


ainsi qu’un Heat Center (avec sauna, hammam, couloir sensoriel…), un espace bien-être doté de cinq cabines de soin thématisées et d’un espace « détente et repos » où vous attendent une tisanerie et un bar à eaux. Dans les différentes formules proposées, petit coup de cœur pour le soin signature de l’hôtel : le « rituel toi & moi ». Quelle belle promesse que cette relaxation en duo, avec bain aromatique, gommage aux graines de fruits et modelage avec un baume de massage aux huiles essentielles ! Délicate attention en plus, une coupe de champagne accompagnée de gourmandises vous est offerte dans votre bain. UN SERVICE DE RESTAURATION AU SOMMET Avec une brigade de 25 cuisiniers aux fourneaux, les trois restaurants du complexe hôtelier ont tout pour ravir

vos papilles. À leur tête, le chef Thierry Longo qui a fait ses premières armes au Moulin de Mougins (3 macarons Michelin). Il marie à la perfection les recettes et produits du terroir alsaciens avec une cuisine tendance et inventive. En témoignent ses plats emblématiques : le Persillé d’Anguille et le Homard, Moelle et Blette, servis au « Pavillon Pétrus ». Dans un autre registre, « L’Assiette du Coq à l’Âne » propose des spécialités du terroir géromois avec une belle sélection de fromages, de charcuterie de pays et son incontournable Hamburger du Bûcheron. De quoi bien se requinquer et regagner Londres le ventre plein et des souvenirs plein la tête ! ♦ Cypriane El-Chami et Laurent Colin

INFOS PRATIQUES Grand Hôtel & SPA de Gérardmer, www.grandhotel-gerardmer.com

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BUT ALORS... YOU ARE FRENCH ? Par H. G. Babel. Illustration Zoé Thouron

L’ennemi héréditaire Novembre 1915. Louise Lara, sociétaire de la Comédie Française acclamée par tous les amoureux des belles lettres, est au sommet de son art. Mais la malheureuse n’en profite pas. Son mari est au front et elle doit se battre seule contre deux ennemis. Le premier est l’état-major de l’armée qui ne digère pas que depuis le début de la Grande Guerre elle arbore fièrement une sacrilège colombe de la paix brodée sur ses costumes de scène. Le second est encore plus féroce : son fils unique Claude, 14 ans. Profitant de l’absence du père, il met sens dessus dessous l’institution scolaire et vient tout juste d’ajouter à ses nombreux trophées de cancre le courrier d’exclusion du Lycée Jeanson de Sailly.

I

l faut le comprendre le petit Claude… Sa vie était promise à une révolte permanente. Avant même d’être né il faisait déjà scandale. Sa mère, durant la répétition générale de Chérubin à la Comédie Française, apparut travestie dans le rôle titre avec le ventre si rond qu’on aurait presque pu voir dépasser la queue crochue du petit diable en gestation… Un Chérubin enceint… L’outrage ultime aux bonnes mœurs. Et au Français encore ! Jamais l’expression « enfant de la balle » ne fut si bien définie ! Par la suite Claude grandit littéralement dans les jupes de sa mère, suivant le jour ses répétitions depuis la Résumé de l’épisode trappe du souffleur, précédent : après avoir et le soir remettait le été viré trois jours de son collège pour avoir couvert chez lui, où (prétendument…) insulté son ses parents organiprofesseur d’anglais, le petit saient un petit théâtre Gérard, jeune adolescent expérimental. Claude un peu feignasse (votre serviteur) se voit proposer y fréquentait le tout par ses parents de partir Paris lettré, de l’acquelques mois en pension teur Antonin Artaud en Angleterre, espérant qu’à défaut de travailler à l’école, au poète Jean Cocil apprenne au moins un peu teau, en passant par l’anglais… Mais lui, ce qu’il le sculpteur Rodin voulait, c’était Hollywood, les cowboys, l’Amérique… ou le Baron Pierre de

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Coubertin (ils étaient voisins… obligé de l’inviter) essscusez du peu. Autant dire que l’école ne l’intéressait pas, et il voua dès son jeune âge le plus profond mépris envers ses professeurs, en particulier de français, qu’il qualifiait volontiers de « gens qui se vengent d’une culture qui n’a pas voulu d’eux. » Après l’épisode Jeanson de Sailly, qu’allait donc faire, seule, la pauvre Louise de son indomptable rejeton ? Elle en informa son mari qui depuis le front trouva la solution, tant pratique que punitive : « Foutons-le en pension ! » - Mais où ? Il va encore trouver le moyen de faire le mur… - Appelle l’oncle Rogers, qu’il le foute dans son collège anglais à Londres. S’il veut faire le mur, il lui faudra encore traverser la Manche ! Ainsi fut fait. L’oncle Rogers se chargea de l’inscription et Louise joua de ses relations pour obtenir un sauf-conduit afin d’extirper le gamin – potentiellement mobilisable – hors de France. Arrivés à Londres, elle déposa Claude dans sa nouvelle école : Mill Hill School, en proche banlieue, et repartit illico à ses occupations de « résistante dramatique ».


Claude considéra derechef l’établissement comme un pénitencier. Il n’aimait déjà pas la blouse de Jeanson, mais son nouvel uniforme, plus habillé à base de chemise blanche, blazer et armoiries, lui évoquait pourtant « le pyjama » des bagnards jusque dans la cravate au motif à rayures. Il était fait comme un rat ! Dans un environnement hostile où on ne parlait même plus sa langue française chérie. Et ces Anglais… sa nouvelle école lui rappelait volontiers le musée Grévin, avec - selon ses propres termes - des professeurs pris dans la « jelly ». L’horreur. Oh, il n’avait pas du tout l’intention de se laisser faire, ils allaient voir ce qu’ils allaient voir : dès le premier cours, alors qu’il ne comprenait rien aux patacouèques de son professeur, il se leva, s’approcha du maître, et le décoiffa à grands coups de paluches dans les cheveux. Puis, se retournant pour recueillir les rires et les hourras de ses nouveaux camarades : rien. Maître et élèves restèrent imperturbables, poursuivirent le cours comme si rien ne s’était passé. À l’issue de la leçon, le maître l’invita cordialement à le suivre vers le bureau du Headmaster où il reçut courtoisement dix coups de sticks de hockey au postérieur… Cet épisode lui valut de déclarer des années plus tard : « Je dois dire que c’est depuis ce jour-là qu’il m’a toujours été impossible de considérer l’Allemagne – ou tout autre pays, comme l’ennemi héréditaire. » Et il eut beaucoup d’autres surprises tels l’entraînement militaire et l’office religieux obligatoires, les délices du réfectoire… Mais il survécut, et rentra deux ans plus tard, suite à la démobilisation de son père, remonté comme jamais contre ce dernier, mais parfaitement bilingue… Quinze ans plus tard, Claude Autant-Lara partait pour Hollywood où il fut à l’origine du tout premier doublage de film de l’histoire du cinéma et par la suite réalisera en France quelques-uns des plus grands chefs-d’œuvre du cinéma français comme Le Diable au corps ou La Traversée de Paris.

- Ha ha… Mais rassure-toi Gégé ! Ton père te taquine ! Rassura ma mère, le supplice du stick a été aboli ! - Mais je m’en moque, moi, de leur cravache de rosbifs ! Ce que je vois, c’est que vous allez les laisser m’obliger à porter une cravate  ! UNE CRAVATE, MAMAN !! De rage, je quittai la table sous les rires nourris de toute la famille et retournai dans ma chambre en claquant la porte, maudissant mes parents indignes. Puis je me jetai sur mon lit, face au mur où Brando jouait encore les beaux. La rage laissa doucement la place à la mélancolie alors que je me remémorais les paroles d’un autre Claude, héros de mon adolescence martyr : Eddy Mitchell... … Même si c’est bien loin l’Amérique Partir c’est l’approcher Il y a bien une Californie Quelque part où aller Et tant pis s’il n’y a pas d’Amérique Tout mais ne pas rester … Pauvre Baby doll. ♦

- Et c’est là que vous voulez m’envoyer ?!? Mais t’es pas fou non ? M’époumonais-je, j’ai pas mérité ça !! Et les droits de l’Homme ? La convention de Genève ? Vous en faites quoi ?! J’en réfèrerai au Tribunal international de La Haye !! Tout le monde buvait les paroles de mon père autour du repas dominical. Sauf moi. Je n’étais pas dupe… Son anecdote «  rigolote  » de Claude Autant-Lara, han  ! Elle avait beau être authentique, je voyais clair dans son jeu : tout en se foutant de ma gueule, il tentait de me convaincre en titillant ma passion pour le cinéma, que cette Mill Hill School était l’opportunité de ma vie. 61


@Mathilde Lopes

LE COUP DE CŒUR DU MOIS

La Ferme London ouvre à Primrose Hill, de quoi en faire tout un foin ! L

e talent n’attend pas le nombre des années. François Guérin en sait quelque chose. Le Français a tenté l’aventure londonienne dès sa sortie du lycée, en 2011. L’ancien habitué des matinales au marché de Rungis vient, d’abord, dispenser son amour des produits dans un restaurant français d’High Street Kensington, mais reprend rapidement le chemin des marchés

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avec “La Ferme London”. Cet étal de fromages et saucissons qui a fait le chemin du sud de la France vers la capitale anglaise rassemble les expatriés amateurs de street food ou les citadins friands de son poulet basquaise. Une communauté qui pousse l’entrepreneur à ouvrir son premier restaurant en 2015. La Ferme London de Farringdon séduit les assidus de la City avec sa recette


unique : produits frais et équipe de choc. Depuis quelques jours, l’aventure continue dans le charmant quartier de Primrose Hill avec l’ouverture d’une deuxième adresse. UN ÉCRIN QUI ENVOIE DU BOIS Dès ses premiers pas dans “la ferme”, le gastronome comprend que l’esprit rustique règne de toutes parts, mais sur un autre registre. Le brun se décline sur tous les tons derrière la façade bordeaux. Les éclats de bois vernis apparaissent en filigrane sous le carrelage alvéolé et contrasté, mais la couleur n’est pas en reste ailleurs. Actuellement, les fruits donnent du punch à la première salle. La peintre londonienne Jane Bain est en effet venue accrocher, pour l’ouverture, ses tableaux de poires et de citrons. Une initiative de Jimmy-elie Maury. Le designer, déjà en charge de la décoration de La Ferme Farringdon, a gardé dans la salle de restaurant et le lounge l’ADN de la marque, mais est prêt à accueillir des artistes tournés vers la nature. Une façon de muter l’adresse en galerie de jeunes talents sortis de l’école et de sceller sur les murs, à chaque saison, l’amour des produits et la modernité du terroir orchestrés par le chef Guillaume Dunos. TRADITION TWISTÉE ET FINES BULLES La précocité fait apparemment partie de la maison. Le chef a l’amour au cœur depuis ses sept ans et ce ne sont pas ses expériences au Fouquet’s, au Prince de Galles ou au Park Hyatt Vendôme qui ont fait faner cette passion. De son passage dans les palaces, Guillaume Dunos en garde un savoir-faire et surtout une volonté de travailler la saison avec fraîcheur, qualité et audace. Car son background ne le laissait pas présager travailler dans une ferme, mais à La Ferme London. Et cela tombe bien car les envies de François Guérin se conjuguent avec celles de son chef. Et plutôt que de faire des compromis entre haute gastronomie et classiques du terroir, le restaurant expose son éventail de possibilités dans ses trois menus. D’un côté, le menu de la Ferme remixe la quintessence française. Le

croque-monsieur forestier béchamel, épinards et fromage de chèvre est à tomber. De l’autre, le menu du marché fait la part belle à l’arrivage du jour. Et enfin, le chef laisse libre cours à son imagination dans un troisième menu gastronomique où les expériences gustatives se succèdent. Pour chaque recette, le cuisinier laisse son ouverture vers le monde parler avec des ingrédients qui sortent de l’ordinaire : main de Bouddha, citron meyer... À l’heure du brunch même l’oeuf bénédictine est revisité avec sa brioche, son jambon de Paris et sa sauce hollandaise au siphon. Ces twists à la cuisine hexagonale ne sont pas suffisants pour les maîtres des lieux qui inaugurent aussi à l’étage un lounge dédié aux vins et aux champagnes. Dans ce jardin suspendu avec vue sur les étoiles, les hôtes se sentent pousser des ailes. La coupe de Deuz partenaire de l’aventure - fait atteindre les dimensions de l’univers. ♦ Solène Lanza

V

54 Regents Park Road, NW1 8XN London 1 lafermelondon.com 63


ON A TESTÉ POUR VOUS…

Deux bonnes adresses pour le régal des pupilles et des papilles ! Une pause midi incontournable au Japan Centre Le shopping et l’en-cas vont de pair à Piccadilly Circus. Echappé des grosses artères et haltes à touristes, le Japan Centre a hissé ses voiles à Panton Street pour s’y nicher en septembre 2017. Ses briques rouges et sa décoration épurée en bois ont déjà fait le bonheur des amateurs de photos, et sa gamme de produits variés peut conquérir les gourmands. De nouveaux articles tous les mois se faufilent souvent de façon ludique entre Pocky (nom japonais des Mikados), chips de fleurs de lotus ou tofu soyeux. Miso, moulin à riz, matcha à moudre, tout est fait pour combler encore un peu le fossé entre occident et orient. Mais la civilisation est plus palpable et appréciable au Food Hall central. Un sashimi coupé à la demande devant le nez du client avec du thon gras, saumon dodu à la fraîcheur extrême rend la traduction plus évidente. Les brochettes de tofu doucement mariné conduisent les curieux au plus près des traditions jusqu’à laisser les gourmands s’armer de baguettes pour une dégustation de ribs. L’exercice n’est pas facile  ! Donburi et ramen se conjuguent avec tempura d’oignon nouveau, sukiyaki et gingembre rouge. Formule parfaite pour le lunch à £5, £7 ou £10, selon les appétits, ou pour profiter des dégustations de saké jusqu’à la fermeture avec la bonne humeur en prime ! Dans la boutique du pays du soleil levant, le sourire est grandissant. V 35b Panton Street, London SW1Y 4EA

japancentre.com

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Crêpes à la carte retourne tout le monde comme une galette

Les crêperies à Londres sont expertes pour associer les goûts audacieux, mais quid de la ligne ou d’un certain art de vivre ? Dans le petit village de Kentish Town, le restaurant Crêpes à la carte conjugue plaisir du ventre et bien manger. Car sous la traditionnelle biquette par exemple, se cache une recherche du goût extrême avec un parfait mélange miel, chèvre chaud et tomates cerises. Les adeptes de free from s’essaieront à la Vegan, petit ilôt de galette rêvé avec ses pousses d’épinard, sa sauce basilic, ses champignons sautés et réhaussé de Tahini, crème de sésame, dans son enveloppe croustillante. Est-ce la farine bio ou le savoir-faire de la maison qui rend chaque bouchée bonne à croquer ? Ou alors la fidélité aux racines ? La carte griffée par l’artiste La Racaille de Shangaï ne trompe pas, la Bretagne s’invite bien sûr dans le menu mais aussi dans les bolées de cidre ou de jus de pommes. La Bretagne ça vous gagne définitivement avec la dernière touche sucrée. Noix de pécan, cannelle, miel ou chocolat se fondent formidablement au décor, mais la Rédaction retient la pâte à galette et la crêpe au sucre aux arômes insoupçonnés, surprenants et succulents. Il n’y a qu’un pas pour dire que Crêpes à la carte, c’est l’adresse où faire croustiller la pause de 4h. ♦ V 112

Kentish Town Road, London NW1 crepesalacarte.co.uk Solène Lanza

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ESCAPADE

Un bon bol d’Eire frais Le Blue Monday a décimé le joli camaïeu de résolutions, l’heure est sans doute à se mettre au vert. Pour changer d’île sans forcément mettre son budget dans le rouge, l’Irlande est l’alternative parfaite pour mars. La St Patrick fait arborer aux Irlandais un trèfle à la boutonnière ou sur les joues. Une bonne raison pour crier Patriiiiick et célébrer l’événement en grande pompe le 17 mars en Eire avec notre guide, une Guinness en main, et pas si loin du Connemara, mais sans Michel Sardou ! 68


PRATIQUE La République d’Irlande est accessible par Ryan Air ou British Airways. Les vols Londres-Dublin sont fréquents mais les aéroports de Cork, Shannon, Knock ou Kerry sont aussi accessibles. Le voyage dure 1h30. Pour les plus téméraires, un trajet est possible en bus National Express avec un départ de Victoria Coach Station. Le billet est à 18£ pour 12h de trajet. En voiture, il faut compter 8h, via le ferry à Holyhead.

DUBLIN, FORTERESSE LITTÉRAIRE De son origine gaélique “d’étang noir” ou “baie de la fumée”, la capitale de la République d’Irlande a pris de la hauteur et s’est transformée depuis. L’architecture est le maître-mot d’une visite de Dublin. La cathédrale Christ Church respire l’influence viking et anglo-normande et contraste avec la flèche métallique “Spire de Dublin” érigée de l’autre côté du fleuve Liffey. Plus d’une vingtaine de ponts, parfois anciennement à péage, enjambent la rivière notamment le pont James Joyce et la structure en haubans Samuel Beckett. Preuves supplémentaires que la ville se nourrit de son patrimoine littéraire  ! Une des attractions les plus spectaculaires de la cité reste incontestablement la bibliothèque du Trinity College, sorte de rêve à l’arche gigantesque et avec son hôte privilégié : le livre de Kells, chef-d’oeuvre des manuscrits enluminés. Et si le doute persiste, les statues de James Joyce, rêveur dans la rue commerçante d’O’Connell Street et d’Oscar Wilde, à l’attitude pour le moins désinvolte au Merrion Square, donnent des envies de lecture aux visiteurs. Ces pères d’Ulysse ou de Dorian Gray sont entre autres mis en lumière au Writers’ museum, ultime hommage de la nation aux créateurs d’histoires ! Ces super-héros des temps modernes cèdent le pas aujourd’hui

La bibliothèque du Trinity College, Dublin.

aux membres de U2, propriétaires notamment du célèbre Clarence Hotel et qui montrent que le Wall of Fame du rock irlandais n’est pas un vain mot. UNE ÎLE LÉGENDAIRE Les tribulations de la rivière Liffey conduisent les touristes en direction de panoramas pittoresques, mais aussi au plus près de l’Histoire, des légendes celtiques et de savoir-faire ancestraux. À Cohn, à côté de Cork, la Titanic Experience plonge les visiteurs dans le paquebot le plus célèbre du monde avant le face-à-face avec l’Iceberg, pas de musique de Céline Dion mais de belles reconstitutions de la dernière escale du bateau. Le mythe cinématographique marin ne quitte pas

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l’île, notamment à Youghal où le petit port de pêche s’est transformé en décor du film Moby Dick en 1956. Pour jeter un sort aux loups de mer, Waterford a la solution ! Sa cristallerie développe depuis le xviie siècle les services de table des plus élégants et le Shamrock, le fameux trèfle porte-bonheur en verre (et en vert !). Mais l’Irlande reste aussi incontournable pour ses paysages à couper le souffle. Le Ring of Kerry aux falaises verdoyantes délicieusement dessinées par la mer, le parc national de Burren à l’atmosphère digne d’un aller sur la Lune, celui du Connemara aux jeux de lumières époustouflants entre lacs et monts contrastés émerveillent les yeux. La chaussée des géants crystallise ce lien étrange entre légende et nature. Cet entassement insolite de galets parfaitement polis serait-il le travail d’un colosse ou d’une armée de Leprechauns malicieux ? À LA RECHERCHE DES SAVEURS ENTRE DEUX TERRILS Le long de la Bachelor Walk à Dublin ou du haut de la tour de l’usine Guinness, le visiteur se rend facilement compte que la bière est plus qu’une religion en Irlande. La preuve, les pubs y sont presque sacrés et ils ont leur QG dans le quartier de Temple Bar. Pourtant le “Whiskey Bushmills” fait aussi la fierté des locaux amateurs de bonne chère. 70

Le pont Samuel Beckett, à Dublin.

Le marathon culinaire commence dès le petit-déjeuner avec le bien connu Drisheen (Black Pudding), et se poursuit avec le saumon à déguster en fumerie ou les huîtres de Galway, célébrées en grande pompe lors d’un festival ! Mais le touriste comprend très vite que les moutons, parqués entre des murets de pierres sèches, sont les amis des petites routes sinueuses. Ils sont aussi aimés des fans de pulls confortables et des amateurs de stew, le ragoût idéal pour la St Patrick ! Le plus beau cadeau des promeneurs est de se perdre sur les routes bordées de fushias en fleurs et de se restaurer dans une maisonnette au toit de chaume. Là au coin du feu, quel délice de déguster un scone encore chaud ou un barm brack, pudding au thé et aux raisins, faisant sonner la lyre locale dans nos têtes à jamais ! ♦ Solène Lanza

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BREXIT

Entre conséquences et incertitudes : ce qui pourrait changer dans notre quotidien. Le 23 juin 2016, après avoir consulté son peuple par la voie du référendum, le Royaume-Uni a décidé de se retirer de l’Union européenne après 43 années d’appartenance. Assurant la continuité de cette décision, la Première ministre britannique Theresa May a notifié au Conseil européen, le 29 mars 2017, l’intention du Royaume-Uni de se retirer de l’UE. Cette notification a permis de mettre en œuvre le processus de l’article 50 du Traité de Lisbonne qui prévoit un délai d’au moins deux ans pour négocier les termes et modalités du retrait. Il est aujourd’hui difficile, voire impossible, d’identifier de manière exhaustive et certaine les conséquences juridiques et économiques de cette sortie. En effet, l’impact du Brexit dépendra des négociations qui seront menées dans le cadre de l’article 50. S’il est légitime de penser que chaque État membre de l’Union européenne cherchera à obtenir des avantages destinés à faciliter la vie de ses ressortissants établis sur le territoire britannique et inversement, il convient néanmoins de mettre en exergue les conséquences et incertitudes qui planent autour du Brexit. 72


DES CHANGEMENTS À ATTENDRE SUR LE PLAN DE LA NATIONALITÉ Les conséquences de l’annonce du Brexit ont dépassé l’état d’incertitude pour se hisser sur le plan de la réalité. D’ailleurs, les chiffres sont évocateurs. En 2016, le nombre de Britanniques candidats à la nationalité française a augmenté de 254 %. Ce constat ne concerne pas seulement la France mais également d’autres pays européens tels que l’Allemagne (augmentation de 361 %). L’acquisition de la nationalité française leur permet de conserver les prérogatives et droits attachés à la qualité de citoyen européen. Corrélativement, il a été possible de recenser une hausse des demandes de nationalité britannique de la part de nombreux Européens vivant et travaillant au Royaume-Uni. Ce comportement s’explique par les complications qui pourraient découler de la sortie du Royaume-Uni de l’UE. DES CONSÉQUENCES SUR LE VOLET « FAMILIAL », NOTAMMENT EN CAS DE SÉPARATION Aujourd’hui, à l’heure où le Brexit n’a pas entièrement fait son œuvre, la juridiction compétente en matière de divorce ou de séparation de corps est définie par le Règlement Bruxelles II Bis. Ce texte énonce plusieurs rattachements permettant de déterminer la juridiction compétente. Il peut s’agir du lieu de résidence habituelle des époux, du défendeur ou encore de la nationalité des époux. À savoir : dès lors qu’un époux décide de divorcer, il doit consulter dans les plus brefs délais un avocat afin d’identifier la juridiction la plus à même de défendre ses intérêts financiers. Selon les situations, un Français résidant au Royaume-Uni peut en effet avoir intérêt à saisir soit les juridictions françaises, soit les juridictions anglaises pour prononcer son divorce. Chaque époux aura donc tendance à saisir une juridiction différente. Jusqu’à présent, le fait d’être membre de l’Union européenne permettait d’avoir une réponse commune à cette problématique : la juridiction premièrement saisie était compétente. Autrement dit, la juridiction saisie en second devait se déclarer incompétente. S’ensuivait une « course à la juridiction ». Prenons un exemple concret. Une femme, de nationalité française, mariée à un Anglais, désire divorcer. Chacun des époux cherchera à saisir le juge qui lui sera le plus favorable. Dans cette course au juge, le mari

saisit le juge anglais, peu de temps après que sa femme soit parvenue à saisir le juge français. Dans une telle hypothèse, le juge anglais doit se déclarer incompétent au profit du juge français saisi en premier. Or, avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ces problématiques ne seront pas aussi simplement traitées. Le risque est d’avoir plusieurs jugements rendus dans le cadre d’un même divorce. Les négociations relatives au Brexit devront régler cette question au risque de placer les Franco-anglais dans des situations juridiques inextricables. Si le choix de la juridiction compétente en matière de divorce n’est pas encore réglé, il en est autrement des questions relatives à la garde des enfants ou au versement des pensions alimentaires. Ces problématiques ne seront vraisemblablement pas remises en cause par le Brexit dans la mesure où le Royaume-Uni et la France ont ratifié, d’une part, la Convention de la Haye du 19 octobre 1996 sur la responsabilité parentale et la protection des enfants, d’autre part, le Protocole du 23 novembre 2007 sur la loi applicable aux obligations alimentaires. Ainsi, quelle que soit l’issue du Brexit, le juge compétent en matière de responsabilité parentale, de garde des enfants et de pension alimentaire devrait demeurer le juge de la résidence habituelle des enfants. VERS UNE ÉVOLUTION DES DROITS DE DOUANE L’Union européenne a notamment pour pilier l’union douanière et le marché commun. Il en résulte la suppression de droits de douane pour tous les échanges intracommunautaires. Or, ces avantages pourraient être amenés à disparaître si aucune négociation prévoyant un statut de libre échange et de libre circulation n’aboutit. 73


QUID DE L’IMPOSITION DES CITOYENS ? En matière d’imposition, le Brexit n’aura, semble-t-il, aucune incidence particulière pour les citoyens britanniques résidant en France et inversement. En effet, cette question n’est pas régie par le droit de l’Union européenne mais par la Convention fiscale franco-britannique du 19 juin 2008 en matière d’impôts sur le revenu et sur les gains en capital. Ce texte permet d’éviter la double imposition définie comme le fait, pour un contribuable, d’être imposé à la fois en France et en Angleterre pour les mêmes revenus. En pratique et de manière assez simple, il convient d’abord de déterminer, pour chaque contribuable, sa résidence fiscale (soit la France soit le Royaume-Uni). Cette détermination s’apprécie au regard des législations propres à chaque État. Si les définitions retenues permettent de conclure que le contribuable est résident fiscal de deux États, il conviendra d’appliquer les dispositions de l’article 4 de la Convention pour déterminer la seule résidence fiscale du contribuable. Il s’agit de son foyer d’habitation permanent, du centre de ses intérêts vitaux (liens personnels et économiques les plus étroits), de son lieu de séjour habituel et enfin de sa nationalité. Une fois la résidence fiscale déterminée, il convient de définir dans quel pays chaque revenu sera imposé afin de pouvoir faire application de l’article 24 de la Convention qui permet l’élimination de l’éventuelle double imposition des revenus. Par exemple, s’agissant des salaires, l’article

Avocat au Barreau de Paris et médiateur, Héloïse Kawaishi a fondé le Cabinet Channel Avocat à Londres en 2016. Elle conseille et défend une clientèle d’expatriés, notamment en droit des personnes et en droit des affaires. Maître Héloïse Kawaishi est mandataire en transactions immobilières, membre de l’Association des Juristes franco-anglais et de l’Association Initiadroit.

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15 de la Convention énonce que le pays où est effectuée l’activité salariée est le pays d’imposition de ce revenu. Pour autant, un Français devra déclarer les revenus qu’il a perçus de son activité exercée au RoyaumeUni. Toutefois, afin que le contribuable ne subisse pas une double imposition de ses revenus, il bénéficiera d’un crédit d’impôt égal au montant de l’impôt français. Il convient de préciser que pour d’autres revenus (pensions de retraite, dividendes, revenus immobiliers), des mécanismes similaires sont prévus afin que le contribuable ne supporte pas de double imposition. BEAUCOUP D’AUTRES POINTS D’INTERROGATION SUBSISTENT ENCORE De manière générale, la sortie annoncée du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait également remettre en cause certains avantages. Ainsi en est-il de l’obtention du permis de conduire anglais sur simple présentation d’un permis obtenu dans un État membre de l’Union. De même, il ne sera plus possible de bénéficier d’une protection médicale sur simple présentation de la carte européenne d’assurance maladie. La sortie du Royaume-Uni de l’Union pourrait profondément remettre en cause la simplicité de voyager muni d’un simple billet de train ou d’avion et d’une pièce d’identité ! En effet, en l’absence d’accord sur la circulation des personnes, des formalités plus contraignantes pourraient être mises en place par les autorités. À cet égard, outre la présentation d’un passeport, les voyageurs pourraient être contraints d’obtenir un visa de tourisme pour pouvoir séjourner outre-Manche et inversement, les Britanniques pourraient avoir besoin d’un visa pour voyager dans un pays européen. ♦ Héloïse Kawaishi


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EMPLOI

Le recrutement en Grande-Bretagne : comment s’y préparer ? Pour les Français qui arrivent à Londres, la recherche d’emploi peut vite se révéler compliquée. Postuler en Angleterre est en effet bien différent de ce qu’on connaît en France. Pour présenter une candidature réussie, il faut s’adapter aux attentes locales et bousculer ses habitudes, notamment en matière de CV. Emmanuelle Thomas, responsable du service recrutement de la Chambre de Commerce Française de Grande-Bretagne (basée à Londres), nous éclaire sur les spécificités du recrutement à l’anglaise et donne ses conseils aux candidats.

Quelles sont les grandes différences entre le recrutement en France et en Angleterre ? En France, on va vous demander quelle école vous avez fait, alors qu’ici, en Angleterre, on va plutôt faire attention aux compétences des candidats. Quand on construit un CV en anglais, c’est toujours autour des compétences. Ensuite, on explique comment et où on a acquis telle ou telle compétence. C’est pour moi la grande différence entre l’Angleterre et la France. Ici, on peut ne pas avoir fait la meilleure école, mais avoir acquis plein de 76

compétences grâce à ses expériences et ainsi devenir un excellent candidat. Les Anglais s’intéressent davantage aux missions quotidiennes de la personne. Les difficultés qu’elle a pu rencontrer, comment elle les a surmontées, les résultats qu’elle a obtenus et ce qui la rend fière au quotidien dans son travail importent plus que le nom de l’entreprise pour laquelle elle a travaillé. Mais cela reste une tendance, car nous avons aussi des clients anglais qui sont très attachés aux études et des clients français qui me disent préférer une personnalité et des compétences.


Quelles sont les spécificités du recrutement à l’anglaise ? En Angleterre, les processus de recrutement sont différents. Souvent, quand on postule ici, c’est rarement directement auprès du service RH d’une entreprise, contrairement à la France. Dans 80 à 90 % des cas, on va passer par une agence de recrutement qui fait office de premier filtre. La sélection au départ est donc plus difficile. Pour des Français qui arrivent ou qui sont déjà arrivés et qui n’ont encore jamais entamé de recherche d’emploi, c’est parfois compliqué à comprendre. De plus, en Angleterre, les recruteurs ont souvent recours aux mises en situations, ce qui est un peu moins le cas en France. Ces exercices visent à immerger le candidat dans son futur rôle pour qu’il puisse tester son poste. Ainsi, l’entreprise peut juger l’aptitude du candidat. Comment postuler correctement à Londres ? Déjà, il faut bien maîtriser la langue. Il est utopique de se dire qu’on peut trouver un travail ici sans parler anglais. Quand on avance dans sa carrière, cela devient de plus en plus important. L’une des choses essentielles en entretien est de savoir se présenter correctement en anglais. Les Anglais sont très forts pour raconter la bonne histoire et se vendre en entretien. En effet, alors qu’ils commencent par aborder leurs résultats, et mettent l’accent sur ce qu’ils ont accompli avec fierté, les Français sont plus gênés, parlent plus de leur école et mettent rarement en avant leurs résultats. Ensuite, il faut un CV qui soit construit autour des compétences et non pas autour des études. Autre outil très important dans la recherche d’emploi également : LinkedIn. Le profil doit être à jour, avec les expériences bien détaillées et la ville dans laquelle vous habitez mentionnée. Nous fonctionnons par recherches de secteurs, ce dernier point est donc important si vous souhaitez que votre profil apparaisse dans les recherches des recruteurs. Il faut également un certain nombre de connexions. C’est une nécessité en

Angleterre d’utiliser son réseau pour chercher du travail. Dans 80 % des cas, les candidats trouvent du travail grâce à leur réseau. C’est important aussi d’avoir des références, on n’y pense pas forcément mais ici ça compte. Ça peut être des clients, des fournisseurs, des tuteurs de mémoire, des personnes qui vous ont côtoyé et qui peuvent témoigner de vos qualités professionnelles. Est-ce que vous pensez que la perspective du Brexit a créé des changements dans ces pratiques ou pas ? Du point de vue de la Chambre, où nous avons un département qui aide les entreprises à s’implanter en Angleterre, il n’y a eu aucune diminution dans le nombre d’implantations et de créations de sociétés depuis un an et demi. Du côté du recrutement, il n’y a pas eu de diminution des postes, bien au contraire, même s’il n’y a pas eu d’augmentation non plus. Le Brexit n’empêche pas les gens de chercher du travail en Angleterre. Si un jour il y a un besoin de visa, ce sera une difficulté supplémentaire, mais cela n’empêchera pas de travailler. 11 % des travailleurs en Angleterre sont étrangers, ils ne peuvent pas faire sans. Il est difficile de trouver du travail car la concurrence est rude, tant en termes de profils et d’expériences qu’en termes de niveau de langue, mais cela reste possible et le Royaume-Uni est toujours un marché vivant, actif, où on laisse la chance aux gens.

Le service RH et recrutement de la Chambre de Commerce Française en Grande-Bretagne a été ouvert en 2012. Il propose une activité de conseil aux Français en recherche d’emploi (gratuite) et aux entreprises (payante). Sur les deux dernières années, le service a placé 120 personnes.

Quels sont les atouts des Français sur le marché du travail anglais ? Dans les nouvelles technologies, les Français ont un niveau d’éducation supérieur aux Anglais, même si ces derniers commencent à rattraper leur retard. Les Français ont une technicité plus forte et sont assez demandés. Il y a encore des métiers qui leur restent assez ouverts, notamment pour les ingénieurs, toujours reconnus, quelle que soit leur spécialité. Les grosses sociétés du rail recrutent par exemple énormément d’ingénieurs français. ♦ Propos recueillis par Morgane Carlier 77


SORTIE

Le 24 mars, Marie S’infiltre se donne en spectacle à Londres Vous ne connaissez pas encore cette jeune fille attachante à la folie carrément comique ? Pas de panique, Londres Mag vous la présente ! De YouTube aux planches londoniennes, Marie S’infiltre manie l’art de l’usurpation à merveille. Zoom sur une comédienne en pleine ascension, décalée et irrévérencieuse, qui s’exfiltre de Paris pour une soirée ! Marie, on vous connaît avant tout par vos vidéos sur YouTube. Est-ce que vous vous considérez YouTubeuse ? Certainement pas, quelle horreur  ! Non, je ne suis pas YouTubeuse. Mon métier, c’est comédienne. YouTube, ce n’est qu’un média, un super média. Ma profession, ce n’est pas de faire des vidéos sur YouTube, dont je ne respecte d’ailleurs pas trop les standards… Mais cela m’apporte une très grande visibilité. Mon spectacle fait déjà salle comble toutes les semaines grâce à ça. 78

Coup de cœur de la rédaction, sa vidéo « Touche pas à mon porc ». À une heure et demi de Paris, Marie S’infiltre dans un élevage de cochons. En pointant du doigt certaines bêtes, elle ironise : « ça c’est mon petit StraussKahn, là c’est mon Weinstein. » On ne vous en dit pas plus…

Qu’est-ce que cela veut dire, pour vous, être comédienne ? Je ne conçois pas mon métier de comédienne d’une manière classique. J’ai vraiment envie d’être autonome, de réaliser mes propres films et pièces de théâtre. C’est en cela que mon spectacle me convient bien parce que j’ai tout fait, de l’écriture à la mise en scène. C’est vraiment gratifiant. Etre sur scène, c’est un rêve que vous avez depuis toujours ? Au départ, je voulais faire de la politique.


Après khâgne et hypokhâgne, j’ai suivi une licence de philo et de droit. Puis, j’ai rejoint les bancs de Sciences Po et, alors que je préparais le concours d’entrée à l’ENA (Ecole Nationale d’Administration), je m’inscris, complètement par hasard, au cours Florent pour un cours du soir. Et c’est à ce moment-là que je me dis : oh my God ! je suis comédienne ! Ce fut la révélation. Comment êtes-vous passée du Cours Florent à YouTube ? Le Cours Florent a duré un an et demi, pendant lequel je me suis consacrée au théâtre classique : xviie-xviiie siècles, Molière, tragédies, Racine… j’adore. En même temps, je commence à comprendre que le métier de comédienne c’est très dur. Je me dis qu’il va falloir que je me débrouille pour avoir une stabilité rapidement. C’est alors que je lance ma première vidéo sur YouTube et que j’en fais un concept.

l’idée que le mensonge, tellement condamné dans notre société, constitue au contraire l’arme la plus habile, la plus féroce, pour atteindre le pouvoir, briller et réussir. Dans mes vidéos, ce mensonge est mis en scène, à travers les jeux de rôles que j’instaure. J’entre dans la peau d’un personnage qui va permettre aux gens de s’exprimer librement, pour aider les gens à s’exprimer plus librement. Souvent je leur dis que je suis comme eux pour délier les langues plus facilement. J’énonce des horreurs pour leur faire prononcer des horreurs aussi. Par contre, à aucun moment, je ne veux condamner ou moraliser. L’objectif n’est pas de montrer ce qu’il y a de bien ou de mal, mais de faire naître de cette ambivalence un ressort collectif.

Parlez-nous de cette première vidéo… Il s’agissait de faire un focus sur un camp de migrants dans le 16e arrondissement et de recueillir les réactions du voisinage. Dans le même temps, il y avait aussi une grande manifestation à Dauphine. C’était la folie, des fachos dans tous les sens… Quand j’ai posté cette vidéo sur YouTube, il y avait à peine 1 000 vues, ce n’est rien mais elle était de bonne qualité. Alors, j’ai décidé d’en faire plusieurs, d’aller un peu partout et de développer un concept autour du pseudonyme « Marie S’infiltre ». Quel est votre secret, pour vous infiltrer, interpeller les gens, les faire parler comme vous le faites ? Pour commencer, je fais une enquête préalable pour déterminer le sujet que je vais traiter. Il faut que ce sujet pose problème dans la société, qu’il fasse appel à l’émotionnel des gens et qu’il comporte quelque chose de particulièrement ridicule que l’on va pouvoir utiliser pour en faire une belle satire. Dans mon spectacle, je défends

INFOS PRATIQUES Le spectacle aura lieu samedi 24 mars, à 20h45 au JW3, 341-351 Finchley Road, NW3 6ET (Station Finchley Road) Retrouvez la billetterie en ligne sur le site www.jw3.org.uk

Vous présentez votre spectacle à Londres le 24 mars prochain. Est-ce qu’on l’on peut parler d’un one-woman show ? Je déteste le mot one-woman show ! Mais oui ç’en est un. Je joue différents personnages d’un même récit, notamment mon metteur en scène, personnage fondateur du spectacle. Il y a évidemment des interactions avec le public, mais je ne fais pas d’improvisation. J’ai construit une histoire avec un début et une fin… Par contre, toutes les personnes qui sont venues me voir m’ont dit : « Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, mais certainement pas à ça ! » Ce que je livre est très surprenant je crois, aussi parce que c’est très différent des vidéos. ♦ Cypriane El-Chami 79


AGENDA Jusqu’au 18 mars

Le Swinging London vu par Brian Duffy Découvrez ou revivez le Swinging London des années 1960 à travers cette exposition, qui présente une série de clichés du célèbre photographe Brian Duffy. Les Rolling Stones, les Beatles, Jane Birkin, David Bowie… Autant de personnalités emblématiques de cette époque, immortalisées en Michael Caine Smoking, 1964, Photo Duffy noir et blanc, au naturel ou © Duffy Archive dans des mises en scènes parfois extravagantes. Entrée gratuite. Du lundi au samedi, de 10h à 19h, le dimanche de 10h à 18h. Proud Central, 32 John Adam Street, London, WC2N 6BP.

11 mars

8 mars

Venez écouter une chef d’orchestre française pour la journée internationale des femmes En hommage à toutes les femmes qui travaillent dans le domaine musical, l’ensemble Insula Orchestra se produit sous la direction de la chef d’orchestre Laurence Equilbey. Cet orchestre féminin jouera notamment des partitions de la compositrice française Louise Farrenc, contemporaine de Beethoven, qui figure également au programme. £15 à £35. 19h30. Barbican Centre, Silk St, London EC2Y 8DS. 80

4 mars

Venez garnir votre armoire à petit prix Après un mois de pause, le vide-dressing Shop My Closet Party revient chez Papilles pour une nouvelle édition. Vêtements, chaussures, accessoires et ambiance conviviale seront au rendezvous. L’occasion de venir discuter avec quelques blogueuses londoniennes autour d’un café ou d’un thé et de quelques douceurs. Entrée libre. De 11h à 18h. Papilles, 163 City Road, London EC1V 1NR

9 mars

Un concert de blues et folk du côté de Shoreditch La librairie française Caravansérail accueille l’artiste londonien Victor Vox, pour une soirée entre blues, rock et folk. Il sera accompagné à la basse de Yaron Stavi et d’Adam Hayes à la batterie. L’occasion de déambuler entre les rayons tout en vous laissant guider par la mélodie de V’Vox. £8 (pré-vente)/£10. 19h30 à 20h30. Caravansérail, 5 Cheshire Street, London E2 6ED

Réalisez vos propres chocolats pour la Fête des Mères Au Royaume-Uni, la Fête des Mères arrive deux mois avant son équivalent français. Ne soyez pas pris au dépourvu à l’approche de la date fatidique et offrez un cadeau gourmand, avec cet atelier de réalisation de chocolats. Des décorations chocolatées attendent les mamans et leurs enfants, qui pourront partager un bon moment. £17. Atelier sans rendezvous, ouvert entre 11h30 et 17h. The Chocolate Museum, 187 Ferndale Road, Brixton, London SW9 8BA thechocolatemuseum.co.uk


18 mars

Partagez une bonne dose de rire avec Donel Jack’sman au French Comedy Club “On ne se connaît pas, on ne se juge pas” : le décor est planté. Pour sa quatrième édition, le French Comedy Club accueille sur scène Donel Jack’sman et son fidèle maillot de basket-ball. Ancien vainqueur de La Route du Rire, l’humoriste porte un regard critique sur son époque, qu’il parvient avec brio à traduire en rires. Pas de doute, il ne vous laissera pas de marbre ! £9 (pré-vente)/£12. 14h. The Comedy Store, 1a Oxendon Street, London SW1Y 4EE www.thecomedystore.co.uk

12 et 13 mars

Véronic DiCaire donne de la voix à Leicester Square Pour la première fois au Royaume-Uni, l’imitatrice et chanteuse québécoise interprète son spectacle Véronic Voices, déjà un succès à Las Vegas. Céline Dion, Lady Gaga, Tina Turner ou encore Katy Perry… retrouvez toutes ces voix réunies en une seule personne au cours d’un show endiablé. A partir de £35. 20h. The Hippodrome Casino, Cranbourn Street, Leicester Square, London WC2H 7JH www.veronicdicaire.com www.hippodromecasino.com © OscarGoesWild

20 mars

La parole à l’honneur à l’Institut Français Dans le cadre de la Journée de la Francophonie, l’Institut Français propose une journée spéciale autour de cette discipline qui met si bien la langue française en valeur : les joutes oratoires. Après avoir présenté la finale des joutes oratoires lycéennes, l’Institut diffusera le film À voix haute – La force de la parole de Stéphane de Freitas, en compétition aux Césars 2018, dans la catégorie meilleur documentaire. Finale des joutes oratoires lycéennes, entrée libre mais réservation obligatoire. 15h30. À voix haute – La force de la parole, £9 à £11. 18h30. CinéLumière, Institut Français du Royaume-Uni, 17 Queensberry Place, London SW7 2DT www.institut-francais.org.uk

19 mars

Une Franglaise qui va vous faire hurler de rire Alexandria Macleod est une humoriste franco-britannique (née de parents anglais mais élevée en Bretagne). De cette double-identité, elle a tiré un spectacle humoristique, La Franglaise. Pendant une heure, elle jongle entre français et anglais et se moque avec justesse des petits travers des uns et des autres. Un spectacle tout destiné aux Français expatriés à Londres ! £12,50. 19h. Brasserie Zedel, 20 Sherwood St, Soho, London W1F 7ED

21 mars

Un meet-up Entr’Elles en partenariat avec la Maison du Canada À l’occasion de la journée de la Francophonie, le réseau professionnel pour femmes françaises et francophones Entr’elles London s’associe au Haut-commissaire du Canada pour célébrer la francophonie. Cette thématique sera évidemment abordée, ainsi que la place de la femme et les mesures mises en place au Canada par le Premier ministre Justin Trudeau en faveur de l’égalité des sexes au quotidien. £5. 18h30 à 21h30. WeWork Mansion House, 33 Queen St, London EC4R 1AP

28 mars

Soutenez l’équipe de France lors d’un match international d’improvisation Pour fêter la cinquième édition des matches internationaux d’improvisation, la French British Improvisation (FBI) s’apprête à affronter à coups de mots la Ligue Nationale d’Improvisation (LNI) de Montréal. Les membres des deux équipes, tous professionnels, devront rivaliser d’inventivité et de créativité pour séduire le public et remporter le match. Et pour que l’immersion québécoise soit totalement réussie, attendezvous à goûter de la poutine ! £10 à £12,50. 19h30. Tabernacle Theatre, 34-35 Powis Square, London W11 2AY www.tabernaclew11.com/ 81


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