Hippocampe 259

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Revue officielle de la Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques–rue Jules Broeren, 38, 1070 Bruxelles–Trimestriel–mars 2021- Bureau de dépôt : Bruxelles X–N° d’agrément : P301098

No 259

HIPPOCAMPE Lifras Diving Belgium

Exploration d’une mine secrète

Un redémarrage en toute sécurité

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EDITO

Où allons-nous ? Personne ne peut le dire, mais le changement de société qui s’opère à cause de la Covid est en cours. Ce changement touchera tout. Les modes de vie, les finances, les sports, la communication, le domaine médical, etc. Il serait utopique de croire que le monde de demain ressemblera à celui d’hier. La nature humaine a toujours su rebondir chaque fois qu’elle a été confrontée à des crises, quelles qu’elles soient. Je suis sûr qu’ici aussi nous allons trouver d’autres manières de vivre qui feront que dans quelque temps la société mondiale pourra s’adapter. Cela n’est pas sans importance pour notre sport. Les voyages sont au point mort, les entraînements piscine pour les plus de 18 ans ne sont pas encore permis, les sites et notre manière de plonger sont soumis à des règles strictes. Une situation jamais vue ! Pour les dirigeants d’une ligue, c’est très préoccupant. Nous devons nous poser les bonnes questions et faire les bons choix pour le futur. Ceci est primordial pour notre survie. Le Conseil d’administration est très conscient de toutes ces difficultés et fait tout pour que nos plongeurs soient les mieux représentés et défendus. Bon travail à tous, la réussite de ce challenge dépend de nous tous.

Marc Hiernaux

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Hippocampe n°259 mars 2021 Revue officielle de la Lifras A.S.B.L. Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques (membre fondateur de la CMAS)

Siège social : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02 521 70 21–Fax : 02 522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be Éditeur responsable : Maria del Pilar Ruiz Lopez Rue G.Stocq, 18 1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com Rédacteur en chef et régie publicitaire : Marc Hiernaux Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 46 09 65 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be

Correcteurs : Cécile Hauterra Albert Potier Marie-Jo Dauby André Schweicher Catherine Vincke Leny Bette

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Infographie : Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com Production : Omni Publi sprl info@omnipubli.be Toute reproduction, adaptation ou traduction, même partielle, des articles parus dans ce numéro, est interdite sans l’accord préalable de la rédaction. L’Hippocampe décline toute responsabilité pour les documents et photos qui lui sont envoyés.

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Photo de couverture : Danny Van Belle

Vos articles, photos et publicités de dernière minute pour le prochain Hippocampe doivent parvenir au rédacteur en chef au plus tard

le 10 avril 2021

Quatre parutions l’an : mars–juin–septembre–décembre

Comité de rédaction : Sylviane Godin sylviane.godin@gmail.com Luc Smit lucsmit@omnipubli.be Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com

Attention!

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Sommaire 6 Un redémarrage en toute sécurité 8 Comment choisir son matériel 10 Photographier en grand-angle 14 La rubrique de Gérald Biston 20 Exploration d’une mine «secrète» 26 Les bonnes pratiques à adopter en organisation de voyages 28 Résultats de l’OBK 2020

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36 L’accès à la photographie sous-marine pour tous 38 Poursuivons nos rêves! 40 Vous prendrez bien un joint? 42 Information produit : Scubapro 44 Pression gonflage 46 Commission Féminine 47 Infos utiles 49 Exercice TSA 51 La boutique

INFO Lifras Le CA rappelle à ses membres que la Lifras n’est en rien responsable des dégradations de matériel dans le cadre des activités Lifras et qu’il appartient aux personnes concernées de prendre contact avec l’assurance RC-familiale du tiers responsable. 5


UN REDÉMARRAGE EN Nous avons passé l’été avec nos doses d’azote. Nous avons repris notre vie associative en club et en piscine en septembre pour devoir subir un nouveau confinement sportif spécifique. Nos membres ont les palmes qui trépignent et un besoin de chlore. Nous perdons notre condition physique. Mais il est important de se préparer à une pleine reprise. Quand ? A l’heure de lire, ces quelques lignes, le printemps est en vue. La volonté pour un plus grand nombre d’à nouveau se charger d’azote est bien présente. Mais avant cela, quelques précautions s’imposent. Le partenaire DAN de la Commission Médicale nous invite à nous dérouiller dans un article -du 24 juin 2020 mais toujours d’actualité - « AlertDiver » dont j’ai repris quelques extraits à votre attention. 1- Les combinaisons de plongée, qu’elles soient humides ou étanches, ont tendance à rétrécir pendant les périodes d’inactivité. (Note : pensez aussi à vérifier vos vêtements, ils pourraient aussi avoir rétréci). Vous pouvez essayer de perdre une taille en partant plonger à pied avec votre sac sur le dos, mais seulement si vous habitez au moins à 300 km de votre destination. Vous pouvez aussi louer une combinaison de plongée parfaitement désinfectée au centre de plongée de votre région, ou en acheter une nouvelle. Vous constaterez alors que les usines à l’étranger se trompent encore et toujours sur les tailles européennes. Soyez réaliste par rapport au temps qu’il vous faut pour vous remettre en forme, sinon vous pourriez passer des années à louer des combinaisons. 2- Si les combinaisons de plongée rétrécissent, les batteries ont tendance à se vider. Vous l’avez sûrement remarqué quand votre scooter n’a pas redémarré au mois d’avril. Gardez à l’esprit que, contrairement aux batteries de scooter, qui se rechargent en roulant, la pile de votre ordinateur de plongée ne se recharge PAS en descendant plus profond. Faites-en un stock là où vous êtes sûr de pouvoir les trouver. 6

Autre tendance frustrante des piles : en plus de se décharger en plongée, il en existe tellement de types différents que vous risquez de ne pas trouver celle dont vous avez besoin dans le magasin à proximité de là où vous êtes partis plonger. 3- Le boitier étanche contenant votre kit de plongée de secours préféré est probablement là où vous l’avez laissé pour la dernière fois. Avez-vous fait un grand nettoyage de printemps ? C’est peu probable. Alors, jetez un coup d’œil derrière les pots de peinture :

si vous vivez avec un non-plongeur, il est probable qu’il l’ait pris pour une mallette de forets plutôt qu’un set de tricot. Vous l’avez trouvé ? Vous retrouverez ainsi votre précieuse collection de joints toriques et de clés Allen, votre adaptateur DIN pesant un demi-kilo et ce tout petit tube de silicone si difficile à trouver. Ne manque-t-il pas une sangle ? Mais si, souvenez-vous, elle s’est cassée sur le bateau en septembre dernier. Maintenant, vérifiez si votre masque de rechange se trouve encore dans la poche de votre stab.


N TOUTE SÉCURITÉ… qu’imparfaites. Une plongée de remise à niveau est tout sauf une honte. 6- Vous connaissez déjà la nouveauté de cette année, elle s’appelle COVID-19. Au nom de la distanciation sociale, il serait bon que vous remplissiez un questionnaire sur votre relation (espérons-le très distante) avec le virus, avant de partir plonger. N’oubliez pas de maintenir une distance physique d’au moins un mètre (la recommandation est de deux mètres dans certains pays) et de porter un masque de protection lorsque vous êtes au centre de plongée, à l’extérieur, sur le bateau ou son annexe. Maintenant vous pouvez respirer : sous l’eau, vous pouvez enfin l’oublier ! 7- Trois plongées par jour, c’est probablement trop, même pour ceux qui ont déjà repris la plongée. Faites-en deux maximum, et votre niveau d’azote résiduel, vos oreilles et votre énergie vous en sauront gré. Contrairement à la pile de votre ordinateur, la réserve d’énergie des humains augmente avec la pratique. Pour des raisons méconnues, les performances physiques et la concentration ont tendance à diminuer avec le stress et la fatigue, même en plongée. Et n’oubliez pas que votre distance sociale d’un accident de décompression commence à partir de 5 mètres de profondeur pendant au moins 3 minutes !

4- Les créatures nuisibles ont tendance à se concentrer dans les recoins vides et humides. Les combinaisons de plongée et les seconds étages offrent un confort optimal aux araignées, scorpions et cafards. L’histoire de ce divemaster qui a fait sortir un cafard de ses bronches n’est PAS une légende urbaine. Donc, vérifiez votre embout buccal avant de l’utiliser et penser à retourner votre combinaison de plongée. Évitez enfin de transporter ces parasites dans des endroits où ils n’ont pas leur place.

5- Il n’y a rien de honteux à commencer par une plongée facile pour la reprise. Certains plongeurs un peu trop sûrs d’eux revendiquent que ces plongées de débutants n’ont aucun intérêt. Cependant, si vous vous voulez éviter de devenir l’attraction du jour, ne commencez pas par une plongée sportive. Si possible, faites une plongée du bord. Soyez assuré que ceux qui vous poussent à faire une plongée compliquée seront les premiers à se plaindre de votre flottabilité, position dans l’eau et consommation d’air plus

8- Le contrôle de sécurité pré-plongée n’est pas une pratique démodée, mais une règle trop souvent ignorée. En raison des nouvelles règles de prévention du COVID-19, vous n’êtes, bien sûr, pas autorisé à toucher l’équipement de votre binôme. Vous pouvez en revanche lui demander de le faire seul sous votre surveillance, tout en lui demandant de vérifier sa stab, sa ceinture de plombs, ses détendeurs, son inflateur, son ordinateur, sa réserve de gaz et ses vannes (la robinetterie doit TOUJOURS être accessible au plongeur). Demandez à votre binôme de faire de même avec vous et vous aurez renoué avec une bonne habitude pour votre sécurité. La rédaction D’après un texte du DAN 7


Comment choisir son matériel de plongée ? Je suis toujours surprise de voir à quel point les passionnés connaissent bien les différents modèles de gilets, ordis, masques … Et curieuse de comprendre comment ils s’y prennent pour choisir leur matériel de plongée. Aussi, j’ai posé la question aux membres du groupe « Formation de plongée, astuces et autres petits plaisirs » (Groupe géré par « Different Dive Plongée » – FB) pour savoir comment ils s’y prenaient eux pour faire ce choix. 8 pistes pour savoir comment bien choisir son matériel de plongée.

 Au travers des comparatifs De nombreux passionnés de plongée préfèrent lire tranquillement les comparatifs portant sur le matériel de plongée dans les revues ou sites spécialisés. Cela leur permet de faire leur choix à leur aise de chez eux. Malheureusement, ces revues ou sites spécialisés sont peu nombreux et l’information ne semble pas toujours aisée à trouver. 8

Avantages : le choix peut s’étaler sur une plus longue période, pas d’influence extérieure, moins de pression commerciale. Inconvénients : on ne voit pas le produit en réalité, pas toujours suffisamment de sources ou sources trop éclatées, risque d’acheter parce que le site internet est bien « vendeur » même si le produit n’est pas tout à fait celui qui convient.

Le désavantage est qu’il est humain d’aimer dire du bien du matériel que l’on a choisi (une manière de se conforter dans son choix ?). Avantages : découverte du matériel en réalité (pas sur écran ou dans la presse), permet d’aller à la rencontre des autres, donne la possibilité de découvrir du matériel auquel on ne pensait pas Inconvénient : subjectivité des propriétaires

 Discussions

 Tests

La discussion avec les autres plongeurs directement sur les sites est aussi largement utilisée par la communauté pour savoir comment choisir son matériel de plongée. L’idée ici est de partir sur l’échange. L’avantage est bien entendu de pouvoir voir le matériel, le toucher, en discuter avec son propriétaire. Un autre avantage est certainement que vous avez plus de chance de vous adresser à des personnes qui plongent habituellement dans le même environnement.

Certains d’entre nous n’achètent leur matériel qu’après l’avoir testé. Ils testent en piscine, lors de journées de promotion des grandes marques au bord des plans d’eau, au salon de la plongée. Peu importe, mais impossible pour eux d’acheter « un chat dans un sac ». Leur revendeur devient parfois même leur meilleur ami. Avantage : on sait ce que l’on achète Inconvénients : prend beaucoup de temps, demande énormément de ma-


tériel disponible en test, on peut se sentir “pousser” à acheter, les conditions du test ne sont pas toujours conformes aux conditions dans lesquelles vous allez plonger. (Piscine versus carrière).

Circulation Une partie des plongeurs ne se posent pas trop de questions. Pour eux, inutile de perdre du temps dans de longues analyses de marché. Ils achètent ce dont ils ont envie/besoin. Ils testent. Et si le matériel ne leur convient pas et/ ou devient obsolète, ils le revendent et le font donc circuler. Cette méthode peut vite devenir onéreuse si les achats se font en matériel neuf. Cependant, elle peut être intéressante si les personnes sont habituées des marchés de l’occasion. Avantage : pratique pour les adeptes du marché d’occasion Inconvénient : onéreux

La Confiance C’est peut-être difficile à croire pour les plus passionnés de matériel. Pourtant, il existe des plongeurs et plongeuses qui n’y connaissent pas grand-chose (voir rien du tout). Ceux-là ont leur matériel et en sont bien contents. Offert à l’une ou l’autre occasion, acquis lors d’un achat groupé avec le binôme, hérité d’un parent/ami ou conseillé par leurs moniteurs. La question de savoir comment choisir le matériel de plongée ne les intéressent pas. Pas de soucis à avoir cependant, ils le vivent bien. Avantage : pas de tracas, c’est la méthode préférée de ceux et celles qui n’aiment pas choisir. Inconvénient : risque de se retrouver avec du matériel qui ne convient pas

 Observation – Discussion – Analyse Finalement, il apparaît que c’est la solution que choisissent la plupart des plongeurs et plongeuses interrogés sur la question. En effet, nombreux sont celles et ceux qui vont suivre cette suite logique : Observation – Discussion – Analyse. La démarche consiste à regarder le matériel choisi par les autres plongeurs,

en discuter, puis lire les tests des produits sur le net avant de faire son choix. Avantages : rassemble différentes techniques, permet une analyse fine, peu de pression commerciale Inconvénient : Parfois, les avis vont tellement diverger qu’il sera difficile au final de faire un choix

QUELQUES CONSEILS POUR CHOISIR SON MATÉRIEL DE PLONGÉE :  Définissez votre budget.  Renseignez-vous auprès de vos moniteurs. Ils vous connaissent et ont (souvent) une expérience dans le domaine.  Posez vos questions sur les forums et autres groupes spécialisés en matériel. Vous trouverez toujours des personnes d’accord d’échanger avec vous leurs impressions et expériences.  Soyez objectif : écoutez / lisez les avis positifs ET négatifs.  Choisissez du matériel qui convient à votre morphologie.  Choisissez du matériel qui convient à votre manière de plonger. Inutile de s’équiper en TEK si vous êtes débutant et que votre objectif final est de plonger en mer chaude à max -30m.  Résistez au chant mélodieux du marché : du bon matériel peut avoir une durée de vie de plus de 3 ans, si, si N’oubliez pas d’entretenir votre matériel de plongée.  Regardez sur le marché de l’occasion si vous êtes suffisamment à l’aise pour détecter les mauvais produits. (Pas difficile pour une combinaison mais pour un détendeur…)  Restez ouverts, curieux et réceptifs.

😉

Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive pour comprendre comment choisir son matériel de plongée. Hélène Adam https://differentdive.com/category/le-blog/

 L’absence de choix Enfin, des plongeurs et plongeuses font le choix de garder très longtemps leur matériel de plongée sans ressentir le besoin de le renouveler. Avantages : peu couteux, peu sensible aux modes Inconvénient : risque d’évoluer avec du matériel désuet et/ou ne proposant pas l’intégration des technologies modernes… voir ne pouvant plus être entretenu (pièces plus disponibles).

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PHOTOGRAPHIER EN GRAND-ANGLE dans une eau vraiment très chargée Lors des épisodes météos dépressionnaires, les pluies diluviennes déversent des alluvions dans nos plans d’eau et les estuaires. La visibilité peut alors être particulièrement réduite. Même sans appareil photo, ce n’est pas évident de ne pas perdre son binôme ou même de lire ses instruments. Une solution est de faire de la macro ou de la super macro. Mais s’il n’y a pas grand-chose à part des épaves, ou bien vous êtes équipés

en grand-angle …, faut-il alors laisser son matériel de prise de vue de côté ? N’y a-t-il pas moyen de faire quelques photos intéressantes ? Quelles sont les possibilités ? Voici quelques trucs et astuces pour tout de même ressortir avec des photos pas trop ratées. Outre les différentes raisons que j’ai déjà mentionnées dans mes précédents articles sur l’intérêt de photo-

LE CHOIX DE L’OPTIQUE Puisque nous sommes en grand-angle, il faudra choisir un objectif dont la distance de mise au point minimale est la plus courte possible. C’est-à-dire un objectif qui nous permet de nous rapprocher le plus possible de notre sujet tout en étant capable d’être net. Ceci, évidemment si vous avez le choix entre plusieurs objectifs. Le but de ce choix est de mettre le moins d’eau possible entre l’objectif et le sujet en étant au plus proche de ce dernier. Pour ma part, j’aime bien le 16-35 mm linéaire et le fish-eye 8-15 mm qui me permettent de m’approcher à une dizaine de cm depuis l’extrémité du dôme. De même, pour le compact RX100M5 de chez Sony, le pré-objectif grand-angle de chez Nauticam WWL-1 permet de se retrouver très proche du sujet. D’autres objectifs comme le 16 mm fish-eye en 24 x 36 mm ou le 10.5 mm en 16 x 24 font également l’affaire. En général, plus la focale est petite, plus vous pouvez vous approcher.

1-A quelques cm du sujet : au plus proche de ce que permet l’optique 10

graphier dans les pires conditions, il ne faut pas croire que nous ne pouvons pas faire de belles photos (ou du moins des photos intéressantes) quand c’est pourri. Evidemment, ce ne sera pas le rendu des Bahamas. Si l’eau est chargée, la lumière sera faible et probablement vos photos seront plus sombres. Elles reflèteront cette ambiance intimiste vu cette mauvaise visibilité. Mais comment faire ?


PHOTOGRAPHIEZ EN LUMIÈRE AMBIANTE Ce qui met le plus en évidence des particules, ce sont les flashs. La solution la plus simple est donc… de ne pas les utiliser et d’exposer le sujet uniquement avec la lumière naturelle. Vous n’aurez donc plus (beaucoup) de couleur. Mais il est possible de faire du noir et blanc, de travailler les contrastes, les formes, etc. Comme vous aurez probablement peu de lumière, ne descendez pas trop profondément. Vous devrez très probablement pousser la sensibilité de votre appareil vers ses valeurs les plus élevées et les moins utilisées. Qu’à cela ne tienne, nous sommes dans des conditions difficiles, nous aurons des photos qui représentent cela. Et c’est très bien aussi.

2-Jouer avec les formes et les contrastes pour évoquer les sujets et faire travailler l’imagination

PRIVILÉGIEZ LE HIGH-KEY

3-Une ambiance plutôt claire pour atténuer les particules

C’est à dire, faites des photos plutôt claires. Comme les particules sont claires, si l’ambiance générale est claire, elles se verront moins. Elles apparaîtront dans les zones sombres car elles contrasteront. Cela veut dire que vous devrez faire des choix pour éclaircir votre photo : • Ouvrir le diaphragme (petit nombre) • Ralentir la vitesse (allonger le temps d’exposition) • Augmenter la sensibilité Ce sont vos choix esthétiques qui vous aiguilleront sur les paramètres que vous pourrez modifier. Par exemple vous souhaitez avoir une certaine profondeur de champ, vous devrez alors adapter la vitesse et la sensibilité. Si, par contre, vous suivez de près une carpe, vous voudrez garder une vitesse pas trop basse et vous agirez avec la sensibilité et le diaphragme.

LES FLASHS AU MINIMUM Si vous souhaitez utiliser les flashs pour mettre en valeur un peu de couleur, vous devez alors définir sa puissance de sorte qu’elle soit inférieure à la lumière ambiante afin qu’elle ne « suréclaire » pas les particules. Je veux dire par là, qu’ils ne donnent pas trop de lumière qui feraient ressortir les particules par rapport à l’ambiance ou feraient apparaître un fort halo blanc. Si l’ambiance reste l’éclairage dominant, les particules resteront « noyées » dans la lumière ambiante. Il se peut que votre (vos) flash (s) soient alors trop puissants car vous aurez poussé la sensibilité pour avoir une lumière ambiante qui crée une 4-Un petit coup de flash pour donner de la couleur et de la profondeur

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image claire. Le TTL et sa correction peuvent ne pas donner de bons résultats. C’est donc un bon exemple qui montre que le travail en manuel permet d’assurer plus de constance et de précision (Voir l’article du précédent hippocampe sur le sujet : Pourquoi et comment utiliser son flash en mode Manuel ?). Si malgré vos efforts, la puissance reste trop élevée, le recul et l’orientation des flashs permettent de gérer également la puissance lumineuse qui arrive sur le sujet. Ceci pour le mode manuel. En TTL, les automatismes tenteront de compenser cela.

BIEN DIRIGER LES CÔNES DE LUMIÈRES Toujours dans le positionnement des flashs, il faut les placer fort en arrière. Ils doivent être situés aux environs de vos oreilles si vous avez l’œil dans le viseur. Leur orientation devrait être plutôt vers l’extérieur (selon l’angle de couverture) pour que les cônes de lumière viennent tout juste frôler votre sujet. Dans un précédent Hippocampe, j’ai abordé le sujet (La base du positionnement des flashs et lampes). Ceci permet d’une part de limiter la quantité de particules concernées par l’éclairage au flash et d’autre part de gérer la puissance lumineuse (comme expliqué au paragraphe précédent).

5-Un contre-exemple

UTILISER UNE LAMPE Si le flash ne convient pas toujours, ou simplement pour effectuer des photos qui donnent un autre rendu, vous pouvez utiliser une lampe. Personnellement je n’utilise pour ainsi dire jamais de lampe comme source de lumière artificielle principale. Ceci est un choix personnel. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas travailler de la sorte. Par contre, j’utilise volontiers une lampe dans les mains d’un modèle. Ici, cela peut servir à mettre en évidence un sujet, un détail de la photo. Avec une exposition uniquement à la lumière ambiante, vous pouvez jouer sur le rendu de la lampe en jouant sur la largeur du faisceau, sa puissance ou son orientation par rapport à l’appareil.

6-La lampe éclaire le taquet du voilier 12


NE PAS OUBLIER LE DÉVELOPPEMENT Avec les logiciels de développement nous avons à notre disposition pas mal d’outils qui nous permettent de minimiser la masse visuelle (l’impact) des particules et de mettre en évidence votre sujet. Vous pouvez jouer sur le « vignetage », l’outil d’élimina-

tion – gommage des défauts, le seuil des noirs ou des ombres, l’élimination du voile, les filtres gradués, les filtres radiaux, etc. Tous ces éléments sont simples (quelques clics) et permettent de franchement améliorer le résultat. Alors, pourquoi s’en priver ?

Ici, j’ai repris la photo réalisée en highkey et présentée dans un précédent paragraphe. Mais elle peut être développée autrement pour créer une autre ambiance. Selon les personnes ou l’humeur, l’une ou l’autre aura notre préférence.

Toutes les photos contenues dans cet article ont été prises durant une plongée à Floreffe après plusieurs jours de fortes pluies. Les autres plongeurs se moquaient de nous en voyant l’appareil que nous emportions. Sous l’eau c’était de prime abord assez décourageant. Mais nous n’avons pas abdiqué. Naturellement, pour ces quelques photos qui montrent une ambiance difficile, il y en a des dizaines qui ne valent rien. Ce sont des brouillons, des esquisses. C’est le processus créatif. Donc n’hésitez pas à prendre votre appareil photos et à tester régulièrement vos différents réglages, vous serez surpris des résultats ! Pour la Commission Audiovisuelle Texte et photos : Pierre-Bernard Demoulin Instructeur photographe sousmarin pbd@plongeephoto.com www.plongeephoto.com www.facebook.com/ PlongeePhoto You Tube : « Plongée Photo »

7-Travail sur les micros-contrastes et quelques filtres pour assombrir les côtés. L’attention est ainsi centrée sur l’épave et la plongeuse dont la silhouette a été renforcée

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La rubrique de Gérald Biston

QUAND LES ANIMAUX CHANGENT DE SEXE !

C’est la joie dans cette famille qui vient de s’agrandir par la naissance du plus beau de tous les bébés. Le gynécologue qui surveillait la grossesse de Maman l’avait annoncé : c’est un garçon. L’avenir de ce bébé est largement indéterminé sauf sur un point : son caractère génétique masculin le suivra toute sa vie comme le caractère génétique féminin de sa maman aura suivi celle-ci toute sa vie ! Simone de Beauvoir a écrit : « On ne naît pas femme, on le devient ». Il n’empêche que, pour l’immense 14

majorité de la population humaine, quand on naît de sexe féminin on le reste toute sa vie. De même, quand on naît de sexe masculin, on le reste aussi toute sa vie. Pourtant, les changements de sexe d’un individu au cours de sa vie ne sont pas rares en dehors de l’espèce humaine. De nombreux animaux possèdent, soit simultanément soit successivement, un appareil sexuel mâle complet et un appareil sexuel femelle complet en bon état de fonctionne-

ment. Ils présentent alors un ou plusieurs changements de sexe au cours de leur vie. Nous rencontrons régulièrement de tels animaux en plongée, on les qualifie d’animaux hermaphrodites. On parle aussi d’hermaphrodites protandres pour les animaux dont les organes sexuels mâles se développent en premier lieu et d’hermaphrodites protogynes pour ceux dont ce sont les organes sexuels femelles qui se développent en premier lieu.


Le changement de sexe des animaux hermaphrodites peut être déclenché par des facteurs internes ou morphologiques comme l’âge et la taille de l’individu, par exemple.

Le changement de sexe peut aussi être déclenché par des facteurs externes.

Ainsi, chez les poissons-clowns, ce sont les interactions avec d’autres individus et en particulier les changements de structure familiale qui sont des facteurs décisifs dans le changement de sexe.

Ainsi, chez les anguilles, l’âge joue un rôle décisif dans le changement de sexe.

EN MATIÈRE DE CHANGEMENTS DE SEXE, PLUSIEURS ÉVOLUTIONS SONT POSSIBLES :

Empilement de crépidules à Dreischor

1. L’animal hermaphrodite protandre est d’abord mâle à sa maturité sexuelle, il deviendra femelle plus tard et, à partir de ce moment, il restera femelle toute sa vie. C’est le cas des crépidules que nous rencontrons quasiment lors de chacune de nos plongées en Zélande. Originaires de la façade atlantique de l’Amérique du Nord et devenues invasives en Europe, les crépidules vivent au niveau des côtes, à faible profondeur. Elles se fixent les unes sur les autres, formant des colonies qui résistent plus facilement aux courants et à la plupart des prédateurs. Fait rare chez les gastéropodes, elles se nourrissent de plancton qu’elles capturent au moyen d’un film muqueux collant. Les plus gros individus mesurent 5 cm de long et 2 cm de hauteur. Ceux qui sont toujours en bas de l’empilement sont des femelles. Le plus petit individu, toujours en haut de la colonie, est un mâle.

Empilements de crépidules (Photo de Pierre-Bernard Demoulin) 15


Empilement de trois crépidules à Geersdijk

La crépidule du bas et celle du milieu sont des femelles, la crépidule du haut est le mâle.

Chez les crépidules, chaque individu devient mâle à sa maturité sexuelle. Attirée par des substances chimiques émises par les crépidules femelles plus âgées, la jeune crépidule mâle vient se fixer sur le sommet d’une colonie où elle résiste mieux aux courants et aux

Intérieur de la coquille de la crépidule femelle à la base de l’empilement.

prédateurs. Lorsque ce jeune mâle se pose au sommet de la colonie, la crépidule juste en-dessous de lui, qui était mâle jusqu’à ce moment, se transforme en femelle pour le reste de sa vie. Deux fois par an, sans quitter sa place au sommet de la colonie, le mâle fé-

conde, par un pénis particulièrement extensible, les femelles situées endessous de lui. L’incubation d’environ 5 000 à 10 000 œufs est assurée par chaque femelle dans sa coquille. Ces oeufs seront expulsés sous forme de larve au moment de leur éclosion.

2. L’animal hermaphrodite protogyne est d’abord femelle à sa maturité sexuelle, il deviendra mâle plus tard et, à partir de ce moment, il restera mâle toute sa vie. C’est le cas de la plupart des serranidés, la famille dont les mérous font partie.

Mérou rouge (Cephalopholis miniata) à Taba en Mer Rouge

Mérou brun (Epinephelus marginatus) à L’Estartit en Méditerranée

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Un des mérous les plus médiatiques et les plus spectaculaires à rencontrer en plongée est assurément le mérou brun de Méditerranée. Cette espèce peut atteindre 150 cm de longueur pour un poids de 100 kg. Son espérance de vie moyenne est de 50 ans. Une telle rencontre ne laisse aucun plongeur indifférent.


Comme les autres mérous, le mérou brun de Méditerranée est hermaphrodite protogyne. A sa maturité sexuelle, vers 4 ou 5 ans, le mérou brun est d’abord femelle et il pond des œufs au moment de la reproduction. Entre 10 et 14 ans, le mérou femelle devient mâle et, à partir de ce moment, il féconde par sa laitance les œufs des jeunes femelles. Il restera mâle tout le reste de sa vie. Si l’âge est un facteur déclencheur des changements de sexe des mérous, la proportion d’individus mâles et d’individus femelles sur un territoire donné semble être un autre déclencheur capable d’anticiper ou de retarder ces changements de sexe. Ainsi, s’il y a trop de femelles sur un territoire, certains juvéniles retardent leur maturité sexuelle tandis que certaines femelles deviennent mâles plus tôt. A l’opposé, s’il y a trop de mâles dominants sur un territoire donné, certaines femelles retardent leur changement de sexe de manière à toujours rééquilibrer le rapport de mâles et de femelles !

Mérou oriflamme (Epinephelus fasciatus) à Taba en Mer Rouge

3.L’animal hermaphrodite simultané présente des organes mâles et des organes femelles simultanément actifs. A leur maturité sexuelle, les animaux hermaphrodites simultanés présentent à la fois des organes sexuels mâles actifs et des organes sexuels femelles actifs.

Mérou loutre (Epinephelus tauvina) à Taba en Mer Rouge

C’est le cas notamment des nudibranches, de quelques gastéropodes et des ascidies jaunes. Même s’ils sont à la fois mâles et femelles au même moment, les nudibranches ne se fécondent pas euxmêmes. Pour favoriser le brassage génétique, les fécondations nécessitent l’accouplement de deux individus. Les deux nudibranches s’accolent et chacun agit en mâle avec son partenaire. Les ovules sont produits ultérieurement et fécondés lors de la ponte par le sperme conservé du partenaire.

Hervia pèlerines (Cratena peregrina) à Marmaris en Turquie

Chez les limnées, les orifices génitaux mâle et femelle sont plus éloignés l’un de l’autre et compliquent l’accolement des deux partenaires. Les limnées ont contourné la difficulté en se reproduisant généralement par trois, l’individu du milieu agit à la fois comme mâle et femelle alors que les deux autres fonc17


tionnent uniquement comme mâle ou comme femelle. Mais, plus fort encore, les limnées en arrivent parfois à former de véritables chaînes flottantes qui permettent à tous les individus qui ne sont pas aux extrémités d’être à la fois fécondants et fécondés. Seuls les individus aux extrémités de la chaîne sont réduits au rôle de seul mâle ou de seule femelle ! Chez les ascidies jaunes, gamètes mâles et femelles sont produits simultanément et sont rejetés simultanément dans le cloaque d’abord et en pleine eau ensuite par l’orifice exhalant. Des gènes d’incompatibilité empêchent l’autofécondation entre gamètes mâles et femelles d’un même géniteur. La fécondation ne peut donc s’effectuer qu’en pleine eau lorsque les gamètes rencontrent un gamète de l’autre sexe provenant d’un autre géniteur.

Limnée (Lymnaea stagnalis) au barrage de l’Eau d’Heure

Doris géant (Felimare picta) à Lanzarote aux Canaries

Ascidies jaunes (Ciona intestinalis) à Wolphaartsdijk en Zélande

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4. L’animal hermaphrodite alternatif présente des organes mâles et des organes femelles mais ceux-ci ne sont pas simultanément actifs et l’animal alterne les sexes de façon répétée. C’est le cas de certaines variétés d’huîtres creuses et plus généralement des huîtres plates.

Huîtres creuses (Crassostrea gigas) à Wolphaartsdijk en Zélande

Huîtres creuses (Crassostrea gigas) à Strijenham en Zélande

En Zélande, ces dernières avaient quasiment disparu après la période de grand gel de 1963 et la mortalité due au virus de l’huître dans les années quatre-vingt mais elles sont aujourd’hui de retour. On en revoit de plus en plus lors de nos plongées tant dans l’Oosterschelde que dans le Grevelingen. A sa maturité sexuelle, l’huître plate dispose d’un appareil reproducteur mâle complet et d’un organe reproducteur

femelle complet. Les gamètes mâles sont expulsés dans l’eau tandis que les gamètes femelles sont conservés à l’intérieur de l’huître, dans une cavité du manteau. C’est dans cette cavité du manteau que la fécondation aura lieu. L’huître est alors laiteuse. A la différence des ascidies jaunes, les huîtres plates ne disposent pas d’un gêne d’incompatibilité qui empêcherait l’autofécondation des gamètes femelles d’une

Huître plate (Ostrea edulis) à Bommenede en Zélande

Huîtres plates (Ostrea edulis) à Saint-Malo

huître plate par ses propres gamètes femelles. C’est une autre solution qui a été mise en œuvre par les huîtres plates pour éviter l’autofécondation et assurer le brassage génétique : n’activer qu’un seul appareil sexuel à la fois, fonctionner alternativement une période comme mâle puis une autre période comme femelle. De cette manière, les gamètes mâles et femelles d’une même huître plate ne se rencontrent jamais puisqu’ils ne sont jamais produits simultanément. Les huîtres plates peuvent ainsi changer jusqu’à sept fois de sexe au cours d’une même saison de reproduction ! La nature n’a pas fini de nous étonner. Gérald Biston

Des informations contenues dans cette rubrique ont été inspirées, entre autres, par les sites : Pour les crépidules : https : //wwz.ifremer.fr/Espace-Presse/ Dossiers-thematiques/La-crepidule-secherche-une-nouvelle-image Pour les mérous bruns : https : //doris.ffessm.fr/ref/specie/474 Pour les limaces pèlerines : https : //doris.ffessm.fr/ref/specie/453 pour les limnées https : //doris.ffessm.fr/ref/specie/509 Pour les ascidies jaunes : https : //doris.ffessm.fr/ref/specie/211 pour les huîtres plates https : //doris.ffessm.fr/ref/specie/706

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Exploration d’une mine « secrète » Je me trouve bien au chaud lorsque mon téléphone sonne… L’appel Au bout du fil, le propriétaire d’un terrain abritant une mine. Stef, me dit-il, peux-tu effectuer une visite de cette mine en toute confidentialité et m’en ramener quelques photos pour figer l’instant. La surprise est totale mais l’enthousiasme de mon côté bien évidemment présent. Bien sûr que je veux visiter cet endroit à découvrir et en ramener quelques souvenirs photographiques. L’endroit est spécial. Il subit de manière particulière des modifications liées à la fluctuation de la nappe phréatique. Parfois, cette mine est presque complètement sèche ! Difficile d’y plonger mais sous la pression des eaux d’écoulement elle peut également dégorger complètement.

Reconnaissance lorsque la mine était à sec

Je le sais, car pratiquant la spéléologie terrestre, j’ai eu l’occasion, il y a quelques années, de visiter le site complètement sec. J’y avais réalisé un très beau reportage photographique. Les photos d’ambiance étaient extraordinaires. Les jeux de lumière étaient époustouflants. Cette nouvelle demande de visite devrait me permettre d’effectuer une comparaison de son évolution. Cedric au-dessus de morceaux de plafond effondré 20


Rail, boulons et écrous

La mine est peu profonde. Une plongée en circuit ouvert peut largement suffire. Néanmoins, le propriétaire désireux de limiter l’impact de notre visite a une exigence : une plongée au recycleur, sans bulles susceptibles de perturber la structure. Même dans des conditions favorables, la plongée ne s’effectue jamais seul. Une règle de base à ne pas enfreindre.

Un appel téléphonique à Steven et Cédric et l’équipe d’exploration est constituée. Un autre coup de téléphone et le rendez-vous est pris. L’excitation est à son comble ! Il est de plus en plus rare de pouvoir réaliser de telle découverte en Belgique même si ce n’est plus tout à fait une première. 21


Le jour J ! Il est enfin là ! Plein d’enthousiasme, nous partons pour le site. Notre but est bien sûr de vérifier la stabilité ou l’instabilité de la mine. Au passage, je veux aussi en profiter pour essayer de faire de belles prises de vue… L’entrée de la mine est jonchée de gros rochers. J’estime leur poids à environ 200 kg. Le propriétaire nous indique qu’ils ne sont là que depuis la semaine dernière. Tout cela n’est pas très rassurant mais surtout justifie pleinement l’inquiétude du propriétaire des lieux. Un portage du matériel s’impose. L’accès n’est pas évident. L’accès à l’eau se gagne à la sueur de notre front. Le plafond de cette mine est vraiment bas. Il n’est pas possible de se tenir debout. Le portage risque d’être difficile mais j’appartiens à une équipe et la collaboration de chacun facilite l’accès. Nous terminons de nous équiper à l’intérieur de la mine dans la grande salle. Là, nous vérifions une dernière fois l’opérationnalité de nos recycleurs. La superficie de l’eau est plus qu’attrayante. Ce bleu clair nous invite sans détour. La limpidité nous comble de bonheur. Ce sera un moment fort. Clin d’œil au passé J’entre en premier dans l’eau. La tête sous l’eau, je découvre sans délai les vestiges de l’exploitation minière du passé. Ceux-ci sont nombreux et serviront de supports à mes prises de vue. Leur long séjour dans l’eau a apporté des couleurs flamboyantes de toute beauté.

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Ce qui reste de la grande colonne

Nos premiers coups de palmes s’effectuent au-dessus de nombreux tubes massifs. Ils ont servi dans le dispositif de ventilation de la zone. Ces tubes nous conduisent à un énorme treuil. La générosité de ses formes en fait un sujet puissant ! Un peu plus loin, une seconde galerie ouvre sur une pièce assez large.

Des voies ferrées abandonnées conduisent à une seconde sortie. Cette galerie est toujours équipée de vieux câbles électriques et d’isolateurs. Ils appartiennent à cette mine et en font partie intégrante. Un peu plus loin, les boulons et écrous sont nombreux. Ils ravivent des souvenirs sur leur usage à l’époque.


Après avoir franchi cette galerie, à sa sortie, mon attention est attirée par un panneau en bois équipé d’un interrupteur. Je me surprends lors de la prise de quelques photos de cet objet. Mes coups de flash donnent l’impression à Steven que je joue avec la lumière : jour, nuit, jour, nuit… La mine en décomposition… En poursuivant notre évolution subaquatique, il me semble évident que les différentes phases d’assèchement de cette mine ont largement engagé sa décomposition. Une colonne qui soutenait environ 50 m2 de plafond a facilement été réduite de moitié. Les résidus de celle-ci portent des fissures évidentes. Ce pilier et d’autres soutiennent d’épaisses couches de rochers de plus de 30 mètres de hauteur. Si les engagements hydriques poursuivent leurs actions, je n’ose imaginer les conséquences : un effondrement terrible guette. En comparaison avec ma visite précédente, je constate avec horreur le nombre conséquent de rochers qui se sont décrochés des parois et des plafonds. Un espace moyennement inondé, nous permet de faire surface quelques instants. Cette zone m’offre un nouveau paysage. Je ne l’identifie plus de la même manière que lorsque je l’ai vue lors de ma visite en spéléo sèche. J’avais en projet de retirer notre équipement et de poursuivre notre visite au sec mais les découvertes récentes nous ont fait abandonner ce projet. La sécurité d’abord. Nous n’irons pas visiter le siphon suivant.

Grande chambre avec une eau cristalline

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 

Tuyaux de ventilation des mines

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Entrée du puit de chemin de fer

Les lumières sont allumées, s’il vous plaît!

Le grand treuil


Reflexion dans la magie bleue Je décide de faire demi-tour. Notre visite est riche d’enseignements. Nos objectifs sont atteints. Notre retour s’effectue par le franchissement d’une autre belle et grande salle. J’y avais constaté lors de ma visite précédente un effondrement. Celui-ci obstrue l’accès à une autre salle encore plus engagée dans la mine. L’eau qui a participé à ces atteintes multiples traduisant sa force secrète reste malgré tout cristalline en toutes circonstances et nous fait encore rêver. Trop beau. La poussière à penser… Cette plongée nous a offert une double sensation : moment grandiose qui m’incite à poursuivre mes explorations mais risques inutiles. Ce type de découverte et cette plongée unique alliée à une visibilité incroyable éveillent en moi la joie de la pratique de la plongée souterraine. Mais d’autre part, il m’est apparu clairement que le risque d’effondrement est très présent. C’est dommage mais réaliste. A la suite de notre visite, de nos photographies rapportées et de notre rapport, le propriétaire a pris la sage décision de clôturer l’accès au site pour raisons d’instabilité évidente. Dans le prochain Hippocampe, vous lirez une autre aventure souterraine. Texte et photos Stefan Panis

Dirigé par Julien DUQUENOY depuis 2018

Aux portes du PARC NATIONAL DE PORT-CROS

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LES BONNES PRATIQUES

À ADOPTER EN ORGANISATION

DE VOYAGES

Le plongeur a une âme de voyageur. La plupart d’entre nous pratique la plongée régulièrement en préparation de plongées idylliques lors de vacances. Malheureusement, l’année écoulée a mis en veille de formidables projets de voyages, les conditions sanitaires ayant largement interféré dans leur organisation. Par ailleurs, dans le prolongement de cette crise, des problèmes d’une autre nature sont apparus. En tant que fondatrice de l’agence Blue&Green Diving, spécialisée en voyages plongée et membre de la Lifras, il me paraît intéressant de vous faire part de certains aspects par rapport à l’organisation des séjours en groupe.

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Durant l’année 2020, les annulations de certains voyages plongée en raison des restrictions Covid ont causé des difficultés au sein de plusieurs clubs Lifras. En effet, il faut savoir que la personne ou le club qui organise un voyage de A à Z pour ses membres, sans passer par une agence avec une licence officielle, devient financièrement responsable du voyage en question. Cela signifie en d’autres termes que si un des prestataires réservés n’exécute pas le contrat comme prévu, ou si le voyage doit être annulé pour des raisons de force majeure (fermeture des frontières, lockdown, catastrophe naturelle, faillite…), l’organisateur sera tenu de rembourser intégralement les participants de sa poche s’il n’obtient pas le remboursement par les prestataires.


Par « prestataire », il faut entendre notamment hôtel, compagnie aérienne, centre de plongée, etc. Il va de soi que la Lifras n’endossera aucune responsabilité financière dans ces cas, sauf si elle est l’organisatrice. Pour rappel, il est interdit d’organiser des séjours au nom de la Lifras sans son accord préalable et chaque club Lifras doit se référer à son règlement pour le partage éventuel des responsabilités. Afin de prévenir ce genre de problèmes, il suffit de passer par une agence de voyages accréditée par une licence officielle et affiliée à un fond de garantie qui couvrira également l’agence en cas d’insolvabilité ou de faillite de cette dernière. Le club qui souhaite organiser un voyage à forfait (= combinaison d’un transport, hébergement et/ ou activités), demandera à l’agence de réaliser un dossier groupe et des sous-dossiers pour chaque participant. Chaque participant est tenu de remplir une fiche d’inscription et/ ou signer un contrat de voyages en bonne et due forme. Les paiements doivent se faire directement sur le compte de l’agence, sans transiter par le compte du club ou celui d’un de ses membres.

L’agence en question prend tous les risques financiers liés au voyage et peut faire jouer ses assurances professionnelles en cas d’annulation pour force majeure. Il existe une multitude d’agences de voyages en Belgique dont certaines sont spécialisées dans les séjours plongée. En cas de doutes, référez-vous à votre agence préférée, son rôle étant de vous accompagner tout au long de l’organisation de vos séjours et d’anticiper la majorité des problèmes qui pourraient survenir. Le respect de ces règles vous évitera, en tant qu’organisateur, de devoir faire face aux catastrophes financières liées à l’annulation d’un séjour plongée, tout en profitant sereinement de celui-ci et en évitant les tracasseries organisationnelles. Bonnes bulles ! Christine D. Fondatrice Blue&Green Diving www.bg-diving.be

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Résultats de

l’OBK 2020 Le concours « Photos et vidéos » OBK, qui devait être organisé en 2020, est reporté à 2021. Cependant, une version modifiée a été organisée, les règles étant adaptées vu que les plongeurs n’avaient pas pu jouir des lieux de plongée comme ils le voulaient. Le concours s’est ainsi déroulé sur 9 Jours comprenant 2 week-end, ce qui donnait aux participants plus de facilités pour leurs prises de vue. Cette formule fut appréciée par les participants et cela pourrait être retenu dans le futur.

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 Macro - juniors - zilver - Brenda de Vries

Grand-angle - Masters - bronze - Thomas Van Puymbroeck


Grand-angle avec modèle - Masters - argent - Filip Staes

Au total, 36 participants se sont inscrits à la séance de prises de vues : • 18 pour « Junior Photos ». • 14 pour « Masters Photos ». • 2 pour « Junior Vidéo ». • 2 pour « Masters Vidéo ». Nous avions 29 participants belges et 7 Néerlandais. Portrait de poisson - Juniors - Argent - Tim Steenssens 

Portrait de poisson - Masters - or - Filip Staes

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Les Jurys étaient composés chacun de 5 personnes, ce qui a permis d’avoir un jugement homogène. Tant en « Photos » qu’en « Vidéos », les juges ont été agréablement surpris de la qualité, surtout de ce que les Juniors ont pu présenter. Il y a beaucoup de maîtrise potentielle là-dedans. Cela promet pour l’avenir ... Une adaptation incontournable en ce moment de pandémie COVID, la proclamation par les responsables du concours s’est déroulée en ligne depuis « La maison des plongeurs Nelos ». Le lundi 14 décembre dernier, la proclamation des résultats s’est déroulée via le streaming en ligne au travers des médias comme YouTube et Hippocampe Polygone, etc. Plus de 193 personnes ont suivi la proclamation des résultats ce qui nous amène à constater que plus de personnes étaient connectées pour cette proclamation qu’habituellement en présentiel.

Macro - Masters - or - Luc Rooman

Grand-angles avec modèle - Masters - bronze - Goof van Rijswijk 

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Grand-angle - juniors - argent - Florence Van Gaever

 Portrait de poisson - Masters - argent - Luc Rooman

Grand-angle- Masters - argent - Jef Driesen 

Macro - Masters - argent - Danny Van Belle 31 31


Macro - juniors - bronze - Anouk Nijkamp 

L’homme et la nature - Masters - or - René Weterings  L’homme et la nature - Masters - argent - Tom Van Hout 

Portrait de poisson - juniors - or - Kevin De Saeger 

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L’homme et la nature - juniors - or - Tim Steenssens

Macro - juniors - or - Tim Steenssens

Grand-angle avec modèle- juniors - or - Kevin De Saeger 

Grand-angle - juniors - or - Werner Graf  33


Portrait de poisson - juniors - bronze - Florence Van Gaever

Les résultats et les photos sont consultables via le lien : www.nelos.be/OBK_2020. Les photos de la compétition peuvent aussi être vues sur la page NELOS-flickr : www.flickr.com/photos/nelos-vzw/albums. Les vidéos qui ont été présentées aux votes des jurys peuvent être visionnées sur le site YouTube de la section OWV : http://bit.ly/OBK2020. Vous pouvez également y trouver le streaming en ligne. D’après un texte d’Ivo Madder Rédacteur en chef de l’Hippocampus – Nelos 

Grand-angle - Masters - or - René Weterings

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L’Hippocampe recherche un DESSINATEUR pour illustrer quelques articles Ca vous interesse? Contactez Marc Hiernaux Gsm : 0475 46 09 65 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be

HIPPOCAMPE 35


L’accès à la photographie sous-marine

pour tous C’est devenu une véritable passion pour moi, que je pratique à un niveau « débutant ». Je n’ai aucune formation en photographie, seulement des bribes d’auto-apprentissage par les forums, les pages internet, ou simplement les conseils de plongeurs photographes bien plus aguerris que moi. Je souhaitais partager avec vous cette passion mais aussi vous expliquer qu’il ne faut pas obligatoirement se ruiner pour commencer la photographie sous-marine ! Actuellement, je shoote avec un Olympus TG5 auquel j’ai adjoint un caisson étanche (Olympus), un flash ainsi qu’un phare et une lampe pilote. Depuis mon achat du TG5, le TG6 est sorti et il y a moyen de trouver des packs appareil photo + caisson à moins de 700 euros.

Personnellement, j’avais commencé à faire des pré-réglages via des tutoriels trouvés sur Youtube, notamment de la société BackScatter (en anglais), mais les paramètres étaient prévus pour des plongées en mer, souvent chaude. Il faut dire que nos carrières sont parfois plus compliquées à immortaliser au vu des particules en suspension, véritables ennemies des photographes. Pour maitriser la bête, j’ai fait quelques entrainements en piscine, notamment pour amadouer le mode « priorité à l’ouverture » afin d’avoir des sujets sur fond noir (ce que je préfère), et surtout maitriser la symbiose entre l’utilisation de l’appareil et du flash !

Alors bien sûr, j’ai encore parfois des photographies surexposées ou sousexposées … Etant au début déçu de mes photographies avec flash en carrière, je me suis penché sur l’achat d’un phare d’une puissance de 6 500 lumens … Mais je me suis vite rendu compte à l’usage qu’il n’était pas adapté pour les plongées en eaux chargées, car j’ai eu énormément de « neige » sur mes photographies… Je vais le garder pour des plongées en Méditerranée où je suis sûr et certain qu’il me comblera parfaitement !

Pour le flash, je l’ai choisi simple d’utilisation, mais avec un mode manuel me permettant de maitriser l’intensité de l’éclairage par une simple roulette…

Cet appareil est une vraie perle pour plusieurs raisons :

• Facilité d’accès et d’utilisation par rapport à un reflex. • Beaucoup plus léger qu’un reflex. • Etanche sans son caisson, donc si infiltration d’eau dans le caisson, l’appareil photo survivra sans aucun souci. • Mode priorité à l’ouverture, priorité à la vitesse et surtout des modes macro hyper bien développés qui raviront les amateurs de petites bêtes !

•Un logiciel de retouche de photographie sur PC ou MAC gratuit, activé via le numéro de série de l’appareil. • Un logiciel pour smartphone. • Une bonne autonomie de batterie ! 36


Une petite lampe pilote avec un Snoot de 1 000 lumen … un Snoot … qu’est-ce que cette chose ?

Plongée en

GUADE GU ADELOUPE LOUPE

Voici :

avec les

Il s’agit en réalité d’une pièce à mettre sur le devant de la lampe et qui va créer un faisceau plus étroit permettant de centrer la lumière sur le sujet à photographier et donc de ne pas éclairer l’arrière-plan … Idéal pour faire des photographies de sujet sur fond noir !

Et son centre de plongée

sur la plage de Petit Anse à Bouillante

Les lampes et flash … Tout est une question d’orientation de faisceau pour éclairer le sujet en limitant le nombre de particules ! J’essaie de shooter avec un angle de 30°, et mon flash ou phare est soit rapproché de l’appareil photo si je photographie de près, soit le plus éloigné possible si je photographie de plus loin …

Package Gite + 6 plon gées

à partir de

285€

/pers*

Avec cet appareil, je n’ai pas encore testé le mode grand angle et les « paysages » que j’ai shootés sont souvent ratés … Vous allez me dire … oui mais ça fait beaucoup d’équipement ! ! ! Oui… et non. En réalité, niveau encombrement, il est vraiment réduit comparé à un appareil reflex dans son caisson, avec ses bras, etc. … et surtout, il est beaucoup moins lourd. Alors bien sûr, vous n’arriverez pas toujours au résultat que vous auriez pu obtenir avec un reflex, mais n’oubliez pas que ce dernier est tellement modulable et configurable que l’on peut s’y perdre vraiment très vite et au final passer plus de temps à trouver les bons paramètres qu’à photographier … Au niveau du budget… Comptez 700 euros pour l’appareil avec le caisson, 400 pour le flash avec une platine (sorte de plaque de métal sur laquelle vous venez fixer le bras du flash et le caisson de l’appareil), 100 euros pour la lampe pilote avec le Snoot et 400 euros pour le phare de 6 500 lumen (totalement optionnel, je n’en ai pas encore vraiment l’utilité … vivement mes prochaines plongées en mer ; -)) Vous pouvez bien entendu simplement acheter le caisson et l’appareil photographique dans un premier temps et essayer d’avoir du rendu avec votre lampe de plongée, mais vous serez vite déçu… Si vous voulez limiter le budget, l’achat de la lampe pilote est un bon compromis pour commencer.

e-mail : infogites971@orange.fr

Tél. : 0690 32 62 28

La lampe pilote n’a pas de « point chaud », qui serait une lumière visible sur la photographie et l’abimerait, c’est plutôt une lampe avec un angle plus large et homogène.

www.gitesduborddemer.com * tarif possible sur la base de 2 plongeurs

Pour les moins doués en logiciel de retouche photographique, il y a une petite application à installer sur Smartphone, qui s’appelle Dive+ et qui permet de retoucher directement la photographie pour en tirer le meilleur potentiel. Il s’agit bien souvent de simples ajustements de la balance des blancs, mais ainsi retouchée, une photographie terne, avec des tendances vertes, pourra retrouver facilement ses couleurs ! C’est quasiment magique ! N’hésitez pas à vous lancer, nous voyons beaucoup de belles choses sous l’eau, essayons d’en faire profiter les terriens ;) Et vivement la reprise des sorties « photographie » avec la Commission Audiovisuelle de la Lifras ! Geoffrey Dewez. FB : Geoff Dewez Page FB/blog : Journal de plongée Geo Dwz

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Poursuivons nos A l’heure d’ouvrir votre revue trimestrielle, la situation sanitaire aura évolué positivement, je l’espère.

Vous avez fait et vous faites preuve d’une force extraordinaire. Vous avez fait preuve de résilience et d’un sens des responsabilités et de sécurité évidents. Vous êtes toujours là. Vous êtes pleins de ressources et d’une faculté d’adaptation hors du commun : une des qualités de nos plongeurs Lifras. Nous sommes déjà à l’aube du troisième mois de l’année. Mais malgré tout, je veux partager avec vous mon enthousiasme et vous remercier de votre engagement en vos titres et qualités. Fortuitement, si la chose est possible, je suis tombée sur un texte rédigé par Jacques Brel en 1968. J’en ai extrait quelques phrases que je désirais partager avec vous, lecteur. Bizarrement, elles collent à cette période difficile rencontrée par les membres de la Lifras. Mais ensemble, nous y arriverons.

« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir. Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns. » « Je vous souhaite des passions. » « Je vous souhaite de respecter les différences des autres parce que le mérite et la valeur de chacun sont à découvrir. » « Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable. » Les réseaux sociaux sont, comme le mot l’indique, une toile tissée entre des gens qui ont envie ou besoin de partage. Nos pages Facebook Lifras membres et Lifras Officiel se font les échos de certains des messages de votre conseil d’administration. Dans les clubs, Facebook est un des moyens de gar38

der le contact social indispensable. C’est aussi cela que nous recherchons dans la vie associative qui caractérise la Lifras. Au gré de certaines lectures, j’ai retenu quelques messages que je veux également partager avec vous. « Temps de renaître et temps d’espérer Temps de promettre et temps d’agir

Temps de vivre … tout simplement ». Mais encore, et c’est ce que j’espère le plus : « Et puis un jour, on rencontre une personne sans même le vouloir, puis elle devient notre plus belle histoire ». Je me suis alors questionnée quant à savoir si cette personne, ce n’est pas toi et si la belle histoire, nous n’allons pas la vivre ensemble dans la communauté des plongeurs Lifras. Aurais-je fait un rêve ? D’autres « amis » Facebook ont posté des traits d’humour : Que Corona redevienne juste une bière, Que les bulles ne soient que dans nos plongées ou le champagne (ou peut-être dans l’eau pétillante), Que le verre soit vu à moitié plein plutôt qu’à moitié vide … Sinon, prenez un verre plus petit.


rêves!

Mon conseil d’administration et moi-même, engagés depuis de nombreux mois dans la gestion de cette crise, comptons sur votre confiance et votre soutien. Nous comptons également sur votre compréhension sachant qu’il est toujours plus facile de dire OUI mais nous avons parfois dû dire NON. Nous croisons les doigts pour que cela soit derrière nous et que les eaux s’ouvrent devant nous (vous et moi). Mais maintenant, je sais que tout obstacle que l’on surmonte ensemble nous fait grandir si on en tire les enseignements. Poursuivons nos rêves ! Pilar Ruiz Lopez Présidente de la Lifras

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VOUS PRENDREZ BIEN UN JOINT ? Profitant des impossibilités de plongée, j’en ai profité pour m’engager dans la révision des bouteilles de plongée du club. En démontant la robinetterie, j’ai été surpris de constater que les joints bien qu’étant bien écrasés gardaient une bonne étanchéité. Il était malgré tout essentiel de les changer. Aidé par mon ami Gilbert, spécialiste dans l’entretien du matériel de plongée au sein de l’EPSM Bruxelles, je suis parti à la recherche d’information sur les joints. J’aurais pu simplement me rendre dans mon magasin de plongée favori et acheter ce que l’on me proposait. Mais non, j’ai décidé de m’informer et de partager ce que j’ai pu obtenir comme renseignements avec les lecteurs de l’Hippocampe. LE JOINT TORIQUE Le joint torique est le joint le plus largement utilisé en hydromécanique. C’est un joint en forme de tore (cercle). Il est simple de conception. Il est économique. Il est facile à poser. Il est généralement utilisé pour assurer l’étanchéité. Il se caractérise par sa taille, son composé et sa dureté. Il existe trois standards de dureté : 40

shore 70A, shore 80A et shore 90A. Selon « Wikipédia », la compression d’un joint torique après montage ne doit pas dépasser 20 %. Cette déformation élastique garantit l’étanchéité. La dureté peut être évaluée à l’aide d’un duromètre. Gilbert, se basant sur son expérience, évalue cette dureté par l’enfoncement de son ongle dans le matériau. Il m’a simplement précisé que les joints plus durs résistent mieux à l’abrasion (joint étrier du détendeur dans l’opercule, par exemple) et à l’extrusion. Sa taille se définit par le diamètre intérieur et sa coupe transversale. Son diamètre s’exprime en mm ou en pouces. Il existe 349 tailles standards. Son composé, ou matière courante, peut-être, pour le matériel de plongée du nitrile, du silicone, ou du Viton® Une qualité supplémentaire du joint est évidemment sa résistance aux pressions imposées. LA POSE DU JOINT La plupart des joints toriques sont utilisés dans des applications statiques (le joint et la surface métallique demeurent relativement fixes). Avant de

poser un joint, il est indispensable de le lubrifier en veillant, bien entendu, que le lubrifiant utilisé soit compatible avec le composé (matière) et l’usage (attention à la lubrification de joints utilisés avec de l’oxygène). LE STOCKAGE DU JOINT Le stockage du joint torique est fonction du groupe d’élastomère auquel il appartient mais aussi aux conditions d’entreposage. Le polyuréthane se conserve 5 ans, le nitrile 15 ans et le silicone de manière illimitée. De bonnes conditions de stockage sont offertes notamment par une température ambiante de maximum 49 °C, en réduisant l’exposition à l’air (oxygène) et la lumière. LA DÉTECTION D’UNE DÉFAILLANCE D’EFFICACITÉ Le joint torique qui était rond à l’origine devient ovale avec un côté plat. Cette déformation est irréversible. Cette détection peut s’effectuer à l’aide d’un appareillage spécifique mais un coup d’œil suffit au niveau des plongeurs. Pas de secret, il doit être changé et certainement pas inversé.


LES INSTRUMENTS DE MESURE Deux outils sont utiles pour établir la bonne dimension du joint. Le palmer ou micromètre (selon Wikipédia) est un instrument de mesure de longueur. Il est très utilisé en mécanique pour mesurer épaisseurs, diamètres de cylindres ou diamètres d’alésage. Par sa conception, il est moins sujet à déformation que le pied à coulisse, autre instrument classique de mesure de longueur ; sa précision est de l’ordre du 1/100 de mm, alors que les pieds à coulisse se limitent à un affichage au 1/50 de mm, à cause des déformations à la prise de mesure et du principe de lecture lui-même. Les modèles plus récents, numériques, affichent une résolution au 1/1000 de mm (1/100 de mm pour les pieds à coulisse numériques).

Principe de la lecture sur un micromètre d’extérieur

Le pied à coulisse, ou calibre à coulisse, est un instrument de mesure de longueur composé essentiellement de deux parties coulissantes l’une par rapport à l’autre, la partie mobile comportant le système de mesure.

Marc Allemeersch et Gilbert Hieff EPSM Bruxelles

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Information produit S’APPUYANT SUR DES DÉCENNIES D’INNOVATION,

SCUBAPRO SORT SON

TOUT NOUVEAU DÉTENDEUR EN FIBRE DE CARBONE POUR UNE DURABILITÉ ACCRUE

ANTIBES (fév. 2021)— SCUBAPRO, plus grand fabricant de matériel de plongée haut de gamme, présente son tout nouveau détendeur : le MK19 EVO BT/G260 CARBON BT, parfait exemple de design moderne léger, d’excellence technique et de durabilité.

Ce détendeur intègre le MK19 EVO BT, le nouveau premier étage compensé à membrane de SCUBAPRO, doté d’un revêtement Black Tech extrêmement durable. Il intègre également une version améliorée du G260, le deuxième étage Tek le plus populaire de SCUBAPRO, pourvu d’un capot frontal léger et ultra-robuste en fibre de carbone. « Le détendeur MK19 EVO BT/G260 Carbon BT est à la fois robuste, fiable et élégant, et offre des performances remarquables dans toutes les conditions et quelle que soit la température de l’eau », comme nous l’indique Joe Stella, vice-président de SCUBAPRO. « Il conviendra parfaitement aux plongeurs passionnés comme aux plongeurs professionnels souhaitant profiter de hautes performances lorsque les conditions l’exigent. » Tout en expliquant que la présence d’une sortie BP axiale pourra intéresser les plongeurs techniques voulant justement disposer de cette configuration, Joe Stella ajoute : « Mettant l’accent sur le design et les performances, le MK19 EVO BT/G260 Carbon BT est un excellent complément 42

à l’emblématique gamme de détendeurs de plongée SCUBAPRO. » Le nouveau MK19 EVO BT est un premier étage compensé à membrane haut de gamme. Véritable chef-d’œuvre technique, il offre des performances supérieures en eaux froides par rapport au MK17 EVO et dispose également de la même tourelle rotative que le MK25

EVO avec ses quatre sorties BP haut débit et sa sortie BP axiale super haut débit pour une organisation optimale des flexibles BP. Le MK19 EVO BT est parfaitement protégé des éléments pour une utilisation sans faille dans l’eau, aussi glaciale et trouble soit-elle, faisant ainsi de lui le modèle idéal pour la plongée en eaux froides et par conditions difficiles.


Le tout nouveau deuxième étage G260 Carbon BT conserve sa grande membrane, ses composants métalliques internes et sa soupape d’expiration haut débit pour une excellente sensibilité respiratoire, des performances accrues et une grande résistance au givrage. De plus, il est désormais plus robuste grâce à l’ajout d’un capot frontal en fibre de carbone. Légère et extrêmement durable, la fibre de carbone est capable de résister à des chocs importants sans subir de dommages, même en cas de chute ou d’impact avec un objet dur. Les composants métalliques des MK19 EVO BT et G260 Carbon BT sont pourvus d’un revêtement DLC (carbone amorphe) Black Tech. Outre l’apparence technique qu’il donne au détendeur, ce revêtement haut de gamme le protège également des rayures et de l’usure liée au sel et à la corrosion.

Pour en savoir plus sur le MK19 EVO BT/G260 Carbon BT, rendez-vous sur : scubapro.eu Pour consulter la gamme complète de produits SCUBAPRO, rendez-vous sur scubapro.eu. À PROPOS DE SCUBAPRO SCUBAPRO est la référence mondiale en matière d’équipements de plongée haut de gamme et techniquement avancés : détendeurs, gilets de stabilisation, ordinateurs de plongée, combinaisons, masques, palmes, tubas ainsi qu’une large gamme d’accessoires. À PROPOS DE JOHNSON OUTDOORS INC. JOHNSON OUTDOORS est une entreprise novatrice mondialement reconnue qui offre des équipements et technologies conçus pour les loisirs de plein air et permettant à davantage de personnes d’explorer l’extrême beauté de la nature. Elle crée, fabrique et commercialise un portefeuille de marques réputées dans quatre catégories : nautisme de loisir, pêche, plongée et camping. Johnson Outdoors intègre les célèbres marques suivantes : canoés et kayaks Old Town® ; Ocean Kayak™ ; planches de paddle Carlisle® ; moteurs, batteries et ancres pour bateaux de pêche Minn Kota® ; treuils de pêche Cannon® ; électronique marine et cartes Humminbird® ; matériel de plongée SCUBAPRO® ; réchauds Jetboil® ; et matériel de camping et randonnée Eureka!®. Visitez Johnson Outdoors sur : http://www.johnsonoutdoors.com

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Commission Enseignement Communication officielle

PRESSION DE GONFLAGE La bouteille ou les bouteilles de plongée que nous embarquons sont un des éléments centraux de notre équipement. Ils contiennent le gaz que nous allons respirer. Chaque plongeur sait que la durée de sa plongée sera fonction du volume de gaz embarqué, de sa consommation et de la profondeur d’évolution. La contenance de nos bouteilles est de 5 à 7 litres pour nos dauphins, 10 à 18 litres pour les adultes. Parfois, celles-ci sont couplées en bi. Tout cela rend le choix de la bonne bouteille de plus en plus compliqué. Au choix du volume s’ajoute le poids, le matériau de fabrication utilisé et, depuis quelques années, la pression de gonflage. En effet, les premières bouteilles, de mon souvenir, autorisaient une pression de 177 bars. Maintenant, nous disposons de bouteilles gonflées à 300 bars pour un même volume. Pour faire simple, une bouteille de 10 litres gonflée à 200 bars peut emmagasiner théoriquement 2000 litres de gaz. Une bouteille de 10 litres gonflée à 300 bars m’offre théoriquement 3000 litres de gaz disponibles. Ceci veut donc dire 200 ou 300 fois la pression atmosphérique puisque l’on parle de gaz comprimé. Une attention particulière doit être portée sur le marquage des bouteilles. En effet, la pression d’épreuves y est gravée permettant de connaître la pression maximale que supporte la bouteille par conception. Mais surtout, nous relevons la pression de service … celle du gonflage autorisé. OUI MAIS … théoriquement? En effet, l’air et la bouteille s’échauffent pendant le processus de gonflage. Et la Loi de Gay-Lussac énonce qu’à volume constant – la bouteille a un volume qui ne change pratiquement pas lors du 44

gonflage -, la pression exercée par un gaz est proportionnelle à sa température « absolue ». Elle augmente proportionnellement à l’élévation en température. La température mesurée en fin de gonflage ne sera généralement pas identique à celle qu’elle aura lorsqu’elle aura repris la température ambiante. Ceci sous-entend que la pression après refroidissement sera différente de la pression à la fin du gonflage. Il est possible de calculer la pression exercée par un gaz à des températures différentes. Le nombre magique dans ce calcul est 273. Ce chiffre exprime le décalage entre deux échelles de température : l’échelle de température dite de Kelvin et celle dite de Celsius. La loi de GayLussac est exprimée dans l’échelle Kelvin. Le calcul de la pression restante est égal à la pression de gonflage multipliée par la température à froid, le tout divisé par la température à chaud. Par exemple : une bouteille est gonflée à 200 bars, sa température atteint 50 °C puis est stockée à 20 °C. 1) Température convertie en degré Kelvin : 50 °C = 50 + 273 = 323 °K 2) 20 °C = 20 + 273 = 293 °K Calcul de la pression restante après refroidissement : (200 x 293) / 323 = 181 bars. Une bouteille de plongée, dans ces conditions, bien qu’ayant été gonflée à 200 bars, n’aura que 181 bars. Ceci implique donc une quantité de gaz disponible réduite. Imaginez qu’à la mise à l’eau, l’air de la bouteille subisse le froid de l’eau et que la température du contenu diminue encore … Oups, mes calculs de consommation en ont pris un coup. Autre exemple : un bloc bouteille gonflé à 200 b à 20 °C est plongé dans l’eau à 6 °C au moment de mon saut du bord. 200 X (6 + 273) / (20 + 273) = 190 bars

Certains centres de plongée placent les bouteilles, au moment du gonflage, dans un bac d’eau à température nettement inférieure à l’air ambiant pour résoudre en partie ce problème de modification de pression par la chaleur. Et la bouteille 300 bars dans tout cela? Les molécules de gaz se rapprochent et la température augmente. Plus élevée se trouve cette pression, plus la température du gaz augmente. L’opérateur de gonflage, selon l’explication donnée ci-dessus, devra interrompre sa manœuvre de gonflage et attendre l’abaissement de la température. Une fois le gaz refroidi et donc la pression diminuée, il faudra reprendre une seconde phase de gonflage pour atteindre les 300 bars voulus. Beaucoup de manipulations et de temps perdu et donc une rentabilité réduite. Certains magasins de plongée disposant d’une station de gonflage désireux d’offrir une prestation de qualité s’engage dans ces manœuvres pour vous offrir les bars commandés.


Perry’s chemical engineers’handbook, MCGraw-Hill, 1984, 6e éd. (ISBN 0-07-049479-7) page 3-162.

Mais lorsque je gonfle une 10 litres à 300 bars, ai-je réellement 3 000 litres ? Pour un gaz parfait, le facteur de compressibilité vaut 1, quelles que soient la nature du gaz et les conditions de pression, température, composition. Pour un gaz dit réel, le facteur de compressibilité est généralement compris entre 0,2 et 1,2, il dépend de la nature du fluide et des conditions opératoires. A la lecture du tableau, on constate que, pour l’air, le facteur de compressibilité à la température de 300 K (soit

300 – 273 = 27 °C), à 200 bars (pression absolue) le facteur de compressibilité n’est pas de 1 mais bien 1,0326 et à 300 bars 1,1089. Admettons que je gonfle une bouteille de 10 litres à 200 bars, j’obtiens presque 2 m3 (exactement 1941,74 litres). A 300 bars, j’obtiens nettement moins que 3 m3 et plus exactement 2708,38 litres. Nous constatons une perte volume de gaz d’environ 11 % à 27 °C. En conclusion, à basse pression ou haute température, le facteur de compressibilité d’un fluide réel tend vers 1.

Le comportement d’un fluide réel tend vers celui d’un gaz parfait. A température constante, le facteur de compressibilité est décroissant aux basses pressions et croissant aux hautes pressions. Au plus la pression d’un gaz au gonflage est élevée, au moins de volume de gaz nous avons. La question reste … gonfler à 300 bars ?

Marc Allemeersch Instructeurs CMAS 3* 45


Commission Féminine La Commission Féminine fait appel à vous !

Avec vous la «COF» prend la route

Chères Lifrasiennes et chers Lifrasiens, Plongeur.se. s, nageur.se.s, apnéistes, hockeyeur.se.s, « tsaïstes » et photographes, rejoignez-nous, formons une équipe, développons un team spirit ! • La Commission Féminine promeut la plongée, sous ses diverses formes, et les disciplines subaquatiques. • Elle assure le bien-être et l’épanouissement des femmes au sein de la Ligue. • Elle suscite une participation plus importante des femmes aux diverses activités de la Ligue ainsi qu’au sein de ses diverses commissions. • Elle encourage la plongée en famille. • Elle organise des événements en partenariat avec d’autres fédérations, dans le cadre d’événements relatifs au bien-être de la femme, de la famille dans les activités subaquatiques. • Elle est également source d’innovations et de nouvelles disciplines au sein de la Ligue, tel que le tir sur cibles.

Suite au Covid-19, si la situation sanitaire nous le permet, la Commission Féminine reprend les projets prévus et non réalisés l’année passée. Ensemble nous partirons en vadrouille dans tous les centres de plongées de nos régions.

Toutes vos idées, vos interrogations sont les bienvenues. N’hésitez pas à nous contacter via l’adresse cof@lifras.be ou à participer à nos réunions. A très bientôt et au plaisir de se rencontrer, Pour la Commission Féminine Giuseppina Lo Castro Secrétaire 46

Mesdames, Messieurs d’ores et déjà, bloquez la date du 8 mai 2021 dans votre agenda. Le choix de la carrière sera décidé en fonction des possibilités offertes au moment des inscriptions. Nous apprécierons les installations mises à notre disposition. Nous solliciterons votre avis autour du verre de l’amitié avec un cadeau de bienvenue. Ce sera également l’occasion de se rencontrer et de plonger ensemble. Nous vous espérons nombreux(ses). Les inscriptions à rendre pour le 15 avril, se font via « Mylifras » événement 2021, l’après-midi comprenant l’entrée à la carrière, le verre de l’amitié et le petit cadeau vous coutera 10 €. D’ores et déjà, pour la 1ère plongée, rdv le 8 mai 2021. Tous sont les bienvenus ! (Mylifras est accessible depuis le site lifras.be – Accès membres). Fabienne Descamps Pour la Commission Féminine


CONSEIL D’ADMINISTRATION

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PRÉSIDENTE : Maria del Pilar RUIZ LOPEZ Rue G.Stocq, 18 1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com VICE-PRÉSIDENT : Marc HIERNAUX Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 460 965 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be TRÉSORIER : Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles Gsm : 0473 81 68 62 E-mail : marc@lycops.eu SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : Roland THIEBAULT Hoogstraat, 31 1980 Zemst Gsm : 0475 92 00 03 E-mail : roland.thiebault@lifras.be ADMINISTRATEURS : Didier ARTS rue Baudet, 7 7090 Petit-Roeulx-lez-Braine Gsm 0495 50 86 02 E-mail : easy.engine@skynet.be Sylviane GODIN Rue Bruyère St Jean, 95 1410 Waterloo Gsm 0475 87 99 95 E-mail : sylviane.godin@gmail.com Jean-pierre VLIERACKER Rue Georges Rodenbach, 4 1420 Braine-l’Alleud Gsm : 0476 31 91 78 E-mail : jpvlieracker@hotmail.com Frédéric WILLEM Rue des Charmes, 28 5100 Namur Gsm : 0475 64 59 74 E-mail : willem.frederic@skynet.be COMMISSIONS

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COMMISSION APNÉE Président : Andy BUHL E-mail : president.apnee.lifras@gmail.com Secrétaire : Axelle MOUREAU Email : secretariat.apnee.lifras@gmail.com Trésorier : Milos ANTONIC (Mike) Gsm : 0475 52 80 07 Email : mikeantonic@me.com COMMISSION ENSEIGNEMENT Directeur Technique Fédéral : Philippe PITTIER Gsm : 0497 48 81 17 E-mail: phil090906cath@skynet.be Trésorier : Marc ALLEMEERSCH Gsm : 0475 45 60 48 E-mail : marcallemeersch@skynet.be Président conseil d’honneur et de discipline : Enrique CORDON Gsm : 0479 40 05 24 E-mail : Eric.cordon@skynet.be COMMISSION MÉDICALE Président : Olivier GOLDBERG Tel : 0497 44 55 69 E-mail : olivier@ogoldberg.net

COMMISSION SCIENTIFIQUE Présidente : Valérie MAJERUS Bois du Chétois, 5 5101 Lives-sur-Meuse Gsm : 0495 51 07 92 E-mail : valmajerus@gmail.com Secrétaire : Michel HODY E-mail : mhody@yahoo.fr COMMISSION NAGE AVEC PALME Président : Dominique ANDRÉ Rue du Béguinage, 15 1476 Houtain-le-Val Gsm : 0477 47 69 92 E-mail : dominique.andre2811@gmail.com Secrétaire : Thomas SCULIER Gsm : 0472 60 72 80 E-mail : educationphysique@live.be Trésorier : Bruno DUPONT E-mail : bruno.dupont@uliege.be COMMISSION PLONGÉE TECHNIQUE Président : Eric JACQUEMIN Tél. : 352 691 266 085 E-mail : eric.jacquemin@gmail.com Secrétaire : Thibault DENIS Gsm : 0475 42 28 21 E-mail : th.denis@gmail.com COMMISSION HOCKEY SUBAQUATIQUE (HSA) Présidente : Nathalie MEESSEN E-mail : nath.meessen@hotmail.com Gsm : 0493 12 71 99 Secrétaire : Alexis FRANCK Gsm : 0473 35 45 98 E-mail : alexis.franck@eebic.be Trésorière : Adrien MARANGON GSM : 0485 29 08 62 E-mail : marangon.adrien@gmail.com COMMISSION AUDIOVISUELLE Président : Jonathan VANNIEUWENHUYZE Gsm : 0497 55 67 05 E-mail : johnvnh@outlook.be Secrétaire : Catherine GRIMONPONT Gsm : 0470 21 10 49 E-mail : cathy.grimonpont@gmail.com Trésorier : Benoit LONAY Gsm : 0486 62 29 68 E-mail : benoitlonay@yahoo.com COMMISSION DES TECHNIQUES SUBAQUATIQUES ET D’ORIENTATION (TSA) Président : Gilles HEINEMANN E-mail : gilles_tsa@lifras.be Gsm : 0474 89 17 01 Secrétaire : Philippe DELCROIX E-mail : pelg.delcroix@gmail.com Trésorier : Thibault HAYT Email : thibault_tsa@lifras.be Gsm : 0494 13 13 11 COMMISSION FÉMININE Présidente : Fabienne DESCAMPS Route d’Obourg, 73 7000 Mons Gsm : 0496 92 72 77 E-mail : fabydesc@skynet.be Secrétaire : Ann Haestier E-mail : amareschal4@gmail.com COMMISSION PLONGÉE ADAPTÉE Président : Eric CORBIER Gsm : 0499 56 40 38 E-mail : eric.corbier@skynet.be Secrétaire : Tonino BARBIAUX Gsm : 0475 60 44 40 E-mail : tonino.barbiaux@hotmail.com CONSEIL JURIDICTIONNEL Présidente : Katia AMRI Gsm : 0486 46 36 77 E-mail : katiaamri@gmail.com Secrétaire : Daniele GOFFINET Gsm : 0476 23 68 51 E-mail : goffinet.daniele62@gmail.com

SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF LIFRAS Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 Fax : 02/522 30 72 www.lifras.be E-mail : lifras@lifras.be

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Katia VAN DE VEEGAETE : katia@lifras.be Muriel VAN BLOMMEN : muriel@lifras.be Cyrus PARASTAR NAMIN comptabilite@lifras.be JOURS ET HEURES D’HOMOLOGATION

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Lundi de 9h30 à 11h30 Mercredi de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h00 Vendredi de 13h30 à 16h00 E EN CAS D’ACCIDENT

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Accident à l’étranger : Pour l’application des garanties, l’assuré doit obligatoirement et préalablement à toute intervention engageant les garanties assistance du contrat, APPELER EXCLUSIVEMENT LE N°: +32 3 253 69 16 (CHARTIS-Assistance) Appelez le 100 (d’un portable le 112) ENSUITE, contactez le DAN Numéro vert De belgique : 0800 12 382 DAN Urgence international : 39 06 4211 5685 En dehors de nos frontières : +32 2 262 22 82 Attention! En Zélande, formez le 112 OBLIGATIONS Pour tout accident corporel : examen médical dans les 3 jours.

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Décès : D’abord, endéans les 48h, envoyer une déclaration à la Lifras : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 - Fax : 02/522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be Ainsi qu’ à ARENA : avenue des Nerviens, 85 bte2 à 1040 Bruxelles Tél. : 02/512 03 04 - Fax : 02/ 512 70 94 Autres : déclaration à expédier au plus tard dans les 15 JOURS accompagnée d’un CERTIFICAT MÉDICAL (faute de quoi elle n’est pas prise en considération) uniquement au secrétariat LIFRAS.

Allée du Bol d’Air,13 à 4031 Angleur Tél : 04 / 336 82 20 - Fax : 04 / 344 46 01 Courriel : info@aisf.be - Site web : www.aisf.be

Direction Générale du Sport - ADEPS Boulevard Lépolod II, 44 - 1080 Bruxelles Tel: 02/413 25 00 Email : adeps-info@cfwb.be

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NELOS Ligue Néerlandophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L. Affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques Siège social : Brusselsesteenweg, 313/315–2800 Mechelen Conseil d’administration : Président : Ronny MARGODT E-mail : voorzitter@nelos.be Gsm : 0473 96 13 50 Vice-président et trésorier Dirk SAMAN E-mail : penningmeester@nelos.be Gsm: 0475 26 79 20 Administrateurs : Rik OLIEVIER E-mail : boetiek@nelos.be Gsm : 0475 64 31 71 Ivo HUBERT E-mail : ivo.hubert@nelos.be Gsm : 0475 49 87 24 Sven VANDEKERCKHOVE E-mail : sven.vandekerckhove@nelos.be Gsm: 0476 34 00 64 Franklin FORREZ E-mail : franklin.forrez@nelos.be Gsm : 0473 24 53 02 Michel DECLERCQ E-mail : michel.declercq@nelos.be Gsm : 0475 56 56 18 Secrétariat administratif : Brusselsesteenweg, 313/315–2800 Mechelen Tél. : 015 29 04 86–Fax : 015 20 61 58 Mme Margaux MONTRIEUX E-mail : secretariaat@nelos.be

FEBRAS Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L.

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«André Godin le président fondateur de notre Ecole de plongée Nemo vient de décéder à l’âge de 80 ans. C’est une partie de l’histoire remplie de souvenirs qui se referme. Il a été notre président pendant 33 années jusqu’en 2006 où il a été remplacé par Christian Demisse. A la fin de son mandat de président, il est resté membre actif et présent à la plupart de nos sorties club jusqu’’a fin 2016, date à laquelle il a décidé de raccrocher ses palmes.»

“Tu faisais partie de notre vie de plongeur depuis presque 35 ans. Compagnon discret de toutes nos croisières Egypte et Soudan, toujours présent lors de nos week-end Zélande, tu te faisais plus rare ces dernières années, conscient que ton âge et tes problèmes de santé ne te permettaient plus ces plongées profondes que tu aimais tant. Repose en paix, Serge. Tous les “Squales” partagent la peine de ta famille.

Pour le Nemo-Mons Virginie Jadin

Joël Secrétaire Les Squales

Siège social : Rue Jules Broeren, 38–1070 Bruxelles Conseil d’administration : Président : Ronny MARGODT Steenovenstraat, 24–8490 Varsenare Gsm : 0473 96 13 50 Email : voorzitter@nelos.be Co-présidente : Maria del Pilar RUIZ LOPEZ Rue G.Stocq, 18–1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com Trésorier : Dirk SAMAN Groeningenlei, 106–2550 Kontich Gsm : 0475 26 79 20 E-mail : dirk.saman@nelos.be Administrateurs : Marc HIERNAUX Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 460 965 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles Gsm : 0473 81 68 62 Jean-Pierre VLIERACKER Rue Georges Rodenbach – 1420 Braine-l’Alleud Gsm 0476 31 91 78 E-mail : jpvlieracker@hotmail.com Ivo HUBERT Stijn Steuvelslaan 24 – 2630 Aartselaar Gsm 475 49 87 24 E-mail : ivo.hubert@nelos.be Sven VANDEKERCKHOVE Acaciastraat, 76–9890 Gavere Gsm : 0476 34 00 64 Secrétariat administratif : Margaux Montrieux Rue Jules Broeren, 38–1070 Bruxelles Tél. : 02 521 70 21–Fax : 02 522 30 72


BILLES : Illustration de lʼexercice

3

1 2

1 2

3

36

MANIPULATION ET CONSTRUCTION Explication de l’exercice au dos

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BILLES Description : Les plongeurs devront effectuer un parcours slalom aller-retour sans perdre la boule. Trois plongeurs, lʼun équipé dʼune bouteille et dʼun détendeur, les deux autres de palmes, masque, ceinture de plomb et dʼune cuillère en bois chacun. Les deux plongeurs tiendront la cuillère dʼune main au-delà de la rondelle de caoutchouc noir et ne mettront pas l' autre main devant, en cas de “tricherie”, lʼ équipe sera disqualifiée pour cette épreuve. Au top départ les deux plongeurs munis dʼune cuillère et dʼune balle de ping-pong ou dʼune bille lourde, accompagné par leur donneur dʼair, effectueront le plus rapidement possible un parcours aller-retour sans perdre la balle ou la bille en passant dans les deux cadres. Matériel : - une balle de ping-pong et une bille lourde par équipe de trois plongeurs - une cuillère en bois pour chaque plongeur - piquets ou parachute autour desquels les plongeurs devront tourner - cadres en PVC 80 x 80 cm Didactique : Cet exercice favorise fortement : - les techniques de gestion de palanquée - lʼ apnée - la coordination - lʼ équilibre - le parcours à trois plongeurs sur une bouteille.

Difficulté par niveau :

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Niveau 1*

Niveau 2*

Niveau 3*

Niveau 4*

Version en apnée relais jusquʼà la bouée (distance +/- 10m) et retour en petite profondeur.

Passage dʼembout jusqu' à la bouée située en bas de la pente (distance +/- 15m) et retour en petite profondeur.

Passage dʼembout jusquʼ à la bouée située à une distance+/- 20m) et retour en petite profondeur.

Passage dʼembout jusqu ʼà la bouée située à une distance +/- 20m) et retour en petite profondeur. Trajet allerretour en passant dans les cadres

MANIPULATION ET CONSTRUCTION

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