Magazine lm 91 france belgique

Page 24

rencontre

24

Combien possédez-vous de pièces ? Plus d'un million, en comptant les colliers, bottes, épées... En tous cas, plusieurs dizaines de milliers de personnages et animaux. Pour la reconstitution de Danse Avec Les Loups, on a rassemblé 500 bisons sur 40 m2. Nous possédons également énormément de bâtiments, dont de nombreux châteaux médiévaux. Ainsi, on peut concevoir pratiquement n'importe quel type d'architecture, de la place Saint-Marc de Venise jusqu'à la Chartreuse de Neuville en passant par des grands hôtels. Comment stockez-vous tout cela ? Nos collections ne restent pas dans leurs boîtes. Elles sont ouvertes, classées et rangées dans des bacs. Chez nous, on trouve toujours un ou deux dioramas en préparation. L'essentiel du stock est dans un bâtiment sécurisé, suffisamment vaste pour retrouver tous les éléments utiles, distinguer le département Far West du Safari. Avez-vous des pièces préférées ? Oui. Celles qu'enfant, je n'avais pu acquérir. Des boîtes du Moyen-Âge, qui datent de 1974, sous cellophane. Je n'ai jamais pu me résoudre à les ouvrir. Y a-t-il une pièce que vous recherchez particulièrement ? Non. Lorsqu'une série ne me plaît pas, comme celle des agents secrets, j'en achète juste un exemplaire, au cas où j'en aurais besoin plus tard. Presque

tous les thèmes ont été abordés, sauf la Chine, où Playmobil peut mieux faire. Et les Première et Seconde Guerres Mondiales. Ces sujets sont sans doute tabous pour une marque allemande. Avez-vous constaté une évolution dans la fabrication des Playmobil ? Depuis le milieu des années 1980, les personnages sont mieux travaillés (articulation, vêtements imprimés). Sinon, je regrette l'évolution des bâtiments, qui sont nettement moins modulables. J'ai noté ce virage à la mort de Hans Beck, le fondateur de Playmobil. Vous êtes-vous spécialisés dans la conception de dioramas ? Oui. Depuis 2009, nous avons réalisé une quarantaine de dioramas de 120 m2, dont Londres en 1912, les batailles de Little Big Horn et de Bouvines. Pour cette dernière, il ne s'agissait pas simplement de placer 4 000 personnages sur un tableau. On a repris les 17 armoiries de l'époque, les blasons. L'historien Jean-Louis Pelon nous a aidés, et commentera l'installation à l'occasion du 800e anniversaire de la bataille l'année prochaine. Jusqu'à quel point respectez-vous les faits historiques ? Au maximum. Ma seule limite est de ne pas trop détourner l'environnement des Playmobil, en concevant trop d'éléments extérieurs... Ainsi, pour la place SaintMarc, très rapidement identifiable, il a


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.