LM magazine 133 - octobre 2017

Page 124

devoir de mémoire

# 124

Phénomène d’édition planétaire, le Journal d’Anne Frank n’est pas devenu un classique au théâtre. La force du symbole intimide-t-elle les dramaturges ? Fabrice Gardin, qui crée sa propre version ce mois-ci à Bruxelles, a donc mûrement réfléchi son projet. « J’ai relu les adaptations existantes et remis au goût du jour celle avalisée en 1955 par Otto Frank, le père. C’est aussi celle où Anne, une adolescente vive, spontanée, est la plus proche de nous ». Si "l’histoire" tient en quelques lignes – le quotidien de deux familles juives recluses dans l’annexe d’une maison – attardons-nous sur les choix scéniques. Pour figurer l’oppressante cachette, le metteur en scène concentre ses neuf comédiens dans un périmètre de 25 m2, transformant la moindre dispute en événement. Il réduit les contacts avec l’extérieur à un seul personnage et suggère l'issue fatale avec subtilité. « C’est notre imaginaire qui construit les bombardements et arrestations ». Anne Frank, pour reprendre l’une des citations célèbres de son ouvrage, « continuait à croire, malgré tout, que les hommes au Bruxelles, 18.10 > 19.11, Théâtre Royal des fond de leur cœur sont bons ». Galeries, mar > sam : 20 h 15, dim : 15 h, 25 > 11 €, Marine Durand

www.trg.be

Juliette Manneback © Fabrice Gardin

théâtre & danse

Le Journal d’Anne Frank


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