Lm magazine 132 septembre 2017

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Quid des décennies 1980 et 1990 ? Ben, à la fin des années 1970, à part l'arrivée du hip-hop et des punks… c'était une période où on dormait. Au début des années 1980, il y avait des chevelus que je détestais, genre Yes, Genesis… Un tas de trucs qui plaisaient aussi aux profs comme Ange. Tous mes potes à queue de cheval écoutaient ça. Pour moi le rock, faut que ça sente la bière, la sueur ! Rien dans le postpunk ou la new wave ? Si, New Order, ou le premier album de The Cure. J'adorais Devo aussi, Elli & Jacno, Talking Heads. J'achète encore les albums de David Byrne. Qu'est-ce qui vous a amené derrière les platines ? Chaque année, il y a un bal en juillet et en août dans mon village (ndlr : Guéthary, au Pays-Basque). J'avais l'impression de vivre dans le film Un jour sans fin : tous les ans on se farcissait « Au bal masqué ohé ohé », « Sous les sunlights des tropiques »… C'était dingue, le type passait chaque fois exactement la

même chose. Plutôt que de l'étrangler, j'ai décidé de m'y mettre. C'est ainsi qu'est né le Bal2Vieux, en 2010. Vous avez donc découvert cela sur le tard ? Pas complètement. J'ai débuté à la radio en 1975, à Andorre puis à RMC. Je savais donc enchaîner. Je joue aussi ponctuellement dans le restaurant d'un pote, des sons différents, plus downtempo. Et puis je passais de la musique concrète dans le cinéma d'un petit village à Urrugne, des soirées intitulées "Cinéma sans image". Enfin, plus modestement, tout jeune déjà je concoctais des K7 pour des copines et des copains. J'y mettais un peu de moi, comme un cadeau. Alors, qu'est-ce qui fait danser Moustic ? Quand je passe mes titres je suis à donf, je danse en mixant. Récemment, j'ai réécouté une dizaine de fois Crispy Bacon de Laurent Garnier. C'est vachement bien foutu. suite


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