Pharmacien de France n° 1261 (entier)

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DÉCRYPTAGE

Bientôt 1 000 maisons de santé

RMaCIeN DEFRANCE

Le PHaRMaCIeN w w w. l e p h a r m a c i e n . f r

Le triclosan à l’agonie

Tiroir, ô mon tiroir…

ENQUÊTE P. 34

INVESTISSEMENT P. 48 BANC D’ESSAI P. 58

RMaCIeN DEFRANCE

Les tests d’ovulation

DEFRANCE No 1261 JUIN 2014

Le PHaRMaCIeN Le directeur de l’Assurance maladie défend l’avenant signé fin mai.

DEFRANCE

FRÉDÉRIC VAN ROEKEGHEM

« Les honoraires sont sécurisés »

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L’Éditorial

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Prochaine étape !

Philippe Gaertner

© MIGUEL MEDINA

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

No 1261 I 55e année I 13/06/14 ISSN 0031-6938 I CPPAP : 0217 T 81323 www.lepharmacien.fr LE PHARMACIEN DE FRANCE 13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09 Tél. : 01 42 81 15 96 Télécopie : 01 42 81 96 61 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Éric Garnier DIRECTRICE DE LA RÉDACTION : Jocelyne Wittevrongel RÉDACTEUR EN CHEF : Laurent Simon (lsimon@lepharmacien.fr) RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE : Anne-Laure Mercier (almercier@lepharmacien.fr) RÉDACTEURS : Élise Brunet (ebrunet@lepharmacien.fr) I Gabriel Bourovitch (gbourovitch@lepharmacien.fr) SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Joséphine Volat (jvolat@lepharmacien.fr) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Anaïs Bellan I Claire Grevot I François Silvan CRÉATION ET RÉALISATION : Rampazzo & Associés www.rampazzo.com - blog.rampazzo.com CORRECTION : Francys Gramet IMPRESSION : Lescure Théol 27120 Douains ILLUSTRATIONS : Photos : Miguel Medina Dessins : Martin Vidberg

L

a signature de l’ave- que le grand soir de la rémunération officinale nant sur les hono- n’est pas pour demain. L’avenir se construit raires par la FSPF pierre à pierre, on ne peut surmonter les défis seule le 21 mai der- techniques et éthiques, en particulier l’égalité nier a fait couler de traitement entre les pharmacies, du jour au beaucoup d’encre. À écouter lendemain. Il était primordial que cette évolution certains, nous aurions paraphé ce texte sans des honoraires préserve l’équité entre officines consulter les pharmaciens, sans même tenir et nous n’avons rien cédé sur ce point. Je le compte de l’avis des uns et des autres, ni avoir répète : cette réforme est juste parce qu’elle est à cœur l’avenir de notre métier. équilibrée et permet de décorréler notre rémuSi l’on se contente d’arnération des baisses de guments populistes à la « Les pharmaciens prix incessantes décidées petite semaine pour se par les autorités. soutiennent la faire son opinion ou Elle ne nous détache pas signature de l’avenant construire une ligne pour autant de notre politique, c’est certainedépendance aux volumes. sur les honoraires. » ment suffisant. J’en suis bien conscient. Mais la réalité est tout autre : tous les pharma- Tout comme l’en ont été le conseil d’administraciens que nous avons rencontrés, pendant notre tion et l’assemblée générale des présidents des Tour de France et depuis lors, ont les pieds sur syndicats départementaux de la FSPF au moment terre. Et ils soutiennent cette étape indispensable de ratifier l’avenant sur les honoraires. Mais des honoraires à la boîte – 0,80 euro en 2015 et c’était une première étape indispensable avant 1 euro en 2016 – que nous venons d’entériner. d’envisager la suite. Ils nous ont fait part, bien entendu, de leurs Quand, dans deux ans, la FSPF négociera le incompréhensions, quand il y en avait, et de futur avenant pour les honoraires à l’ordonleurs inquiétudes concernant l’environnement nance, la très grande majorité des pharmaciens économique – comment ne pas en avoir ? Mais qui, comme tous les entrepreneurs, n’ont pas aussi de leur envie de voir leur métier sauve- la mémoire courte, se souviendra que rien gardé et développé. C’est pour cette dernière n’aurait été possible sans la signature du 21 mai raison qu’ils soutiennent la réforme que nous dernier. Et ils se féliciteront que la FSPF ait entreprenons avec l’Assurance maladie. Ils savent décidé de franchir cette étape.

DIRECTEUR COMMERCIAL ET RESPONSABLE DE LA PUBLICITÉ : Christophe Bentz (cbentz@lepharmacien.fr) Tél. : 01 42 81 56 85 Fax : 01 42 81 96 61 ABONNEMENTS : Tél. : 01 42 81 15 96 L’abonnement d’un an France-Corse : 90 € TTC I Guyane : 86,76 € TTC Guadeloupe, Martinique, Réunion : 88,26 € Étranger : 154 € I Achat au numéro : 12 € TTC I Certificat d’inscription à la Commission paritaire de la presse : no 0217 T 81323 ORGANE D’INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET PROFESSIONNELLES PHARMACEUTIQUES Le Pharmacien de France est édité par la SARL « Le Pharmacien de France ». Siège : 13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09. Durée 99 ans à compter de 1977 Capital : 93 000 euros I Cogérants : Éric Garnier I Jocelyne Wittevrongel I Date du contrôle OJD : 14/11/2013.

Juin 2014 I No 1261 I 1


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juin 2014 Sommaire

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Actualité

18

4

10 17

Santé

34

58

L’INTERVIEW

34

rédéric Van Roekeghem : F « Les honoraires sont sécurisés »

ENQUÊTE Le triclosan à l’agonie

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POLÉMIQUE

L’ACTU EN BREF LE KIOSQUE

18 ENJEUX La e-prescription est la clé 22 DOSSIERS DE LA FÉDÉ

DÉCRYPTAGE

Officine

SOX met le doute 39 PANORAMA 40 CONSEIL De la sécurité des vaccins anti-HPV 41 FICHE CONSEIL Les nouvelles recommandations du calendrier vaccinal 44 INTERNATIONAL La science du goooooooaaaal !

48 INVESTISSEMENT Tiroir, ô mon tiroir… 50 OFFICINE EN BREF 53 ANALYSE 54 57

es bons conseils fiscaux L PRODUITS SUBSTITUONS ! Anastrozole

58 BANC D’ESSAI Les tests d’ovulation 60

APERÇU

62 64

CULTURE AUTO-MOTO

Bientôt 1 000 maisons de santé Effet de mode, révolution sociétale chez les médecins mais aussi carotte des nouveaux modes de rémunération… les maisons de santé sont en train d’exploser les codes. Avec plus de 400 de ces structures actuellement en activité et au moins

28

autant de projets en gestation, elles deviennent peu à peu incontournables dans les territoires de santé. Partagés entre enthousiasme et crainte de voir le réseau officinal démantelé, les pharmaciens devront pourtant impérativement y trouver leur place.

ABONNEZ-VOUS maintenant au Pharmacien de France. Rendez-vous sur www.lepharmacien.fr Ce numéro comporte un encart jeté de 8 pages « DPC Le diabète autrement no 2 » et un encart jeté de 4 pages « Congrès des pharmaciens ». Juin 2014 I No 1261 I 3


L’INTERVIEW

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Conséquence de la signature de l’avenant sur les honoraires avec la FSPF, l’Assurance maladie gérera à terme près de la moitié de la rémunération officinale. Son directeur général, Frédéric Van Roekeghem, a accordé au Pharmacien de France sa première interview sur le sujet. Propos recueillis par Laurent Simon

Photos Miguel Medina

Frédéric Van Roekeghem

« Les honoraires sont sécurisés » BIOEXPRESS Ancien élève de l’École polytechnique, Frédéric Van Roekeghem incarne depuis presque dix ans l’Assurance maladie. Bien que des rumeurs l’aient donné partant à plusieurs reprises, « Rocky », comme beaucoup le surnomment, ira pourtant selon toute probabilité au bout de son second mandat de cinq ans. C’est sous son impulsion que sont nées la réforme du médecin traitant et la désormais fameuse rémunération à la performance. I Septembre 2004 : nomination en conseil des ministres au poste de directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts). I Mars 2004 : directeur de cabinet du ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy. I 2001-2003 : directeur à l’audit du Groupe GIA Axa. I 1997-2001 : directeur du Fonds de solidarité vieillesse.

4 I No 1261 I Juin 2014

Les honoraires suscitent des controverses dans la profession et n’ont recueilli que deux signatures, la vôtre et celle de la FSPF. Regrettez-vous que tous les syndicats représentatifs n’aient pas signé ce texte ?

boîte de médicaments remboursables délivrée (de 0,80 euro en 2015 puis de 1 euro en 2016). Il amorce une première étape dans l’évolution de la rémunération des pharmaciens en la déconnectant davantage de l’évolution des prix des médicaments. Il permet donc un équilibre entre la préservation du maillage officinal et les contraintes actuelles de nécessaire régulation des dépenses de santé. Cette première étape était indispensable pour évoluer, à moyen terme, vers une rémunération de la dispensation dissociée des volumes de médicaments délivrés, compte tenu des transferts importants qu’une telle réforme aurait occasionnée entre officines.

La signature de l’ensemble des syndicats représentatifs aurait bien sûr été la bienvenue. Je comprends les interrogations suscitées par la mise en place des honoraires. Il s’agit d’une réforme structurelle pour la profession, qui modifie le mode traditionnel de rémunération. Or tout changement est potentiellement source d’inquiétude. Mais, comme le parlement et le gouvernement, l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) et le syndicat majoritaire qu’est la FSPF ont estimé qu’il était devenu Ces honoraires permettront-ils une stabilisation de nécessaire de générer une telle dynamique de chan- la marge officinale malgré les baisses de prix attengement. En amont, des analyses les plus complètes dues dans les prochaines années ? possibles ont été menées, de Cette réforme assure un transfert sorte à sécuriser le dispositif. Il de l’ordre de 45 % de la marge n’était pas question de se lancer « Les honoraires sur les médicaments remboursés dans une réforme d’une telle le champ conventionnel. amortiront les baisses dans ampleur sans en avoir préciséElle jouera ainsi un rôle d’amorment mesuré toutes les consé- de prix, notamment tisseur des baisses de prix en quences pour chaque officine. sur le paracétamol. » 2015, notamment pour le paracétamol. Le volume de boîtes Pourquoi avoir prévu une période délivrées est une composante intermédiaire avec la mise en place d’honoraires à plus stable : en effet, sur la période 2008-2013, le la boîte et ne pas être allé directement vers les hono- nombre de boîtes remboursées a augmenté de 1,5 %, raires à l’ordonnance ? soit, en moyenne annuelle, de 0,3 %. L’avenant no 5 à la convention nationale sur la création des honoraires de dispensation a été signé le 21 mai Des honoraires pharmaceutiques seront-ils aussi dernier ; il entrera en vigueur au 1er janvier 2015, prévus lorsque les patients achèteront sans ordonlorsque les textes réglementaires nécessaires à son nance des médicaments OTC vignettés ? application seront publiés. L’avenant à la convention Les honoraires de dispensation seront également dus prévoit l’instauration d’une rémunération des ordon- en cas de délivrance de médicaments de prescription nances complexes (5 lignes et plus) et l’introduction médicale facultative (PMF) remboursables non presde la garantie d’un minimum de rémunération par crits, car le service rendu au patient est identique.


Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

L’INTERVIEW Entre une marge officinale et des honoraires, quelle sera la différence pour les patients ? Cela amènerat-il, à votre avis, un changement de pratique, en particulier sur les ordonnances complexes ?

Je le pense, oui. La prise en charge des patients sera de fait améliorée : les honoraires de dispensation valorisent en effet l’intervention du pharmacien au moment de l’acte de dispensation. Il faut savoir que ce sera également le cas pour l’ensemble des autres avenants signés, que ce soit la stabilité de la délivrance de génériques chez les personnes âgées ou bien les missions d’accompagnement, comme le suivi des patients asthmatiques : le patient est placé au cœur du dispositif tout en renforçant la médicalisation du rôle du pharmacien ! Quelles seront les conséquences des honoraires sur le réseau officinal ? Quelles seront les pharmacies « gagnantes » et quelles seront les « perdantes » ?

Les termes de « gagnants » et de « perdants » ne sont peut-être pas les plus adéquats ! Néanmoins, il est vrai qu’une très grande majorité des officines (plus de 90 %) y trouvera un avantage significatif. Le financement de cette réforme s’appuie principalement sur le transfert du forfait par boîte vers le champ conventionnel et un reprofilage raisonné des marges pour les médicaments, notamment les plus onéreux. Le bilan des entretiens antivitamines K (AVK) est-il positif ? Un an après le début des entretiens, le nombre d’hospitalisations pour saignements a-t-il baissé ?

Nous sommes satisfaits de l’accompagnement des patients sous AVK par les pharmaciens. Mis en œuvre en juillet 2013, celui-ci est aujourd’hui en plein essor avec plus de 60 % des officines impliquées dans cette dynamique. En mai 2014, près de 141 000 adhésions ont été enregistrées et près de 125 000 entretiens déjà réalisés. Pour le moment, les régions ayant enregistré le plus grand nombre d’adhésions sont les régions Rhône-Alpes, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il faut néanmoins mettre en perspective ces données avec le nombre de patients concernés et le nombre d’officines. En ce qui concerne le bilan des entretiens AVK, les premiers résultats seront disponibles à la rentrée. Les entretiens asthme étaient initialement prévus chez les patients déstabilisés. Pourquoi avoir finalement choisi de faire suivre les patients en initiation de traitement ?

Ce qui importe au premier chef, c’est que le patient puisse se voir transmettre les informations pertinentes et les bonnes pratiques d’utilisation dès l’instauration du traitement, avant que les mauvais gestes ou les mauvaises habitudes s’installent. C’est la raison III Juin 2014 I No 1261 I 5


L’INTERVIEW

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

« Utiliser le "NS" représente 110 millions d’euros par an. »

III

pour laquelle, avec les syndicats de pharmaciens, nous sommes convenus que la première étape de cet accompagnement concernerait les patients asthmatiques chroniques en initiation ou en reprise de traitement. Nous nous sommes également accordés sur la pertinence de conditionner l’extension de ce dispositif d’accompagnement aux patients asthmatiques non contrôlés et à la mise en place d’une coordination préalable avec les prescripteurs dans le cadre d’un accord interprofessionnel. L’avenant asthme a été signé le 21 mai dernier. Comme pour l’ensemble des textes conventionnels, la publication d’un arrêté ministériel est nécessaire. L’accompagnement entrera donc en vigueur le lendemain de la publication de cet arrêté. Pourquoi ne pas avoir accepté une rémunération de 45 euros pour deux entretiens asthme ?

Le montant de 40 euros résulte d’un compromis global. La rémunération que perçoit le pharmacien dans le cadre des dispositifs d’accompagnement est forfaitaire et donc indépendante du nombre d’entretiens réalisés et de leur durée. Elle est fixée annuellement à 40 euros par patient inscrit auprès du pharmacien désigné, dès lors qu’il réalise au moins deux entretiens pharmaceutiques au cours de l’année civile de référence ou au moins un entretien si l’adhésion intervient à compter du second semestre de l’année. Le service Sophia est également développé dans l’asthme. Cela ne fait-il pas doublon ?

Nous avons porté une attention toute particulière à la bonne articulation entre les entretiens pharmaceutiques asthme et le programme Sophia, et de fait ceux-ci sont tout à fait complémentaires. Alors que les entretiens pharmaceutiques s’adressent à tous les patients en initiation ou en reprise de traitement par corticoïdes inhalés, Sophia concerne les patients du régime général de 18 à 44 ans déjà suivis : pour être éligibles au programme, ceux-ci doivent avoir reçu au moins deux délivrances d’un médicament asthmatique dans l’année. Autre sujet essentiel, les génériques. Quel bilan tirezvous de la mise en place de la rémunération sur objec-

6 I No 1261 I Juin 2014

tif de santé publique (ROSP) en ce domaine ?

Les pharmaciens ont été le pivot du développement des génériques ces quinze dernières années. L’accord national, le dispositif tiers payant contre génériques puis la mise en place en 2012 de la ROSP ont constitué de puissants leviers pour augmenter la substitution. En 2013, l’objectif national de pénétration des génériques a atteint 82,5 %, après une hausse de 12 points en 2012. En contrepartie, la rémunération moyenne versée en avril dernier aux pharmaciens s’élève à 5 700 euros. Même s’il existe encore des marges de progression, s’agissant tant de la diffusion des génériques que du système de fixation des prix, il est important de rappeler les économies substantielles générées par ce dispositif gagnant/gagnant : 1,6 milliard d’euros en 2013. En ce qui concerne les critères de la ROSP, ils devront être revus pour l’année 2015, comme le prévoit la convention nationale. Les travaux sont en cours. Quel est le niveau exact de la mention « NS » au niveau national ? Quelles raisons poussent, selon vous, les médecins à l’apposer sur l’ordonnance ?

D’après les données dont nous disposons à ce jour, le taux de mention « Non substituable » (NS) s’élevait à un peu plus de 5 % en décembre 2013. Mais si le taux moyen apparaît relativement modéré sur l’ensemble du Répertoire de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le recours à la mention « NS » s’avère très variable selon la molécule considérée. Les facteurs explicatifs sont diffus et complexes, il faut se garder de toute approche monocausale. Pensez-vous que le topage du « NS » par les pharmaciens est une solution pour le suivi pas à pas de ce phénomène ?

L’identification du taux de mentions « NS » est réalisée à partir des déclarations des pharmacies équipées de la version 1.40 addendum 4 de Sesam-Vitale. Les contrôles sont toutefois menés de façon plus approfondie en analysant les prescriptions de chaque médecin concerné. Combien de prescripteurs abusent actuellement du « NS » en France ? L’Assurance maladie, en plus de mener actuellement des entretiens confraternels avec les médecins, a annoncé une campagne ciblée sur ces prescripteurs « abusifs », mais quelles seront les sanctions ?

Ce qui est important, c’est que les médecins respectent effectivement les critères et les conditions d’utilisation de la mention « NS ». Les professionnels qui empêchent systématiquement la substitution des médicaments par des génériques doivent prendre conscience qu’abuser de cette liberté n’est pas raisonnable III


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L’INTERVIEW III

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

au regard de la situation actuelle de la Sécurité sociale. Car cette liberté a un coût : elle représente 110 millions d’euros par an. C’est pourquoi les médecins-conseils de l’Assurance maladie vont engager des contrôles de l’activité des 500 professionnels qui utilisent la mention « NS » de manière très décalée par rapport à leurs confrères, et ce, pour des molécules pour lesquelles il n’y a pas a priori matière à le faire. Les premières sanctions, qui prendront la forme de pénalités financières, devraient intervenir à la fin de l’année, à l’issue d’une procédure contradictoire.

les modes de rémunération, à l’instar d’autres pays, le nouveau dispositif a eu comme mérite d’inciter les professionnels de santé bénéficiaires à se mobiliser pleinement sur plusieurs fronts – prévention, efficience, suivi des maladies chroniques, modernisation du cabinet… Et si ses bénéficiaires étaient au départ assez réservés à son égard, nos enquêtes d’opinion témoignent d’une acceptation grandissante par les médecins. Les accords de régulation démographique, signés notamment avec les infirmiers libéraux, sont une réforme structurelle majeure qui permet d’ores et déjà d’enrayer les déséquiVotre mandat se finit en libres démographiques qui se novembre prochain. Quelles « Après dix ans de sont accumulés sur les décenréformes retenez-vous parmi mandat, je retiens au nies précédentes. Enfin, l’accord celles que vous avez mises en avec les sages-femmes premier plan la création réalisé place ces dix dernières années ? sur les sorties de maternité ouvre Je mettrais au premier plan du médecin traitant. » la voie à l’optimisation du parl’instauration du médecin traicours de soins qui sera, je l’estant. Cette réforme a été le catalyseur d’un changement père, au cœur des négociations interprofessionnelles majeur : elle a permis d’installer le médecin traitant à venir. On pourrait citer de nombreux autres accords, comme le véritable pivot de la prise en charge des comme celui conclu récemment avec les biologistes patients, en l’invitant à gérer plus activement sa sur la régulation prix/volumes, avec les pharmaciens patientèle, pour favoriser l’atteinte des principaux sur la rémunération de l’officine, et bien d’autres. Et objectifs de santé publique. La ROSP a également sans mentionner, évidemment, ceux qui sont encore constitué un virage de notre système. En diversifiant devant nous ! x

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L’association de l’escitalopram à des inhibiteurs de la MAO-A réversibles (ex. : moclobémide) ou à un inhibiteur de la MAO non sélectif et réversible, le linézolide, est contre-indiquée du fait du risque de survenue d’un syndrome sérotoninergique (voir rubrique Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions). L’escitalopram est contre-indiqué chez les patients présentant un allongement acquis ou congénital de l’intervalle QT. L’escitalopram est contre-indiqué en association avec d’autres médicaments connus pour induire un allongement de l’intervalle QT (voir rubrique Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions). Mises en garde spéciales et précautions d’emploi* : Utilisation chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans ; Anxiété paradoxale ; Convulsions ; Episodes maniaques ; Diabète ; Suicide/idées suicidaires ; Akathisie/impatience psychomotrice ; Hyponatrémie ; Hémorragie ; E.C.T ; Syndrome sérotoninergique ; Millepertuis ; Symptômes observés lors de l’arrêt du traitement ; Coronaropathie ; Allongement de l’intervalle QT. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions* : Interactions pharmacodynamiques : Associations contre-indiquées : • IMAO non sélectifs et irréversibles ; • Inhibiteur de la MAO-A sélectif et réversible ; • Inhibiteur de la MAO non sélectif et réversible; • Inhibiteur de la MAO-B sélectif et irréversible ; • Allongement de l’intervalle QT. Associations faisant l’objet de précautions d’emploi : • Médicaments sérotoninergiques ; Médicaments abaissant le seuil épileptogène ; • Lithium, tryptophane ; • Millepertuis ; • Hémorragie ; • Alcool ; • Médicaments induisant une hypokaliémie/hypomagnésémie. Interactions pharmacocinétiques : Effets des autres médicaments sur la pharmacocinétique de l’escitalopram ; Effets de l’escitalopram sur la pharmacocinétique des autres médicaments. Grossesse* : L’escitalopram ne doit être prescrit au cours de la grossesse qu’en cas de nécessité clairement établie et seulement après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque. Allaitement* : L’allaitement est déconseillé pendant le traitement. Fécondité*. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines*. Effets indésirables* : Affections du système immunitaire ; Affections hématologiques et du système lymphatique ; Affections endocriniennes ; Troubles du métabolisme et de la nutrition ; Affections psychiatriques ; Affections du système nerveux ; Affections oculaires ; Affections cardiaques ; Affections de l’oreille et du labyrinthe ; Affections vasculaires ; Affections respiratoires thoraciques et médiatisnales; Affections gastro-intestinales ; Affections hépatobiliaires ; Affections de la peau et du tissu sous-cutané ; Affections musculo-squelettiques et systémiques ; Affections du rein et des voies urinaires ; Affections des organes de reproduction et du sein ; Troubles généraux et anomalies au site d’administration ; Effets de classe ; Symptômes observés lors de l’arrêt du traitement ; Allongement de l’intervalle QT. Déclaration des effets indésirables suspectés*. Surdosage*. Propriétés pharmacologiques* : Classe pharmacothérapeutique : ANTIDEPRESSEUR / INHIBITEUR SELECTIF DE LA RECAPTURE DE LA SEROTONINE. Code ATC: N06AB10. Propriétés pharmacocinétiques*. Données de sécurité préclinique*. Présentations* : Plaquettes (PVC/PE/Aluminium). ESCITALOPRAM BIOGARAN® 5 mg, comprimé pelliculé : AMM : n° 34009 269 870 8 4 : 14 comprimés sous plaquettes. Prix public : 4,09 € - AMM n° 34009 269 871 4 5 : 28 comprimés sous plaquettes. Prix public : 7,19 €. ESCITALOPRAM BIOGARAN® 10 mg, comprimé pelliculé sécable : AMM n° 34009 269 872 0 6 : 28 comprimés sous plaquettes. Prix public : 10,21 €. ESCITALOPRAM BIOGARAN® 15 mg, comprimé pelliculé sécable : AMM n° 34009 269 873 7 4 : 28 comprimés sous plaquettes. Prix public : 11,44 €. ESCITALOPRAM BIOGARAN® 20 mg, comprimé o 1261 I Juin pelliculé : AMM 2014n° 34009 269 874 3 5 : 28 comprimés sous plaquettes. Prix public : 14,17 €. Remb. Séc. Soc 65 %. Collect. Liste I. Date 8 I Nsécable d’approbation : 30 décembre 2013. 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Code couleurs spécifique pour différencier les dosages


Actualité En bref

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

« Le sens de l’histoire, ce sera un jour ou l’autre la certification des officines. »

« Le gouvernement et l’Assurance maladie transforment […] le secteur 1 en véritable ghetto. »

Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre des pharmaciens, confirme qu’elle souhaite obliger les titulaires à faire certifier leurs pharmacies, à terme.

Luc Duquesnel, président du syndicat médical Unof-CSMF, à propos du refus des autorités de revaloriser le C à 25 euros.

INTERPRO ❙❙L’avenir de l’ordre infirmier est « clairement menacé ». Marisol Touraine a confirmé devant l’Assemblée nationale qu’elle soutiendra une proposition de loi visant à rendre facultative l’adhésion à cette instance. Le texte devrait être déposé avant les vacances parlementaires. Créé en 2006, l’Ordre national infirmier (ONI) est aujourd’hui « contesté » et « sans légitimité », a ajouté la ministre des Affaires sociales et de la Santé. ❙❙Un syndicat de médecins libéraux s’oppose à la création du métier d’infirmier clinicien. L’Union nationale des omnipraticiens français (UnofCSMF) qualifie cette mesure de « marché de dupes où l’on dépouillerait le généraliste des consultations simples » et demande son retrait du projet de loi de santé. Ce nouveau métier, prévu par le plan Cancer 2014-2019, serait réservé en priorité aux services hospitaliers de cancérologie. ❙❙Les syndicats de sagesfemmes hospitalières relancent la mobilisation. Après plusieurs séances de négociations infructueuses avec le ministère de la Santé, l’intersyndicale appelait à une journée d’action nationale le 3 juin pour réclamer des revalorisations salariales et un rôle de premier recours, au même titre que les sages-femmes libérales. ❙❙Les pédicures-podologues auront leur collège national. Cette nouvelle instance, qui regroupera notamment l’Ordre, les syndicats et la société savante de cette profession, verra le jour avant la fin de l’année et sera l’interlocuteur privilégié de la Haute Autorité de santé (HAS) pour émettre des avis scientifiques sur la discipline.

10 I No 1261 I Juin 2014

« Leclerc est devenu un modèle pour certains de nos confrères. » Un regret de Jean-Michel Cloppet, président du groupement Giphar.

DR

© UNOF

© MIGUEL MEDINA

ILS L’ONT DIT

études

Le Clesi en ballotage défavorable La convention avec l’université Pessoa a été rompue. L’école privée toulonnaise est en sursis.

L’

étau se resserre sur le Centre libre d’enseignement supérieur international (Clesi). Début mai, le président de cet organisme de formation médicale privé a informé par courrier ses élèves d’une « situation imprévisible » : l’université Fernando-Pessoa a rompu la convention de coopé-

ration signée en juin 2013, « pour cause de différend administratif », et n’a pas procédé aux inscriptions des étudiants finissant leur deuxième année d’études à Toulon (Var) ou Béziers (Hérault). Face aux intéressés et à leurs parents, Bruno Ravaz a certifié que l’accord conclu avec l’établissement portugais reste valable jusqu'en 2018 et que d’autres alliances « sont en passe d’aboutir » en Espagne, en République tchèque, en Slovaquie et dans

« un pays francophone frontalier ». Sauf que l’existence même du Clesi est menacée par un projet d’arrêté des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé. Ce texte, initialement annoncé pour le mois d’avril, doit fixer les modalités d’agrément des facultés médicales privées… précisément pour contraindre le Clesi à la fermeture. Un délai de six mois devrait toutefois être accordé pour une hypothétique mise en conformité. ❙

statistiques

plantes

Les feuilles de soins électroniques (FSE) émises par vos ordinateurs vers les caisses primaires sont une manne qui attire toutes les convoitises… et les inimitiés. Nouvelle venue sur le marché des données de santé, la société Celtipharm s’est vu attaquée au Conseil d’État par la société IMS qui souhaitait mettre un terme à la constitution de son fichier de patients et de professionnels de santé. Le Conseil d’État en a décidé autrement en déboutant l’opérateur historique du secteur dans un arrêté rendu début juin. Celtipharm pourra donc continuer à produire des données sur la consommation de médicaments grâce aux FSE. ❙

Les phytothérapeutes tenaient leur second congrès à Lyon les 17 et 18 mai. L’événement a été l’occasion d’officialiser la création d’une Fédération française des écoles d’herboristerie, regroupant six établissements. Un bon prétexte pour attirer l’attention médiatique sur les revendications de la profession, interdite d’exercer en 1941 et partiellement réhabilitée quatre ans après. Une proposition de loi visant à reconnaître le métier et le diplôme correspondant a bien été déposée en juillet 2011 par le sénateur socialiste Jean-Luc Fichet… mais l’inscription de ce texte à l’ordre du jour de la Haute Assemblée n’est toujours pas d’actualité. ❙

Bataille autour des Les herboristes font feuilles de soins de la résistance


En bref Actualité

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

REPÈRES

14 millions 724 de tickets Vitale

praticiens

59,2 % 72 % des principes actifs

hors Répertoire

contenaient plus de 10 principes actifs en 2014.

ont « déplaqué » avant l’âge de la retraite en 2013. Ils étaient 903 en 2010. Leur âge moyen était de 46 ans, contre 54 ans en 2010.

sont produits en Chine, contre 22,2 % en Inde et 17,7 % en Israël.

Les spécialités remboursables hors Répertoire, non substituables par les pharmaciens, représentent toujours près des trois quarts du marché total. Les génériques en représentent 19 %.

(Source : Celtipharm, colloque de médecine générale de Bobigny)

(Source : Leem)

(Source : Ordre national des médecins)

(Source : Pharmastat, mars 2014)

PHOTOS INTERPOL

Trois laboratoires clandestins ont été démantelés en Colombie, tandis que 10 600 sites Internet frauduleux ont été fermés et 19 000 publicités illicites interdites sur les médias sociaux.

L’IMAGE DUMOIS

Pangea frappe pour la septième fois C’est presque devenu une tradition : fin mai, Interpol a rendu publics les résultats de son opération anti-contrefaçon Pangea VII, avec des résultats toujours impressionnants. Au rayon des contrefaçons saisies : les habituels médicaments de la dysfonction érectile mais aussi – et c’est plus inquiétant – des anticancéreux ou des hypocholestérolémiants.

Les prises représentaient plus de 26 millions de dollars au total, pour plus de 9,4 millions de contrefaçons saisies.

LAQUESTIONDUMOIS

Conseilleriez-vous à vos enfants de devenir pharmacien ? Le résultat est sans appel ! En ces temps troublés pour l’officine, les pharmaciens sont réticents à envisager l’avenir de leurs enfants dans la profession. Vous êtes 42 % à l’écarter sans autre forme de procès et 28 % à l’envisager seulement si le métier évolue. Au final, 20 % d’entre vous leur conseilleraient une carrière derrière le comptoir. Et seuls 8 % les pousseraient à passer les portes des facultés de pharmacie… mais pas celles de l’officine. Touchée par les économies

dans le domaine de la santé et sur le médicament en particulier, l’officine paie donc le prix du pessimisme ambiant. Pourtant, le métier, qui jouit toujours d’une bonne image auprès de la population, ne manque pas d’attrait dans un contexte de chômage galopant. Les instances de la profession l’ont d’ailleurs bien compris : l’Ordre des pharmaciens a ainsi lancé son « Opération Jeunes » en début d’année. La feuille de route sera connue en octobre. Les jeunes le valent bien !

3 %

Ne sait pas/Ne se prononce pas

42 %

Non, en aucun cas

20 %

Oui, sans hésiter

8 %

Oui, mais pas en officine

28 %

Non, pas sans évolution du métier Source : questionnaire administré en ligne entre le 28/05/14 et le 02/06/14 (515 répondants).

Juin 2014 I No 1261 I 11


Actualité En bref

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

CE QU’ILS ILS L’ONT DIT ONT DIT « Quand les prix deviennent extrêmement bas, le seuil de rentabilité […] n’est plus atteint. Et donc la production s’arrête. »

Olivier Laureau, nouveau président du groupe Servier, lors d’une rencontre presse.

Philippe Lamoureux, directeur général du Leem (Les Entreprises du médicament), à propos des ruptures d’approvisionnement.

DR

Volée de rapports Après un premier opus fin 2012, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) prépare un second rapport sur le générique, qui sera publié en juillet. Parmi les thèmes traités, entre autres : les problèmes soulevés par la prescription en sortie d’hôpital ou l’élargissement du Répertoire. Ce n’est pas tout : les syndicats officinaux ont également été auditionnés par la Cour des comptes, qui rendra son rapport à la rentrée. Suspense. ❙

interpro

Ratés au démarrage La négociation des accord-cadres interprofessionnels (ACIP) et des accords conventionnels interprofessionnels (ACI), le futur canevas des coopérations entre professionnels de santé, a capoté dès la première séance, le 28 mai dernier. Alors que le point crucial des rémunérations n’a même pas été abordé, il ne reste que trois séances de négociation – les 12 juin, 25 juin et 9 juillet – pour redresser la barre. La ministre de la Santé Marisol Touraine place beaucoup d’espoirs dans le succès de ces discussions, qui conditionnent notamment la généralisation des expérimentations de nouveaux modes de rémunération (ENMR), un des fers de lance de sa politique. ❙ 12 I No 1261 I Juin 2014

angine

Le test fait encore tousser Validé par le Conseil constitutionnel, le diagnostic rapide à l’officine manque d’un cadre financier afin de prendre son essor.

L

e test d’orientation diagnostique de l’angine a un boulevard devant lui depuis que le Conseil constitutionnel a entériné, le 4 avril, sa pratique en pharmacie – au même titre que le dépistage de la grippe et la mesure de glycémie. Mais cette décision ne résout pas la différence de traitement avec les médecins libé-

raux, qui commandent gratuitement leurs dispositifs médicaux et dont la consultation est remboursée. Leader du marché avec son produit Streptatest, la société Dectra Pharm indique vendre son kit de 25 tests entre 35 et 45 euros. La prise en charge de ce coût est débattue avec l’Assurance maladie en commission paritaire nationale. En revanche, la création d’un acte rémunéré n’est pas à l’ordre du jour, laissant chacun libre de fixer son propre tarif : gratuit dans une officine parisienne ou 4 euros dans le Val-de-Marne. Pour Jean-Michel Cloppet, président du groupement Giphar, le juste prix se situe plutôt entre 15 et 18 euros. Qui dit mieux ? ❙

INTERNET

Doctipharma paré pour l’été L’opérateur est suspendu au feu vert de l’agence régionale de santé (ARS) Auvergne pour lancer la vente d’OTC par correspondance. Pour quelle raison ? Parmi tous les groupes qui se sont lancés dans le marché de la pharmacie sur Internet, Doctipharma possède quel­ ques atouts ; cette filiale du groupe Lagardère adossée à Doctissimo.fr – 33 millions de visites mensuelles – est bien décidée à s’emparer de « 10 % du marché », d’ici à 5 ans. Il faudra convaincre au moins

DR

génériques

© NIAID NIH

DR

Dr Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), au sujet des objectifs de prescription dans le Répertoire assortis de pénalités financières... une idée des génériqueurs.

« Nous avons indemnisé, nous indemnisons et nous indemniserons tous les patients qui ont souffert [du Mediator]. » © LEEM

« Les médecins libéraux ne seront pas les commerciaux des industriels. »

2 000 pharmacies d’avoir recours à ses services (création de sites, communication, assis­ tance juridique et technique…) dans cet intervalle. Un seuil qui permettrait à Doctipharma de proposer à l’internaute le retrait des commandes au comptoir le plus proche. L’ob­

jectif de fin d’année est plus modeste : 200 officines. S’étant rapproché d’un héber­ geur de données de santé, Coreye, Doctipharma se dit prêt à lancer son offre OTC, indiquée « prochainement disponible » sur son site. Dans les faits, le géant n’a besoin que de l’agrément officiel par l’ARS d’une de ses pharmacies par­ tenaires, ce qui devrait arriver « dans les deux mois » pour une officine auvergnate, selon Roxanne Ferrand, chef de pro­ jet. Si l’administration ne vient pas jouer les trouble-fêtes…


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35OO mg

Veinotonique et vasculoprotecteur

Correcteur rhéologique

Troubles de la circulation veineuse jambes lourdes, douleurs, impatiences

Crise hémorroïdaire douleurs, sensations de congestions

* Pour une information complète, se référer au RCP disponible sur le site internet de l’Afssaps (Répertoire des Spécialités Pharmaceutiques).

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Traitement des symptômes : une efficacité qui se vit

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VEINAMITOL® 3500 mg, poudre pour solution buvable en sachet VEINAMITOL® 3500 mg/7 ml, solution buvable à diluer. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Troxérutine : 3500 mg pour un sachet de 7,25 g ou pour une ampoule de 7 ml. FORMES PHARMACEUTIQUES*. DONNÉES CLINIQUES : Indications thérapeutiques : Traitement des symptômes en rapport avec l’insuffisance veinolymphatique (jambes lourdes, douleurs, impatience du primo-décubitus). Traitement des signes fonctionnels liés à la crise hémorroïdaire. Posologie et mode d’administration*. Contre-indications : Ce médicament est généralement déconseillé pendant l’allaitement (cf. Grossesse et allaitement). Mises en garde et précautions particulières d’emploi : Crise hémorroïdaire : l’administration de ce produit ne dispense pas du traitement spécifique des autres maladies anales. Le traitement doit être de courte durée. Si les symptômes ne cèdent pas rapidement, un examen proctologique doit être pratiqué et le traitement doit être revu. La forme ampoule contient 2 g d’alcool par unité de prise. Elle est déconseillée chez les patients souffrant de maladie du foie, d’alcoolisme, d’épilepsie, de même que chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 12 ans. Grossesse et allaitement*. Effets indésirables : Rares cas de nausées cédant spontanément lors de la prise du produit au cours des repas. En raison de la présence de mannitol dans la forme sachet, risque de troubles digestifs et de diarrhée. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES* : Propriétés pharmacodynamiques* : Veinotonique et vasculoprotecteur Correcteur rhéologique. Propriétés pharmacocinétiques*. DONNEES PHARMACEUTIQUES* : Forme sachet : contient du mannitol. Teneur en sodium : 0,24 mg par sachet. Forme ampoule : Titre alcoolique de la solution : 36,3 % (v/v). Teneur en sodium : 0,33 mg par ampoule. Durée de conservation : 3 ans. Présentations et numéros d’identification administrative : AMM 336 459.9 (1990 révisée en 2008) : boîte de 10 sachets. AMM 333 049.4 (1990 révisée en 2009) : boîte de 10 ampoules. Non Remb. Séc. Soc. Titulaire : Laboratoires NEGMA. 10, rue Paul Dautier. 78140 VÉLIZYVILLACOUBLAY. Informations médicale et pharmaceutique : Tel : 01 39 25 81 18. Date de révision du texte : 6 février 2009.


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Actualité

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

REPÈRES

204 000 88 % patients supplémentaires

des Français

102

devraient bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) en 2014, suite au relèvement des plafonds de prise en charge.

pensent qu’il y a encore trop de prescriptions inutiles de médicaments, selon un sondage réalisé sur 1 002 personnes par Ipsos pour la Fédération hospitalière de France.

produisaient encore à fin mars des feuilles de soins électroniques à partir d’un logiciel Sesam-Vitale 1.31, dont 42 dans les départements d’outre-mer (25 à La Réunion).

(Source : ministère de la Santé)

7 ans

pharmacies

Le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie n’a pas tiré la sonnette d’alarme depuis 2007. Elle se déclenchait pour un dépassement supérieur à 0,75 % de l’Ondam… Ce qui ne veut pas dire que les déficits de l’Assurance maladie sont résorbés.

(Source : Assurance maladie)

administration

alcool

Malheureux comme un pharmacien en agence régionale de santé ! Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales, non publié à ce jour, révèle que les 138 pharmaciens-inspecteurs consacrent en fait peu de temps au contrôle et à l’inspection des officines. Ce temps a même diminué de 50 % entre 2008 et 2012, à tel point que l’intervalle entre deux inspections « est en moyenne proche de quarante ans », relève l’Igas. La solution ? Transférer la charge de la gestion des transferts vers du « personnel administratif » et simplifier les transferts d’officine, par exemple en les autorisant automatiquement au sein d’une même commune. ❙

Après deux ans de trêve, les Douanes ont relancé les procédures contre les pharmaciens suspectés de fraude aux droits d’accises sur l’alcool. Plusieurs dizaines d’officines ont reçu depuis mars un avis préalable à taxation et une convocation dans les locaux de l’administration pour se voir notifier un procès-verbal d’infraction. Craignant d’éventuelles pénalités, certaines avaient accepté en 2012 une transaction, à hauteur de 15 euros par litre, pour des montants atteignant plusieurs dizaines de milliers d’euros. Les autres doivent se préparer à un long contentieux, à moins que le ministre de l’Économie ne rappelle ses agents à l’ordre. ❙

Inspecteurs fatigués

La goutte de trop

MACRO / ÉCO

Super-régions et autres conséquences La réforme territoriale a été officiellement annoncée par François Hollande dans une tribune largement diffusée dans la presse quotidienne régionale début juin. Pour les pharmaciens, la réforme pourrait bien avoir quelques conséquences pratiques, notamment au niveau de l’implantation des agences régionales de santé. Ou encore des Unions régionales de BRETAGNE professionnels de santé (URPS), mises en place en 2011 : leurs élections, dont le scrutin devait avoir lieu en décembre prochain, ont de fortes chances d’être repoussées. Le gouvernement a en effet décidé de reporter les élections régionales en novembre prochain, une fois sa réforme territoriale finali­ sée. Dernier impact possible : les intercommunalités vont être chamboulées puisqu’elles devront compter « au moins 20 000 habitants à partir du 1er janvier 2017, contre 5 000 aujourd’hui ». À terme, ne resteront que 14 régions, issues de la fusion de l’Auvergne et de Rhône-Alpes, de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon, du Centre, de PoitouCharentes et du Limousin, des deux régions normandes mais aussi de la Picardie et de la Champagne-Ardenne, de l’Alsace et de la Lorraine, ainsi que de la Bourgogne et de la Franche-Comté.

NORD-PASDE-CALAIS HAUTENORMANDIE BASSENORMANDIE

PICARDIE

ÎLE-DE-FRANCE CHAMPAGNEARDENNE

PAYS DE LA LOIRE

CENTRE

POITOUCHARENTES

BOURGOGNE

LORRAINE

ALSACE

FRANCHECOMTÉ

LIMOUSIN RHÔNE-ALPES AUVERGNE

AQUITAINE

MIDI-PYRÉNÉES

LANGUEDOCROUSSILLON

PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZUR

CORSE

Source : www.elysee.fr

Juin 2014 I No 1261 I 15


Actualité En bref

LABORATOIRES ❙❙Merck & Co cède sa division santé grand public à Bayer. Le groupe allemand déboursera plus de 10 milliards d’euros pour devenir le numéro 2 mondial de l’OTC. Par ailleurs, la firme américaine vend ses produits d’ophtalmologie en Europe et en Asie au Japonais Santen, moyennant 438 millions d’euros. D’autres cessions de brevets « matures » seraient à l’étude, pour un montant total proche de 11 milliards d’euros. ❙❙Abbott et Sanofi envisagent aussi des cessions de produits. Le laboratoire américain pourrait tirer jusqu’à 3,6 milliards d’euros de ses princeps génériqués et de ses génériques de marque. De son côté, le français cherche des acheteurs pour un portefeuille de médicaments « matures », notamment dans les traitements de l’hypertension et des troubles cardio-métaboliques, valorisé entre 3,6 et 4,2 milliards d’euros.

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

NOMINATIONS x Françoise Weber a été nommée directrice générale adjointe de la santé. Ancienne conseillère des ministres Xavier Bertrand et Philippe Bas, elle dirigeait depuis décembre 2007 l’Institut de veille sanitaire (INVS). Son ex-adjointe Anne Bruant-Buisson la remplace en tant que directrice générale par intérim de l’INVS. x Monique Ricomes a été nommée directrice générale de l’agence régionale de santé Basse-Normandie. Directrice d’hôpital, elle a effectué l’essentiel de sa carrière à l’Assistance

publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont elle était la secrétaire générale depuis décembre 2010. x Céline Mounier a été nommée directrice adjointe de la surveillance à l’Agence nationale de sécurité du médicament. Directrice d’hôpital, ancienne conseillère de la ministre Roselyne Bachelot, elle était rattachée à l’Inspection générale des affaires sociale (Igas) depuis janvier 2010. x Le Pr Jean-Luc Dubois-Randé a été nommé conseiller santé au cabinet

de la secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Geneniève Fioraso. Chef du service de cardiologie de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP), il est aussi doyen de la faculté de médecine de Créteil (Val-de-Marne). x Denis Soubeyrand est déjà de retour au poste de directeur des affaires financières du Laboratoire français de fractionnement et des biotechnologies, après un passage éclair au poste de directeur de cabinet du ministre du Budget.

À votre santé ! par Martin Vidberg

Un petit noir au comptoir La science pare le café de mille vertus : videz donc vos rayons d’OTC et remplacez-les par des grands crus colombiens ou africains.

❙❙Allergan, AstraZeneca et Meda ont refusé un rachat. Le premier a écarté une offre d’environ 34 milliards d’euros du canadien Valeant. Le deuxième repousse depuis janvier les avances de l’américain Pfizer, qui a proposé près de 86 milliards d’euros. Le troisième a décliné une approche du génériqueur Mylan, évaluée à 6,5 milliards d’euros. ❙❙Le plan social chez MSD France se négocie âprement. Plus de 250 personnes ont manifesté le 13 mai devant le siège de l’entreprise, à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Les syndicats réclament « zéro départ contraint », alors que la direction envisage une suppression nette de 400 postes. En outre, l’administration a validé les 115 départs volontaires touchant deux sites de production dans le Puy-de-Dôme et l’usine d’Éragnysur-Epte (Oise) a été cédée à Amphastar Pharmaceuticals. ❙❙BMS France va transformer Upsa en filiale. Cette nouvelle entité prendra corps fin 2015 et regroupera 1 700 employés, dont ceux des sites de production et de distribution d’Agen (Lot-etGaronne) et Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). La maison mère explique vouloir « développer la marque à travers une stratégie propre » et réfute tout projet de cession.

16 I No 1261 I Juin 2014

Retrouvez toute l’information sur www.lepharmacien.fr


Le Kiosque

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Les médias parlent de vous, on vous en parle... par Gabriel Bourovitch SUD-OUEST (16 mai)

Fraude record Le titulaire de la pharmacie des Presles, à Pau, a dépassé les bornes. En moins de deux ans, il a facturé indûment au moins 1,2 million d’euros à l’Assurance maladie. Son procédé était simple : des renouvellements « fictifs et massifs » d’ordonnances pour des médicaments onéreux remboursés à 100 %. Les sommes détournées auraient permis d’acheter des biens immobiliers en France, en Espagne et au Maroc, mais aussi une Jeep et une Mercedes payées comptant fin février. Interpellé alors qu’il s’apprêtait à transférer 300 000 euros du compte de son officine à l’un de ses comptes personnels, l’escroc présumé a été mis en examen et placé en détention provisoire. ❙

Les carabins sont désarmés La France forme-t-elle des médecins incompétents et influençables ? Le mensuel de l’Union fédérale des consommateurs (UFC) pointe les lacunes de certains cursus universitaires en matière de pharmacologie : seulement 80 heures avant l’internat à Bordeaux, contre 170 à Toulouse, quand la société savante européenne recommande un minimum de 120 heures. Les facultés privilégient le diagnostic et le traitement, quitte à négliger le risque iatrogène. L’introduction d’une unité d’enseignement sur « le bon usage des médicaments » aux épreuves classantes nationales à partir de 2016 se fera-t-elle au détriment des cours existants, déjà trop peu nombreux ? La revue associative s’inquiète aussi de l’omniprésence des visiteurs médicaux dans les services hospitaliers et de l’absence de déclaration publique d’intérêts pour les professeurs d’université. Heureusement, les praticiens conservent leur liberté de prescription… et de conscience.

l’apparition d’enseignes discount. Les licences aussi sont bradées : « Une pharmacie se vendait jusqu’à 110 % de son chiffre d’affaires. Aujourd’hui, ça doit représenter 40 % », rapporte un des protagonistes. ❙ OUEST-FRANCE (16 mai)

Amende honorable LA SEMAINE DE L’ALLIER (24 avril)

Curée thermale Dix-huit pharmacies pour 25 000 habitants, c’est « environ cinq de trop », estime un titulaire vichyssois. D'ores et déjà, deux officines « connaissent de réelles difficultés ». Le conseil ne suffit pas à remplacer les curistes et la concurrence est aiguisée par

LE PARTICULIER (mai 2014)

QUE CHOISIR (mai 2014)

Nouvelle sanction dans l’affaire des logiciels « permissifs ». Confondu, un titulaire du Morbihan a reconnu 13 000 opérations ayant permis de dissimuler environ 100 000 euros de recettes entre 2009 et 2011. Le prévenu s’est acquitté de plus de 51 000 euros d’impôts et de TVA, plus les pénalités. Condamné à trois

mois de prison avec sursis, il a évité une amende grâce à sa coopération. ❙

Prix coûtants Le patient étant aussi un consommateur, il est de bon ton de lui indiquer des « pistes pour se soigner moins cher ». La première consistant à privilégier les médicaments remboursables, exemples à l’appui : pour quinze produits « à prix libres très vendus », le magazine signale des équivalents vignettés 11 % à 76 % moins chers. Il conseille également aux clients de « faire jouer la concurrence » entre officines et d’utiliser des comparateurs de pharmacies en ligne. ❙ LADEPECHE.FR (13 mai)

L’UNION (25 avril)

Lafayette inquiète À Châlons-en-Champagne, une officine s’apprête à rejoindre « le côté obscur de la force » : le réseau Lafayette. La préfecture de la Marne compte déjà 18 officines. « Qui peut avoir les reins assez solides ? », s’interroge une titulaire. Un autre réfléchit à « racheter des fonds et supprimer une licence » comme cela a été fait pour la pharmacie Centrale à Chateauroux (voir Le Pharmacien de France n° 1253, p. 20). ❙

La PDA passe Les deux gérants de la pharmacie thermale de Bagnères-de-Bigorre (HautesPyrénées) ont été relaxés des accusations de double facturation et de préparation de doses à administrer (PDA) sans surveillance émises par d’anciens employés (voir Le Pharmacien de France, no 1260). Ils ont toutefois été condamnés à 3 000 euros d’amende chacun pour « non-respect des conditions d’installation minimales des officines » et ouverture en l’absence de pharmacien. ❙

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Juin 2014 I No 1261 I 17


Actualité Enjeux

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Les honoraires à l’ordonnance sont la prochaine étape de la relation entre pharmaciens et Assurance maladie. Reste à inventer un système simple et sécurisé. Des expérimentations se consacreront à la e-prescription dès 2015. par Laurent Simon

LA E-PRESCRIPTION EST LA CLÉ Si tous les syndicats ne sont pas d’accord aujourd’hui avec l’avenant sur les honoraires signé le 21 mai dernier sans les paraphes de l’Uspo et de l’UNPF, il est une mesure qui satisferait apparemment tout le monde : ce sont les honoraires à l’ordonnance. Rémuné-

rer les pharmaciens à l’acte pour chaque prescription est en réalité déjà entériné dans les accords de fin mai puisqu’il y est prévu de « mettre en place à moyen terme des honoraires de dispensation par ordonnance, afin de déconnecter « Nous n’avons pas l’habitude d’aller contre davantage la rémunération officinale des volumes de médicaments délil’air du temps. » vrés ». « Moyen terme », l’expression est vague. Qui plus est, rien ne Pierre Lévy, secrétaire général de la CSMF pourra se produire avant le 1er janvier 2016, date de l’instauration de « l’euro à la boîte » prévu dans le même texte. Il y a en outre quelques étapes à franchir avant d’envisager ces « honoraires 2.0 » qui font rêver beaucoup de pharmaciens, dont une cruciale : la mise en place de la e-prescription. « C’est le préalable technique indispensable à la mise en place des honoraires à l’ordonnance », confirme Philippe Besset, vice-président de la FSPF. Les discussions commencent Ce processus implique à la fois les pharmaciens, l’Assurance maladie et… les médecins, sans qui rien ne pourra se faire. Or, dans le sillage des négociations sur les honoraires, des discussions réunissent actuellement les professionnels de santé, les éditeurs de logiciel et l’Assurance maladie pour tenter de porter sur les fonts baptismaux cette avancée en gestation depuis une bonne quinzaine d’années. La e-prescription a effectivement connu quelques avatars : la loi du 18 I No 1261 I Juin 2014

13 août 2004 avait même autorisé la prescription par courriel, comme le relevait déjà l’Ordre des médecins en 2011 au sein d’un rapport du Comité de liaison des institutions ordinales (Clio) du secteur de la santé, qui portait le projet de l’e-prescription. L’Agence des systèmes d’information partagés de santé (Asip Santé), l’organisme chargé du développement du dossier médical personnel, l’écrivait aussi en 2012 : « Dans un avenir proche, lorsque vous irez chez votre médecin, la traditionnelle ordonnance papier remise à la fin de la consultation sera remplacée par un échange électronique totalement sécurisé entre votre médecin et votre pharmacien. » Mais ça, c’était avant. Changement de cap La e-prescription telle que les partenaires sociaux la conçoivent aujourd’hui n’a en effet plus grand-chose à voir avec ce modèle type cloud, où l’information est conservée sur des serveurs distants, comme en témoigne Pierre Lévy, secrétaire général de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) : « La première mouture de la e-prescription ne nous convenait pas, pas plus qu’aux pharmaciens d’ailleurs [voir Le Pharmacien de France, no 1257, p. 17, NDLR]. Il s’agissait d’envoyer la prescription sur des serveurs appartenant à l’Assurance maladie. Nous l’avons refusée en bloc parce que cela permettait des contrôles a priori sur les ordonnances. » Les services de la Caisse nationale auraient en effet pu contrôler – avant même qu’elles soient délivrées ! – la validité des ordonnances, un empiètement inacceptable sur la liberté de prescription, incontournable chez les médecins. Côté pharmaciens, la solution s’avérait peu pratique pour des raisons de connexion


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Enjeux Actualité

À terme, des QR codes contenant toutes les informations de l’ordonnance (médicaments, posologie...) seront apposées sur les prescriptions. Ci-dessus, des QR codes « fantaisie » mais contenant de vraies ordonnances !

In-for-ma-ti-sa-tion Or, jusqu’en 2011, au moins 50 % des prescriptions étaient encore manuscrites. Entre-temps, les médecins ont été rémunérés « à la performance », notamment sur ce critère. Avec quelques résultats, dont se félicitait il y a peu l’Assurance maladie dans son bilan des deux ans de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) des médecins : « l’usage des logiciels d’aide à la prescription a progressé de 64 % en 2012 à 72 % en 2013 (+ 8 points) pour les médecins généralistes », pouvait-on lire dans la synthèse fournie. Reste à adapter cette information : « Il faut que le logiciel du médecin transforme la prescription sous forme codable, détaille François Martial, président de la commission Protection sociale à la FSPF. C’est envisageable en ce qui concerne les pharmaciens. Il faut maintenant que les éditeurs de base de données III

La complexité des honoraires à l’ordonnance Pourquoi ne pas avoir intégré directement des honoraires à l’ordonnance dans les textes signés le 21 mai dernier ? Réponse : ils en contiennent déjà mais de façon très minoritaire, sous la forme de 0,50 euro par ordonnance complexe, comportant plus de 5 lignes. Les hypothèses évoquées au départ – par exemple 7 euros par ordonnance – ont achoppé sur au moins un point : il était impossible de prendre en compte les ordonnances bizones, que certains pharmaciens facturent en deux fois, la partie haute puis la partie basse. Qui dit double facturation disait donc double rémunération… Un risque à 80 millions d’euros que l’Assurance maladie ne voulait pas prendre en cette période de disette budgétaire. D’autre part, « les modélisations que nous avons faites montraient qu’elles ne nous permettaient pas de respecter l’équité entre les officines qui était une condition sine qua non des honoraires, selon nous », précise Philippe Besset, vice-président de la FSPF. Pas évident en effet de rémunérer une ordonnance à la hauteur exacte de sa complexité. Ni sa longueur, ni son prix total ne sont des indicateurs fiables : un antirétroviral est une dispensation complexe… tout comme le Lévothyrox. Une chose est sûre : difficile d’envisager dans un avenir proche des officines totalement rémunérées sur la base des honoraires à l’ordonnance. L’avenir attendra.

DR

aux serveurs de l’Assurance maladie, avec les éventuels temps morts dans la délivrance que l’on imagine, voire l’impossibilité de se connecter et donc de dispenser. Cette méthode évacuée, une autre lui sera préférée : l’impression automatisée de QR codes, aussi connus sous le nom de Datamatrix (voir illustration ci-dessus), sur les prescriptions… ce qui suppose que le praticien ait l’équipement ad hoc.

Juin 2014 I No 1261 I 19


Actualité Enjeux [La e-prescription est la clé]

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Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

sur le médicament [Vidal, Officialis, Thesorimed, Banque Claude Bernard, NDLR], communiquent avec les logiciels d’aide à la dispensation (LAD) et avec les logiciels d’aide à la prescription (LAP) pour que les coordonnées du médicament prescrit soient identiques. »

être gravée dans le marbre du QR code ? Tracer l’intervention pharmaceutique est indispensable pour lui conférer une existence concrète et la rémunérer à terme, comme le souhaitent les syndicats de pharmaciens et certains organismes comme la Société française de pharmacie clinique (SFPC). Quoi qu’il en soit, question Tests grandeur nature matériel, les pharmaciens seront parés puisque La solution, plutôt légère techniquement, doit leurs lecteurs sont compatibles, pour l’écrasante maintenant être testée en vie réelle : « Les dis- majorité d’entre eux, avec ces QR codes, qui cussions actuelles portent seulement sur des ornent déjà de toute façon la plupart des boîtes expérimentations, qui seront déployées dans six de médicaments et deviendront incontournables départements pour un déveune fois la vignette disparue loppement début 2015. Il au 1er juillet prochain. Pour n’est pas question de généra- « La e-prescription l’instant, les astres sont liser avant d’en avoir obtenu est un préalable donc alignés : l’Assurance les résultats », estime Pierre maladie piaffe de pouvoir Lévy. D’autant qu’il reste indispensable aux réaliser des économies d’arcertains points à trancher : honoraires à chivage énormes et d’avoir par exemple, les produits à portée de main des inforrelevant de la Liste des pro- l’ordonnance. » mations de prescription duits et prestation rembour- Philippe Besset , FSPF complètement dématérialisables (LPPR) et autres sées. Et, côté corps médical, dispositifs médicaux seront-ils inclus dans « on n’a pas l’habitude d’aller contre l’air du l’expérimentation ? Une autre problématique, temps, même si nous n’y voyons pas beaucoup tout aussi importante, persiste : comment détec- d’avantages », précise Pierre Lévy. Reste à ter quand un pharmacien intervient pour modi- mettre sur pied ces expérimentations… et à les fier l’ordonnance, alors que celle-ci est censée réussir. Réponse courant 2015. x III



Les dossiers de la Fédé

ETAUSSI

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

40 euros les deux entretiens asthme

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ACCOMPAGNEMENT. Après les entretiens AVK, un avenant à la GÉNÉRIQUES

convention nationale introduit les entretiens pour les patients asthmatiques à l’officine. Revue de détail.

Avec 1,6 milliard d’euros d’économies pour l’Assurance maladie l’an dernier, les génériques représentent un véritable gisement. Et les pharmaciens y jouent un grand rôle. L’objectif national de substitution est fixé à 85 % pour l’année 2014, suite à la signature de l’avenant du 21 mai dernier, en même temps que celui sur l’asthme et les honoraires (voir ci-contre et « Enjeux » p. 18). Les partenaires conventionnels constatant sa bonne efficacité, le dispositif tiers payant contre génériques est reconduit cette année. C’est en 2015 que les règles du jeu devraient évoluer plus radicalement concernant la rémunération des pharmaciens, comme le précise Philippe Besset, vice-président de la FSPF : « La convention de 2012 prévoyait que les paramètres de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) étaient fixés pour trois ans. » L’objectif était à l’époque calculé par rapport au deuxième trimestre 2011 pour les années 2012, 2013 et 2014. « Il va donc falloir changer de braquet, indique Philippe Besset. J’espère que les sommes seront supérieures et que les pharmaciens y trouveront la compensation d’éventuelles baisses de prix. » Les discussions commenceront à l’automne prochain pour une application dès le 1er janvier 2015… si tout se passe bien. ❙

22 I No 1261 I Juin 2014

© MIGUEL MEDINA

Une nouvelle ROSP en 2015

L

es pharmaciens auront fort à faire dans les prochains mois ! Entre les entretiens antivitamines K (AVK) qui arrivent en vitesse de croisière et la mise en place des entretiens asthme, les espaces de confidentialité ne vont pas désemplir. Comme le précise l’avenant signé par la FSPF le 21 mai dernier, les entretiens asthme concernent « les patients chroniques en initiation ou reprise de traitement ». C’est-àdire ceux présentant une « prescription de corticoïde inhalé, pour lesquels aucun traitement de fond n’a été délivré dans les quatre mois précédant la date de la première dispensation ». Changement de patient Au départ prévus pour suivre les 400 000 patients français souffrant d’asthme non contrô-

lé, les entretiens pharmaceutiques concerneront en réalité « 800 000 à 900 000 patients en initiation ou reprise de traitement, précise Christophe Koperski, président de la commission Exercice professionnel à la FSPF. Le pharmacien est plus légitime sur ces patients qui ne posent pas de problèmes de périmètre de compétence vis-àvis des médecins et de la Haute Autorité de santé. » En attendant plus… Les patients non contrôlés ont donc finalement été écartés, même si les partenaires sociaux n’excluent pas de les intégrer à terme dans le cadre « d’un accord interprofessionnel », qui sera à négocier avec les médecins. Dernier point qui reste à aborder : l’articulation avec Sophia, le service d’accompa-

gnement patient de l’Assurance maladie, qui propose également un volet asthme. Côté rémunération, l’officine percevra annuellement 40 euros « par patient inscrit auprès du pharmacien désigné ». Le système de paiement est similaire à celui des AVK : le versement est effectué « au cours du début du second semestre N+1 sur la base des entretiens pharmaceutiques réalisés au cours de l’année N ». Si le patient change d’officine, seule la première sera rémunérée pour l’année de référence considérée. Les règles sont posées. À vous de jouer ! ❙

NOTABENE La parution des textes sur l’asthme ainsi que d’autres avenants conventionnels n’interviendrait pas avant deux à trois mois à compter de leur signature, le 21 mai dernier.


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Les placements financiers de la CAVP en toute transparence Suite à l’article paru dans ces mêmes colonnes en avril dernier qui relatait en quelques lignes les observations de l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) dénonçant une gestion financière particulièrement risquée, la CAVP a souhaité préciser dans quelles conditions étaient gérés les 7 milliards d’euros de la Caisse de retraite des pharmaciens libéraux.

L

a Direction financière de la CAVP place l’argent des retraites des pharmaciens sur les marchés financiers en fonction d’une allocation stratégique d’actifs (répartition des investissements entre différentes classes d’actifs) qui tient compte de l’absolue nécessité de toujours être en mesure de pouvoir verser les pensions dues aux retraités. L’allocation stratégique des régimes de la CAVP, revue tous les trois ans, est votée par le Conseil d’administration sur la base des travaux réalisés par un cabinet d’actuariat de tout premier plan (Ernst & Young actuellement). La construction de cette allocation repose sur un exercice de modélisation mathématique qui définit, en fonction de « stress tests », la meilleure répartition des investissements sur les différentes classes d’actifs afin d’assurer la solvabilité du régime. Contrairement à ce qu’affirme l’IGAS, non seulement la CAVP mesure et contrôle ses risques, mais la recherche de performance n’est pas prioritaire dans la définition de l’allocation stratégique. UNE GESTION TRÈS ENCADRÉE

En fonction de l’allocation stratégique, les équipes de la CAVP investissent princi-

palement dans des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) de nature obligataires, actions, etc. Ces OPCVM sont soit dédiés (réservés uniquement à la CAVP) soit ouverts (ce sont les mêmes que ceux disponibles à l’investissement des particuliers). Dans tous les cas, ils sont gérés par des sociétés agréées par l’Autorité des marchés financiers (AMF) ou par une autorité de tutelle reconnue. La CAVP réalise a posteriori, pour chaque catégorie de placements, une analyse rendement/risque comportant de multiples indicateurs, ainsi qu’un contrôle des limites de risques autorisées. Les calculs effectués sur l’évolution de la valeur liquidative des OPCVM sont doublés d’une vérification par le dépositaire des fonds dédiés de la bonne application des règles d’investissement déterminées par la Caisse (conventions de gestion financière). Les rapports annuels et attestations semestrielles produits par les commissaires aux comptes des Fonds communs de placement (FCP) dédiés constituent un niveau de contrôle supplémentaire. Les remarques concernant « la présence d’investissements risqués dont la détention directe n’aurait pas été permise par

la réglementation » sont sans fondements. Dans un courrier daté du 22 janvier 2014, le Directeur de la Sécurité sociale a d’ailleurs invalidé certaines des critiques formulées par l’IGAS à l’encontre des professions libérales. RÉDUIRE L’EXPOSITION AUX RISQUES

Dans le même registre, le recours par la CAVP à des sociétés intermédiaires dont certaines utilisent « des produits dérivés dans un but de spéculation ou de surexposition… » n’a qu’un objectif : jouer sur la peur que suscite la simple évocation des produits dérivés alors que tous les gérants d’OPCVM utilisent ces produits, car ils permettent, grâce à une meilleure liquidité par rapport aux actifs physiques traditionnels, d’ajuster très facilement l’exposition du portefeuille en fonction des anticipations du gérant. L’usage des dérivés permet de déboucler des positions ou de mettre en place de nouvelles stratégies dans des délais très courts en générant des frais de transaction inférieurs à ceux des opérations sur titres physiques. Enfin, l’utilisation des produits dérivés permet la mise en place de stratégies de couverture destinées à réduire l’exposition d’un portefeuille au risque directionnel ou lié à la détention d’un actif précis. Les « sociétés intermédiaires » citées dans l’article ne sont pas des structures off-shore aux activités non contrôlées, mais des sociétés de gestion de portefeuilles disposant de tous les agréments exigés pour la gestion d’actifs et soumises


Communiqué

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

au contrôle des autorités de régulation françaises. Les gérants sont sélectionnés pour leur expertise sur la classe d’actifs recherchée et pour la qualité des performances délivrées (« track record »). Enfin, la CAVP investit « parfois dans des pays émergents comme l’Inde ou la Malaisie » et continuera à le faire non seulement parce que cela est autorisé par la réglementation en vigueur (le 8° de l’article R.623-3 du code de la Sécurité sociale), mais aussi parce que la CAVP considère qu’il y a moins de risques à prêter de l’argent à ces pays qui affichent de solides fondamentaux économiques (forte croissance, faible niveau d’endettement, balance des paiements positive, réserves de change…) qu’à certains pays de la zone euro moins bien notés que les pays émergents dans lesquels il nous est reproché d’investir. De plus, les investissements de la CAVP dans les pays émergents représentent moins de 2 % des encours gérés, et sont uniquement constitués d’emprunts obligataires émis par les Etats. La CAVP ne détient aucune exposition aux marchés actions des pays émergents. La complexité de la gestion financière et l’importance des enjeux pour la profession ne peuvent se satisfaire d’une vision superficielle et simpliste. x

En toute prudence, les résultats sont là… « Les polémiques organisées pour tenter de discréditer les Caisses de retraites libérales ne sont sans doute pas étrangères aux 15 milliards de réserve qu’elles possèdent. Ces réserves n’ont été constituées que par le seul argent de nos affiliés, vous et moi ! Et la tentation est grande, pour l’Etat, de les mutualiser avec des Caisses plus « cigales que fourmis ». Cet article sur les placements financiers vous montre la complexité de ce qui reste une affaire de grands spécialistes. L’occasion pour moi de rendre hommage à tous ceux qui, hier et aujourd’hui, ont géré et gèrent en toute prudence, et dans le strict cadre réglementaire opposable à notre organisation, les fonds que nous leur confions : Marc Legaux, Directeur général, financier de formation et ancien Directeur financier, Loïc de Rodellec, Directeur général jusqu’en 2012, ancien Directeur d’un grand établissement bancaire, Alain Pestre, Directeur financier, et Arnaud Le Romain, Chargé d’études financières. J’exprime aussi ma reconnaissance aux 42 administrateurs qui arbitrent les choix de notre administration en toute transparence de l’exposition au risque, parce que c’est votre argent, mais c’est aussi le leur. Et les résultats de cette gestion exemplaire sont là : en 2004, nous avions une couverture de 100 % de toutes les sommes qui étaient dues à tous les pharmaciens pour leur retraite en cours ou à venir. En 2008, nous avions une couverture de 104 % ; elle est aujourd’hui de 108 %. Tout ceci sur fond de crise financière ! En 2013, dans le cadre d’une enquête réalisée sur les retraites des professions libérales, la Cour des comptes précisait que la CAVP avait mis en réserve les sommes permettant de payer les retraites de répartition jusqu’en 2039, soit vingtcinq ans d’épargne. Combien de Caisses de retraite en France sont-elles dans cette situation, alors même que certaines d’entre elles, gérées par l’Etat et subventionnées par le contribuable, ne savent pas comment elles paieront demain les retraites de leurs ressortissants ? La justice exige que ceux que l’on accuse injustement puissent faire valoir leurs arguments. C’est fait. » x Bernard LAGNEAU, pharmacien, Président de la CAVP et Vice-président de la CNAVPL

Marc LEGAUX, Directeur de la CAVP Alain PESTRE, Directeur financier de la AP OPUS Nlle Interface_230x100_avril2014_Mise en page 1 CAVP 23/04/14 09:05 Page1

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L’engagement d’une coopérative de pharmaciens La Société des pharmaciens du Centre propose de réaliser, pour l’officine, toute la gestion du tiers payant. La condition : adhérer à cette coopérative créée par et pour les pharmaciens. La Société des pharmaciens du Centre (SPC) a été créée en 1978, sous la forme d’une coopérative, dans l’objectif alors de défendre le travail des pharmaciens d’officine indépendants : en offrant à la population le service du tiers payant, les pharmaciens ont pu éviter la création d’une pharmacie mutualiste à Orléans. Regroupant à l’origine des officinaux de la seule région Centre, la coopérative a décidé, en 2001, de s’ouvrir à tous les pharmaciens de France. Aujourd’hui, elle compte plus de 800 adhérents issus de toutes les régions et représente une vraie force engagée dans la défense de la profession et le soutien des confrères dans leur pratique quotidienne.

Gain de temPs, Paiements Garantis

Jean-Marc Franchi, président de la spC.

Depuis sa création, en collaboration avec Résopharma qui assure le transport des flux, la SPC propose à ses adhérents de réaliser, à leur place, la gestion des opérations de tiers payant : pointage des bordereaux de paiement, traitement des rejets, recyclage des factures, relance auprès des organismes payeurs, rapprochement bancaire, etc. Pour le pharmacien d’officine, il s’agit d’un travail particulièrement chronophage lorsqu’il est réalisé en interne, avec le risque de laisser passer des erreurs ou d’oublier de traiter un dossier. « Le service que nous avons mis en place permet au titulaire de libérer du temps et d’être plus disponible au comptoir. Il peut ainsi se recentrer sur son cœur de métier. De plus, nous l’aidons à diminuer le nombre de rejets et donc les impayés », indique Jean-Marc Franchi, président de la SPC. Comment la société coopérative organiset-elle cette gestion ? Avec rapidité et efficacité grâce à une méthodologie de travail rigoureuse, une banque de données exhaustive et des contacts privilégiés avec les caisses et mutuelles. « Nous ne rentrons jamais dans le système informatique du

pharmacien », tient à préciser Jean-Marc Franchi. La coopérative reverse aux pharmaciens, par virement, les sommes correspondant aux factures adressées aux régimes obligatoire (RO) et complémentaire (RC). Pour les règlements et les coûts, elle propose plusieurs options. Le pharmacien a ainsi le choix parmi quatre délais moyens de paiement : x 5 jours, soit 8 virements mensuels (option A) ; x 7 jours, soit 8 virements mensuels (option B) ; x 9 jours, soit 5 virements mensuels (option C) ; x 13 jours, soit 5 virements mensuels (option D). Ceci pour un engagement d’une télétransmission journalière (RO+RC). Un relevé des sommes versées est envoyé tous les quinze jours, composé d’une ligne par journée de télétransmission. « Au jour choisi pour le virement, le pharmacien sait que l’argent est sur son compte. À charge pour nous de récupérer les sommes dues auprès des caisses. C’est, pour le profes-

sionnel, un vrai avantage qui fait la différence entre nous et les autres sociétés de gestion du tiers payant. Celles-ci en effet gèrent le flux financier sans s’occuper si l’argent rentre sur le compte du titulaire », souligne Jean-Marc Franchi. Par ailleurs, confier la gestion de son tiers payant à la coopérative confère un autre avantage : celui d’avoir des mois de facturation gratuite du service quand la trésorerie de la société le permet. Autant d’arguments convaincants pour adhérer à la SPC et s’unir dans l’intérêt de tous. x

Le coût mensuel du service Il varie selon l’option de règlement et le nombre de factures. Pour 100 factures par jour, il est de : x 412,50 € pour l’option A ; x 343,75 € pour l’option B ; x 275,00 € pour l’option C ; x 206,25 € pour l’option D.


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Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Effet d’entraînement, carotte des nouveaux modes de rémunération… Les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) sont en train d’exploser les codes. Les pharmaciens devront impérativement y trouver leur place.

DR

Les inaugurations se succèdent pour Marisol Touraine (ici, en mars, à Château-la-Vallière).

Bientôt 1 000 maisons de santé

E 55 %

des projets de maisons de santé en cours se situent en zone rurale.

n mars 2013, 240 maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) fonctionnaient et 450 étaient en projet, selon l’Observatoire des MSP. Un an après, leur nombre a presque doublé : 436 sont en service réunissant en moyenne 4,9 médecins, 9 paramédicaux, 1,7 chirurgiendentiste… Avec les 500 projets en cours, dont 55 % en zones rurales, le millier de MSP est donc à portée de main. « Le phénomène est exponentiel, explique Pierre de Haas, président de la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS). Chaque nouvelle MSP est extraordinairement visitée, avec un effet boule de neige. Et puis, elles font partie des priorités de la stratégie nationale de santé de Marisol Touraine », relève-t-il. 800 millions d’euros suffiraient Ce n’est pas tout : les expérimentations sur les nouveaux modes de rémunération (ENMR) de coordination des soins ou d’éducation thérapeutique vont doubler en 2014, à 300 sites. « Le passage de l’ensemble des médecins en MSP a été

« Après l’affaire Mediator, il est hors de question pour les MSP de travailler avec l’industrie pharmaceutique. » Pierre de Haas, président de la Fédération française des maisons et pôles de santé

28 I No 1261 I Juin 2014

Par François Silvan

chiffré à 800 millions d’euros, une somme qui pourrait être lissée sur des années. Une goutte d’eau comparé aux 13 milliards d’euros annuels d’honoraires médicaux et infirmiers », calcule Pierre de Haas. « Au regard de l’ensemble des dépenses d’assurance maladie, on n’est même pas dans l’épaisseur du trait, abonde de son côté Patrick Bordas, responsable du secteur Professionnels de santé chez KPMG, cabinet d’expertise-comptable. De plus, le gouvernement part du principe que si l’on met 100 en ville, on peut économiser davantage à l’hôpital. » En bref, les MSP sont en train de dessiner la santé de demain. « Nous sommes candidats pour la seconde série d’ENMR », s’enthousiasme ainsi le Dr Wuithier, médecin à la MSP de Vic-Fezensac (Gers), créée en 2013 pour pallier le départ de médecins non remplacés. Avec 24 professionnels de santé pour 10 000 habitants, la MSP s’est constituée en société interprofessionnelle de soins ambulatoires (Sisa), permettant le partage d’honoraires entre associés. Grâce aux nouveaux modes de rémunération (NMR), outre le financement du temps partagé, la MSP prévoit la rémunération de deux infirmières pour les entrées et sorties d’hôpital ainsi que l’embauche d’un cadre coordinateur partagé avec d’autres MSP. Dans le Languedoc-Roussillon, c’est d’ailleurs pour financer ce type de poste qu’un laboratoire


Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

DÉCRYPTAGE

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Bientôt xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx 1 000 maisons de santé

Les maisons de santé se multiplient sur le territoire français : 500 projets sont actuellement en cours (en haut, à Argenton ; en bas, à Neufchâtel-en-Bray).

pharmaceutique avait été sollicité l’an dernier… avant qu’une polémique ne coupe court au projet. « Après l’affaire Mediator, il est hors de question pour les MSP de travailler avec l’industrie pharmaceutique sur le plan de la santé publique », assène Pierre de Haas. À l’État de prendre ses responsabilités, donc. Cruciales rémunérations Centrée sur la réduction des inégalités sociales de santé, la MSP Pyrénées-Belleville (Paris 20e) est doublée d’un pôle de santé qui inclut les professionnels libéraux alentours. « Tout ce qui a été entrepris n’est pas reproductible longtemps. L’enthousiasme a ses limites, explique le Dr Mady Denantes, qui y exerce. Il nous faut absolument les NMR pour pérenniser nos projets » : coordination sur les dossiers complexes, analyse de cas tirés au sort ou à partir d’erreurs constatées, recherches bibliographiques ou encore suivi de l’hypertension artérielle (HTA) qui nécessitera l’achat de tensiomètres par le pharmacien voisin

et l’indemnisation de son temps. La MSP Michelet, dans le 19e arrondissement de Paris, a été installée en 2011 au rez-de-chaussée d’une tour HLM pour des raisons d’accès aux soins, le pendant urbain de la désertification rurale. On a ici aussi bon espoir de figurer parmi les ENMR en 2014. « Nous les attendons pour nous lancer dans l’éducation thérapeutique, explique Christine Karagiannis, infirmière. Des protocoles de soins sont prêts sur les antivitamines K (AVK), la vaccination, l’HTA… La kiné a monté des ateliers de drainage rhinopharyngé. Plusieurs professionnels ont été formés à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse… » Et l’équipe va encore s’étoffer. « C’est l’avenir et les professionnels libéraux le comprennent, même si certains avaient claqué la porte de la première réunion organisée par la ville avant le lancement », précise-t-elle. Le Dr Denantes confirme : « Le travail en équipe est passionnant, notre qualité de vie est meilleure et la qualité de notre travail supérieure auprès du patient. Nos jeunes internes sont III Juin 2014 I No 1261 I 29


DÉCRYPTAGE

Le PHaRMaCIeN

© MIGUEL MEDINA

DEFRANCE

À la MSP Michelet, dans le populaire 19e arrondissement de Paris, on compte quatre médecins, trois infirmières, un masseur-kinésithérapeute et un orthoptiste. Accueil et salle

enthousiastes sur cette forme moderne d’exercice. » Pour encourager les professionnels libéraux peu désireux de s’investir dans l’organisation, la FFMPS est sur le point de lancer dès cette année une coopérative, Facilimed, inspirée III

N’est pas MSP qui veut Le terme « maison de santé pluridisciplinaire » (MSP) est souvent utilisé à tort et à travers. Or « en aucun cas une MSP ne doit être la juxtaposition de cabinets médicaux », rappelle le cahier des charges des agences régionales de santé (ARS) qui liste les conditions d’éligibilité aux financements publics : implantation en zone déficitaire ou « fragile », étude d’opportunité, locaux communs et exercice coopératif, éducation thérapeutique­ du patient (ETP) et, surtout, construction autour

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d’un projet de santé déposé à l’ARS. Celui de VicFezensac (Gers) repose ainsi sur l’accès et la continuité des soins (horaires élargis, dossier partagé…), avec la prise en charge des patients complexes (dépistage de bronchopneumopathie chronique obstructive, suivi de la personne âgée fragile et du patient diabétique…). Interviendront bientôt la téléconsultation et la télémédecine pour lesquelles 60 000 euros ont été budgétés avec la communauté de communes. Autre point, la coordina-

tion des soins : réunion hebdomadaire, étude de cas cliniques, consultations multiprofessionnelle… Un volet prévention comprend dépistages et ETP sur l’hypertension artérielle, l’obésité, la dyslipidémie et le diabète. Enfin, le projet gersois comprend l’accueil d’internes. La MSP repose sur une société interprofessionnelle de soins ambu­ latoires (Sisa) en association avec l’un des trois pharmaciens locaux en ce qui concerne l’ETP, les protocoles antivitamines K (AVK)…

du Giphar bien connu des potards, pour mettre à disposition des moyens de management : personnel, immobilier, gestion des stocks, système d’information… « Elle ira négocier avec l’agence régionale de santé (ARS), mettra à disposition des moyens de coordination… », ambitionne Pierre de Haas. Question de modèle À titre d’exemple, le budget de la MSP Michelet atteint 100 000 euros pour huit professionnels, avec prise en charge d’une standardiste, d’un logiciel pour le dossier médical partagé et d’un peu de ménage. Celui d’une structure bénéficiant des NMR comprendra 50 000 euros de plus en moyenne, versés par l’ARS. Un montant qui devrait cependant diminuer en 2014 (voir encadré page ci-contre). « Il n’y a pas de modèle économique type en MSP », relève Delphine Floury, coordinatrice de la Femasif, la branche francilienne de la FFMPS. Chaque budget dépend du projet de santé, notamment avec les NMR, et grimpe avec le degré de mutualisation. Les charges sont plus élevées qu’en cabinet (de l’ordre de 19 %) en raison de locaux plus grands et d’une masse salariale support plus importante. « Mais relativement aux gains de productivité réalisés en MSP et aux nouveaux produits (NMR), vous ne perdez pas d’argent », informe-t-elle. Autre projet que la FFMPS espère voir aboutir


DÉCRYPTAGE

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Bientôt xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx 1 000 maisons de santé

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Nouveaux modes de rémunération : de 50 000 euros… à 37 000 euros en 2014

d’attente sont communs à tous les professionnels.

en 2015 : une société foncière immobilière qui permettrait de trouver des espaces dans les zones urbaines où le foncier est rare et cher. La société serait tripartite entre la Caisse des dépôts, des sociétés d’économie mixte à Paris, Lyon…, et des investisseurs privés. En décembre dernier, Alain Coulomb, président de l’association Coopération Santé, estimait la somme nécessaire à débloquer à 350 millions d’euros, rien que dans la capitale. Ailleurs, les collectivités territoriales restent un soutien de base. Dans la commune d’Allègre (Haute-Loire), les murs de la MSP qui vient d’ouvrir ont ainsi coûté 1,1 million d’euros, dont 20 % financés par la commune, 31 % par la Région, 16 % par l’État, 22 % par l’Europe. À Vic-Fezensac, la MSP bénéficie aussi de fonds de l’Europe, de l’État, du Département, de la Région… Le loyer versé par les professionnels libéraux sert à rembourser l’emprunt bancaire contracté par la communauté de communes. « Mais en réalité, il n’y a pas tellement de communes hyperactives sur le sujet », observe Delphine Floury. Du reste, est-ce bien nécessaire ? Faute d’avoir consulté les professionnels de santé au départ, certaines collectivités territoriales ont peiné à trouver preneur, comme au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis). Ou précédemment à Belleherbe, dans le Doubs : 900 000 euros de travaux en pure perte. De plus,

Depuis 2010, les nouveaux modes de rémunération (NMR) co n ce r n a i e n t t ro i s modules : I Un forfait « Missions coordonnées » dépendant du nombre de patients ayant un médecin traitant dans l’équipe (49 000 euros pour 4 médecins généralistes, 4 infirmières et 2 kinés, selon un calcul de la Femasif). I Les nouveaux services à la personne, essentiellement l’éducation thérapeutique du patient (ETP) : 1 000 euros pour la formation de chaque professionnel de santé plus un forfait de 1 000 euros pour la structuration initiale du projet,

et de 200 à 300 euros/ patient pour le diagnostic éducatif et 3 à 5 ateliers collectifs. I La délégation de tâches médecins-infirmières (projet Asalée pour l’ETP, les dépistages). À partir de cette année, de nouveaux critères apparaissent pour le financement par l’agence régionale de santé des 150 nouveaux sites bénéficiaires : I la qualité des services : trois critères obligatoires (concertation formalisée et régulière, secrétariat physique partagé, dossiers patients informatisés partagés) rapportent 10 000 euros, plus 5 euros par patient. Le respect

d’au moins un critère « bonus » qui peut être lié à la prise en charge pluridisciplinaire des patients, l’amplitude d’ouverture, la prise en charge de stagiaires, la coordination avec l’hôpital, etc., donne droit à 15 000 euros, plus 7 euros supplémentaires par patient ; I la présence de médecine spécialisée ou dentaire au moins à mi-temps (2 500 euros). « Les nouveaux barèmes de dotations amènent la m oye n n e d e N M R à 37 000 euros pour les nouvelles maisons de santé pluridisciplinaires… contre 53 000 euros précédemment », a calculé Patrick Bordas, de KPMG.

les médecins font partie des 10 % des citoyens les plus fortunés et sont capables d’investir, s’insurgent certains édiles. Investisseurs extérieurs « D’autres opérateurs dotés d’une grande puissance financière pourraient prendre le relais, estime Guy Vallancien, membre correspondant de l’Académie nationale de médecine. Notamment les constructeurs : 3 000 à 4 000 MSP, c’est 3 à 4 milliards d’euros. Cela va intéresser les Vinci ou Bouy­ gues… », lançait-il en décembre lors d’un colloque. « Nous sommes très régulièrement sollicités par des banques et des assureurs », avoue de son côté le président de la FFMPS. En théorie, rien ne s’oppose à la présence d’investisseurs pour les murs, analyse Patrick Bordas, rappelant qu’il a suffi d’incitations fiscales pour voir les acteurs privés, et même des particuliers, investir dans les maisons de retraite : « On pourrait III Juin 2014 I No 1261 I 31


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DÉCRYPTAGE

Tous les professionnels interrogés soulignent l’intérêt du travail en équipe (ici à la MSP Michelet, Paris 19e).

très bien imaginer un opérateur se spécia- tacle fiscal : dans les Sisa, il fait courir un risque liser dans les maisons de santé, avec un cahier des de TVA aux autres professionnels. C’est pourquoi charges type bien maîtrisé et, derrière, une pro- une demande de rescrit fiscal a été faite : « Le motion clés en main auprès des professionnels de premier avis de Bercy a été plutôt positif, informe santé, avec ou sans achat des murs. » Pierre de Haas. Nous poussons même à la reconMais là où le foncier est accessible, les profes- naissance du droit à une activité de consultant non sionnels de santé libéraux ont assujettie à la TVA pour le intérêt à capitaliser euxpharmacien. » Au-delà, le but mêmes. De ce point de vue, Les pharmaciens serait de pouvoir facturer à les pharmaciens pourraient constituent un atout l’Assurance maladie au titre constituer un atout pour les de l’équipe, comprenant le pour les MSP, MSP, par leur possibilité de cas échéant un pharmacien porter les murs. « Car par leur possibilité conseil. De quoi faire bouger emprunter un peu plus est de porter les murs. les lignes ! relativement neutre dans le Dans Le Pharmacien de cadre d’un transfert d’officine France (n° 1260), Alain Delmais l’opération s’avère plus compliquée pour les gutte, président de la section A de l’Ordre, voyait autres professionnels », estime l’expert de KPMG. dans les MSP « des aspirateurs à médecins qui déséquilibrent la répartition ». « Mais les pharEncore un obstacle à lever maciens ont avant tout intérêt au maintien de Selon l’Observatoire, les MSP comptent en prescripteurs sur leur territoire », relève Delphine moyenne 2,9 pharmaciens mais cette statistique Floury. Une enquête de la société Global Média est faussée car elle mélange pharmacies incor- Santé publiée cet automne montrait en effet que porées aux structures et officines partenaires. 70 % des jeunes médecins n’imaginent pas À Paris-Pyrénées-Belleville par exemple, le phar- travailler autrement qu’en équipe et 50 % des macien voisin a intégré le pôle de santé créé en internes passés en MSP s’y installent dans les parallèle de la MSP, avec, à la clé, la participation deux ans. Quant au taux d’installation en libéral à des projets sur les AVK, les plaies et pansements seul, il est tombé à 6 %… Face à cette tendance ou les inégalités sociales de santé. La loi Fourcade et à l’effondrement de la démographie médicale, du 10 août 2011 prévoit maintenant la présence les officinaux devront accompagner la montée du pharmacien au sein de la MSP. Reste un obs- en puissance des MSP. Leur avenir en dépend. ❙ III

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Santé Enquête

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Omniprésent, le triclosan fait désormais l’objet d’une traque sanitaire : bientôt interdit dans de nombreux cosmétiques, il pourrait rejoindre la bande des perturbateurs­ endocriniens.

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NOTABENE Le triclosan est la dénomination commune du 5-chloro-2-(2,4dichlorophénoxy)phénol mais ne peut apparaître sous son nom chimique sur les étiquettes des produits cosmétiques. Pour rappel, le pharmacien d’officine est tenu de s’assurer qu’il ne vend pas un produit non conforme ; il doit donc connaître la nouvelle réglementation en matière de triclosan.

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oins connu que les parabènes ou le bisphénol A, le triclosan commence pourtant à se tailler une belle renommée au royaume des substances dangereuses. Ce biocide est utilisé depuis une quarantaine d’années pour ses propriétés antibactériennes et antifongiques dans une multitude de produits d’hygiène et de beauté, mais aussi dans de nombreux produits de la vie courante : du savon au dentifrice en passant par le linge de lit, personne n’a pu y échapper. La molécule est désormais suspectée, non seulement d’être un perturbateur endocrininen, mais aussi d’induire des résistances aux agents antimicrobiens (voir encadré ci-contre). Les autorités sanitaires se sont emparées du sujet. En décembre dernier, la Food and Drug Administration (FDA) a sommé les fabricants de savons pour les mains et

de gels de douche de prouver que leurs produits contenant du triclosan – ou tout autre antibactérien – sont inoffensifs et plus efficaces que de l’eau et du savon ordinaire pour prévenir la dissémination des germes… À défaut d’études cliniques concluantes, ces produits devront être reformulés pour pouvoir rester sur le marché. Les fabricants américains ont encore six mois devant eux. Liste positive Sur le sol européen, ils ont eu davantage de temps pour s’organiser. Le règlement de la Commission européenne relatif aux produits cosmétiques, publié le 9 avril, n’autorise plus qu’une liste restreinte de produits : à compter du 30 octobre, seuls pourront encore être mis sur le marché les dentifrices, savons pour les mains, savons pour le corps ou gels de douche, déodorants (autres qu’en spray), poudres pour le visage,

SUR SON SITE WEB, AVÈNE indique seulement que le triclosan est une substance antibactérienne… sans évoquer les risques liés à l’utilisation de la molécule. fonds de teint et produits de manucure dont la concentration en triclosan n’excède pas 0,3 %. Pour les bains de bouche, le plafond a été fixé à 0,2 %. Une latitude est laissée aux fabricants jusqu’au 30 juillet 2015, date à laquelle les produits déjà commercialisés devront disparaître des rayons. Des échéances qu’ils n’ont pas attendues puisqu’un avis de la Commission avait déjà, en 2009, « considéré que l’utilisation continue du triclosan comme agent conservateur à la concentration maximale actuellement fixée à 0,3 % pour tous les produits cosmétiques n’était pas sans risque pour la santé des consommateurs,

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Le triclosan à l’agonie

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Dans un an, ces produits devront avoir disparu des rayons, à moins d’être reformulés pour ne plus contenir de triclosan.


Enquête Santé

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en raison de l’importance de l’exposition cumulée ». La Commission européenne a donc décidé de la limiter. Par déduction, l’usage du triclosan est interdit dans tous les autres produits cosmétiques, par exemple les produits de rasage, les crèmes pour le corps, les démaquillants ou les déodorants en spray. Mais peu d’entre eux peuplent encore les rayons des officines et des parapharmacies car les industriels avaient déjà pris les devants. Cocktail chimique En 2012, le groupe Johnson & Johnson – Roc, Neutrogena, Biafine, Listerine… – annonçait la disparition progressive, d’ici à 2015, du triclosan, des phtalates et de tous les parabènes dans ses produits. Procter & Gamble – Fluocaril, Oral-B, Parogencyl, Head & Shoulders… – promettait à son tour l’an dernier de supprimer le triclosan et les phtalates de ses produits d’ici fin 2014. Pour les produits encore autorisés, toute la question sera de savoir si la concentration maximale est bien

respectée. Car si l’étiquetage doit obligatoirement indiquer la présence de triclosan, la mention de la concentration est facultative. Aux fabricants de respecter les règles, donc, et aux consommateurs de leur faire confiance… En attendant que les effets du triclosan se précisent, sur nos hormones comme sur l’envi­ronnement, la FDA les enjoint à une certaine vigilance. Ce conservateur est largement moins utilisé que les parabènes dans les produits d’hygiène­et de beauté – 1,3 % contre 23 % selon une enquête de l’association Réseau Environnement Santé – mais cette dernière souligne que, sur les 870 perturbateurs endocriniens reconnus parmi les quelque 143 000 substances chimiques enregistrées en Europe, leur nombre pourrait être « beaucoup plus important ». Leurs effets se combinant, espérons que la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens adoptée par le gouvernement français le 29 avril ne restera pas qu’une belle idée. ❙

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Ces produits restent en revanche autorisés, tant que leur concentration en triclosan ne dépasse pas 0,3 %.

RÉCEMMENT ÉPINGLÉ PAR L’UFC-QUE CHOISIR, le dentifrice Colgate Total ne renferme pourtant « que » 2,09 % de triclosan. Mais combiné quotidiennement à un déodorant, par exemple, le produit pose la question de l’effet cocktail.

SEUL MÉDICAMENT CONTENANT DU TRICLOSAN, le shampoing Hégor l’indique sous le nom d’éther trichloro-hydroxydiphénylique. Son fabricant précise que la concentration est de 0,05 %. Il n’est de toute façon pas concerné par la réglementation sur les cosmétiques.

Risqué mais pas quantifié Le triclosan traîne pas mal de risques dans son sillage. Plusieurs études chez le rat ont montré des effets hormonaux, sur le poids des fœtus, le développement pubertaire et les fonctions reproductives. D’autres suggèrent que le triclosan augmenterait les résistances antimicrobiennes : des bactéries ont développé des mécanismes de défense contre le triclosan lors de leur exposition à de faibles concentrations en laboratoire. Ces bactéries peuvent même devenir résistantes à d’autres antimicrobiens, y compris, dans certains cas, aux antibiotiques. Mais à deux reprises, en 2006 puis en 2010, les autorités sanitaires européennes ont conclu que les données disponibles, issues d’études in vitro, étaient insuffisantes pour prouver un risque de développement des résistances par l’utilisation généralisée du triclosan. « D’autres études sont nécessaires », confirme l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Il est enfin question d’affaiblissement du muscle cardiaque, après une étude parue en 2012 et menée chez la souris et le poisson. Rien de concluant là encore aux yeux de l’ANSM. Toujours est-il que des niveaux élevés de triclosan sont retrouvés dans les lacs, les rivières, les sols et même le lait humain. La difficulté est de l’isoler et le quantifier chez l’homme.

Anne-Laure Mercier Juin 2014 I No 1261 I 35


Santé Polémique

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SOX met le doute Fait plutôt rare, les bas de compression ont les honneurs d’une étude dans The Lancet sur la thrombose veineuse profonde. Toutefois, ses résultats divisent la communauté médicale.

Manque d’observance Mais tout le monde n’est pas d’accord avec les conclusions pour le moins tranchées de cet essai clinique. Pour le professeur Jean-Patrick Benigni, ex-secrétaire général de la Société française de phlébologie (SFP), l’étude canadienne est

© 2012 BAYER PHARMA AG

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a thrombose veineuse profonde est l’une des indications privilégiée pour la prescription et le port de bas de compression. C’est pourquoi l’étude SOX de Susan Kahn et al. parue dans le numéro de la revue The Lancet de mars 2014 a fait l’effet d’une petite bombe : à partir d’un essai très solide méthodologiquement et rassemblant plus de 800 patients sur une période de deux ans (voir encadré ci-dessous, « Les résultats en détail »), les conclusions de l’article sont négatives pour la compression veineuse dans l’indication de thrombose veineuse profonde. Aucune efficacité n’a été constatée par les auteurs : leurs résultats ne plaideraient donc pas pour une « utilisation en routine de bas de contention ».

Ci-dessus, une vue d’artiste d’une thrombose veineuse profonde.

carrément à revoir : « Près de la moitié des patients ne portent pas régulièrement le traitement, on ne peut donc pas conclure ! Imaginez le même taux dans un essai avec des antihypertenseurs », fulmine-t-il. Susan Kahn, principale auteure de l’étude et chercheuse au centre d’épidémiologie clinique de l’Hôpital général juif de Montréal, le reconnaît mais persiste et signe : « l’observance dans notre étude est équivalente à celle dans la vie réelle », malgré le

Les résultats en détail Sur les 803 patients atteints de thrombose veineuse profonde étudiés, les chercheurs n’ont pas pu prouver d’efficacité des bas de compression sur le syndrome post-thrombotique (SPT). Les patients du bras placebo se sont vus délivrer des bas identiques aux bas thérapeutiques mais avec moins de 5 mmHg de pression à la cheville. Après analyse, les résultats ne montrent pas de différences significatives sur l’incidence du SPT entre les deux groupes puisque 12,7 % des patients « placebo » ont souffert de cette affection, contre 14 % de ceux qui étaient porteurs de « vrais » bas. L’observance des patients a effectivement été médiocre : à l’issue des 24 mois de l’étude, seuls 55,6 % des patients utilisaient encore leur bas plus de trois fois par semaine au moins 10 à 11 heures par jour, contre plus de 86 % un mois après le début de l’essai. L’observance, toujours l’observance !

fait que tous les patients aient été formés à la pose – parfois compliquée – et à l’entretien de leurs bas de compression. Du côté de la Haute Autorité de santé, qui a remis ses recommandations à jour en décembre 2010, on estime que « la compression est utile en complément du traitement anticoagulant [et que] le traitement doit commencer le plus tôt possible ». L’étude de Susan Kahn « n’est pas inscrite à l’ordre du jour » et ne changera donc pas la donne pour le moment. En réponse à l’article du Lancet, le Dr Arina J. ten Cate-Hoek, de l’université de Maastricht, espère qu’un autre essai clinique d’ampleur (multicentrique, randomisé) baptisé « Ideal » permettra d’apporter plus de réponses. Susan Kahn elle-même réclame des données supplémentaires sur « le rôle des bas dans les thromboses veineuses déjà établies » et dans certains « sous-groupes à haut risque ». Surtout qu’en la matière les données sont éparses : « Seuls deux essais monocentriques [positifs pour les bas de compression, NDLR] ont été réalisés pour le moment », précise Jean-Patrick Benigni. En attendant que la science avance, pas de quoi donc révolutionner les habitudes de prescription et de délivrance en la matière. ❙ Laurent Simon

36 I No 1261 I Juin 2014


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Panorama Santé

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L’IMAGE DUMOIS

Overdose sous contrôle

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Evzio peut être injecté par voie intramusculaire ou sous-cutanée, même à travers les vêtements. Plusieurs doses sont parfois nécessaires.

diabète

Les RCP des statines ne sont pas à jour

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Malgré une alerte européenne émise il y a deux ans, la France tarde encore à informer du caractère diabétogène des statines.

près une dizaine d’années de débat, le consensus est aujourd’hui presque établi : les statines sont diabétogènes. En d’autres termes, elles augmentent le risque d’environ 20 % de contracter des diabètes de type 2 et cet effet est particulièrement important chez les patients déjà susceptibles d’en développer un. Ce surrisque est corrélé par de nombreux essais cliniques et méta-analyses publiés dans les meilleures revues internationales (British Medical Journal, The Lancet…). Pourtant, à en croire la thèse* soutenue fin

mai par le Dr Frédérick Stambach et dirigée par Philippe Nicot, par ailleurs vice-président de l’association Formindep, la France a un train de retard dans l’information des professionnels et des patients. Notices à la traîne « À notre connaissance, aucune information n’a été diffusée spécifiquement par les autorités sanitaires, notamment l’ANSM [Agence nationale de sécurité du médicament, NDLR], aux professionnels de santé, comme cela est fait habituellement pour

d’autres effets indésirables. » Pis, après analyse des notices de 222 génériques de statines sur 227 disponibles et de 33 princeps sur 34, la conclusion du médecin est sans appel : « vingt-cinq mois après l’alerte de l’EMA [Agence européenne des médicaments, NDLR] du 10 janvier 2012 […] imposant une modification des RCP [résumés des caractéristiques du produit, NDLR] et des notices, près d’un RCP et d’une notice sur deux ne sont pas à jour sur le site de l’ANSM ». L’Agence se veut pourtant rassurante : si les autorités reconnaissent le risque hyperglycémique, celui-ci « ne doit pas être un motif d’arrêt des statines ». Mais peut-être un motif d’information des prescripteurs et pharmaciens ? ❙

Evzio est un dispositif médical qui vient d’être autorisé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine. Son indication est surprenante : le traitement « minute » de l’overdose (OD). Cet injecteur de naloxone doit permettre de lutter contre la recrudescence d’OD due à une héroïne de trop [sic] bonne qualité ou aux opioïdes largement prescrits aux États-Unis. Utilisant des fonctions vocales, Evzio guide l’utilisateur (proche, soignant…) pendant le sauvetage, à la manière des défibrillateurs automatiques.

ÀSAVOIR ❙❙La télésurveillance des traitements asthmatiques améliorerait l’observance, selon une étude australienne. Un système baptisé SmartTrack a permis d’atteindre des taux d’observance de 76 %, contre 46 % chez les patients suivis par un médecin dans le cadre d’un suivi standard ou personnalisé. ❙❙La cigarette électronique favorise-t-elle l’abstinence ? Une étude à paraître dans Addiction tend à le prouver : chez les 5 863 personnes analysées pour l’étude, les 7,9 % ayant utilisé l’e-cigarette ont 1,63 fois plus de risque d’être restés abstinents depuis la dernière tentative d’arrêt par rapport à ceux utilisant les substituts nicotiniques. ❙❙Près d’un tiers (29 %) des patients psoriasiques ne prend pas de traitement, relève une étude conjointe entre Abbvie, laboratoire commercialisant l’Humira, et France Psoriasis. Parmi ces patients, 42 % ne savaient même pas pourquoi ils ne prenaient pas de traitement et seulement 21 % ont arrêté par manque de résultat.

* Thèse disponible sur http://goo.gl/APSDkQ.

Juin 2014 I No 1261 I 39


Santé Conseil

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De la sécurité des vaccins anti-HPV

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Les autorités sanitaires divergent sur l’importance des effets secon­ daires des vaccins contre les papil­ lomavirus humains. Pendant ce temps, la polémique enfle.

Pour les garçons aussi L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) est claire : les critères d’efficacité de la vaccination des jeunes filles par Gardasil et Cervarix sont « jugés intermédiaires car, pour l’instant, il n’existe pas de preuve de baisse du risque de cancer invasif ». Pourtant, le Comité européen des médicaments à usage humain vient de donner un avis favorable à l’utilisation du Gardasil dans la prévention du cancer anal et des lésions anales précancéreuses causées par les papillomavirus de types 6, 11, 16 et 18. Aussi bien pour les jeunes filles que pour les garçons. Mais l’autorisation européenne de mise sur le marché n’est pas encore modifiée. Ce jour-là, la France ne pourra que suivre.

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À chaque fois, l’Adem était diagnostiquée peu de temps après la vaccination. Le Prac cite même une étude italienne, parue en décembre sur PlosOne.org, selon laquelle les vaccins contre la grippe saisonnière et les papillomavirus humains (HPV) sont responsables à eux deux de 30 % des cas. ervarix et Gardasil n’en finissent Mais si les Pays-Bas estiment que les plus de faire parler d’eux. Dès preuves sont suffisantes pour mentionner leur commercialisation, les l’Adem parmi les effets secondaires dans deux vaccins ont été l’objet le résumé européen des caractéristiques d’une controverse mondiale quant à leur du produit, le Royaume-Uni évoque une efficacité en termes de prévention du can- « spéculation » et discute le lien de cause à cer du col de l’utérus (voir notre enquête effet. Il faut dire que le mécanisme n’est parue dans Le Pharmacien de France, pas établi. Le bénéfice/risque reste en tout n o 1234, novembre cas positif mais l’argu2011). Ils soulèvent Les notices ne ment ne calme en rien désormais des interro- mentionnent pas les adversaires des vacgations relatives à leur cins anti-HPV. Quatre sécurité. Depuis le mois les mêmes risques associations de patients de novembre, une qua- d’un pays à l’autre. ont réclamé un morarantaine de plaintes toire sur l’utilisation du visent Sanofi Pasteur-MSD, fabricant de Gardasil et l’association de formation médiGardasil, ainsi que l’Agence nationale de cale Med’Océan a diffusé une pétition sécurité du médicament (ANSM), pour réclamant « la mise en place urgente d’une « blessures involontaires, violation d’une mission parlementaire » sur l’opportunité obligation manifeste de sécurité et mécon- de la vaccination contre les HPV. Le dépunaissance des principes de précaution et de té et rapporteur du budget de la Sécurité prévention ». Parmi les pathologies déve- sociale Gérard Bapt a écrit à l’Élysée le loppées par les victimes figurent des 20 mai pour discuter l’intention de doubler encéphalomyélites aiguës disséminées « la couverture vaccinale contre le cancer du (Acute disseminated encephalomyelitis, col » dans le plan Cancer 3. Ce dernier Adem), maladie inflammatoire du système prévoit même de l’intégrer à la rémunéranerveux central. Un effet secondaire men- tion sur objectif de santé publique des tionné dans le plan de gestion des risques médecins traitants et réfléchit à une vaccicomme un « risque potentiel important » et nation en milieu scolaire… L’idéal serait sur la notice du Gardasil en Suisse, au peut-être d’attendre au moins les résultats Japon, en Australie, au Canada et aux de l’étude de pharmaco-épidémiologie que États-Unis. Mais pas en Europe. lancera l’ANSM d’ici à la fin de l’année sur Gardasil et Cervarix, avec les données de Causalité ou spéculation ? l’Assurance maladie. ❙ Le Comité pour l’évaluation des risques en Anne-Laure Mercier matière de pharmacovigilance (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee, Prac) de l’Agence européenne des médicaments NOTABENE s’est penché sur la question au mois de mai 144 millions de doses de Gardasil après le recensement de 39 cas rapportés ont été distribuées dans le monde, dont et d’une dizaine d’autres dans la littérature. 30,9 en Europe et 68 aux États-Unis.

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Fiche Conseil

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Le calendrier vaccinal se simplifie certes, mais de plus en plus de cas particuliers sont pris en compte. Certaines­recommandations ont été renforcées, d’autres précisées. En voici les principales.

Les nouvelles recommandations vaccinales

par Anne-Laure Mercier

Afin d’être plus facile à mémoriser, le calendrier vaccinal se veut de plus en plus simple (voir au verso), diminuant le nombre d’injections chez l’enfant et prévoyant des rappels de vaccination à âge fixe chez l’adulte. Cette simplification est assortie de recommandations particulières qui ont été actualisées ou précisées. LE MÉNINGOCOQUE B FAIT SON ENTRÉE C’est la nouveauté de ce calendrier 2014. Commercialisé depuis décembre dernier, Bexsero (Novartis) a intégré les recommandations mais le vaccin contre les infections invasives à méningocoque (IIM) de sérogroupe B se destine seulement aux personnes souffrant de déficit en fraction terminale du complément, recevant un traitement anti-C5A, porteuses d’un déficit en properdine ou ayant une asplénie, chez les personnes ayant reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques et chez les personnels des laboratoires travaillant sur le méningocoque. Bexsero n’est pas recommandé pour les sujets contacts de cas d’IIM de sérogroupe B ; la chimioprophylaxie est la prévention la plus efficace dans ce cas. Plusieurs campagnes de vaccination contre les IIM de sérogroupe B ont été mises en place (en SeineMaritime, dans la Somme et les Pyrénées-Atlantiques) avec MenBvac, dont les dernières doses arriveront à péremption en novembre. Les personnes ayant reçu leur troisième dose au plus tard en mai pourront achever leur schéma vaccinal à quatre doses. Les autres devront réinitier un schéma vaccinal avec Bexsero en respectant un délai de 1 mois minimum entre la dernière dose de MenBvac et la première de Bexsero.

UNE IMMUNISATION RAPIDE CONTRE L’HÉPATITE B

ENCORE PLUS DE COCOONING CONTRE LA COQUELUCHE La stratégie dite du « cocooning » est Un nouveau schéma vaccinal accéléré renforcée pour protéger de la coqueluche contre l’hépatite B peut être proposé, par les nourrissons de moins de 6 mois, qui exemple en cas de voyage imprévu dans un ne peuvent pas encore être vaccinés. Il s’agit pays endémique ou dans l’attente d’une greffe d’immuniser leur entourage, majoritairement d’organe, à raison de 3 doses en 21 jours (J0, impliqué dans la contamination. J7, J21 pour Engerix B20 ; J0, J10, J21 pour GenLes personnes non vaccinées contre Hevac B), puis d’un rappel 12 mois plus tard la coqueluche ou n’ayant pas reçu de vaccin pour une protection au long cours. coquelucheux depuis l’enfance ainsi que Un intervalle minimal de 1 mois entre la celles vaccinées contre la coqueluche dose de vaccin monovalent et la première à l’âge adulte depuis plus de dix ans et se de vaccin trivalent, ainsi qu’entre les deux trouvant à nouveau en contact étroit et répété avec des nourrissons recevront désormais doses de vaccin trivalent doit être respecté. une dose de rappel de Boostrixtetra ou Repevax. Pour les professionnels de santé, LE MÊME SCHÉMA EN CAS les rappels de dTPolio administrés à l’âge D’EXPOSITION À LA ROUGEOLE de 25, 45 et 65 ans comportent désormais la valence Les conditions de vaccination contre la coquelucheuse. rougeole ont été harmonisées pour les nourUn délai de 1 mois doit être rissons âgés de 6 à 11 mois exposés, soit 1 dose respecté avec un éventuel de Rouvax dans les 72 heures suivant le contact vaccin dTP.

présumé puis 2 doses de MMRVaxPro ou de Priorix (la première à 12 mois, la seconde entre 16 et 18 mois). Un intervalle minimal de 1 mois entre la dose de vaccin monovalent et la première dose de vaccin trivalent, ainsi qu’entre les deux doses de vaccin trivalent doit être respecté.

LES OREILLONS EN COLLECTIVITÉ DANS LE VISEUR Les nouvelles recommandations sont : 2 doses de MMRVaxPro ou de Priorix (intervalle d’un mois) dès 12 mois et une troisième dose aux adolescents et jeunes adultes en ayant déjà reçu deux, dont la seconde a été administrée depuis plus de dix ans.

ETAUSSI Les recommandations de prise en charge des plaies en fonction de leur gravité pour la prévention du tétanos et la liste des patients à risque nécessitant une vaccination contre les infections invasives à pneumocoque ont été actualisées. Le calendrier intègre enfin les vaccinations spécifiques pour les personnes immuno­déprimées ou aspléniques, leur entourage proche et les professionnels de santé à leur contact. Un progrès dans la prise en charge de ces malades particulièrement fragilisés. x

Sources : Haut Conseil de la santé publique, ministère de la Santé, Bulletin épidémiologique hebdomadaire.

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Fiche Conseil

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De plus en plus simplifié, le nouveau calendrier vaccinal n’affiche que peu de nouveautés, à l’instar de la recommandation pour les antipapillomavirus humains passée de trois à deux doses chez les jeunes filles. Tous les détails en un coup d’œil.

Le calendrier vaccinal 2014 RECOMMANDATIONS

65 ans et +

x dTPolio : Revaxis, rappel, puis tous les 10 ans x Grippe : Agrippal, Fluarix, Immugrip, Influvac ou Vaxigrip, 1 dose tous les ans

45 ans

x dTPolio : Revaxis, rappel

35 ans

25 ans

x dTPolio + ca : Boostrixtetra ou Repevax, rappel (ou dTPolio si le dernier rappel de ca date de moins de 5 ans : Revaxis)

À partir de 14 ans

11-13 ans

x dTPolio + ca : Boostrixtetra ou Repevax, 4e dose x HPV : Gardasil de 9 à 13 ans ou Cervarix de 9 à 14 ans, 2 doses (0, 6 mois)

6-7 ans

x DTPolio + Ca : Infanrix Tetra ou Tetravac-acellulaire, 4e dose

16-18 mois

x ROR : MMRVaxPro ou Priorix, 2e dose

12 mois

x Méningocoque C : Meningitec, Menjugate kit ou Neisvac, 1 dose x ROR : MMRVaxPro ou Priorix, 1re dose

11 mois

x DTPolio + Ca + Hib + VHB : Infanrix Hexa, 3e dose x Pneumocoque : Prevenar 13, 3e dose

4 mois

x DTPolio + Ca + Hib + VHB : Infanrix Hexa, 2e dose x Pneumocoque : Prevenar 13, 2e dose

2 mois

x DTPolio + Ca + Hib + VHB : Infanrix Hexa, 1re dose x Pneumocoque : Prevenar 13, 1re dose

Naissance

x Tuberculose * : BCG SSI, 1 dose de 0,05 ml jusqu’à 11 mois révolus, 0,1 ml au-delà (jusqu’à l’âge de 15 ans)

42 I No 1261 I Juin 2014

RATTRAPAGE

x ROR : MMRVaxPro, Priorix, 1 dose, chez les femmes non vaccinées nées avant 1980 ayant un projet de grossesse

x dTPolio + ca : Boostrixtetra, Repevax, 1 dose, jusqu’à 39 ans révolus si pas de rappel à 25 ans + futurs parents ou entourage des nourrissons x VHB : si pas de si le dernier rappel coquelucheux date vaccin au cours de de plus de 10 ans la première année, Engerix B10 ou HBVaxpro 5 µg jusqu’à 15 ans x HPV : Gardasil à partir de 14 ans, inclus, Engerix B20 3 doses (0, 2, 6 mois), ou Cervarix à ou HBVaxpro 10 µg partir de 15 ans, 3 doses (0, 1, 6 mois), à partir de 16 ans, tous les deux jusqu’à 19 ans révolus GenHevac B à tout âge, 3 doses x Méningocoque C : (0, 1, 6 mois) Meningitec, Menjugatekit ou Neisvac, 1 dose jusqu’à 24 ans inclus

Ca : co queluc he acell (dose e ulaire ntière d ’antigèn ca : coq es coqu ueluche elucheu acellula (dose ré x) ire duite d ’antigèn DTPoli es coqu o : diph elucheu térie (d d’anato x) ose enti xine), té ère ta n os, poli dTPoli omyélite o : diph térie (d d’anato ose réd xine), té uite ta nos, po Hib : Ha liomyéli emoph te il u s influenz HPV : p ae b apillom avirus h ROR : ro umain ugeole, oreillon VHB : h s, rubéo épatite le B

Source :

Ministère

de la San

x ROR : MMRVaxPro, Priorix, 2 doses à au moins 1 mois d’intervalle si pas de vaccin antérieur (atteindre 2 doses au total chez ceux nés depuis 1980) ; 1 seule dose si déjà 1 dose antérieure

* Enfants à risque élevé de tuberculose : seuls sont concernés par la vaccination les enfants nés dans un pays de forte endémie tuberculeuse ou dont l’un des parents en est originaire (pays des continents africain et asiatique dans leur ensemble, de l’Amérique centrale et du Sud, d’Europe centrale et de l’Est), devant y séjourner au moins 1 mois, ayant des antécédents familiaux de tuberculose, résidant en Île-de-France, en Guyane ou à Mayotte, ou vivant dans des conditions précaires.


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Santé International

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

La science du goooooooaaaal ! Pour faire un bon match, la recette est connue empiriquement : ami(e)s, bières, pizzas, écran plat. Et si vous ajoutiez une dose de science pour pimenter le tout ? par Laurent Simon

ROYAUME-UNI La science de la providence

DR

Des chercheurs de l’université du Sunderland se sont intéressés aux cireurs de bancs dans une étude parue dans – prenez une inspiration – l’International Journal of Sports Physiology and Performance en mai dernier. Grâce à un système multicaméras permettant une analyse poussée des matchs de la Premier League (l’équivalent de notre division 1), les scientifiques ont pu analyser très rationnellement l’impact des remplacements en cours du match. Résultat : les entrants ne passent pas mieux la balle mais courent plus intensément que ceux qu’ils ont remplacés. Et plus le match avance, plus leur positionnement est offensif. Un résultat plutôt maigre mais que ne ferait-on pas pour regarder l’intégralité de la Premier League en multicam ?

PORTUGAL À table, l’arbitre !

DR

Si le régime alimentaire de Lionel Messi est suivi jusqu’à la moindre miette, qu’en est-il de celui des hommes en noir ? Des chercheurs de la faculté de Porto se sont penchés sur le régime alimentaire de 23 arbitres ou arbitres assistants sur sept jours et l’ont publié dans le Journal of Sports Science. Le résultat n’est pas brillant : les graisses – saturées ou non –, le cholestérol et le sodium étaient au-delà des apports conseillés, alors que ceux en fibres, vitamines (A, E, C) ou calcium étaient en deçà. Plus inquiétant, l’apport glucidique ou hydrique pendant l’effort a été jugé largement insuffisant par les chercheurs. Leurs conclusions : côté nutrition, les arbitres devraient respecter les règles !

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International Santé

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SUÈDE Le LCG, cet inconnu Moins connue que la rupture du ligament croisé, son proche voisin, celle du ligament collatéral du genou (LCG) est tout aussi problématique. Pour réparer cette injustice faite à ce morceau de collagène, des chercheurs de l’université de Linköping ont analysé 346 blessures du LCG survenue dans 27 équipes en comparant les années 2001-2002 et 2011-2012. Le tout a été publié en avril dans le British Journal of Sports Medicine. De quoi jeter un nouveau regard sur le LCG, responsable en fait à lui seul de 4 % des blessures constatées. Il est même la première cause de blessure, même si sa survenue est heureusement en régression entre les deux périodes analysées. Les chercheurs ne proposent en revanche pas d’explication à ce regain de civisme sportif sur les terrains.

PAYS-BAS Juge en fauteuil Et si la capacité à apprécier le caractère fautif d’une action de jeu était directement liée à notre propre expérience motrice ? En clair, faut-il avoir l’expérience du tacle pour juger le tacle ? C’est l’étrange hypothèse qu’ont explorée les chercheurs de l’Institut Move d’Amsterdam dans l’European Journal of Sport Science en comparant le jugement d’arbitres et de joueurs expérimentés à celui de fans en fauteuil roulant [sic] et de novices complets en matière de ballon rond. Ce sont heureusement bien les arbitres qui s’en tirent le mieux, avec 72 % de bonnes réponses, suivis de près par les joueurs. Fans (61 %) et novices (57 %) s’en sortent avec les honneurs. Morale de l’histoire : laissez les professionnels trancher !

RUSSIE

© ANDREAS 06

La Sampdoria de gènes

NOUVELLE-ZÉLANDE Un tir de gonzesse

© TM

Des chercheurs de l’université d’Auckland se sont emparés dans le Journal of Strength & Conditioning Research (à vos souhaits) d’un sujet qui préoccupe certainement peu les machos : les caractéristiques physiques de 51 joueuses de la Fifa, comparées à celles de joueuses non sélectionnées. Rien ne leur a échappé : puissance du bas du corps, vélocité, taille, masse corporelle, taille du short (rayez la mention sexiste)… des calculs effectués à la fois chez les joueuses de moins de 17 ans et chez leurs aînées. Les différences existent bel et bien : les joueuses sélectionnées ont, selon la catégorie d’âge, une vitesse aérobie plus grande ainsi que de meilleures performances musculaires. Les internationales doivent donc leur sélection à leurs qualités physiques. Pour info, la Coupe du monde féminine de foot se déroulera au Canada en 2015.

Que faut-il pour faire un bon joueur ? Les chercheurs tatars du laboratoire de biologie moléculaire de l’université de Kazan sont formels : une liaison tumultueuse avec un mannequin lingerie ne suffirait pas, il faut aussi de bonnes capacités aérobies, de l’agilité, une résistance aux blessures… entre autres. Quelque 246 joueurs russes ont ainsi été passés à la roulette ADN dans le Journal of Sports Science pour examiner le polymorphisme de 8 gènes et leur surreprésentation statistique chez ces sujets. Conclusion : pour quatre allèles, les résultats sont « discrètement positifs ». Pas encore de quoi lancer les Experts Clairefontaine à la recherche du prochain Zidane.

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Officine Investissement

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Tiroir, ô mon tiroir… Qu’ils soient installés en back-office ou dans la surface de vente, fabriqués en acier ou aluminium, les tiroirs contribuent surtout à une bonne rotation des stocks. À condition de bien savoir déterminer ses besoins. VISIBILITÉ x Deux types de tiroirs coexistent sur le marché : les tiroirs plats – modèle traditionnel, le moins cher et le plus répandu – et les tiroirs inclinés sur la droite ou la gauche. Une particularité qui, selon Dominique Nizard, présidente du fabricant Pharmax, présente l’avantage « de rendre plus visible les produits, surtout ceux situés dans les tiroirs du haut ». x Les séparateurs jouent également un rôle important dans le repérage des produits et de multiples modèles se disputent le marché. « Nous proposons�������� de nom� breuses séparations mobiles colorées et transparentes, signale ainsi François Guillot, directeur France de TH.Kohl. Elles permettent d’éviter les risques d’erreur lorsque les noms ou les formes peuvent être confondus. » De son côté, Willach fournit des séparateurs transversaux de différentes hauteurs, selon la taille des conditionnements. Intéressant également : les petits séparateurs magnétiques Pharmax pour subdiviser chaque case dans le sens de la largeur. S’assurer de la visibilité du contenu des deux ou trois tiroirs les plus élevés, le dernier étant généralement situé à environ 2 mètres du sol. « U��������������� n profil trans� parent sur les flancs du tiroir ou une grille de fond peut s’avérer très appréciable pour les éléments du haut », rapporte Christian Charles, directeur des Ateliers Design de France qui distribuent notamment les marques Icas et Willach. PRATICITÉ x La plupart des tiroirs sont subdivisés en deux compartiments principaux. Lorsqu’ils en comportent trois, comme c’est le cas 48 I No 1261 I Juin 2014

de certains modèles, n’oubliez pas de vérifier que la saisie des articles disposés dans le compartiment du milieu ne pose pas de problème. x Si une colonne doit être installée à proximité d’un mur, il vous sera plus facile d’accéder aux boîtes si vous optez pour les rangements inclinés. Dans tous les cas, pensez à laisser un espace suffisant entre le mur et la colonne. x À noter que des agenceurs comme Mobil M proposent des mini-colonnes de tiroirs venant s’intégrer dans les linéaires ou au dos des comptoirs. Faciles d’accès, ils s’avèrent en outre pratiques pour ­stocker et sortir rapidement les produits les plus demandés. Penser à tester la bonne prise en main des tiroirs et leur facilité d’ouverture : de la qualité des roulements à billes dépendra le confort de l’équipe qui répétera ce geste plusieurs dizaines de fois chaque jour. Certains modèles, comme ceux de Willach, se referment même automatiquement, par simple relâchement, ou restent ouverts une fois entièrement sortis, ce qui permet de garder les mains libres pour prélever et ranger aisément les articles.

CAPACITÉ x Le modèle classique pour le back-office présente de 12 à 16 tiroirs et une façade double pour les grands volumes pouvant remplacer deux tiroirs simples. Ces tiroirs à grande capacité se montent de préférence en haut ou en bas de la colonne.

Des chiffres et des colonnes x Compter 1 500 à 2 000 euros la grande

x En moyenne, un pharmacien com-

colonne, un peu moins pour des modèles plus basiques destinés par exemple à la réserve. Ajouter plusieurs centaines d’euros pour installer les colonnes livrées en kit (selon le déplacement, l’accessibilité, la profondeur des rangements).

mande six à sept colonnes, sachant que le stock moyen d’une officine cor� respond à 180 à 240 mètres de linéaires et que la capacité de rangement d’un tiroir à deux couloirs de 1 à 1,10 mètre de long est de 2 à 2,20 mètres.


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Investissement Officine le choix de l’aluminium. Vous pouvez aussi opter pour un mélange acier-alu. S’assurer que le fabricant fournit plus de séparateurs que nécessaire, en cas de casse. « Une vingtaine par tiroir sont prévus, indique Christian Charles. En principe, cela suffit. »

© MIGUEL MEDINA

INSTALLATION x Certains fabricants, à l’instar de Pharmax, livrent les colonnes montées, les tiroirs déjà placés dans les châssis : « La mise en place est plus facile et rapide dès lors que le pharmacien ne passe pas par un agenceur. Il peut aussi aisément déplacer lui-même les blocs, en cas de travaux ou de réagen� cement par exemple : chaque colonne ayant un châssis indépendant, il n’est pas néces� saire de tout démonter. » x Les colonnes peuvent, à l’inverse, être livrées en kit. Dans ce cas, charge au titulaire de prévoir un coût supplémentaire pour l’installation ou… de s’armer de patience ! À savoir : si les colonnes ont des montants communs, elles seront plus difficilement déménageables. Vérifier les conditions de remplacement des pièces en cas d’usure ou de casse et de maintenance après la garantie. x Claire Grevot

x De nombreux fabricants – Pharmax, Icas,

Willach…�������������������������������� – intègrent ����������������������������� un mécanisme garantissant une ouverture totale, sans perte de place au fond du tiroir (la profondeur des tiroirs est alors pratiquement égale à celle du châssis). Contenance maximale, encombrement au sol minimum, économie d’espace (10 % en plus par rapport à un tiroir traditionnel)…, les avantages sont loin d’être négligeables. Au moment du choix, bien mettre en balance la capacité totale de rangement avec le prix final. Explications de Dominique Nizard : « Une colonne de 12 tiroirs représente environ 24 mètres de rangement, une de 14, 28 mètres. Si le phar� macien achète 6 colonnes de 12 tiroirs, il disposera de 144 mètres linéaires de ran� gement, contre 140 s’il en acquiert 5 de 14.

Dans ce cas, il gagne donc pratiquement une colonne, et autant de place dans la pharmacie. » QUALITÉ x Acier ou aluminium ? « La durée de vie des colonnes en acier est longue, vingt ans en moyenne. Leur mauvais état est le plus souvent dû à une utilisation mal appropriée », précise François Guillot. Les fabricants qui ont choisi l’aluminium, comme Icas, mettent en avant la légèreté des tiroirs. Comme le souligne Hubert Linder, responsable design produit chez Mobil M, « même avec des coulisses performantes, il faut mettre le poids d’un tiroir de 1 mètre de long en mouvement. Chaque gramme gagné est important ». Il vous en coûtera 100 à 150 euros de plus par colonne si vous faites

Quelques règles Aménager x  Passage : compter 1 tiroir ouvert + 1 personne (1 mètre environ). x Hauteur������������������������������ : ��������������������������� vérifier qu’elle est suffi� sante pour entrer et sortir les produits. x Distance colonne-comptoir : rap� procher le plus possible les colonnes des postes de délivrance pour main� tenir le contact avec le patient. Classer x Le plus couramment par ordre alpha� bétique ; préférable s’il y a beaucoup de turn-over dans l’équipe. x   Sinon, par forme galénique, en sachant que les comprimés sont les formes les plus fréquemment déli� vrées ; idéal en présence d’une équipe très stable.

Juin 2014 I No 1261 I 49


Officine En bref

❙ Les Unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf) ont mis à jour leur Panorama des exonérations et des aides à l’emploi. Idéal pour s’y retrouver entre les différents contrats d’embauche, parmi lesquels le nouveau contrat d’apprentissage en contrat à durée indéterminée (CDI), et bénéficier des dispositifs d’allègement ad hoc. Il est téléchargeable à l’adresse http://bit.ly/1jGVPVU. ❙ Dastri, c’est fini… pour cette année. Les inscriptions au réseau des points de collecte des déchets d’activités de soins à risque infectieux perforants produits par les patients en autotraitement (Dasri-Pat) sont closes. Il est toutefois possible de continuer à s’inscrire auprès de l’éco-organisme Dastri, mais les candidatures déposées depuis le 10 avril ne seront examinées qu’en mars 2015.

© HOA TRAI VIET NAM

❙ Dans l’une de ses dernières études économiques, le groupe Xerfi souligne la « vitalité » du marché de la nutrition médicale orale et entérale : les ventes ont augmenté de 4,8 % en 2013, à 285 millions d’euros, et ne cesseront de progresser au moins jusqu’en 2016 du fait des « perspectives de vieillissement de la population et d’augmentation des maladies chroniques ». ❙ La prochaine formation en ethnopharmacologie appliquée organisée par la Société française d’ethnopharmacologie se tiendra du 1er au 6 septembre à Metz. Elle se clôturera cette année par une journée consacrée à la médecine traditionnelle chinoise. Informations et inscriptions sur le site de l’association : www. ethnopharmacologia.org.

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DEFRANCE

réforme

La vie sans la vignette Adieu vignettes bleues, blanches, orange ! L’ornement disparaîtra des boîtes à partir du 1er juillet, obligeant les officines à s’adapter.

L

e directeur de la Sécurité sociale (DSS), Thomas Fatome, s’est félicité d’une réforme « simple et de bon sens », qui met fin à « une spécificité française ». La suppression de la vignette pharmaceutique va certes dans le sens de l’histoire, à l’ère de la télétransmission et du code Datamatrix. En revanche, pour la simplicité, l’administration a fait des efforts mais pas de miracle. Passage en revue des nouvelles règles qui entreront en vigueur au 1er juillet. UNE BASE DE PRIX UNIQUE C’est la clé de voûte du nouveau système. Placée sous la responsabilité du Comité économique des produits de santé (CEPS), cette base de données nationale irriguera les fichiers des éditeurs de bases de données sur les médicaments et de logiciels de gestion des officines, qui pourront ainsi mettre instantanément l’information à la disposition des pharmaciens. Cette source unique, partagée avec les industriels, l’Assurance maladie et l’Agence du médicament, sera mise à jour « régulièrement ». UN IDENTIFIANT À 13 CHIFFRES C’est la clé d’accès à la base de prix. Le code CIP 13 permettra d’ouvrir la fiche détaillée du médicament correspondant (une recherche par nom restera possible). Obsolète, le code-barres à sept chiffres est remplacé par un Datamatrix, baptisé « code de traçabilité ». Ceux qui ne sont toujours pas équipés d’un lecteur infrarouge adéquat n’auront plus le choix. Idem pour la centaine de pharmacies qui utilisent encore Sesam-Vitale 1.31 et qui devront impérativement passer à la version 1.40, addendum 4 et suivants. UN DÉLAI DE 50 JOURS C’est le laps de temps qui sera accordé aux officines pour écouler leurs stocks lorsqu’une baisse de prix sera publiée au Journal officiel. Passé ce délai, le nouveau prix public toutes taxes comprises (TTC) s’appliquera. Les départements d’outre-mer bénéficieront de 40 jours supplémentaires. En revanche, selon le DSS, les

© MIGUEL MEDINA

ÀSAVOIR

Le PHaRMaCIeN

hausses de prix seront immédiatement répercutées. Par ailleurs, les boîtes pourvues d’une vignette pourront être vendues sans limite de date, au prix en vigueur le jour de leur délivrance. UN TICKET VITALE PLUS CLAIR C’est la méthode retenue pour informer le patient sur ses médicaments remboursés. La « facture » imprimée au dos de l’ordonnance sera remaniée pour intégrer le prix unitaire, le taux de remboursement et un éventuel tarif forfaitaire de responsabilité. Une seconde modification est à prévoir avant la fin de l’année pour tenir compte de la création des honoraires de dispensation. Le ticket précisera en outre les montants remboursés par l’Assurance maladie et la complémentaire santé, ainsi que le reste à charge. UN CATALOGUE ÉLECTRONIQUE C’est là que le bât blesse. Pour informer le client sur les médicaments remboursables dispensés sans ordonnance, plusieurs options seront proposées. L’étiquetage et le catalogue imprimé convenant mal à l’exigence de mise à jour régulière, les pharmacies pourraient être amenées à se doter d’un terminal informatique relié à la base de prix du CEPS ou au site d’information public www.medicaments.gouv.fr. Un investissement « à la fois pertinent et très accessible aux officines », selon Thomas Fatome, qui n’évoque aucune compensation financière et promet une tolérance en cas de contrôle. Mais rien n’est encore arrêté. ❙ Gabriel Bourovitch


En bref Officine

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Éco&Vous

REMBOURSABLE ÉVOLUTION DU CA MOIS PAR MOIS

– 1,8 %

– 1 % ❙❙En cumul mobile annuel, le CA moyen par pharmacie s’élève à 1,46 million d’euros. ❙❙Pour le seul mois de mars, le CA moyen par pharmacie atteint 122 082 euros.

– 2 % OTC

❙❙En mars dernier, le CA total des pharmacies atteignait 2,8 milliards d’euros, en baisse de 1 % par rapport au mois de mars 2013.

mars 2014

PHARMACIE MOYENNE

Le baromètre du médicament

– 4,7 % – 5,4 % DM (LPPR)

CA TOTAL EN CUMUL MOBILE ANNUEL VENTILATION PRODUITS (pharmacie moyenne)

❙❙Remboursable : 76,9 %. ❙❙OTC : 7,1 %. ❙❙Dispositifs médicaux LPPR : 7,3 %. ❙❙Parapharmacie : 8,7 %.

+ 4,2 %

– 1,2 %

+ 6,1 %

❙❙Entre avril 2013 et mars 2014, le CA total du réseau officinal (remboursable, OTC, dispositifs médicaux et cosmétiques) s’élève à 33,1 milliards d’euros, en baisse de 1,2 % par rapport au cumul mobile annuel avril 2012-mars 2013.

qualité

PARAPHARMACIE

+ 5,9 % + 4,2 % évolution mensuelle

évolution annuelle

(Source : FSPF-Pharmastat, sur un échantillon de 14 000 officines extrapolé aux 22 706 officines françaises)

portabilité

Vers un audit ordinal L’Ordre des pharmaciens a décidé de se mobiliser pour garantir la qualité du service officinal. Résultat : il proposera dès 2015 un service d’audit, payant et anonyme.

L’

DR

Ordre des pharmaciens se posi- son organisation. Le service sera payant tionne sur le terrain du service, mais son coût n’est pas encore déterface aux groupements et gros- miné. Surtout, l’Ordre promet l’anonysistes-répartiteurs, en proposant une mat et l’absence de sanctions ; le offre d’audit. Officiellement annoncée rapport de l’audit « ne sera archivé ni le 21 mai, dans le cadre du lancement par l’auditeur ni par l’Ordre » et ne sera de son « proremis qu’au comgramme d’accommanditaire. De la pagnement même façon, les qualité des actes visites mystères pharmaceutiques et aléatoires qui à l’officine », elle seront également ne verra le jour déployées l’an que l’an proL’Ordre a investi 300 000 euros prochain par pour la mise en place des visites mystères, chain, à l’issue l’institution resà raison de 3 000 officines par an. de la phase teront anopilote. Le titulaire ou le gérant pourra nymes ; seul le titulaire recevra un bilan alors choisir un conseiller ordinal for- écrit. Le coût de cette mesure sera cette mé à cet effet, à partir d’une liste mise fois intégré à la cotisation ordinale, qui à disposition, et faire auditer son per- connaîtra de ce fait une légère augsonnel, ses locaux, ses équipements, mentation en 2015. ❙

Mention obligatoire Depuis le 1er juin, les garanties frais de santé et maternité des régimes d’assurance complémentaire de branche sont maintenues gratuitement pour les salariés jusqu’à 1 an après la fin du contrat (sauf en cas de faute lourde). Cette nouveauté créée par la loi du 14 juin 2013 relative à la sécurité de l’emploi s’accompagne de l’obligation pour l’employeur de signaler la portabilité de ces droits dans le certificat de travail. Il doit aussi en informer l’organisme assureur, en l’occurrence IPMG, filiale de Klesia. ❙

licenciement

Mères en sursis Les jeunes mères disposent d’une période de protection contre le licenciement pendant les quatre semaines suivant leur congé de maternité (sauf en cas de faute grave). La Cour de cassation a confirmé le 30 avril une décision de la cour d’appel de Paris, qui stipule que ce sursis débute « à la date de la reprise du travail », dans le cas où la salariée prend des congés payés avant son retour. L’arrêt pourrait faire date pour d’autres cas d’absence, comme l’arrêt maladie ou le congé parental. ❙ Juin 2014 I No 1261 I 51


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Analyse Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Alléger facilement ses impôts Réduire sa facture fiscale, c’est possible. À condition d’y penser en amont de la déclaration de revenus.

être vigilants sur ce point. « Le stock doit être valorisé au coût de revient et non au prix catalogue », ajoute Philippe Becker qui préconise l’intervention d’un inventoriste professionnel (voir « Investissement », Le Pharmacien de France, no 1247). Conservez les traces des inventaires et soyez en mesure de justifier les prix d’achat des produits, dans l’éventualité d’un contrôle fiscal.

1. RACCOURCIR LA DURÉE DE L’EXERCICE SOCIAL Avantage : une imposition sur une durée moins longue que sur un exercice classique de douze mois. Appliquée à l’impôt sur le revenu, l’opération peut permettre de descendre d’une tranche. Elle est moins intéressante pour l’impôt sur les sociétés qui est proportionnel et requiert l’accord des associés, la modification des statuts… En pratique : modifier la date de clôture de l’exercice, en invoquant par exemple la difficulté à trouver un inventoriste, et prévenir votre centre des impôts par courrier. « Évitez de réduire de façon trop importante la durée de l’exercice – trois mois est tout à fait acceptable – et de procéder ainsi tous les ans. Laissez passer au moins trois ans pour ne pas attirer l’attention du fisc », conseille Philippe Becker. 2. DIMINUER LE RÉSULTAT Avantage : passer en perte certains éléments figurant à l’actif du bilan de la pharmacie, ce qui peut diminuer le résultat de 5 000 à 10 000 euros selon la taille de l’officine.

© ZETSON

D

iminuer ses impôts consiste souvent à investir. Mais la démarche est coûteuse et de plus en plus limitée en raison de la réduction des niches fiscales. Tout n’est pas perdu pour autant : « Il existe des solutions simples et légales pouvant permettre de diminuer la fiscalité de 5 à 10 % », indique Philippe Becker, directeur du département Pharmacie de Fiducial, société de services aux petites et moyennes entreprises. Toutefois, les opérations doivent être justifiées par un chiffrage précis et des pièces à valeur de preuves. « La démarche suppose une collaboration étroite avec son cabinet comptable », souligne Antoine Chabalier, directeur associé chez KPMG, cabinet d’expertisecomptable, ou bien avec un avocat fiscaliste afin de contrôler tous les postes du bilan.

En pratique : avant l’arrêt définitif du bilan, I pointer les équipements qui ne sont plus

utilisés ou hors service mais qui ont gardé une certaine valeur comptable (photocopieur, tiroirs…) ; I identifier, parmi les fonds de garantie * portés à l’actif du bilan (dépôt de garantie, parts sociales dans des sociétés…), ceux qui ont changé de valeur (non-remboursement de parts ou dépôt de garantie **) ; I lister les produits en stocks périmés ou dépréciés ; I déterminer les crédits clients, comme les dus des complémentaires santé et des partenaires de l’officine (dépôts de bilan, litiges sur les droits concernant des crédits tiers payant…), et retrancher de l’actif les sommes non récupérables ; I tenir compte des litiges naissants avec les fournisseurs, salariés… afin de mettre au passif du bilan les sommes correspondantes (risque ou charge). Le fisc n’admettra pas de déduction si celle-ci n’est pas étayée de justifications chiffrées. 3. BIEN ÉVALUER LE STOCK Avantage : un actif calculé au plus juste permet d’éviter de payer trop d’impôt. En pratique : « Il faut veiller à ne pas surévaluer le stock en pensant notamment à bien vérifier les niveaux de remises obtenues sur les différents produits, les génériques… », insiste Antoine Chabalier. Les pharmaciens faisant eux-mêmes leur inventaire doivent

4. AUGMENTER LA RÉMUNÉRATION DES GÉRANTS EN COURS D’ANNÉE Avantage : réduire le montant de l’impôt sur les sociétés à l’approche d’un exercice fiscal fortement bénéficiaire. « Une évolution de 10 à 15 % du bénéfice entraîne une régularisation de l’impôt d’un pourcentage équivalent qui n’aura pas forcément été mis de côté ! », précise Philippe Becker. Cette pratique vise en fait à gagner du temps : l’effet d’augmentation sur l’impôt sur le revenu est différé de plusieurs mois compte tenu du calcul de ce dernier alors que l’impôt sur les sociétés est payable immédiatement. « Il s’agit d’un simple gain de trésorerie à court terme mais qui peut s’avérer salutaire lorsque l’on n’a pas été suffisamment prévoyant. » En pratique : calculer le niveau de rémunération le plus favorable. « Le montant des rémunérations doit être comparable à celui perçu par des officinaux ayant des pharmacies de même taille, afin d’éviter qu’il puisse être contesté par le fisc, recommande Philippe Becker. Il doit de plus être validé préalablement par une assemblée générale ou un conseil d’administration (CA). » En cas de contrôle du fisc, vous devrez fournir le procès-verbal de l’assemblée ou du CA. ❙ Claire Grevot * Organisme qui apporte son cautionnement dans un prêt de création ou de reprise d’entreprise. En cas de défaillance du pharmacien, il couvre les échéances de remboursement auprès de la banque et se retourne ensuite auprès du pharmacien. ** Sommes déposées par les emprunteurs qui servent si l’un d’eux ne peut plus rembourser. Ces sommes sont normalement remboursées mais le fonds de garantie est souvent ponctionné (en raison de dépôts de bilan…) ; il est alors faiblement remboursé. Juin 2014 I No 1261 I 53


Officine Produits

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Quoi de neuf en prescription ? par Élise Brunet AUTRESPRODUITS ENBREF ❙❙3M ❙❙Nexcare Cold Hot flexible pack. EAN : 5902658066191 / Prix conseillé : 15,30 €. ❙❙DARPHIN ❙❙Melaperfect hydratant harmonisant de teint SPF 20. Pot de 50 ml / EAN : 3401340705469 / Prix conseillé : 52 €.

EEN

Ce nouveau bronchodilatateur de longue durée d’action est utilisé pour soulager les patients adultes des symptômes de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Le glycopyrronium est un anticholinergique muscarinique, à délai d’action rapide, ayant un effet relaxant sur le muscle lisse bronchique. Utilisé en traitement de fond, en cas d’épisodes de bronchospasme aigus pluri­quotidiens, il ne constitue pas un traitement de secours.

❙❙OMEGA PHARMA ❙❙Bi-oil. Flacon de 125 ml / EAN : 6001159113287 / Prix conseillé : 19,95 €. ❙❙PILEJE ❙❙Dermobiane solaire. Boîte de 30 cps sécables /  ACL : 3401521083225 / Prix conseillé : 21,20 €. ❙❙ROGER & GALLET ❙❙Huile gourmande fleur de figuier. Flacon de 100 ml / EAN : 3337875201162 / Prix conseillé : 24,20 €.

LE CONSEIL DU PHARMACIEN ❙❙La posologie est d’une gélule

en inhalation quotidienne, à la même heure chaque jour. ❙❙Ne pas prendre plus d’une dose par jour. ❙❙En cas d’oubli, prendre la dose omise le plus tôt possible. ❙❙Les gélules ne doivent être sorties de la plaquette qu’immédiatement avant utilisation et avec les mains sèches. ❙❙Lors de l’inspiration dans l’inhalateur, un bourdonnement doit être audible.

❙❙Retenir

la respiration pendant au moins 5 à 10 secondes, ou aussi longtemps que possible, après inhalation. ❙❙Un goût sucré est perceptible dans la bouche lorsque la prise du médicament a été correcte. ❙❙Répéter l’opération s’il reste de la poudre dans la gélule. ❙❙Les gélules vides doivent être jetées immédiatement. ❙❙Chaque inhalateur doit être jeté après 30 jours d’utilisation. ❙❙Prudence chez les patients atteints de glaucome à angle fermé ou de rétention urinaire.

JAYDESS (LÉVONORGESTREL)

❙❙SANOFLORE ❙❙Nectar des délices lait sublimateur corps. Flacon-pompe de 200 ml / EAN : 3337873401755 / Prix conseillé : 22 €.

%

65

❙❙TOPICREM ❙❙Topicrem cica. Tube de 40 ml /  EAN : 3700281702682 /Prix conseillé : 8 €. ❙❙URGO ❙❙Urgo filmogel boutons. Stylo de 2 ml / EAN : 3401564555758 / Prix conseillé : 11,50 €. ❙❙WELEDA ❙❙Gel douche énergisant homme. Tube de 200 ml / EAN : 3596206029435 / Prix conseillé : 7,95 €.

SMR LE SERVICE MÉDICAL RENDU

PAR UN MÉDICAMENT correspond à son intérêt en fonction notamment de ses performances cliniques et de la gravité de la maladie. Il peut être important, modéré, faible ou insuffisant. SA LE SERVICE ATTENDU D’UN DISPOSITIF MÉDICAL mesure son rapport bénéfice/risque et sa place dans

la stratégie thérapeutique. Source : HAS

S!

54 I No 1261 I Juin 2014

%

65

SEEBRI BREEZHALER 44 µg/dose, poudre pour inhalation en gélules, boîte de 30 gélules + 1 inhalateur / CIP : 3400926754983 / PPTTC : 34,33 €. Laboratoire NOVARTIS PHARMA.

❙❙LÉRO ❙❙Lero Acotys. Boîte de 30 cps / ACL : 3401520287297 / Prix conseillé : 15 €.

Liste II

(GLYCOPYRRONIUM)

SMR important ASMR niveau 5 (inexistante)

❙❙INNÉOV ❙❙Circuvein. Boîte de 20 cps / EAN : 3700724263022 / Prix conseillé : 18 €.

Liste I

SEEBRI BREEZHALER

Délivrance Stupéfiant

SMR important ASMR niveau 5 (inexistante) JAYDESS 13,5 mg système de diffusion intra-utérin (SIU), boîte unitaire / CIP : 3400927419478 / PPTTC : 102,19 €. Laboratoire BAYER SANTÉ.

Nouveau dispositif intra-utérin (DIU) avec progestatif, Jaydess est efficace pour une durée maximale de trois ans. Tout comme son concurrent Mirena, il doit être proposé en deuxième intention, lorsque le DIU au cuivre a été mal toléré (ménorragies, en particulier). La forte dose de lévonorgestrel dans la cavité utérine entraîne des modifications morphologiques de l’endomètre et un épaississement de la glaire cervicale. En outre, elle inhibe la mobilité et la fonctionnalité des spermatozoïdes au niveau de l’utérus et des trompes de Fallope. Attention, Jaydess ne bloque pas l’ovulation.

E! Médicament d’exception

H Prescription hospitalière

LE CONSEIL DU PHARMACIEN

❙❙Jaydess doit être posé au cours des sept jours

qui suivent le début des règles. ❙❙Lors du post-partum, il peut être mis en place au plus tôt 6 semaines après l’accouchement. ❙❙Le sulfate de baryum présent dans le corps du DIU ainsi que l’anneau d’argent de Jaydess le rendent visible à la radiographie. ❙❙La patiente sera examinée 4 à 6 semaines après l’insertion pour vérifier la position du système. ❙❙Des spottings sont fréquents en début d’utilisation. Une aménorrhée est possible ensuite. ❙❙Céphalées et acné sont souvent signalées.

Spé Prescription initiale hospitalière

Prescription spécialiste

Surveillance particulière

Sortie de la réserve hospitalière

Nouvelle molécule


Produits Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Quoi de neuf en prescription ?

FYCOMPA (PÉRAMPANEL) %

65

ENBREF

Juniorstar

EEN

SMR important ASMR niveau 5 (inexistante) FYCOMPA 2 mg, boîte de 7 cps pelliculés / CIP : 3400926776008 / PPTTC : 11,93 € ; boîte de 28 cps pelliculés / 3400926844745 / PPTTC : 44,33 €. FYCOMPA 4 mg, boîte de 28 cps pelliculés / CIP : 3400926776237 / PPTTC : 86,03 €. FYCOMPA 6 mg, boîte de 28 cps pelliculés / CIP : 3400926776527 / PPTTC : 86,03 €. FYCOMPA 8 mg, boîte de 28 cps pelliculés / CIP : 3400926776756 / PPTTC : 99,37 €. FYCOMPA 10 mg, boîte de 28 cps pelliculés / CIP : 3400926776985 / PPTTC : 121,05 €. FYCOMPA 12 mg, boîte de 28 cps pelliculés / CIP : 3400926777128 / PPTTC : 121,05 €. Laboratoires EISAI SAS.

Fycompa est le premier antagoniste sélectif des récepteurs au glutamate de type AMPA, bloquant l’action du principal neurotransmetteur excitateur du système nerveux central. Il est indiqué à partir de 12 ans, en association (après échec aux monothérapies), dans le traitement des crises d’épilepsie partielles (localisées), s’étendant ou non à d’autres structures cérébrales. Le pérampanel permet une diminution de la fréquence des crises. Vigilance sur les effets indésirables psychiatriques possibles : idées suicidaires et agressivité (plus marquée chez les enfants).

LE CONSEIL DU PHARMACIEN

❙❙La dose initiale est de 2 mg/jour. Elle peut être

augmentée par paliers de 2 mg/jour, en respectant un délai d’au moins deux semaines entre chaque palier, jusqu’à 12 mg/jour. ❙❙La dose quotidienne doit être prise en une fois, avant le coucher, en raison de la somnolence et des vertiges engendrés par le traitement. ❙❙La demi-vie du produit étant de 105 heures, l’oubli d’une seule dose est sans conséquence. ❙❙L’efficacité des progestatifs contraceptifs peut être diminuée avec une forte dose de Fycompa.

DERNIÈREMINUTE

APAISYL DÉTECT LENTES

LUCENTIS

NR

%

Spé 100

LUCENTIS, solution injectable à 10 mg/ml, boîte unitaire / CIP : 3400937810159 / PPTTC : 827,21 €. Laboratoire NOVARTIS PHARMA.

APAISYL DÉTECT LENTES, flacon de 100 ml /  EAN : 3401553836905 / Prix conseillé : 9,80 €. Laboratoire MERCK.

Nouvelle indication pour le très médiatique Lucentis, qui peut désormais être prescrit dans le traitement de la baisse visuelle due à une néovascularisation choroïdienne secondaire à une forte myopie. Il permet une amélioration de l’acuité visuelle à 3 mois, maintenue à 12 mois.

Ce produit permet une coloration en bleu (résistant à l’eau et au shampoing) des protéines d’enveloppe de la lente, améliorant la détection visuelle des larves. À appliquer sur cheveux secs avec les gants fournis, laisser poser deux minutes et rincer avec un shampoing doux. Éliminer les lentes avec un peigne fin. La texture gel ne coule pas, ne tache pas les matériaux en contact avec le produit. À partir de 3 ans. %

Médicament orphelin

Remboursement

LE CONSEIL DU PHARMACIEN ❙❙Le traitement sera initié avec

une injection unique. ❙❙L’injection peut être renouvelée si la maladie reste active,

NR Non remboursable

Eurartesim et Riamet

❙❙Désormais remboursés. Ces deux médicaments de l’accès palustre à Plasmodium falciparum chez l’adulte et l’enfant de plus de 5 kg sont depuis le 20 mai pris en charge à hauteur de 65 % par l’Assurance maladie.

Apaisyl anti-moustiques

SMR important ASMR niveau 3 (modérée) SMR inconnu ASMR inconnue

JUNIORSTAR, stylo bleu / ACL : 3401561035055 / PPTTC : 45,74 €. JUNIORSTAR, stylo rouge / ACL : 3401561034973 / PPTTC : 45,74 €. Laboratoire SANOFI.

EURARTESIM 320 mg/40 mg, boîte de 12 cps pelliculés / CIP : 3400921751987 / PPTTC : 38,33 €. Laboratoire SIGMA-TAU. RIAMET 20 mg/120 mg, boîte de 24 cps/ CIP : 3400927603303 / PPTTC : 38,33 €. Laboratoires NOVARTIS PHARMA.

(RANIBIZUMAB)

E!

❙❙Nouveau stylo injecteur d’insuline pour les enfants et adolescents. Il est gradué par demi-unités et permet d’administrer entre 1 et 30 unités. Il n’est compatible qu’avec les cartouches Lantus et/ou Apidra de 3 ml. L’indicateur de doses est muni d’un large écran et de gros chiffres. Le stylo est utilisable jusqu’à deux ans après la première utilisation.

en respectant un délai minimal d’un mois entre deux doses. ❙❙La surveillance recommandée est mensuelle pendant les deux premiers mois de traitement et au moins tous les trois mois dans la première année. ❙❙Vigilance sur le risque de déchirure rétinienne, en particulier chez les myopes forts, se manifestant par des éclairs, étoiles ou flashs présents dans un coin précis et fixe de l’œil. ❙❙L’administration simultanée dans les deux yeux n’a pas été étudiée et est à éviter.

❙❙Protection renforcée pour ce nouveau produit de la gamme. À base d’icaridine à 20 %, il assure une protection de 11 heures sur les moustiques européens et tropicaux, de 8 heures contre le moustique tigre et de 6 heures contre les tiques. Utilisable à partir de 24 mois et convient à la femme enceinte ou allaitante. APAISYL RÉPULSIF MOUSTIQUES HAUTE PROTECTION, lotion spray de 60 ml / EAN : 3401571447367 / Prix conseillé : 8 €. Lotion spray de 90 ml / EAN : 3401554416601 / Prix conseillé : 9,45 €. Laboratoire MERCK.

ASMR L’AMÉLIORATION DU

SERVICE MÉDICAL RENDU correspond au progrès thérapeutique apporté par un médicament. ASA L’AMÉLIORATION DU SERVICE ATTENDU correspond au progrès fourni par un dispositif médical comparé au produit de référence. Source : HAS

3

EEN Présence d’excipient à effet notoire

ans

Précautions sur la route

Contre-indiqué durant la grossesse

Contre-indiqué durant l’allaitement

À conserver au réfrigérateur

Durée de conservation après ouverture

Juin 2014 I No 1261 I 55


Vous connaissez l’importance de la relation avec vos clients. Nous aussi. Caduciel Informatique est à votre écoute et vous propose une solution logiciel complète, fiable et accessible.

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Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Un générique aux rayons X par Élise Brunet DIFFICULTÉ LIÉE À L’OFFRE TRÈS FAIBLE. Dix-neuf génériqueurs présentent la boîte mensuelle, douze laboratoires proposent la boîte trimestrielle.

REPORT DE PRESCRIPTION TRÈS FAIBLE. Les deux autres molécules de la classe sont génériquées et ont des indications plus larges que l’Arimidex.

Substituons !

RISQUE DE « NS » ÉLEVÉ. La peur d’une moindre efficacité anticancéreuse du générique par rapport au princeps est un frein important du patient à la substitution.

Anastrozole

DIFFICULTÉ À SUBSTITUER MOYENNE. Ni la disponibilité des génériques d’Arimidex, ni le report de prescription ne peuvent ralentir la substitution. Mais le frein psychologique des patientes n’est pas simple à gérer.

PDM 28,5 % PDM 24,2 %

PDM 9,2 %

PDM 10,9 %

PDM 10,5 %

ARROW

EG

RATIOPHARM

ZYDUS

ISOMED

(non représenté)

(non représenté)

(non représenté)

(non représenté)

(non représenté)

PDM 4,7 %

PDM 2,6 %

PDM 1,9 %

PDM 1,5 %

PDM 1,4 % PDM : part de marché (génériques)

LA MOLÉCULE

LE MARCHÉ

DCI : anastrozole

CONDITIONNEMENT TRIMESTRIEL : OUI

PRINCEPS : Arimidex

INSCRIPTION RÉPERTOIRE : OUI

CLASSE THÉRAPEUTIQUE : inhibiteur enzymatique non stéroïdien de l’aromatase.

MARCHÉ TOTAL : 43,4 millions d’euros (princeps + générique, cumul mobile annuel – CMA – mars 2014).

MÊME CLASSE (génériqué/non génériqué) : Exemestane (Aromasine). Létrozole (Femara). INDICATIONS : traitement du cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs, chez la femme ménopausée, ayant possiblement reçu un traitement adjuvant par tamoxifène pendant 2 à 3 ans. ASSOCIATION : NON

Données FSPF/Pharmastat

L’ANALYSE DU L’anastrozole n’est pas le meilleur client pour la substitution. La preuve, son taux actuel n’est que de 62,8 %. Un effort s’avère néanmoins nécessaire car cette molécule est entrée dans le suivi spécifique de la délivrance des génériques. Elle est donc candidate à la rémunération à la performance. L’objectif négocié entre l’Assurance maladie et les syndicats est de 65 %, un chiffre plutôt bas qui tient compte de l’indication « compliquée » de l’anastrozole. Les génériques ayant, comme le princeps, le lactose comme seul excipient à effet notoire, reste à convaincre les patientes de leur équivalence.

LA SORTIE DU MOIS

MARGE TOTALE : 12,5 millions d’euros (princeps + générique hors performance, CMA mars 2014). ROTATION GLOBALE : 1,9 boîte par mois (princeps + génériques). MARGE PAR OFFICINE : 47,30 euros par mois (princeps + génériques hors performance).

DCI : carbimazole PRINCEPS : Néo-mercazole CLASSE THÉRAPEUTIQUE : antithyroïdien de synthèse.

Juin 2014 I No 1261 I 57


Officine Banc d’essai

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Les tests d’ovulation Sur un marché désormais ouvert à la concurrence, l’officine se doit de marquer la différence là où pèche la grande distribution : bien expliquer comment utiliser un test d’ovulation fera la différence. Anaïs Bellan

N

ul besoin de passer six ans sur les bancs de la faculté de pharmacie pour faire des promotions. Il n’en va pas de même pour délivrer le bon conseil relatif à l’usage des tests d’ovulation. Depuis la parution au Journal officiel de la loi Hamon sur la consommation, mimars, l’officine est en concurrence directe sur ces articles avec la grande distribution. Afin de résister à cette ouverture du marché, le conseil devient primordial. Les tests urinaires d’ovulation détectent le pic de l’hormone lutéinisante (LH) qui précède de 24 à 36 heures l’ovulation. À la lumière de la durée de vie d’un spermatozoïde (4 jours) et d’un ovule (48 heures) dans l’utérus, ces tests permettent d’établir la période durant laquelle la fertilité est maximale : le jour du pic de LH et le lendemain. Lors de chaque vente, il est essentiel de déterminer avec la patiente la durée habituelle de son cycle menstruel. Celuici débute le premier jour des règles et se termine la veille des prochaines. Dans un second temps, il convient de retirer 14 jours à cette valeur pour définir la date théorique d’ovulation. La femme débutera les tests urinaires 2 à 3 jours avant cette date, selon un rythme quotidien jusqu’à la détection du pic de LH. Afin de garantir la fiabilité du résultat, il est préférable de réaliser les tests au même moment de la journée, sans avoir uriné dans les 4 heures précédentes ou bu plus que de mesure dans les 2 heures antérieures. Ces explications seront toujours plus efficaces qu’une notice. Les patientes ne s’y tromperont pas. Dans la difficulté, il faut être bon là où le concurrent est fort – le prix – et fort là où il se montre faible – le conseil. En résumé, acheter bien, conseiller mieux ! ❙

58 I No 1261 I Juin 2014

CLEARBLUE DIGITAL (Procter & Gamble) Boîte de 10 tests / ACL : 5013965843907 / PMC : 27,65 à 35,49 € Temps de lecture : 3 min. Le résultat reste affiché pendant 8 min sur l’appareil. ON AIME La simplicité de lecture du test (positif : smiley ; négatif : cercle vide), sa rapidité, l’infographie résumant le mode d’utilisation au dos du packaging, l’exhaustivité et la clarté de la notice qui est enrichie de nombreux schémas, la permanence téléphonique gratuite du lundi au vendredi, de 8 h à 16 h. ON REGRETTE Son prix, un peu plus élevé que la moyenne, et l’amplitude horaire restreinte de la permanence téléphonique.

SURETEST (Cooper) Boîte de 10 tests / ACL : 3401061088797 / PMC : 16,10 à 32,30 € Temps de lecture : 5 min. ON AIME Le rappel sur les emballages individuels des informations essentielles au bon usage et à l’interprétation du résultat – informations également mentionnées sur la tranche du packaging – et la clarté du calendrier qui indique le jour du cycle auquel commencer à utiliser le test. ON REGRETTE L’absence sur le packaging d’informations concernant le cycle menstruel.

ALVITA (distribué par Alliance Healthcare) Boîte de 7 tests / ACL : 5060057407721 / PMC : 14,90 à 24 € Temps de lecture : 5 min. ON AIME Le résumé du mode d’utilisation et de l’interprétation du résultat

qui figurent au dos de la boîte. ON REGRETTE L’identification médiocre des emplacements des lignes de test et de contrôle sur le bâtonnet, la mise en page de la notice trop scolaire et qui ne fait pas ressortir les informations essentielles, le packaging peu attrayant.


Banc d’essai Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

EASYTEST (Visiomed) Boîte de 7 tests / ACL : 3760165440635 / PMC : 17,45 à 19,50 € Temps de lecture : 3 min (maximum 5 min).

PHOTOS MIGUEL MEDINA

ON AIME L’exhaustivité et l’efficacité de la notice, le schéma qui explique la durée du cycle menstruel et la date de début des tests facilement compréhensible, le rappel sur le capuchon du bâtonnet des schémas nécessaires à l’interprétation du test et le résumé du mode d’emploi au dos du packaging. Bref, une information très accessible. Également, un temps de lecture rapide et une permanence téléphonique. ON REGRETTE Le coût (0,34 €/min) de la permanence téléphonique, l’absence d’indication quant à ses horaires et son amplitude horaire restreinte (du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 13 h et de 13 h 30 à 17 h).

PHARMÉA (distribué par OCP) Boîte de 5 tests / ACL : 3401042118635 / PMC : 13 à 16,50 € Temps de lecture : 3 min. ON AIME La différenciation des fenêtres de test – carrée – et de contrôle – ronde – et le rappel sur le bâtonnet des schémas de lecture du test, ainsi que la rapidité du temps de lecture. ON REGRETTE La notice imprécise, qui renferme des formulations maladroites (« Le résultat ne peut pas être utilisé dans un but anticonceptionnel » ou, à propos de la longueur du cycle, « entre le premier jour des règles et le début de la période menstruelle suivante »), et l’usage préconisé pendant 5 jours consécutifs qui n’est pas justifié : les tests peuvent être arrêtés dès lors que le pic de LH est détecté.

NOTABENE

Les leaders du marché Laboratoires autres que MDD * et génériqueurs

MDD * et génériqueurs

(– 3,6 %)

(– 9,0 %)

7,9 %

10,9 %

PROCTER & GAMBLE

68,6 %

(+ 11,7%)

VISIOMED

2,3 %

(– 18,4 %)

PHARMÉA (OCP)

1,8 %

(– 27,6 %) ALVITA (Alliance Santé)

2,3 %

(+ 2,0 %) COOPER

6,2 %

(+ 21,2 %)

Source : FSPF-Pharmastat. xx % Part de marché en chiffre d’affaires (cumul mobile annuel) en 2013. – xx % + xx % Évolution des CA entre 2012 et 2013. * MDD : marque de distributeur

Le marché des tests d’ovulation a enregistré une progression de son chiffre d’affaires (CA) de 6,1 % entre 2012 et 2013. Sur la même période, les ventes ont augmenté de 4,5 % pour 183 146 unités. Le laboratoire Procter & Gamble, leader écrasant des tests d’ovulation avec 53,1 % des ventes en 2013, a enregistré un taux de croissance deux fois plus rapide que celui du marché. Ses ventes, réparties sur trois produits (test d’ovulation digital, test d’ovulation digital avec lecture de deux hormones, moniteur de fertilité), ont progressé de 9,8 % entre 2012 et 2013. En parallèle, son CA s’est accru de 11,6 %. Bien qu’en recul de 3 %, le test d’ovulation Clearblue digital représentait 71,2 % des ventes l’an dernier. La perte de 2 145 ventes a été largement compensée par la sortie du test d’ovulation digital avec lecture de deux hormones. En effet, 5 698 unités de ce dernier se sont écoulées en 2013. Le laboratoire Cooper, qui commercialise Suretest, s’affirme comme deuxième acteur du marché avec 6,2 % des parts de marché en CA en 2013. Ses ventes comme son CA ont bénéficié entre 2012 et 2013 d’une croissance proche ou supérieure à 20 %. À l’inverse, les ventes des produits distribués par les grossistes-répartiteurs ont stagné (+ 2,4 % pour Alvita) ou sévèrement chuté (- 24,3 % pour Pharméa) sur la même période. Enfin, les produits de laboratoires plus confidentiels, ceux à la marque de groupements ou les tests commercialisés par des génériqueurs (principalement Mylan) ne remportent pas un franc succès.

PMC = prix moyen constaté Juin 2014 I No 1261 I 59


Officine Aperçu

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Des livres, des sites internet… par Gabriel Bourovitch

Infections de poche Le guide numérique des maladies infectieuses et tropicales ePopi est enfin disponible sur smartphones et tablettes Android (et bientôt sur iPhone et iPad). Cette collection de fiches thématiques, élaborée par des cliniciens hospitaliers, chercheurs et enseignants, permet une entrée par pathologie, par microorganisme ou par traitement. Un outil conçu pour les professionnels et facile à prendre en main, mais dont l’utilisation passe par un abonnement annuel de 33 euros. L’information de qualité est à ce prix. ❙

S’affranchir des règles Le cycle menstruel peut tourner au calvaire pour certaines femmes, surtout aux âges de la puberté et de la préménopause. Plus que les troubles de l’humeur, les variations hormonales sont source de ballonnements et gonflements parfois douloureux. Ce recueil aussi complet qu’austère recense les remèdes existants sans cacher sa préférence pour la phytothérapie associée aux vitamines. Les préparations de plantes et les programmes nutritionnels proposés pourront aider le conseil au comptoir, de même que les suggestions d’aromathérapie et d’homéopathie. Autant d’alternatives aux œstroprogestatifs, qui ne conviennent pas à tout le monde. ❙ Syndrome prémenstruel. Les solutions naturelles, Thierry Souccar Éditions, 208 p., 10,40 €.

Sensibiliser les masses

L

a recrudescence des allergies est devenue un enjeu de santé publique, mais pas au point de constituer une priorité dotée d’un grand plan pluriannuel. L’initiative individuelle prévaut donc en matière de prévention et de traitement. Encore faut-il maîtriser ce sujet complexe, tant par la variété des symptômes (respiratoires, dermatologiques, digestifs) que par la diversité des causes (aliments, animaux, médicaments…). Avec cet ouvrage collectif – fort opportunément publié en pleine saison des pollens –, la Fédération française d’allergo-

logie prêche pour sa chapelle tout en rendant service aux patients et aux professionnels de santé en quête de repères. La consultation et les tests pratiqués par ces spécialistes font ainsi l’objet d’un chapitre spécifique. La majeure partie du livre est toutefois consacrée à la revue détaillée des allergènes et de leurs effets. D’autres entrées sont possibles, par les pathologies les plus fréquentes chez l’enfant ou l’adulte, ou encore par classes thérapeutiques. Impossible d’y rester insensible. ❙ Le Grand Livre des allergies, Eyrolles, 322 p., 24,90 €.

Petit jeu sans conséquence Comment réagir face à un accident vasculaire cérébral ? Le serious game 4h30 chrono, accessible sur le site www.avcvitele15.com, offre d’interpréter plusieurs rôles, dont celui de régulateur du Samu et de neurologue. Vingt minutes suffisent pour venir à bout de cette bande dessinée interactive conçue avec les moyens du laboratoire Bayer Healthcare et l’expertise de la Société française neuro-vasculaire. Un exercice qui peut s’avérer utile. ❙ 60 I No 1261 I Juin 2014

Soigner l’enseignement La prévention s’est imposée comme un axe stratégique des politiques de santé publique. Mais transmettre aux patients les savoirs et les gestes essentiels à leur prise en charge ne s’improvise pas. Ce livre rappelle les notions fondamentales de l’éducation thérapeutique et détaille les étapes de construction de cette démarche pédagogique. L’analyse de nombreuses expériences pilotes atteste une implication croissante des professionnels. Le pharmacien, dont le rôle clé est pourtant souligné, en est souvent absent. Une liste des formations universitaires diplômantes figure en annexe, comme une invitation à prendre le train en marche. ❙ L’Éducation thérapeutique du patient, Dunod, 192 p., 22 €.


THÈMES 2014 pris en charge par le FIF-PL

selon les critères déterminés par les représentants de votre profession

PHARMACIENS (4773 Z - Commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé)

• Prise en charge annuelle et par professionnel plafonnée à 1 200 € maximum dans la limite du budget de la profession. • Prise en charge au coût réel par professionnel limitée à 300 € par jour de formation et plafonnée à 1 200 € par an et •

par professionnel pour les formations prioritaires, (prise en charge au coût réel plafonnée à 300 € par EPU mais correspondant à une journée de formation sur le quota annuel pour les formations EPU citées ci-dessous). Prise en charge au coût réel plafonnée à 150 € par jour et limitée à 300 € par an et par professionnel pour les formations non prioritaires, en déduction du forfait de prise en charge des formations prioritaires.

Seules les formations soumises à la Commission professionnelle des pharmaciens peuvent faire l’objet d’une prise en charge. FORMATIONS PRIORITAIRES

SÉMIOLOGIE / PATHOLOGIE

MYCOLOGIE

• Pathologies • Maladies cancéreuses • Pédiatrie • Dermatologie

Toute formation liée à la pratique professionnelle DIPLÔMES UNIVERSITAIRES

• Diététique et nutrithérapie • Gérontologie • Homéopathie • Médication, conseil à l’officine • Maintien à domicile • Mycologie • Orthopédie • Pathologie • Audio-prothèse • Optique • Pharmacie clinique, • Thérapeutique • Vétérinaire

LÉGISLATION PHARMACEUTIQUE LIÉE À L’ACTE THÈMES RELEVANT DU DPC

THÉRAPEUTIQUE À L’OFFICINE

• Thérapeutique • Diététique • Phytothérapie • Homéopathie • Médication officinale • Médication familiale • Médicaments à prescriptions restreintes • Prothèses capillaires • Cosmétiques • Dermo cosmétique • Gynécologie • Pharmacologie

EPU

ORTHOPÉDIE

• EPU • APEPPU • Formation continue des pharmaciens QUALITÉ DE L’ACTE PHARMACEUTIQUE

• Véhicules pour handicapés physiques • Orthèses • Thermoformables VÉTÉRINAIRE

• Officiqual • Ordoqual • Endoqual • Qualité acte pharmaceutique • Évaluation de la qualité des soins et de la pratique professionnelle dans le cadre de la Haute Autorité de santé

FORMATION DE COORDONNATEURS DE SANTÉ EN GÉRIATRIE

FORMATIONS NON PRIORITAIRES

Toute formation relative à l’exercice professionnel Attention, la liste ci-dessous est non exhaustive APPROCHE GLOBALE DE L’EXERCICE OFFICINAL

• Communication • Gestion • Gestion des ressources humaines • Juridique • Langues • Management • Informatique bureautique

et Internet (hormis les formations sur site et pro-logiciels) • Le pharmacien face aux risques ATTENTION !

PRISE EN CHARGE DU PATIENT

• Maintien à domicile • Intégration du pharmacien dans un réseau • Dossier pharmaceutique (demi-journée) • Éducation thérapeutique du patient • Accompagnement du patient : suivi et entretien

• Sont éligibles les formations d’une durée •

minimale de 6 h sur une journée ou cycle de 6 h par module successif de 2 h minimum. Sont également éligibles les formations d’une durée minimale de 4 h correspondant à une prise en charge d’une demi-journée.

Rappel : Aucun organisme de formation ne peut être agréé ou sélectionné par le Fif-PL ; seuls des thèmes de formations peuvent être présentés.

Pour toute demande de prise en charge : www.fifpl.fr


CULTURE

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

en partenariat avec

DES LIVRES

www.zone-litteraire.com

Plus belle la vie

DR

La superstar de la normalité, c’est elle : Anna Gavalda trône au milieu de la production­littéraire hexagonale et divise autant qu’elle rassemble, y compris au sein de Zone littéraire.

I

l y a les inconditionnels d’une plume gracieuse et poétique et ceux qui la qualifient de niaise et facile. Anna Gavalda ne déroge pas à la règle qui fait son succès dans La Vie en mieux, son dernier opus. Et,

comme nombre de ses personnages précédents, Mathilde et Yann y ont en commun, outre leur vingtaine d’années au compteur, de s’être empêtrés dans une vie qui les éteint. La faute à une certaine politesse visà-vis du paraître, de la société… des autres. Car l’auteur maîtrise le mal de vivre, et c’est peut-être ce que l’on pourrait finir par lui reprocher. Ces deux portraits de Parisiens loin de leurs idéaux, loin d’être heureux, jusqu’à ce que l’une rencontre l’homme

mutique et abrupt qui lui aura volé son sac, et l’autre, le couple virevoltant qui habite l’étage du dessus, ne surprennent plus dans un roman d’Anna Gavalda. La vie en deux Pour autant, l’auteur possède ce don, au même titre qu’un Didier van Cauwelaert, de sublimer le quotidien le plus banal, de faire d’un détail insignifiant un objet bouleversant et, parfois même, de réaliser les rêves de ceux qui aspirent à un autre

horizon. De susciter et magnifier la mue de ses personnages. Alors Yann et Mathilde, chacun à leur façon, prendront leurs jambes à leur cou. Fuiront la gangrène et claqueront la porte. Vivront le printemps, enfin. Deux histoires, deux nouvelles. Si emblématiques du style Gavalda que la première agace et l’autre convainc du début à la fin, sans relâche. La normalité, en somme. ❙ La Vie en mieux, Anna Gavalda, Le Dilettante, 290 p., 17 €.

Pour : si vivant

Contre : trop cliché

Ce fut la révélation. Déjà des Parisiens cabossés, déjà un manque d’amour criant, déjà un style. Le quatuor improbable et universel qu’aura fait naître Anna Gavalda et que le cinéma aura forcément exploité a marqué les esprits. Tout le monde connaît et se souvient d’une « fée fragile, d’un chouan désarmé, d’un garçon taillé dans l’échine, d’une vieille dame couverte de bleus ». Pas grand-chose à dire de plus sur cette histoire d’amour et d’amitié – Ensemble, c’est tout ! – et tant de détails pourtant. L’auteur regarde les gens vivre et sait le retranscrire. Presque trop bien ? ❙

Les nouvelles de Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part mettent en scène des personnages du quotidien, des moyens de la moyenne. On reconnaîtra à Anna Gavalda des portraits de la banalité humaine assez vifs, un certain talent à créer des êtres dotés de sen­ sibilité – mais qui, toutefois, ne retiennent jamais l’attention du passant spectateur – et une mise en exergue du cliché relativement juste. Comme quoi, tout arrive. Même ces recueils tout à fait communs qui produisent pourtant des best-sellers. ❙

Ensemble, c’est tout, Anna Gavalda, Le Dilettante, 608 p., 22 €.

62 I No 1261 I Juin 2014

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, Anna Gavalda, Le Dilettante, 224 p., 15 €.

AGENDA MUSIQUE

❙❙ Les Traversées. Du 21 juin au 19 juillet à Bruère-Allichamps (abbaye de Noirlac). ❙❙ Don Giovanni, de Mozart. Opéra en plein air. Du 26 au 28 juin au château de Vincennes. ❙❙ Damian Lazarus. Le 28 juin à Marseille (One Again Club). ❙❙ Lauryn Hill. Le 13 septembre à Paris (Zénith). ❙❙ Frero Delavega. En tournée : le 9 octobre à Rennes, le 16 à Dijon, le 1er novembre à Marseille, le 6 à Paris, le 7 à Limoges… ❙❙ Le Soldat rose 2. En tournée : le 23 octobre à Paris, le 25 à Saint-Étienne, le 26 à Toulouse, le 30 à Lille, le 31 à Saint-Herblain… ❙❙ Lily Allen. En tournée : le 28 octobre à Marseille, le 29 à Toulouse, le 2 novembre à Lyon, le 5 à Paris.

SPECTACLES

❙❙ À deux lits du délit. Du 6 au 22 juin à Bordeaux (Théâtre des Salinières). ❙❙ On est tous portés sur la question. Jusqu’au 25 juin à Bordeaux (Théâtre des Salinières). ❙❙ Piège à Matignon. Le 27 juin à Abbeville (Théâtre municipal). ❙❙ Folle Amanda. Jusqu’au 29 juin à Nice (Théâtre Athéna). ❙❙ Le Cavalier seul. Jusqu’au 5 juillet à Paris (Théâtre 14). ❙❙ Marié à tout prix. Jusqu’au 20 août à Bordeaux (Café-Théâtre des Beaux-Arts). ❙❙ Alexandre Astier, L’Exoconférence. En tournée : du 18 septembre au 19 octobre à Paris, du 6 au 10 janvier 2015 à Blagnac… ❙❙ Flashdance. Comédie musicale. Du 23 septembre au 11 mars 2015 à Paris (Théâtre du Gymnase).

EXPOS

❙❙ SensationS. On aura tout vu. Du 11 juin au 31 décembre à la Cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais. ❙❙ Le cycle à Saint-Étienne. Un siècle de savoir-faire. Du 20 juin au 5 janvier 2015 au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne. ❙❙ Festival Téciverdi. Migrations. Du 26 au 29 juin à Niort. ❙❙ Samouraïs. 1 000 ans de l’histoire du Japon. Du 28 juin au 9 novembre au château des Ducs de Bretagne (Nantes). ❙❙ Objectif cheval. Du 28 juin au 1er décembre à Deauville. ❙❙ Les mondes de Gotlib. Jusqu’au 27 juillet au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme (Paris). ❙❙ Il était une fois l’Orient Express. Jusqu’au 31 août à l’Institut du monde arabe (Paris). ❙❙ T.rex. Secrets de famille d’un dinosaure. Jusqu’au 4 janvier 2015 à Cap sciences (Bordeaux).


CULTURE

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

SUPERFLU ! CONTRE CULTURE DR

Faites de beaux rêves !

Un drone pour tous

Voler jusqu’à une plage paradisiaque, cracher du feu… tout est possible. Les méthodes d’induction ne manquent pas. Wikipédia les classe en trois catégories : l’endormissement conscient, la prise de conscience dans le rêve par autosuggestion ou par la méditation mais aussi l’utilisation de stimuli externes (lumière, paroles, sons…). C’est dans cette dernière catégorie que se place l’étude allemande.

grâce à une échelle statistique de la qualité du sommeil, les résultats sont encourageants. Certains paramètres signant le lucid dreaming – vision à la troisième personne, libre arbitre… – étaient au vert. De quoi ouvrir quelques perspectives, pas seulement pour pimenter les nuits de M. Tout-le-Monde. Les scientifiques cherchent en effet à développer un moyen de lutter contre les cauchemars récurrents liés aux syndromes de stress post-traumatique. ❙

Plénipotientaire sous couette Les sujets ont été soumis à une stimulation électrique inoffensive de 40 Hz. Cette fréquence correspond à celle émise par les neurones du lobe temporal lors de la phase de rêve lucide. Après mesure sur les 27 sujets

Laurent Simon

NOTABENE Voici quelques pistes pour induire des rêves lucides sous sa couette : – www.lucidity.com ; – www.wikihow.com/Lucid-Dream ; – des applications pour smartphones : Awoken-Lucid Dreaming Tool (Android) ou DreamZ (iOS).

DR

I

nception sera-t-il bientôt à la portée de tous ? À en croire la lecture de l’article « Induction of self awareness in dreams through frontal low current stimulation­of gamma activity », paru en mai dernier dans la revue Nature, nous n’en sommes plus très loin. Des cher­c heurs de l’université Goethe, de Francfort, ont tenté d’induire cet état étrange de la conscience, le fameux rêve éveillé. Rien à voir avec le somnambulisme ! Le « rêve lucide », comme l’appellent les AngloSaxons, est un vieux fantasme : décrit par Homère ou saint Thomas d’Aquin, il faudra attendre le xixe siècle pour voir apparaître les premières tentatives d’induction de ces rêves éveillés. À la clé pour le dormeur : les pleins pouvoirs.

© NASA

Le lucid dreaming fait rêver des générations de dormeurs, de neurologues et de psychanalystes : des techniques existent bel et bien pour contrôler vos rêves.

Si vous rêviez de vous initier au pilotage d’un petit quadrirotor dans votre jardin pour une somme modique, c’est désormais possible, grâce au Turbo Drone. Ce modèle réduit – 9 x 9 cm pour 30 g – orné de diodes pour d’éventuels vols de nuit est mu par des batteries Li-ion (deux sont fournies) qui se rechargent en 45 minutes pour assurer 9 minutes de vol certainement turbulent : le quadrirotor nécessite un apprentissage ! Environ 60 euros sur www.paramountzone.com.

La petite reine de l’air Vous vous souvenez d’E.T., le gentil extraterrestre ? Eh bien, cette scène magnifique où il s’envole sur son vélo, il ne tient qu’à vous de la reproduire, à condition de posséder un champ, cet impressionnant vélo ULM et 45 000 dollars (environ 33 000 euros). Conçu pour voler au-dessous de 4 000 pieds, cet aéroplane possède une autonomie de plus de 100 km et une vitesse de pointe de presque 40 km/h… Pas tout à fait suffisant pour rejoindre l’espace mais c’est un début. Sur www.hammacher.com.

NOTRE SÉLECTION DVD Un été à Osage County

Yves Saint Laurent

De John Wells. Avec Meryl Streep, Julia Roberts, Ewan McGregor.

De Jalil Lespert. Avec Pierre Niney, Guillaume Gallienne, Charlotte Le Bon.

Imaginez les vastes plaines arides de l’Oklahoma sous un soleil de plomb. Ajoutez-y une réunion de famille explosive à l’occasion du décès du patriarche : vous êtes en plein Été à Osage County. La brochette d’acteurs réunis pour l’occasion s’en donne à cœur joie. Mention spéciale à Meryl Streep, bouffie par l’aigreur et les médicaments.

Impeccable ! Le choix de Pierre Niney et Guillaume Gallienne pour interpréter respectivement Yves Saint Laurent et Pierre Bergé est la bonne idée de ce biopic. Derrière une bande-son et une réalisation un peu trop feutrées, il retrace une histoire d’amour dense, compliquée et lumineuse. À voir, ne serait-ce que pour l’époustouflante performance d’acteurs.

et aussi… Une autre vie

D’Emmanuel Mouret. Avec Joey Starr, Virginie Ledoyen, Stéphane Freiss.

The Lunchbox

De Ritesh Batra. Avec Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Nawazuddin Siddiqui.

Les Trois Frères, le retour

De et avec Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus.

La Vie rêvée de Walter Mitty

De et avec Ben Stiller. Avec Kristen Wiig, Shirley MacLaine.

Supercondriaque

De et avec Dany Boon. Avec Alice Pol, Kad Merad.

Dallas Buyers Club De Jean-Marc Vallée. Avec Matthew McConaughey, Jennifer Garner, Jared Leto.

Dallas, 1986. Un univers impitoyable. Ron Woodroof est un homme, un vrai, un dur. Diagnostiqué séropositif, sans espoir de traitement, il déjoue les règles et brave les interdits pour sa propre survie et celle d’autres malades. Une histoire vraie adaptée par le trop rare Jean-Marc Vallée et portée par un Matthew McConaughey qui n’a pas volé son oscar.

Juin 2014 I No 1261 I 63


AUTO-MOTO

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

par Christophe Bentz

UNE VOITURE

VOLVO V40 Cross Country T4 AWD BAROUDEUSE SUR BITUME

L

es Suédois ont fait leurs preuves sur le « tous chemins » : on se souvient du V70 Cross Country de 1977 et, depuis le début des années 2000, sa gamme de SUV robustes et élégants, les XC, est incontournable. Bref, une légitimité à proposer des modèles baroudeurs, sauf que, contrairement aux apparences, la V40 Cross Country n’a pas vraiment vocation à sortir des sentiers battus. Certes, les quatre roues peuvent être motrices, un mode permet de gérer les pentes abruptes et sa garde au sol majorée de 4 centimètres vous rassurera en descendant d’un trottoir, mais son credo reste l’élégance et l’exclusivité. Les jantes 19 pouces la trahissent et la position de conduite, la qualité de finition, l’ambiance cosy et l’écran 7 pouces, utilisable même avec des gants et donnant accès à Internet, vous convaincront que cette belle Scandinave sera plus à l’aise sur les

UNE MOTO

LES « PLUS » LES « MOINS » ❙ H abitacle raffiné ❙ Q ualités dynamiques ❙ Consommation en mode sport

DUCATI Diavel SPORTCRUISER

S

portive, cruiser, roadster, custom ? Le mélange des genres n’est pas toujours heureux. Ici, le résultat est plutôt réussi. Ce diable sorti de sa boîte en 2010 revient nous faire peur avec son Pirelli Diablo Rosso II de 240 millimètres de large qui n’arrive pas à se dissimuler sous la courte coque arrière, mais aussi avec quelques nouveautés. Une face avant

64 I No 1261 I Juin 2014

LES « PLUS » LES « MOINS » ❙ L ook incroyable ❙ M oteur ❙ Budget pneus !

Champs-Élysées que dans les champs tout court. Pour ce qui est de notre version, c’est indéniable. Beaucoup de sportives aimeraient avoir ce caractère. Le turbo de 2 litres et 180 chevaux pousse fort et sa transmission Haldex fait le job en cas de coup dur. Traction par défaut, elle devient intégrale dès que le dispositif détecte une perte d’adhérence. Vous êtes entre de bonnes mains. D’ailleurs, la V40 est l’un des modèles les plus sûrs de Volvo : détection piétons couplée au freinage pleine puissance, airbag piéton en première mondiale, système anticollision à basse vitesse (City Safety), aide au maintien dans la voie de circulation, feux de route adaptatifs… Tarif à partir de 32 000 euros. ❙

et des écopes remodelées, des pots d’échappement coniques en métal brossé, un éclairage entièrement à LED – même les clignotants – et, surtout, un nouveau moteur bicylindre Testastretta de 162 chevaux (en version libre) au couple camionnesque dérivé de celui de la 1198. L’objectif de cet extravagant hyper-custom, capable de tenir la dragée haute à un superbike, est d’être plus accessible et moins exigeant. La vie à bord est effectivement plus confortable et la prise en main étonnement aisée avec un saute-vent redessiné, un démarreur « clé en poche », un guidon rehaussé, une selle plus moelleuse qui reste une des plus basses de la marque de Bologne, trois modes de conduite (sport, urbain et touring) et une technologie Dual spark (deux bougies par cylindre) qui permet de gagner du couple au profit des relances à bas régime. Le Diavel développe désormais 130 Nm à 8 000 tr/min. Sur route, son agilité est stupéfiante au regard du pneu arrière façon dragster. En résumé, la Diavel ce n’est pas que de la frime. D’ailleurs, malgré un ticket d’entrée à 16 990 euros, plus de 2 000 exemplaires ont été adoptés en France. ❙



La santé se vend de moins en moins cher. Mais à quel prix ?

Le Grand Dossier N°3 de la pharmacie alerte sur les risques de la course aux prix bas. Et propose d’enrichir les services de la pharmacie par de nouvelles prestations : test angine, dépistage du diabète, accompagnement du traitement de l’asthme, prévention de l’obésité infantile…

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