Le GUIDO N° 45 - Hiver 2014 / 2015

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numéro 45 - hiver 2014 / 2015

Le GUIDO le magazine d’Essaouira

éditions média business - Essaouira


Artiste peintre et gastronome averti Galerie 3 rue Yemen (haut de la rue Laâlouj)

OSEZ LE MÉLANGE DES GOÛTS ET DES COULEURS !

+212 (0)524 78 31 11 2 bis rue Cadi Ayad - Médina Essaouira (en face pharmacie Alhaddadah) Fermé le lundi

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Fermé le lundi


edito Pour l’hiver nous laisserons les sentiers battus dans la ville pour nous diriger vers le bout du bout de la plage. sommaire tourisme : vers le cap Sim 6 tourisme : dar Soltan et borj el Oued 8 tourisme : la pêche à pied 12 tourisme : la source lmahalou 14 nature : les naufragés du cap 18 arts : mohamed Zouzaf 20 focus : Jean-Paul of St Barth 22 actualités : zapping sur la ville 24 Directeur de publication : André EUGENE. Imprimerie : Somadi / Pipo - Casablanca Rédaction : Sylvie BRIGNON Traduction : Danièle LEGALL Photos : S. BRIGNON, A. EUGENE Réalisation : André EUGENE Assistante : Maryam ELKOURCHI Dépôt légal / ISSN : 2008PE0021 / En cours Contacts : Tél: +212 (0)661 138 324 - Fax: +212 (0)524 474 685 email:infos@leguido.com - Web: www.leguido.com Tous droits réservés. Toute forme de reproduction, des textes et photos, intégrale ou partielle, est interdite sans autorisation de l’éditeur.

Au-delà de l’oued Ksob, au sud de la baie de la ville, se cache un autre monde, sauvage et immensément ensorcelant. Un peu d’histoire avec dar Soltan et le borj écroulé les pieds dans l’eau, des activités économiques marginales autour de la pêche à pied, un espace sur le sable mouillé au bord de l’eau où divaguent des animaux, vaches ou ânes dû à une résurgence d’eau douce découverte à marée basse où les gens viennent remplir des bidons, une immensité de dunes vierges qui se jettent dans la mer sous l’œil bienveillant des éoliennes de Wassen et du phare du cap Sim. Des rochers plats découverts avec le flux et le reflux de l’océan qui abritent une faune à mettre l’eau à la bouche et sa pêche à pieds. Des kilomètres de balade, à pieds, en quad, à cheval ou à dos de dromadaire, pour atteindre enfin ce cap mythique, vision mystérieuse et objet de tous les fantasmes vu de la ville. Nous n’oublions pas l’art et les infos sur ce qui se passe dans la cité, manifestations artistiques et travaux d’embellissement. Un hiver tout en douceur et en couleur et des fêtes dans une atmosphère chaleureuse que nous vous souhaitons excellentes.

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e voudrais sans la nommer vous parler d’elle A Essaouira, depuis 16 ans, elle est fidèle, Venue de Bretagne, elle se réveille sous le soleil, C’est elle qui déambule avec son appareil Dans les ruelles, Sur le port, sur la plage, Elle cherche la belle lumière. C’est elle qui nous donne envie de découvrir, Qui nous donne envie de la suivre, Jusqu’au bout, jusqu’au bout. Je voudrais sans la nommer lui rendre hommage, Jolie fleur du mois de mai ou fruit sauvage, Une plante bien plantée sur ses deux jambes Qui traine en liberté où bon lui semble. C’est elle que vous avez surement déjà croisée, Ses cheveux blonds ébouriffés, Ses éternels jeans, de la tête aux pieds, Son sac à dos en bandoulière, C’est elle dont vous avez surement lu les brèves. Je voudrais sans la nommer vous parler d’elle, Bien aimée dans notre cité enchantée, Dont elle illumine le magazine tant apprécié. C’est elle qui rédige, qui photographie, Et si vous voulez que je vous la présente Elle s’appelle Sylvie Brignon Une collectionneuse des Guido d’après une chanson de Moustaki

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focus

Clin d’œil

J


tourisme

Vers le Cap Sim Q

uittons la ville, la médina, la ville nouvelle et échappons rochers de la marée descendante et dans leur petit village de nous par la plage en direction de Diabet, village perché au cabanes, à bicyclette ou en vélomoteurs. Les femmes préfèrent sud de la plage et commençons une visite vers cet autre monde les ânes et leurs paniers pour stocker ce qu’elles ramassent. qu’est le cap Sim. Notre balade commence à l’oued Ksob, fronière entre les Inaccessible par la route, mystérieux, l’endroit intrigue, fascine. pays arabe (chaidma) et berbère (haha). Un peu d’histoire pour On entend parler de rochers, d’une grotte des surfeurs, de commencer avec les ruines ensablées de dar el Soltane et le dunes…Par beau temps on le devine au borj el baroud, vaisseau de pierres crénelé, échoué sur la plage. loin. La plage s’étire sur des kilomètres Les promeneurs de la plage sont nombreux à marcher jusqu’à et des kilomètres, jusqu’aux dunes, lui, silhouette fantomatique et intrigante. Continuons d’avancer, dominées sur les hauteurs par les la ville et les îles de Mogador s’effacent doucement, et nous éoliennes de Wassen, de l’autre côté trouverons une résurgence d’eau douce, sur le sable mouillé de de la pointe, et aux falaises du cap sur la marée qui descend. La plage porte le nom de « mahalou » ou lequel veille un phare, frère jumeau « mahalou », « eau douce » littéralement. de celui d’Essaouira. On le rejoint à pied mais plusieurs heures de marche Un homme creuse un trou et y remplit des bidons, des vaches et sont nécessaires, nombreux sont ceux des ânes errent non loin. Très proche de la source, des cabanes qui préfèrent le quad, le cheval, le de pêcheurs et partout des rochers plats aux mille crevasses, dromadaire encore. s’achevant par une barre de roches ciselée. Un autre monde et des activités différentes de celles de la ville. La plage s’étire Les pêcheurs, eux, se rendent dans les encore, plus déserte, quelques rares pêcheurs à pied, les dunes

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tourisme de sable se font plus hautes. Succession de plages, de criques, calanques et falaises déchiquetées, cordons dunaires sur lesquels apparaissent et disparaissent des quads, une variété qui fait la richesse de ce littoral très accidenté. Au bout, la grotte, le cap Sim, et de l’autre côté une vue sur l’infini des grèves de Tagenza et Sidi Kaouki et sur les hauteurs le village de Wassen, là où la route s’arrête, où les arganiers, les mimosas, les genévriers prennent le relais des dunes. Le phare aussi disparait. Mais c’est une autre histoire ! La dernière crique du cap est atteinte, un monde ensorceleur de beauté sauvage. L’écrivain Tahar Ben Jelloun disait, « C’est le lieu du silence, du vent et de l’arganier, un lieu où le corps devient léger comme le duvet et se laisse emporter par le vent froid de l’Atlantique. J’ai souvent rêvé d’habiter sur ce monticule qui s’élève au dessus de la mer, ou du côté en face, sur le cap Sim ». La prière de l’absent, Tahar Ben Jelloun, Seuil, 1981.

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tourisme

Dar Soltan et borj el Oued N

ous arrivons à l’extrémité sud de la baie d’Essaouira. Sur les hauteurs le village de Diabet. L’oued Ksob serpente aux pieds des ruines de ce que l’on peut imaginer avoir été un grand palais. A l’automne, les hérons cendrés et les flamands roses pataugent dans les eaux boueuses, flegmatiques. Avec les années et la construction des golfs, les ruines enfouies dans les dunes, à peine visibles à l’époque, sont réapparues au milieu d’une végétation sauvage, étonnantes dans ce décor de far West, à proximité de l’immense de golf et de sa luxuriance. Ce palais se composait de quatre pavillons carrés reliés par de hautes courtines, ainsi qu’un autre

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pavillon en son centre. De style andalou il possédait de beaux plafonds en boiserie sculptées et peintes ainsi que des carreaux portugais comme ceux que l’on peut encore admirer dans les riches vieilles demeures. Le sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah, fondateur de la ville y effectuait de fréquents séjours. Par la suite, « Dar Soltan » deviendra la résidence de Moulay Abderrhaman, gouverneur de la ville dès 1822. Le nouveau Sultan voulait admirer la ville de sa création d’une certaine distance. Il fit rénover et agrandir une maison située au sud de la baie face à la grande île, qui avait été initialement construite par un commerçant de la région. Il la fit transformer en palais d’été, vaste et richement décoré. Cet édifice allait devenir plus tard la résidence du Prince Moulay Abderrhaman Ben Hicham. Le village de Diabet est bien antérieur à la construction de la ville. En 1626, le cardinal de Richelieu y envoie une mission afin de commercer avec ses habitants. La population de Diabet fut chargée par les différents Sultans de protéger la région haha des pirates. En contrebas, sur la plage, reposent les ruines d’un fort portugais daté du XVe siècle. Les promeneurs s’y rendent


tourisme à marée basse, méditatifs devant cet immense vaisseau de pierres échoué. Des fragments de créneaux et un morceau de muraille le composent. Ce fortin, construit de manière stratégique faisait face à celui de l’île et avait pour mission d’éviter toute tentative d’invasion par la mer comme par la terre. Les enfants y grimpent, les amoureux s’y cachent, les amateurs d’art martiaux l’adoptent pour leurs séances, il ne laisse jamais indifférent. Fort, bateau ivre, château ensablé…les qualificatifs ne manquent pas pour nommer cet étrange amas minéral qui repose sur le sable. Ici nous quittons réellement la ville. Notre route se poursuit vers l’ouest, de baie en baie, vers les rochers des pêcheurs et la source lmahalou.

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Towards Cape Sim prefer using donkeys and their baskets to store what they gather.

L

et’s leave the town, the medina and the new town behind us and let’s escape via the beach towards Diabet, a perched village south of the beach, and let’s start our discovery of a new world: Cape Sim. A mysterious, out of the way place: one is puzzled and fascinated by it. One hears about rocks, about dunes, about a surfers’ cave. In fair weather, one can make it out in the distance. The beach stretches over kilometres and kilometres as far as the dunes that are dominated by the Wassen wind turbines on the other side of the tip and it stretches as far as the Cape cliffs that are watched over by a lighthouse, the twin brother of Essaouira lighthouse. One can walk to it but this involves a several hour walk and many prefer using a quad, a horse and even a dromedary. As for fishermen, they search the rocks during ebb tide coming from their little hut village on bikes or motorbikes. Women

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Our rambling starts at the wadi Ksob, the natural border between Arabic (chaidma) and Berber (haha) countries. We start with a little History with the sanded up ruins of dar el Soltane and with borj el baroud, a crenellated ship like stone, stranded on the beach. Numerous strollers on the beach walk up to it, a ghost like shape that puzzles them. Let’s move on with the town and the islands of Mogador fading away gently until we come to a resurgence of fresh water on top of sand watered by the tide. The beach’s name is “mahalou” which literally means “fresh water”. A man is digging a hole and filling cans from it, cows and donkeys are wandering close by. Very near the spring, one finds fishermen’s huts and everywhere flat rocks with their hundred crevices that end into a bar of chiseled rocks: it is a different world, with a different range of activities than those from the town. The beach stretches still and becomes deserted; some rare fishermen are shell fishing

tourisme and the sand dunes get higher. A series of beaches, creeks, inlets and ragged cliffs, with a string of dunes on which quads appear and disappear: a variety that makes for the richness of this very rugged coastline. At the end, one finds the cave, Cape Sim, and on the other side a view on the boundless strands of Tagenza and Sidi Kaouiki and the heights of Wassen village where the road stops and where argan trees, mimosa and juniper take over the dunes. The lighthouse also fades away: but this is another story! One reaches the last creek of the Cape, a bewitching world of wild beauty. The writer Tahar Ben Jelloun said: “It is the place of silence, of wind and argan trees, a place where one’s body becomes as light as a feather and let itself be carried away by the cold wind of the Atlantic Ocean. I have often dreamt of living on this hillock that rises above the sea, or on the other side, on Cape Sim”. La prière de l’absent, Tahar Ben Jalloun, Seuil, 1981.


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Richelieu sent a delegation there in order to establish trade with its inhabitants. The people of Diabet were made responsible for the protection of the haha region from the pirates by the various Sultans.

e are coming to the far southern end of Essaouira bay. On the hilltops is the village of Diabet. The wadi Ksob meanders at the Below, on the beach, rest the ruins of a Portuguese fort dating from foot of some ruins which may be imagined as the remains of a great the 15th century. Strollers go there at low tide and meditate in front palace. of this huge stranded stone ship where fragments of battlements and a piece of wall remain. This fort was strategically built opposite In the autumn, grey herons and pink flamingoes wade stolidly the fort of the island and its task was to prevent any attempt of in the muddy waters. Over the years and with the construction of invasion by land or sea. Children use it for climbing, lovers for golf courses the sanded up ruins, hardly visible until then, started hiding, and martial arts amateurs for their sessions: it never leaves to emerge amidst wild vegetation: a startling sight in this Wild West people indifferent. A fort, a drunken boat, a sanded up castle: setting so close to the lushness of the vast golf course. there is no shortage of words to describe this strange mineral heap resting on the sand. There we definitely leave the town. Our This palace consisted of four square pavilions linked by high curtains road goes westwards, from bay to bay, towards fishermen and the and of one pavilion in the middle. Built in the Andalusian style, it had Imahalou spring. beautiful carved and painted wood panelled ceilings as well as the famous Portuguese tiles that one can still admire in rich old dwellings. Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah, founder of the town, used to make frequent stays there. “Dar Soltan� subsequently became the residence of Moulay Abderrhaman, the governor of the town as early as 1822. The new Sultan wanted to be able to admire the town he had built from a distance. A house, situated south of the bay opposite the big island and initially built by a local merchant, was extended and renovated on his orders. He had it transformed into a vast and richly decorated summer palace. Later, this building became the residence of Prince Moulay Abderrhaman Ben Hicham. The village of Diabet is much prior to the building of the town. In 1626, Cardinal

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Dar Soltan and borj el Oued


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La pêche à pied A

Essaouira et dans les environs une partie importante de la population vit des produits de la pêche. Celle qui se pratique avec les chalutiers et celle avec les palangriers, les fameuses barques bleues. Néanmoins, parallèlement, une autre activité de pêche plus marginale et artisanale, est la pêche à pieds. Une véritable activité économique ! Elle aussi fait vivre des familles. Au-delà du village de Diabet et du borj écroulé sur le sable, la plage continue sur des kilomètres avec des rochers bas,

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recouverts par marée haute, ce qui permet une pêche à pied parmi ces roches plates et crevassées, afin de rapporter moules, bulots, crevettes, crabes, poulpes, ormeaux ou oursins, selon les saisons et le climat. Des galets, des rochers, roulés par la mer depuis des milliers d’années, s’offrent à vos pieds et se poursuivent jusqu’au cap Sim. Le petit village de cahutes de pêcheurs, à proximité de la résurgence d’eau douce « lmahalou » se situe à environ une dizaine de kilomètres de la ville, construction de bois, plaques métalliques, carton et plastique. Les silhouettes des pêcheurs, le plus souvent des hommes, isolées, accroupis de gros sacs posés non loin, se détachent sur la lumière verte des roches. Il n’est pas rare de croiser une bicyclette ou un vélomoteur qui longe la plage en direction de nulle part, ou alors si loin que nos yeux les perdent, une canne à pêche posée sur le cadre.

Des pêcheurs à la ligne ou encore installés dans de grosses chambres à air noire afin d’attraper bar, daurade, sole, au-delà de la barre de rochers. Plus loin des femmes accompagnées de bourriquots collectent des algues rouges qui seront revendues pour partir vers l’étranger, parfois ce sont des bouteilles de plastique intactes, elles aussi revendues pour y stocker les produits de nettoyage vendus à la criée dans la médina, portées dans des carrossas. La zone des balancements de marées est exploitée par une main d’œuvre hétérogène (petits pêcheurs, agriculteurs, retraités, femmes et enfants). Ils collectent par voie d’arrachage les algues fixées aux substrats et ramassent celles qui sont rejetées en échouage. Elles sont exportés et trouvent de nombreuses applications comme agents texturant, filmogènes ou émulsifiants dans de nombreux domaines de l’industrie agro-alimentaire ou pharmaceutique


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A quelques encablures sur les hauteurs de la plage, la laisse de mer propose un mélange de coquillages, de bois, de plastique, de bouts de ficelle, d’os, trésors accumulés par les marées, à l’exception du plastique qui déroulent ses déchets sur des kilomètres, venus de la terre mais surtout portés par les courants. Une autre femme ramasse les bois flottés pour alimenter le four, se casse le dos à supporter de lourds fardeaux. Aujourd’hui la pêche est bonne, les crustacés s’accumulent dans les sacs et les pêcheurs exhibent fièrement de gros poulpes. Le temps est doux, le ciel d’un bleu éclatant et la mer calme. Quand les courants sont plus violents les pêcheurs à canne rajoutent de gros plombs plats sur les lignes pour mieux agripper les bars ou les daurades, rapides.

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tourisme

La source Lmahalou A

u détour d’une pointe sur la plage, les rochers apparaissent, les premiers pêcheurs à pieds également mais la vision de vaches ou d’ânes, selon les jours, qui errent sur un périmètre assez restreint nous surprend. Tout proche, un homme accroupit, entouré de bidons d’eau, creuse un trou. Intrigués nous nous approchons. L’eau qu’il recueille est douce. Nous la goutons, effectivement pas une once de sel, un arrière gout un peu doucereux. La plage porte le nom de cette résurgence d’eau douce, « lmahalou ». Nous

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apprenons qu’il en existe en divers lieux sur la côte, dont à Tafedney, à une cinquantaine d’Essaouira plus au sud. La source vient des hauteurs du cap et ne sort qu’à marée basse. Les habitants voisins y amènent leurs bêtes et viennent puiser leur eau. Nous comprenons pourquoi le village de pêcheurs est établi à cet endroit. A marée haute, plus d’eau douce, il faudra attendre ! Les sources sous-marines sont pour la plupart connues depuis longtemps des pêcheurs et marins. La mer change d’aspect dans leur voisinage, à cause des différences de densité entre eau douce et eau de mer, et aussi à cause des variations de leur débit. Leur origine est relativement facile à déterminer, car elles sont situées assez près des côtes, à faible profondeur, entre


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0 et 50 m. Elles sont toutes associées à des massifs carbonatés qui dominent les côtes. Dans les terrains calcaires, l’eau d’infiltration chargée en dioxyde de carbone dissout la roche et cet écoulement aboutit à la formation d’un réseau souterrain de conduits (réseau karstique). Ce réseau souterrain se met en place en se basant sur le niveau le plus bas des calcaires dans le paysage : c’est le niveau de base où apparaît la source. Ce phénomène hydrographique permet donc aux pêcheurs d’avoir de l’eau douce à portée de la main. On a vu dans certaines autres régions des ménagères venir laver leur linge en bord de mer. Quand la mer baisse, les ménagères guettent le moment où leurs pierres individuelles seront découvertes et, cinq minutes après, quand l’apparition des résurgences élimine la salure des eaux, elles s’agenouillent, font dans le sable, avec leur battoir, un large trou qui s’emplit vite d’eau douce et se mettent au travail. Ici, sur la plage qui mène au cap Sim, une curiosité à ne pas manquer !

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tourisme Shell fishing

In

Essaouira and its surroundings a major part of the population lives on fishing products coming from trawlers and long liners, the famous blue boats. Yet there is a parallel fishing activity, more peripheral and on a small scale: shell fishing. A real economic activity! But also, it allows families to live on it. Beyond the village of Diabet and beyond the borj crumbled on the sand, the beach goes on over kilometres with low rocks covered by high tide; this allows for shell fishing on flat rocks with numerous crevices containing mussels, whelks, crabs, octopus, abalone or urchins depending on seasons and weather. Pebbles and rocks washed over by the sea for thousands of years roll under your feet as far as Cape Sim. The little fishermen’s village, close to the fresh water resurgence “lmahalou”, is at about ten kilometres from the town; the huts are made of wood, metal plates, cardboard and plastic. The fishermen’s figures, most of them men, standing isolated, squatting, with their big bags down close by, are

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outlined by the green light of the rocks. It is not uncommon to pass by a bicycle or a motorcycle with a fishing rod placed on the frame, going along the beach to seemingly nowhere, or so far away that your eyes cannot follow. Beyond the rock bar, some fishermen with lines or settled into inner tubes to catch bass, bream or sole can be seen. Further away, some women with donkeys are gathering red seaweed that will be sold or sent abroad, or they are collecting intact plastic bottles that will also be sold to store cleaning products and these will be auctioned sold in the medina, brought there into carrossas. The intertidal zone is exploited by a mixed workface (small fishermen, farmers, retired people, women and children). They collect by plucking the algae fixed to their substratum and they gather the seaweed left behind by the tide. These are exported to be used as texturing agents, film forming agents or emulsifiers in numerous areas by the food or pharmaceutical industry.

A short distance on the heights of the beach, the tide mark offers a mixture of shellfish, wood, plastic, bits of string and bones, treasures accumulated by the tides, except plastic that comes from inland but is mainly carried by currents and its scraps can be seen floating along some kilometres. Another woman is picking up driftwood in order to supply the oven and she is breaking her back carrying such heavy burdens. Today, the fishing is good, shellfish is heaped into bags and fishermen proudly show off big octopus. The weather is soft, the sky a bright blue and the sea calm. When the currents are stronger fishermen add big flat sinkers to their rods in order to better grab bass and bream, as they are swift fish.


R

ound a bend on the beach, rocks and the first fishermen appear but the vision of cows or donkeys (depending on the day) wandering over a relatively small area is surprising.

the base level where the spring appears. This hydrographic phenomenon makes it possible for fishermen to have fresh water at hand.

Close by, a squatted man, surrounded with water cans is digging a hole. Puzzled, we come near. The water is fresh. We taste it and indeed there is no trace of salt; it leaves a sweetish aftertaste. The beach bears the name of this fresh water resurgence: “lmahalou”. We are told there are several of the in different places on the shore like Tafedney at about fifty kilometres from Essaouira, further south. The spring comes from the heights of the Cape and only comes out at low tide. The neighbouring inhabitants bring their animals there and come to draw their own water. We understand why the fishermen’s village is settled here. But it is high tide now, no more fresh water, we’ll have to wait!

In some other areas we saw housewives come to do their washing along the shore. When the tide goes down, the women watch for when their own flat stone will be uncovered and five minutes later when the resurgence appears and eliminates all salinity from the water, they kneel down, dig a big hole in the sand with their beetle, the hole fills quickly with fresh water and they start working. Here, on the beach leading to Cape Sim, it is a sight not to be missed!

Underwater springs have been known by fishermen and sailors for a long time. The sea has a different aspect near them because of the differences in density between salt and fresh water and also because they vary in their flow. Their origin is relatively easy to figure out as they are situated fairly near the shore at a low depth of between 0 and 50m. They are all associated to the carbonate massifs that dominate the shores. In limy soils, the infiltrating water charged in carbon dioxide dissolves the rock and this flow creates an underground network of ducts (karst network). This underground network starts on the lowest level of limestone present in the landscape: this is

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tourisme

The Lmahalou spring


nature

Les naufragés du cap L

oin, très loin du village de pêcheurs en avançant vers le cap, plusieurs naufragés reposent sur le sable, cimetière marin et magique. Au détour d’une baie c’est « Nuage » qui apparaît le premier, vaisseau abandonné. Parti de Marseille au mois d’août pour une durée de dix mois, et en route pour les Antilles via Agadir, Jean-Marc s’est échoué le 2 octobre en pleine nuit sur la plage non loin des rochers déchiquetés du cap. Une chance dans son malheur il risquait sa vie. « Nuage » a donc arrêté sa course ici, bateau d’aluminium de 12m, un « Beaujolais », qui sera démantelé ces jours ci, trop abimé pour envisager des réparations, après le sauvetage de tout le matériel qui pouvait être récupéré avec les effets personnels de Jean-Marc. Il aura perdu son bateau mais garde le sourire devant la chaleur et le réconfort qu’il a trouvé à Essaouira.

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En continuant d’avancer le long des dunes, c’est une tortue géante qui git, dépouillée de sa carapace elle ressemble à un vieux phoque malade. Environ deux mètres de long et probablement en provenance des Açores dont les eaux sont fréquentées par cinq espèces différentes de tortues de mer, sur les sept recensées dans le monde. Celle-ci aura dérivée avec le Gulf Stream pour s’échouer ici, épuisée. Un creux de rocher et un autre individu surgit. Les ailes pliées, posé et pas farouche, il nous regarde étonné, long bec bleuté et yeux ronds. Blessé, sa


Notre dernier naufragé sera un dauphin. Sans doute échoué depuis un certain temps, du mammifère marin il ne reste que le squelette, une tête, des os et des vertèbres déjà blanchies par le sel et le soleil, sculptures naturelles magnifiques. course aussi se termine ici dans ce décor du bout du monde. Le fou de bassan ne fréquente habituellement pas ces côtes, une tempête aura fait dévier son vol. Pour les lecteurs du Guido nous avions signalé voilà plus d’un an un groupe d’une dizaine de fous de bassan morts le long des plages de sidi Kaouki, sans doute pris dans une tourmente. Les fous de bassan sont des oiseaux pélagiques, qui parcourent l’hémisphère nord et qui sont surtout visibles en haute mer. Ils se rapprochent des terres en été, le seul site de nidification en France reste les Sept Iles dans les côtes d’Armor. Le fou de Bassan tire son nom de son comportement : il repère les bancs de poissons au vol, plongeant en piqué d’une hauteur de 30 mètres parfois. En approche finale, il adopte une posture aérodynamique typique (à l’image d’un concorde : les concepteurs

s’inspirèrent de cet oiseau pour la posture aérodynamique de l’avion !)

lui permettant de rentrer dans l’eau à 100km/h sans se blesser.

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nature

Il plonge ainsi à 6-7 mètres de profondeur, sous le banc de poissons, avant de remonter vers la surface, traversant le banc au passage et capturant sa proie. Lorsqu’il remonte à la surface, sa proie est généralement déjà engloutie ; d’où son nom de « fou » attribué par les pêcheurs écossais, premiers observateurs de cet oiseau, surpris par ces plongeons spectaculaires et à première vue insensés !


arts

Mohamed Zouzaf

L’

art, la peinture, sont omniprésents à Essaouira et dans la région. Dans ce numéro Mohamed Zouzaf sera à l’honneur.

Il fait partie des peintres marocains et souiris sélectionnés pour exposer à l’Institut du Monde Arabe à Paris (IMA). Une œuvre polychrome, circulaire et chargée de calligraphies, de 2012, « Terre, signes et symboles » est donnée à voir aux nombreux visiteurs de l’institut. Mohamed me reçoit chez lui, charmant. Il écoute une émission télévisée sur la chanson française et accompagne les mots d’Aznavour ou Lavilliers. Il adore ! Quelque peu réticent face à l’appareil photo, il a peur d’être copié et ne veux pas montrer ses dernières réalisations. Dans l’entrée, des peaux de chèvre roulées qui seront ensuite marouflées sur bois puis peintes. Né à Essaouira il y a une cinquantaine d’années, Mohamed, comme de nombreux artistes de la ville,

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est autodidacte. Il en est fier, tout comme d’exposer à Paris. Et il a raison ! Il peint depuis toujours, dès l’âge de quinze ans, et vit de cette seule activité. Il étudie les peintres occidentaux, s’en inspire tout en recherchant son propre style. Les signes, les symboles, le fascinent. C’est une poésie, une musique, une histoire. La peau de chèvre est une matière noble, affirme-t-il. Les motifs berbères, africains ou arabes, les personnages, sont peints au brou de noix auquel s’ajoutent de l’eau, des couleurs acryliques. Chaque artiste fait sa petite cuisine. Ses symboles s’envolent, s’entremêlent sur la peau, racontent une foultitude d’histoires lyriques et mélodieuses du monde. Dans l’atelier, discret, il m’explique ses réalisations devant une immense main de fatma colorée et calligraphiée qui le protège.


arts L’exposition à l’IMA s’achèvera le 25 janvier 2015. En décembre prochain c’est dans la superbe mosquée Hassan II de Casablanca que nous pourrons admirer ses œuvres. Les tableaux de Mohamed sont peu présents dans la ville d’Essaouira, à l’exception de la galerie de la petite kasbah ou de l’hôtel « Les matins bleus », maison qu’il a occupé avec sa famille avant que ce soit transformé. Plus d’une dizaine de ses calligraphies sont sur les murs de ce joli hôtel. Mohamed Zouzaf a plusieurs expositions en vue, Tanger, Casablanca et a plusieurs fois exposé en France, en Belgique ou encore aux E.U. Un bel artiste talentueux à découvrir.

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focus

«Jean-Paul of St. Barth.», des bijoux « équitables » ! L

a maison/atelier est simple, colorée, lumineuse et accueillante, comme Jean-Paul. Une visite des lieux, une discussion sur son travail autour d’un café. Non loin, des animaux, chiens ou chats, une atmosphère de paix. Dans un coin de la maison, une pièce, des étagères, des plans de travail et une multitude de boites de perles, de coquillages, de lanières de cuir, de sabra ou des chaînes d’argent. Dans le salon

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la table ronde sert également de lieu de montage, les perles colorées roulent. Notre créateur, Jean-Paul, a passé trente ans de sa vie aux Antilles dont cinq à Saint Barth où il a ouvert une boutique « Pain de sucre », qui offre des maillots de bain chics. Sa thématique tourne autour de la mer. Comment rester élégant tout en étant à la plage ? Le concept accroche. Maillots, accessoires, tongues nacrées, chapeaux perlés, bijoux waterproof... Les idées naissent d’une île lointaine, Tahiti. Une première gamme de bijoux, perles de culture nacrées et lacets de cuir imputrescibles. Sa marque est née de là ! La bijouterie, Jean-Paul connait déjà. Dans une autre vie il a travaillé comme bijoutier-joaillier dans une boutique parisienne avenue Victor Hugo. Un joaillier de la cuisine également, chef cuisinier par le passé, arrivé aux Antilles

en 1980, il y ouvre son premier restaurant en 1989. Il poursuit son chemin avec les bijoux et arrive il y a dix ans à Essaouira, les cinq premières années par intermittence, puis s’y installe. Mais ses bijoux et sa marque garde leur place aux Antilles. Des perles de mer, ici, il rajoute à sa gamme des produits locaux, berbères certains comme les grosses perles d’argent, complète le tout de turquoises, de rubellite… toujours dans un esprit de simplicité, moderne et universel. Des boucles d’oreilles, des colliers sur lesquels se conjuguent des montures d’argent locales, des améthystes, des perles du japon… Jean-Paul veut rentrer dans l’univers marocain et artisanal. Il dessine des


Le perçage des perles et des pierres est une activité très minutieuse. Il est nécessaire de les tremper pour éviter une fracture. Il prépare les perles chez lui puis effectue le montage dans sa boutique. Sa clientèle est marocaine, européenne, les connaisseurs de perles viennent parfois de loin.

modèles comme sa tête de mort qui a beaucoup de succès, et les fait réaliser à Essaouira. Il côtoie des maâlems de Fès, artisans orfèvres haut de gamme qui œuvrent pour le palais royal en incrustant des pierres sur des bases de thuya, mélange surprenant et splendide qui fascine JP.

Des cadeaux subtils à prix doux en cette veille de Noël ou simplement pour se faire plaisir dans son magasin de la médina, « Les Trésors d’Essaouira » rue Ibn Roch, à la galerie Spindler aux pieds de la scala rue du Yemen, au restaurant le « Caravane café » ou encore dans la petite galerie de la petite porte de Bab Marrakech, « L’Arbre bleu » rue Chbanate. Plaisir des yeux et plaisir de porter de jolis bijoux délicats signés « Jean-Paul of St barth » !

Son travail est basé, axé sur l’échange, la découverte. Il côtoie une petite équipe de créateurs de la médina d’Essaouira ou de Marrakech, fait fabriquer d’autres produits tels que des lanières de sabra (soie végétale), d’une extrême finesse. Un bijou nait toujours d’une rencontre. Il réalise des séries de quelques uns

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focus

puis passe à une autre chose. Une manière de travailler, de vivre, équitable et intelligente.


actualités

zapping SUR LA ville Travaux toujours

La ville avance et s’embellit ! Le souk aux poissons a été entièrement détruit sur la place, étals, arcades, sol…il est transféré pour une période de 3 à 5 mois aux abords de la prison, hors de la médina. Les travaux devraient prendre fin aux alentours du mois de mars, le souk aux poissons sera flambant neuf et aux normes d’hygiène, reconstruit plus ou moins à l’identique. Le centre artisanal quant à lui, situé à bab Marrakech, est terminé et les artisans ont pu reprendre leurs activités dans de meilleures conditions.

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Les cahutes de bois qui parsèment la cour sont destinées aux associations locales qui y auront leur vitrine. Un point très positif, l’arbre remarquable du centre, le phitolacca dioïca, malgré ses racines mises à mal, repousse doucement. La cour dans laquelle il se trouve a été repavée et les habitants ou visiteurs pourront à nouveau venir se recueillir et l’admirer !! Sa mort programmée avait soulevé nombre de voix en colère voici quelques années ! L’ancien palais de justice datant de l’époque du protectorat sur la place Moulay Hassan, restauré, devient quant à lui un lieu d’exposition. D’autres travaux encore

d’envergure à Essaouira de bab Sbaa au bastion de bab Marrakech. Tout le long des remparts un jardin est en cours de réalisation, des arbres ont été plantés, araucarias et palmiers géants. Des bassins et fontaines sont prévus, un local technique est en cours d’avancement dans le square situé à l’entrée de bab Sbaa.

Aéroport

Le feuilleton des vols sur l’aéroport d’Essaouira continue !! Certains vols disparaissent d’autres pointent le bout de leur nez. La compagnie aérienne low cost EasyJet lancera en mai prochain (ou en juin selon certains bruits) une nouvelle liaison


entre Londres et Essaouira, sa quatrième destination au Maroc. Du 1er mai au 4 septembre 2015, la spécialiste britannique du vol pas cher proposera deux vols par semaine entre sa base à l’aéroport de Londres-Luton et Essaouira-Mogador : les départs sont programmés lundi et vendredi à 6h40 pour arriver à 10h20, les vols retours quittant le Maroc à 11h00 pour atterrir à 14h35. EasyJet sera sans concurrence sur cette route, l’aéroport d’Essaouira n’étant desservi que par Transavia France (Paris-Orly) et peut ^tre à nouveau Ryanair (Marseille-Provence).

Pêche

Le point de débarquement de pêche du village de pêcheurs de Tagenza est en activité depuis le mois de novembre. Un plus pour tous ceux qui vivent de la pêche dans la région, un meilleur conditionnement des poissons, des formations, des locaux adaptés et hygiéniques, des conditions de

travail nettement supérieures. Fini aussi de remonter les bateaux à l’aide d’un tracteur, d’un dromadaire ou à la main !

Musique

Pianos en fête - une manifestation à ne pas manquer les 29-30 et 31 décembre 2014 à Dar Souiri, avec le soutien de monsieur André Azoulay à l’initiative de Claude Senouf, enfant de la ville. A Essaouira pour clore l’année 2014, quatre pianistes dont le talent s’apparente à la virtuosité se produiront dans ce bel endroit, Dar Souiri. La douceur de vivre, la sensibilité, le charme et l’immense créativité des pianistes invités se conjugueront pour que ce passage à l’année suivante se passe dans une forme d’apaisement et de bonheur. L’amitié ne sera pas absente de ce projet et elle renouvellera le partage et le rêve d’un monde meilleur. Un petit festival de jazz que nous attendons avec la plus grande impatience !

Show room/expo chez Pierre Henry Guerard. Le retour du petit coq pour ceux qui connaissent déjà notre artiste. Après avoir vécu en France, en Espagne, à NYC, PHG, conseiller artistique, peintre et sculpteur est de retour dans notre ville. Engagé dans l’art, il vous invite à découvrir son petit monde envoûtant. A cette occasion sa maison s’ouvre, transformée en show room ! Lieu de création « comme à la maison », chaque pièce sera mise en scène par ses amis créateurs. L’un des lieux les plus insolites du moment ! Couleurs, senteurs…et saveurs d’autres mondes. PHG a sélectionné pour vous une palette de réalisations hautes en couleur ainsi qu’un éventail d’objets d’exception qui accompagnent ce subtil voyage aux douceurs orientales. Pour les habitants de Ghazoua et de plus loin, un petit cadeau de dernière minute, même à 22 heures sur RDV. Inauguration le 6 décembre 2014 et pour un mois d’exposition !

Vandalisme !

« J’étais absolument, sereinement prêt à ne plus jamais quitter Mogador », écrit Orson Welles, impressionné par son

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actualités

Exposition


actualités

séjour à Essaouira, en 1953, pour le tournage d’Othello de Shakespeare. Nous déplorons une fois de plus les dégradations qui sont portées à la sculpture de son visage, dans le square qui porte son nom face au parking du port. L’inscription a disparu, son nez a été cassé voici déjà plusieurs années et la sculpture est une fois de plus taguée ! Un peu de respect !

Barrage

Les travaux du barrage Zerrar ont été officiellement achevés au printemps dernier par la Société générale des travaux du Maroc (SGTM). Les travaux de construction, qui ont débuté en 2008, ont nécessité un budget de 950 millions de dirhams, payés conjointement par le fonds koweïtien, qui a financé 65% du projet, et par l’Etat marocain, pour les 35% restants. Ce barrage aura pour but de faire face aux inondations, fréquentes dans la région d’Essaouira, ainsi que de la fournir en eau potable.

La syangogue Slat Lkahal

Elle est maintenant ouverte aux visiteurs tous les jours sauf le samedi de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h30. La visite est gratuite mais les donations sont bienvenues pour mener à bien la restauration des lieux.

A noter

Pour les lecteurs qui se passionnent ou s’interrogent sur le pays Alaouite, un beau numéro du magazine Qantara,magazine de l’IMA, à ne pas rater sur « La construction du Maroc contemporain », numéro 93, octobre 2014. A commander en kiosque à Essaouira ou possible de le trouver dans les kiosques de Marrakech à Gueliz.

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actualités

Ouverture du premier Institut français à Essaouira Le paysage culturel de la ville d’Essaouira vient de s’enrichir avec l’ouverture de l’Institut français, le 12ème du genre au Maroc. Situé en Médina, dans un Riad du XIXème siècle qui abritait l’ancien consulat de France, l’Institut français, qui remplace l’Alliance franco-marocaine, propose des cours de langue, des certifications, une médiathèque comprenant plus de 7.000 ouvrages et une «culture thèque», une sorte de médiathèque numérique donnant accès, à distance, à des milliers de ressources complémentaires, dont 400 titres de presse magazine. Selon la direction de l’Institut français, cet établissement proposera, dès la fin de l’année 2014, l’offre culturelle de la saison France-Maroc, avec une programmation culturelle portant sur plus de 35 événements à dimension internationale. Intervenant lors d’une cérémonie marquant l’inauguration officielle de cet établissement, jeudi 30 octobre 2014, André Azoulay, conseiller de S.M le Roi et président de la Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, a souligné que «la renaissance d’Essaouira s’est faite, depuis une vingtaine d’années, par et grâce à la culture. C’est un choix qui était, au départ, critiqué et qui a créé plus de scepticisme que de certitudes. Mais, nous avons persévéré et nous avons vu que cette cité renaît par ce qui lui appartient. C’est, donc, à partir de la culture, l’altérité, les vieilles pierres et le patrimoine que le rebond s’est fait à Essaouira».

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GOLD PASS

LE GUIDO ET SES PARTENAIRES : CENTRE AKI : 0661 411 686 - Rue H El Fatouaki COOPERATIVE TAMOUNTE 0524 785 611 - 6 rue Souss DAR BAOUSSALA 0524.792.345 - Douar El Ghazoua DAR KENAVO 0661.207.069 - Rte d’Ounagha-Ghazoua DAR LIOUBA 0524.476.297 - 28 imp. Moulay Ismail DAR LOULEMA 0524.475.346 - 2, rue Souss - Médina DAR L’OUSSIA 0524.783.756 - 4, Rue M. Ben Messaoud DAR MARIS 0650.926.134 - Km 16, Rte d’Agadir DAR NAFOURA 0524.472.855 - 30, rue Ibn Khaldoun DAR NESS 0524.476.804 - 1, rue Khalid ben Walid GIPSY SURFUR 0524.783. 268 - 14 rue Tetouan HAMMAM MOUNIA 0526 334 983 - Medina Essaouira HISTOIRE DE FILLES 0524 785 193 - 28, rue Laâlouj HOTEL EMERAUDE 0524.473.494 - 228 rue Chbanate HOTEL JIMI HENDRIX 0540.011.577 - Diabat HOTEL OCEAN VAGABOND 0524.479.222 - 4 bd Lalla Aïcha JARDIN DES DOUARS 0524.474.003 - Rte d’Ounagha-Ghazoua ISFAOUN RENT A CAR 0661.207.156 - 62 Bd Mohamed V L’ATELIER MADADA 0524 475 512 - 7 bis, rue Y. El Fassi LABO PHOTO AMSGUINE 0524.475.324 - 6 Place My Hassan LA MAISON DU VENT 0524.473.819 - 25, rue Mourabitine LE BASTION 0524.476.791 - 2, rue du Yamen LE COIN DES ARTISTES 0524.474.847 - 21,Rue Sidi Abdesmih LES TERRASSES D’ESSAOUIRA 0524.475.114 - 2, rue Med Diouri LUXPA 0524 476 044 - 12 rue Draa MADADA MOGADOR 0524.475.512 - 5, Rue Y. El Fassi

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VOUS RECOMMANDENT :

MASSAGES BERBERES 0524 473 130 - 135 avenue M. El Kory PALAZZO DESDEMONA 0524.472.227 - 12 & 14, rue Y. El Fassi POUPALITZA 0524.476.928 - 135 bis rue M. El Kpry RANCH DE DIABAT 0662 297 203 - Diabat RESTAURANT 3 PALMIERS 0524 474 240 - Place du 11 Janvier RESTAURANT BEACH & FRIENDS 0524.474.558 - Plage d’Essaouira RESTAURANT CARAVANE CAFE 0524.783.111 - 2 bis, rue Cadi Ayad RESTAURANT LA DECOUVERTE 0524.473.158 - 8 rue El Fatouaki RESTAURANT LA TABLE 0524.472.106 - 7, Rue Y. El Fassi RESTAURANT LE MAMOUCHE 0524 784 900 - 6 Av. Moukawama RESTAURANT LE SIROCCO 0524 472 396 - 15 rue Ibn Rochd RESTAURANT LE TAROS 0524 476 407 - Place My Hassan RESTAURANT OCEAN VAGABOND 0666 378 551 - Plage d’Essaouira RIAD ALKHANSA 0524.476.617 - 60,62 rue Touahen RIAD AL ZAHIA 0524.473.581 - 4, rue Med Diouri RIAD ASMITOU 0524.473.726 - 32 rue Bagdad RIAD LE GRAND LARGE 0524 472 866 - 2 Oum-Rabia RIAD LYON-MOGADOR 0524 785 109 - 39 rue Ceuta Riad Sidi Magdoul 0524 474 847 - 21,Rue Sidi Abdesmih RIAD TAMAYOURT 0619.567.769 - Km 7, route d’Agadir RIAD WATIER 0524.476.204 - 16 rue Ceuta RIAD ZAHARA 0524.474.822 - 90, Quartier des Dunes GERALD VALMER 0661 951 086 - 14, rue Sidi Ben Abdellah VENT DES DUNES 0524 475 391 - Quartier des Dunes VILLA DE L’Ô 0672.847.791 - 3, rue M. Ben Messaoud VILLA QUIETA 0524.785.004 - 86 Bd Mohamed V

• CUISINE L’ATELIER MADADA 0524 475 512 7 bis, rue Y. El Fassi • RESTAURANTS BEACH & FRIENDS 0524 474 558 Plage d’Essaouira CARAVANE CAFE 0524.783.111 2 bis, rue Cadi Ayad DAR ADUl 0524 473 910 63 rue Touahen LA LICORNE 0524 473 626 26, rue Scala LA MOUETTE & LES DROMADAIRES 0678 449 212 Plage de Sidi Kaouki LA TABLE 0524 472 106 7 rue Y. El Fassi LE K-ROUGE 0524 792 365 Km 8 Rte d’Agadir LE PATIO 0524 474 166 28 bis, rue Moulay Rachid LE SIROCCO 0524 472 396 15 rue Ibn Rochd LE TAROS 0524 476 407 Place My Hassan O’BLEU MOGADOR 0524 783 133 23, Rue Bouchentouf ONE UP 0634 920 201 1 rue Laalouj

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loisirs UMIA 0524 783 395 26 rue de la Skala • RESTAURANT DE PLAGE - GLISSE OCEAN VAGABOND 0661.164.412 Av Mohamed V-Rte d’Agadir • BIEN ETRE CENTRE AKI 0661 411 686 rue H. El Fatouaki LUXPA 0524 476 044 12 rue Draâ MASSAGES A DOMICILE 0670 299 014 ORIENCE 0662 798 322 3, rue Ichbilia “Bin âarassi” • SHOPPING HISTOIRE DE FILLES 0524 785 193 1, rue Mohamed Ben Messaoud LE COINS DES SAVEURS 0524 785 193 1, rue Mohamed Ben Messaoud LES TRESORS D’ESSAOUIRA 0524 784 439 5 rue Ibn Rochd • IMMOBILIER CENTURY 21 0524 785 956 Lotissement Erraounak L’IMMOBILIERE D’ESSAOUIRA 0524 785 823 802, 01 lot Azlef JEMAA EL FNA IMMOBILIER 0671 084 663 Place du 11 janvier


Office National Des Aéroports AEROPORT ESSAOUIRA MOGADOR Planning Hebdomadaire - Automne 2014 Arrivées DEPARTs

le/on : Lun. de/from : Mon.

Orly

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Ven. Fri.

Dim. Sun.

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Programme soumis à des changements suivant les aléas d’exploitation.

Services : - Les taxis sont disponibles. Le tarif conseillé est de 150 DH. - L’ouverture des agences bancaires et bureaux de change est en fonction des horaires de vols : Change Mogador au niveau du Hall public - Assistance médicale : L’Aéroport Essaouira Mogador dispose d’une Unité médicale d’urgence (UMU), opérationnelle 24h/24 et 7j/7 et composée d’une ambulance équipée. Boutiques : DUFRY MAROC - IDFS - CAFESTA Cafés & Restaurants : Café ATASA (hall public) - Café CMG FOOD (salle d’embarquement) Locations de voitures : AVIS - BUDGET - EUROP CAR

tél.+212 (0)524 476 704 - fax +212 (0)524 476 705 www.onda.ma - direction: y.laarous@onda.com

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URGENCES

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Hôpital Essaouira 0.524.475.716 Hôpital Marrakech 0.524.448.585 Police 19 Protection civile 15 Gendarmerie royale 177 Mondial assistance 0.522.442.150

METEO

Essaouira 0.524.784.066 Marrakech 0.524.430.409

ASSOCIATIONS

AFME 0.524.476 214 Essaouira Mogador 0.524.475.268 Ass. de lutte Sida 0.524.476.063 Au coeur de l'amitié 0.662.495.691 PHARMACIES 0.667.184.526 Bab Marrakech 0.524.472.307 Espace Afoulki Chifaa 0.524.783.895 Rotary Club d’Essaouira 0.655.091.844 De la gare 0.524.472.750 DIVERS El Bohaira 0.524.472.568 OFFICE DU TOURISME 0.524.783.522 El Borj 0.524.783.438 EGLISE 0.524.475.895 0.524.476.083 El Haddada 0.524.473.714 ECOLE FRANCAISE El Massira 0.524.475.996 NOTAIRES Hamad 0.524.475.163 Maître Ali Aït-LAHCEN 0.524.475.100 La Kasba 0.524.475.151 Maître N. EL MAGOURI 0.524.474.540 La plage 0.524.785.848 HEBERGEMENTS Les Dunes 0.524.473.003 AUBERGE DE LA PLAGE 0.524.476.600 Najib 0.524.474.226 AUBERGE TANGARO 0.524.784.784 Populaire 0.524.474.474 AZZOUZ 7 0.524.472.850 Mellah Kdim/Homéopathie 0.524.476.022 CAMPING DES OLIVIERS 0.613.954.382 Sidi Mogdoul 0.524.472.935 CAMPING ESPRIT NATURE 0.653 051 755 Tagharte 0.524.473.443 CASA NAIMA 0.678.961.880 CAVERNE D’ALI BABA 0.524.475.354 BANQUES DAR ACHAY 0.524.783.543 Attijariwafa Bank 0.524.474.805 0.524.473.910 Banque Populaire 0.524.475.216 DAR ADUL 0.524.476.831 BMCE 0.524.475.905 DAR AL BAHAR 0.524.792.345 CIH 0.524.475.224 DAR BAOUSSALA DAR BOUSSLAM 0.661.238.895 Crédit agricole 0.524.472.703 DAR DADA 0.524.479.000 Crédit du Maroc 0.524.475.819 0.678.961.977 SGBM 0.524.475.201 DAR DAYANA 0.524.473.724 Wafabank 0.524.475.664 DAR EL PACHA DAR EL PACO 0.524. 785.324 TRANSPORTS ROUTIERS DAR HALIMA 0.524.476.017 CTM 0.524.784.764 DAR KENAVO 0.661.207.069 SUPRATOUR 0.524.475.317 DAR LALLA 0.524.476.744 DAR LATIGEO 0.618.267 607 TRANSPORTS AERIENS Aéroport Essaouira 0.524.476.704 DAR LIOUBA 0.524.476.297 0.524.475.346 Aéroport Marrakech 0.524.447.910 DAR LOULEMA Air France 0.522.294.040 DAR MIMOSAS 0.524.475.934 0.524.472.855 Alitalia 0.522.314.181 DAR NAFOURA 0.524.476.804 British Airways 0.522.229.464 DAR NESS Iberia 0.522.279.600 DAR SALSA 0.524.474.323 Klm 0.522.203.222 HEURE BLEUE PALAIS 0.524.783.434 0.524.475.126 Lufthansa 0.522.312.402 HOTEL AGADIR 0.524.472.951 Royal Air Maroc 0.890.000.800 HOTEL AL ANDALOUS 0.524.475.956 RAM Essaouira 0.524.785.385 HOTEL AL JASIRA 0.524.475.975 Safar Tours (Casa) 0.802.003.020 HOTEL ARGANA

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numéros utiles HOTEL ATLAS & SPA 0.524.479.999 HOTEL BAHJA MOGADOR 0.524.473.078 HOTEL BEAU RIVAGE 0.524.475.925 HOTEL CAP SIM 0.524.785.834 HOTEL CENTRAL 0.524.475.291 HOTEL CHAKIB 0.524.475.291 HOTEL CHÂTEAU MOGADOR 0.524.476.900 HOTEL DAR LOUSSIA 0.524.783.756 HOTEL DES ILES 0.524.783.636 HOTEL DEUX MARS 0.524.475.122 HOTEL EL QDIMA 0.524.473.858 HOTEL EMERAUDE 0.524.473.494 HOTEL GNAOUA 0.524.475.234 HOTEL IBIS 0.524.479.280 HOTEL HENDRIX 0.540.011.577 HOTEL LALLA MIRA 0.524.475.046 HOTEL LE DAUPHIN 0.524.476.732 HOTEL LE MECHOUAR 0.524.475.828 HOTEL LE MEDINA 0.524.479.000 HOTEL LES AMIS 0.524.476.188 HOTEL LES MATINS BLEUS 0.524.785.363 HOTEL MAISON DU SUD 0.524.474.141 HOTEL MAJESTIC 0.524.474.909 HOTEL MELILIA 0.524.473.264 HOTEL ORSON WELLS 0524.474.574 HOTEL RIAD AL MADINA 0.524.475.907 HOTEL RIAD NAKHLA 0.524.475.230 HOTEL RIAD ZAHRA 0.524.474.822 HOTEL RIAD MIMOUNA 0.524.785.753 HOTEL RYAD MOGADOR 0.524.783.555 HOTEL SAHARA 0.524.475.292 HOTEL SHAHRAZADE 0.524.476.436 HOTEL SMARA 0.524.475.655 HOTEL SOFITEL GOLF 0.524.479.400 HOTEL SOUIRI 0.524.475.339 HOTEL VILLA MAROC 0.524.476.147 HOTEL VILLA SOLEIL 0.524.472.092 JARDIN DES DOUARS 0.524.474.003 LA CASA DEL MAR 0.524.475.091 LE BASTION 0.524 476.791 LE CALME 0.524.476.196 LE DOUAR DES ARGANIERS 0.613.206.042 LUNETOILE 0.524.474.689 MADADA MOGADOR 0.524.475.512 MAISON DES ARTISTES 0.524.475.799 MAISONS D’ESSAOUIRA 0.661.895 311 MAISON DU VENT 0.524.473.819 OCEAN VAGABOND 0.524.479.222 PALAZZO DESDEMONA 0.524.472.227

PERLE D’EAU 0.524.785.400 RESIDENCE DAR CARLO 0.524.783.685 RESIDENCE EL MEHDI 0.524.475.943 RCE ESSAOUIRA MOGADOR 0.524.473.667 RESIDENCE LE KAOUKI 0.524.783.206 RIAD AL ARBOUSSAS 0.524.472.610 RIAD AL KARAM 0.667.059.684 RIAD AL KHANSA 0.524.476.617 RIAD AL ZAHIA 0.524.473.581 RIAD ALECH 0.524.474.903 RIAD ASMITOU 0.524.473.726 RIAD BALADIN 0.661.604.504 RIAD CHAKIR 0.524.473.309 RIAD CASA LILA 0.524.475.545 RIAD L’AYEL 0.661.838 798 RIAD LE GRAND LARGE 0.524.472.866 RIAD LES TERRASSES 0.524.475.114 RIAD LOTUS 0.524.476.665 RIAD LYON MOGADOR 0.650 952 426 RIAD MALAIKA 0.524.473.861 RIAD MAROSKO 0.524.475.409 RIAD SIDI MAGDOUL 0.524.474.847 RIAD WATIER 0.524.476.204 RIAD ZELAKA 0.524.784.794 TAMAYOURT 0.619.567.769 VAGUE OCEAN BLEU 0.524.472.324 VILLA ALLUN 0.677.324.594 VILLA DAMONTE 0.524.474.732 VILLA DE LÔ 0.524.476.375 VILLA FLORA 0.524.473.946 VILLA GARANCE 0.524.473.995 VILLA QUIETA 0.524.785.004 VILLA SAADA 0.678.012.050 VILLA SARAH 0.524.472.494 WINDY KAOUKI 0.661.256.383

DAR BABA 0.524.476.809 DAR LOUBANE 0.524.476.296 DAR SALTANE 0.524.475.973 EL KHAIMA 0.524.476.052 EL MENZAH 0.524.475.308 EL YAKOUT 0.524.476.249 ELIZIR 0.524.472.103 GUSTO ITALIA 0.524.476 393 HEURE BLEUE 0.524 783.434 IL MARE 0.524.476.417 LA DECOUVERTE 0.524.473.158 LA LICORNE 0.524.473.626 LA MOUETTE D’ESSAOUIRA 0.524.474.705 LA MOUETTE & LES DROMADAIRES 0.678.449.212 LA PETITE PERLE 0.524.475.050 LA RENCONTRE 0.524.476.617 LA TABLE 0.524.472.106 LA TOLERANCE 0.524 474 326 LA TABLE DES DOUARS 0.524.474.003 LAAYOUNE 0.524.474.643 LE CHRYSALIS 0.524.472.663 LE COQUILLAGE 0.524.476.655 LE DAUPHIN 0.524.476.732 LE MAMOUCHE 0.524.784.900 LE PATIO 0.524.474.166 LE SIROCCO 0.524.472.396 LE TAROS 0.524.476.407 LES 3 PALMIERS 0.524.474.240 LES ALIZES MOGADOR 0.524.476.819 MAISON GOURMANDE 0.524.738.849 O’BLEU MOGADOR 0.524.783 133 OCEAN VAGABOND 0.524.783.934 ONE UP 0.634.920.201 PASTA BALADIN 0.661.604.504 RIAD AL BARAKA 0.524.473.561 UMIA 0.524.783.395 RESTAURANTS AL FERDAOUSS 0.524.473.655 VILLAGE HOTEL MEZIANE 0.661.096.591 AMIRAL 0.524.785.460 BAB LAACHOUR 0.524.476.670 Pour figurer sur cette liste, veuillez nous appeler au: BEACH AND FRIENDS 0.524.474.558 BEAU RIVAGE 0.524.475.925 0 661 138 324 BELDY 0.524.476.712 Avertissement : Les établissements cités CARAVANE CAFE 0.524.783.111 dans ce numéro, le sont à titre d’information. CHALET DE LA PLAGE 0.524.475.972 L’éditeur ne peut en aucun cas être tenu CHEZ FRANCOISE 0.668.164.087 pour responsable ni de la qualité, ni d’une COTE PLAGE 0.524.479.000 quelconque homologation ou certification CREPERIE MOGADOR 0.524.783.096 de ceux-ci. Seule la délégation du tourisme DAR ADUL 0.524.473.910 (0524.783.532) ou l’administration concernée DAR AL HOUMA 0.524.783.387 peut vous informer plus précisément.


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