Le GUIDO N° 37 - Hiver 2012 / 2013

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2012 / 2013

Le GUIDO

numéro 37 - hiver

le magazine d’Essaouira

éditions média business - Essaouira

Photo : Zaïna Belem



edito sommaire

artisanat : écrivain public artisanat : la coopérative des marqueteurs histoire : le menzeh histoire : Yennayer nature : le genêt blanc arts : Anne de Henning tourisme : balade en ville tourisme : zapping en ville

U 5 8 10 13 16 20 24 30

Directeur de publication : André EUGENE. Imprimerie : Somadi / Pipo - Casablanca Rédaction : Sylvie BRIGNON Traduction : Danièle LEGALL Photos : S. BRIGNON, A. EUGENE Réalisation : André EUGENE Assistante : Maryam ELKOURCHI Dépôt légal / ISSN : 2008PE0021 / En cours Contacts : Tél: +212 (0)661 138 324 - Fax: +212 (0)524 474 685 email:infos@leguido.com - Web: www.leguido.com Tous droits réservés. Toute forme de reproduction, des textes et photos, intégrale ou partielle, est interdite sans autorisation de l’éditeur.

n Guido qui arrive avec les nouvelles années. Le nouvel an juif ou roch hachana, « commencement de la nouvelle année », fêté les deux premiers jours du mois de tishri, en terre d’Israël comme en Diaspora : ces jours ont lieu, selon les années, en septembre ou en octobre dans le calendrier grégorien. Le nouvel an hégirien ou musulman qui fut fêté à la fin du mois de novembre, le notre dans les jours prochains, et encore le nouvel an berbère ou yennayer le 12 janvier 2013. Une année qui débute sous le signe du rassemblement et du partage des cultures avec une exposition dédiée aux monothéismes ainsi qu’un festival amazigh à l’AFME. De déambulations en explorations dans la ville d’Essaouira, de découvertes en discussions sous le soleil froid de l’hiver, mais dans la chaleur des rencontres, votre magazine vous accompagne pour votre plaisir. Pour les plus courageux de nombreuses balades s’offrent à vous dans la campagne des alentours à la recherche de toutes ces plantes qui ici fleurissent les mois hivernaux.

L’équipe du Guido vous souhaite une bonne et belle année à tous.

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agenda ALLIANCE FRANCO-MAROCAINE D’ESSAOUIRA Derb Lâalouj, 9, rue Mohamed Diouri - 44000 Essaouira Tél: 024 47 62 14/61 97 - Fax: 024 47 25 93 mail: afme@menara.ma

Janvier ICI / XI Edouar Boyer , www.Boyeredouard.net Résidence du 12/01 au 26/02 Exposition du 24/01 au 28/02 Vernissage de l’exposition le 24/01 Festival de la Culture Amazighe d’Essaouira Du 17 au 26 Janvier Bastion de Bab Marrakech, AFME, musée Sidi Mohammed Ben Abdellah Exposition, conférences et tablesrondes, atelier d’écriture tifinagh, cycle de documentaires, concerts Février Théâtre de rue : Hors la loi Vendredi 01 février : Compagnie de Théâtre de rue TERMINUS des arts. Place chrib athay (l’après-midi), place Minzeh (le soir à partir de 19h00) Concert Régué / Ragua Vendredi 15: Concert de NAAMAN (chanteur ragué), SELECTA : FATBABS (sound system), Khatab

et Marjinal syndicate (chanteurs) Concert des Haddarates Vendredi 22 à l’AFME Mars Conférence d’Abdellah Baida Vendredi 01 - Littérature marocaine de langue française du XXIème siècle : les nouvelles problématiques. Conférence de Sanaa Ghouati Vendredi 08 : La problématique du corps dans la littérature féminine marocaine. Concert et exposition d’un soir : Jeundi 21 : AFME hors les murs Kasbah Meskala Récital poétique Vendredi 22 : à l’occasion de la journée mondiale de la poésie : Mouna OUAFIK, Abdelhadi SAID, Rachid KHALESS. Festival « Chouf la mer / étrange » (édition spéciale) Du 16 mars à fin avril.

Dernière minute : Les Andalousies Atlantiques en fête à Essaouira du 27 au 29 décembre 2012 (9ème édition - Dar Souiri)

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Préprogramme de la 1ère édition du Festival de la Culture Amazigh d’Essaouira. Du jeudi 17 au samedi 26 Janvier 2013 Coproduction Délégation Provinciale du Ministère de la Culture et l’Alliance FrancoMarocaine d’Essaouira Au Bastion, AFME et le Musée Sidi Mohamed Ben Abdellah (Programme définitif et intervenants seront confirmés dans les prochaines semaines)

EXPOSITION

Artistes amazighs du Maroc Entre autres artistes présentés : Moulid Nidouissadan, Amina Boukhabza, Bouabid Bouzaid, Fouad Lahbib, Fatima Mellal, Abdelatif Mellal Vernissage de l’exposition et inauguration le jeudi 17 Janvier au Bastion de Bab Marrakech

ATELIER D’ECRITURE TIFINAGH

Public scolaire : du jeudi 17 au Mardi 22 janvier, le matin Atelier d’écriture tifinagh pour enfant et adolescents (école publique, OSUI, collèges et lycée Mouhamed V) Grand Public : du mardi 22 au samedi 26 janvier, l’après-midi Atelier d’écriture tifinagh grand public, à l’AFME

CONFERENCES ET TABLES-RONDES

Vendredi 18 Janvier au Bastion de marrakech : Conférences (intervenants à confirmer) : · Les gravures rupestres amazighes · Le patrimoine matériel et immatériel amazigh · La langue amazighe Samedi 19 Janvier au Musée Sidi Mohamed Ben Abdellah (l’après-midi) Tables-rondes 1ère table ronde : langue et littérature amazighes 2ème table ronde : Musées et collections amazighs CYCLE DE DOCUMENTAIRES Du Mardi 22 au Vendredi 25, à 19h à l’AFME Cycle du documentaire : 4 documentaires. CONCERTS Samedi 19 Janvier à l’AFME, 19h Musique traditionnelle amazighe et rap amazigh Samedi 26 Janvier au Bastion de Marrakech (Soirée de clôture) Concert dance et chant : musique purement traditionnelle


un métier qui perdure !!

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laintes, rédactions d’actes juridiques, contrats locatifs, courriers administratifs ou amoureux, conseils, les écrivains publics sont sollicités par de nombreux citoyens et ont encore de beaux jours devant eux malgré l’outil informatique qui les détrône.

autorisations pour exercer le métier s’héritent de père en fils ! Souvent ils ont un baccalauréat mais ne maitrisent pas le français, ou l’anglais ou une autre langue. Ils se renvoient les clients d’une boutique à l’autre.

Ils peinent à joindre les deux bouts, ne maitrisent parfois pas totalement les traductions en langues étrangères mais ont le mérite d’exister !! Loin d’être de simples rédacteurs, leur apprentissage sur le tas leur permet de faire également du conseil. Outil informatique, assistants diplômés, traduction... le métier évolue. A Essaouira ils sont encore quelques uns, plusieurs groupés sur la petite place à la sortie Nord de la ville, qui jouxte la rue Massira. Les clients ici sont peut être moins rares qu’ailleurs et viennent souvent de la campagne avoisinante, là où l’illettrisme est plus fréquent.

Les premiers écrivains publics étaient les talbas, ceux qui connaissent le coran par cœur, par la suite certains firent des études. Parfois les clients défilent, attendent et conversent à voix basse, échangent les nouvelles, tandis que l’écrivain public prend des notes et écoute d’une oreille attentive pendant que son ou sa cliente expose son problème, sans intimité aucune, lui montre des papiers puis les remet dans un sachet en plastique et poursuit sa conversation, feutrée.

Un minuscule bureau qui a fait son temps, une vieille machine à écrire et un ordinateur qui l’est tout autant, un cendrier, des verres de thé. Pour tuer l’ennui, les écrivains grillent une cigarette ou se passent un journal en arabe. Leur profession n’est pas réglementée, les

Tous les documents ne coûtent pas le même prix : l’écrivain public a une grille tarifaire allant de 25 à 150 DH, voire 200. Tout dépend de la longueur, donc de la quantité de papier et d’encre consommée mais également du temps que nécessite la rédaction d’un écrit, et, surtout, de l’effort intellectuel investi dedans. Compétences nécessaires : savoir écouter les gens et transcrire noir sur blanc, en langage cohérent, amoureux, administratif ou juridique ce qu’ils disent. Tant qu’il y aura des courriers à rédiger les écrivains publics vivront, ici comme ailleurs dans le monde !

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artisanat

Ecrivain public,


artisanat Public letter-writers, A long lasting trade!!

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egistering complaints, drawing up judicial documents or house letting leases, drafting administrative letters or writing love letters and proffering advice, public letterwriters are in great demand by numerous citizens; they have good times ahead in spite of the sometimes prevailing electronic mail. They find it hard to make ends meet, they sometimes have no real command of the translation into foreign languages but, at least, they exist! They are not simply letterwriters: because of their training on the job, they are also able to proffer any kind of advice. Computer proficient, qualified assistants, translators…this job is in full development.

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There are still some left in Essaouira, several of them gathered on the little square that adjoins Massira Street at the northern exit of the town. Customers here may be more numerous than elsewhere; they often come from the neighbouring countryside where illiteracy is more common.

one after the other, they wait, chatting in a low voice and exchanging news while the public letter-writer is taking notes, listening attentively to what problem his male or female customer is exposing for all to hear, showing some papers to him or her then putting them back into a little plastic bag and carrying on his muffled A tiny office that has seen better days, conversation. an old typewriter and a computer just as old, an ashtray and tea glasses. To kill All documents don’t cost the same: the the time, the writers enjoy a cigarette or public letter-writer has a rate scale going exchange a newspaper in Arabic. There from 25 to 150DH, sometimes to 200DH. is no administrative control over them: the It all depends on the length of the letter, authorisations to this trade are passed therefore on the quantity of paper and of ink from father to son! Though they often have used but also on the time it takes to write a school leaving certificate, they the letter and especially on the intellectual do not master either French, effort invested into it. The necessary skills English or another language and require knowing how to listen to people, they keep referring customers how to transcribe their request in black to one stall or another. and white, how to express coherently in appropriate administrative, judicial or The first public letter-writers were amorous words what they are saying. the “talbas”, the men who knew the Koran by heart and who then While there will be letters to write, public sometimes went on studying. letter-writers will go on existing, here like Sometimes customers come elsewhere in the world!



La coopérative des marqueteurs F

ondée en 1948 la coopérative artisanale l’aide technique du Ministère, les inciter de thuya comprend actuellement près à améliorer la qualité de leurs produits, les encourager à l’innovation, protéger de 60 membres. et réduire la banalisation et l’utilisation du Construit au XVIIIe siècle sous Sidi bois de thuya et autres essences. Mohamed ben Abdallah le bâtiment abrite d’abord les locaux du commandant de la Les membres de la coopérative sont ville et celui du juge de police, ainsi que choisis soigneusement parmi les artisans cent vingt soldats adjoints à la garde de qui maîtrisent les techniques propres au la cité. A une époque mal déterminée elle thuya dans le plus grand respect des aurait également hébergé la zaouia des règles. Derkaoua (confrérie religieuse comme celle Entièrement restaurés, les bâtiments des Hamadchas, des Gnaouas etc.). exhibent fièrement leurs colonnes de Sous le protectorat français, au début du pierres de taille cachées par des années XXe siècle, la bâtisse accueille le premier de couches de chaux, les boiseries et les commissariat de police de la ville puis décors muraux rénovés ou refaits. deviendra dès 1948 la coopérative des marqueteurs et artisans du thuya. Une visite s’impose dans ce bel endroit, pour l’architecture des lieux mais aussi pour Cette coopérative artisanale a plusieurs les objets d’artisanat qui y sont proposés. missions et objectifs essentiels : Une bâtisse qui figure parmi les premières développer et promouvoir le secteur de constructions de la ville située au milieu l’artisanat du thuya, aider ses fabricants des rues couvertes, tout premier coeur à équiper leurs ateliers dans le cadre de de la cité datant de l’époque portugaise,

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artisanat

enchevêtrement de maisons imbriquées les unes dans les autres. L’accès se fait par la place Moulay Hassan, juste avant le bâtiment qui abrita le palais de justice ou plus récemment l’Agenda 21, soit par les deux entrées dans la rue de la scala qui longe les remparts. Ces quatre venelles voutées et couvertes, dont l’une est en impasse, sont uniques dans la ville. Un superbe local, sorte de menzeh ou entrepôt, juste avant d’arriver à la coopérative de thuya, au plafond haut et arcades de pierres, fait office d’atelier pour les artisans de la coopérative. Un endroit à ne pas manquer de visiter ainsi que les ruelles avoisinantes dans lesquelles abondent de nombreuses échoppes de peintures, maisons d’hôtes, spa etc., une promenade au charme étrange dans l’obscurité de ce dédale.


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ounded in 1948, the thuja craftsmen cooperative has about 60 members nowadays.

Built in the 18th century under Sidi Mohammed ben Abdellah, the building was first intended to accommodate the commander of the town and the police magistrate as well as one hundred and twenty soldiers attached to the protection of the city. At some time, not precisely known, it could have sheltered the Zaouia of the Derkaoua as well (a religious community like the one of the Hamadchas, of the Gnaoua etc.)

Under the French Protectorate, at the beginning of the 20th century, the actual building accommodated the first police station of the town then, as soon as 1948, it became the cooperative of inlayers and thuja craftsmen.

featuring amongst the first constructions of the town, situated in the midst of covered alleys, at the heart of the town dating from the Portuguese era, in a tangle of houses fitting into one another. Access is via the Moulay Hassan Square, just before the building that used to accommodate the Courthouse or more recently Agenda 21, or by the two entrances in the Scala Street running along the ramparts. These four arched and covered alleys, one of them being a culde-sac, are unique in the town. Just before coming to the thuja cooperative, a superb place, a kind of menzeh or warehouse, with a high ceiling and stone arcades, is used as a workplace by the cooperative craftsmen. Don’t miss this place or the adjoining alleys which abound with numerous painting stalls, guesthouses, spa etc; a charming and strange walk in the darkness of this maze.

This craftwork cooperative has several aims and missions: to develop and promote the sector of thuja craftsmanship, to help the workers to kit out their workplace in accordance to the technical specifications from the Ministry, to encourage them to improve the quality of their products, to prompt them to innovate and to protect and restrict the use of thuja wood and other species in everyday life. The members of the cooperative are carefully selected among craftsmen who master the techniques relevant to thuja wood in the strictest respect of rules. Completely restored, the buildings proudly show off their freestone arches that had been hidden under years of whitewash, their woodwork and their murals now renovated or redone. Visiting this beautiful place is a must both for the architecture of the place but also for the crafts products offered there. A building

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artisanat

The inlayers’ Cooperative


histoire

Le menzeh (ou entrepôt)

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es négociants juifs ou berbères originaires du Souss, les fameux « toujar sultan », négociants du roi, qui s’établirent dans la kasbah et à « derb Ahl Agadir », construisirent des maisons à deux niveaux plus une terrasse, les menzeh, avec vue panoramique et aérienne sur la mer.

Le rez-de-chaussée était réservé à l’entrepôt des marchandises. Dans la kasbah, ce type de bâtiments est d’autant plus visible que ce sont des restaurants ou des galeries, certains en sont de magnifiques exemples tel le restaurant « El Menzeh », vastes espaces hauts sous plafond aux multiples arcades en pierres de taille, une architecture simple et belle, arcades, murs badigeonnés de blanc, plafond en tassiout. Le menzeh reprend la disposition de la maison urbaine, avec façades ouvertes sur l’extérieur. Cette demeure comportait deux entrées, on ne

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mélangeait pas négoce et vie privée. La première porte donne accès au lieu du travail qui est l’entrepôt des marchandises destinées à l’exportation via le port : des sacs empilés les uns sur les autres jusqu’au plafond, d’amandes décortiquées, de blé, de peaux, de caroubes et surtout de gomme (lagracha), d‘où le nom lahraya dyal lagracha (entrepôt de la gomme). Dans ces entrepôts les femmes la filtraient et nettoyaient la gomme durant la grande famine de fin 1920 - début 1930 : c’est de l’immense forêt de thuya berbère, au sud d’Essaouira, qu’on ramenait cette gomme. La deuxième porte donnait sur les étages : Le premier pour la famille, le second pour les invités. Ce dernier était souvent le plus beau avec vue sur la baie. On l’appelait menzeh, ou « vue panoramique » en français. A l’époque, il n’y avait pas d’hôtels et les voyageurs de passage étaient reçus soit au menzeh des négociants, soit à la douiriya, maisonnette mitoyenne à la maison proprement ou dar. Partout ailleurs dans l’ancienne médina, chaque foyer disposait de deux maisons adjacentes : dar (ou maison) pour la famille et douiriya pour les célibataires et les invités.


The Jewish or Berber traders coming from Sous – or the famous « toujar sultan »: the King’s merchants- who settled in the Kasbah and in « derb Ahl Agadir » used to build two storey houses with a roof terrace, the menzeh, with a panoramic view overlooking the sea. The ground floor was intended for the storing of goods. In the Kasbah, this type of building is even more noticeable as they now have been turned into restaurants or galleries; some are striking examples of this type like the restaurant “El Menzeh”. They are huge spaces with high ceilings, multiple freestone arches, architecturally simple and beautiful with arcades, whitewashed walls and a very high ceiling made in tassiout. The menzeh is built like an urban house with front walls fitted with openings.

most beautiful with its view onto the bay. It was called “menzeh” or “panoramic view” in French. At the time there were no hotels and all passing trade was welcomed either at the merchants’ menzeh or in the douiriya, a small house adjoining the house proper or dar. In fact, everywhere else in the old medina, each home had two adjoining houses: the dar (or house) for the family and the douiriya for guests and single people. The ground floor of the house -the warehouse- was distinguished by huge freestone arches (manjour), a material used for the foundations of the old Kasbah and for the harbour fortifications. In the Essaouira hinterland, one can still find excellent stonecutters of this sandy rock, in Had Dra, Akermoud and Tamanar in particular. These ground floors were six to eight meter high so

This house had two entrances as trade and private life did not mix. The first door gave access to the workplace that was the storage place for goods intended for exportation via the harbour: sacks piled on top of one another as high as the ceiling containing shelled almonds, wheat, skins, carob and especially gum (lagracha) hence the name lahraya dyal lagracha (gum warehouse) . In this warehouse, women used to filter and clean the gum during the Great Famine at the end of 1920 and at the beginning of 1930: the gum was brought back from the huge Berber thuja forests in the south of Essaouira. The second door opened onto the floors: the first floor for the family and the second one for the guests. The latter was often the

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histoire

The Menzeh (or warehouse)


Le rez-de-chaussée des maisons - entrepôt, se caractérisait par d’énormes arcades en pierres de taille (manjour), matériau au fondement de l’ancienne kasbah et des fortifications du port. Dans l’hinterland d’Essaouira, on retrouve encore aujourd’hui d’excellents tailleurs de cette roche de sable, à Had Dra, Akermoud et Tamanar en particulier. Ces rez-de-chaussée étaient hauts de six à huit mètres pour y entreposer suffisamment de marchandises. Il faut donc que ça soit grand mais aussi que ça soit solide : leurs plafonds étaient en bois de thuya ou tassiout, plafond berbère par excellence, à base de baguettes en thuya de soixante centimètres soutenues transversalement par des poutres en madriers de thuya également. Quand on est dans la médina, bien souvent, les maisons n’ont aucune ouverture sur l’extérieur. La lumière descend d’en haut. Or dans les maisons juives d’Essaouira, les fenêtres sont grandes ouvertes au dessus du niveau des remparts et donnent sur la mer, on n’avait pas à cacher la femme. Dans certaines rues importantes comme celle des Alouj, (les anciens convertis issus des prises de mer de la piraterie barbaresque qui travaillaient comme canonniers à la scala du port et de la mer), la rue qui mène à

la scala, il y a même des balcons. C’est la maison typique des négociants juifs et des consuls chrétiens établis à Essaouira dés sa fondation en 1764. Alors que les maisons musulmanes se caractérisent par des façades aveugles, avec petite porte d’entrée, donnant sur un véritable paradis, avec son puits de lumière venant d’en haut, expression de cette pudeur selon laquelle la femme ne doit pas se dévoiler. Informations : Abdelkader et Abdelmajid Mana

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histoire

as to store enough goods. They had to be big but they had to be strong also: their ceilings were made of thuja wood or tassiout, a Berber ceiling per se, with sixty centimetre long thuja planks supported crosswise by beams in thuja wood also. When passing through the medina, one can see that very often the houses have no opening out: the light comes down from above. But in Essaouira Jewish houses, the windows are wide open above the level of the ramparts and give out to the sea: people did not have to hide their women. In some main streets like Alouj Street (alouj referring to old converts caught at sea by Barbarian pirates and who used to work as gunners at the Scala of the Harbour) the street leading to the sea, one can even see balconies. It is the typical house of the Jewish traders and of the Christian Consuls settled in Essaouira as early as its foundation in 1794. While Muslim houses are distinguished by blind front walls, with a small entrance door opening onto a small paradise, with a light shaft coming from above: an architecture that expresses the sense of modesty according to which the woman should not tale off her veil. Information : Abdelkader and Abdelmajid Mana


e 12 janvier prochain sera célébré Yennayer et les changements de saisons et les différents cycles de la berbères entreront dans l’année 2963. végétation qui déterminent les moments cruciaux pour l’agriculture, et sur les positionnements des astres Yennayer est la seule fête non musulmane commune à comme la lune et le soleil. tous les peuples d’Afrique du Nord. Dans chaque région, elle donne lieu à des festivités diverses et à des repas Pour les Imazighen, Yennayer est d’abord une porte qui familiaux. s’ouvre sur le nouvel an et appelée tabburt useggwass (la porte de l’année). Sa célébration s’explique par l’importance Yennayer est la fête célébrant le passage au nouvel accordée aux rites et aux superstitions de l’époque dont an par les Imazighen (les « hommes libres »). À l’instar certaines subsistent encore de nos jours. La période en des autres civilisations dans le Monde (Russe, chinoise, question attire particulièrement l’attention car la saison irlandaise, arabe etc.), les Imazighen avaient donc leur correspond à l’approche de la rupture des provisions propre calendrier bien ancien, basé à la fois sur les gardées pour l’hiver. Il convient donc de renouveler ses

Yennayer

ou le nouvel an berbère ou amazigh or Berber New Year or Amazigh

O

n next January 12th, the Berber people will celebrate the vegetation that determine vital agricultural times and Yennayer and enter the year 2693. on the positions of stars like the Moon and the Sun.

Yennayer is the only non Muslim feast shared by all the people in North Africa. In each part of the region, it will be the opportunity for various festivities and family gatherings around a special meal. Yennayer is the feast when the Imazighen (or “free men”) celebrate the coming New Year. Like other civilisations in the world (Russian, Chinese, Irish, Arabic etc.) the Imazighen did have their own ancient calendar, based on both the changing of seasons, the different cycles in

For the Imazighen, Yennayer first means a gate that opens onto a new year and it is called “tabburt useggwass” (gate of the year). Its celebration is explained by the importance given to the rituals and superstitions of the time that still exist in part nowadays. This very time of year is particularly singled out as this season corresponds to the shortage of the food supplies that were kept over the winter. It is important then to renew one’s spiritual strength by calling on the rituals: at this time of year, the ritual has to symbolize abundance.

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histoire

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In order for the new coming year to be more fruitful and the land more fertile, it is thus necessary to purify oneself and to clean all places. Ritual laws such as the sacrifice of an animal (Asfel) at the beginning of the year are still complied with and nowadays this ritual is still used to bless the foundations of a new building. The Asfel ritual symbolizes expelling evil forces and malevolent spirits to make room for the benevolent spirits that will assist people the whole year round. If people can afford it, they will sacrifice as many animals as there are members in the family. Tradition requires the sacrifice of a rooster per man, a hen per woman and both for pregnant women so as not to forget the future baby. If meat is lacking, every member of the family will be symbolized by an egg topping a crown of pasta. Dinner on that night will be served late and in order to foresee a fruitful year according to the Imazighen, the meal will have to be very copious; the meat from the slaughtered animal will be served according to the rites. People with little means who cannot afford such sacrifices will serve dry meat instead, like “acedluh”, that has been stored for such occasions. During dinner, a ceremony will be performed so as to protect absent people and to insure a good coming year. Absent people will not be forgotten: spoons will be placed by the mother to symbolize their presence and a small portion of food will be left for them in the collective dish that is supposed to represent the strength of the whole family. After the meal, it is fitting to check if everybody has

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histoire

forces spirituelles en faisant appel aux rites. À cette époque de l’année, le rite doit symboliser la richesse. Ainsi, pour que la nouvelle année entamée soit plus fructifiante et la terre plus fertile, il convient de se purifier et de nettoyer les lieux. On obéit également aux lois rituelles telles que le sacrifice d’un animal (Asfel) sur le seuil de l’année, comme on le fait encore de nos jours sur les fondations d’une nouvelle bâtisse. Le rituel asfel symbolise l’expulsion des forces et des esprits maléfiques pour faire place aux esprits bénéfiques qui vont les soutenir l’année durant. Si les moyens le permettent, seront sacrifiés autant de bêtes qu’il y a de membres de famille. La tradition a retenu le sacrifice d’un coq par homme, une poule par femme et les deux ensembles pour les femmes enceintes afin de ne pas oublier le futur bébé. A défaut de viande, chaque membre de famille sera représenté par un œuf surmontant une couronne de pâtes. Le diner ce jour là sera servi tard et se doit d’être copieux, ce qui aux yeux des Imazighens augurera une année abondante. La viande de l’animal sacrifié y sera servie conformément au rite. Certains ne pouvant se permettre un tel sacrifice, servent de la viande sèche, comme acedluh, gardée pour de pareilles occasions. Lors du diner, une cérémonie est prononcée afin de préserver les absents et de faire que l’année soit bonne. Les absents ne seront pas les oubliés du repas : des cuillères disposées par la mère symbolisent leur présence et une proportion symbolique leur sera laissée dans le plat collectif, sensé rassembler toutes les forces de la famille.


histoire

Après le repas il convient de vérifier si tout le monde a mangé à sa fin. C’est la maitresse des lieux internes (la grand-mère ou la mère) qui pose la question aux enfants pour savoir s’ils ont mangé à leur faim : la réponse est becqua neswa (oui nous avons mangé et sommes rassasiés). La maitresse des lieux n’oublie pas non plus les proches ou les voisins, lesquelles lui rendent également des aliments différents : il n’est pas de coutume de laisser balader des ustensiles vides le jour de laâwacher (jour béni). La fête garde de sa saveur pendant les quelques jours qui suivent l’événement. Les fruits secs amassés ou achetés le reste de l’année, figues sèches, amandes, noisettes, dattes, etc. seront également présentés aux convives. A cette occasion, et pour célébrer la culture berbère, l’AFME inaugure le premier festival festival amazigh qui débutera le 17 janvier2013 en partenariat avec la délégation à la culture d’Essaouira.

eaten one’s fill: it is the mistress of the household (the grandmother or the mother) who asks the children if their have eaten their fill. The reply is “becqua neswa” (yes we ate and we are full). The mistress of the household does not forget questioning either relatives or neighbours who in turn offer different foods: it is not customary to leave any dish empty on the day of “laâwacher” (blessed day). The feast lingers on the days following the ritual: the nuts stored or bought the rest of the year like dried figs, almonds, hazelnuts, dates etc. will also be offered to the guests. On this occasion and in order to celebrate the Berber culture, the A.F.M.E. will open the first Amazigh Festival on January the 17th in partnership with Essaouira Cultural delegation

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nature

Le genêt blanc ou bilougui R

tem, genêt blanc… et bilougui ! Visiblement cette appellation ne se trouve que dans la région d’Essaouira où les genêts blancs fourmillent, tout particulièrement dans les dunes à la sortie sud de la ville. Ils découpent les champs, véritables arbres, bocage local ! Un village sur la route de sidi Kaouki en porte le nom tant ils envahissent les chemins creux et les terres. Néanmoins ils furent utilisés pour le reboisement et la fixation des dunes sur une large périphérie autour d’Essaouira. Le genêt blanc ou retama monosperma, ou encore Genista monosperma croule sous les fleurs parfumées à partir du mois de janvier. Malgré les nuits très froides, le début de l’hiver est favorable pour parcourir le sud du Maroc, belle lumière et ciel azur, tant dans la région d’Essaouira que dans les montagnes de l’Atlas et de l’Anti-Atlas, la vallée du Sous et les régions sèches proches de Marrakech pour découvrir ces belles

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variétés de végétaux. Dès le printemps, la température vite élevée, les plantes se mettront rapidement en repos et perdront toutes leurs fleurs. Le genêt blanc est un arbuste aux nombreuses tiges vertes souples et retombantes, et avec peu de feuilles pouvant atteindre 6 m en tous sens, plante considérée comme originaire d’Espagne et du sud africain. Ses feuilles fines de 1 à 2 cm ne sont présentes que sur les jeunes rameaux et ses fleurs blanches, très odorantes quand elles sont abondantes en font un produit très recherché par les fleuristes. La fleur présente un calice pourpre à 3 dents et son fruit est une gousse globuleuse de 1 à 1,5 cm, contenant 1 ou 2 graines. Le bilougui pourra résister à des froids occasionnels de l’ordre de -2°C à -3°C, voire légèrement plus bas. Il existe de nombreuses cultures de ce genêt dans certaines zones méditerranéennes, notamment en Italie, près de la frontière Française. Le bilougui, plante aux multiples usages, bien que toxique s’utilise à petite dose, en lavement, comme


nature

The Bridal Veil Broom or « bilougui » “Rtem”, bridal veil groom …..and bilougui: these names are clearly restricted to the region of Essaouira where the bridal veil broom is everywhere present especially in the dunes south of the town. This genuine tree marks out fields creating our local” bocage”! A village on the Sidi Kaouki road bears its name such is its invasive presence in lanes and grasslands. Yet, these plants were used for the reforestation and the stabilization of the dunes over a large surface around Essaouira. The bridal veil broom or retama monospermous or Genista monospermous collapses under its fragrant flowers from the beginning of January onwards. In spite of very cold nights, the beginning of winter is a good time to travel through the south of Morocco and discover this lovely flora species: the light is beautiful and the sky is clear blue in the region of Essaouira as well as in the Atlas and Anti-Atlas Mountains and in the dry regions around Marrakech. As soon as spring arrives and with the quick rise in temperature, the plants are soon in the rest stage and lose all their flowers. The bridal veil broom is a shrub with numerous green flexible stems drooping in and with few leaves; it can reach up to 6m in

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purgatif et vermifuge. En décoction, ce genêt est un abortif efficace et ses tiges et feuilles, mélangées à du miel, servent de vomitif. Les racines sont employées contre les diarrhées et les crises de sciatique. A Marrakech, la flagellation avec les tiges est préconisée contre les enflures quant aux Sahariens, ils auraient l’habitude, avant de partir en voyage, de nouer les tiges souples d’un rtem, en espérant retrouver ce nœud à leur retour, signe de la fidélité de leurs femmes. Dans la région casablancaise, cette coutume aurait une signification toute différente : nouer une tige de rtem, serait pour la jeune fille superstitieuse une façon d’éviter que chacune de ses aventures n’ait de suite fâcheuse. Enfin, dans la région de Beni Mellal, la croyance veut que, pour faire disparaître les douleurs dorsales, il suffise de nouer un rameau de rtem : lorsqu’il est desséché, les douleurs doivent être disparues. Une plante multi usages, qui expulse, nettoie, protège, soigne… et surtout très gracieuse quand elle envahit la campagne de ses longues tiges de fleurs qui exhalent leur parfum!!! Mais attention… le bilougui cache souvent des dromadaires !

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height and across. It is a shrub considered as having originated in Spain and in the south of Africa. Its thin leaves of 1 or 2 cm long are only seen on young twigs and its very fragrant abundant white flowers are in great demand in flower shops. The flower has a three pronged purple calyx and the fruit is a protruding pod of 1 to 1.5cm holding one or two seeds. The bilougui will resist to occasional low temperatures of about minus 2° to minus 3° or less and it is cultivated extensively in some Mediterranean areas such as Italy near the French border. Even though it is a toxic plant, the bilougui has numerous uses and in small doses, it can be used in an enema as a purge or vermifuge. In a decoction, it is also an efficient abortifacient and its leaves, when mixed with honey, make a powerful emetic. Its roots are used against diarrhoeas and attacks of sciatica. In Marrakech, scourging oneself with its twigs is recommended against swellings, while people in the Sahara desert are supposed to routinely tie up the flexible twigs of the rtem before departing, in the hope of finding the same knot when coming back as a sign of faithfulness from their wives.


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In the area of Casablanca, this same custom would have a totally different meaning: tying up the rtem would mean for a superstitious girl that none of her adventures would have an unfortunate end. At last, in the region of Beni Mellai, there is the belief that in order to get rid of back pain, it is sufficient to knot the twig of a rtem: when the twig dries up the pain should have disappeared. A multi function plant that expulses, cleans, protects and heals, it is essentially a graceful shrub when it invades the countryside with its long stemmed flowers exuding their fragrance! But, beware…behind the bilougui dromedaries often enjoy its shade!

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arts Le Maroc contemporain et la religion pratiques de l’islam, du christianisme et du judaïsme

photographies d’Anne de Henning Exposition du 24 novembre 2012 au 6 janvier 2013 - AFME

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ette exposition comprend 50 œuvres photographiques réalisées en 2011 et 2012 à l’occasion de trois résidences d’artiste effectuées au Riad Denise Masson sur l’invitation de l’Institut Français de Marrakech.

qui m’a permis de documenter rites et monuments. On découvrira entre autre : la mosquée de la Koutoubia, la zaouïa de Sidi Bel Abbès qui abrite le tombeau du saint patron de Marrakech, la prière du matin à la synagogue du mellah de Marrakech, la messe dominicale à l’église d’Essaouira, Lieu propice à la réalisation de ce projet, le les vêpres au monastère melkite de rite Riad est l’ancienne demeure de « la Dame catholique oriental de Tazert. de Marrakech » (1901-1994), qui fut le fervent soutien de « la compréhension fraternelle » Ces photographies témoignent de l’histoire entre les religions monothéistes et l’auteur du Maroc comme lieu de rencontre des d’une traduction du Coran de l’arabe en trois religions monothéistes aujourd’hui français (La Pléiade, 1967) présentes sur son sol. Je remercie très vivement toutes celles et « Au long de mes séjours au Maroc, grâce à tous ceux qui m’ont accordé leur confiance des rencontres avec de nombreux religieux et participé à la réalisation de ce projet. » et intellectuels, j’ai bénéficié d’un accès Anne de Henning, Marrakech, octobre 2012 unique aux lieux de culte des trois religions, Photos Anne de Henning, de haut en bas : La Koutoubia Ouverture rouleaux Torah Synagogue Slat Al Azama Marrakech Vêpres au monastere de la Visitation de rite melkite (catholique oriental), Tazert Zaouia Sidi Bel Abbes, Marrakech


ifférents régimes de lecture président à l’interprétation des textes sacrés. Par le recours à la métaphore et plus encore à l’équivoque, beaucoup d’exégèses ont montré comment ces procédés permettaient d’organiser autour des textes sacrés des liens, non seulement d’interprétation mais aussi de vie : l’équivoque permet le contact au sens fort car il donne à entendre la parole de l’autre comme une parole possible et pleinement légitime, autorisée. En prenant l’exemple de la figure de Jésus dans la mystique musulmane, on peut voir comment Jésus peut être considéré à la fois fils de Mariam, comme figure liée à l’ange Gabriel et comme esprit divin : homme, ange, Dieu, on a la toute la latitude de lecture métaphorique à effet équivoque.

Il faut donc bien reconnaître que l’adhésion à une communauté religieuse est un fait culturel. La question du sens se laisse interpréter par l’observation des pratiques : prières, fêtes, enterrements, lois de l’héritage sont comme ces toiles que l’on tisse et auxquelles on se suspend comme dans un hamac. Du point de vue des sociétés contemporaines, il faut bien reconnaître aussi qu’il y a un enchevêtrement de différences et de similitudes sur fond de textes abrahamiques, « marqueurs d’identité » (P.Ricoeur).

« Comparer sans égaler » disait Montaigne, mais « comparer l’incomparable » selon l’expression de Marcel Détienne pour produire du comparable. Les photos d’Anne de Henning Equivoque, métaphore mais aussi une analogie qui réalise ce passage participent de ce travail. interprétatif de l’oral à l’écrit. A explorer la notion de révélation, l’ancrage semble être l’héritage abrahamique. La révélation, à partir de signes, Voir les monothéismes, par Ali Benmakhlouf, philosophe, professeur des universités, Paris n’est pas immédiate, mais s’inscrit dans l’histoire, celle où se réalise l’alliance avec un peuple particulier, le peuple juif et Dieu. Si elle est verbe de Dieu fait chair dans le christianisme, elle ne consiste pas en un livre ni en une parole sacrée, mais en faits et gestes du Christ proposés à l’imitation. Et si le Coran est dicté au prophète Mohammed par l’ange Gabriel, la part historique est loin d’être négligeable : de nombreuses sourates parlent de la cité des hommes. Tout ce qui se dit sur la religion se dit dans l’oubli que les prophètes ont parlé et non écrit et qu’ils se sont adressés à un public qui connaissait peu l’écrit. Or, la parole est devenue texte selon un processus historique qui a vu se constituer la religion comme un corpus. C’est l’intervention d’une autorité dans l’histoire (Eglise, pouvoir du califat, Synagogue) qui a occulté le lien entre le corpus religieux et la forme des premières énonciations d’un Mohammed ibn Abdallah ou d’un Jésus de Nazareth. La tâche difficile est de chercher à restituer un climat de parole pour comprendre comment émerge un nouveau système de croyances.

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arts Essaouira, une image Un livre-événement. !

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n mars prochain paraîtra le livre Essaouira, une image, initié par Mickaël Faure, directeur de l’AFME et Sylvie Brignon, photographe et rédactrice du Guido. Préfacé par S.E. Monsieur André Azoulay, Conseiller royal et Président d’honneur de l’AFME, cet ouvrage d’un format inédit offrira un vaste panorama de la ville d’Essaouira, vue par ses habitants, marocains et européens, résidents, touristes de passage, voyageurs, etc. Essaouira, une image captera l’esprit – l’identité, la singularité, le « style », etc. – de notre ville à travers trois thèmes : la ville, le lieu et la personne. Plusieurs dizaines de personnes de tout âge, origine, profession, milieu, d’Essaouira ou de passage, y seront invitées à s’exprimer sur leur représentation de la ville, l’idée qu’ils s’en font, via une interview et le choix d’un lieu qu’ils aiment tout particulièrement et caractéristique, selon eux, de « l’image d’Essaouira »

Conçu avec le soutien de plusieurs établissements et partenaires locaux – le Taros, l’Heure bleue Palais, l’Atlas hôtel, le Sirocco, le MGallery, notamment – ce livre-événement associera, pour chaque contributeur invité, un texte, une photographie d’un lieu de la ville et un portrait. L’ouvrage formera ainsi comme une sorte de panorama, de « caléidoscope » d’Essaouira et de ses habitants, ici, maintenant. Rendez-vous donc en mars pour découvrir Essaouira, une image, nouvel ouvrage consacré à notre cité, à ses habitants, à son esprit et à ses trésors de beauté. Succès d’édition en perspective…

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Balade en ville S

ur la côte marocaine, loin des foules de touristes, Essaouira est une des villes des plus plaisantes au climat tempéré toute l’année. Laissez-vous immerger dans l’atmosphère si particulière d’Essaouira à l’abri de ses remparts ocre rose! Ville d’art, elle envoûte depuis des siècles poètes, savants et artisans. La perspective des rues de la médina, les maisons blanches et bleues, la cuisine régionale, l’artisanat local, la musique gnaoua, l’harmonie qui y règne et son mélange de cultures si spécifique, Essaouira ville magique et mystérieuse ! Une visite de la ville à effectuer au gré des ruelles en se laissant porter. De l’incontournable place Moulay Hassan, de portes en portes, en passant par le musée, les rues qui longent les remparts, les souks de la vieille ville … une ville à découvrir, à explorer en flânant dans les rues au gré de son inspiration, rue après rue, pages d’un livre que l’on tourne. Une petite sélection pour vous de lieux à découvrir dans la ville, mais non exhaustive. Une promenade à effectuer avec le plan du Guido Pocket en main pour situer les lieux.

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Le musée d’Essaouira et ses collections de tapis, instruments de musique, vêtements, objets d’artisanat etc. La scala du port et sa vue imprenable sur les îles Purpuraires Elle est composée de deux batteries dotées de superbes canons en bronze. Deux ailes fortifiées se coupent à angle droit, l’une derrière le fronton de la Porte de la Marine (contruite en 1769), l’autre au-dessus des magasins du port et fait face à l’archipel. Cette scala aurait été construite sur les restes du château portugais « Castello Real ». On avançait même que la tour carrée, à droite de l’entrée du port, serait le château lui-même qui aurait été restauré après sa destruction en 1510 par les tribus voisines. La seconde tour à gauche est construite sur le même modèle portugais. La Porte de la Marine, édifiée en l’an 1184 de l’hégire (1806) pour relier la ville au port, est ornée de deux colonnes et d’un fronton triangulaire très classique. L’ensemble est impressionnant.


La scala de la kasbah ou scala de la ville Ce puissant rempart crénelé formé de blocs de roche sciés est posé sur une plateforme rectangulaire longue d’environ 300 m. Il protégeait la ville de l’océan et la défendait au Nord-ouest du côté de la mer. Du haut, on distingue encore les traces de scie et le trou, vestige de la manœuvre qui servit à déplacer ces roches. Sur le chemin de ronde, auquel une rampe donne accès, des pièces de canon, coulées en Espagne aux 17e et 18e siècles, reposent toujours sur leurs affûts, braquées vers le large. Cette grande batterie construite sur un long rocher est portée sur une trentaine de dépôts et sur deux maisons de forme ronde : une autre plateforme circulaire, le bastion, une citerne et une trentaine de magasins complètent cet ensemble. Actuellement, les casemates du rez-de-chaussée abritent les ateliers d’un petit nombre d’artisans-marqueteurs, qui ont fait la renommée de la ville. De là, on admire sans relâche les splendides perspectives sur les fortifications, l’océan et les îles Purpuraires, une promenade vivifiante dans les embruns et le vent. A chaque heure du jour son spectacle. L’horloge de la ville, récemment restaurée, pour le plaisir de l’entendre sonner tous les quarts d’heure.

Une nouvelle équipe à la tête de l’Association Essaouira-Mogador.

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assage de témoin inédit et riche de promesses à la tête de l’Association Essaouira-Mogador, l’ONG la plus importante de la Région et qui depuis un peu plus de 20 ans, initie et accompagne les projets fondateurs de la renaissance économique, sociale et culturelle de la ville.

C’est en effet à l’issue d’une Assemblée Générale récemment réunie à Dar Souiri que le Conseil d’Administration et plus d’une centaine de membres de l’Association, ont procédé au renouvellement de leurs instances en portant à la tête de leur Bureau Exécutif Tarik Ottmani et Soufiane Hamaini respectivement élus Président et Vice-Président de l’Association. Redwane Khanne assurera désormais la responsabilité du Conseil d’Administration à la tête duquel il remplace Mustafa Faris, nommé Président d’Honneur aux côtés de Said Ben Ali et Mohamed Tehraoui. Avec André Azoulay, Président Fondateur et autre figure emblématique du renouveau d’Essaouira, toutes ces personnalités sont déterminées à se mobiliser, pour contribuer au succès de cette nouvelle équipe à un moment crucial pour la Cité des Alizés qui doit consolider et stabiliser les acquis des 20 dernières années et trouver un nouveau souffle pour donner la meilleure réponse possible aux défis sociaux, économiques et patrimoniaux auxquels Essaouira est confrontée.

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Un escalier permet d’accéder au sommet de la muraille de la scala du port, qui autrefois le défendait avec sa batterie coiffée d’une tour à signaux. C’est dans cet étonnant décor qu’Orson Welles a tourné certaines scènes de son Othello, qui devait remporter la Palme d’or au Festival de cannes en 1952.


Au cours de la deuxième décennie du 20e siècle, la ville de Mogador change d’aspect et de mode de vie. De nouvelles infrastructures voient le jour. L’horloge de la ville est installée, à la demande des notables de la ville, au dessus de la porte de Souk el Jadid à proximité de la mosquée d’El Haddada. Un essai peu concluant. Le mécanisme fut retiré et la municipalité décide de construire une tour dans le Méchouar, appuyée aux remparts de la Casbah et d’y installer un carillon. Les travaux de construction et d’installation furent entrepris en 1926 et achevés en 1928. Des techniciens d’entreprises françaises se chargent de mettre le mécanisme en route : la ville résonne chaque quart

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d’heure de ces nouveaux coups de gong. L’horloge fonctionne jusqu’en 1997 et toutes les tentatives de la remettre en état de marche n’ont pas abouti jusqu’au printemps 2012. Comme souvent l’histoire n’est pas la même pour tout le monde ! Certains affirment que cette horloge date de 1913 et serait un présent du général Lyautey qui aurait demandé aux habitants de la ville ce qu’ils désiraient : la réponse aurait été « l’gana oul’magana » soit un endroit de détente, le chalet, et une montre, « l’horloge » ! Le « Chalet de la plage » est toujours sur la mer pour s’y détendre, l’horloge aussi mais sans carillon ! La mosquée Sidi Mohamed Ben Abdallah ou mosquée de la Casbah est construite au cœur de l’ancienne casbah à l’extrémité Nord de la place Moulay el Hassan dès la création de la ville au XVIIIe siècle. A cette mosquée était rattachée une médersa, école coranique, fractionnée maintenant en boutiques. Elle possède une importante bibliothèque. Les églises d’Essaouira et le cimetière chrétien Les premiers européens s’installèrent dans la ville dès sa construction, néanmoins leur communauté était encore très réduite à la fin du 18e siècle. Son augmentation sera croissante dès la seconde moitié du 19e siècle. Les missionnaires espagnols de l’ordre de Saint François d’Assise ouvrirent alors au culte catholique la première chapelle franciscaine (dite Eglise Portugaise) à Mogador dès la fin du 18e siècle. Nichée au fond d’une impasse en partie couverte, sa façade et son entrée principale sont étroitement amalgamées au tissu historique ; elle se trouve près de la scala de la casbah, rue Ibn Zohr, dans la partie sud-est de la médina.

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C’est en 1939 que sera édifiée une église digne de ce nom dans la ville, Notre Dame de l’Assomption, établie à l’extérieur de la médina, entre la porte de Bab Marrakech et la plage, sur l’arrière du Sofitel, avenue El-Moukaouama. C’est, à ma connaissance, la seule du pays dont les cloches tintent à la volée le dimanche pour annoncer la messe de 11h. Son mobilier cultuel est essentiellement constitué de bois de thuya, des tapis locaux recouvrent le sol, dons d’artisans de la ville. De nombreux croyants, résidents ou touristes participent aux grandes célébrations chrétiennes. Le prêtre, Jean-Claude Gons, vit à Essaouira depuis plus de 28 ans et bientôt une quarantaine d’années au Maroc. Le cimetière chrétien survit, à la sortie Nord de la ville, composé de deux parties, avec dans son prolongement l’ancien cimetière juif. L’entrée se fait par un petit porche surmonté de l’inscription « PAX ». Un gardien musulman, Saïd Bouazzaoui, l’entretient, mais les tombes sont à l’abandon malgré quelques récentes mais rares sépultures. Nombreux sont les diplomates de diverses nationalités enterrés là : Français, Brésiliens, Portugais, Anglais… Le temps, le vent, les embruns ont eu raison des caveaux de famille de marbre blanc et noir, les épitaphes disparaissent et laissent place aux mauvaises herbes.

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L’église portugaise, en ruine, à admirer du haut des terrasses

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d’entrepôt de munitions. Sa Les portes : Bab sbaa, porte Sud-est, entrée principale de la ville structure étroitement bâtie au bout du boulevard de la me. Bab el Menzeh, porte Sud qui en moellons de pierres de taille, est composée d’un ouvre sur le port. Bab Doukkala, porte Nord. double mur extérieur relié Le bastion de bab Marrakech à un noyau central (tour C’est l’édifice défensif le plus important du côté terre, de 8 m de diamètre) par une impressionnant par ses dimensions, construit sous le sultan enfilade d’alcôves voûtées Moulay Abderrahmane au début du 19e siècle. D’un diamètre en berceau plein cintre, de 35m, il occupe une superficie d’environ de 980 m2. Il se soutenues par de nombreuses colonnades, dont la partie présente sous la forme d’une batterie circulaire qui couvre un supérieure est formée d’arcades, découpant ainsi l’espace en 11 angle de 270° qui permet de dominer la quasi totalité des accès compartiments identiques communiquant tous par une galerie en Est de la médina. Cette plateforme supérieure circulaire abritait coursive. L’entrée, agencée en doubles chicanes symétriques, une importante barrière percée de larges embrasures où furent occupe - avec les escaliers desservant la terrasse- l’espace de placés les canons, toujours présents, braqués vers la baie et vers trois alcôves. Sous le protectorat deux maisons furent construites l’est de la ville. La Scala possédait 14 dépôts pour le stockage sur le bastion ainsi que le mur de rempart sur le haut de la tour. des munitions. L’intérieur de la tour servait de poudrière et Le bastion domine la baie de Mogador, et les dunes du Nord et de l’Est. Ville posée sur les sables, les attaques étaient à craindre du côté de la mer et par les terres, là d’où arrivaient les caravanes. Au 19e siècle, l’armée chérifienne y avait son état major et assurait la protection de la ville côté terre : cette vocation lui fut assignée dès sa construction pour défendre les assauts venant de l’Est. Son rôle fut de même essentiellement militaire, jusqu’à la fin du protectorat. Quand la ville fut occupée par les Français, le bastion fut exploité comme caserne. Selon les époques et les évènements, ses noms changent : en 1912-1913, il portait le nom de caserne du Tabor occupée par les Zouaves, puis dans cet édifice de casernement, fut créé le camp Brulard, siège du quartier général militaire. Les baraquements mitoyens et complémentaires se situaient, quant à eux, près de Bab Sebaa , à l’emplacement de l’hôtel des Iles. Les Français y installent ensuite la caserne du Verger ou du Vergier (théologien français).

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La cour du bastion de Bab Marrakech et les bâtiments attenants, abritent actuellement le centre artisanal d’apprentissage et de vente au public (citadelle Mahamadiya) : bijoux, bois de thuya, tissage. Superbement restaurée en 2004/2005, puis en 2011/2012, la tour du bastion abrite désormais des expositions d’art contemporain de qualité. Le mellah, un endroit dans lequel les touristes ne se rendent pas ou peu, maisons écroulées aux airs de fin du monde et ses synagogues. Poursuivre votre visite de la ville dans les rues couvertes derrière la rue de la scala avec la coopérative. - Boire un verre sur la place Moulay Hassan et regarder déambuler la population et les touristes. - Manger une pâtisserie « Chez Driss » pour les saveurs mais également pour la décoration intérieure. - Se perdre dans les ruelles et les impasses - Faire une halte dans l’ancien consulat français où s’arrêta le père Charles de Foucauld aujourd’hui siège de l’Alliance franco marocaine, dans la rue qui mène à la scala - Aller à la rencontre des chats qui habitent la médina comme nulle autre part ailleurs - Admirer dans la rue de l’Istiklal, avenue qui traverse la médina, les superbes immeubles coloniaux - S’imprégner de la ville et surtout lever le nez et regarder autour de soi, les fontaines, les maisons, les fenêtres, l’architecture ambiante, les signes religieux qui ornent les portes des maisons

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Zapping en ville C

hacun peut constater que depuis près de cinq ans les chats de la ville, et en particulier les chatons, sont moins miteux ! L’association « Help the street animals of Morocco », (HSAM) est de retour. Par deux, tee-shirt bleu pâle, seringue et douceur en main, nous avons pu les croiser dans la médina, s’arrêtant et soignant tous les chatons sur leur passage. L’association stérilise et traite les chats d’Essaouira et voudrait faire en sorte qu’il en soit de même pour les chiens errants en mettant en place un système de stérilisation/vaccination. Cela permettra de gérer la population et de prévenir la venue de chiens nouveaux dans la région. Les habitants des quartiers pourront se familiariser avec les chiens qui vivent dans leur vile. La population des chiens errants dans une région donnée sont limités par les ressources à leur disposition. Si une population saine, vaccinée et stérilisée est maintenue, cela permettra de minimiser la possibilité pour les autres chiens (ayant des risques possibles pour la santé, y compris la rage) de peupler la région.

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Vous pouvez vous renseigner ou apporter votre soutien en consultant le site www.hsam.org.uk/dog-awareness-day.

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a compagnie Transavia confirme la création de nouveaux vols réguliers en provenance de Paris à partir de mars 2013. Les réservations peuvent se concrétiser sur internet dès maintenant.

La concurrence avec la Royal Air Maroc devrait ouvrir une possibilité de réduction des tarifs. Les lignes annoncées vers Londres ou Bruxelles, elles, se font toujours attendre. Les vols de Transavia viendront compléter les vols réguliers de la RAM. Pour le bonheur de tous, les week-ends parisiens, shopping, expositions ou toute autre chose pourront être plus fréquents. Les mini escapades tant attendues seraient-elles à portée de main et de portefeuille ?

C

hacun aura pu constater que la promenade le long de la mer est détruite, procurant à la plage un air de fin du monde. Difficile pour les promeneurs, familles, touristes, amoureux… de se frayer un passage au milieu des tranchées, des bulldozers, des brouettes et des monticules de terre !!


A

Essaouira 31% de la population active travaille dans le secteur de l’artisanat, partie non négligeable de l’âme d’Essaouira. Il suffit de voir et de dénombrer les multiples échoppes des artisans qui s’alignent en rangs serrés et constituent l’essentiel de l’activité dans la médina. Des travaux d’envergure ont été entrepris pour totalement restaurer les locaux du centre artisanal situés dans la cour du bastion de Bab Marrakech, centre d’appui à la bijouterie, à la marqueterie, au tissage…. Les artisans déplacés en étage ou dans les locaux non restaurés pour l’instant réintègreront des lieux de production plus adaptés et aux normes plus sécuritaires. Les grands palmiers de la cour, qui croulent sous des dizaines de feuilles fanées et les conduiront si rien n’est fait à une mort annoncée, subiront, nous l’espérons le même sort de rénovation et d’entretien. Le reste de la ville reste en perpétuel chantier, travaux d’assainissement toujours pas terminés, essentiellement dans la médina, rues non pavées dans lesquelles il est difficile de progresser par temps de pluie à moins de se munir de bottes de caoutchouc.

Force est de constater que dans les derb, les différents quartiers, les habitants se regroupent en associations pour donner à leurs ruelles ou impasses un air pimpant.

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Les gros travaux de réaménagement de la corniche sont prévus pour la fin de l’hiver, du bout de la plage au café le Fanatic. Espaces verts, aires de jeux pour les enfants ou terrains de sport, pistes cyclables, promenades, bancs publics, sanitaires, poubelles, renouvellement des éclairages… tout ce qui fait cruellement défaut à l’heure actuelle ! Une corniche superbe au vu des plans de réaménagement consultables dans les bureaux de l’urbanisme de la Province, avec vue sur la mer, la baie et les îles pour des couchers de soleil plus beaux encore !!

L’ensemble des impasses sidi Mohamed Ben Abdallah en est un bel exemple : chaux sur tous les murs, blanche, mauve ou jaune, accord passé avec la GMF pour faire en sorte que les ruelles ne dégorgent plus de poubelles éventrées toute la journée, ruelles pavées… Des initiatives que nous ne pouvons qu’applaudir !

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e fondouk situé en plein milieu des souks de fruits, olives et volailles, sur la gauche en se dirigeant vers Bab Doukkala a rouvert voilà 6 mois, après une longue période de fermeture. Autrefois on y mangeait des poissons grillés dans une charmante cour à l’ombre d’un figuier et d’un palmier. Les lieux ont été repeints, arrangés, des canisses d’osier couvrent une partie du patio pour y maintenir la fraicheur, l’accueil y est charmant et il est possible de s’y restaurer à tout petit prix et au calme en plein souk ! Son nom ? « Al Karma » !

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loisirs

GOLD PASS

LE GUIDO ET SES PARTENAIRES : CENTRE AKI 0661 411 686 - Rue H El Fatouaki COOPERATIVE TAMOUNTE 0524 785 611 - 6 rue Souss DAR BAOUSSALA 0524.792.345 - Douar El Ghazoua DAR KENAVO 0661.207.069 - Rte d’Ounagha-Ghazoua DAR LIOUBA 0524.476.297 - 28 imp. Moulay Ismail DAR LOULEMA 0524.475.346 - 2, rue Souss - Médina DAR L’OUSSIA 0524.783.756 - 4, Rue M. Ben Messaoud DAR MARIS 0650.926.134 - Km 16, Rte d’Agadir DAR NAFOURA 0524.472.855 - 30, rue Ibn Khaldoun DAR NESS 0524.476.804 - 1, rue Khalid ben Walid GIPSY SURFUR 0524.783. 268 - 14 rue Tetouan HAMMAM MOUNIA 0526 334 983 - Medina Essaouira HISTOIRE DE FILLES 0524 785 193 - 28, rue Laâlouj HOTEL EMERAUDE 0524.473.494 - 228 rue Chbanate HOTEL JIMI HENDRIX 0540.011.577 - Diabat HOTEL OCEAN VAGABOND 0524.479.222 - 4 bd Lalla Aïcha JARDIN DES DOUARS 0524.792.492 - Rte d’Ounagha-Ghazoua ISFAOUN RENT A CAR 0661.207.156 - 62 Bd Mohamed V L’ATELIER MADADA 0524 475 512 - 7 bis, rue Y. El Fassi LABO PHOTO AMSGUINE

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0524.475.324 - 6 Place My Hassan LA MAISON DU VENT 0524.473.819 - 25, rue Mourabitine LE BASTION 0524.476.791 - 2, rue du Yamen LE COIN DES ARTISTES 0524.474.847 - 21,Rue Sidi Abdesmih LES TERRASSES D’ESSAOUIRA 0524.475.114 - 2, rue Med Diouri LUXPA 0524 476 044 - 12 rue Draa MADADA MOGADOR 0524.475.512 - 5, Rue Y. El Fassi MASSAGES BERBERES 0524 473 130 - 135 avenue M. El Kory MICHEL ROUSSEAU IMMOBILIER 0524.475.462 - Lotissement Azelf PALAZZO DESDEMONA 0524.472.227 - 12 & 14, rue Y. El Fassi POUPALITZA 0524.476.928 - 135 bis rue M. El Kpry RANCH DE DIABAT 0662 297 203 - Diabat RESTAURANT 3 PALMIERS 0524 474 240 - Place du 11 Janvier RESTAURANT BEACH & FRIENDS 0524.474.558 - Plage d’Essaouira RESTAURANT CARAVANE CAFE 0524.783.111 - 2 bis, rue Cadi Ayad RESTAURANT LA DECOUVERTE 0524.473.158 - 8 rue El Fatouaki RESTAURANT LA TABLE 0524.473.349 - 7, Rue Y. El Fassi RESTAURANT LE MAMOUCHE 0524 784 900 - 6 Av. Moukawama RESTAURANT LE SIROCCO 0524 472 396 - 15 rue Ibn Rochd RESTAURANT LE TAROS 0524 476 407 - Place My Hassan

RESTAURANT OCEAN VAGABOND 0666 378 551 - Plage d’Essaouira RIAD ALKHANSA 0524.476.617 - 60,62 rue Touahen RIAD AL ZAHIA 0524.473.581 - 4, rue Med Diouri RIAD ASMITOU 0524.473.726 - 32 rue Bagdad RIAD LE GRAND LARGE 0524 472 866 - 2 Oum-Rabia RIAD LYON-MOGADOR 0524 785 109 - 39 rue Ceuta Riad Sidi Magdoul 0524 474 847 - 21,Rue Sidi Abdesmih

VOUS RECOMMANDENT :

RIAD TAMAYOURT 0619.567.769 - Km 7, route d’Agadir RIAD WATIER 0524.476.204 - 16 rue Ceuta RIAD ZAHARA 0524.474.822 - 90, Quartier des Dunes STYLE VALMER 0524.472.109 - 14, rue Sidi Ben Abdellah VENT DES DUNES 0524 475 391 - Quartier des Dunes VILLA DE L’Ô 0672.847.791 - 3, rue M. Ben Messaoud VILLA QUIETA 0524.785.004 - 86 Bd Mohamed V

• CUISINE • BIEN ETRE L’ATELIER MADADA CENTRE AKI 0524 475 512 0661 411 686 7 bis, rue Y. El Fassi rue H. El Fatouaki • RESTAURANTS HAMMAM MOUNIA BEACH & FRIENDS 0526 334 983 0524 474 558 Medina Essaouira Plage d’Essaouira LUXPA CARAVANE CAFE 0524 476 044 0524.783.111 12 rue Draâ 2 bis, rue Cadi Ayad • SHOPPING HISTOIRE DE FILLES LA MOETTE ET LES DROMADAIRES 0678 449 212 0524 785 193 28, Rue Laâlouj Plage de Sidi Kaouki LA TABLE • IMMOBILIER 0524 473 349 CENTURY 21 7 rue Y. El Fassi 0524 785 956 LE TAROS Lotissement Erraounak 0524 476 407 JEMAA EL FNA IMMOBILIER Place My Hassan 0671 084 663 LE SIROCCO Place du 11 janvier 0524 472 396 M. ROUSSEAU IMMOBILIER 15 rue Ibn Rochd 0615 563 309 O’BLEU MOGADOR Lotissement Azlef 0524 783 133 23, Rue Bouchentouf

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e Médina Essaouira Hotel Thalassa sea & spa - MGallery Collection (du groupe Accor) est situé en bord de mer, proche de la médina et à deux pas du port, cet hôtel 5 étoiles est idéal pour explorer à pieds les quartiers typiques et l’atmosphère apaisante d’Essaouira.

Thalassothérapie & Spa

Le « Memorable Moment » : une escale orientale avec soin du visage, massage du corps et bain bouillonnant. Il se traduit par une activité originale et inattendue en lien avec l’histoire, la culture, l’art de vivre et la personnalité de l’établissement. Vous vivrez ce « Memorable Moment » au sein de la thalasso où sont également proposés : un hammam, un spa dispensant différents massages, nos soins d’hydrothérapie, et une salle de fitness où notre coach vous accompagne dans vos exercices. « Un hôtel unique où chaque séjour est riche en émotions et en découvertes »

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numéros utiles URGENCES

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Hôpital Essaouira Hôpital Marrakech Police Protection civile Gendarmerie royale Mondial assistance

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0.524.784.066 0.524.430.409

AFME 0.524.476 214 Essaouira Mogador 0.524.475.268 Ass. de lutte Sida 0.524.476.063 Au coeur de l'amitié 0.662.495.691 PHARMACIES 0.667.184.526 Bab Marrakech 0.524.472.307 Espace Afoulki Chifaa 0.524.783.895 Rotary Club d’Essaouira 0.655.091.844 De la gare 0.524.472.750 DIVERS El Bohaira 0.524.472.568 OFFICE DU TOURISME 0.524.783.522 0.524.475.895 El Borj 0.524.783.438 EGLISE 0.524.476.083 El Haddada 0.524.473.714 ECOLE FRANCAISE El Massira 0.524.475.996 NOTAIRES Hamad 0.524.475.163 Maître Ali Aït-LAHCEN 0.524.475.100 La Kasba 0.524.475.151 Maître N. EL MAGOURI 0.524.474.540 La plage 0.524.785.848 HEBERGEMENTS Les Dunes 0.524.473.003 AUBERGE DE LA PLAGE 0.524.476.600 Najib 0.524.474.226 AUBERGE TANGARO 0.524.784.784 Populaire 0.524.474.474 AZZOUZ 7 0.524.472.850 Mellah Kdim/Homéopathie 0.524.476.022 CAMPING DES OLIVIERS 0.613.954.382 Sidi Mogdoul 0.524.472.935 CAMPING ESPRIT NATURE 0.653 051 755 Tagharte 0.524.473.443 CASA NAIMA 0.678.961.880 CAVERNE D’ALI BABA 0.524.475.354 BANQUES DAR ACHAY 0.524.783.543 Attijariwafa Bank 0.524.474.805 0.524.473.910 Banque Populaire 0.524.475.216 DAR ADUL 0.524.476.831 BMCE 0.524.475.905 DAR AL BAHAR 0.524.792.345 CIH 0.524.475.224 DAR BAOUSSALA DAR BOUSSLAM 0.661.238.895 Crédit agricole 0.524.472.703 DAR DADA 0.524.479.000 Crédit du Maroc 0.524.475.819 0.678.961.977 SGBM 0.524.475.201 DAR DAYANA 0.524.473.724 Wafabank 0.524.475.664 DAR EL PACHA DAR EL PACO 0.524. 785.324 TRANSPORTS ROUTIERS DAR HALIMA 0.524.476.017 CTM 0.524.784.764 DAR KENAVO 0.661.207.069 SUPRATOUR 0.524.475.317 DAR LALLA 0.524.476.744 DAR LATIGEO 0.618.267 607 TRANSPORTS AERIENS 0.524.476.297 Aéroport Essaouira 0.524.476.705 DAR LIOUBA Aéroport Marrakech 0.524.447.910 DAR LOULEMA 0.524.475.346 0.524.475.934 Air France 0.522.294.040 DAR MIMOSAS Alitalia 0.522.314.181 DAR NAFOURA 0.524.472.855 0.524.476.804 British Airways 0.522.229.464 DAR NESS 0.524.474.323 Iberia 0.522.279.600 DAR SALSA Klm 0.522.203.222 HEURE BLEUE PALAIS 0.524.783.434 0.524.475.126 Lufthansa 0.522.312.402 HOTEL AGADIR Royal Air Maroc 0.890.000.800 HOTEL AL ANDALOUS 0.524.472.951 0.524.475.956 RAM Essaouira 0.524.785.385 HOTEL AL JASIRA 0.524.475.975 Safar Tours (Casa) 0.802.003.020 HOTEL ARGANA

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HOTEL ATLAS & SPA 0.524.479.999 HOTEL BAHJA MOGADOR 0.524.473.078 HOTEL BEAU RIVAGE 0.524.475.925 HOTEL CAP SIM 0.524.785.834 HOTEL CENTRAL 0.524.475.291 HOTEL CHAKIB 0.524.475.291 HOTEL CHÂTEAU MOGADOR 0.524.476.900 HOTEL DAR LOUSSIA 0.524.783.756 HOTEL DES ILES 0.524.783.636 HOTEL DEUX MARS 0.524.475.122 HOTEL EL QDIMA 0.524.473.858 HOTEL EMERAUDE 0.524.473.494 HOTEL GNAOUA 0.524.475.234 HOTEL IBIS 0.524.479.280 HOTEL HENDRIX 0.540.011.577 HOTEL LALLA MIRA 0.524.475.046 HOTEL LE DAUPHIN 0.524.476.732 HOTEL LE MECHOUAR 0.524.475.828 HOTEL LE MEDINA 0.524.479.000 HOTEL LES AMIS 0.524.476.188 HOTEL LES MATINS BLEUS 0.524.785.363 HOTEL MAISON DU SUD 0.524.474.141 HOTEL MAJESTIC 0.524.474.909 HOTEL MELILIA 0.524.473.264 HOTEL ORSON WELLS 0524.474.574 HOTEL RIAD AL MADINA 0.524.475.907 HOTEL RIAD NAKHLA 0.524.475.230 HOTEL RIAD ZAHRA 0.524.474.822 HOTEL RIAD MIMOUNA 0.524.785.753 HOTEL RYAD MOGADOR 0.524.783.555 HOTEL SAHARA 0.524.475.292 HOTEL SHAHRAZADE 0.524.476.436 HOTEL SMARA 0.524.475.655 HOTEL SOFITEL GOLF 0.524.479.400 HOTEL SOUIRI 0.524.475.339 HOTEL TAFOUKT 0.524.784.504 HOTEL VILLA MAROC 0.524.476.147 HOTEL VILLA SOLEIL 0.524.472.092 JARDIN DES DOUARS 0.524.792.492 LA CASA DEL MAR 0.524.475.091 LE BASTION 0.524 476.791 LE CALME 0.524.476.196 LE DOUAR DES ARGANIERS 0.613.206.042 LUNETOILE 0.524.474.689 MADADA MOGADOR 0.524.475.512 MAISON DES ARTISTES 0.662.605.438 MAISONS D’ESSAOUIRA 0.661.895 311 MAISON DU VENT 0.524.473.819 OCEAN VAGABOND 0.524.479.222

PALAZZO DESDEMONA 0.524.472.227 PERLE D’EAU 0.524.785.400 RESIDENCE DAR CARLO 0.524.783.685 RESIDENCE EL MEHDI 0.524.475.943 RCE ESSAOUIRA MOGADOR 0.524.473.667 RESIDENCE LE KAOUKI 0.524.783.206 RIAD AL ARBOUSSAS 0.524.472.610 RIAD AL KARAM 0.667.059.684 RIAD AL KHANSA 0.524.476.617 RIAD AL ZAHIA 0.524.473.581 RIAD ALECH 0.524.474.903 RIAD ASMITOU 0.524.473.726 RIAD BALADIN 0.661.604.504 RIAD CHAKIR 0.524.473.309 RIAD CASA LILA 0.524.475.545 RIAD L’AYEL 0.661.838 798 RIAD LE GRAND LARGE 0.524.472.866 RIAD LES TERRASSES 0.524.475.114 RIAD LOTUS 0.524.476.665 RIAD LYON MOGADOR 0.650 952 426 RIAD MALAIKA 0.524.473.861 RIAD MAROSKO 0.524.475.409 RIAD SIDI MAGDOUL 0.524.474.847 RIAD WATIER 0.524.476.204 RIAD ZELAKA 0.524.784.794 TAMAYOURT 0.619.567.769 VAGUE OCEAN BLEU 0.524.472.324 VILLA ALLUN 0.677.324.594 VILLA DAMONTE 0.524.474.732 VILLA DE LÔ 0.524.476.375 VILLA FLORA 0.524.473.946 VILLA GARANCE 0.524.473.995 VILLA QUIETA 0.524.785.004 VILLA SAADA 0.678.012.050 VILLA SARAH 0.524.472.494 WINDY KAOUKI 0.661.256.383

RESTAURANTS

AL FARACHAH AL FERDAOUSS AMIRAL BAB LAACHOUR BEACH AND FRIENDS BEAU RIVAGE BELDY BONHEUR DES DAMES CARAVANE CAFE CHALET DE LA PLAGE CHEZ FRANCOISE CHEZ MERMOUZ

0.524.784.520 0.524.473.655 0.524.785.460 0.524.476.670 0.524.474.558 0.524.475.925 0.524.476.712 0.524.475.968 0.524.783.111 0.524.475.972 0.668.164.087 0.524.476.485

COTE PLAGE CREPERIE MOGADOR DAR AL HOUMA DAR BABA DAR LOUBANE DAR SALTANE EL KHAIMA EL MENZAH EL YAKOUT ELIZIR HEURE BLEUE IL MARE LA DECOUVERTE LA LICORNE LA MOUETTE D’ESSAOUIRA LA PETITE PERLE LA RENCONTRE LA TABLE LA TOLERANCE LA TABLE DES DOUARS LAAYOUNE LE CHRYSALIS LE COQUILLAGE LE DAUPHIN LE MAMOUCHE LE PATIO LE SIROCCO LE TAROS LES 3 PALMIERS LES ALIZES MOGADOR LES CHANDELIERS MAISON GOURMANDE O’BLEU MOGADOR OCEAN VAGABOND PASTA BALADIN RIAD AL BARAKA VILLAGE HOTEL MEZIANE

0.524.479.000 0.524.783.096 0.524.783.387 0.524.476.809 0.524.476.296 0.524.475.973 0.524.476.052 0.524.475.308 0.524.476.249 0.524.472.103 0.524 783.434 0.524.476.417 0.524.473.158 0.524.473.626 0.524.474.705 0.524.475.050 0.524.476.617 0.524.473.349 0.524 474 326 0.524.474.003 0.524.474.643 0.524.472.663 0.524.476.655 0.524.476.732 0.524.784.900 0.524.474.166 0.524.472.396 0.524.476.407 0.524.474.240 0.524.476.819 0.524.475.827 0.524.738.849 0.524.783 133 0.524.783.934 0.661.604.504 0.524.473.561 0.661.096.591

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