Le GUIDO N° 26 - Printemps 2010

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Le GUIDO

numéro 26 - printemps 2010

le magazine d’Essaouira

éditions média business - Essaouira

Photo : Zaïna Belem



edito

L

es intempéries météorologiques auront marqué la saison d’hiver. Rarement il n’aura autant plu dans la région d’Essaouira et même au-delà. sommaire

focus : les ponts de Diabet focus : le barrage de Zerrar histoire : Sidi Mogdoul nature : l’asphodèle histoire de mots : assassins tourisme : oualidia actualités : lesud marocain vu du ciel

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Directeur de publication : André EUGENE. Imprimerie : Somadi / Pipo - Casablanca Rédaction : Sylvie BRIGNON Traduction : Danièle LE GALL Photos : S. BRIGNON, A. EUGENE Réalisation : André EUGENE Assistante : Maryam ELKOURCHI Dépôt légal / ISSN : 2008PE0021 / En cours Contacts : Tél: +212 (0)661 138 324 - Fax: +212 (0)524 474 685 email:infos@leguido.com - Web: www.leguido.com Tous droits réservés. Toute forme de reproduction, des textes et photos, intégrale ou partielle, est interdite sans autorisation de l’éditeur.

Inconvénients et bonheurs se mêlent, les inondations côtoient une nature épanouie plus verte et fleurie que jamais. L’eau douce ou salée est omniprésente sur la ville. Deux récoltes déjà pour les arganiers, des plantes et fleurs précoces qui éclosent, élégants asphodèles le long de nos routes, mimosas ou genêts blancs. Le signe de l’eau marque ce nouveau numéro du Guido. De l’oued Ksob au futur barrage, du marabout de sidi Mogdoul au nouveau pont de Diabet, un mélange d’histoire et d’actualités. Nous vous proposons encore une journée de balade vers la lagune d’Oualidia, alliance de plages et de marais salants, une occasion d’observer les oiseaux migrateurs qui y font halte, hérons, spatules ou même flamands roses. Le printemps est probablement la plus belle saison pour découvrir cette petite station balnéaire envahie en été par les vacanciers.

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agenda Regraga 7 avril, colloque sur les regraga avec le sociologue Abdelkader Mana. Début du moussem le 15 avril

Printemps Musical des Alizés La 10e édition du festival se déploiera dans l’enceinte de la cité d’Essaouira

Art – Beaux-livres

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aftans, Daniel Rey, Jacques Paul photographies, Idea Books, 2009 Le caftan, parure de luxe et de grâce a été sublimé par le photographe Jacques Paul dont l’œil à travers l’objectif a su nous introduire dans un univers de soie, de velours et de strass, nous permettant de sentir la délicatesse des tissus et des broderies. On frémit au contact des images tant l’illusion frôle le réel. On pourra y voir des caftans anciens de

du 29 avril au dimanche 2 mai 2010. La ville donne à nouveau rendezvous aux mélomanes avec un programme exceptionnel de musique classique. Quatre jours de fête et de bonheur rythmés par une musique plurielle et multiculturelle avec une vingtaine de concerts autour des meilleurs interprètes.

A l’heure où nous imprimons le programme définitif n’a pas été publié.

Fès rivaliser de beauté avec ceux des grands couturiers contemporains tels que Tamy Tazi, Zhor Raiss, Fadila Berrada ou Kenza Melehi Cet ouvrage est un authentique hommage d’un grand photographe au patrimoine marocain, hommage aux grands maâlems qui tissent à l’ombre de leur atelier les fils d’or et d’argent pour révéler cet hymne à la beauté. Un conte tissé de fil et de soie par d’habiles artisans pour les Shéhérazade de tous les temps. Raja Hasnat Filali


focus

Inondations

les ponts de Diabet L’

oued Ksob, situé au fond de la baie d’Essaouira et aux pieds du village de Diabet, a connu ces derniers siècles de nombreuses crues. Raz de marée, tempêtes et pluies diluviennes. Les ponts d’accès au village se succèdent, le dernier est en cours de finition. Les fortes pluies qui se sont abattues ces derniers mois sur la province d’Essaouira ont provoqué à plusieurs reprises le débordement de l’Oued El Ksob occasionnant des dégâts légers.

Dans l’histoire…

Le matin du vendredi 4 janvier 1856, le ciel se couvre d’épais nuages noirs. Une violente tempête accompagnée d’averses s’abat sur la ville et la mer, déchaînée et d’une extrême violence, occasionne la perte de plusieurs navires chargés de marchandises. Le jour suivant, l’Oued Ksob entre en crue. Des pluies diluviennes génèrent des inondations importantes dans la ville et sa banlieue. L’Oued sort de son lit et parvient à l’intérieur de la cité.

flooding, the bridges of Diabet

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he wadi Ksob situated at the end of the bay of Essaouira and at the foot of the village of Diabet has been the site of many floods these past centuries which followed tidal waves, storms and torrential rains. Several bridges following one another give access to the village with a last one being built at present. These past few months heavy rainfall on the province of Essaouira has brought on the overflowing of the Wadi Ksob several times causing slight damage.

Throughout History….

On the morning of Friday, January 4th 1856, thick black clouds started filling the sky. A strong gale with heavy showers then beat down on the town while a raging sea in fury caused the loss of several boats laden with goods. The following day, the wadi Ksob’s waters rose, torrential rains provoked important flooding in the town and its outskirts. The wadi finally overflowed its banks and reached the inner city.

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For the following ten days, the rain got heavier and heavier and was accompanied by the rumbling of thunder and by blinding lightning which scared the population. More and more threatening, the waters of the wadi Ksob tore off everything in their way. Trees, tree trunks, shrubs and animals were carried off by the flow. Houses collapsed and caused the death of several people; the Borj el Oued caved in and became the vessel sunk in since at the bottom of the bay where one can still make out the crenels which topped this castle. As elsewhere, the town underwent a series of storms in succession. In 1913, a tidal wave caused the same type of damages. In the night of November 21st 1927, the freestone bridge near the village of Diabet was carried off by the flooding of the wadi Ksob. Floods then spread to all the area. The biggest wadi in the area overflowed its banks and the bridge collapsed and its ruins spread over more than 4OOm. Août 2006

histoire

The town of Mogador was cut off and a few civil servants were prevented access, even on horseback. The fast and unheard of rise in the waters of the wadi brought on floods which surrounded the town causing severe material damage. Phone and telegraph communications were disrupted for several days. The “pink” bridge would stay a ruin and its last remains have vanished recently with the building work done on the new bridge. The only accesses to the village of Diabet then were a trail just outside Essaouira beside the lighthouse but that was impassable in times of flooding and the road to Agadir a few kilometres from the town where a weary bridge was straddling the Ksob. Some preventive measures were adopted under the Protectorate in order to control the flooding, to channel and restrain the river. Small walls or gabions were erected along the river bed and stacked in tiers or set up parallel to the banks to control water erosion or flash flooding. From the end of the 20th century, the word gabion, in civil engineering, has described a kind of basket, most often made of heavily galvanized wire filled with stones and used in building for the decoration of a bare façade or for retaining walls or for non waterproof artificial bank retainers. They can be used too to stabilize slopes against erosion or to build protections against avalanches. The same way criss-crossing hedges erected against winds or floods were destroyed in Europe, these gabions were dismantled in order to facilitate road work giving access to the village of Diabet and to golf courses. The disappearance of gabions means that the wadi can gain speed in times of heavy rain, can burst its banks and flood the town, which was what happened the last few months. Along with the building of the new bridge and of the road leading to it, one can see the construction of flood reservoirs in order to block and staunch the wadi Knob’s over activity.

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Comme ailleurs, la ville connait une succession de tourmentes. En 1913 un raz de marée provoque le même type de dégâts. Dans la nuit du 21 novembre 1927 le pont en pierres de taille situé près du village de Diabet, est emporté par les crues de l’Oued Ksob. L’inondation dévaste alors toute la région. L’oued le plus important de la région, déborde de son lit et le pont s’écroule sur une longueur de plus de 400 m. La ville de Mogador se trouve isolée et certains fonctionnaires empêchés d’y accéder, même à cheval. La crue subite et inouïe de l’oued encercle la ville et provoque d’importants dégâts matériels. Les communications téléphoniques et télégraphiques sont suspendues durant plusieurs jours. Le pont « rose » restera à l’état de ruines et ses derniers vestiges disparaissent dernièrement avec les travaux du nouveau pont. Le village de Diabet ne sera alors desservi que par une piste à la sortie d’Essaouira au niveau du phare, impraticable en cas de crues, ou par la route d’Agadir à quelques kilomètres de la ville où un pont fatigué enjambe le Ksob.

XXe siècle en génie civil, désigne une sorte de casier, le plus souvent fait de solides fils de fer tressés et contenant des pierres, et utilisé dans le bâtiment pour décorer une façade nue ou construire un mur de soutènement, ou une berge artificielle non étanche. Ils peuvent servir aussi à stabiliser des pentes ébouleuses ou à construire des protections contre les avalanches. Comme cela s’est produit en Europe avec la destruction de haies bocagères destinées à la protection contre le vent ou les inondations, ces gabions ont été démolis pour les besoins des travaux de voierie desservant le village de Diabet et les golfs. Ces disparitions entrainent alors une prise de vitesse de l’oued en période de pluie et des débordements et inondations comme celles que la ville a connu ces derniers mois. Parallèlement aux travaux du nouveau pont et de la route qui y mène, on peut

Certaines mesures préventives furent prises sous le protectorat pour limiter les inondations, pour canaliser et ralentir le fleuve. Des murets, ou gabions, sont édifiés en bordure du lit de l’oued disposés en épi ou parallèlement aux rives pour lutter contre l’érosion fluviale ou torrentielle. Le gabion, à partir de la fin du

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histoire

Durant dix jours les précipitations deviennent plus abondantes et s’accompagnent de grondements de tonnerre et d’éclairs aveuglants qui terrorisent la population. De plus en plus menaçantes, les eaux de l’Oued Ksob ravagent tout sur leur passage. Arbres, troncs d’arbre, arbustes, animaux sont emportés par le courant. Des maisons s’effondrent causant la mort de plusieurs personnes, le Borj el Oued s’écroule sur lui-même, vaisseau échoué depuis dans le fond de la baie dont l’on peut encore deviner les créneaux qui le surmontaient.


assister à la mise en place de bassins de rétention d’eau pour barrer et parer les excès de l’oued Ksob. A une trentaine de kilomètres d’Essaouira, en amont de l’oued, un barrage est en cours de réalisation. Cet ouvrage doit assurer la protection de l’environnement, notamment celle de la baie et la plage d’Essaouira contre les inondations et les pollutions dues aux eaux de crues en plus de l’irrigation et de l’alimentation en eau de toute la région. Lors de crues importantes, ces eaux entrainent un débordement dans certaines parties de la ville d’Essaouira et de la plage ainsi que l’inondation du réseau d’assainissement qui se traduit en période pluvieuse par des débordements des égouts renforcée par des remontées d’eau de mer.

At about 30km from Essaouira, at the wadi upstream, a new dam is being built: this structure is designed to protect the environment, especially the bay and the beach of Essaouira, against flooding and its consequent water pollution as well as to supply water to the entire region. When actual considerable floods do occur, there is an overflowing in certain parts of the town and of the beach of Essaouira as well as a flooding of the purification network and in heavy rain fall the sewage system overflows helped by sea water coming in.


epuis des années, le Maroc souffre de périodes de sécheresse qui rendent le monde rural fortement dépendant des ressources en eau du pays. Les techniques séculaires d’irrigation, encore en usage de nos jours, témoignent du savoir-faire et de l’ingéniosité des populations pour capter l’eau : barrages de dérivation, séguias, khettara (canalisations souterraines drainant les eaux de la nappe phréatique, notamment dans le Haouz de Marrakech), puits ou norias

ont depuis longtemps été aménagés dans les montagnes et les oasis.

Dès le début des années 1960, une politique de grands barrages, mise en œuvre auparavant par le Protectorat français a été accélérée par le Maroc indépendant, pour l’irrigation, la production hydroélectrique et l’alimentation en eau potable. A côté des grands espaces, de petits périmètres irrigués ont vu le jour grâce à l’essor des motopompes, la plupart du temps financés par les Marocains résidents à l’étranger.

focus

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le barrage de Zerrar The Zerrar dam

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orocco has suffered drought periods for years which have made the rural community very dependent on the country water resources. The very old techniques of irrigation still in use today, testify to the know-how and to the ingenuity of populations in harnessing water: diverting dams, séguias, khettara or underground channels draining ground water, especially in the Haouz of Marrakech, wells and norias have been set up in the mountains and oases for a long time.

At the beginning of the sixties, a big dam construction policy started under the French Protectorate and was afterwards carried out and speeded up by independent Morocco for irrigation purposes, hydroelectric power and drinking water supply. Alongside wide expanses of space, small irrigated areas were created thanks to the boom of motor pumps, financed mostly by Moroccan people living abroad.

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focus

Avec un débit de 1500 m3 par seconde, contre une moyenne de 500 m3 par seconde, l’oued le plus grand de la province, le Ksob, a débordé à l’entrée de la ville à plusieurs reprises ces derniers mois à l’occasion de la persistance des fortes précipitations orageuses, amenant les autorités à mettre en place des digues de protection.

With an outflow of 1500 cubic meters a second, as opposed to its average of 500 cubic meters a second, the biggest wadi of the province, the Ksob, overflowed and reached the inner city several times in the last few months due to persistent and heavy thundery rain which has led the authorities to erect a series of dykes.

Dans le cadre des efforts de régularisation du volume des eaux de l’oued El Ksob, un barrage est en cours de construction pour un investissement de 630 millions de dirhams.

In the context of flood control efforts to regulate the volume of the wadi Ksob’s waters, a dam is being constructed for an investment of 630 millions of dirham.

Selon les spécifications techniques, le barrage Zerrar, d’une hauteur de 63 mètres, avec une superficie du bassin versant de 1.334 km2 et d’une retenue d’eau de 65 millions de m3, permettra de régulariser un volume de 19 millions m3 d’eau par an et d’alimenter la ville d’Essaouira et les régions avoisinantes en eau potable. Ce territoire s’étend d’Essaouira à Ounagha à l’Est et Tamanar au Sud (70 km d’Essaouira) où le barrage de Sidi Mohamed Ben Slimane El Jazouli, inauguré en avril 2007, prend le relais de l’approvisionnement.

According to its technical specifications, with a height of 63m, a covering area of 1.334 km² and with a storage capacity of 65 million m3 a second, the Zerrar dam will allow the control of 19 million m3 of water a year and the supply of drinking water to the town of Essaouira and to its surrounds. This area spreads from Essaouira to Ounagha in the East and to Tamanar, 70km from Essaouira in the South, where Sidi Mohamed Ben Slimane El Jazouli dam, inaugurated in 2007, will take over the water supply.

Cet ouvrage se situe à une trentaine de kilomètres d’Essaouira, en amont de l’oued Ksob. Pour parvenir sur le site, prendre la route d’Agadir jusqu’à Tidzi puis, à gauche la route de Neknafa. A une dizaine de kilomètres plus loin, une piste sur la gauche, de 7 kms, mène au chantier, néanmoins l’accès en est interdit. Les travaux de construction du barrage, avec l’aménagement d’une voie d’accès, permettent aux villages de la région et à ses habitants, les Souassa, de sortir de leur isolement. Les travaux de préparation et d’installation du chantier du barrage Zerrar ont été amorcés voici deux ans et devraient être terminés d’ici quatre ans, entrepris par la société SCTM.

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This building work takes place at about 30km from Essaouira, at the wadi Ksob upstream. To get to the site, take the Agadir road until Tidzi then turn left onto the Neknafa road. After about 10km, a trail on your left, of 7km long, leads to the building site though its access


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Néanmoins les crues de ces derniers mois ont eu pour effet de provoquer un retard. Selon les périodes, 70 à 800 ouvriers peuvent travailler sur ce chantier : des logements, épicerie, café, cabine téléphonique… ont été bâtis à proximité du chantier pour leurs besoins. Ce barrage a été programmé dans le cadre du plan directeur intégré d’aménagement des eaux du bassin du Tensift, approuvé par le Conseil supérieur de l’eau et du climat. Il permettra d’alimenter en eau potable et industrielle la ville, les centres avoisinants et la station balnéaire Mogador projetée dans le cadre du plan Azur. Essaouira est actuellement desservie par la nappe de KourimatMeskala, susceptible de baisser et exposée à un risque certain d’intrusion des eaux marines. En outre, cette seule ressource ne peut suffire à subvenir à la demande en eau croissante d’Essaouira notamment en période de haute saison (80 000 hab. et 20 000 de plus en période estivale) et aux besoins en eau des projets touristiques programmés. Ces projets touristiques ne peuvent avoir lieu que si l’approvisionnement en eau de la ville est sécurisé, note un document du département de l’Eau. La dotation allouée à la ville à partir de ce barrage sera de 6 millions de mètres cubes par an. A cela s’ajoute l’irrigation du périmètre de Ksob-Iguezoullen qui s’étend sur une superficie de 1.500 ha pour un besoin de 12 millions de mètres cubes par an. Il se donne également pour objectif la protection de la baie et de la plage de la Cité des Alizés contre les inondations et la pollution des eaux de crues.

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is strictly forbidden. The building work and the laying out of a haul road have allowed the villages of the area and its inhabitants, the Souassa, to come out of their isolation.

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Under the direction of the SCTM building company, the preparation and installation of the Zerrar dam building site started two years ago and should be over in 4 years time. The floods of the past few months though have slowed down the work. At different times, between 70 and 800 workers can be on the site: temporary lodgings, a grocer’s, a café and a phone booth were organised beside the site in order to cover their needs. The construction of the dam is part of the main plan of the Tensift basin water development, approved by the High Council of Water and Climate. The dam will allow industrial and drinking water supply to the town, to neighbouring centres and to the sea side resort of Mogador that is programmed in the Azur project. Essaouira is mainly served by the Kourimat-Meskala groundwater that may subside and that is exposed to seawater coming in. Moreover, this only source of water cannot meet the increased demand in water, especially during the high season when the 80 000 inhabitants of Essaouira increase by 20 000, nor the demand for all the planned touristic projects. These can only be achieved if the drinking water supply is secured, as a state document from the water department says. The quota of water allocated to the town from this dam will be 6 million cubic meters a year. To this, one must add the irrigation of the Ksob-Iguezoullen area that spreads over 1.500 hectares and that needs 12 million cubic meters a year. The dam’s other purpose is the protection of the bay and of the beach of The City des Alizés against flooding and pollution caused by flood water.

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Sidi Mogdoul

histoire

L’histoire entre légende et vérité…

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ans toutes les régions du Maroc de nombreux saints habitent et hantent la mémoire collective dont l’origine s’efface du souvenir. Il n’en reste que des suppositions ou des légendes. Essaouira n’échappe pas à la règle. Sidi Mogdoul, dont l’appellation est d’origine punique ou hébraïque, est, lui aussi, une énigme. Le marabout qui lui est dédié, se situe à la sortie de la ville, bâtiment blanc à l’arrière du phare et jouxtant le camping à la sortie de la ville en direction de Marrakech. Amogdoul, ancien nom de la ville de Mogador aurait donné le nom du saint patron des pêcheurs, marabout local,

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descendant d’un des 7 saints Regraga, descendants du Prophète. Une histoire qui circule… certains affirment qu’il s’agirait de la déformation de Mac Donald, médecin écossais échoué sur la plage après le naufrage de son bateau. Il aurait beaucoup aidé la population, qui, à sa mort, pour le remercier de ses bienfaits, en aurait fait un saint. Mais tout cela n’est que supposition. Souvent, même si la légende est méconnue, on n’en discute pas pour autant la sainteté, parce que c’est l’arrière arrière grand-mère qui l’a dit à l’arrière grandmère, qui l’a répété à la grand-mère, qui l’a raconté à la mère… La sainteté fait partie d’un mode de pensée, une éducation basée sur des situations rituelles. Tout évènement qui ne peut pas être expliqué rationnellement est automatiquement assimilé à de la sainteté, de la malédiction ou au mauvais œil. A chaque situation correspond une explication. Cela devient un réflexe. La majorité des saints que l’on connaît aujourd’hui proviennent de légendes ou d’événements qui remontent loin dans le passé.

Sur la plage, la mosquée de Sidi Monq-doul-début 20e

La théorie de la vox populi (voix et volonté populaire) est bien sûr crédible. Fréquemment, celui qui entretient le sanctuaire initie, raconte et perpétue la légende. Lorsque ce personnage clé disparaît, le saint perd de sa notoriété. Son « mausolée » tombe en ruines et peut disparaître. Là encore, les histoires se modifient. Une légende voit le jour, d’autres ensuite. Les populations ont besoin d’avoir des repères, elle s’approprient une histoire pour expliquer ce qui la dépasse ou encore pour se distinguer des autres, et cela renvoie alors à une autre sphère, encore plus irrationnelle : celles des chorfas, descendants du prophète, dépositaires de la foi divine. Chaque ville ou village possède son ou ses chorfa : Marrakech ses sept saints, Essaouira son Sidi Mogdoul… etc. Il faut chercher l’histoire cachée derrière la légende.


In all the regions of Morocco, numerous saints, whose origin has been effaced, still inhabit and haunt the collective memory; only legends or speculations remain. Essaouira is no exception to the rule. Sidi Mogdul, whose name has a Punic or Hebraic origin, is a somewhat of a mystery. The shrine dedicated to him is located at the end of the town in the direction of Marrakech, a white building behind the lighthouse and close to the camping site. “Amogdul”, the old name of Mogador, would have given its name to the saint patron of fishermen, who is supposed to have been a local marabout, descending from one of the seven Regraga saints, descending from the Prophet. One of the rumours that some maintain is that “Mogdul” is a distortion of “Mac Donald”, a Scottish doctor shipwrecked on the beach after his boat was wrecked at sea. He is meant to have helped the population so much that after his death and in order to show their gratitude, they would have made him a saint. But all this is pure speculation.

The theory of the vox populi or the voice of the people, is of course worthy of credibility. It often happens that the person in charge of the sanctuary will initiate, narrate and so perpetuate the legend. When this key character dies, the saint loses a bit of his fame, his mausoleum falls into ruins and may vanish: there again, stories change. A legend is born, and then others replace it. Populations need to have their own landmarks; they make their own a story in order to explain what is beyond their understanding, or to set themselves apart from others. Then, we are confronted with another realm, even more irrational, the realm of the chorfas, descendants of the Prophet, and guardians of the Divine faith. Every village or town has it or its chorfas: Marrakech and its seven saints, Essaouira its Sidi Mogdoul etc.. One has to look for the hidden piece of History behind each legend.

Often, even if one does not know the legend, one does not question the sanctity of the person because the great great grandmother told the great grandmother who told the grandmother who told the mother… The notion of sanctity is part of a way of thinking, of an education based on ritual ceremonies. Any event that does not have a rational explanation is automatically labelled holy, cursed or a consequence of the evil eye. To each situation is assigned an explanation, and it becomes a reflex. The majority of saints who are known today come from legends or events going back a long time.

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histoire

Sidi Mogdul History between truth and legend


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e la même famille que les lys, cette L’Asphodèle, ou El Berouaga en arabe, n’en fleur est originaire du Sud, Sud-ouest et possède pas moins de grandes qualités tant Ouest de l’Europe jusqu’à 2000 m d’altitude, décoratives qu’utilitaires. ou d’Afrique du Nord. Comment la reconnaître ? Ses feuilles Bien que n’étant pas une plante particulière allongées, en forme de gouttière, sont au Maroc ou à la région d’Essaouira, elle toutes groupées à la base de sa longue est représentée en nombre. Le voyageur tige. L’asphodèle blanc est une liliacée de arrivant de Marrakech pourra s’étonner de la très grande taille pouvant atteindre 70 à plus multitude de ces fleurs qui jalonnent les vingt de 120 cm et porte tout en haut une grappe derniers kilomètres avant Essaouira. Cette dense de fleurs blanches. plante à fleurs possède une prédilection Au Maroc elle commence à pousser dès le pour les terres calcaires, et peut y former début de mois de février, ses feuilles d’un beau vert brillant, sortant alors de terre en par endroits de véritables prairies.

nature

l’Asphodèle ou « poireau de chien »

laissant pousser au centre une tige drue de fort diamètre couronnée d’un énorme bouton marron bientôt strié de noir et de blanc. Dans les régions de l’Atlas, tout comme en Kabylie, s’y trouve une autre variété à la tige plus courte mais aux fleurs similaires. La tige va alors, pendant les semaines suivantes, pousser et embellir jusqu’à atteindre sa taille nominale. A ce stade, les feuilles s’étalent au sol sur un rayon de trente centimètres, tandis que la tige peut se

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ramifier, ou rester unique selon la vigueur de la plante. La floraison débute par le bas du bouton, et se poursuit pendant plus d’un mois jusqu’en haut de la tige, les fleurs situées en bas se fanant au fur et à mesure que les suivantes s’ouvrent. Ce sont des fleurs blanches, mellifères et parfumées, et ornées d’une unique ligne longitudinale, à six pétales de quatre centimètres environ. Les étamines sont couronnées d’anthères orange foncé. L’asphodèle, après avoir fleuri, produit une

grande quantité de fruits ronds de la taille d’une petite cerise, remplis de graines en forme de disques. Sa tige, durant tout l’été, durcit et se dessèche jusqu’à devenir très raide. Ses racines en forme de tubercules allongés, organisés comme une botte de radis, sont brunes et coriaces. La tige sèche de l’asphodèle, récoltée à la fin de l’été, possède des qualités mécaniques remarquables. On l’employait dans certaines régions pour confectionner des ouvrages de petite vannerie. Longtemps


L’asphodèle peut se trouver sous le vocable de « poireau de chien », « bâton royal » ou « bâton blanc » selon les régions. Il résiste parfaitement aux incendies de forêt (pyrophyte : plante qui peut avoir besoin du feu pour se régénérer), ce qui s’explique par la profondeur de ses racines qui se trouvent entre quinze et vingt centimètres de profondeur, bien protégées par les cailloux. Ce « poireau des chiens » amer et rude, délaissé par les moutons, envahit les pâturages dégradés. Sa racine tubéreuse contient de l’amidon, et, de ce fait, fut utilisée autrefois dans la panification, en période de disette. Les tiges séchées servent de fourrage et s’utilisent pour la confection d’objets. Les feuilles fraîches étaient utilisées pour soigner les plaies, ainsi que pour éloigner les moustiques. Autrefois c’était un aliment recherché qu’on mélangeait à des figues. Les grappes de fleurs se consommaient comme les asperges. Elle fut aussi récoltée pour nourrir les porcs et s’utilise également en homéopathie. La poisse confectionnée avec l’amidon de sa tige était utilisée par les relieurs et les cordonniers.

nommaient une partie des enfers « le pré d’asphodèle » ou « la plaine des asphodèles », lieu ou séjournent les fantômes des morts... Fleur sacrée des mythologies grecque et romaine, emblème de la résurrection, elle est relatée par Homère dans l’Odyssée qui l’associait aux champs Elyséens où séjournaient les âmes des morts qui se nourrissaient de leurs racines, ou encore par Victor Hugo dans son œuvre poétique. Grecs et Romains croyaient qu’elle guérissait les morsures de serpent et les maladies de la femme. En Corse, durant les fêtes de la Toussaint, les épis floraux étaient trempés dans de l’huile d’olive, puis allumés et déposés près des tombes. Espèce classée et protégée en France, sa cueillette en est interdite.

Plante des enfers l’asphodèle fleurissait les tombes dans les pays méditerranéens. L’origine de cette coutume remonte à la Grèce antique qui la considérait comme une plante magique : les grecs

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nature

ces tiges furent également utilisées dans la construction de modèles réduits d’avion, car le cœur de la tige est formé d’une moelle aérée et régulière, garantissant la légèreté, recouverte d’une fine peau de fibres longues et ligneuses, qui donne à l’ensemble une étonnante solidité, comparé à son poids très léger.


Assassins

histoire de mots

fumeurs de haschisch ou gardiens des fondements islamiques? Le mot « assassins » a une longue histoire, qui commence au début du XIe siècle avec la secte musulmane dite « des Assassins », les Haschischiyoun. Cette secte avait été fondée par un vieux sage de confession chiite, Hassan As-Sabbah, qui était en lutte contre les Turcs Seldjoukides, alors maîtres de l’Islam officiel, et qui, eux, n’étaient pas chiites mais sunnites. Les meurtres que les membres de cette secte chiite organisaient contre les personnalités sunnites se déroulaient toujours selon le même scénario spectaculaire : après avoir préparé l’attentat dans le plus grand secret, le meurtre avait lieu de préférence dans la mosquée, le vendredi, à l’heure de la plus grande affluence. L’acte revêtait ainsi une double signification pour eux : c’est en public qu’ils éliminaient définitivement une personnalité sunnite, tout en donnant de l’éclat à celui qui se sacrifiait avec un courage exemplaire à la vengeance de la foule qui s’acharnait alors sur lui et le mettait à mort. Le calme avec lequel agissaient ces candidats au suicide a pu faire penser qu’ils étaient drogués avec du haschisch, d’où leur surnom haschischiyoun ou haschaschin (« hassas », « fumeurs de haschisch »). Le mot a été transmis au français par l’intermédiaire de l’italien assassino, et l’étymologie par le haschisch a longtemps prévalu. C’est bien comme « fumeurs (ou mangeurs) de haschisch » que la secte a été connue en France, mais cette appellation péjorative n’est probablement pas celle par laquelle se qualifiaient ses membres ; en revanche, ses adversaires sunnites ont pu répandre cette légende de l’intoxication, déjà rapportée en Occident par Marco Polo. Le sens premier en serait « buveur de

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hachisch », en fait « fumeur de hachisch », parce qu’en arabe, le verbe boire est utilisé pour dire fumer et que l’on « boit une cigarette ». On attribuait la férocité des membres de la secte à l’influence du hachisch qu’ils « buvaient ». Cette explication, aurait été inventée en 1809 par un orientaliste friand d’anecdotes pittoresques mais ignorant tout des lois qui régissent l’évolution des langues. Une autre étymologie peut être avancée, car des documents attestent que Hassan avait coutume d’appeler ses adeptes « Assassiyoun », c’est-à-dire ceux qui sont fidèles au « assas » (en arabe, gardien), au « fondement » de la foi, les « fondamentalistes », via l’italien assessino, « tueur à gages ». Le sens d’ « assassin », comme « gardien des fondements », montre que les assassiyin qui éliminaient mécréants et infidèles, surtout les chrétiens, n’agissaient pas ainsi parce qu’ils auraient été sous l’emprise de la drogue, mais parce que ces tueurs se considéraient comme les gardiens du dogme islamique et comme de vrais musulmans. La ressemblance des deux mots – Haschishiyoun et Assassiyoun – aurait donc pu induire en erreur les premiers voyageurs occidentaux dont la connaissance de la langue arabe était sans doute superficielle. Dans la plupart des langues romanes, notamment occitanes et françaises (assacis, assassis, hassassis …, assassin), s’emploie pour désigner les membres de cette secte ismaélienne (shiite) de Syrie et figurément un séide (homme d’un dévouement aveugle et fanatique) capable de tuer pour son maître : cet emploi n’est pas rare chez les troubadours, pour qualifier la fidélité amoureuse aveugle. De nombreuses hypothèses proposées, certaines parties en fumée avec le temps, mais un mot qui ne cessera encore de questionner.


El

Oualid, le dernier sultan de la dynastie Saâdienne, donna son nom à cette station balnéaire, l’une des mieux protégées du côté atlantique nord. Dans la partie haute de la ville, on peut encore apercevoir quelques vestiges de sa Casbah, édifiée en 1634, destinée à défendre l’accès du port aménagé dans la rade. Sur la plage, les ruines d’un palais royal construit par Mohammed V : longtemps resté à l’abandon il pourrait, à ce qui se prétend, être réhabilité.

D’Essaouira il faut compter environ deux heures et demie pour gagner Oulidia par la route côtière de Safi ou par la route intérieure. L’une comme l’autre offre de splendides paysages et de nombreuses haltes.

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La route qui descend du village vers la lagune offre aux yeux deux dunes en demilune, un rocher au milieu le tout baigné par la superbe lumière, combinaison de la mer, du sable et du soleil. Ce ne sera que plus loin que se laisseront deviner les marais salants qui se prolongent plus au Nord.

Oualidia ou Walidia Oualidia or Walidia

E

l Oualid, the last Sultan of the Saadian dynasty, gave his name to this sea side resort, one of the best sheltered spot on the North Atlantic side. In the high part of the town, one can still see some remains of his Kasbah erected in 1634 that was designed to protect the access to the port built in the natural harbour. On the beach, one can see the remains of a palace built by King Mohammed V; it has stayed abandoned for a long time but, according to some, it might be restored some day.

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You have to reckon on about two and a half hours from Essaouira before reaching Oualidia either by the coastal road or by the inland one. Both provide magnificent scenery and numerous stopping places. The road going down from the village towards the lagoon reveals two half-moon shaped dunes, a big rock in the middle; the whole scenery being bathed in a superb light coming from the combination of sea, sun and sand. A little further on, continuing on to the North, you will start distinguishing the salt marshes.


This site is located on the Atlantic coast in Al Jadida province. It consists mainly of a series of wet patches separated from the sea by a ridge of dunes that spread between the village of Sidi El Abed in the North, at 35km South of Al Jadida, and the little town of Oualidia, at 66km North of Safi, in the South. Thanks to its beaches sheltered by the ridge of dunes, to the Située entre El Jadida et Safi, la lagune d’Oualidia est l’un des sites au Maroc où l’ostréiculture s’est développée de manière artisanale depuis les années 1950, et en fait sa réputation. Cette lagune a fait l’objet de nombreux travaux portant sur les aspects biologiques, hydrologiques et géologiques ainsi que sur la qualité et la salubrité du milieu marin compte tenu de son importance sur les plans économique et touristique, afin d’améliorer et de rationaliser la gestion des ressources aquacoles de ce site. Le site se trouve sur la côte atlantique, dans la province d’Al Jadida. Il se compose essentiellement d’une série de zones humides discontinues séparées de la mer par un cordon dunaire qui s’étend entre le village de Sidi El Abed (35 km au sud d’Al Jadida) au nord et la petite ville d’Oualidia (66 km au nord de Safi) au sud. Ses plages, abritées par le cordon dunaire, la qualité de ses huitres et autres produits de la pêche, en fait un lieu touristique très prisé,

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Situated between El Jadida and Safi, the Oualidia lagoon is one of the sites in Morocco where shellfish farming was developed in a small scale in the fifties: an activity that has since made a name for the site. This lagoon has been a place for a lot of biological, hydrological and geological research. The quality and the healthiness of the marine environment were studied too in view of its economic and touristic interest and in order to improve and to plan out the management of this site water resource.


tourisme en particulier l’été. La station balnéaire propose de nombreuses activités, balade en bateau ou kayak dans la lagune, surf, bains de mer, ou encore promenade dans les marais salants à la découverte de la faune et de la flore locales.

Ce complexe est très réputé en tant que site d’escale pour les oiseaux migrateurs côtiers, notamment les limicoles, mais il fait également l’objet de diverses exploitations qui lui affectent une grande valeur écologique.

profondeur maximale ne dépasse pas 5-6 m accompagné par des chenaux secondaires (de profondeur maximale 1 à 1,5 m). Le dernier domaine est, quant à lui, représenté par une digue artificielle séparant la lagune des marais salants.

Les principales ressources d’Oualidia sont l’ostréiculture, le tourisme et la pêche, poissons, araignées de mer, oursins… Ce complexe côtier atlantique est composé essentiellement de deux lagunes et de quatre marécages et salines, ensemble occupant un sillon inter dunaire limité à l’Est par une falaise haute de 50-80 m et à l’Ouest par un cordon de dunes vives. Le site comprend également la bande marine côtière et sa plage de sable ainsi que le cordon dunaire.

La lagune d’Oualidia s’inscrit dans un domaine de 7 km de long sur 0,4 à 0,5 km de large. De l’aval vers l’amont de la lagune, trois domaines y sont distingués. En premier lieu, deux passes dont une principale de 150 m de large environ, permanente et active toute l’année, et une secondaire de 50 m de large, active uniquement en période des marées de vives-eaux ; ces deux passes assurent à la lagune une communication continue avec l’Océan Atlantique. En second lieu, un chenal principal dont la

Les paysages sont spectaculaires et il ne faut surtout pas manquer l’occasion d’effectuer une promenade au bord de la lagune, derrière les rochers ou aux pieds des grottes, ou encore de profiter du relief des falaises qui jouent habilement avec les rayons du soleil et sublimes la lumière du soir.

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La lagune se prolonge sur quelques kilomètres au Nord de la station balnéaire par des marais salants dont les bassins de récolte du sel s’étalent le long de la


quality of its oysters and other fishing products, this place is a very valued touristic spot, especially in summer. The seaside resort offers numerous activities: boat outings, canoeing on the lagoon, surfing, bathing or walks in the marshland to discover local fauna and flora. The main resources of Oualidia are fish farming, tourism and the fishing of spider crabs and urchins. This coastal Atlantic complex consists mainly of two lagoons and four marshes or salt marshes occupying a channel in between dunes, bordered on the East by a 50m to 80 m high cliff and on the West by a ridge of vivid dunes. It boasts a coastal marine strip too, with its sand beach and a dune ridge. This complex is highly valued as a resting place for migrant coastal birds, especially waders, but also as a site of various concerns that are definite ecological assets. The Oualidia lagoon is etched in a 7km long and a 400m to 500 m wide area: going from downstream to the lagoon upstream,


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intéressants, sont le Pluvier doré, l’Echasse blanche, le Courlis cendré, la Sarcelle marbrée et la spatule blanche. Une dizaine d’espèces remarquables se reproduisent dans le site de manière régulière ou occasionnelle. D’autres groupes d’animaux sont représentés dans le site par des espèces rares endémiques marocaines tel que l’Amphibien Pelobates varaldii. Une escale à Oualidia ne manquera pas donc pas de combler les amateurs de nature, de bains de mer, de calme ou encore de fruits de mer et de poissons. Les restaurants et hôtels ou maisons d’accueil se sont multipliés ces dernières années. La nappe phréatique, très proche de la surface (1 m dans certains endroits), est très exploitée, aussi bien pour l’agriculture que côte atlantique. La lagune et ses marais sont le royaume des oiseaux et il est possible, à pied ou en bateau d’approcher de beaux spécimens de hérons cendrés, de spatules, de grands cormorans, et même parfois de flamants roses. La quasi-totalité des oiseaux migrateurs empruntant normalement la voie est-atlantique passe par le site et presque toutes les espèces hivernant régulièrement dans l’ensemble du Maroc y sont représentées soit 114 espèces d’oiseaux d’eau, avec en moyenne 15.335 individus, soit plus de 3 % du peuplement d’oiseaux d’eau hivernant au Maroc. Ce complexe est considéré parmi les trois meilleurs sites pour l’hivernage et le passage des limicoles au Maroc, réputé pour son rôle d’escale migratoire à mi-chemin entre les sites côtiers de Merja Zerga et de Souss-Massa. Les espèces d’oiseaux les plus remarquables, présentes dans le site avec des effectifs

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pour des utilisations ménagères dans les douars avoisinant les zones humides. Il convient de noter que 10 % des exploitants agricoles utilisent le système d’irrigation par goutte à goutte, très rationnel dans l’utilisation de l’eau. Mais l’utilisation de cette nappe, qui se fait via un total d’environ 1400 puits, demeure encore anarchique et intense


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one can distinguish three domains. Firstly two passes: a main one about 150m wide, permanent and active all year round, a secondary one about 50m wide that is active only at times of flood tides; they both provide the lagoon with a permanent connection with the Atlantic Ocean. Secondly, a main channel whose maximum depth does not exceed 5 or 6m coexists with secondary channels with a maximum depth of 1m to 1m50. The last domain as such is a man made dyke separating the lagoon from the salt marshes. The scenery is spectacular and one should not miss an opportunity to walk along the lagoon, behind the rocks or at the foot of the caves, or to enjoy the contours of the cliffs playing gracefully under the rays of the sun in the sublime evening light. The lagoon stretches north of the town resort on a few kilometres of salt marshes: their pools of brackish water, whose salt is harvested, spread all along the Atlantic coast. The lagoon and its marshes are the habitat of birds and it is possible both on foot and by boat to come close to beautiful specimens of grey herons, of black-winged stilts, of great cormorants and sometimes even of pink flamingos. Nearly all the migrant birds that usually follow the East Atlantic path, stop to rest here and most of the species wintering regularly in the whole of Morocco are represented: i.e. 114 species of water birds with an average of 15 335 birds representing over 3% of the population of water birds wintering in Morocco. This complex is viewed as being amongst the three best sites for winter birding and the passage of wader birds, and is famous for being a stopover for migrant birds half way between the coastal sites of Merja Zerga and Souss-Massa. The following remarkable species are present in the site with a substantial population: the

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golden plover, the spoonbill, the curlew, the marbled teal, and the black winged stilt. Some ten remarkable species come to the site to breed regularly or from time to time. Other animal groups are present in the site and rare species like the endemic Moroccan amphibian spade foot toad: the Pelobates varaldii, can be seen. A stopover in Oualidia is certainly a must for nature lovers looking for peace and quiet and who want to enjoy sea bathing, fish and shellfish. Restaurants, hotels and guesthouses have sprung up these last few years. The groundwater that is very close to the surface, only up to one meter in some places, is very exploited for agriculture and home purposes in the douars close to the wet lands. It is worthwhile to mention that 10% of small farmers use a drop by drop system of irrigation that is a very rational use of water. Nevertheless the use of this ground water by way of a total of about 1400 wells is still too lax and intensive.

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Anecdote : La stèle de Bir Kouat Un mystère rouge sur le bord de la route A nos lecteurs réguliers ou occasionnels, le Guido 24 de l’automne 2009 relatait l’histoire d’une stèle de marbre rose érigée sur le bord d’une route. Nous avions lancé un appel à témoin, ignorant tout de ce qui était arrivé à l’homme mentionné sur la plaque, les recherches n’avaient pas abouti, toutes les suppositions étaient possibles. Qui était cet homme et pourquoi a-t-il une stèle à cet endroit ci ? Soldat français ? Résident de la région et qui aurait apporté un soutien d’une manière ou d’une autre à la population locale ? Monsieur Abderrahmane nous a téléphoné quelques temps plus tard pour nous donner son explication. Nous sommes dans la région Chiadma. Le village de Bir Kouat se trouve sur la route de Casablanca, à l’intérieur des terres. A la sortie d’Essaouira prendre la route de Marrakech, puis, à 25 Km, dans le village d’Ounagha, prendre la direction de Casablanca. La route traverse différents villages dont Had Draâ, bien connu pour son souk du dimanche et grand carrefour commercial. Une trentaine de kilomètres plus loin, nous arrivons à Birkouat. Un souk s’y déroule le vendredi. La végétation y est variée : oliviers, quelques rares arganiers, vignes, peupliers, pins, plantes grasses, figuiers, agaves géantes, palmiers. Sur la gauche, un kilomètre après la sortie du village, et toujours dans la même direction, une grande stèle de marbre rouge, déposée dans la nature, à quelques mètres du bord de la route. Impossible de ne pas la voir. Un nom et une date y sont inscrits, Georges Auriat – 2 août 1929. Le père et le grand-père de monsieur Abderrahmane vivent à l’époque dans une maison sur la colline située face à la stèle. A l’aube du 2 août 1929, le bruit d’un accident de voiture les fait sortir de chez eux. Un véhicule s’est renversé dans le fossé sans raison apparente. Deux personnes sont à bord, un homme et une femme. Simples voyageurs, aucun des deux ne réside dans la région. L’homme, Georges Auriat, est tué sur le coup, la présence militaire française emmènera la femme à l’hôpital le plus proche. Remise de l’accident elle fait ériger cette stèle à l’homme qu’elle aimait peut être passionnément. Nous remercions vivement monsieur Abderrahmane pour l’information apportée car nous n’aimons pas rester dans le doute


numéros utiles URGENCES

RAM Essaouira 0.524.785.385 0.802.003.020 Hôpital Essaouira 0.524.475.716 Safar Tours (Casa) Hôpital Marrakech 0.524.448.585 METEO Police 19 Essaouira 0.524.784.066 Protection civile 15 Marrakech 0.524.430.409 Gendarmerie royale 177 Mondial assistance 0.522.442.150 ASSOCIATIONS AFME 0.524.476 214 PHARMACIES Essaouira Mogador 0.524.475.268 Bab Marrakech 0.524.472.307 Ass. de lutte Sida 0.524.476.063 Chifaa 0.524.783.895 Au coeur de l'amitié 0.662.495.691 De la gare 0.524.472.750 Espace Afoulki 0.667.184.526 El Bohaira 0.524.472.568 Rotary Club d’Essaouira 0.655.091.844 El Borj 0.524.783.438 El Haddada 0.524.473.714 DIVERS El Massira 0.524.475.996 OFFICE DU TOURISME 0.524.783.522 Hamad 0.524.475.163 EGLISE 0.524.475.895 La Kasba 0.524.475.151 ECOLE FRANCAISE 0.524.476.083 La plage 0.524.785.848 Les Dunes 0.524.473.003 NOTAIRES 0.524.475.100 Najib 0.524.474.226 Maître Ali Aït-LAHCEN 0.524.474.540 Populaire 0.524.474.474 Maître N. EL MAGOURI Mellah Kdim/Homéopathie 0.524.476.022 CONSEIL JURIDIQUE & FISCAL Sidi Mogdoul 0.524.472.935 Maria BENNANI 0.642.117.832 Tagharte 0.524.473.443

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TRANSPORTS AERIENS Aéroport Essaouira Aéroport Marrakech Air France Alitalia British Airways Iberia Klm Lufthansa Royal Air Maroc

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0.524.476.705 0.524.447.910 0.522.294.040 0.522.314.181 0.522.229.464 0.522.279.600 0.522.203.222 0.522.312.402 0.890.000.800

HEBERGEMENTS

AUBERGE DE LA PLAGE AUBERGE TANGARO AZZOUZ 7 CAMPING DES OLIVIERS CASA NAIMA CAVERNE D’ALI BABA DAR ACHAY DAR ADUL DAR AL BAHAR DAR BAOUSSALA DAR BOUSSLAM DAR DAYANA DAR EL PACHA DAR HALIMA DAR KENAVO DAR LALLA DAR LAULIVIER DAR LIOUBA DAR LOULEMA DAR MIMOSAS DAR NAFOURA DAR NESS DAR SALSA

0.524.476.600 0.524.784.784 0.524.472.850 0.613.954.382 0.678.961.880 0.524.475.354 0.524.783.543 0.524.473.910 0.524.476.831 0.524.792.345 0.661.238.895 0.678.961.977 0.524.473.724 0.524.476.017 0.661.207.069 0.524.476.744 0.524.474.119 0.524.476.297 0.524.475.346 0.524.475.934 0.524.472.855 0.524.476.804 0.524.474.323

HEURE BLEUE PALAIS 0.524.783.434 HOTEL AGADIR 0.524.475.126 HOTEL AL ANDALOUS 0.524.472.951 HOTEL AL JASIRA 0.524.475.956 HOTEL ARGANA 0.524.475.975 HOTEL ATLAS & SPA 0.524.479.999 HOTEL BAHJA MOGADOR 0.524.473.078 HOTEL BEAU RIVAGE 0.524.475.925 HOTEL CAP SIM 0.524.785.834 HOTEL CENTRAL 0.524.475.291 HOTEL CHAKIB 0.524.475.291 HOTEL CHÂTEAU MOGADOR 0.524.476.900 HOTEL DAR LOUSSIA 0.524.783.756 HOTEL DES ILES 0.524.783.636 HOTEL DEUX MARS 0.524.475.122 HOTEL EL QDIMA 0.524.473.858 HOTEL EMERAUDE 0.524.473.494 HOTEL GNAOUA 0.524.475.234 HOTEL IBIS 0.524.479.280 HOTEL LALLA MIRA 0.524.475.046 HOTEL LE DAUPHIN 0.524.476.732 HOTEL LE MECHOUAR 0.524.475.828 HOTEL LES AMIS 0.524.476.188 HOTEL LES MATINS BLEUS 0.524.785.363 HOTEL MAISON DU SUD 0.524.474.141 HOTEL MAJESTIC 0.524.474.909 HOTEL MELILIA 0.524.473.264 HOTEL ORSON WELLS 0524.474.574 HOTEL RIAD AL MADINA 0.524.475.907 HOTEL RIAD NAKHLA 0.524.475.230 HOTEL RIAD SIDI MAGDOUL 0.524.474.847 HOTEL RIAD ZAHRA 0.524.474.822 HOTEL RIAD MIMOUNA 0.524.785.753 HOTEL RYAD MOGADOR 0.524.783.555 HOTEL SAHARA 0.524.475.292 HOTEL SHAHRAZADE 0.524.476.436 HOTEL SMARA 0.524.475.655 HOTEL SOFITEL 0.524.479.000 HOTEL SOUIRI 0.524.475.339 HOTEL TAFOUKT 0.524.784.504 HOTEL TAFRAOUT 0.524.476.276 HOTEL VILLA MAROC 0.524.476.147 HOTEL VILLA SOLEIL 0.524.472.092 JARDIN DES DOUARS 0.524.792.492 LA CASA DEL MAR 0.524.475.091 LE CALME 0.524.476.196 LUNETOILE 0.524.474.689 MADADA MOGADOR 0.524.475.512 MAISON DES ARTISTES 0.662.605.438

MAISON DU CHAMEAU 0.524.785.962 OCEAN VAGABOND 0.524.479.222 PALAZZO DESDEMONA 0.524.472.227 RESIDENCE DAR CARLO 0.524.783.685 RESIDENCE EL MEHDI 0.524.475.943 RCE ESSAOUIRA MOGADOR 0.524.473.667 RESIDENCE LE KAOUKI 0.524.783.206 RIAD AL ARBOUSSAS 0.524.472.610 RIAD AL KARAM 0.667.059.684 RIAD AL ZAHIA 0.524.473.581 RIAD ASMITOU 0.524.473.726 RIAD BLEU MOGADOR 0.524.784.128 RIAD CHAKIR 0.524.473.309 RIAD CASA LILA 0.524.475.545 RIAD L’AYEL 0.661 838 798 RIAD LE GRAND LARGE 0.524.472.866 RIAD LES TERRASSES 0.524.475.114 RIAD LOTUS 0.524.476.665 RIAD LYON MOGADOR 0.650 952 426 RIAD MALAIKA 0.524.473.861 RIAD MAROSKO 0.524.475.409 RIAD WATIER 0.524.476.204 TAMAYOURT 0.661 138 324 VAGUE OCEAN BLEU 0.524.472.324 VENT DES DUNES 0.524.475.391 VILLA ALLUN 0.677.324.594 VILLA DAMONTE 0.524.474.732 VILLA DE LÔ 0.524.476.375 VILLA FLORA 0.524.473.946 VILLA GARANCE 0.524.473.995 VILLA QUIETA 0.524.785.004 VILLA SAADA 0.678.012.050 VILLA SARAH 0.524.472.494 WINDY KAOUKI 0.661.256.383

RESTAURANTS

AFTER 5 AL FERDAOUSS BAB LAACHOUR BEAU RIVAGE BELDY BELLE DE MAI CASA BELLA CHALET DE LA PLAGE CHEZ FRANCOISE CHEZ MERMOUZ CHEZ SAM COTE PLAGE CREPERIE MOGADOR

0.524.473.349 0.524.473.655 0.524.476.670 0.524.475.925 0.524.476.712 0.524.792.149 0.524.472.502 0.524.475.972 0.668.164.087 0.524.476.485 0.524.476.238 0.524.479.000 0.524.783.096

DAR AL HOUMA DAR BABA DAR LOUBANE DAR SALTANE DE LA BAIE EL KHAIMA EL MENZAH EL YAKOUT ELIZIR ESSALAM HEURE BLEUE IL MARE KM 8 LA DECOUVERTE LA LICORNE LA MOUETTE D’ESSAOUIRA LA PETITE PERLE LA RENCONTRE LAAYOUNE LAWAMA LE COQUILLAGE LE DAUPHIN LE PATIO LE SIROCCO LE TAROS LES 3 PALMIERS LES ALIZES MOGADOR LES CHANDELIERS OCEAN VAGABOND RAMSESS RIAD AL BARAKA VILLAGE HOTEL MEZIANE VIVALDI

0.524.783.387 0.524.476.809 0.524.476.296 0.524.475.973 0.524.474.076 0.524.476.052 0.524.475.308 0.524.476.249 0.524.472.103 0.524.475.548 0.524 783.434 0.524.476.417 0.666.252.123 0.524.473.158 0.524.473.626 0.524.474.705 0.524.475.050 0.524.476.617 0.524.474.643 0.524.783.630 0.524.476.655 0.524.476.732 0.524.474.166 0.524.472.396 0.524.476.407 0.524.474.240 0.524.476.819 0.524.475.827 0.524.783.934 0.524.472.139 0.524.473.561 0.661.096.591 0.524.476.813

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loisirs

GOLD PASS


actualités Le Sud marocain vu du ciel Maroc Evasion 2010

nitié par l’association Grand-Sud Evasion, le rallye-découverte d’ULM a pris son envol au départ d’Essaouira le 16 mars vers le sud du pays, avec un retour le 25 mars au port de la cité des alizés.

I

village de Agadir-Lehne près de la palmeraie de Tata qui possède une ancienne horloge à eau pour mesurer le temps d’irrigation des parcelles, et de recenser les besoins environnementaux, faire un état de la pollution, des besoins locaux.

Les organisateurs, au nombre de 7, ont réuni toutes les conditions pour une totale réussite de ce projet. Cinq d’entre eux appartiennent à l’organisation et sont assistés par deux autres personnes, dont madame Michèle Deutsch chargée des relations avec les autorités du ministère de l’intérieur, du tourisme ou encore avec l’ONDA (Office National des Aéroports).

Le projet des organisateurs, à plus ou moins long terme, serait de créer une base permanente à Essaouira, ainsi que dans d’autres endroits parcourus, et de faire vivre les aérodromes existants, en activité ou non, en y incluant la formation d’un personnel apte à gérer une base d’avions, d’ULM, de parachute ou de delta, ce afin de dynamiser les régions concernées en générant des emplois et en favorisant un tourisme différent.

Le circuit, synthèse de toutes les éditions précédentes a effectué une grande boucle avec des étapes de 127 kms à 429 kms. Des points de ravitaillement étaient prévus pour les véhicules les plus légers, et à l’autonomie insuffisante, tout le long des parcours. Les participants on suivi les saisons, les paysages grandioses du Sud marocain et les rivages de l’Atlantique sur les traces de l’aéropostale vers Tan Tan, Tarfaya, Lâayoune, Smara, Tata, Zagora, Ouarzazate, Agadir. Dans les airs et sur la route, au dessus des déserts arides, des sommets enneigés ou de la luxuriance de la vallée du Draa, le rallye se donne pour mission et objectif d’étudier les régions, les conditions de vie de leurs habitants, leur artisanat ainsi que leurs spécificités, comme dans le

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Les vols se donnent également pour but de mesurer du ciel la progression des zones désertiques dans le Sud du Maroc. Ce rallye-découverte s’adresse aux ULM, multiaxes, pendulaires rapides et autogires. La manifestation était encadrée par des véhicules d’accompagnement au sol chargés de la sécurité et de l’encadrement. 35 à 50 participants étaient présents pour un nombre de 17 ULM : 7 autogires, 2 pendulaires (+ou- 80 km/h) ainsi que 8 multiaxes (environ 240 km/h). Chaque discipline était dirigée par un cadre technique spécialisé, assisté de commissaires. L’organisation assurait la liaison avec les autorités locales.




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