Le GUIDO N° 23 - Eté 2009

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Le GUIDO numéro 23 - été / 2009

le magazine d’Essaouira

éditions média business - Essaouira



edito Désir d’Eau - Histoire d’Eau En écho à « Chouf la mer », exposition et voyage au cœur de la mer, réalisé par l’AFME cet hiver 2009, le Guido vous invite à poursuivre la visite avec un numéro consacré à l’océan et à l’eau.

sommaire

histoire : memoire du port patrimoine : les sqalas nature: l’eau littérature : Abdelkébir Khatibi tourisme : le littoral dans la région cuisine : brochettes d’espadon

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Directeur de publication : André EUGENE. Imprimerie : Somadi / Pipo - Casablanca Rédaction : Sylvie BRIGNON Traduction : Danièle LE GALL Photos : S. BRIGNON, A. EUGENE Réalisation : André EUGENE Assistante : Maryam ELKOURCHI Dépôt légal / ISSN : 2008PE0021 / En cours Contacts : Tél: +212 (0)661 138 324 - Fax: +212 (0)524 474 685 email:infos@leguido.com - Web: www.leguido.com Tous droits réservés. Toute forme de reproduction, des textes et photos, intégrale ou partielle, est interdite sans autorisation de l’éditeur.

Carnet de route et bord de mer, port et pêche, eau potable, pollution, environnement, sports aquatiques, ou bien alors ronds dans l’eau. La mer et l’eau nous entourent, éléments vitaux, de détente, de travail et de rêverie, fascination toujours. L’eau, cœur de la vie et de la cité. Voyageons dans ces histoires d’eau, mythes, histoires ou réalité, dans une ville cernée par les flots. Voyage encore avec la douzième édition du festival gnaoua et des musiques du monde qui se déroulera du 25 au 28 juin 2009. Essaouira retentira alors aux rythmes entêtants de la confrérie, harmonisant ses tempos avec ceux des vagues et du vent, familiers compagnons. Allègre et chaleureux, l’été est proche, au dynamisme ensorceleur sur fond de cris des goélands, l’incontournable population locale. Respirons le vent du large et naviguons jusqu’au bout des terres. Toujours poussés vers de nouveaux rivages, jetons l’ancre et dansons sur les flots le temps de quelques mots.

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agenda ALLIANCE FRANCO-MAROCAINE D’ESSAOUIRA Derb Lâalouj, 9, rue Mohamed Diouri - 44000 Essaouira Tél: 024 47 62 14/61 97 Fax: 024 47 25 93 mail: afme@menara.ma JUIN 2009 EXPOSITION Patrice Arnoud « Fruits et soleils de zelliges » Du vendredi 19 juin au samedi 25 juillet Vernissage le vendredi 19 juin à 19h - AFME FESTIVAL - Festival Gnaoua et Musiques du Monde, 12ème édition. Du jeudi 25 au dimanche 28 juin – Essaouira. - L’Arbre à Palabres

JUILLET 2009 COURSE DE BARQUES (réservée aux pêcheurs d’Essaouira) avec l’aimable collaboration de la Capitainerie du port d’Essaouira et en partenariat avec la Province d’Essaouira, le Ryad Watier et le Chalet de la Plage. Première quinzaine de juillet Plage d’Essaouira EXPOSITION Patrice Arnoud « Fruits et soleils de zelliges » Jusqu’au samedi 25 juillet L’ALLIANCE FRANCO-MAROCAINE D’ESSAOUIRA FERME SES PORTES POUR CONGES ANNUELS le vendredi 31 juillet à 19h.

FESTIVAL GNAOUA 2008

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CHERRADI Ahmed Amine, a eu depuis l’enfance une relation harmonieuse avec le grand artiste « LAKHDAR », son père spirituel. Depuis cette relation, Amine s’est fait son itinéraire dans des domaines artistiques multiples : peinture, décoration, sculpture et musique, ce qui explique sa multiplicité émotionnelle. A 14 ans Amine quitta sa ville natale d’Essaouira pour Ouarzazate ou il fréquenta le complexe culturel pendant 7 ans pour en devenir son directeur. De retour à Essaouira en 2000 plusieurs expositions de ses oeuvres on été organisées. Actuellement elles sont au restaurant Les Chandeliers à Essaouira (14 rue Laalouj)


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igure centrale et raison même de la ville, Essaouira n’existe pas sans son port. Miracle d’un emplacement un jour compris par les Phéniciens puis, des siècles plus tard, aménagé par décision

royale et par la vision de son architecte. Porte océane de l’Afrique vers le reste du monde, le port concentre les échanges, draine des populations hétérogènes et attire successivement plusieurs types d’activités : commerce, conserverie, pêche, construction navale...

histoire

« La ville s’est fondée par la volonté d’un souverain... le défi est lancé à la violence de l’Océan, à l’incertitude des sables et du destin, un pont est jeté sur le gouffre béant de l’histoire » Edmond Amram El-Maleh

Le site d’Essaouira sert d’escale aux Phéniciens dès le VIIe av. J-C. et Juba II, roi de Maurétanie, y développe la fabrication de la pourpre au Ier siècle av. J-C.

MEMOIRE DU PORT CARNET DE BORD

« The town was founded by a sovereign’s intent… the gauntlet was thrown to the tumultuous Ocean, to the treacherous Sands and to Destiny… a bridge was thrown over the gaping abyss of History» Edmond Amram El-Maleh

LOGBOOK ENTRIES : MEMORIES OF THE PORT

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he port is the central feature and the very raison d’être of Essaouira; the town would not exist without it. The Phoenicians once understood that such

a location was indeed miraculous; then a royal decision and a visionary architect undertook to develop it centuries later. Oceanic door of Africa opening to the rest of the world, the port centralized all trade, attracted heterogeneous populations and later developed several types of activities: trade, canneries, fishing, boat building … The site of Essaouira was used as a stopover by the Phoenicians as early as the 7th century BC, and then Juba II, king of Mauritania, developed the manufacturing of the purple dye in the 1st century BC.

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La disposition naturelle de la rade, protégée par les îles, construite sur une pointe rocheuse entre atlantique et dunes, forme un port de petites dimensions mais abordable en toutes saisons. Les Romains, du début de l’ère chrétienne jusqu’à l’invasion des vandales en 429 continuèrent très probablement cette activité mise en place par l’Empire Carthaginois et le Royaume Maure ainsi que le commerce avec les caravanes : l’île était une base de marins et la plaque tournante des activités de pêche. Les Romains nomment ce site, Tamusiga ; il continuera plusieurs siècles d’exister, connu sous le nom d’Amogdul, dérivé du nom d’un saint local Sidi Mogdul, patron de la cité et sera mentionné par les géographes « mouillage d’Amogdoul » centre d’un itinéraire commercial caravanier, même s’il n’apparaît sur les cartes maritimes européennes qu’à partir du XIVe comme point côtier intéressant pour la navigation.

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histoire

The natural setting of the harbour protected by the islands and built on a rocky headland between the Atlantic and the dunes makes for a compact little port with an access possible in all seasons. From the beginning of the Christian era to the invasion of the Vandals in 429 AD, the Romans, very probably continued this activity started by the Carthaginian Empire and the Moorish kingdom, as well as the trade with caravans. The island was a seafaring base and a hub of fishing activities. The Romans called this place “Tamusiga”, it would continue to exist for several centuries as “Amogdul”, a name derived from the name of a local saint, Sidi Mogdul, the town patron Geographers referred to “Amogdul anchorage” as the centre of a caravan trade itinerary, even if this name does not appear on European maritime charts until the 14th century, where it is mentioned as a coastal point of some interest for navigation.


Il faudra attendre 1765 pour que naissent véritablement un port important et sa ville. Dès son accession au trône, le sultan Alaouite Sidi Mohammed Ben Abdallah fait de Marrakech sa capitale, décide de fonder lui-même une ville et de faire de ce port une base navale, qui reçut le nom d’Al-Suwaira. La construction de la ville, du port et

Dom Manuel 1st, king of Portugal, established a trading and military post as soon as the 15th century; he baptized it Mogdura, a name changed by the Spanish into “Mogadur” then changed by the French into Mogador. He had a fortress built in 1506 at the port entrance: the Castello Real or Royal Castle, with a view to protect the town but it was not able to resist long in front of the Holy War fighters. In the 17th century, Spain considered seizing this position in order to protect her route to the Indies. It was not before 1765 that a sizeable port and its own town were born. As soon as he acceded to the throne, the Alaouite Sultan Sidi Mohamed ben Abdellah made Marrakesh his capital and made the decision to found a town, to make the port a naval base and to give it the name of Al-Suwaira. T.Cornut, a French architect during the reign of Louis XV, renowned for his plans of fortifications in the Roussillon province, was entrusted with building the town, the harbour and the fortifications in the style of European fortresses. The 18th century saw Essaouira in a phase of growth, development, opening and balance. The expansion, the embellishment and the modernisation of the town gave her the status of a port city. The very foundation of this city testifies of this period in History when new relations were established with Europe, a time when numerous treaties were signed, when trade and friendship flourished with all the European nations. With trade and openness as perspective, this new port city was destined to drain all foreign trade from the south of the Kingdom and to take up most of the trade with Europe. As soon as 1757 the sovereign opened the trade to “free competition with European countries”. At the same time, he forbade the exportation of black people, well in advance of European countries.

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histoire

Dom Manuel 1er, roi du Portugal, établit une tête de port commerciale et militaire dès le XVe qu’il baptise Mogdoura, transformé par les Espagnols en Mogadour, puis enfin par les Français en Mogador. Il fait bâtir une forteresse en 1506, à l’entrée du port, le Castello Real (Château Royal), pour assurer la protection de la ville mais qui ne résista pas longtemps aux combattants de la Guerre sainte. Au XVIIe siècle, l’Espagne songe à s’emparer de cette position pour protéger sa route des Indes.


des fortifications, dans le style des forteresses européennes est confiée à T. Cornut, architecte français renommé sous Louis XV pour ses plans de fortification du Roussillon. Le XVIIIe siècle place Essaouira sous les signes de la croissance, du développement, de l’ouverture et de l’équilibre. L’agrandissement, l’embellissement et la modernisation de la cité lui confèrent alors un statut de ville portuaire. La fondation même de cette cité témoigne du contexte historique de l’époque et des relations nouvelles engagées avec l’Europe, période marquée par la conclusion de nombreux traités de commerce et d’amitié avec ses nations. Dans cette perspective d’échanges et d’ouverture, la nouvelle cité portuaire est destinée à drainer tout le commerce extérieur du Sud du royaume et la majeure partie du trafic avec l’Europe. Le commerce, dès 1757, a été ouvert par le souverain « à la libre concurrence des pays européens ». A la même époque, il interdit l’exportation des Noirs, en avance sur les pays d’Europe. Mohammed III oriente le Maroc vers la façade atlantique : il officialise les relations commerciales et enrichit le trésor par les recettes des douanes. La création de la ville comme les traités passés avec les européens sont l’expression la plus nette d’une politique pacifiste et d’orientation du commerce vers la façade atlantique Pourquoi le choix d’Essaouira ? Les conditions nautiques d’Essaouira ne sont guère supérieures à celles des autres ports marocains ; formé par un chenal, le port est assez sûr pour les navires moyens mais il manque de profondeur, s’ensable et manque de sûreté en hiver ; c’est la situation générale de la plupart des ports à l’exception de Safi qui possède une meilleure rade.

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histoire

Mohamed III turned Morocco towards its Atlantic front: he formalized trade relations and custom taxes enriched the Treasury. The creation of the town and the treaties signed with the Europeans were the clearest expression of a wish for peaceful politics and for a reorientation of the trade towards the Atlantic side. Why the choice of Essaouira? Nautical conditions in Essaouira are not superior to those of other Moroccan ports; built around a channel, the harbour is safe for middle sized ships but it lacks in depth, it tends to silt up and it is not safe in winter. This is the general situation of most harbours with the exception of Safi which has a better channel. Yet, the Sultan chose Essaouira: he wanted it to be “the point of arrival of Saharan caravans” and the gathering point of European traders. From 1773 and again from 1780, he forbade all foreign trade in Agadir, Fedala and Larache and favoured Essaouira by lowering export taxes there by 2%. With traffic centralized in one place, it meant better overall control, better smuggling surveillance and customs revenue could increase. When the port was opened, 15 ships called in every year. In 1780, 12 trading houses were established gathering close to one thousand Europeans, mostly English, French, Dutch and Spanish. In 1798, 60 ships anchored in Essaouira. As a royal port, the city maintained the whole country international trade and became “The Port of Timbuktu”. The Sub-Saharan caravans used to bring in their products from Africa to be sent to Europe. Twice a year, in May and August, goods were sold or swapped there.


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Le Sultan choisit pourtant Essaouira : il veut en faire « le point d’arrivée des caravanes sahariennes » et le lieu de rassemblement des commerçants européens. A partir de 1773 et 1780, il interdit le commerce extérieur à Agadir, Fédala, Larache et favorise Essaouira en y abaissant les droits de douanes de 2%. Le trafic concentré en un seul lieu était mieux contrôlable, la contrebande plus facilement surveillée et le budget des douanes, mieux alimenté. Au début de l’ouverture du port, 15 bateaux viennent chaque année. En 1780, 12 maisons de commerce y sont établies, rassemblant près d’un millier d’Européens, Anglais, Français, Hollandais, Espagnols. En 1798, 60 navires viennent mouiller à Essaouira. Port royal, la cité va progressivement assurer le commerce international du pays et devient le « port de Tombouctou ». Les caravanes subsahariennes apportaient d’Afrique leurs produits à destination de l’Europe. Deux fois par an, en mai et en août, les ventes ou échanges (« le meilleur commerce car le plus sûr », Höst, consul du Danemark à Essaouira, 1781) de marchandises s’effectuent.

histoire Essaouira is the main trading port at the beginning of the 19th century During the first part of the 19th century, the town enjoyed her most prosperous phase by operating nearly half of the shipping trade: this made it the main port in Morocco. In 1800, under Moulay Slimane (1792-1822), trade still remained mostly in Essaouira but was also expanded to Tangier where the foreign consuls now resided. In 1821, the port was still ahead ensuring over 40% of the traffic and was followed by Rabat and Salé, Tetuan and Tangier. Larache and Casablanca only provided 10% of the foreign trade; Safi, Mazagan and Agadir were in fast decline.

On August 15, 1844, after bombarding Tangier, the French fleet bombarded the town and the port of Essaouira. The story goes that, faced with the violence of the bombardment, most people left the town. Moroccan soldiers admitted defeat. The Sultan Moulay Abderrahmane was so furious that he had a group of army kaids shave their beard in retaliation. The second half of the 19th century saw the beginning of a slow decline in foreign trade which concentrated then on the more Essaouira : premier port de commerce au début du XIXe siècle central port of El-Jadida. Big ports like Casablanca and Agadir were developed under the Protectorate. Durant la première partie du XIXe siècle, elle connut sa période la plus prospère en assurant près de la moitié des échanges Between foam and dunes, Essaouira used to maintain a certain balance and was a link between the long caravan trails and the maritimes, faisant d’elle le principal port du Maroc. En 1800 et sous Moulay Slimane (1792-1822), le commerce se big sea lanes. From its foundation until the beginning of the 20th concentre toujours à Essaouira mais aussi à Tanger, où résident century, the town used to take in caravans arriving from Timbuktu, désormais les consuls étrangers. En 1821, le port est toujours Nigeria and Senegal loaded with wool, wax, sheepskins, copper, nettement en tête avec plus de 40% du trafic, suivi de Rabat et Salé, almonds, argan oil – which was used for soap making in Europede Tétouan et de Tanger. Larache et Casablanca ne représentent ostrich feathers, gold dust, gum Arabic, ivory… European ships qu’un dixième du commerce extérieur. Safi, Mazagan, Agadir, sont calling in exported these goods to London, Marseille, Amsterdam, Lisbon or Leghorn… en pleine décadence.

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histoire

Le 15 août 1844, après avoir bombardé Tanger, la marine française fait bombarder la ville et le port d’Essaouira. L’histoire raconte que devant la violence du bombardement une grande partie de la population quitte la ville. Les soldats marocains s’inclinèrent. Le sultan Moulay Abderrahmane était si furieux qu’il fit raser la barbe à un groupe de caïds de l’armée, en représailles. La seconde moitié du XIXe siècle voit le début d’un lent déclin dans les échanges extérieurs. Le commerce se focalise sur le centre atlantique, à El Jadida. Sous le protectorat de grands ports sont aménagés, tels ceux de Casablanca et d’Agadir. Entre dunes et écume, Essaouira maintenait un équilibre, créait un lien entre les longues pistes caravanières et de grandes routes maritimes. De sa fondation jusqu’au début du XXe siècle, la cité recevait les caravanes venant de Tombouctou, du Niger, du Sénégal... chargées de laine, cire, peaux de mouton, cuivre brut, amandes, huile d’argan (utilisée en Europe pour le savon), plumes d’autruches, poudre d’or, gomme arabique, ivoire... Les navires européens qui y font escale exportent ces marchandises vers Londres, Marseille, Amsterdam, Lisbonne ou Livourne... De nos jours Essaouira demeure le 3e port sardinier du Maroc. Si la sardine reste majoritaire, le choix est vaste : pageots, merlus, sars, mulets, espadons, soles, dorades, ombrine, requins... « Quand vous vous promenez sur les remparts de la Skala et que vous regardez la ville, son étonnant mariage avec l’océan, ne tentez pas de forcer l’énigme. » Edmond Amram El-Maleh

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focus

Nowadays, Essaouira is still the third sardine port in Morocco. If the sardine is plentiful, there remains a vast choice between hake, chad, mullet, swordfish, sole, sea bream, drum fish, shark… “When walking on the Sqala’s ramparts and contemplating the town and its amazing blending with the Ocean, do not attempt to solve this mystery” Edmond Amram El-Maleh

The foundation of Mogador

“In 1766, the Emperor, it is true, was moved by a particular hatred against the inhabitants of Santa Cruz (Agadir) and expelled European merchants from the town; but his main motivation was to attract them to Mogador as he wanted to make it the main centre of Moroccan trade and the one and only warehouse of goods to be exported to Europe. To this end, Sidi Mohamed’s first priority was to create the prettiest town in his empire….” Thomas R., in Morocco- Relations between France and this Empire, Paris, 1859

ANNEX

-Port coordinates: Atlantic Ocean- 31°30’N-9°47’W -One of the most spectacular structures is the Sea Gate, erected in the year 1184 of the Hegira (1769) in order to link the wharfs with the town. From the gate, a little bridge leads to the Sqala of the Port and on to the ramparts. The quadrangular bastion which protects the battery of the Sqala of the Port is equipped with bartizans, small overhanging turrets meant to protect and defend a dead angle in the wall. -There are two privately owned shipyards in the port for the construction and repair of fishing boats. The building of boats or trawlers, 20 to 25m long, is done according to old traditional techniques and uses teak or eucalyptus for wood. -The artisanal fishing fleet is very important in Morocco: there are over 20 000 long liners or wooden boats all along the Moroccan coast; 5.40m long,

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histoire La fondation de Mogador

« En 1766, il est vrai, l’Empereur, par une haine particulière, contre les habitants de Sainte-Croix [Agadir], en expulsa les négociants européens : mais ce fut pour attirer ces derniers à Mogador dont il voulait faire le chef-lieu du commerce marocain et le seul entrepôt des marchandises d’exportation pour l’Europe. A cet effet, Sidi Mohammed voulut d’abord y créer la plus jolie ville de son empire… » Thomassy R., « Le Maroc - Relations de la France avec cet Empire », Paris, 1859

ANNEXES

- Situation du port : océan atlantique – 31°30’N - 9°47’W - L’un des ouvrages les plus spectaculaires est la Porte de la Marine, édifiée en l’an 1184 de l’Hégire (1769), pour relier les quais d’embarquement du port à la ville. Depuis la Porte un petit pont conduit à la Scala du port et aux remparts. Le bastion quadrangulaire qui protège la batterie de la Scala du port est surmonté d’échauguettes, constructions en saillie prévues pour garder et défendre un angle mort. - Il existe au port deux chantiers navals privés qui s’occupent de la construction et de la réparation des bateaux de pêche. La construction des barques ou des

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chalutiers (de 20 à 25m) s’effectue selon des techniques ancestrales avec du bois de teck ou d’eucalyptus. - La flottille de pêche artisanale est très importante au Maroc : les palangriers, barques en bois (5,40m de long, 2m de large et 0,45m de tirant d’eau) sont plus de 20 000 sur toute la côte marocaine la plupart de ces embarcations sont construites à Essaouira. Elles affrontent les gros rouleaux, la houle de l’Atlantique et possèdent des qualités marines exceptionnelles. Un chantier naval breton en a effectué une réplique, l’idée étant de la reproduire en conservant ses qualités (stabilité, vitesse, solidité, insubmersibilité) mais en les améliorant en la réalisant dans des matériaux modernes (fibre de verre, résine polyester...). Afin de maintenir le poids d’origine, un lest de 100 kg de plomb a été rajouté à la quille. La première de ces barques, « La Mogador », est née à Sidi Ifni, dans le Sud marocain à l’automne 2005. - A partir de 1915, un port à barcasses est aménagé. Deux jetées, ouest et est, d’environ 300m de long chacune, ont été construites. Une passe de 40 mètres donne accès à un bassin intérieur qui fut bordé de terre pleins et de magasins. - La pêche à la sardine à Essaouira utilise des filets tournants. Les pêcheurs retournent chaque jour au port et, malgré leur excellente connaissance des fonds marins, les filets sont perpétuellement à recoudre.

2m wide with a draught of 0.45m, most of these boats are built in Essaouira. They can confront heavy seas and the Atlantic swell and they have exceptional sailing qualities. A Breton shipyard made one replica; while maintaining its original qualities of stability, speed, solidity and unsinkability, they improved on them by using modern materials like fibreglass and polyester resin. In order to maintain the original weight, a 100kg lead ballast was added to the keel. The first of these new boats “the Mogador” was built in Sidi Ifni in the South of Morocco in 2005. -Starting in 1915 a fishing boats harbour was developed. Two 300m long jetties were built, to the east and west. A 40m channel gives access to an inner dock bordered with central reservations and shops. -Sardine fishing in Essaouira uses turning nets. Fishermen go back to the port every day, but in spite of their extensive knowledge of the seabed, they have to mend their nets over and over again.


instants souiris

instants souiris Je

me dirige vers le port. La mer reprend ici ses droits, elle écume contre la jetée, les mouettes planent et crient au vent en le forçant. Une flottille de barcasses bleues et noires mises au sec sur la digue, lourdes, me fait escorte jusqu’à la Porte de la Marine. C’est alors le spectacle haut en couleurs de tous les bateaux de pêche : certains mouillés à quai côte à côte dans le bassin, d’autres montés sur les aires du radoub, exhibant leurs carènes de couleur rouge, verte ou bleue, toutes crues dans le soleil couchant. Des hommes s’affairent encore au carénage, à la peinture, à la réparation de filets. Je m’attarde dans cette ambiance enivrante, errant parmi ces coques dressées ou ces barques alignées à terre. Je saisis les derniers rayons du soleil sur la Kasbah et les murs de la forteresse criblés par les embruns, les vents, les sables, les siècles, orangés et roses dans la lumière déclinante. Je croise sur la corniche un homme portant un sac : il fait chaque jour la tournée des restaurants et récupère les restes de pain. Il vient à l’aube nourrir les oiseaux de mer, mouettes et goélands, qui bientôt tournent autour de lui en une meute criarde et s’arrachent avec voracités les quignons qu’il découpe et lance à la volée. Ces oiseaux, rompus à ce festin quotidien, restent à distance, n’approchent qu’avec réserve et en aucun cas n’arriveront à venir manger dans la main comme nos pigeons ; c’est l’univers sauvage de l’océan.

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patrimoine

les sqalas

« Sqala » ou « skala », la première orthographe étant la transcription la plus communément utilisée.

L

a ville fortifiée n’est qu’un rocher battu par les flots, cerné par l’océan et le sable jusqu’à la décision du sultan Alaouite Sidi Mohammed Ben Abdallah, qui, dès son accession au trône, décide de fonder une ville et de faire de ce port une base navale, qui reçut le nom d’Al-Suwaira.

Construite dans une perspective militaire de protection, remparts et forts sur la mer sont érigés pour résister aux tentatives d’invasions, la ville d’Essaouira, possède quatre sqalas (batteries), deux maritimes et deux terrestres. Sqalas maritimes : la sqala du port et la sqala de la casbah Sqalas terrestres : la sqala de Bab Marrakech et celle de Bab Doukkala

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La sqala du port

Elle est composée de deux batteries dotées de superbes canons en bronze. Deux ailes fortifiées se coupent à angle droit, l’une derrière le fronton de la Porte de la Marine, l’autre au-dessus des magasins du port et fait face à l’archipel. Cette sqala aurait été construite sur les restes du château portugais « Castello Real ». On avançait même que la tour carrée, à droite de l’entrée du port, serait le château lui-même qui aurait été restauré après sa destruction en 1510 par les tribus voisines. La seconde tour à gauche est construite sur le même modèle portugais. La Porte de la Marine, édifiée en l’an 1184 de l’hégire (1806) pour relier la ville au port, est ornée de deux colonnes et d’un fronton triangulaire


Spelt either « sqala » or « skala », the former spelling is the most commonly used.

T

he fortified town was only a piece of rock lashed by waves, surrounded by sand and ocean, until the Alaouite Sultan Sidi Mohamed ben Abdellah, as soon as he acceded to the throne, decided to erect a town there and to make the port a naval base, giving it the name of Al Suwaira. Built according to the military viewpoint of protection, with ramparts and forts being erected to withstand invasions, the town of Essaouira has four sqalas – or defensive batteries –: two coastal ones and two inland ones. The coastal ones are the sqala of the Port and the sqala of the Kasbah. The inland ones are the sqala of Bab Marrakech and the sqala of Bab Doukkala.

The sqala of the Port

It is made up of two sets of batteries equipped with superb bronze cannons. Two fortified wings cross each other at right angles; one is situated behind the Sea Gate pediment and the other faces the archipelago above the harbour shops. This sqala is supposed to have been built on the remains of the Portuguese castle or “Castello Real”. It was even thought that the square tower situated to the right of the harbour entrance was the castle itself, supposedly restored after its destruction in 1510 by neighbouring tribes. The second tower to the left was built on the same Portuguese pattern. The Sea Gate was erected in the year 1184 of the Hegira

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patrimoine

the sqalas


patrimoine

scie et le trou, vestige de la manœuvre qui servit à déplacer ces roches. Sur le chemin de ronde, auquel une rampe donne accès, des pièces de canon, coulées en Espagne aux 17e et 18e siècles, reposent toujours sur leurs affûts, braquées vers le large. Cette grande batterie construite sur un long rocher est portée sur une trentaine de dépôts et sur deux maisons de forme ronde : une autre plateforme circulaire, le bastion, une citerne et une trentaine de magasins complètent cet ensemble.

très classique. L’ensemble est impressionnant. Un escalier permet d’accéder au sommet de la muraille de la sqala du port, qui autrefois le défendait avec sa batterie coiffée d’une tour à signaux. C’est dans cet étonnant décor qu’Orson Welles a tourné certaines scènes de son Othello, qui devait remporter la Palme d’or au Festival de cannes en 1952. De la sqala du port la vue sur la ville et les îles Purpuraires est imprenable.

La sqala de la kasbah ou sqala de la ville

Ce puissant rempart crénelé formé de blocs de roche sciés est posé sur une plateforme rectangulaire longue d’environ 250 m. Il protégeait la ville de l’océan et la défendait au Nord-ouest du côté de la mer. Du haut, on distingue encore les traces de

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Actuellement, les casemates du rez-de-chaussée abritent les ateliers d’un petit nombre d’artisansmarqueteurs, qui ont fait la renommée de la ville. De là, on admire sans relâche les splendides perspectives sur les fortifications, l’océan et les îles Purpuraires, une promenade vivifiante dans les embruns et le vent. A chaque heure du jour son spectacle.

La sqala de Bab Marrakech (cf. Guido 13 – hiver 2006)

Située à gauche de Bab Marrakech en entrant dans la ville, cette sqala a été conçue pour protéger la ville des attaques terrestres venant de l’Est. Elle abrita l’armée chérifienne, puis, quand la ville fut occupée par les français, elle fut exploitée comme caserne. Cette sqala de forme circulaire possède 14 dépôts pour le stockage des munitions. Le mur de rempart construit sur le haut de la tour ainsi que les deux


The sqala of the Kasbah or sqala of the Medina

This impregnable crenellated wall is made of blocks of rock which were sawed and laid on a rectangular platform of some 25Om in length. It was meant to protect the town from the ocean and to defend its north west sea front. From the top, one can still see some sawing marks and the hole, sole reminder of the technique used to move these rocks. A slope gives access to the battlements where some cannons, cast in Spain in the 17th and 18th centuries, still rest on their carriages and point out to sea.

views on the fortifications, on the ocean and on the Purple Islands: they are constantly changing and offer a new show every hour of every day.

The Bab Marrakech sqala (see Guido n°13, winter 2006)

Situated on your left from the Bab Marrakech when you enter the town, this sqala was intended to protect the town from inland attacks coming from the East. It first accommodated the Cherif’s army and was then used as barracks when the French occupied the town. This circular sqala holds fourteen ammunition dumps. The rampart wall built around the tower top as well as the two houses date from the time of the Protectorate.

This large fortification, built upon a long piece of rock, sits on top of about thirty stores and two round shaped houses; another circular platform, the bastion, a cistern and some thirty shops make up the whole of it. The ground floor casemates now accommodate the workshops of the few inlaid-wood workers who have made the town famous. From the top wall, while enjoying a bracing walk in sea spray and wind, one can admire the magnificent

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patrimoine

(1806) to link the town to the harbour. Two columns and a classical triangular pediment adorn it and form a very impressive whole. Stairs lead you to the top of the harbour-wall sqala whose fortifications, topped with a watch tower, once defended the port. It is in this astonishing scenery that Orson Welles shot some scenes of his Othello, a film which won the Palme d’Or at the 1952 Cannes Festival. From the top of the harbour- wall sqala, the views on the town and on the Purple Islands are absolutely breathtaking.


maisons datent de l’époque du protectorat. Actuellement, le bastion de Bab Marrakech est transformé en centre artisanal d’apprentissage et ses salles voutées en lieu d’exposition.

La sqala de Bab Doukkala

Cette sqala, située au nord de la médina, a été conçue comme la précédente pour protéger la ville des attaques terrestres. Elle avait été dotée de quatre canons, aujourd’hui quasiment disparus, rongés par le temps. Les bâtiments sont en travaux de restauration ainsi que les murailles voisines.

patrimoine

The Bab Marrakech bastion has now become a learning centre and its vaulted rooms are presently used for exhibitions.

The Bab Doukkala sqala

Situated north of the Medina, this sqala, like the one above, was intended to protect the town from inland attacks. It was originally equipped with four cannons which have today nearly all disintegrated due to weather corrosion. Restoration work is now underway for the buildings and the nearby walls.

Une autre petite sqala défendait la ville. Son origine daterait du début du 19e siècle (13e de l’Hégire). Déposée sur la roche de la petite île que l’on peut voir du port, très proche du rivage, elle était autrefois accessible à pied à marée basse. Actuellement son accès se fait au moyen des petites barques bleues. Cette sqala a perdu tous ces canons, encloués et jetés à la mer par les soldats français lors du bombardement du mois d’août 1844 et est devenue un véritable paradis pour les goélands.

There was another small sqala defending the town, whose origin may go back to the beginning of the 19th century (13th of the Hegira). Set down on the rock of the little island that one can see from the harbour and which is very close to the shore, it was once possible to walk to it at low tide. You can now only reach it with the help of the small blue boats. This sqala is now devoid of all its canons as they were nailed in and thrown into the sea by French soldiers during the August 1844 bombardment. It has now become a paradise for sea gulls.

Borj El Baroud

Borj El Baroud

Un autre bâtiment défensif fut édifié à l’extérieur de la ville. Il se situait entre les remparts Est de la ville (Bab Marrakech) et le marabout de Sidi Mogdoul (derrière le phare à la sortie Sud d’Essaouira). Ce fort appelé « Borj El Baroud » (« Fort de la poudre ») était affecté au stockage des explosifs. Il se présentait avec la forme d’une grosse maison carrée surmontée de créneaux. Ce fort fut détruit au début du 20e siècle, sous le protectorat, et aucun vestige n’en subsiste. L’idée répandue que les vestiges déposés sur le sable à l’embouchure de l’oued Ksob aux pieds de Diabat sont ceux de ce borj est une idée fausse. Il s’agit de « Borj el Ouad » ou « Fort

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Another defensive building had been erected on the outskirts of the town. It was located between the east ramparts (Bab Marrakech) and Sidi Mogdoul’s tomb (behind the lighthouse at Essaouira southern exit). This fort, called “Borj El Baroud” or “Powder fort” was designed to store explosives. It looked like a big square house topped with crenels. This fort was destroyed at the beginning of the 20th century, under the Protectorate, and nothing remains of it. The widespread idea that the vestiges on the sand, at the mouth of the wadi Ksob and at the foot of Diabat, are those of this borj is totally false.


patrimoine le guido [21]


patrimoine de Sidi Mohamed ben Abdallah ». Comme le précédent il fut construit au 19e pour protéger la ville des incursions des pirates. Détruit par une très forte crue de l’oued Ksob, seuls demeure un amoncellement de pierres gigantesque, vaisseau de pierre aux allures souvent fantasmagoriques posé sur la grève au bout de la baie. Les collections de canons braqués vers l’océan demeurent, impressionnantes et pacifiques, leurs seules activités étant d’abriter les solitaires contemplatifs, d’être le refuge des amoureux face au soleil couchant ou encore perchoirs à goélands. Témoins d’une longue histoire et de longs voyages, ces canons, au bronze luisant et poli, dont le cuivre provient du Mexique et du Pérou, furent fondus pour la plupart, à Séville et Barcelone dans la seconde moitié du 18e siècle. Ils sont ornés de blasons espagnols, portugais et flamands, présents offerts au sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah par le gouvernement hollandais. Ces pièces d’artillerie souvent richement décorés de feuilles d’acanthe sculptées et de poissons, animaux protecteurs et sauveurs, tous deux symboles de chance, de prospérité ou d’abondance, arborent leurs blasons fièrement, portent les noms de leurs origines incrustés par moulage sur la partie avant supérieure du tube, et sont une invitation au rêve et aux pays lointains vers lesquels ils restent obstinément tournés : Antipara, Alicante, Yradato… Garante du passé, une carte postale jaunie d’un vieux canon rongé et monté sur son chariot de bois, porte l’inscription, « Canon tonnant douze heures »…

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patrimoine

They are in fact the remnants of “Borj el Ouad” or “Sidi Mohamed ben Abdellah’s fort”. Like the former, it was built in the 19th century to protect the town from the forays of pirates. Destroyed by a huge rise of the wadi Ksob, there only remains a huge heap of enormous stones which sometimes takes on the shape of a phantasmagorical ship grounded on the strand at the end of the bay. The row of cannons pointing out to sea now stands impressively still and serves only one purpose: it has become a shelter for solitary souls contemplating the view, for young lovers admiring the sunset or for seagulls roosting peacefully. These shiny and well polished bronze cannons, made of copper coming from Mexico and Peru, testify of a long history and of long journeys. Most of them were cast in Seville and Barcelona in the second half of the 18th century. They are decorated with Spanish, Flemish and Portuguese coats of arms and were given to the Sultan Sidi Mohamed ben Abdellah by the Dutch government. Frequently adorned with rich carvings of acanthus leaves and fish – animals seen as protectors and saviours- and both items being symbols of luck, prosperity and abundance, these pieces of artillery proudly boast their coats of arms and bear the engraved name of their origins on the front part of the tube. The cannons are an invitation to dreams of the foreign lands that they still resolutely face: Antipara, Alicante, Yradato…. Vouching for the past, a faded postcard, showing an old corroded cannon resting on its carriage, bears the following words: “Cannon firing at midday”.

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Le

thème de l’eau est au cœur de la démarche marocaine de développement durable. De Marrakech à Essaouira, tout au long de la plaine du Tensift Haouz, les nappes d’eau souterraines sont les principales ressources en eau exploitées. Le niveau moyen des nappes phréatiques a baissé de 20 mètres en moins de 30 ans. Il faut donc creuser de plus en plus profond pour trouver une eau de moins bonne qualité et, malgré cet hiver particulièrement pluvieux, on est loin d’atteindre les niveaux des années 80. L’agriculture et le tourisme sont les secteurs consommant le plus d’eau, mais il ne s’agit pas de rester dans une logique de constat négatif réprobateur, il faut plutôt prendre conscience de l’évolution de la situation et agir. Il est important d’encourager les initiatives hydro économes telles que le goutte à goutte dans les exploitations agricoles ou les stations d’épurations autonomes des complexes immobiliers et la mise en place du recyclage de l’eau destinée à l’arrosage des golfs par exemple. A une autre échelle, les hôtels et les maisons d’hôtes peuvent choisir de s’équiper en matériels hydro économes pour limiter les débits inutiles. Les particuliers aussi peuvent faire le choix d’équipements adaptés et réduire leur impact environnemental, faire des économies sans perdre en confort. Enfin, nous devons évoluer dans nos comportements pour consommer moins et mieux. Il est important d’avoir conscience de la pression que nous exerçons sur cette ressource limitée et les moyens à notre échelle individuelle d’optimiser nos consommations. Tous ensembles nous réussirons à préserver cette richesse, car l’eau, c’est la vie.

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T

nature

he theme of water is central in the Moroccan approach to sustainable development. From Marrakech to Essaouira, throughout the Tensift Haouz Plain, groundwater is the main water resources exploited. The average level of groundwater has fallen by 20 meters in less than 30 years. Therefore, we have to dig deeper to find water of lower quality and, despite the wet winter, the reserves are far from reaching levels of the 80’s. Agriculture and tourism are the sectors that consume the most water, but it is not enough to do nothing, but rather raise awareness of the changing situation and act. It is important to encourage water saving initiatives such as the drip irrigation on farms or wastewater retreatment plans and the establishment of recycling water to irrigate golf courses for example. On another level, hotels and guest houses can choose to install water-saving materials to limit unnecessary flows. Individuals can also make the choice of suitable equipment and reduce their environmental impact, save costs without sacrificing comfort. Finally, we must change our behavior to consume less and better. It is important to be aware of the pressure we exert on the resource and the means at our individual level to optimize our consumption. Together we can preserve this wealth, because water is life. a pioneer in Africa for sustainable tourism. Nicolas DUBROCARD The travel foundation Office National Marocain du Tourisme AIH (Association de l’industrie hôtelière de Marrakech), FNIH (Fédération Nationale de l’industrie Hôtelière),

AMHMS (Association des Maisons d’Hôtes de Marrakech et du Sud)


C

haque Goutte Compte est un programme gratuit de management de l’eau, destiné à 50 hôtels et 50 maisons d’hôtes, répartis entre Marrakech et Essaouira, initié par la Travel Foundation et l’Office National Marocain du Tourisme. Les technologies environnementales ont évolué ces dernières années et il existe aujourd’hui des solutions simples et peu onéreuses pour maîtriser les consommations en eau : limiteurs de débit, mise en place d’un système de réduction des lessives, vérification du bon état de la plomberie... Un expert local effectuera un audit hydraulique et préconisera les solutions les plus adaptées pour limiter votre consommation et réaliser des économies. • S’inscrire dans une démarche écologique et maîtriser la gestion de l’eau constitue un premier pas vers un environnement sauvegardé et contrôlé • Mieux gérer sa consommation d’eau entraîne une diminution de votre facture • Enfin, les Tour Operators et les clients sont de plus en plus sensibles au respect de l’environnement Faisons du Maroc une destination privilégiée pour sa conscience écologique, pionnière en Afrique pour le tourisme durable. Si vous souhaitez participer à ce programme qui a débuté en novembre 2008 et finira en octobre 2009, contactez le Responsable local du projet: nicolas@thetravelfoundation.org.uk - GSM : 06 60 45 76 77 www.thetravelfoundation.org.uk - www.tourisme-marocain.com

E

very drop counts is a free program management of water, concerning 50 hotels and 50 guest house divided between Marrakesh and Essaouira, initiated by the Travel Foundation and the Moroccan National Tourism Office. Environmental technologies have evolved in recent years and there are simple solutions and inexpensive ways to control water consumption: Flow reducers, setting up a programme to reduce washing, checking the plumbing ... A local expert will conduct a water audit and recommend the most appropriate solutions to limit your consumption and save money. Environmental control and water management is a first step towards a sustainable policy and a better water management leads to a reduction of your bills. Tour Operators and customers are increasingly sensitive to environmental aspects Let’s make Morocco a destination for its environmental consciousness, a pioneer in Africa for sustainable tourism. If you wish to participate in this program, which began in November 2008 and will end in October 2009, contact the local Project Manager : nicolas@thetravelfoundation.org.uk - GSM: 06 60 45 76 77 www.thetravelfoundation.org.uk - www.tourisme-marocain.com


littérature A

bdelkébir Khatibi vient de s’éteindre à 71 ans à Rabat des suites de complications cardiaques. C’était l’un des écrivains les plus singuliers et l’un des intellectuels marocains les plus respectés. Une personnalité inclassable de ce sociologue formé à la Sorbonne, qui a écrit toute son œuvre en français.

Remarquable par sa discrétion, il n’en exerça qu’une plus durable influence sur la génération d’intellectuels qu’il forma dans tout le Maghreb, et pas seulement dans son pays, par le biais de son enseignement à l’université et par ses travaux de chercheur. Voilà quelques mois, dans une page du magazine intitulée « Essaouira espace littéraire » nous donnions de courts extraits de son livre La Mémoire tatouée dans lequel il aborde son enfance et promène son regard à la fin de la Seconde Guerre mondiale sur la cité des vents. En voici un passage plus long, pour lui rendre hommage et donner l’envie de le lire à ceux qui ne connaîtrait pas son œuvre. La Mémoire tatouée, édité dans la collection « Les lettres nouvelles » chez Denoël en 1971, raconte le voyage d’un Marocain : El-Jadida, Essaouira, Marrakech, lieux familiaux de sa jeunesse, Rabat, Paris, Londres, et l’apprentissage d’une « altérité », qui marquera le futur écrivain, « l’énigme d’une dissidence commune et nécessaire contre l’intolérable, l’indignité, la dévastation inconsidérée de l’humain et du surhumain », écrira-t-il plus tard.

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« Essaouira. Froide, souvent balayée par le courant des Canaries, la plage monte de l’eau, poussée par un horizon légèrement courbé. Il faut un regard pâle et malicieux pour éviter les grains de sable, qui attaquent quand on tourne la tête, et s’envolent gentiment, dans tous les sens. La plage se laisse coiffer par de petites baraques en bois, fuguant tranquillement en une série monotone ; cela arrange bien les choses si s’habitue le regard, on appuie sur l’œil et la ligne s’aligne, elles, les baraques, mignonnes, maisons de poupées, on a affaire à un peu de vent fougueux, qui mord mieux ? Pas même les vagues, car elles se bousculent, comme pour s’excuser, elles contournent au loin un îlot, prison dedans, près du port, l’empire portugais avec la marque massive de ses forteresses, grandeur poussive de ceux qui croyaient enchaîner les hommes à la pierre. Ville à vendre, disent maintenant les gosses. Il y a, dans cet urbanisme costaud, le rêve grandiose des pirates de l’histoire. Là aussi, vent sableux déjouant la majesté de ces forteresses. Je pointais, vers la mer, à travers les canons enfourchés, le cri. Le dieu de notre enfance est-il mort, cent fois mort, jeté sur les rochers ? […] Coquille entourée de sable, cette ville s’ébauche en une miniature aux couleurs tendres, et je tais d’autres vibrations : la surprise du soleil, la ville se recroquevillait et le parfum d’argan, lieu commun du Sud marocain et impression douceâtre d’un vol continu […] cette ville ne vit pas que de mythologie. Les bateaux reposent dans le port avant ou après la pêche ; autrement, les pêcheurs suivent la sardine baladeuse jusqu’au Sénégal. Affamée toute l’année, la ville attend ; quand vient l’abondance, la sardine règne sur tout. Solution possible, la jeter dans la mer en cas d’excédent [...] ». La Mémoire tatouée, Denoël, Paris, 1971, p.47-50.


tourisme

Le littoral dans la région d’Essaouira L

es paysages côtiers de l’Atlantique offrent une diversité de paysages saisissants : longues plages sauvages de sable fin, lagunes, ports de pêche et villes fortifiées établies par les Portugais aux XVe et XVIe siècles (El-Jadida, Safi, Essaouira ou Agadir), petits villages de pêcheurs, ou encore côtes déchirées comme à Essaouira, aux petites îles qui offraient de nombreux repaires aux pirates. Vers le Nord et le Sud d’Essaouira, les balades et activités peuvent être multiples et pour tous les goûts : randonnées pédestres, surf, observation de la faune et de la flore…

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Tout le littoral, jalonné de points de vue sur l’océan, est propice à la découverte des oiseaux et donne à rêver au coucher du soleil. Pour les amateurs de pleine nature, les paysages qui le bordent sont dominés par l’arganier, cet étonnant petit arbre endémique de la région à découvrir, torturé, et à partir duquel est extraite et fabriquée l’huile d’argan. Le long des côtes, et sur l’arrière très proche d’Essaouira, les dunes en perpétuel mouvement et en recherche de stabilité présentent de multiples variétés de plantes et essences, plantées lors de la stabilisation des dunes.


The coastal landscape along the Atlantic provides a variety of striking scenery from long beaches of fine sand to lagoons, to fishing villages and fortified towns set up by the Portuguese in the 15th and 16th centuries, like El-Jadida, Safi, Essaouira or Agadir. Small fishing villages, a jagged coastline, as in Essaouira, and little islands that were used as lairs by pirates: the list is endless. North and south of Essaouira many tours and various activities cater for all tastes: walking, trekking, surfing, studying the

fauna and the flora. The whole coastline is earmarked with panoramic views on the ocean where one can stop and observe birds or indulge in dreams at sunset. Nature’s lovers may search the countryside for this amazing tortured little tree which is endemic in this region: the argan tree from which the argan oil is extracted. Along the coast, very close to the back of Essaouira, the ever moving dunes longing for roots and steadiness, offer a rich variety of plants and species planted there when the dunes were being stabilized.

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A tour of the coastline around Essaouira


tourisme

Les îles Purpuraires, dans la baie d’Essaouira, abritent une réserve ornithologique dans laquelle se réfugient les goélands et les derniers faucons d’Eléonore, dont l’espèce est menacée de disparition. On peut y découvrir les ruines d’une prison et une mosquée construites par le sultan Moulay el-Hassan au XIXe siècle. A une quinzaine de kilomètres d’Essaouira, à vol de goéland, vers le Sud, s’avance dans l’océan le Cap Sim, union de falaises calcaires, de rochers et de sable qui monte à l’assaut de la pointe, la transforme et l’envahit jour après jour : l’environnement est en mouvance continuelle. En tête de la falaise, les entrelacs des barkhanes dissimulent une forêt clairsemée de thuyas : toute une faune s’est réfugiée là, gerbilles, tortues terrestres, caméléons, scorpions… L’endroit est probablement le plus venté du Maroc. La houle qui déferle, puissante et régulière en fait un lieu très prisé des surfeurs. Pour y accéder, deux possibilités s’offre au randonneur. Prendre la direction de Sidi Kaouki, puis peu avant, prendre la route neuve qui mène à Ouassène, lieu d’implantation du champ d’éoliennes. Du village et par temps clair, la vue est majestueuse sur la plage de Sidi Kaouki et bien au-delà, à l’embouchure de l’oued. Un chemin de mulet mène vers le Cap. Il est possible de s’y rendre en 4 X 4, si une bonne maîtrise du véhicule est assurée, pour cause de dunes mouvantes. L’accès peu également se faire au départ de la ville, à pied par la plage, avec beaucoup de temps devant soi. Les plages se succèdent, aux bordures que l’on imagine sans fin. Elles se déroulent, l’une après l’autre, faisant parfois place aux falaises et aux récifs. La baie d’Essaouira se prolonge avec celle de sidi Omar. Au milieu de nulle part, des petites baraques de pêcheurs sont posées sur le sable. A marée basse, les mobylettes ou bicyclettes s’y rendent par la plage, spectacle surréaliste.

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The Purple islands in the bay of Essaouira accommodate a bird sanctuary where seagulls and the last of Eleonora’s falcons – a species threatened with extinction- come to rest. One can see the remains of a prison and of a mosque built by the Sultan Moulay el-Hassan in the 19th century. At about fifteen kilometres south of Essaouira, as the seagull flies, Cape Sim juts out into the ocean; the constant onslaughts of this combination of yellow limestone, rocks and sand onto the headland alter and transform it; the whole environment is in constant motion. On top of the cliffs, the interlacing barkhanes hide a sparsely covered forest of thuja trees where a whole fauna has taken refuge: gerbils, tortoises, chameleons, scorpions… This is probably the windiest place in Morocco. The incoming swell is powerful and consistent and the place is very popular with surfers. To reach the Cape, two possibilities are open to the visitor: one is to take the direction of Sidi Kaouki and just before reaching it, to take the new road to Ouassene, the site of the wind farm. From the village and when the weather is clear, the views on Sidi Kaouki beach and beyond onto the mouth of the wadi are really stunning. A very experienced driver – because of moving dunes - in a 4X4’s can use the mule path leading to the Cape. The second possibility is to start from the town and walk along the beach- that is if you have lots of time to spare. Beaches follow one another with edges stretching to the horizon. They unfold, one after the other, sometimes separated by cliffs and reefs. Essaouira bay merges into Sidi Omar bay. Small fishermen’s shacks rest on the sand, in the middle of nowhere: at low tide one can see motorbikes or bicycles on the beach driving to them; this makes for a surrealistic show. In the back country, mimosa trees perfume the air, tortoises wander, trouble free. Further on, following the coast, one discovers Cape Sim, Tagenza beach and its small fishing village and Sidi Kaouki


A l’arrière des forêts de mimosas embaument l’air, les tortues s’y promènent sans inquiétude aucune. Plus loin, en suivant la côte, le Cap Sim, la plage de Tagenza et son petit village de pêcheurs, puis celle de Sidi Kaouki, célèbre pour son marabout, qui, comme surgi des eaux, abrite le tombeau d’un sage guérissant les femmes de la stérilité. L’endroit est particulièrement couru par les véliplanchistes, tout comme Moulay Bouzarktoun, à 27 kilomètres au Nord d’Essaouira sur la route côtière de Safi. Une falaise barre le regard quelques kilomètres plus loin, falaise de calcaire jaune, puis à nouveau l’infini de la mer et du sable, parsemé ça et là de sculptures étranges, bois flottés échoués. Parfois, le promeneur croisera une âme solitaire accompagnée d’un âne ou un chameau. D’Essaouira à Agadir, la liste pourrait être sans fin de tous ces endroits à découvrir (Iftane, Tafelney, Imsouane, Tamri …). La réserve ornithologique d’Imzi (8 km avant d’arriver à Tamri, à l’embouchure de l’oued qui abrite une immense bananeraie), refuge de l’ibis chauve, apparaît au détour d’un virage de la route montagneuse qui descend vers le Sud, gigantesques dunes de sable blanc, à 50 mètres au dessus du niveau de la mer. Soumises aux assauts du vent impitoyable, les dunes se désagrègent et se débarrassent petit à petit du sable coquillier supérieur qui se réduit en poudre. Du voile de particules en suspension qui les entoure, les gens disent que les dunes « fument ». D’une beauté sauvage à couper le souffle, le site, protégé, dépend de la réserve de Souss Massa, à 50 kilomètres au sud d’Agadir, autre réserve ornithologique. L’ibis chauve est un gros échassier trapu de 70 cm de haut qui possède un plumage entièrement noir et un long bec courbe de couleur rouge. Comme son nom l’indique, sa tête rouge est dégarnie à l’exception de quelques plumes hirsutes à l’arrière du crane.

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tourisme

beach, famous for its mausoleum: looking as if it rose from the water, it contains the tomb of a wise man who can cure sterility in women. This beach is particularly popular with windsurfers as is Moulay Bouzartoun, 27km north of Essaouira along the coastal road to Safi. A few kilometres further on, a yellow limestone cliff blocks your view, then it is again the infinity of sea and sand with strange sculptures scattered here and there: some driftwood washed up on the shore. The walker sometimes meets a lonely soul in the company of a donkey or a camel. From Essaouira to Agadir, one could make an endless list of all the places to explore: Iftane, Tafelney, Imsouane, Tamri…. Imzi bird sanctuary, home to the bald ibis, is located 8km before Tamri, at the mouth of the wadi with its huge banana plantation; it appears after a bend in the mountainous road going down to the South- site of huge dunes of white sand, fifty metres above sea level. Under constant attacks from the merciless wind, they tend to disintegrate, shedding their top shelly sand which in turn becomes a fine powder. Speaking of the haze of suspended particles, local people say that” the dunes are smoking”. This protected site, which is of a breathtaking unspoilt beauty, is part of the other bird sanctuary of Souss Massa, 50km south of Agadir. The bald ibis is a large and stocky wading bird, 70 cm high, whose plumage is totally black and which has a long down curved red bill. True to its name, its red head has no feathers apart from some wispy ruff on its hind neck. Souss Massa reserve is one of their main nesting sites. The afternoon fades into the Atlantic mellow surroundings: here, some interlacing dunes, there, some rocky cliffs; all blend wonderfully with the arid environment of the back country. The reddening sun splashes the sand and the ocean with an infinite range of hues.

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La réserve de Souss Massa en abrite un des principaux sites de nidification. Les fins d’après midi des ambiances atlantiques, les dunes entrecroisées ici ou les falaises de rochers ailleurs, se conjuguent merveilleusement avec celle, aride, des paysages de l’arrière pays. Le soleil rougeoyant colore les sables et l’océan en d’infinies nuances. La crête des vagues habillées d’une écharpe d’écume fait, quant à elle, danser la mer. Le littoral est encore vierge de béton d’Essaouira au Cap Ghir et quelques kilomètres au-delà. Les plages sont encore désertes une bonne partie de l’année, somptueuses.

The waves are wrapped in a foam scarf and their crest lead the sea to a merry dance. The coastline is still concrete free from Essaouira to Cape Ghir and a few kilometres beyond. The beaches are still empty for a good part of the year and they are magnificent.



cuisine Brochettes d’espadon à la crème de poireaux. proposée par l’Atelier Madada

L

’espadon (Xiphias gladius), est un poisson des mers tropicales et tempérées. Il peut dépasser 5 mètres et peser 500 kg. Il possède un long « bec » (le rostre) plutôt aplati qui représente le tiers de la longueur totale de l’animal. L’espadon se nourrit de calmars et de poissons. Il peut atteindre 130 km/h en vitesse de pointe. Temps de préparation: 20 minutes Temps de cuisson: 15 minutes. Pour 1 personne Ingrédients : Pour les brochettes : - 200 grammes de filet d’espadon coupé en dés - 1 pincée de safran - 1 cuillère à café de paprika - 1 cuillère à café de piment fort - 1 cuillère à café de cumin - 1 pincée de thym - 1 cuillère à soupe d’huile d’olive Pour la sauce : - 150 grammes de filet d’espadon - 1 poireau - 1 feuille de laurier - 1 cuillère à café de coriandre fraîche - 1 oignon - 2 grains de poivre noir - 2 grains de poivre blanc - 1 verre d’eau. - 1 cuillère à soupe de crème fraîche

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Préparation: 1 - Marinade pour les brochettes : Dans un bol, saupoudrer les dés d’espadon de safran, paprika, piment fort, cumin, thym, sel, et d’une cuillère à soupe d’huile d’olive. Mélanger délicatement puis laisser mariner. 2 - Sauce pour les brochettes : Dans une poêle verser un verre d’eau puis faire cuire le filet d’espadon avec le poireau coupé en quatre, l’oignon haché, la coriandre, le laurier, le poivre noir, le poivre blanc pendant 10 minutes sur feu moyen. Laisser refroidir, ajouter la cuillère à soupe de crème fraîche puis passer le tout au mixeur. 3 - Cuisson des brochettes : Huiler légèrement la poêle avec de l’huile végétale, et faire cuire les brochettes sur feu doux 2 à 3 minutes de chaque côté.

La vitesse record, la force, le poids et la silhouette célèbre de l’espadon en ont fait l’une des cibles préférées de la pêche «sportive» pratiquée notamment par des milliardaires depuis leurs yachts et vedettes, avec un matériel spécialisé. Ce loisir, en pleine expansion, contribue à mettre en danger ce poisson et à faire proliférer certaines espèces dont il se nourrit habituellement, notamment les populations de méduses, qui ont déjà connu une grande expansion à cause de la chasse à la tortue. Des recherches récentes viennent de montrer qu’un muscle chauffant placé autour de l’œil augmentait la température de celui-ci de 10 à 15 °C. Ceci aurait pour but d’améliorer la capacité optique de l’espadon et d’améliorer ainsi sa capacité de prédateur. Protection L’espadon est l’une des cibles préférées des pêcheurs. Depuis 1991, la Cicta (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) a multiplié les recommandations et établi des quotas de prises par pays, ainsi que des minima de taille et d’âge. Mais ces poissons continuent à être capturés jeunes. Et l’état des stocks s’en ressent. source: wikipedia.org



loisirs

la centrale de reservation du Guido

Vous voulez agrémenter votre séjour à Essaouira, le Guido vous aide à choisir parmi les activités* suivantes et en assure la réservation : ♦ promenades écologiques à pied à la découverte de la forêt, ♦ randonnées à dos de dromadaire ou à cheval, en famille ou entre amis, ♦ balades ou sorties sportives en quad, ♦ Hammam, massages, relaxation,... ♦ cours ou location surf, kite surf... ♦ ou, si vous voulez gérer votre séjour vous même nous vous proposons des excursions en 4x4, mini-bus ou voiture avec ou sans chauffeur ♦ Le GUIDO vous conseille et vous réserve votre hôtel ou votre restaurant selon votre budget ou vos préférences

un seul numéro

0 661 138 324

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* d’autres activités sur demande


LE GUIDO ET SES PARTENAIRES

DAR BAOUSSALA: 0524 792 345 - Douar El Ghazoua DAR KENAVO: 0661 207 069 - Route d’Ounagha-Ghazoua DAR LAULIVIER: 0524 474 119 - Km 16, Route d’Agadir DAR LIOUBA: 0524 476 297 - 28 impasse Moulay Ismail DAR LOULEMA: 0524 475 346 - 2, rue Souss - Médina DAR L’OUSSIA: 0524 783 756 - 4, Rue Mohamed Ben Messaoud DAR NESS: 0524 476 804 - 1, rue Khalid ben Walid HOTEL EMERAUDE: 0524 473 494 - 228 rue Chbanate HOTEL OCEAN VAGABOND: 0524 479 222 - 4 bd Lalla Aïcha JARDIN DES DOUARS: 0524 792 492 - Route d’Ounagha-Ghazoua ISFAOUN RENT A CAR: 0661 207 156 - 62 Bd Mohamed V LABO PHOTO AMSGUINE: 0524 475 324 - 6 Place My Hassan LE BASTION: 0524 47 67 91 - 2, rue du Yamen LES TERRASSES D’ESSAOUIRA: 0524 475 114 - 2, rue Med Diouri

LOUZI RENT A CAR: 0524 473 311 52 - Av Moulay Driss 1e MADADA MOGADOR: 0524 475 512 - 5, Rue Youssef El Fassi PALAZZO DESDEMONA: 0524 472 227 - 12 & 14, rue Y. El Fassi RESTAURANT AFTER 5 : 0524 473 349 - 7, Rue Youssef El Fassi RESTAURANT LA DECOUVERTE: 0524 473 158 - 8 rue El Fatouaki RIAD ASMITOU: 0524 473 726 - 32 rue Bagdad RIAD LE GRAND LARGE: 0524 472 866 - 2 Oum-Rabia RIAD SIDI MAGDOUL: 0524 474 847 - 21,Rue Sidi Abdesmih RIAD WATIER: 0524 476 204 - 16 rue Ceuta RIAD AL ZAHIA: 0524.473.581 - 4, rue Med Diouri RIAD ZAHARA: 0524 474 822 - 90, Quartier des Dunes TAMAYOURT: 0524 792 818 - Km 7, route d’Agadir VILLA DE L’Ô: 0672 847 791 - 3, rue Mohamed Ben Messaoud VILLA QUIETA: 0524 785 004 - 86 Bd Mohamed V

VOUS RECOMMANDENT : TRANSPORTS LOUIZI RENT A CAR 52 Av Moulay Driss 1er Tél : 0661.103.551 ISFAOUN RENT A CAR 62 Bd Mohamed V Tél : 0661 207 156 IMMOBILIER Michel ROUSSEAU IMMOBILIER Lotissement Azelf Tél : 0615 563 309 MOGADIM 31 rue Squala Tél : 0661 193 216

CUISINE L’ATELIER MADADA 7 bis, rue Y. El Fassi Tél : 0524 475 512 RANDONNEES ECOTOURISME ET RANDONNEES 8 rue houmman El Fatouaki Tél : 0650 232 247 NAUTISME OCEAN VAGABOND Plage d’Essaouira Tél : 0524.783.934 GIPSY SURFER 14 rue de Tetouan Tél : 0524 783 268

RESTAURANTS LE TAROS Place My Hassan Tél : 0524 476 407 LE SIROCCO 15 rue Ibn Rochd Tél : 0524 472 396 L’ARTSAN PIZZA rue El Fatwaki Tél :0524 784 689 OCEAN VAGABOND Plage d’Essaouira Tél : 0618.569.863 SHOPPING COOPERATIVE TAMOUNTE 6 rue Souss Tél : 0524 785 611

Pour être membre GoldPass, téléphonez au 0661 13 83 24

HAMMAM - MASSAGES Hammam MOUNIA Medina Essaouira Tél : 0526 334 983 MASSAGES BERBERES 135 Av Med El Quorry Tél : 0524 473 130 QUADS ESSAOUIRA QUAD Tél : 0672 153 295 QUAD PRO ISFAOUN Tél : 0661 207 156 CHAMEAUX CHAMEAUX YOUSSEF Tél : 0666 463 520

le guido [39]

loisirs

GOLD PASS


numéros utiles URGENCES

Hôpital Essaouira Hôpital Marrakech Police Protection civile Gendarmerie royale Mondial assistance

PHARMACIES

Bab Marrakech Chifaa De la gare El Bohaira El Borj El Haddada El Massira Hamad La Kasba La plage Les Dunes Najib Populaire Mellah Kdim/Homéopathie Sidi Mogdoul Tagharte

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BANQUES

Attijariwafa Bank Banque Populaire BMCE CIH Crédit agricole Crédit du Maroc SGBM Wafabank

0.524.473.003 0.524.474.226 0.524.474.474 0.524.476.022 0.524.472.935 0.524.473.443 0.524.474.805 0.524.475.216 0.524.475.905 0.524.475.224 0.524.472.703 0.524.475.819 0.524.475.201 0.524.475.664

TRANSPORTS ROUTIERS CTM SUPRATOUR

0.524.784.764 0.524.475.317

TRANSPORTS AERIENS Aéroport Essaouira Aéroport Marrakech Air France Alitalia British Airways Iberia Klm Lufthansa Royal Air Maroc

le guido [40]

0.524.476.804 0.524.785.385 DAR NESS 0.524.474.323 0.802.003.020 DAR SALSA HEURE BLEUE PALAIS 0.524.783.434 HOTEL AGADIR 0.524.475.126 0.524.784.066 HOTEL AL ANDALOUS 0.524.472.951 0.524.430.409 HOTEL AL JASIRA 0.524.475.956 HOTEL ARGANA 0.524.475.975 0.524.479.999 0.524.476 214 HOTEL ATLAS & SPA 0.524.475.268 HOTEL BAHJA MOGADOR 0.524.473.078 HOTEL BEAU RIVAGE 0.524.475.925 0.524.476.063 0.524.785.834 0.662.495.691 HOTEL CAP SIM 0.524.475.291 0.667.184.526 HOTEL CENTRAL 0.524.475.291 0.655.091.844 HOTEL CHAKIB HOTEL CHÂTEAU MOGADOR 0.524.476.900 HOTEL DAR LOUSSIA 0.524.783.756 HOTEL DES ILES 0.524.783.636 0.524.783.522 HOTEL DEUX MARS 0.524.475.122 0.524.475.895 HOTEL EL QDIMA 0.524.473.858 0.524.476.083 HOTEL EMERAUDE 0.524.473.494 HOTEL GNAOUA 0.524.475.234 NOTAIRES HOTEL IBIS 0.524.479.280 Maître Ali Aït-LAHCEN 0.524.475.100 HOTEL LALLA MIRA 0.524.475.046 Maître N. EL MAGOURI 0.524.474.540 HOTEL LE DAUPHIN 0.524.476.732 HOTEL LE MECHOUAR 0.524.475.828 CONSEIL JURIDIQUE & FISCAL HOTEL LES AMIS 0.524.476.188 Maria BENNANI 0.642.117.832 HOTEL LES MATINS BLEUS 0.524.785.363 HOTEL MAISON DU SUD 0.524.474.141 HEBERGEMENTS HOTEL MAJESTIC 0.524.474.909 0.524.473.264 AUBERGE BELLE DE MAI 0.524.472.149 HOTEL MELILIA AUBERGE DE LA PLAGE 0.524.476.600 HOTEL RIAD AL MADINA 0.524.475.907 0.524.475.230 AUBERGE TANGARO 0.524.784.784 HOTEL RIAD NAKHLA AZZOUZ 7 0.524.472.850 HOTEL RIAD SIDI MAGDOUL 0.524.474.847 CAMPING DES OLIVIERS 0.613.954.382 HOTEL RIAD ZAHRA 0.524.474.822 CASA NAIMA 0.678.961.880 HOTEL RIAD MIMOUNA 0.524.785.753 CAVERNE D’ALI BABA 0.524.475.354 HOTEL RYAD MOGADOR 0.524.783.555 DAR ACHAY 0.524.783.543 HOTEL SAHARA 0.524.475.292 DAR ADUL 0.524.473.910 HOTEL SHAHRAZADE 0.524.476.436 DAR AL BAHAR 0.524.476.831 HOTEL SMARA 0.524.475.655 DAR BAOUSSALA 0.524.792.345 HOTEL SOFITEL 0.524.479.000 DAR BOUSSLAM 0.661.238.895 HOTEL SOUIRI 0.524.475.339 DAR EL PACHA 0.524.473.724 HOTEL TAFOUKT 0.524.784.504 DAR HALIMA 0.524.476.017 HOTEL TAFRAOUT 0.524.476.276 DAR KENAVO 0.661.207.069 HOTEL VILLA MAROC 0.524.476.147 DAR LALLA 0.524.476.744 HOTEL VILLA SOLEIL 0.524.472.092 DAR LAULIVIER 0.524.474.119 JARDIN DES DOUARS 0.524.792.492 DAR LIOUBA 0.524.476.297 LA CASA DEL MAR 0.524.475.091 DAR LOULEMA 0.524.475.346 LE CALME 0.524.476.196 DAR MIMOSAS 0.524.475.934 LUNETOILE 0.524.474.689 DAR NAFOURA 0.524.472.855 MADADA MOGADOR 0.524.475.512

RAM Essaouira 0.524.475.716 Safar Tours (Casa) 0.524.448.585 METEO 19 Essaouira 15 Marrakech 177 0.522.442.150 ASSOCIATIONS AFME Essaouira Mogador 0.524.472.307 Ass. de lutte Sida 0.524.783.895 Au coeur de l'amitié 0.524.472.750 Espace Afoulki 0.524.472.568 Rotary Club d’Essaouira 0.524.783.438 0.524.473.714 0.524.475.996 DIVERS 0.524.475.163 OFFICE DU TOURISME 0.524.475.151 EGLISE 0.524.785.848 ECOLE FRANCAISE

0.524.476.705 0.524.447.910 0.522.294.040 0.522.314.181 0.522.229.464 0.522.279.600 0.522.203.222 0.522.312.402 0.890.000.800

MAISON DES ARTISTES 0.662.605.438 MAISON DU CHAMEAU 0.524.785.962 OCEAN VAGABOND 0.524.479.222 PALAZZO DESDEMONA 0.524.472.227 RESIDENCE DAR CARLO 0.524.783.685 RESIDENCE EL MEHDI 0.524.475.943 RCE ESSAOUIRA MOGADOR 0.524.473.667 RESIDENCE LE KAOUKI 0.524.783.206 RIAD AL ARBOUSSAS 0.524.472.610 RIAD AL KARAM 0.667.059.684 RIAD AL ZAHIA 0.524.473.581 RIAD ASMITOU 0.524.473.726 RIAD BLEU MOGADOR 0.524.784.128 RIAD CHAKIR 0.524.473.309 RIAD CASA LILA 0.524.475.545 RIAD LE GRAND LARGE 0.524.472.866 RIAD LES TERRASSES 0.524.475.114 RIAD LOTUS 0.524.476.665 RIAD MALAIKA 0.524.473.861 RIAD MAROSKO 0.524.475.409 RIAD WATIER 0.524.476.204 TAMAYOURT 0.524.792.818 VAGUE OCEAN BLEU 0.524.472.324 VENT DES DUNES 0.524.475.391 VILLA ALLUN 0.677.324.594 VILLA DAMONTE 0.524.474.732 VILLA DE LÔ 0.672.847.791 VILLA FLORA 0.524.473.946 VILLA GARANCE 0.524.473.995 VILLA QUIETA 0.524.785.004 VILLA SAADA 0.678.012.050 VILLA SARAH 0.524.472.494 WINDY KAOUKI 0.661.256.383

RESTAURANTS

AFTER 5 AL FERDAOUSS BAB LAACHOUR BEAU RIVAGE BELDY BELLE DE MAI CASA BELLA CHALET DE LA PLAGE CHEZ FRANCOISE CHEZ MERMOUZ CHEZ SAM COTE PLAGE CREPERIE MOGADOR DAR AL HOUMA

0.524.473.349 0.524.473.655 0.524.476.670 0.524.475.925 0.524.476.712 0.524.792.149 0.524.472.502 0.524.475.972 0.668.164.087 0.524.476.485 0.524.476.238 0.524.479.000 0.524.783.096 0.524.783.387

DAR BABA DAR LOUBANE DAR SALTANE DE LA BAIE EL KHAIMA EL MENZAH EL YAKOUT ELIZIR ESSALAM HEURE BLEUE IL MARE KM 8 LA DECOUVERTE LA LICORNE LA MOUETTE D’ESSAOUIRA LA PETITE PERLE LA RENCONTRE LAAYOUNE LAWAMA LE COQUILLAGE LE DAUPHIN LE PATIO LE SIROCCO LE TAROS LES 3 PALMIERS LES ALIZES MOGADOR LES CHANDELIERS OCEAN VAGABOND RAMSESS RIAD AL BARAKA SAMAR KAND VILLAGE HOTEL MEZIANE VIVALDI

0.524.476.809 0.524.476.296 0.524.475.973 0.524.474.076 0.524.476.052 0.524.475.308 0.524.476.249 0.524.472.103 0.524.475.548 0.524 783.434 0.524.476.417 0.666.252.123 0.524.473.158 0.524.473.626 0.524.474.705 0.524.475.050 0.524.476.617 0.524.474.643 0.524.783.630 0.524.476.655 0.524.476.732 0.524.474.166 0.524.472.396 0.524.476.407 0.524.474.240 0.524.476.819 0.524.475.827 0.524.783.934 0.524.472.139 0.524.473.561 0.524.476.665 0.661.096.591 0.524.476.813

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