Le Bonbon - Rive Gauche - Avril 24

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EST PAS BELLE LA VIE ?! Avril 2024 - n° 154 - lebonbon.fr
ELLE
RIVE GAUCHE
PARIS Modèle : MINOU

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benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49

T’as déjà essayé de lécher ton coude ?

Vas-y, essaye, tu verras, ça paraît simple mais c’est impossible. Je te vois en train de te contorsionner, ne va pas te faire un torticolis, en plus tout le monde te regarde. Mais tu sais quoi, s’il y a bien quelque chose sur cette Terre qui demande encore plus de gymnastique, c’est de trouver un appart’ à Paris. Ouais, là, c’est bienvenue dans la jungle, level hardcore.

Pour faire simple, ici, c’est la guerre. On est nombreux dans les starting-blocks, prêts à bondir sur les annonces, à épier les agences immobilières, à éplucher les éventuelles offres de coloc’, sous-loc’, sous-sous loc’, les parkings privés… En vérité, la course est biaisée, y’a plus de place au départ qu’à l’arrivée.

Y’a le dossier aussi. La bonne blague. Nom, prénom, civilité, contrat de travail, des bulletins de salaire (3 fois le loyer, hein), avis d’imposition, quittance de loyer... On m’a même demandé des choses dont j’ignorais l’existence : c’est quoi un extrait de Kbis ? Du fromage de chèvre ? À ce rythme-là, vous voulez aussi mon empreinte génétique et savoir si mon grand-père était mono-testicule ? Non, il ne l’était pas.

Voilà, à force de galérer, j’ai quand même trouvé mon petit nid douillet. “Petit”, c’est au sens propre, pas au figuré. 1200 balles le cagibi. Dans le genre, on a tous un pote de province pour nous narguer : « Quoi, moi, à ce prix-là, j’ai une villa, un parc et une cabane de jardinier... » Pas grave, j’ai choisi Paris, c’est ici ma vie. Et puis, les beaux jours reviennent, par ici les sorties. Et pour ça, je peux toujours compter sur les tuyaux de mon Bonbon adoré, jamais avare de bon plans.

En avril, ne te découvre pas d'un fil. Un point, c’est tout.

¤ Mikado

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25 avril — 26 mai 2024
Akoreacro
conception belleville.eu 2023 © Richard Haughton theatredurondpoint.fr
Dans ton cœur
Pierre Guillois

le bon timing

le bon spot

la bonne librairie

la bonne détente

le bon opticien

le bon service

le bon salon

la bonne étoile

la bonne enquête

le bon shopping

le

le

L’Australie à toute heure

Les sorcières aussi sont libraires !

Les coups de cœur culturels d’avril

Mes lunettes, ma bataille

Un coup de pouce pour les restos

L’adresse la plus cool pour se faire chouchouter !

La plus douce des tempêtes

Quand l’artisanat d’hier devient

la tendance d’aujourd’hui

In the jungle

Snapshots

Horoscope Avril 2024

5
instantané
bon
bon astro 5 6 8 10 12 15 16 18 22 26 28 30
LE BON SOMMAIRE
© Arno Lam

AVEC LA TROUPE DU THÉÂTRE DE LA VILLE

À travers un magique jeu d’ombres et de lumières et une esthétique entre onirisme et réalisme, Emmanuel Demarcy-Mota, nourri de sa fructueuse collaboration avec scientifiques et médecins, ose un spectacle pour penser et rêver. Télérama

Une représentation de Zoo rapide, agile (…) qui tient en haleine. Emmanuel Demarcy-Mota sait entraîner ses comédiens. À travers eux, on entend la voix de Vercors. (…) Cinquante ans plus tard, son appel à la résistance reste patent. Le Monde

Z00 OU L’ASSASSIN PHILANTHROPE VERCORS
EMMANUEL DEMARCY-MOTA 23 AVR. – 7 MAI 2024

On voyage en Chine au Réfectoire des Cordeliers

Le Réfectoire des Cordeliers nous plonge dans l’univers délicat et poétique de Chen Jialing. Tableaux, peintures, calligraphies et tapisseries se succèdent pour nous inviter dans un monde onirique, qui décline les thèmes de l’eau, du feu et de la soie à l’infini. Une œuvre spectaculaire et fascinante, exposée en France pour la première fois.

Chen Jialing · Une vie au bord du fleuve au Réfectoire des Cordeliers 15, rue de l’École-de-Médecine – 6e Du 5 au 21 avril 2024

On redécouvre Shakespeare avec humour au Théâtre Edgar

Quand une troupe de comédiens bancale décide de monter Hamlet, ça donne un spectacle hilarant, qui nous fait rire du début à la fin. Une apologie de l’à peu près qui fait du bien à une époque où la perfection semble vouloir tout dominer, portée par 8 comédiens qui réussissent à nous faire sourire avec un sujet éminemment dramatique.

On a essayé de monter Hamlet au Théâtre Edgar

58, bd Edgar-Quinet – 14e Jusqu’au 11 mai 2024

On célèbre l’un des plus célèbres acteurs japonais à la Fondation Seydoux-Pathé

Le temple du 7e art consacre un cycle à l’acteur japonais Sessue Hayakawa. Aussi célèbre que Charlie Chaplin à l’époque, il fut l’un des pionniers du cinéma dans les années 20, passant devant les caméras des plus grands. L’occasion de redécouvrir certains chefs-d’œuvre, et de rendre hommage à un immense acteur.

Sessue Hayakawa à la Fondation Jérôme

Seydoux-Pathé

73, av. des Gobelins – 13e Jusqu’au 16 avril 2024

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© George Eastman Museum © Chen Jialing
LE BON TIMING
© Théâtre Edga

L’Australie à toute heure

Du petit-déjeuner au dîner en passant par le brunch et l’afterwork, Loulou est l’endroit idéal pour profiter d’un repas gourmand et healthy à toute heure de la journée. Une carte soignée, des boissons colorées et un cadre rétro hyper accueillant, que demander de plus ?

LE BON SPOT © Alice Pages

En français, “Loulou” désigne le surnom affectueux que l’on donne à nos proches et représente bien l’ambiance friendly de ce restaurant aux inspirations australiennes. Comme les autres établissements du groupe Coolangatta, c’est un lieu de partage où l’on se retrouve entre amis pour papoter autour d’un café grand cru, d’un brunch ou d’un dîner aux influences melbourniennes, et c’est ce qui fait le succès de cette adresse ouverte en 2010. Devenu une référence dans le Quartier latin pour son brunch all day à tomber, Loulou propose une carte avec des recettes saines, gourmandes et généreuses ; une cuisine moderne 100% faite maison dans le respect des produits. Si on y retrouve tous les classiques du brunch, le restaurant propose aussi des recettes plus inattendues.

C’est le cas des succulents Turkish Eggs, à déguster avec un jus de fruits pressé à froid riche en vitamines, accompagné d’un délicieux açaï bowl. Des options sans gluten et végétariennes sont aussi disponibles. Au-delà de son incontournable brunch, c’est un lieu au charme fou où la décoration rétro offre un aller simple pour Melbourne. Au Loulou, on est les bienvenus à toute heure de la journée ! On commence avec un bon café de spécialité sélectionné avec soin par les Ateliers Coutume, torréfacteur basé en Île-de-France. Rappelons qu’en Australie, l’art du café est une véritable institution. Vous pourrez l’accompagner de pâtisseries sans

gluten, confectionnées chaque matin, parfaites pour le petit-déjeuner, le goûter ou en dessert. On sonne l’heure de l’afterwork avec une sélection d’assiettes généreuses à partager en terrasse ou sur les banquettes moelleuses en intérieur. Côté boissons, sirotez divers cocktails et mocktails signatures comme le surprenant Loulou Spritz pour colorer votre soirée. Le soir, le lieu dévoile une ambiance tamisée pour partager un moment romantique ou pour célébrer une occasion particulière.

Une chose est sûre, les plats du dîner n’ont rien à envier à ceux du brunch. Entre les burgers gourmands, le classique fish & chips ou le réconfortant Bali bowl, croyez-nous, ça vaut le détour. Surtout, on garde de la place pour le dessert, pour ne pas manquer l’extraordinaire carrot cake : un nuage de bonheur, aussi moelleux qu’un oreiller, accompagné d’un glaçage onctueux. Le Loulou, c’est donc un concentré d’Australian vibes, une atmosphère conviviale et une carte adaptée à toutes les envies. Un détour obligatoire à faire dans le Quartier latin, que ce soit pour une ambiance décontractée en journée ou pour des soirées plus intimistes et feutrées. ¤  C.V.

Le Loulou

90, bd Saint-Germain – 5e Tél. : 01 46 34 86 64

Du lundi au vendredi 8h-00h · Le samedi et dimanche 9h-00h Happy Hour 16h-19h30

louloufriendlydiner.com · @loulou_restaurant

9 Communiqué
@ Alice Pages

Les sorcières aussi sont libraires !

Amies depuis les bancs de l’université, Juliette et Margot ont quitté leurs jobs respectifs pour ouvrir en octobre 2022 la librairie féministe Majo – “sorcière”, en japonais. Un lieu qui leur ressemble : accueillant, regorgeant d’idées et diablement engagé.

10 Avril 2024
LA BONNE LIBRAIRIE

« Pas de justice, pas de paix », peut-on lire en grosses lettres noires sur la vitrine de la librairie Majo. Depuis la rue, cette devanture attire l’œil et annonce la couleur : ici, ça dénonce, ça gueule et ça ne s’en cache pas. Être tout lisse, tout sage et s’exempter de ligne éditoriale ? Ce n’était pas le projet de Juliette et Margot. Celui-ci est résolument féministe, « militant » même : les deux co-gérantes se sont plongées dans le monde du livre pour embrasser leurs convictions et offrir une plateforme visibilisant « la voix des femmes et des minorités de genre ».

Que le temps a passé depuis Sciences Po ! Malgré des chemins de carrière différents, les deux amies se sont toujours suivies, « comme un vieux couple », plaisantent-elles. Une connexion palpable dans leurs échanges, comme lorsqu’elles se remémorent l’instant où Majo a pris vie. « Tout est parti d’un FaceTime. On était toutes les deux au bord du burn-out, on en a parlé comme une blague, et finalement, un an et demi après, on l’avait fait », explique Margot. Fin 2022, leur librairie féministe ouvre, concrétisation de leur « amour du livre », du « besoin de s’engager professionnellement » et d’être indépendantes, aussi.

Dans les rayons de la librairie, des essais engagés, mais pas que. Ouvrages fantastiques, merveilleux, science-fiction, mangas ou encore poésie, chaque œuvre est sélectionnée avec soin grâce à un faisceau d’indices permettant de jauger son inclusivité. « Si c’est problématique, ça dégage », lance d’emblée Juliette. « La réussite au test Bechdel (test qui met en évidence la sous-représentation de personnages féminins dans une œuvre de fiction, ndlr) est indispensable, et ensuite, on regarde le thème ou encore l’évolution des personnages. » Chez Majo, pas d’hommes cis hétéros : on privilégie les femmes et les minorités de genre (personnes non-binaires, hommes transgenres, et parfois, auteurs gays). Une exigence assumée qui en fait l’une des librairies féministes les plus radicales de Paris.

Majo contient plus de 6 000 références, mais nos deux rats de bibliothèque ont tout de même deux recommandations pour ce mois

d’avril : tandis que Juliette, après moultes hésitation, a choisi Et, refleurir de la poétesse Kiyémis, Margot s’est immédiatement jetée sur Plein ciel de l’artiste Siècle Vaëlban. Vous savez désormais où dégoter ces merveilles de littérature, celles passées et toutes les autres qui suivront.

¤  F.G.

Librairie Majo

27, rue des Boulangers – 5e Tél. : 09 86 16 94 96

Ouvert du lundi au dimanche

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Les coups de cœ ur culturels d’avril

Promesse détresse de Hippolyte

Du délicieusement pop-dance « J’grandirai pas » au slam contemporain de « Jours noirs », Hippolyte chante la complexité du monde et les comportements humains avec une simplicité déroutante. Son nouvel EP, aussi entraînant qu’intriguant, s’accompagne d’un clip coloré, un brin nostalgique et délicieusement rétro, « 80 », qui nous met en joie. On écoute le tout sans modération, pour faire le plein de vibes qui font du bien.

EP disponible sur toutes les plateformes de streaming le 12 avril

Clip disponible le 5 avril

Civil War d’Alex Garland

Dans un futur proche, les États-Unis sont plongés dans l’obscurantisme d’une guerre civile opposant le gouvernement et une partie de l’armée ayant fait sécession. Aumilieu du chaos, une équipe de reporters de guerre traverse le pays pour rallier Washington et documenter les derniers instants du président. Après l’excellent et terrifiant Men, Alex Garland s’essaie à l’anticipation avec bonheur grâce à un sens inné de l’image et une certaine aptitude à rendre toute situation dramatique extrêmement cool. Il faut dire que la BO très post-punk aide pas mal.

En salles le 17 avril 2024

12 Avril 2024 LA BONNE DÉTENTE
©Nathan Debray

Vous les attendiez, ils sont là ! La rédaction du Bonbon vous fait découvrir ses coups de cœur du mois. Au programme, pas de poisson d’avril mais de jolis bouquins, un EP et un film qui promet de vous faire frissonner.

La cuisinière des Kennedy de Valérie Paturaud

Anonyme à l’histoire pourtant extraordinaire, Andrée Imbert fut la cuisinière des Kennedy. Orpheline originaire de la Drôme, elle quitte son village pour Lyon où elle se forme à la cuisine bourgeoise, avant de rejoindre Hyannis Port, la résidence des Kennedy. Employée dévouée, elle consacre sa vie à cette famille, vivant à ses côtés ses heures les plus glorieuses comme les plus sombres. Valérie Paturaud dresse le portrait de cette femme déterminée et attachante dans une biographie romancée pleine d’émotion.

Éditions Les Escales

En librairies le 4 avril 2024

Constellation de l’Homme Étoilé

Mona, Serge, Oliver ou bien France, tous sont des patients qui ont été accompagnés par Xavier, alias l’Homme Étoilé, durant sa carrière d’infirmier en soins palliatifs. À travers ce nouveau recueil plein d’humanité, il partage avec humour, émotion et tendresse les anecdotes qui ont ponctué son parcours. Une façon délicate et poétique de présenter sa profession et de montrer l’impact que peuvent avoir les histoires des soigné·es sur les soignants.

Éditions Le Lombard

En librairie le 19 avril 2024

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Mes lunettes, ma bataille

C’est l’histoire d’Éric et de Sabine, d’un frère et d’une sœur un peu fous, mais surtout de lunettes, et pas n’importe lesquelles. Celles qui, nées d’un savoir-faire digne des plus grands artisans lunetiers, se démarquent pour laisser rayonner la personnalité de leur propriétaire. Une histoire qui traverse les tendances depuis plus de 30 ans chez Optique Cauderlier.

Décalé, professionnel et passionné. Lorsqu’on le rencontre, Éric se décrit ainsi. Des qualités qu’on perçoit dans chaque recoin de sa boutique, un espace optique ouvert en 1989, complètement à contre-courant de ce qu’on peut trouver dans la capitale. Ici, une farandole de lunettes « originales, rigolotes et surmesure » sont conseillées par un professionnel investi qui invite le·la client·e à se livrer pour trouver LA paire qui lui ressemble. Au diable le minimalisme, c’est du grandiose qu’on recherche.

D’emblée, Éric annonce la couleur : « Ce n’est pas chez Cauderlier qu’on trouve du Chanel ou du Gucci ». L’artisan préfère se différencier en sélectionnant des créateurs atypiques,

à son image, comme Franswa, qui conçoit ses lunettes à la main, Res-Rei, marque italienne esthétique, ou encore Sabine be, aux modèles loufoques par milliers. Les montures sont pour la plupart rondes, mais aussi carrées, ou les deux, pimpées de couleurs vives qu’on remarque à des kilomètres, et qui assurent à tout un chacun une sacrée allure.

Il faut dire que pour Éric, les lunettes, c’est un « prolongement de l’être » ; en plus d’être un grand technicien, il accompagne chacun·e de A à Z dans la recherche de la perle rare. « J’analyse mon client en lui posant des questions sur sa vie, sa personnalité, son univers pour choisir l’objet qui lui ira le mieux », explique celui qui entraîne son regard depuis des décennies. Un cérémonial qui constitue une réelle expérience en soi et garantit la singularité de Cauderlier. Quiconque s’y fie ressort comblé de sa nouvelle paire de lunettes sur le nez.

Concernant le choix des verres, Éric s’est tourné vers Essilor, numéro un mondial dans son domaine, et dont les verres passent par 65 étapes de fabrication en usine avant d’être pris en charge par l’opticien. Unifocal ou progressif, il sait conseiller le verre Essilor ou Varilux adapté aux besoins de chacun et pensé pour améliorer le quotidien, de la salle de sport aux journées passées devant l’écran. Il n’y a plus qu’à ajuster nos petites trouvailles, et nous voilà bons ! Un produit d’exception pour un regard d’exception, finalement. Rien de moins que ce que l’on mérite.

¤  F.G.

Optique Cauderlier

38, rue Saint-Placide – 6e

Tél. : 01 45 48 87 82

Du mardi au samedi

optiquedesvosges-optiquecauderlier.com

14 Avril 2024 Communiqué
LE BON OPTICIEN

3 adresses coups de cœur à Tolbiac

Si pour vous, Tolbiac se résume seulement aux nombreux boui-boui asiatiques et à un campus universitaire paumé, eh bien ce mois-ci, on vous emmène y découvrir des adresses fleuries, fluffy et fantastiques, pour contrer la grisaille hivernale. En avant direction Tolbiac !

❶ Le Renard Fleuriste

Pour commencer, on vous invite à confectionner votre propre bouquet avec un atelier chez Le Renard Fleuriste. C’est dans sa charmante boutique que Théo nous propose une initiation à la composition florale, afin de créer un bouquet de saison avec des fleurs locales. Après quelques indications pour concevoir la meilleure création qui soit, place aux choses sérieuses. On dispose chaque fleur harmonieusement pour sublimer notre beau bouquet, avant de repartir avec à la fin de l’atelier.

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ter, rue de Tolbiac – 13e

❷ Fuwa Fuwa

On poursuit la balade avec un goûter léger et nuageux chez Fuwa Fuwa. Dans cette adresse

aux recettes japonaises, tout commence avec des œufs montés en neige que l’on vient ensuite cuire doucement et lentement pour garder une texture ultra aérienne. On dresse ensuite ce petit doudou comestible avec de la crème fouettée, des fruits ou du chocolat pour les plus gourmands. Il ne reste plus qu’à déguster ce généreux goûter moelleux.

122, av. de Choisy – 13e

❸ Red Poppy

Pour finir, c’est dans la rue d’à côté qu’on termine la journée avec un bar chinois assez spectaculaire. C’est dans l’antre du Red Poppy que la promenade s’achève avec ce nouveau bar aux allures de plateau de cinéma. Ici, c’est Meï qui a imaginé et dessiné le décor, mais aussi composé la carte des cocktails. On choisit donc le Son du Monde, avec ses notes fruitées de poire et verjus, son aspect doux grâce au thé jasmin et au genmaicha, recouvert d’une délicate émulsion qui vient sublimer la finesse du baijiu, un alcool traditionnel chinois. Une vraie découverte à faire dans un splendide lieu.

116, rue de Tolbiac – 13e ¤  T.P.

16 Avril 2024
LE BON ITINÉRAIRE
© Le Renard Fleuriste © Fuwa Fuwa

Un coup de pouce pour les restos

« En 2024, près d’un établissement sur trois fait face à d’importantes difficultés financières et menace de déposer le bilan. » Voici le constat opéré par Nicolas Gelly, restaurateur depuis plus de 30 ans. Augmentation des charges fixes, des salaires, des coûts des matières et des frais de fonctionnement, difficultés à recruter, multiplication des tâches administratives… Autant de difficultés qui mettent parfois les dirigeants de restaurants en péril. Afin d’aider les restaurateurs dans leur organisation au quotidien, ce Parisien d’origine a créé SERV!CE, un service de consulting, conseil et coaching en restauration visant à apporter des solutions concrètes aux établissements.

« J’ai envie de pouvoir aider les gens qui ont des gros coups de fatigue ou qui n’ont pas le personnel adapté. Quand on est restaurateur, on est tellement absorbé par ce qu’on fait qu’on n’arrive pas à avoir une vision d’ensemble et prendre du recul sur la situation », affirme-t-il. Un peu comme une épaule sur laquelle se reposer, Nicolas Gelly aide les restaurateurs à faire un point sur ce qui marche et ce qui ne marche pas pour faire pencher la balance du bon côté.

Comment ? En partageant son savoir-faire et son expérience d’ancien chef de cuisine et dirigeant d’établissement. Élaboration de cartes et de menus adaptés, formation du personnel en cuisine et en salle aux nouveaux plats proposés, mise à jour des règles de sécurité et d’hygiène, coaching du personnel de salle sur l’accueil et la mise en confiance du client, optimisation de la communication… Bref, autant de leviers concrets et nécessaires à faire briller les établissements qui en ont besoin. Comme l’affirme Nicolas Gelly lui-même, « c’est un service que j’aurais voulu trouver pour moi à l’époque où j’étais restaurateur et que je propose désormais pour les autres ». ¤  A.C.

SERV!CE

Tél. : 06 84 95 05 09 nicogelly.wixsite.com

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LE BON SERVICE

L’adresse la plus cool pour se faire chouchouter !

Et si on vous disait qu’il existe dans le 14e un lieu magique, où vous pouvez à la fois sublimer vos ongles, profiter de soins visage experts , bichonner vos pieds, et pourquoi pas, vous débarrasser de poils indésirables, le tout orchestré par des vrais experts prêts à vous chouchouter avec leur savoir-faire ?

Alors rendez-vous chez Happy Beauty.

BON SALON
LE

Après avoir fait ses armes pendant 15 ans en Guadeloupe avec grand succès, Petula Bade, fondatrice du groupe Happy Beauty, a décidé de nous apporter son expertise à Paris, et ça nous met en joie. Dans son tout nouvel institut hyper feel good et solaire, véritable chouchouterie, elle nous propose des offres surmesure grâce à une connaissance approfondie des soins, et une déclinaison incroyable de formules personnalisées.

Chez Happy Beauty, le mot d’ordre est simple : répondre à une véritable problématique en accompagnant les clientes sur le long terme, dans la joie et la bonne humeur. Les professionnelles sont formées personnellement par Petula (pour qui la peau n’a plus aucun secret), pour poser un véritable diagnostic et vous accompagner sur la durée, avec un seul objectif : obtenir des résultats. Bien plus qu’un simple centre de soins et de bien-être, c’est donc un lieu d’échanges, qui cherche avant tout à répondre à des attentes concrètes de la part des clientes, et en leur expliquant chaque étape du diagnostic et du processus.

Et pour cela, une chose est sûre, rien n’est laissé au hasard. De votre visage à vos ongles en passant par vos projets minceur, Happy Beauty vous accompagne des pieds à la tête. Un savant mélange entre tradition (soins manuels) et technologie (radiofréquence anti-rides, cryolipolyse…) permet de récupérer le meilleur de chaque technique et de vous proposer des sessions hyper personnalisées. Petula reste toujours à l’affût des nouvelles méthodes pour offrir des solutions biologiques toujours plus efficaces, sans jamais être has been. Le tout complété par des produits 100% français à l’efficacité prouvée (même si elle espère développer très rapidement sa propre gamme Happy Beauty). Et quand on voit le succès des 6 adresses en Guadeloupe, on se dit que ça vaut vraiment le coup.

La bonne nouvelle c’est que, bien loin du monde du luxe et de l’inaccessible, ce centre reste avant tout un lieu populaire. On échange avec les expertes, on passe sans rendez-vous, on peut y rester 10 minutes pour épiler ses sourcils comme

une demi-journée pour s’offrir un véritable moment de bien-être. Grâce à la qualité et aux murs jaune solaire qui font du bien au moral, on ressort bien dans son corps et bien dans sa tête, sans se ruiner. En effet, chez Happy Beauty, il pleut des offres. Plus vous y allez, moins vous payez, et la maison propose également des abonnements fidélité plus qu’intéressants (49€ par mois pour une épilation illimitée sur toutes les zones par exemple, on ne dit pas non !). Alors laissez-vous chouchouter !

¤  C.V.

Happy Beauty

93, av. du Général-Leclerc – 14e

Tél. : 01 45 39 25 29

Du lundi au samedi de 9h30 à 19h30

@happybeauty.institut

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Communiqué

Tout sourit à Zaho de Sagazan. En 2023, la rennaise à la voix reconnaissable entre mille publiait un très remarqué premier album entre chanson française et envolées électro, La Symphonie des éclairs, rapidement devenu phénomène, déjà disque d’or et récompensé cette année de quatre Victoires de la musique. À 24 ans, l’artiste-compositrice-interprète bouleverse par son énergie, sa tornade d’émotions, l’universalité de ses paroles et son phrasé imprégné de Brel, entraine les foules dans les salles du monde entier et chante avec ses idoles. Une récompense bien méritée pour celle qu’on a découverte effectuant les premières parties de Juliette Armanet ou d’Hervé, longtemps avant l’Olympia bondé et la tournée des Zénith. Qui sème le vent récolte la tempête, et quel plaisir de récolter celle de Zaho, en espérant de nombreuses autres bourrasques comme celle-ci dans nos vies.

@Arno Lam

La plus douce des tempêtes

Remporter 4 Victoires, ça aide à la confiance en soi et à se sentir plus légitime ?

Ça aide forcément, mais la confiance en soi c’est quand même un truc un peu compliqué. Je n’ai jamais vraiment eu confiance en moi, mais ce qui m’aide le plus, c’est quand je fais des concerts et que je vois les gens à fond, quand je vois des sourires ou des gens qui me parlent. C’est peu palpable, une Victoire. Si tu n’as pas confiance en ton corps, ou dans le fait que tu es drôle, ça n’aide en rien, par contre tu te dis que tu as réussi un truc. Ce dans quoi je mets toute mon âme, c’est la musique, et ça fait beaucoup de bien et de plaisir d’être validée par le milieu. Quand tu passes 4 ans à bosser comme une folle sur un album, juste ces 13 chansons, tu te demandes si tu fais le bon choix, et un soir pareil te dit que tu n’as pas fait ça pour rien.

On n’aurait pas pu rêver meilleur accueil pour un premier album ! Comment on se sent lors d’une telle ascension ?

Je la vis plutôt bien parce que je crois que je ne m’en rends pas trop compte. J’ai conscience

qu’il y a de plus en plus de monde aux concerts et que les gens connaissent de mieux en mieux mes chansons, mais je n’arrive pas du tout à me dire que je commence à être connue. Je ne fais que travailler, je n’ai pas trop le temps de me poser ces questions et c’est parfois quand je suis en week-end que je réalise qu’on me reconnaît un peu plus qu’avant dans la rue. Ça peut faire peur parce que c’est un peu chelou quand même, mais en général je le vis très bien car je suis entourée de gens que j’adore et que les gens sont trop gentils avec moi. Faire de belles choses et aller loin, c’est bien, mais ça n’a du sens que si tu fais ça avec des gens que tu aimes. Et moi j’ai la chance de faire ça avec mes meilleurs copains. C’est 90% du bonheur.

Tu mentionnes souvent tes nombreuses émotions difficiles à gérer plus jeune. Comment on se construit en tant que petite fille hypersensible ?

Je viens d’une famille dans laquelle on vit intensément les choses, on pleure pour rien… Le plus gros problème que j’avais,

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LA BONNE ÉTOILE

c’est que je n’avais aucune confiance en moi. À 15 ans je me trouvais très moche, pas très intelligente et j’étais persuadée que personne n’allait m’aimer. Mes émotions représentaient quelque chose que je ne comprenais pas, ça me saoulait, je me demandais pourquoi je pleurais tout le temps, pourquoi j’étais énervée pour rien, pourquoi chaque petite phrase me touchait au plus profond de mon cœur… Moi qui suis très mathématique, il n’y a rien de logique dans les émotions, et être dans cette incompréhension totale de soi et des autres, c’est très compliqué, surtout à 15 ans. À ce moment-là mon piano m’a sauvée d’une certaine tristesse. Tout à coup, j’ai trouvé un endroit où je me sentais extrêmement bien et où j’avais une petite confiance en moi qui se créait. C’est ça qui m’a fait du bien, trouver une porte, une solution, là où je ne voyais qu’une équation impossible à résoudre.

Aujourd’hui tu arrives mieux à gérer ces émotions ? C’est devenu une force avec les années ?

Complètement, ça n’a rien à voir avec avant. Ma maman m’en parlait il n’y a pas longtemps, je ne suis pas du tout la même personne qu’il y a 4 ans car ces émotions amenaient beaucoup de frustration, quelque chose de négatif. Maintenant j’ai tendance à les embrasser, je suis plus apaisée qu’avant.

« Moi qui n’ai jamais vécu d’histoire d’amour, j’ai longtemps eu l’impression d’en vivre une avec mon piano »

Comment ça a commencé, le piano ?

J’ai eu plusieurs périodes. J’ai découvert le chant avec ma grande sœur qui était chanteuse, et puis j’ai arrêté et je me suis mise à la danse. J’ai commencé à muer et je n’avais plus trop confiance, puis j’ai découvert Tom Odell, très vite devenu une de mes idoles, que je regardais chanter tous les jours à son piano et ça avait l’air de lui faire beaucoup de bien, il rejetait

énormément de choses de lui. Moi je sortais beaucoup mes émotions mais ça ne me faisait pas de bien, c’était souvent en pleurs ou en colère, et je le voyais en train de crier au piano alors que je n’avais qu’une envie, c’était de crier aussi. J’avais 13 ans, je me suis mise au piano et j’ai chanté comme Tom Odell, et ça a été un coup de foudre qui ne m’a plus jamais quittée.

C’est à ce moment-là que tu as décidé que tu voulais faire de la musique ?

À chaque fois que je rentrais du collège, je courais à mon piano et je m’y remettais dès que possible, par contre je ne me disais pas que ce serait mon métier. J’étais bonne élève, j’adorais travailler, je voulais faire de longues études et être chirurgienne ou psychologue… Et c’est en Terminale, à mes 17 ans, que je me suis rendu compte que j’étais complètement obsédée et que je ne pourrais pas faire autre chose que de la musique. Je suis sortie peu à peu du déni, je séchais même les cours pour faire du piano. Moi qui ai pas mal de mal avec la solitude en général, s’il y a bien un endroit où je me sens bien c’est à mon piano, parce que je ne m’y sens pas toute seule. Je n’ai jamais vécu d’histoire d’amour mais j’ai longtemps eu l’impression d’en vivre une avec lui.

Et j’imagine qu’avoir un père artiste plasticien a aidé à te montrer qu’on pouvait s’exprimer par l’art. Oui, entre autres. Mes deux parents m’ont autant apporté. Mon papa a mis l’art au centre de ma vie, pour moi c’était normal de le voir passer ses journées à créer dans son atelier : il m’a aidée à comprendre qu’on ne naît pas talentueux, le seul moyen de réussir dans l’art c’est d’en faire et ça demande du travail et de la sueur, comme dit Brel. C’est grâce à ça que quand je me suis mise à mon piano mais que je chantais mal, ça ne m’a pas freinée, je savais qu’en travaillant j’y arriverais. J’avais une foi qui sortait de nulle part. Ce n’était pas de la prétention, juste du rêve. J’ai toujours su que j’écrirais un jour de bonnes chansons si je travaillais comme une dingue pour le faire. J’ai aussi la chance d’avoir

22 Avril 2024
LA BONNE ÉTOILE

un papa qui n’a jamais fait de concession sur son art, personne ne lui disait quoi faire et c’est ce qui m’a poussée à créer mon label et à vouloir être indépendante. Ma maman, elle, m’a énormément appris aussi sur tout le côté chanson et rapport au texte. Elle a toujours adoré écrire, elle écoutait beaucoup de chansons, elle m’a apporté cet amour des mots, cette envie de raconter des histoires et cette passion pour les gens. C’est quelqu’un qui est à l’inverse de quelqu’un d’egocentré, elle ne vit que par les autres et leurs histoires. C’est grâce à elle si aujourd’hui dans mes chansons je ne parle pas que de moi. C’est parce que j’aime autant les autres et que j’ai envie de comprendre ce qu’il y a dans leur tête et dans la mienne que je fais ce que je fais maintenant.

Justement, tu chantes beaucoup sur l’amour sans avoir jamais vécu d’histoire d’amour. Comment on fait pour écrire aussi bien

sur un sujet qu’on ne connaît pas ?

Ça commence par regarder les autres et imaginer ce qu’ils peuvent ressentir, et comment je réagirais si j’étais à leur place – il y a une sorte de projection. Et il y a aussi l’imagination, il n’y a rien de plus simple que d’imaginer que je vis une histoire d’amour puisqu’on en rêve tous, et je m’en suis tellement inventé que j’en ai vécu un million. J’ai toujours des petits crush, des coups de cœur, des gens qui m’interpellent plus que d’autres, ça fait du bien. M’inventer des petites histoires, ça me permet d’alimenter ma capacité à rêver et de continuer à écrire des chansons. Je ne rêve pas dans le but que ça se passe, je rêve pour que ça se passe dans mon esprit.

¤  Texte : Sarah Sirel

La Symphonie des éclairs de Zaho de Sagazan

En tournée dans toute la France

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@Arno Lam

Quand l’artisanat d’hier devient la tendance d’aujourd’hui

Elles ont longtemps été décriées, pourtant, elles connaissent un nouveau souffle. Depuis une dizaine d’années, les professions manuelles et plus particulièrement l’artisanat d’art gagnent en popularité. Révélation professionnelle ou découverte le temps d’un atelier, le fait-main attire et semble avoir de beaux jours devant lui.

Des outils sont dispersés sur la table en bois massif qui trône au centre de la pièce. Lorsque l’on passe la porte, l’odeur du cuir s’empare immédiatement de nos narines. Ici et là, des échantillons, des prototypes en cours de réalisation et des sacs en cuir habillent les murs, les meubles et la vitrine. Alors que Joshua, stagiaire, s’attèle à la fabrication d’une pièce de petite maroquinerie, Tiffanny Maquin-Roy, maroquinière reconvertie, organise les prochains ateliers créatifs qu’elle animera. Depuis 2020, l’artisane a installé les locaux de L’Atelier rue Lucien-Sampaix, dans le 10e. Un lieu où celle qui se qualifie « d’artiste dans l’âme » laisse libre cours à sa créativité et transmet ses connaissances et techniques de couture sellier, désormais rarement enseignées. Un lieu où elle s’adonne

24 Avril 2024 © Guillaume De Germain
LA BONNE ENQUÊTE

quotidiennement à ce métier qui la fait vibrer, après avoir passé 20 ans comme salariée dans le monde du digital.

Comme Tiffanny, bon nombre de Français·es ont fait le choix de changer de profession pour se tourner vers des métiers manuels et ainsi faire renaître l’artisanat d’art. Selon l’Insee, le nombre d’entreprises artisanales a augmenté de 11,3% entre 2013 et 2014, pour atteindre 1,2 millions. En 2017, ce nombre s’élève à 1,5 millions et selon les données des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, la France compte actuellement 1,9 millions d’entreprises artisanales, tous secteurs confondus – alimentaire, bâtiment, production, services –, dont 60 000 exclusivement dédiées aux métiers d’art. L’artisanat connaît donc une croissance épatante, des années après avoir été partiellement délaissé au profit des nouvelles technologies, de la numérisation et de l’intelligence artificielle. Qui sont ces artisans 2.0 et comment insufflent-ils un vent de modernité à ces professions d’antan ?

« Les gens s’y intéressent, les cours et les formations sont pleins, ça n’était jamais arrivé auparavant »

Un nouveau souffle après la pandémie de Covid-19

Céramiste, tailleur de pierre, souffleur de verre, maroquinier, ébéniste… Face aux modèles de pensée classiques qui mesurent le succès d’une personne par rapport à son diplôme, les mentalités évoluent pour laisser place à l’écoute de soi et de ses envies. « Je viens d’une famille très traditionnelle où il fallait faire des études supérieures pour devenir médecin ou avocat, alors j’ai fait un double diplôme commerce-ingénieur. Mais j’ai vite compris que j’avais besoin de créativité, pas d’être devant un bureau. J’adore passer de l’idée à l’objet, je savais qu’avec la céramique, je serais plus libre », explique Anne Loquineau, jeune céramiste. Nouvelles techniques, nouvelles

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influences, cette génération de nouveaux artisans s’empare des pratiques anciennes pour y apporter un vent de modernité. D’après l’Onisep, plus de 1000 établissements sont accessibles pour se former en France à 281 métiers d’art. « Les gens s’y intéressent, les cours et les formations sont pleins, ça n’était jamais arrivé auparavant », constate-t-elle. Généralement plutôt masculins, ces métiers connaissent également une féminisation progressive. Sur les 3,1 millions d’artisan·es comptabilisé·es par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat, 23% sont des femmes. Si l’artisanat d’art connaît un véritable regain depuis ces dix dernières années, c’est à partir de 2020 – au moment de la pandémie de Covid-19 – qu’il a réellement connu son apogée. La crise sanitaire a en effet marqué un véritable tournant pour les disciplines manuelles et artistiques. Valeurs, éthique de vie et habitudes de consommation évoluent au fil des confinements successifs. Chez eux, les gens s’essayent aux loisirs créatifs

divers et variés. Pour certains, de véritables vocations professionnelles se révèlent.

Les reconversions s’enclenchent : « En CAP, on retrouve des trentenaires, quarantenaires, dégoûtés par le monde du travail en entreprise mais qui ont toujours eu une fibre artistique et décident de se lancer », explique Anne. Pour d’autres, c’est la découverte d’un loisir, d’un moyen de « faire soi-même ces choses que l’on achetait autrefois sans trop réfléchir », développe Ana Bravo, elle aussi céramiste.

Allier rencontre, créativité et transmission de savoirs

Si la tendance est au fait-main et fait-maison, une dynamique autour des ateliers artisanaux s’enclenche pour s’essayer à des disciplines plus complexes et méthodiques. Se déroulant sur plusieurs heures, ils permettent aux fins connaisseurs comme aux novices de s’essayer à différentes formes d’artisanat d’art, seul·es ou en groupe, aux côtés d’un·e artisan·e

26 Avril 2024
LA BONNE ENQUÊTE
« Pour d’autres, c’est la découverte d’un loisir, d’un moyen de faire soi-même

ces choses que l’on achetait autrefois sans trop réfléchir »

professionnel·le. Pour Jacob, informaticien de 23 ans, c’est sur la céramique que le choix se porte : « J’aime l’aspect naturel de l’argile et c’est toujours satisfaisant d’apprendre une nouvelle discipline. L’exploration créative n’a pas de limite, c’est ce qui la rend si addictive. » Team buildings, sortie entre amoureux·ses, EVJF ou EVG… Plus qu’un loisir que l’on s’accorderait à soi-même, les ateliers manuels et créatifs deviennent une activité de partage, le cadeau idéal à offrir pour passer un moment mémorable à plusieurs.

Pour répondre aux demandes du grand public, des sites comme Wecandoo se développent avec pour objectif de revaloriser l’artisanat et le contact humain. « C’est agréable de suivre le parcours de quelqu’un, de voir son évolution au fil de l’apprentissage de plusieurs techniques », confie Ana, qui propose ses ateliers sur la plateforme, tout comme Anne et Tiffanny. Bâtie en 2017 par Edouard Eyglunent, Grégoire Hugon et Arnaud Tiret, le site répertorie pas moins de 2200 artisan·es et 6 000 ateliers aux styles variables et dans toute la France, cinq ans après sa création. Ses plus grands succès ? L’initiation au tour de potier, la fabrication de son propre parfum, le brassage de bière ou encore la forge d’un couteau.

Transmettre son savoir et s’assurer une sécurité financière

« La passion, c’est ce qui compte le plus », affirme Ana. Si comme ses deux consœurs la Brésilienne d’origine s’est lancée dans l’enseignement de sa discipline, c’était dans le but de transmettre ses connaissances, certes, mais également d’obtenir un complément de revenus. « La liberté et l’indépendance que l’on a sont chouettes, mais il faut être

bien organisé·e », ajoute-t-elle. Boutiques, sites web, marchés de créateurs… le constat est sans appel : malgré une présence accrue et la multiplication des points de distribution, vivre exclusivement de la vente de ses pièces est parfois difficilement envisageable pour les artisan·es. « Il faut être conscient que si l’on veut bien gagner sa vie, il faut rester dans un métier plus classique », complète Ana. Grâce à la plateforme Wecandoo, 750€ sont en moyenne versés mensuellement à chaque artisan·e, ce qui leur permet une certaine garantie de revenus.

Artisan·e, professeur·e… Pour qu’une société artisanale soit pérenne de nos jours, il faut savoir multiplier les casquettes pour également devenir chef·fe d’entreprise, chargé·e de communication, comptable ou encore créateur·rice de contenu. Bien que Wecandoo leur permette de toucher une clientèle plus large, avec une moyenne d’âge plus élevée, le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux jouent également un rôle-clé pour renforcer leur notoriété. « J’adorerais ne travailler que sur mes pièces, mais il me faut aussi gagner en visibilité sur les réseaux », précise Anne. Pour se démarquer des plus de 250 artisan·es proposant des ateliers à Paris, il faut savoir innover, proposer quelque chose. d’original et être compétitif en termes de prix Un challenge de tous les jours mais que les trois artisanes sont prêtes à relever sans vouloir faire machine arrière : « Voir le sourire et la détente sur le visage des client·es, ça ne me donne pas envie de faire autre chose », termine Tiffanny. ¤ Texte : Lucie Guerra

Plus aller plus loin :

· Histoires d’Artisans, un podcast de Lisa Millet

· L’artisanat, une nouvelle tendance ?, un reportage Arte

· Ce que sait la main : la culture de l’artisanat, Richard Sennett, aux éditions Albin Michel

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In the jungle

Cette année, exit les imprimés à gros feuillages, la tendance jungle fait son grand retour avec des imprimés inspirés du règne animal et des teintes vert pâle qui donnent un coup de fraîcheur à notre vestiaire. De quoi nous faire rugir !

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Bélier

21 mars – 19 avril

Il va falloir faire du tri dans vos relations. Ça peut être votre conjoint·e, des potes ou collègues relou, à vous de voir. Je vois qu’il ya une motivation financière donc j’aurais tendance à dire que ça se rapporte au domaine pro, mais je vous connais vous êtes malin·e. Si vous entamez un nouveau projet, n’en parlez à personne, votre entourage peut vous décourager. Certes votre projet est bancal, mais c’est à vous de vous en rendre compte.

Gémeaux

21 mai – 21 juin

Vous allez passer un mois d’avril mi-figue mi-raisin. D’un côté vous allez vous battre avec vos angoisses, et de l’autre vous allez soit rencontrer quelqu’un, soit vous rapprocher de quelqu’un que vous connaissez. Faites juste attention à ne pas prendre cette personne pour résoudre vos problèmes perso, elle risquerait de partir en courant, et ma boule de cristal me dit qu’elle a de bonnes chaussures !

Lion

23 juillet – 22 août

Je ne devrais pas vous le dire parce que vous allez devenir insupportable, mais deux personnes pensent à vous. Et ne venez pas m’écrire en fin de mois « ouin ouin, Miss Raph y a qu’une seule personne qui est venue ouin ouin ». Non, sur les deux, une seule viendra vers vous… Le problème, c’est que les petites voix dans ma tête me disent que la personne restant silencieuse est bien plus intéressante pour vous, à tous points de vue…

Taureau

20 avril – 20 mai

Il faut que vous laissiez une chance à quelqu’un que vous avez a priori recalé. Rappelez-vous que l’heure tourne et que le mieux est l’ennemi du bien. Reconsidérez ce que vous avez refusé, on ne sait jamais… Rappelezvous de toutes ces choses que vous avez refusées et qui se seraient révélées fructueuses. Je vois aussi un crush secret, depuis des mois, des années, qui se révèle à vous… Ne vous fiez pas aux apparences, cette personne a changé !

Cancer

22 juin – 22 juillet

Vous êtes pris dans un nœud karmique, le changement ça vous saoule et à la fois vous en voulez tout le temps. Vous n’avez pas l’impression d’être un peu relou les Cancer ?

Mais bon sang, voyez donc l’opportunité d’une rupture co, plutôt que de vous dire que vous n’avez pas de chance. Ne prenez pas ce que le destin vous offre comme une station-service qui sent l’urine, mais comme la voie d’insertion vers l’autoroute du kiff.

Vierge

23 août – 22 septembre

La carte évanescence sort. Mais que les fans de rock braguette se calment direct, je ne parle pas du groupe. L’évaporation d’un problème et d’une angoisse n’arrivera que si vous lâchez un truc qui vous tient à cœur. N’arrêtez pas tout ce que vous faites : les cours de salsa et le bikram, ça viendra naturellement. Demandez de l’aide à votre copain·e qui vous emmerde tout le temps avec ses conneries, vous lui devez bien ça !

32 Avril 2024
LE BON ASTRO

Balance

23 septembre – 23 octobre

Besoin de vacances. Vous êtes comme un pare-brise qui après un choc avec un petit caillou vient de subir un impact inférieur à la taille d’une pièce de 2€. Allez voir Xavier de Carglass. Grâce à sa résine spéciale, l’impact sera réparé en moins de 30 minutes. Vous ne paierez aucune franchise ! Si vous y allez avant le 22 avril, vous aurez les essuie-glace offerts et un microaspirateur compatible avec l’allume-cigare.

Sagittaire

23 novembre – 22 décembre

Besoin de nature, d’évasion. Je sais que c’est facile à dire derrière ma situation de voyante milliardaire, mais si vous ne pouvez pas vous mettre au vert, trouvez des subterfuges. Changez de fond d’écran, achetez un arbre magique et fermez les yeux, débrouillez-vous mais sortez de la misère urbanisée que nous impose Babylone. Attention aux finances, vous êtes un panier percé et vos banquiers se frottent les mains de vos découverts.

Scorpion

24 octobre – 22 novembre

Comme le mari de Céline, quelque chose chez vous renaît. Vous venez de subir une petite défaite mais d’autres opportunités s’offrent à vous. Même trop. Prenez le temps de souffler et d’analyser chaque proposition sans trop vous précipiter. Vous pensez que Céline s’est levée un matin et a fait Las Vegas direct ? Non, elle en a chanté des daubes, elle en a animé des mariages, elle en a fait des opérations dentaires !

Capricorne

23 décembre – 20 janvier

Bon, it’s not the madness ! Vous êtes sur un scooter qui va trop vite pour vous, et vous êtes sur une route pleine de nids de poule. Sentimentalement, c’est le désert de Gobi. Célibataires, vous allez rencontrer une nouvelle personne, tout va bien se passer, c’est la personne parfaite pour vous… Et puis en fait non, elle ne sera pas intéressée… Je suis désolé. La bonne nouvelle, c’est l’énergie créatrice que cela va vous inspirer.

Verseau

21 janvier – 19 février

Vous allez faire des projets d’avenir avec votre flamme jumelle. Cela amène à des conflits de couple ou au travail, ou pour les célibataires une dispute avec votre chien. D’après ma boule, vous avez tort ! Remettez-vous donc en question par pitié. Les couples de Verseau, vous avez tous les deux tort ! Côté finances, vous devriez jouer au loto à partir de la seconde moitié du mois. Parce que je vois une belle rencontre en milieu bar-tabesque.

Poissons

20 février – 20 mars

Vous n’êtes pas les rois ni les reines de la communication. C’est un véritable fléau pour ceux qui ont eu la chance de se mettre en couple. Plongez dans votre deep yourself pour savoir enfin ce que vous voulez et exprimez-le enfin à votre partenaire. Quitte à vous rendre compte qu’iel est un·e naze et ne correspond pas à vos envies, mais bougez-vous un peu bordel ! Côté santé vous allez un peu tousser mais c’est juste le stress.

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Joyeux anniversaire ma Juliette, merci d’être ma meilleure amie !

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Vive la mer, vive le soleil, vive la vie !

Bon anniversaire papa ! - MTC

Chère Laëtitia, tu attends une petite fille.

En avril ne te découvre pas d’un fil et en mai fais ce qu’il te plaît !

34 Avril 2024 LES BONNES ANNONCES
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