Le Bonbon - Centre - Avril 24

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EST PAS BELLE LA VIE ?! Avril 2024 - n° 154 - lebonbon.fr
ELLE
PARIS CENTRE Modèle : MINOU

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Le Bonbon

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Benjamin Haddad

benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49

T’as déjà essayé de lécher ton coude ?

Vas-y, essaye, tu verras, ça paraît simple mais c’est impossible. Je te vois en train de te contorsionner, ne va pas te faire un torticolis, en plus tout le monde te regarde. Mais tu sais quoi, s’il y a bien quelque chose sur cette Terre qui demande encore plus de gymnastique, c’est de trouver un appart’ à Paris. Ouais, là, c’est bienvenue dans la jungle, level hardcore.

Pour faire simple, ici, c’est la guerre. On est nombreux dans les starting-blocks, prêts à bondir sur les annonces, à épier les agences immobilières, à éplucher les éventuelles offres de coloc’, sous-loc’, sous-sous loc’, les parkings privés… En vérité, la course est biaisée, y’a plus de place au départ qu’à l’arrivée.

Y’a le dossier aussi. La bonne blague. Nom, prénom, civilité, contrat de travail, des bulletins de salaire (3 fois le loyer, hein), avis d’imposition, quittance de loyer... On m’a même demandé des choses dont j’ignorais l’existence : c’est quoi un extrait de Kbis ? Du fromage de chèvre ? À ce rythme-là, vous voulez aussi mon empreinte génétique et savoir si mon grand-père était mono-testicule ? Non, il ne l’était pas.

Voilà, à force de galérer, j’ai quand même trouvé mon petit nid douillet. “Petit”, c’est au sens propre, pas au figuré. 1200 balles le cagibi. Dans le genre, on a tous un pote de province pour nous narguer : « Quoi, moi, à ce prix-là, j’ai une villa, un parc et une cabane de jardinier... » Pas grave, j’ai choisi Paris, c’est ici ma vie. Et puis, les beaux jours reviennent, par ici les sorties. Et pour ça, je peux toujours compter sur les tuyaux de mon Bonbon adoré, jamais avare de bon plans.

En avril, ne te découvre pas d'un fil. Un point, c’est tout.

¤ Mikado

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25 avril — 26 mai 2024
Akoreacro
conception belleville.eu 2023 © Richard Haughton theatredurondpoint.fr
Dans ton cœur
Pierre Guillois

le bon timing

le bon bar à vin

le bon quartier

le bon service

le bon artisan

la bonne détente

le bon opticien

la bonne étoile

la bonne enquête

le bon shopping

le bon instantané

le bon

Le QG des épicuriens

4 adresses coups de cœur à Temple

Un coup de pouce pour les restos

L’art aussi léger qu’une plume !

Les coups de cœur culturels d’avril

Des lunettes et du style, pour tous

La plus douce des tempêtes

Quand l’artisanat d’hier devient

la tendance d’aujourd’hui

In the jungle

Snapshots

Horoscope Avril 2024

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astro
LE BON SOMMAIRE
© Arno Lam

AVEC LA TROUPE DU THÉÂTRE DE LA VILLE

À travers un magique jeu d’ombres et de lumières et une esthétique entre onirisme et réalisme, Emmanuel Demarcy-Mota, nourri de sa fructueuse collaboration avec scientifiques et médecins, ose un spectacle pour penser et rêver. Télérama

Une représentation de Zoo rapide, agile (…) qui tient en haleine. Emmanuel Demarcy-Mota sait entraîner ses comédiens. À travers eux, on entend la voix de Vercors. (…) Cinquante ans plus tard, son appel à la résistance reste patent. Le Monde

Z00 OU L’ASSASSIN PHILANTHROPE VERCORS
EMMANUEL DEMARCY-MOTA 23 AVR. – 7 MAI 2024

On retombe en enfance avec Goldorak au Grand Rex

À l’occasion du 45e anniversaire de Goldorak –gigantesque machine de guerre extraterrestre bien connue des enfants des années 80 –, une grande soirée événement autour du célèbre robot a lieu au Grand Rex. Au programme : projection de film et épisodes choisis par les fans, concert symphonique inédit, karaoké géant, invités surprises et bien plus encore.

GOLDORAK EXPERIENZ

RETRONIGHT : LA SOIRÉE CULTE

Le Grand Rex

1, bd Poissonnière – 2e Jeudi 18 avril 2024

On va mater un film féministe au ciné-club de la Gaîté Lyrique

La revue féministe Gaze s’associe à la Gaîté Lyrique pour un rendez-vous bimestriel et féministe autour du cinéma. Le Ciné Club Gaze met ainsi à l’honneur une invitée et LE film réalisé par une femme qui a changé sa vie. Ce mois-ci, on assiste à la projection du film Fish Tank d’Andrea Arnold, en compagnie d’Alice Moitié, photographe et réalisatrice.

Ciné Club Gaze

La Gaîté Lyrique

3 bis, rue Papin – 3e Mercredi 10 avril 2024 à 19h

On va s’immerger dans le street art au Carreau du Temple

Première foire internationale dédiée à l’art urbain créée en 2016, l’Urban Art Fair rassemble chaque année plusieurs dizaines de galeries pour nous faire découvrir les œuvres de plus de 200 artistes. Entre expositions, performances live, conférences, dédicaces et projections, l’événement met en lumière des thématiques encore peu abordées dans le monde du street art.

Urban Art Fair

Carreau du Temple

4, rue Eugène-Spuller – 3e Du 25 au 28 avril 2024

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LE BON TIMING
© Dynamic PlanningToei Animation © LadyPink, “Daze”, 2021, peinture aérosol et acrylique sur toile, 61x76cm © Laura Lafon

Le QG des épicuriens

Avis aux amateurs de bonne bouffe et de bon vin : en plein cœur de Paris, Poupée vous attend pour faire la fête à la cool. Bons produits, bon service, bonne ambiance et bons prix… Le tester, c’est l’adopter.

LE BON BAR À VIN
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Un petit apéro ce soir, ça vous dit ?

Rendez-vous chez Poupée, un joli bar sans chichi avec une terrasse végétale hyper cool pour l’été – et couverte l’hiver – niché au cœur d’une petite impasse juste derrière le Centre Pompidou. Ici, Flo vous accueille dans une ambiance décontractée et surtout festive autour de bonnes quilles et de planches hyper quali.

Car oui, chez Poupée, on ne lésine pas sur la qualité ! Flo est un grand passionné : quand il parle de vin et de charcuterie, son œil s’allume et son débit de parole s’accélère. Et ça tombe bien, car quand il aime, il partage. Depuis 7 ans, le gérant se démène ainsi pour dénicher les meilleurs vignerons indépendants à travers toute la France : Domaine Billard Père et Fils en Bourgogne, Antoine Arena en Corse, Domaine de la Verrière à Goult, dans le Luberon… Ne cherchez pas la carte car vous ne la trouverez pas, le patron et son fidèle acolyte Gaby sont là pour vous guider et vous conseiller. On discute, on apprend, on se laisse porter et finalement, on déguste. Ne soyez pas impressionné·es par la taille des verres (15 cL), ici, on est généreux !

Côté planches, même topo, Flo travaille avec des producteurs d’exception – Maison Laborie pour ses charcuteries, Maison du fromage et Thierry Breton pour le pain. Autant vous dire qu’on fait difficilement mieux niveau goût. Jambon cuit à l’os, chorizo ibérique, jambon sec 6 mois, saucisse perchée, terrine de cochon noir, comté AOP bio Marcel Petite, camembert au lait cru de la fromagerie Gillot, Roquefort AOC La Coccinelle, livarot au lait cru, Saint-Maur de Touraine AOP… Poupée est un bar à vins pour les gens qui aiment les vrais bons produits et qui veulent de la bonne ambiance.

Et s’il y en a bien un qui s’y connaît niveau ambiance, c’est Flo : ce grand gaillard est un sacré personnage, doté d’un bon franc-parler et qui aime faire la fête. On se tutoie, on rigole, on boit bien et on kiffe. À partir de 23h, on pousse les tables pour laisser place au dancefloor et passer en mode boogie-woogie. En clair, après l’apéro, c’est la fête. Jusqu’à 2h du matin, on chante, on danse et on s’ambiance

sur des musiques rock, pop, electro, rap et bien d’autres styles. Très éclectique, Flo aime laisser sa playlist défiler (on vous déconseille d’ailleurs d’essayer de changer le son). Vous l’aurez compris, chez Poupée, on sait quand on arrive mais on ne sait jamais quand on repart.

¤ A.C. Poupée 2, impasse Berthaud – 3e

Tél. : 06 32 99 63 97

Ouvert tous les jours de 17h à 2h @poupee.marais

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Communiqué
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

4 adresses coups de cœur à Temple

Bing Sutt

On commence la journée en filant se mettre au chaud dans un joli coffee shop hongkongais. Chez Bing Sutt, tout est inspiré des origines de la propriétaire, Davinna, qui voulait créer un lieu de rencontre pour la communauté hongkongaise mais aussi mettre à l’honneur les spécialités de son enfance. Côté nourriture, on se laisse guider vers de nouvelles saveurs : on recommande la egg tart et le pineapple bun, une brioche au beurre toute ronde et ultra réconfortante.

22, rue Béranger – 3e Loov

Le meilleur couscous de Paris ? Il est tout trouvé, et c’est chez Loov que ça se passe, à deux pas de la place Vendôme. Abritée dans le passage du même nom, cette petite échoppe méditerranéenne nous propose des plats faits maison et préparés avec beaucoup d’amour par Yasmina. Ici, chaque plat évolue en fonction des saisons et des jours de la semaine : aubergines farcies le lundi, tajine de chou-fleur et boulettes de poulet le mardi, couscous les jeudis et vendredis… Goûté et plus qu’approuvé.

16,

passage Vendôme – 3e

10 Avril 2024
LE BON QUARTIER @ Loov
@ Bingsutt

Qui dit printemps dit retour des balades à la découvertes de nos quartiers préférés. Ce mois-ci, on vous a concocté une promenade tout en douceur dans un quartier historique du Haut-Marais. En route pour un chouette tour à Temple avec ses adresses toujours plus surprenantes.

Bisou.

Que diriez-vous d’un petit bisou pour finir la soirée ? Vous l’aurez deviné, on se donne rendez-vous chez Bisou., le fameux bar à cocktails situé boulevard du Temple. Ici le concept est simple, il n’y a pas de menu et on vous compose votre breuvage sur-mesure en fonction de vos goûts. Des créations visuelles, colorées, parfois fleuries… Un pur délice !

15, bd du Temple – 3e Ofr.

Vénérée par les amateurs d’art contemporain et de mode, Ofr. est sans aucun doute la librairie la plus cool de Paris, un lieu unique en son genre. On y trouve des revues de mode ultra branchées, des magazines de design hyper pointus, de jolies affiches et cartes postales, des publications anglaises, américaines, italiennes, et j’en passe. Mais c’est aussi une galerie qui accueille régulièrement des expositions mettant en lumière des artistes indépendants qu’on vous invite à découvrir sans plus tarder.

20, rue Dupetit-Thouars – 3e

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@ Bisou @ Ofr.
12 Avril 2024
Boulevard Montmartre – 2e
- 2024 LE BON EN ARRIÈRE
1933

Un coup de pouce pour  les restos

« En 2024, près d’un établissement sur trois fait face à d’importantes difficultés financières et menace de déposer le bilan. » Voici le constat opéré par Nicolas Gelly, restaurateur depuis plus de 30 ans. Augmentation des charges fixes, des salaires, des coûts des matières et des frais de fonctionnement, difficultés à recruter, multiplication des tâches administratives… Autant de difficultés qui mettent parfois les dirigeants de restaurants en péril. Afin d’aider les restaurateurs dans leur organisation au quotidien, ce Parisien d’origine a créé SERV!CE, un service de consulting, conseil et coaching en restauration visant à apporter des solutions concrètes aux établissements.

« J’ai envie de pouvoir aider les gens qui ont des gros coups de fatigue ou qui n’ont pas le personnel adapté. Quand on est restaurateur, on est tellement absorbé par ce qu’on fait qu’on n’arrive pas à avoir une vision d’ensemble et prendre du recul sur la situation », affirme-t-il. Un peu comme une épaule sur laquelle se reposer, Nicolas Gelly aide les restaurateurs

à faire un point sur ce qui marche et ce qui ne marche pas pour faire pencher la balance du bon côté.

Comment ? En partageant son savoir-faire et son expérience d’ancien chef de cuisine et dirigeant d’établissement. Élaboration de cartes et de menus adaptés, formation du personnel en cuisine et en salle aux nouveaux plats proposés, mise à jour des règles de sécurité et d’hygiène, coaching du personnel de salle sur l’accueil et la mise en confiance du client, optimisation de la communication… Bref, autant de leviers concrets et nécessaires à faire briller les établissements qui en ont besoin. Comme l’affirme Nicolas Gelly lui-même, « c’est un service que j’aurais voulu trouver pour moi à l’époque où j’étais restaurateur et que je propose désormais pour les autres ». ¤  A.C.

SERV!CE

Tél. : 06 84 95 05 09

nicogelly.wixsite.com

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LE BON SERVICE

L’art aussi léger qu’une plume !

Janaïna Milheiro est artisan designer spécialisée dans le travail des plumes d’oiseaux. Depuis plus de dix ans, elle manipule cette matière pour développer des techniques qui lui sont propres et innover dans le domaine de la plumasserie.

LE BON ARTISAN

« Mon premier souvenir avec les plumes ? C’était dans une boutique qui vend des matériaux pour le carnaval au Brésil, lorsque j’étais à la fin de mes études. » Le Brésil, lieu de fête, lieu où les plumes colorées s’érigent en reines au-dessus des danseuses lors des défilés. Peut-être alors n’est-ce pas un hasard si c’est dans ce pays, celui qui l’a vu naître, que Janaïna Milheiro a vécu un véritable coup de foudre pour cette matière si délicate.

Depuis 13 ans, cette « artisan designer » trie, met en forme, découpe, parfois même « perce, entaille, creuse et perfore » les plumes. Dans son studio-atelier, ses idées prennent vie pour se transformer en merveilleuses créations dignes des plus grandes œuvres d’art. Quel a été son projet préféré ? « C’est difficile de choisir, il y en a plein dont je suis fière. Il y a notamment cette pièce de tête que j’ai faite pour une icône brésilienne, elle l’a portée pendant le carnaval en 2019, j’étais très émue. » Si elle travaille aux côtés des plus grandes marques de haute couture – Guerlain, Valentino, Dior, John Galliano –, elle laisse aussi sa créativité s’exprimer dans des sculptures, des objets, des tableaux ou des décors de vitrine.

À la plumasserie traditionnelle, qui représente « 15 à 20% de ses gestes », la designer apporte modernité et innovation pour travailler « à sa façon ». Dinde, oie, mais aussi canard, paon et autruche, les plumes qu’elle utilise proviennent d’animaux destinés à la consommation et s’inscrivent dans la Convention de Washington. Sa marque de fabrique ? Le mélange entre cette matière aux mille et une subtilités et le textile. C’est dans la dentelle que Janaïna puise majoritairement son inspiration. Elle joue des différents principes de l’assemblage pour obtenir cette « surface souple superficielle, qui est à la fois structurelle et ornementale ».

Entrepreneuse dévouée, elle n’hésite pas à multiplier les casquettes pour que ses projets d’exception voient le jour. Au dessin s’ajoutent donc la formation et l’encadrement du personnel, la communication, la gestion ou encore les ressources humaines.

« L’enjeu pour moi qui développe des créations contemporaines avec des matières de niche et des propositions très haut de gamme, c’est de trouver des clients. » Pour étendre sa pratique, elle collabore avec d’autres artisans et associe le travail de la plume à celui du verre ou encore du métal. Si, en France, on comptabilise moins d’une dizaine de plumassiers, selon Janaïna, la profession n’est pas en déclin, bien au contraire. « Je vois beaucoup de gens se mettre à leur compte et travailler cette matière. Je crois qu’il y a un intérêt grandissant », constate-t-elle. Par sa réussite et son parcours, elle montre à toute une génération l’importance et la beauté de cet artisanat. Restez attentif·ves, Janaïna Milheiro n’en a pas fini de déployer ses plumes à Paris et dans le monde ! ¤ L.G.

Atelier Janaïna Milheiro

3, rue Saint-Gilles – 3e

Tél. : 01 45 84 87 14

Studio accessible sur rendez-vous janaina-milheiro.com

@janainamilheiro

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© Sophie Carre

Les coups de cœ ur culturels d’avril

Promesse détresse de Hippolyte

Du délicieusement pop-dance « J’grandirai pas » au slam contemporain de « Jours noirs », Hippolyte chante la complexité du monde et les comportements humains avec une simplicité déroutante. Son nouvel EP, aussi entraînant qu’intriguant, s’accompagne d’un clip coloré, un brin nostalgique et délicieusement rétro, « 80 », qui nous met en joie. On écoute le tout sans modération, pour faire le plein de vibes qui font du bien.

EP disponible sur toutes les plateformes de streaming le 12 avril

Clip disponible le 5 avril

Civil War d’Alex Garland

Dans un futur proche, les États-Unis sont plongés dans l’obscurantisme d’une guerre civile opposant le gouvernement et une partie de l’armée ayant fait sécession. Aumilieu du chaos, une équipe de reporters de guerre traverse le pays pour rallier Washington et documenter les derniers instants du président. Après l’excellent et terrifiant Men, Alex Garland s’essaie à l’anticipation avec bonheur grâce à un sens inné de l’image et une certaine aptitude à rendre toute situation dramatique extrêmement cool. Il faut dire que la BO très post-punk aide pas mal.

En salles le 17 avril 2024

16 Avril 2024 LA BONNE DÉTENTE
©Nathan Debray

Vous les attendiez, ils sont là ! La rédaction du Bonbon vous fait découvrir ses coups de cœur du mois. Au programme, pas de poisson d’avril mais de jolis bouquins, un EP et un film qui promet de vous faire frissonner.

La cuisinière des Kennedy de Valérie Paturaud

Anonyme à l’histoire pourtant extraordinaire, Andrée Imbert fut la cuisinière des Kennedy. Orpheline originaire de la Drôme, elle quitte son village pour Lyon où elle se forme à la cuisine bourgeoise, avant de rejoindre Hyannis Port, la résidence des Kennedy. Employée dévouée, elle consacre sa vie à cette famille, vivant à ses côtés ses heures les plus glorieuses comme les plus sombres. Valérie Paturaud dresse le portrait de cette femme déterminée et attachante dans une biographie romancée pleine d’émotion.

Éditions Les Escales

En librairies le 4 avril 2024

Constellation de l’Homme Étoilé

Mona, Serge, Oliver ou bien France, tous sont des patients qui ont été accompagnés par Xavier, alias l’Homme Étoilé, durant sa carrière d’infirmier en soins palliatifs. À travers ce nouveau recueil plein d’humanité, il partage avec humour, émotion et tendresse les anecdotes qui ont ponctué son parcours. Une façon délicate et poétique de présenter sa profession et de montrer l’impact que peuvent avoir les histoires des soigné·es sur les soignants.

Éditions Le Lombard

En librairie le 19 avril 2024

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Des lunettes et du style,

pour tous

Bienvenue chez Taje Lunetier. Au cœur du 2e, Tatiana vous attend dans sa boutique flambant neuve (sa réouverture après travaux date du mois de février) pour vous proposer des montures classiques ou décalées, toujours à la pointe de la mode, accessibles à tous. Des lunettes haut de gamme et une équipe qui vous attend avec le sourire pour répondre à toutes vos attentes.

18 Avril 2024
l LE BON OPTICIEN

En passant rue du Quatre-Septembre, notre regard est tout de suite (et assez à propos) attiré par les vitrines de chez Taje Lunetier. Sur les étagères, les modèles colorés, pop et fashion se succèdent, et nous invitent tout de suite à faire un petit tour pour dénicher nos prochaines lunettes. Et on ne le regrette pas. Grâce à une équipe ultra souriante, on se sent tout de suite comme à la maison, à discuter entre amis. Pas question que le choix de nos prochaines lunettes devienne une corvée. Ici, on rigole, on discute et on crée de vraies relations avec les vendeuses en déambulant dans une boutique plus qu’agréable. Et si l’ambiance est irréprochable, la déco aussi est ultra léchée, des fauteuils en moumoute dans lesquels on pourrait rester des heures aux claviers d’ordi verts un poil rétro absolument fantastiques.

Place aux lunettes maintenant, c’est l’heure de faire un choix. Si les marques présentes en boutique nous parlent d’emblée, on se laisse pourtant surprendre avec plaisir par les modèles exposés. Du Dior, oui, du Céline pourquoi pas, du Loewe assurément, mais pas question de ne proposer que les bestsellers qu’on retrouve dans n’importe quelle autre boutique. Ici, ce qui prime, c’est aussi

l’originalité, pour vous permettre de laisser parler votre personnalité à travers vos lunettes, devenues aujourd’hui un véritable accessoire de mode. Une sélection et une boutique moderne, qui vous permet d’allier style et santé dans la joie et la bonne humeur.

Et surtout, ne laissez pas ces grands noms vous faire peur. C’est du haut de gamme oui, mais Tatiana et son équipe ont tout de même à cœur de proposer des modèles pour tous les budgets. Et cela, que ce soit pour les hommes, les femmes ou les enfants, qui ont aussi droit à leur petit corner aux modèles incroyables, notamment des solaires en forme de fleurs sur lesquelles on aurait craqué… si on avait pu les enfiler ! Le tout agrémenté par des verres de qualité (de chez Essilor), la prise en compte du tiers payant, des garanties, des chaînes et étuis à foison pour accessoiriser vos montures, du choix… Bref, que demande le peuple ?

¤ C.V.

Taje Lunetier

20, rue du Quatre-Septembre – 2e

Tél. : 01 44 51 90 33

Ouvert du lundi au vendredi 10h-19h

Le samedi 10h-18h

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Communiqué

Tout sourit à Zaho de Sagazan. En 2023, la rennaise à la voix reconnaissable entre mille publiait un très remarqué premier album entre chanson française et envolées électro, La Symphonie des éclairs, rapidement devenu phénomène, déjà disque d’or et récompensé cette année de quatre Victoires de la musique. À 24 ans, l’artiste-compositrice-interprète bouleverse par son énergie, sa tornade d’émotions, l’universalité de ses paroles et son phrasé imprégné de Brel, entraine les foules dans les salles du monde entier et chante avec ses idoles. Une récompense bien méritée pour celle qu’on a découverte effectuant les premières parties de Juliette Armanet ou d’Hervé, longtemps avant l’Olympia bondé et la tournée des Zénith. Qui sème le vent récolte la tempête, et quel plaisir de récolter celle de Zaho, en espérant de nombreuses autres bourrasques comme celle-ci dans nos vies.

@Arno Lam

La plus douce des tempêtes

Remporter 4 Victoires, ça aide à la confiance en soi et à se sentir plus légitime ?

Ça aide forcément, mais la confiance en soi c’est quand même un truc un peu compliqué. Je n’ai jamais vraiment eu confiance en moi, mais ce qui m’aide le plus, c’est quand je fais des concerts et que je vois les gens à fond, quand je vois des sourires ou des gens qui me parlent. C’est peu palpable, une Victoire. Si tu n’as pas confiance en ton corps, ou dans le fait que tu es drôle, ça n’aide en rien, par contre tu te dis que tu as réussi un truc. Ce dans quoi je mets toute mon âme, c’est la musique, et ça fait beaucoup de bien et de plaisir d’être validée par le milieu. Quand tu passes 4 ans à bosser comme une folle sur un album, juste ces 13 chansons, tu te demandes si tu fais le bon choix, et un soir pareil te dit que tu n’as pas fait ça pour rien.

On n’aurait pas pu rêver meilleur accueil pour un premier album ! Comment on se sent lors d’une telle ascension ?

Je la vis plutôt bien parce que je crois que je ne m’en rends pas trop compte. J’ai conscience

qu’il y a de plus en plus de monde aux concerts et que les gens connaissent de mieux en mieux mes chansons, mais je n’arrive pas du tout à me dire que je commence à être connue. Je ne fais que travailler, je n’ai pas trop le temps de me poser ces questions et c’est parfois quand je suis en week-end que je réalise qu’on me reconnaît un peu plus qu’avant dans la rue. Ça peut faire peur parce que c’est un peu chelou quand même, mais en général je le vis très bien car je suis entourée de gens que j’adore et que les gens sont trop gentils avec moi. Faire de belles choses et aller loin, c’est bien, mais ça n’a du sens que si tu fais ça avec des gens que tu aimes. Et moi j’ai la chance de faire ça avec mes meilleurs copains. C’est 90% du bonheur.

Tu mentionnes souvent tes nombreuses émotions difficiles à gérer plus jeune. Comment on se construit en tant que petite fille hypersensible ?

Je viens d’une famille dans laquelle on vit intensément les choses, on pleure pour rien… Le plus gros problème que j’avais,

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LA BONNE ÉTOILE

c’est que je n’avais aucune confiance en moi. À 15 ans je me trouvais très moche, pas très intelligente et j’étais persuadée que personne n’allait m’aimer. Mes émotions représentaient quelque chose que je ne comprenais pas, ça me saoulait, je me demandais pourquoi je pleurais tout le temps, pourquoi j’étais énervée pour rien, pourquoi chaque petite phrase me touchait au plus profond de mon cœur… Moi qui suis très mathématique, il n’y a rien de logique dans les émotions, et être dans cette incompréhension totale de soi et des autres, c’est très compliqué, surtout à 15 ans. À ce moment-là mon piano m’a sauvée d’une certaine tristesse. Tout à coup, j’ai trouvé un endroit où je me sentais extrêmement bien et où j’avais une petite confiance en moi qui se créait. C’est ça qui m’a fait du bien, trouver une porte, une solution, là où je ne voyais qu’une équation impossible à résoudre.

Aujourd’hui tu arrives mieux à gérer ces émotions ? C’est devenu une force avec les années ?

Complètement, ça n’a rien à voir avec avant. Ma maman m’en parlait il n’y a pas longtemps, je ne suis pas du tout la même personne qu’il y a 4 ans car ces émotions amenaient beaucoup de frustration, quelque chose de négatif. Maintenant j’ai tendance à les embrasser, je suis plus apaisée qu’avant.

« Moi qui n’ai jamais vécu d’histoire d’amour, j’ai longtemps eu l’impression d’en vivre une avec mon piano »

Comment ça a commencé, le piano ?

J’ai eu plusieurs périodes. J’ai découvert le chant avec ma grande sœur qui était chanteuse, et puis j’ai arrêté et je me suis mise à la danse. J’ai commencé à muer et je n’avais plus trop confiance, puis j’ai découvert Tom Odell, très vite devenu une de mes idoles, que je regardais chanter tous les jours à son piano et ça avait l’air de lui faire beaucoup de bien, il rejetait

énormément de choses de lui. Moi je sortais beaucoup mes émotions mais ça ne me faisait pas de bien, c’était souvent en pleurs ou en colère, et je le voyais en train de crier au piano alors que je n’avais qu’une envie, c’était de crier aussi. J’avais 13 ans, je me suis mise au piano et j’ai chanté comme Tom Odell, et ça a été un coup de foudre qui ne m’a plus jamais quittée.

C’est à ce moment-là que tu as décidé que tu voulais faire de la musique ?

À chaque fois que je rentrais du collège, je courais à mon piano et je m’y remettais dès que possible, par contre je ne me disais pas que ce serait mon métier. J’étais bonne élève, j’adorais travailler, je voulais faire de longues études et être chirurgienne ou psychologue… Et c’est en Terminale, à mes 17 ans, que je me suis rendu compte que j’étais complètement obsédée et que je ne pourrais pas faire autre chose que de la musique. Je suis sortie peu à peu du déni, je séchais même les cours pour faire du piano. Moi qui ai pas mal de mal avec la solitude en général, s’il y a bien un endroit où je me sens bien c’est à mon piano, parce que je ne m’y sens pas toute seule. Je n’ai jamais vécu d’histoire d’amour mais j’ai longtemps eu l’impression d’en vivre une avec lui.

Et j’imagine qu’avoir un père artiste plasticien a aidé à te montrer qu’on pouvait s’exprimer par l’art. Oui, entre autres. Mes deux parents m’ont autant apporté. Mon papa a mis l’art au centre de ma vie, pour moi c’était normal de le voir passer ses journées à créer dans son atelier : il m’a aidée à comprendre qu’on ne naît pas talentueux, le seul moyen de réussir dans l’art c’est d’en faire et ça demande du travail et de la sueur, comme dit Brel. C’est grâce à ça que quand je me suis mise à mon piano mais que je chantais mal, ça ne m’a pas freinée, je savais qu’en travaillant j’y arriverais. J’avais une foi qui sortait de nulle part. Ce n’était pas de la prétention, juste du rêve. J’ai toujours su que j’écrirais un jour de bonnes chansons si je travaillais comme une dingue pour le faire. J’ai aussi la chance d’avoir

22 Avril 2024
LA BONNE ÉTOILE

un papa qui n’a jamais fait de concession sur son art, personne ne lui disait quoi faire et c’est ce qui m’a poussée à créer mon label et à vouloir être indépendante. Ma maman, elle, m’a énormément appris aussi sur tout le côté chanson et rapport au texte. Elle a toujours adoré écrire, elle écoutait beaucoup de chansons, elle m’a apporté cet amour des mots, cette envie de raconter des histoires et cette passion pour les gens. C’est quelqu’un qui est à l’inverse de quelqu’un d’egocentré, elle ne vit que par les autres et leurs histoires. C’est grâce à elle si aujourd’hui dans mes chansons je ne parle pas que de moi. C’est parce que j’aime autant les autres et que j’ai envie de comprendre ce qu’il y a dans leur tête et dans la mienne que je fais ce que je fais maintenant.

Justement, tu chantes beaucoup sur l’amour sans avoir jamais vécu d’histoire d’amour. Comment on fait pour écrire aussi bien

sur un sujet qu’on ne connaît pas ?

Ça commence par regarder les autres et imaginer ce qu’ils peuvent ressentir, et comment je réagirais si j’étais à leur place – il y a une sorte de projection. Et il y a aussi l’imagination, il n’y a rien de plus simple que d’imaginer que je vis une histoire d’amour puisqu’on en rêve tous, et je m’en suis tellement inventé que j’en ai vécu un million. J’ai toujours des petits crush, des coups de cœur, des gens qui m’interpellent plus que d’autres, ça fait du bien. M’inventer des petites histoires, ça me permet d’alimenter ma capacité à rêver et de continuer à écrire des chansons. Je ne rêve pas dans le but que ça se passe, je rêve pour que ça se passe dans mon esprit.

¤  Texte : Sarah Sirel

La Symphonie des éclairs de Zaho de Sagazan

En tournée dans toute la France

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@Arno Lam

Quand l’artisanat d’hier devient la tendance d’aujourd’hui

Elles ont longtemps été décriées, pourtant, elles connaissent un nouveau souffle. Depuis une dizaine d’années, les professions manuelles et plus particulièrement l’artisanat d’art gagnent en popularité. Révélation professionnelle ou découverte le temps d’un atelier, le fait-main attire et semble avoir de beaux jours devant lui.

Des outils sont dispersés sur la table en bois massif qui trône au centre de la pièce. Lorsque l’on passe la porte, l’odeur du cuir s’empare immédiatement de nos narines. Ici et là, des échantillons, des prototypes en cours de réalisation et des sacs en cuir habillent les murs, les meubles et la vitrine. Alors que Joshua, stagiaire, s’attèle à la fabrication d’une pièce de petite maroquinerie, Tiffanny Maquin-Roy, maroquinière reconvertie, organise les prochains ateliers créatifs qu’elle animera. Depuis 2020, l’artisane a installé les locaux de L’Atelier rue Lucien-Sampaix, dans le 10e. Un lieu où celle qui se qualifie « d’artiste dans l’âme » laisse libre cours à sa créativité et transmet ses connaissances et techniques de couture sellier, désormais rarement enseignées. Un lieu où elle s’adonne

24 Avril 2024
LA BONNE ENQUÊTE

quotidiennement à ce métier qui la fait vibrer, après avoir passé 20 ans comme salariée dans le monde du digital.

Comme Tiffanny, bon nombre de Français·es ont fait le choix de changer de profession pour se tourner vers des métiers manuels et ainsi faire renaître l’artisanat d’art. Selon l’Insee, le nombre d’entreprises artisanales a augmenté de 11,3% entre 2013 et 2014, pour atteindre 1,2 millions. En 2017, ce nombre s’élève à 1,5 millions et selon les données des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, la France compte actuellement 1,9 millions d’entreprises artisanales, tous secteurs confondus – alimentaire, bâtiment, production, services –, dont 60 000 exclusivement dédiées aux métiers d’art. L’artisanat connaît donc une croissance épatante, des années après avoir été partiellement délaissé au profit des nouvelles technologies, de la numérisation et de l’intelligence artificielle. Qui sont ces artisans 2.0 et comment insufflent-ils un vent de modernité à ces professions d’antan ?

« Les gens s’y intéressent, les cours et les formations sont pleins, ça n’était jamais arrivé auparavant »

Un nouveau souffle après la pandémie de Covid-19

Céramiste, tailleur de pierre, souffleur de verre, maroquinier, ébéniste… Face aux modèles de pensée classiques qui mesurent le succès d’une personne par rapport à son diplôme, les mentalités évoluent pour laisser place à l’écoute de soi et de ses envies. « Je viens d’une famille très traditionnelle où il fallait faire des études supérieures pour devenir médecin ou avocat, alors j’ai fait un double diplôme commerce-ingénieur. Mais j’ai vite compris que j’avais besoin de créativité, pas d’être devant un bureau. J’adore passer de l’idée à l’objet, je savais qu’avec la céramique, je serais plus libre », explique Anne Loquineau, jeune céramiste. Nouvelles techniques, nouvelles

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influences, cette génération de nouveaux artisans s’empare des pratiques anciennes pour y apporter un vent de modernité. D’après l’Onisep, plus de 1000 établissements sont accessibles pour se former en France à 281 métiers d’art. « Les gens s’y intéressent, les cours et les formations sont pleins, ça n’était jamais arrivé auparavant », constate-t-elle. Généralement plutôt masculins, ces métiers connaissent également une féminisation progressive. Sur les 3,1 millions d’artisan·es comptabilisé·es par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat, 23% sont des femmes. Si l’artisanat d’art connaît un véritable regain depuis ces dix dernières années, c’est à partir de 2020 – au moment de la pandémie de Covid-19 – qu’il a réellement connu son apogée. La crise sanitaire a en effet marqué un véritable tournant pour les disciplines manuelles et artistiques. Valeurs, éthique de vie et habitudes de consommation évoluent au fil des confinements successifs. Chez eux, les gens s’essayent aux loisirs créatifs

divers et variés. Pour certains, de véritables vocations professionnelles se révèlent.

Les reconversions s’enclenchent : « En CAP, on retrouve des trentenaires, quarantenaires, dégoûtés par le monde du travail en entreprise mais qui ont toujours eu une fibre artistique et décident de se lancer », explique Anne. Pour d’autres, c’est la découverte d’un loisir, d’un moyen de « faire soi-même ces choses que l’on achetait autrefois sans trop réfléchir », développe Ana Bravo, elle aussi céramiste.

Allier rencontre, créativité et transmission de savoirs

Si la tendance est au fait-main et fait-maison, une dynamique autour des ateliers artisanaux s’enclenche pour s’essayer à des disciplines plus complexes et méthodiques. Se déroulant sur plusieurs heures, ils permettent aux fins connaisseurs comme aux novices de s’essayer à différentes formes d’artisanat d’art, seul·es ou en groupe, aux côtés d’un·e artisan·e

26 Avril 2024
LA BONNE ENQUÊTE
« Pour d’autres, c’est la découverte d’un loisir, d’un moyen de faire soi-même

ces choses que l’on achetait autrefois sans trop réfléchir »

professionnel·le. Pour Jacob, informaticien de 23 ans, c’est sur la céramique que le choix se porte : « J’aime l’aspect naturel de l’argile et c’est toujours satisfaisant d’apprendre une nouvelle discipline. L’exploration créative n’a pas de limite, c’est ce qui la rend si addictive. » Team buildings, sortie entre amoureux·ses, EVJF ou EVG… Plus qu’un loisir que l’on s’accorderait à soi-même, les ateliers manuels et créatifs deviennent une activité de partage, le cadeau idéal à offrir pour passer un moment mémorable à plusieurs.

Pour répondre aux demandes du grand public, des sites comme Wecandoo se développent avec pour objectif de revaloriser l’artisanat et le contact humain. « C’est agréable de suivre le parcours de quelqu’un, de voir son évolution au fil de l’apprentissage de plusieurs techniques », confie Ana, qui propose ses ateliers sur la plateforme, tout comme Anne et Tiffanny. Bâtie en 2017 par Edouard Eyglunent, Grégoire Hugon et Arnaud Tiret, le site répertorie pas moins de 2200 artisan·es et 6 000 ateliers aux styles variables et dans toute la France, cinq ans après sa création. Ses plus grands succès ? L’initiation au tour de potier, la fabrication de son propre parfum, le brassage de bière ou encore la forge d’un couteau.

Transmettre son savoir et s’assurer une sécurité financière

« La passion, c’est ce qui compte le plus », affirme Ana. Si comme ses deux consœurs la Brésilienne d’origine s’est lancée dans l’enseignement de sa discipline, c’était dans le but de transmettre ses connaissances, certes, mais également d’obtenir un complément de revenus. « La liberté et l’indépendance que l’on a sont chouettes, mais il faut être

bien organisé·e », ajoute-t-elle. Boutiques, sites web, marchés de créateurs… le constat est sans appel : malgré une présence accrue et la multiplication des points de distribution, vivre exclusivement de la vente de ses pièces est parfois difficilement envisageable pour les artisan·es. « Il faut être conscient que si l’on veut bien gagner sa vie, il faut rester dans un métier plus classique », complète Ana. Grâce à la plateforme Wecandoo, 750€ sont en moyenne versés mensuellement à chaque artisan·e, ce qui leur permet une certaine garantie de revenus.

Artisan·e, professeur·e… Pour qu’une société artisanale soit pérenne de nos jours, il faut savoir multiplier les casquettes pour également devenir chef·fe d’entreprise, chargé·e de communication, comptable ou encore créateur·rice de contenu. Bien que Wecandoo leur permette de toucher une clientèle plus large, avec une moyenne d’âge plus élevée, le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux jouent également un rôle-clé pour renforcer leur notoriété. « J’adorerais ne travailler que sur mes pièces, mais il me faut aussi gagner en visibilité sur les réseaux », précise Anne. Pour se démarquer des plus de 250 artisan·es proposant des ateliers à Paris, il faut savoir innover, proposer quelque chose. d’original et être compétitif en termes de prix Un challenge de tous les jours mais que les trois artisanes sont prêtes à relever sans vouloir faire machine arrière : « Voir le sourire et la détente sur le visage des client·es, ça ne me donne pas envie de faire autre chose », termine Tiffanny. ¤ Texte : Lucie Guerra

Plus aller plus loin :

· Histoires d’Artisans, un podcast de Lisa Millet

· L’artisanat, une nouvelle tendance ?, un reportage Arte

· Ce que sait la main : la culture de l’artisanat, Richard Sennett, aux éditions Albin Michel

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In the jungle

Cette année, exit les imprimés à gros feuillages, la tendance jungle fait son grand retour avec des imprimés inspirés du règne animal et des teintes vert pâle qui donnent un coup de fraîcheur à notre vestiaire. De quoi nous faire rugir !

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Bélier

21 mars – 19 avril

Il va falloir faire du tri dans vos relations. Ça peut être votre conjoint·e, des potes ou collègues relou, à vous de voir. Je vois qu’il ya une motivation financière donc j’aurais tendance à dire que ça se rapporte au domaine pro, mais je vous connais vous êtes malin·e. Si vous entamez un nouveau projet, n’en parlez à personne, votre entourage peut vous décourager. Certes votre projet est bancal, mais c’est à vous de vous en rendre compte.

Gémeaux

21 mai – 21 juin

Vous allez passer un mois d’avril mi-figue mi-raisin. D’un côté vous allez vous battre avec vos angoisses, et de l’autre vous allez soit rencontrer quelqu’un, soit vous rapprocher de quelqu’un que vous connaissez. Faites juste attention à ne pas prendre cette personne pour résoudre vos problèmes perso, elle risquerait de partir en courant, et ma boule de cristal me dit qu’elle a de bonnes chaussures !

Lion

23 juillet – 22 août

Je ne devrais pas vous le dire parce que vous allez devenir insupportable, mais deux personnes pensent à vous. Et ne venez pas m’écrire en fin de mois « ouin ouin, Miss Raph y a qu’une seule personne qui est venue ouin ouin ». Non, sur les deux, une seule viendra vers vous… Le problème, c’est que les petites voix dans ma tête me disent que la personne restant silencieuse est bien plus intéressante pour vous, à tous points de vue…

Taureau

20 avril – 20 mai

Il faut que vous laissiez une chance à quelqu’un que vous avez a priori recalé. Rappelez-vous que l’heure tourne et que le mieux est l’ennemi du bien. Reconsidérez ce que vous avez refusé, on ne sait jamais… Rappelezvous de toutes ces choses que vous avez refusées et qui se seraient révélées fructueuses. Je vois aussi un crush secret, depuis des mois, des années, qui se révèle à vous… Ne vous fiez pas aux apparences, cette personne a changé !

Cancer

22 juin – 22 juillet

Vous êtes pris dans un nœud karmique, le changement ça vous saoule et à la fois vous en voulez tout le temps. Vous n’avez pas l’impression d’être un peu relou les Cancer ?

Mais bon sang, voyez donc l’opportunité d’une rupture co, plutôt que de vous dire que vous n’avez pas de chance. Ne prenez pas ce que le destin vous offre comme une station-service qui sent l’urine, mais comme la voie d’insertion vers l’autoroute du kiff.

Vierge

23 août – 22 septembre

La carte évanescence sort. Mais que les fans de rock braguette se calment direct, je ne parle pas du groupe. L’évaporation d’un problème et d’une angoisse n’arrivera que si vous lâchez un truc qui vous tient à cœur. N’arrêtez pas tout ce que vous faites : les cours de salsa et le bikram, ça viendra naturellement. Demandez de l’aide à votre copain·e qui vous emmerde tout le temps avec ses conneries, vous lui devez bien ça !

32 Avril 2024
LE BON ASTRO

Balance

23 septembre – 23 octobre

Besoin de vacances. Vous êtes comme un pare-brise qui après un choc avec un petit caillou vient de subir un impact inférieur à la taille d’une pièce de 2€. Allez voir Xavier de Carglass. Grâce à sa résine spéciale, l’impact sera réparé en moins de 30 minutes. Vous ne paierez aucune franchise ! Si vous y allez avant le 22 avril, vous aurez les essuie-glace offerts et un microaspirateur compatible avec l’allume-cigare.

Sagittaire

23 novembre – 22 décembre

Besoin de nature, d’évasion. Je sais que c’est facile à dire derrière ma situation de voyante milliardaire, mais si vous ne pouvez pas vous mettre au vert, trouvez des subterfuges. Changez de fond d’écran, achetez un arbre magique et fermez les yeux, débrouillez-vous mais sortez de la misère urbanisée que nous impose Babylone. Attention aux finances, vous êtes un panier percé et vos banquiers se frottent les mains de vos découverts.

Scorpion

24 octobre – 22 novembre

Comme le mari de Céline, quelque chose chez vous renaît. Vous venez de subir une petite défaite mais d’autres opportunités s’offrent à vous. Même trop. Prenez le temps de souffler et d’analyser chaque proposition sans trop vous précipiter. Vous pensez que Céline s’est levée un matin et a fait Las Vegas direct ? Non, elle en a chanté des daubes, elle en a animé des mariages, elle en a fait des opérations dentaires !

Capricorne

23 décembre – 20 janvier

Bon, it’s not the madness ! Vous êtes sur un scooter qui va trop vite pour vous, et vous êtes sur une route pleine de nids de poule. Sentimentalement, c’est le désert de Gobi. Célibataires, vous allez rencontrer une nouvelle personne, tout va bien se passer, c’est la personne parfaite pour vous… Et puis en fait non, elle ne sera pas intéressée… Je suis désolé. La bonne nouvelle, c’est l’énergie créatrice que cela va vous inspirer.

Verseau

21 janvier – 19 février

Vous allez faire des projets d’avenir avec votre flamme jumelle. Cela amène à des conflits de couple ou au travail, ou pour les célibataires une dispute avec votre chien. D’après ma boule, vous avez tort ! Remettez-vous donc en question par pitié. Les couples de Verseau, vous avez tous les deux tort ! Côté finances, vous devriez jouer au loto à partir de la seconde moitié du mois. Parce que je vois une belle rencontre en milieu bar-tabesque.

Poissons

20 février – 20 mars

Vous n’êtes pas les rois ni les reines de la communication. C’est un véritable fléau pour ceux qui ont eu la chance de se mettre en couple. Plongez dans votre deep yourself pour savoir enfin ce que vous voulez et exprimez-le enfin à votre partenaire. Quitte à vous rendre compte qu’iel est un·e naze et ne correspond pas à vos envies, mais bougez-vous un peu bordel ! Côté santé vous allez un peu tousser mais c’est juste le stress.

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Joyeux anniversaire ma Juliette, merci d’être ma meilleure amie !

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Bon anniversaire Theo Le Gall, embrasse aussi Moula le chat !

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Vive la mer, vive le soleil, vive la vie !

Bon anniversaire papa ! - MTC

Chère Laëtitia, tu attends une petite fille.

En avril ne te découvre pas d’un fil et en mai fais ce qu’il te plaît !

34 Avril 2024 LES BONNES ANNONCES
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