Paris 17eme - le bonbon 01/2011

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Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Camille Clance camille@lebonbon.fr Design original Laurel et Hardy laurelethardy@lebonbon.fr Secrétaire de rédaction Ivan Caullychurn Tél. : 06 74 63 77 51 Rédaction Linda Benmiloud, Marion Buiatti, Ada de Lita, Coralie Dienis, Julie Falcoz, Laure de Grivel, Julie Joaquim, Caroline Ugarte Photographes Arnaud Chaillou, Yohann Vassiliou Maquette Alexandra Praud Illustrateurs Paulina Leonor Styliste Anthony watson Chef de pub Moussa 06 80 62 56 52 Grands comptes & site internet Matthieu Lesne 06 50 71 92 71 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor-Massé 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution OJD : en cours de validation Imprimeur Centre Impression

édito “bon”jour

Paris nappé de son blanc manteau, où les enfants terminent leur 1er trimestre dans des batailles de boules de neige endiablées… Voilà comment s’est finie l’année 2010.

2011 pointe le bout de son museau tout froid mais le monde va-t-il changer pour autant ? J’aurais tendance à vous dire que c’est à nous de changer ce monde qui vacille dans ses fondations. Le Bonbon, de sa petite fenêtre, tente, essaie, se bat pour redonner justement cette dimension humaine à ce monde aseptisé, robotisé et impersonnalisé à l’excès d’un vertige abyssal. Car c’est bien de cela dont il est question : comment nous rapprocher les uns des autres, comment retrouver ce supplément d’âme qui nous fait sourire pour de vrai, comment donner un sens à sa vie… trouver son chemin… Le Bonbon, l’air de rien, continue sa route, distillant ses friandises sur presque tout Paris, enivrant les nuits d’hiver de ses soirées dont il a le secret, accompagné de son petit frère Le Bonbon Nuit qui embrasse toute la capitale, rendant la lune plus colorée. Je voudrais en cette aube d’année nouvelle féliciter et remercier toutes les étoiles qui scintillent autour du Bonbon aujourd’hui, soit plus de 150 petits cœurs battant le pavé à la recherche des perles rares ! Je vous souhaite à toutes et à tous, vous les habitants, vous les commerçants, une bonbonne année 2011. Rendez-vous le 15 janvier à partir de 19h au Trianon pour fêter les 2 ans du Bonbon.

Jacques de la Chaise

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 80 62 56 52 moussa@lebonbon.fr janvier 2011 |

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Adresse et téléphone

Bistro ouvert non stop 7/7, brunch samedi et dimanche 83, rue Legendre Tél : 01 42 26 09 09 * 1 coupe = 1 repas.


sommaire miam miam !

Page 6. chez

maman

Page 34. édouard

pellerin

Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look

Page 10. delphine

chanéac

Page 14.

mamika

Page 38. arielle

Page 44. la

lignée langlais

Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 25. La Bonne Séance Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 31. La Bon’Bonne Page 32. Le Bon Écolo

Page 34. Le Bon Homme Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda janvier 2011 |

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le Bon Timing les évÉnements à ne pas manquer Bibliothèque improbable

Concert

PINK TURTLE

Exposition

Yong-Man Kwon

© DR

© Didier Pallagès

© DR

Performance

© DR

Spectacle

L’artiste Yvelyne Wood vous invite à participer à une oeuvre collective et symbolique, en déposant dans une malle vos journaux intimes, vos textes ou votre correspondance privée. Les textes réunis formeront en 2012 une installation d’art contemporain. Jusqu’au au 15 janvier. Mairie du 17e, 16, rue des Batignolles. Tél. : 01 44 69 17 00 www.mairie17.paris.fr

Après deux années triomphales de tournée internationale, les inlassables prêcheurs de la pop qui swinguent sont de retour. À l’occasion de la sortie de leur nouvel album Back Again, retrouvez les plus grands succès mondiaux de la pop music dans le savoureux travestissement des princes du swing. www.pinkturtle.com. Le 29 janvier à 20h30. L’Européen, 5, rue Biot. Tél. : 01 43 87 97 13

L' Atelier 17 est fier de montrer un jeune artiste, YongMan Kwon, peintre au parcours atypique. Sachant dépasser le classique clair-obscur, l’artiste créatif fait naître des éclats froids dans des intérieurs sombres et néanmoins majestueux. Yong-Man Kwon est donc un artiste attachant, avec une complexité sous-jacente émergeant de son œuvre et de lui-même. Du 4 janvier au 11 mars. Atelier 17. 17, rue de l’Arcde-Triomphe. Tél. : 01 44 09 93 14 - www.atelier17.fr

Âge Tendre et Tête de Bois Sheila, Hervé Villard, Michel Torr, Les Forbans, Claude Barzotti, Michel Orso, Les Charlots, Herbert Léonard, Georgette Lemaire, David-Alexandre Winter ou encore la Compagnie Créole… Retrouvez les idoles, mythes et autres légendes de vos jeunesses… Du 13 au 16 janvier. Palais des Congrès, 2, place de la Porte-Maillot. Tél. : 01 40 68 22 22

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le Bon commerçant texte Camille Clance / photo Arnaud Chaillou

Chez Maman Jul & Wim

Julien et Wim. Wim et Julien. Deux compères qui ont envie de créer un restau, jusque là, rien d’original. Si je vous précise que ces joyeux ovnis ont pris la décision de se lancer dans l’aventure il y a un mois et demi autour d’une bouteille de rouge, ça devient déjà plus drôle.

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n molosse dégarni et un angelot à l’accent exotique. Belge certes, mais exotique quand même. C’est ce duo de choc qui me reçoit à la veille de l’ouverture du nouveau restaurant qui s’apprête à défrayer les chroniques des Batignolles : Chez Maman. Le concept, tout simple, bien rodé, et pensé par des épicuriens, crée d’irrémédiables envies de dîners dominicaux. Chez Maman : dans le nom, tout est dit. Grandes tablées, feu de cheminée, cuisine réconfortante qui mijote dans les cocottes en fonte… On pose la marmite au milieu, et tout le monde se sert. Mieux qu’à la bonne franquette, c’est Chez Maman, de A à Z ! « On avait surtout envie d’avoir un lieu où réunir nos potes, rigoler et bien manger, explique Julien. L’occasion s’est présentée, le local était idéalement situé : on a foncé, tout est allé très vite. »

Ce Julien-là, d’ores et déjà patron de l’Endroit, QG en puissance où se croisent shoppeuses aguerries et habitués du comptoir, est une figure du quartier. Wim, cuisinier émérite, s’est posé dans le 17e il y a quinze ans, sans pour autant avoir négligé de quadriller l’intégralité de la mappemonde. De leur union est donc né un endroit convivial, chaleureux, à leur image. Wim le globe-trotter raconte : « On sert une cuisine française et qualitative, notre priorité étant le plaisir. J’ai parcouru le monde, et beaucoup pratiqué la fusion-food. J’avais juste envie d’un retour aux racines. Nos produits viennent du marché, tout est frais testé et approuvé par les gastronomes que nous sommes. » Ainsi, les plats sont préparés et servis dans LA cocotte en fonte basique de nos mamans (Le Creuset, pour les initiés). Le gratin d’endives côtoie la joue de lotte au curry, le bourguignon de bœuf, le civet de sanglier, ou le wok de canard. Attention, il faut avoir très faim, ou ramener un coéquipier : on ne sert que des portions pour deux, chez Maman. Pour les moins téméraires, ou les solitaires, l’option Brûle-Main s’impose : légumes du janvier 2011 |

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chez maman moment, encornets basilic-épinard ou coquillages sont servis à même la poêle, prière de ne pas se précipiter, c'est chaud. Question desserts, interdiction formelle de se priver du riz au lait croustillant spéculoos, ou du mille-feuille choco-châtaigne. Chez Maman porte bien son nom : les invités affluent et on ne sait pas où les mettre ? Pas de panique, on pousse les murs, ou on privatise la table d’hôte, idéalement située au coin du feu. Flemme de faire à manger, mais envie d’un plateau télé ? On prend sa casserole, son Tupperware (ou pas, d’ailleurs), on enfile ses chaussons et son gilet (Thérèse ?) et on descend dans la cuisine de Maman chercher ses plats à emporter. Et la carte des vins, parlons-en ? « On propose principalement les crus de nos potes viticulteurs ! Comme à la maison, quoi… » Vous passez quand vous voulez !

Chez Maman

5, rue des Moines. Tél. : 01 42 28 89 53. Ouvert 7/7 de 12h à 15h et de 18h30 à 23h. 10 —

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lA BonNE ÉTOILE texte camille clance / photo Louis Imagine

Delphine Chanéac

Une nymphe in the city Quand on s’apprête à rencontrer une fille dans le genre de Delphine Chanéac, on espère une chose : qu’elle soit nulle. Qu’elle ne comprenne pas les blagues. Qu’elle ait un regard bovin ou de la moustache. Contrainte d’établir la vérité par pure conscience professionnelle, je me vois dans l’obligation de confirmer que cette fille-là est aussi sympa que ravissante.

Une carrière envolée au-delà de l’Atlantique. « J’étais encore à L.A. il y a peu. J’ai commencé à travailler aux USA l’année dernière. Pour Splice (ndlr : le film qu’elle a tourné avec Adrien Brody, sorti en 2009), tout a été une histoire de hasard, comme souvent ! Ils cherchaient une fille au physique sans origine identifiable, sans âge, et surtout qui était capable de faire toutes ses cascades… Tout moi ! Ça a été une aventure passionnante qui m’a ouvert eux azur et sourire franchement conta- plein de portes… À l’étranger, les gens s’en figieux, Delphine est une fière et revendi- chent de ce que tu as fait avant, ce qui compte, quée locataire du 17e. Fraîchement de c’est ce que tu donnes à l’instant. Ça n’existe retour de Los Angeles, elle pas en France où l'on est revient pour le Bonbon sur sagement étiqueté et rangé, j'aime ce paris son parcours, ses envies, ses c’est à se demander si on plein, débordant. projets… accorde de la valeur au talent… » Un visage familier et un parcours en forme de success story… Des projets all over the world. « Je suis arrivée à Paris il y a une quinzaine « Je viens de tourner un long métrage avec Edd’années. À vrai dire, j’y suis née, mais j’ai ward Furlong, et je pars la semaine prochaine à grandi dans le Sud. On pourrait dire que j’ai Berlin tourner aux cotés de Ralph Fienes… J’ai commencé ma carrière en tant que manne- aussi un projet de film qui se fera en France, et quin, ça le fait toujours, ce genre de détails… une fiction que j’ai tournée avec Sagamore SteSeulement, le mannequinat, c’est vraiment pas venin et Catherine Jacob, diffusée entre mars mon truc. J’ai été dans une agence pendant et avril sur M6… Je crois que c’est tout ! Je suis une semaine, et puis j’ai commencé les cours très peu à Paris ces temps-ci, mais dès que j’aude théâtre. C’était le début de tout ! » rai le temps, j’aimerais plus que tout remonter sur les planches… »

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La musique (oui, la musiqueuh). « J’adore chanter. J’ai enregistré un titre sur la dernière compilation de Zadig et Voltaire, et ça a été un véritable plaisir. Le tournage du clip, n’en parlons pas : c’était génial ! J’ai cette envie très authentique de faire de la musique, c’est assez ancré en moi, mais je suis tellement absente en ce moment… Ce sera l'une de mes priorités quand je serai posée : remonter sur scène, faire des concerts. » Paris, le 17e… Amour toujours. « Je vis dans le 17e depuis une dizaine d’années, entre la place de Clichy et le jardin des Batignolles. C’est un coin que je chéris totalement, je ne sors quasiment plus de mon quartier ! J’ai

déménagé souvent, mais toujours aux alentours. Tant de mouvements, de dynamisme, ce melting pot de population, c’est vraiment inspirant. Entre le jardin des Batignolles et la rue Pouchet, il y a quelques trottoirs, et pourtant, on change radicalement d’univers. J’adore complètement ce Paris-là, plein, débordant… » Ses adresses Le Bloc, café/restaurant, 21, rue Brochant. Arcimboldo, restaurant italien, 7, rue Brochant. Le Parc Martin Luther King, Impasse Chalabre. janvier 2011 |

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les Bons plans on a testé pour vous

Désordre urbain La boîte à trésors des grandes filles texte / photo Marion Buiatti

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n beau jour, Dorothée a eu la bonne idée de mixer toutes ses passions dans sa jolie boutique où se mêlent le girly, le rétro, le bobo… Bref, un endroit dans l’air du temps où shopper un max d’objets pour offrir, s’offrir... faire plaisir en somme. Mais par où commen-

cer ? Pour le salon, on craque pour les coussins humoristiques, vifs et colorés Laissez Lucie Faire, et des bougies toutes mimi en forme de lapinou ou de poisson rouge. Côté cuisine, on embarque les torchons décalés La Cerise sur le Gâteau, et des verres de cantine Duralex revisités en sérigraphies enfantines par Onze Dixième. Puis on exige un sac en cuir de chez Lili Cabas, qu’on accessoirise avec un miroir de poche pour être toujours irréprochable. Devant son homme, qu’on aura trainé jusque là, on se

pâme devant des bijoux précieux et aussi originaux qu’un pendentif façon « une bouteille à la mer ». C’est simple, on a envie de tout ! Car Dorothée a le chic pour choisir des petits créateurs de talent, et de proposer le travail de chacun à des prix tout à fait abordables. Et en plus, elle est hyper sympa ! Avouons-le, le seul souci avec ce magasin, c’est qu’il est bien difficile de ressortir sans rien dans les mains. Désordre urbain, 96, rue Nollet Desordreurbain.typepad.fr Ouvert du mardi au vendredi de 14h à 20h et le samedi de 11h à 20h.

Da Ugo Ma che pizzeria ! texte / photo Marion Buiatti

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hanceux sont ceux qui travaillent du côté de la porte de Champerret… Car pour se restaurer sans dépasser le budget Ticket Restaurant, il n’y a pas mieux que cet établissement typiquement italien. Le patron, originaire de là-bas, prépare des spécialités de Calabre, la région des doigts de pieds de la botte, tout au sud. Et dieu sait que ces plats régalent les plus gourmands : « L’assiette de pâtes mixte cèpes et gorgonzola est à tomber par terre » confie Julie, « les meilleures pâtes de Paris » assure Damien, et nous-mêmes de rajouter que la pizza poire/crème fraîche est absolument inoubliable 14 —

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pour qui aime le sucré/salé. Certes, la nourriture est un peu riche, mais un petit plaisir de temps à autres, ce n’est pas la mer (Méditerranée) à boire non ? Et puis, on y va aussi pour l’ambiance, populaire, décontractée, et teintée d’une bonne humeur qui tient pour beaucoup au typique personnage incarné par un patron à l’accent chantant. Un authentique voyage en Italie sans bouger de Paris ! Et last but not least, on peut y acheter des produits 100 % rital de qualité pour s’essayer à la cuisine latine à la maison. Da Ugo,12, rue d’Héliopolis. Tél. : 01 40 54 80 01 Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de 19h à 23h, et le samedi de 19h à 23h.


les bons plans

Planète Thaï Le bout du monde… texte / photo Caroline Ugarte

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près un passage en Thaïlande, vous ne pourrez jamais oublier, les pad thaï (poêlée de nouilles sautées au poulet ou aux crevettes) fumantes en pleine rue, l’ananas frais des vendeurs à la sauvette, et cette mémorable crise de chaleur après une bouchée très épicée.

Dans le restaurant de Yada, après avoir été accueilli par Bouddha, on découvre une déco un brin surprenante en arrivant, il faut l’avouer. Des sets de tables en bambou, des murs parsemés de deux-trois reliques, une statue d’éléphant qui domine les tables, sans parler de la musique asiat', quasi kitch, proposée en fond. Pourtant, le restaurant est plein : habitués du quartier, familles ou étudiants. Et force est de constater que personne n’a l’air déçu. Pour des saveurs typiques et succulentes, commencez par la soupe de poulet au lait de coco, parfaitement dosée en épice, poursuivez par des nouilles sautées aux crevettes et terminez par un flan thaï ou encore du riz gluant au lait de coco et mangue fraîche, ces deux desserts sont délicieux ! À noter qu’il est rare de déguster « 20 cm » de fraîcheur à la crevette parfumée à la coriandre, nous par-

lons des rouleaux de printemps à la carte ou dans le menu, une sauce délicatement sucrée accompagnera cette entrée incontournable. Sur place ou à emporter, petite fringale ou grosse faim, Planet Thaï offre un large choix d’entrées, de plats (menu du soir : entrée, plat et dessert à 15 e). Plats en moyenne à 9-10 e. Un apéro à emporter ? Brochettes et bouchées à 1 e pièce. Amateurs de bières, tentez celle directement importée du pays, la « S… » bip. Plus classique, le restaurant offre un choix de nos cépages Chardonnay. Un repas plus tard, on est dans l’ambiance, à un détail près, la famille de bobo qui piaille autour d'une assiette de raviolis. Là, pas de doute, Bangkok s’éloigne, on est bien dans le 17e à Paris. Amis du quartier, prenez votre tuk-tuk (alias Vélib' des Thaïlandais), évitez de venir en voiture, Planet Thaï est non seulement bien caché, mais aussi situé en face du commissariat... Il serait dommage de débourser 15  e pour le menu du soir et 35 e pour l’État !

Planet Thaï. 28, rue Truffaut Tél. : 01 45 22 45 12. www.planetethai.com janvier 2011 |

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le Bon art texte Julie JOAQUIM / photo Sacha GOLDBERGER

MAMIKA Héroïne intemporelle

Comme tous les jeudis, je vais à mon cours de boxe thaï à la Salle, et je m’arrête net quand je découvre mon héroïne en plein exercice sur le tapis roulant ! La photo cicontre le prouve : Super Mamika est une star au top de sa forme !

Il suffit de demander à Sacha Goldberger pourquoi il a mis en scène sa grand-mère et dans des situations plus déjantées les unes que les autres pour s’entendre répondre : « On est les histoires que l’on raconte » d’après une citation du film Big Fish réalisé par Tim Burton. L’histoire de Frederika (son nom pour le comÀ l’évidence, c’est comme ça que j’aurais mun des mortels), il a donc choisi de la raconaimé la rencontrer : en pleine lévitation avec ter avec beaucoup d’humour et d’amour. Si elle sa cape et son attirail de superhéros à l’amé- revêt souvent ses collants fluo et son casque ricaine, mais cette charmante nonagénaire me devant l’objectif, c’est indéniablement parce reçoit chez elle lors d’une entrevue quelque qu’aux yeux du photographe, elle est aussi une peu surréaliste. Elle me précise héroïne silencieuse dont il veut bien qu’elle n’est nullement narempêcher l’oubli. Durant la Secissique mais qu’elle a été forcée on est les conde Guerre mondiale, cette de garder des photos d’elle dans histoires que juive hongroise a survécu au nala pièce contiguë au salon. Forcée l'on raconte. zisme (sauvant toute sa famille par l’homme qu’elle me présente ainsi que dix autres personnes) : Sacha Goldberger. Ce photopuis au communisme. À la tête graphe, en plus d’être un artiste de talent - il d’une entreprise de teinturerie de textile de faut tout de même reconnaître qu’il a choisi un plus de 5 000 employés spoliée par l’État, elle a modèle sans pareil - est un petit-fils complice ensuite émigré en France. C’est en voyant cette et moqueur. Pour lui, elle n’hésite pas à po- femme qu’il adore se laisser aller à la mélancoser dans les situations les plus incongrues : elle lie et l’ennui avec l’âge, qu’il eut l’idée de faire utilise des carottes en guise de bigoudis, fait connaître ce personnage inoubliable en comdes UV avec son chien, nourrit ses sardines en binant leur sens commun du farfelu avec un boîte dans un aquarium, et j’en passe… autre regard sur la vieillesse.

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Dans le livre Mamika, grande petite grandmère, parut le 16 septembre dernier aux éditions Balland, on découvre à quel point cette femme fait preuve d’un génial sens de l’autodérision. Cette expérience lui permet de retrouver sa fierté et de se sentir revivre grâce à l’amour filial et à l’espièglerie de son photographe de petit-fils. Plein de projets, un Papika vient de faire son apparition dans les travaux de Sacha. Je ne peux pas m’empêcher de poser la question : Papika, l’amoureux de Mamika ? Ce à quoi elle me répond qu’elle ne sait pas qui est cet homme un peu trop vieux sur les photos (plus jeune qu’elle, me glisse malicieusement Sacha). À suivre également, et là, c’est du Bonbon scoop exclusif : un film avec et sur Mamika pour l’année prochaine ! Restez at-

tentifs, Mamika nous réserve encore bien des surprises… Pour croiser Mamika, avec de la chance, lors d’un entraînement : La Salle, salle de boxe, au 22, rue de Félicité.

Pour retrouver le livre Mamika, grande petite grand-mère, par exemple : Librairie de Paris, 7, place de Clichy.

Pour suivre Mamika et l’œuvre de Sacha Goldberger : www.sachabada.com janvier 2011 |

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bon EN ARRIÈRE texte Camille Clance / photo dr

Les minets du 17

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Dans les années 1960, les minets du Drugstore étaient les mieux sapés, ne croyaient qu'en euxmêmes et s'imaginaient tout réinventer. La drague, les boîtes, les premiers joints, les vacances sur la côte normande, mais aussi l'amour et la frime…

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es minets du 16e, du 17e et de Neuilly se retrouvaient sur les Champs : c'est là que fut formée au début des années 60 la première bande "historique" du Drugstore. Rappelez-vous "Les Playboys" de Lanzmann et Dutronc : "Je n'ai pas peur des petits minets qui mangent leur ronron au Drugstore..." Ont fait partie de la bande du Drugstore, entre autres : Gilles Sinclair, la "mascotte", Ronald Méhu, le futur Ronnie Bird, un des rockeurs français les plus respectés, JeanBernard Hébey (futur RTL), Boris Bergman, Gérard Manset, (future Shine), Margaret (future Clémenti), Michel Taittinger, Benoît Jacquot, Martine Simonet, Marc Porel, le fils de Francois Perrier qui a malheureusement disparu trop jeune, Jean-Marie Perrier, le photographe de SLC, Patrick Dosch, Anne-Marie Santoni... Martine Simonet dira à propos de sa rencontre avec 18 —

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Benoît Jacquot, avec qui elle vivra plusieurs années : « On était les deux du 17e. Moi je débarquais de province et quand le samedi tout le monde se déplaçait au Cherry Lane (boîte à St-Germain), je croyais qu'on allait "Chez Rilène" et je me disais : ‘’Elle est incroyable cette fille qui invite tout le monde !!!’’ Plus bas sur les Champs et aux alentours, il y avait le New Store, le Drug West et le Pub Renault. Les boîtes à la mode étaient le Relais de Chaillot et le Club Pierre Charron, ouvertes le jeudi après-midi. Le Mimi Pinson, dancing populaire des Champs habituellement fréquenté par des personnes d'âge mur, changeait parfois de nom pour s'appeler le "Top Ten", afin d'attirer la clientèle des minets. On put quand même y voir en 1965 Chuck Berry, le Spencer Davis Group avec Stevie Winwood, ou encore Vigon, le "James Brown marocain". La Locomotive, à Pigalle, programmait les derniers groupes anglais comme les Who ou les Pretty Things... Une période faste où la nuit était nouvelle et Paris n’était pas las… Source : http://paris70.free.fr/minets.htm


le bon écolo texte et photo Julie Falcoz

HIDDEN HOTEL Un havre de paix à l'état brut Il est des endroits intimistes où l'on se sent comme à la maison et où les choses sont faites intelligemment... L'entrée se fait discrète dans cette petite rue près de la place des Ternes. Tout en bois provenant d'une cabane centenaire au Canada, la façade détonne beaucoup dans ce quartier et attise les regards. Curiosité ultra-satisfaite une fois la porte passée, car l'hôtel vaut le détour. L'intérieur est cosy, tout est fait avec des matériaux bruts (bois, lin...) et des couleurs naturelles, des pigments couleur olive, prune, ocre... L'ambiance y est très zen, reposante et surtout dépaysante : rien n'est agressif à l'œil. Beaucoup d'éléments sont recyclés et triés, comme par exemple, le zinc décorant le mur de la salle des petits déjeuners qui provient du bar de l'ancien hôtel. Les produits d'entretien sont 100 % écolabel. Les finitions n'ont ni vernis ni colle. Dans la lignée locavore, le lin utilisé n'est que du lin de fabrication française. L'hôtel a aussi créé sa propre marque, Hidden Cabine, et vend des produits en lin et en cuir : sacs à main, vêtements et linge de maison. La cheminée en bio-éthanol s'active à partir de la fin d'après-midi, timing parfait pour un thé dans les canapés moelleux. L'hôtel compte 23 chambres répondant aux doux noms d'Intuition, Inspiration, Émotion,

Sensation, Exception... « Ce sont des mots qui peuvent être compréhensibles dans quasiment toutes les langues et ça laisse quand même plus rêveur que single, standard, etc. ! » nous explique Elsa Biscaut, la directrice générale de l'hôtel. Dans les chambres, les serviettes et draps ne sont changés que tous les deux jours pour éviter le gaspillage. Á entendre les clients qui ne veulent plus sortir de leur lit, les matelas en fibres naturelles de coco sont divins. Bref, on y trouve cette même volonté de dépaysement et de calme à travers un jeu de matières et de textures : un lavabo taillé dans un bloc de pierre, de l'ardoise au sol, le parquet en chêne brut... Les salles de bain sont toutes ouvertes sur les chambres, pour donner une impression d'espace. On peut même s'amuser avec le lin du lit à baldaquin pour transformer l'espace... S'il n'est pas prévu dans votre planning de tester un hôtel parisien prochainement, le Hidden Hôtel propose un petit déjeuner frais et fait maison, ouvert à la clientèle extérieure (7h-11h du lundi au vendredi, et de 8h à 11h30 le week-end). Ce sera l'occasion de démarrer sa journée d'un bon pied écolo !

Hidden Hotel

28, rue de l'Arc-de-Triomphe. Tél. : 01 40 55 03 57 www.hidden-hotel.com janvier 2011 |

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le bon homme texte Camille Clance / photo Arnaud Chaillou

Édouard Pellerin

le gentleman de l'immobilier À bas les clichés, à mort les préjugés, sus aux idées préconçues. Je vous le dis, je l’assume, prête à jurer-cracher sur tout ce que vous voulez : l’agent immobilier sympa existe. Si, puisque je l’ai rencontré.

son métier est éphémère. Notre réussite est basée sur les relations durables. En bon passionné, mon rêve serait de vendre à monsieur et madame un appartement à la naissance de leur premier enfant, et de les suivre tout au long de leur vie, à chaque changement d’habitation ! »

«Je vous sers un petit café, mademoiselle ? » Es- Ce passionné, fils d’entrepreneur émérite pace lumineux, parquet clair, bureaux de- (ndlr : son père, Christian Pellerin, a construit sign, collaborateurs souriants : non, nous ne 60 % de la Défense), connaît son métier sur sommes pas chez le coiffeur. Bienvenue chez le bout des doigts, et le raconte avec tout l’enValoptim, agence spécialisée en immobilier ré- thousiasme qui l’anime chaque jour. Une véritable volonté de transsidentiel et d’entreprise. parence et d’honnêteté, Chemise rose (bonbon), notre réussite tout à son honneur. lunettes rouges (bonest basée sur les « Avec les préjugés qu’ont bon ?), Édouard Pellerin, les gens sur nous, il n’est capitaine du navire, a le relations durables. pas difficile de bien faire sens de l’accueil et le bonjour chaleureux. Forcément une bonne sur- ce métier ! Personnellement, j’ai pris des dispoprise quand on s’attend à se retrouver en face sitions quelque peu inédites afin que tout roule dans mon agence. En plus d’avoir signé la Charte d’un requin à Rolex tout or… Déontologique des Agents Immobiliers (obligaCar il est vrai que l’agent immobilier a mau- toire dans le réseau FNAIM), j’ai demandé à vaise presse. Mais, pourquoi donc ? M. Pellerin être labellisé au sujet de nos activités de Syndic et explique. « Le métier paraît aisé, les téméraires gérance. Nous avons donc volontairement sur le sont nombreux à y voir de l’argent facile. On dos un contrôleur dont le métier est de nous ems’improvise agent immobilier, et dans les bonnes merder (rires) ! Mais plus il met le doigt sur des périodes, ça marche ! Le liquide circule, les af- petits détails horripilants, plus nous améliorons faires sont rentables… Sauf que celui qui fait mal nos performances. »

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Étudiant en école de commerce, il croise lors d’une chasse un monsieur dont la vision du management l’enchante. C’est chez lui qu’il fera son stage, et débutera son parcours. « Il aurait pu vendre des fromages de chèvre dans le Larzac, j’y serais allé quand même ! » Alors qu’il aurait pu arriver dans le métier par la voie royale, Édouard Pellerin accueille cette carrière comme une vocation. « Ado, je lisais déjà Propriétés de France. Pas pour faire du zèle, mais tout simplement parce que chaque annonce me faisait voyager, et c’est encore le cas, à vrai dire ! Et puis c’est un monde sans fin : on ne trouvera jamais deux appartements similaires. » Du rêve, du professionnalisme, de la bonne humeur : j’ai une soudaine envie de loft.

Ses adresses

Petrus, restaurant,12, place du Maréchal-Juin. Chez Fred, brasserie, 190 bis, boulevard Pereire. Le Galvacher, restaurant, 64, avenue des Ternes.

ERI

Immobilier résidentiel & d’entreprise. Gestion – Syndic. 227, boulevard Pereire. Tél. : 01 44 55 05 55

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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier

STIVALETTO La rue Legendre recèle de bonnes adresses shopping, c’est bien connu ! Ce mois-ci on a découvert une jolie boutique aux allures de chalet, consacré exclusivement à la chaussure pour femmes. Stivaletto pour « Stiletto » et « Val » pour le diminutif de sa créatrice Valérie fait notre joie ! Un bonheur pour nos pieds, l’annexe de la boutique de prêt à porter Donna Cusumano crée par Valérie Cusumano a ouvert cet été au mois de juin. Un écrin chaleureux ou le violet règne en maître. Moulure au plafond, meuble en bois, fauteuil en velours assorti, Valérie nous reçoit dans son boudoir moderne où les collections ont été choisies avec soin. En vraie passionnée de mode, elle propose une sélection pointue de chaussures, disposées dans de charmantes boîtes à l’image de bijoux dans leurs écrins. On y retrouve la marque Anniel et ses ballerines aux allures disco et confortable, Balmain pour le côté couture et chic, avec ses derbies rock chéries par Valérie, Chie Mihara pour l’esprit créateur, original et un brin années 40, et enfin la célèbre marque Minnetonka pour l’allure mode et tellement pratique à cette période de l’année…

du magasin sait nous conseiller et être à l’écoute pour trouver la paire qu’il nous faut. La boutique parisienne la plus home sweet home s’occupe aussi de nos hommes le temps des essayages. Ils peuvent se lover dans les canapés aux couleurs de la boutique en feuilletant tranquillement les magazines mis à leurs dispositions. Un espace dans lequel tout est pensé donc, et priorité au bonheur de ses clientes ! Impossible d’en repartir les mains vides une fois la porte franchie, Valérie Cusumano a plus d’un tour dans son sac pour nous faire nous sentir bien. À l’époque dans le milieu de l’enfant, Valérie a voulue se consacrer à la femme en ouvrant dans un premier temps sa boutique destinée au prêt à porter, Donna Cusumano il y a quelques années, et depuis peu son repère à chaussures trendy. Grâce à une vraie expérience dans le milieu de la mode, son œil d’experte et de passionnée a le don de dénicher des modèles originaux et mode que l’on ne trouvera pas partout dans Paris. Encore confidentielle cette adresse est en passe de devenir le repère des accros shopping à la recherche de nouveautés !

En plus d’être une belle boutique avec une sélection tendance, la gamme de prix chez STIVALETTO reste abordable : de 90 à 250 euros pour une paire de bottines. L’accueil y est parfait, Sylvia la responsable 22 —

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Texte Linda Benmiloud / Photo DR

65, rue Legendre Tél. : 01 46 27 89 11


les bons shops

Crêpes & Co

La fourchette... ...du printemps

Dès qu’on l’a vu, on a su que cet endroit allait cartonner. Avec sa devanture de vieille boucherie d’époque restaurée, son intérieur aussi cosy qu’un salon bobo cool, et sa carte alléchante, cette crêperie avait plus qu’un large potentiel pour ravir les habitants du 17e.

Les fêtes de Noël et du réveillon sont bel et bien terminées. L’hiver bat son plein et le froid engourdit toutes les envies. C’est le moment idéal pour se réfugier maintenant dans les péchés de gourmandise et se laisser aller gentiment à grignoter plus que de raison en douce compagnie. En attendant le printemps, voici une adresse qui nous réchauffera !

Tradi bretonne twistée !

C’est devenu la cantine des uns, une bonne surprise pour d’autres. C’est sûr qu’avec des tarifs allant de 3 à 7,50 € pour les crêpes, et 6,50 à 11 € pour les galettes, et 10 % de réduction si vous les emportez, il faut avouer que l’affaire à son charme. Et dans l’assiette, ça suit : « Enfin des crêpes comme on en trouve à Kerbiniguette, capitale mondiale de la crêpe » assure Dominique. Et Stéphanie de préciser que « les galettes ne sont pas grasses du tout et originales, ici c’est bien meilleur que toutes les crêperies de Montparnasse ! » On ne lui fait pas dire, d’ailleurs on vous recommande vivement la galette du chef (croustillant de chèvre, miel, noix hachées, salade) suivie d’une crêpe caramel au beurre salé… Accompagnées d’une bolée de cidre et d’un papotage avec le patron accueillant au possible « L’ambiance est super agréable et le service, irréprochable » conclut Greg. Comment ça vous n’avez pas encore réservé ? Texte / Photo Marion Buiatti

Nicolas Mouton a fait ses classes au Bristol et au Crillon et s’associe il y a un an au pâtissier Cédric Delvart pour ouvrir cette fourchette printanière aux Batignolles, tout près du pont Cardinet. Un espace lumineux et sobre qui laisse entière lisibilité à l’assiette et aux subtiles créations de nos chefs. Et pour mettre nos papilles en émoi, le chef concocte : une joue de bœuf, pommes de terre confites et foie gras poêlé ; poitrine de porc croustillante, polenta crémeuse et salsifis confits, homard en parmentier, et autant de desserts étourdissants. La carte est précise, 3 entrées, 3 viandes, 3 poissons et 3 desserts. Une formule « bistronomique » à 42€, de quoi égayer les fraîches soirées d’hiver. Texte / Photo Laure de Grivel

52, rue Legendre. Tél. : 01 47 54 04 91

30, rue du Printemps.

Ouvert du lundi au samedi. www.crepesandco.fr

Tél. : 01 42 27 26 97 - Ouvert du mardi au samedi. janvier 2011 |

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le bon artisan texte et photo Marion Buiatti

Arielle

Restauratrice et éternelle petite fille Passionnée par les jouets anciens, datant plus précisément de la fin du XIXe au début du XXe siècle, Arielle les répare avec amour, depuis vingt ans déjà.

P

énétrer dans l’antre de la rouquine, c’est comme faire un voyage dans le temps. Son univers romantiquement désuet nous donne une âme de chineur. On a envie d’ouvrir tous les tiroirs remplis de dentelles, d’accessoires, de bons points d’antan… De toucher les délicates poupées et les attendrissants ours en peluche des vitrines… De fouiller dans l’incroyable penderie de costumes miniatures. Ça nous évoque la belle époque, un temps où l’objet n’était pas simple matériau divertissant mais une source de joie intense. Mais comment diable Arielle a-t-elle eu la motivation de récréer l’ambiance des jours heureux et passés ?

« Je me souviens d’une vitrine appartenant à ma mère, que je n’avais pas le droit de toucher bien sûr… Cela a éveillé en moi ce goût pour les objets précieux. Elle m’a transmis sa passion » expliquet-elle. Ainsi elle s’applique à dénicher des petites merveilles pour sa clientèle de collectionneurs « qui peuvent se priver de plein de choses pour assouvir leur passion ». Parfois encombrante, car un perfectionniste tient à assembler toutes les 24 —

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pièces : de la maison à la dînette en faïence, en passant par les robes d’époque. « Une poupée a besoin d’un environnement, il manque toujours un objet pour compléter l’univers », affirme celle qui a ouvert Les Poupées Retrouvées sur une idée de son mari qui voulait qu’elle partage sa passion et débarrasse la maison ! Résultat : aujourd’hui, Arielle se consacre à la restauration de jouets uniques. Un diplôme de l’école du Louvre en poche lui a apporté une connaissance profonde des valeurs et du respect du patrimoine. Mais en ce qui concerne son métier, c’est au fil du temps, en pratiquant, qu’elle s’est forgé une solide réputation dans le milieu. « Le plus dur c’est de garder le cachet, le jus de l’objet quand on le restaure. Il ne faut pas enlever la poussière du temps, ne pas dénaturer son essence. Il faut faire ça dans les règles de l’art alors je passe au minimum 4 à 5h sur un jouet, mais il y en a qu’on n’arrive jamais à finir ! » Sa spécialité, ce sont les poupées à tête de porcelaine : « elles allient beauté et fragilité, sont splendides, mais peuvent devenir horribles si elles se cassent », raconte Arielle. Et quand on lui demande si elle a déjà eu un coup de foudre, elle répond : « Je me souviens d’une poupée que j’avais vue dans un musée -qui n’existe plus- à Courbevoie. Elle était tellement


belle que j’avais envie de la voler, je n’aime pas le côté statique, coincé des musées, on ne peut pas toucher, ni aimer… Et puis elle avait une allure fragile, une douceur et une tendresse dans le regard qui m’a émue. C’est comme si elle avait une âme, d’ailleurs beaucoup de personnes parlent des poupées comme si c’était des individus : " Celle-là, elle à l’air comme ci, comme ça…" C’est un objet qui transmet une onde extraordinaire. » Une fascination partagée par le couturier Jean-Paul Gaultier qui a eu un véritable coup de cœur pour sa boutique et l’a fait savoir dans le cadre d’un reportage du magazine Paris Match sur les endroits où des célébrités auraient aimé travailler. « Jean-Paul a dit qu’il voulait être marchand de jouet et est venu poser avec un baigneur marin en nous racontant qu’enfant on ne voulait

pas lui acheter une poupée et qu’il maquillait et habillait donc son ours en peluche ! »

Ses Bonnes Adresses

Pyramide, 87, av. de Wagram Pretty Nails, 83, av. de Villiers Caïus, 6, rue d’Armaillé

Les Poupées Retrouvées

Achat, vente, expertise, restauration 90, rue Jouffroy-d’Abbans Tél. : 01 48 88 98 77 www.lespoupeesretrouvees.com Ouvert du lundi au vendredi de 14h à 19h, ou sur rendez-vous.

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les bons petits diables texte Coralie Dienis / Photo DR

1, 2, 3 Ciseaux !

Attention… Prêts ? Coupez ! C’est en passant par le boulevard de Courcelles tout de pierre vêtu, armé de feuilles en faction, que vous tomberez sur les ciseaux ! 1, 2, 3, toute caboche en avant ! Sautons dans ce puits d’Alice au pays de l’effilage.

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oyaume acidulé du séchoir uniquement dédié au règne des chères bouilles blondes. S’y activent pas moins de quatre jardiniers qui, à défaut de trancher des têtes, se vouent, ciseaux et peignes, en véritables as du système pileux supérieur, au domptage des épis de tendres marmots. Et c’est sans friser l’offense qu’ici on clame que c’est bel et bien "à la tête du client" ! Car si d’une part on ne s’improvise pas coup’tiff, ceux de nos bambins, qu’ils soient têtes de mules ou doux chérubins, requièrent une attention toute particulière et donc un personnel de mèche ainsi qu’un capillodrome adapté. Loin d’être arrivé comme cheveux sur la soupe, le salon est lieu anthologique de la vie familiale

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du quartier. Depuis plus de dix années de maniement des crinières, les doigts alertes de Latifah y ont vu défiler les toisons de fratries qui, désormais grandes, continuent à venir se nicher dans cette bulle colorée dont elles furent un jour suzeraines et qui, adolescentes pousses devenues, le restent. Pourquoi ? Indiscutablement parce qu’ici tout est conçu à la hauteur des trois pommes que vous avez été ou que sont les vôtres. Entre petits fauteuils clubs et mini écrans distrayants des esprits anxieux à l’idée de l’approche du sécateur à précieux fils crâniens, sans couper cheveux en quatre c’est VOTRE salon !

1 2 3 Ciseaux 10, boulevard Courcelles Tél. : 01 42 12 03 60 Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h Samedi 9h30


texte Coralie Dienis / photo DR

Bonne petite tête Quand on sait compter au moins jusqu’à 10, qu’on a 2 amoureuses et qu’on s’appelle Gaspard, c’eut été Balthazar ou Melchior, à 4 ans, l’historicisme patronymique est pour sûr affaire abstraite ! Et qu’on soit en 2011 ou 2056, une bonne résolution relève indubitablement du cubisme. La galette des rois ? Un super gâteau "où" on peut se casser "tes" dents, et qui permet, oui messieurs-dames ! l’accession au trône. Altesse sérénissime de quoi ? Ben des superhéros évidemment ! Et surtout d’Albator question de prestige dû à la prohibition du DVD pour "les grands"…

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’est quoi la galette des rois ? On met une couronne dans la galette et les petits enfants sont sous la table et maman elle dit « c’est pour qui ? » C’est une tricheuse ! C’est moi le roi ! Et qui est ta reine ? Maman ! Bientôt on fera des vœux comme quand on souffle les bougies d’anniversaire. Tu aimerais quoi ? Aller à Disney parce qu'en plus y avait Zorg le

méchant qui attaque Buzz avec des vrais pistolets (pour les incultes comprendre "Toy Story"). Tu aimes les dessins animés c’est ça ? Oui et les Winx parce que elles sont jolies. Je te montre mes DVD en plus y en a super énorme ! C’est qui les Winx ? Ben c’est des fées ! C’est pour les filles ? Non ! Y a des garçons. Valtor on le voit et en plus il est plus moche que moi ! Et Albator c’est le plus grand du monde ! Pourquoi tu aimes Albator ? (L’orage tonne) Oh ! J’ai entendu une grosse forme ! (Il attrape sa liste de Noël). Je veux Spiderman, Zorro, des soldats et des lettres pour écrire.. Ça fait beaucoup tout ça ! Et, après tout, chers comparses lecteurs, grands enfants ou petits bouts, qu’on soit en période de Noël ou à l’heure fatidique des sempiternelles résolutions… ce qui compte, n’est-ce pas « d’avoir des rêves assez grands pour ne jamais les perdre de vue lorsqu’on les poursuit ? » O.Wilde Si vous avez entre 3 et 10 ans et plein de choses à raconter, envoyez-moi vite un petit mail à camille@lebonbon.fr janvier 2011 |

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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magique

le Bonbon

au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !


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Š Yohann Vassiliou

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le conte est bon texte Ada de Lita / photo Yohann Vassiliou

Rue Meissonier, la lignée Langlais Profession Boucher C’est une saga familiale. Un feuilleton qui ferait frissonner les adeptes des émissions historiques. Les cœurs tendres et les sensibles. Une histoire de famille, comme les Français les aiment. La transmission d’une passion. De père en fils. De frère à sœur. Livraison à cœur ouvert d’un conte familial, une histoire de passionnés de viande froide qui n’est ni tord-boyaux ni sanglante. Seulement touchante… Un Roméo & Juliette sans violence.

de Paris, découpant sans répit de la chair bien fraîche, vendant de nobles abats et régalant les habitants en souriant. Bien des années s’écoulèrent ainsi. Et un beau jour des années 90 (déjà... le temps passe vite en travaillant), Ludovic rencontra Véronique (le monde est si petit). Et les deux dynasties loucherbem n’en firent plus qu’une. Un béguin. Un établissement. Une vie. Une passion. Un nom. Une boucherie.

Depuis dix-sept ans, les deux tourtereaux Il était une fois, entre les deux guerres, en nourrissent le 17e d’anecdotes et de bonne bar1927, un jeune banlieusard débarquant à Pa- baque. name. Armé de son couDepuis dix-sept ans, Ludo teau le plus aiguisé et d’une & Véro vivent à l’unisson. une mission : planche à découper, il insOnt pour seule mission : ravir les clients. talle ses quartiers dans la ravir les clients et œuvrer capitale. Pendant ce temps, conjointement. Rue Meisdans une autre famille, se tramait une chro- sonnier, on verra souvent grands-pères et nique bien similaire. enfants partageant la même passion. Beauxparents et chérubins s’éduquant entre généIl n’y eut pourtant aucune guerre de territoire, rations, travaillant côte à côte. Découpant et aucune boucherie, aucune bataille sanguino- détaillant bovins et volailles pour nourrir leurs lente. Aucun de ces deux hommes ne se re- hôtes et combler les foyers. Et ils réussissent, trouva pendu à une esse, ni même étripé au travaillant avec ténacité depuis des printemps détour d’une ruelle. Les deux camps Flambard et des filiations, à fidéliser gourmands et gouret Langlais restèrent retranchés derrière leurs mets. médailles et leurs tabliers. Chacun à un coin

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Les hommes se retrouvent à Rungis, au petit matin, boivent le café et discutaillent cochonnailles avec les fournisseurs. Ils vagabondent aussi, quand il leur est permis, à travers la campagne française. Découvrant ensemble monts et merveilles, élevages et producteurs. Voyager ensemble, pour dénicher bœufs massés et poulets fermiers. Ils assurent ainsi une qualité irréprochable, un respect de la tradition et de l’artisanat français, un régal pour les papilles de leurs clients et un sourire sur leurs bouches affamées. Madame Langlais aime à discuter avec les habitués, écouter bonheurs et chagrins. Leur livrer commande et partager un thé. Prendre des nouvelles et en donner. C’est le rendez-vous

des bavardages et des confidences. Leur fils Jocelyn perpétuera la tradition. Du haut de ses 15 ans, il le sait déjà, entre la viande et lui c’est une histoire de cœur. Ça l’a pris aux tripes dès le plus jeune âge. À force de traîner au milieu des bouchers. Il s’est révélé de grande volonté pour continuer ce si beau métier. Profession Boucher.

Boucherie Langlais

8, rue Meissonier Tél. : 01 47 63 00 19. Du Mardi au Vendredi : 7-13h puis 15-19h30. Samedi : ouvert sans interruption de 7 à 19h30. Fermeture hebdomadaire lundi & dimanche. janvier 2011 |

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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles Expositions Jusqu’au 9 janvier. José Lanteri-Denizot. Exposition de peintures. Le 3 pièces cuisines. Bar/Restaurant. 101, rue des Dames - 01 44 90 85 10 Jusqu’au 15 mars 2011. Le 17e : 150 ans de traditions et d’innovations. À l’occasion de la célébration des 150 ans de la réunification des Ternes, de Villiers et de la commune des « Batignolles-Monceaux », la mairie du 17e propose une exposition qui explore l’âme de nos quartiers à travers les cartes postales anciennes et les photographies d’autrefois. Mairie du 17e. 16, rue des Batignolles. www.mairie17.paris.fr Jusqu’au 30 janvier. Elisabeth Routier-Maffry, Brigitte Rochas. Exposition de céramiques, sculptures et peintures. Galerie en aparthé. 90, rue Legendre – 01 42 63 77 13

M USIQUE L’Européen Les 20, 21 et 22 janvier à 20h30, le dimanche 23 à 15h. Anne Sylvestre. Chanson. Une promenade du côté de certaines chansons, plus ou moins anciennes, oubliées ou plutôt mises de côté pour un temps… Les 24 et 25 janvier à 20h30. Klezmer Nova. Musique Klezmer. La musique Klezmer s'est toujours nourrie des apports musicaux des régions où vivaient les musiciens Klezmer. Poursuivant cette tradition, Pierre Wekstein, après quatre 32 —

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ans passés sur l'Île de la Réunion, prépare le retour de Klezmer Nova avec un nouvel album prévu courant 2011. www.myspace.com/klezmernova Le 29 janvier à 20h. Jiandri (1re partie : Iotatola). Rock. Des premières aux dernières notes de ce concert, Jiandri, auteur, compositeur et interprète italien, nous propose un voyage unique entre son et image.

SHOPPING De la mode engagée. Voici une jolie et joyeuse paire de mitaines “Vivez la Vie en Mauve˝, créé par Charlotte Sometime et développée pour égayer l’hiver des fashionistas en contribuant à protéger la flore des Alpes ! Milka, la plus célèbre des marques de chocolat, s’engage avec son projet "Milka Alpine Beauties" en parrainant l’Association Asters qui se bat pour la protection de l’équilibre des alpages. Mitaines en angora mélangé, env. 40 *, dont 5 € reversés à l’association Asters. Points de vente sur : www.vivezlavieenmauve.fr


le bon agenda L’Éclaireur lance son e-shop. Il y a trente ans, il était le premier à proposer une nouvelle vision du shopping, entre expérience sensorielle, parcours initiatique et découvertes créatives uniques. Aujourd’hui, l’Éclaireur se lance dans l’aventure de la vente online, avec le même mot d’ordre : surprendre, amuser, se démarquer du standard, de l’obligatoire… http://shop.leclaireur.com/

précédentes y sont bradées, avec des réductions allant jusqu’à 80 %... Ça donne envie de dévaler des pistes.

ENFANTS Théâtre Le Mery 7, place de Clichy. Tél. : 01 45 22 03 06 Jusqu’au mardi 4 janvier La petite sirène au miroir magique. Conte musical. Au fond d'un océan lointain, le monde secret des sirènes, gouverné par le roi Atrios, cousin de Neptune. Entouré de ses trois filles, il vit dans son palais de nacre… Jusqu’au mardi 4 janvier Alonka, et l’arbre enchanté. Conte russe traditionnel. Alonka est perdue dans une immense forêt, de multiples dangers la guette. À la recherche de la maison de Babushka sa grand-mère, elle découvre l'arbre enchanté.

BON PLAN Du ski à prix mini. Sun Valley, la célèbre marque de Skiwear, lance un site de destockage qui risque de faire bien des heureux ! Les collections

Veste de ski homme Solanium / Prix boutique : 199 € / Prix Destockvalley : 85 €

THéâTRE À partir du 14 janvier. Toutou. Comédie. De Agnès et Daniel Bresse, avec Patrick Chesnais. Alex a perdu Toutou, de quoi s’attirer les foudres de Zoé. Théâtre Hébertot. 78 bis, bld des Batignolles. Tél. : 01 43 87 23 23 -50 % du 14 au 20 janvier. janvier 2011 |

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les bonnes adresses

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 80 62 56 52 moussa@lebonbon.fr

1/ le s pu c e s d e bati gn o lle s

9/ han dy's

83, rue Legendre

15, rue Cardinet

Tél : 01 42 26 09 09

Tél. : 01 47 64 19 84

2/ p lan et thai

10/ Ste phan S o u i e d O pti c i e n Krys

28, rue Truffaut

94, rue Legendre

Tél. : 01 45 22 45 12

Tél. : 01 46 27 71 26

3/ le s e nfants gâtés

11/ Lady FITNESS

7, Rue Cardinet

131, rue Cardinet

Tél. : 01 47 63 55 70

Tél. : 01 43 18 00 12

4/ 1001 fe nêtr e s

12/ fr o mag e r i e marti n e d ub o i s

71, rue Condorcet 75009

80, rue de Tocqueville

Tél. : 01 45 33 03 86

Tél. : 01 42 27 11 38

5/ p fm car

13/ NATURE DE PAIN

97, rue Lemercier

24, rue de Levis

Tél. : 01 53 11 07 49 - 06 12 24 94 80

Tél. : 01 42 27 20 04

6/ thaï cante e n

14/ c o r d o n n e r i e D o s Santo s

124, rue Legendre

51, rue Legendre

Tél. : 01 42 28 93 20

Tél. : 01 42 27 73 93

7/ Ér i

15/ r e stau rant n o oï

Maillot : 01 40 55 05 55

Courcelles : 01 44 40 05 55

74, bd des Batignolles

Levallois : 01 47 48 98 98

Tél. : 01 55 06 19 86

8/ e e ma fran c e

16/ e s pac e rén o vati o n

55, rue Legendre

37, rue Boursault

Tél. : 09 52 19 86 42 - 06 48 29 35 43

Tél. : 01 40 05 94 10

Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.

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