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Le transport ferroviaire : vers la création d’un corridor logistique

La modernisation soutenue des infrastructures routières

Depuis 10 ans, l’Etat a lourdement investi pour réhabiliter le réseau national, le Président de la République ayant adopté une politique des grands travaux à travers la réhabilitation et la construction des voies prioritaires pour le développement économique et social de toutes les zones du pays.

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Les infrastructures routières connaissent une modernisation soutenue depuis plusieurs années, transfigurant le visage de Lomé la capitale et l’intérieur du pays. Plus de 680 milliards de francs CFA a été investis dans ce secteur de développement. Le pays possède trois corridors routiers. Longue de 746 km, la route nationale n° 1 traverse le pays du nord au sud et constitue le principal axe routier du pays. Le second corridor est la route Lomé-Hillacondji, longue d’environ 53 km qui constitue une partie du corridor Abidjan–Lagos, long de 1022 km. Le troisième corridor est la route communautaire CU19 de l’UEMOA, Nyamassila - Bagou – Goubi – Kambolé - Balanka - Frontière Bénin, longue de 180 km. L’ambition est d’atteindre 60% de routes revêtues à l’horizon 2025, à travers des projets de réhabilitation du corridor de développement, de construction et de réhabilitation des voies transversales et de désenclavement. En ce qui concerne le corridor de développement, le gouvernement a entrepris, depuis le 28 février 2021, les travaux d’aménagement et de modernisation de la voie Avépozo-Aneho, un tronçon d’environ 20 km qui constitue

CHIFFRES CLÉS

11 777 km

DE RÉSEAU ROUTIER

2 101 km

DE ROUTES NATIONALES REVÊTUES

1 473 km

DE VOIRIES URBAINES

1 294 km

DE ROUTES NATIONALES NON REVÊTUES

6802 km

DE PISTES RURALES

60%

DE ROUTES REVÊTUES À L’HORIZON 2025

une partie importante du corridor côtier Abidjan-Lagos et ce, dans un partenariat public-privé. A terme, la largeur de la voie passera de 10 à 24 mètres. Près de 96,543 milliards sont déboursés pour la réalisation de l’ouvrage qui inclut le drainage des eaux, l’éclairage, la signalisation et la protection des côtes togolaises. Dans la même dynamique, il est prévu la construction de l’autoroute de l’Unité (Lomé-Cinkassé) et l’aménagement des tronçons de la nationale n°1 notamment Aouda-Kara et Sarakawa-Kantè. Le chef de l’Etat souhaite la construction et à la réhabilitation des voies transversales du pays afin de faciliter davantage l’accès des acteurs économiques, en l’occurrence les ruraux aux marchés. Créée en 2012, la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER) est chargée de l’entretien routier. Le linéaire couvert par les opérations de la SAFER est en constante augmentation. De 900 km en 2012, il est passé à 1335 km en 2014 et à 2194 km en 2017. La route reste au Togo le mode de transport qui mobilise plus de 90% du trafic interurbain.

L’AUTOROUTE DE L’UNITÉ

Ce projet d’envergure contribue au corridor logistique, facilite l’accès aux pays de l’hinterland et renforce le positionnement stratégique du Togo. L’autoroute Lomé-Cinkassé sera terminée en cette année 2022. Le corridor LoméOuagadougou est l’une des voies privilégiées de la région afin d’assurer la liaison entre les pays enclavés et la mer. Le dédoublement de l’Autoroute de l’Unité a pour objectif d’assurer la fluidité du trafic, le développement des échanges à partir du port de Lomé par une réduction du temps et des coûts le long du couloir. Ce projet s’inscrit dans la vision du Togo d’être un pôle logistique d’excellence dans la sous-région ouest-africaine. Estimé à un coût total de plus de $600 millions US (plus de 330 milliards FCFA), ce projet de près de 700 Km constitue l’un des axes de la feuille de route gouvernementale 2025. Les travaux sont gérés par Arise, filiale d’OLAM, en partenariat avec l’Africa Finance Corporation.

Le transport ferroviaire : vers la création d’un corridor logistique

Connecter le sud au nord par une infrastructure ferroviaire de qualité, c’est le défi que veulent relever les autorités togolaises, avec la construction du chemin de fer Lomé-Cinkassé, à la frontière avec le Burkina Faso.

Le Chemin de fer Lomé-Cinkassé, qui sera long de près de 700 km, vise non seulement à soutenir le développement et la croissance de l’économie togolaise, mais aussi à stimuler le commerce transfrontalier et la croissance des économies de l’hinterland. Confié à la holding d’Etat Togo Invest, le projet, dont les études de préfaisabilité ont déjà été effectuées, va aussi permettre de développer des systèmes logistiques efficaces et efficients autour du port et de la ligne de chemin de fer, d’accélérer le transport conteneurisé vers les pays du Sahel, et de créer plusieurs emplois. La gestion du transport ferroviaire est du ressort du MTRAF à travers la Direction Générale des Transports (DGT) qui abrite la Direction des Transports Routiers et Ferroviaires (DTRF). Le Togo dispose d’un réseau ferré de 495 km lignes à voie métrique. Le réseau n’est présentement exploité que sur la section Tabligo - Dalavé de la ligne Togblekopé – Tabligo pour des transports de clinker ou de minerai, et sur la ligne privée de la SNPT entre Hahotoé et le terminal maritime spécialisé de Kpémé, soit sur 37 km, pour le transport de phosphates. Le réseau ferroviaire togolais n’a pas connu de réhabilitation

significative. De fait il n’y a plus de trains de voyageurs depuis le milieu des années 90. Un vaste programme régional, piloté par la CEDEAO et l’UEMOA, prévoit la réhabilitation des réseaux ferroviaires de l’espace CEDEAO, dont celui du Togo, et leur interconnexion. Ce programme, inscrit dans le schéma ferroviaire de la CEDEAO, prévoit 17 liens d’interconnexion à l’horizon 2030, avec la réhabilitation des liens (lignes) existants. Prévu dans le cadre d’un partenariat public-privé, il a pour objet de contribuer à l’allégement du réseau routier et à l’exploitation des ressources naturelles notamment minières de la région.

OPPORTUNITÉS

La logistique constitue un secteur porteur de l’économie togolaise qui tend de plus en plus à se diversifier et à s’orienter vers des investissements privés et étrangers afin de positionner le Togo sur l’échiquier international. De nombreux projets du secteur des transports font l’objet de PPP.

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