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Interview du Professeur Moustafa Mijiyawa, Ministre de la
Dans le domaine de la santé, la construction d’unités de soins périphériques communément appelées les USP dans toutes les régions, de même que la réhabilitation des infrastructures et leur équipement donneront corps, au cours de l’année 2022, au projet « services essentiels de qualité pour une couverture sanitaire universelle.
Message de vœux du Chef de l’Etat, S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise, à la nation le 31 décembre 2021.
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Santé
Grace à une stratégie sanitaire ambitieuse, le Togo est parvenu à réhabiliter près de 100 centres de santé en moins de trois ans. La couverture sanitaire universelle, visant à étendre au plus grand nombre l’accès aux soins médicaux, a été lancée.

Entretien avec le Professeur Moustafa Mijiyawa, Ministre de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins. Ce professeur de rhumatologie a plus de 30 ans d’expérience dans les soins aux patients, l’éducation médicale, la physiothérapie, les prothèses et orthèses au Togo et à l’international.
Quels sont les grands axes de la politique sanitaire au Togo ?
La politique sanitaire mise en œuvre ces dernières années, adossée au Plan National de Développement et arrimée à la feuille de route gouvernementale, vise à mettre en place un système de soins résilient, robuste et accessible à tous. La création d’un ministère délégué chargé de l’accès universel aux soins vise à assurer une couverture sanitaire universelle, au profit notamment des populations les plus vulnérables, au nom des principes d’équité et de solidarité, conformément à l’axe 1 du Plan National de Développement, relatif à la préservation de la paix, à l’harmonie et à l’inclusion sociales. Les différentes actions menées touchent aussi bien à la formation et au recrutement du personnel, à la construction/ réhabilitation et équipements des infrastructures, à l’augmentation du budget alloué à la santé, qu’à la réforme du mode de gestion des formations sanitaires.
Comment est formé et recruté le personnel de santé ?
Chacune des six régions sanitaires du Togo est dotée d’une école de formation paramédicale. Aux écoles déjà existantes à Lomé, à Kara et à Sokodé, ont été adjointes depuis 2018 des écoles d’infirmières et de sages-femmes à Tsévié, Atakpamé, Kpalimé, et Dapaong. Ces entités, arrimées aux deux facultés des sciences de la santé sises à Lomé et à Kara, dispensent une formation sanctionnée par une licence en sciences paramédicales ou obstétricales. La faculté des sciences de la santé de Lomé, ouverte en 1970, offre des formations en médecine générale, en pharmacie, en odontostomatologie, et dans une dizaine de spécialités médicales et chirurgicales. A l’école des assistants médicaux de l’Université de Lomé sont logées six formations de niveau Master. De l’’ensemble de ces entités sortent environ un millier de diplômés chaque année. Le secteur de la santé est l’un de ceux ayant bénéficié le plus de concours de recrutement par la Fonction publique ces dix dernières années. 5 850 agents ont ainsi été recrutés à travers les sept concours organisés de 2008 à 2020.
Qu’en est-il des équipements des infrastructures ?
La vétusté et le sous-équipement des infrastructures ont conduit à d’importantes actions de réhabilitation et d’équipement de 113 des 700 formations sanitaires publiques. Les centres hospitaliers universitaires et régionaux ont ainsi bénéficié de travaux d’électricité et de réhabilitation et d’une dotation en équipements d’imagerie et de laboratoires. L’électrification solaire est en train d’être mise en place dans des centres de soins à travers des projets du ministère en charge de l’énergie. Le souci d’assurer une meilleure couverture sanitaire a motivé la construction d’unités de soins périphériques dans des zones reculées. Un hôpital de haut standing, devant pallier notamment les évacuations sanitaires et arrimé au reste du système de santé, est en construction à Lomé.
Où en est la réforme du mode de gestion des hôpitaux ? Le souci d’une parfaite adéquation entre les ressources mises à disposition des formations sanitaires et les prestations a conduit le Gouvernement à entreprendre depuis 2017 une réforme de leur mode de gestion basée sur