L'ART-VUES | N°AVRIL-MAI 2007

Page 1

’ lArtvues

... AVRIL - MAI 07
Le magazine culturel de votre région Dossier : La culture dans les villes (suite) Acte 5 : Sète
du Chorégraphe
Flamencoriental
Antonio Najarro aux Scènes Nationales de Sète et Narbonne ©
Photo : Jesus Vallinas

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédactrice en chef : Pascale Ammar-Khodja

Dossier : Pascale Ammar-Khodja

Arts plastiques : BTN

Tauromachie : Jacques Moynier

Brèves : Cécile Doerfler

Administration et abonnements :

Christine Jurand, Chrystelle Paris

Réalisation : Francis Duval

Impression : Imprimerie SVI-Publicep

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution. Prix : 2,30 €

Edition et régie publicitaire

Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €) RCS Montpellier B 384662599

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Dialogue avec l’arbre

Puisque le dossier de ce numéro est consacré à Sète, nous allons déroger à la règle et confier notre édito à l’un des plus grands poètes français, Sétois, Paul Valéry. Il s’agit d’un extrait du « Dialogue avec l’arbre ». Outre la beauté poétique du texte, cet extrait qui entraîne à la méditation résonne très fort encore aujourd’hui.

Pascale Ammar-Khodja Rédactrice en chef

LUCRECE :

« Je voudrais te parlerdu sentiment que j’ai, parfois, d’être moi-même Plante, une Plante qui pense, mais ne distingue pas ses puissances diverses, sa forme et ses forces, et son port de son lieu. Forces, formes, grandeur, et volume, et durée ne sont qu’un même fleuve d’existence, un flux dont la liqueurexpire en solide très dur, tandis que le vouloirobscurde la croissance s’élève, éclate, et veut redevenirvouloirsous l’espèce innombrable et légère des graines. Et je me sens vivant l’entreprise inouïedu Type de la plante, envahissant l’espace, improvisant un rêve de ramure, plongeant en pleine fange et s’enivrant des sels de la terre, tandis que dans l’airlibre, elle ouvre par degrés aux largesses du ciel des milliers verts de lèvres… Autant elle s’enfonce, autant s’élève-t-elle : elle enchaîne l’informe, elle attaque le vide ; elle lutte pourtout changer en elle-même, et c’est là son Idée!…

O Tityre, il me semble participerde tout mon être à cette méditation puissante, et agissante, et rigoureusement suivie dans son dessin, que m’ordonne la Plante…»

TITYRE :

« Tu dis que la plante médite ? »

LUCRECE :

« Je dis que si quelqu’un médite au monde, c’est la Plante. »

Sommaire

p. 33

• Arts plastiques.................... p. 44 à 60

• Salon Beaux-Arts Béziers.. p. 61 à 63

Pour recevoir l’Art•••vues à domicile.

Sarl Médi’Art Communication 15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean Tél. 04 99 04 04 99 Fax : 04 67 51 01 30 E-mail : mediart@wanadoo.fr Bulletin d’abonnement nom : ..........................................................................................................prénom : ................................................................................................................................ adresse : ....................................................................................................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................................................................................................... code postal : ...............................................................................................ville : ........................................................................Tél. ...................................................... Je désire m’abonner au magazine culturel de votre région, l’Art •••vues pour un an, soit 6 numéros. Joindre à ce bulletin, un chèque de 25 € à l’ordre de Médi’Art. A l’adresse suivante : Société Médi’Art - 15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean • Agenda concerts p. 4 DOSSIER La culture à Sète p. 7 à 23 • Théâtre p. 25 à 31 • Danse ............................................ p. 33 • Musique.............................. p. 34 à 36 • Lyrique ......................................... p. 37 • Texte Daniel Bedos p. 39 • RV artistiques Feria de Nîmes....... p. 40 • Evénements p. 42 • Entretien Daniel Grepinet Ville de Castelnau-le-Lez................
Editorial
LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION Flamencoriental du Chorégraphe Antonio Najarro aux Scènes Nationales de Sète et Narbonne © Photo : Jesus Vallinas (Voir page 18) N°du 10 avril au 9 juin (Prochain numéro : sortie le 10 juin) Attention, nouvelles coordonnées En couverture

agenda des spectacles et concerts

Enrico Maciassamedi 14 avril à 21h au Théâtre du Grau du Roi

Michel Leebmardi 17 avril à 20h30 au Corum de Montpellier

Angemardi 17 avril à 21h à la Cigalière à Sérignan

Star Academymercredi 18 avril à 17h30 au Zénith de Montpellier

Michel Jonaszjeudi 19 avril à 20h30 au Corum de Montpellier

Jean-Pierre Llabadorjeudi 19 avril à 19h au Jam à Montpellier

Pleymojeudi 19 avril à 21h au Mediator à Perpignan

Sinclairvendredi 20 avril à 20h30 salle Victoire 2 à Montpellier

Pleymovendredi 20 avril à 20h au Rockstore à Montpellier

Le Magicien Alphavendredi 20 avril à 20h30 au Casino de Balaruc

Vincent Delermvendredi 20 avril à 20h au Théâtre de Béziers

Renaud samedi 21 avril à 20h au Zénith de Montpellier

Les monologues du vaginmercredi 25 avril à 20h30 au Corum à Montpellier

Eric Truffaz Group mercredi 25 avril à 20h30 au Rockstore à Montpellier

Oaistar + Fatche d’euxvendredi 27 avril à 20h à la Salle Victoire 2 Montpellier

Terrakotavendredi 27 avril à 21h à l’Epace Léo Ferré à Bédarieux

Laurent Gerra samedi 28 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier

Lynda Lemaymercredi 2 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier

Arthur «en vrai»vendredi 4 mai à 20h30 à la Cigalière de Sérignan

Les Ogres de Barback + Karpatt vendredi 4 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier

Sol en Cirque samedi 5 mai à 14h au Zénith de Montpellier

Gnawa Diffusionsamedi 5 mai à 20h salle Victoire 2 à Montpellier

Julia Migeneslundi 7 mai à 20h au Corum à Montpellier

Deep Purplemardi 8 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier

Superbusjeudi 10 mai à 21h au Mediator à Perpignan

Karlex + guest jeudi 10 mai à 20h salle Victoire 2 à Montpellier

Chimène Badi vendredi 11 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier

Sanseverino vendredi 11 mai à 21h à Sortie Ouest Béziers

Caratini Jazz Ensemblesamedi 12 mai à 20h30 au Théâtre Molière de Sète

Yannick Noahsamedi 12 mai à 20h au Zénith de Montpellier

Louis Martinezlundi 14 mai à 21h aux Théâtre des Franciscains Béziers

Patrick Bruelmardi 15 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier

Angélique Ionatosmardi 15 mai à 20h30 au Théâtre Molière de Sète

Claude Barzottijeudi 17 mai à 20h30 au Casino de Balaruc

Miossecsamedi 19 mai à 19h30 au Théâtre de Béziers

Sharkolundi 21 mai à 20h30 au Rockstore à Montpellier

Hélène Ségara mercredi 23 mai à 20h au Zénith de Montpellier

Michel Sardouvendredi 25 mai à 20h au Zénith de Montpellier

Jamaica All Starsvendredi 24 mai à 20h salle Victoire 2 à Montpellier

Mayra Andradevendredi 25 mai à 21h à la Cigalière à Sérignan

Mano Solosamedi 26 mai à 21h à Sortie Ouest Béziers

Laurent Voulzymercredi 30 mai à 20h30 au Corum à Montpellier

Le Roi Soleilles 31 mai, 1er, 2 et 3 juin à 15h et 21h au Zénith de Montpellier

Blond Redheadsamedi 2 juin à 20h au Rockstore à Montpellier

Gospelize it ! Mass Choirles 8 et 9 juin à 20h salle Victoire 2 à Montpellier

Julio Iglesiasmardi 12 juin à 20h30 au Parc Expos de Perpignan

Razorlightsamedi 23 juin à 20h salle Victoire 2 à Montpellier

Pascal Obispomercredi 27 juin à 21h aux Arènes de Nîmes

Michel Polnareffsamedi 7 juillet à 21h30 aux Arènes de Nîmes

Julia Migenes samedi 7 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Gad Elmalehsamedi 7 juillet à 20h30 au Théâtre de la Mer à Sète

Laurent Voulzy dimanche 15 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Pascal Obispomardi 17 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Muse + guestmercredi 18 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Dee Dee Bridgewater mercredi 18 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Eddy Mitchellsamedi 21 juillet à 21h aux Arènes de Béziers

Gad Elmalehdimanche 22 juillet à 21h aux Arènes de Béziers

Arcade Fire + Arctic Monkeys dimanche 22 juillet à 20 h aux Arènes de Nîmes

Celtic Legends lundi 23 juillet à 21h aux Arènes de Béziers

Patrick Bruelmardi 24 juillet à 21h aux Arènes de Béziers

Lynda Lemaymardi 24 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Patrick Bruel jeudi 26 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Robert Plantvendredi 27 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Zucchero dimanche 29 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Joe Cocker lundi 30 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Björk jeudi 23 août à 21h aux Arènes de Nîmes

Zaziejeudi 4 octobre à 20h au Zénith de Montpellier

Michel Sardou jeudi 11 octobre à 20h au Zénith de Montpellier

Arnomercredi 17 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier

Jean-Marie Bigardjeudi 8 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Calogerodimanche 18 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Gad Elmalehvendredi 23 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Charle Aznavoursamedi 15 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Princesse Piratedimanche 16 déc. à 14h30 & 17h30 au Zénith de Montpellier

Cirque de Pékin samedi 9 février 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier

( P r o g r a m m e n o n e x h a u s t i f )
internet : www.ticketsud.com - www.battants.com
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par
PleymoDeep PurpleLynda Lemay
© l u d o v i c C a r e m
Eddy Mitchell Laurent Voulzy Pascal Obispo Vincent Delerm

Cinquièmme volet des dossiers consacrés à la culture dans les villes : Acte 5

Suite de nos dossiers consacrés à la culture dans les villes de la région. Après Perpignan, Avignon, Béziers, Narbonne, voici Sète.

Sète et la culture

est bien une île, et elle est décidément singulière. Est-ce le fait de la mer, des ports de pêche et de commerce, de la lumière, des paysages, des gens, si mélangés et si Sétois en même temps ? Est-ce l’histoire ? Ceux qui l’ont chantée, peinte, écrite ? Sète ne serait pas ce qu’elle est sans la mémoire de Paul Valér y, Jean Vilar, Brassens ni sans la présence sensible des peintres de la figuration libre, les hommes de l’art modeste, l’école de Sète. Sans son cimetière marin, son Théâtre de

la Mer, sa supplique… mais on a beau en chercher les raisons, quelque chose nous dépasse. Quand on est à Sète, on se sent nulle part ailleurs au monde. La beauté est au rendez-vous. Cette « véritable beauté » dont parlait Paul Valéry et qui est « aussi rare que l’est entre les hommes, l’homme capable de faire effort contre soi même, c’est à dire de choisir un certain soi-même, et de se l’imposer ».

l’art-vues • page sept • avril - mai 07 >>> DOSSIER
SÈTE
C’

LA POLITIQUE CULTURELLE SETOISE

A Sète, c’est le maire qui a la délégation culturelle. Arts plastiques, musées, arts vivants et festivals, patrimoine en constituent le socle. La culture, associée au tourisme, fait partie des quatre piliers sur lesquels il assoie sa stratégie Sète 2010 «qui s’inscrit dans une logique de développement économique, s’appuie sur la valorisation des espaces naturels et l’aménagement urbain». 58 ans, né à Sète, des études de médecine à Montpellier, une spécialité gynécologie obstétrique, une résidence d’un an et demi à Montréal, un retour à Sète à cause «d’attaches familialesfortes» (un père lui-même gynécologue dont il prendra la succession avec son frère), rien ne prédestinait ce PDG d’une clinique à être élu maire de Sète. D’ailleurs quand il en parle, François Commeinhes dit qu’ «on est venu le chercher, qu’il n’y avait jamais pensé et qu’il ignorait tout de la politique». Pourtant il n’hésitera pas. «J’avais envie de faire quelque chose pour ma ville. Et puis on m’avait dit que cela ne prendrait pas trop de temps, pas plus de deux jours par semaine ajoute t’il avec un sourire amusé ». Naïf, François Commeinhes ? Non. Plutôt curieux et lucide. Se souvient-il de son premier conseil municipal? «Oui, bien sûr, c’était émouvant. Mais la campagne, le contact avec la population, ça j’ai vraiment aimé. » Le goût des autres semble être lié à sa profession autant qu’à sa personnalité. «Pour être médecin, il faut avoir une dimension humaine, un caractère préparé au contact, une certaine générosité. Je me vois comme un humaniste». Il a conservé une activité professionnelle (1/4 de temps). Difficile probablement à intégrer dans un agenda de maire, mais «c’est un choix. Le rapport à la maladie, à la souffrance, à la vie, la naissance permet d’avoir du recul, de relativiser les problèmes et de hiérarchiser les priorités ». Si Sète est une ville singulière, son maire ne l’est donc pas moins. François Commeinhes n’est pas un homme politique, au sens commun. «Encore moins un politicien!» disent ses proches. UMP, il est président d’une Agglo à majorité de gauche*. Tolérance, subtilité et intelligence doivent souvent être au rendez-vous? «Tolérance, mais je sais où je veux aller » précise t’il.

Ses goûts le portent vers la peinture qu’il collectionne

Collectionneur, il n’imagine pas un monde sans art, «ce serait triste. Mais il faut que l’art varie, je ne voudrais surtout pas d’un monde uniforme»

Sa collection est faite de coups de cœur, pas de spéculation. «J’aime suivre les artistes, voir l’évolution de leur travail, leurs états d’âme…». Il se souvient d’un tableau de Cosentino réalisé à l’occasion de la naissance de son fils. C’est lui, bien sûr qui a mis l’enfant au monde. «Ce que j’aime ce sont les rencontres avec les artistes. Je suis un sentimental, même si je n’en ai pas l’air». La peinture le touche, fait partie de son environnement, son bureau à l’hôtel de ville en témoigne. Il vit physiquement à côté des toiles.

Restauration du musée Paul Valéry, du Théâtre Molière qui a fêté ses 100 ans, aide soutenue au Musée International d’art modeste et aux festivals, François Commeinhes est satisfait de son bilan. Selon lui, il a permis aux structures culturelles de perdurer, de mieux fonctionner tout en permettant à certaines de se développer, comme la Passerelle ou l’Espace Brassens.

«Quand je suis arrivé, il a fallu faire face à certaines choses qui étaient parfois mal engagées. La culture peut paraître coûteuse au premier abord. Mais ce serait ignorer les retombées économiques, la médiatisation de la ville, sans oublier son rôle, en matière de réinsertion par exemple. C’est un investissement.» Son souhait est d’ouvrir les structures à la population sétoise. «Je ne veux pas que la culture soit réservée à un microcosme. Je suis satisfait quand le musée Paul Valéry présente mille portraits de jouteurs et que certains Sétois, à cette occasion découvrent leur musée. Ou lorsqu’à l’occasion de l’exposition sur les pavois au Musée d’art modeste, tous les Sétois se sont passionnés. Ce furent deux beaux événements culturels participatifs.Je souhaite depuis le début que les gens, les associations et les structures travaillent en harmonie, en cohérence. Quand je suis arrivé, tout le monde travaillait dans son coin. Les choses se sont améliorées, comme en témoigne par exemple l’exposition sur les graffitis qui aura lieu à la fois au Miam et au musée Paul Valéry». «Le fait que le musée puisse évoquer en parallèle l’histoire du mouvement, permet de mieux couvrir le sujet» ajoute Simone Navarro, conseillère municipale déléguée aux arts plastiques. Son but, «créer une synergie entre tous les espaces muséographiques de la ville. Les faire travailler ensemble ». En cela, elle rejoint les préoccupations du maire, lorsqu’elle évoque l’idée de plus larges partenariats avec les associations.

rapprocher et déterminer un territoire». Son cheval de bataille : la promotion des jeunes artistes. Pour le prochain festival de photographies qui aura lieu en 2008 (en partenariat avec Visa pour l’Image à Perpignan), une carte blanche sera donnée à un jeune photographe. «Tous les acteurs seront réunis, y compris le cinéma, la médiathèque. La ville vivra à l’heure de la photographie ».

Cette professeur d’arts plastiques est heureuse de savoir qu’elle a pu parfois aider certains de ses élèves à devenir des artistes. « Ils gardent des liens. Cela me nourrit». Contactée par un ancien élève qu’elle avait exposé quand il avait 15 ans, Léonard Lazert. «Il dessinait à merveille, il était très doué. Aujourd’hui il en a fait son métier ». Elle va lui consacrer une deuxième expo à l’Espace Peschot en 2008. Certains ont débuté dans cette salle municipale (Cervera, Constantino, Combas). Le lieu a gardé sa vocation: donner un coup de pouce. Un pass-musée a aussi été créé.

« La culture peut paraître coûteuse au premier abord. Mais ce serait ignorer les retombées économiques, la médiatisation de la ville, sans oublier son rôle, en matière de réinsertion par exemple. C’est un investissement.»

«J’aimerais que tout le monde coopère dans les projets de la ville. L’esprit communautaire ne se résume pas à mettre de l’argent dans la restauration d’un lieu, même important. Il naît quand les gens agissent ensemble. C’est le plus difficile:

Le budget de la culture représente 8% du budget de la ville. Les subventions s’élèvent à 600.000 euros, dont 189.000 pour le Musée d’art modeste. Vient ensuite le Théâtre de la Mer avec 132.000 euros.

Jean-Hervé Mirouse fut journaliste avant de créer la direction des affaires culturelles en 84. Ce fonctionnaire municipal très impliqué dans la vie culturelle de la ville a donc travaillé sous trois mandats différents. Lorsqu’on l’interroge sur la spécificité culturelle de la ville, il n’hésite pas: «ce qui fait la spécificité de Sète, c’est ce melting-pot, le mélange. Pas seulement des populations entre elles, mais aussi des populations avec les paysages, la lumière, l’eau. C’est cet ensemble qui fait

de Sète un foyer artistique qui se nourrit de luimême et est devenu très attractif. Beaucoup plus d’artistes viennent s’y installer aujourd’hui. Mais j’y vois aussi une autre raison: la possibilité pour eux d’une réelle proximité avec le politique». Cette proximité est selon lui un véritable atout. Elle est liée à la taille de la ville, au lien direct que le maire entretient avec les artistes et à son accessibilité et son écoute. « On collabore mieux avec les artistes, cela va plus vite ». Le service culturel de Sète a en charge la mise en œuvre de la politique culturelle. Il travaille avec tous les autres acteurs directement liés à la ville: les trois musées (Paul Valéry, Miam et l’Espace Brassens), l’école des beaux-arts, le conservatoire qui accueille 1000 élèves. Une belle proportion par rapport au nombre d’habitants (44000). Et une originalité particulièrement intéressante : le cours de haut bois de joute qui permet de travailler et de conserver le répertoire traditionnel des joutes. «On avait de plus en plus de mal à trouver des musiciens pendantles joutes» Son rôle est d’accompagner les projets, d’aider à leur réalisation. Il est en relation avec la centaine d’associations culturelles présentes à Sète. Il monte les dossiers de subventions et les soumet au maire. Il gère aussi la Fête de la Musique, les opérations ministérielles en région (journées du patrimoine, Nuit des musées…) et la journée annuelle portes ouvertes dans les ateliers d’artistes.

« Cette histoire » réunit chaque année 500 bénévoles dont 300 acteurs pour reconstituer l’histoire de Sète, en costumes, dans la zone portuaire

L’événement a lieu du 29 juillet au 3 août devant près de 10.000 spectateurs. Avec 40 000 euros de subventions et 30.000 de logistique, «c’est une grosse machine, qui réunit tous les milieux, tous les âges, qui se prépare longtemps à l’avance et crée du lien social». «Cette histoire» est une des manifestations les plus soutenues par la mairie, après Metisète (Fiest’A Sète) qui dispose de 75.000 euros et le festival de jazz (60.000 euros) Côté patrimoine, la ville, construite en 1666 est très riche. On notera que l’église St-Louis et la mairie comptent parmi les plus vieux bâtiments.

l’art-vues • page huit • avril - mai 07 DOSSIER
>>>
* L’Agglo est constituée de Sète, Balaruc le Vieux, Balaruc les Bains, Gigean, Vic la Gardiole, Mireval et Marseillan.
La culture à Sète
François Commeinhes Maire de Sète Le Théâtre de la Mer, u n lieu de spectacle exceptionnel

Un programme important de restauration est d’ailleurs prévu pour les églises et pour le théâtre Molière. Sans oublier les quais réalisés par Paul Riquet.

Comme pour d’autres villes de la région, la Scène Nationale a été transférée à l’Agglo. « Le transfert de la Scène Nationale à l’Agglo a permis de la mettre au niveau, précise le maire. Yvon Tranchant a redonné une réelle impulsion à ce lieu. Le transfert à l’Agglo a permis une dotation supplémentaire. Pour moi, l’intérêt de l’intercommunalité, c’est de faire porter à un ensemble de territoires des structures qui bénéficient à tous». Aujourd’hui en effet, plus de 50% des spectateurs de la Scène Nationale ne vivent pas à Sète, mais dans l’Agglo, voire à Montpellier. Par ailleurs, la Scène a pour mission d’irriguer le territoire en programmant trois manifestations par an dans chaque commune. Ce qui lui permet de rayonner et de se faire mieux connaître en périphérie, d’accroître aussi son attractivité et son public potentiel.

Un quatrième musée devrait voir le jour : un musée de la mer

ficité Beaux-Arts et de travailler sur le patrimoine, dans un autre lieu, afin que nous ayons deux projets bien identifiés. Le futur musée accueillera ainsi la salle des joutes actuellement au musée Paul Valéry, ainsi qu’une collection issue du passé colonial de la ville. Nous avons envie de créer un cabinet de curiosités. Mais nous en sommes encore au stade du projet.» Le musée devrait s’installer dans les anciens locaux d’IFREMER, près du Théâtre de la Mer dont il est aussi question d’agrandir la jauge et de passer d’une capacité d’accueil de 1800 personnes debout (1500 assis) à 2000. Cela devrait booster la billetterie, permettre d’accueillir d’autres types de spectacles. «Cette réhabilitation importante est demandée par les associations car elles en tireront une meilleure rentabilité. C’est aussi bien, si ce n’est même mieux qu’une subvention».

Les ARTS VIVANTS et FESTIVALS

Politiques culturelles

Pour son prochain mandat, s’il est réélu, le maire s’est fixé des objectifs en matière de culture. Parmi eux, on notera une ambition plus importante pour l’école des Beaux-Arts, un musée de la mer

L’objectif est de repositionner l’école et d’élargir son champ d’action. Simone Navarro souhaiterait ouvrir une «Prépart: une école préparatoire officielle pour les concours d’entrée aux écoles nationales des Beaux-Arts. Nous sommes la seule école à remplir ce rôle. Mais rien n’est officialisé. Pour cela, il nous faudrait des enseignants adéquats, se rapprocher plus de la région».

Il manque un musée de la mer à Sète. Un projet important est en cours. Un quatrième musée devrait donc voir le jour.. Il abritera notamment une formidable collection de maquettes, la collection Andrea Varsa dont la ville vient d’hériter «C’est bouleversant, déclare J.H. Mirouse. La collection du Musée Paul Valéry s’est constituée au fil des années. Il est important de lui laisser sa spéci-

Les arts vivants sont également très présents à Sète grâce aux divers festivals très soutenus par la ville, à la Scène Nationale, aux théâtres et aux compagnies, qui elles aussi, de plus en plus nombreuses, décident de s’installer dans «l’île». À travers des concerts, expositions, conférences-rencontres musicales, le festival Fiest’ A Sète invite à la découverte de la diversité et des richesses des musiques du monde. Il a été créé il y a 11 ans par un groupe de passionnés bénévoles qui continue à gérer cet événement. Depuis 1997, il a évolué sûrement. « De trois soirées, nous en sommes à quatorze en 2007, avec des spectacles sur Sète mais aussi avec nos villes partenaires de Balaruc, Poussan et Villeveyrac », déclare José Bel Le festival est soutenu par plus de 520 adhérents en 2006, et aidé par une employée permanente depuis deux ans. A la question, « Quelle place occupe-t-il aujourd’hui sur la scène sétoise et régionale ?». Il répondavec humour : « Nous aurions tendance à vous dire la

première place, mais comme nous sommes modeste... à vous de nous le dire !» Quant à ses objectifs de développement: «toujours œuvrer à la promotion des cultures du monde et la rencontre de ces musiques avec un public le plus large possible». Les temps forts pour la prochaine édition seront « Manu Dibango, le parrain de cette 11e édition avec une belle soirée spécialepour fêter ses 50 ans et de nombreux invités ; une belle soirée cubaine avec Los Van Van qui étaient venus lors de la 1ère édition du festival en 1997, et plein de belles soirées thématiques… »

A noter que l’affiche du Fiest’A Sète cette année, est l’œuvre de l’artiste Pierre François qui nous a récemment quitté. Un hommage lui sera rendu à l’occasion du Festival.

■ Jazz à Sètea vu le jour en 1985 au Château d’Eau, en concerts gratuits. Il s’est déplacé au Théâtre de la Mer trois ans plus tard pour s’arrêter en pleine ascension en 1990, avec Ray Charles en Guest au Théâtre de la Mer. Sans raison... En 1996, le festival redémarre et l’association Jazz à Sète est créée.

Pour Louis Martinez, son directeur, Jazz à Sète est un festival qui se démarque par la qualité et la diversité de sa programmation. «Cette année encore, nous avons misé sur l’éclectisme le temps d’une soirée, pour le plaisir avant tout d’un large public. En effet, à travers notre programmation, nous souhaitons offrir et partager cette musique qu’est le Jazz au-delà des idées reçues.Le Théâtre de la Mer reste un écrin rêvé pour accueillir la légende de la Soul Music

le trait... Mais... C’est un peu vrai. Je pense qu’ils ignorent l’étendue et la diversité de styles qu’il peut y avoir dans le mot «Jazz». Nous n’avons jamais cessé de programmer qu’avec le désir de rendre heureux le public, de faire découvrir une musique sans cesse en mouvement et toutes en armonies». C’est pourquoi depuis deux saisons, le partenariat avec la Scène Nationale de Sète lui permet de programmer des concerts à la Passerelle et au Théâtre Molière, ces derniers étant pour la majorité, à guichets fermés. En onze ans, Jazz à Sète s’est imposé comme un festival incontournable de la région. «Il n’y a aucune concurrence. Juste de la complémentarité entre Jazz à Junas, Jazz à Vauvert, le Festival de Nîmes en octobre et puis plus loin Jazzèbre à Perpignan..... Nous avons d’ailleurs adhéré au réseau Jazz en l’R. Nous défendons notre identité mais soutenons le jazz dans la région ! Sur la scène sétoise, il y a un festival de chanson française, de théâtre amateur, de musiques du monde. Il aura cette année un festival de musique electro. Que d’identités musicales!...Notre festival contribuera lui aussi a attirer plus de touristes sur Sète et sa région !» Ses ambitions sont larges et généeuses: continuer à organiser des concerts sur les quatre saisons, mais aussi parvenir à faire un festival sur une semaine au Théâtre de la Mer; avoir les moyens d’organiser un festival «OFF» avec concerts gratuits dans la ville ( Château d’Eau, Barge sur le Quai... ) ; multiplier les actions pédagogiques tout au long de l’année avec des intervenants extérieurs ; organiser une exposition photo et peinture en collaboration avec une galerie ; développer la communication nationale...

Les temps forts de la prochaine édition de Jazz à Sète : Pour cette 11ème édition, le festival développe une thématique par soirée et que des temps forts !.... Soul, Funky-Groove, Gipsy, French Connections, Pop Jazz

- le 13 juillet The King Solomon Burke est très attendu.

- le 14 juillet, Medeski Scofield Martin & Wood «sont à ne pas rater. C’est la deuxième fois qu’ils se produisent ensemble en France et ne font que Vienne et Sète !»

- le 15 juillet, Gipsy Night avec le Trio Rosenberg et leur nouvel album «ROOTS». - le16 juillet le Trio Romano-Sclavis-Texier « où ces 3 musiciens voyageurs nous emmènent sur les traces d’«African FlashBack» pour la soirée French Connection».

■ Le festival de théâtre amateur, acte III, scène7, a lieu au Théâtre de la Mer.

Des festivals très soutenus financièrement et logistiquement par la ville

The King Solomon Burke, le groove sale et funky de Medesky Scofield Martin & Wood ou encore la pop jazz scandinave décalée de E.S.T Esjörn Svenson Trio». Chaque année le festival enregistre une nette augmentation du public. « C’est encourageant... Mais il reste encore pas mal de personnes «effrayées» par le mot jazz. Celles-là même ne se déplaceraient pas pour venir écouter tel artiste dans le cadre de notre festival car le Jazz est une musique dite «cérébrale», élitiste. Je force

Ce festival permet notamment à la dizaine de compagnies amateurs sétoises de jouer dans des conditions aussi exigeantes que les troupes professionnelles. Le festival aura lieu en juin au Théâtre de la Mer et a réuni près de 200 spectateurs en 2006. C’est une des manifestations importantes de l’avant saison sétoise. Il est géré par Jean-Hervé Mirouse qui a également en charge le festival de chanson française.

■ Inspiré par Georges Brassens, « Quand je pense à Fernande » est un festival consacré à la chanson française actuelle.

La direction des affaires culturelles s’est associée avec une société privée Zalana Productions. « Tout est parti de Brassens, bien sûr. Sète peut se tar-

l’art-vues • page neuf • avril - mai 07
DOSSIER
>>>

Programme-t-on différemment quand on est à Sète et comment avez-vous pris en compte la particularité de cette ville ?

Le théâtre Molière est mon septième théâtre en près de 30 ans de carrière. J’ai immédiatement aimé Sète à mon arrivée. Vous ne pouvez rien faire ici si vous n’aimez pas cette ville. Il est vrai que l’on doit tenir compte des particularités sétoises. Les pratiques culturelles y sont très singulières. Ici, les gens ont diverses racines aux identités très fortes. Géographiquement, Sète est unique. C’est un rocher situé entre l’eau de la mer et l’eau de l’étang. Dans son fonctionnement, elle ressemble à une grande île. C’est aussi un port, avec des espaces d’ouverture, d’échanges et de liberté qui s’ouvrent sur le Méditerranée. C’est omniprésent dans l’esprit des gens. Certes la ville a la rudesse des îles, mais elle se conjugue avec une passion affective des habitants pour leur ville.

Concernant la programmation, je tiens compte évidemment de tous ces paramètres environnem entaux tout en affirmant des choix artistiques personnels. Le public est nombreux, fidèle et curieux. Nous constatons un regard bienveillant de la population, y compris de la part de ceux qui ne viennent pas voir les spectacles.

Le théâtre Molière a une belle et longue histoire, il date de 1904 et c’est un des derniers théâtres à l’italienne à avoir été réalisé. C’est ma troisième saison, je prépare la quatrième et je me sens très bien dans cette ville et sur son territoire.

La Scène Nationale a été intégrée dans la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau, pouvezvous nous expliquer ce que cela représente et ce que cela a changé ?

Entretien avec Yvon Tranchant, Directeur du Théâtre - Scène Nationale de Sète

Un Théâtre ancré dans la ville et ouvert sur tout un territoire

Avec près de 200 représentations par saison, 50 000 spectateurs dans la programmation et plus de 15 000 pour la Fabrique, la Scène Nationale de Sète est le pôle important du spectacle vivant et de la vie culturelle de la ville. Mais pas seulement car depuis son passage à l’Agglo, elle rayonne sur tout le territoire du bassin de Thau et même au delà. Entretien avec Yvon Tranchant.

L’exemple est très révélateur du lien que vous avez avec le monde du sport.

C’est exact. L’analogie est grande entre les artistes et les sportifs professionnels. J’ai été joueur de football de haut niveau. J’ai constaté des comportements semblables entre les deux notamment dans le domaine de la concentration, de la répétition des gestes et de l’effort, dans le stress ou dans le partage au plateau ou dans un stade.

Tout comme dans le sport, le spectacle vivant donne à vivre et à partager une représentation du monde avec nos fantasmes, nos peurs et nos désirs. Que ce soit dans une tribune ou dans une salle de théâtre, il y a un partage de réactions et d’émotions important. Lors d’un spectacle, je ne reste jamais en place, je bouge souvent pour profiter de divers angles et pour tout surveiller. Un peu comme un « entraîneur » qui s’agite sur son banc de touche. (rires)

C’est l’accompagnement à la création que vous faites avec « la Fabrique ».

mération. C’est une évolution normale qui découle des lois de décentralisation qui viennent modifier l’aménagement et le paysage culturel. Depuis notre passage à l’Agglomération, nous avons fait un bond en avant en termes de fréquentation, d’élargissement des publics, du nombre de spectacles programmés et de partenariats culturels.

Le nombre de spectacles programmés sur le territoire a considérablement augmenté et les artistes y jouent plus longtemps.

« Depuis notre passage à l’Agglomération, nous avons fait un bond en avant en termes de fréquentation, d’élargissement des publics, du nombre de spectacles programmés et de partenariats culturels. »

Cela a changé beaucoup de choses. A mon arrivée, la Communauté d’agglomération du Bassin de Thau était naissante et j’ai immédiatement voulu saisir cette opportunité. Le transfert d’intérêt culturel communautaire du Théâtre Molière et de la Passerelle s’est fait à l’unanimité parce que j’ai convaincu les élus que la Scène Nationale avait davantage sa place dans l’agglomération, de par son rayonnement culturel et pour mieux coller à la réalité de circulation des publics, tout en allant au contact des gens dans les communes de l’agglo-

D’une représentation, on est passé à deux voire trois pour certains spectacles au Théâtre Molière ou davantage encore sur le territoire.

Cela permet de nous inscrire aussi dans l’aménagement culturel élaboré par le Département de l’Hérault et la Région Languedoc-Roussillon, plus particulièrement sur l’Est de l’Hérault. Le public vient aussi des bassins d’Agde, de Mèze et et de toute la CCNBT. Plus de 30% du public vient de l’agglomération de Montpellier. Notre positionnement sur cette partie du département est donc très important.

Vous tenez à ce que la programmation soit pluridisciplinaire ?

C’est l’une des trois missions fondatrices d’une Scène Nationale que de programmer des spectacles pluridisciplinaires, au côté des missions de création, de production et du travail d’action culturelle territorialisé sur un territoire. J’ai voulu aussi aller plus loin dans l’accompagnement des artistes en concevant des compagnonnages. Mon histoire avec le théâtre fait que je me sens proche d’eux. J’ai travaillé avec des artistes metteurs en scène dans un Centre Dramatique National à Caen et dans deux autres Scènes Nationales (Le Havre et Cergy-Pontoise) avant mon arrivée ici et durant tout ce temps, j’ai côtoyé et accompagné au plus près les artistes. J’y ai appris qu’ils avaient besoin de moyens certes mais aussi de temps pour leur travail : du temps pour chercher, explorer et du temps pour approfondir leurs démarches. En fait, cela correspond à une sorte d’entraînement avant de créer et de présenter un spectacle. Comme le fait un sportif de haut niveau qui s’entraîne, répète ses gammes et qui termine en jouant un match.

La Fabrique est un concept central de notre travail. Aux côtés de leur programmation dans la saison, nous donnons des moyens et mettons des lieux à disposition pour permettre aux artistes et aux compagnies de travailler autrement que sous le seul aspect de leur diffusion.. Il n’y a aucune obligation de résultat immédiat. C’est un espace de liberté qui permet aux artistes et au public de se rencontrer autrement. Nous programmons aussi des spectacles qui sont créés sur la même saison. C’est une façon de dire au public : « venez partager ces aventures », en Fabrique comme dans l’abonnement.

Nous faisons aussi un travail important autour des notions de coproduction et de production déléguée de specatcles. Nous recherchons des partenaires professionnels pour que ces spectacles trouvent leur économie et tournent dans les réseaux de diffusion existants en France et à l’étranger.

« Lors d’un spectacle, je ne reste jamais en place, je bouge souvent pour profiter de divers angles et pour tout surveiller. Un peu comme un "entraîneur" qui s’agite sur son banc de touche. (rires)

Nous avons mis en place des compagnonnages avec la compagnie de cirque Moglice - Von Verx et avec les compagnies de danse Hors Commerce et R.A.M.A. sur une durée de quatre saisons (de 04/05 à 07/08). C’est aussi le cas de la compagnie chilienne La Troppa (actuellement scindée en deux compagnies Jaime Lorca et La Obra) que nous soutenons depuis longtemps et qui fait actuellement une tournée de près de 70 dates en France. C’est aussi ce que nous sommes en train d’inventer avec Alain Béhar et sa compagnie Quasi

l’art-vues • page dix • avril - mai 07 DOSSIER
Yvon Tranchant : «Vous ne pouvez rien f aire à Sète si vous n’aimez pas cette v ille.»

Vous tenez aussi à souligner le rapport économique de la Scène Nationale que, finalement, vous gérez comme une PME ?

Tout à fait. Une Scène Nationale investie de missions de service public s’applique à gérer une entreprise dont le budget annuel s’élève à plus de 3 millions d’euros, avec une équipe permanente, un grand nombre d’artistes et de techniciens intermittents. Nous avons un cahier des charges financier, comptable, social, juridique et fiscal similaire à celui d’une PME.

Près de 200 représentations par saison. Plus de 50 000 spectateurs dans la programmation et plus de 15 000 pour la Fabrique. Les retombées économiques sont grandes. Nous participons activement à l’économie locale. Cela marque le sens et justifie l’inter vention des partenaires publics nationaux et territoriaux. Cette économie de l’entreprise rejoint en cela l’économie de la connaissance que nous cherchons à restaurer et à développer entre artistes et spectateurs.

Parlez-nous de vos actions sur l’autre salle, la Passerelle.

La Passerelle est un espace pluridisciplinaire d’une capacité de 140 places assises. Idéal pour programmer toutes les petites formes de concerts, danse, théâtre, cirque. C’est en même temps, un vrai lieu d’activités artistiques. Nous y développons les pratiques du Hip-Hop (plus de 70 jeunes fréquentent assidûment les ateliers hebdomadaires) ; nous y expérimentons les musiques d’improvisation comme le Jazz. D’ailleurs, à l’avenir, j’aimerais créer des résidences Jazz dans ce lieu.

Pouvez-vous nous évoquer la future rénovation du théâtre qui a bien besoin d’un lifting ?

« Nous nous devons d’accueillir les artistes et le public un peu comme on reçoit des amis « à la maison »

Les

guer d’être une ville de l’écrit et plus particulièrement de la poésie. Paul Valéry dans un premier temps et ensuite, et toujours, Georges Brassens. Mais nous voulions éviter le danger de la nostalgie. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de nous consacrer à la chanson d’aujourd’hui et de donner une chance à de jeunes artistes, notamment dans une soirée qui s’intitule «Rien à jeter». 130 candidats pour quatre élus et une compil». Les places seront chères. Mais J-H Mirouse est heureux de rappeler que c’est ici que «Fatal Picards» fut découvert (le groupe représentera la France à l’Eurovision). Le festival que tout le monde appelle familièrement «Fernande» a lieu du 23 au 27 juillet.

■ Le Théâtre de Poche est dirigé par FranceJehanne Lee. Il accueille plus de 70 Cies professionnelles de toute région confondue et même au-delà de nos frontières pour une moyenne de 160 représentations par an.

Vous tenez même à ce qu’il y ait un lien avec les spectateurs.

Exactement. Je considère que les relations entre les artistes et les spectateurs ne se limitent pas seulement aux spectacles programmés et au rapport public/scène. C’est la raison pour laquelle nous organisons toujours des rencontres à la fin des spectacles et que nous développons des dispositifs artistiques dans la Fabrique entre artistes et spectateurs. C’est une façon de prolonger et de qualifier la relation : le théâtre est un lieu de socialisation et de partage de connaissance.

Nous nous devons d’accueillir les artistes et le public un peu comme on reçoit des amis « à la maison ». Le public est intelligent, il perçoit tout et cela est très touchant. Il m’arrive souvent d’observer la réaction des spectateurs à certains moments d’un spectacle pour vraiment ressentir leurs émotions.

C’est jubilatoire, mais cela peut aussi être déconcertant lorsque les retours ne sont pas ceux que nous imaginions !

C’est effectivement un immense projet. Il faut savoir que ce théâtre n’est pas un théâtre ordinaire. Il date de 1904 et c’est un théâtre à l’italienne. Il fait partie du patrimoine monumental de la ville et l’on doit tenir compte de cette particularité. Avec le temps, il s’est normalement usé. C’est pour cela qu’il faut le sécuriser, le rénover et le moderniser tout en veillant à ce qu’il conserve ses atouts. Une étude a été lancée avec la réalisation d’un diagnostic. Il faut donc faire une mise à jour et de nouvelles mises en sécurité et en conformité. Il est certain qu’entreprendre des travaux d’une telle importance nécessite un coût à la hauteur de ce lieu. C’est la raison pour laquelle, nous sommes inscrits dans le contrat de plan Etat/Région. Les travaux devront être réalisés entre 2007 et 2012 avec le concours de l’ensemble des partenaires publics.

Pouvez-vous nous donner quelques pistes pour la saison prochaine ?

A ce jour, la programmation de la saison 2007 –2008 n’est pas encore totalement bouclée mais je peux vous dire déjà que l’on retrouvera de grands auteurs comme Dubillard, Claudel, Tchekhov, Pinter et bien d’autres.

L’an prochain, j’accomplirai aussi un rêve professionnel : celui d’accueillir l’immense metteur en scène Luc Bondy qui montera un Marivaux en mai 2008 au Théâtre Molière. ■

Originaire de Lyon et installée dans le sud depuis une vingtaine d’année, ex professeur de théâtre et marionnettiste, sa voie fût vite tracée depuis l’enfance, car elle baignait déjà dans le milieu artistique entre un oncle (Jean Tourane) qui mit au monde un petit canard fort célèbre «Saturnin» et un père guitariste. « L’idée et l’envie d’ouvrir une salle de spectacles étaient présentes depuis fort longtemps. Après avoir enseigné le théâtre en milieu scolaire et avoir baladé ses nombreux spectacles de marionnettes », aubaine, ou opportunité…. un local situé dans le vieux quartier de Sète se «mit sur son chemin comme une sorte d’évidence » en juillet 2004. Deux mois de travaux avec pour seule aide «mes convictions, ma foi pour les artistes et une grosse dose d’huile de coude»… F.-J. Lee a créé son lieu de toute pièce. «L’idée principale a été dès l’ouverture en septembre 2004, d’offrir au public une programmation régulière et intense de septembre à juin puisque ce type de salle n’existait pas sur la commune ». Le Théâtre de Poche propose en effet à lui seul quatre programmations par semaine*. « Pari osé, pari risqué… le lieu et la programmation furent une surprise dans l’univers culturel sétois tant ils sortaient des sentiers battus et le Théâtre de Poche fût immédiatement prisé par le public» déclare t’elle non sans fierté, justifiée d’ailleurs car l’aventure a fait ses preuves depuis son ouverture: le Théâtre de Poche comptabilise 300 adhérents et 12 000 spectateurs depuis son ouverture…. « Alors que, comme son nom l’indique, sa jauge n’est que de 50 places. Un choix nécessaire et humain avant tout: privilégier la proximité du public et des artistes. Un choix essentiel ». C’est cette proximité

qui a intéressé les célèbres Négresses Vertes et Pigor, découvert pendant le festival d’Avignon. F.-J. Lee sélectionne les spectacles, à 90% dans les festivals. Les 10% restants sont des compagnies en création à qui elle laisse une carte blanche. Elle gère la programmation, la communication, l’administration, l’accueil des compagnies et la billetterie. Un régisseur son et lumière occupe également un poste à temps plein. «Le Théâtre de Poche est un théâtre indépendant qui n’a malheureusement aucun soutien financier et moral de la part de la commune. La ville n’est apparemment pas consciente de l’apport en termes d’image qu’il représente», regrette-t-elle

Les rendez-vous du théâtre de Poche : Des temps forts sont à venir encore dans la programmation jusqu’à la soirée de clôture de saison qui aura lieu le 1er juin avec le groupe Jazz Swing manouche «Claudio Della Corte Quintet.

- Laura Herts et « A won woman show «les 6.7.13 et 14 avril.

- Arrabaler, le 27 et 28 avril : un voyage au cœur du tango argentin - le «BEST OF «de la compagnie du Capitaine»trois spectacles différentsen mai et sur deux week-ends consécutifs : du 17 au 26 mai.

- Pour le jeune public: Ball’otage du 4 au 7 avril – un spectacle en lumière noire où se mêlent jonglerie et poésie lumineuse.

■ L’Espace Georges Brassens a été créé en octobre 91. Vingt ans après, le musée consacré au poète a accueilli 600 000 personnes et double sa superficie. Il propose une nouvelle approche scénographique de l’œuvre du grand Sétois. Il s’agissait à l’origine «de présenter Brassens, sa vie, son œuvre, à travers des documents et une scénographie. Le musée n’a jamais été un lieu passif», déclare Régine Monpays, sa directrice Seulement voilà, 20 ans après,il fallait le relooker. L’Espace Brassens a donc doublé sa superficie. Le musée accueille ainsi tous ceux, et ils sont nombreux, qui travaillent sur le chanteur-poète sétois. Le centre de ressources est très souvent sollicité par des thésards, fans, journalistes, écrivains…

Sa collection et son fond sont constitués d’achats et de nombreux dons: des Sétois, mais surtout des proches de l’artiste. Au total 1000 photos sont réunies, des manuscrits, des originaux, des brouillons de chansons. «Cela permet de voir comment il travaillait, comment il cherchait et trouvait l’occurrence. Souvent il partait d’un mot central qu’il entourait et bâtissait les vers autour». On

l’art-vues • page onze • avril - mai 07 >>>
>>>
arts vivant et les festivals (suite)
France-Jehanne Lee dirige le Théâtre de P oche à Sète. Régine Monpays, directrice de l’Espace Georges Brassens *tous les mercredis et samedis à 16h des spectacles jeunes public « ( théâtre d’ombres, marionnettes, cirque minimaliste, contes, clowns..) et tous les vendredis et samedis à 21h des spectacles «tout public « (théâtre, cabaret, café-théâtre, jazz..)

y trouve aussi de très belles strophes inédites de sa Supplique et l’on découvre avec stupeur qu’elle aurait pu durer 15 mn au lieu des légendaires 7m30! Y sont encore présentées quatre versions des Bacheliers. Pour Régine Monpays, l’Espace Brassens montre bien «l’artisan: l’homme qui savait utiliser le mot qu’il fallait quand il fallait». Les éternels amoureux de Brassens s’émotionneront devant son stylo waterman et son écriture à l’encre bleue délavée. Si la nouvelle scénographie a gardé l’idée originale d’organiser la visite autour de la voix de Brassens (qui est diffusée dans des casques: Brassens y commente sa vie à l’occasion d’interviews), si le parcours est toujours ponctué par ses chansons, elle a élargi l’exposition à de nouveau thèmes: une présentation de son écriture musicale, Brassens et les animaux (qui donne lieu à une mise en scène très astucieuse). Une place publique est reconstituée, avec un banc au milieu où l’on peut s’asseoir. «D’un côté Brassens le Sétois, de l’autre Brassens le Parisien. Autour du banc, il y a les chansons». Un cabaret est aussi

évoqué avec la guitare de Brassens; une impasse Florimont… La visite est libre, se fait dans tous les sens, «chacun vit sa petite vie avec Brassens ». Le musée accueille tout de même 50 000 personnes par an. Les recettes, billetterie et point de vente, s’élèvent à près de 200.000 euros. Il semblerait que la rénovation se traduise par une hausse de la fréquentation. A suivre donc.

Les activités de l’Espace Georges Brassens sont multiples:

- visites à thème en direction des scolaires,

- présentation d’ouvrages (signatures et rencontres avec le public), des conférences, les contacts avec les journalistes, des expositions,

- soirées musicales

- l’espace accueille le festival de chanson française «Quand je pense à Fernande» avec la soirée «Rien à jeter» réservée aux auteurs-compositeurs-interprètes…

Lorsque culture et traditions traversent les siècles

Si, dans de nombreux domaines, l'île singulière est à la pointe des nouveautés, elle a su garder ses traditions, qu'elle défend jalousement. Celle qui pèse le plus, au travers des barques rouges et bleues, a pour nom "Joutes". Les rameuses et les rameurs réhabilitent les petits métiers de la mer Dans les cuisines, les bonnes vieilles recettes se transmettent de génération en génération. Bientôt 350 ans.

En 1666, jour de la naissance officielle de "Cette", de grandes fêtes furent données et le premier tournoi de joutes eu lieu dans le canal royal. Cette tradition perdure et toutes les fin août, la ville est en ébullition. Qui n'a pas connu cette ambiance ne peut comprendre l'esprit sétois. Les joutes sont une alchimie où se mêlent, tradition, culture et sport. Tous les champions de la Saint-Louis ont leur nom gravé sur un pavois situé dans le musée Paul Valéry. Il faut voir, entendre, sentir le peuple de Sète vibrer lors de la finale du lundi pour comprendre. La barque rouge et la barque bleue sont souquées ferme par dix solides rameurs et conduites par un patron pêcheur expérimenté. Tout de blanc vêtus, les jouteurs vont s'affronter pour la gloire. Des hautbois et des tambours rythment les passes. Née très probablement à Aigues-Mortes au XIIIe siècle, cette belle tradition perdure dans notre région, et Sète en est le fleuron. Les rameuses et les rameurs.

Depuis quelques années, une association a vu le jour et réhabilite les petits métiers de la mer au travers de la pratique de la rame de compétition. Issue d'une vieille tradition qui voulait que le premier arrivé au port vende son poisson le plus cher, l'association "cettarame" fait revivre l'esprit de compétition des anciens pêcheurs. L'engouement a été immédiat et aujourd'hui, ce sont plus de 300 rameuses et rameurs qui défendent les couleurs de Sète dans toutes les compétitions méditerranéennes. Il faut noter que les rameuses sont les plus actives, elles sont 280 inscrites. Issus de milieux très éclectiques les adhérents de "cettarames" ne sont pas peu fiers que dix rameurs des barques rouges et bleues fassent partie de leur association.

Plaisirs de la table.

Parmi les spécialités Sétoises, on note trois recettes typiques à l'île singulière : la Macaronnade, rapportée vraisemblablement des villages de Gaeta et Cetera dans la région de Naples, d'où les habitants avaient émigré vers Cette et le Grau du Roi. A base de pâtes Italiennes, de viande ou de poissons, elle nécessite une très longue cuisson. La tielle, autre spécialité, est composée d'une pâte farcie avec du poulpe. Les moules farcies le sont avec de la chair à saucisse.

Ensuite, on trouve des recettes qui ont cours dans tout le bassin méditerranéen, avec quelques déclinaisons spécifiques aux régions : la rouille de sèches avec une sauce tomate, la bouillabaisse et la bourride de baudroie. Sète a su garder cette spécificité qui fait son surnom : "l'île singulière". Au cours des siècles, les "sétoris" ont su regarder vers l'avenir, tout en gardant leurs racines bien ancrées au pied du mont Saint-Clair. Garder et faire perdurer les traditions est la recette de l'équilibre.

>>> l’art-vues • page douze • avril - mai 07
La culture à Sète
>>>

LES ARTS PLASTIQUES Les musées

La ville a d’abord une forte identité plastique. Elle le doit à Soulages, Desnoyer, Combas, Hervé et Robert Di Rosa, Pierre François, Daniel Dezeuze, les artistes de l’Ecole de Sète et de la Figuration libre. Elle compte aujourd’hui 400 ateliers d’artistes, un Musée international des arts modestes, le Musée Paul Valéry, un Centre régional contemporain, une école des beauxarts, une galerie municipale, un festival d’art performance, de très nombreuses galeries privées et associatives, sans oublier tous les restaurants qui accrochent eux aussi des artistes et participent ainsi à la couleur locale. Et si le niveau et la qualité ne sont pas toujours au rendez-vous, tous ces lieux participent à la dynamique de la ville et créent une ambiance particulière. La ville accueille chaque année des artistes en résidence. En février 2007, 3 nouveaux ateliers se sont ouverts.

«La culture est un éternel recommencement. De nouveaux artistes arrivent sans cesse; des projets neufs émergent. C’est pour cela que ce métier vaut le coup d’être fait. Il est passionnant de voir émerger une nouvelle génération de plasticiens. Même si on s’intéresse toujours aux précédents. Je pense par exemple à Jean Denant, un jeune artiste que nous allons promouvoir à Arte Nîmes », déclare Jean-Hervé Mirouze, directeur de la culture à Sète. Tous les ans, depuis 2005, la ville présente en effet un artiste à Nîmes. Et J.H. Mirouse d’évoquer Infr’action, le festival d’art performance qui a lieu fin septembre sur l’initiative de Jonas Stampe et Nadia Capitaine. C’est un projet de l’arrière saison. «La performance, ce n’est pas facile pour le public. Il se demande souvent ce qui se passe. Puisque vous me demandez ce que m’ont appris ces années de mission, je mettrai l’accent sur l’ouverture. Il y a 20 ans, j’aurais rejeté d’un revers de main certains projets (comme ce festival de performance). Aujourd’hui c’est précisément cette démarche qui m’intéresse, son côté provocateur. J’ai appris à aimer l’art contemporain.»

Le Miam est né en novembre 2000. Hervé Di Rosa est président de l’association qui a en charge la programmation artistique. La logistique et le personnel sont assurés par la municipalité.

«L’objectif de l’époque était de casser certains fonctionnements, de permettre à des gens qui ne vont pas dans les galeries d’avoir accès à l’art, de porter des regards sur des objets populaires qui ont influencé les artistes des années 50, le pop art ou continuent d’influencer de nombreux artistes (qui d’ailleurs souvent ne citent pas leur source).

Des objets du quotidien, populaires, industriels, urbains. Créer un musée où se côtoient art contemporain et art populaire, mais aussi de l’art singulier, de l’art brut. Décloisonner, mettre en dialogue ». Hervé Di Rosa parle vite, très vite, toujours avec fougue de ce projet déjà «vieux » de 8 ans et qu’il continue à porter avec beaucoup d’énergie.

Le Miam monte quatre expositions par an. Soutenu par la ville, ses financements publics ont pourtant diminué. Mais à Sète personne ne désespère que l’Etat s’investisse à nouveau plus largement. « Une ville de près de 40.000 habitants ne peut pas donner plus qu’elle ne le fait déjà, nous devons trouver d’autres sources de financement. Le maire a une vraie volonté de nous aider, je le sens, mais il ne peut pas tout faire.» « Le Miam a été monté sans

penser aux budgets de fonctionnement, aux subventions, aux travaux d’aménagement, aux contraintes d’accueil. Il a fallu augmenter la subvention de la ville.Le Miam est aujourd’hui financé par la commune à hauteur de 189.000 euros. C’est la plus grosse subvention accordée à une association sétoise» renchérit le maire.

Pour l’heure, Hervé Di Rosa a créé un club de mécènes, une association des amis de l’art modeste. Car le Miam en vaut vraiment la peine. Les 25000 visiteurs qui viennent chaque année ne s’y sont pas trompés. Quant aux Sétois, la dernière exposition spectacu-

« Le Miam est un musée où se côtoient art contemporain et art populaire, mais aussi de l’art singulier, de l’art brut. Décloisonner, mettre en dialogue » indique Hervé Di Rosa

laire et émouvante consacrée aux pavois montre combien ils se sont appropriés ce lieu. Sans parler de la renommée nationale et internationale du projet «On reçoit constamment des courriers de muséologues, d’experts. On est suivi par la presse nationale, que ce soit Le monde, Libé, les journaux spécialisés en art. J’habite aux Etats-Unis, le Miam y est connu. Nous avons un projet avec le musée des arts populaires de Santa-Fé.

L’art modeste a trouvé sa place en France. Je donne des conférences un peu partout. On fait des expos de qualité internationale, avec des budgets

Les prochains rendez-vous

Au Musée Paul Valéry :

- La Nuit des musées manifestation à laquelle le musée participe depuis l’année dernière, samedi 19 mai à partir de 18 h jusqu’à minuit. Comme l’année dernière un groupe de jazz animera la soirée et un cocktail sera offert aux visiteurs nocturnes.

- du 29 juin au 19 septembre : Les Graffiti historiques, en partenariat avec le Musée International des Arts modestes

- du 4 octobre au 2 décembre : Un pont pour l’horizon, mise en valeur de l’œuvre de Pierre-Paul Riquet, plans et correspondances épistolaires.

Au Miam :

- jusqu’au 3 juin : « 1000 pavois ? ». L’exposition la plus importante jamais réalisée autour de cette expression artistique populaire.

de MJC! Il suffit de comparer avec les autres centres d’art. Heureusement nous avons nos réseaux, nos copains. Mais je voudrais lancer un appel à tous ceux qui ont du pouvoir et de l’argent: vous avez ici un musée qui parle des gens, du quotidien mondial, il faut aider ce lieu. Tant qu’il y aura des moyens je continuerai. Mais cela me demande beaucoup de temps et d’énergie. D’autant que je suis bénévole. Mais j’y crois. Dans un an ou deux, on sera fixé.». Amis mécènes, à vos chéquiers, le jeu en vaut la chandelle.

Le Musée Paul Valéry est un musée des BeauxArts, créé à la fin du 19ème à partir des dépôts de l’Etat et de nombreux prêts de collectionneurs comme nombre de musées régionaux de cette époque. Au milieu du 20 ème il s’est orienté vers l’art moderne et contemporain.

« Ses collections sont très variées et assez hétéroclites: les objets archéologiques et ethnologiques (lances de guerrier ou tête de caïman!) ne sont pas exposés, précise sa conservatrice Françoise Lopez qui poursuit : Les collections du 19ème sont intéressantes. Une salle va être réouverte au soussol présentant une grande partie des œuvres (Azéma, Cabanel, Cot, Sinibaldi etc). Quant aux collections consacrées à Paul Valéry, elles sont d’un grand intérêt car plus que l’écrivain, ce sont les œuvres d’art du poète qui y sont présentées (dessins, aquarelles, peintures, gravures) un côté souvent méconnu de l’artiste».

Le musée compte certaines pièces ou artistes importants comme François Desnoyer installé à Sète en 1945 et «qui fut le moteur de toute une génération de peintres développant ainsi l’art sétois autour du groupe Montpellier–Sète. Ses tableaux inspirés de l’art cubiste et fauve sont remarquables (La cuisine, La plage de la corniche, le port de Sète…)». Autre point fort : «le port de Sète» d’Albert Marquet, de passage dans la ville en été 1924 pour effectuer une série de tableaux et dessins. Sans oublier les artistes contemporains représentés par Robert Combas et Hervé Di Rosa et une part importante d’œuvres de peintres sétois ou régionaux. Parmi les dernières acquisitions: un Cervera et un Gérard Drouillet.

Le musée est un établissement municipal géré par la ville. Il bénéficie du label «Musée de France» qui « renforce sa notoriété mais lui impose également des devoirs, entre autres rendre accessible ses collections, en améliorer la protection à travers un statut des collections et créer une politique des publics».

Des travaux de rafraîchissement du bâtiment qui date de 1970 étaient donc indispensables et sont en cours de réalisation ce printemps. Le musée n’offre actuellement au public que la visite du rezde-chaussée.

Que signifie pour le musée et la ville cette réhabilitation ? Comment le musée va-t-il évoluer ?

«Depuis deux ans nous travaillons autour de quatre axes fondamentaux: les collections, le lieu, le public et le personnel. Le musée est un lieu de rencontre du public avec des œuvres et des artistes, il doit se développer dans ce sens. Pour cela un service des publics devra prendre forme afin de permettre une accessibilité à la culture pour tous. L’équipe est en train de s’étoffer d’une secrétaire et nous allons donc pouvoir envisager le récolement des œuvres ainsi qu’un travail scientifique jusque là impossible. Il ne faut pas perdre de vue sa mission fondamentale qui est la protection des collections.

l’art-vues • page treize • avril - mai 07 DOSSIER
>>> >>> Arts plastiques
Le Musée Paul Valéry Le Musée International des Arts Modestes (MIAM)

Sète par BTN

Sétois qui l’as dit

Admirablement placé au beau milieu de l’axe qui traverse la région, entre Nîmes et Perpignan, Sète ne s’appelle pas par hasard l’île singulière. Elle ressemble à celle qu’évoque Rabelais dans son Quart Livre, et où on trouve un peu tout ce que l’on veut en matière d’art…

Trois lieux font de Sète un lieu de passage obligé et de visite incontournable : le Crac, le Miam et le musée Paul Valéry, sur le plan qui nous préoccupe ici à savoir les arts plastiques - auquel il faut ajouter bien sûr le musée Brassens

La Crac s’est en quelques années hissé au premier rang des lieux vivants dans la région. Sa directrice Noëlle Tissier a su tirer parti de la vocation portuaire de la ville pour en faire un lieu d’échange et de créativité particulièrement prolifique, en collaboration souvent avec l’Ecole d’art de la villa St-Clair qui accueille les artistes en résidence et assure la logistique éditoriale, tout en proposant de temps à autre quelque exposition inédite à l’occasion de la publication d’un catalogue. Ainsi, dans ses expos collectives ou en deux volets, fait-elle intervenir aussi bien des artistes de renommée internationale (impossible de tous les citer mais évoquons simplement Mike Kelley ou Lawrence Wiener), des artistes français de premier plan (Hyber, Parenno, Lavier…) notamment les plus jeunes (Valérie Mréjen, Armelle Caron, Mathieu Mercier) mais aussi des régionaux ou du moins habitant en région (Gauthier, Mogarra, Duprat, Berclaz, Figarella, P.Joseph…), sans discrimination de genre (la présence actuelle de peintres comme Piffaretti, naguère de Dolla, voire de Valensi, en apporte la preuve, mais aussi les nombreuses expos consacrées au dessin…), de génération (les confirmés y côtoient les débutants), a fortiori de sexe, de nationalité ni bien évidemment de thème. Tout semble permis dans un lieu aussi vaste et les artistes ne s’en privent pas, tout en acceptant le jeu de la confrontation avec l’autre, ou les autres, au sein d’une unité thématique concertée. Ainsi revient-on du Crac toujours enrichi, ou du moins surpris, bouleversé dans ses certitudes, conscient d’avoir vécu

Actuellement au CRAC

Ceux qui critiquent l’art contemporain vont être ravis : au Crac on peut également voir de la peinture. Ce n’est pas la première fois mais il importait que ce fût dit.. Et pas n’importe qui puisque Bernard Piffaretti avec Gauthier, Bordarier et quelques autres, fait partie des peintres qui comptent, et dont la démarche, par sa rigueur, sa pertinence et son obstination, force le respect. En fait sa conception du tableau semble a priori fort simple. Il divise la surface en deux par une ligne de peinture et reproduit sur l’un des volets l’intervention colorée de l’autre. Sauf qu’évidemment on ne sait par laquelle il a commencé et que des infimes variations se font jour, parfois plus nettement arborées. Car le deuxième passage ne saurait être égal au premier qui suppose un minimum de prise de risque tandis que le second bénéficie de l’expérience de son vis-à-vis. Ainsi est remise en question la perception du tableau comme œuvre unique. Ce qui étonne c’est l’incroyable liberté d’inspiration que permet cette façon de procéder. Bandes verticales, chiffres, lettres, figures géométriques, ronds de couleur sur fond monochrome, recouvrements, transparences, jeu de construction, petites croix, simples obliques traversant la surface, formes orthogonale en T, introduction de carrés, tout l’éventail du point, de la ligne et de la surface est

un événement important de la vie culturelle, pas seulement locale. Le Miam, évolue sur un autre registre même si parfois les contraires se rejoignent. Voué à l’art modeste, il puise lui aussi dans la culture mondiale (le culte voué à Elvis, le rêve exotique, les armes à feu, la drogue), dans ce que l’on nomme à tort les sous cultures ou cultures populaires, de la terre entière sur laquelle un port se doit forcément de s‘ouvrir. Sans négliger les spécificités locales comme l’expo actuelle sur les Mille pavois, ou l’hommage rendu au vin. Lui aussi joue la carte du spectaculaire et de l’occupation intelligente d’un lieu, par des artistes qui jouent le jeu et font partie ici aussi des plus grands (Laurette, Combas…). Tout ceci, tout en proposant un fond qui rappelle l’intention première de ses fondateurs. Pensons aux collections d’objets hétéroclites de Bernard Belluc ou à la caravane peuplée de personnages

improbables de Di Rosa. Il serait bon que tout soit fait pour que ce lieu devienne petit à petit, pour les décennies à venir, un patrimoine institutionnel voué à la formidable déflagration qu’a constitué la figuration libre pour la reconnaissance culturelle de la ville, ou du moins qu’elle en soit comme la forme embryonnaire. Sète a ses peintres, il serait dommage qu’une fondation vouée à la figuration libre avec Combas ou les Di Rosa comme figure de proue, s’installe ailleurs, comme ce fut le cas pour Desnoyer ou pour d’autres que nous ne nommerons pas pour ne point déclencher de polémique oiseuse.

Le musée propose, outre ses traditions spécifiques à l’île singulière, lui aussi des expositions temporaires d’artistes de qualité comme ce fut le cas, à part les deux stars précédemment citées, pour André Cervera, que l’on retrouvera prochainement chez Hambursin-Boisanté, ou

Bernard Piffaretti / Jacques Julien

pour le regretté et trop méconnu Pierre François, illustrateur fabuleux, qui vient de nous quitter, Cosentino, et aussi ceux d’ailleurs tels Moretti, BernardBuffet…

Au demeurant le musée bénéficie d’un fonds non négligeable notamment des artistes de l’école de Sète des générations précédentes, et bien sûr, de documents sur le poète, Paul Valéry, dont la tombe est toute proche, face à son toit tranquille où dorment des colombes.

Les galeries Beau Lézard (mais son directeur Yves Faurie est toujours actif) et Le Comptoir ayant plié boutique, de même que l’espace Fortant de France (Arman, Degottex , Venet…), il est peu de lieux qui semblent avoir eu les reins suffisamment solides pour assurer la relève.

On signalera l’ouverture de Dock Sud dont l’identité s’affirme au fil des expositions sous la houlette d’un ancien marin devenu photographe de l’eau : Martin Bez, conseillé par l’âme vivante d’Arténim, Didier Vesse (actuellement Raurich et prochainement un illustre sétois, Jean Rouzaud). Le Quai rosa vient d’ouvrir mais semble privilégier la relation au théâtre. L’espace Félix se voue à l’estampe, et un peu à la photo marine.

Rappelons enfin, qu’outre ceux déjà cités auxquels il faut ajouter la famille Biascamano, la ville s’honore de la présence en ces lieux de l’immense prospecteur de l’outrenoir qu’est Pierre Soulages et de celle de Daniel Dezeuze, l’homme qui a tellement contribué à faire évoluer notre conception du support. Mais aussi de Jacques Fournel (même remarque mais sur l’autoportrait), Enna Chaton (sur la nudité qui ne serait pas un scandale), Bernard Michez, et une femme à barbe, Claudie Dadu…

convoqué. Les dessins, qui ne sont pas préparatoires mais au contraire des copies (et qui donc inversent le processus et redoublent en plus petit la procédure), sont également montrés ainsi que quelques petits formats qui cernent en gros plan la ligne centrale. Piffaretti a facétieusement laissé un volet de tableau vierge, soit pour que le visiteur puisse compléter mentalement soit pour insérer un

atypique dans une activité systématique vouée au dédoublement.

Jacques Julien, dont le travail d’installation et de dessin d’animation, occupe l’étage n’est pas si éloigné, qu’il y semble de prime abord, de la peinture. Une figure récurrente intervient dans chaque volume, dans chaque image en mouvement, ou dans ses installations en général, celle du panneau de

basket, parfois limité au cercle qui coiffe le panier. Or ce panneau est en soi un objet peint, d’une figure géométrique, un tableau. Il faut se souvenir que Jacques Julien a peint antérieurement des terrains de sport. Justement il en offre un sous forme de grille d’acier a installée sur les lieux. Ce panneau lui inspire un personnage stylisé qu’il fait intervenir dans ses vidéos, ou dans ses installations vouées au thème du naufrage (on y voit même un radeau, avatar actuel du célèbre Géricault). Ses sculptures de petite taille, toujours à partir de l’exploitation de la même forme, sont plus inquiétantes, parfois fantomatiques, avec des ou de chaînes et boulets, qui renvoient à un univers concentrationnaire. Si bien que l’on se demande si la problématique de Jacques Julien, ne se situe pas quelque part entre la présomption de l’homme, et de l’art, à viser toujours plus haut, et la conscience des conséquences que cette initiative entraîne. Car la vision est somme toute désespérée sauf que le désespoir est traité avec humour, comme pour cette farandole macabre en ciné d’animation. Ou encore ce voyage en Micronésie, sur fond d’inondation et de catastrophe climatique.

BTN

Jusqu’au 3 juin, CRAC - 25, quai Aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 47 94 37. Publication catalogue, par les bons soins de le Villa St-Clair.

l’art-vues • page quatorze • avril - mai 07 ...
BTN
Arts plastiques
DOSSIER
La culture à Sète
Combas, évidemment… Soulages, un hôte prestigieux L’illustre François Desnoyer

LES ARTS PLASTIQUES

Les galeries

Sète compte de nombreuses galeries mais surtout de jeunes galeries attirées par la vie artistique de la ville, son identité et son charme. Cette année, cinq nouvelles galeries sont venues s’installer Un record dans la région. Comment devient-on galeristeà Sète ? Comment fonctionnent ces galeries, quelle est leur ligne artistique? Qui est le public, qui sont les acheteurs? Sète est-t-elle une ville de collectionneurs? Y a-t-il une concurrence entre les galeries sétoises? Quels sont leurs projets ? L’Art-vues a choisi de vous présenter quatre galeries très différentes afin d’illustrer la diversité sétoise.

■ La Galerie Yves Faurie

Précurseur à Sète, mais surtout grand galeriste, malgré des hauts et des bas, à moins que ce ne soit précisément grâce à ses prises de risques, ses doutes, ses remises en questions, Yves Faurie compte aujourd’hui dans le monde microcosmique de l’art et des galeristes. Peut-être parce qu’il n’est «inféodé à personne, inclassable. Je change d’humeur rapidement. J’ai quelques artistes qui me sont chers. Ma vie de galeriste est très liée à des rencontres, à des personnes. En 20 ans, j’ai eu des moments heureux et des moments, non pas difficiles, mais problématiques. J’ai fermé, parfois, puis rouvert. Je suis paradoxal. Je ne suis pas un marchand froid qui ne fait que des affaires. Quand on travaille avec des artistes, on ne travaille pas qu’avec des œuvres ou sur des questions économiques ». On se souvient du « Déjeuner sur l’herbe», vu par 30.000 personnes, et accueilli à Perpignan, la Rochelle, ou encore cet été à Moissac. Après «autour de Cervantès», il prépare une grosse exposition inspirée des «Demoiselles d’Avignon». «Ce sera d’abord une exposition solo, avec Hervé Di Rosa, comme pour le déjeuner sur l’herbe. Puis d’autres artistes viendront se joindre à nous. Il y aura aussi des prises de risques, avec des jeunes ou des inconnus». Le principe est toujours le même, les œuvres sont achetées, «ce qui représentent de très grosses sommes » puis montrées. Pour les « Demoiselles d’Avignon», l’idée serait ici de faire appel à un mécène avec lequel il est déjà en contact: l’association de lutte contre le SIDA, AIDS. Un mécène naturel, quand on sait que les « Demoiselles» représentent les jeunes femmes nues que Picasso et les jeunes artistes de l’époque allaient retrouver dans un bordel barcelonais, de la rue Avinyo. Peint en 1907, «le tableau et en fait très lié à la mort, à la maladie. A l ‘époque c’était la syphilis que l ’on redoutait. Certains pensent que Picasso a peint les Demoiselles pour se protéger, comme un exorcisme. Il aimait en effet s’entourer de gri-gri, de masques africains ». Si tout va bien les Demoiselles devraient être présentées à la Fiac à Paris, qui reste la plus grande foire française. Mais le projet est ambitieux et nécessiterait 400m2 Yves Faurie a créé sa première galerie, voici 20 ans. Sa galerie actuellement en travaux sera trois fois plus grande (150 m2) pour accueillir sa nouvelle exposition en juin. Il présentera un très bel artiste, pourtant peu connu, né en 1925, Michel Lablais, «avec une connotation surréaliste». Yves Faurie est enthousiaste à l’idée d’agrandir sa galerie. «Je vais continuer à faire ce que j’aime, montrer de la peinture, essentiellement de la figuration. Je vais aussi essayer de présenter des artistes qui ne sont pas dans le paysage actuel».

■ Dock Sud: un très bel espace (260 m2) et un emplacement stratégique Pourquoi Dock Sud? «Dock comme l’espace aménagé sur un quai pour l’échange de marchandises. Dock comme phonétiquement d’OC de Languedoc. Sud parce que vive le Sud ! » Martin Bez a un parcours atypique. «Les surprises ont jalonné les étapes de ma vie», déclare t’il. J’ai une Identité Sud. De nationalité française, ma mère est basque, mon père ariégeois, je suis né en Algérie en 55. J’ai passé ma jeunesse dans le Sud de la France et mon adolescence à Montpellier. J’ai vécu sur un voilier de nombreuses années ainsi que plusieurs années en Amérique du Sud.Tour à tour et pratiquement dans l’ordre: étudiant en droit, restaurateur, cafetier à Caracas, skipper de voiliers, tenancier de boîte de nuit, pêcheur, vendeur d’espaces publicitaires, photographe, précurseur de l’Internet, animateur de réseau commercial … Galeriste». Quant à Mari de Christina, « c’est la plus sudiste des suédoises». Comment est-il devenu galeriste ? L’envie de se fixer sur Sète,

« Non, cela ne rimerait à rien. Que chacune œuvre avec sa personnalité et que toutes ensemble constituent un pôle d’Art sétois attractif », indique Martin Bez au sujet de la concurrence entre galeries

«ville que nous adorons et ou nous nous sommes mariés en escale de voilier en 1986 avant d’y revenir en 2000». Il achète un local trop grand pour ses bureaux commerciaux mais idéalement placé. Son activité de photographe et son amitié avec Didier Vesse, créateur et animateur d’Artenîm feront le reste. La galerie à Sèteexiste depuis 13 octobre 2006. Elle est totalement privée. Lorsqu’on lui demande comment elle a évolué, et qui sont ses acheteurs, son public, il pense que le lieu «est trop jeune pour tracer une évolution et qu’il n’a pas assez de recul pour tirer des conclusions ». Même s’il ajoute: «Il y avait sur Sète une véritable attente d’une galerie permettant de présenter les artistes d’une manière vraiment professionnelle. Dupuy s’est bien vendu à une clientèle attirée par la qualité des toiles mais aussi par l’artiste représentatif de la singularité sétoise. Nos acheteurs, pour l’instant sont locaux et étrangers (anglais, suédois, américain…). Philippe Breton nous a amené des visiteurs connaisseurs de toute la région et même des monégasques, parisiens et

suisses venus spécialement à Sète pour voir ses dernières toiles. Le public local et régional sur ce genre d’artiste est très curieux et admiratif».

Il avoue bénéficier des visiteurs du CRAC («très avant-gardistes et connaisseurs») qui se trouve sur le même quai à 300 mètres. A la question «Y a-t-il une concurrence entre les galeries sétoises?», la réponse est directe: «Non, cela ne rimerait à rien. Que chacune œuvre avec sa personnalité et que toutes ensemble constituent un pôle d’Art sétois attractif».

Sa ligne artistique, est claire: « Un mixte entre la ligne défendue par Didier Vesse jusqu’à présent: Raurich, Bocaj, Loubat… et des artistes sétois de renommée : Gilles Marie Dupuy, Jean Rouzaud, Stéphane Gantelet… De temps en temps, des présentations dont la seule justification est le «coup de cœur» comme Philippe Breton. En ce moment, je note un réel plaisir du public qui découvre l’univers malicieux de Raurich ».

Ses projets d’exposition printemps été: Jean Rouzaud du 04/05 au 10/06, Stéphane Gantelet du 15/06 au 28/07. En août, la galerie présentera une exposition de photos sur le thème des joutes en synergie avec d’autres galeries et la Mairie de Sète.

■ Résolument contemporaine, la Galerie Open Space.

A la Galerie Open Space, Jonas Stampe présente Pekka Kainulainen, un poète pictural, chanteur, chamane ou performeur. Cet artiste finlandais de premier plan, y expose ses œuvres du 27 avril au 3 juin. Déjà connu à Sète pour sa performance “Tête fleurie” à l’affiche du festival international d’art performance Infr’Action en septembre 2006, Kainulainen présente à nouveau des performances à Sète et à Montpellier. L’artiste, arrive de Bruxelles où il a participé au festival Trouble. Il est en résidence à la Galerie Open Space à partir du 21 avril et propose d’aller à la découverte de son univers lors d’un workshop ouvert au public le 29 avril. La galerie est aussi à l’origine du festival d’art performance Infr’action. Elle a participé à la foire de l’art de Stockholm, équivalent suédois de la Fiac à Paris. Rue Garenne.

■ Peuples de la mer: peintres de la Marine, sculpture

RESTAURANT

THE MARCEL

5, RUE LAZARE CARNOT SETE TEL 04 67 74 20 89 FERME LE DIMANCHE ET LUNDI

Le Quai Aspiran-Herber attire décidément les galeries. Benoist Lamy s’y est aussi installé. C’ est un jeune galeriste qui a déjà vécu. 28 ans et un parcours atypique lui aussi. Il débute sa carrière dans la Marine Nationale en tant qu’officier marinier, profession qu’il exerce pendant 6 ans. Il entreprend ensuite une reconversion dans le shipping (milieu de la marine marchande, postes basés à terre) dans une école marseillaise pendant en 2 ans. «C’est à ce moment-là que m’est venue l’idée de créer une galerie d’art à vocation maritime dans cette magnifique ville portuaire de Sète. En effet, ce type de galerie existe en Bretagne, en Normandie et en région parisienne mais absolument pas dans le sud! D’où mon envie de combler ce manque, dont j’étais le premier à souffrir… » Sa galerie existe depuis un an et «sa renommée commence à grandir ». Il s’agit d’une structure privée. « Je m’oriente à la fois vers la peinture de marine (avec les fameux Peintres Officiels de la Marine), et vers la sculpture marine pour une prochaine exposition. Je reste fidèle à ma ligne artistique, c’est-à-dire exposer des artistes de la mer de grande qualité et de grande renommée, tout en cherchant les nouveaux talents… » Son public est divers, ses acheteurs variés. «Ils sont Sétois, du sud pour la plupart même si certains sont étrangers. Je pense que

La culture à Sète l’art-vues • page seize • avril - mai 07 DOSSIER
>>> >>>
© S t e n H e n n n g s e n
La Galerie Open Space présente P Kainulainen La Galerie Le Peuple de la Mer et Benoist Lamy Martin Bez dirige la Galerie Dock Sud Yves Faurie dans la Galerie qui porte son nom

de plus en plus de personnes achètent de l’art aujourd’hui, perçu comme un plaisir mais aussi un placement sûr». Pour lui non plus «il n’y a pas de concurrence entre les galeries sétoises car leurs collections sont différentes, leurs objectifs aussi; il s’agit plutôt d’une sorte de complémentarité amicale». Ses projets pour la période printemps-été? «Faire découvrir les peintres de la mer au plus large public, intégrer une dimension sculpture à ma collection (Frédéric Cabanes) et continuer d’attirer à Sète les Peintres Officiels de la Marine pour qu’ils peignent la région…»

Actuellement, et pour tout le printemps-été encore, il expose Vivi Navarro, Amorsi, Michel Hertz, Ronan Olier, Stéphane Ruais, Anne Smith, Sapaly, Jacqueline Durivault, Philippe Conrad et Jean Porte.

■ L’Espace Félix, le lieu associatif du festival Fiest’A Sète. Il existe depuis6 ans. Il est mis à disposition des artistes ayant eu des liens avec le festival. «Nous avons un fonctionnement associatif, nous mettons le lieu gratuitement à disposition, déclare Danièle Frances, responsable du lieu. Nous ne sommes donc pas galeristes professionnels.

Nous nous mettons au service des artistes de manière désintéressée. Les artistes gèrent directement les rapports avec les acheteurs. Par contre, nous sommes étonnés de la très grande fréquentation de tous nos vernissages ». Quatre expositions par an sont organisées, une par trimestre.

«L’exposition de l’été correspondant à l’artiste qui réalise l’affiche du festival Fiest’A Sète de l’année».

Y a-t-il une ligne artistique? «La qualité et le coup de cœur aussi bien avec l’œuvre ou l’humanité de l’artiste».

Là encore, pas question de concurrence, «la multiplicité des galeries va entraîner une dynamique dans ce domaine». Pour elle, «Sète est surtout une ville de producteurs artistiques, effectivement susceptible d’attirer les collectionneurs».

Ses projets d’exposition printemps été: Christian Rabaste, artiste américain vivant à Sète.

Elle aura lieu du 6 avril au 30 juin 2007.

Une grande exposition en Hommage àPierre François, qui a réalisé l’affiche du festival Fiest’A Sète 2007 est également prévue cette année.

2 quai Général Durand. ■

Mini parcours de galeries sétoises:

Les galeries récentes:

- Wim van Willigen a créé sa galerie fin 2006, rue Pierre-Sémard où il expose ses artistes. Ce photographe néerlandais a côtoyé Giacometti, Nicky de SaintPhalle dans l’atelier de son père dont il projette une rétrospective.

- La galerie Etienne de Grati est née en décembre 2006. Ce professeur d’arts plastiques est aussi créateur de tarots. Il appartient au groupe Créa 7, l’association sur l’initiative des ouvertures d’ateliers le dimanche. Lui aussi se trouve quai

Aspiran-Heber

La plus ancienne :

La plus ancienne des galeries sétoises s’appelle la Galerie 13. Créée par Joseph Portal dans les années 30, elle est aujourd’hui portée par Julien Favolini, qui souhaitait, en la rachetant, revenir dans sa ville natale et réaliser un vieux rêve. La ligne artistique est étroitement liée à l’Ecole de Sète.

L’Atelier Spirale

Créé en 1997, L’Atelier Spirale est une association réunissant plusieurs artistes dans un même espace. Née du désir de travailler en groupe, cette association permet surtout des échanges et des rencontres entre plasticiens. Au départ constitué de six femmes, ce groupe de quatre à six personnes se renouvelle invariablement depuis sa création.

La diffusion des arts plastiques, la recherche et la promotion de l'art contemporain se traduisent au fil des ans par l'organisation de nombreuses expositions de groupes ou personnelles. Chaque année, le « 360°», un nouvel événement de septembre à décembre, propose une rencontre avec chaque artiste et la présentation de ses derniers travaux. Cette suite d’expositions est alors clôturée par les « petits formats » avant que l’atelier ne redevienne un lieu de recherches. Laissant les artistes libres de partager l’atelier à leur convenance, celui-ci renouvelle le groupe des artistes permanents. Actuellement, il est constitué de Karine Barrandon (peinture, vidéo), Stéphane Jucquois (peinture), Marie Morel (installations, photo) et Maryse Pourrière (peinture). Même si l’Atelier Spirale est avant tout un lieu de recherche, il s’ouvre le plus souvent possible aux regards extérieurs, ce qui lui permet d’exister.

Prochainement, Maryse Pourrière vous fera redécouvrir sa peinture. Vingt ans de création, une invitation au voyage, de Sète aux terres désertes lointaines. Sensibilités au travers d’une exposition qui aura lieu à l’Atelier du 27 avril au 13 mai (du mercredi au dimanche de 16h30 à 18h30).

L’Atelier Spirale sera également ouvert tous les dimanches des mois de mai et juin de 15h à19h pour y rencontrer les autres artistes : Marie Morel, Stéphane Jucquois, Karine Barrandon et Maryse

l’art-vues • page dix-sept • avril - mai 07
Pourrière. Karine Barrandon exposera au foyer des campagnes à Poussan du 6 au 22 juillet. Atelier Spirale – 13, rue Rouget de Lisle à Sète. Visites sur RDV : 04 67 53 67 94.
Arts plastiques
Joseph Portal Etienne de Grati Danièle Frances s’occupe de Fiesta Plastica

Théâtre

Carte Blanche à Yannick Jaulin

pe est aussi inquiétante que drôle, avec des maquillages, des décors et des rengaines qui renvoient aux vieux films expressionnistes allemands des années 20, entre rires et sueurs froides. Un beau prétexte pour avertir et se divertir mais aussi pour amener parents et enfants à se parler de la violence chez les plus jeunes. Un très beau spectacle qui suit leur précédent, distingué par le Molière 2005 catégorie « théâtre pour l’enfance et la jeunesse ».

Laissez vous embarquer avec Crasse Tignasse dans son numéro désopilant et frissonnant comme un voyage dans un train fantôme. Mercredi 30 mai à 19h00.

«Pour nombre de conteurs de ma génération, l’œuvre de Henri Gougaud, ce fils du sud, a été un révélateur et une source d’inspiration. L’arbre à trésors, L’arbre à soleil, L’arbre d’amour et de sagesse… Ses livres racontent la diversité du vaste monde et disent ce tronc commun qui rassemble les racines communes de l’humanité : le sang et les contes qui sont notre bien le plus précieux, notre élixir de vie.

L’occasion était trop belle, dans le port de Sète, pour rappeler que cette nouvelle oralité prend sa source dans les pages des livres... On ne peut pas davantage opposer l’oral et l’écrit qu’on ne le peut avec le corps et l’esprit. Alors, lançons l’invitation! Elle consiste à secouer les pages de ces livres comme les branches d’un arbre gigantesque… La nuit commencera dans les ramures de l’arbre. Babillages d’oiseaux et bruissement de la rose des vents en haut de la cime. Nous serons dans la ville, en groupes, accotés aux murs d’impasses, autour de barbecues pleins de chaudures. Et c’est alors que des paroles diverses et étonnantes se feront entendre… Après cela, glissant sur le tronc, nous irons nous asseoir à ses pieds pour entrevoir dans le théâtre nos racines communes dans la voix de nos plus beaux conteurs.» (Yannick Jaulin).

Vendredi 25 mai à 20h30.

Crasse Tignasse

Ruzante d’après Angelo

pétri de terreurs archaïques. Pleutre et fanfaron, couvert de ses hardes, il est aussi impressionnant dans la farce que dans la détresse. Son incroyable performance d’acteur alliée à une mise en scène évanescente engendre un spectacle qui a amplement fait ses preuves et mis la critique K.-O. Jeudi 10 et Vendredi 11 mai à 20h30.

Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare

Paysan pauvre enrôlé par la République de Venise, Ruzante qui de guerre revient, pelé, moisi, enfumé, sans rien avoir gagné ni pillé. Comme au village sa femme ne l’a pas attendu, il part à sa recherche. Soldat de fortune calamiteux, il est sans cesse acculé à de diverses infortunes. « Faut un sacré courage pour s’enfuir ! » s’exclame Ruzante qui fuit son destin ignoble à coups de bobards et de rodomontades. Dans une Italie aux lisières de la Renaissance, Angelo di Beolco, ce contemporain de Rabelais créait un personnage inédit d’anti-héros avec Ruzante drôle, hâbleur et picaresque à souhait.

Un décor lacustre et fantomatique, un bruit de clapotis sur une lagune, des habitations sur pilotis pour suggérer Venise… Pour ce carnaval des gueux à la Bruegel, l’inestimable Bruno Putzulu campe un Ruzante régressif proche de l’animalité,

Cirque

Cirque en fil et Rasposo par Fanny Molliens

C’est dans un univers peint aux couleurs de Chagall et de Picasso qu’évoluent les personnages de cette baraque foraine, étrange et suspendue d ans les airs. Dans ce décor surprenant, quatre merveilleux acrobates vont entraîner les spectateurs à retrouver les sensations oubliées de l’enfance. Jonglant, funambulant, ils jouent comme des oiseaux de cime en cime, de fil en structures rondes. Ajoutez à cela quelques réminiscencessucre filé, odeurs de praline et de noix de coco, barbe à papa - et nous entrons dans la fête foraine du Cirque en Fil.

« A désirs extrêmes, punitions extrêmes », c’est la maxime rigoureuse qui orne l’entrée du chapiteau de Crasse Tignasse. A l’intérieur, sept histoires d’enfants désobéissants jouées par quatre filles et garçons qui feront rire et frémir à tour de rôle. Le spectacle est adapté des contes pour enfants du docteur Heinrich Hoffmann, un pédiatre allemand auteur de comédies d’avertissement sanctionnées par des conclusions édifiantes. En face de chaque désir, on se cogne toujours à des limites. Parfois très durement.

Dans cette adaptation de Christian Duchange, le Struwwelpeter, petit personnage du Docteur Hoffman et équivalent allemand du Petit Poucet, devient Crasse Tignasse. L’atmosphère qu’il cam-

Le théâtre de Shakespeare, c’est la répression du ressort amoureux chez les plus jeunes par le monde des adultes. La loi ne veut pas de cet amour et les amoureux n’ont plus comme seule issue que de se réfugier dans le songe. Cette pièce est voulue comme un rêve. D’où l’absence totale de réalisme dans ce songe onirique et impossible. » , explique Jean-Michel Rabeux à propos du Songe d’une nuit d’été qu’il a voulu joyeux comme une fête. Avec cette comédie légère, chassé-croisé où les détestations se transforment en coups de foudre et les amours en haines, Shakespeare proposait avec quatre siècles d’avance une accumulation savoureuse de quiproquos amoureux tels que les affectionne Woody Allen. Repéré comme auteur par Jean-Luc Lagarce aux Solitaires Intempestifs, Jean-Michel Rabeux applique aujourd’hui son esthétique provocante aux classiques de Shakespeare. Clowns, animaux fantastiques, acteurs travestis, intrusion des univers du cirque, du cabaret et de la chansonnette comme dans un film d’Almodovar : Rabeux introduit aujourd’hui une confusion du masculin et du féminin fidèle aux règles de travestissement du théâtre élisabéthain à l’époque de Shakespeare. Jeudi 19 et vendredi 20 avril à 20h30.

Manon de Jean de Florette d’après Marcel Pagnol

La trilogie de Pagnol (Fanny, Marius, César) présentée il y a deux saisons à Sète avait séduit ô combien les spectateurs. C’est que la compagnie De Onderneming, aujourd’hui appelée Compagnie Marius, avait su trouver son soleil de Marseille à Anvers ! En danse comme en théâtre, c’est bien la spontanéité qui caractérise les artistes flamands, un retour aux sources artisanales de l’exercice de leur art.

Nous poursuivons notre aventure avec cette troupe belge, toujours en plein air, toujours entre chien et loup au moment du couchant, en délaissant les rives de la Méditerranée pour mieux se fondre dans l’aridité des terres de la Gardiole, comme en écho à l’histoire de la source maudite chère à Pagnol dans Manon des sources et Jean de Florette. A partir du film Manon des sources et des deux romans Manon des sources et Jean de Florette qu’écrivit Marcel Pagnol, la Compagnie Marius crée un spectacle tragicomique, un spectacle drôle et plein d’humanité. Nous vous conduirons en secret dans les terres reculées de Sète (nous recherchons encore l’endroit idoine) pour une nouvelle « Pagnolade », entre mélodrame et comédie, qui restera à n’en pas douter, dans la mémoire des spectateurs. Sûr que Manon, fille de Jean, fils de Florette deviendra notre amie ! Du 29 mai au 10 juin.

Au cœur de cet espace scénique, le fil. Personnage principal de ce spectacle qui raconte l’attrait passionnant du vertige et le danger poétique du rêve éveillé. L’aspect surréaliste du décor, inspiré par L’Ouragan de Georges Makine, renforce cette impression de théâtre forain en conservant une fraîcheur naïve et enfantine.

Avec une chorégraphie inventive et burlesque, dans un univers de féerie où l’effroi est délicieux, ces quatre acrobates défient la gravité pour le plaisir des grands comme des petits spectateurs. Mercredi 18 avril à 19h00.

Danse Flamencoriental d’Antonio Najarro

Après la réussite plébiscitée de Tango Flamenco, Antonio Najarro, soliste et chorégraphe au Ballet National d’Espagne, relève un nouveau défi et mixe dans Flamencoriental son écriture flamenco avec de nouvelles compositions musicales du Maroc et des pays du Bosphore, Egypte,Turquie. En faisant le pari de la fusion entre le flamenco, la danse classique espagnole et la danse orientale, Antonio Najarro, dans sa toute dernière création, nous conduit dans un univers chorégraphique et musical éminemment sensuel et coloré. Un orchestre traditionnel oriental installé en fond de plateau. Sur le devant de la scène, les danseurs puisent autant dans la transe des derviches tourneurs que dans le flamenco andalou. Les sonorités du oud se superposent aux claquements des talons pour engendrer un impressionnant et alléchant métissage de cultures et arriver au point culminant de la rencontre entre la danse orientale et la danse espagnole.

Mardi 24 avril à 20h30.

Et aussi les 25 et 26 avril à 20h45, au ThéâtreScène Nationale de Narbonne.

l’art-vues • page dix-huit • avril - mai 07
«
La culture
Sète En avril/mai au Théâtre Scène Nationale DOSSIER
à

Musique Angélique Ionatos

En trente ans de carrière, Angélique Ionatos a souvent été seule avec sa guitare à chanter sur scène du suave et du rude. Pour ce récital en grec, français, espagnol, la chanteuse s’est entourée de quatre musiciens aux qualités d’aquarellistes. Des textes ambitieux (Elytis, Mortoyas) parfois teintés de nuance flamenco, mis au service des vagabondages de la dame en noir qui les interprète avec la voix d’Antigone, profonde et basse, tantôt mutine tantôt solennelle. Sous les inflexions nostalgiques d’un bandonéon, Angélique Ionatos chante les poètes de son pays avec une voix propre à dessiner les contours de la Grèce, de ses îles et de ses archipels. En nous livrant un spectacle qui hésite entre la transe et le ravissement. Une chanteuse qui écume la Méditerranée.

Mardi 15 mai à 20h30.

Sonia Wieder-Atherton et Denis Lossev

Un duo à découvrir d’urgence ! Sonia Wieder -Atherton est une habituée du Théâtre Molière. Normal, elle est un des plus grands violoncelles d’Europe. Après avoir été élève de Rostropovitch, après avoir joué en soliste pour les plus grands orchestres philharmoniques, elle décide de développer des complicités artistiques fortes et singulières, en se nourrissant d’autres formes d’art comme son concert-images réalisé en duo avec Chantal Akerman. Elle multiplie les duos ou les trios. En témoigne aujourd’hui celui qu’elle engage avec un des pianistes russes les plus prometteurs de sa génération, Denis Lossev, dont la carrière a brillamment débuté au sein de l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg, véritable pépinière de jeunes solistes présents aujourd’hui sur la scène internationale. Formé au Conservatoire Rimsky-Korsakov, élève entre autres de Alexis Weissenberg, Maria Jao Pires ou Leon Fleicher, Lossev amène pureté et énergie au jeu plein d’audace, et de maîtrise de Sonia WiederAtherton. Dans un ton et un style unique, les deux complices donnent une amplitude sans limites aux sonates de Debussy, Schubert ou Franck comme aux mélodies de Ravel ou de Liszt. Le Théâtre Molière est fait pour eux ! Vendredi 27 avril à 20h30.

Caratini Jazz Ensemble

Troisième et dernier hommage de la saison à Patrice Caratini… qui rend hommage à Cole Porter. Avec l’album Anything Goes, Caratini opère une relecture éclatante de l’œuvre de Cole Porter, compositeur américain des années trente sollicité par Hollywood dès les débuts du cinéma parlant. Créateur de thèmes de comédies musicales joués à l’infini dans le monde du jazz et d’ailleurs, Cole Porter n’a cessé d’usiner des standards musicaux que Ella Fitzgerald ou Billie Holiday sont venues populariser, et auxquels Chet Baker et Charlie Parker ont su apporter des variations fiévreuses et passionnées. En s’adjoignant le concours de la fabuleuse Sara Lazarus, chanteuse américaine nommée aux Victoires du Jazz 2006, Caratini prend résolument le parti du plaisir du jeu entre la chanteuse et l’orchestre.

Ce qui était dentelle dans l’hommage à Armstrong devient ici velours chatoyants et technicolor fastueux. Pour cette ultime Carte Blanche, c’est à un moment d’extase et de jubilation que nous convie Caratini, autour de l’œuvre de Cole Porter qui s’apparente aujourd’hui à un inépuisable jukebox de standards insurpassables.!

Samedi 12 mai à 20h30.

Fanny Ardant et Sonia Wieder-Atherton

Médée, descendante du soleil, raconte son mal… Fille du roi de Colchide, Médée tombe amoureuse de Jason qu’elle aide à s’emparer de la Toison d’Or. Afin d’échapper à son père lancé à leur poursuite, elle tuera son propre frère pour s’enfuir. Réfugiée en Corinthe, elle vivra alors heureuse avec Jason et lui donnera deux fils. Un bonheur sans failles. Jusqu’au jour où Jason tombe amoureux de la fille de Créon. Furieuse, Médée empoisonnera sa rivale. Puis craignant que Créon ne se venge sur ses propres enfants, choisira elle-même de les supprimer. Ardeur, intensité, humour et sensualité... on ne présente plus Fanny Ardant, principe de base du cinéma français révélé par François Truffaut et Alain Resnais. Quant à la violoncelliste Sonia Wieder Atherton, l’ancienne élève de Rostropovitch, elle manifeste autant d’aisance en orchestre que en concertos de musique de chambre ou encore sur l’accompagnement de films de Chantal Ackerman. Les deux femmes se sont rencontrées deux ans plus tôt. Le début d’une collaboration puis d’une tournée en France et en Grèce autour de lectures d’Euripide et de Racine. Au ser vice du texte intemporel d’Euripide, la voix décalée et intrigante de Fanny Ardant, soulignée par la gravité du violoncelle. L’instrument de Sonia Wieder Atherton, tel le chœur des femmes corinthiennes, écoute et commente. Monteverdi accompagne les mots, la puissance dramatique de Chostakovitch anticipe le meurtre, les harmoniques stridentes de Dusapin affûtent la lame du couteau. Au final, une voix et une musique d’exception pour traduire sous forme de monologues la trajectoire torturée de cette héroïne antique déchirée par des passions inaccomplies. Un moment de grâce et d’une extrême densité. Mardi 29 mai à 20h30.

l’art-vues • page dix-neuf • avril - mai 07
Théâtre-Scène Nationale de Sète Tél : 04.67 74 66 94 www.scenenationale-sete-bassindethau.com © T D o r n
La culture à Sète

M. FAVOLINI

Tél. 04 67 74 09 48

(Ancienne Maison Portal)

Œuvres originales avec certificat d’authenticité

Encadrement - Restauration

13, Grand’Rue Mario Roustan - 34200 SÈTE

E-mail : favolini@cegetel.net

La galerie "Les peuples de la mer" à Sète présente

"Les Peintres Officiels de la Marine"

Galerie "Les peuples de la mer"

8, quai Aspirant Herber 34200 SETE

Tél: 04.67.53.94.89

Internet : www.lespeuplesdelamer.com

Ouvert tous les jours sauf lundi de 14h à 18h

ATELIERde GRATI

18 bis, quai Aspirant Herber 34200

★ Cuisine du marché ★ Vins de qualité

Exposition

permanente de photographies

Exposition avril 2007

Laurent Delemotte «l’eggsposition»

A partirdu 15 mai, exposition Jean Denant

47, rue Pierre Semard 34200 Sète

Tél. 04 67 74 97 73

Service après spectacle jusqu’à 23h

Fermé le samedi midi, dimanche et lundi

GALERIE 13
œuvre de Eric Battista

La collection gourmande de Philippe Loubat

La Cure Gourmande est l’initiative d’un sétois d’origine, Christian Berlan qui, depuis 1989 avec une équipe formidable, a réussi a créer depuis Balaruc-les-Bains, une entreprise de biscuiterie et confiserie* répandue aujourd’hui à travers de nombreux magasins en France et en Europe. Passionné par le monde de l’art et très proche des artistes, il a voulu créer son espace d’art sur le lieu-même (l’ancienne gare de Balaruc) où sont fabriqués les friandises qui aux doux noms de Berlandises et Choupettes. Résultat : un lieu magique, coloré, aromatisé dans lequel évoluent les œuvres de l’artiste Philippe Loubat.

La formidable histoire de La Cure Gourmande* est un parfait exemple comme quoi la passion peut mener aussi à la réussite. C’est aussi l’histoire d’un homme qui face à certaines épreuves et choix de vie se lance un jour dans l’aventure de la confiserie. Cela commence par un magasin puis très vite cela devient une entreprise et un lieu de fabrication (biscuiterie, confiserie, chocolaterie). Aujourd’hui, La Cure Gourmande c’est une équipe de femmes et d’hommes qui fonctionnent avec la même passion, le même rythme qui animent son initiateur. Le lien avec le monde de l’art est présent depuis le départ puisque l’image de la confiserie est inspirée du style «ancienne publicité» et Art nouveau relatif du début du 19ème siècle. C’est donc tout naturellement que les artistes trouvent leur place dans ce superbe bâtiment qui en d’autres temps accueillait les voyageurs et autres curistes.

L’exposition Loubat

Le peintre montpelliérain Philippe Loubat a donc été convié à travailler sur le thème de la gourmandise. Le résultat est tout à fait saisissant car l’uni-

vers de cet artiste fonctionne parfaitement avec celui de la confiserie : une déambulation de personnages fait d’amour et de tendresse, dans une complicité colorée avec tout ce qui, dans la nature, vit, bouge, respire, éclaire. Une sorte de bonheur du quotidien prenant son élan dans une rêverie poétique. Autour des femmes, ou plutôt de la

femme, dans une émouvante complicité, Loubat installe des fleurs, des feuilles, des oiseaux, des poissons, du ciel, de l’eau, du soleil, des objets familiers, des… friandises et… des hommes, pour dessiner un imaginaire avec plus de force encore que la vie. Pour cette exposition originale, on découvre des œuvres originales dans lesquelles

certaines sont ornées de tissus et autres collages qui donnent une envergure nouvelle à sont travail.

A découvrir, jusqu’au 31 mai à la Galerie de la gare à La Cure Gourmande - Place de l’ancienne gare à Balaruc-les-Bains. Tél. 04 67 80 01 72. www.cure-gourmande.com

*L’idée initiale de cette Biscuiterie, Confiserie, Chocolaterie était de retrouver, au-delà de la qualité gustative, les émotions affectives des produits traditionnels d’antan. Créée en 1989 à Balaruc-les-Bains, La Cure Gourmande, propose aujourd’hui : biscuits artisanaux, Berlandises de Balaruc (bonbons fourrés à la pulpe de fruits), choupettes (sucettes méridionales), chocolats, caramels, calissons…

La Cure Gourmande c’est aussi une magnifique collection de boites métalliques décorées et patinées à l’ancienne, renouant ainsi avec les présentations traditionnelles du début du siècle dernier. C’est l’emballage décoratif que l’on garde précieusement !

l’art-vues • page vingt et un • avril - mai 07
... Tout proche de Sète A la Galerie de la gare de La Cure Gourmande
L’ancienne gare de Balaruc est un lieu où se mêlent gourmandise et art

Les Terrasses du Lido

restaurant - hôtel

Le goût, les couleurs, les senteurs... I Icci i c c’’eesst t l le e s soolleeiil l ! Philippe Mouls et Carla vous accueillent dans leur établissement pour vous faire découvrir une cuisine originale d’inspiration méditerranéenne, pleine de saveurs marines et un clin d’œil aux spécialités sétoises.

Plats fins, raffinés et généreux comme le terroir accompagnés des bons vins de nos amis vignerons ; même soucis d’exigence et d’instants de plaisir.

Rond-point de l’Europe - La Corniche 34200 Sète

Tél. 04 67 51 39 60 - Fax 04 67 51 28 90 www.les-terrasses-du-lido.fr contact@les-terrasses-du-lido.fr

Restaurant fermé le dimanche soir et le lundi. Ouvert tous les jours en juillet et août.

Tout proche de Sète

Le Casino joue la carte de l’art

Il y a parfois des lieux que l’on imagine mal présenter des rendez-vous artistiques, les clichés souvent réducteurs ayant souvent raison des potentielles initiatives. Les dirigeants du Casino de Balaruc-les-Bains ont vu les choses autrement prouvant ainsi que la pratique des jeux peut parfaitement se mêler à celle des arts. Expositions, spectacles, art de la table et du vin y sont proposés en permanence.

Déjà le lieu offre un panorama superbe sur le bassin de Thau de quoi laisser rêveur ! Et l’on comprend alors aisément que des initiatives artistiques puissent y voir le jour.

Toute l’année, le Casino accueille des expositions de peintures sur proposition d’artistes tombés sous le charme et sélectionnés par les dirigeants de l’établissement. Ensuite, la superbe salle aux hauts plafonds de l’espace restaurant « le Plana », accueille de nombreux spectacles vivants, des concerts, magiciens et diverses formations artistiques. Une programmation annuelle cohérente avec un lieu qui inspire grâce notamment à son décor, œuvre de l’artiste décoratrice Chantal Peyrat, bien connue dans le monde du mobilier contemporain. Le fer forgé se mélange au granit, au bois, à l’alu brossé et s’associe à une décoration minimaliste, très épurée où la sobriété des lignes joue avec des touches de couleurs vives. « Le Plana », entièrement ouvert sur les éléments naturels s’imprègne des saveurs marines. C’est

ainsi que l’on y pratique l’art de la table, tout d’abord grâce à une cuisine élaborée par une équipe de haut niveau gastronomique proposant une carte qui se joue du mariage terre/mer, de saveurs méditerranéennes aux accents délicats pour un rendu raffiné et vraiment abordable.

Ce lieu se veut être aussi, une référence pour la dégustation de vins et de cigares. Un des rares de ce niveau dans la région. On y trouve des Pétrus, Château Margaux, Cheval Blanc et des vins de chez nous, Puech Haut, Domaine de Cazeneuve. La cave à cigare elle, n’est pas en reste avec ses Cohiba Siglo IV, Romeo et Julietta…

Voilà donc le décor planté ! L’art du jeu peut, aussi, être associé à de nombreux autres, le Casino de Balaruc-les-Bains en est l’exemple.

Casino de Balaruc-les-Bains

Restaurant lounge « Le Prana »

Rue du Mont St-Clair à Balaruc-les-Bains. Tél. 04 67 48 00 56. www.casinobalaruc.com

A Balaruc-les-Bains
Mobilier contemporain "Le Soriech" - LATTES MONTPELLIER SUD Tél.04 67 65 24 96 • www.domus-vivendi.fr DOMUS VIVENDI Centre commercial Carré Sud Face Géant Cap Costières NÎMES Tél.04 66 59 41 30 l’art-vues • page vingt-trois • avril - mai 07 ...
La salle panoramique du «Plana», lieu exceptionnel pour les spectacles

l’Av

théâtre

Noces de sang de Federico Garcia Lorca

,Dans un village andalou, une mère va marier son fils. Ce mariage devrait sceller la réconciliation de deux clans ennemis. Mais la fiancée aime encore Léonard qu’elle n’a pas pu épouser. Le soir des noces, la présence de Léonard enflamme la jeune femme. Celle-ci le suit, obéissant à un irrépressible appel que rien ne peut étouffer. Le fiancé les poursuit, les familles s’affrontent. Dans le bois obscur, les amants sont traqués de toutes parts… Samedi 21 avril à 21h00 au Théâtre du Grau du Roi. Tél. 04.66.51.10.70.

La Tempête de Shakespeare

, Prospéro, abusivement dépossédé de son duché de Milan par son frère Antonio, aidé du Roi de Naples, vit en exil sur une île aux confins de tout, avec sa fille Miranda et Caliban (esclave difforme) et l’elfe Ariel. Grâce à ce pur esprit également prisonnier, Prospéro provoque une tempête et le naufrage du Roi de Naples dont le navire croisait près de l’île. Sur le rivage, échouent ses ennemis et son passé. L’île devient le labyrinthe des charmes dans lequel les naufragés subissent les épreuves que leur inflige Prospéro. Ils vont y perdre leur supériorité aristocratique et les vanités corrompues de la société courtisane. L’île est un songe, une fable, une revanche, un miroir et un théâtre. L’île est un lieu de vérité et un livre dont Prospéro, maître du discours et du sens, fermera les pages à jamais. « Le monde entier est un théâtre, hommes et femmes ne sont que des acteurs avec leurs entrées et leurs sorties. »

Mardi 24 avril à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan.

Tél: 04.68.62.38.62.

La dernière bande et Solo de Beckett

,Krapp a consigné de sa vie sur son magnétophone, une sorte de journal magnétique avant de disparaître à jamais. Dans Solo, le vieil homme évoque, en cette nuit ultime, le défilé des «fantomes d’êtres chers et en allés», la trace des traces.

Désespérance et burlesque, Alain Milianti dirige Stuart Seide dans la belle intelligence d’un Beckett sous influence. Dans un décor crépusculaire de Macha Makeïeff, Krapp râleur, jouisseur, radieux et déséspéré s’efface sans peur ni regret.

Vendredi 4 mai à 20h00 au Théâtre de Nîmes. Tél. 04.66.36.65.00.

Etre ou ne pas être de Luca Franceschi

,Un comédien décide de réaliser le rêve de sa vie : écrire et interpréter un monologue. Son projet est grandiose. Il se donne le pari de rassembler en une seule écriture une quinzaine de monologues des grands héros de l’œuvre Shakespearienne: Hamlet, Richard III, le Roi Lear, Othello… Pour ce faire, il cherche un personnage qui puisse être à la hauteur. Mais le choix n’est pas des plus évidents. Il trouve tout de même un complice précieux qui réussit à le fasciner par son enthousiasme, son ironie, sa sympathie, un personnage auquel il n’arrive même pas à donner un nom et qui restera dans son esprit et dans le notre tout simplement : le personnage. Ainsi commencent les répétitions… Samedi 2 juin à 20h30 au Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone.

Tél. 04.67.69.58.00.

Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare

,Depuis une dizaine d’années, loin des théâtres fermés « parce qu’il fait froid à l’intérieur», 26000 couverts crée pour des lieux atypiques des «spectacles» interrogeant sans cesse codes de représentation et rapport au public. Cette année, étonnant virage, les voilà qui rentrent en salle. Et s’attaquent au monument du théâtre: Shakespeare himself! Ils nous présentent leur interprétation de cette tragicomédie de Cour peu connue en France, aux dialogues vifs et spirituels, mais sur laquelle planent la mélancolie et l’ironie. Autour de cette trame romanesque pleine d’histoires d’amour contrariés, les 26000 déboulonnent et re-bricolent le mythe, questionnant toujours avec humour le sens du théâtre dans une adaptation qui, à coup sûr, n’aura rien de classique.

Lundi 7 mai à 21h00 à La Maison de l’eau d’Allègre-les-Fumades.

Mardi 8 mai à 21h00 à la Salle polyvalente de La Grande Combe. Programmation du Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04.66.52.52.64.

Le Misanthrope de Molière

,

Le Misanthrope est sans doute la comédie de Molière qui a donné matière au plus grand nombre d’interprétations différentes, tant de la part des écrivains, critiques, biographes, que des metteurs en scène, et des acteurs euxmêmes. D’un Alceste ridicule, en passant par le héros ténébreux victime de sa passion pour son inconstante maîtresse, on n’en finirait pas de s’interroger sur la meilleur approche à adopter. On aurait d’emblée envie de soutenir celle d’un Alceste voulant changer le monde pour plus de justice, de transparence et de vertu. Benoît Lambert est plus dans l’interrogation : «C’est une question lancinante de savoir si Molière, écrivant le Misanthrope, fait l’éloge d’Alceste ou le condamne... Je ne sais pas si Alceste a raison. Je ne sais pas si son emportement contre le monde est légitime. Je crois que cela, précisément, doit rester dans la pièce à l’état de question. » Délesté des perruques et autres fanfreluches de salons (Arsinoé semble sortir d’un film d’Almodovar, Acaste et Clitandre sont en lunettes noires et bottes en cuir, Oronte en crooner à paillettes), la mise en scène de Benoît Lambert sobre et subtile à la fois, est particulièrement intelligente car elle autorise des lieux différents : un bar, un green, un salon, une place… et fait voler en éclat la fameuse « loi des trois unités » du théâtre classique, tout en la respectant.

Jeudi 10 et vendredi 11 mai à 20h30 au Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04.66.52.52.64.

Boulevard du Boulevard du Boulevard de Daniel Mesguich

,Une satire du théâtre de boulevard ou un feu d’artifice de situations drolatiques. Il y a 15 ans, « Le Boulevard du Boulevard » connaissait un énorme succès. Aujourd’hui, « Le Boulevard du Boulevard du Boulevard » vient lui donner une suite. Cette parodie du vaudeville de « très grande tradition française » se résume à un grand éclat de rire. On retrouve ici de façon « extrême » tous les éléments du vaudeville : la femme trompée hystérique (blonde, brune, aux cheveux courts puis aux cheveux longs), la maîtresse démasquée, le mari volage aux mensonges les plus fous, le complice de ce dernier (véritable « maître Jedi » de l’aventure), le valet un rien rebelle, les portes qui claques (les comédiens y laisseront d’ailleurs quelques doigts) et même un âne faisant des claquettes… vous l’aurez compris, très vite la pièce tourne au délire collectif et rien n’arrête le metteur en scène dans ses inventions et gags en tous genre. Des Monthy Python à Tex Avery, tous les genres viennent se croiser pour dérégler cette comédie de boulevard… « Ce matin j’ai souri à tout le monde dans l’autobus, même à ceux qui faisaient la gueule. Je le dois à la pièce de Daniel Mesguich que j’ai vue hier soir au Théâtre du Rond-Pont. C’est peu dire qu’elle est à se tordre : je n’avais pas ri et je n’avais vu et entendu un public rire ainsi au théâtre depuis… Deux heures et demie durant, 740 personnes se gondolaient. » (Pierre Assouline, Le Monde). Mardi 17 et mercredi 18 avril à 20h30 au Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04.66.52.52.64.

l’art-vues • page vingt-cinq • avril - mai 07 ...
© C B a r t r i n g e r
«Le Misanthrope» de Molière à Alès «Etre ou ne pas être» par Luca Franceschi

L’Ile des esclaves de Marivaux

,Naufragés sur une île, deux couples maîtreesclave sont contraints par la coutume locale à vivre une singulière expérience : inverser leur statut. Mais, débarrassé du masque de la bienséance, le jeu de rôle tourne vite au jeu de massacre : dans ce théâtre de la cruauté, les cobayes goûtent à la perversité du pouvoir, à l’esprit de vengeance et au sadisme. Que vaut l’égalité des âmesface à l’inégalité des rangs?

Voilà une Ile des Esclaves bien peu conventionnelle: dépassant le marivaudage convenu, la Compagnie des Lumas a choisi d’explorer la mécanique de la cruauté qui se cache derrière l’apparente légèreté des situations, l’élégance du verbe, la subtile impertinence du propos de cette étrange comédie apparentée au courant des Utopies.

Sur une terre paradisiaque aux allures de pénitencier, on expérimente la soumission, la dérive du pouvoir et le principe de l’humiliation, on s’essaie au monde, on teste la résistance de l’amour propre, on éprouve les illusions: on se bat, avec un humour parfois désespéré, pour survivre. Société utopique?

Du 25 au 28 avril au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04.67.40.41.39.

Pygmalion de George-Bernard Shaw

,Plus de 50 ans après le succès de My Fair Lady à l’écran, la pièce, mise en scène par Nicolas Briançon, fait l’unanimité.

Voici la trame du conte de fée: un professeur de phonétique, Higgins, décide de transformer une marchande de fleurs des rues de Londres en duchesse.

La jeune fille, fine et jolie, réussit sa mission. En articulant comme il convient, elle cesse d’être une fille de quat’sous pour devenir une lady adorable qui finit par être adorée de tous. Une belle pièce à ne pas manquer!

Mercredi 25 avril à 20h30 à l’Opéra-Théâtre d’Avignon. Tél. 04.90.82.81.40.

Les bonnes de Jean Genet

,

Les personnages de Genet sont ses proches, ceux de sa famille: la famille des Orties. Leurs corps ne sont pas domestiqués. Si la pièce rappelle le fait divers des sœurs Papin assassinant leurs patronnes, Jean Genet n’entre pas dans l’intimité des bonnes pour nous livrer les détails malsains d’un crime ultra violent. Le regard de Genet est autre, son regard rend beau. Les Bonnes est une quête d’élévation. Les domestiques ont volé la scène à leurs maîtres et vont y donner leur tragédie. Leurs gestes sont ceux d’une cérémonie, la chambre de Madame est un sanctuaire. Leur poésie n’est pas un «beau langage», elle arrive de façon évidente et crue. Ce soir, les bonnes se relèvent, elles sont debout, droite! Elles seront magnifiques!

«Chantons. Nous l’emporterons dans un bois et sous les sapins, au clair de lune, nous la découperons en morceaux. Nous chanterons ! Nous l’enterrerons sous les fleurs dans nos parterres que nous arroserons le soir avec un petit arrosoir ! » (Les Bonnes, Jean Genet).

Les 17, 18, 19, 20, 24, 25, 26 et 27mai (horaires se renseigner) au Théâtre La Vista à Montpellier. Tél. 04.67.58.90.90.

Jacques le fataliste de Diderot

,Qu'est-ce qu'un fou ? Qu'est-ce qu'un sage ? Quel est mon désir ? Suis-je un homme ? Qu'est-ce que c'est qu'une femme ? Par une belle nuit d'orage, un maître et son valet délivrent une libre conversation : les croyances et les certitudes s'effritent, l'ordre social se lézarde, et l'amour le plus charnel se cultive avec jubilation, à la fin de ce dix-huitième siècle où tout bascula. Sur le chemin de la destinée, le temps d'une halte improvisée à la belle étoile, deux "routards" emblématiques – Jacques et son Maître – rejouent le couple masculin, infernal et immuable de l'histoire du théâtre : Don Juan et Sganarelle, Puntilla et Matti, Pozzo et Lucky, Le Clown blanc et l'Auguste… A la fois fable sociale, métaphysique, philosophique, roman du désir, mais aussi et surtout brillant divertissement, ce texte de Diderot porté à la scène devient une pièce majeure et actuelle capable de rivaliser avec les meilleures pièces de notre répertoire contemporain. Diderot rêvait d'un théâtre en liberté qu'il a en partie réalisé dans ses romans notamment. Un duo d'acteurs inspirés sur un plateau nu incliné et à travers eux la géniale conversation de Denis Diderot.

Du 17 au 21 avril, Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Tél. 04.67.99.25.00.

Les Histrions de Marion Aubert

,Une grande fresque, du Big Bang à nos jours, pour une vingtaine d’acteurs un peu fous et un quatuor de musiciens déjantés… Ce seront nos histrions contemporains, nos bouffons, nos artistes, nos menteurs…parce qu’il nous faut bien réinventer le monde pour arriver à y survivre. «J’ai envie d’un théâtre explosif qui brise les codes et les conventions, le ressassement et les redites de nos éternelles soirées au théâtre… Un théâtre qui prenne d’assaut le théâtre, qui questionne et remette en cause, et en joie, la place de l’acteur et du spectateur… Un théâtre qui pourrait aussi bien se passer dans le public, que sous les sièges, que dans la fosse, que dans les cintres, dans les dessus, les dessous, et pourquoi pas sur la scène même ! … Un théâtre qui remette au centre la générosité, la performance, le don de l’acteur. Pour cela, j’ai demandé à Marion Aubert – dont l’écriture riche, foisonnante, burlesque, sensible est en perpétuelle réinvention – d’écrire une fable des origines. Les histrions débarqueront sur la scène du théâtre en même temps que le public dans un grand chariot recélant tous les mystères nécessaires à l’élaboration de cette fable, tous les costumes et accessoires, les instruments et victuailles car la soirée sera longue, peuplée de mots, de danses et de musique, et puis aussi de quelques animaux…» (Richard Mitou, metteur en scène). Mercredi 18 et jeudi 19 avril au Théâtre de Nîmes. Tél. 04.66.36.65.00. Du 30 mai au 2 juin au Théâtre de Grammont, programmation du Théâtre des Treize Vents à Montpellier.

ADA : l’argent des autres de Jerry Sterner

,L’action se passe de nos jours à New York et à Rhode Island. L’entreprise industrielle de fils et câbles métalliques dirigée par Andrew Jorgenson fait vivre une bonne partie de la population de la région. Elle survit grâce à des participations achetées dans des manufactures de produits dérivés. Un prédateur financier, loup grossier sans scrupules, se penche sur cette entreprise et propose à son directeur une profitable restructuration… Le duel va s’engager « Il est rare de lire une pièce qui analyse avec une précision diabolique les rouages économiques les plus actuels. Il est encore plus rare qu’un tel sujet donne lieu à une grande pièce, à la fois par sa force narrative et l’épaisseur des personnages. Tel est le cas de Other People’s Money de Jerry Sterner, qui décrit de manière décapante le capitalisme contemporain (…). C’est à la rencontre et à la lutte entre un vieux chef d’entreprise “ingénieur” qui connaît parfaitement sa “boîte” (produits, personnel, technique) et un loup financier que nous convie la pièce de Sterner La justesse des propos, la puissance de cet affrontement entre un roi de la Bourse et un chef d’industrie mis en difficulté par la mondialisation, les forces politiques, sociales, humaines mais aussi affectives mises en jeu, tout concourt à faire de cette pièce un tableau bouleversant, même s’il est plein d’humour, un discours des plus aigus sur le monde qui nous gouverne.» (Daniel Benoin, metteur en scène). Du 25 au 28 avril au Théâtre de Grammont, programmation du Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Tél. 04.67.99.25.00.

l’art-vues • page vingt-six • avril - mai 07 ...
«L’Ile des esclaves» de Marivaux au Théâtre Jean Vilar
P a r a d o x e
«ADA ; l’argent des autres» de Jerr y Sterner au Théâtre des Treize V ents ©

BÉDARIEUX

Mardi 10 avril 21h

Concert RAULPAZ La nouvelle star de la scène cubaine au Gymnase, Complexe sportif René Char

ESPACE Jean Pierre Cassel

LE GRAU DU ROI-PORT CAMARGUE Palais des Sports et de la Culture Rens. 04 66 51 10 73

Exposition DALI GRAVEUR dans la collection ARGILLET: du 16 avril au 03 juin

• Vendredi 20 avril

– 17 h : Rencontre-débat-signature avec Jean-Gabriel Jonin auteur de « Jours intimes chez Dali »

• Vendredi 20 avril

– 21 h : Espace Léo Ferré

L’ÉTOILE DE MON DALI

Opéra populaire par le Théâtre d’Art. Texte et mise en scène A. Reynal-Devolontat. Musique et direction D. Tosi

Ven. 27 Avril 21h

Ven. 25 mai 21h

DANS LE CADRE DES RENCONTRES MÉDITERRANÉENNES : Service

• Samedi 21 Avril

A partir de 15 h – Place Ferdinand Fabre et Espace Léo Ferré

MUSIQUES, CONTES ET SAVEURS D’AL-ANDALUS

• Contes : El patios de los Leones avec les conteurs R. Harbaoui, K. Guennoun, G. Moreno, N. Mezouar

• Projection du Film Le Destin de Y. Chahine

• Spectacle Musical – Iguidar

• Harmonie Bédaricienne

• Spectacle Flamenco Raices

Flamencas

• Andalucia avec Lalo Tejada

• Concert – Maurice El Medioni Trio

Concert TERRAKOTA

Musiques du monde – Espace Léo Ferré

Ciné concert LE CAMERAMAN de B. Keaton avec QUINTET EUPHONIUM – Espace Léo Ferré

Samedi 14 Avril à 21h00

Concert Enrico MACIAS sur scène avec 8 musiciens

Samedi 21 Avril à 21h00

« Noces de Sang »

ATP Théâtre Création par le Théâtre de la Tête Noire

Du Samedi 10 Février au Dimanche 15 Avril

Villa Parry : GORO

Du Lundi 16 au Jeudi 26 Avril

Villa Parry : Arménie mon amie

Du Samedi 28 Avril au Lundi 28 Mai

Villa Parry : Les Rencontres de Mai avec Laurent Galon (peinture) et Monique Viala (boutis)

Du Jeudi 17 au Dimanche 20 Mai

Festival de Musiques Méditerranéennes

Avec LAHORDE DE HAUTBOIS, GAI SABER, GYPSILAND concerts gratuits tous les soirs

Culture-Tourisme 19, Avenue Abbé Tarroux 34600 Bédarieux Tél. : 04.67.95.08.79 - E-mail : culture@bedarieux.fr

Le roi nu d’après Eugène Swhartz

,Un jeune porcher tombe amoureux d’une princesse. Les deux tourtereaux se déclarent leur flamme mais le père de la jeune fille veut un mariage digne de son rang. Il veut marier la princesse au roi voisin un peu vieux, un peu gros et pas beau. Le jeune porcher accompagné de son compagnon va monter un stratagème extraordinaire pour déjouer le royal mariage. Sur le plateau, les comédiens de la compagnie montpelliéraine Machine Théâtre déploient une énergie débordante pour nous faire partager toutes les nuances de ce Roi nu où se mêlent l’humour et la gravité, l’invention et la tension, la tragédie et la farce.

Jeudi 3 mai à 21h00 au Théâtre de Mende. Tél. 04.66.94.00.23.

La tige, le poil et le neutrino de Thierry Gibault

,Thierry Gibault, auteur et comédien, nous promène dans un délicieux vagabondage du rêve et de la pensée : les mystères de la cellule, des forces nucléaires, magnétiques ou gravitationnelles, du temps, du hasard et de la nécessité qui ont conduit à l’apparition de la vie, ce miracle banal dont on ne se lasse pas. Le Big Bang, l’origine du monde, la structure de la matière, les balbutiements de l’organisation du vivant, la disparition des dinosaures, les lis de la physique, le système solaire et les autres, la sexualité des fleurs, de l’escargot, du ver solitaire, la mémoire du cloporte ou la fascinante maternité de l’araignée-loup.

Un vrai bonheur de perdre la tête avec ce tendre personnage lunaire, qui met le cosmos dans sa valise et l’insondable mystère dans les pseudopodes d’une abeille. Jubilatoire.. Du 19 au 21 avril à 20h45, Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04.68.90.90.20.

Duos sur Canapé au Kawa Théâtre

,Rebondissements, portes qui claquent, et quiproquos font partie des ficelles de cette comédie de Marc Camoletti écrite en 1972 : Duos sur Canapé a fait les beaux jours du théâtre de la Michodière à Paris (avec Jacques Balutin et Daniel Prévost) dans les années 70. Bernard, avocat et Jacqueline, chirurgien-dentiste, sont mariés depuis de longues années et ont chacun leur cabinet à domicile. Cela devient critique lorsqu’ils décident de divorcer et que ni l’un ni l’autre ne souhaite déménager son cabinet. Ils ont donc séparé en deux leur petit appartement, y compris le canapé, et bien souligné par une ligne blanche normalement infranchissable. Le majordome du couple, ainsi qu’à ses heures, assistant alternatif du dentiste et de l’avocat, assiste en spectateur arbitre à l’arrivée des nouveaux conjoints respectifs de Monsieur (Bubble, une call-girl allumée) et de Madame (Johnny, un acteur « en exercice »). Tous les jeudis, vendredis et samedis à 21 heures.

Jusqu’au 2 juin au Kawa Théâtre 18, rue Fouques à Montpellier.

Tél. 04.67.58.15.45

Philippe Caubère

au Théâtre du Chêne Noir

,Philippe Caubère a presque toujours choisi le Théâtre du Chêne Noir et Avignon pour ses créations et avant ses départs en tournée. Aujourd’hui encore, dans ce lieu qu’il affectionne particulièrement, Philippe Caubère immortalisera les six épisodes de l’intégrale de «l’Homme qui danse» par le tournage et la réalisation des DVD de ses spectacles par Bernard Dartigues.

Chaque épisode sera donné et filmé trois fois du 5 au 6 avril, en public.

18 jours de tournage du 5 avril au 6 mai au Théâtre du Chêne noir à Avignon. Tél. 04.90.82.40.57.

James Thierrée par la Cie du Hanneton

,Le point de départ de cette nouvelle création est la rencontre ave la mort d’un homme solitaire, fou et heureux de l’être. Quelque chose s’est passé dans sa vie, et plutôt que d’affronter la réalité, il a préféré se calfeutrer dans son univers mental. Mais sa mort n’est pas angoissante, au contraire. Elle est joyeuse, agréable, et va lui offrir l’occasion d’un petit tour dans son passé. En somme, l’histoire commence par la fin, remonte dans le temps, ou plutôt y dérape, parce qu’elle entraîne dans la mémoire de cet homme, avec toutes les approximations et la liberté que cela suppose.

Mais ce voyage est-il vraiment à rebours? Et la trotteuse du temps n’accompagne-t-elle pas les battements du cœur au r ythme d’une valse de vie ?

Du 10 au 12 mai (horaires se renseigner) au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04.68.90.90.20.

Mémoires d’un tricheur de Guitry

,C’est le coup de poker de Francis Huster: le comédien adoré du public adapte au théâtre le roman de Guitry devenu film «Mémoires d’un tricheur ! ».

Exils d’Espagne, de la Retirada à aujourd’hui de Susana Azquinezer

,La Retirada ? La plus grande vague d’immigration que la France a connu dans son histoire : l’exode de 500.000 espagnols traversant les Pyrénées au cours de l’hiver 39… Les camps… Leur soif de liberté, d’humanité. Dignité et fierté des réfugiés. Leur intégration.

Fictions inspirées des témoignages et de l’Histoire. Récits croisés sur trois générations en musique…

Et après ? Les barbelés... Et leur soif de vie, de liberté, d’humanité... Courage et solidarité. Vécu sensible, intime. Saga des anonymes mais aussi Lorca, Machado, Neruda...

Susana crée ce nouveau spectacle de fictions inspirées de sa collecte de récits de vie et de l’Histoire… avec Bernard Ariu, ses musiques du monde et ses compositions. Pour dire et chanter le noyau indestructible de l’être humain, ses relations avec l’autre et le monde : l’étranger, le métissage, la mémoire, les exils d’hier et d’aujourd’hui…

« La terre tourne. Le monde change. Les exils se multiplient…Les frères aux milles visages se déchirent sur la Terre. Ils ont le même sang. Ils n’ont pas les mêmes rêves…» (Susana Azquinezer) Samedi 28 avril à 15h au Théâtre de Clermont-l’Hérault. Tél. 04.67.96.31.63.

Belle performance de Francis Huster, fondée sur le charme, la jeunesse, l’intelligence, la grâce quoi! S’y ajoute une très séduisante scénographie, ce que Francis Huster appelle une «mise en jeu» et qui lui évite ainsi de se livrer à un one man show classique, pour nous proposer un authentique spectacle théâtral inspiré des années 30 et dans l’esprit Sacha Guitry

Ces délicieuses mémoires là sont d’une noirceur suicidaire. Francis Huster les anime avec grâce dans un joli décor de bar très années 30: simple, sobre, il nous raconte de l’intérieur l’histoire croustillante et immorale de cet homme qui découvre le bonheur de jouer Guitry est décidément un homme libre. Sans jamais imiter son glorieux modèle, Francis Huster impose son personnage, celle d’un tricheur désinvolte qui prend plaisir à raconter ses frasques. Un bien beau spectacle! Vendredi 11 et samedi 12 mai au Théâtre de Béziers. Tél. 04.67.36.82.82. Samedi 2 juin à 20h30 à l’Opéra-Théâtre d’Avignon. Tél. 04.90.82.81.40.

l’art-vues • page vingt-neuf • avril - mai 07 ...
«Duos sur Canapé» au Kawa Théâtre
© A b y s s R i c h a r d H a u g h o n
«James Thierrée» par la Cie du Hanneton

Bien des choses de François Morel

,«Les Rouchon (Roger et Madeleine) écrivent aux Brochon (Robert et Janine) mais quelquefois aussi les Brochon, qui ne veulent pas être en reste, écrivent aux Rouchon. Cela donne une correspondance abondante, volumineuse, fourmillante, postée de partout, de Venise, de Caracas, de Colombey-les-deux-églises… Chez soi, on rêve de croisières, d’azur et de palmiers. Là-bas, si loin, on a la nostalgie de ses chaussons. Les points de vue se mêlant aux images du monde. Bien sûr, les clichés se trouvent souvent de chaque côté de la carte mais le goût de l’ailleurs reste intact. L’aventure qui se trouve parfois au coin de la rue ne peut être partout en même temps.» (François Morel).

Vendredi 4 et samedi 5 mai au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04.67.40.41.39. Les 2 et 3 mai à 20h45, Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04.68.90.90.20.

Une soirée avec Molière à La Grande Motte

L’Office de Tourisme de La Grande Motte propose au public un divertissement unique autour de Molière qui investira les salles du Palais des Congrès le temps d’une programmation originale.

Décor d’époque dans le hall d’accueil, personnel costumé, deux pièces en une soirée avec un intermède pour se restaurer sur place….la soirée s’annonce riche et divertissante..

Or chestrée par La Compagnie de l’Echarpe Blanche qui s’est fixée comme objectif de créer des spectacles accessibles à tous en explorant des textes de répertoire et des écritures contemporaines, la représentation théâtrale est composée de deux pièces qui seront interprétées tour à tour par les mêmes acteurs.

Le coup d’envoi du diptyque sera donné par la célèbre œuvre de Molière « Les Femmes savantes » qui met en scène la pruderie, le pédantisme et l’hypocrisie au service de l’arrivisme des mondaines de l’époque.

Quatre siècles plus tard, l’auteur régional JeanPierre Pélaez imagine un e création contemporaine « Les Singes savants » sur le même thème en transposant les codes des maniérées du 17 ème siècle à notre époque.

Fidèle aux intentions de Molière, il conserve avec précision la structure de la pièce et l’originalité de ses personnages, tout en composant une œuvre originale.

Après s’être gaussé avec Molière, on rit franchement avec Jean-Pierre Pélaez .

L’auteur bitterois a débuté sa carrière théâtrale avec Jérôme Savary et Philippe Adrien et a ensuite collaboré à plusieurs reprises avec Claude Piéplu.

De formation littéraire et musicale il est aujourd’hui l’auteur d’une quinzaine de pièces créées en France et à l’étranger Au Programme : 18h00 : « Les Femmes savantes » de Molière. 21h30 : « Les Singes savants » de Pelaez. Samedi 5 mai au Palais des Congrès de La Grande Motte. Tél. 04 67 56 40 50.

Don Quichotte ou les ingénieux

d’après Miguel de Cervantès

,« Peut-on imaginer Don Quichotte sans Sancho Pança ? Le mythe a réuni pour l’éternité ces deux êtres les plus dissemblables : leur couple traverse le temps sans rien perdre de son pouvoir d’évocation. Sur scène, les deux protagonistes sont enfermés comme Cervantès le fut quand il commença d’écrire Don Quichotte. Quel lieu plus propice à l’évasion qu’une geôle ? On peut s’y raconter des histoires à n’en plus finir, y voyager en toute liberté… Ils sont aussi fous l’un que l’autre !!! Le premier se prend pour Don Quichotte. Le second, la tête remplie de BD et de jeux vidéo, rêve à coup d’images virtuelles d’un eldorado inaccessible. Partis dans un grand « road movie » en chambre, ils jouent et ils joutent : à travers leurs combats burlesques et loufoques, qui sont ceux du roman, c’est la lutte entre une culture humaniste et une culture moderne, entre l’écrit et l’image, entre l’ancien et le nouveau. Le regard ironique de Cervantès sur la société n’a rien perdu de sa force subversive. » (Jacques Bellay, metteur en scène).

Mardi 15 mai à 14h30 et 20h30 au Théâtre municipal de Perpignan.

Tél: 04.68.62.38.62.

A Mèze

,

- Dimanche 29 avril à 17h à l’Eglise Saint Hilaire: Maria Pereira, fado de Lisbonne. Silence. On va chanter le Fado… Les lumières sont tamisées. Les conversations s’interrompent, on tend une oreille attentive… Les deux guitaristes préludent. La chanteuse, drapée dans un long châle noir, chante… La vie, les tourments de l’amour, les mauvais tours que joue le destin. Qui n’a jamais succombé aux charmes du Fado, ce «blues du Portugal».

Saperlipopette, voilà Enfantillages !

,Le festival Saperlipopette, voilà Enfantillages !, festival pour petites et grandes personnes se déroulera cette année du 5 au 27 mai à Montpellier au domaine d'O les week-ends des 5, 6, 12 et 13 mai prochains, et proposera 22 spectacles (dont 3 seront déambulatoires et gratuits), des expositions d'arts plastiques, des espaces de rencontres autour d'ateliers cirque, écriture, littérature sur support multimedia, lecture, jeux de société.

Puis le festival partira dans une vingtaine de villes, dans le cadre du festival "en voyage" dans Montpellier Agglomération et le Département de l'Hérault. Saperlipopette, voilà Enfantillages !, c'est trois semaines de théâtre, musique, danse, cirque et arts plastiques, un festival vitaminé pour l'esprit, la sensibilité, la créativité des enfants, c'est une centaine de représentations. Au programme :

- Samedi 5 et dimanche 6 mai au domaine d'O : Bouzoutoir, Cendrillon, Cliffhanger !, Celui qui a vu, C'est l'histoire d'une ombre qui..., Hulul ou La soupe aux histoires, Le loup et les sept chevreaux, Tonight !, Topi Von de B., Voisins voisines, Les grandes personnes, Les Dormeurs du Bal.

- Samedi 12 et dimanche 13 mai au domaine d'O : Comment va la terre ? Elle tourne..., Créature, Entredits, L'Ebloui, Le cheval de bleu, Locomotivo, L'oeil orange, Silence et péripéties, Victor enfant sauvage, Mister et Mister Twin, Les Dormeurs du Bal.

Du 5 au 27 mai, le festival se poursuit avec des spectacles dans des communes de Montpellier Agglomération et du Département de l’Hérault. Tél. 04.67.99.25.00.

- Vendredi 4 mai à 19h au Château de Girard : Contes traditionnels du Languedoc « L’Anchoïade » par Marie Laure Derois, Compagnie In Situ.

Au fil du canal du midi, de Toulouse jusqu’à l’étang de Thau, des Corbières à la Lozère en passant par les forêts de la Montagne Noire et les pentes nues du Larzac au Lauragais s’étend le Languedoc, vaste terre façonnée par l’histoire qui porte encore le nom de la langue qu’on y parlait autrefois : « la langue d’oc ». Depuis toujours, les vents et les conteurs y ont colporté des récits qui à travers le temps se popularisent pour parvenir jusqu’à nous… Un moment magique à partager avec dégustation accompagné de la traditionnelle anchoïade concoctée par Marie-Laure.

- Mercredi 16 mai à 20h30 au Château de Girard : L’herbe Folle – 1ère partie : Marianne. La ville de Mèze en partenariat avec le Festival de Thau et Réseau en Scène LR présentent deux groupes festifs, un avant goût du festival pour le retour de l’été.

- Samedi 26 et dimanche 27 mai au Château de Girard et au foyer municipal : L’Etang de Lire et Saperlipopette, voilà enfantillages ! Programmation culturelle de Mèze. Tél. 04.67.18.30.58.

l’art-vues • page trente • avril - mai 07 ...
,
«Les Femmes savantes» de Molière « Bien des choses» de et avec François Morel

Au Domaine Départemental « Sortie Ouest »

,- Occident de Rémi de Vos : Dans la France d’aujourd’hui et peut être de demain, un homme et une femme sont face à face. Rendez-vous implacable. Huis-clos tragi-comique. Ils ne tiennent l’un en face de l’autre que par un jeu (de mots), une danse (de mort), un rituel (intime). Si l’un s’arrête, l’autre s’écroule. C’est littéralement les mots qui les font tenir debout. Les insultes pleuvent comme des coups, l’humour est au vitriol et les pulsions violemment asociales. Brillant dialoguiste, Rémi de Vos a ciselé une œuvre brève et énigmatique, tranchante et amorale.Les 18, 19 et 20 avril.

- Tangentes de Mathurin Bolze : De ce qu’est un homme et comment il est point de résistance ? Sur scène il y a des tapis roulants, une roue, des moteurs. Ils témoignent d’un rapport au monde où tout pousse à courir, ou plutôt, d’un univers où certains décident que d’autres courront. Il y a celui qui décide de l’acharnement nécessaire, celui qui fait tourner la roue et celui qui tente de rester dedans. Et puis il y a ces gestes qui semblent des gestes d’aide mais qui ne sont que des assujettissements. Il y aura le raffut du moteur, du trampoline. Cela va accompagner l’écriture musicale. Il faut que la musique naisse du mouvement puis qu’elle s’emballe. Les 20 et 21 avril à 21h.

- La Retirada (Les Rendez-vous de Bayssan) : Collioure 1939, mort d’un poète, Antonio Machado. Peu de jours après l’ouverture de la frontière, l’exil des républicains espagnols - un demi millions de personnes - s’accompagne de l’ouverture du premier camp pour réfugiés à Argelès-sur-Mer.

A la fin des années 40, après retours, migrations et pertes de guerre, 125 000 personnes demeurent, constituant le plus important groupe de réfugiés politiques en France. Au-delà des clivages hérités de la guerre d’Espagne, leur engagement demeura intact. Gardiens d’une mémoire vive, ils ont transmis à leurs enfants les leçons douloureuses et exaltantes de l’exil républicain. Ils sont nos concitoyens et leur histoire est aujourd’hui notre histoire. Cette mémoire commune sera évoquée en proposant débats, projections de films, autour du spectacle « Ï » les 28 et 29 avril , et du concert de Paco Ibanez le 30 avril.

- Jean-Louis Trintignant, Apollinaire (1880-1918), Poèmes à Lou - Zone : Le rêve de Jean-Louis Trintignant de donner à entendre les mots d’Apollinaire dans la cour d’honneur a croisé le désir du festival d’Avignon de faire une place particulière à la poésie et aux poètes cette année. Et quel poète, Apollinaire, qui nous parle dans une douce mélancolie du désir, de la guerre, de la mort et de la vie. Accompagné par deux musiciens, Daniel Mille à l’accordéon et Grégoire Kornulik au violoncelle, la voix inoubliable de Jean-Louis Trintignant donne corps à cette langue. Samedi 5 mai à 21h.

« Sortie Ouest » Domaine de Bayssan, Route de Vendres à Béziers. Rens. : 04 67 28 37 32.

Groupe F au Pont du Gard

,Après Athènes, Barcelone et Paris, les artistes du Groupe F investissent le décor naturel du Site du Pont du Gard le 7 juin prochain. Ces magiciens, référence internationale dans le monde le la pyro-technie, feront briller de mille flammes ce haut lieu du patrimoine historique. A travers des expérimentations spectaculaires, le Pont du Gard prendra son envol et emportera le public dans l’imaginaire de la création technique. L’eau, l’air, la terre rencontrent le feu pour cette création féérique qui se joue du temps et de l’espace. Un moment magique de contemplation du pont magnifié dans son écrin de garrigue. Le site s’illumine et le pont révèle le génie romain de toute sa hauteur, au-dessus du Gardon, répondant aux flammes. A partir de 2008, ce grand geste sera programmé tous les ans sur plusieurs dates au mois de juin.

Jeudi 7 juin à 22H30 au Pont du Gard, rive droite. Tél. 0 820 903 330.www.pontdugard.fr

© B E n g u e r a n d ... l’art-vues • page trente et un • avril - mai 07
J ean-Louis Trintignan à Sortie Ouest

BÉZIERS AVRILMAI

LES EXPOSITIONS...

● jusqu'au 13 mai à l'Espace Riquet Serge Labégorre

Peintre expressionniste

● jusqu'au 15 mai au Musée des Beaux-Arts

Plans et cartes du Canal des deux mers

● du 20 avril au 10 juillet, allées Paul Riquet 1907. Il y a cent ans, Béziers

● du 26 avril au 4 mai au Musée du Biterrois

Les Lichens

ETAUSSI…

• du 19 au 29 avril : Fête de Saint-Aphrodise, (tradition, vin, commémoration 1907 et semaine musicale)

• du 21 avril au 5 mai :

51ème salon international des Arts

Plastiques

• le 28 et 29 avril :

XXIIème Concours de Chant Lyrique

• du 5 mai au 13 juin :

XIIIème Rencontre Franco Espagnole (spectacles, expositions, défilé équestre,...)

• 19 mai : la nuit des Musées

LES SPECTACLES

● Mardi 17 avril - 20h au Théâtre municipal

Théâtre

Caligula

● Ven. 20 avril - 20h au Théâtre municipal

Chanson

Vincent Delerm

1ère partie Marie So

● Mardi 24 avril - 19h au Théâtre municipal Danse jeune public

L'histoire des enfants des voisins d'à côté

● Ven. 27 avril - 19h au Théâtre municipal Musique jeune public

Zut ! Mon oeil

● Ven. 11 - 20h et sam. 12 mai - 19h30 au Théâtre municipal

Théâtre

Mémoires d'un tricheur

● Mardi 15 mai - 20h à la Cathédrale Saint-Nazaire

Le Messie de Haendel

● Sam. 19 mai - 19h30 au Théâtre municipal

Chanson

Miossec

1ère partie Nika

LES RENDEZ-VOUS MUSICAUX

au théâtre des Franciscains 21h

● Samedi 28 avril

La scène indépendante régionale :

« A Taste of indie »

The Chase, Electric Octopus Orchestra, We don't like your shoes

● Mercredi 9 mai

Présentation d'Albums :

Du Bartas, l'Art à Tatouille

● Lundi 14 mai

Présentation d'Album

Louis Martinez

Pour en savoir plus www.ville-beziers.fr
Direction de la Culture et des Théâtres : 04 67 36 82 30 Théâtre location 04 67 36 82 82 – Musées 04 67 36 81 60
Vincent Delerm L’Art à Tatouille Du Bartas Miossec We don't like your shoes Electric Octopus Orchestra The Chase Exposition S. Labégorre

L’actualité de la Compagnie Taffanel

,Les oeuvres en diffusion :

• Singulières Collections.

Création 2006 Pièce pour deux danseuses. Deux femmes se racontent en actes dans une relation passionnelle à leurs collections (chaussures – pierres – amours -sensations vitales - croyances etc…). La première étape approche, au travers de soli, la force, l'élan vital propre de chaque collectionneur. L'objet imprégné de ce pouvoir imaginaire comme le dit Bergson, « est une précaution contre certains dangers que court l'être intelligent ». Ces collections singulières donnent lieu à une recherche tissant en conversations avec « les objets du désir immense » du collectionneur et engendrent, par les modes de possessions, de rangements, de mises en jeu, « des bascules scénographiques ». Paysages changeants qui font de cette première partie un étonnant voyage. Vendredi 11 mai à 20h30 au théâtre Jean Pia à Canet-en-Roussillon.

• Mabraque. Solo de Denis Taffanel " Mabraque " sait que danser chanter ne sont que des mouvements d'air, qui distribuent une poussière, chargée de sa jubilation colérique. Celle-ci se sédimente à petits grains sur d'autres couches. Les murs, porteurs de cette archéologie sensible, en sont les révélateurs attentifs par leurs lignes, leurs surface, leurs matières. Ils en appellent à la caresse de l'effleurement. Samedi 5 mai au Théâtre Na Loba à Pennautier (11) dans le cadre de la manifestation Enfin seuls !

Les actions pédagogiques en PyrénéesOrientales et dans l’Aude :

• Rencontre scolaire départementale en Pyrénées Orientales du 23 au 27 avril au théâtre de Peyrestortes (66).

• Forum de la Danse à Castelnaudary du 16 au 22 avril à La Scène des Trois Ponts. Partenariat avec l’association Ecas de 2006 à 2008 pour la sensibilisation des publics à la danse contemporaine.

Compagnie Taffanel : 45 rue Jean Rabelais à Perpignan - Tél. 04 68 62 03 18. www.compagnietaffanel.com

Traversée d’ombres de Geneviève Mazin et Fabrice Gui l lot

Avec Traversée d’ombres, leur plus grand succès public et critique à ce jour, Geneviève Mazin et Fabrice Guillot signent une piècesculpture fascinante que le jeune public n’aura aucun mal à s’approprier : on s’y joue des ombres bien sûr, celles que l’on peut faire, celles que l’on habite et celles qui parfois nous effraient. Un monde mouvant qui puise dans nos souvenirs d’enfance et dans le rêve. Trois interprètes passent ainsi de l’ombre à la lumière, se métamorphosent pour nous entraîner dans un univers entre réel et virtuel. D’une toile, ils font l’écran d’une fantaisie débridée où les corps s’étirent et se dédoublent. Aidée par les musiques de Jefferson Lembeye et Olivier Hue, enveloppée par les lumières de Serge Derouault, la compagnie Retouramont fait de cette Traversée d’ombres un éloge de l’équilibre. La danse (re)devient au final ce langage universel que les plus jeunes peuvent ainsi partager le temps de cette traversée chorégraphique.

V endredi 11 mai à 14h30 et 21h à La Cigalière à Sérignan. Tél. 04.67.326.326.

3ème Festival de Claquettes de Montpellier

,Considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands en France et en Europe, le Festival de Claquettes de Montpellier fêtera prochainement sa 3ème édition. Organisé par l’association « Claquettes en Vogue », cet événement biennal remporte toujours un vif succès.

Durant cinq jours, du 27 avril au 1 er mai, Montpellier va être transformée en capitale des claquettes au travers de spectacles, performances et stages. Spectacles :

• Samedi 28 avril – 21h - Salle Einstein au Corum. « La Bande Son » de Fabien Ruiz. Trois artistes créant en direct la bande sonore de vieux cartoons des années 30, entrecoupant chaque film de gags, chansons ou numéros de claquettes.

• Dimanche 29 avril – 18h – « Bleu » par la Compagnie de Toulouse (Chorégraphe Valérie Lussac). Spectacle gratuit, place Dionysos (quartier d'Antigone). A 21h - Salle Einstein au Corum. « Vent de folie » par la compagnie Tutti Frutti. Mélange de différentes branches artistiques comme la musique, les claquettes, le cirque et le théâtre.

• Lundi 30 avril – 20 h - Salle Pasteur au Corum. « Chat » Création Claquettes Contemporaines par la compagnie d’Eric Scialo en 2ème partie. Les claquettistes professionnels improvisent, accompagnés d’un trio jazz en 1ère partie.

Performance :« Carnaval Claquettes » 18h - Composé de trois chars occupés par des musiciens et des claquettistes pour les deux premiers et par « Monsieur Carnaval » pour le dernier, le défilé arpentera les rues de Montpellier le samedi 28 avril au son des claquettes et de la musique en acoustique.

En tête de cortège, la « Coccinelle » des Enjoliveurs paradera dans les rues au son d’une micro fanfare électro, interprétant un répertoire énergique, festif, dans la mouvance des musiques actuelles.

Création 2007 : Danse à claquettes, danse contemporaine, deux techniques différentes et complémentaires à la fois. La liaison qu’Eric Scialo développe se veut expérimentale et déterminée. « Chat » en lien avec Monsieur Carnaval du Festival réunit quatre danseurs contemporains, un danseur à claquettes et deux musiciens (saxophoniste et batteur). Durant quatre mois, apprentissage de la technique claquettes et création, recherche des relations, des passerelles entre claquettes et la danse contemporaine. « Chat » feule, « Chat » bada, « Chat » botté, nous transporte dans plusieurs énergies avec musiques variées et musiciens en alternance. Est-ce que la danse à claquettes et la danse contemporaine vont faire bon ménage ?

Renseignements au 06.03.59.12.83. www.claquettesenvogue.net

Pedigrée… par la Cie Nathalie Pernette

,Après nous avoir offert une version hip hop de La Flûte enchantée de Mozart, Nathalie Pernette nous propose un spectacle en trois actes aux multiples croisements entre l’homme et l’animal, le vivant et l’inanimé, le hasard et l’expérience. Suite à une formation classique, Nathalie Pernette est passée par l’école de Françoise et Dominique Dupuy. Après avoir travaillé durant douze années avec Andréas Schmid, elle fonde en 2001 sa propre compagnie. Dès le début de son parcours, cinéma et arts plastiques sont pour elle des sources d’inspirations et de références. Son tempérament aiguisé, son amour des angles vifs et son humour font qu’elle arrive, avec un naturel déconcertant, à mettre la rigueur au service de l’instinct.

Mardi 22 mai à 20h30 au Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04.66.52.52.64.

Terrain vague de Mourad Merzouki

,Un terrain vague et poétique, neuf danseurs et les élans du cirque. Avec l’énergie du hip hop, la vision des territoires de la banlieue selon Käfig fuit tout cliché et donne au prétendu ghetto les éclats d’un paradis perdu, dans une rêverie euphorisante. Né à Lyon en 1973, Mourad Merzouki s’initie très tôt au cirque et aux arts martiaux, puis à 15 ans au hip hop et à la danse aux côtés de Joseph Nadj et de J.-F.Duroure. Il fonde en 1996 sa propre troupe Käfig (la cage en allemand et en arabe). Mercredi 9 et jeudi 10 mai au Théâtre de Nîmes. Tél. 04.66.36.65.00.

Hors Série No 43 au Centre Chorégraphique

National Montpel lier L-R

,Air Band de Fanny de Chaillé.“Pour avoir vu à plusieurs reprises des championnats de “air guitar”, je trouve ce procédé fascinant. Le “air guitar” est une démonstration par le geste. Sur bande, un morceau de musique est diffusé, un homme (généralement il s’agit d’une pratique masculine) monte sur scène et commence sans instrument à mimer la ligne de guitare du morceau diffusé. Je parle de mime, peut-être il faudrait parler d’imitation, imitation de la gestuelle du guitariste qui, en général, est une star du genre (Hendrix and co). Avec le “air band” je veux reprendre le principe du air guitar mais à l’échelle du groupe. Sur scène, quatre personnes (danseurs et comédiens) constituent un groupe de rock sans instrument. Pour ce début de travail à Montpellier je veux convier des danseurs et un conférencier à faire une recherche sur l’image du groupe de rock, ce qu’il véhicule, comment il le fait, afin de voir en quoi il est le spectacle de plusieurs acteurs, quel rapport il entretient avec le spectateur Voir ce qui constitue ce type de groupe de façon formelle en prenant des exemples et essayer d’en tirer des invariables en se confrontant aux différents travaux effectués dans ce champ par les artistes rock euxmêmes mais aussi dans d’autres domaines : plastiques, chorégraphiques”. (Fanny de Chaillé). Mercredi 25 avril à 20h30 au Studio Bagouet/Les Ursulines à Montpellier, Programmation Montpellier Danse. Tél. 04.67.60.06.70.

l’art-vues • page trente-trois avril - mai 07 ...
« Mabraque» de Denis Taffanel « Terrain vague» de Mourad Merzouki
,
DANSE
«Traversée d’ombres» de Geneviève Mazin et Fabrice Guillot

l’Av

musique

Le Quatuor avec piano du Philharmonique de Berlin

,Avec de trop rares apparitions en France, ce Quatuor est l’un des plus prestigieux ensembles de la scène musicale internationale. Constitué de façon permanente, ce qui est rare et lui donne force et cohésion, il est composé de Rainer Sonne et Rainer Mehne de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, qui possèdent cette maîtrise propre aux formations les plus reconnues. Ils sont aussi à l’aise dans les mouvements de grande amplitude que dans les soli les plus techniques. L’écoute qu’ils ont de chacun donne une homogénéité remarquable à l’ensemble et la sensibilité du trio de cordes entre en résonance avec l’incroyable virtuosité de Pavel Gililov au piano. Pour les amateurs de grande musique, un quatuor d’exception à découvrir, leur présence à Narbonne pour une soirée constituant un événement. Mardi 17 avril à 20h45, Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04.68.90.90.20

Eliades Ochoa y el gruppo Patria

,Eliades Ochoa est de ces hommes qui, au premier coup d’œil, vous inspirent le respect par leur allure. Ce grand guitariste cubain est l’un de ces humbles musiciens qui ont conquis la terre entière en participant à l’enregistrement du disque «Buena vista social club» réalisé par Ry Cooder et Wim Wenders. Avec son propre groupe, le Cuarteto Patria, il défend les musiques traditionnelles de son île natale depuis un quart de siècle. Un concert d’Eiades Ochoa est avant tout une lettre d’amour à la musique cubaine, à tous ces poètes compositeurs qui ont laissé un trésor inestimable prêt à renaître à tout moment au travers des nouvelles générations. Un événement rare à Narbonne à ne pas laisser passer. Les 15 et 16 mai à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04.68.90.90.20.

Le Messie de Haendel

,Le Messie, oratorio en trois parties sur un livret tiré de la Bible, a été créé à Dublin le 13 avril 1742. Il s’agit de l’œuvre religieuse la plus connue de Haendel, qui la composa en un temps record. Pour établir le livret, Haendel fit appel au poète et riche amateur d’art, Charles Jennens qui sélectionna des textes bibliques et les arrangea avec plus ou moins de science. Haendel vient d’affronter des années épuisantes, les tourments des la création musicale ont entraîné la maladie et abattu le colosse. La foi retrouvée jaillit alors du fond de l’abîme, enfantant un chef-d’œuvre: «triomphe de l’âme sur le corps, de l’esprit sur le désespoir», «Le Messie», oratorio de la Résurrection devient ce monument de la musique baroque dont la popularité s’impose à toutes les époques.

Mardi 15 mai à 20h00 à la Cathédrale SaintNazaire de Béziers. Tél. 04.67.36.82.82.

Ensemble Instrumental Terrisse

, L’Ensemble Instrumental Terrisse poursuit depuis sa création l’exploration du répertoire musical classique. Uniquement composé de musiciens professionnels, l’orchestre, auréolé d’un succès grandissant, présente son nouveau programme, le vendredi 20 avril, à 21 h, au Palais des Congrès du Cap d’Agde, dans le cadre de la saison musicale et théâtrale agathoise. Le programme de cette année met à l’honneur le travail pédagogique des musiciens au travers d’une rencontre entre artistes débutants et confirmés.

Ainsi, la Classe à Horaires Aménagés Musique, créée depuis la rentrée en partenariat avec l’école Jules Ferry, s’associe à la Maîtrise de l’école de musique, pour débuter le concert. La CHAM permet aux élèves de pratiquer leur activité musicale sur le temps scolaire, tandis que la Maîtrise regroupe les enfants les plus motivés pour la pratique du chant choral. En seconde partie, Patrick Pouget, directeur artistique de l’Ensemble Instrumental Terrisse a choisi de présenter une œuvre particulièrement majestueuse, la célèbre Messa di Gloria de Puccini. Cette partition qui a tous les accents d’un opéra et semble d’une inspiration profane, permet au compositeur de décrire l’exaltation des sentiments et des passions au travers des parties classiques d’une messe: Kyrie, Credo, Sanctus et Agnus Dei. L’orchestre, dans sa configuration la plus étendue (37 musiciens) collabore pour la deuxième année consécutive avec le chœur des étudiants de musicologie de l’université Montpellier III, tandis que les rôles de solistes sont brillamment tenus par JeanPierre Torrent, ténor et Pasqualino Frigau, basse.

,Désuètes, les Valses de Chopin? André Serré a imaginé un spectacle inventif, entre concert et comédie. Humour intempestif, 14 tenues de scène quelque peu excentriques, intermèdes dansés et la présence décisive d’Elizabeth Cooper, pianiste hors du commun à l’exécution irréprochable et inspirée. Excellence et fantaisie… et le charme suranné de Chopin opère!

Après le Conservatoire de Paris, Elizabeth Cooper devient soliste à l’Opéra de Paris, puis rejoint Maurice Béjart pour sept créations, travaille avec Roland Petit, Noureev, Patrick Dupont… Elle devient la première femme à diriger l’orchestre du Staatsoper de Berlin et celui de la Scala de Milan. Mardi 15 mai à 20h00 au Théâtre de Nîmes. Tél. 04.66.36.65.00.

Soirée violon et guitare à Castelnau-le-Lez

,Avec Alexandre Benderski – violon et Eric Sobzyck – guitare.

• Alexandre Benderski, violoniste. Premier prix des Ecoles Musicales spéciales d’Ukraine, du Conser vatoire de Moscou et du Conservatoire supérieur de Kiev. Soliste de l'orchestre de chambre de Kiev, il intègre ensuite l'ensemble des « solistes de Moscou». Il est actuellement professeur de Violon au Conservatoire Municipal de La Grande Motte et au Conser vatoire National de Région de Perpignan où il anime une « Master Class ».

• Eric Sobczyk - guitariste. Guitariste et chef d’or chestre Eric Sobczyk est lauréat de concours nationaux et internationaux. Il a dirigé plusieurs ensembles instrumentaux : l’Atelier L yrique de l’Isére, l’Or chestre Symphonique de Dax, l’Ensemble Instrumental des Landes, l’Ensemble Instrumental de Lorraine et de la région corse. Actuellement, il est directeur de l’Ensemble Instrumental de la Dordogne.

Au Programme : 1 ère partie : Antonio Vivaldi : Sonate pour violon et guitare - Nicolas Paganini –Sonate concertante - Mauro Giulani : Sonate pour violon et guitare

2ème partie : Filippo Gragnani : duo n°3 - Pablo De Sara Sate : playera - Maurice Ravel : pièce en forme de habanera - Pablo De Sara Sate : Romanza andalouza.

Samedi 14 avril à 21 h - Eglise Saint-Jean Baptiste à Castelnau-le-Lez.Tél. 04.67.14.27.40

C’est donc un bel ensemble des talents musicaux agathois et héraultais qui est présenté au Palais des Congrès du Cap d’Agde, ce vendredi 20 avril, à 21 h, pour une soirée de musique classique inédite. Placé sous les auspices de la jeunesse et de l’expérience, un concert d’une qualité exceptionnelle attend les mélomanes de la région. Un récital à écouter absolument ! Vendredi 20 avril à 21 h, au Palais des Congrès du Cap d’Agde. Tél. 04 67 94 65 80.

Orchestre National de Montpellier

, Les mois d’avril et mai seront riches en concerts pour l’Orchestre National de Montpellier. La dernière ligne droite avant le très attendu Festival de Radio France.

- Les concerts symphoniques: Les 27 et 28 avril à l’Opéra Berlioz/Le Corum: Francis Poulec et Anton Bruckner.

- Les 4 et 6 mai à l’Opéra Berlioz/Le Corum : Alban Berg, Franz Schubert.

- Les 11 et 13 mai à l’Opéra Berlioz/Le Corum : W. A. Mozart, Félix Mendelssohn-Bartholdy

- Les concerts Amadeus : Dimanche 22 avril à 10h45, Salle Pasteur/Le Corum: Mozart, Ferrucio Busoni et RichardStrauss. Lundi 21 mai à 20h30, Salle Pasteur/Le Corum: Leonard Bernstein, René Kœring, James MacMillan.

- Les concerts baroques: Vendredi 20 avril à 20h30 à l’Opéra Comédie: Les Grandes Héroïnes tragiques du XVIIème français : Pascal Colasse, Jean-Baptiste Lully, Henry Desmarest, André Cardinal Destouches, MarcAntoine Charpentier.

Orchestre National de Montpellier. Tél: 04.67.601.999.

l’art-vues • page trente-quatre avril - mai 07
...
Pour en finir une bonne fois pour toutes avec les 14 valses de Chopin par Elizabeth Cooper
L’ Ensemble Terrisse au Cap d’Agde Eric Sobczyk

2ème Festival régional Les Troubadours chantent l’art roman

,La seconde édition qui se déroule actuellement et jusqu’au 19 octobre, passe à un stade supérieur avec 39 concerts dans 24 lieux du Languedoc-Roussillon. 19 formations de la région et d’ailleurs (Espagne, Italie, Inde, Proche-Orient) se produiront dans des lieux de l’art médiéval. C’est Trob’Art Production et son coordinateur Gérard Zuchetto qui a réalisé le programme dans lequel on trouvera de nombreuses nouveautés comme ces moments forts dans chaque département avec entre autres les présences de Sapho, Paco Ibanez, Witiza et Equidad Barès. Des formations qui proposeront des concerts pédagogiques, des conférences et des conférences avant et après leurs prestations. Autres nouveautés, des visites commentées seront proposées avant chaque concert de ces temps forts. Pour la Région Languedoc-Roussillon, il s’agit à travers cet événement, de mettre la langue et la culture occitane autour des politiques publiques. Cela permet aussi une mise en lumière d’un patrimoine autour d’une programmation artistique de haut niveau. Comme le souligne Eric Andrieu (Vice-président de la Région L.-R. et président du CIRDOC) « promouvoir l’occitan et diffuser sa culture, est un des axes forts de notre politique culturelle. Ce festival permet une plus grande lisibilité de cet, il offre aussi une projection d’ouverture sur le monde ».

La région engagée dans la diffusion de la langue et de la culture occitanes.

La Région Languedoc-Roussillon, dans l’un des axes forts de sa politique culturelle, souhaite promouvoir l’occitan et diffuser sa culture. Elle soutient les forces vives de l’occitan dans les domaines de la langue, de la culture et de la société. Elle a organisé à Montpellier, le 21 octobre 2006, une grande fête occitane « Total Festum » qui sera reconduite cette année les 22 et 23 juin.

Enseigner la langue.

Considérant que c’est à partir de la langue qu’une culture vit, se développe et crée, la Région a choisi de favoriser l’enseignement de l’occitan en milieu scolaire. Elle souhaiterait élaborer, en concertation avec le Rectorat, une convention facilitant l’enseignement de l’occitan ; renforcer son partenariat avec la fédération des Calandretas ; participer à la création et à la diffusion d’outils pédagogiques pour l’enseignement de la langue. Afin de proposer une offre de cours de qualité au public adulte désireux d’apprendre l’occitan, la Région encouragera aussi la professionnalisation de l’enseignement pour adultes, par la mise en place du label Parlesc qui garantit le niveau des formations.

Un accès facilité à la culture occitane.

La Région Languedoc-Roussillon entend rendre la culture occitane accessible à tous ses habitants, qu’ils maîtrisent ou non la langue, en développant une offre culturelle de qualité : - elle apporte son soutien aux professionnels de la culture occitane pour la création et la diffusion de leurs œuvres : musique, danse, théâtre, édition et littérature orale, - elle accompagne les structures qui intègrent des spectacles occitans dans leur programmation, - elle met en valeur les hauts lieux de la culture populaire qui témoignent de la vivacité des traditions occitanes et qui constituent un élément fort du lien social.

Communiquer en occitan

Afin de promouvoir l’occitan, la Région soutient les professionnels de la communication en occitan (radio, presse, TV, multimédia). La diffusion de la culture occitane doit s’appuyer sur des outils structurants : le Cirdoc, le festival « Les troubadours chantent l’art roman », etc.

Langues et cultures régionales

Budget 2007 : 2,75 millions d’euros en fonctionnement

Les grands axes d’intervention :

La Région a élaboré son projet politique pour l’Occitan et le Catalan sur dix ans. Une négociation de convention avec le rectorat est engagée sur l’enseignement des langues régionales, les aides à la diffusion de ses cultures sont accentuées et les aides à la création augmentées. Pour l’occitan, le Cirdoc et pour le Catalan, le Centre international des musiques populaires de Ceret, deviennent les outils privilégiés d’intervention de la région.

Pour le Festival «Les Troubadours chantent l’art Roman» : renseignements Trob’Art Productions.

Tél. 04 68 43 33 42. www.troubadours-ensemble.com

Du 11 au 13 Mai 2007

Le Ser vice Culture de la Ville organise les 5èmes Musicales à l’Eglise Saint Jean Baptiste et à l’Espace Rencontres

Vendredi 11 mai - 21h

Espace Rencontres

L’OPÉRA ITALIEN

Bruno Comparetti – ténor

Laure Crumière – soprano

Orlando

Samedi 12 mai - 21h

Eglise Saint Jean TRIO À CORDES

Alexandre Kapchiev – violon

Alexandre Dmitriev – violoncelle

Florentza

Dimanche 13 mai - 21h

Eglise Saint Jean MUSIQUE BAROQUE

Alain Cahagne – clavecin

Jacques Berrini – hautbois

Kamala Stroup Rocher – soprano

Réservations : 04 67 14 27 40

abrousse@castelnau-le-lez.fr

l’art-vues • page trente-cinq • avril - mai 07
Soccavo – piano Nicola – alto

l’Av

5èmes Musicales de Castelnau-le-Lez

,Le Service Culturel de la Ville de Castelnau-leLez organise la cinquième édition du festival de musique classique et chants : « Les Musicales de Castelnau-le-Lez », du 11 au 13 mai 2007, à l’Eglise Saint Jean Baptiste et à l’Espace Rencontres.

Ce Festival de musique a pour but de faire découvrir des artistes de talent et de passion, et propose trois concerts interprétés par des formations professionnelles. Au programme :

• Vendredi 11 mai - Espace Rencontres à 21h

« L’Opéra Italien» . Extraits des oeuvres de Verdi – Puccini - Donizetti. Interprétés par Bruno Comparetti – ténor / Laure Crumière –soprano / Orlando Soccavo - piano.

7èmes Rencontres avec les Jeunes Virtuoses des CNSM à Gigean

,Dans le cadre des « rencontres » avec les jeunes virtuoses des Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique de Paris et de Lyon, un concert dédié au Tango et intitulé « Piazzolla et le Tango Nuevo » sera interprété par la chanteuse Déborah Russ et le Quatuor «Caliente », le Vendredi 20 Avril à 21h, dans la salle polyculturelle St-Géniès, à Gigean (Hérault).

musique musiques du monde

Déborah Russ a obtenu le Prix de la meilleure chanteuse Argentine au « festival de Cosquin» et le Quatuor « Caliente » a remporté le Premier Prix au concours international « Astor Piazzolla Music Award » de Milan. Tarifs : adultes 4 € - enfants 2 € - entrée gratuite pour les élèves des écoles de musique et conservatoires.

Tél. 04-67-46-64-64. www.ville-gigean.fr

• Samedi 12 mai - Eglise Saint Jean à 21h

« Trio à cordes ». Alexandre Kapchiev - violon / Alexandre Dmitriev – violoncelle / Florentza

Nicola - alto, interpréteront : Schubert : 1er trio en si bémol majeur – 1 mouvement allegro –Trio n ° 2 en si majeur en 5 mouvements – 1 er mouvement allegro moderato – 3 ème mouvement – 2ème andante – 4e rondo.

Schnittke Alfred : 2 mouvements.

• Dimanche 13 mai - Eglise Saint Jean à 21h « Concert de musique baroque »

Alain Cahagne - clavecin / Jacques Berrinihautbois / Kamala Stroup Rocher - soprano, interprèteront Teleman – Cantate Spirituelle

Haendel – Neuf airs allemands . J.S Bach : Bmw 998 . Vivaldi : Sonate pour hautbois et clavecin.

Du 11 au 13 mai 2007, à l’Eglise Saint Jean Baptiste et à l’Espace Rencontres à Castelnau-le-Lez. Tél. 04.67.14.27.40.

Au Centre Art et Musique de Perpignan

,- Jeudi 19 avril à 20h30, Auditorium du Conservatoire: L’univers de Chet Baker par le Quartet Gibraltar

L’amour commun de ces quatre musiciens pour la musique de « Chet» et le plaisir et la complicité à jouer ensemble seront présents pour un concert de jazz exceptionnel. «My funny Valentine», «Walkin», «Béatrice»… rendez-vous avec l’univers musical de Chet Baker, troubadour itinérant, trompettiste lyrique, chanteur délicat et incontestablement roi de la ballade.

- Vendredi 27 avril à 20h30 au Palais des Congrès: concert de musique symphonique. Soirée consacrée à la musique espagnole avec la «diva» Ginesa Ortega et sa superbe voix gitane flamenca terriblement contemporaine, une voix sincère et pénétrante qui donne rendez-vous avec l’émotion la plus pure.

Les 19 et 27 avril, Centre Art et Musique de Perpignan. Tél. 04.68.66.35.17.

Festival de Musique ancienne à Maguelone

,

On connait la programmation de la nouvelle édition du festival de Musique ancienne de Maguelone dirigé par Philippe Leclant. Au programme :

• Hespèrion XXI : “L’Europe musicale de La Renaissance au Baroque” France, Angleterre, Espagne. Direction Jordi Savall. Mardi 5 juin - 21h - grande nef.

• Ensemble Amarillis : “Médée furieuse”. Gaultier de Marseille, Lully, De la Barre, Bernier, Duphly, Clérambault. Stéphanie d’Oustrac, mezzo soprano - Eloïse Gaillard, direction artistique - Violaine Cochard, chef de chant. Jeudi 7 juin - 21h - grande nef.

• Marianne Muller (Basse de viole) : Origines et voyage du XVIIe siècle français. Hume, Demachy, Sainte Colombe, Marin Marais. Dimanche 10 juin - 10h45 - tribune des chanoines.

• Les Paladins : Trésors de la chapelle Sixtine. Rossi, Giamberti, Branca, Anerio, Durante, Sabbatini. Jérôme Correas, direction. Mardi 12 juin21h00 - grande nef.

• Doulce Mémoire : Chansons et danceries de la Renaissance Française. Denis Raisin Dadre, direction

• Véronique Bourin, soprano. Jeudi 14 juin - 21h00 - grande nef. Du 5 au 14 juin, Festival de Musique à Maguelone. Rens. La Boîte à Musique - 10 rue du Palais à Montpellier - Tél : 04 67 60 69 92.

Festival Chœurs et fête dans le Gard

,Pour fêter ses 20 ans d’existence, l’Ensemble Vocal Lucien Bass, de Nîmes, organise du 5 au 13 mai un festival de chant choral et d’expression vocale, Chœurs en fêtes : une semaine de rencontres et d’émotions musicales, avec concerts et ateliers. Quatre des meilleurs ensembles vocaux de la région participeront à ces rencontres, autour de l’Ensemble Vocal Lucien Bass, dans des programmes originaux culminant avec la Messe à quatre chœurs de Marc-Antoine Charpentier : - la Maîtrise de Nîmes (direction Vincent Recolin), l’Ensemble Vocal Claire Garrone, de Montpellier, le Madrigal de Nîmes (direction Muriel Burst), l’Ensemble Vocal Amaryllis, de St-Bénézet (direction Dominique Montel). Des artistes prestigieux sont également invités : Meeta Pandit, célèbre vocaliste de la grande tradition du chant hindoustani, héritière reconnue de la Gharana de Gwalior (Inde du Nord), l’ensemble Mora Vocis, quatre voix de femmes solistes, pour des pièces vocales du Moyen Âge a cappella, Erik Aliana et son groupe Korongo Jam, danseurs, musiciens et chanteurs du Cameroun. Plusieurs ateliers de découverte et de pratique musicale seront proposés du 5 au 8 mai sur Nîmes, animés par Meeta Pandit, Erik Aliana, Annette Sander (trio médiéval «La Companietta», Pays-Bas) et Jean-Louis Brun (orthophoniste et chanteur). Du 5 au 8 mai à Nîmes, le 12 mai à Uzès, le 13 mai à Saint-Gilles. Association L’écoute et la voix à Nîmes. Tél. 04.66.76.27.94.

Concert Idir à Bagnols-sur-Cèze

,Défenseur de la langue et la culture Kabyle, amoureux de son pays natal, Idir chante avec passion et évoque dans ses textes le montagne, la tolérance, la condition féminine, l’amour…

Fabuleux moment de découverte et de partage, ceux qui connaissent la Kabylie se retrouveront visiblement dans les textes et la musique. Et ceux qui méconnaissent ces lointaines terres d’Afrique repartiront avec une image très positive. Idir est un ambassadeur de choix pour sa Kabylie, « une montagne qui, depuis la nuit des temps a une âme ». Vendredi 20 avril à 21h au Centre culturel Léo Lagrange à Bagnols/Cèze.

Tél. 04 66 50 50 55

Carole Gabriel à la Maison des Savoirs

,La bibliothèque musicale de la Maison des Savoirs accueillera la chanteuse Carole Gabriel à l’occasion de la sortie de son album : « Live», samedi 21 avril à 16 h. Cette rencontredédicace avec le public sera suivie d’un concert en salle de visioconférence, à 18 h. Dès l’âge de cinq ans, bercée par le Gospel et Louis Armstrong, Carole Gabriel a découvert la magie de la voix. Cette petite voix, à l’écoute journalière des ondes radios diffusant tous styles de musique, s’est développée au fil du temps.

Carole Gabriel a alors proposé sa voix à de multiples formations puis, dans un style funk / soul, au groupe « Les Alchimistes ». Cet épisode de son riche parcours musical, lui a donné envie de jouer avec une contrebasse accompagnée d’un piano pour interpréter un répertoire plus doux et feutré , correspondant à sa propre sensibilité.

Samedi 21 avril à 16 h à la Maison des Savoirs à Agde. Tél. 04 67 94 67 00.

l’art-vues • page trente-six • avril - mai 07 ...
Idir à Bagnols-sur-Cèze Carole Gabriel à Agde L e Quatuor «Caliente» à Gigean

Zaïde de Mozart

,En 1779, Mozart commence à travailler sur un livret de son ami Schachtner, inspiré du Singsiel Le Sérail ou la rencontre inopinée, en esclavage, entre un père, sa fille et son fils. Zaïde a été composée à Salzbourg, initialement pour l’empereur Joseph II qui désirait créer une troupe d’opéra allemand à Vienne. Mozart se lança dans cette composition sans avoir de commande ferme. A la mort de l’Impératrice, les théâtres font relâche, lorsqu’au début des années 1780 Mozart suspend la composition de Zaïde, le drame est presque achevé, il ne reste à composer qu’une scène pour le dénouer. Mozart ne le fera jamais. Ce sera L’enlèvement au Sérail, dont le côté «comédie» convint davantage au commanditaire, qui verra finalement le jour sur le même sujet exotique mais avec un sujet différent. Du 15 au 17 avril à l’Opéra Comédie de Montpellier. Tél. 04.67.60.19.99.

Les Brigands d’Offenbach

,La maussade princesse de Grenade doit épouser le prince de Mantoue. Flairant l’aubaine d’un mauvais coup, une bande de brigands bêtes et maladroits s’invitent à la fête et sèment la pagaille. Travestissements, rebondissements et satire joyeuse de la diplomatie et de la force publique. Du génial Offenbach. L’ouvrage est acclamé dès la Première et joué sans interruption jusqu’à la déclaration de guerre du 14 août 1870. Jacques Offenbach a été violoncelliste, puis chef d’orchestre. Il impose à Paris un genre nouveau: l’opéra bouffe français, triomphe alors sur les scènes, et reflète avec brio l’esprit parisien du Second Empire. Mardi 22 mai à 20h00 au Théâtre de Nîmes. Tél. 04.66.36.65.00.

Norma de Bellini

,Le nom du Sicilien Vincenzo Bellini est d’abord et avant tout relié à son opéra Norma, l’un des chefs-d’œuvre du bel canto italien de la première moitié du romantisme italien et l’une des pages les plus aimées de tout le répertoire lyrique. Malgré le charme mélodique, la puissance évocatrice et la richesse d’inspiration de la musique de Norma, certaines innovations de la partition indisposent le public lors de sa création. Mais la victoire ne tarde pas et se confirme dès la 4ème représentation, et l‘opéra conquiert le monde. Avant la fin du XIXème siècle, il aura parcouru 35 pays et aura été chanté en 16 langues! Du 10 au 17 juin à l’Opéra Comédie de Montpellier. Tél. 04.67.60.19.99.

A l’Opéra Théâtre d’Avignon

,Samedi 14 avril à 17h : musique. Apér’Opéra, La décennie héroïque, Beethoven 1802-1812.

• Les 15 et 17 avril : opéra. Fidélio, opéra en deux actes de Beethoven.

• Samedi 21 avril à 20h30: symphonique. Concert symphonique par l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence.

• Mardi 24 avril à 20h30: musique de chambre. Quatuor Ysaÿe, Jean-Claude Pennetier au piano.

• Samedi 28 avril à 17h00: concert lyrique.

Apér’Opéra, programme à confirmer

• Les 5 et 6 mai: opérette. Les saltimbanques de Louis Ganne.

• Mercredi 9 mai à 20h30 : musique de chambre. Nicolas Angelich, piano.

•Samedi 12 mai à 17h00 : concert lyrique.

Apér’opéra, programme à confirmer.

• Samedi 19 mai à 17h00: musique de chambre. Aper’musique, le chant. En avril et mai à l’Opéra-Théâtre d’Avignon. Tél. 04.90.82.81.40.

l’art-vues • page trente-sept • avril - mai 07
« Zaïde» de Mozart à l’Opéra de Montpellier
LYRIQUE
S. Neves, Norma

Nous mangeons des kilomètres de goudron, puis en bordure de la falaise de village en village les pistes du pays Dogon. C’est la fin de la saison des pluies, la chaleur et l’humidité de l’air sont à la limite du supportable.

Je reviens au Mali pour la deuxième fois. La misère, le délabrement du cadre de vie, l’abandon, la pollution des gaz d’échappement dans les villes… Rien ne change. Du définitif s’installe dans ce continent moins peuplé que la Chine. La Chine justement qui termine la construction du pont sur le Niger à Gao au nord du pays.

La main d’œuvre ? Des prisonniers de droit commun qui sont nourris, logés et purgent ici leur peine au profit des sociétés chinoises qui raflent ces nouveaux marchés de travaux publics.

La Chine encore qui, avec ses méthodes, a vaincu la famine. Pourquoi là où d’autres peuples réussissent, ceux d’Afrique cumulent les difficultés ? Une Afrique de l’Ouest corrompue, fragile, à bout de souffle, sans autres perspectives pour les jeunes que celles des charters de la mort ; 3000 morts sur les routes et les mers de l’exil en 2006. Et ce n’est qu’un début, l’exode sera massif.

Sans traitement lourd, que sont les 10 000 mille expulsés de France, face au continent Africain, dont la moitié de la population a moins 16 ans ?

Si rien ne change, aucun état ne pourra contenir ce « Tsunami humain ». Des villages sans écoles, des villes qui ne sont plus que de gigantesques bidonvilles, des routes qui n’existent plus, des ponts qui s’effondrent, des paraboles de télévisions qui donnent des images de ce monde rêvé…

Pour ce coupeur d’ongles de Niamey, cette vendeuse de poules du grand marché à Ségou, ces enfants par milliers, vendeurs de rien, une humanité à la recherche de l’euro quotidien pour se nourrir, dormir et se vêtir. De groupe artistique en groupe artistique, je cherche ici des dogons, là-bas des acrobates, ailleurs des danseurs…

Que vais- je faire de tous ceux à qui nous dirons non, plus de place, plus de budget. Ils se sont préparés à cette rencontre, ont donné le meilleur d’eux-mêmes, ils me supplient du regard.

Je doute sérieusement de la nature du travail que j’essaye de faire avec humanité ! J’essaye !

L’Afrique a une réalité insupportable. La bonne humeur des gens que je rencontre, leur sens du contact ne suffisent plus à me convaincre. Je passe un cap, une étape. Par leur culture animiste, ils défendent la diversité d’un monde auquel ils n’appartiennent plus.

Dire que leurs langues, le Tamachek, le Bambara, le Dogon, le W olof, sont en première ligne des langues menacées de disparition !

Je ne sais plus ce qu’il faut dire et faire!

Je laisse l’émotion me conduire, j’observe ces danseurs acrobates du village de Seguedji, ils exécutent leur rituel au r ythme d’un vieux balafon.

J’entends la voix de cette vieille dame qui chante pour faire danser les étonnantes marionnettes de Yaya Coulibaly. Les animaux fantastiques de l’imaginaire Bambara sont manipulés avec une rare énergie par des jeunes maliens initiés par le maître.

En prélude du 21ème Printemps des Comédiens

De Bamako à Bandiagara Niamey aller/retour

Depuis quelques années, à cette même période, Daniel Bedos le directeur du Printemps des Comédiens, prend rendez-vous avec L’Art-vues afin de nous faire partager ses aventures qui, souvent, le conduisent à des rencontres artistiques exceptionnelles. Cette fois-ci, c’est en Afrique, plus exactement au Mali qu’il a trouvé l’inspiration pour le « 18h-20h » du Printemps des Comédiens, spectacle déambulatoire qu’il a imaginé et mis en espace. Il s’agit de « Koteba » qui signifie en Bambara « le grand escargot ».

que j’ai pu rencontrer dans l’ancien Soudan colonial Français. Leur théâtre, leur chant, leur danse, leur langue, leurs dieux sont un trésor pour l’humanité. Cette Cosmogonie qui a résisté à des siècles d’esclavages et de colonisation, est l’énergie de ce continent dévasté par la pauvreté. Les différentes expressions de cette culture de la négritude seront le moteur d’une Afrique debout, libre et digne. Je vous invite à Koteba pour découvrir un peu de cette humanité.

21ème Printemps des Comédiens 1er au 26 juin

Programme :

• Koteba - Création. spectacle déambulatoire, mis en espace par Daniel Bedos. Du 1er au 24 juin - 18/20h (relâche les lundis et le samedi 23 juin).

• Acrobat : Smaller -Poorer -Cheaper Par la Compagnie Australienne Acrobat. Les 1er, 2 et 3 juin.

Tout le quartier est là, émer veillé ou effrayé. Nous visitons la maison de Yaya, un trésor, entassé, poussiéreux, occupant tout l’espace, 10 000 pièces me dit-il ! Dans le village d’Emmanuel, le conteur Dogon, ils se sont rassemblés près de la Tokonna lieu palabre pour nous présenter les masques de cet étrange peuple.

Chacun des masques est la réincarnation de l’esprit d’un ancêtre. La cérémonie est interdite aux femmes. Ce sont les vieux qui règlent la danse. Ils chantent aussi et sont accompagnés de percussions. Les masques surmontés d’une flèche de 3 à 4 mètres de hauteur, sont les plus spectaculaires….

A Tchintchin Baraden, au Nord du Niger, près de Agadez.

Ils sont plusieurs milliers de pasteurs Bororos à avoir installé leur campement pour fêter la fin de la saison des pluies. Ce sont des peuples nomades, proches des touaregs qui les appellent les Bororos, les vachers, eux préfèrent s’appeler Wadaabe. On les reconnaît à leur silhouette élancée, leurs traits fins, leurs femmes qui portent un chignon sur le haut du front. Ils sont organisés en tribus, dans une organisation matriarcale. La fête à laquelle nous assistons est une occasion pour les jeunes femmes de chercher un nouveau mari. Devant le campement chaque famille expose ses richesses, ses calebasses, ses miroirs, sa pendule, ses petits objets décoratifs tout droit venus de Chine.

mettent une sorte de vêtement sans manche magnifiquement brodé. Les femmes de leur tribu ont rasé l’avant de leur crâne et leur on fait des tresses.

Le résultat est saisissant de beauté et d’étrangeté. Les hommes par petits groupes rejoignent la place centrale de la fête. Ils vont chanter et danser pour séduire les femmes susceptibles de les choisir.

Alignés ou en cercle, ils sont plusieurs centaines à se tenir par la main, ou faire un balancement de bras, et en pas très lent, avancent vers les femmes qui les observent. Ils chantent en peul, ça peut durer de longues heures pendant lesquelles leurs yeux ne fixent rien et accompagnent d’un sourire forcé des mouvements de bouche et de langue.

Voici en Afrique, la plus grande entreprise collective de séduction qu’il m’ait été donné de voir avec un renversement radical des rôles. L’homme est condamné à faire le beau pour séduire la femme qui le choisira.

Dans cette salle d’embarquement de l’aéroport de Niamey, nous sommes très nombreux à attendre cet avion qui ne part pas. Il est 3 heures du matin. La nuit n’a pas chassé la chaleur du jour. Des Africaines richement vêtues, côtoient des routards tout droits venus du désert si proche. Confusion totale, chasse aux taxis et aux chambres disponibles…

« Voici en Afrique, la plus grande entreprise collective de séduction qu’il m’ait été donné de voir avec un renversement radical des rôles… »

Ibi Bami m’invite à rejoindre le campement de sa tribu. Il préside et organise ce rassemblement qui dure quatre jours. Il fait 45 ° à l’ombre c’est dire si les conditions de bivouac sont difficiles : Thé, palabres, échanges de cadeaux, beignets de miel… et la fête peul Bororo.

Les hommes préparent la cérémonie et se maquillent avec des colorants végétaux, ocres, jaunes, blancs. Leur visage se féminise, ils sont plutôt jeunes, de quinze à vingt-cinq ans, s’habillent d’un pantalon et d’un gilet de cuir sur lequel ils

Sur les bords du Niger l’orage menace, un piroguier jette son filet dans les eaux boueuses du fleuve. J’ai jeté moi aussi mon filet, il est lourd de sens, d’enchantement et parfois de découragement.

Je ne reviens pas comme avant.

Cette Afrique-là est celle où les hommes, les animaux, les végétaux, la terre, l’air, le ciel et le feu sont reliés par des forces invisible dans lesquelles circulent la vie.

Un monde en partage pour un destin universel. Dans cette conception de l’univers, l’homme est invité au respect et à l’humilité.

C’est ce que m’ont appris ces peuples d’Afrique

• Les plis vestibulaires. Par la Compagnie Buchinger’s Boot Marionnettes. Les 1er, 2 et 3 juin.

• Ola Kala. Par les Arts Sauts. Du 3 au 19 juin, (relâche les 6, 7, 13 et 14 juin).

• La Princesse qui croyait aux contes de féesCréation par les comédiens handicapés ou en difficulté sociale de l’atelier Autre Théâtre. Les 8, 9 et 10 juin.

• Le songe d’une nuit d’été. D’après Shakespeare, par les élèves de la haute école de théâtre de Suisse Romande - La manufacture - Dirigés par Jean-Claude Fall. Les 9, 10, 11 et 12 juin.

• En Corps Libres ? Par le centre des arts du cirque Balthazar Les 12, 13, 15 et 16 juin.

• Maître Puntila et son valet Matti. Création 2007 par le Teatro Malendro. Les 8, 9 et 10 juin.

• Le dernier jour d’un condamné. Victor HugoCréation 2007 - Compagnie Nocturne. Les 8 et 9 juin.

• La trilogie Marcel Pagnol : Marius, Fanny et César. Compagnie Marius. Les 15, 16, 17 et 18 juin.

• Christ sans hache. De Philippe Dorin, par la Compagnie « l’Heure du loup ». Les 13 et 14 juin.

• L’amélioration. De David Lescot, par la Compagnie « Théâtre de la mauvaise Tête ». Les 18 et 19 juin.

• La maison de Thé . Conception et mise en espace : Daniel Bedos. Du 19 au 26 juin et à Béziers, les 29 et 30 juin.

• T’as pas tout dit. Hommage - Soirée autour des chansons de Boby Lapointe, en compagnie de Jean Rochefort et de nombreux artistes. A Pézenas le 20 juin au théâtre de verdure à 22h. A L’Amphithéâtre d’O le 21 juin à 22h.

• Le printemps des philosophes.

Modérateur : Jean-Louis Cianni. Les 20, 21 et 22 juin.

• Le Tigre et l’Apôtre. De Jacques Vilacèque, par la Compagnie « In Situ ». Les 23, 24 et 25 juin.

• L’Avare. De Molière, avec Michel Bouquet. Les 24, 25 et 26 juin.

• Vieillesse, Vieillesse ! De Sandrine Barciet, par la Cie « Grognon Frères ». Les 25 et 26 juin.

Réservations : 04 67 63 66 66

www.printempsdescomediens.com

l’art-vues • page trente-neuf • avril - mai 07
D aniel Bedos au Mali
...

EVENEMENTS

Les rendez-vous artistiques de la Feria de Nîmes

La Reprise musicale opus 2007, spectacle équestre

Créé par Bartabas en février 2003 dans la Grande Ecurie du Château de Versailles, l’Académie du spectacle équestre sera présente à Nîmes, dans les Jardins de la Fontaine. Chorégraphiée par Bartabas, La Reprise musicale s’enrichit chaque année de l’expérience des écuyers et des progrès de leurs chevaux. C’est en compagnie de Bach et d’extraits littéraires (textes anciens de cavaliers émérites du XVIIIème, poètes et auteurs contemporains), que cette année, La Reprise musicale opus 2007 évoque l’Académie : apprentissage et appropriation de la tradition équestre, transmission du savoir. S’enchaînent: carrousel des chevaux lusitaniens, sorayas aux longues rênes, escrime et improvisation équestre. Pour la première fois, en ouverture du spectacle, sera présenté le Kyudo, discipline d’art martial japonais intégrée à la formation depuis deux ans. Les 22, 23, 25, 26 et 27 mai à 21 h 45 aux Jardins de la Fontaine à Nîmes.

La Pégoulade avec Transe Express Spectacle de rue grand format, Les rois de l’Imaginaire, se compose de deux défilés exubérants et festifs qui vont parader sur les boulevards ceinturant l’Ecusson et se croiseront au niveau du boulevard Gambetta. Dans chacun des défilés on retrouve trois rois en voyage sur des chars étonnants, très spectaculaires (entre 4 et 5,5 mètres de hauteur) accompagnés de leurs sujets, et de fanfares. Ainsi, on y rencontre Hiero Nemo, naufragé des îles tropicales qui a élu domicile dans une coquille de palourde géante, escorté du petit peuple de la mer et d’un camion aquarium ou logent de drôles de musiciens… Ch’tite Mère qui se pavane sur un animal mythique et avance, perchée sur son char à grandes roues métalliques, sorte de boite à musique géante, autour d’elle, la faune incroyable d’êtres mihommes, mi-rats… Mortibus qui passe sa vie à fêter ses funérailles avec une meute de pleureuses olé, olé... Stabilof, tzigane dans l’âme, sa roulotte à ciel ouvert, son fauteuil Voltaire et sa bruyante et bigarrée progéniture… et aussi Naz (sur fond de tableau taurin), suzerain rustique des Alpes, parti à la recherche d’une fiancée, tandis qu’un chœur de clochistes, de sonneurs de clarines, de boites à meuh géantes, de toros manipulés et de chevaux-jupons lui font un bout de conduite… et enfin, Olanor, l’audacieuse sirène qui a voulu troquer sa vilaine queue de morue contre une magnifique paire de jambes de mannequins…

Le 23 mai à 20h45 sur les boulevards

Gambetta, Alphonse Daudet et Victor Hugo : Stabilof (place Daguet), Naz (St-Charles)

Olanor (Quai de la Fontaine et Maison Carrée) Hiero Nemo (Square de la Bouquerie), Ch’tite Mère (Gambetta/ Rullman), Mortibus (place Daguet).

Françoise Hauck à la Feria de la mer de Palavas

,Pour la dixiéme édition de la Feria de la mer, Françoise Hauck a été retenue pour créer l’affiche de la manifestation.

Déjà, l’année dernière, l’artiste Gardoise avait remporté le concours de l’affiche.

Tout au long de la Feria de la mer, du 27 avril au 8 mai, des œuvres de l’artiste seront exposées dans l’espace VIP de « Coté Ibiza ». L’affiche représente le tourbillon des passions. Dans ce cercle magique de l’arène, se mêlent les toros espagnols, les taureaux camarguais, les chevaux, les danseuses de sévillanes.

L’artiste nous invite à rentrer dans la toile, pour un voyage initiatique dans les symboles de la région. La croix des gardians qui représente la foi, l’amour et l’espérance, est au centre du cercle symbolique de l’arène. Une tête de cheval Andalou regarde avec passion un cœur rayonnant. Le tourbillon des couleurs « sang et or », renvoie aux pavillons Occitans. La Camargue côtoie l’Espagne, une sévillane regarde avec intérêt la cambrure d’un torero effectuant un « farol ». Cette très belle passe de « capote » représente le ballet que se livrent l’homme et le toro.

La scène de la Maison Carrée

Au cœur de l’actualité musicale, la scène de la Maison Carrée avec :

- Jeudi 24 mai à 22 h 00 à 1 h 00 : Le grand orchestre des Artistes du Soleil.

- Vendredi 25 mai à 22 h à 23 h30:Johnny Clegg. Un nouvel album est sorti en 2006, intitulé One Life (produit par Renaud). Johnny Clegg adapterait également la version anglaise de Dans La Jungle, dernière chanson de son ami Renaud pour la libération d’Ingrid Betancourt.

- Samedi 26 mai à 22 h à 23 h 30:Michael Jones « El Club». Quand quatre musiciens, la quarantaine bien avancée, décident de se réunir pour jouer de la musique ensemble, ça ne fait qu’un groupe de plus. Mais lorsque ces quatre musiciens, forts de leurs siècles combinés d’expérience musicale au plus haut niveau décident de ressortir les guitares et de retrouver la chaleur communicative et partageuse des premiers jours, le métier lève un sourcil gourmand.

- Dimanche 27 mai à 22 h à 23 h 30: Superbus. S’il est difficile de les classer, ils se définissent eux-mêmes comme faisant de la «Pop Fiction». Leur premier album sort au printemps 2002 et s’intitule Aéromusical Suivent Pop’n’Gum en 2004 et Wow en 2006 (Victoires de la Musique 2007, dans la catégorie Album pop / rock).

« Nimeño II », 1977- 2007 : trente ans d’alternative. 2007 marque le 30ème anniversaire de l’alternative de Christian Montcouquiol « Nimeño II», figure emblématique de Nîmes qui fera l’objet de trois expositions dans trois lieux:

- Le Musée des Cultures Taurines. Le musée offrira une approche de l’homme et du torero via la diffusion de fils et de vidéos, entre autres,

- La Galerie des Arènes, les photographes.

A la galerie des Arènes, l’exposition présentera les œuvres des principaux photographes taurins (une vingtaine) du Sud-Est et du SudOuest ayant accompagné la carrière de Christian, en privilégiant les photographies inédites du torero. Cet ensemble de «coups de cœur» témoignera de la vie de torero de « Nimeño II » qui a marqué la tauromachie mondiale par son courage.

- La Chapelle des Jésuites accueillera les plasticiens.

A la Chapelle des Jésuites, seront exposées les œuvres des artistes, plasticiens et sculpteurs, connus pour leurs travaux tauromachiques, inspirés par l’aficion et «Nimeño II». Chaque artiste présentera une œuvre originale, spécialement réalisée pour l’occasion, hommage rendu à celui qui nous a tant émus par sa propre création artistique de torero.

Cette toile est le mélange et la synthèse de l’attrait que les peuples du sud vouent aux tauromachies, à la danse, aux plaisirs de la vie. Toute la chaleur des gens d’ici se fond dans l’incandescence des « sang » et rouges et la chaleur des « ors » et jaunes.

Quelques clins d’œils sont dissimulés dans la toile, il suffit de rentrer et de chercher ! Du 27 avril au 8 mai à la Feria de la mer à Palavas.

A Palavas aussi :

,

Du jeudi 12 au mercredi 18 avril :

• Aude Richard expose à la galerie G. Courbet. Du jeudi 19 au mercredi 25 avril : Christiane Michaud et Claudine Redonlez exposent à la galerie Gustave Courbet.

Mardi 24 avril : 18h Séance de dédicace de l’ouvrage intitulé La Boussole de Guy VassalSalle Jean Molle.

Du jeudi 26 avril au mercredi 2 mai : Raymond Pujol expose à la galerie G. Courbet.

Du 27 avril au 8 mai : Feria de la Mer

- Vendredi 27 avril : Soirée d’ Ouverture

- Samedi 28 avril : Journée Sud Américaine

- Dimanche 29 avril : Journée Camarguaise

- Lundi 30 avril : Journée Andalouse

- Mardi 1er mai : Journée du Toro

- Vendredi 4 mai : Soirée de Féria

- Samedi 5 mai : Journée du Cheval

- Dimanche 6 mai : Journée de la Bouvine

- Lundi 7 mai : Journée des Traditions

- Mardi 8 mai : Journée du 10ème anniversaire.

Renseignements : 04 67 07 73 00.

l’art-vues • page quarante • avril - mai 07 ...
Trois expositions en hommage à Nimeño II « La Reprise musicale opus 2007», spectacle équestre de Bartabas

L’expérience japonaise à Nîmes

,Explorons pendant une semaine la formidable créativité de la scène artistique contemporaine japonaise. Photomaton interactif aux quatre coins de la ville, flux électro, performances néo-dada, chansons décalées et danses fantasmatiques… 5 jours, 8 soirées, 15 projets, 40 artistes : une programmation détonante pour une expérience unique au cœur de Nîmes, à la rencontre d’une scène artistique explosive, où la haute technologie flirte volontiers avec les limites de l’absurde.

Au programme :

- Mardi 24 avril à 20h au Théâtre:

BAKIRINOSU. Duo a cappella au féminin, entre soupir poétique et tourbillon ethnique.

DORAVIDEO. Déchets culture pop vidéomixés et déclenchés par capteurs percutés.

- Mercredi 25 avril à 20h au Théâtre :

UNE PAGE FOLLE (1926) - Création musicale Satoru Wono. Nouvelle B.O. signée Satoru Wono pour film culte en 16 mm, rarissime.

LA VEUVE MOUSTACHUE. Chansons tragicomiques et surréalistes d’une veuve moustachue esseulée.

- Jeudi 26 avril à 20h à l’Odéon :

CHIKANARI SHUKUKA. Transe incantatoire et glossolalies sensuelles pour bacchanale bruyante.

APPLEHEAD. Techno pop infantilisante sur histoires animalières rebondissantes.

SATORU WONO. Constructivisme électronique à tendance pop ultra brillante.

- Vendredi 27 avril à 21h au Théâtre:

MAYWA DENKI. Performance rétrofuturiste où la mécanique est sublimée et l’électricité bénie.

- A 23h à l’Odéon :

HIMITSU HAKASE. Étoile postmoderne magnifiant la chanson populaire rock japonaise.

- Samedi 28 avril à 15h au Tribunal de Grande Instance : YUKO NEXUS6. Astucieuse et effrontée pour le fond, électronique et minimale dans la forme.

JON (LE CHIEN). Performance à poil long pour chansons absurdes à l’heure du goûter.

MICHIYO YAGI. Koto, instrument traditionnel à cordes pincées pour mode de jeu avant-gardiste.

- A 21h au Théâtre:

BABY-Q. Chorégraphie fantasmée, ou la culture Otaku dans nos existences grotesques.

- A 23h à l’Odéon:

HIFANA. Claque hip hop et tronçonnage break beat pour paroxysme flamboyant. Du mardi 24 au samedi 28 avril au Théâtre de Nîmes, à l’Odéon et à travers la ville. Tél. 04.66.36.65.00.

Les week-ends

Printaniers à Beaucaire

Bijoutiful au Parc des Expos de Nîmes

,Deuxième édition d’un salon unique pour une mode d’exception, le Salon du bijou et de l’accessoire de mode. Pendant trois jours, et trois jours seulement, les femmes – mais aussi les hommes - pourront peaufiner leur look printemps-été 2007 en choisissant bijoux et accessoires parmi les créations originales d’une centaine d’exposants, tous artistes ou artisans créateurs, sélectionnés dans toute la France.

Côté bijoux, les créateurs joailliers conçoivent et réalisent des pièces uniques, prestigieuses, d’or, de perles et de pierres précieuses. La gamme des bijoux fantaisie propose tous les prix et tous les styles, des plus discrets aux plus extravagants, des plus sobres aux plus colorés… Coups de cœur d’une saison ou petites folies pour toute une vie. Le plus difficile sera de décider.

Côté accessoires, on craque pour les chapeaux. En choisir un, exceptionnel, pour un très grand jour, et un autre pour la plage, et encore un autre, juste par ce qu’il est plein d’humour… comment résister? Des sacs, des ceintures, des chaussures, des écharpes, des pochettes, et des accessoires oubliés qui reviennent en force comme les corsets, les éventails… l’imagination des créateurs est sans limites. Et pour que le rêve soit encore plus beau, deux rendez-vous exceptionnels : l’espace «tendances », consacré cette année au mariage et une exposition de prestige, mise en espace par le scénographe Jean-Yves Le Mignot : « Le rouge, le bijou, la femme », qui présente des prototypes de bijoux contemporains, créés par les étudiants de l’Ecole supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg. Du 20 au 22 avril au Parc des Expositions de Nîmes. De 10h à 19h – Nocturne le vendredi 20 avril jusqu’à 22h. www.bijoutiful.fr - Tél. 04 66 84 93 39.

,Les week-ends printaniers est un festival de musique qui se déroule de mars à maià Beaucaire. Il a débuté les 24 et 25 mars autour de l’opéra et de l’opérette, se continuera avec le Tango argentin les 27, 28 et 29 avril et s’achèvera les 24 et 26 mai autour du monde de Daudet. Au programme:

- Vendredi 27, Samedi 28 et Dimanche 29 avril: Week-end autour du Tango Argentin. Vendredi 27 avril à 21h : Concert-bal avec l’orchestre Vale Tango.

Samedi 28 avril à 21h : Concert du chanteur Juan Carlos Caceres et ses musiciens. Dimanche 29 avril, 21h : Bal de ‘Despedida’ ouvert à tous, avec DJ.

- Jeudi 24 et samedi 26 mai : Week-end autour du monde de Daudet.

Jeudi 24 mai à 21h : Concert Spectacle

« L’Univers Sonore d’Alphonse Daudet ».

Samedi 26 mai à 21h : Concert événement «Les Lettres de mon moulin » par FrançoisRené Duchable et Alain Carré. En mars, avril et mai à Beaucaire. Tél. 04.66.59.71.34.

Atout fil à Vauvert

,La 22ème édition du défilé-concours «Atout Fil» organisé par le centre culturel Robert Gourdon de Vauvert se déroulera les 13 et 14 avril. Cette année, les créateurs sont invités à concourir sur le thème « Atout Fil part en vrilles ». Ce grand rendez-vous annuel dédié à la création vestimentaire place le vêtement comme objet artistique au carrefour des arts vivants, de la mode, du design et des arts plastiques. Son objectif est de permettre à des créateurs, professionnels ou non, issus de tous les horizons artistiques, (stylistes, plasticiens, décorateurs, costumiers, étudiants…) de concevoir des œuvres vestimentaires (trois maximum) illustrant le thème retenu et de les imaginer mises en lumière, en mouvement et en musique. Les créations sont présentées au public et à un jury de professionnels de la mode, du spectacle, des arts plastiques et des médias, la mise en scène du vêtement devenant alors aussi importante que l’objet lui-même. Unique en Europe, Atout Fil attire de nombreux créateurs (environ 150 concourent chaque année) et un public exceptionnel. Le rayonnement de la manifestation permet en outre de valoriser la créativité et le savoir faire des artistes de la région (plus d’une quinzaine participent cette année). Les 13 et 14 avril au Gymnase Robert Gourdon à Vauvert. Tél. 04.66.88.23.63.

l’art-vues • page quarante-deux • avril - mai 07 ...
C r é a t e u r Y i k i n g Y i nP h o t o S t é p h a n e R a v i s y
EVENEMENTS
Le Tango est à l’honneur à Beaucaire Atout fil à V auvert F rançois-René D uchable

Entretien avec Daniel Grepinet

Maire-Adjoint de Castelnau-le-Lez, délégué à la culture

A Castelnau-le-Lez, l’offre culturelle s’étoffe

Malgré la proximité de l’offre culturelle importante de Montpellier, Castelnau-leLez tire son épingle du jeu et joue l’alternative. Des structures, des manifestations, des activités permanentes font que cette ville de 15 000 habitants propose des rendez-vous culturels toute l’année.

Entretien avec le maître d’œuvre de cette politique dynamique, Daniel Grepinet.

Pourriez-vous en quelques mots nous évoquer votre parcours d’adjoint à la culture, depuis combien de temps avez-vous cette fonction, les motivations qui vous y ont conduites ?

Conseiller Municipal délégué à la Culture depuis 1998 et Adjoint depuis 2001, j’ai eu la chance de baigner très tôt dans un milieu très culturel, mon père ayant rencontré ma mère dans un orchestre de musique classique, lui jouant de l’alto et elle du violon. Tous les arts étaient très présents dans notre environnement, s’inscrivant d’une façon indélébile dans la vie de chacun des membres de notre famille.

A partir de quels critères avez-vous mis en place la politique culturelle de Castelnau-le-Lez, notamment en tenant compte de la proximité de l’offre montpelliéraine ?

Certains castelnauviens ont décidé d’adhérer à des associations culturelles et de prendre des abonnements leur permettant de fréquenter des manifestations musicales, théâtrales ou chorégraphiques de Montpellier. La politique culturelle que j’ai souhaité tout de suite mettre en place, devait donc satisfaire au mieux les attentes des concitoyens n’ayant pas souscrit aux offres de la capitale régionale dans ces différentes disciplines artistiques. Elle devait surtout mettre la culture à la portée du plus grand nombre, convaincu que je suis, que la culture contribue au lien social et constitue l’un des outils les plus performants de la démocratie.

La commune dispose d’outils culturels importants comme une médiathèque et une salle de spectacle d’une assez grande capacité, comment sont-ils gérés et quels sont leurs fonctionnements ?

La commune de Castelnau possède sur son territoire quelques outils culturels marquants, le premier étant le Centre André Malraux, MJC de grande notoriété, gérée dans le cadre de la Loi 1901 par un conseil d’administration, largement subventionnée chaque année par la Municipalité. Il est devenu, au fil des années, un véritable producteur d’événements de haut niveau historique, scientifique, littéraire, artistique, etc.

Quant à la Médiathèque municipale, elle ne fait pas encore partie du réseau des médiathèques de l’Agglomération de Montpellier, mais travaille de façon contractuelle avec la Direction Départementale du Livre, émanation du Conseil Général de l’Hérault.

Pouvez-vous nous parler des événements que mets en place la commune ?

En 2001, ma passion pour la musique m’a permis de réaliser un rêve, en créant avec le service culture de la Ville, les « Musicales de Castelnau », festival de musique classique. Il est constitué de trois concerts dédiés à l’art lyrique, aux œuvres des grands compositeurs ainsi qu’aux musiques médiévales. Le succés a été immédiat. La décision a été prise d’institutionnaliser cette manifestation qui en sera à sa 5ème édition cette année. Les « Nocturnales de Monplaisir », festival de jazz, constitué également de trois concerts dans le cadre exceptionnel des bords du Lez, ont vu le jour en 2002 et attirent chaque année de plus en plus passionnés. Par ailleurs, afin de satisfaire le plus grand nombre, trois concerts organisés chaque année dans le courant du premier trimestre, donnent à des musiciens reconnus l’occasion de s’exprimer dans le cadre de « Jazz in Lez ». Enfin, à l’initiative d’une association castelnauvienne, et en partenariat avec le service culture, un «Tremplin Rock » clôture au mois de juillet aux bords du Lez, un circuit de concerts, proposés aux populations d’un certain nombre de villes de l’Hérault.

Quels sont vos objectifs à venir ?

Nombreux sont les projets qui lient le milieu scolaire de Castelnau et tous les acteurs qui œuvrent à la promotion de la culture dans notre cité. C’est ainsi qu’un agent municipal formé à la pédagogie du théâtre, met à profit le temps périscolaire pour initier les élèves des classes primaires qui le souhaitent aux techniques élémentaires du théâtre. L’Adjoint à la culture que je suis serait très heureux de pouvoir étendre cette offre à l’enseignement de la musique et des instruments ainsi qu’à la danse classique et contemporaine. Partant enfin du constat qu’un aspect du répertoire musical est bien peu pris en compte dans notre région du LanguedocRoussillon, je souhaiterais réaliser et pérenniser - en partenariat avec des acteurs compétents et reconnusun Festival de Musique sacrée.

Si la culture tient une place importante dans la vie de la cité malgré un budget particulièrement modeste, l’absence d’une véritable infrastructure destinée aux spectacles constitue un handicap que la municipalité se devra de prendre désormais en compte. En effet, seule une salle polyvalente est, avec le Palais des Sports Jacques Chaban-Delmas - dont la vocation est de fait de plus en plus détournée - à même de recevoir des manifestations culturelles d’une certaine ampleur. La réalisation d’un espace culturel permettant l’organisation de concerts, de pièces de théâtre, de galas de danse classique et contemporaine, devra s’imposer dans le programme d’un prochain mandat municipal au risque d‘hypothéquer la dynamique culturelle de cette ville de 15 000 habitants. ■

Du 28 avril au 25 mai

(7 km de Béziers)

Prix : 2 100 € + trophées

Colombiers Tél. 04 67 37 00 90 Ouverture

ENTRETIEN
CARLOS
Daniel Grepinet
PRINTEMPSDOMITIENNE DE LA Salon d’Arts Plastiques Invité d’honneur
MARCANO
Renseignements Maison du Tourisme
tous
de
: Mairie de Colombiers - Communauté de Communes la Domitienne
34440
les jours
10h à 12h30 et de 16h à 20h Organisation
Ducs
Castries
COLOMBIERS
Cave du
de
(Bordure canal du Midi)

Lucien Pelen à la Galerie Boîte Noire à Montpellier

L’homme nu dans la nature

Rendons à Cézanne

A côté de nos célébrités régionales (Soulages, Viallat, Dezeuze, Mogarra, P. Joseph…), apparaissent de temps à autre, des jeunes artistes qui suivent d’autres voies et dont on sent d’emblée qu’ils sont promis à un brillant avenir. C’est le cas pour Lucien Pelen que l’on aura beaucoup vu en 2006…

Lucien Pelen est sans conteste la révélation de l’année passée, ou plutôt la confirmation pour qui se souvient de ses corps suspendus dans quelque biennale des jeunes créateurs au Carré Ste Anne. Présent dans « Chauffe Marcel », on a pu découvrir l’unité de son univers à L’Esca de Milhaud cet automne et en la galerie Aline Vidal cet hiver à Paris, dans le 6ème. Ses photographies sont fascinantes d’une part parce que l’artiste s’y met en scène dans une situation de danger gratuit (mais l’existence n’est-elle pas un acte gratuit et un danger de chaque instant ?), d’autre part parce qu’elles renouvellent, de façon actuelle et réflexive, le vieux combat de la finitude humaine face aux forces de la nature qui le dépassent et que figure le paysage. La postulation artistique chez Pelen équivaut à une appropriation d’un territoire, ce qu’entérine la prise de vue en définitive exposée. Faute de pouvoir apprivoiser la mer, Pelen se contente d’une flaque, aux plus aux sommets il substitue un pylône électrique, son combat primitif il le mène avec un couvercle de poubelle et un balai… On sent chez lui comme une conscience des limites qui pourrait être tragique mais avec laquelle il joue. D’où ses sauts dans le vide, ses assises précaires au bord d’un rocher abrupt, son lâcher de main de l’autre côté de la rambarde d’un pont vertigineux. Mais surtout l’artiste, chez Pelen, est un homme seul et nu qui, par sa seule présence pourtant discrète, modifie le sens de ce qui l’entoure : la pérennité du paysage. Pelen le préfère sauvage et rural, où la présence humaine n’inter vient que de manière minérale, à la rigueur agricole comme si elle s’y était intégrée. L’artiste vient troubler son calme

«…un homme seul et nu qui, par sa seule présence pourtant discrète, modifie le sens de ce qui l’entoure : la pérennité du paysage.»

apparent de ses gestes animés et déterminés. Ainsi le spectateur est-il détourné de la contemplation du paysage par cette présence qui cherche un sens à sa quête (d’où le thème de l’éclairage du corps nu par le corps nu, célibataire lui-même) pour se focaliser sur la démarche de l’artiste. Et en même temps on sent la volonté de s’intégrer au paysage, de lui donner enfin le sens qui lui manque. Au fond ce monde est peut-être fait pour aboutir à sa reproduction, si tant est qu’un artiste s’expose (et expose son sexe). Au demeurant, le mot démarche semble le bienvenu quand on voit Pelen non seulement courir dans la nature montagnarde, à la recherche de sommets à partir desquels s’éclairer luimême, mais arpenter d’importantes étendues de champs et des chemins, hissé sur des échasses avec un immense carré noir sur le dos, avatar du tableau qu’il cherche à intégrer au paysage. On voit nettement se dessiner le rapport anthropologique de la culture et de la nature, de même que cette porte portée comme pour intégrer le paysage au tableau, et vice-versa, et l’artiste dans cette conjugaison « contre-nature». Bref, une démarche qui vise juste car elle part d’une conception primitive de l’homme à la recherche de territoire à s’approprier, traverse l’histoire du paysage qui hante la peinture pour aboutir à une revendication personnelle qui est instable certes et dangereuse mais dans la mesure où la vie n’est que transit, expérience des limites, exploration continue, sublimés par l’œuvre d’art.

BTN

Du 27 avril au 9 juin à la Galerie Boîte Noire1, rue Carbonnerie à Montpellier.

Tél. 04 67 66 25 87.

Pour les languedociens que nous sommes, la Collection Lambert c'est un peu comme la porte artistique de la Provence. Les marseillais diraient la porte d'Aix, comparaison d'autant plus opportune que c'est Cézanne, l'enfant d'Aix infiniment honoré du grand public depuis sa dispatition, qui en sera l'argument honorifique... et polémique.

Quede soupirs d’extases et de compassion n’aura-t-on pas entendu lors des dernières commémorations du maître d’Aix-en-Provence, comme si la gent cultivée d’aujourd’hui aurait fait mieux que les offusqués d’hier qui ont laissé Cézanne vivre dans l’incompréhension la plus éhontée. Mais que de remarques indignées n’entend-on pas également à chaque fois qu’est présentée au grand public tel artiste d’aujourd’hui ! Ceux qui décidément considèrent que la peinture « c’était mieux avant » auront de quoi au choix se confirmer dans cette impression ou au contraire réviser leur conception avec ce regroupement, orchestré par la Collection Lambert, autour d’artistes de notre temps qui auront reconnu leur dette envers le peintre de la Ste-Victoire, des Baigneuses et des fameuses natures mortes aux pommes. Tels sont, en effet, les sujets qui leur ont été soumis, soit qu’ils cherchent dans leur production des rapports confraternels avec le père de la peinture contemporaine, soit qu’ils réalisent des œuvres spécialement à cet effet sous la houlette d’Eric Mezil. Cézanne lui-même sera représenté par ces outils et sa palette, tandis qu’un document révélera la véritable fascination qu’il a exercée sur le jeune Daniel Buren. Spencer Finch détaille sur de grands papiers le grand nuancier coloré du maître. Une installation de Giulio Paolini décrypte en quelque sorte le symbolisme de la montagne comme incarnation de la peinture et de sa matérialité, à arpenter toute une vie, avant que la mort ne rende l’atelier à sa solitude première. Les artistes japonais, sensibles au symbolisme de leur mont de référence, le Fuji, Tsuyoshi Ozawa, Rika Nogushi ou Michoro Tokushige, mettront en évidence les rapports de

« Cézanne sera représenté par ces outils et sa palette, tandis qu’un document révélera la véritable fascination qu’il a exercée sur le jeune Daniel Buren.»

parenté entre Hokusaï et Cézanne, perçus du point de vue d’un ancestral soleil levant qui s’est ouvert à l’art occidental. Parmi la bonne trentaine d’artistes de tous horizons (de tous pays – Pays Bas, Allemagne, Espagne, Italie, Japon, USA, Brésil, Grande Bretagne, Suisse, France même, et de toutes tendances – Color field et shaped canvas, Art conceptuel, minimal, arte povera, photographie d’artiste, etc. ) on distinguera le nu de Nan Goldin au bord d’un lac où plonge une baigneuse de dos, dans un tout autre style, cette jeune adolescente du bord de mer de Rineke Dijkstra , qui ne correspond évidemment pas aux canons de l’esthétique charnelle professée par le maître, les pastilles de papier à partir desquelles Vik Muniz reconstitue une nature morte aux pommes ou encore la vidéo de Sam TaylorWood sur le même sujet. Ainsi, verra-t-on qu’un artiste français a pu jadis laisser une empreinte de marque dans la plupart des pays du monde concernés par la problématique de l’art actif, et qu’il a donc fortement contribué à la formation cet art mondial unanimement reconnu aujourd’hui (citons Rebecca Horn, Sol Lewitt, Lawrence Wiener, Elsworth Kelly, Bill Viola, Miguel Barcelo, Cindy Sherman, Jonathan Monk, et Andy Warhol, entre autres) dans lequel ceux qui vivent en France ont tellement de mal à se faire un nom. Malgré Lavier, Peinado, Halard et Ruggirello (qui travaille à Marseille et a l’Estaque quasiment sous les yeux) lesquels sauvent en l’occurrence l’honneur. On devait bien cela à Cézanne. BTN Jusqu’au 20 mai à la Collection Lambert, Hôtel de Gaumont, 5, rue Violette à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20.

l’art-vues • page quarante-quatre • avril - mai 07 ... ARTS PLASTIQUES
Collection Lambert à Avignon
ce qui appartient à Cézanne
Photographie de Nan Goldin

Dominique Gauthier à Aigues-Mortes

Obstinément et passionnément

Gestes de femmes

Lucy Vines n’est pas encore très connue en France. Elle fait partie de ces artistes que l’on découvre, ou redécouvre, sur le tard, comme ce fut le cas pour Klossowski.

On ne répètera jamais assez que nous avons des artistes de premier plan qui vivent et travaillent dans cette région. A ne s’en tenir qu’à ceux qui demeurent fidèles, contre vents et marées, à une haute idée de l’expérience picturale, Dominique Gauthier fait partie des plus grands. La Chapelle des Capucins d’Aigues-Mortes ne s’y est pas trompée.

J’ai toujours considéré – et je ne suis pas le seul – Dominique Gauthier comme le meilleur artiste français de sa génération, le Picasso de la fin du siècle précédente et de celui que nous venons d’entamer. Mais dans un pays qui préfère regarder avant toute chose ailleurs, on oublie fréquemment d’honorer ses artistes et on le fait trop souvent bien tard, ce qui ne manquera pas d’arriver à cet artiste qui, comme l’indiquent ses « Hostinatos » s’est obstinément et passionnément voué au questionnement de la modernité en peinture, partant en art tout court. Dominique Gauthier enseigne à présent aux Beaux-Arts de Paris, et a exposé dans les plus grandes galeries parisiennes ou plus près de nous au Crac. En la Chapelle des Capucins, l’accrochage peut surprendre le profane. Les toiles, dont certaines atteignent des dimensions démesurées, sont simplement posées sur des poutres, comme si on les avait décrochées (par protestation contre l’état actuel du monde et en particulier de celui de l’art), ou comme si elles signalaient un chantier (toute œuvre se fabrique au jour le jour et ne s’achève qu’avec la fin de la production du peintre), ou comme pour signifier que chaque toile est autre chose qu’un simple tableau, un objet en l’occurrence, de pensée tout aussi bien. Gauthier profite de cette exposition pour révéler le meilleur de sa production de ces cinq dernières années, choix suffisant pour qu’on en perçoive d’emblée la profonde unité et en même temps l’extrême variété, de dimension (du plus modeste, décroché lui aussi, et appuyé au mur, forçant le spectateur à baisser les yeux), au plus monumental (ces immenses carrés voués au graphisme en noir sur blanc, ou au contraire au blanc sur blanc, dans ses métamorphoses formelles). Le format fait alterner le rectangulaire pour son horizontalité et le carré. Le traitement est également différent d’une toile à l’autre, l’artiste ayant voulu perturber les références du visiteur : de facture, tantôt jouant sur l’épaisseur des matières tantôt se limitant à la ligne peinte, mais aussi de teneur, la toile étant tantôt saturée de

« le foisonnement baroque qui s’impose au spectateur est à l’image de la complexité d’un monde dont nous sommes redevables »

figures géométriques simples et courbes tantôt réduites à une simple révolution circulaire, à peine dérangée par un vortex coloré. Ainsi, ce «Periplum», en hommage à la vie et à toutes les odyssées humaines, en peinture notamment. Inversement, son « Orphique » en rappelle les limites, sur l’autre rive, celle de la mort. Une machine à peindre ou une ficelle attachée à un clou servent à l’artiste pour dessiner les grandes lignes circulaires dans lesquels le corps pourtant est obligé de plonger. Car le corps a ses limites un peu comme l’inconscient a besoin de la barrière du refoulement pour que l’image, ici la forme, surgisse dans toute sa plénitude maîtrisée. Enfin, sur le plan du contenu, Dominique Gauthier s’inspire de la composition abstraite des grands artistes proches du baroque comme Rubens ou dans une certaine mesure Poussin, et notamment de leurs tableaux mythologiques, mais passés au crible des grands gestes qui auront fondé notre modernité en particulier celui de Pollock. Mais un Pollock qui ne subirait pas le hasard, un Pollock contrôlé ou si l’on préfère mesuré. C’est la raison d’être de ses multiples cercles et ellipses qui s’entrecroisent à la surface du tableau et finissent par susciter une composition d’une extrême complexité, d’une séduction décorative – on retrouve Matisse – certaine, et qui s’impose en véritable dépôt de savoir et de technique. Car le foisonnement baroque qui s’impose au spectateur est à l’image de la complexité d’un monde dont nous sommes redevables, et qu’il faut tempérer, d’autant mieux que la mort la borne. La peinture de Dominique Gauthier tend - et fait l’expérience desaux limites. Elle ne sa laisse jamais déborder. C’est en ce sens que l’on peut dire qu’elle donne du sens au geste, partant qu’elle donne du sens au monde.

BTN

Jusqu’au 28 mai, à la Chapelle des Capucins, Place St-Louis à Aigues-Mortes.

Tél. 04 66 53 38 60.

Cette présentation de l’œuvre sur papier de cette américaine qui vit depuis si longtemps en France pourrait bien être le début d’une reconnaissance.

Les créatures spectrales qui peuplent la peinture de Lucy Vines semblent n’accéder à l’existence que dans la cadre, toujours quelque peu magique, qui les révèle à nos yeux. C’est dire si elles s’éloignent de tout réalisme. Détachées de toute référence à un contexte social, professionnel et parfois historique elles incarnent littéralement ce qui les constitue : une image, qui leur prête vie. On ne sait d’où elles viennent ni où elles iront mais sans doute est-ce parce que leur exutoire consiste à se trouver là, présentes sous nos yeux, à un moment donné de notre existence scopique, limité par les bords de la surface peinte. Car elles sont composées de la matière en tant que celle-ci dispense de la lumière. La peinture leur donne chair, constitue leur substance, irradiante. Elles sont en quelque sorte des nouvellement nées, plongées dans le cœur du monde, de leur monde, mais si présent dans le nôtre car qui oserait soutenir que la peinture ne fait pas partie intégrante de ce monde-ci ? A ce sujet certaines semblent effectuer des mouvements natatoires dans un liquide qui pourrait passer pour prénatal. Elles sont exclusivement féminines, comme si toute Création – que l’on pense à Courbet – n’était concevable que sous l’égide de la figure de la femme, seule capable de donner la vie, de la protéger au besoin. Aussi en on-elles la tenue, qu’il s’agisse d’une chemise de nuit, d’un maillot de bain ou de leur plus simple appareil. Mais une femme ne se définit-elle pas avant tout par sa chevelure à laquelle Lucy Vines fait subir bien des traitements, à commencer par celui que s’apprêtent à infliger à une consoeur d’improbables coiffeuses.

sombre pour que le regard ne se disperse pas vers d’autres détails, de façon que l’attention se focalise sur ces silhouettes granuleuses, comme minérales, car après tout, n’est-ce pas, ne sommes-nous pas un peu tous faits de cette terre qui nous supporte ? Plus que des créateurs de rêve elles sont des filles d’Eve. Or tout être, dans sa solitude existentielle, se découpe sur l’arrière-plan du Néant. Inversement il arrive que certaines silhouettes sombres se découpent sur un fond d’un gris léger.

« Elles sont souvent dodues, massives et même parfois volontairement mal léchées car il ne s‘agit pas dans cette œuvre de séduire par l’esthétisme »

Lucy Vines choisit de les présenter en situation, souvent en la présence d’un enfant qui les fixe en leur statut de mère ou de sœur, en tout cas à même de dispenser de l’amour et de la compassion, du partage et de la tendresse, de l’éducation et des informations sur la voie à suivre pour s’engager dans l’existence. Et l’art n’est-il pas justement un équivalent du don de soi auprès de l’autre ? L’art n’est-il pas un moyen de consoler, de fortifier toute faiblesse et vulnérabilité, de préserver l’enfance ? Elles se présentent à nous de manière quelque peu hiératique, on les dirait inspirée par des statues aux formes rondes, dont le modèle se perdrait dans la nuit des temps voués à la représentation. Elles sont souvent dodues, massives et même parfois volontairement mal léchées car il ne s‘agit pas dans cette œuvre de séduire par l’esthétisme. C’est un autre type de beauté, plus profonde et plus essentielle que cherche à faire naître Lucy Vines. Une beauté qui se moque bien des canons mais révèle sa vérité dans l’élan d’un geste, d’une pose, d’un regard. Mais toutes ces créatures ne sont pas présentées en plan moyen ou éloigné. L’artiste choisit souvent le gros plan comme s’il s’agissait de mieux cerner leur mystère, car tout être est une énigme, tout Etre est Enigme. Quitte à dissoudre la figure en la profusion gestuelle qui se résout sur le plan du peint. Quitte aussi à ne rendre présents les visages que par les contours du regard. Car le regard, porte ouverte sur l’âme, nous rapproche de la vérité humaine. Et de la vérité en peinture donc : à quoi servirait-il de peindre sinon pour que nous en exprimions un tant soit peu de cette vérité qui fait défaut, dans la vie réelle, trop soumise à de vieux réflexes objectifs, et à des façons de voir ancestrales, éculées et trompeuses ?

Cette féminité est retranscrite dans tous ses états : tantôt c’est le geste qui prime, qu’il soit ou pas accompagné d’une enfant : bras tendus, explicatif, directionnel, ludique… D’autre fois c’est la danse du corps qui est mise en évidence, partant le mouvement, la marche, la course et pourquoi pas le vol, ou du moins sa tentative. Ce peut-être aussi le sourire, et il suffit parfois d’un regard… Ainsi se décline la richesse d’une féminité dans sa représentation ontologique. Il s’agit sur ces papiers d’Etre. D’Etre-là, D’Etre-Femme, D’Etre-la-Femme de l’eau de là. Elles surgissent le plus souvent d’un fond

L’œuvre de Lucy Vine aide à reconsidérer nos critères esthétiques, à ne plus se laisser leurrer par l’arbre qui cache la forêt, les apparences trompeuses là où la beauté se contente des gestes simples de la vie.

La vérité ne doit pas forcément se dire, mais qui nous dit qu’elle ne peut pas être peinte ? Après tout la peinture est avant tout liée au geste, et au regard…

Du 26 avril au 1 er juin à l’ESBA, Hôtel Rivet10, Grand rue à Nîmes. Tél. 04 66 76 70 22.

l’art-vues • page quarante-cinq • avril - mai 07 ...
ARTS
PLASTIQUES
Lucy Vines à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts à Nîmes
BTN

Musée Fabre à Montpellier

SiParis vaut bien une messe, Jean Fournier valait bien un hommage. D’autant que deux nouvelles œuvres de Piffaretti (cf. texte sur le Crac dans ce numéro) et Viallat, offerts par ses ayant droits viennent s’ajouter au fond prestigieux du Musée. L’exposition de la nouvelle salle temporaire, en léger contrebas de l’accueil, donne une idée assez juste à la fois du rôle joué par le galeriste dans la reconnaissance d’un certain nombre d’artistes des années 50 à son décès, l’année dernière, et aussi des aspects de l’histoire de l’art sur lesquels il s’est concentré, avec un certain sens il faut bien le dire de la fidélité. Ainsi, voit-on nettement comment il s’est pris d’abord d’engouement pour le mouvement incontournable en peinture de l’avant et de l’après guerre, le surréalisme, notamment en la personne de Simon Hantaï, voué par la suite à l’exploration des propriétés de la toile libre. Même remarque pour le canadien Jean-Paul Riopelle, dont le travail au couteau se rapproche de De Stael mais en plus abstrait. L’influence surréaliste a été prépondérante en Amérique où elle a libéré les énergies et débridé quelque peu la gestualité, l’expérimentation des rapports colorés, mis l’accent sur l’objectivité du hasard. Jean Fournier a su faire découvrir en France, l’ampleur de la production de Joan Mitchell, représentante essentielle de l’expressionnisme abstrait, surreprésentée dans cette exposition. Shirley Jaffé incarne plutôt une autre tendance de la peinture américaine, davantage tournée vers la géométrisation de la surface colorée. Ou James Bishop plus proche des

de Sigean

Hommage à Jean Fournier

peintres du « color field » tentés par une certaine radicalité, et qui par retour influencera la jeune peinture française, via le critique Marcelin Pleynet. Et puis, il y a l’abstraction lyrique d’un Degottex qu’on ne saurait négliger. Les années 60 pour Jean Fournier, c’est avant tout un autre incontournable de l’abstraction américaine, Sam Francis et son art de ne poser la couleur que sur les marges du tableau, comme si la peinture voulait s’en émanciper. Ensuite, ce sont les deux groupesphares de la contestation des composantes matérielles de la toile : BMPT (Buren, dont on sait la gloire ultérieure, ce dont témoigne le

Atelier de Rotterdam

parvis et l’accueil du musée, et le très respecté Michel Parmentier) et Supports-Surfaces notamment avec la personnalité souveraine de Viallat et de ses toiles libres (il expose chez Trintignan jusqu’au 15 avril) , mais aussi Paul Buraglio (qu’on a pu voir en février également chez Trintignan) qui, pour n’avoir jamais appartenu au groupe, n’en est guère éloigné avec ses châssis, ses assemblages de cigarettes et bien sûr ses fameuses fenêtres. Outre Piffaretti et sa stratégie du dédoublement, Jean Fournier a ensuite enrichi son écurie de personnalités aussi rigoureuses que le perpignanais Serge Fauchier (avec une série sur les courbes qui se frôlent et traversent le tableau de haut en bas), le nîmois Stéphane Bordarier dont j’apprécie particulièrement le traitement singulier du monochrome présenté d’ailleurs en polyptyque, Didier Demozay que j’ai présenté dernièrement lors de son expo à la galerie Al/Ma, Maurige, ou le sculpteur Peter Soriano. Enfin, de jeunes artistes étaient venus récemment rivaliser avec leurs illustres aînés, Guillaume Labelle et Nathalie Leroy-Fievée notamment, et Pascal Revel, encore un artiste de la Galerie AL/Ma. Cela permet de se faire une idée des goûts et des fidélités de ce galeriste essentiel notamment dans les années 50-70 sur la scène parisienne et dès lors française, et donc de s’informer sur une certaine évolution de la peinture de ces cinquante dernières années. BTN Jusqu’au 6 mai, Musée Fabre - 29, bd bonne nouvelle à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00.

Les

origines hollandaises de Piet et Leyla Moget (maîtres des lieux) favorisent les contacts avec le plat pays qu’on dit bas, en l’occurrence du port de Rotterdam, et ses chantiers navals port ouvert sur le monde et patrie du fol Erasme. Ce sont donc six artistes qui seront présentés, peintres, dessinateurs ou sculpteurs ou du moins installateurs de volumes. La plupart sont des quinquagénaires et leur œuvre peut donc être considérée comme ayant atteint sa maturité, trouvé sa vitesse de croisière, bref ce qu’ils montrent semble être représentatif de leur production. Même s’il est difficile de se faire une idée sur document ou dossier de presse Carel de Raadt s’inspire des paysages naturels pour en extraire la souple sensualité, notamment quand il la retranscrit dans des tons roses, où le geste pictural n’est pas masqué mais affleure en surface et laisse deviner les transparences. On est là devant une peinture séductrice, une peinture du plaisir de peindre et de regarder. Quelque chose de magique s’est produit qui fait que nous ne savons pas si c’est la forme souple du paysage présenté qui nous touche par sa quintessence ou si c’est la matière colorée étendue sur la surface de la toile qui fait son effet sur nos rétines. A l’inverse, la peinture d’Olphaert Den Otter semble empreinte de l’inquiétante étrangeté illustrée jadis par un certain surréalisme, avec son insistance par exemple à peindre des plantes de même dimension que des êtres humains dans d’inconvenantes postures ou encore sur un fond de ville lointaine, comme si les solanacées devenaient un motif obses-

Musée d’Art Sacré à Pont-St-Esprit

Cela fait plusieurs années que Martine Lafon multiplie les supports les plus originaux afin d’y déposer un rouge intense qui est comme sa marque de fabrique et qui se colore de toutes les connotations que notre culture veut bien lui accorder. Elle explore également la notion de frontière qu’il s’agisse de celle du fleuve ou de celle qui sépara naguère deux villes de part et d‘autre du mur de Berlin. Aussi, était-il tout naturel pour elle d’envisager un Dialogue avec certaines œuvres du Musée d’Art Sacré de cette ville sur fleuve qu’est Pont-St -Esprit. En effet, bien des objets conservés au musée relèvent de la Passion, qui justement en appelle au rouge dans la gamme liturgique, les objets conservés renvoyant souvent de l’univers de la batellerie. Martine Lafon qui revient justement d’un voyage en Corse (cette île «rouge » ou du moins passionnée à bien des égards) a donc réalisé un certain nombre d’œuvres, peintures, panneaux, boîtes à même de s’immiscer dans les plis de la collection. Ainsi, une conception contemporaine du sacré peut-elle non seulement dialoguer avec celle du passé mais leur apporter un éclairage nouveau à même de nous

sionnel à même d’envahir la conscience. Une autre toile représentant une toile déchirée, trouée, bricolée de bric, de broc, et de bois naturel, produit une impression de solitude absurde et énigmatique. Dina

Martine Lafon

Vos, commissaire de cette exposition après que Piet Moget eut acquis d’elle une aquarelle pour la Collection du LAC, s’inspire plutôt des images subliminales qui hantent notre semi-conscience et dont elle s‘efforce de rendre la puissance vibratoire et les rythmes colorés. Plus difficile à évoquer est le travail graphique de Ari Hodgson qui semble décliner des thèmes mi architecturaux mi géométriques, qui font penser avec leurs cheminées à d’improbables usines dont le crayon s’efforce de rendre le modelé en plusieurs couleurs tout en diversifiant les angles d’attaque. Mais dans d’autres dessins, il met en opposition la figure humaine avec une architecture conçue comme un instrument de torture. Dans une perspective plus décorative, Allard Budding propose des formes stylisées mi abstraites mi inspirées par la technique ou l’architecture. On pense à des dessins industriels, parfois à des plans d’espaces urbains. Enfin, Hulya Yilmaz considère la sculpture comme une chose mentale et fabrique des volumes à partir de matériaux inattendus (tuyaux jaunes d’arrosage) qui renvoient à des formes naturelles plus ou moins suggestives et qui semblent se livrer à un ballet amoureux. Comme quoi, Léo Ferré avait bien raison d’écrire qu’à Rotterdam, il n’y a pas que des marins ou des p…

Jusqu’au 20 mai au LAC, Hameau du Lac, à Sigean. Tél. 04 68 48 83 62.

permettre de les considérer différemment. Où commence en effet, le sacré dans les activités artistiques et où s’arrête le profane ? En art, même pour évoluer dans le profane, il faut bien avoir la foi. Dans cette confrontation Martine Lafon a conçu des séries de scènes miniatures relevant des différents tableaux de la passion. Elle y fait intervenir de petites figurines, du texte et des objets symboliques tel le voile de Véronique, ancêtre de l’image, ou les dés grâce auxquels se joua la tunique de Christ, le phylactère aussi, célébrant l’entrée dans la ville, illustrée aussi par des palmes tressés. Mais des panneaux évoqueront les métiers ou les rituels des pénitents tandis qu’un triptyque met en évidence le traitement baroque de la passion religieuse. Ainsi, à l’interprétation populaire de la passion comme épreuve identique à celle des mariniers dans leur rapport au fleuve, Martine Lafon ajoute la fonction initiatique de l’art comme autre type de passion, dont le caractère profane nous est sacré. BTN

Jusqu’au 29 avril, Musée d’Art Sacré 2, rue S-Jacques à Pont-St-Esprit (30). Tél. 04

... l’art-vues • page quarante-six • avril - mai 07 ARTS PLASTIQUES
BTN
66 39
17 61
LAC Œuvre d’Olphaert Den Otter

ARTS PLASTIQUES

Susan Mende

Onpeut être d’origine allemande et être passionnée par la culture méditerranéenne, ne serait-ce que parce que les mythes grecs ou latins entre autres ont une valeur intemporelle, que leur signification est une perpétuelle source d’étonnement et de modernité, et puis bien sûr ils sont indissociables de l’histoire de l’art qui n’a eu de cesse de s’appuyer sur eux. Susan Mende les sollicite en permanence dans les séries qu’elle entend montrer pour ses expositions de discrets collages, petites aquarelles mais aussi de toiles de format moyen. Les collages qui en fait interviennent dans les trois techniques sont faits à partir de morceaux de papier déchirés et agencés de manière à obtenir une composition fortement contrastée. L’artiste joue en fait sur les transparences ou éventuelles opacités et ainsi sur l’effacement ou la mise en exergue. Ainsi, peut-on dire qu’elle travaille sur la mémoire des perceptions, celles de voyages réels ou fictifs, sans doute aussi ceux effectués par le biais des livres. Car le vrai voyage se fait au fond dans le rêve où peuvent se mêler des éléments qui, dans la réalité diurne, seraient davantage axés sur la logique rationnelle. Ainsi, sont proposés des conjugaisons de formes et figures rendues compossibles sur le plan du des-

sin. Car c’est le dessin qui unifie, un dessin stylisé qui s’appuie sur un bestiaire mythique, parfois hybride, quelques éléments végétaux qui assurent le caractère décoratif mais surtout un certain nombre de signes à caractère abstrait ou géométrique : spirale, croissant ; astérisque ou étoile, ronds, flèches, croix symbolique… Ainsi, la personnalité graphique de l’artiste, celle inscrite dans ces gènes ancestraux et qui lui vient de Germanie (les références à Beuys sont apparentes notamment avec les « lièvres », sans doute le Romantisme allemand) se décline-t-elle à l’intérieur de ces constellations oniriques, combinée à des référents réels empruntés à l’histoire du décoratif en peinture. Parfois ce sont des mots, empruntés aux langues anciennes, que l’on dit mortes qui vont souligner le motif.

Ou, en français dans le texte, pour nous proposer une énigme. Les toiles font davantage intervenir les motifs floraux, comme si la peinture était une fleur et cette fleur à préserver, pérenniser et peut-être à re-susciter, tout comme le fut Perséphone. BTN

Du 13 avril au 13 mai, Galerie des Arènes, bvd des Arènes à Nîmes. Tél. 04 66 21 88 12.

Fondation du Pioch Pelat à Castelnau-le-Lez

Catherine Fayard

Alors qu’une carte blanche vient d’être offerte à son instigateur, HenriMichel Morat, du côté d’Aubais et ses artistes nomades, sur le thème du féminin dans la peinture (on y retrouve pêle-mêle Nelly Allégraud, Véronique Agostini, Anna Baranek, Elise Cabanes, Marie Ducaté, Françoise Deverre, Viviane Gérardin, Brigitte Horion… et… Catherine Fayard), l’Arpac lance sa saison nouvelle avec entre autres une artiste qui, manifestement, voue son œuvre à la couleur, demeure fidèle au tableau, de format carré il est vrai, ce qui évite les rapprochements convenus avec le paysage ou le portrait, à l’abstraction enfin même si une paysagéité semble se faire jour de ces mixtions pleines d’audace. La matière colorée est déposée de telle sorte qu’elle traverse la tableau de part en part, créant dès lors une composition où le fond alterne avec des rapprochements de lignes, comme si celles-ci s’étaient donné rendez-vous à certains endroits clés du tableau au lieu de saturer toute la surface (comme dans les anciennes toiles montrées au Château d’O par exemple). Les lignes de

matière colorée ont ainsi tendance à s’unir ou se repousser ce qui crée d’intéressants et souvent séduisants effets de matière. On peut alors partager un peu de la magie que le pictural offre à l’artiste qui assiste à la genèse de son œuvre au moment où la matière « prend », alors que du même coup la toile prend tout son sens. Un sens d’ailleurs qu’il faut entendre en tant que point cardinal puisque les dépôts de couleur peuvent être montrés ensuite à la verticale ou à l’horizontale. Le hasard occupe une place essentielle dans cette production qui ne cherche pas à débrider la gestualité, plutôt à lui offrir un cadre récepteur. Et ce cadre est fourni par le format et les dimensions du tableau, auquel Catherine Fayard n’hésite pas à donner de l’épaisseur comme si la peinture avait envie de s’émanciper du mur pour venir se proposer à ceux qui passent, parfois sans la considérer d’aussi près.

BTN

Du 4 au 25 mai, Arpac, Fondation du Pioch-Pelat, 511, rue de la Pompignane, à Castelnau-le-Lez. Tél. 04 67 79 41 11.

l’art-vues • page quarante-sept • avril - mai 07

’Av

expos

Rencontres no29 à la Vigie

,

• “Il était une fois ...”

• “like a cat in a panama hat”. Camille Cloutier, Christophe Robe, Marion Robin ; la Vigie avec cette “Rencontres n°29”, se propose de réunir des artistes travaillant autour de la peinture mais, cette fois-ci, une peinture basculant du côté de la figuration. De l’image qui suggère à celle qui raconte, en passant par un dialogue entre réalité et représentation, les propositions sont riches et se nourrissent de leurs confrontations. La couleur très présente y vient jouer une rôle différent, en harmonie, en contradiction ou encore en évocation, soulignant ou contredisant le sujet, elle vient structurer le support, jouer avec la forme, l’espace du tableau ou encore de la pièce. Du 19 mai au 13 juillet à la VigieArt Contemporain - 32, rue Clérisseau à Nîmes. Tél 04-66-21-76-37.

Yann Serandour à la Galerie Vasistas

,Pouvant prendre la forme d’inserts, de suppléments voire de notes en bas de page, les propositions de Yann Sérandour sont interstitielles et mimétiques. Il utilise des oeuvres « historiques», des textes ou des produits existants à partir desquels il opère différents types de lectures, parasitages et déplacements. Ces tactiques sont des manières, d’une part de réactiver et parfois de modifier les significations latentes d’une oeuvre, et d’autre part, d’interroger les transformations des enjeux historiques, politiques, et esthétiques qui lui sont associés. Prolongeant des propositions créées par d’autres par des développements inédits, il a notamment publié Thirtysix Fire Stations en réponse aux livres qu’Edward Ruscha publia dans les années soixante. C’està travers un prisme «post-conceptuel» que l’on découvrira les pièces inédites produites pour cette exposition à Vasistas, dont le titre «Pendant l’exposition, l’hôtel vide affichera complet » fait référence à During the Exhibition, the Gallery Will Be Closed (1968) de Robert Barry. Lors d’une première visite à la galerie, l’attention de Yann Sérandour s’était déplacée sur une note manuscrite scotchée sur la porte de l’hôtel Les Acacias, jouxtant la galerie. Affichant «complet » quoique vide et ouvert, ce lieu annexe et paradoxal fut le déclencheur des propositions que Yann Sérandour présente aujourd’hui à Vasistas.

Jusqu’au 28 avril à la Galerie V asistas à Montpellier. Tél. 04.67.52.47.37.

Antoine Giacomoni

au Centre d’art Acentmetresducentredumonde

,Antoine Giacomoni est un photographe d’origine corse déjà accueilli à Perpignan à l’occasion d’une exposition de portraits de stars de la musique dans le cadre du Festival International du Disque en 1992, 2001 et 2003. Bien plus qu’un simple portraitiste, il est à l’origine du « Mirror concept » révélant une intimité transcendée par le reflet de ses sujets à travers un miroir auréolé d’un jeu de lumière très glamour. Les plus grands noms de la chanson française et internationale ont déjà été capturés par ce chasseur d’images (Françoise Hardy, Robert Smith (The Cure), Daho, Gainsbourg, Johnny Rotten (Sex Pistols), Lou Reed, etc…). Plus récemment, il est à l’origine d’un travail très personnel qui lui tenait à cœur depuis longtemps puisqu’il s’est tourné vers les habitants de son pays d’origine. Il a ainsi présenté une exposition à la confrérie de Luri du 30 juin au 8 juillet 2001 : «La Corse à travers le miroir». Cette exposition a été soutenue par le Centre méditerranéen de la photo qui, depuis 1994, encourage la création en sélectionnant et proposant des photographes chargés d’enrichir le fonds photographique corse. Cette multiplicité des regards est complétée par une vision ouverte sur la Méditerranée et le reste du monde. Il s’est remis au travail en s’intéressant cette fois-ci à ces autres habitants du pourtour méditerranéen que sont les catalans. Le style sobre et classique des photos en noir et blanc fait ressortir les visages où chaque ride se transforme en sillon, chaque trait et chaque regard sont autant de multiples facettes du miroir de l’âme des terres catalanes. Ces visages appartiennent au même terroir qu’ils soient sénateur, maire, vigneron, agriculteur, commerçant, musicien, sportif, artiste, ou simple habitant, ce sont tous des catalans. Quoi de plus représentatif, quoi de plus symbolique qu’un visage avec ses reliefs, ses cratères, ses volcans, ses déserts, ses forêts, ses bosquets, ses crevasses, ses patines, ses contrastes, témoignages du soleil et du vent pour représenter un peuple ? Tout cela, reflété dans un miroir de stars aux mille et une ampoules, nous révèle une intimité feutrée qui s’éclaire au grand jour en rentrant dans la spirale de la vie. Dans ce miroir, l’âme d’un peuple singulier a été saisie avec ses joies, ses tristesses, ses passions. Une âme mise à nu, sans différence de classes, comme si cette perception était la parfaite capture de l’âme des Catalans et de cette terre à jamais immortalisée.

Du 23 mars au 1er juin au Centre d’art contemporain Acentmetresducentredumonde à Perpignan. Tél. 04.68.34.14.35.

13ème Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de la Méditerranée

, La 13ème Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de la Méditerranée aura lieu à Alexandrie du 25 novembre au 4 décembre. En préfiguration de cet événement international, la Ville de Montpellier expose les lauréats de la sélection française à La Panacée du 21 avril au 3 juin. Située en cœur de ville, une ancienne école de pharmacie devient un lieu d’art contemporain résolument ouvert sur le XXI ème siècle. Outre des espaces de monstration, de documentation, de rencontres, y sont prévus des résidences, des ateliers et des logements universitaires réservés aux étudiants en art. En 2005, la Biennale d’art contemporain Chinois y fut programmée. Pendant l’été 2006 fut présentée une série d’expositions sur Marcel Duchamp: «Chauffe Marcel» initiée par le FRAC LanguedocRoussillon. Du 21 avril au 3 juin à la Panacée à Montpellier. Tél. 04.67.60.82.42.

Patrice Hartmann

au Carré Sainte-Anne

,Du 6 au 22 avril, la Ville de Montpellier ouvre la nef du Carré Sainte-Anne, à Patrice Hartmann, jeune peintre de la région. Cet artiste possède un univers foisonnant, peuplé de personnages colorés et burlesques dans lequel diverses thématiques sont apparues. Sa perception du monde et des individus l’a conduit à créer des sortes de caricatures ubuesques, tout en expérimentant les matières et les formes. L’exposition comprend une trentaine de toiles, ainsi que de nombreux dessins et croquis qui rendent compte de l’aspect polymorphe du monde et mettent en relief sa dimension absurde. A travers elles, Patrice Hartmann donne un échantillon de réalité plus vrai sur la toile que ne lui paraît être le monde extérieur Du 6 au 22 avril au Carré Sainte-Anne1, rue Philippy - place Sainte Anne à Montpellier. Tél. 04 67 60 82 11.

Heidemarie et Jürgen Königs à la Maison de Heidelberg

,La Maison de Heidelberg à Montpellier invite à découvrir les œuvres récentes de deux artistes qui partagent leur vie entre le Languedoc et la Westphalie. Issus de l’Académie des BeauxArts renommée de Düsseldorf, Heidemarie et Jürgen Königs exposent régulièrement en Allemagne, en France et dans d’autres pays. Dans leur travail artistique, ils s’inspirent du monde qui nous entoure dont ils explorent les capacités picturales. Pour eux, la vie quotidienne est une source d’images – des images à découvrir et à inventer qui disent beaucoup de la condition humaine et de notre perception du monde. Dans ses aquarelles dont la palette ne cache pas l’influence de la lumière méditerranéenne, Heidemarie donne «libre cours» aux couleurs fluides. Sa peinture est figurative et à la fois elle révèle les gestes de l’auteur. Le travail photographique de Jürgen est expérimental. Il expérimente avec des combinaisons d’objets, des montages d’expositions, des procédés d’impression divers pour mettre en valeur les objets familiers du quotidien. Du 24 avril au 6 juin à la Maison de Heidelberg à Montpellier.

l’art-vues • page quarante-neuf • avril - mai 07
...
l
Les portraits de Giacomoni au Centre d’art Acentmetresducentredumonde C . Cloutier

Par la Galerie NegPos

,

• Les vestiges oubliés de l’Empire Soviétique. Le travail de Soviet 21 est à rattacher à la grande tradition du reportage de fond. S’il en prend par moment les couleurs les plus vives, il s’agit pourtant d’une étude documentaire des plus rigoureuses et systématiques, d’une exploration détaillée des vestiges de l’Union Soviétique. Le parcours de lieux emblématiques, tels que des bases militaires, des centres sportifs ou de loisirs, atteste de la ruine qui est partout présente. Mais le plus troublant reste que dans un très grand nombre d’images, nous avons comme la sensation étrange que ces espaces ont été désertés il y a juste quelques mois alors que l’URSS est officiellement démantelée à partir de l’été 1991. Soit donc environ 16 ans plus tard. Métaphore de l’état actuel d’une société russe au bord du gouffre, cette histoire de l’empire soviétique pourtant si proche est à présent totalement en lambeaux. Du 10 mai au 20 juin au Centre Culturel et Sportif Pablo Neruda à Nîmes. • Silence, photographies de Véronique Chanteau. « Véronique Chanteau illustre un moment de pause réflexive à une époque de mutation radicale dans l’histoire de la photographie contemporaine. L’intrusion proliférante de la photographie numérique change l’esprit de la photographie et les éléments de sa stratégie expressive. Elle a choisi son domaine avec une très impressionnante rigueur dans ses options. Toutes ses photos sont argentiques et sans intervention numérique, et c’est véritablement la réalité qui construit l’image et lui donne tout le poids de sa présence. Sa démarche est celle de l’instant qui est saisi dans sa globalité sensuelle et émotive. »

(Pierre Restany, critique d’art).

Du 7 au 31 mai au Centre Hospitalier de Serre Cavalier à Nîmes.

Deux expositions présentées par la Galerie NegPos à Nîmes. Tél : 09.54.13.22.72.

Fabienne Charles et Tom Drahos au centre

Méditerranéen de l’Image

,Alors que l’art contemporain est souvent considéré comme hermétique, le Graph œuvre depuis vingt ans, loin des métropoles régionales et des villes universitaires, pour que le public audois, notamment rural ou « rurbain », ait accès à des œuvres de qualité, accessibles au public non initié, ou même assiste à la création d’œuvres, voulant ainsi démontrer qu’il est possible, sans tomber dans la médiocrité, de mettre en contact le public audois et l’art contemporain. La mission du Graph est avant tout pédagogique. La priorité c’est communiquer et transmettre notre enthousiasme pour le savoir et la culture aux jeunes. «Regards croisés» illustrera cette évolution avec Tom Drahos photographe et cinéaste dont l’œuvre abondante depuis les années 80, dépasse toutes les catégories traditionnelles, tous les médias, empruntant au film à la vidéo, au théâtre, à l’image, à la sculpture... et Fabienne Charles, diplômée ENSP 2006 qui à travers ses installations traduit bien se passage de la photographie aux arts visuels. Se tourner vers le passé pour mieux appréhender l’avenir, tel est le sens de la programmation 2007 du Centre Méditerranéen de l’Image. Du 4 mai au 3 juin au centre Méditerranéen de l’Image à Malves en Minervois. Tél. 04.68.77.53.91.

Charlie Chaplin et les images au Pavillon Populaire

, «Charlie Chaplin et les images», première exposition majeure réalisée à partir des archives de la famille Chaplin. Pour cette première exposition au sein du Pavillon Populaire, la Ville de Montpellier se devait d’accueillir une exposition photographique de grande qualité et à l’image du nom de ce nouveau lieu: populaire. Quoi de mieux que l’exposition «Charlie Chaplin et les images»? Première vedette internationale des temps modernes, Charlie Chaplin est un artiste mondialement reconnu pour ses messages d’égalité et de justice pour tous. L’exposition, riche de plus de 300 images, est une première en France. Jamais l’œuvre et la vie de Charlie Chaplin n’avaient été retracées de façon aussi exhaustive. Elle est découpée en quatre grands axes: «la création de Charlot», «Chaplin le cinéaste», «de la reconnaissance à l’exil» et «la parole de Chaplin, la mort de Charlot». Jusqu’au 29 avril au Pavillon Populaire, nouvel espace photographique de Montpellier.

Hans Silvester à Villeneuve-lez-Avignon

Clergue, né photographe à l’Espace Van-Gogh

,En ce printemps 2007, la Ville d’Arles consacre une grande rétrospective à Lucien Clergue, premier photographe élu à l’Académie.

Si Arles peut s’enorgueillir du titre de ville de l’image, c’est à Lucien Clergue qu’elle le doit. L’artiste est à l’origine de la collection photographique du Musée Réattu, des Rencontres de la Photographie et de l’Ecole nationale supérieure de la photographie. Silhouette connue des rues d’Arles ou de New York, des arènes de France ou d’Espagne, il fréquente les plus grands : Picasso, Cocteau, Saint-John Perse... Ce n’est pas un hasard si en mai 2006 la photographie fait enfin son entrée à l’Académie des Beaux-Arts en la personne de Lucien Clergue. Il incarne à merveille cet art, comme en témoigne son immense production, commencée il y a plus de cinquante ans, et son inlassable action en faveur de la photographie. L’enjeu de cette rétrospective est aussi de revisiter le parcours d’un artiste internationalement reconnu, afin de montrer la genèse de l’œuvre, son contexte, puis le foisonnement de ses développements, tout en permettant la découverte d’images inédites. Composée d’environ 300 photographies, l’exposition se déploiera dans les ailes ouest et sud de l’espace Van Gogh, dans ce mythique Hôtel-Dieu immortalisé par Van Gogh et où Lucien Clergue est né en 1934. Jusqu’au 10 juin à l’Espace Van Gogh à Arles. Tél. 04.90.18.41.20.

,Après avoir voyagé à travers le monde, le photographe Hans Silvester tourne son objectif vers une Afrique originelle, berceau de l'humanité. De sa rencontre avec les tribus de l’Omovallée africaine située au sud-ouest de l’Ethiopie - où des hommes et des femmes d’aujourd’hui perpétuent des modes de vie ancestraux, Hans Silvester a ramené une galerie de portraits qui sont un plaisir de l’œil autant qu’une rencontre avec l’inconnu. Batailles, retours de chasse, jeux d’enfants, parades, toutes ces scènes du quotidien sont autant d’instants qui saisissent les hommes dans leurs nombreux rituels. Les lèvres étirées par des grands plateaux d’argile, les lobes allongés, les corps magnifiquement peints, marqués, scarifiés, sont l’expression d’une société traditionnelle et vulnérable qui côtoie aussi la violence des armes.

Du 20 avril au 27 mai à la Tour Philippe le Bel à Villeneuve-lez-Avignon. Tél. 04 90 27 49 28.

l’art-vues • page cinquante • avril - mai 07 ...
«Soviet 21» par la Galerie NegPos à Nîmes Cocteau par Lucien Clergue à l’Espace Van-Gogh à Arles «Chaplin, les images» au Pavillon Populaire à Montpellier
ESPACE D’ART CONTEMPORAIN Maison des Arts - Bédarieux 04 67 95 08 79 / culture@bedarieux.fr Exposition du 17 mai au 24 juin 2007 André CERVERA «Retour de Chine» Galerie Hambursin-Boisanté 15, bd du Jeu de Paume-34000 Montpellier Tél. 04 67 84 43 17 - Fax: 04 67 86 05 33 L E M A N G E U R D E N O U I L L E S2 0 0 78 0 X 6 0 C MA C R Y L I Q U E S U R P A P I E R F A I T M A I N 951,av.Agropolis 34394 Montpellier Cedex 5 Tél 04 67 04 75 00 Fax 04 67 04 13 69 museum@agropolis.fr

EXPOSITION AFRIQUE

du 27 avril au 6 mai

Au MAS CARCASSE à SAINT-ESTEVE

LISTES DES ARTISTES pourl’AFRIQUE

Paul HALLENAUT, Danièle CANELLAS, Zahia SOUFFLET, Gil DAMON, Michèle PUISEGUR, Nicole OLIVE, RANAN' DIAYE, Françoise BOULETTACUSSEL, Véronique BLASI, Christelle ROMULUS, SEYNI, l'association ECOLE SANS FRONTIERE, l'association ADIAMA, les élèves du collège de Saint-Estève et leur professeur d'art plastique Hélène BOUREL

Monique BOUSQUET expose

Galerie AM’ART

Du 22 mai au 15 juin

1 r ue Calas 11100 Narbonne

17, rue de la Devèze 66240 SAINT-ESTEVE

Tél: 04.68.92.44.98

Port. 06.98.80.55.65 email: f.m.bousquet@wanadoo.fr www.bousquet-monique.com

Photo de Paul HALLENAUT
de l’Hôtel de Wicque présente ALAIN CHEVAL L E S E L E M E N T S D E L A N A T U R E1 0 0 X 1 0 0 du 1er avr il au 1er mai 9-11, r ue de la Foire à Pézenas
Galerie

Aux couleurs de Valmagne à l’Abbaye de Valmagne

,L’exposition « Aux couleurs de Valmagne » entièrement consacrée à l’Abbaye et ses environs se déroulera du 12 avril au 12 mai dans le cloître, salle capitulaire. Le choix des peintures a été réalisé en collaboration avec Mme Diane D’Allaines la propriétaire du site qui œuvre pour conserver ce patrimoine familial dans l’esprit de Valmagne.

« Valmagne c’est d’abord une rencontre avec l’histoire, plus de 800 ans, l’ambiance qui règne dans une des œuvres artistiques et architecturales les plus riches du Sud de la France, le contact avec les vieilles pierres et les couleurs de ce site exceptionnel, c’est un lieu magique pour exposer ses œuvres, à Valmagne on a envie de peindre dans le sérénité » Armelle Bastide d’Izard.

Du 12 avril au 12 mai, Abbaye de Valmagne à Villeveyrac. Tél. 04 67 78 06 09.

Josée Alauze à Castelnau-le-Lez

,«Paysages du midi » huiles de Josée Alauze. Josée Alauze nous fait voyager dans les coins de Provence, du Languedoc et de la Corse. La garrigue, les bords du Lez, les rives des étangs…

Elle capte la lumière du midi, et nous entraîne dans un univers convivial aux paysages pleins de tendresse.

Cette artiste confirmée, maîtrisant la couleur et favorisant la lumière nous fait partager avec toujours autant d’enthousiasme son monde pictural.

Du 20 avril au 7 mai, Palais des Sports Jacques Chaban-Delmas, Rue de la Monnaie à Castelnau-le-Lez. Tél. 04.67.14.27.40.

Régis Tedeschi chez Perspectives

,Regis Tedeschi exposera chez Perspectives du 10 mai au 10 juin.

Né en 1956, il vit et travaille actuellement à Montpellier. Après des études inachevées aux Beaux-Arts de Lyon, ce peintre qui est aussi sculpteur, est surtout un artiste par vocation et auto-didactisme. Il a souvent été sollicité a plusieurs reprises pour effectuer des fresques, peinture murale et trompe l’œil, dans différentes villes comme Florac, Entraigues-sur-laSorgues, Beaucaire, Lunel et Mende.

Son dernier travail est influencé par le cercle. Cette omniprésence de la courbe donne aux toiles harmonie et équilibre. Les couleurs chaudes ne font que renforcer un sentiment de sérénité. Passant de l'orange au jaune par les bruns et les rouges les fonds en aplats font émerger des paysages abstraits. Les couleurs et l'équilibre se déclinent dans l'abstraction, les opposés, emplis de lumière, donnent des reflets chatoyants. Entrer dans ces toiles, c'est voyager dans le rêve, s'évader dans la chaleur protectrice du cer cle. Les toiles de Régis Tedeschi sont r ythmées et dynamiques, elles éclatent par leurs couleurs. L'envie d'y plonger se fait pressante, il suffit de se laisser aller Du 10 mai au 10 juin, chez Perspectives, rue Bayle à Montpellier.

Bernard Cadène à la Galerie Gogat

,La Galerie Gogat ouvre un nouvel espace d’art à Aigues-Mortes et présente Bernard Cadène. La Galerie Gogat ne s’agrandit pas, elle se multiplie ! Après une grosse année d’activité dans la cité d’AiguesMortes et le vif succès de ses expositions, il devenait nécessaire à la galerie de trouver un peu plus de place. Alors comme les murs ne se déplacent pas, il a fallu trouver un nouvel espace. C’est donc chose faîte puisque désormais la galerie sera aussi présente au 11, rue Pasteur. Pour son nouvel espace, la galerie présente Bernard Cadène.

• Bernard Cadène : Depuis qu’il est tout petit, Bernard Cadène a été atteint d’une grave maladie : la maladie de la création. Musicien averti, il a joué pendant de très nombreuses années du violon et de la contrebasse écumant avec diverses formations, bars musicaux et autres salles de spectacles du côté de Toulouse. Durant sa double vie de musicien la nuit et d’étudiant le jour, il décrocha son diplôme de professeur de dessin aux Beaux-Arts et occupa aussitôt la fonction. Hormis l’enseignement, il continua à travailler sur sa propre production et trouva rapidement son style qui ne cessera de faire évoluer durant de nombreuses années. Aujourd’hui, son œuvre est reconnue de tous et lorsqu’il évoque la toile, il le fait avec toujours la même simplicité qu’au début et toujours un regard atypique : « La composition et la mise en place de la toile forment un aspect fondamental qui renferme tous les éléments de la qualité finale d’un tableau. Comparer, placer, distribuer les éléments et poser les taches de couleur… Il m’arrive souvent, avant de m’endormir, de créer et de peindre le prochain tableau dans ma tête. Les meilleures toiles sont souvent celles peintes d’un seul jet, en quelques heures. On passe le mur de la peinture comme le mur du son, par des accélérations fulgurantes. »

• Inis, nouvel artiste de la galerie : Inis est né doué, naturellement. « Enfant, j’ai senti cette vibration », cette inclination pour l’art, une envie et un besoin. Ignorant techniquement et « dans une pauvreté totale », l’artiste avoue s’être mis très tôt en quête de couleur. Déjà fort et entier, en bon Calabrais, il dépasse dans son enfance, les réticences familiales et « regarde l’horizon, avec cet espoir de le dépasser un jour ». Pour révéler, et se révéler. Aujourd’hui on ressent dans son œuvre la force de ce regard posé sur les éléments de la vie. Qu’il traite des marchés, de la terre des paysans, des orchestres, de la tauromachie, ses toiles touchent par leur humanité qui s‘en dégage. A découvrir donc à la galerie.

A noter qu’Inis vient d’être rejoint par deux autres artistes, Eurgal et Didier Chrétien qui intègrent les permanents de la galerie. A découvrir, du 4 au 20 mai à la Galerie Gogat - 11, rue Pasteur pour Bernard Cadène et au 5, rue Amiral Courbet pour les artistes permanents de la galerie.

A Aigues-Mortes. Tél. 04 66 35 28 19.

Ouzin à l'espace Morastel de Mauguio

,Du 23 avril au 12 mai, Ouzin expose ses dernières oeuvres à l'espace Morastel, dans l'ancienne cave coopérative de Mauguio. L'artiste, d'origine Sénégalaise, présentera une soixantaine de toiles.

Marier les différentes cultures au gré de son inspiration, tel est le pari engagé depuis quelques années par l'artiste. Si les travaux les plus récents font une place importante à l'abst raction, par contre les toiles plus anciennes étaient plus figuratives.

Mélanger la tradition et le modernisme a été le début de son travail. Inspiré par les guerriers Massai, Ouzin les déclina tout d'abord avec les techniques africaines avant d'intégrer les influences européennes. Un important travail sur les musiciens a également été effectué. Désormais, l'artiste mélange de plus en plus les deux méthodes de travail. Un labeur plus abstrait est en gestation. Intégrer des matériaux de récupération aussi divers que des disques laser, des "corns flaques " où des fraises de prothésistes dentaire est devenu monnaie courante. L'évolution de la matière et des techniques, la remise en question constante, éloigne petit à petit des femmes porteuses et des guerriers pour donner place à un art plus contemporain.

Mais la chaleur des tons, la structure des toiles, la joie s'ancrent à jamais dans les racines africaines.

Du 23 avril au 12 mai à l'Espace Morastel de Mauguio.

Hélène Lippi à l'Espace Molière à Agde

,« Ma peinture parle de la danse, du mouvement qui est corps et âme, force et fragilité, plaisir et douleur ». Ex-danseuse, Hélène Lippi est venue à la peinture sur le tard, par un long cheminement dont elle garde farouchement le secret. Elle dessinait ses stagiaires pendant ses cours de danse, mais elle peint aujourd’hui sans modèle, par ressenti du mouvement. Autodidacte, elle a « découvert » la peinture par imprégnation, en explorant les grands musées européens. Hélène Lippi peint sur les bois anciens qu’elle a récupérés ça et là. Monochromes, après une période bleue, ses œuvres explorent actuellement les ocres et les rouges. Ses corps de femmes, s’ils ne sont pas habillés, ne peuvent pour autant être considérés comme des nus classiques, même si la démarche de l’artiste est sculpturale. La peinture d’Hélène Lippi est toute en contradictions : figurative mais jouant avec l’abstrait, nu mais habillé. Elle exprime les corps, suggère leurs volumes, leurs mouvements. Découpés par la lumière, il sont là de passage. D’ailleurs restreinte par le support qu’elle a choisi, l’artiste s’amuse avec les perspectives et les proportions pour mieux faire vivre ses passantes. « Transformation, lumière et ombre, passage à travers un souffle, abandon au flux qui entraînent les êtres à la porte d’un mystère, au seuil qui sépare le connu de l’inconnu, les font disparaître et renaître à la fois denses et éphémères. »

Après Canet-en-Roussillon, Grimaud, Avignon, Hélène Lippi pose ses toiles à Agde. Du 14 avril au 3 mai à l'Espace Molière d’Agde. Tél.04 67 94 65 80.

l’art-vues • page cinquante-trois • avril - mai 07 ...
O uzin à l’Espace Morastel de Mauguio Bernard Cadène à la Galerie Gogat

Emile Arcaix à Agropolis Museum

,Du 23 avril au 13 juillet, Agropolis Museum accueille en ses murs Emile Arcaix, un artiste dont la peinture, aux limites du kitch, évoque celle du groupe Equipo Cronica des années 70. Du quartier Figuerolles à Montpellier où il est né en 1945, Emile Arcaix en a gardé la culture bigarrée, à la fois violente, chaleureuse et solidaire. Sa mère catholique pratiquante engagée dans la vie religieuse du quartier à la grande époque du père Coursindel, un prêtre charismatique, son père militant actif à la CGI et son oncle, un anarchiste au discours percutant, se retrouvent et s’opposent quelque part en filigrane dans toute sa peinture, théâtrale et parodique, sensuelle et terriblement romantique, peuplée de femmes amoureuses et jalouses jusqu’à la folie. Il règle aussi ses comptes avec la religion et dans sa peinture résonne en permanence la musique gitane et les sonorités de son Figuerolles natal qui se marient avec les thèmes forts, les joies et les souffrances de la culture catalane propre à la Provincia de Reus près de Tarragone, où il réside depuis 15 ans. Une exposition qui débutera le lundi 23 avril à 18h30, dans une folle soirée tapas et guitares où l’on entendra les Gipsy Catalans, un groupe gitan du faubourg Figuerolles (réservations au 04 67 04 75 00 ou museum@agropolis.fr) et qui durera jusqu’au 13 juillet. Une période durant laquelle l’artiste réalisera une performance : un tableau gigantesque de 150m2 sur les murs intérieurs. Avec son langage propre, Emile Arcaix délivrera sa vision du vécu des enfants pendant sa résidence dans leur rencontre avec lui et ce sanctuaire des nourritures et des agricultures du monde qu’est Agropolis Museum.

A découvrir du 23 avril au 13 juillet à Agropolis Museum – avenue Agropolis à Montpellier. Tél. 04 67 04 75 00. www.museum.agropolis.fr

Perpignan au cœur du XXème siècle

,L’exposition «Perpignan au cœur du XXème siècle» offre un large panorama de la production artistique de notre région de 1939 à 1965, c’est-à-dire de la période de La Retirada jusqu’au voyage triomphal de Salvador Dalí à Perpignan.

Plus d’une cinquantaine d’artistes y sont représentés, illustrant plusieurs volets thématiques. Les artistes face à l’histoire, terre en feu, la céramique en Catalogne du Nord, le paysagisme en C.- N., l’après- Maillol en C.N., les artistes et la plage, l’avant-garde de retour. L’exposition propose des grandes retrouvailles avec l’art d’ici et la plupart de ses grands représentants. De Camille Descossy et Charles Lafay à Balbino Giner (père) et Germain Bonel. De Marcel Gili et Marcel Homs à Roger Mauréso. De Jean-Jacques Prolongeau à Francesc Miró. Sans oublier Martin Vivès, François Desnoyer, Antoni Clavé, ou Manolo Valiente. L’exposition rappelle très opportunément le rôle des Ateliers d’art Sant Vicens, créés par l’esthète mécène Firmin Bauby et l’ambition de la Casa Rosselló que Camille Descossy imagina comme une sorte de villa Médicis pour Collioure. Vincent Bioulès et Claude Viallat s’en souviennent. Du 1 er avril au 4 juin au Couvent des Minimes à Perpignan. Tél. 04.68.62.37.42.

Hanneke Fokkelman

à la Galerie Place des Arts

,Artiste néerlandaise formée à la Gerrit Rietveld academy d’Amsterdam, Hanneke Fokkelman est une figure familière du verre français. Elève de Wilhem Heesen , elle participe aux deux symposiums mythiques de Sars-Poteries (1982 et 1984) qui confirment sa décision de s’engager dans le verre, sans toutefois abandonner la céramique, son autre discipline. En 1985, elle s’envole pour Pilchuck, haut lieu américain de formation, et donne un stage d’initiation au soufflage.

Deux ans après, l’expérience est reconduite à Sars-Poteries. Et voilà que Hanneke, qui travaille régulièrement à sa production personnelle, semble s’écarter pendant une quinzaine d’années de la scène artistique habituelle. Elle occupe un poste stratégique au CIRVA de Marseille, qui incite les plasticiens, de préférence internationaux, à conduire une expérience incluant le verre. Responsable du fonctionnement complet de l’atelier, elle assure la réalisation des œuvres d’artistes.

Une aventure piquante où la négociation est souvent délicate.

Depuis Hanneke a reconquis sa liberté d’artiste, ne concédant à l’enseignement que des périodes ponctuelles : Stages annuels aux beaux arts de Marseille et stages à SarsPoteries…

Une récréation pour l’artiste qui accroche toujours un sourire au bout de sa canne. Jusqu’au 26 mai à la Galerie Place des Arts 8, rye de l’Argenterie à Montpellier.

Tél. 04 67 66 05 08.

Métaphore d’une graine à la Galerie des Halles

Labégorre à Béziers

,Depuis de nombreuses années Serge Labégorre travaille son geste, ses esquisses, et peu à peu naît une oeuvre inouïe. Il nous place sous l'emprise d'un pouvoir inconnu d'où émergent des dominantes de noir ; la couleur éclate là où l'on ne l'attendait pas. Le travail du corps, du visage et du regard évoquent la peur et l'harmonie. Sa peinture reflète les différentes passions de la vie : la violence, la mort, l'érotisme. Sa puissance picturale s'impose d'elle même. Serge Labégorre fait partie des plus grands peintres expressionnistes. «Les corps en crise ourdis par la palette batailleuse de Serge Labégorre, peuvent apparaître comme le reflet d'une société elle-même en crise. Mais l'art n'a pas besoin de prétexte pour dire la folie du monde et le « fatum » de l'être, dans la mesure où il est toujours en crise. En conséquence, le rapport entretenu par l'artiste avec la socialité, s'inscrit implicitement dans son vocabulaire, mais en dehors de tout militantisme idéologique. L'engagement du peintre est essentiellement pictural, et son combat à la recherche de lui-même, n'est qu'un essai obstiné de rencontrer l'autre, son double, « ou nous récusons une image de nous, ou nous cédons au charme jusqu'à la terreur », écrit J. Dupin à propos de Bacon. L'oeuvre de Serge Labégorre traite principalement de corps et de visages, mais elle ne véhicule pas d'innocentes visions. Tranchante et ombrageuse, retranchée sur sa déchirure, elle catapulte l'intensité d'un fragment de vie cueilli dans la fulgurance d'un geste spasmé, où « l'expression , selon Bellmer, avec ce qu'elle comporte de plaisir, est une douleur déplacée ». Loin des chantres de la parole, aujourd'hui incarnés par ces artistes dont la syntaxe ne prend du relief que par l'emballage de leurs discours redondants, loin des galimatias médiatiques qui occultent le vide visible, Serge Labégorre présente la puissance picturale à l'état pur, l'image s'imposant d'elle-même. » Gérard Xuriguera.

Jusqu’au 13 mai - à l’Espace Riquet - 7, rue Massol à Béziers. Tél. 04 67 28 44 18.

,Les 12 et 13 mai à la Galerie des Halles de Castries, l’association «Arts Tissage et Métissage» expose les œuvres de jeunes artistes : Gisèle Moch, créatrice textile, Emma Moch, peintre, Anne-Sophie Thérond, créatrice culinaire, Yarida, poétesse et Dito Inacio, musicien. Cet événement intitulé «Métaphore d’une graine » est le fruit d’une réflexion commune sur le thème de la création et du commencement, du voyage, de la nourriture et de la transmission. La graine, métaphore d’une vie future, a besoin, pour grandir, de tout un ensemble de combinaisons physiques et spatiales. A partir d’un «petit rien», sa croissance évoque toute la richesse du vivant.

Ce sont ces combinaisons, cette richesse, que ce groupe d’artistes se propose de retracer, en créant des liens et des correspondances entre l’art visuel par la peinture et l’art textile, l’art musical et lyrique et l’art culinaire.

Cet événement propose en effet, une ouverture et un lien entre les arts. Cette approche originale permet la correspondance de différentes formes d’expressions artistiques. Le public est invité dans un parcours initiatique à travers les sens, à déguster, obser ver, sentir, écouter. Musique, lecture poétique et dégustation culinaire viendront accompagner l’exposition des œuvres visuelles. Les 12 et 13 mai à la Galerie des Halles de Castries. Tél. 04.67.54.71.89.

l’art-vues • page cinquante-quatre • avril - mai 07 ...
H anneke Fokkelman à la Galerie Place des Arts Emile Arcaix à Agropolis Museum

Tour Philippe le Bel

Rens. : Service Culture et Patrimoine 04 90 27 49 28 www.villeneuvelezavignon.fr/ville
Villeneuve lez Avignon du 20 avril au 27 mai 2007 tous les jours (sauf lundi) de 10h à 12h30 et de 14h à 18h entrée libre Hans Silvester photographe Les Peuples de l’Omo
à l’occasion de l’ouverture de son deuxième Espace, présente BERNARD CADÈNE peintures du 4 au 20 Mai 11,rue Pasteur à Aigues-Mortes Galerie Nicole Gogat 5,rue Amiral Courbet 30220 AIGUES-MORTES Tél/Fax :04 66 35 28 19 Galerie Nicole GOGAT Galerie Nicole Gogat 11,rue Pasteur 30220 AIGUES-MORTES Tél/Fax :04 66 51 67 91 www.galerie-nicolegogat.comnicolegalery@wanadoo.fr Ouverture le 1er avril 2007 Z G A L E R I E Z 4,place Saint-Louis - 30220 AIGUES-MORTES Tél. 04 66 53 61 98 Annie MANERO Peintre Du 28 avril au 21 juin 2007 Serge CASTILLO Sculpteur

expos l’Av

Ionas au Musée de Lodève

,Nourri de multiples influences, de l’art pariétal à Léonard de Vinci, de Bosch à Delacroix, de Picasso, Dada et le Surréalisme à Rauschenberg, De Kooning ou Twombly, Ionas construit une œuvre d’une grande diversité qui pourrait masquer, dans un premier temps, l’unité profonde de la démarche. Car son propos essentiel est de travailler, de s’interroger sur l’image mentale spécifique au champ pictural, et de solliciter le regardeur dans son inconscient. «Je considère que l’œuvre d’art est la limite de partage des inconscients, comme on dit limite de partage des eaux» souligne-t-il. «Il y a la tentative de faire sens, un sens flottant, qui renvoie à, qui fait écho. Une circulation des sens. » Pour lui, « une exposition personnelle consiste en un moment où on fait le point. Les toiles ont quitté l’atelier. Voilà mon travail, ses limites. » Au Musée de Lodève, il présente ainsi le travail de ses deux ou trois dernières années. Outre une série importante de diptyques, figurent également moyens formats et grandes toiles, des sculptures et des installations. Jusqu’au 29 avril au Musée de Lodève. Tél. 04.67.88.86.10.

Alfons Alt et Michel Coumes au Musée George Borias

,Michel Coumes: huiles.

Ce ne sont pas de simples nature mortes tombées d’on ne sait où, non, mais des instantanés du jour le jour, des bulles de vie et de lumière, des éclats d’ombre et de couleurs saisis au vol, encore vibrants, captés dans l’intimité. Tous ces objets nous accompagnent et nous ne les voyons plus, tels quels, au moment même où nous venons de les laisser. Michel Coumes qui n’aime guère parler de sa peinture se replie en douceur dans son atelier, fenêtre mi-close où perce un rayon de soleil. Lui, il aurait juste aimé écrire cette phrase, signée Giacometti : « En art, ce qui a besoin d’explication ne le mérite pas ».

Alfons Alt: altotypiste.

Il est né le 29 septembre 1962 à Illertissen, Bavière, d’une lignée séculaire d’artisans ébénistes. Il s’installe en France en 1985 et travaille comme photographe indépendant dans le domaine de l’édition et des arts plastiques. Il publie plusieurs ouvrages sur Zingaro et des livres d’artistes aux éditions de la Galerie Marina, ainsi que «Bestiaire», puis «Bestiae» aux éditions Actes Sud. Suivi de «5, ou le taureau et les cardinaux» aux Images en Manœuvres Editions en 2000. Du 26 avril au 9 mai au Musée George Borias à Uzès.

A la Fondation Maeght

,

Du 1er avril au 28 mai seront accueillies à Saint-Cyprien plus de 80 oeuvres gravées de Braque, Calder, Chagall, Chillida, Giacometti, Miro. Cette exposition, montée à partir du fonds Maeght, est rare à plus d’un titre. D’abord, il s’agit évidemment d’icônes de l’art moderne, et plus particulièrement l’œuvre gravée car cet aspect est souvent dédaigné par rapport à d’autres techniques. Or, il est clair que ces artistes prenaient plus qu’au sérieux ce genre de support, ce que l’exposition tend à prouver. Ensuite, le visiteur sera guidé grâce à des écrans vidéo par le commentaire d’Adrien Maeght lui même, relatant la conception et la réalisation de ces oeuvres, mais aussi évoquant plus d’une anecdote les entourant. Enfin, la démarche du collectionneur qui est celle des Maeght prouve sans doute par les faits combien l’art moderne a été fait de théories et d’avant gardes constituées autour de manifestes, mais également de hasards, de rencontres et de plaisirs. L’œuvre gravée est souvent l’accompagnement discret et le contrepoint irremplaçable des œuvres de grands peintres. Aimé Maeght fut l’un des plus grands éditeurs d’art du XXe siècle. Les artistes prestigieux dont les noms composent la Fondation Maeght ont composé avec un soin spécifique ces œuvres parfois considérées à tort comme secondaires. Miró disait lui-même: “Une gravure comme ça, ça a toute la dignité d’un tableau !”. Le parcours à travers cette belle collection qui est proposé ici retrace à lui seul une bonne partie des intentions et des réussites des icônes de l’art moderne : Braque, Calder, Chagall, Chillida, Giacometti, Miró. La taille imposante de certaines de ces œuvres (celles de Miró en particulier) balance avec la délicatesse d’autres (les élégantes études de mains de Chillida). Ce sont ainsi 70 œuvres qui composent cette exposition singulière, émouvante et séduisante, à travers une partie de l’art XXe siècle en Europe. Il faut remercier la Fondation Maeght d’avoir accepté ce projet rare, aux Collections de Saint-Cyprien. Jusqu’au 28 mai à la Fondation Maeght à Saint-Cyprien.

Raphaël Segura au Musée de Frontignan

,Rencontre avec des paysages exotiques, rencontre avec des espaces, des objets, des lieux de rendez-vous, rencontre enfin avec des jouets insolites. L’œuvre de Raphaël Ségura s’articule autour du thème de la rencontre, avec ses amateurs tout aussi bien.

Les premières toiles, encore figuratives, relèvent d’un échange prolifique entre un paysage, celui de la Réunion, qui sollicite la palette colorée du peintre, lequel, en contrepartie, apporte à cette région du monde les apports de ses antécédents français, Matisse et Cézanne, les fauves notamment, une conjugaison de cultures qui s’enrichissent l’une l’autre. Petit à petit l’abstraction supplante la figure mais l’esprit de la couleur, à la fois fauve et exotique demeure.

Dans un second temps et revenant à la figure, et en France, Ségura va explorer l’étrangeté des choses et lieux les plus simples, leur inquiétante sérénité. C’est le crayon de couleur qui se voit cette fois sollicité, le tableau étant conçu comme un espace de rendezvous dépourvu de présence humaine, laquelle ne s’impose pas dans la mesure où ceux qui le regardent pénètrent du regard son espace…

Jusqu’au 29 avril, au Musée de Frontignan. Tél. 04.67.18.50.05.

Henri Darasse au Musée de Frontignan

,Henri Darasse se réclame de « l ‘effectologie ». Cette démarche met l’accent sur l’effet produit et la qualité esthétique de sa présence. Après la disparition de l’objet qui est la marque de l’abstraction, « l’effect », concept développé par le philosophe François Jullien dans le Traité de l’efficacité, permet d’orienter et d’unifier la production et la réception esthétique de l’œuvre. Contre les tendances analytiques des années 70 qui mettaient l’accent sur le processus au détriment du résultat, l’effectologie réconcilie processus et résultat. Il s’agit de mettre en œuvre des techniques, d’en inventer des nouvelles afin de renouveler les effets produits et leur combinatoire esthétique. Depuis 2000, la série de peintures, Rollings forms, est centrée sur l’effet décoratif du travail au rouleau qui joue sur la différence et la répétition de motifs variés. Au lieu de prélever des affiches dans l’espace urbain pour les exposer dans la galerie ou le musée, Henri Darasse inter vient directement dans la rue et les recouvre, au rouleau, de motifs décoratifs en réserve. Unifiées par les motifs, ces panneaux d’affiches deviennent alors de véritables tapisseries urbaines.Il s’agit pour le peintre d’activer la puissance décorative de ces formes et ces symboles, de les décor-activer en quelque sorte, pour désamorcer le brouillage signifiant, le chaos de l’information. La critique de cette prolifération de signes se fait ici par un biais décoratif. Dans le «bruit» du monde, le peintre introduit discrètement une pause décorative pour le regard, un «silence visuel». Du 4 mai au 17 juin au Musée de Frontignan. Tél. 04.67.18.50.05.

l’art-vues • page cinquante-sept • avril - mai 07
...
Michel Coumes au Musée George Borias à Uzès Ionas au Musée de Lodève Raphaël Segura au Musée de Frontignan

Univers féminin au Mercure Centre

,«Univers féminin» est le titre de cette exposition originale qui se tient jusqu’au 30 avril à l’Hôtel Mercure Centre à Montpellier. Il s’agit des travaux de Brigitte Lamure et Jacques Drai.

• Brigitte Lamure donne à voir son travail, dans ses permanences et ses évolutions présentes: sculptures de corps de femmes, des formes sans complexe, des formes charnues avec des rondeurs. Une artiste qui travaille dans la spontanéité, le naturel de la forme du bois que lui offre la nature qu’elle arrondit avec de l’argile… Chaque œuvre est bien évidemment unique, puisque quelque part, le bois commande : sa forme, sa densité, sa texture et sa couleur suggèrent des images, des propositions chaque fois différentes. Une passion tournée vers la nature et ses richesses. Brigitte Lamure expose à Fort-De-France tout au long de l’année et exceptionnellement elle présente une quinzaine de pièces pour cette exposition.

• Jacques Drai présente une partie de sa palette picturale : une série de clins d’œil humoristiques et affectueux du quotidien féminin, « je me suis inspiré en partie de la thématique des trois grâces, série que j’avais réalisée lors d‘une précédente Journée de la femme».

Très sensible au pouvoir de la couleur, ses tableaux sont peints dans une gamme très vive rappelant le travail des artistes Fauves.

Jacques va également mettre les visiteurs en appétit en présentant à l’entrée de l’exposition un triptyque de miroirs brisés et fragmentés représentant des danseuses : « j’ai la volonté de travailler sur une palette élargie afin de ne pas tomber dans la répétition du même style».

Jacques Drai est également connu à l’extérieur de nos frontières : d’ici un dizaine de jours, il exposera dans un palace londonnien. Rendezvous au Mercure Centre pour découvrir ces deux formidables artistes…

Jusqu’au 30 avril à l’Hôtel Mercure Centre –218, rue Bastion Ventadour (derrière le Polygone et la Mairie) à Montpellier.

Expositions à Meze

, Du 13 au 21 avril: La crise viticole 1907-2007. A la Bibliothèque municipale Exposition « Clairons et crayons des gueux de la vigne » par Rémy Castan. Cette exposition relate l’expression populaire des différentes populations du Languedoc pendant les évènements de 1907, au travers de caricatures, dessins et chansons.

• Au Château de Girard: Exposition «coopératives de l’Hérault: patrimoine, architecture et bacchanales» par Marc Déotte, photographe.

• Mardi 17 avril à 18h30 au Château Girard: Conférence «1907, la révolte du Midi viticole» par Jean Sagnes, écrivain et professeur d’histoire à l’université de Perpignan.

Cette conférence fera le point sur la révolte des vignerons qui s’est élargie en une révolte de tout le Midi autour de la figure charismatique de Marcellin Albert.

• Jeudi 19 avril à 18h30 au Cinéma le Taurus : Projection « Ces grappes de ma vigne », Téléfilm réalisé par Alain Quercy

• Samedi 21 avril à 20h30 au Foyer municipal: «Folies vigneronnes1907-2007».

Le spectacle de la Cie La Rampe TIO passe en revue l’histoire de la vigne et du vin de l’Antiquité à Mondovino.

Rens. 04 67 18 30 58.

Pierre Assemat à Châteaurenard et en permanence à la Galerie La Cave à St-Just

,Pierre Assemat qui vit et travaille à Castres dans le Tarn, est un artiste dont l’œuvre est fortement narrative s’appropriant aussi bien le thème des mythes antiques, du Chemin de Compostelle ou celui plus récent du cirque. Il les humanise, les popularise pour les mettre à notre portée. Pour évoquer sa technique picturale, il faut en dire qu’elle se réalise sans aucune retenue dans la touche, aucun regret dans le geste, la couleur est forte, la lumière directe, le trait ouvert et confiant. Il construit son tableau comme les enfants font une cabane en bois : bien des années plus tard, couverte de lierres et de lianes, on la retrouve, surpris que les nymphes y aient élu domicile et nous en délogent promptement, à moins qu’elles ne nous y attirent pour notre plaisir et le leur, donc pour notre perte, naturellement. La forêt est verte, les chairs roses, les yeux brillants : il faudrait parler encore des regards dans cette peinture, il faudrait capter les sous-entendus moqueurs des belles qui croisent leurs regards et leurs doigts, repérer l’œil aigu qui observe goguenard le spectateur perdu au milieu de la fête, et puis tous ces personnages qui se dévisagent, comme nous du reste, mais autrement plus curieux du déroulement de la fête et de sa bonne fin. Voilà de quoi nous mettre l’eau à la bouche en perspective des deux prochains rendez-vous fixés avec l’artiste. En permanence à la Galerie La Cave - 2, route de Lunel-Viel à StJust. Tél. 04 67 15 11 69. Exposition du 15 au 31 mai à la Galerie de l’Espace Culturel - 11, cours Carnot à Châteaurenard. Tél. 04 90 24 25 54.

Avis aux artistes

Du 27 octobre au 4 novembre, la Ville de La Grande Motte présente Le Salon d’ Auto m ne le Salon qui éto m ne !!! Salon atypique. Créativité-Qualité-Fidélité-Diversité sont les mots clés de ce Salon.

Sous le parrainage de Stratos. Invitée d’honneur : Liliane Proux Candidature à formuler : soit par e-mail : salon@ot-lagrandemotte.fr, soit par courrier : Salon d’Automne de La Grande Motte - O.M.T . M. G. Soulier - Palais des Congrès 34280 La Grande Motte, soit par téléphone le vendredi après midi : 04 67 56 40 50.

Anjelka Bojovic à la Galerie Mediterrane

,L’Atelier Six-Arts Graphiques, spécialisé dans la photogravure et l’imprimerie d’art depuis 1990, vient d’inaugurer son espace d’art : la Galerie Mediterrane. Elle est dédiéeaux artistes contemporainsdu sud de la France mais aussi aux artistes slaves. La première exposition est consacrée à Anjelka Bojovic, peintre Serbe. Inspirée par l’œuvre de Watteau (1684-1721), cette artiste a consacré 25 ans de travail à développer une œuvre majeure «Après Watteau », une philosophie artistique,inspiréepar la vie et l’art du célèbre peintre françaisdes «illusions comiques et fêtes galantes». Anjelka Bojovic nous transmet la joie de son vécu dans cet univers et nous donne l’occasion de plonger dans une autre époque poétique.

J usqu’au 21 avril à la Galerie Mediterrane, Centre Trifontaine à St-Clément-deRivière.Tél. 04.67.63.52.00.

A l’Espace Culturel de Châteaurenard

,• Kanska, peintures. La démarche créatrice de cette artiste, faite d’assemblages précis, est animée d’une fantaisie poétique inspirée, dans un souci de construction et d’esthétique. Elle puise dans la richesse de son imagination et crée, tout en redonnant vie à de multiples objets, intégrés à l’œuvre sensible et singulière. La diversité de sa collection, empreinte de gaieté et de vie, favorise un rythme artistique aux multiples complémentarités. Du 3 au 19 avril.

• « Le Figuier » et « La Fillette Inuit » 31 Linogravures. En partenariat avec la bibliothèque municipale et les Editions Grandir. Vernissage samedi 21 avril à 18h. Du 24 avril au 10 mai.

• Pierre Assemat, peintures. Du 15 au 31 mai.A la Galerie de l’Espace Culturel11, cours Carnot – Espace Isidore Rollande à Châteaurenard. Tél : 04 90 24 25 54.

• Marché de l’art

Organisé une fois par an par la ville de Châteaurenard et la Galerie de l'Espace Culturel, le marché de l'art, événement incontournable du jeudi de l’Ascension, se déroule dans les charmantes rues de la ville, au pied du château féodal des XII et XV èmes siècles et à l'ombre des platanes centenaires. Ce rendezvous, attendu par les artistes et les amateurs d'art, réunit une centaine de peintres, sculpteurs, associations artistiques, photographes et artisans d’art, amateurs ou professionnels. C'est l'occasion pour un public régional et de touristes, de découvrir différentes techniques de peintures ou de sculptures, et de partager avec les artistes exposants, le goût de la création. Cette manifestation, qui privilégie le contact direct entre l'artiste et l'amateur d'art, voit son public s’élargir au fil des ans car l’ambiance y est conviviale, festive et riche d’enseignement, et cela dans la plus grande simplicité. Cette promenade s’adresse autant aux amateurs qu’aux néophytes, l’important étant la découverte, la rencontre et l’échange. Ce marché est ouvert à tous les artistes amateurs et professionnels, peintres, sculpteurs, plasticiens, photographes d'art, associations artistiques ainsi qu'aux artisans d'art. Frais de participation : 26 €

Clôture des inscriptions : 3 mai.

Renseignements : 04 90 24 25 54.

l’art-vues • page cinquante-huit • avril - mai 07 ...
A njelka Bojovic à la Galerie Mediterrane Pierre Assemat à Châteaurenard et à Saint-Just

Beaux-arts - Peintures

3000 chassis en stock toutes tailles tous formats

Tél. 04 99 526 526 - Fax 04 67 65 65 06 561, rue de Saint-Hilaire 34070 Montpellier (Situé près de la Médiathèque Garcia Lorca)

Serge Castillo et Annie Manero à la Galerie Z

,Serge Castillo est un sculpteur qui crée un univers plein de fantaisie. Il nous le dévoile à travers une galerie de portraits attachants. Cantatrice, homme du monde, jongleur ou personnalités, ses bustes en terre à la douce polychromie interpellent notre imaginaire. Fièrement campés dans les attributs de leur état, ils semblent hors du temps et habités par leur personnage. De façon un peu théâtrale, ils jouent à fond le rôle qu’ils se sont choisis ou dans lequel la vie les enferme.

Mais soudain, le temps s’immobilise et suspend le mouvement. Dans cet instantané que nous livre l’artiste, le corps reste fier, empreint de certitude, mais ils ont dans le regard, cette petite fêlure, signe d’humanité ; les yeux sont graves, teintés d’une ineffable mélancolie qui révèle leur questionnement profond : suis-je sur le bon chemin et où me conduit-il ?

Miroirs des vanités, figures universelles, cette série de portraits nous ramène à l’essence même de l’existence.

Annie Manero, peintre, nous invite au voyage. Depuis un an, elle court le monde, du Mexique au Maroc, de Venise à la côte Lycienne en Turquie. Comme Ulysse, elle rentre chez elle, la tête pleine d’images, d’impressions, de couleurs. C’est son carnet de route qu’elle nous propose : diaporama d’impressions colorées, couleurs vives des marchés mexicains, blés verts, terres brunes et rouges, horizons chauds et mouvants, chaos, déchirures, messages cachés…

Annie Manero aime toujours les grands espaces, les ciels changeants, les jeux de lumières. Le trait est appuyé, les couleurs crues, l’œuvre s’épure et tend vers l’abstraction .

Du 28 avril au 21 juin à la Galerie Z 4, place Saint-Louis à Aigues-Mortes.

Tél : 04 66 53 61 98.

Le Museon Arlaten réouvre ses portes

,Le président du Conseil général des Bouchesdu-Rhône, Jean-Noël Guérini a présenté dernièrement le projet de rénovation du Museon Arlaten aux Arlésiens et plus largement à tout le public du musée. Le Museon Arlaten a été fermé totalement pour une courte période, le temps de déménager les collections et procéder à une réorganisation des salles, rendue nécessaire à cause d’exigences réglementaires de sécurité.

Aujourd’hui, le Museon Arlaten réouvre ses portes aux visiteurs dans une configuration différente. Le nombre de salles ouvertes au public est réduit, mais les pièces majeures des collections y sont toutefois présentées.

Les conditions tarifaires accompagnent cette mutation. Désormais, l’entrée au Museon Arlaten ne coûte plus qu’un euro, exposition temporaire comprise. La salle d’exposition du rez-de-chaussée plus vaste, continuera à accueillir cet été, une exposition temporaire présentée pendant la durée des Rencontres d’Arles et bénéficie du label «Arménie mon amie» décerné dans le cadre d’une «Saison en Arménie». Au MuseonArlaten àArles. Tél. 04.90.52.52.38.

Adrien Seguin à Poussan

,Le foyer des campagnes de Poussan présente une grande exposition consacrée au peintre montpelliérain Adrien Seguin qui nous a quitté en 2005. « J’aime la peinture, j’aime l’amour, alors tout s’explique : je peins par amour et c’est tout » se plaisait-il à dire. Pour évoquer l’exposition nous avons choisi ce texte de F. Bousige, extrait du livre sorti récemment sur l’artiste dont une bonne partie des œuvres exposées à Poussan figurent dans l‘ouvrage.

« Un critique d’art a écrit de la peinture qu’elle est une part sauvage et irréductible de notre culture… C’est justement à cette part sauvage et irréductible que renvoie la peinture d’Adrien Seguin. Cette œuvre est une œuvre ambitieuse qui se conquiert lentement par une familiarité grandissante ou qui vous conquiert par fois, brusquement d’un coup de cœur. Aucune concession, aucune complaisance. Un élan venu des zones obscures de l’être, à la fois tendresse, révolte et interrogation, vient éclater sur la toile en formes étranges, magnifiées par la couleur et magistralement ressaisies, au bord du déséquilibre, par une composition d’une subtile rigueur. A quelque moment que l’on prenne l’œuvre d’Adrien Seguin, et quels que soient ses choix momentanés dans les supports ou la matière de son expression, c’est toujours le même univers, tourmenté et violent, c’est toujours la dénonciation du désordre des choses pour affirmer l’ordre de la création, c’est toujours la même révolte qui cherche sa loi. Loin des artifices et des facilités, l’œuvre d’Adrien Seguin apparaît libre de tout mensonge… »

Du 27 avril au 20 mai au Foyer des Campagnes à Poussan.

Le livre « Seguin, peintre de la couleur » est en vente à la Fnac et à la Librairie Sauramps.

A noter : Adrien Seguin a récemment intégré le Musée du Montparnasse à Paris (il a vécu dans le quartier durant quinze ans). Une exposition lui sera consacrée à la Galerie Vendôme, rue de la Paix à Paris, du 3 au 15 mai. Enfin, une grande exposition se prépare pour le mois de juillet à Montpellier.

Premier Salon des arts contemporains à la Foire d’Avignon

Le Salon Printart

L’association Armature organise un Salon d’art contemporain dans le cadre de la Foire d’Avignon du 28 avril au 6 mai. Près de 1700 m2 dédiés aux artistes, galeristes et associations sélectionnées dans un hall entièrement consacré à l’art. Entretien avec Didier Marcellin à l’origine de cet événement.

Pour vez-vous nous présenter l’association Armature ?

L’association Armature regroupe des passionnés de l’art qui essayent de le promouvoir par l’organisation d’événements ciblés (expos, conférences, rencontres, salons).

Notre site internet permet de fédérer les actions : www.printart-armature.com

Comment vous est venue l’idée de créer un salon d’art dans le cadre de la Foire d’Avignon ?

La Foire d’Avignon accueille un grand nombre de visiteurs des quatre départements limitrophes et elle a permis cette année la réalisation du Salon Printart en mettant à notre disposition un hall de 1700m2 que nous allons spécialement aménager à cet effet (une exposition de marqueterie d’art de

Albert Martin à "Mon Espace" à Nîmes

, Albert Martin expose à "Mon Espace" à Nîmes du 16 au 28 mai. Après avoir décliné les "caparaçons", Albert Martin se passionne désormais pour les "rejonéadors". C'est sur Pablo Hermoso de Mendoza qu'il vient de jeter son dévolu. Au cours de la dernière Feria de Pentecôte, l'artiste, toujours attiré par la culture espagnole, fit la découverte du "numéro uno" de la corrida à cheval. Tel un coup de foudre, l'amour de cette forme de tauromachie lui envoya ses flèches. La technique utilisée est le "lavis" (brou de noix). Les différentes planches présentées mettent en exergue la pureté et le minimalisme. Facilement reconnaissable à sa manière de monter, le centaure Navarrais, rempli l'espace. Chaque passage remémore les moments magiques de la corrida. L'omniprésence du noir et du blanc ainsi que les ombres portées entraînent vers des émotions fortes. C'est une vraie chorégraphie qui est représentée, la finesse des traits et la fluidité des mouvements donnent une réalité émouvante aux planches. Au cour de la Feria, Albert Martin exposera une œuvre grand format, dans le cadre de l'exposition consacrée à Nimeno II qui se déroulera à la chapelle des Jésuites.

Du 16 au 28 mai, à “Mon Espace” et à la Chapelles des Jésuites à Nîmes. Tél. 06 85 68 45 87.

Les arts s’invitent au Château St-Martin des Champs

100 m2, un espace accueil, un espace partenaire et les stands des artistes).

Qui va exposer à ce salon et à qui s’adresse-t-il ?

Des peintres, sculpteurs, plasticiens, calligraphistes et galeries de toute la France et certaines de l’etranger : Haïti, Maroc, Gabon, Sénégal, Chine, Allemagne qui présenteront au grand public leurs œuvres sélectionnées par un jury. Le salon est parrainé cette année par Mme Madly Balmy-Brel (épouse de Jacques Brel) qui nous donne rendez-vous au vernissage de l’exposition le mercredi 2 mai à 18h30 et le samedi 5 mai à 18h où elle animera une conférence-rencontre sur le thème : l’art et la vie. Rens. 04 90 71 73 64 - 06 21 02 74 07. armature@orange.fr

Propriété d’un hollandais, Aernoud Lippmann, ce superbe château devient peu à peu une référence pour des rendez-vous artistiques en tout genre. Il s’y joue des concerts de jazz et l’Aréna Cup y est organisée chaque année. Ce lieu est aussi un repère pour les arts de la bouche. Depuis de nombreuses générations, la famille Birot, vignerons de père en fils, y réalise un vin de grande qualité, reconnu du milieu. D’autre part, on y cultive aussi l’art de la table puisque le restaurant « la Grappe d’Or» met l’accent sur une cuisine traditionnelle sachant également se faire contemporaine et innovante grâce à son chef créatif Sébastien Fédée. Incontestablement ce lieu situé à 15 mn à peine de Béziers est un vrai havre de paix où l’art et la finesse y sont toujours mêlés que soit dans les cuves, en cuisine ou pour la découverte d’événements et rencontres artistiques inoubliables. A découvrir ! Château St-Martin des Champs - route de Puimisson à Murviel-les Béziers. Tél. 04 67 32 06 54.

l’art-vues • page soixante • avril - mai 07 ...
,
A drien Seguin à Poussan

51 ème Salon International de Béziers

avoir réussi un Jubilé, il convenait de trouver un nouvel élan pour que ce que nous tentons de construire depuis de nombreuses années garde son dynamisme et savéracité. Dans ce Salon qui retrouve son rayonnement passé, nous trouvons les prémices d’une nouvelle forme de mise en scène des Arts Plastiques. La concurrence des foires de l’art et autres manifestations se déclarant représenter l’art nouveau se fait pressante. Pourtant les artistes de renom et les plasticiens en devenir veulent participer à notre événement.

Après

Paul AMBILLE l’enfant de Béziers dit qu’il faut se défier de l’habilité technique qui peut prendre le pas sur l’émotion et la sensibilité. Ce maître de la peinture française, reconnu dans le monde entier revient enfin dans sa ville natale. Il montre dans les œuvres exposées son sens du mouvement et de la spontanéité. Il va nous faire vivre des moments rares.

Professionnels et amateurs de talent reviennent solliciter nos cimaises et nous veillons à ne pas faillir à notre souci de privilégier uniquement la qualité artistique sans se laisser piéger par les querelles d’école.

Chacun de nous pense que seul le travail et le talent rendent l’œuvre d’art possible et qu’une tâche aussi harmonieuse soit-elle ne participe que de l’aléatoire, si elle n’est pas maîtrisée et rendue concept par l’émotion que l’artiste nous fait partager.

L’art n’est ni moderne ni classique, il existe lorsqu’il procure de l’émotion et soyons persuadé que le sectarisme mène à toutes les compromissions.

Nos invités sont l’illustration de nos propos: divers par leur manière de s’exprimer et si proche par leur souci de transmettre l‘émotion.

STRATOS et ses personnages mutants donne à voir la comédie humaine dans sa diversité et son intimité. Donner de l’émotion par de l’inox n’est pas la moindre des gageures qu’il nous propose.

EURGAL donne à la couleur l’intensité d’une vie intérieure qui sublime les paysages proposés.

Ce 51ème Salon inaugure une ère nouvelle puisque plus de 90 artistes nouveaux nous rejoignent cette année. C’est un gage de bonheur à découvrir et aussi de savoir que notre démarche ne laisse pas indifférent les créateurs français, européens et mondiaux.

Déambuler dans ce Salon doit permettre à chacun de trouver une toile ou une sculpture qui l’interpellera. Notre souci en créant le cheminement, est de rendre à chaque œuvre une place singulière et qui réponde à celles qui la jouxte.

Président de la Société des Beaux-Arts de Béziers

➥ CAHIER SPÉCIAL P a u l A m b i l l e S t r a t o s Œ u v r e d e E u r g a l
CAHIER SPÉCIAL ARTISTES PRÉSENTS AU SALON
d'ART M.HEIM & M.HIBON Port.06 86 56 89 47 E-mail : minedart@orange.fr ALAIN CHEVAL Port.06 87 13 53 26 alain.cheval.artiste@tele2.fr - Site : alain-cheval.com
COLSON Tél.03 26 55 48 07 Port.06 72 08 44 71 E-mail : jacki.colson@hotmail.fr Site : www.artactif.com/colson Anne COTONNET DELIEUZE Tél.04 67 53 29 97 - Port.06 12 55 35 32 Tél.04 78 49 26 35 - Port.06 61 77 09 24 E-mail : anne.cotonnet@9line.fr Site : www.peinture-cotonnet.com Port.06 30 94 27 41 E-mail : geraldine.ger@la poste.net Site : http://ger.blogspirit.com GÉE O L I V I E R E T R O C H E S1 0 0 X 1 0 0
La Mine
Jacki

DIMEO

Port.06 21 98 33 96

nicoledimeo@free.fr - Site : www.nicoledimeo.free.fr

Expo : Café du Dôme - Avenue G.Clemenceau à Montpellier du 1er au 30 mai

Tél.04 66 27 60 62 - Port.06 19 11 44 84

E-mail : contact@dafanti.com - Site : www.dafanti.com

JFK

Tél.04 67 36 31 69 - Port.06 17 36 34 96

Max LAIGNEAU

Tél. 04 76 90 38 00 - Por t. 06 77 54 14 57 E-mail : max.laigneau@free.fr - Site : www.laigneau.com

Port.06 12 92 62 34

E-mail : contact@jfk.fr

Yvon LAMBURE

Tél. 05 59 55 17 99

E-mail : christine.lambure@wanadoo.fr

CAHIER SPÉCIAL ARTISTES PRÉSENTS AU SALON
SOGOGUY
dit
Jean-Claude Fantinati
«DA FANTI»
R o c h e r ( O u i s t r e h a m )

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.
L'ART-VUES | N°AVRIL-MAI 2007 by L'Art-vues - Issuu