Cahier Spécial Région | Prix Occitanie-Médicis. Promouvoir et soutenir les artistes d'Occitanie

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Cahier spécial

Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée

Prix

Occitanie-Médicis

Promouvoir et soutenir les artistes d’Occitanie à l’international

Depuis 2018, la Région Occitanie s’est associée à l’Académie de France à Rome, Villa Médicis, pour créer un prix à destination des artistes de son territoire. Chaque année, un candidat est retenu et se voit offrir une bourse ainsi qu’une résidence au sein de la Villa Médicis. Depuis sa création, le prix a récompensé sept artistes, leur permettant de bénéficier d’une reconnaissance sur la scène artistique contemporaine internationale.

L’édito

« L’art fédère, émerveille, et nous réunit »

Synonyme d’excellence dans l’art contemporain, le prix Occitanie – Médicis s’impose cette année encore comme le symbole de l’émulation artistique et de la créativité. Ce prix témoigne des liens solides tissés avec la prestigieuse Académie de France à Rome - Villa Médicis. Créée en 1666 par Louis XIV, l’académie fait partie de notre histoire artistique commune. Elle n’a eu de cesse d’avoir comme mission d’accueillir les artistes et les chercheurs pour leur permettre de poursuivre leurs travaux, leurs études et leurs recherches. Depuis 2018, la création du prix Occitanie –Médicis a permis à des dizaines d’artistes de présenter leur travail et de recevoir le regard critique d’un jury d’artistes et de professionnels du milieu artistique : quoi de plus précieux pour un artiste ? Il confirme aussi notre volonté commune de valoriser la création française en arts visuels et plastiques. J’ai à cœur d’encourager nos artistes et de les accompagner dans leur projet de création, d’expérimentation ou de recherche artistique.

Je le réaffirme, la culture doit être accessible partout et pour tous et toutes. Je souhaite que la culture soit émancipatrice, notamment pour la jeunesse qui est au cœur de nos priorités. Pour ce faire, nous travaillons chaque jour à la structuration des filières culturelles et patrimoniales et au soutien de la création artistique. L’art fédère, émerveille, et nous réunit en nous rappelant qu’au-delà de nos individualités, nous formons un tout. La culture, c’est le lien entre nous tous et toutes. Il est impératif de ne pas oublier que c’est en se tournant vers l’autre, en s’ouvrant à la différence et au monde, que l’on ouvre ses propres perspectives. Notre région regorge de talents, d’audace, d’idées nouvelles, et je souhaite que le monde entier puisse découvrir nos artistes. Je tiens particulièrement à féliciter la lauréate de l’édition 2024, Anna Meschiari, ainsi que tous les candidats et candidates qui ont présenté leur travail.

Carole Delga Présidente de la Région Occitanie / PyrénéesMéditerranée

Le Prix

Occitanie-Médicis

Un partenariat inédit avec l’Académie de France à Rome

Créé en 2018, le Prix Occitanie-Médicis offre chaque année à un ou une artiste travaillant sur le territoire régional, l’opportunité de bénéficier d’une résidence à la Villa Médicis, Académie de France à Rome. Un prix qui ouvre la voie de la reconnaissance internationale pour les artistes d’Occitanie.

C’est donc en 2018 que le Prix Occitanie-Médicis est organisé pour la première fois. Il est renouvelé chaque année. C’est alors une première pour l’Académie de France à Rome d’organiser un partenariat avec une collectivité territoriale.

En organisant ce prix, la Région souhaite promouvoir et faire connaître sur la scène internationale son vivier d’artistes plasticiens. Pour ces derniers, c’est l’occasion unique d’être accueillis pendant trois mois à Rome, au sein de la prestigieuse Académie de France, pour développer le projet de leur choix. Sur place, ils bénéficient d’un logement et d’un atelier de travail, peuvent participer à la dynamique culturelle du lieu et échanger avec d’autres résidents. Les artistes lauréats se voient également offrir une bourse octroyée par la Région Occitanie de 10 500 €.

L’année suivant la résidence, le ou la lauréate aura par ailleurs la possibilité de présenter son travail au Musée régional d’art contemporain (Mrac) de Sérignan ou au Centre régional d’art contemporain (Crac) de Sète.

Chaque année, le Prix connaît un grand engouement de la part des artistes plasticiens, qui sont une centaine à participer, rendant la sélection très concurrentielle. La sélection s’opère sur dossier de candidature et sur audition des candidats présélectionnés qui exposent leur projet devant un jury composé de représentants de la Région, du directeur de la Villa Médicis et d’experts associés.

Depuis sa création, le Prix Occitanie-Médicis a récompensé sept artistes : Abdelkader Benchamma (2018), Antoine Renard (2019), Noëlle Pujol (2020), Paul Loubet (2021), Naomy Maury (2022), Alice Brygo (2023) et Anna Meschiari (2024).

La Villa Médicis à Rome

La tradition de la résidence artistique

L’Académie de France à Rome – Villa Médicis est un établissement public français sous la tutelle du ministère de la Culture. Créée il y a plus de 350 ans, c’est à la fois une résidence d’artistes, auteurs et chercheurs ; un centre d’art et de recherche avec une programmation plurielle (expositions, festivals, concerts, colloques) ; et un site patrimonial ouvert à la visite.

Institution créée en 1666 par Louis XIV, l’Académie de France avait pour fonction d’envoyer en séjour à Rome de jeunes artistes lauréats du Prix de Rome, un concours créé par Colbert trois ans auparavant. Sur place, ils pouvaient ainsi perfectionner leur formation au contact des chefs-d’œuvre de l’Antiquité et de la Renaissance.

Après avoir occupé successivement plusieurs palais romains, dont le palais Mancini, l’Académie s’installe définitivement en 1803 à la Villa Médicis, un palais de la Renaissance situé sur la colline du Pincio, qui porte le nom de son plus célèbre propriétaire : le cardinal Ferdinand de Médicis (1549-1609).

Dans les années 1960, le fonctionnement de l’Académie est profondément transformé sous l’impulsion de Balthus, alors directeur de l’institution, nommé à l’initiative d’André Malraux, ministre de la Culture.

Aujourd’hui, l’Académie de France à Rome remplit trois missions complémentaires : accueillir en résidence des artistes, auteurs et chercheurs français et internationaux francophones ; offrir au public une programmation artistique pluridisciplinaire ; conserver, restaurer, étudier et mettre en valeur son riche patrimoine bâti et paysager sur ses sept hectares de jardins, ainsi que ses collections constituées de plus de 5 000 œuvres. villamedici.it

Entretien avec Anna Meschiari

Lauréate de la 7e édition du Prix OccitanieMédicis.

L’artiste plasticienne Anna Meschiari est accueillie en résidence à la Villa Médicis à Rome jusqu’au début du mois de janvier. Depuis octobre, elle y mène des recherches sur l’architecte et féministe italienne Marta Lonzi. Dans cet entretien, Anna Meschiari revient sur les étapes qui l’ont menée jusqu’à Rome et nous en dit plus sur son travail artistique qui prendra corps lors d’une exposition au Mrac à l’automne 2025.

Qu’est-ce qui vous a motivée à être candidate au Prix Médicis ?

J’avais déjà essayé de candidater à ce prix, sans le gagner jusqu’alors. Cette année, j’ai de nouveau eu envie de tenter ma chance poussée par une précédente résidence à Carré d’art à Nîmes, et une forte activité en région puisque j’ai moi-même mis en place une résidence dans le Tarn. Cela fait dix ans que je suis installée en Occitanie, et c’est une façon de marquer le temps passé sur ce territoire. Une sorte de nouveau chapitre qui s’ouvre pour moi.

Quelles étapes vous ont menée jusqu’au prix ?

J’ai répondu à l’appel à candidatures lancé par la Région Occitanie. Cela consiste en la présentation d’un projet en rapport avec Rome. L’autre point important est d’avoir un lien avec l’Occitanie. Il y a quelques étapes administratives également. À la suite du dépôt du dossier, il y a deux étapes. La première, c’est l’étude du dossier qui valide ou non le passage à la seconde étape. Cette dernière consiste en un entretien avec un jury. J’ai alors défendu mon projet, expliqué pourquoi je devais aller travailler à Rome. Une fois les entretiens passés, le jury décide à qui il attribue le prix. En réalité, c’est un processus assez long.

Vous êtes actuellement en résidence à la Villa Médicis. Comment cela se passe-t-il ?

Je suis très bien accueillie et très bien logée ! J’ai un bel espace de vie et de travail. Au sein de la Villa Médicis, on peut participer à différentes activités organisées par la villa ou les pensionnaires. On trouve, par exemple, un ciné-club, des lectures, des concerts, des présentations… Ensuite, le quotidien est plutôt rythmé par mes recherches pour développer mon projet.

Justement, pouvez-vous nous en dire plus sur le projet que vous menez à la Villa Médicis ?

Je suis venue pour suivre les traces de Marta Lonzi, une architecte née en 1938 et morte en 2008. Elle est notamment connue pour avoir été membre et co-fondatrice d’un mouvement féministe italien né dans les années 1970, Rivolta Feminile. Ce qui m’a intéressée, c’est son travail d’architecte et sa réflexion autour de l’authenticité dans l’architecture tout en le liant à son engagement féministe. Elle était très critique vis-à-vis des modernistes et faisait l’éloge de Francesco Borromini, architecte du Baroque italien, très important dans l’architecture romaine. Je réalise donc de nombreuses recherches sur son travail, mais aussi sur des questions politiques et architecturales qui vont au-delà de sa période de vie. Toutes ces études m’amènent à revoir un peu mon projet original. Je suis venue à Rome avec l’idée de créer un projet d’installations autour de Marta Lonzi mais les choses s’ouvrent. Je pense aller plus loin dans la période historique et mes lectures m’incitent aussi à m’intéresser à la notion de décor en lien avec la critique du modernisme. Tout ce travail évolue actuellement…

Qu’est-ce que vous apporte une résidence longue comme celle que vous vivez actuellement ?

Lorsque je suis en résidence, je peux couper avec tout le reste. De plus, je peux mettre certaines choses de côté et me concentrer sur un format précis, sur des recherches… Être sur place me facilite aussi l’accès à des ressources, ce qui serait impossible à distance.

Le fruit de cette résidence donnera lieu à une exposition présentée l’année prochaine au Mrac, à Sérignan.

Oui, je travaille déjà sur cette exposition avec Clément Nouet, directeur du Mrac, et son équipe. Nous avons réalisé plusieurs séances de travail et il viendra ici, à Rome, dans quelques semaines. La préparation d’une exposition demande un temps long dont j’ai l’habitude, car j’aime que le projet soit lié au lieu qui l’accueille. C’est presque une création sur-mesure qui se développe en lien avec les gens qui y travaillent. C’est très important pour moi car, plus qu’un lieu, j’y vois une architecture, des personnes… Une exposition est une aventure collective.

Recueilli par Eva Gosselin

Biographie Anna Meschiari

Née en Suisse en 1987 et diplômée de l’École Supérieure des arts appliqués de Vevey en 2014, elle vit et travaille dans le Tarn depuis 10 ans. C’est là, à Saint-Pierre-de-Trivisy, qu’Anna Meschiari a créé, en 2021, avec son compagnon la résidence d’artiste RIGA.

Dans ses travaux récents, elle croise plusieurs supports comme les archives, l’architecture et le textile. Ses projets ont été montrés dernièrement au centre de documentation Bob Calle, Carré d’Art –Musée d’art contemporain de Nîmes (2023), au Musée départemental du Textile de Labastide-Rouairoux (2023), à la Galerie Mercier & Associés, Paris (2021) ou encore à la Fondazione Ratti à Côme (2018) ou à la Biennale de la photographie de Mulhouse (2016). Fin 2023 son travail est sélectionné pour intégrer le fonds Documents d’artistes Occitanie. ddaocctianie.org

En 2024 elle travaille sur un projet d’exposition à partir des archives du Club44 à La Chaux-de-Fonds. Le séjour à Rome permettra une fois de plus de développer ses travaux entrepris à l’aide de plusieurs supports. Il permettra également à l’artiste de bénéficier d’un nouveau cadre de travail et de tisser des liens avec différents acteurs locaux.

© Sebastien
Verdon
Anna Meschiari, Les dialogueur.euse.x.s, 2024. Vue d’exposition, Club 44, La Chaux-de-Fonds

Lauréats

du Prix Occitanie-Médicis

Abdelkader Benchamma

1er lauréat, 2018

Né à Mazamet (Tarn), Abdelkader Benchamma vit et travaille entre Paris et Montpellier. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Montpellier et de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Abdelkader Benchamma a choisi le dessin comme medium de prédilection. Réflexion sur les ressorts de la perception, ses œuvres explorent nos systèmes de connaissance, la survivance des mythes et des croyances, mais aussi les réminiscences, persistances rétiniennes ou neuronales. En 2024, il est finaliste du Prix Marcel Duchamp. Créé en 2000 pour mettre en lumière le foisonnement de la scène artistique française, le prix Marcel Duchamp a pour ambition de distinguer et de promouvoir à l’international les artistes les plus représentatifs de leur génération. Depuis 2018, Abdelkader Benchamma a bénéficié d’expositions personnelles en France, mais aussi en Belgique, au Maroc, au Canada ou encore aux Pays-Bas.

Fata Bromosa, au Mrac, 2019-2020 Du 23 novembre 2019 au 20 septembre 2020, c’est dans les salles d’exposition du Mrac qu’Abdelkader Benchamma présente Fata Bromosa, une installation immersive qui opère un réseau d’échos et de résonances avec sa résidence à la Villa Médicis, réalisée à l’automne 2018. L’artiste s’inspire alors de certains peintres de la Renaissance qui figurent sans représenter. Une exposition où il convoque une autre relation physique au dessin, plus immersive, avec toujours en filigrane cette interrogation sur le rapport entre les images et nos régimes de croyance.

Antoine Renard

2e lauréat, 2019

Travaillant entre Paris et Lourdes, Antoine Renard est rentré peu de temps après le prix dans la prestigieuse galerie parisienne Nathalie Obadia, où il expose actuellement une nouvelle série de sculptures. Il a été sélectionné dans le cadre d’un programme de recherche intitulé Sacre, aux BeauxArts de Paris, qui lui a permis de finaliser un doctorat en recherche création entre 2020 et 2022 sur le thème de l’olfaction dans la sculpture. Il a exposé récemment son travail aux Ateliers Vortex à Dijon, à la cité des sciences à Paris dans le cadre de l’exposition Psychobotania ou encore à la Fondation Villa Datris à L’Île-sur-la-Sorgue. Il a également créé un nouvel espace de travail – atelier, près de Lourdes où il a grandi.

Pharmakon, au Crac, 2021-2022

Présentée au Crac, du 9 octobre 2021 au 6 février 2022, l’exposition Pharmakon présentait les productions réalisées à la Villa Médicis par Antoine Renard. Des recherches menées autour du parfum, conçu comme support de la psyché, de la mémoire et de l’identité. Puisant dans l’héritage culturel de Rome et de la Méditerranée, Antoine Renard s’est appuyé sur les cultures antiques et chrétiennes qui ont une large expérience du parfum dans la relation à la mystique, au corps et à la guérison.

Noëlle Pujol

3e lauréate, 2020

À la fois réalisatrice et artiste, Noëlle Pujol est née dans les Pyrénées. Après avoir obtenu une Maîtrise d’Histoire des Arts à l’Université de Toulouse le Mirail, elle poursuit ses études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et au Fresnoy-Studio national des arts contemporains. Son travail s’articule autour du film, mais aussi de l’image, du dessin et de la photographie. Depuis le Prix Occitanie-Médicis, elle a tourné le moyen-métrage : Regarde avec mes yeux et donne-moi les tiens (2024, 31 mn). Elle est en préparation de son premier long métrage, Boum ! Boum !, qui a bénéficié d’une aide au développement du Centre national du cinéma et du Centre national des arts plastiques.

Music-Hall (des Lettres de Didier à Boum ! Boum !), au Mrac, 2022-2023

Du 15 octobre 2022 au 19 mars 2023, le Mrac s’est retrouvé plongé dans les recherches de Noëlle Pujol. Les salles d’exposition présentaient, en effet, l’ensemble des travaux préparatoires menés par l’artiste en vu de la réalisation du film Boum ! Boum ! À partir du scénario écrit, de dessins, de photographies de repérages et d’éléments de décors, d’accessoires et d’ébauches de séquences filmées, cette exposition raconte le film en train de se construire. En circulant dans plusieurs espaces scénographiés, les liens se recréent, le scénario se développe, un va et vient s’installe entre scènes filmées et objets dans l’espace.

Paul Loubet

4e lauréat, 2021

Originaire de l’Hérault, c’est en Espagne que vit et travaille Paul Loubet. Il a participé à une exposition au MIAM, ainsi qu’au festival à Afiac dans le Lot . Il a également eu trois expositions personnelles : à la Galerie Centrale à Liège, à la Navera à Valencia, à la galerie PPC à Paris. Paul Loubet a par ailleurs participé à une exposition collective à Genève, réalisé des projets en lien avec des groupes musicaux (pochettes de disques, affiches…). 4X, eXpore eXpand eXploit eXterminate, au Crac, 2022-2023.

Au Crac, du 15 octobre 2022 au 8 janvier 2023, l’exposition 4X présentait le résultat des recherches menées à Rome. Paul Loubet s’est alors intéressé à Civilization II, jeu de stratégie et de conquête qui consiste à créer un empire, en détruisant ni plus ni moins tous les autres autour de soi. Un jeu qui appartient à une famille plus large de type « 4X » (pour eXplore eXpand eXploit eXterminate). Parallèlement à l’analyse du jeu, l’artiste a étudié les ressources iconographiques de la galerie des cartes géographiques du musée du Vatican peintes par Ignazio Danti entre 1580 et 1585 qui présente des analogies avec les vues isométriques du jeu Age of Empires

Alice Brygo 6e lauréate, 2023

Née en 1996 à Montpellier, Alice Brygo est diplômée de l’École des Arts Décoratifs à Paris en 2019 et du Fresnoy – Studio national des arts contemporains à Tourcoing en 2022. Elle développe une pratique entre cinéma fantastique, méthode documentaire et installation immersive. Ses films ont été montrés dans de nombreux festivals internationaux tels que le Festival international du film de Berlin, Visions du Réel à Nyon en Suisse, Hot Docs au Canada ou Cinémed à Montpellier. Elle a précédemment présenté son travail au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, au Salon de Montrouge, à la Grande Halle de la Villette, au MAC VAL ou plus récemment dans le cadre du Nouveau Printemps à Toulouse, sous le commissariat d’Alain Guiraudie. Vertiges, au Crac à Sète, 2024-2025 Actuellement présenté au Crac à Sète, jusqu’au 5 janvier 2025, l’exposition Vertiges est constituée d’une nouvelle installation vidéo et sonore produite pour l’occasion, intitulée Montagne profane, et d’un film réalisé en 2022 : Le Mal des ardents. À la croisée du cinéma et de l’installation vidéo, Alice Brygo développe un univers visuel hybride entre cinéma fantastique, science-fiction et documentaire. Il y est souvent question des inquiétudes qui traversent le monde contemporain. crac.laregion.fr ©

Naomi Maury

5e lauréate, 2022

Vivant et travaillant à Sète, Naomi Maury vient de participer au Festival SèteLisbonne (2024). Elle expose actuellement avec Damien Fragnon à la galerie Al/ma à Montpellier (jusqu’ au 21 décembre). Ses œuvres viennent d’intégrer deux collections : le Mrac à Sérignan (2023) et les Abattoirs, Musée-Frac Occitanie Toulouse (2024). En quelques années, Naomi Maury a réussi à développer un univers très personnel, servi par un langage qui emprunte ses sources aussi bien à l’archéologie qu’à la biologie ; l’étrangeté définit assez bien l’impression ressentie devant ses œuvres : le monde avant les hommes, la matière avant la forme, la nuit avant la lumière.

Exoskeletlight, au Mrac, 2023-2024

Première exposition personnelle de l’artiste, Exoskeletlight a été présenté du 14 octobre 2023 au 10 mars 2024 au Mrac. Naomi Maury y présentait une immersion physique et sensorielle à travers un ensemble d’œuvres pour la plupart inédites situées aux frontières de l’expérience et de la fiction. L’exposition proposait une hybridation entre les êtres et esquissait une mythologie des temps présents, des récits nourris de sensibilités, d’attentions et de dignités renouvelées, réfléchissant à un autre monde, futur ou fictionnel. Naomi Maury permet ainsi à des formes de vie inconnues, invisibles, éteintes, d’éclater dans une expérience méditative et immersive mrac.laregion.fr

Édition 2025 Comment candidater ?

Est éligible à l’appel à candidature tout artiste plasticien professionnel qui peut justifier au moins un des liens suivants avec la région Occitanie : natif d’Occitanie, résidant et travaillant en Occitanie, ayant obtenu son diplôme des Beaux-Arts en Occitanie.

Juin 2025

Mai 2025

Une présélection des dossiers pour audition des candidats sera effectuée par la Région Occitanie. Ils seront entre 5 et 6 à pouvoir participer à la deuxième étape de la sélection.

Un jury international se réunira comprenant un représentant de la Région, un représentant de la Villa Médicis, les directrice et directeur du Mrac et du Crac. S’ajoute au jury un collège d’experts, renouvelé chaque année, comprenant des représentants d’institutions régionales, nationales et internationales ainsi qu’un artiste plasticien.

Reconduit pour une 8e édition, le Prix Occitanie-Médicis 2025 sera lancé à partir du mois de février. À cette date, l’appel à candidature sera officiellement publié sur le site de la Région Occitanie et sur celui de la Villa Médicis, Académie de France à Rome. Les artistes auront jusqu’au mois d’avril pour déposer leur dossier.

Juillet 2025

Le lauréat ou la lauréate sera officiellement désigné et le Conseil exécutif régional votera la bourse attribuée au lauréat. Enfin, la résidence s’effectuera d’octobre à décembre, à Rome.

Plus d’infos

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