AVRIL - MAI 2025

Dans ce numéro DOSSIER SPÉCIAL
Trésors des musées d’Occitanie
AVRIL - MAI 2025
Dans ce numéro DOSSIER SPÉCIAL
Trésors des musées d’Occitanie
Numéro du 10 avril au 10 juin
Prochain numéro Spécial Événements de l’été : le 10 juin
Ona tendance à penser que tout créateur est un être en déséquilibre, qu’il entretient avec la réalité des rapports complexes.
Certains ont même poussé le bouchon un peu plus loin en promouvant « l’art des fous », autrement dénommé art brut par l’artiste collectionneur Jean Dubuffet. Selon lui, ce n’était pas la folie en soi qui donnait sa valeur à l’œuvre mais la force d’expression et la nouveauté qui la constituaient. Des noms célèbres viennent tout de suite à l’esprit comme celui de Vincent Van Gogh pour la peinture ou d’Antonin Artaud pour le théâtre.
Tout récemment, des artistes et des journalistes en vue ont rendu publics leurs problèmes psychologiques, à l’image de Nicolas Demorand qui officie sur France Inter après avoir dirigé le journal Libération, imité par plusieurs personnalités artistiques et médiatiques qui ont signé une tribune dans Le Monde en une sorte de coming out collectif. Une démarche hautement estimable qui rend visible un sujet longtemps considéré comme tabou. Dix autres personnalités et plusieurs anonymes se confieront sur leurs troubles psychiques dans un prochain documentaire de M6 intitulé Santé mentale, briser le tabou.
De l’art des fous aux fous d’art, voilà que des artistes
SARL MEDI’ART COMMUNICATION
Immeuble l’Arbre Blanc. 1, Place Christophe Colomb 34000 Montpellier
Tél. 04 67 12 06 00. contact@lartvues.com
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédacteur en chef : Luis Armengol
Chargée de la rédaction : Eva Gosselin
Rédaction : BTN, Marilyn Beaufour, Manon Haddouche, Laëtitia Toulout, Colette Dimo
Développement : Dominique Dupland-Ychou
Administration commerciale et abonnements : Christine Jurand
Réalisation : K Y A H
Impression : Rotimpress - Diffusion : BMC Diffusion
Dépôt légal à parution - Magazine gratuit - ISSN 1164-7531
Édition et régie publicitaire : Médi’Art Communication
(Sarl au capital de 27000€)
RCS Montpellier B384662599
N° 04/2025
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas, le journal n’est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
s’occupent à leur tour de veiller sur la santé mentale de leur public. C’est le cas à l’Opéra Comédie de Montpellier qui accueille des cours de relaxation à base de Qi gong et de Taï-chi, arts énergétiques ancestraux issus de la médecine traditionnelle chinoise destinés à apporter souplesse, énergie, détente et sérénité. Bien sûr, il faut y voir aussi un effort louable de la part de cette institution pour inciter un nouveau public à franchir ses portes et aborder la musique classique sous un angle non conventionnel puisque les séances sont rythmées par un duo de percussionnistes et un violoncelliste virtuose.
D’un déséquilibre l’autre : il y a aussi les déséquilibres budgétaires dont souffre le secteur public de la culture. Face à un cahier des charges de folie et des budgets réduits comme peau de chagrin, des directeurs de prestigieuses maisons de théâtre ont rendu leurs tabliers les uns après les autres. C’est le cas récent de Wajdi Mouawad au Théâtre national de la Colline, de Jean Bellorini au Théâtre national populaire de Villeurbanne, puis de Galin Stoev au Théâtre de la cité de Toulouse.
À croire que notre modèle de financement de la culture est menacé, alors que chacun s’accorde à dire que ce secteur joue un rôle essentiel dans le développement économique et social de la France, qu’il stimule sa croissance, préserve son patrimoine et renforce l’identité nationale.
Et ça, c’est vraiment dingue.
Luis Armengol Rédacteur en chef
Henri Matisse, Grande tête de femme, 1945. Crayon conté sur Vélin d’Arches 52,5 x 40,5cm, don de l’artiste en 1945. Domaine public
Un musée et ses artistes 75 ans du musée d’art moderne de Céret
Trésors des musées d’Occitanie. Panorama des collections.
Michel Roussel
Directeur DRAC Occitanie
Michel Hilaire
Musée Fabre, Montpellier
Sébastien Frey
Maire d’Agde
Sandrine Mini
Théâtre Molière, Sète
Jean-François Marty Festival BD, Sérignan
Régis Penalva
Comédie du Livre, Montpellier
Cahier Spécial
MICHEL ROUSSEL
Directeur régional des affaires culturelles Occitanie
Michel Roussel est le directeur régional des affaires culturelles Occitanie depuis janvier 2020. Basé au siège de la DRAC Occitanie à Montpellier, organisée en trois pôles (Patrimoines et architecture, Création, Action culturelle et territoriale) comptant 264 agents répartis sur les sites de Montpellier, Toulouse et les 13 unités départementales de l’architecture et du patrimoine (UDAP), il a en charge de conduire la politique culturelle définie par la ministre de la Culture sous l’autorité du préfet de la région Occitanie. Cet entretien est l’occasion de faire un point sur les diverses actions menées en Occitanie par l’État, les orientations dans un contexte difficile pour de nombreuses structures culturelles et enfin les perspectives en 2025, et au-delà.
"Notre société est à un point de bascule et nous conduit à réfléchir à de nouveaux modèles"
Cela fait cinq ans que vous dirigez la DRAC Occitanie, dans un contexte actuel complexe pour la culture, notamment sur la question des budgets, pensez-vous que nous sommes à un moment de bascule pour le secteur ?
La complexité est inhérente à toute époque, et l’art, par essence, refuse la stabilité. Chaque période est marquée par des bouleversements, et nous vivons aujourd’hui une accélération de ces transformations. L’art accompagne ces mutations, il interroge, il éclaire, il bouscule. Mais il faut distinguer la culture elle-même des politiques culturelles, qui relèvent d’une mission de service public et qu’il faut revendiquer. L’intervention de la puissance publique est fondamentale pour réduire les inégalités d’accès, géographiques ou financiers, mais aussi l’inégalité d’accès intellectuelle. Réduire les inégalités géographiques, c’est la politique que nous menons pour réduire les disparités territoriales en prêtant plus d’attention à l’Ariège, au plateau du Larzac, ou à la Lozère qu’aux grands centres urbains. Sur la question financière, ce sont les subventions aux structures pour permettre un tarif accessible aux spectateurs. Et puis, sur l’accessibilité intellectuelle, c’est toute la politique d’éducation artistique et culturelle. C’est ce qu’il faut défendre à tout prix. La seconde chose à défendre, c’est le croisement entre collectivités et État, c’est le fait que la culture soit un domaine partagé. Cela permet une vision plurielle de la culture et offre une liberté aux programmateurs et aux créateurs, car il n’y a pas qu’une collectivité qui décide du financement. Par ailleurs, nous vivons l’accélération d’un certain nombre de phénomènes : l’internationalisation, l’intelligence artificielle, l’uniformisation des médias… Notre société est à un point de bascule qui nous conduit à réfléchir à de nouveaux modèles. Par exemple, la façon dont on collabore entre collectivités, notamment dans une période de difficultés financières comme celle que nous traversons. Enfin, ce qui me frappe aussi, c’est que le consensus sur la culture est aujourd’hui en train de se briser. Depuis soixante ans, nous suivons un modèle de partage des responsabilités et de financements entre collectivités et État, aujourd’hui fragilisé.
Comment s’articule la collaboration entre les collectivités et quelle est la place de la DRAC dans ce dispositif ?
Nous travaillons dans le cadre d’une directive ministérielle, avec des orientations fortes portées par la ministre Rachida Dati, notamment sur les enjeux de culture et ruralité. Notre mission est d’adapter ces priorités nationales au contexte régional, car si la politique de l’État est la même sur l’ensemble du territoire national, les réalités locales diffèrent. Nous travaillons sous l’autorité du préfet de région, un cadre essentiel qui permet d’inscrire pleinement notre action dans la politique globale de l’État. La culture ne doit pas être un élément isolé d’autres sujets comme l’agriculture, les réseaux ferroviaires, l’énergie… À mon niveau, je veille à ce que notre action en Occitanie soit cohérente avec la politique nationale. Pour prendre un exemple, aujourd’hui, le défi majeur est celui du développement durable. On ne peut plus penser l’action publique indépendamment de ce sujet, nous en tenons donc compte aussi dans le secteur culturel. Cela signifie repenser les déplacements des publics ou des œuvres, encourager la réutilisation des matériaux d’une exposition ou des décors… Voici comment nous nous inscrivons dans les politiques globales de l’État tout en dialoguant et concertant les collectivités.
" À mon niveau, je veille à ce que notre action en Occitanie soit cohérente avec la politique nationale"
crédits d’intervention qui servent aux missions de la DRAC. Pour ce volet, nous disposons d’environ 90 millions d’euros d’intervention. Pour rappel, la DRAC ne gère pas directement de structures. Ce budget est globalement réparti en trois tiers. Le premier concerne l’accompagnement de la création et des lieux de diffusion. Ceux qui en bénéficient sont les équipes artistiques, les festivals, les opéras…
Le deuxième tiers est dédié aux politiques du patrimoine englobant les monuments historiques, leur restauration, les musées, l’archéologie, et la gestion des cathédrales. Enfin, le dernier tiers est consacré à l’éducation artistique et culturelle, incluant la formation avec le financement, des écoles de Beaux-Arts, des conservatoires.
Le Printemps de la ruralité est l’une des actions phare pour la culture en milieu rural. En quoi cela consiste-t-il ? Comment la DRAC agitelle pour rendre la culture accessible dans les territoires éloignés des métropoles ?
Alors que l’enveloppe globale du budget du ministère de la Culture a été fixée à 4,45 milliards d’euros et dans un contexte de restrictions budgétaires, de quel budget dispose la DRAC Occitanie et comment est-il réparti ?
Concernant le budget de la DRAC, il faut distinguer les crédits de fonctionnement dédiés aux salaires, au fonctionnement de la DRAC, et les
À son arrivée au ministère de la Culture, Rachida Dati a observé que la ruralité était un angle mort de nos politiques. Elle nous a demandé d’organiser le Printemps de la ruralité, c’est-à-dire des assises dans divers départements réunissant élus, associations, et acteurs culturels pour échanger sur la manière d’agir pour la culture en milieu rural. Le premier constat qui s’est imposé est qu’il n’existe pas un monde rural, mais des mondes ruraux. La question qui se pose alors est : comment faire société entre ces différents mondes ?
" La ministre de la Culture a lancé le Plan culture ruralité qui se met progressivement en place"
Le siège de la DRAC Occitanie à Montpellier, également lieu d’accueil d’événements culturels
Michel Roussel,
le
Une autre observation majeure a été celle des distances et des difficultés de transport, qui rendent l’accès à la culture encore plus complexe pour les habitants des zones rurales. Nous avons également pris conscience de la nécessité d’accompagner les communes et leurs habitants dans les démarches pour la protection de leurs monuments historiques. Enfin, nous avons réalisé que les territoires ruraux ont une culture qui leur est propre et qu’ils souhaitent la valoriser. Cela va bien au-delà des grandes structures, telles que les Scènes nationales, qui, bien que consacrant une partie de leur programmation à la diffusion en milieu rural, ne couvrent pas toutes les spécificités locales. Face à ce bilan, la ministre de la Culture a lancé le Plan culture ruralité qui se met progressivement en place. Parmi les axes de ce dernier, on trouve le développement des musées en milieux ruraux, vecteurs d’attractivité, mais aussi d’identité. Nous avons également mis en place un réseau d’artothèques, permettant aux habitants de conserver temporairement des œuvres d’art chez eux, favorisant ainsi un accès direct à la culture. Enfin, ce plan prévoit un accompagnement renforcé des festivals, afin de soutenir les initiatives culturelles locales et de garantir leur pérennité.
La DRAC investit particulièrement dans les médiathèques, 18 ont été construites en 2024. Quel bilan tirez-vous des inaugurations de 2024 et quelles évolutions sont prévues en 2025 ?
Les médiathèques représentent le principal vecteur culturel des territoires. Nous menons une politique ambitieuse de développement des médiathèques, qu’il s’agisse de nouvelles constructions, d’extensions ou de rénovations. En effet, la manière dont on utilise une médiathèque a évolué. Ces espaces ne sont plus seulement destinés à emprunter des livres, mais sont devenus de véritables lieux de vie, ouverts à la diversité des pratiques culturelles. C’est un volet important pour la DRAC, auquel nous consacrons chaque année entre 7 et 8 millions d’euros.
Quel est le rôle de la DRAC dans le processus de protection des monuments historiques et dans la restauration du patrimoine ? Comment la DRAC accompagne-t-elle ces démarches pour garantir la préservation de notre héritage culturel ?
La restauration du patrimoine représente un enjeu majeur pour la DRAC, et la sécurisation des cathédrales en fait partie. Après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame à Paris, qui a marqué les consciences, nous avons réalisé un audit pour identifier les fragilités et les points de vulnérabilité. Nous continuons actuellement à mettre en œuvre et finaliser le plan de sécurisation des cathédrales, afin de garantir la protection de ce patrimoine exceptionnel. Un autre volet de notre travail sur la préservation du patrimoine est la protection de certains bâtiments ou objets. Il existe deux niveaux de protection pour un monument : l’inscription, qui relève du niveau régional, et le classement, d’intérêt national. La protection d’un monument, qu’il s’agisse d’un bâtiment ou d’un objet, consiste avant tout à transmettre notre héritage aux générations futures. Le travail de la DRAC commence par l’identification des éléments dignes d’être préservés, les critères peuvent être historiques, esthétiques mais il peut aussi s’agir de bâtiments industriels. Une fois un monument protégé, nous assurons le suivi de sa restauration et participons au financement de certains travaux. La valorisation est également essentielle, comme en témoignent les Journées européennes du patrimoine, qui permettent de rendre ces trésors accessibles à tous.
" La protection d’un monument consiste avant tout à transmettre notre héritage aux générations futures"
Récemment, le Concorde exposé au musée Aéroscopia à Blagnac, a été classé monument historique, un exemple significatif. Bien qu’il ne corresponde plus aux préoccupations de notre société, il incarne une époque marquée par des avancées majeures dans les années 1960. Ce type de patrimoine, même s’il semble en dehors de nos préoccupations de développement durable, revêt une importance culturelle, et il nous semble crucial de le préserver pour les générations futures.
Une campagne de communication est prévue sur les architectes des bâtiments de France (ABF). Quel en est l’objectif et comment sensibiliser le grand public à leur rôle ?
À proximité d’un monument historique, un périmètre de protection est mis en place, ce qui signifie que tout projet de travaux dans cette zone doit être soumis à l’avis de l’architecte des bâtiments de France, un service clé de la DRAC. Ce contrôle garantit que les travaux ne nuisent ni au monument ni à son environnement. Je tiens particulièrement à défendre cette profession, car elle est essentielle pour la préservation de notre patrimoine.
Il en va de même pour les archéologues, dont le rôle est souvent sous-estimé. Leur intervention, notamment en archéologie préventive, est primordiale. Lors de grands chantiers, ils réalisent des fouilles pour découvrir et préserver les traces du passé. C’est ce que nous appelons la préservation par l’étude. L’Occitanie, avec son sous-sol particulièrement riche, en bénéficie grandement.
La DRAC assure également la mission de l’éducation artistique et culturelle à travers des conventions (CGEAC). En quoi vont-elles renforcer les partenariats avec les acteurs locaux et favoriser l’accès à la culture pour tous ?
L’éducation artistique et culturelle est un axe essentiel pour réduire les inégalités. Il est crucial de permettre un travail d’appropriation de l’œuvre à travers une approche pédagogique et des explications accessibles. Cela passe par une collaboration étroite avec l’Éducation nationale, car cette démarche touche principalement les scolaires. Pour cela, nous signons des conventions de partenariat entre l’Éducation nationale, les collectivités locales et les lieux culturels, comme les musées ou les théâtres. Ces conventions de généralisation de l’éducation artistique et culturelle, définissent les actions à mettre en place ensemble. Notre objectif est de couvrir l’ensemble du territoire avec ces initiatives.
En 2025, la DRAC accompagnera et accueillera plusieurs événements culturels majeurs. Pourquoi cette volonté d’ouverture et que pouvez-vous nous dire sur ces manifestations ?
Il existe deux types d’événements et d’actions. D’une part, ceux impulsés par l’État, comme les Journées européennes du patrimoine, la Nuit de la lecture, ou la Nuit des musées. D’autre part, il y a les initiatives auxquelles nous nous associons en Occitanie. Cette année, par exemple, nous accueillerons une œuvre pour le Festival Architectures vives, un concert dans le cadre du Festival Radio France. Nous mettons un point d’honneur à faire de cette maison un lieu aussi vivant et dynamique que possible !
Recueilli par Stéphane Jurand et Eva Gosselin
Qu’est-ce que la DRAC ?
La direction régionale des affaires culturelles (DRAC) est un service déconcentré du ministère de la Culture. Elle met en œuvre la politique culturelle et patrimoniale de l’État, sous l’autorité du préfet de région et en lien avec les collectivités territoriales. La DRAC exerce dans ce cadre une fonction de soutien, de conseil, d’expertise et de contrôle. Elle est l’interlocutrice privilégiée des élus, artistes, professionnels, associations et de tous les acteurs du secteur culturel.
Des services répartis en trois pôles
Le pôle Création et diffusion artistique veille à la vitalité du tissu professionnel en soutenant la création et la diffusion. Il assure un suivi auprès d’établissements culturels et établissements d’enseignement supérieur, et accompagne le développement des équipes artistiques professionnelles.
Le pôle Action culturelle et territoriale participe au développement de projets de territoire et, ce, en prenant en compte tous les publics, en partenariat avec les collectivités et les autres services de l’État.
Le pôle Patrimoines et architecture met en œuvre la politique en matière de connaissance, de protection, de conservation, de restauration et de diffusion des patrimoines (monuments historiques, biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial, architecture, espaces protégés, archéologie, ethnologie, musées, archives).
Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée
Un musée et ses artistes
75 ans du musée d’art moderne de Céret
« Le musée de Céret illustre l’ambition que nous portons pour la culture. »
Je suis très heureuse et particulièrement fière que nous célébrions cette année les 75 ans du musée d’art moderne de Céret. Rénové, agrandi, proposant un parcours de visite renouvelé… Ce musée exceptionnel rouvert en 2022 après trois ans de travaux illustre très exactement l’ambition que nous portons, à la Région, pour la culture, dans tous les territoires d’Occitanie et pour tous les publics. Cet anniversaire est une fierté pour moi, je me permets de le répéter, en effet malgré les fortes contraintes qui pèsent cette année sur notre budget, nous faisons le choix politique fort en Occitanie de préserver l’accès à la culture car aujourd’hui plus que jamais, face à la montée des populismes et du repli sur soi, la culture ne peut être une variable d’ajustement. Elle nous permet de faire société, d’éveiller nos consciences et de partager notre histoire.
Depuis sa réouverture, grâce au soutien de la Région et des partenaires locaux, le musée de Céret fait à nouveau rayonner l’art dans les Pyrénées-Orientales et en Occitanie. C’est la dynamique volontariste et ambitieuse que nous voulons impulser dans nos musées régionaux, en les soutenant massivement à travers différents dispositifs de soutien, notamment dans le cadre de leurs travaux de rénovation. 2022 aura été une année à marquer d’une pierre blanche à ce titre : outre le musée de Céret, c’est également le musée Henri-Martin de Cahors qui a rouvert ses portes après six ans de travaux de grande ampleur, qui ont permis un doublement de sa superficie. Dans la même période, je pense entre autres à la réouverture du musée du Gévaudan à Mende, après trois ans de travaux, qui est devenu un maillon à part entière de la revitalisation patrimoniale et touristique de la capitale lozérienne.
Carole Delga Présidente de la Région Occitanie / PyrénéesMéditerranée
du village d’artistes à la création du musée
Au cours de leurs séjours à Céret, Picasso et Braque composent un ensemble de tableaux considérés comme les chefsd’œuvre du cubisme. Grâce à eux, la ville est bientôt fameuse dans le monde entier. Dans leur sillage, les plus grands noms de l’art moderne viendront à Céret pour des séjours plus ou moins longs : André Masson, Maurice Loutreuil, Auguste Herbin, Juan Gris. Dans sa maison-atelier surplombant la ville, un peintre venu à Céret en 1916, Pierre Brune, accueille les artistes. Après la Première Guerre mondiale, l’effervescence artistique renaît dès les années vingt avec la venue des artistes de l’École de Paris, dont Soutine qui peint à Céret plus de deux cents paysages, œuvres majeures de l’expressionnisme. Entre 1927 et 1929, Chagall fera, lui aussi, plusieurs séjours à Céret. Plus tard, fuyant la Seconde Guerre mondiale, viendront au village : Raoul Dufy, Jean Cocteau, Jean Dubuffet, Albert Marquet…
Face à cette effervescence, Pierre Brune et Frank Burty, peintres et hôtes des artistes, décident de créer un musée. Henri Matisse, Pablo Picasso, Marc Chagall, Albert Marquet et de nombreux artistes offrent des œuvres. Inauguré en 1950, le musée s’ouvre dès les années 1960 à l’art contemporain en accueillant des performances de Dalí puis Ben. Dans le même temps, le musée accueille également les artistes du groupe Supports/ Surfaces, tandis que Miró expose en 1977. En 1993, le musée connait une nouvelle phase de son histoire. Un agrandissement est effectué faisant la part belle aux œuvres et à la lumière naturelle. Les artistes, quant à eux, suivent le sillage laissé par leurs aînés. Les salles d’expositions verront passer Antoni Tàpies, Claude Viallat, Alain Clément ou encore Vincent Bioulès, plus récemment, Miquel Barceló et Jaume Plensa. Le musée aime aussi mettre en avant la culture méditerranéenne et exposera Vieira da Silva ou Najia Mehadji.
Abrité sur le site d’un ancien couvent des Carmes, le musée de Céret a été créé en 1950. Il est le fruit de l’aventure artistique que connait la ville depuis le début du XXe siècle. Picasso, Braque, Chagall, Masson, Dufy, Cocteau, Marquet… Autant d’artistes de renom qui, tous, sont venus à Céret. Le musée témoigne ainsi de l’attachement de ces génies de l’art à travers son parcours muséal, agrandi deux fois. Du 12 avril au 16 novembre, il fête ses 75 ans d’existence avec une exposition temporaire célébrant les liens forts entre le lieu et les artistes qui l’ont fait vivre, intitulée 75 ans d’amitié, les artistes et le musée.
En novembre 2019, un second agrandissement, imaginé par l’architecte Pierre-Louis Faloci, est lancé. Rouvert en mars 2022, le musée d’art moderne de Céret dévoile alors un nouvel espace de 1300 m², répartis entre de nouveaux espaces d’expositions, de stockage, des réserves et ateliers. À l’étage, la grande salle d’exposition offre une surface de 550 m². Un étage supplémentaire est désormais dédié à l’accueil du public et un belvédère permet de découvrir Céret et une vue sur le mont Canigou.
Le musée d’art moderne de Céret est aujourd’hui un Établissement public de coopération culturelle dont les membres sont : la Région Occitanie, le Département des Pyrénées-Orientales et la Commune de Céret. Musée de France, il est aidé par l’État au titre de ses actions et de ses expositions.
Installé dans le bâtiment historique du musée, le parcours permanent présente les œuvres d’une riche collection d’art moderne, et d’art contemporain dont l’accrochage a été renouvelé cette année.
Dans les années 1950, la collection d’art moderne se constitue essentiellement de dons recueillis par Pierre Brune et Frank Burty, auprès des artistes ayant séjourné à Céret. S’y ajoute également le legs, selon la volonté de son mari, de Madame Aribaud. Archiviste de la ville, elle avait fréquenté les artistes de passage à Céret et constitué une collection personnelle d’œuvres de Juan Gris, Auguste Herbin, Kisling, André Masson, Manolo Hugué... Entre 1950 et 1957, Picasso et Matisse font don de pièces exceptionnelles dont une série unique de 28 coupelles en céramique sur le thème de la corrida, pour Picasso et 14 dessins réalisés lors de son séjour dans le port de Collioure en 1905, pour Matisse.
Au fil du temps, la collection historique raconte le passage des artistes les plus importants du XXe siècle à Céret à travers les œuvres de Picasso, Matisse, Auguste Herbin, Chaïm Soutine, Pierre Brune, Masson, Manolo, Pinkus, Krémègne, Juan, Gris, Marc Chagall, Raoul Dufy, Edouard Pignon, Léopold Survage...
Elle illustre aussi le dialogue qui s’établit entre ces artistes et ceux de la région comme Aristide Maillol, Etienne Terrus, Louis Bausil, Camille Descossy... De sa période moderne à sa période contemporaine, le fonds du musée de Céret est profondément marqué par le lien sentimental qu’entretiennent les artistes et les donateurs (ce sont souvent les mêmes) avec la ville et les paysages alentours. Depuis le 1er mars, l’art contemporain se déploie dans un nouveau parcours au musée. Sept étapes rythment la visite en proposant une lecture renouvelée de grands enjeux de l’art depuis les années 1960.
Le musée d’art moderne de Céret s’affirme dès les années 1960 comme un lieu d’expérimentations artistiques. En 1962, il met en avant des abstractions internationales, puis les expositions Impact de 1966 et 1972 témoignent du dynamisme des scènes artistiques de Nice, Barcelone et Paris.
Des artistes comme Ben, Claude Viallat et les futurs membres des groupes Fluxus et Supports/Surfaces y renouvellent les pratiques artistiques.
Le groupe Supports/Surfaces, fondé au début des années 1970, interroge la peinture en explorant ses matériaux et sa mise en espace avec des toiles et châssis libres. Après sa dissolution en 1972, ses membres poursuivent leurs recherches : Jean-Pierre Pincemin et Patrick Saytour expérimentent de nouvelles matières, tandis que Noël Dolla et André Valensi approfondissent leurs démarches picturales.
Dans ces mêmes années, la relation des artistes à la nature évolue au-delà du Land Art et de l’Arte Povera. Toni Grand associe les gestes de la sculpture aux propriétés du bois, et Adrienne Farb développe une peinture fondée sur l’observation de l’environnement. L’environnement pyrénéo-méditerranéen de Céret, riche d’histoire catalane, inspire aussi de nombreux artistes. L’héritage de Matisse, qui offrit quatorze dessins au musée en 1950, se prolonge chez Shirley Jaffe et Pierre Buraglio. Enfin, Céret reste un carrefour de l’art catalan, accueillant Antoni Tàpies, Miguel Barceló, Jaume Plensa et Teresa Lanceta.
Du 12 avril au 16 novembre
Depuis plus d’un siècle, Céret est un carrefour de rencontres et de création entre Paris et Barcelone. Dès les années 1910, les avant-gardes y trouvent un espace de liberté, et en 1950, le musée d’art moderne naît sous l’impulsion d’artistes et de personnalités passionnés. Pour son 75e anniversaire, l’institution revient sur les liens d’amitié qui ont façonné son histoire et enrichi ses collections, en mettant en lumière trois périodes clés de son développement.
Depuis son ouverture en 1950, le musée d’art moderne de Céret a été façonné par les artistes. Les premières années du musée ont été marquées par des donations de peintres majeurs. Avec le soutien d’Henri Matisse et de Pablo Picasso, Pierre Brune ouvre un musée, rêvé depuis les années 1930 par le poète cérétan Pierre Camo. Marc Chagall, AnneChristine Boumeester, Valentine Prax et de nombreux peintres aux trajectoires transnationales offrent des œuvres qui deviennent des pièces emblématiques des collections. Les premières personnalités à la tête de l’établissement sont eux-mêmes des artistes qui mobilisent leurs amitiés dans l’aventure de ce foyer de création.
Dans le contexte des années 1980, la complicité entre les artistes et le musée s’affirme avec une importante programmation d’expositions, des résidences et des commandes. Témoin d’une histoire exceptionnelle, le musée devient également un acteur de la création entre le Sud de la France et la Catalogne. De nouvelles donations et des collaborations d’artistes avec le musée dynamisent la vie culturelle du Roussillon en prenant position au cœur de l’arc méditerranéen. La relation des artistes et du musée s’ancre dans le temps. Des figures majeures du groupe Supports/Surfaces contribuent au programme de la réouverture de 1993. Claude Viallat, Vincent Bioulès et Toni Grand réalisent des pièces marquantes à cette occasion.
Robert Julia
Depuis les années 2000, le musée garde son engagement pour l’art contemporain du Sud de la France et de la Catalogne. Des dépôts exceptionnels de collections et des donations accompagnent la vie de l’établissement. Les expositions dédiées à Josep Riera i Aragó, Christian Bonnefoi, Najia Mehadji affirment la dimension transfrontalière et méditerranéenne de la collection. Face à de nouveaux défis artistiques et culturels après sa réouverture en 2022, l’établissement prépare son avenir en restant fidèle à son identité forte et singulière dans le paysage des musées d’art moderne et contemporain en Europe.
Jusqu’au 7 septembre À l’occasion d’une généreuse donation d’Élisabeth Julia, le musée d’art moderne de Céret propose de redécouvrir la singularité et la cohérence du travail d’un photographe qui a marqué le paysage artistique catalan des années 1950 aux années 2000. L’œuvre de Robert Julia, dans la lignée de la photographie humaniste, porte un regard aiguisé sur l’effervescence à Céret, sur les paysages du Roussillon et sur la vie méditerranéenne. Ses images pleines d’empathie, de subtilité et de fantaisie ont contribué à forger la légende cérétane. d’amitiés
La Région Occitanie a adopté, pour la période 2022-2028, une nouvelle stratégie culturelle Pour une culture partout et pour tous, qui prend acte de l’évolution des attentes des professionnels et des usagers, du rôle de la culture dans l’émancipation des habitants et dans la vitalité des territoires, mais aussi du besoin d’innovation dans la mise en œuvre des politiques publiques. La Région Occitanie compte 132 musées bénéficiant de l’appellation « Musée de France », attribuée par le ministère de la Culture, et leur apporte son soutien à travers plusieurs dispositifs.
Fonds Régional d’Aide à la Restauration des collections (FRAR)
Les opérations de restauration des collections disposant de l’appellation « Musée de France » peuvent être accompagnées par le Fonds Régional d’Aide à la Restauration des collections (FRAR), mis en place depuis 2018. En 2024, ce fonds paritaire État-Région a permis de soutenir la restauration de quelque 250 objets : tableaux, blocs lapidaires, meubles, machines, pièces textiles, arts graphiques, squelette crocodilien… Parmi eux, 16 tableaux représentatifs de la peinture des XVIe au XIXe siècles ont été restaurés avant de rejoindre l’exposition temporaire 2024 du musée du Gévaudan à Mende (Lozère) : Brueghel, Géricault, Delacroix, Rodin. Dialogue de collections Béziers-Mende, ou encore 16 machines ou meubles d’imprimerie du musée du textile de Labastide-Rouairoux, actuellement visibles au Musée du protestantisme et de la laïcité, à Ferrières, dans le Tarn.
aux équipements culturels structurants
La Région accompagne sur le temps long les collectivités territoriales dans leurs chantiers de restructuration, d’agrandissements ou de créations ex-nihilo d’équipements muséaux, tant dans leur contenu que leur contenant. Les musées Goya à Castres (Tarn), HenriMartin à Cahors (Lot) ou du Gévaudan à Mende (Lozère) ont ainsi rouvert leurs portes respectivement en avril 2023, mai et octobre 2022, à la suite d’importants travaux de restructuration accompagnés par la Région. Actuellement, divers projets sont en cours, par exemple, à Lattes (Hérault) pour le musée Henri Prades sur le site archéologique de Lattara.
Le coup de pouce mobilité pour découvrir les musées d’Occitanie
Disposant de la compétence dans le domaine des transports, la Région souhaite favoriser l’accès à la culture en développant la mobilité des publics, tout en étant attentif aux enjeux du développement durable. Le site TER SNCF Occitanie propose ainsi des tarifs préférentiels dans les musées de Rodez, Nîmes, Albi, Foix, Lourdes, Carcassonne ou Montpellier sur simple présentation d’un justificatif de transport liO Train. Grâce au dispositif des billets de train TER à 1€ tous les premiers samedis et dimanches du mois, Toulouse, Perpignan, Collioure ou encore Sète offrent de beaux terrains de découvertes patrimoniales à petit prix. Ces offres répondent ainsi aux enjeux de la mobilité durable tout en renforçant la fréquentation des musées d’Occitanie et plus largement en promouvant la richesse du patrimoine régional.
Musée
Henri-Martin
de Cahors
La Région Occitanie a soutenu la restructuration du musée Henri-Martin de Cahors, aux côtés de l’État, du Conseil départemental du Lot et de la ville de Cahors.
Un montant total de 6 916 666€ a été attribué au projet permettant ainsi de doubler la superficie du musée (aujourd’hui 2 105 m²). Après six ans de travaux, il a rouvert ses portes le 6 mai 2022.
Fondé en 1833, il rassemble les collections acquises par la Ville, transférées dans l’ancien palais épiscopal du XIXe siècle et présentées au public à partir de 1929. En 1970, l’arrivée des œuvres d’Henri Martin initie une nouvelle phase de travaux et le nom du peintre est donné au musée. Les collections du musée Henri-Martin sont réparties en trois fonds principaux : les Beaux-Arts, dont 38 toiles d’Henri Martin, acquises pour certaines avec l’aide de la Région et de l’État, un fonds consacré à Gambetta (2 000 objets et documents), ainsi qu’une section consacrée à l’archéologie et l’ethnographie. Les collections s’étendent du Néolithique au XXIe siècle et comptent près de 11 000 objets et lots dont des pièces océaniennes : le fameux Rongo, dieu de la pluie, de l’agriculture et du curcuma est une pièce rare reconnue comme trésor national.
Après plus de trois ans de travaux, en partie subventionnés par la Région Occitanie, le musée du Gévaudan a rouvert ses portes au cœur du centre historique de Mende le 18 octobre 2022. Inscrit dans le sillage d’une histoire muséale ancienne (le premier musée est ouvert en 1836, renommé Musée Ignon-Fabre à partir de 1976, fermé au public en 1995 pour des raisons de sécurité, et prend le nom de Musée du Gévaudan en 2017), le nouvel établissement déploie son parcours de visite sur 1 200 m². Il présente une collection de 16 000 objets offrant un panorama continu de l’occupation humaine du territoire, de la Préhistoire à nos jours, faisant la part belle à la nature et ses usages ainsi qu’à la culture et ses témoignages, sans oublier la mystérieuse « Bête du Gévaudan ».
Installé dans un ensemble de bâtiments patrimoniaux remarquables, l’établissement accueille également le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) du Pays d’Art et d’Histoire (PAH) du Gévaudan. Conçu comme un musée ouvert, offrant des espaces de détente conviviaux et un accès libre à sa collection permanente, le musée est devenu un maillon essentiel de la revitalisation patrimoniale et touristique de la capitale lozérienne. Le musée du Gévaudan est géré par la Commune de Mende dans le cadre d’une convention pluriannuelle d’objectifs qui lie la commune de Mende, le Département de la Lozère et la Région.
Cérès Franco hors-les-murs : une exposition inédite à Carcassonne
Jusqu’au 7 mai
La Coopérative-Musée Cérès Franco investit la Maison des Mémoires de Carcassonne avec une exposition inédite : L’esprit des lieux : Cérès à tous les étages, jusqu’au 7 mai. Pensée en dialogue avec le lieu qui l’accueille, cette exposition fait résonner l’esprit de découverte et de liberté qui animait Cérès Franco. L’exposition s’articule autour de quatre thématiques - lieux, émulation, révélation et dissidence - proposées par les associations occupant la Maison des Mémoires. Chaque étage incarne un mot-clé, mettant en résonance les œuvres et la mémoire du lieu.
Cette exposition s’inscrit dans le programme hors-les-murs de La Coopérative-Musée Cérès Franco, en attendant sa réouverture au printemps-été 2026. Elle est la première d’une série qui réinvestira le territoire audois durant tout 2025. Une occasion de (re)découvrir l’âme de cette collection et de patienter jusqu’à la renaissance du musée.
Le GIP (Groupement d’intérêt public) La Coopérative-Musée Cérès Franco a été créé en 2018. Il est constitué de la Région Occitanie, du département de l’Aude, de Carcassonne Agglo, de la commune de Montolieu, et de l’Association pour la valorisation de la collection Cérès Franco.
• Tél. 04 68 72 45 55.
TOULOUSE
L’Occitanie se distingue par la richesse exceptionnelle de son patrimoine muséal, comptant plus de 130 musées labellisés "Musée de France" par l’État. Répartis sur l’ensemble du territoire, ils présentent des collections variées allant de l’archéologie à l’art contemporain, des traditions populaires aux sciences et techniques, jusqu’à des objets insolites et rares. Ce dossier vous invite à explorer les trésors conservés dans ces institutions culturelles, offrant un panorama de l’histoire, de l’art, et des savoir-faire qui ont façonné et façonnent encore l’art et l’identité de cette région.
Une collection dans un musée désigne un ensemble cohérent d’objets, d’œuvres d’art ou d’artéfacts rassemblés selon des critères précis tels que leur époque, leur origine géographique, leur type ou leur valeur artistique et historique. Chaque collection raconte une histoire singulière, révélant les savoir-faire, les modes de vie et les imaginaires propres à une culture ou une période donnée.
La préservation des collections est une mission essentielle des musées. Elle est assurée par des professionnels qualifiés : les conservateurs, restaurateurs, régisseurs et documentalistes, qui travaillent ensemble pour garantir leur intégrité matérielle et leur valeur documentaire. Cela passe par des conditions de conservation strictes (température, humidité, lumière), des restaurations minutieuses et un inventaire rigoureux permettant de retracer l’origine et l’histoire de chaque pièce.
Conserver ces collections permet non seulement de protéger un patrimoine commun mais aussi de favoriser l’éducation, la recherche et l’éveil culturel du public. En exposant ces objets, les musées encouragent la réflexion sur l’histoire, l’art, et le monde contemporain, tout en transmettant aux générations futures les témoignages précieux de leur passé.
En Occitanie, région particulièrement riche en histoire et en patrimoine culturel, les collections muséales reflètent la diversité et l’identité locale. Des vestiges antiques aux œuvres contemporaines, ces collections témoignent de l’évolution artistique et sociale spécifique à ce territoire méditerranéen.
Modelage de la pierre de Rosette au Musée Champollion, les Écritures du Monde à Figeac
• Histoire & archéologie p. 21
• Beaux-Arts p. 24
• Art moderne et contemporain p. 28
• Collections pluridisciplinaires p. 30
• Arts et traditions populaires p. 32
• Sciences et technologies p. 34
• Collections insolites p. 36
L’Occitanie dispose d’un réseau étendu de musées dédiés à l’histoire. Ces établissements couvrent un large éventail de périodes, allant de la préhistoire jusqu’à l’époque contemporaine. Les collections regroupent notamment des vestiges archéologiques, des objets du quotidien issus du Moyen Âge, ainsi que des documents et témoignages relatifs à des événements plus récents du XXe siècle. Chaque musée apporte un éclairage précis sur le patrimoine historique régional, permettant ainsi de mieux comprendre l’évolution culturelle et sociale du territoire.
Les Écritures du monde
Figeac, Lot
Installé dans la maison natale de Jean-François Champollion, le musée rend hommage au savant qui a percé le secret des hiéroglyphes. Il retrace l’histoire universelle des écritures, à travers une collection unique mêlant objets authentiques et dispositifs pédagogiques. Des premiers signes gravés sur la pierre aux alphabets numériques actuels, le parcours met en lumière la diversité des systèmes d’écriture à travers les âges et les civilisations. Deux pièces majeures illustrent cette richesse : un moulage de la Pierre de Rosette, clef du déchiffrement des hiéroglyphes en 1822, et une tablette cunéiforme mésopotamienne, vieille de près de 4 000 ans, qui témoigne des débuts de l’écrit en Mésopotamie. Le musée donne ainsi les clés aux visiteurs pour s’inscrire dans la grande aventure de l’écriture et s’interroger sur la place de l’écrit dans la société.
Narbonne, Aude
Consacré à la Narbonne antique, Narbo Via est un musée archéologique, inauguré en 2021 dans un bâtiment signé Norman Foster. Conçu pour valoriser le patrimoine gallo-romain, il expose une riche collection issue des fouilles menées dans la région. L’un des éléments les plus spectaculaires est une impressionnante galerie lapidaire modulable composée de 760 blocs de pierre issus pour la plupart des nécropoles romaines de la ville antique. Le parcours expose environ 1300 pièces, parmi elles deux œuvres retiennent particulièrement l’attention : une mosaïque antique parfaitement conservée, à la fois décorative et symbolique, et une statue représentant un Silène, compagnon du dieu Bacchus, et symbole du passé viticole de la cité. À noter, la présence de quatre alcôves numériques qui mettent en valeur la recherche archéologique et font redécouvrir l’urbanisme romain à Narbonne.
Nîmes, Gard
Face aux célèbres arènes, le musée offre un dialogue entre passé et présent grâce à son architecture contemporaine signée Elizabeth de Portzamparc.. Il abrite plus de 5 000 pièces retraçant la romanisation du territoire nîmois et ses échanges avec le reste de l’Empire. Le parcours muséal, accessible et interactif, met en lumière le raffinement artistique de l’Antiquité. Deux pièces illustrent cette richesse : la célèbre mosaïque d’Achille à Skyros, chef-d’œuvre narratif aux couleurs éclatantes, et une statue en marbre de Neptune, dieu des mers, dont les détails témoignent du savoir-faire des sculpteurs romains. Le musée se veut à la fois lieu d’étude, de contemplation et de transmission du patrimoine antique.
Toulouse, Haute-Garonne
Situé dans un ancien collège médiéval, le Musée Saint-Raymond permet d’aborder l’histoire locale depuis l’âge du Bronze jusqu’au Moyen Âge. La grande majorité des objets exposée retrace l’histoire de la Tolosa de l’Antiquité, habitée par les Gaulois, les Romains et les Wisigoths. Plus de 28 000 objets sont conservés par le musée, mais seulement 3 % sont exposés ! Pour mettre en valeur cette richesse, le musée consacre d’ailleurs son accrochage temporaire 2025, Sortie de boîte(s). Trésors des réserves, à l’exposition d’objets jamais présentés. On y voyage à travers les époques, redécouvrant successivement des objets de l’Antiquité méditerranéenne, d’Égypte ancienne, ou encore issus des fouilles archéologiques toulousaines.
Rodez, Aveyron
Logé dans un hôtel particulier de la Renaissance, le musée Fenaille de Rodez propose un parcours remarquable allant de la Préhistoire au Moyen Âge. Il est particulièrement célèbre pour sa collection exceptionnelle de statues-menhirs, la plus importante d’Europe, témoignage émouvant des premières représentations humaines en pierre. La plus emblématique, la Dame de SaintSernin, intrigue par ses traits stylisés et sa posture hiératique, reflets des croyances de la société néolithique. Autre pièce incontournable : un sarcophage sculpté du XIIe siècle, richement orné de scènes bibliques et de motifs végétaux, qui illustre le raffinement de l’art funéraire médiéval en Rouergue. Le musée allie harmonieusement archéologie, histoire de l’art et patrimoine local.
Autres musées histoire et archéologie à découvrir
Salses-le-Château, Pyrénées-Orientales
Inauguré en octobre 2015, le Mémorial du Camp de Rivesaltes est construit au milieu des vestiges des baraquements, témoins du destin de plus de 60 000 personnes. Cette marque dans l’espace en fait un lieu unique qui rend compte des conflits du second XXe siècle : la guerre d’Espagne, la Seconde Guerre mondiale et les guerres de décolonisation. Aujourd’hui, le Mémorial du Camp de Rivesaltes est un lieu ouvert sur le monde contemporain, un espace de partage qui porte des enjeux de mémoire, de transmission et d’éducation. Au cœur du bâtiment imaginé par Rudy Ricciotti., le parcours permanent plonge les visiteurs dans le passé à la découverte de témoignages et objets de ceux qui sont passés par le camp, éclairant et questionnant notre société contemporaine.
Agde, Hérault À Agde, deux musées permettent de découvrir le passé antique de la cité et son évolution historique. Installé dans un mas viticole du XVII de la pinède du Cap d’Agde, le musée de l’Éphèbe a été fondé en 1985 pour offrir un écrin à « l’Ephèbe », exceptionnelle statue antique en bronze représentant Alexandre le Grand. Il est la pièce emblématique du musée, aux côtés d’autres chefs d’œuvres : armes et parures de Rochelongue, emblema de mosaïque, statues d’Eros et de Césarion, trésor de l’épave suédoise de la Jeanne-Elisabeth…
Au cours du parcours, le public est invité à plonger dans les collections et à remonter le temps, de l’époque Moderne jusqu’à la fondation de la ville grecque d’Agde. Il pourra découvrir le fruit des recherches archéologiques réalisées en mer Méditerranée, dans les étangs littoraux et dans le fleuve Hérault.
Niché au cœur du centre historique, dans un hôtel Renaissance, le musée Agathois
Jules Baudou a été fondé en 1935 par l’Escolò dai Sarret, société savante fondée en 1932 pour étudier et préserver l’histoire d’Agde.
Au gré de ses trois niveaux, le musée invite à découvrir la vie de la cité fluvio-maritime d’Agde à travers trois grands thèmes :
« L’histoire d’Agde, du volcan à l’évêché
« Une cité entre fleuve et mer
Agathoises
©Pierre Arnaud
Ariège
• Musée des comtes de Foix, Foix
• Musée de la Préhistoire, Mas d’Azil
• Musée d’archéologie, Montségur Aude
• Musée Eburomagus, Bram
• Musée archéologique, Sallèles-d’Aude
• Musée archéologique, Minerve
• Musée des Corbières, Sigean Aveyron
• Musée de Millau et des Grands Causses, Millau
• Musée Les Mémoires, Cransac
• Musée municipal, Roquefort-sur-Soulzon
Gard
Musée Léon Alègre, Bagnols-sur-Cèze
Musée municipal Georges Borias, Uzès
Musée du vieux Nîmes, Nîmes
Musée d’archéologie, Lectoure
Musée archéologique, Eauze
Musée archéologique, Saint-Bertrand-de-Comminges
Musée archéologique du Lauragais, Castelnaudary
Musée du vieux Toulouse, Toulouse
Musée départemental de la résistance et de la déportation, Toulouse
Musée-forum de l’Aurignacien, Aurignac
Musée municipal, Martres-Tolosane
Hautes-Pyrénées
Château Gaston Febus, Mauvezin
Musée Henri Prades - Lattara, Lattes
Musée gallo-romain - Villa Loupian, Loupian
Maison des consuls, Les Matelles
Musée municipal, Frontignan
Musée municipal du vieux Montpellier, Montpellier
Musée municipal, Murviel-lès-Montpellier
Musée de Préhistoire, Saint-Pons-de-Thomières
Musée Murat, Labastide-Murat
Musée de Préhistoire Amédée Lémozi, Cabrerets
Musée gallo-romain d’Uxellodunum, Martel
Musée d’Uxellodunum, Vayrac
Musée archéologique, Luzech
Musée d’histoire, Figeac
Pyrénées-Orientales
Musée archéologique de Ruscino, Perpignan
Musée d’archéologie sous-marine, Port-Vendres
Musée de Préhistoire, Tautavel
Musée Jean Jaurès, Castres
Archéosite, Montans
Musée Charles Portal - Histoire et patrimoine
Cordes-sur-Ciel
Tarn-et-Garonne
Musée de Préhistoire, Saint-Antonin-Noble-Val
CENTRED'ART
Une exposition coproduite par l’ésban et le Conseil départemental du Gard avec la participation de la ville du Vigan.
Un projet de l’ésban inscrit dans le cadre de GARDENER.
Entrée libre en semaine : 10h30 - 12h / 14h - 17h
Visites commentées tout public : Mercredi 9 avril 2025 : 10h30 / 14h30
Exposition d'art contemporain
du 7 au 25 avril 2025
Castres, Tarn
Installé dans l’ancien palais épiscopal de Castres, le musée Goya abrite l’une des plus riches collections d’art hispanique en France. Dédié à la peinture espagnole du Moyen Âge au XXe siècle, il met particulièrement à l’honneur Francisco de Goya, dont il détient un fonds unique de gravures et de peintures. Cette collection s’est constituée autour des trois tableaux de Goya, La Junte des Philippines, l’Autoportrait aux lunettes et le Portrait de Francisco del Mazo achetés à Madrid par Marcel Briguiboul en 1881 et légués à la Ville de Castres en 1894, par son fils Pierre. Une politique d’acquisition dynamique et de nombreux dépôts des musées nationaux complètent régulièrement cette collection.
Les musées des Beaux-Arts d’Occitanie abritent des collections variées couvrant une large période historique, du Moyen Âge jusqu’à nos jours. Chaque établissement propose un éclairage unique sur les courants artistiques européens, et régionaux, à travers peintures, sculptures, dessins et objets d’art décoratif. Ces collections permettent d’apprécier la diversité des styles et des influences culturelles qui ont marqué l’Occitanie, tout en mettant en lumière des artistes locaux renommés ainsi que des œuvres de maîtres internationaux.
Villeneuve-lès-Avignon, Gard
Situé dans un ancien palais épiscopal, le musée Pierre de Luxembourg est spécialisé dans l’art religieux du Moyen Âge et de la Renaissance. Il conserve l’une des plus belles collections de peinture médiévale du sud de la France. Parmi ses chefs-d’œuvre, la Vierge en ivoire du XIVe siècle séduit par sa délicatesse et sa pureté, véritable joyau de la sculpture gothique. Mais c’est surtout Le Couronnement de la Vierge d’Enguerrand Quarton, retable du XVe siècle, qui marque les esprits : un tableau d’une grande richesse symbolique, dont l’harmonie des couleurs et la précision du dessin en font un témoignage unique de l’art provençal. Ce musée offre une plongée rare dans la spiritualité de l’art médiéval.
Perpignan, Pyrénées-Orientales
Installé dans deux hôtels particuliers du centre historique, le musée Rigaud propose un parcours chronologique de l’art du Moyen Âge au XXe siècle, avec un accent sur les artistes catalans et perpignanais. L’une des pièces majeures est le Portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud, peintre officiel de la cour et enfant du pays. Cette toile impose par sa majesté et sa précision, incarnation du pouvoir monarchique dans toute sa splendeur. Autre œuvre phare, La Méditerranée d’Aristide Maillol, sculpteur né à Banyuls-sur-Mer, célèbre pour ses figures féminines épurées. Cette statue incarne à la fois la force et la sérénité, dans une esthétique proche de l’Antique.
Toulouse, Haute-Garonne
Installé dans un ancien couvent gothique, le musée des Augustins réunit un vaste ensemble d’œuvres couvrant plus de huit siècles, allant des écoles françaises et toulousaines (mais aussi italiennes, flamandes, et hollandaises), jusqu’à une collection de sculptures médiévales remarquable. Actuellement en travaux, le musée devrait rouvrir au public fin 2025. Le bâtiment renferme un ensemble de sculptures gothiques, mais aussi des peintures religieuses du XVe au XVIIe (Pérugin, Rubens…). Parmi les trésors du musée, une collection de chapiteaux romans, un fonds unique, véritable panorama de l’évolution de la sculpture romane. Les différentes salles abritent aussi peintures et sculptures des XVIIe et XVIIIe siècle ainsi que du XIXe siècle (Ingres, Delacroix, Corot, Courbet, Falguière, Rodin, Claudel).
Montauban, Tarn-et-Garonne
Le musée Ingres Bourdelle rend hommage à deux grandes figures artistiques originaires de Montauban : le peintre néoclassique Jean-AugusteDominique Ingres et le sculpteur Antoine Bourdelle. Dans les salles consacrées à Ingres, on découvre notamment Le Songe d’Ossian, grande toile inspirée par les poèmes d’Ossian, emblématique du goût romantique pour l’imaginaire et l’héroïsme. Côté sculpture, Héraklès archer de Bourdelle impose sa puissance : tension musculaire, énergie contenue et monumentalité caractérisent cette œuvre emblématique du renouveau sculptural du début du XXe siècle. Le musée offre ainsi un dialogue fécond entre dessin, peinture et sculpture.
Sète, Hérault
Surplombant la mer, le musée Paul Valéry offre une immersion dans l’art et la Méditerranée. Sa collection rassemble des œuvres du XVIIe siècle à nos jours, la collection de peintures comporte un ensemble d’œuvres classiques, académiques et orientalistes (tandis que le réalisme est notamment représenté par une Mer calme à Palavas de Courbet et les peintres du sud de la France par Monticelli. Le fonds illustre par ailleurs très largement les deux écoles sétoises qui, au XXe siècle, ont donné à la ville sa renommée dans le domaine des arts plastiques : le Groupe Montpellier-Sète (François Desnoyer, Gabriel Couderc, André Blondel, Jean–Raymond Bessil, Camille Descossy, Georges Dezeuze, Pierre Fournel, Colette Richarme, Jean Hugo…), la génération qui l’a suivi (Pierre François, René–François Grégogna) et la Figuration libre représentée par des œuvres de Robert Combas, Hervé Di Rosa, Richard Di Rosa et d’autres...
Construit au XVIIe siècle, l’Hôtel Fayet est l’un des joyaux architecturaux de Béziers. Attaché à la famille de Gustave Fayet, riche entrepreneur, collectionneur et artiste, l’hôtel fut d’abord une élégante maison bourgeoise, avant d’être acquis par la ville et transformé en musée en 1990. Devenu musée de France en 2003, il abrite une partie des remarquables collections beaux-arts de la ville. Un de ses points d’orgue est constitué du fonds d’atelier de Jean-Antoine Injalbert, sculpteur néobaroque. Le fonds de sculpture compte également des œuvres de David d’Angers, Auguste Rodin et Jean Magrou. Les collections de peinture européenne comprennent de nombreux chefsd’œuvre des XVIIe et XVIIIe siècles, d’Alexandre Cabanel, Eugène Delacroix, Théodore Géricault, Richard Parkes Bonington pour le XIXe siècle, Raoul Dufy et Léopold Survage pour le XXe siècle. Le musée possède aussi un cabinet d’arts graphiques riche de plus de 3 000 dessins avec un fonds important de Joseph-Marie Vien et quelques 600 caricatures de Jean Moulin.
Aude
Autres musées à découvrir
• Musée Petiet, Limoux
• Musée des Beaux-Arts, Carcassonne Aveyron
• Musée des Beaux-Arts Denys Puech, Rodez Gard
• Musée des Beaux-Arts, Nîmes Gers
• Musée des Beaux-Arts et des arts décoratifs, Mirande Hérault
• Musée Vulliod Saint-Germain, Pézenas
• Musée des Beaux-Arts, Béziers
• Musée Hofer-Bury, Lavérune Tarn
• Musée des Beaux-Arts, Gaillac
MICHEL HILAIRE
Directeur et conservateur général du patrimoine du musée Fabre
" Ce qui m’a le plus marqué pendant ces 30 années, c’est l’amitié nouée avec les artistes"
Après plus de trente années passées à la tête du musée Fabre, Michel Hilaire passera le relais à Juliette Trey en mai prochain. Directeur et conservateur général du patrimoine, il a profondément transformé l’institution montpelliéraine, à la fois dans son architecture, ses collections et son rayonnement. De l’ambitieux chantier de rénovation lancé au début des années 2000 à la mise en place d’une politique d’acquisitions exigeante, en passant par le développement des expositions internationales, son action a marqué un tournant décisif pour le musée. À l’heure de la transmission, il revient dans cet entretien sur les moments forts de son parcours, les œuvres qui l’ont le plus touché, les artistes qu’il a côtoyés, et la vision qu’il a portée pour faire du musée Fabre l’un des établissements culturels majeurs de la scène française.
Tél. 04 67 14 83 00 museefabre.fr
Vous êtes arrivé en 1992, au musée Fabre, à quoi ressemblait le musée à votre arrivée ?
Quels défis se sont présentés à vous ?
À mon arrivée, le musée était un peu en crise : non rénové, vieillissant dans ses équipements, et sans le rayonnement qu’il méritait. Montpellier affichait alors une image très — danse, musique, théâtre — mais les arts plastiques, et le musée en particulier, restaient en retrait. J’y ai vu une formidable opportunité de transformation : agrandir les espaces, redéployer, restaurer et enrichir la collection pour mieux la mettre en valeur. Mes premières années ont été consacrées au sauvetage du patrimoine. Cela m’a permis de comprendre en profondeur la collection, son originalité, sa structure et ses forces.
Quelles étaient les caractéristiques majeures de la collection du musée Fabre lorsque vous en avez pris la direction ?
La collection reflétait avant tout le goût de François-Xavier Fabre, fondateur du musée, avec un ensemble prestigieux de tableaux français et italiens de la Renaissance au XVIIIe siècle. Elle comprenait aussi une belle collection nordique, léguée par Antoine Valedau, et un XIXe siècle solidement représenté grâce à la donation d’Alfred Bruyas, proche de Delacroix et de Courbet. Quelques pièces modernes figuraient également dans les collections, autour de Matisse, de Germaine Richier, et un beau Nicolas de Staël entré dans les années 1980 grâce aux amis du musée. Mais il existait encore de grandes lacunes, tant en art contemporain que dans certaines périodes anciennes. Je me suis alors beaucoup intéressé au goût des collectionneurs, en cherchant à renforcer la collection dans le respect de son identité profonde.
Comment avez-vous travaillé à son enrichissement ?
J’ai tout de suite souhaité renforcer l’identité de la collection existante. Près de 500 tableaux ont été acquis, et si l’on inclut l’art contemporain, ce sont plus de 3 000 œuvres, toutes techniques confondues, qui ont rejoint les collections du musée.
Parmi les pièces majeures, on peut citer l’achat, en 2012, d’un Leonello Spada, révélé lors de l’exposition Caravage, l’un des grands succès du musée. D’autres tableaux italiens sont venus enrichir la collection en 2015, également dans le cadre d’une exposition temporaire.
J’ai aussi veillé à valoriser les artistes liés à Montpellier, à commencer par Frédéric Bazille, peintre montpelliérain proche des impressionnistes, dont la présence au musée s’est considérablement renforcée. Très tôt, dès 2000, j’ai orienté les acquisitions autour de figures locales : Sébastien Bourdon au XVIIe siècle, puis François-Xavier Fabre lui-même, avec un nombre important d’œuvres réunies, qui ont permis d’organiser une grande rétrospective en 2007. Ce principe a guidé d’autres expositions autour de Jean Raoux, Alexandre Cabanel ou, plus récemment, Germaine Richier. À chaque fois, la politique d’acquisition a débouché sur une rétrospective.
Dès mon arrivée, j’ai également souhaité ouvrir le musée à l’art contemporain, alors très peu représenté. À l’époque, il ne comptait qu’un Viallat, un Bioulès et un dépôt de Soulages, regroupés dans une seule salle - ce qui n’était pas à la hauteur de Montpellier. J’ai rapidement établi un lien de confiance avec Pierre Soulages, qui connaissait bien le musée, mais avait été déçu par l’agrandissement de 1979-1981. En 1999, j’ai acquis deux Outrenoir, marquant le début d’une relation durable. Cela a donné lieu à une première exposition cette même année, centrée sur ses œuvres récentes. Par la suite, plusieurs expositions d’artistes contemporains ont vu le jour, toujours accompagnées d’acquisitions importantes : Claude Viallat en 2014, Vincent Bioulès en 2019...
Pour accueillir ces œuvres, vous avez lancé en 2003, un grand projet de restructuration du musée qui a rouvert en 2007. Quelle était alors votre vision pour ce nouveau musée ?
Comme je l’ai évoqué, si je suis venu à Montpellier, c’est parce que j’avais le sentiment que la ville n’avait pas encore le musée à la hauteur de son histoire et de son dynamisme. Dans les années 1990, j’ai donc essayé de structurer une politique de restauration, d’acquisition et d’exposition, avec l’idée de convaincre la municipalité — à l’époque, Georges Frêche — de se lancer dans un projet de grande envergure. Cela s’est concrétisé à partir de 2001 avec un concours international d’architectes.
En 2003, le musée a été entièrement fermé et déménagé pour permettre un vaste chantier de quatre ans. Cette transformation a permis de tripler les surfaces, passant de 4 300 m² à plus de 11 000 m². Un immense travail a également été mené sur les collections : un millier d’œuvres ont été restaurées, réencadrées et redéployées sur près de 8 000 m², dans une trentaine de salles. Par ailleurs, de nouveaux espaces d’exposition permettant, dès 2007-2008, de mettre en place une politique d’expositions temporaires ambitieuse, à portée internationale. Le musée, désormais aux normes, pouvait accueillir de grands prêts. L’un des exemples les plus marquants, au-delà de l’exposition d’ouverture autour de Fabre, reste celle de 2008, montée en collaboration avec le musée d’Orsay et le Metropolitan Museum de New York. Ce fut véritablement le coup d’envoi d’une politique d’expositions internationales, qui se poursuit encore aujourd’hui - comme en témoigne, cette année, la grande rétrospective Soulages.
Pouvez-vous présenter l’exposition Pierre Soulages. La Rencontre, du 28 juin au 4 janvier 2026, qui sera votre dernière exposition temporaire comme commissaire ?
Cette exposition Soulages ne se fait évidemment pas à Montpellier par hasard. Elle trouve tout son sens au musée Fabre tant l’artiste a entretenu toute sa vie un lien fort et intime avec ce lieu. Soulages, disparu en 2022, reste sans doute l’artiste français le plus reconnu à l’international. Il avait été associé au concours d’agrandissement du musée et avait donné des orientations pour l’aménagement de la salle dédiée à son œuvre. Cette relation d’amitié, qu’il entretenait à la fois avec moi, et avec Georges Frêche, s’est concrétisée en 2005 par une donation exceptionnelle de 20 œuvres, accompagnée de 10 dépôts. À cela s’ajoutent les deux Outrenoir acquis en 1999. Aujourd’hui, le musée Fabre conserve en permanence 34 œuvres de Soulages, ce qui en fait un fonds de référence, aux côtés du musée Soulages à Rodez. Nous célébrons cette année les 20 ans de cette donation, et il était naturel de nous associer au musée Soulages pour marquer cet anniversaire. Colette Soulages s’est elle aussi beaucoup investie,
en prêtant 27 œuvres de sa collection, dont deux peintures inédites parmi les toutes dernières réalisées par l’artiste. D’autres prêts majeurs viennent du Centre Pompidou et de grandes collections européennes. L’exposition, très ambitieuse, se déploiera sur trois niveaux, soit 1 200 m². Elle se terminera dans la grande salle Soulages. Son approche sera originale : non chronologique, mais cyclique, faisant dialoguer les différentes périodes de création. Chaque salle présentera une œuvre Outrenoir, mise en regard de pièces plus anciennes. Une centaine d’œuvres seront exposées : des toiles, des peintures sur papier, des cuivres, des bronzes, ainsi qu’un important fonds photographique. Le parcours se structurera en six grandes sections, abordant des thèmes fondamentaux dans l’œuvre de Soulages : la matière, la construction, l’écriture, le clair-obscur, les contrastes noir/ blanc, et l’espace pictural. Intitulée Pierre Soulages. La rencontre, l’exposition fait référence à La Rencontre de Courbet, œuvre emblématique du musée. Ce titre souligne l’esprit du projet : une mise en dialogue entre Soulages et les artistes qu’il admirait - comme Rembrandt ou Zurbarán - mais aussi avec des contemporains tels que Zao Wou-Ki, Hans Hartung ou Pierrette Bloch. L’exposition sera inaugurée le 27 juin et se tiendra jusqu’au 4 janvier 2026.
" Durant ces trois décennies, plus de 3000 œuvres ont rejoint les collections du musée"
Vous avez pu rencontrer de nombreux artistes et imaginer de nombreuses expositions. Quelles rencontres vous ont le plus marqué ? Quelles œuvres ?
Il y en a une, en particulier, qui m’est très chère : Vénus et Adonis de Nicolas Poussin. En 2010, j’ai eu la joie de pouvoir réunir ce tableau, resté incomplet pendant des années. La partie droite appartenait déjà au musée, mais la partie gauche — un paysage — manquait. Je l’ai retrouvée dans une collection privée à New York. Grâce à une restauration exceptionnelle, les deux parties ont
pu être réunies, redonnant au tableau son unité d’origine. Aujourd’hui, c’est une œuvre majeure du musée Fabre, admirée de tous, souvent sollicitée pour des expositions internationales. C’est aussi l’aboutissement de près de quinze années de recherches — une aventure personnelle très forte. Je citerai également l’ensemble des œuvres de Frédéric Bazille, acquises en 2002 et 2004. Parmi elles, Ruth et Booz, une œuvre inachevée, laissée à Montpellier à l’été 1870, peu avant que le jeune peintre ne parte s’engager pour la guerre contre la Prusse. Inspirée d’un poème de Victor Hugo, cette peinture, malgré son inachèvement, possède une grande force poétique. C’est un véritable testament artistique, que je suis très heureux d’avoir pu intégrer aux collections. Mais au-delà des œuvres, ce qui m’a sans doute le plus marqué pendant ces trente années, c’est l’amitié nouée avec les artistes. Certains sont devenus de véritables amis. Je pense à Pierre Soulages de qui je suis resté proche jusqu’à la fin de sa vie. Mais aussi à Claude Viallat, Vincent Bioulès, Pierre Buraglio, Alain Clément, Dominique Gauthier... J’ai également eu la chance de travailler avec une équipe remarquable au musée. La transmission m’a toujours tenu à cœur - transmettre un savoir-faire, une expérience, une vision. Aujourd’hui, de nombreux jeunes conservateurs passés par Montpellier dirigent de grandes institutions. Le dynamisme du musée les y a attirés, et aujourd’hui, plusieurs occupent des postes à responsabilité dans de grandes institutions. Enfin, je souhaite à ma successeure, Juliette Trey, autant de joie que j’en ai eue dans l’exercice de cette mission. Nous avons eu l’occasion d’échanger longuement ces dernières semaines, et je lui ai transmis l’ensemble des grands dossiers en cours. Je lui souhaite sincèrement de relever, avec succès, les nombreux défis qui attendent le musée dans les années à venir.
Recueilli par Eva Gosselin
L’Occitanie abrite plusieurs musées dédiés à l’art moderne (fin XIXe - milieu XXe siècle) et contemporain (depuis les années 1960). De Toulouse à Rodez en passant par Sète ou Nîmes, ces établissements offrent un aperçu varié des courants artistiques majeurs et des figures importantes qui les représentent.
Toulouse, Haute Garonne
Les Abattoirs de Toulouse réunissent une riche collection d’art moderne et contemporain allant du milieu du XXe siècle à aujourd’hui. Le rideau de scène monumental de Picasso, La Dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin, œuvre magistrale créée en 1936, est l’une des pièces les plus célèbres du musée. Autre œuvre majeure, l’installation immersive de Tatiana Trouvé, explorant l’espace et la mémoire, marque fortement l’identité contemporaine des Abattoirs.
Rodez, Aveyron
Ce musée consacré à Pierre Soulages présente une collection unique dédiée à l’artiste, renommé pour son usage exclusif du noir, l’Outrenoir Parmi les œuvres remarquables figure Peinture 162 x 130 cm, 9 juillet 1961, exemple emblématique de sa recherche sur la lumière. Un ensemble exceptionnel de cartons préparatoires pour les vitraux de l’abbatiale de Conques révèle une autre facette de son génie créatif.
Tarn
Ce musée présente les tapisseries modernes de Dom Robert, inspirées principalement de la nature. Parmi les œuvres majeures figure la tapisserie monumentale L’été, caractéristique par son motif foisonnant et sa richesse chromatique. La tapisserie Pleins champs, autre œuvre remarquable, impressionne par sa précision et la finesse du dessin représentant la campagne occitane.
Albi, Tarn
Abritant la plus grande collection au monde dédiée à Henri de Toulouse-Lautrec, ce musée présente notamment l’affiche emblématique Moulin RougeLa Goulue, symbole de l’art publicitaire moderne. Le tableau Au salon de la rue des Moulins, offrant une vision intime et saisissante de la vie parisienne fin XIXe, est également une pièce maîtresse de cette collection exceptionnelle.
Nîmes, Gard
Carré d’art propose une large sélection d’œuvres contemporaines depuis les années 1960, incluant peinture, sculpture, photographie et vidéo. Parmi ses œuvres phares, Couple Under an Umbrella de Ron Mueck, sculpture hyperréaliste frappante, attire particulièrement l’attention des visiteurs. L’œuvre conceptuelle de Sophie Calle, Voir la mer, captivante par son approche intime et poétique, est également une pièce majeure du musée.
Le MIAM explore l’art modeste à travers des objets du quotidien détournés en œuvres artistiques. Une installation emblématique de Hervé Di Rosa, fondateur du musée, illustrant parfaitement l’esprit du lieu, est incontournable. Par ailleurs, les ex-votos contemporains, réinterprétations créatives des offrandes traditionnelles, marquent fortement l’identité artistique originale du musée.
Pyrénées-Orientales
Réputé pour ses liens historiques avec Picasso, Braque et Chagall, le musée de Céret possède une importante collection d’art moderne. La série de coupelles décorées par Picasso en 1953 est particulièrement notable pour sa finesse et son inventivité. La peinture Les musiciens de Raoul Dufy, représentant avec vivacité la vie méridionale, est également une œuvre emblématique du musée.
Gard
• Musée Albert-André, Bagnols-sur-Cèze
• Musée PAB, Alès
Lot
• Musée Zadkine, Les Arques
Pyrénées-Orientales
• Musée d’art moderne, Collioure
Les musées aux collections pluridisciplinaires en Occitanie proposent des parcours variés, témoignant de la richesse historique, artistique et culturelle de la région. Ces établissements offrent une approche où histoire locale, patrimoine artistique, techniques artisanales et découvertes scientifiques se côtoient. Que ce soit par la présentation d’œuvres artistiques, d’objets techniques, ou d’éléments représentatifs de traditions et de savoir-faire locaux, chaque musée permet aux visiteurs de découvrir des facettes multiples et souvent inédites de l’art et de la culture.
Mende, Lozère
Ce musée retrace l’histoire du Gévaudan, territoire à la fois réel et légendaire, marqué par la célèbre énigme de la Bête du Gévaudan. Les collections présentées au musée et conservées dans ses réserves, relèvent de plusieurs disciplines : archéologie, beaux-arts, sciences naturelles, ethnologie, art contemporain… Elles couvrent toutes les époques, des toutes premières traces de vie jusqu’au XXIe siècle. Le parcours aborde également les réalités rurales et sociales de la région à travers les siècles. Entre faits historiques et mémoire collective, le musée propose une immersion vivante dans l’identité complexe du Gévaudan
Cahors, Lot
Installé dans un bâtiment patrimonial au cœur de Cahors, et récemment rénové, le musée
Henri Martin rend hommage au peintre postimpressionniste auquel il doit son nom. Son fonds rassemble des collections d’archéologie de diverses époques (étrusques, égyptiennes, paléochrétienne, médiévale, néolithique et paléolithique) mais propose aussi un panorama complet de l’œuvre d’Henri Martin, entre scènes de la vie quotidienne, paysages du Quercy et compositions symbolistes. Vignes en automne, étude pour Les Vendanges en est un exemple emblématique, avec sa lumière dorée. Le musée dispose aussi d’une importante collection de l’artiste lotoise Edmée Larnaudie, enseignante à Paris, a produit de nombreuses œuvres alliant réalisme et symbolisme.
Hérault
Dans un cadre architectural soigneusement rénové, le musée de Lodève propose un parcours original, articulant sciences naturelles, archéologie et beaux-arts. Cette approche pluridisciplinaire en fait un lieu singulier. L’œuvre phare du musée est sans conteste le Grand Faune de Paul Dardé, sculpture monumentale qui incarne la puissance expressive de cet artiste du XXe siècle. Côté sciences, un squelette fossilisé d’un reptile vieux de 280 millions d’années, découvert dans la région, permet de remonter aux origines de la vie sur Terre. Le musée se distingue ainsi par sa capacité à faire dialoguer art et science dans un même espace de transmission culturelle.
Saint-Michel.
Gaillac, Tarn
Le musée de l’abbaye Saint-Michel, installé dans un ancien monastère bénédictin, présente un riche fonds lié à l’art religieux et à l’histoire de Gaillac. Le parcours thématique évoque les deux principaux facteurs du développement de la ville : la puissance commerciale de l’ancien port, et la puissance religieuse autour de l’abbaye Saint-Michel. Vous découvrirez ensuite les savoir-faire locaux grâce à des espaces dédiés à la culture de la vigne et aux traditions des compagnons du Devoir. Parmi les collections archéologiques, on ne manquera pas une exceptionnelle mosaïque qui témoigne de l’occupation gallo-romaine de Gaillac.
Lavaur, Tarn
Installé dans un ancien monastère, ce musée est consacré à l’histoire du Pays de Cocagne. Il est riche de plusieurs milliers d’objets, dont d’importantes collections d’art sacré, de beauxarts, d’archéologie, d’arts et traditions populaires. Bien que fermé au public, le parcours permanent n’a cessé de s’enrichir grâce aux dons, achats et dépôts dans des domaines aussi variés que la peinture, la sculpture, le dessin, l’art sacré, l’archéologie… Il s’agit d’objets uniques, de séries d’œuvres et parfois même de collections entières, comme le remarquable fonds Puget, issu de la célèbre dynastie de facteurs d’orgues toulousains.
Au cœur d’un parc, le musée Massey offre une collection éclectique mêlant beaux-arts, arts décoratifs et histoire militaire. L’un de ses pôles majeurs est consacré aux Hussards, avec une impressionnante tenue complète d’officier du XVIIIe siècle, richement ornée, qui illustre le faste de cette cavalerie d’élite. Par ailleurs, la section Beaux-Arts doit sont fonds à l’amateur d’art Achille Jubinal, député des Hautes-Pyrénées au XIXe siècle. Il rassembla par l’intermédiaire d’un réseau d’amis et de relations politiques des œuvres majeures de l’école italienne des XVIe et XVIIe siècles, des écoles hollandaises et flamandes, du XVIe et du XVIIe siècles, et des écoles françaises des XVIIIe et XIXe siècles.
Autres musées à découvrir
Ariège
• Musée du Palais des évêques Saint-Lizier
Aude
• Palais-musée des archevêques Narbonne
Gard
• Musée du Colombier, Alès
• Musée municipal de la Vignasse / Jacquet, Beaucaire
Haute-Garonne
• Musée Arts et Figures des Pyrénées centrales, Saint-Gaudens
Hautes-Pyrénées
• Musée Salies, Bagnères-de-Bigorre
• Musée du Pays de Luchon
Hérault
• Musée du Patrimoine Jean-Aristide Rudel, Palavas-les-Flots
Pyrénées-Orientales
• Musée Terrus, Elne
Tarn
• Château-musée du Cayla, Andillac
• Musée du Pays Rabastinois, Rabastens
• Musée Urbain Cabrol
Villefranche-d’Albigeois
Tarn-et-Garonne
• Musée de la Maison Romane, Moissac
Lot-et-Garonne
• Musée de Gajac, Villeneuve-sur-Lot
L’Occitanie possède une riche diversité culturelle illustrée par ses musées dédiés aux arts et traditions populaires. De la vie rurale cévenole à la tradition artisanale du textile ou de la poterie, chaque musée met en avant les savoirfaire locaux et l’identité régionale.
Musée pyrénéen.
Lourdes, Hautes-Pyrénées
Installé dans le château fort de Lourdes, le musée pyrénéen rassemble une vaste collection ethnographique consacrée aux modes de vie traditionnels dans les vallées pyrénéennes. Il documente les pratiques pastorales, les costumes, les croyances et les savoir-faire artisanaux. Une maquette détaillée de bergerie, avec ses toits de lauze et ses enclos en pierre, illustre l’architecture rurale d’altitude. Une série d’outils anciens utilisés pour la fabrication du fromage, comme les moules et les écrémeuses, témoigne de la richesse des traditions agro-pastorales. Ce musée offre une lecture vivante de la montagne à travers ses habitants et leurs gestes quotidiens.
Hérépian, Hérault
Unique en son genre, ce musée met à l’honneur un artisanat ancien et sonore : la fabrication de cloches et de sonnailles. À travers un parcours didactique, il présente les étapes de fabrication et l’importance de ces objets dans la vie rurale. Une grande cloche de bronze, aux décors finement ciselés, témoigne de la virtuosité des fondeurs. Une série de sonnailles, utilisées pour identifier les troupeaux dans les pâturages, illustre la diversité des formes et des sons selon les espèces. Entre tradition pastorale et savoir-faire métallurgique, ce musée valorise un patrimoine sensible et vivant.
Saint-Hippolyte-du-Fort, Gard
Installé dans une ancienne magnanerie, le musée de la soie retrace l’épopée de la sériciculture dans les Cévennes. Longtemps activité majeure de la région, l’élevage du ver à soie et la fabrication des étoffes ont façonné le paysage et l’économie locale. Un authentique métier à tisser du XIXe siècle permet de comprendre le travail complexe nécessaire à la réalisation des étoffes. Des bobines de fil de soie, fines et brillantes, révèlent la fragilité et la précision du matériau. Ce musée immersif met en lumière un patrimoine textile aujourd’hui disparu, mais profondément enraciné dans la mémoire cévenole.
Lavelanet, Ariège
Ce musée témoigne du riche passé industriel de Lavelanet, autrefois haut lieu du textile et de la tabletterie. À travers un parcours immersif, le visiteur découvre les grandes étapes de la fabrication des tissus, illustrées notamment par un impressionnant métier à tisser mécanique du XIXe siècle, toujours en fonctionnement. Autre pièce maîtresse, une collection unique de peignes en corne, autrefois produits localement, révèle un savoir-faire artisanal aujourd’hui disparu. Entre mémoire ouvrière et traditions techniques, le musée valorise un patrimoine industriel régional encore peu connu du grand public.
Saint-Jean-du-Gard, Gard
Installé dans une ancienne filature, la Maison Rouge retrace avec sensibilité l’histoire sociale, traditionnelle et économique des Cévennes. Le musée met en lumière les savoir-faire, les luttes et les traditions qui ont façonné cette région montagnarde. La vie domestique permet de présenter le mobilier, les ustensiles domestiques et leurs différentes fonctions. Enfin la piété et la vie religieuse y sont abordées par leur composante protestante qui a largement contribué à l’émergence de la conscience identitaire du territoire. Autre focus marquant : la collection consacrée à la châtaigne, fruit nourricier des Cévennes, avec ses outils, paniers et recettes d’antan, témoignant d’un lien fort entre nature et culture. Le musée offre un regard vivant sur un territoire profondément marqué par ses paysages et ses habitants.
Dans ce village au riche passé céramique, le musée de la poterie méditerranéenne rend hommage à un artisanat ancré dans les usages domestiques du bassin méditerranéen. Le parcours présente une grande diversité de formes et de fonctions, à travers des objets de la vie quotidienne. Les jarres anciennes, destinées à la conservation des aliments ou des liquides, impressionnent par leurs dimensions et leur robustesse. Une série de plats décorés, ornés de motifs traditionnels aux couleurs vives, témoigne du raffinement des techniques de tournage et d’émaillage. Le musée illustre la transmission d’un art de vivre simple et essentiel.
Installé dans l’ancienne porte fortifiée du Castillet, emblème de Perpignan, ce musée d’arts et traditions populaires catalanes retrace la vie quotidienne dans les Pyrénées-Orientales. À travers objets, costumes et outils, il célèbre une identité culturelle forte. Présentée autour de la cuisine d’un mas traditionnel le la région des Aspres, les objets retracent l’histoire de la ville et de sa région ainsi que de ses habitants. Constituée de plus de 25 000 objets mobiliers et autant d’éléments iconographiques, le musée est présenté comme la référence ethnographique locale. Depuis 2014, le musée propose une exposition permanente centrée sur l’histoire de la cité à travers les différents âges, mettant à l’honneur des œuvres d’exceptions illustrant la grandeur de la ville, ses productions et ses personnages emblématiques.
Autres musées à découvrir
Ariège
• Musée de la forge, Montgailhard
Aveyron
• Musée des Arts et Métiers traditionnels, Salles-la-Source
• Musée des mœurs et coutumes, musée du Rouergue, Espalion
• Musée du charroi rural, Salmiech-Cassagnes
Gard
• Musée Cévenol, Le Vigan Hautes-Pyrénées
• Musée de la vie quotidienne dans les Pyrénées, Bagnères-de-Bigorre Hérault
• Musée ethnographique de l’étang de Thau, Bouzigues
Pyrénées-Orientales
• Musée de Cerdagne, Sainte-Léocadie Tarn
• Musée du textile, Labastide-Rouairoux Tarn-et-Garonne
• Musée des arts et traditions populaires, Moissac
• Musée du vieil Auvillar, Auvillar
• Musée Théodore Calbet, Grisolles
d’histoire naturelle et de préhistoire.
Nîmes, Gard
Inauguré en 1895, le Muséum d’Histoire naturelle de Nîmes présente les collections de savants et d’explorateurs regroupées par la Société d’Étude des Sciences Naturelles de Nîmes et du Gard depuis 1871. Sous l’impulsion des différents conservateurs, les collections n’ont jamais cessé de s’agrandir et totalisent plus de 700 000 spécimens. Aujourd’hui, le Muséum conserve des centaines de milliers de pièces : de préhistoire locale, de zoologie (insectes, oiseaux, mammifères, reptiles, mollusques, ostéologie…), d’ethnologie (Afrique, Asie, Océanie), de géologie (fossiles, minéraux), de botanique (herbiers, xylothèque, grainier), ainsi qu’une bibliothèque d’ouvrages anciens et récents.
Haute-Garonne
Deuxième Muséum d’Histoire naturelle de France, le Muséum de Toulouse propose un parcours riche et pluridisciplinaire, mêlant biologie, géologie, paléontologie et écologie. Ses collections, à la fois patrimoniales et contemporaines, explorent les grands équilibres de la planète et les interactions entre espèces. Parmi les pièces emblématiques figure un squelette de Quetzalcoatlus, l’un des plus grands reptiles volants jamais découverts, dont l’envergure (12 mètres !) impressionne les visiteurs. Une vaste collection d’oiseaux naturalisés provenant des cinq continents complète l’exposition, illustrant avec précision la diversité du vivant. Le muséum se veut aussi un lieu de réflexion sur l’avenir de la biodiversité.
Les musées des sciences et technologies en Occitanie offrent des parcours riches à travers les sciences naturelles, les technologies innovantes et les témoignages de la relation entre l’homme et son environnement. Ils permettent de découvrir des collections variées et captivantes, des fossiles préhistoriques aux premières innovations aéronautiques, illustrant ainsi la diversité scientifique et culturelle de la région.
Decazeville, Aveyron
Le musée Pierre Vetter valorise le patrimoine géologique du bassin houiller de Decazeville, riche en ressources fossiles et en traces de végétation préhistorique. Le parcours, à la fois scientifique et accessible, met en lumière l’histoire ancienne de cette région autrefois couverte de forêts luxuriantes. L’une des pièces les plus spectaculaires est une empreinte fossilisée de fougère géante, parfaitement conservée, révélant l’abondance végétale du Carbonifère. Le musée présente aussi une large sélection de fossiles végétaux, schémas et cartes géologiques qui permettent de mieux comprendre la formation des couches terrestres locales. Une invitation à remonter le temps sur plusieurs centaines de millions d’années.
Toulouse, Haute-Garonne
Sur le site historique de l’Aéropostale, L’Envol des pionniers à travers son exposition permanente fait revivre les grands moments du début de l’aviation civile à Toulouse et celles de ses pionniers avec les histoires humaines successives : les Lignes
Aériennes Latécoère et la Compagnie Générale
Aéropostale qui ont contribué à la naissance d’Air France. Le site invite à découvrir une aventure à la fois humaine et technologique. On peut aussi y découvrir une réplique taille réelle du Salmson 2A2, le premier avion utilisé sur les Lignes Aériennes Latécoère de transport de courriers par les airs ; ou encore un wagon postal pour tenter l’expérience du tri du courrier entre Paris et Toulouse comme le faisaient les “ambulants” postaux en 1930.
Marciac, Gers
Plus de 5000 spécimens de zoologie, de paléontologie et de géologie sont conservés et exposés dans une petite salle, sorte de cabinet de curiosités avec ses vitrines en bois ciré, ses présentations sous cloche de verre et ses casiers à tiroirs. C’est Edouard Abeilhé (1822-1905) conseiller général de Marciac, qui avait passé sa vie à rassembler et naturaliser des animaux du Gers et de contrées lointaines. Son fils fit don à la Ville de sa remarquable collection. Ce musée est un témoin unique d’une époque de la science naturaliste.
• Muséum d’histoire naturelle
Bagnères-de-Bigorre
Lot
• Écomusée de Cuzals
Sauliac-sur-Célé
Lozère
• Écomusée du mont Lozère
Pyrénées-Orientales
• Muséum d’histoire naturelle Perpignan
Tarn
• Musée d’histoire naturelle
Gaillac
Tarn-et-Garonne
• Muséum d’histoire naturelle
Victor-Brun, Montauban
Les musées aux collections insolites en Occitanie offrent une exploration originale et captivante de domaines souvent méconnus ou inattendus du patrimoine régional. Ces établissements mettent en lumière des collections rares ou spécialisées, permettant aux visiteurs de découvrir des objets uniques, témoins de savoirfaire oubliés ou de créativités hors du commun. Du patrimoine technique aux curiosités artistiques, chaque musée apporte une dimension étonnante et enrichissante à l’histoire locale et culturelle.
Musée d’art brut.
Montpellier, Hérault
Installé dans un ancien hôtel particulier, le musée d’art brut de Montpellier valorise la création de personnes autodidactes, souvent en marge des circuits artistiques traditionnels. Ces œuvres, libérées des codes académiques, expriment une sensibilité brute et spontanée. L’une des pièces majeures est une sculpture monumentale composée de matériaux récupérés, témoignant de l’ingéniosité et de l’inventivité de l’artiste. Une série de dessins intenses, réalisés dans l’élan du geste, révèle une force émotionnelle rare. Le musée propose ainsi un regard singulier sur l’art, à la croisée du personnel, du poétique et du marginal.
Espalion, Aveyron
Unique en son genre, ce musée est dédié à l’histoire de la plongée sous-marine et à l’invention du scaphandre autonome par les Français Rouquayrol et Denayrouze. On y découvre un scaphandre du XIXe siècle, impressionnant par sa structure métallique et son ingénierie visionnaire, qui préfigure les équipements modernes. Une collection de documents originaux – brevets, dessins techniques, archives – éclaire les débuts de l’exploration subaquatique. Le musée est aussi un lieu de mémoire locale, portant le nom de Joseph Vaylet, ethnographe et collectionneur passionné. Une plongée dans l’innovation autant que dans l’histoire.
Auch, Gers
Installé dans un ancien couvent, le musée des Amériques d’Auch conserve la deuxième collection d’art précolombien de France après le musée du Quai Branly à Paris. Il rassemble des objets provenant des civilisations précolombiennes, révélant la diversité et la complexité des cultures d’Amérique latine. Une statuette maya d’une grande finesse témoigne de la maîtrise artistique et spirituelle de cette civilisation. Autre ensemble exceptionnel, des textiles andins anciens, aux motifs géométriques colorés, reflètent le savoirfaire minutieux des tisserands précolombiens. Le musée explore aussi les liens entre ces cultures et le monde occidental à travers l’histoire coloniale.
Toulouse, Haute-Garonne
Le musée Georges-Labit conserve une des plus belles collections françaises d’art oriental –Japon, Chine, Province du Tibet, Asie du sud-est, Inde, Népal – ainsi qu’une importante collection d’antiquités égyptiennes. Le musée est fondé en 1893 par Georges Labit (1862-1899) pour abriter les collections de ce voyageur passionné d’ethnologie, d’histoire de l’art et d’histoire des religions. En 1948, à l’occasion d’une nouvelle répartition des collections municipales, le musée reçoit d’autres pièces asiatiques et la collection égyptienne.
Lunel, Hérault
Installé dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle, le musée Médard est centré sur l’histoire du livre et la collection de Louis Médard, bibliophile passionné. Il propose une plongée dans l’univers des beaux livres, des manuscrits enluminés aux éditions rares. L’un des incontournables du musée est le cabinet du bibliophile, permettant de découvrir une authentique bibliothèque du XIXe siècle. L’ensemble de la collection, comprenant 4871 volumes datant du XIIe au XIXe siècle, est répertorié dans un catalogue qui fait office d’inventaire. Dans le parcours de visite, les différentes collections du musée dévoilent les témoins patrimoniaux de l’art de la reliure, de la gravure, de la calligraphie et de l’enluminure.
Montolieu,
Situé au cœur du «village du livre», ce musée célèbre les métiers liés à la fabrication et à la diffusion du livre. Il retrace l’histoire de l’imprimerie, de la typographie à la reliure, en mettant en avant les savoir-faire artisanaux. Parmi les pièces marquantes, une presse typographique du XIXe siècle, en parfait état de fonctionnement, illustre la révolution de l’imprimé. Le musée conserve aussi de précieuses éditions anciennes, témoignant de l’évolution esthétique et technique du livre à travers les siècles. Un lieu vivant et pédagogique qui rend hommage à la passion des mots et des gestes.
Autres musées à découvrir
Gard
• Musée laïque d’art sacré
Pont-Saint-Esprit
Gers
• Musée d’art campanaire, L’Isle-Jourdain
Haute-Garonne
• Musée des arts précieux Paul-Dupuy
Toulouse
Hautes-Pyrénées
• Musée municipal, Luz-Saint-Sauveur
• Musée du marbre
Bagnères-de-Bigorre
Hérault
• Musée Albert Dubout
Palavas-les-Flots
Lot
• Musée d’art sacré, Rocamadour
• Musée de l’automate, Souillac
Pyrénées-Orientales
• Musée Joseph Puig, médailles et monnaies, Perpignan
Tarn
• Musée du protestantisme, de la Réforme à la laïcité, Ferrières
Début 2026 marquera le lancement d’un vaste chantier : le Contournement Ouest de Montpellier (COM), réalisé par Vinci Autoroutes. Ce projet d’aménagement vise à relier les autoroutes A709 et A750, assurer une meilleure desserte de la zone urbaine de Montpellier, créer un itinéraire adapté pour la circulation péri-urbaine et de transits et permettra de valoriser les accès au réseau de transports multimodal.
Ce tracé, qui longe l’ouest de l’agglomération, traversera un territoire où patrimoine historique et paysages viticoles se mêlent étroitement.
À proximité immédiate de plusieurs sites emblématiques – le Château de l’Engarran, le Château de Bionne, le Domaine du Grand Puy et le Domaine de Biar – il souligne l’importance d’un équilibre entre développement des infrastructures et préservation de l’identité culturelle et naturelle du territoire.
À travers ces pages, plongez dans l’histoire du Château de l’Engarran, découvrez la richesse de son passé et les liens qui unissent ses propriétaires successifs à la passion du vin.
Quand la passion façonne un domaine et son vin
De terres fertiles à la naissance de l’Engarran
Perché au sommet d’une colline, le Château de l’Engarran figure parmi les plus belles « Folies » du XVIIIe siècle à Montpellier. Ces élégantes demeures construites en périphérie de la ville servaient à la fois de lieux de vie et de rencontres. Du portail du domaine jusqu’à la façade du château, chaque détail architectural témoigne de son histoire, entre récits d’amour et passion des propriétaires successifs pour cette demeure et ses vignes.
L’Engarran doit son vignoble d’aujourd’hui à une histoire qui remonte bien au-delà de la présence humaine. Installé sur un promontoire, le domaine bénéficie d’un processus géologique millénaire qui a enrichi ses sols en sédiments, offrant ainsi un terroir idéal pour l’agriculture. Exploité dès l’Antiquité par les Gaulois, puis au Moyen Âge par les abbayes cisterciennes, ce territoire prend un tournant décisif au XVIIe siècle.
En 1632, Henri d’Engarran, noble d’origine italienne, devient conseiller à la Cour des aides et finances de Montpellier. Comme le veut la tradition, ce titre prestigieux s’accompagne d’un domaine. Il acquiert alors un château et ses terres, leur donnant son nom : l’Engarran.
Jean Vassal et Suzanne Loys de Marigny : le couple bâtisseur
Le domaine conserve ce nom lorsqu’il est racheté par Jean Vassal et Suzanne Loys de Marigny, ses nouveaux propriétaires. Également conseiller à la Cour des aides et finances, Jean Vassal acquiert l’Engarran en 1730. Grand amateur d’art et d’architecture, il entreprend la transformation du château, lui conférant son allure actuelle et intégrant des éléments symboliques reliant la bâtisse à ses vignes.
Dès la façade, les deux Atlantes qui soutiennent le balcon sont entourés de grappes de raisins, évoquant l’activité viticole du domaine. Mais l’Engarran est aussi une déclaration d’amour à Suzanne, son épouse. Son visage orne le fronton du château, accompagné de leurs initiales. Dans le parc, deux thèmes se déclinent à travers les ornements : les trois âges de la vie – jeunesse, maturité et vieillesse – ainsi que l’amour galant.
À la mort de Jean Vassal, Suzanne conserve la propriété pendant plus de vingt ans. N’ayant pas d’enfants, ce sont ses nièces qui en héritent avant de la vendre à un marchand de biens, Goudard. Ce dernier propose l’Engarran à Napoléon Ier lors d’un passage à Montpellier, avant de céder finalement la demeure à Laurent Quetton Saint-Georges.
Henri Marès : le savant vigneron
Probablement attiré par la qualité du terroir, l’ingénieur agronome Marès prit ensuite avec son épouse les rênes du domaine. Il connaissait bien le vin pour avoir découvert l’action du soufre contre l’oïdium.
Laurent Quetton Saint-Georges : l’aventurier
Né dans l’Hérault en 1771, Laurent Quetton Saint-Georges s’engage dans l’armée royaliste et devient lieutenant-colonel. En 1796, il s’exile en Angleterre avant de partir pour le Haut-Canada, où il fait fortune en ouvrant des comptoirs – ces grands magasins où les colons s’approvisionnent en toutes sortes de produits, y compris le vin de l’Engarran.
Fort de sa réussite, il revient en France en 1819 pour épouser Adèle de Barbeyrac Saint-Maurice, baronne de Caravettes, issue d’une des plus anciennes familles de Montpellier. De cette union naît un fils, Henry. S’il a parcouru le monde, c’est pourtant à l’Engarran que Laurent Quetton Saint-Georges a souhaité reposer à sa mort. Sa volonté fut respectée par son épouse, qui en 1822 fit transférer le corps de son époux décédé à Orléans en 1821. Il repose depuis dans la chapelle du domaine. Malgré cet attachement, son fils décida de vendre la propriété, préférant sans doute les grands domaines canadiens de son père.
La famille Grill Bertrand : les passionnés du terroir depuis cinq générations
L’Engarran connaît une nouvelle ère avec la famille Grill Bertrand, qui rachète le château et son vignoble à la famille Marès en 1924. Depuis cinq générations, cette famille se consacre avec passion à ce domaine d’exception, perpétuant ainsi son histoire et son savoir-faire viticole.
Un patrimoine architectural typique des « Folies »
La façade Sud du château s’ouvre sur la route par une large allée fermée par une grille monumentale, chef-d’œuvre de ferronnerie du XVIIIᵉ portant les armes de la famille Vassal (un vase de fleurs). Sur le château, le visage sculpté de Suzanne Loys de Marigny sourit aux visiteurs du haut de la chambre d’apparat. Son monogramme enlacé à celui de son mari Jean Vassal décore le centre du balcon en fer forgé.
Deux Atlantes soutiennent le balcon ; leurs corps musclés entourés de grappes de raisins ancrent avec force le domaine dans sa vocation viticole. Au centre, un trio de chérubins potelés et ailés porte une amphore et un linge en signe de bienvenue. Deux colombes aux ailes ouvertes complètent la symbolique de l’accueil.
Au Nord, le château domine le parc du haut d’une longue terrasse ornée de vases de pierre ou « pot à feux ». Trois magnifiques têtes de femme décorent cette façade. La jeunesse, la maturité et la vieillesse illustrent l’allégorie du temps qui passe dans un jeu de regard qui résume l’expression « Carpe Diem » : profite d’aujourd’hui !
Un Jardin remarquable à découvrir
Véritable bijou du patrimoine, l’Engarran a reçu de nombreux prix et distinction : il est classé Monument historique en 1926, Grand Prix des Vieilles Maisons françaises en 2022, et, en 2023, lauréat des Trophées Œnotourisme Terre de Vin Atout France : Offre Remarquable dans la catégorie Architecture et Paysage. S’ajoute à cela le label de Jardin remarquable, attribué en décembre 2024 au parc du château.
Décoré de buis « à la française », le parc se développe sur trois niveaux ponctués de bassins et de statues. Les sculptures de couples d’hommes et de femmes reprennent la symbolique des âges de la vie : enfants, puis adolescents et adultes échangent éternellement regards et amour.
Trois bassins, miroirs d’eau dans lesquels se reflète le château, ponctuent chaque niveau. Ils symbolisent la vie et la richesse du domaine où l’eau coule à profusion. Au fond, une fontaine rocaille gargouille par la bouche d’un Neptune orné de roseaux.
Un riche bestiaire décore les allées secondaires et les vases de la terrasse : lionne dévorant une grappe de raisin, dogues vénitiens, dragon et têtes de bélier, mais aussi des chérubins aux formes potelées et des grotesques énigmatiques !
La visite de ce parc chargé de symboles et d’histoire est une initiation aux charmes du domaine.
Vigneronne et propriétaire
« À l’Engarran, le vin est l’ADN du patrimoine, et le patrimoine vit à travers le vin. Les deux sont indissociables. »
Emblématique des « Folies » montpelliéraines, l’Engarran se distingue par son histoire unique et son lien indéfectible entre patrimoine et viticulture. Transmis de génération en génération, le domaine a su évoluer tout en restant fidèle à son identité. Rencontre avec Diane Losfelt, vigneronne passionnée, qui nous raconte son histoire, ses vins et les défis à venir.
L’Engarran fait partie de ces châteaux que l’on a appelés les « Folies » de Montpellier. Pourquoi se distingue-t-il des autres ?
L’Engarran fait partie de ce que l’on a appelé au XVIIIe siècle « la guirlande » des châteaux de Montpellier aux côtés des châteaux de Flaugergues, Assas, Bion, la Piscine, la Mogère… À l'époque, tous ces domaines étaient des propriétés viticoles. Aujourd'hui, l'Engarran est le seul à avoir conservé son château, son parc, sa cave et son vignoble, toujours implanté sur ses terres d’origine. C’est un élément fondamental de la valorisation de notre domaine. Nous évoluons encore dans l’écosystème, l’environnement, du château, tel qu’il a été construit au XVIe, au XVIIe, et au XVIIIe siècles. Le paysage est resté le même avec le château en haut de la colline, la pinède, les chênes, le parc et les vignes. Le domaine viticole lui s’est développé au fil du temps.
Votre famille est la cinquième à posséder l’Engarran. Depuis quand en êtes-vous propriétaires et quelles évolutions avez-vous apportées au domaine ?
Tout commence en 1924, lorsque mes ancêtres, la famille Bertrand Grill rachète le domaine aux Marès. Depuis, cinq générations s’y sont succédées ! D’abord Adélys et Florian Bertrand, puis ma grandmère Marguerite Grill et sa sœur Jeanne. Bien qu’elle n’y ait pas été préparée, ma grand-mère a tout fait pour préserver le château et ses vignes. Mais, la véritable impulsion vient avec mon père qui épouse, en 1957, Francine Grill. Ma mère tombe amoureuse de l’Engarran et voit dans le vin une façon de réhabiliter et d’entretenir le château. C’est elle, la grande pionnière du vin. En 1978, elle réalise la première mise en bouteille au domaine, faisant de l’Engarran l’une des premières propriétés viticoles du Languedoc à s’engager dans cette démarche. De mon côté, je rejoins l’aventure en 1984, suivie de ma sœur en 1990. Ensemble, nous avons façonné le domaine viticole tel qu’il est aujourd’hui. À l’époque de Jean Vassal, l’Engarran s’étalait sur 15 hectares. Sous Laurent Quetton Saint-Georges, il passe à 30 hectares. Aujourd’hui, nous l’avons porté à 60 hectares ! Cette expansion a aussi permis de préserver le château en l’entourant de vignes. Car ici, à l’Engarran, le vin est l’ADN du patrimoine, et le patrimoine vit à travers le vin. Les deux sont indissociables.
En 2021, le guide Hachette des vins vous a décerné le titre de Vigneronne de l’année, récompensant votre engagement dans le développement des vins. Pouvez-vous nous en dire plus sur les différentes appellations présentes à l’Engarran ?
Nous sommes ici au cœur du Languedoc. Je suis ingénieure agronome de formation et ma passion a été de comprendre les différents terroirs et parcelles pour construire une gamme de vins qui en reflète toute la diversité. Pour saisir l’identité des vins de l’Engarran, il faut en comprendre la physionomie. Le château est perché en haut d’une colline, et d’une certaine manière, l’évolution de la hiérarchie des vins du Languedoc au cours de mes 40 années de travail suit cette même logique. On parle souvent d’une pyramide. À la base, on trouve les Pays d’Oc. Sur les premiers reliefs de la colline, ce sont les Languedoc, qui forment le socle de notre appellation. Plus haut, autour du château, dans une zone officiellement délimitée, se trouvent les Grès de Montpellier. En tant que vice-présidente, j’ai activement contribué à la reconnaissance de cette appellation, officiellement validée par l’INAO (Institut national de l'origine et de la qualité) en 2024. Et, au sommet, il y a le Saint-Georges d’Orques, une zone encore plus restreinte, plus élitiste, et qui, un jour, je l’espère, sera élevée au rang de cru.
Quel impact aura le tracé du contournement ouest sur le domaine ?
Le COM nous prend une partie du vignoble en contrebas du domaine. Dans son histoire, ce sera la première fois que l’Engarran perd une parcelle. Mais, dans le contexte d’une forte crise viticole, cela va nous offrir la possibilité de réinvestir dans le patrimoine. Car il ne faut pas perdre de vue que le patrimoine de l’Engarran est double : historique et viticole. L’avancée de la ville nous prive d’une partie de nos terres, mais en contrepartie, cela nous permet de préserver et valoriser le patrimoine historique, qui demeure le socle du patrimoine viticole.
Recueilli par Eva Gosselin
L’Engarran, lieu de tournage du Comte de Monte-Cristo
Succès de l’année 2024 au cinéma, Le Comte de Monte-Cristo a posé ses caméras au château de l’Engarran. En effet, le parc et le château ont servi de décor pour cette adaptation du roman d’Alexandre Dumas, réalisée par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte et avec Pierre Niney dans le rôle principal. Diane Losfelt raconte : « En décembre 2022, une repéreuse de décors est venue et a fait le tour de la propriété et est tombée sous le charme. Après quelques négociations, nous les avons finalement accueillis pour le tournage. Il faut imaginer une équipe de 140 personnes sur place ! Cela a été une incroyable démonstration d’organisation et une superbe expérience. Tout le monde a été fantastique. Et puis, quelle joie de voir le château mis en avant de cette façon ! »
Visiter l’Engarran
Plongez au cœur de l’histoire du Château de l’Engarran grâce à des visites guidées proposées du mardi au samedi, sur réservation. Flânez dans le parc avant de pousser les portes du musée du vin, où vous attend un voyage à travers les siècles à la découverte des outils et savoir-faire viticoles d’autrefois. Pour parfaire l’expérience, faites une halte à la boutique et laissez-vous tenter par la dégustation des vins de la propriété.
• Mercredi 23 avril : chasse aux œufs. Une escapade ludique pour toute la famille au cœur des jardins.
• Samedi 3 mai : Dans nos pas… L’aventure vigneronne : plongez dans l’univers viticole, créez et repartez avec votre cuvée.
• Mercredi 28 mai : La Guinguette by l’Engarran. Un moment de convivialité pour célébrer l’arrivée des beaux jours : tapas et vins.
• Samedi 7 juin : Rendez-vous aux jardins Pique-nique vigneron dans le jardin. Au programme : détente et partage.
• Jeudi 12 juin : Balade du Comte. Revivez le tournage du Comte de Monte-Cristo à travers une balade gastronomique en cinq étapes.
• Mercredi 18 juin : Venez dîner au château Un dîner à la française en accords mets et vins : spécial Grés de Montpellier, millésimes suprises !
L’ensemble des activités proposées est accessible sur réservation.
Maire d’Agde
"La culture joue un rôle essentiel dans la transmission de l’identité et de l’histoire d’une cité"
Maire de la commune depuis presque un an, Sébastien Frey s’engage pleinement dans le développement culturel de la ville d’Agde. En 2025, la ville célèbre les anniversaires de deux musées emblématiques : les 90 ans du Musée Agathois et les 40 ans du Musée de l’Éphèbe. Le maire met également en avant les lieux importants dont dispose la ville comme le Château Laurens, le théâtre Agathois, le Palais des Congrès et les nombreux événements comme les Scènes Flottantes, le festival «Les Hérault du Cinéma et de la Télé», ou encore le festival d’Humour. À travers cet entretien, il nous livre sa vision pour la culture à Agde : une volonté de renforcer l’offre culturelle tout en valorisant le patrimoine unique de la ville, et d’assurer une programmation dynamique tout au long de l’année, pour les habitants comme pour les visiteurs.
Cela fait près d’un an que vous êtes maire d’Agde. Comment avez-vous intégré la politique culturelle dans votre vision globale pour la ville ? S’inscrit-elle dans une dynamique de continuité ? Effectivement, notre politique culturelle s’inscrit dans une certaine continuité tout en s’appuyant sur des bases solides et reconnues par les habitants, et au-delà de notre cité. Nous tenons particulièrement à maintenir la gratuité de nombreux événements culturels. Nous considérons que la collectivité doit permettre à toutes et tous, y compris à ceux qui en auraient moins les moyens, d’accéder à des moments culturels de qualité.
Tout au long de l’année, nous proposons des spectacles, souvent en plein air, comme les Scènes Flottantes. Chaque édition de cet événement emblématique accueille de grands artistes et réunit des milliers de spectateurs dans un cadre exceptionnel, face au fleuve et à la cathédrale Saint-Étienne. Depuis sa création, 80 à 90 artistes se sont produits sur cette scène. Cette année, nous réaliserons la 20ᵉ édition de ces Scènes Flottantes.
l’automne prochain, nous proposerons une exposition de sculptures monumentales dans les rues du centre historique. Ce sera une autre manière de redécouvrir notre Cœur de Ville qui est par essence un lieu de culture et de patrimoine.
Sur le plan culturel, il se passe toujours quelque chose à Agde et au Cap d’Agde. Est-ce que cette volonté d’une offre culturelle importante fait partie de l’ADN de la ville et son fonctionnement ?
"Nous avons la chance de vivre dans une ville à l’histoire particulièrement riche"
Au-delà de la question de la gratuité, nous souhaitons aussi apporter de nouvelles orientations à notre politique culturelle. L’une d’elles consiste à intégrer davantage les événements culturels dans l’espace public. Il peut s’agir de concerts, d’expositions ou de toute autre forme d’art. Le Cœur de Ville, en particulier, nous semble parfaitement adapté à ce type de projet. C’est pourquoi, dès
Cette année encore, nous avons choisi d’allouer des moyens conséquents à notre politique culturelle, car nous sommes convaincus que la culture joue un rôle essentiel dans la transmission de l’identité et de l’histoire d’une cité. À Agde, nous avons la chance de vivre dans une ville à l’histoire particulièrement riche. La culture est une véritable fenêtre sur le monde, mais elle permet aussi de redécouvrir notre propre environnement. Notre patrimoine, façonné par plusieurs millénaires d’histoire, mérite d’être mis en lumière. Les expositions en plein air en sont un bel exemple : elles transforment l’espace public, modifient la façon dont les gens se déplacent et les invitent à poser un regard neuf sur leur ville. Ces événements sont aussi une belle opportunité pour faire découvrir notre cité aux touristes. Le tourisme est la locomotive économique de notre territoire et il ne se limite pas au littoral. Le Cœur de Ville, avec ses nombreux attraits, mérite lui aussi d’être mis en lumière. Sa richesse patrimoniale et culturelle doit pleinement contribuer à l’offre touristique du territoire. On parle aujourd’hui de tourisme « quatre saisons », une approche qui
" Nous lançons un mapping spectaculaire autour de l’histoire du Château Laurens qui prendra vie sur le bâtiment, le fleuve et la Pansière "
repose en grande partie sur une programmation culturelle dynamique. Cette offre, déjà riche dans le Cœur de Ville, va continuer à se développer tout au long de l’année, y compris sur le littoral, au Cap d’Agde et au Grau d’Agde. C’est une ambition essentielle, tant pour les habitants que pour celles et ceux qui viennent passer leurs vacances ou leurs week-ends chez nous, participant ainsi à la vitalité économique locale. Le Cœur de Ville et son offre culturelle et patrimoniale jouent donc un rôle clé dans le développement touristique de l’ensemble du territoire.
Cette année, la ville célèbre deux anniversaires importants : les 90 ans du musée Agathois et les 40 ans du musée de l’Éphèbe, deux lieux emblématiques de la ville. Vous avez tenu à ce qu’ils soient dignement célébrés.
Nous avons la chance de posséder deux magnifiques musées, très différents tant par leur conception que par les collections qu’ils abritent. Chacun présente des trésors qui méritent d’être découverts et redécouverts. Le Musée Agathois célèbre cette année ses 90 ans. Niché en plein cœur du centre historique, il occupe un bâtiment en pierre de basalte qui, dès le premier regard, impose son caractère patrimonial. En franchissant le seuil, on plonge dans des collections retraçant l’histoire de notre commune. Nous marquerons dignement cet anniversaire avec une exposition participative intitulée Photos de famille, histoire de vi(ll)e, présentée cet automne. Le Musée de l’Éphèbe fête ses 40 ans. Bien sûr, il abrite le fameux éphèbe, mais il est aussi l’un des plus beaux musés d’archéologie sous-marine de France.
Nous y avons récemment accueilli l’exposition RivÂges, qui retraçait 20 000 ans d’histoire de notre territoire. Actuellement, nous travaillons avec l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) pour une grande exposition prévue l’an prochain. Elle évoquera l’histoire d’Agde, colonie grecque fondée par les Phocéens, en replaçant Agathé dans un vaste territoire allant de la Camargue aux Pyrénées. Ce sera une exposition à laquelle chacun pourra s’identifier, car elle raconte notre propre histoire, rendant l’expérience encore plus émouvante.
Par ailleurs, nous collaborons avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) sur deux projets muséaux visant à développer ces établissements. Notre ambition est d’en accroître significativement la fréquentation, car leurs
collections méritent d’être mieux connues, aussi bien des Agathois que des visiteurs.
Le Château Laurens a rouvert ses portes en 2023 après plus de dix ans de restauration. Que représente ce lieu pour vous, et quelles actions sont mises en place tout au long de l’année pour permettre au public de découvrir ce véritable joyau de l’Art Nouveau ?
Depuis son inauguration en juin 2023, le Château Laurens a ouvert ses portes aux visiteurs, attirant en une année près de 100 000 personnes. Aujourd’hui, nous souhaitons lui donner une nouvelle dimension en y organisant des spectacles, des expositions et divers événements culturels. Notre ambition est de préserver l’esprit de modernité qui animait ce lieu lors de sa création, il y a 120 ans.
C’est pourquoi le Château Laurens accueillera une programmation variée, parfois même surprenante ! Un exemple marquant aura lieu cette année : un grand jeu de rôle réunira 80 participants costumés qui vivront une aventure immersive durant 48 heures. Une manière originale et vivante de faire découvrir ce monument. Par ailleurs, d’autres initiatives verront bientôt le jour, avec des partenaires importants qui ne sont jamais venus à Agde.
Avec l’arrivée des beaux jours, la programmation estivale se met en place. Agde propose une offre culturelle estivale particulièrement riche, avec des festivals comme les Scènes Flottantes, le festival
de Ville, le concert Rock in Agde, organisé par l’association des commerçants du cœur de ville et RTL2, avec le soutien de la Ville. Ce concert réunira sur scène 100 musiciens, professionnels et amateurs. Vous présentez chaque année une saison culturelle au Palais des Congrès et au Théâtre Agathois, ou encore des salons… Est-il essentiel, selon vous, que les habitants d’Agde puissent profiter de rendez-vous culturels tout au long de l’année ?
Nous sommes convaincus que notre territoire a le potentiel de proposer une offre touristique qui dépasse largement la saison estivale, notamment grâce à notre offre culturelle et patrimoniale, qui ne demande qu’à être enrichie. Par ailleurs, nous disposons déjà de deux lieux de spectacle très fréquentés. Le premier est le Palais des Congrès du Cap d’Agde, qui peut accueillir jusqu’à 1 200 personnes et affiche régulièrement complet. Cela prouve que la culture a trouvé son public à Agde. Le deuxième lieu est le Théâtre Agathois, à côté de la médiathèque de la ville, avec une capacité de 220 places assises, offrant des spectacles plus intimistes. Enfin, en septembre, nous inaugurerons le Palais des Festivités, un espace pouvant accueillir 600 personnes en configuration assise ou jusqu’à 1 400 en configuration debout. Et puis la ville dispose d’une offre importante liée à l’enseignement, notamment avec l’École de musique, mais aussi dans d’autres domaines.
"Une offre culturelle pour le tourisme qui dépasse largement la saison estivale."
Les Hérault du Cinéma et de la Télé, le festival d’Humour, ainsi que des expositions. Peut-on déjà dire que l’été 2025 s’annonce sous de bons auspices ?
Certains événements sont désormais bien ancrés dans le calendrier des habitants et des visiteurs. C’est le cas des Scènes Flottantes, dont nous avons déjà parlé, mais aussi du festival des «Hérault du Cinéma et de la Télé», qui rassemble environ 10 000 spectateurs à chaque édition, ou encore du festival de l’Humour. Au-delà de ces rendezvous incontournables, nous souhaitons en créer de nouveaux pour enrichir encore l’offre culturelle. Dès le 1er juin, nous proposerons un mapping spectaculaire autour de l’histoire du Château Laurens, qui prendra vie sur le bâtiment du Moulin des Évêques qui lui fait face, sur le fleuve et la Pansière. Autre nouveauté : au printemps, le Cœur de Ville accueillera un tout nouveau festival des Contes, spécialement pensé pour le jeune public. Enfin, une autre date importante à noter est celle du 14 juin. Nous accueillerons, sur la promenade du Cœur
L’École de Musique d’Agde est une école municipale, ce qui est un atout unique. Elle connaît un grand succès, avec 450 élèves, et a dû être agrandie à plusieurs reprises pour répondre à la demande. L’enseignement y est de très grande qualité, reconnu par tous. Forte de cette réputation, nous avons pour projet de faire évoluer l’école en une école des arts, afin de croiser les disciplines et d’élargir encore son offre.
Pour conclure et afin de mieux vous connaître, qu’est-ce qui vous intéresse à titre personnel dans l’art et la culture ?
Deux formes d’art me touchent particulièrement et cela vient de mon héritage familial : la littérature et la peinture. Parmi mes auteurs favoris, on trouve dans des registres différents : Alfred de Musset et Boris Vian, dont j’ai lu l’intégralité des œuvres. L’autre domaine qui me touche également et qui est lié à ma jeunesse est la peinture. Aujourd’hui, j’aime découvrir de nouvelles expositions, qu’il s’agisse de grands maîtres classiques ou d’artistes contemporains.
Recueilli par Stéphane Jurand
L’ARCHIPEL, PERPIGNAN
On danse à l’Archipel
THÉÂTRE DE L’ARCHIPEL
SCÈNE NATIONALE DE PERPIGNAN Perpignan, Pyrénées-Orientales Du 20 au 27 avril
Au programme de On danse au Théâtre de l’Archipel, trois pièces dont une première création, un concert, une brunch-party, deux moments musicaux à El Mediator… Une ode à la danse sous toutes ses formes.
• Dim. 20 avril : Queen Blood, de Ousmane Sy, interprété par la Compagnie Paradox-sal. Le chorégraphe revient à Perpignan après son immense succès de 2022, One Shot
• Les 22 et 23 avril : Envol, du jeune Anatole Hossenlop, interprété par la Compagnie Hoda. Une performance exaltée et aérienne portée par six danseurs talentueux et la musique de Pink Floyd.
• Les 25 et 26 avril : Notre dernière nuit, de Nacim Battou, interprété par la Compagnie Ayagham.
Sur scène, six artistes, danseurs, hip-hopeurs et circassiens invitent le public à vivre un émerveillement après l’effondrement.
• Dim. 27 avril : Brunch Party avec Barbara Butch, Pilooski…
• Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org
Nos paysages mineurs
Nos paysages mineurs & En finir avec leur histoire
THÉÂTRE DE NÎMES
Nîmes, Gard Mardi 29 avril
Ce cycle mêlant l’intime et la Grande Histoire, nous plonge dans la fresque amoureuse de Liliane et Paul. Leur rencontre après mai 1968, puis l’heure du bilan, seize ans plus tard. Une vie d’amour résumée en une heure de trajet en train : voici le pari, poétique et romantique, de Nos paysages mineurs. Marc Lainé retrace le temps de ce voyage, la trajectoire d’un couple. Une trajectoire banale, belle et forcément triste, entre deux personnes que leurs milieux sociaux opposent. Dans En finir avec leur histoire, on retrouve Liliane et Paul en 1992, le temps d’une balade nocturne à Paris. Il est question de l’enfant que le couple a eu par accident, de l’échec artistique de Paul, des combats gagnés ou perdus de Liliane, mais aussi de l’impossible fin des histoires… Un dytique de Marc Lainé.
• Tél. 04 66 36 65 00. theatredenimes.com
Scènes
NAGES-ET-SOLORGUES
Gard Du 2 au 4 mai
Porté par la compagnie des 100 Têtes, la 5e édition du festival Scènes de MaiNages animera le printemps à Nages-etSolorgues. Au programme, du théâtre, mais aussi de l’humour musical, des lectures (à 11h, samedi et dimanche au Jardin de la Maison Paysanne) et un tremplin pour les jeunes artistes.
Les spectacles au foyer :
• Ven. 2 mai à 20h30 : De Gaulle apparaît en songe à Emmanuel Macron, une fantaisie politique de Jean-Marie Besset (Cie Badock Théâtre).
• Sam. 3 mai à 15h : Voyage dans la lune de Solal Garcin et Samantha Lussiez, dans le cadre du tremplin jeunes artistes. Une création théâtrale originale inspirée des œuvres d’Edmond Rostand dont Cyrano de Bergerac.
• Sam. 3 mai à 17h30 : Odyssée - Nous n’avons qu’une seule vie pour être réunis de et avec Camille Prioul, d’après Homère (Cie Plop).
• Sam. 3 mai à 20h30 : Sept jours sur Sète (histoires sétoises) de et avec Daniel Villanova.
• Dim. 4 mai à 16h30 : Les MichelsChansons Françaises Aléatoires, humour musical, suivi à 18h de la clôture du festival et des 20 ans de a cie des 100 Têtes.
• Tél. 06 25 76 00 15. cent-tetes.fr
Ode maritime
THÉÂTRE SORANO
Toulouse, Haute-Garonne
Les 28 et 29 avril
Manipulateur de paradoxes et explorateur d’identités multiples, le poète portugais Fernando Pessoa déroute autant qu’il fascine. Dans Ode maritime, l’un de ses plus textes les plus brûlants, sous le nom mystérieux d’Alvaro de Campos, il nous entraîne avec lui dans ses excès vertigineux. Lena Paugam poursuit son travail théâtral entre littérature et musique. Accompagnée par le guitariste Yann Barreaud et le batteur Martin Wangermée, elle fait revivre toute l’intensité du poème de Pessoa et sa fascination pour le grand large. Laissez-vous griser et bouleverser par le mouvement continu de la mer, par la sauvagerie de l’appel des flots et par la soif d’une liberté inconditionnelle…
• Tél. 05 32 09 32 35. theatre-sorano.fr
Festival Uzès Seuls en Scène
L’OMBRIÈRE
Uzès, Gard Du 7 au 10 mai
Après le succès des premières éditions, co-créées avec l’artiste Patrick Timsit, Uzès Seuls en Scène fait son retour, du 7 au 10 mai, avec une programmation riche en rencontres artistiques. Au programme :
• Mardi 7 mai : Nora Hamzawi, humour.
• Mercredi 8 mai : Andréa Bescond, Les chatouilles ou la danse de la colère, puis Constance, avec Inconstance, spectacle drôle et bouleversant, et enfin Alex Vizorek, humour.
• Jeudi 9 mai : Colline Serreau, La belle histoire, théâtre ; puis Marine Leonardi, Mauvaise Graine, théâtre.
• Vendredi 10 mai : Manu Payet, Emmanuel 2, stand-up puis Michel Jonasz avec Jean-Yves D’Angelo, piano/ voix.
• Tél. 04 48 21 57 40. lombriere.fr
MONTPELLIER, HÉRAULT
À partir du 30 mai
Comme chaque année, le Printemps des Comédiens met sur le devant de la scène le meilleur du théâtre contemporain. Pour cette édition, metteurs en scène et acteurs de premier plan se retrouveront au Domaine d’O et dans des salles partenaires de la métropole montpelliéraine pour proposer une riche programmation. Si, à l’heure où nous écrivons ces lignes, tout le programme n’est pas encore connu, les premiers spectacles annoncés par le directeur artistique du festival, Jean Varela, sont déjà la promesse d’une belle édition. Du 30 mai au 1er juin, on pourra s’émouvoir face au texte de Svetlana Alexievitch, mis en scène par Julie Deliquet : La guerre n’a pas un visage de femme fera entendre la voix des combattantes invisibilisées. Aux mêmes dates, signalons la création Coup Fatal de Fabrizio Cassol, Alain Platel et Rodriguez Vangama, un spectacle à la croisée des genres et des musiques, entre jazz, baroque et pulsations africaines. Le Printemps met également à l’affiche la première en France de Faustus in Africa !, une collaboration entre la Handspring Puppet Company et William Kentridge pour une fable abrasive revisitée à l’aune des crises d’aujourd’hui (du 5 au 7 juin). Enfin, Julien Gosselin sera de retour au festival, les 7 et 8 juin, avec la création Musée Duras d’après l’œuvre de Marguerite Duras. Une immersion kaléidoscopique dans son œuvre, visite virtuelle d’un espace mental, visuel et vivant, jonché de performances. La totalité du programme sera mise en ligne dans les prochains jours sur le site du festival.
• Tél. 04 67 63 66 67. printempsdescomediens.com
Festival Molière
PÉZENAS
Hérault Du 4 au 9 juin
En juin, Pézenas, ville de Molière, célèbre son héritage théâtral avec la 16ᵉ édition du festival Molière, le théâtre dans tous ses éclats. Fidèle à l’esprit du dramaturge, l’événement met en lumière les auteurs et artistes d’hier et d’aujourd’hui à travers une programmation éclectique : spectacles au Théâtre historique, représentations en plein air, concerts baroques, projections, expositions et conférences. Les festivités investissent plusieurs lieux emblématiques, du centre historique au Château du Parc, en passant par le hameau de Conas et le Parc de Castelsec. Un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux du théâtre et du patrimoine ! Programmation à venir sur le site de la ville.
• Tél. 04 67 32 59 23. ville-pezenas.fr
Blockbuster
EN TOURNÉE en région
À l’écran défile un mashup géant, réalisé à partir de 1400 plans puisés dans 160 superproductions hollywoodiennes. Sur scène, cinq acteurs-musiciens assurent en direct les doublages des dialogues, les bruitages et les musiques. De ce montage titanesque, surgit une fable insurrectionnelle où le peuple se révolte face à des mesures d’austérité toujours plus drastiques. Un grand détournement où se mêlent théâtre, cinéma, rock’n’roll et humour corrosif. Une performance d’une précision aussi redoutable que jubilatoire !
• Jeu. 15 mai, Théâtre de la Maison du peuple à Millau (12). Tél. 05 65 59 47 61. maisondupeuplemillau.fr
• Sam. 17 mai, L’Astrolabe à Figeac (Lot). Tél. 05 65 34 24 78. astrolabe-grand-figeac.fr
• Mar. 20 mai, Dôme de Gascogne à Auch (Gers). Tél. 05 62 61 65 00 circa.auch.fr
CARCASSONNE ET ALENTOURS
Aude Du 31 mai au 15 juin
Festival itinérant des arts de la rue dans l’agglomération carcassonnaise, L’Envolée d’été propose un riche programme entre spectacles, balades à la découverte du patrimoine, projections, expositions, concerts…
Le programme des spectacles :
• Sam. 31 mai à Castans : La grande adhésion, collectif Les copines de Serge, théâtre.
• Dim. 1er juin, à Alairac : Josette et Mustapha, cie La Cour singulière, marionnette et théâtre d’objets.
• Ven. 6 juin à Villesequelande : Le Vedette’s Club, par Les Baroudeuses, karaoké délirant.
• Sam. 7 juin, à la cité de Carcassonne : Le Sacre, Collectif La ville en feu, danse et chant.
• Jeu. 12 juin à Bagnoles : Contes pour rire, par Colette Migne, contes.
• Ven. 13 juin à Rieux-en-Val : Rhapsodes – Antigone, Collectif TDP, théâtre, récit et musique.
• Sam. 14 juin à Comigne : Ça va mal finir, Collectif chacun pour s oi, histoire contée déjantée.
• Dim. 15 juin à Villefloure : Cabaret de poche, par la cie Saseo, cirque et cabaret.
• Tél.: 04 68 10 56 00. carcassonne-agglo.fr
Les Escales métropolitaines de l’Atelline
MONTPELLIER ET SA MÉTROPOLE
Hérault Jusqu’au 9 juillet
Scène conventionnée, reconnue par le ministère de la Culture pour sa capacité de repérage et d’accompagnement de la création, du renouvellement et de l’hybridation des formes et des écritures pour l’espace public, l’Atelline, à Juvignac, propose une riche saison itinérante sur le territoire montpelliérain.
Au programme :
• Sam. 3 mai : L’effet Doppler / À l’écoute de… Juvignac, Braquage sonore & Cie, conférence décalée à la Médiathèque Théodore Monod à Juvignac.
• Sam. 24 mai : Vouar, Futur Immoral. Spectacle en paysage, au centre de loisirs et plage du Pilou à Villeneuve-lèsMaguelone.
• Sam. 24 mai : Océans infinis, duo Lila Bazooka. Musique en espace public au centre de loisirs et plage du Pilou à Villeneuve-lès-Maguelone.
• Mer. 9 juillet : Sub Aqua, Braquage sonore & Cie. Sieste performée, à Lattara, musée Henri Prades, à Lattes.
• Tél. 04 99 54 69 07. latelline.org
SCÈNE NATIONALE D’ALÈS
Gard Du 15 au 21 mai
Petr et Matěj, fils jumeaux du cinéaste Miloš Forman, sont repartis pour de nouvelles aventures scéniques ! Cette fois, ils s’inspirent de l’œuvre du mystique persan Farid al-Din Attar (1145-1221), dans La Conférence des oiseaux. Cette histoire allégorique met en scène une communauté d’oiseaux partis à la recherche de leur roi afin de restaurer la paix et la tranquillité dans le monde, un monde ici sublimé par le fantastique imaginaire des frères Forman.
• Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr
L’Archipel fait son cirque
L’ARCHIPEL, SCÈNE NATIONALE DE PERPIGNAN
Pyrénées-Orientales Du 25 avril au 9 mai
Un rendez-vous incontournable avec les arts du cirque contemporain. L’Archipel fait son cirque programme deux spectacles à la fois originaux et drôles. Un enchantement pour les yeux !
D’abord avec Le Cabaret Renversé, joué par la Compagnie La Faux Populaire du 25 avril au 9 mai. Un cabaret d’un genre inédit, loufoque et décalé à souhait avec chansons, vélo acrobatique, lancer de couteaux, mini-orchestre, dressage, jonglage… Puis, les 3 et 4 mai au Carré : Le malade imaginé, de Philippe Car, interprété par la Compagnie Agence de Voyage Imaginaire. Jouée plus de 600 fois dans le monde entier, cette pièce revisite la célèbre comédie de Molière sur une piste de cirque. Là des costumes attendent que les acteurs leur donnent vie… Un spectacle vivifiant, hilarant et unique.
• Tél. 04 68 62 62 00 theatredelarchipel.org
Festival La Maison Danse
UZÈS
Gard Du 4 au 8 juin
Outre ses 21 chorégraphes invités et ses 25 représentations, le Festival La Maison
Danse à Uzès accueille cette année l’évènement national, 1 km de danse.
Au programme :
• Mer. 4 juin : Les Surgissements, de Yann Lheureux et Je badine avec l’amour, de Sylvain Riéjou
• Jeu. 5 juin : Je badine avec l’amour, de Sylvain Riéjou ; Danser ensemble, d’Alice Davazoglou et, Tendre Carcasse, d’Arthur Perole.
• Ven. 6 juin : Fictive, d’Émilien Labédan, This is la mort, de Zoé Lakhani et, D’après une histoire vraie, de Christian Rizzo.
• Sam. 7 juin : 1 km de danse, avec sept chorégraphes gardois dont Léa Leclerc, Filipa Correia, François Lamargot… ; Cheb, de Filipe Lourenço et, Balatata, de Magda Kachouche.
• Dim. 8 juin : Vivace, d’Alban Richard
; Un Monde-en-train-de-se-faire, de Simon Leborgne ; Collages/Ravages, de Solal Mariotte et, In Commune, d’Ambra Senatore
• Tél. 04 66 03 15 39. lamaison-cdcn.fr
Phénix
EN TOURNÉE EN RÉGION
Les 7 et 23 mai
Phénix est une création audacieuse du chorégraphe Mourad Merzouki, où se rencontrent avec force et subtilité danse hip-hop, viole de gambe et musiques électroniques. Cette œuvre unique prend vie sur scène avec quatre danseurs qui, en parfaite symbiose avec une musicienne, explorent de nouvelles frontières artistiques. À travers des mouvements saisissants et des sonorités éclectiques, Phénix bouleverse les codes traditionnels, fusionnant des univers apparemment opposés. La pièce, invite le spectateur à un voyage sensoriel où la danse, la musique baroque et les beats électroniques s’entrelacent, créant une expérience immersive inédite. Un spectacle où le corps et le son dialoguent pour offrir un moment de pure créativité, en constant renouvellement.
• Mer. 7 mai, Théâtre Christian Liger, Nîmes (Gard).
Tél. 04 66 76 74 49. nimes.fr
• Ven. 23 mai, Théâtre de la Maison du peuple, Millau (Aveyron).
Tél. 05 65 59 47 61. maisondupeuplemillau.fr
In Comune
En tournée en région
Pour sa dernière création, l’actuelle directrice du Centre chorégraphique national de Nantes poursuit son exploration des relations humaines. Elle se tourne cette fois-ci vers la réitération des comportements que toute espèce vivante, dont la nôtre, met en œuvre pour sa survie. Une répétition qui devient motif chorégraphique pour donner à voir, avec délicatesse, les joies, les faiblesses, les craintes et les délires de l’humain.
Jonathan Seilman, compositeur avec qui elle travaille depuis 2016, taille une partition sur mesure, explorant ces musiques qui parlent de ce qui nous constitue, qui agitent nos mémoires culturelles, identitaires. Mobile, fugace, la lumière joue elle aussi un rôle crucial, orientant le regard du spectateur, alors loin de n’être qu’un simple témoin…
• Mar. 3 juin, Théâtre de Nîmes (Gard). Tél. 04 66 36 65 10. theatredenimes.com
• Jeu. 5 juin, Théâtre Molière Scène nationale archipel de Thau, Sète (Hérault). Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.comw• Dim. 8 juin, L’Ombrière à Uzès (Gard). Tél. 04 48 21 57 40. lombriere.fr
Ex Movere Dance Festival
Montpellier et Hérault Du 25 au 27 avril
Le Ex Movere Dance Festival revient pour une troisième édition. Il mettra à l’honneur les artistes et compagnies venant de la région Occitanie et également du monde entier. Plusieurs générations d’artistes présenteront leurs créations chorégraphiques et donneront des ateliers de danse ouverts à tous les publics. L’objectif est de permettre la rencontre entre les artistes régionaux et internationaux avec les habitants des villes et des communautés de communes, à Montpellier et aux alentours. De nombreux spectacles et ateliers de danse contemporaine, une exposition photo et un film documentaire seront proposés.
• Tél. 07 66 15 14 40. exmoveredance.com
Sète, Hérault
Conversation avec
"Nous souhaitons célébrer la danse pour tous"
ÀSète, le printemps est synonyme de danse ! Comme chaque année, le Théâtre Molière, Scène nationale archipel de Thau propose du 13 mai au 7 juin son temps fort « Alors, on danse ! », avec une programmation célébrant toutes les facettes de la danse et rassemblant compagnies professionnelles et pratiques amateures. Sandrine Mini, directrice du théâtre, nous présente cette nouvelle édition.
Du 13 mai au 7 juin
Sandrine Mini. Directrice du Théâtre Molière, Scène nationale archipel de Thau à Sète.
Pour la fin de la saison le Théâtre Molière propose à nouveau son temps fort « Alors, on danse ! ». Pourquoi ce choix de consacrer un mois à la danse ?
Cela faisait partie du projet que je souhaitais développer ici, en m’appuyant sur la place forte qu’occupe déjà Montpellier dans le paysage chorégraphique - avec Montpellier Danse, le Centre national chorégraphique - et en l’élargissant jusqu’à Sète. Avec Alors on danse, nous explorons la question des créations partagées avec les amateurs, du chorégraphique dans l’espace public et les pratiques amateurs. Nous souhaitons célébrer la danse pour tous.
Cinq spectacles composent la programmation. Quels sont-ils et que racontent-ils de la danse contemporaine ?
Cette année, j’ai tenu à mettre à l’honneur deux grandes figures de la danse contemporaine italienne : Silvia Gribaudi et Ambra Senatore. Je voulais aussi montrer combien l’humour a sa place dans l’art chorégraphique d’aujourd’hui. Graces de Silvia Gribaudi, le 22 mai, en est un bel exemple : elle partage le plateau avec trois danseurs, et vient déjouer les codes de la danse contemporaine. Elle est vraiment dans l’humour et le partage. De son côté, Ambra Senatore présentera In Comune le 5 juin, une création à la croisée de la danse et du théâtre, avec des dialogues parfois très drôles. Elle joue sur le comique de répétition et réunit quatorze danseurs autour d’une réflexion sur les comportements humains, parfois absurdes. C’est assez fabuleux ! Le temps fort s’ouvre le 13 mai avec Mirlitons de François Chaignaud, une performance saisissante : il y chante en dialogue Côté formes performatives, on retrouvera aussi, le 27 mai, L’après-midi d’un foehn Version 1 de la compagnie de Phia Ménard, un grand classique. Enfin, une nouveauté, avec La Chair de l’objet de David Drouard, le 20 mai. Un projet intéressant sur l’identité et l’altérité qui parlera aux adolescents.
Le point d’orgue de ce temps fort sera le « 1 km de danse », le 24 mai. Pouvez-vous nous en dire plus sur le programme de cette journée ? Ce sera, à n’en pas douter, un moment fort ! Tout au long de la journée, treize compagnies professionnelles et vingt-et-un groupes amateurs investiront l’espace. L’idée de ce « kilomètre de danse », c’est d’inviter à la découverte de
pratiques variées, parfois très marquées, et de célébrer la danse sous toutes ses formes. Parmi les nouveautés : la danse tahitienne, la country… Côté artistes professionnels, on retrouvera du flamenco avec la compagnie de Stéphanie Fuster, ou la compagnie de Samuel Mathieu et un duo pour le jeune public. Également, une création partagée par cinq artistes qui se déroulera dans une fontaine, Gush is great. La compagnie Dan6T, dirigée par Bouziane Bouteldja, sera également présente avec une proposition hip hop. Avec eux, on prépare une nouveauté : une battle all style. La journée se conclura par un grand bal festif, véritable moment de partage. Et n’oublions pas une autre nouveauté cette année : la balade chorégraphique à Mèze, avec trois chorégraphes de la région. Yann Lheureux présentera De l’avant, Magali Milian, Romuald Muydlin et La Zampa Figure d’Empire et Kirsten Debrock Quartz.
Dans l’actualité du théâtre, il y a par ailleurs la mise en place d’un système d’amplification pour les personnes sourdes ou malentendantes. L’accessibilité est au cœur du projet du TMS ?
Au théâtre, nous accordons une grande importance aux questions d’accessibilité, et ce depuis plusieurs années. Un nouveau dispositif permet désormais, grâce à une application et de petits écouteurs, de proposer une amplification du son. Cela permet à certains spectateurs de suivre les spectacles avec une très bonne qualité d’écoute. Cette saison, nous avons aussi accueilli un spectacle en langue des signes, ainsi qu’une pièce de la Bulle bleue portée par un acteur en situation de handicap. Ces actions ouvrent un autre regard sur le handicap et donnent pleinement sens à ce que nous construisons ici, au théâtre.
La fin de saison se profile, mais également l’annonce de la programmation 2025-2026. Dans le contexte des restrictions budgétaires qui touchent la culture, comment construisezvous votre projet pour la saison prochaine ?
Nous donnons rendez-vous au public le 19 juin pour découvrir la saison 2025-2026, qui s’ouvrira sur un automne bien rempli ! Sur le plan financier, nous avons dû faire certains ajustements, notamment renoncer au cirque sous chapiteau, trop coûteux pour le théâtre. D’autres mesures ont également été prises en interne. Malgré cela, nous sommes parvenus à construire une belle programmation. Mais, de manière générale, nous avons dû écarter les projets les plus onéreux sur l’ensemble de la saison.
Recueilli par Eva Gosselin
Saperlipopette
DOMAINE D’O
Montpellier, Hérault Les 3 et 4 mai
Spectacles, ateliers en tout genre et découvertes artistiques… Voici le programme de la réjouissante 26ᵉ édition de Saperlipopette, un rendez-vous pour les enfants organisé comme chaque année par le Domaine d’O.
Au programme, sur les deux jours :
• 10h45 et 15h45 : Je suis trop vert, cie du Kaïros et David Lescot. Dès 8 ans.
• 11h et 16h30 : Au creux de l’oreille, cie Pic et Colegram, musique. Pour les toutpetits de 0 à 3 ans.
• 11h et 15h : Mille secrets de poussins, collectif Quatre ailes, théâtre et conte. Dès 3 ans.
• 12h : Prélude, par la cie Accrorap, danse. Tout public à partir de 7 ans.
• 13h45 et 16h30 : Prise de terre, cie Poisson soluble, théâtre de matière. Dès 6 ans.
• 13h45 et 17h30 : Perfect timing, cie WCS, cirque, dès 5 ans.
• 12h45 : Pétassous, par Grail’Oil, musique en déambulation. Tout public.
• 14h et 15h : Lectures à voix haute pour petites oreilles, par Jean Varela, conte. Dès 3 ans – Gratuit sur inscription.
• 15h30 et 17h30 : La fuite, de Matias Pilet et Olivier Meyrou, acro-danse.
• 18h30 : Pierre et le Loup… et le jazz !, The Amazing Keystone Big Band, musique. Tout public.
• Tél. 0800 200 165. domainedo.fr
CŒUR DE VILLE
Agde, Hérault Les 9 et 10 mai
Embarquez pour le pays des contes ! Ce printemps, le cœur de ville d’Agde s’animera par le pouvoir des mots et sera le terrain de rendez-vous entre magie et aventure, faisant la part belle aux contes des pays méditerranéens et alentours. Les spectacles au programme : Ven. 9 mai
• 9h30, L’île au trésor, cie 9 Thermidor, d’après Treasure Island de R.L. Stevenson.
• 10h, Le voyage de Yacoub, cie Du désert à la prairie.
• 20h, Pinocchio ou les aventures d’un Burattino du Legno, cie Les Têtes de bois, d’après Carlo Collodi. Sam. 10 mai :
• 11h15-12h, Lectures méditerranéenne, théâtre kamishibaï
• à partir de 14h, Un petit conte ça vous tente ? avec le conteur J.S. Harvest
• 15h15, Contes dans les roseaux par Jean-Baptiste Dumont
• 16h30, Poucette, cie Caminos
• 20h, Le roi des corbeaux, conte et théâtre d’ombres par la Compagnie Sirventès.
• Tél. 04 67 94 67 00. ville-agde.fr
PARC D’ODYSSUD
Blagnac, Haute-Garonne Du 23 au 25 mai
Ce festival pour toute la famille revient avec une mission : inviter les enfants à explorer leurs rêves les plus merveilleux ! Pour ce faire, une programmation riche et variée, d’une cinquantaine de spectacles et d’ateliers, animations et installations artistiques pour s’évader et s’amuser. À voir : le théâtre sonore et lumineux Boîte de Nuits de La Toute Petite Compagnie, les marionnettes Minimus de la Cie Le Bruit des ombres et Globus de la Cie Le Clan des Songes, une histoire sensible en ombres et images projetées. Pour des instants féériques !
• Tél. 05 61 71 75 15. festival-luluberlu.fr
THÉÂTRE DE LA CITÉ
CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL Toulouse, Haute-Garonne Du 5 au 7 mai
Dans une forêt enchantée, une adolescente fugue ; sa mère part à sa recherche, toutes les deux se perdent et se retrouvent, au gré des rebondissements de cette version contemporaine et revisitée de BlancheNeige. Dans ce spectacle adapté pour les enfants à partir de 10 ans, l’autrice et metteuse en scène Pauline Bureau donne à voir et à comprendre les transformations du temps sur les êtres et les relations, nos rapports à l’autre, être humain ou nonhumain et à la nature… Le tout dans un décor immersif, tel un conte devenu vivant.
• Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cite.com
26e édition 3 & 4 mai 2025
Spectacles
Découvertes
Ateliers
Védas en rire
CHAI DU TERRAL
Saint-Jean-de-Védas, Hérault
Du 10 au 12 avril
Vu le succès rencontré lors de la précédente édition, la ville de Saint-Jeande-Védas programme une nouvelle saison du festival d’humour « Védas en Rire ». Cette année, trois talents d’exceptions seront accueillis, pour autant de soirées placées sous le signe de la convivialité et de la bonne humeur.
Au programme :
• Jeu. 10 avril : Ironie de l’Histoire, Réda Seddiki. Une véritable invitation à la réflexion, ponctuée d’éclats de rire.
• Ven. 11 avril : Dragon, Kheiron. Une soirée inédite où tout peut arriver.
• Sam. 12 avril : Normalement, Caroline Estremo, une énergie débordante pour une soirée mémorable.
• Tél. 04 67 82 02 34. chaiduterral.com
Les Fous Rires Gascons
À AUCH ET DANS LE GERS
Du 12 au 27 avril
Après un grand succès l’année dernière, Les Fous Rires Gascons sont de retour pour leur 2ᵉ édition ! Ce festival « bonne franquette » allie humour et terroir pour offrir des moments de convivialité et de partage au cœur du Gers. En 2025, la programmation s’annonce encore plus éclatante, avec des humoristes incontournables comme Aymeric Lompret, La Bajon, Alex Vizorek ou encore Anne Roumanoff L’événement met également en avant les talents locaux à travers des scènes ouvertes, des premières parties et une soirée spéciale. Éco-responsable, le festival valorise le patrimoine du Gers et la gastronomie locale. L’occasion de venir entre amis et en famille, pour découvrir de nouveaux spectacles dans une ambiance chaleureuse et festive. Car le rire, c’est comme un bon repas : c’est meilleur quand c’est partagé !
• Tél. 05 62 05 22 89. fousriresgascons.fr
Sandrine Sarroche
PALAIS DE LA MER
Valras-plage, Hérault Samedi 10 mai
Une bonne soirée désopilante en perspective avec le one-woman-show de Sandrine Sarroche. Après le succès en forme de raz de marée de La Loi du Talion, l’humoriste et chroniqueuse radio revient avec des chansons et des sketches tous neufs. Ainsi que de nouveaux personnages plus hilarants que jamais. Avec son sens du comique acéré et son charme naturel, elle conquiert son public via son message déculpabilisant
« On peut rire de tout ! ». performeuse hors-normes du PAF, elle dissèque notre société pour en extraire son absurdité à travers des portraits au vitriol avec sa tendresse légendaire. Un double exploit. Textes de Sandrine Sarroche, François Bernheim et Christian Bouclier sur une mise en scène de Julien Alluguette. François Bernheim signe également les musiques originales.
• Tél. 04 67 32 60 06. ville-valrasplage.fr
Fanny
THÉÂTRE+CINÉMA, SCÈNE NATIONALE GRAND NARBONNE Narbonne, Aude Mar. 15 avril
Elle fait aujourd’hui partie de la nouvelle génération de stand-uppeurs. Après un premier show (Bon anniversaire Jean), un roman (Bien sûr que les poissons ont froid) et plusieurs podcasts (Les Gens Qui Doutent), Fanny Ruwet nous présente son second spectacle, On disait qu’on faisait la fête. Depuis 2019, nous la retrouvons dans La Bande originale animée par Nagui sur France Inter. Pour On disait qu’on faisait la fête, l’experte de « vannes malaisantes » nous promet une chose : c’est que ce sera drôle.
• Tél. 04 68 90 90 00. theatrecinema-narbonne.com
60
Le Corum • Montpellier
04 67 61 67 61 corum-montpellier.com
Avril
Sam. 12 à 20h30 • Swann Périssé
Sam. 19 à 20h30 • Franjo
Ven. 25 à 20h • Véronique Gallo
Dim. 27 à 18h • Paul Mirabel
Mai
Dim. 18 à 18h • Caroline Vigneaux
Sam. 24 à 20h • Edgar-Yves
Ven. 30 à 20h • Pierre Thevenoux
Juin
Dim. 8 à 18h • Elena Nagapetyan
Septembre
Du 5 au 7 à 20h30 • Roman Frayssinet
Octobre
Mer. 15 à 20h • Marine Léonardi
Novembre
Sam. 8 à 20h • Thomas Angelvy
Décembre
Sam. 6 à 20h • Dany Boon
Sam. 13 à 20h • Edouard Deloignon
Sam. 13 à 20h • Ilyes Djadel
Février 2026
Sam. 14 à 20h • Félix Dhjan
Avril 2026
Sam. 25 à 21h • Panayotis Pascot
Juin 2026
Ven. 12 à 20h30 • Laura Calu
Novembre 2026
Sam. 14 à 20h30 • Naïm
Zénith Sud • Montpellier
04 67 61 67 61 zenithsud-montpellier.com
Avril
Ven. 25 à 20h • Gad Elmaleh
Mai
Ven. 9 à 20h • J. Ferrari, A. Tsamère, B. Lecaplain
Jeu. 22 à 20h • Waly Dia
Janvier 2026
Ven. 30 à 20h30 • Elena Nagapetyan
Mars 2026
Jeu. 12 à 20h • Jarry
Ven. 20 à 20h • Fabrice Éboué
Sam. 21 à 20h30 • Nino Arial
Octobre 2026
Mer. 14 à 20h • The Jeff Panacloc Company
Mars 2027
Sam. 13 à 20h • Thomas Marty
Salle bleue
Palavas-Les-Flots
04 67 50 39 56 vincentribera-organisation.com
Avril
Ven. 11 à 20h30 • Diane Segard
Sam. 12 à 20h30 • Sandrine Sarroche
Dim. 13 à 18h • Jeanfi Janssens
Mai
Sam. 24 à 20h30 • Benjamin Tranié
Janvier 2026
Ven. 23 à 20h30 • Mathieu Madénian
Ven. 30 à 20h30 • Noëlle Perna
Février 2026
Ven. 13 à 20h30 • Roman Doduik
Palais des Congrès
Cap D’Agde 04 67 26 79 83 arenesducap.com
Avril
Sam. 12 à 20h30 • Jeanji Janssens
Jeu. 24 à 20h30 • David Voinson
Ven. 25 à 20h30 • Sandrine Sarroche
Sam. 26 à 20h30 • Anne Roumanoff
Dim. 27 à 18h • Les Chevaliers du Fiel
Juillet
Sam. 12 à 20h30 • Thomas Angelvy
Pasino • La Grande Motte 04 67 56 46 46 casino-grandemotte.partouche.com
Octobre
Mar. 14 à 20h30 • Tom Baldetti Avril 2026
Ven. 17 à 20h30 • Elie Semoun
Narbonne Arena 04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr
Mai
Ven. 9 à 20h • Waly Dia
Sam. 10 à 20h • J. Ferrari, A. Tsamère, B. Lecaplain
Novembre
Ven. 21 à 20h • Nino Arial
Janvier 2026
Ven. 23 à 20h • Le Gang des Chieuses Février 2026
Jeu. 26 à 20h • Paul Mirabel
Avril 2026
Jeu. 23 à 20h30 • Elena Nagapetyan
Zinga Zanga • Béziers 04 67 36 76 76 ville-beziers.fr
Avril
Sam. 12 à 20h30 • Diane Segard
Ven. 18 à 20h • Naïm
Mai
Sam. 3 à 20h • Caroline Vigneaux Juin
Mar. 17 à 21h • Booder
Octobre
Ven. 10 à 20h30 • Franjo
Novembre
Jeu. 13 à 20h30 • Alexandre Kominek
Décembre
Ven. 12 à 20h30 • Sandrine Sarroche
Mar. 16 à 20h • Jeff Panacloc
La Comédie • Toulouse 05 37 04 01 02 lacomediedetoulouse.com
Avril
Ven. 11 à 20h30 • José Cruz
Ven. 11 à 20h30 et sam. 12 à 19h30 • Guillaume Sentenou
Sam. 12 à 19h30 • Charles Nouveau
Sam. 12 à 21h30 • Nadia Roz
Sam. 12 et jeu. 17 • Angélique Panchéri
Ven. 18 à 20h30 • Nathan Chabrot
Les 18 et 19 à 20h30 • Merri
Sam. 19 à 20h30 • Rémy Sojah
Mer. 30 à 20h30 • Gabriele
Mai
Jeu. 1er à 20h30 • Toulouse j’adore !
Les 2, 9, 17, 31 à 20h30 • Angélique Panchéri
Sam. 3 à 19h et 21h30 • Clément Corbiat
Sam. 3 à 20h30 • Jessé
Mer. 7 à 20h30 • Liliane Blanco-Binette
Jeu. 8 à 20h30 • Charlotte Boisselier
Sam. 10 à 20h30 • Un grand Cri d’Amour
Jau. 15 à 20h30 • Audrey Baldassare
Ven. 16 à 20h et 21h30 • Romain Barreda
Jeu. 22 à 20h30 • Tareek
Ven. 23 à 20h30 • Camille Giry
Ven. 23 à 20h30 • David Azencot
Les 24 et 25 • Zize
Les 24 et 25 • Ghislain Blique
Juin
Mer. 4 à 20h30 • Charlie Haid
Jeu. 5 à 20h30 • Alex Fredo
Ven. 6 à 20h30 • Toulouse j’adore !
Les 7, 12, 21 à 20h30 • Angélique Panchéri
Les 13 et 14 à 20h30 • C’est décidé je deviens une conasse
Mer. 18 à 20h30 • Thomas GT
Jeu. 19 à 20h30 • Impro Late Show
Ven. 20 à 20h30 • Manon Bril
Jeu; 26 à 20h30 • Jeffou Le Gnou
Septembre
Ven. 12 et ven. 26 à 20h30 • Toulouse j’adore!
Mer. 24 à 20h30 • Louis Cattelat
Jeu. 25 à 20h30 • Angélique Panchéri
Octobre
Ven. 3 et sam. 4 à 20h30 • Aymeric Carrez
Les 4, 17 et 25 à 20h30 • Angélique Panchéri
Mar. 8 à 20h30 • Béatrice de la Boulaye
Sam. 18 à 20h30 • Toulouse j’adore !
Ven. 24 à 20h30 • Tristan Lucas
Mer. 29 à 20h30 • Lola Dubini
Novembre
Sam. 1er à 20h30 • Angélique Panchéri
Jeu. 6 et ven. 7 à 20h30 • Marianne Content
Ven. 7 à 20h30 • William Pilet
Sam. 8 à 19h30 • Marc Rougé
Sam. 8 à 19h30 • Romain Oliviero
Sam. 8 à 21h30 • Jeremy Charbonnel
Du 18 au 30 • Les Chevaliers du Fiel
Jeu. 20 à 20h30 • Lucie Carbone
Décembre
Mer. 10 à 20h30 • Jules
Ven. 12 à 20h30 • Morgane Cadignan
Janvier 2026
Ven. 9 et sam. 10 à 20h30 • Dommages
Zénith • Toulouse
05 62 74 49 49 zenith-toulousemetropole.com
Avril
Ven. 11 à 20h • Jarry
Sam. 12 à 20h • Élodie Poux
Sam. 26 à 20h • Gad Elmaleh
Mai
Mer. 21 à 20h • Waly Dia
Ven. 23 à 20h • J. Ferrari, A. Tsamère, B.
Lecaplain
Décembre
Mer. 3 à 20h • Manu Payet
Ven. 5 à 20h30 • D’jal
Jeu. 11 à 20h • Nino Arial
Ven. 12 à 20h • Dany Boon
Sam. 13 à 20h30 • Laura Laune
Jeu. 18 à 20h30 • Marie s’infiltre
Janvier 2026
Ven. 9 à 20h • Thomas Angelvy
Mer. 28 à 20h • Paul Mirabel
Février 2026
Mer. 11 à 20h • Elodie Poux
Ven. 20 à 20h30 • Fabrice Eboue
Mars 2026
Ven. 13 à 20h • Diane Segard
Sam. 14 à 20h • Elena Nagapetyan
Juin 2026
Dim. 28 à 16h • The Jeff Panacloc Company
Janvier 2027
Sam. 23 à 20h • Marine Leonardi
Casino Barrière • Toulouse
05 61 33 37 77 casinosbarriere.com
Avril
Jeu. 17 à 20h30 • Les hommes viennent de
Mars et les femmes de Vénus
Mar. 22 à 20h30 • Ilyes Djadel
Jeu. 24 à 20h30 • Véronique Gallo
Ven. 25 à 20h30 • Kheiron
Mar. 29 à 20h30 • Olivier De Benoist
Mai
Mer. 14 à 20h30 • Jeanfi Janssens
Jeu. 15 à 20h30 • Nawell Madani
Ven. 23 et sam. 24 à 20h30 • Vérino
Juin
Jeu. 5 à 20h30 • Marine Leonardi
Sam. 7 à 21h • Chicandier
Du 7 au 9 à 20h30 • Panayotis Pascot
Sam. 14 à 20h30 • Bliss Show #2
Jeu. 26 à 20h30 • Swann Périssé
Septembre
Sam. 6 à 20h30 • Nordine Ganso
Octobre
Mar. 7 à 20h30 • Sellig
Jeu. 9 à 20h30 • Sébastian Marx
Mer. 15 à 20h30 • Anthony Kavanagh
Mar. 28 à 20h30 • Bérengère Krief
Mer. 29 à 20h30 • Laurie Peret
Jeu. 30 à 20h30 • Tom Baldetti
Novembre
Mer. 5 à 20h30 • Issa Doumbia
Jeu. 6 à 20h30 • Jérémy Nadeau
Mer. 12 à 20h30 • Alexandre Kominek
Jeu. 13 à 20h30 • Edouard Deloignon
Du 14 au 16 à 20h30 • Roman Frayssinet
Mer 26 à 20h30 • Yann Marguet
Jeu. 27 à 20h30 • Fanny Ruwet
Dim. 30 à 20h30 • Ary Abittan
Décembre
Du 3 au 6 à 20h30 • Jarry
Ven. 5 à 20h30 • Julien Courbet
Janvier 2026
Mer. 7 à 20h30 • Félix Dhjan
Jeu. 8 à 20h30 • Bun Hay Mean
Mer. 14 à 20h30 • Mathieu Madénian
Jeu. 28 à 20h30 • Sandrine Sarroche
Février 2026
Mer. 11 à 20h30 • Constance
Jeu. 12 à 20h30 • Julien Santini
Mer. 18 à 20h30 • Florian Lex
Mar. 24 à 20h30 • Meryem Benoua
Mer. 25 à 20h30 • Podkassos
Jeu. 26 à 20h30 • Nawell Madani
Sam. 28 à 20h30 • Haroun
Mars 2026
Mar. 3 à 20h30 • Caroline Estremo
Ven. 6 à 20h30 • Pablo Mira
Sam. 7 à 20h30 • Chantal Ladesou
Jeu. 12 à 20h30 • Marine Leonardi
Ven. 27 à 20h30 • Vincent Moscato
Avril 2026
Mer. 8 à 20h30 • Clément Viktorovitch
Jeu. 16 à 20h30 • Elie Semoun
Mer. 22 à 20h30 • Mado
Dim. 26 à 20h30 • Franjo
Mai 2026
Mer. 6 à 20h30 • Pierre Thevenoux
Jeu. 28 à 20h30 • Nora Hamzaoui
Juin 2026
Mer. 3 à 20h30 • Thomas Marty
Novembre 2026
Dim. 8 à 15h • Roland Magdane
Jeu. 26 à 20h30 • Olivier De Benoist
Décembre 2026
Mer. 2 à 20h30 • Arnaud Tsamère
Janvier 2027
Jeu. 14 à 20h30 • Naïm
Mars 2027
Jeu. 18 à 20h30 • Nash
Keziah Jones
En tournée en région
Renommé pour son travail sur la scène musicale mondiale, Keziah Jones, à travers Acoustic Project, revient aux sources de sa musique, à mi-chemin entre scène et studio, entre Londres et Le Niger. Keziah Jones livre une tournée acoustique et les morceaux incontournables de son répertoire, comme Rhythm in love, ou, Beautiful Emilie. L’accompagnent sur scène, Dinesh Pandit (percussions indiennes), Astronome Bilo’O-A-Tiati (harpe électro-acoustique, guitare et chant) et Damian Nueva (contrebasse et chant).
L’interprète-compositeur et guitariste a créé un nouveau style musical dans les années 90, le blufunk, mélange de blues, de soul, de folk et de funk.
• Ven. 11 avril à El Mediator à Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org
• Sam. 12 avril à La Cigalière à Sérignan (Hérault)
Tél. 04 67 32 63 26. lacigaliere.fr
• Mar. 22 avril au Bikini à Ramonville (Haute-Garonne)
Tél. 05 62 24 09 50. lebikini.com
Dark side of the rock II
LE PARVIS SCÈNE NATIONALE TARBES-PYRÉNÉES
Ibos, Hautes-Pyrénées
Du 29 mai au 1ᵉʳ juin
Dark Side of the Rock II revient pour une édition toujours plus audacieuse, explorant les territoires inclassables du rock expérimental et du psychédélisme. Cette année, le festival convie sur scène GÉRALD et une performance mêlée de diverses influences, les explorations sonores et hors-normes de Jack Dupon et POIL UEDA, ainsi que LOHI et les légendaires Acid Mother Temple, maîtres du rock psychédélique japonais, sans oublier BOOLVAR pour la clôture. En marge des concerts, projections et conférences viendront enrichir la programmation, avec notamment Rock Bottom et une rencontre animée par Aymeric Leroy. Le 2ᵉ Salon du Disque de Tarbes réunira une quinzaine de disquaires pour le plus grand bonheur des collectionneurs.
• Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
LE BIKINI
Ramonville-Saint-Agne, Haute-Garonne Du vendredi 23 au dimanche 25 mai
C’est à la fois une nouvelle mais aussi l’ultime édition du Weekend des curiosités, le festival qui propose, dans une ambiance festive, des expériences musicales et pluridisciplinaires. Sur la scène du Bikini, ce sont des artistes parfois confirmés, souvent émergents, qui sont mis en avant. Cette année, nombre de concerts dans des styles variés sont proposés, mais aussi des performances, installations interactives et dj sets, pour nous faire danser, rêver, vibrer et faire de la curiosité la plus belle des qualités !
• Tél. 05 62 24 09 50. les-curiosites.com
Jerry – The music of Jerry Lee Lewis
THÉÂTRE JEAN ALARY
Carcassonne, Aude Mardi 20 mai
Porté par le pianiste-chanteur Ulf Sandstrom, le concert-spectacle Jerry
– The music of Jerry Lee Lewis rend hommage avec enthousiasme à l’un des pionniers du rock’n roll, créateur de quelques-uns des premiers tubes de cette musique, l’inénarrable Jerry Lee Lewis. Sur scène, résonne le répertoire joué par celui que l’on surnommait « The Killer » par sa propension à faire monter l’ambiance partout où il se produisait : Great Balls of Fire, Whole Lotta Shakin’ Goin’ On, Breathless…
• Tél. 04 68 11 59 15. theatre. carcassonne.org
SEISSAN
Gers Du 25 au 27 avril
Le festival Welcome in Tziganie fête ses 18 ans ! Pour cette édition particulière, il accueille des artistes de huit nationalités.
Avec un festival off, des spectacles… Au programme :
• Ven. 25 avril : Dalida Diva Tzigane, avec Barbara Pravi et Aalma Dili ; Divanhana ; Besh o Drom et Dj Maria Türme.
• Sam. 26 avril : Samson Schmitt & Yannis Constans ; Los Yakis ; Demir Kanturovski & Uska Kan Orkestar et Anakronic Electro Orkestra.
• Dim. 28 avril : Sébastien Giniaux & Bako Jovanovic ; Boban Markovic Orkestar ; Taraf Lautaresele et Mascarimiri.
• Tél. 05 62 66 12 22 welcome-in-tziganie.com
PÉZENAS
Hérault Du 23 au 26 avril
Le Printival Boby Lapointe fête ses 25 ans ! Avec une programmation exceptionnelle pour cette édition, quatre jours festifs entre découverte, proximité et bonne humeur ! De nombreux concerts sont gratuits. Un évènement à ne pas manquer. Au programme :
• Mer. 23 avril : Semailles, avec Flavia Perez ; Soirée Blind Test Qu’ouïs-Je + le duo poétique et loufoque Les Michels.
• Jeu. 24 avril : Djé Balèti ; Bonbon Vaudou + Malaka en 1ère partie.
• Ven. 25 avril : Orage, Marie Amali, Lou K, Simon Kearney, Soraï et Tamara Weber ; Mymytchell ; Leïla Huissoud : Alee & Mourad Musset + Wallace en 1ère partie.
• Sam. 26 avril : Davy Kilembé ; Arthur Fu Bandini, Paul Roman et Simon Kearney pour « Vitrine artistiques » ; Melba ; Hippocampe Fou + Mauvaise Bouche en 1ère partie.
• Tél. 09 50 53 46 58. printivalbobylapointe.com
VICTOIRE 2
Saint-Jean-de-Védas, Hérault
Les 23 et 24 mai
Le Spring Break Festival, organisé par Kicking, prend ses quartiers à Victoire 2, pour un avant-goût estival à seulement 20 minutes de la plage. Ces deux jours de concerts promettent un joyeux mélange de pop-punk californien, de punk français revendicatif et d’accents québécois dans un cadre idéal. Sur place, on retrouve de la cuisine originale pour reprendre des forces, mais aussi des boissons fraîches pour se désaltérer. Sur scène, en intérieur et en extérieur, les festivaliers pourront retrouver des groupes comme Les Sheriff, Dirty Fonzy, Not Scientists, Krav Boca ou encore Vulgaires Machins, entre autres. Des DJ sets (Lou Strummer, Freak Out) compléteront cette ambiance festive.
• Tél. 04 67 47 91 00. victoire2.com
Bacchus Festival
CHÂTEAU DE VALMY
Argelès-sur-Mer, Pyrénées-Orientales Du 5 au 7 juin
Le concept de ce festival, 100 % épicurien, consiste à allier musique, vin et gastronomie pour des moments de fête et de dégustation. Si les produits sont locaux et issus des circuits courts, la programmation musicale est d’envergure nationale. Michel Polnareff ouvrira le festival, accompagné des Rabeats (hommage aux Beatles) et de Cali & Steve Nieve. Le vendredi 6 juin, Pascal Obispo célébrera ses 30 ans de carrière, suivi de Pierre Garnier et Hugues Di Francesco. Le samedi 7 juin, MC Solaar, figure emblématique du rap français, interprètera ses classiques et sera suivi du retour explosif du groupe de funkrock FFF puis de l’énergie électrisante de Sinclair. Le tout sur une scène face à la mer, dans un cadre enchanteur, célébrant l’art de vivre méditerranéen, avec des vins du Roussillon et une cuisine de terroir. • festival-bacchus.fr
©
PERPIGNAN
Pyrénées-Orientales Du 11 au 17 avril
Le 39e Festival Musique Sacrée se décline sur le thème « Au cœur de la Source », le mystère de la création artistique.
• Ven. 11 avril : Songs of Hope avec MarieLaure Garnier (soprano) et Célia Oneto Bensaid (piano). Negro Spirituals et mélodies françaises, œuvres de Francis Poulenc et Olivier Messiaen.
• Sam. 12 avril : Libera me, avec le chœur Ô, dirigé par Laetitia Corcelle et le Quatuor Girard. Requiem, motets et musique de chambre de Gabriel Fauré, Jean-Sébastien Bach et Franz Schubert.
• Dim. 13 avril : La route dorée avec l’Ensemble Constantinople, dialogue entre les musiques ancestrales d’Afghanistan, d’Inde et d’Iran.
• Mar. 15 avril : La grande audition de Leipzig avec l’ensemble Les Arts Florissants. Cantates.
• Jeu. 17 avril : Miserere, avec l’ensemble choral à capella Tenebrae Choir. Direction Nigel Short.
• Tél. 04 68 66 30 30. mairie-perpignan.fr
Ennio Morricone
HALLE AUX GRAINS
Toulouse, Haute-Garonne
Les 17 et 18 avril
L’Orchestre national du Capitole se place sous la baguette de Frank Strobel pour un programme inédit autour d’Ennio Morricone. Géant de la musique, le compositeur a marqué de son empreinte un demi-siècle de l’histoire du cinéma, des westerns spaghetti de Sergio Leone (Le Bon, la Brute et le Truand) aux Huit Salopards de Quentin Tarantino. Évènement dans l’évènement, ce concert sera la première séance pour plusieurs œuvres interprétées, grâce à un travail accompli par l’Europaïsche FilmPhilharmonie sur les manuscrits et les orchestrations originales.
• Tél. 05 61 63 13 13. onct.toulouse.fr
Barbe-Bleue
OPÉRA COMÉDIE
Montpellier, Hérault Les 29 et 30 avril
Une nouvelle production d’Opéra Junior. L’opéra bouffe de Jacques Offenbach (18191880), Barbe-Bleue, a été spécialement adaptée pour la troupe d’Opéra Junior par la metteuse en scène Marion Guerrero Elle a raccourci la pièce à 1h30 et l’a située dans un tribunal où est jugé Barbe-Bleue ! La salle du procès devient un méta-lieu avec une fête de village, une noce, un hôtel capsule hébergeant des femmes… et de nouveaux personnages apparaissent, journalistes, avocats et policiers. Les saynètes s’enchaînent, plus déjantées les unes que les autres. Daniel Fayet signe les costumes et les décors modulables, la plupart issus du recyclage d’éléments comme des parties de la salle du tribunal du film, Le Comte de Monte-Cristo, tourné dans l’Hérault. Une pièce joyeuse et ébouriffante à voir en famille.
• Tél. 04 67 60 19 99. opera-orchestre-montpellier.fr
Festival de musique ancienne
CATHÉDRALE DE MAGUELONE
Villeneuve-lès-Maguelone, Hérault Du 3 au 12 juin
Au cœur de la majestueuse cathédrale de Maguelone, ce festival, orchestré par l’association Les Muses en dialogue se place sous le signe de l’Italie cette année. Il célèbrera les esthétiques de musique ancienne avec les ensembles Gli Incogniti, The Banshies, le duo Hanna Salzenstein et Thibault Roussel, et en clôture l’ensemble Le Poème Harmonique, avec Vincent Dumestre et la mezzo-soprano Isabelle Druet. Avec sa vocation de partage et de transmission de l’héritage culturel, le festival invitera le musicologue Olivier Fourès pour une conférence sur Antonio Vivaldi et la violoniste Françoise Duffaud pour des ateliers pédagogiques avec des élèves de Villeneuve lès Maguelone.
• musiqueancienneamaguelone.com
Festival Tons voisins
SCÈNE NATIONALE D’ALBI
Tarn Du 4 au 7 juin
Tons Voisins, festival de musique de chambre, revient pour sa 19ᵉ édition et célèbre cette année Franz Schubert, compositeur aussi génial qu’insaisissable, dont l’esprit bohème plane encore sur la musique de chambre. Inspiré des célèbres Schubertiades, le festival réinvente ces soirées où l’art et l’amitié se mêlaient en toute liberté. Le Quatuor Modigliani, maître de l’émotion schubertienne, s’unira au violoncelliste Aurélien Pascal pour une interprétation vibrante, voire habitée. D’autres musiciens de renom viendront étoffer cette immersion, parcourant les paysages tantôt mélancoliques, tantôt flamboyants du compositeur viennois. Entre salons feutrés et lieux chargés d’histoire, Albi deviendra le théâtre d’un voyage sonore où Schubert n’aura jamais semblé aussi vivant.
• Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr
Saint-Guilhem-le-Désert, Hérault
Requiem de Mozart
OPÉRA
Avignon, Vaucluse Vendredi 13 juin
Le Requiem de Mozart fait partie de ces quelques œuvres qu’il faut avoir entendues au moins une fois dans sa vie en concert. Partition inachevée d’un compositeur au soir de sa vie, cette messe des morts est un miracle de lyrisme et de profondeur où l’on passe du recueillement à la colère, de la déploration à l’espoir en écoutant les voix solistes ou le chœur et l’orchestration moderne et étonnante signée de la main de plusieurs compositeurs. Un concert dirigé par Débora Waldman, et accompagné d’une interprétation poétique en chansigne.
• Tél. 04 90 85 22 39 orchestre-avignon.com
Du 23 mai au 1er juin
Cette 8e édition du festival Les Marteaux de Gellone continue de porter devait le public la démarche du Centre international de Musiques Médiévales (CIMM), qui fête ses dix ans cette année. Concerts, résidences de création, journées d’étude, conférences, ateliers et salon d’archéo-lutherie se déploient dans le village de Saint-Guilhem-le-Désert.
Au programme :
• Ven. 23 mai : Tamaz Gabisonia et la chorale Ilielebi. Chants polyphoniques de Géorgie.
• Sam. 24 mai : Brice Duisit et Maria Gimenez (Ondas), Martin Codax, chant et vièle à archet.
• Dim. 25 mai : Un chemin de musique, dir. Raphaël Picazos – Per aevum, chant et orgue.
• Jeu. 29 mai : Chloe Loneiriant, Emma Crumpton et Rose Chevrier – Les fleurs d’ici, flûtes bansouri.
• Ven. 30 mai : Les Chantres du Thoronet, dir. Damien Poisblaud – Chant grégorien. Les répons de l’Office des Ténèbres, voix d’hommes.
• Dim. 1er juin : Alkymia, dir. Mariana Delgadillo Espinoza – Allegria. Le chemin de Jérusalem, musiques médiévales et contemporaines.
• cimmducielauxmarges.org
Carmina Burana
THÉÂTRE DU CAPITOLE
Toulouse, Haute-Garonne Les 27 et 28 juin
Carmina Burana : ce titre aussi célèbre que mystérieux désigne d’abord les Poèmes de Beuern, un manuscrit du XIIIe siècle. En 1937, Carl Orff, fasciné par le Moyen Âge, met en musique vingt-quatre de ces textes, avec une puissance d’évocation qui a conféré à cette monumentale cantate un succès planétaire. C’est aussi l’une des plus spectaculaires partitions chorales qui soit à laquelle le Chœur de l’Opéra national du Capitole donnera toute la mesure de son talent sous la direction de Gabriel Bourgoin.
• Tél. 05 61 63 13 13. opera.toulouse.fr
Tarba en canta
TARBES, IBOS, JUILLAN & SÉMÉAC
Hautes-Pyrénées
Du 3 au 8 juin
Tarbes, capitale de la Bigorre, organise depuis 14 ans un festival international, ouvert à toutes et tous, permettant de découvrir les polyphonies des Pyrénées mais aussi d’Europe de l’Est. Des concerts au cœur des marchés et dans les églises, des apéros-concerts, des cantéras, des masterclasses de polyphonies : voilà ce que vous réserve cette 15e édition !
Au programme :
• Mer. 4 juin : Lurodei (basque) + Amtet (Occitan) + Sirigauda (provençal)
• Jeu. 5 juin : quatuor Bitchebi (du Caucase à la Méditerranée).
• Ven. 6 juin : Eva Quartet (bulgare).
• Sam. 7 juin : Chœur d’hommes de Sartène (Corse).
• Tél. 05 62 51 30 31. tarbes-tourisme.fr
LE TRIADOU, ASSAS, SAINT-MATHIEU-DE-TRÉVIERS
Hérault Du 5 au 7 juin
La 24e édition du festival Jazz en Pic SaintLoup s’annonce prometteuse. En témoigne sa programmation : la harpe électrique de Camille Ham, un quatuor prestigieux avec Sissoko, Segal, Parisien, Pierani et la chanteuse et violoniste virtuose Ana Carla Maza.
• Jeu. 5 juin : trio Rouge, avec Madeleine Cazenave (piano), Sylvain Didou (basse) et Boris Louvet (batterie).
• Ven. 6 juin : Les Pitchouns du Pic avec Camille Hein et Léo Danais ; Isha avec Sarah Lenka, hommage à l’exil des femmes et au déracinement ; Les Égarés, kora, violoncelle, saxophone soprano et accordéon et accordina avec Sissoko, Segal, Parisien et Peirani.
• Sam. 7 juin : Camille Heim solo sur sa harpe électro-llanera, trio Sur la Bouche ; duo saxophone et piano, Géraldine Laurent et Laurent de Wilde et Caribe World Tour avec Ana Carla Maza.
• Tél. 04 66 80 30 27. jazzajunas.fr
Addis Black Mamba
SALLE DES FÊTES
Saint-Georges-de-Luzençon, Aveyron Samedi 17 mai
Entre groove et pulsions funky, entre Ethiojazz et Afrobeat, Addis Black Mamba livre un voyage sonore enivrant. Le concert offre un spectacle mêlant chants, mélodies des saxophones, de la trompette, de la flûte et une rythmique enveloppante et diablement obsédante. Les compositions façonnent un jazz cosmopolite, explorant l’éthiojazz, l’afrobeat mais aussi le rock et le funk.
• Tél. 05 65 60 82 47. millaujazz.fr
PARC DES EXPOSITIONS ET CENTRE-VILLE
Saint-Gaudens, Haute-Garonne
Du 28 mai au 1ᵉʳ juin
© Oreana Nuñez
Jazz en Comminges propose une programmation variée, mettant en lumière différents styles de musique autour du jazz ; du jazz traditionnel au jazz latin en passant par le jazz fusion. Des artistes de renommée mondiale, tels que Richard Bona ou Gonzalo Rubalcaba, mais aussi des formations locales, proposent performances sur scène et concerts en plein air. Le festival s’étend aussi avec un « off » gratuit dans la ville et des animations, pour une programmation accessible à tous les publics et une atmosphère joyeuse et festive !
• Tél. 05 36 07 01 91. jazzencomminges.com
Du 1ᵉʳ au 4 mai
Au programme de la 17e édition du Limoux Brass Festival dédié aux cuivres, des invités prestigieux comme le trompettiste Ibrahim Maalouf, le pianiste prodige cubain Roberto Fonseca, Baptiste Herbin ou encore le Big Band Brass de Dominique Rieux. Sans oublier le parrain 2025, Adam Rapa.
• Jeu. 1er mai : concert d’ouverture avec Ibrahim Maalouf & The Trumpets of Michel-Ange.
• Ven. 2 mai : Datwood (électro-jazzFrance) et, La Gran Diversiòn, une plongée dans l’atmosphère des cabarets cubains des années 30 avec Roberto Fonseca.
• Sam. 3 mai : Django ! avec Baptiste Herbin Trio et Géraldine Laurent (France) ; Adam Rapa et Marshall Gilkes (États-Unis) et les dix-huit musiciens du Big Band Brass de Dominique Rieux (France).
• Dim. 4 mai : BleichReiz Brass Quintett (Autriche) et un hommage à la mer avec la Musique de la Marine nationale française. Tél. 04 68 69 69 87. limouxbrass.fr
Matthieu Chazarenc Quartet
L’ASTRADA
Marciac, Gers Samedi 3 mai
Avec Canto III, le batteur et compositeur
Matthieu Chazarenc continue d’explorer l’univers dessiné lors de ses deux premiers opus : un mélange d’inspirations cinématographiques, traversées d’influences classiques, gasconnes et latines. Nourri par des influences du sud de l’Espagne, de la Méditerranée, de l’Orient et même des Caraïbes, il nous offre un jazz coloré, empreint de chaleur. Des chansons sans paroles dans lesquelles Matthieu Chazarenc nous livre avec pudeur le fruit de ses pensées, espoirs, doutes et émotions
• Tél. 09 64 47 32 29. lastrada-marciac.fr
MERCREDI 2 SADECK BERRABAH MURMURATION LEVEL 2
VENDREDI 4 SARA BARAS
« VUELA » - HOMMAGE A PACO DE LUCIA
SAMEDI 5 ISABELLE ADJANI
DIMANCHE 6 LA TRAVIATA
LUNDI 7 KATIA & MARIELLE LABÈQUE
MARDI 8 SOFIANE PAMART
MERCREDI 9 FRANCIS HUSTER
JEUDI 10 LAMOMALI :
L’AVENTURE MALIENNE DE -M-
DIMANCHE 13 ALANIS MORISSETTE COMPLET
MARDI 15 JUDAS PRIEST
JEUDI 17 PIERRE GARNIER
SAMEDI 19 JEAN-LOUIS AUBERT COMPLET
LUNDI 21 SOPRANO
MARDI 22 SANTA COMPLET
MERCREDI 23 ROBERT PLANT & THE SAVING GRACE AVEC SUZI DIAN
JEUDI 24 GIMS COMPLET
VENDREDI 25 BEN HARPER COMPLET & THE INNOCENT CRIMINALS
SAMEDI 26 JULIEN DORÉ COMPLET
LUNDI 28 ALAIN SOUCHON + LAURENT VOULZY
AVEC OURS & PIERRE SOUCHON
MARDI 29 GOJIRA...
E Q D M #FestiCarca
Le Bikini • Toulouse 05 62 24 09 50 lebikini.com
Avril
Ven. 11 à 19h30 • H Jeunecrack + Gen...
Sam. 12 à 19h30 • L’Entourloop
Mer. 16 à 19h30 • Mc Solaar
Jeu. 17 à 19h30 • High & Fines Herbes
Ven. 18 à 19h30 • Didier Super + Marcel & Son Orchestre
Mar. 22 à 19h30 • Keziah Jones
Mer. 23 à 19h30 • Mezerg + Tonnerre
Jeu. 24 à 19h30 • Société Pernod Ricard
France Live Music
Mer. 30 à 19h30 • Dali
Mai
Ven. 2 à 18h30 • No One Is Innocent + Silmarils + Bad Situation
Dim. 11 à 19h30 • Danyel Waro
Jeu. 15 à 19h30 • Roots & Culture #4
Ven. 16 à 19h30 • Brian Jonestown Massacre
Sam. 17 à 19h30 • La Ruda
Mar. 20 à 19h30 • Helena
Mer. 21 à 19h30 • Osees + Psychic Graveyard
Ven. 30 à 19h30 • Hk + Lma
Juin
Mar. 17 à 19h30 • In Flames + Orbit Culture
Juillet
Mar. 8 à 19h30 • Seu Jorge
Sam. 26 à 19h30 • Cocorosie
Septembre
Lun. 8 à 19h30 • Nada Surf
Ven. 26 à 19h30 • Iliona
Octobre
Jeu. 2 à 19h • Igorrr + Master Boot Record...
Ven. 3 à 19h30 • Aime Simone
Mer. 8 à 19h30 • La Yegros [Pink Paradize ]
Ven. 10 à 19h30 • Groundation
Sam. 11 à 19h30 • Miossec [Pink Paradize ]
Mar. 14 à 19h30 • Lacuna Coil + Nonpoint
Mer. 15 à 19h30 • Médine
Jeu. 16 à 19h30 • Gogol Bordello + Bob Vylan
Sam. 18 à 19h30 • Scylla & Furax Barbarossa
Ven. 24 à 19h30 • Krisy
Dim. 26 à 19h30 • Battle Beast + Dominum...
Lun. 27 à 19h • Malevolence + Guests
Mar. 28 à 19h30 • Patrick Watson
Mer. 29 à 19h30 • Knower [Full Band]
Novembre
Mar. 4 à 19h30 • Lucky Love
Jeu. 6 à 19h30 • Soviet Suprem
Ven. 7 à 19h30 • Ven. Sur Mer
Ven. 14 à 19h30 • Rakoon
Dim. 16 à 19h30 • Styleto
Ven. 21 à 19h30 • Charlie Winston
Jeu. 27 à 19h30 • Suzane
Sam. 29 à 19h30 • The Inspector Cluzo
Décembre
Mar. 2 à 19h30 • Popa Chubby
Mer. 3 à 19h30 • Hang Massive
Janvier 2026
Mer. 14 à 19h30 • Oxmo Puccino
Février 2026
Mar. 3 à 18h30 • Epica + Amaranthe...
Sam. 14 à 19h30 • Boulevard Des Airs
Mars 2026
Jeu. 12 à 19h30 • Solann
Mar. 17 à 19h30 • Coeur De Pirate
Avril 2026
Jeu. 16 à 19h30
• Isha & Limsa D’Aulnay
Ven. 17 à 19h30 • Kim Wilde
Toulouse
Avril
Les 11 et 12 à 23h55 • Meet The Beat Festival
Sam. 19 à 19h30
• Savage Toddy + Jaymee
Sam. 19 à 23h55
• Techno Bunker
Dim. 20 à 23h55
• Plein Phare
Ven. 25 à 19h30
• Hippocampe Fou
Sam. 26 à 19h30
Sam. 26 à 23h55
Lun. 28 à 19h30
• Gospel Soulshine Voices
• Outlines Part. 15
• Ten56. & Dream Team & The Dali Thundering Concept & Solitaris
Mar. 29 à 19h30
• Aborted & Crypta & The Zenith Passage & Organectomy
Mer. 30 à 19h30
• Swallow The Sun
Mer. 30 à 23h55
Mai
Mar. 6 à 19h30
• Karnage Showcase
• Weather Systems & Haunt
The Woods
Ven. 9 à 23h55
Des Chênes
Sam. 10 à 23h55
• Dub To Technoà Le Chant
• Karnage Fête Des Bénévoles
Mer. 14 à 19h
• Coilguns & Doodseskader
Jeu. 15 à 19h30
Mountains
Mer. 21 à 19h30
• Frànçois & The Atlas
• Plebeian Grandstand & Fange & Mourir & Sopoorific
Jeu. 22 à 19h30 • Chatonà Club Tour
Juin
Dim. 1 à 19h30
• Whores. & Help
Mar. 3 à 19h • Sunami & Headbussa
Ven. 6 à 18h • Born Of Osiris & Ingested & Entheos & The Voynich Code
Sam. 7 à 19h30
• Mar.S Red Sky, Wormsand & Cold Blossom
Lun. 16 à 19h30
• Chat Pile & Spy
Septembre
Sam. 20 à 19h30 • Forever Nu!
Octobre
Mer. 1 à 19h30 • The Midnight
Lun. 6 à 19h30 • Nova Twins
Dim. 12 à 19h30 • God Is An Astronaut & Jo Quail
Sam. 18 à 19h30 • Infinit’
Mer. 22 à 19h30 • Annisokay
Sam. 25 à 19h30 • Benjamin Epps
Interference • Balma interference-toulouse.fr
Avril
Ven. 18 à 20h • Naïve New Beaters + Modwheel
Sam. 12 à 23h30 • Plein Phare : Omnia 360° X Space 92
Ven. 25 à 23h • Fall Industry - Return
Mer. 30 à 23h55 • Trym (All Night Long)
Mai
Ven. 16 mai à 23h • Wyld : “La Fête” 3
Sam. 17 mai à 20h • Rejjie Snow
Sam. 24 mai à 20h • Alain Pérez & La Orquesta
Octobre
Ven. 3 à 20h • Eivør & Asgeir & Elinborg
Jeu. 9 à 19h • Alcest & Bruit ≤ Novembre
Sam. 22 à 20h • Lorie Party
Décembre
Sam. 6 à 19h30 • Echos D’Hyrule By Neko Light Orchestra
Dim. 7 à 20h • André Manoukian - Anouch Trio
74
Le Bijou • Toulouse
05 61 42 08 69 le-bijou.net
Avril
Ven. 11 à 21h • Victorien
Jeu. 17 à 21h • Danger Zoo
Les 18 et 19 à 21h • Emilie Marsh
Les 24 et 25 à 21h • Michel Fourcade and Ze
Princess
Mer. 30 à 21h • Boloc
Mai
Sam. 3 à 21h • Collectif La Liane
Les 7 et 8 à 21h • Karpatt
Ven. 9 à 21h • Audrey Joumas
Jeu. 22 à 21h • Nicolas Paugam
Ven. 23 à 21h • Trente
Les 27 et 28 à 21h • L’Improbable duo Juin
Sam. 7 à 22h30 • DJ set Duchesse Bleue
Les 26 et 27 à 21h • Archimède
La Gespe • Tarbes
05 62 51 32 98 lagespe.com
Avril
Mar. 15 à 20h30 • Les Vasquez
Sam. 26 à 21h • Djé Balèti
Mai
Mar. 13 à 20h30 • L’amour au temps du choléra
Ven. 16 à 21h • The Paul Collins Beat
Lo Bolegason • Castres
05 63 62 15 61 bolegason.org
Mai
Ven. 16 à 19h30 • Malik Djoudi + De fleur x Margot
Sam. 17 à 19h30 • Lykuin + Brass Band des Clauzades
Ven. 23 à 19h30 • Souffrance + Sengo
Juin
Sam. 7 à 17h • Junge Eko + Rod-R
Sam. 14 à 19h29 • U Brown ft. Irie Ites + Lady Manuella…
Sam. 21 à 19h • Bleu Alma + Just Five … Novembre
Sam. 22 à 20h30 • Charlie Winston
Les Docks • Cahors
05 65 24 13 60 lesdocks-cahors.fr
Avril
Ven. 11 à 21h • Synapson
Ven. 18 à 20h30 • Duoud
Mai
Ven. 16 à 21h • Ijahman Levi
Sam. 31 à 21h • HK
Novembre
Jeu. 13 à 20h • The Limiñanas
Cri’Art • Auch
05 62 60 28 17 cri-art.fr
Avril
Sam. 12 à 21h • 8°6 Crew
Mer. 30 à 22h • Mystery Kid
Mai
Ven. 16 à 21h • Madam
Mer. 21 à 19h • Rock School
Juin
Ven. 6 à 20h • Anima
Sam. 21 à 19h • Plumes & Paillettes, DJ Twenti’ies… Juillet
Mar. 22 à 21h15 • French Soul Connection Septembre
Ven. 26 à 21h • Les Garçons bouchers Octobre
Ven. 3 à 22h • Elisa Do Brasil
Ven. 10 à 21h • Johnny Mafia Novembre
Ven. 21 à 21h • Psykup
Sam. 29 à 21h • Pambelé
Narbonne Arena 04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr
Avril
Ven. 11 à 20h • Pasion de Buena Vista
Mai
Mar. 13 à 20h • Lord of the sound
Mer. 14 à 20h • Electro Symphony
Jeu. 15 à 20h • Les Comédies Musicales
Juin
Sam. 7 à 20h30 • Nadau Octobre
Ven. 3 à 20h30 • The World of Queen
Sam. 18 à 20h • Scott Bradlee’s postmodern jukebox
Sam 25 à 20h30 • Vitaa Novembre
Ven. 14 à 20h30 • Belinda Davids
Sam. 15 à 20h • Ultra Vomit + Tagada Jones
Janvier 2026
Sam. 24 à 20h30 • Génération Céline
Février 2026
Sam. 7 à 20h • Clara Luciani
Sam. 14 à 20h • Goldmen
Mars 2026
Ven. 13 à 20h • The World of Hans Zimmer
Ven. 27 à 20h • Kendji Girac
Sam. 28 à 20h30 • Covertramp
Dim. 29 à 18h • Michel Jonasz
Le Métronum • Toulouse
05 32 26 38 43 lemetronum.fr
Avril
Ven. 11 à 19h • Disquaire Day 2025 : Astéréotypie + Gloria Befana
Mer. 16 à 20h • Aïta mon Amour + Nuri
Ven. 18 à 20h • Balti
Sam. 19 à 20h • Polybius + Ashpool
Mer. 23 à 20h • Tremplin Rose Festival
Jeu. 24 à 20h • Yorssy
Ven. 25 à 20h • Camilly + Tommy Moisi & Espee + Attention le Tapis prends feu
Mar. 29 à 20h • Ouidad
Mai
Sam. 3 à 19h30 • SOA + PtiTarnais + Roggy
Rogg
Ven. 9 à 20h • Old School Funky Family + Big
Ass Cat
Jeu. 15 à 20h • Paddang + Daibā + Claire
Gimatt
Ven. 16 à 20h • Les Tambours du Bronx
Sam. 17 à 20h • Myra + Mimaa
Ven. 23 à 20h • daoud + Baccus Social Club
Sam. 24 à 20h • Fulu Miziki + Kimia
Ven. 30 à 20h • Marky Ramone’s Blitzkrieg
Juin
Sam. 14 à 1h • Maraboutage
Octobre
Jeu. 9 à 20h • MADAM
Sam. 11 à 20h • Orchestre National de Barbès
Ven. 17 à 20h • The Silencers
Novembre
Sam. 15 à 20h • Pogo Car Crash Control
Jeu. 27 à 20h • Terrenoire
Salle Nougaro • Toulouse
05 25 63 12 00 sallenougaro.com
Avril
Ven. 11 à 20h30 • Arat Kilo & Mamani Keita & Mike Ladd
Mai
Mer. 14 à 20h30 • Sian Pottok
Zénith • Toulouse
05 52 74 49 49 zenith-toulousemetropole.com
Avril
Mer. 16 à 20h • Philippe Katerine
Jeu. 17 avr à 20h • Tiakola
Dim. 20 avr à 17h • Starmusical
Jeu. 24 avr. à 20h • Patrick Fiori
Ven. 25 avr. à 20h • Pierre Garnier
Dim. 27 avr. à 20h • Ghost : Skeletour World
Tour 2025
Mai
Mar. 6 à 20h • Lords Of The Sound - Music
Is Coming
Mer. 7 à 20h • Lords Of The Sound - Electro
Symphony
Sam. 17 à 15h et 20h30 • Molière - L’Opéra
Urbain
Sam. 24 à 20h • Julien Doré
Juin
Mar. 3 à 20h • Michel Polnareff
Jeu. 5 à 20h • Star Wars Par L’Orchestre
National Capitole Toulouse
Dim. 8 à 19h • Glorious
Lun. 9 à 19h45 • Louis De Funes En CineConcert
Mar. 10 à 19h30 • Powerwolf
Sam. 28 à 20h • Star Academy
Septembre
Sam. 13 à 20h • Saxon
Sam. 27 à 20h30 • L’Heritage Goldman 2
Dim. 28 à 16h • Helldebert
Octobre
Jeu. 2 à 20h • Naruto Shippuden Symphonic Experience
Mer. 8 à 20h • Mania, The Abba Tribute
Ven. 17 à 20h • Lara Fabian
Ven. 24 et sam. 25 à 20h • Indochine
Mer. 29 et jeu. 20 à 20h • Soprano
Novembre
Sam. à 20h • Disney En Concert
Sam. 8 à 20h • Hamza
Sam. 15 à 15h • Chantal Goya
Ven. 21 à 20h • Lamomali De -M- Avec
Fatoumata Diawara Et Balla Diabate
Dim. 23 à 18h • Santa
Mer. 26 à 20h • Amir
Ven. 28 à 20h • Helena
Sam. 29 à 20h • Julien Doré
Dim. 30 à 20h • Gims
Décembre
Lun. et mar. 2 à 20h • Gims
Jeu. 4 à 20h • Gojira
Ven. 19 à 20h • M. Pokora
Janvier 2026
Dim. 4 à 18h • Harry Potter Et L’Ordre Du Phénix En Ciné-Concert
Mer. 7 à 20h • Les 10 CommandementsL’Envie D’Aimer
Sam. 17 à 20h • Il Était Une Fois … Ennio
Morricone & Nino Rota
Mer. 21 à 20h • La Fouine
Jeu. 22 à 20h • Clara Luciani
Dim. 25 à 18h • Generation Celine
Sam. 31 à 20h • Ascendant Vierge
Février 2026
Ven. 6 à 20h • Louane
Ven. 13 à 20h • Goldmen
Sam. 14 à 20h • Ultra Vomit
Mars 2026
Mer. 11 à 20h • The World Of Queen
Mer. 18 à 20h • I Gotta Feeling : La Tournee
Jeu. 19 à 20h • Jean Baptiste Guegan
Sam. 21 à 20h • Nej
Dim. 22 à 20h30 • Lara Fabian
Mar. 24 à 20h • Black Legends
Mer. 25 à 20h • Jeremy Frérot
Jeu. 26 à 20h • Marvel Infinity Saga
Sam. 28 à 20h • Kendji Girac
Dim. 29 à 19h • Ben Mazue
Avril 2026
Dim. 5 à 19h et lun. 6 à 20hFlorent Pagny
Sam. 11 à 15h et 20h30 • Le Roi Soleil
Jeu. 16 à 20h • Murmuration Level 2
Mai 2026
Dim. 3 à 18h • Lorie
Mer. 6 à 20h • Amel Bent
Sam. 23 à 20h • Les Annees 80
Juin 2026
Ven. 5 à 20h • 15 000 Voix Pour Les Legendes Du Rock
Sam. 6 à 20h • Gospel Pour 100 Voix
Novembre 2026
Jeu. 5 à 20h • The World Of Hans Zimmer Décembre 2026
Ven. 4 à 20h • Claudio Capeo
Sam. 19 à 15h et 20h30 • Monte-Cristo
Septembre 2027
Sam. 18 à 20h • Julien Clerc
Casino Barrière • Toulouse 05 61 33 37 77 casinosbarriere.com
Avril
Mer. 16 à 20h30 • Chimène Badi
Jeu. 18 à 20h30 • Cali
Mer. 23 à 20h30 • Michel Jonasz
Sam. 26 à 20h30 • Les Comédies musicales
Mer. 30 à 20h30 • Thomas Dutronc
Mai
Mer. 28 à 20h30 • Vincent Niclo
Juin
Mer. 11 à 20h30 • Symphony on Titan
Jeu. 12 à 20h30 • Les plus belles musiques de films de Miyazaki
Dim. 29 à 21h • Véronique Sanson
Octobre
Ven. 2 à 20h30 • Ben Mazué
Ven. 31 à 20h30 • Zaz
Novembre
Sam. à 20h30 • Brit Floyd
Dim. 2 à 18h • Ennio Morricone et le cinéma
italien
Mar. 4 à 20h30 • Michel Jonasz
Mar. 11 à 20h30 • Icare
Du 18 au 20 à 20h30 • Sofiane Pamart
Mar. 25 à 20h30 • Sarah Schwab
Décembre
Mar. 2 à 20h30 • Linda Lemay
Mer. 10 à 20h30 • Ibrahim Maalouf
Dim. 14 à 15h • Daniel Guichard
Janvier 2026
Mar. 27 à 20h30 • Jeck
Février 2026
Mer. 4 à 20h30 • ABBA Fever
Mars 2026
Mar. 10 à 20h30 • Légende Balavoine
Avril 2026
Mer. 15 à 20h30 • The Simon & Garfunkel
Story
Octobre 2026
Ven. 30 à 20h30 • Tina Arena
76
Le Corum • Montpellier
04 67 61 67 61 corum-montpellier.com
Avril
Les 11 et 12 à 20h • Les Franglaises
Dim. 20 à 20h • MC Solaar
Juin
Sam. 21 à 19h30 • Eva Oertle et Vesselin
Stanevv
Octobre
Jeu. 16 à 20h30 • Dany Brillant
Novembre
Dim. 2 à 14h et 17h30 • Mask Singer - La Tournée
Sam. 15 à 20h30 • Belinda Davids
Ven. 21 et sam. 22 à 20h • Calogero
Dim. 23 à 18h • Mireille Mathieu
Sam. 29 à 20h • Ben Mazué
Décembre
Ven. 19 à 20h30 • Neko Light Orchestra
Zinga Zanga • Béziers
04 67 36 76 76 ville-beziers.fr
Avril
Jeu. 10 à 20h • Vincent Niclo
Ven. 25 à 20h30 • Michael Jones
Sam. 26 à 20h • Gitans le Musical
Mai
Mer. 21 à 20h • Helena
Octobre
Sam. 4 à 20h • Piaf !
Sam. 11 à 20h • Didier Berbelivien
Novembre
Dim. 2 à 17h • Dany Brillant
Paloma • Nîmes
04 11 94 00 10 paloma-nimes.fr
Avril
Ven. 11 à 20h30 • Alain Chamfort + Modwheel
Sam. 12 à 20h • Yseult
Sam. 12 à 20h30 • Arma Jackson
Mai
Dim. 4 à 18h30 • Fishbone
Ven. 9 à 18h30 • Johnnie Carwash + Avalon
Bloom
Sam. 17 à 20h30 • Jewel Usain
Mer. 21 à 20h30 • Pierre Lapointe
Ven. 23 à 14h30 • Kloe Lang
Juin
Mer. 4 à 20h30 • Split System + Les Lullies
Ven. 6 à 19h • Scoop Festival#3
Ven. 20 à 20h30 • Bertille + Paloma mon
Chœur
Ven. 27 et sam. 28 à 18h • Beau Weekend
Festival
Septembre
Ven. 26 à 20h30 • The Cat Empire
Octobre
Sam. 11 à 20h30 • Solann
Mar. 14 à 21h30 • Deluxe
Sam. 18 à 20h30 • Aime Simone
Novembre
Sam. à 20h30 • Lloyd Colde
Mer. 5 à 20h30 • Keblack
Ven. 7 à 20h30 • Sinclair
Sam. 8 à 20h30 • Herman Dune
Dim. 9 à 18h30 • Larkin Poe
Ven. 14 à 20h30 • Charlie Winston
Sam. 15 à 20h30 • Styleto
Jeu. 20 à 21h30 • Pogo Car Crash Control
Ven. 28 à 20h30 • Kompromat
Sam. 29 à 20h30 • Terrenoire
Décembre
Ven. 5 à 20h30 • Suzane
Février 2026
Ven. 6 à 20h30 • Dub Inc
Ven. 13 à 20h30 • Boulevard des Airs
El Médiator • Perpignan
04 68 62 62 00 theatredelarchipel.org
Avril
Ven. 11 à 20h30 • Keziah Jones
Jeu. 17 à 20h30 • Massbeat
Sam. 19 à 20h30 • Aliocha Schneider
Jeu. 24 à 20h30 • Aïta mon amour
Mer. 30 à 20h30 • Sílvia Pérez Cruz
Mai
Mar. 6 à 20h30 • Mathias Malzieu
Sam. 10 à 20h30 • Roots & Culture
Jeu. 15 à 20h30 • The Indigoes + Ezra hesper
Sam. 17 à 20h30 • Malik Djoudi
Les 19 et 20 • Mahmoud Darwich + Walid
Ben Salim
Jeu. 22 à 20h30 • La Brigade du Kif + Papito Collective
Juin
Ven. 6 à 19h • I Love Patio x Scoop #3
Octobre
Ven. 3 à 20h30 • Orange Blossom
Jeu. 9 à 20h30 • Eagle-Eye Cherry
Jeu. 31 à 20h30 • Leprous
Novembre
Ven. 28 à 20h30 • Ben Mazué
Décembre
Ven. 5 à 20h30 • Broken Back
La Cigalière • Sérignan
04 67 32 63 26 lacigaliere.fr
Avril
Sam. 12 à 20h30 • Keziah Jones
Mai
Sam. 10 à 20h30 • HK
Confluence • Avignon confluencespectacles.fr
06 13 58 44 72
Avril
Sam. 11 à 20h • Salut les P’tits Clous
Sam. 26 à 20h30 • Live 80
Mai
Ven. 9 à 20h • Brothers in Band
Juin
Sam. 7 à 20h • Stomy Bugsy
Ven. 13 à 20h30 • Sarah Schwab
Octobre
Sam. 11 à 20h • François Feldman
Dim. 12 à 20h • Hugues Aufray
Dim. 6 à 18h • Zaz
Novembre
Dim. 2 à 16h • Formidable ! Aznavour
Ven. 14 à 20h • La promeesse Brel
Ven. 21 à 20h • Goldmen
Ven. 28 à 20h • 200 voix pour les belles chansons françaises
Décembre
Mer. 3 à 20h • I Muvrini
Les 5 et 6 à 20h • Mireille Mathieu
Février 2026
Jeu. 12 à 20h • Roberto Alagna
Mars 2026
Sam. 14 à 20h • Le Seigneur des Anneaux et le Hobbit en concert
Dim. 15 à 16h • The Music of Hans Zimmer & Others
Dim. 22 à 17h30 • With U2 Day
Octobre 2026
Ven. 2 à 20h • Brel ! Le spectacle
Pasino • La Grande Motte 04 67 56 46 46 casino-grandemotte.partouche.com
Avril
Ven. 11 à 20h30 • Vicent Niclo
Juin
Mer. 11 à 20h30 • Sarah Schwab
Septembre
Mer. 17 à 20h • Chimène Badi
Janvier 2026
Jeu. 8 à 20h30 • Laurent Voulzy
Mars 2026
Ven. 20 à 20h • Frédéric François Octobre 2026
Ven. 9 à 20h • Tina Arena
Victoire 2
Saint-Jean-de-Védas 04 67 47 91 00 victoire2.com
Avril
Ven. 11 à 20h • Denuit, Yuden & Larsovitch
Sam. 19 à 20h • Naive New Beaters
Sam. 26 à 20h • Brain Damage x Emiko Ota...
Mai
Les 23 et 24 mai à 19h • Spring Break Festival
Sam. 31 à 16h • Universitek Festival
Juin
Jeu. 5 à 19h • Bandit Bandit, Lampyre et zoB’...
Ven. 6 à 19h • Scoop Festival
Jeu. 26 à 19h • Le Prince Harry + Tisiphone
Octobre
Mer. 15 à 20h • Fredz
Arena Sud de France Montpellier 04 67 17 68 17 suddefrance-arena.com
Avril
Sam. 26 à 20h • Pierre Garnier
Mai
Sam. 24 à 20h • Star Academy
Octobre
Sam. 11 à 20h • Sting
Novembre
Jeu. 6 à 20h • Gazo
Décembre
Jeu. 4 à 20h • Soprano
Ven. 5 à 20h • M Pokora
Sam. 6 à 20h • Julien Doré
Mar. 9 et mer. 10 à 20h • Gims
Sam. 20 à 20h • Helena
Janvier 2027
Ven. 15 à 20h • Claudio Capeo
Secret Place
Saint-Jean-De-Védas
09 64 00 87 11 toutafond.com
Avril
Ven. 18 à 19h • Sunborn + Giant Fragments … Sam. 19 à 19h • Cœur de Rock #2
Mar. 22 à 19h • Merrimack + Kawir …
Ven. 25 à 19h • Aetheria conscientia +
Nature morte
Dim. 27 à 19h • Big Ocean
Mer. 30 à 19h • Dead winds + Gate of mind...
Mai
Jeu. à 19h • The Xcluded + Drink at night + Les Fred Martin
Ven. 2 à 19h • Oai Star + Le Café du pauvre
Sam. 3 à 19h • Troy von Balthazar + We Drift
Mer. 7 à 23h • Imperial Age
Ven. 16 à 19h • Mojo Mood + Last Furrows +
Mary’s Band
Sam. 17 à 19h • Emmanuel Pi Djob & Afro
Soul Gang
Dim. 18 à 16h • Bustin Heads
Jeu. 22 à 19h • Ondfodt + Devolution
Ven. 23 à 19h • Soaked
Mer. 28 à 19h • Thierry Pontet Project
Jeu. 29 à 19h • Human Rights + Poum Poum
Shlag + Black Drosera
Sam. 31 à 19h • Barren x Fhorce + Spleen
Juin
Dim. à 19h • Marky Ramone Blitzkrieg
Dim. 8 à 19h • Electric Eel Shock
Mar. 10 à 19h • Sunami + Headbussa + Dig in Wretch
Jeu. 12 à 19h • Me Gustas Tu
Ven. 13 à 19h • Anesys + Exodust + Death
Decline
Dim. 15 à 19h • Les Puces Rock#12
Mar. 17 à 19h • Kim Salmon + Little Green
Fairy
Mer. 18 à 19h • The Devils + The Cracked Heads
Jeu. 19 à 19h • Hollow Drifter
Jeu. 26 à 19h • Walls of Jericho
Juillet
Ven. 4 et sam. 5 à 19h • Al’tarba X Senbeï + Narvalow…
Dim. 6 à 19h • Defeated Sanity
Mer. 9 à 19h • D.R.I + Support
Jeu. 10 à 19h • Maid of Ace
Ven. 11 à 19h • Babet
Sam. 12 à 19h • Middle Class Monsters
Mar. 15 à 19h • Freya + Rig Time
Jeu. 17 à 19h • Arkona
Jeu. 31 à 19h • Alicia F. + The Sapritchs
Septembre
Sam. 13 à 19h • Stone Horns + Seeds of Mary + Dust on Earth
Dim. 21 à 19h • Forever Nu!
Le Rockstore • Montpellier
04 67 06 80 00 rockstore.fr
Avril
Mar. 15 à 19h30 • High Llmas
Mer. 16 à 19h30 • Talib Kweli + Sameer
Ahmad
Jeu. 17 à 19h30 • Mezerg
Ven. 18 à 19h30 • Kompromat
Sam. 19 à 19h30 • Spider Zed + 2Th
Mer. 23 à 19h30 • Thomas de Pourquery
Jeu. 24 à 19h • Yann Muller
Ven. 25 à 19h • Contrefaçon
Sam. 26 à 19h • Acid Arab
Mer. 30 à 19h30 • Adèle Castillon
Mai
Sam. 10 à 19h30 • Kids Return
Mer. 14 à 19h30 • Ijahman Levi + Culture
Ven. 16 à 19h30 • Oldelaf
Sam. 17 à 19h30 • Les Tambours du Bronx
Lun. 19 à 19h30 • Rejjie Snow
Jeu. 22 à 19h • Manu Lanvin and The Devil
Blues
Juin
Mar. 3 à 19h30
Ven. 13 à 20h
• Tramhaus + Couteau
• Black Uhuru
Mer. 18 à 19h30
• Porridge Radio
Septembre
Sam. 27 à 19h30 • Ridsa
Octobre
Mer. 8 à 19h30 • Groundation
Sam. 11 à 19h30
• Une Touche D’Optimisme
Jeu. 16 à 19h30 • Médine
Sam. 25 à 19h30 • Krisy
Jeu. 30 à 20h • Ycare
Novembre
Jeu. 6 à 19h • Leprous + Gate + Royal Sorrow
Ven. 14 à 19h30 • Puggy
Sam. 15 à 19h30 • Rakoon
Mer. 19 à 20h • Didier Super
Jeu. 20 à 19h30 • Oxmo Puccino
Jeu. 27 à 19h30 • Souffrance
Ven. 28 à 19h30 • The Inspector Cluzo
Sam. 29 à 20h • Babylon Circus Décembre
Mer. 3 à 19h30 • Popa Chubby
Sam. 6 à 20h • Tetra hydro K
Sam. 13 à 19h30 • Broken Back
Sam. 20 à 20h • Lorie
Février 2026
Jeu. 19 à 19h30 • Miki
Mars 2026
Mer. 18 à 19h30 • Cœur de pirate
Jeu. 19 à 19h • Eiffel
Zénith Sud • Montpellier
04 67 64 68 83 zenithsud-montpellier.com
Mai
Dim. 4 à 15h • Music is Coming
Dim. 4 à 20h • Electro Symphony
Ven. 23 à 20h30 • 15000 voix pour les plus belles chansons françaises
Sam. 24 à 20h • Patrick Fiori
Septembre
Sam. 27 à 20h • Le Chœur spectacul’Art chante CloClo
Octobre
Sam. 4 à 20h30 • L’héritage Goldman 2
Sam. 11 à 20h 30 • Mania - The Abba Tribute
Ven. 17 à 20h • Louane
Sam. 18 à 20h • Lara Fabian
Novembre
Dim. 9 à 15h • Disney en concert
Mar. 11 à 16h • Helldebert
Ven. 14 à 20h • Nej’
Jeu. 27 à 27 à 20h • Amir
Sam. 29 à 20h30 • David Hallyday
Décembre
Dim. 7 à 16h • Naruto en ciné-concert
Sam. 13 à 15h • Chantal Goya
Janvier 2026
Ven. 9 à 20h30 • One Night of Queen
Sam. 17 à 20h • Les Années 80
Dim. 18 à 18h • Génération Celine
Sam. 31 à 20h • I Gotta Feeling
Février 2026
Dim. 8 à 18h • 15000 voix pour les légendes du Rock
Sam. 14 à 15h et 20h30 • Le Roi Soleil
Dim. 15 à 17h30 • Goldmen
Mars 2026
Dim. 29 à 17h • Kendji Girac
Avril 2026
Ven. 17 à 20h • Amel Bent
Le Jam • Montpellier 04 67 58 30 30 lejam.com
Avril
Sam. 12 à 20h30 • Marianne Aya Omac et les Chœurs de Mao
Mai
Jeu. à 20h30 • Sticks in the wheels
Jeu. 8 à 20h30 • Le Jam des Jedis
Du 15 au 30 • Paillotte
Juin
Les 5 et 6 • Paillotte
Festival de Nîmes
Gard festivaldenimes.com
Juin
Dim. 22 à 21h • Roberto Alagna & Aleksandra Kurzak
Mar. 24 à 20h30 • Korn + Seven hours after Violet
Jeu. 26 à 20h30 • Mika + Tori Kelly
Ven. 27 à 21h • Marvel Infinity Saga
Dim. 29 à 20h30 • London Grammar
Juillet
Jeu. 3 à 20h30 • Tiakola + Arma Jackson
Mer. 9 à 20h30 • DJ Snake
Mer. 10 à 20h30 • Soprano + Youssoupha
Jeu. 11 à 20h30 • Michel Polnareff + Léman
Sam. 12 • Ninho & Niska
Ven. 13 • Zaho de Sagazan
Mar. 15 à 20h30 • Jean-Louis Aubert + MC Solaar
Ven. 18 • Artus
Sam. 19 à 20h30 • Santa + Kendji
Dim. 20 • Kalash + Franglish
Lun. 21 • Santana + Jimmy Sax
Mar. 22 à 20h30 • Gims + Linh
Mer. 23 à 20h30 • -M- Lamomali + Ibrahim
Maalouf
Mer. 24 à 20h30 • Scorpions
Les Déferlantes
Le Barcarès, Pyrénées-Orientales festival-lesdeferlantes.com
Juin
Jeu. 26 • Bob Sinclar + Clara Luciani + Julien
Doré + Hoshi + Philippe Katherine + -MLamomali + Rivo + Leblanc + Louis Bekk + Mathilda
Ven. 27 • Cypress Hill + J Balvin + Madness + Silmarils + Last Train + Kalash + Moody + Jyeuhair + Jean-Louis Aubert + Bresh + AMK + JRK19 + Stony Stone + Nemoz + Moody + Zayon
Sam. 28 • Will Smith + Camila Cabello + Rilès + Trinix + Zamdane + B. B. Jacques + Arma Jackson + Rim’K + Gringe + Vladimir Cauchemar + Ekloz + 135 + Hassan& Odilon
Dim. 29 • DJ Snake + Dimitri Vegas B2B Timmy Trumpet + Mosimann + Gazo + BigFlo & Oli + Boris Brejcha + Werenoi + Malaa + Henri PFR + Nico Rodas & Esteban + Theo BKRS
Aude
festivaldecarcassonne.fr
Juillet
Mer. 2 • Murmuration Level 2
Ven. 4 • Sara Baras
Sam. 5 • Isabelle Adjani
Dim. 6 à 21h30 • La Traviata
Lun. 7 à 21h30 • Katia & Marielle Labèque
Mar. 8 à 21h30 • Sofiane Pamart
Mer. 9 à 21h30 • Francis Huster dans Hamlet
The End
Jeu. 10 à 21h30 • -M- Lamomali
Dim. 13 à 21h30 • Alanis Morissette
Mar. 15 à 21h30 • Judas Priest
Jeu. 17 à 21h30 • Pierre Garnier
Sam. 19 à 21h30 • Jean-Louis Aubert
Lun. 21 à 21h30 • Soprano
Mar. 22 à 21h30 • Santa
Mer. 23 à 21h30 • Robert Plant & The Saving
Grace ft. Suzi Dian
Jeu. 24 à 21h30 • Gims
Ven. 25 à 21h30 • Ben Harper & The Innocent Criminals
Sam. 26 à 21h30 • Julien Doré
Mar. 28 à 20h30• Alain Souchon, Ours et Pierre Souchon
Mar. 29 à 21h30 • Gojira
Gignac-en-Quercy, Lot ecaussysteme.com
Juillet
Ven. 25 • Les Ogres de Barback & La Rue
Kétanou + Fonky Family + Lulu van Trapp + Burning Spear + Oxmo Puccino + Flavia Coelho + THK
Sam. 26 • Ben Mazué + BigFlo & Oli + Luiza + Polo & Pan + Gringe + Queen Omega + Dirtyphonics
Dim. 27 • Sex Pistols + Philippe Katherine + Komodrag & The Mounodor + Deluxe + Danakil + Yodelice + La Ruda
Rio Loco
Toulouse, Haute-Garonne rio-loco.org
Juin
Mer. 11 • Cosmos + Moonlight Benjamin + Salif Keita + Samëli + DOUCESOEUR + Ghetto Kumbé + Kassav’ + FAIZAL MOSTRIXX
Jeu. 12 • ChloëmoiSoul + Sami GalbiClub + LykuinGlobal + Ronisia + ANDY 4000 + Aunty Rayzor + Alonzo et Jungeli + Mystique
Ven. 13 • Anouck + Cuarteto Tafí & guests + Yuri Buenaventura et Roberto Fonseca + Cami Layé Okún + Tshegue + Systema Solar + Rosa Pistola
Sam. 14 • Raccoon Tycoon + Angélique Kidjo + Kokoroko + Akoni Astrobeat + R3IGN
DROPS + Kabeaushé + Youssou Ndour & le
Super étoile de Dakar + Coco Emafro
Dim. 15 • Sardinhas Da Mata + Kirá & Aluminé Guerrero + Lenine & SpokFrevo Orquestra + Javotte + Jupiter & Okwess + SISTEMA CRIOLINA + Angélique Kidjo Flavia Coelho, Karla Da Silva et Puma Camillê + SÔNGE
Rose Festival
Toulouse, Haute-Garonne rosefestival.fr
Août
Ven. 29 • Laylow + Marc Rebillet + Ronisia
Sam. 30 • Vald + Theodora + BigFlo & Oli
Dim. 31 • Luidji + Rilès + Jolagreen23
Jazz in Marciac Gers jazzinmarciac.com
Juillet
Lun 21 • Sophie Alour + Robert Plant ft Suzi
Dian
Mar 22 • Madeleine Peyroux + Melody
Gardot
Mer 23 • Andrea Ernest Dias Quartet
Jeu 24 • Tyreek Mcdole + Ben Harper & The Innocent Criminals
Ven 25 • Kenny Wayne Shepherd
Band + Santana
Sam 26 • Veronica Swift + Gregory Porter
Dim 27 • Carlos Malta & Pife Muderno
Lun 28 • Christian Sands + Wynton Marsalis
Mar 29 • Oscar Peterson Centennial
Celebration ft. Sullivan Fortner, John Clayton, Jeff Hamilton + Herbie Hancock
Mer 30 • Adi Oasis + Roberto Fonseca
Jeu 31 • Salif Keita + Tiken Jah Fakoly
Août
Ven 1er • Rhoda Scott + Dee Dee
Bridgewater Quartet We Exist!
Sam 2 • Dabeull Live Band + The Fearless Flyers
Dim 3 • Deluxe + Meute
Lun 4 • Stochelo & Mozes Rosenberg Trio + Bireli Lagrene, Martin Taylor & Ulf Wakenius
Mar 5 • Stefano Di Battista + Joshua Redman Quartet ft. Gabrielle Cavassa
Mer 6 • Hamilton De Holanda Trio + Egberto Gismonti
Jeu 7 • Amaro Freitas Y’y Trio + Hermeto Pascoal
Pause Guitare
Albi, Tarn pauseguitare.net
Juillet
Mar. 1 er • Feu! Chatterton + Philippe Katerine + Dinaa
Mer. 2 • Franz Ferdinand + La Femme + Etienne Fletcher
Jeu. 3 • SCH + Carbonne + Yoa +Adèle Castillon + Ben Mazué +Julien Doré + Santa
Ven. 4 • Lucky Love + Sting + Kimberose
Sam. 5. • The Kills + Yodelice + The Limiñanas + L’Impératrice + KO KO MO + Lou K
Monet s’invite à Lunel
DU 4 AVRIL AU 12 JUILLET
Le langage des fleurs
DU 4 AVRIL AU 21 SEPTEMBRE
Musée Médard. Lunel, Hérault
Le musée Médard de Lunel ouvre ses portes au musée d’Orsay à travers l’initiative « 100 œuvres qui racontent le climat », portée par le musée d’Orsay et soutenue par le ministère de la Culture. Ce programme national, auquel seul un autre musée occitan, celui de Montauban, a été convié, tisse un dialogue entre art et science pour sensibiliser aux bouleversements climatiques. Le climat impacte la biodiversité, transformant les paysages qui ont inspiré tant d’artistes. Depuis le XIXe siècle, les impressionnistes ont figé un monde où nature et homme vivaient en harmonie. Parmi eux, Claude Monet, qui, avec Le jardin de l’artiste à Giverny, capture la luxuriance florale de son havre personnel. Ce chef-d’œuvre, exceptionnellement prêté par Orsay, s’invite à Lunel, offrant aux visiteurs un témoignage puissant de la fragilité du vivant. En écho à la présentation de ce tableau, le musée Médard propose l’exposition Le langage des fleurs. Un parcours thématique montrant la richesse, la diversité de la nature et des espèces végétales à travers des œuvres issues de ses collections : livres anciens, gravures, reliures et fers à dorer. Des prêts viennent compléter l’exposition en provenance de la bibliothèque d’Étude et du Patrimoine de Toulouse, de l’Université Lyon 1, de la bibliothèque du Carré d’Art à Nîmes et du fonds Hugo pour l’herbier de Jean Hugo.
• Tél. 04 67 87 83 95. museemedard.fr
Lucas Arruda et Ivens Machado
CARRÉ D’ART
Nîmes, Gard
Gaulois, mais Romains !
Chefs-d’œuvre du musée d’Archéologie nationale
MUSÉE DE LA ROMANITÉ
Nîmes, Gard Du 29 mai au 4 janvier 2026
Au printemps 2025, le musée de la Romanité à Nîmes invite le public à une immersion dans l’histoire fascinante de la Gaule romaine avec l’exposition Gaulois, mais Romains ! À travers un partenariat exceptionnel avec le musée d’Archéologie nationale, l’exposition explore la manière dont les cultures gauloise et romaine se sont entremêlées pour façonner une identité nouvelle, riche et complexe. Ce dialogue entre deux civilisations révèle une société en pleine mutation, où traditions locales et influences romaines s’unissent pour former un véritable art de vivre gallo-romain. Une immersion historique qui offre un nouvel éclairage captivant sur la Gaule romaine.
• Tél. 04 48 21 02 10. museedelaromanite.fr
Du 30 avril au 5 octobre
Surprise au Carré d’art ! Le musée nous a habitué à des installations spectaculaires, à base d’objets ou de vidéos géantes, avec du mouvement et du son parfois, son espace d’exposition temporaire le lui permet. À l’occasion de la Saison du Brésil en France, c’est un peintre qui recourt à de très petits formats qui a été choisi. Autant dire que ses toiles respirent, dans la volumétrie où elles s’inscrivent. Lucas Arruda, pratique une peinture discrète pour ne pas dire minimale (et non minimaliste). Une ligne d’horizon, un traitement à la fois intimiste et gestuel de la surface, des couleurs atténuées ou ternes, et beaucoup de lumière lui suffisent à délimiter un territoire visuel qui peut se rapprocher du paysage (avec barque, ou nuages marins, ou encore fait de végétation plus ou moins imaginée) comme d’une possible abstraction. On s’attend à davantage de vivacité et d’envergure de la part d’un Brésilien habitué aux grandes étendues et aux festivités chatoyantes que l’on sait. Ce sont au contraire des couleurs associées à des ambiances septentrionales qui l’occupent. En fait, la peinture favorise le repli sur soi quand le monde extérieur devient agressif et étouffant. On s’en aperçoit avec ce film sur un match de boxe qui contraste avec l’univers, dépourvu d’humains, des paysages. Les petits formats sont des territoires de résistance qui ouvrent vers un monde intérieur, et la disposition des toiles sur les murs en symbolise un, plus ouvert, moins oppressif et contraignant, où l’on peut encore respirer. Les œuvres d’art n’ont pas seulement la valeur qu’on leur prête. Le contexte en lequel elles ont été produites, leur origine géographique et historique, la singularité du peintre et le changement de statut qu’elles subissent à partir du moment où elles sont exposées dans un autre contexte, importe autant pour évaluer leur pertinence. C’est le cas de cette œuvre en paradoxe par rapport au type d’art adulé en France durant les dernières décennies. Deserto-Modelo nous force à nous déplacer d’un tableau à l’autre afin d’aller y voir de plus près les signes d’une présence humaine encore à notre portée. Dans la Project room on découvrira l’œuvre performative, enregistrée par la vidéo en noir et blanc, d’Ivens Machado, son aîné de deux générations, décédé en 2015. Même si la notion de résistance pourrait rapprocher les deux compatriotes, on retourne dans les révoltes et expérimentations des années 70, où la question du corps était primordiale (l’art corporel s’imposait un peu partout), et aussi l’intérêt pour des objets combinés (qui le rapprocheraient de l’Arte Povera). L’œuvre est violente et dénonce les répressions auxquelles les dictatures l’Amérique du Sud nous ont habitués. On le voit dans ces photos ou vidéos où l’artiste s’entoure le corps de bandages chirurgicaux jusqu’à en entraver les mouvements naturels. Pour les sculptures, il recourt à des matériaux urbains et modernes tel le gravier, le béton, le ciment, la brique, le verre et le fer, voire le charbon qu’il combine entre eux ou avec du bois, obtenant des formes inédites, qui nous parlent par allusion sans pour autant désigner une chose précise. Deux artistes différents, l’un inscrit dans la dénonciation tonitruante et mouvante, l’autre dans la discrétion et le second degré. BTN • Tél. 04 66 76 35 70. carreartmusee.com
MUSÉE INTERNATIONAL DES ARTS MODESTES
Sète, Hérault Du 11 avril au 8 mars 2026
Décidément, le MIAM étonnera toujours, c’est un peu sa raison d’être. Après les œuvres d’art que l’on achète dans les supermarchés, voici les emballages de produits de consommation élevés au rang d’œuvres d’art. En l’occurrence des papiers de soie qui entourent les agrumes, car c’est l’orange la véritable star de cette exposition, mais aussi les cagettes, les sacs en plastique imprimés, les billets de banque potentiels ou les papiers d’usage. Les dons de collectionneurs, la collaboration avec un lieu d’art associatif (La Fenêtre) ou le duo de designers Rovo, aura permis la réalisation d’une telle initiative. L’exposition est divisée en deux, mais il faut y ajouter Belluc, à l’étage, l’un des premiers à avoir pensé à présenter en série ordonnées des collections d’objets que l’on dit populaires. Au rez-de-chaussée, ce sont vingt panneaux et six sections qui nous attendent – histoire de nous familiariser avec l’emballage fruitier qui nous est familier, mais dont nous ne soupçonnions pas la richesse et variété – et vont des origines à la récupération par les artistes, et surtout designers, de ce support supposé sinon pauvre du moins modeste. Sans oublier le folklore qui entoure, au sens littéral du terme, le précieux fruit juteux, les allusions à son voyage avant que de nous parvenir, l’insistance sur ses vertus vitaminées ainsi que les images exotiques ou célestes qu’il inspire. Parmi les artistes, on retrouve avec plaisir Les Matons et leurs « frutas matonasse » performés en 2005, cagettes et papiers confectionnés par eux-mêmes. Les designers du groupe madrilène El Vivero qui en font un motif de recherche graphique. Ou Antoni Miralda, l’un des artistes de la Food Culture qui présente des photographies de binômes fruitiers plus humains que nature. On découvre avec surprise une Louise Bourgeois pelant une orange comme Warhol consommait un burger. A l’étage, l’exposition s’élargit aux autres possibilités d’embellir les produits d’usage quotidien : Bastien Aubry et Dimitri Broquard imaginent des sculptures en céramique empruntées au monde du packaging ; Mazaccio & Drowilal racontent des histoires sur du Sopalin essuie-tout. Les emballages, de type alimentaire, chez Sylvie Sauvageon, inspirent le peintre Francis Baudevin. Les cartons de transport : Hans-Rudolf Lutz. Les billets de banque : Sébastien Girard tout comme le trio Cremers-Prill-Vieceli. L’architecte Éric Monin collectionne les sacs plastiques, imprimés de constructions diverses. Comme on le voit, l’éventail est assez large. Tout est prétexte à innover en matière de graphisme, couleurs et narration, de sorte que l’art s’insinue dans les consciences des utilisateurs, la plupart du temps à leur insu. Quant aux collectionneurs spécifiques, leur choix singulier est caché dans les replis de souvenirs de bonheur ou au contraire de frustrations, lovées dans le passé. Il n’est pas jusqu’aux calots publicitaires qui aient déchaîné les passions des généreux donateurs. Robert Filliou s’en amusait, non sans proposer un mode d’emploi pour bien faire ou mal faire l’un de ces objets de fantaisie. Ou de s’en affubler, tel un fou exhibe son couvre-chef. Le Miam met le doigt sur les petites choses, mais c’est pour bousculer les hiérarchies et promouvoir un art accessible au plus grand nombre, pas seulement à des élites autoproclamées. BTN • Tél. 04 99 04 76 44. miam.org
Toulouse-Lautrec et l’art de l’affiche
MUSÉE TOULOUSE-LAUTREC
Albi, Tarn Du 29 avril au 31 août
Lithographe talentueux et précurseur de l’affiche moderne publicitaire, Henri Toulouse-Lautrec a créé de nombreuses affiches novatrices et percutantes. L’exposition, Toulouse-Lautrec et l’art de l’affiche, les met en lumière ainsi que celles d’autres artistes comme Alfons Mucha, Jane Atché, Jules Chéret... Le contexte historique de la fin du XIXe siècle ainsi que leurs techniques de création sont expliqués en détail dans des cabinets de médiation. Des esquisses, des études préparatoires et la description des contraintes de conservation complètent la visite. Pour cet évènement, le musée Toulouse-Lautrec montre son fond d’affiches entièrement restaurées, enrichi par des prêts de musées nationaux comme le musée d’Orsay, le musée des arts décoratifs de Paris ou encore la Bibliothèque nationale de France.
• Tél. 05 63 49 48 70. musee-toulouse-lautrec.com
Monet – Debré :
Entre Fog et Brume
MUSÉE INGRES BOURDELLE
Montauban, Tarn-et-Garonne
Jusqu’au 18 mai
Le Musée Ingres Bourdelle met en dialogue deux œuvres majeures : Le Parlement de Londres de Claude Monet et Ocre rouge de Touraine d’Olivier Debré. Cette confrontation entre Monet, maître de l’impressionnisme, et Debré, héritier de l’abstraction lyrique, rend hommage à deux environnements fluviaux. Monet illustre sa transition vers une abstraction plus libre, où la lumière et l’atmosphère se fondent dans des nuances de brume. Debré, quant à lui, traduit le paysage d’une manière dématérialisée, avec des toiles vibrantes aux couleurs chaudes. Ces œuvres, baignées de tons mauves et orangés, capturent non seulement la lumière des rives de la Seine et de la Loire, mais aussi la fragilité de la nature. L’exposition fait écho aux défis environnementaux contemporains et invite à réfléchir sur notre perception du monde naturel. À découvrir aussi les expositions temporaires Le Vœu de Louis XIII et Jacqueline et Paul Duchein. • Tél. 05 63 22 12 91. museeingresbourdelle.com
75 ans d’amitié, les artistes et le musée
MUSÉE D’ART MODERNE
Céret, Pyrénées-Orientales Du 12 avril au 16 novembre
Un lien indéfectible relie les artistes au village de Céret, et inversement. Une histoire d’amitié qui commence avec Picasso et Matisse, et continue encore aujourd’hui, à travers les riches collections du musée d’art moderne, fondé grâce aux dons des artistes. À l’occasion des 75 ans du lieu, une exposition-anniversaire réunit plus de soixante œuvres majeures de la collection offrant un panorama des artistes qui ont œuvré à la création puis la pérennisation du musée. Des premières pièces données par Marc Chagall, Henri Matisse et Pablo Picasso, en passant par Christine Boumeester et Valentine Prax tous ont contribué à l’existence d’un musée pas comme les autres. L’exposition présente aussi des donations décisives avant d’étudier le rôle de l’établissement dans son contexte artistique. Il s’agit aussi de redécouvrir des commandes monumentales dans lesquelles les visiteurs sont invités à s’immerger et d’ouvrir des perspectives qui mettent en avant la singularité du modèle du musée d’art moderne de Céret dans le paysage de l’art contemporain.
• Tél. 04 68 87 27 76. musee-ceret.com
Mémoires d’objets
MÉMORIAL DE RIVESALTES
Salses-le-Château, Pyrénées-Orientales
Jusqu’au 20 février 2026
Pour les 10 ans de sa création, le Mémorial de Rivesaltes présente une exposition remarquable, Mémoires d’objets. La première partie met en avant le travail de collecte et d’assemblage de l’artiste plasticienne Nicole Bergé. Culs de bouteilles, débris de vaisselle, lambeaux de chaussures, morceaux de jouets, boîtes de conserve, clous rouillés… qu’elle a ramassés autour des baraques. Autant de témoignage de vie des 60 000 hommes, femmes et enfants espagnols, juifs, harkis et prisonniers de guerre allemands qui ont vécu ici, de 1941 à 1966… Pour la seconde partie, dix volontaires, guidés par l’équipe du musée, ont sélectionné une quarantaine d’objets dans les collections, les ont mis en scène et ont écrit des textes les accompagnant. Une immersion dans un monde d’objets, de témoignages et d’images. Pour ne pas oublier.
• Tél. 04 68 08 39 70. memorialcamprivesaltes.eu
Ours, mythes et réalités
MUSÉE DU GÉVAUDAN
Mende, LozèreJusqu’au 4 janvier 2026
Après une exposition beaux-arts en 2024, le musée du Gévaudan accueille l’exposition itinérante Ours : mythes et réalités. Conçue par le Muséum de Toulouse, cette exposition a obtenu le prestigieux label « Exposition d’Intérêt National ». La thématique fait écho aux collections zoologiques du musée ainsi qu’aux ossements d’ours des cavernes présentés dans son parcours permanent. Une exposition tous publics, qui rend compte d’un état des lieux sur notre rapport à l’ours. Elle se compose de trois grandes séquences : la culture, la nature et la société. La première thématique invite le public à découvrir la diversité des mythes et rituels associés à l’ours. La deuxième permet de présenter la famille des Ursidés, pour comprendre, au fil des saisons, leurs modes de vie et leurs particularités. Enfin, la troisième met en lumière les enjeux et problématiques de la cohabitation entre l’humain et l’ours.
• Tél. 04 66 49 85 85. musee-du-gevaudan.fr
Rendre visible. Reichel. Klee. Discrit. Finel.
MUSÉE DE LODÈVE
Hérault Du 19 avril au 31 août
Peut-on réconcilier la Préhistoire et l’histoire, Traces fossiles du passé et art minutieusement pensé, art moderne et art contemporain ? C’est tout cela que développe en symbiose la conservatrice du musée de Lodève, tout en mettant en exergue la fameuse définition de Paul Klee pour qui le statut de l’art pousse à rendre visible (plutôt qu’à reproduire). Quatre artistes sont réunis, d’une part les deux amis allemands que furent Paul Klee, artiste majeur de la première moitié du XXe siècle, et son cadet aujourd’hui quelque peu oublié, mais à qui cette exposition rendra justement sa visibilité : Hans Reichel. Deux artistes en cours de production viennent compléter la trilogie (ancestral, moderne, actuel) : la vidéaste Anne-Charlotte Finel dont les Jardins semblent donner vie à une aquarelle en demi-teinte de Reichel ou à un paysage de Klee ; et les sculptures du plasticien Julien Discrit, pour qui l’empreinte et le fossile sont des éléments essentiels de production et réflexion. Leurs travaux respectifs, tout comme l’ensemble homogène que forme le quatuor, doivent être lus certes pour eux-mêmes, ou en dialogue les uns avec les autres, mais surtout en relation avec les multiples fossiles, et autres traces d’un vivant qui n’est plus, que propose le parcours permanent. L’ensemble entre en résonance avec la riche collection archéologique du musée, ces impacts fugitifs figés dans le temps et la mémoire minérale. Paul Klee, c’est la discrétion et le mystère, la figure certes, mais stylisée au point de devenir symbole, lointaine allusion au monde qui l’a vu naître : une poignée d’huiles sur carton et une gouache sur papier dans les petits formats qu’il privilégie – ce qui explique sans doute le caractère singulier, intimiste, onirique de sa peinture. Il partage avec son voisin, compatriote et ami, un émerveillement, toujours renouvelé, face aux phénomènes du monde et des choses, que l’on peut qualifier d’enfantin, le sens de la composition en plus. D’Hans Reichel, on découvre plusieurs dizaines d’aquarelles, pour la plupart réalisées à partir des années 40, mais aussi quelques huiles sur carton ou bois. Son univers, s’il évolue vers l’abstraction, est lié à la nature ainsi que le prouvent les poissons, oiseaux, herbes, plantes, cristaux, mousses et soleils rougeoyants. Les effets de transparence attribuent à ses peintures une grâce associée à la légèreté. Étant donné les périodes de tourment traversées par l’artiste, on comprend combien les mystères de la nature ont favorisé le recul désiré. Le travail de Julien Discrit s’inscrit parfaitement dans la logique des œuvres tendant à entretenir un dialogue fécond avec la collection archéologique du musée. Associant Art et Science, ses séries Pierres et Re-member présentent des mains contenant des fossiles en voie de conservation, tandis que ses Aftertouch explorent un système d’empreintes qui suscite des formes arborescentes, couvrant l’intégralité du support. Par ailleurs, il interroge la géologie dans ses États renversés en s’inspirant de cartes qui aboutissent à des dessins de villes comme San Francisco ou Nashville. Une phrase qui s’allume au passage du visiteur nous renvoie au thème de cette expo qui aspire à rendre visible l’invisible. C’est aussi le propos de Anne-Charlotte Finel. Aimant l’heure entre chien et loup, elle apporte du mouvement, de la vie et du mystère à ses images et signes divers, en sollicitant une Crue renversante, en fait un déversoir difficile à identifier et qui passe de la couleur au noir et blanc. Et, en nous plongeant plus paisiblement dans la pénombre d’un jardin aquatique, arraché au quotidien parisien. Après tout l’archéologie n’est pas fondée que sur l’élément terre, il faut composer aussi avec l’eau. BTN • Tél. 04 67 88 86 10. museedelodeve.fr
Espaces d’images
MUSÉE DES BEAUX-ARTS
Carcassonne, Aude
Jusqu’au 30 septembre
Une sélection d’œuvres du Frac Occitanie Montpellier s’invite au musée des BeauxArts de Carcassonne, créant un dialogue avec la collection permanente. Cette exposition explore la perception et la représentation de l’espace dans l’art, allant de la géométrie abstraite aux installations expérimentales. Les artistes contemporains comme Claude Lévêque, François Morellet et Emmanuelle Lainé interrogent la notion d’espace visuel. Des œuvres de Jean-Michel Alberola et Julien Discrit repoussent les limites entre les dimensions physiques et imaginaires. À travers des pièces monumentales, ces créations redéfinissent la relation du spectateur avec l’espace et l’image. Un rendez-vous entre art moderne et contemporain, invitant à une réflexion sur l’interaction de l’art avec notre environnement et la perception de l’espace qui nous entoure.
• Tél. 04 68 77 73 70. carcassonne.fr
Escale en Méditerranée romaine
MUSÉE NARBO VIA Narbonne, AudeJusqu’au 21 septembre
Plongez dans le passé portuaire de Narbonne à l’ère de l’Antiquité romaine, à travers plus de 150 objets archéologiques issus d’un important travail de fouilles et des collections de différents musées français et italiens. Parmi les pièces présentées, nombre de céramiques, amphores, monnaies et objets du quotidien, mais surtout une mosaïque unique représentant une partie du port et une poupe de navire. À l’époque, Narbonne était la capitale d’une importante province qui s’étendait depuis les Pyrénées jusqu’aux Alpes, longeant la Méditerranée. L’exposition rend compte de l’organisation du port et de ses infrastructures, mais aussi de son ambiance, recréée via des dispositifs olfactifs, tactiles et sonores, comme la diffusion en musique de textes anciens sur la mer et le voyage.
• Tél. 04 68 32 45 30. narbovia.fr
Maurane Leder et Safouane Ben Slama
MAISON DES ARTS GEORGE & CLAUDE POMPIDOU
Cajarc, Lot
Jusqu’au 25 mai
Le Lot, plus précisément sa vallée, bénéficie d’un patrimoine exceptionnel et la MAGCP offre une raison supplémentaire de faire un crochet vers ce département d’Occitanie. On y présente plusieurs expositions dans le courant de l’année et, pour démarrer 2025, ce sont une peintre originaire du Cantal tout proche, Maurane Leder, et un photographe Franco-tunisien qui vit à Paris, Safouane Ben Slama qui nous sont proposés. Celui-ci traque le détail, qu’il s’agisse du rapport des hommes avec la fleur ou des petits gestes éphémères qui viennent trancher avec la dureté de la vie à la ville. Pour l’exposition, il s’est concentré sur les alentours du lieu qui l’invite, lui qui a voyagé en Palestine ou à Cuba, et écumé la région francilienne. On trouve des références à sa production antérieure dans ses clichés sur les jeunes boxeurs ou sur la délicatesse des roses à manipuler avec prudence et respect (même en Maison d’arrêt). L’artiste est en quête de petits miracles de tendresse ou d’amour, saisis dans une intimité divulguée aux yeux de tous, et captée par l’objectif. Ou encore des actions inhabituelles comme celle de sauter d’un pont afin de se baigner dans la rivière. Voire de lui tourner le dos le temps d’un temporaire coup de fil. En fait, ce qui intéresse l’artiste, c’est l’humain dans ce qu’il a de plus fragile et fugitif et qu’il convient de préserver. Il en est de même pour la nature. Le détail, bien mis en valeur par le cadrage, vaut pour l’ensemble, dans un refus du spectaculaire au bénéfice du quotidien, de l’humble qui a droit ainsi au royaume des yeux. Maurane Leder cherche ses sujets à travers le médium photographique, mais c’est pour les transfigurer et les fixer de façon pérenne dans une image picturale. Matière et couleurs. Il peut s’agir du milieu agricole, avec des gros plans sur des groupes de vaches (L’aurore) ou de la relation Père-Fils et ce qui les unit : l’élevage bovin. Les couleurs, parmi lesquelles le vert domine, et son complémentaire rouge, tendent à déréaliser la scène et la faire accéder à une dimension tout autre. Les visages sont souvent effacés (Les amants) et les portraits réalisés de dos (À travers champ, l’agriculteur dans son engin, un couple de baigneurs). Ce sont moins les personnes qui intéressent Maurane Leder que les gestes qu’ils accomplissent naturellement. Elle préfère ainsi le mouvement (la nage, le plongeon) ou la pause inverse (La sieste). Comme on le voit, son travail s’accorde bien avec celui de Ben Slama. Ce qui le différencie, c’est le temps. Sans doute le photographe découvre-t-il la grâce significative d’un instant quand il développe ses clichés. La peintre leur accorde la noblesse historique de l’huile, qui suppose une autre temporalité et, on le sait depuis une certaine chanson, est (un art) bien difficile (mais bien plus beau que la peinture à l’eau). Même si l’eau vient du Lot, en l’occurrence, objet de tous les regards, de toutes les activités, de tous les moments de relâche. BTN • Tél. 05 65 40 78 19. magcp.fr
LES ABATTOIRS, MUSÉE – FRAC OCCITANIE
Toulouse, Haute-GaronneJusqu’au 24 août
C’est les 10 ans du Prix Mezzanine sud, qui, chaque année, récompense et donne de la visibilité à la jeune scène artistique en Occitanie, en sélectionnant des artistes de moins de 35 ans, travaillant dans la région. Cette année, le jury a fait le choix de trois artistes, se déclinant en trois expositions monographiques. Socheata Aing explore la mémoire transgénérationnelle de l’immigration à travers des performances et installations mêlant objets et archives familiales. Mélodie Bajo donne à entendre le récit d’un personnage fictif tandis que se déploient des installations textiles, le tout questionnant l’identité et la neurodiversité. Enfin, chez Clara Gaget, c’est une véritable iconographie médiévale et réinventée qui se déploie via des objets-images, créant un espace immersif à partir de gravures, fresques, mobilier et estampes.
• Tél. 05 34 51 10 60. lesabattoirs.org
LECTOURE
Gers
Inauguration le jeudi 6 juin
Découvrez la nouvelle œuvre d’art du parcours
Art & Environnement des Itinéraires Artistiques du Pays Porte de Gascogne, réalisée par le duo d’artistes Nathalie Brevet et Hugues Rochette : une ôde à l’eau, ici invisible puisque souterraine, mais abreuvant pourtant la végétation et les histoires, creusant le paysage et notre monde. Le Jardin Deu Hounater est un geste subtil, le dessin des mains du sourcier qui cherche l’eau, qui devine ses veines, les quatre traces de cette eau dévalant la pente du site, depuis la minérale ville de Lectoure jusqu’aux paysages agricoles du Gers et, plus loin encore, la chaîne des Pyrénées à l’horizon. Deux puits redécouverts alimentent la végétation et celle-ci rend visible les veines d’eau : lavande, iris et amandiers - des fleurs violettes et des arbres qui donnent des amandes en cas d’abondance d’eau. • Tél. 05 62 67 97 10. itinerairesartistiques-gers.com
Laurent Le Deunff
LE PARVIS
Ibos, Hautes-Pyrénées
Jusqu’au 10 mai
Un lieu voué à l’art contemporain dans un espace commercial, c’est original et pertinent. Encore faut-il que le public ose franchir le seuil. Un artiste comme Laurent Le Deunff peut y contribuer, tant son œuvre est à même de toucher tous les publics : les familles comme les spécialistes ou les passionnés. Les premiers, car les enfants seront sensibles au décor et aux bêtes familières qui le remplissent. D’autant que le Bordelais s’est ingénié à faire entrer le paysage extérieur à l’intérieur du Parvis en concevant un sous-bois, sous la brume matinale et hivernale, ce qui inspire ce titre peu commun : La grisaille persiste encore, avec toutefois une possibilité d’éclaircies. Comme dans les contes, la forêt est un endroit enchanteur où les animaux nous font parfois la grâce d’apparaître. Et de disparaître, c’est un peu le sens de la mise en scène imaginée par l’artiste. Ainsi Laurent Le Deunff, sculpteur avant tout, déploie-t-il un bestiaire auquel la matière donne forme, qu’il s’agisse de bois, de carton-pâte, de papier mâché ou de matériaux urbains, parfois même nobles tel le bronze. Il peut s’agir d’animaux sauvages, à l’instar de l’ours ou du castor (le premier sculpteur et architecte) mais tout aussi bien du chat domestique (dessiné, et qui nous regarde, à partir du salon d’autres artistes) ou de ceux que l’on considère avec quelque dédain, l’escargot ou les limaces. Posés sur socle, ils supplantent les sculptures trop souvent vouées à l’exaltation humaine. Avec une tendance à pratiquer l’hybridation du vivant et de l’inerte, une marmotte, par exemple, peut devenir fontaine à eau. Le Parvis est ainsi entièrement occupé par cette reconstitution forestière immersive dans laquelle l’artiste inclut un terrier géant ou un tapis de branches, feuilles et écorce, où les hiboux supportent des plantes insomniaques, ou encore un arcen-ciel. Les règnes cohabitent et coexistent, mais l’humain y apporte son ingérence nuisible en la personne de chasseurs, ce qui permet à l’artiste de glisser son autoportrait dessiné. L’art de Le Deunff s’appuie sur la pratique du faux-semblant et de la distanciation teintée d’humour (mais pas que : il y a aussi une réflexion d’ordre écologique évidente). Ce que nous voyons n’est souvent que du trompe-l’œil (au Mrac, une collection de pierres géantes était en carton-pâte, au Palais de Tokyo un crâne sur socle à hauteur d’enfant est constitué d’ongles de l’artiste).
Il n’est pas seulement sculpteur au demeurant assez brut, mais aussi dessinateur d’une rare délicatesse hyperréaliste. BTN • Tél. 05 62 90 60 82. parvis.net
L’Esprit des Lieux, Cérès à tous les étages
MAISON DES MÉMOIRES
Carcassonne, Aude Jusqu’au 7 mai
La Coopérative-musée Cérès Franco, fermée pour travaux jusqu’au printemps 2026, programme une série d’expositions hors les murs à travers l’Occitanie. La première se déroule à la Maison des Mémoires. Les associations hébergées au cœur de cette bâtisse du XVIIe siècle ont choisi quatre mots : lieux, émulation, révélation et dissidence. Les œuvres choisies les illustrent, proposant ainsi un nouveau regard. Une exposition reflétant l’esprit de découverte et de liberté qui animait Cérès Franco. À découvrir.
• Tél. 04 68 72 45 55. tourisme-carcassonne.fr
Serge Griggio
ESPACE DES ARTS ET DES LETTRES
Bages, Aude Du 18 avril au 22 mai
Un tout nouveau lieu dédié à l’art ouvre ses portes accompagné d’une exposition à Bages. À la fois lieu de travail pour les artistes en résidence, d’exposition et de rencontre, l’Espace des arts et des lettres propose un premier évènement ce printemps en accueillant l’artiste Serge Griggio. Dessins, peintures, gravures et sculptures seront présentées tout comme une série de sept poutres issues d’un atelier de menuiserie de l’Hérault, auxquelles Serge Griggio a souhaité donner une seconde vie en les rehaussant de gravures sur bois. Ces sept poutres feront l’objet d’une installation en extérieur dans la petite cour de l’Espace Louis Daudé, à deux pas de l’Espace des Arts et des Lettres.
• Tél. 04 68 42 81 76. maisondesarts-bages.fr
Pierre Cujo
ESPACE DES ARTS
Le Boulou, Pyrénées-Orientales Jusqu’au 2 mai
Après de nombreuses années passées en Océanie et quelques-unes à la Réunion, Patrice Cujo résidait depuis quelques années en Catalogne nord. Il s’est éteint en 2024 et l’Espace des arts du Boulou lui rend un dernier hommage à travers cette exposition. Diplômé des Beaux-Arts de Paris et de Tours, il a enseigné les arts plastiques et a consacré le reste de son temps à son propre travail artistique, inspiré par ces lieux, souvent des archipels. La cartographie avait, elle aussi, une place importante puisqu’on la retrouve intégrée à sa peinture.
• Tél. 04 68 83 36 32. espacedesarts.pro
Vous gérez une société ou exercez en tant que profession libérale, faites de vos locaux une fenêtre ouverte sur le monde de l’Art et de la Culture.
Une communication innovante
Une totale personnalisation de vos locaux
Libre choix des œuvres d’artistes vivants ou non
Pas de limite du montant défiscalisable*
Un plan de financement entièrement individualisé
Trésoreries personnelle et professionnelle préservées
Découvrez une solution innovante alliant plaisir et avantages grâce au Leasing d’œuvres d’art !
100% des loyers déductibles du bénéfice imposable
Constitution d’un patrimoine
* Nous veillons à respecter un équilibre entre votre chiffre d’affaire, le montant de l’oeuvre à financer et les mensualités.
Alchimies du hasard - Marc Trabys
CHAPELLE DE LA FUNERÀRIA - CAMPO SANTO
Perpignan, Pyrénées-OrientalesJusqu’au 1er juin
Une véritable expérience du regard. À travers, Alchimies du hasard, l’artiste Marc Trabys nous livre ses paysages évanescents tout en camaïeux. Les couleurs se font transparentes pour mieux se rencontrer. Sous les doigts du peintre, naissent des éclosions liquides, la métamorphose des lignes de force, des tâches qui flottent en surface ou qui remontent des profondeurs. Une promenade au cœur de la couleur, sublimée par la magie de l’aquarelle, comme dans une aube diaprée de brume. À découvrir.
• Tél. 04 68 66 30 66. mairie-perpignan.fr
Pons, Isabelle Simonou-Viallat, Valérie Woillet L.A.C.
Sigean, Aude
Katz, Aline Filipp et Inna Maaímura
FORT DE BELLEGARDE
Le Perthus, Pyrénées-Orientales Du 16 mai au 30 octobre
Rouvert depuis l’année dernière à la visite, le Fort de Bellegarde s’ouvre, à partir du printemps, à l’art contemporain. Une première exposition collective prendra place dans ce haut-lieu du patrimoine de mai à octobre. On y découvrira l’univers d’Aline Filipp, notamment ses gravures à l’eau forte, questionnant les conséquences de nos actes sur nous-même. En regard, les œuvres du plasticien Inna Maaímura entraineront les visiteurs entre gravure, peinture, installation et poésie. Enfin, l’artiste autodidacte Katz proposera un univers plus urbain allant du graffiti à la calligraphie abstraite. • mairie-le-perthus.com
Du 6 avril au 1er juin
Le L.AC. pour cette expo de printemps, ouvre ses locaux à un trio féminin soucieux de questions picturales sollicitant essentiellement la forme, la couleur, la matière et l’espace. Les trois se rejoignent dans une préférence marquée pour une proche abstraction. Elles ont déjà exposé de concert, ce qui suppose une certaine complicité dans l’occupation commune d’un ancien chai qu’elles souhaitent égayer de couleurs comme pour une fête, de la peinture s’entend. La galerie Linard, à la Garde Adhémar, aura permis de se familiariser avec la production récente d’Isabelle Simonou-Viallat. Il s’agissait de tableaux accordant un espace non négligeable à la toile peinte en blanc, lequel tient lieu de contre-forme à une forme hybride, inédite, à partir de laquelle le spectateur peut esquisser une rêverie fondée sur l’analogie. Elle se compose de deux couleurs dominantes plus ou moins nuancées. L’ensemble flotte et impose sa légèreté, dans une recherche évidente d’équilibre. La forme se déplace au fil des tableaux, quitte à atteindre parfois les limites, s’ouvrant dès lors à l’espace extérieur et autres de la série… Le résultat est séduisant, flirtant avec des références organiques masquées, non sans sensualité. On pense à une flore nouvelle, une faune primitive, aux échos corporels d’une nouvelle espèce. Isabelle Simonou-Viallat travaille aussi sur des filtres viticoles, maculés de lie de vin, de petits formats carrés, à partir desquels réagit sa palette et ses matières onctueuses. L’artiste récupère ainsi des matériaux usagés, les transforme en œuvre picturale par la magie des formes et couleurs assorties de matière. Les toiles de Valérie Woillet sont résolument abstraites et font vibrer des formes colorées, de grande dimension, qu’elle tend à combiner. L’anguleux au rond, le raide au souple, le continu au discontinu... Depuis quelque temps, elle introduit, entre les deux masses de couleur, un espace blanc sur la surface où elles semblent vouées à se rencontrer. La forme parait pénétrer, à partir de l’extérieur, la toile où elle a conquis son territoire. La taille, assez généreuse, permet d’apprécier la matérialité du geste, lequel ne se cache pas et favorise les effets de transparence. On est dans une démarche souple, corporelle et humaine. La ligne qui entoure les formes est indécise. La toile est souvent libre, ce qui lui permet de respirer, de jouer sur sa propre matérialité. Au L.A.C. certaines seront suspendues, joueront avec la lumière et offriront leurs deux faces. Le recours à l’encre accentue la légèreté. L’artiste expérimente aussi des supports imprimés et même du papier japonais dans une intention musicale et architecturale. Car la légèreté n’exclut pas la recherche de construction. Enfin, la production picturale d’Anne Pons paraît abstraite. Elle semble exprimer ce que l’on pourrait appeler de la « paysagéité », dès lors qu’elle se laisse aller à l’exploration des tonalités de vert. Elle aime découper sa toile en étendues bien distinctes : une zone d’ombre jouxtant une lumineuse, un monochrome se confrontant à la gestualité, le compact à la transparence, des angles à leurs voisines les courbes, une grille s’accommodant d’une déclinaison lyrique, un fond compact de la complexité des gestes, la surface dans son ensemble, de pointillés. Les contraires s’attirent et cohabitent dans un équilibre idéal. En fait, la surface est comme un sol fertile auquel le temps apporte ses sédiments. Les points y déposent leur signature temporelle, que le spectateur peut poursuivre, avec ses sens certes, ses émotions, son imagination, sa pensée, sa capacité à voyager (car un sol ça se foule, ça s’arpente et on peut même se l’approprier). Outre un attachement intimiste au dessin en couleurs, Anne Pons a développé une technique de perforation du papier, laquelle servait de report des points sur la toile, mais a fini par trouver son autonomie. Relevant d’une pratique qui mise davantage sur la spontanéité, ils complètent ses grandes peintures qu’ils allègent de leurs petits creux. Ils sont tout en délicatesse et simplicité. Le vide y fait le plein pour nous aider à respirer. Au demeurant, ces alignements de points fonctionnent telles des constellations libres. Il y est donc question en dernière instance de lumière. De celles qui partent des sens vers l’esprit. Alors pourquoi Pas si Rose ? Pour se moquer des clichés. Nous avons affaire à des coloristes qui réfléchissent à leurs pratiques. Faute de vie en rose, elles voient la peinture en couleurs. BTN
• Tél. 04 68 48 83 62. lac-narbonne.art
Francesca Caruana
À CENT MÈTRES DU CENTRE DU MONDE Perpignan, Pyrénées-OrientalesJusqu’au 19 avril
On se souvient qu’ACMCM s’est installé près de la gare de Perpignan, en lieu et place d’un ancien et spacieux garage. Il a hébergé, en janvier, les 12 poésures et en corps (en hommage à Michel Butor), de la maltaise et catalane Francesca Caruana. Des Rétrovisions lui sont offertes, à partir de ses œuvres les plus marquantes : de ses débuts, influencés par le surréalisme à sa peinture sur bâche à bulles qui l’occupe depuis quelques années. On pourra y découvrir la plupart de ses réalisations concernant l’eau qui nous est vitale et une source inépuisable de mouvement que la peinture gestuelle permet de fixer sur la toile (les Diablitos), la bâche à bulles, le papier. Au-delà des matériaux inhabituels qui habitent son œuvre (plastique, os et carcasses, pâte à papier, radiographie), Francesca Caruana aime pratiquer l’installation. Elle cherche à renouer avec un certain primitivisme archaïque (cf. ses masques) ou si l’on préfère avec l’archéologie des arts et rituels humains. Autrement dit, à débusquer le pérenne derrière les apparences. Elle a besoin d’espace et ACMCM n’en manque pas. Trois mots définissent son œuvre : le trait (de ses dessins dynamiques), le geste (la fluidité de sa peinture, sur bâches et plastiques), la spatialisation enfin, à travers ce qu’elle nomme des « peintures installées » qui tiennent compte du sol entre autres. Outre un couloir de couleurs, on appréciera ses dessins de cordes et de pubis, ses variations multiples sur le taureau, son hommage à Dora Maar, son oratoire grec ou ses séries consacrées au corps et à ses fonctions foncières. Ses mouvants oculus sur bâches, ses tondi, formes rondes, font partie du processus d’émancipation féminine qui la poussent vers d’autres formes que traditionnelles, anguleuses et viriles. Encore n’ai-je pas énuméré toutes les petites et grandes surprises, parfois inédites, que propose ces Rétrovisions (moins prétentieux que rétrospective) sur cinq décennies d’activité incessante, pour la plupart exposées, mais rassemblées ici dans un esprit de cohésion et de résilience. L’eau, la nature, la mémoire ancestrale et l’espèce humaine nous sont si précieux… (texte complet sur lartvues.com) BTN
• Tél. 04 68 34 14 35. acentmetresducentredumonde.com
Ina Sachsenheimer & Claude Espada
Jusqu’au 11 mai
Aurélie Salvaing & Georgette Vergnes
Du 16 mai au 22 juin
Maison des arts Le Barcarès, Pyrénées-Orientales
Deux expositions et quatre artistes seront à découvrir ce printemps à la Maison des arts du Barcarès. Jusqu’à la mi-mai, Ina Sachsenheimer et Claude Espada se partageront l’espace. La peinture de la première se caractérise par des couleurs naturelles qu’elle trouve dans son environnement. Par l’abstraction, elle exalte et métamorphose l’existant dans une vision onirique. Scuplteur sur bois, le second travaille à partir de souche d’arbre, leur donnant une seconde existence. À partir du 16 mai, place à un duo féminin. Aurélie Salvaing s’attache à sous-titrer la vie. Elle trace ainsi des portraits et des attitudes à l’encre sur des fonds créés à partir de fragments de livres, de cartes. Georgette Vergnes imagine des terres cuites, de grès ou d’argiles empreintes d’une recherche de mouvement et de quiétude.
• Tél. 06 47 50 59 37. lebarcares.fr
La dynastie des Roux. Témoins d’une épopée maritime et commerciale
ANCIEN ÉVÊCHÉ D’UZÈS
Gard
Du 1er mai au 26 octobre Depuis 2022, le Palais épiscopal d’Uzès, aussi appelé « Ancien évêché » accueille à la belle saison une grande exposition. Pour cette quatrième édition, plus de 110 œuvres seront exposées à l’Ancien Évêché d’Uzès avec de nombreuses aquarelles de la famille Roux ainsi que quelques tableaux de la famille Adam. Ces toiles d’exception seront accompagnées de nombreux objets de la marine et de splendides maquettes de bateaux (dont une prêtée par le musée national de la Marine de Paris). Un véritable témoignage précieux sur les navires, les ports et la vie maritime des XVIIIe et XIXe siècles de la famille Roux, une dynastie d’artistes premiers portraitistes de marine. Ayant grandi au plus près des navires de toutes origines qui accostaient alors à Marseille, les Roux vont se démarquer de leurs pairs grâce à leur extraordinaire précision technique. Là où le pittoresque l’emportait souvent sur l’exactitude, les amateurs avisés vont reconnaître à cette dynastie familiale une excellence rare. • uzes.fr
Monet, créateur de l’impressionnisme
CARRIÈRES DES LUMIÈRES
Les Baux-de-Provence, Bouches-du-Rhône
Jusqu’au 4 janvier 2026
Comme un écho aux 150 ans de l’impressionnisme, cette monographie nous offre une lecture audacieuse de l’œuvre de Claude Monet, entre ses périples, ses lieux de création devenus célèbres et ses séries emblématiques, le tout s’animant à travers le prisme de l’art numérique. Une expérience à la hauteur de la révolution qu’a représentée l’avènement de ce mouvement et de la renommée internationale de l’artiste.
La fin du XIXe siècle est alors une période de transformations radicales. L’industrialisation bat son plein, modifiant profondément les paysages urbains et ruraux. Dans ce contexte de changements rapides, Claude Monet trouve à la fois inspiration et défi. Les paysages de la campagne normande et des rivages de la Méditerranée, qu’il observe avec une minutie extraordinaire, révèlent la diversité et la richesse de la nature environnante.
Le parcours de l’exposition des Carrières des Lumières tisse un fil thématique dans l’œuvre de Monet. Du tableau Impression, soleil levant qui donnera indirectement son nom au courant de l’impressionnisme, aux paysages endormis, en passant par la révolution du chemin de fer, les plages normandes ou le japonisme, les spectateurs plongeront dans les tableaux du peintre.
En introduction au programme sur Monet, les Carrières des Lumières présente également un programme court sur les premiers pas de l’art naïf en France avec Le Douanier Rousseau : au pays des rêves.
• carrieres-lumieres.com
Cécile Windeck et Odile Pesenti Bordas
VILLA PARRY
Le Grau du Roi, Gard
Jusqu’au 26 avril
La Villa Parry, salle d’exposition au Grau du Roi, propose l’exposition de deux artistes. La première, Cécile Windeck, est artiste peintre. Ses pensées de tous les jours divaguent au gré des paysages, de la lumière, dans l’association vivante des couleurs. Pour elle, tout est inspirant. La seconde, Odile Pesenti-Bordas, est sculptrice. Entre « mer et garrigue », lieu de prédilection et constante inspiration, donne naissance à ses œuvres insolites : la Femme du Sud, sirènes, taureaux, poissons… La matière est principalement l’argile, bois, résine, émail, patine et création de bronze. Deux univers qui se rencontrent, à découvrir.
• Tél. 04 66 88 23 56. ville-legrauduroi.fr
FONDATION VAN GOGH
Arles, Bouches-du-Rhône Jusqu’au 26 octobre
Sous les pavés la terre est consacrée à l’un des artistes allemands les plus emblématiques de sa génération, Sigmar Polke, disparu en 2010. En regard de son œuvre, deux petits formats de Van Gogh : Un panier de pommes de terre et Paysan et Paysanne plantant des pommes de terre. Il s’agissait pour Vincent de marquer son empathie avec le monde du travail rural. Polke ayant vécu l’après-guerre et ses privations, a été sensible à ce que symbolise le populaire tubercule alimentaire. Le lien est ainsi trouvé entre les deux artistes. Dès les premières salles, on reconnaît son originalité avec la Table tramée ou encore les Hérons sur flanelle à motifs. La salle 2 foisonne de chefsd’œuvre, notamment Cristal d’un souffle et le gigantesque Gangster où il recourt à l’enduit, la résine synthétique et la feuille d’or sur polyester. La production démarre par des images dessinées sur des supports inattendus. En ces seventies, Polke accorde une grande importance à l’expérimentation photographique, toujours son attachement au réel, qu’il fait fonctionner parallèlement à sa recherche picturale, les deux s’influençant. La matière attire Polke, que l’on qualifie souvent d’alchimiste. Il s’adonne à des expériences avec des produits toxiques, obtenant des effets nouveaux. Salle 3, c’est l’apparition de la couleur violette et des tableaux importants, tel ce Morse que l’on peine à identifier. Dans les années 80-90, Polke semble avoir trouvé son style définitif. Car ce qui l’a rendu célèbre, ce sont ses tableaux tramés en pointillés, non reproduits de manière mécanique mais posés à la main, nous amenant à voir combien l’image se perd selon la distance et combien le réel est relatif. Les images, l’artiste les emprunte à la presse, mais les fait passer au crible de sa peinture, en révélant le caractère fictif. Les fugitifs sont là pour le prouver, qui peuvent parler à tous les pays, toutes les époques. Cette expo, qui mêle photos et peintures, des carnets d’esquisses, et sérigraphie, accorde aussi une grande place au film et à la vidéo, de, sur et avec l’artiste en particulier en fin de parcours. L’étage nous accueille avec de petits formats qui donnent un caractère plus intimiste aux expérimentations. Vers la fin, on est confrontés à ses dernières créations, notamment ses vitraux d’agates. C’est toute une vie de création que nous offre cette rétrospective orchestrée par Bice Curiger, qui connut bien l’artiste, avant son départ de la Fondation. Une soixantaine d’œuvres décisives, dont une immense révérence envers Paganini, cet autre virtuose. Un bel hommage à cet immense artiste. BTN (Texte complet sur lartvues.com)
• Tél. 04 88 65 82 93. fondation-vincentvangogh-arles.org
Fata Morgana
ESPACE MOLIÈRE
Agde, Hérault
Jusqu’au 24 mai
Artiste plasticienne, Sophie Nuncie met en résonance de vastes compositions paysagées et de délicates sculptures, odes à la féminité et à la nature. Avec une grande liberté de langages plastiques, aimant jouer avec la multiplicité des supports (sculptures en grès, délicates céramiques, grands panoramiques), l’artiste retranscrit ici sa relation particulière avec la nature. Pour l’exposition Fata Morgana, elle présente une série d’œuvres, faisant la part belle à ses créatures aux étranges métamorphoses et mues poétiques, pour mieux se connecter aux paysages naturels qui les entourent et dont les frontières mouvantes leur font écho.
• Tél. 04 67 32 35 76. ville-agde.fr
Même les soleils sont ivres
COLLECTION LAMBERT
Avignon, Vaucluse Jusqu’à l’automne
Placé sous le signe du projet Avignon, terre de culture d’un côté, et d’une citation d’Albert Camus de l’autre, cette exposition mêle littérature et arts plastiques, passé et présent, films et installations. Le tout sous la houlette énergique du mistral, de son souffle puissant. Et même en référence à celui qui s’est illustré en son nom propre, le poète occitan prénommé Frédéric, l’un des premiers prix Nobel de littérature, dont les vers puissants courent sur un pan de mur. Tout comme ceux de Pétrarque le long d’un long couloir grâce auquel nous passons des vidéos sur une plage tempétueuse, de Joan Jonas, bien dans l’esprit des années 68, aux lustres mobiles et sonores de Susanna Fritscher sur fond blanc immaculé. Des textes de Roger-Gilbert Lecomte accompagnent le ballon en hélium de Céleste BoursierMougenot, muni d’un micro enregistreur. Sur le même niveau, on appréciera la façon dont Roni Horn s’approprie, en sculpture et alu, la poésie d’Emily Dickinson, qui eut bien besoin de l’air que lui insuffle Spencer Finch grâce à un ventilo. Et la maquette de ville coréenne surplombée d’une grue, carillonnant au souffle du vent, de Mircea Cantor. Dès l’entrée, on était surpris par l’association de l’orgue de barbarie, de Massimo Bartolini, avec les paysages venteux et traditionnels d’Auguste Vidal qui l’entourent. Toutefois, c’est à l’étage que l’on trouve l’installation qui, à elle seule, justifie le déplacement, les seize Fountains de Zilvinas Kempinas, des bandes magnétiques agitées par ventilateurs et donnant l’illusion d’une eau courante. Au soussol, où Chantal Akerman met le festival sous pause, nous attend une incroyable vidéo de Francis Alÿs en quête de tornades qui nous partage une expérience mouvementée. Un documentaire enrichi d’effets spéciaux nous fait assister aux effets du vent sur la scène du Palais des Papes lors du festival estival, avant que nous ne tremblions, avec les femmes ou fiancées de pêcheurs, en regardant le film de Jean Epstein, Le « tempestaïre ». L’exposition se clôt sur une toile ancienne de Joseph Vernet. Il faut y ajouter le drapeau de Martin Creed, côté jardin, et qui ne manque pas d’AIR. Chacune de ces œuvres respecte le thème du plus fort et du plus magistral de la bande à Eole, en un mot le MISTRAL. BTN (Texte complet sur lartvues.com)
• Tél. 04 90 16 56 23. collectionlambert.com
Myriam Mihindou
CRAC
Sète, Hérault Jusqu’au 4 mai
Un port cosmopolite était l’endroit idéal pour une escale de la Francogabonaise Myriam Mihindou, grande voyageuse, mais pas pour le divertissement. On le comprend vite en parcourant les salles du Crac jusqu’à l’apothéose finale, la salle 9. Là, murs, sol et écriture en suspension, dont l’immense (Aer Bulla, à la tige d’aluminium et au verre soufflé), y résument les multiples visions du monde que nous offre l’artiste. Avec en prime l’omniprésence de l’écriture : dès l’entrée, avec le titre Praesentia (en alu ionisé), puis dans la salle 1 (Videre, au cuivre protecteur et chargé d’histoire coloniale ; ou Les algues géantes, assorties d’une racine de mangrove et de plumes) ; et aussi dans la salle 8, véritable feu d’artifice scriptural, composé de deux séries, l’une de mots cuivrés, l’autre sollicitant du papier ou du fil de soie, des épingles, du coton… dans une quête étymologique qui confine au divinatoire. Il faut dire que l’artiste a eu, dans son parcours, maille à partir avec le langage et celui qu’elle propose est parsemé de petites blessures intimes qui réclament réparation. On comprend que le thème du soin ou de la guérison soit le fil conducteur de cette « présence » qu’elle prodigue à souhait : par ses idées, à la fois féministes, anticolonialistes et révoltées contre toute dominance usurpés ; grâce à son corps quand elle se met en scène aux prises avec une paire de bas ; ou dans la situation, rendue comique, de transgression prudente d’une limite territoriale sous les rires d’adolescents qui la prennent pour une folle (la vidéo doit se voir en plongée, au sol, du point de vue de l’artiste performante) ; par sa propension enfin au partage quand elle invite, en vidéo, des danseurs en transe à œuvrer autour d’un point lumineux sous une grande halle couverte ; ou quand elle exhorte au travail collectif et matriarcal dans un mot de métal noyé dans la cire d’abeille (Ayendoeté, en gabonais : « ce qui rassemble »). Partage aussi des rituels, à l’instar de ces vêtements mortuaires exhumés, à La Réunion, à la faveur d’un glissement de terrain (immense photo intitulée Immatériel), ou encore de cette série impressionnante, en négatif, de portraits de participants haïtiens à la cérémonie vaudou. Photos, vidéos et matériaux nous permettent de voyager dans cet univers qui tend justement à l’universel grâce à la diversité des langues sollicitées, y compris celle du corps, et de l’esprit. On pense à cette Sculpture de chair photographiée à l’étage, tout comme les neuf minuscules photos de Division plastique, véritable chorégraphie manuelle. L’idée de métissage est également omniprésente, ce qui se conçoit vu l’origine de l’artiste, mais elle est illustrée dans l’installation Service, de six tables, où sont alignés des dizaines de couverts métalliques, entourés de terre crue modelées par les doigts. On peut y voir un symbole de l’exploitation et de l’abus de pouvoir ; on peut aussi y lire un signe d’espoir, l’osmose entre deux matériaux antithétiques, l’artisanal et l’industriel, le manuel et le fabriqué en série. Le terme de Patron, salle 1, n’est pas choisi au hasard, outre ses connotations couturières. Assemblages et superpositions de calques, papiers de soie imbibés de thé ou d’encre assortis de matériaux divers et d’écritures manuscrites, ces Patrons sont autant de peaux incarnant les blessures du monde que l’art vise entre autres à réparer. Enfin, dans la dernière salle, Myriam Mihindou déploie sur les murs, de manière compacte ou en archipel, des dizaines de savons conservant la mémoire des corps qui les ont utilisés (Fleurs de peau), accrochés grâce à une ficelle de chanvre. S’y mêlent des éléments de poterie japonaise, toujours dans une volonté d’hybridation. Au sol, une évocation symbolique d’une traumatisante opération des Amygdales, avec des bâtons de sourcier en bois ou verre soufflé auquel le cuivre apporte toute sa rassurante protection. L’expo se termine par un hommage à la bulle d’air (Aer Bulla, toujours en verre) dont le niveau en alu annonce l’équilibre à retrouver et la résistance à maintenir… Une plongée dans un univers passé au crible de la vie de l’artiste, de ses blessures et convictions, mais aussi de sa volonté de faire bouger les mentalités dans l’espoir de possibles réparations. BTN • Tél. 04 67 74 94 37. crac.laregion.fr
VALLON DU VILLARET
Bagnols-les-Bains, Lozère Jusqu’au 2 novembre
Prenez d’un côté un parc vallonné, lieu ludique et forestier, lequel propose des jeux d’eaux instructifs, tout le long du parcours arboré de 10 hectares, et jalonné de cent œuvres d’artistes, avec une tour du XVIe en son milieu afin d’y faire une pause méditative. De l’autre, un spécialiste de l’installation fasciné par l’énergie de la nature, pour qui l’eau est un matériau de prédilection et qui aborde ses activités avec l’esprit de découverte et de surprise propre à l’enfance – je parle de Stéphane Thidet. Demandez à celui-ci d’intervenir dans l’espace dévolu à l’annuelle expo estivale…
Le résultat est on ne peut plus à même de surprendre, mot qui rime avec suspendre, c’est la vocation même d’une pause, suspendre le temps. D’abord Thidet s’est servi de la volumétrie de la tour afin d’y suspendre justement un canoë démesuré de sa confection, dans une position verticale s’entend, comme pour arrêter le voyage, le temps d’une réflexion, tout en le détournant de sa fonction usuelle et fluviale : naviguer. C’est un peu la métaphore de notre balade au Vallon, mais aussi de l’existence en général : un moment de répit propice à l’imaginaire entre deux activités. Le bois, suspendu à celui du plafond, est travaillé de sorte que l’on pense à ces chefs-d’œuvre de l’art qui tournent autour du thème de la bête écorchée. Les planches courbes se font côtes de thorax. Il n’y manquait que l’eau, laquelle ruisselle sans que l’on sache comment s’y est pris l’artiste. Ainsi Thidet a-t-il tenu compte de la spécificité du lieu (vertical, voué à l’eau, volumétrique et recourant au bois) pour introduire ce canoë qui demeure dans la thématique aquatique. L’accueil et les étages sont occupés par des vidéos plus anciennes sur écrans plus ou moins grands. À l’accueil, Soleils, où l’adulte prend le relais de l’enfant qui brûle des dizaines de boules de pissenlits, la beauté du geste ne faisant pas oublier l’agression humaine commise envers ce petit bout de nature - et la perte d’innocence que suppose cette répétition d’action. Au dernier étage, Halfmoon présente une villa américaine, que les animaux (biches, cerfs, coyotes, dans la stridence des insectes…) se réapproprient la nuit, pendant que retentissent, non loin de là, les sirènes civilisées. L’artiste a malicieusement introduit une table, de Cène ou banquet, que les animaux regardent sans s’y arrêter. On a l’impression d’être dans un univers improbable, ce à quoi concourt l’absence de couleurs, d’autant que des statues antiques se mêlent aux créatures vivantes. Enfin, le Souffle que l’on entend, sur la passerelle, est celui de l’artiste, qui inspire sur écran noir et expire lorsque naissent les images de choses et objets soumis aux caprices du vent. Surprendre, telle est la vocation de l’art ; suspendre l’attention pour ouvrir à la méditation. Thidet y parvient en créant des événements, ou en les enregistrant dès qu’ils viennent à lui, comme une grâce, une surprise que l’on fait à un enfant. Cela tombe bien, le Vallon est conçu pour que les enfants s’y amusent et y apprennent, à découvrir l’inconnu, comme leurs parents. Jeu et art se mêlent à la verdure ombragée et la triade fonctionne en osmose. Et l’harmonie, par les temps qui courent, devient rare… BTN • Tél. 04 66 47 63 76. levallon.fr
Terre rouge
LE RÉSERVOIR
Sète, Hérault Jusqu’au 23 mai
Après avoir proposé une multitude de regards sur l’île singulière, Le Réservoir quitte une rive de la Méditerranée pour une autre. Avec Terre Rouge, la galerie sétoise offre jusqu’en mai un regard sur l’art contemporain africain, faisant voyager le public vers de nouvelles esthétiques. On y rencontre pas moins de seize artistes et autant de techniques. Car ce que Terre Rouge montre, c’est l’incroyable et riche diversité de l’art contemporain africain. Outre les couleurs, les matériaux et mediums utilisés démontrent toute l’inventivité et l’habileté des artistes d’Afrique.
« De chaque composition se dégagent couleurs, textures, sourires et une farouche envie de vivre, de créer au-delà des clichés, au-delà du poids de l’histoire, au-delà de l’oubli. » souligne ainsi Le Réservoir.
• Tél. 04 67 19 39 04. lereservoir-art.com
CHAPELLE DES PÉNITENTS
Ariane, Hérault Du 26 avril au 8 juin
Imaginer la céramique autrement, réinventer la place de l’argile dans notre quotidien : telle est la proposition des membres d’Amma Céramique. À l’occasion de cette exposition, ce collectif d’artisans-artistes passionnés offrira une performance inédite. L’argile est un matériau inépuisable et durable dont les qualités sont vantées depuis des millénaires. Son usage, dans l’habitat contemporain, reflète une quête de sens. Elle répond à une époque où tout s’accélère, à une recherche d’authenticité. Implanté à Saint-Jean-de-Fos, où le travail de l’argile existe depuis le XIVe siècle, le collectif chemine entre tradition et modernité, en proposant d’autres usages de la céramique, tels que les claustras, les tables, les luminaires et les muraux.
• Tél. 04 67 57 63 91. ville-aniane.com
Pasa
VILLA DES CENT REGARDS
Montpellier, Hérault Jusqu’au 13 avril
À la Villa des Cent Regards, à Montpellier, l’artiste Pasa expose jusqu’au 13 avril une série d’œuvres hybrides mêlant portraits et formes végétales. Dessin, collage, gravure : ses figures composites brouillent les frontières entre humain, animal et nature. Dans une palette dominée par le noir, le blanc et des rouges profonds, Pasa interroge les notions de duplication, d’identité et de mutation. Une poésie visuelle engagée, entre imaginaire organique et urgence écologique.
• Tél. 06 79 37 94 51. lavilladescentregards.fr
" Les grands formats ouvrent des perspectives lumineuses."
HÔTEL DE LA PLAGE
La Grande Motte, Hérault 15 mai 30 juin
CONVERSATION AVEC MICHEL GELLY, ARTISTE.
À La Grande Motte, l’artiste investit l’Hôtel La Plage avec une série de toiles inspirées des paysages du sud. Entre géométrie épurée et aplats colorés, il rend hommage à un territoire. Rencontre avec un peintre ancré dans sa terre, toujours en quête de renouveau.
Vous exposez ce printemps avec Sud en grandes lignes. En quoi les paysages du sud sont-ils une source d’inspiration majeure ?
Né à Béziers, j’ai passé ma vie en Languedoc. Je suis viscéralement attaché à ma région. Ses espaces naturels m’apportent la sérénité. Du bord de mer au plateau du Larzac, j’y retrouve des similitudes : un découpage organisé, que ce soit dans les vignes, les champs ou les zones lagunaires.
Comment retranscrivez-vous leur essence à travers votre approche géométrique et colorée ?
J’ai fait le choix de grands formats ouvrant des perspectives profondes et lumineuses, des espaces simplifiés, géométriques rendus par des aplats aux variations colorées. C’est ma vision du sud, de ce territoire ouvert, ensoleillé, lagunaire, et de ses vastes espaces sauvages ou cultivés qui s’étalent jusqu’à la mer. Je varie les tonalités de couleurs, les formats, les peintures… Je joue sur les variations de couleurs, les formats, les superpositions de couches pour donner une sensation de transparence et de légèreté. Je compose mes toiles librement, sans contrainte.
Vous célébrez cette année les 20 ans de votre atelier et bientôt 50 ans de créations artistiques. Avec ce recul, comment percevezvous l’évolution de votre démarche artistique ?
L’évolution de ma démarche artistique me paraît essentiellement aléatoire. Par périodes, j’ai abordé divers thèmes, parfois mis de côté sans les renier. Je garde cette soif de nouveauté, avec l’envie d’explorer encore d’autres voies, de nouveauté. Mon atelier, installé depuis 20 ans dans le cœur historique de Béziers, témoigne de cette évolution. Il est à la fois un lieu de travail, d’accueil, d’échange, et il se transforme sans cesse.
Je réponds aussi régulièrement à des commandes : le portrait reste le plus fréquent, mais j’aime aussi illustrer des pensées extérieures aux miennes. Cela nourrit mon imaginaire, et les réactions à la livraison sont souvent de beaux moments de partage.
Exposer cette série à La Grande Motte, dans un lieu prestigieux au cœur des paysages qui m’inspirent, est une belle opportunité que je savoure pleinement.
Recueilli par Eva Gosselin
Sud en grandes lignes
15 mai - 30 juin
Atelier/Galerie 13 rue Casimir Péret - Béziers 06 81 41 64 98
Hôtel de la plage LA GRANDE MOTTE
Sophie Calle
MRAC
Sérignan, Hérault
Du 12 avril au 21 septembre
En invitant l’une des artistes françaises les plus en vue sur le plan international, le Mrac montre une fois encore à quel point il ne suffit pas d’être installé dans une grande ville pour se révéler des plus affutés. D’autant que Sophie Calle a passé son enfance dans le Gard, à quelques encablures de l’Hérault, et qu’ainsi le choix d’une carte blanche n’a rien d’arbitraire ni d’opportuniste. Au demeurant, son œuvre qui s’enracine dans les années 70, répond parfaitement à l’évolution des activités artistiques telle que nous la connaissons depuis six décennies. D’abord, parce qu’elle s’appuie sur l’image photographique et que celle-ci a pris un essor considérable dans le domaine de l’art contemporain. Ensuite, parce que cette image est accompagnée, dans l’œuvre de Sophie Calle, d’un texte littéraire, marquant ainsi la porosité entre deux activités censées être distinctes. Ainsi l’activité artistique s’ouvre-t-elle à l’univers du langage, ce dernier se déroulant dans le temps alors que l’image se déploie dans l’espace. Enfin parce que l’artiste a rapproché l’intime et le vécu de l’art comme moyen de communication universel, même s’il ne faut pas oublier la distanciation qui crée une ambiguïté entre le réel et son interprétation, l’authentique et la fiction. Le texte associé à l’image oriente une signification, mais ne la fixe pas, l’artiste étant de toute façon la première à interpréter. On sait qu’elle travaille par séries et même par sous-séries (c’est le cas pour Êtes-vous triste ?, titre de l’exposition, qui fait partie des Autobiographies, plus précisément La visite médicale.). En fait, chacune de celles-ci est inspirée d’un événement qui a touché l’artiste (une rupture sentimentale pour Douleur exquise) ou d’une rencontre qui l’a marquée, à l’occasion de ses pérégrinations et voyages : à Istanbul, par exemple, où l’artiste interroge La dernière image, vue par des personnes atteintes de cécité subite. Ou dans le film Voir la mer, où elle enregistre la réaction de ceux qui la découvrent pour la première fois. Parfois, le voyage est induit par l’événement (au Pôle Nord, où sa mère rêvait d’aller, afin d’enterrer bijoux et souvenirs maternels). Au demeurant, les images, chez Sophie Calle, n’entérinent pas forcément le passé. Une visite à une voyante le prouve, qui l’incite à se rendre d’abord à Berck puis à Lourdes (Où et quand ?), où l’attendent des rencontres de lieux, ou de personnes. On peut parler de hasard objectif. La rencontre est évidemment essentielle pour cette artiste qui s’est fait connaître en filant les gens dans la rue ou en invitant des inconnus à dormir chez elle. La rencontre aussi avec un impondérable, comme cette unique phrase retenue d’un long interrogatoire médical (Êtes-vous triste ?). Ou avec ces titres de Série Noire qui s’accordent parfaitement avec un nombre exact de projets. Ou encore avec la disparition, qui arrache les êtres chers, telle la mère, que l’artiste filme in extremis (Pas pu saisir la Mort). À cela, il faut ajouter que Sophie Calle sait l’art d’installer ses œuvres de manière à la fois sobre et spectaculaire, sans refuser la provocation : en s’appropriant les photos des détectives privées qui l’avaient filée. C’est à beaucoup d’émotions en tous genres que l’on s’expose en visitant cette exposition du Mrac. De la tristesse à l’humour en passant par la surprise et la douleur. Mais une émotion qui n’est pas orchestrée à l’attention des foules friandes. Une émotion distillée. Passée au crible de l’art.
Guillaume Torhy et Romain Simon JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE Targz
Du 3 au 10 mai Ô Marches du Palais Lodève, Hérault Trois artistes sont à découvrir ce printemps dans les espaces de la galerie Ô marches du palais. D’un côté, Targz, du 3 au 10 mai, explore l’abstraction à travers l’art génératif et les Pen Plotters (traceurs). Inspiré par les pionniers de l’Op Art et du Pen Plotting, il développe un langage graphique oscillant entre abstraction et paréidolie. De l’autre côté, deux artistes resteront exposés jusqu’en décembre : Guillaume Torhy et Romain Simon. Sculpteur, le premier transforme et métamorphose des objets de récupération, leur donnant vie dans un univers fantastique et surréaliste. Le second, peintre contemporain bruxellois, crée des œuvres contemplatives et ludiques. Il traduit ce qu’il voit, dévoilant l’intimité de son univers avec franchise à travers une peinture généreuse et déterminée.
• Tél. 04 67 88 03 31. omarchesdupalais.fr
BTN • Tél. 04 67 17 88 95. mrac.laregion.fr
MUSÉE RÉGIONAL D’ART CONTEMPORAIN
Sérignan, Hérault Jusqu’au 25 mai
Les cyclogénèses sont les phénomènes qui se créent dans l’atmosphère jusqu’à la formation d’un cyclone. Et c’est particulièrement l’expérience du cyclone Bejisa, en 2014 à l’île de la Réunion, qui inspire à Toma Dutter le titre de cette exposition, où il présente des dessins d’observation, des peintures en aquarelle qui rendent compte d’une nature foisonnante et des maquettes de cabanes. La cabane est l’élément qui peut protéger l’humain, mais fait aussi figure de poste d’observation. L’artiste propose ainsi de développer une attention particulière et sensible aux choses, questionnant nos rapports à la nature dont nous faisons, pour lui, intrinsèquement partie, tel un même être, un même souffle.
L’interjection Allons peut exprimer, selon le contexte, une invitation au mouvement, parfois un encouragement ou une consolation. De même, les œuvres dialoguent différemment selon la manière où elles sont accrochées : ici, elles sont plus de 40, issues du fond du Mrac et rassemblées.
• Tél. 04 67 17 88 95. mrac.laregion.fr
DU 13/06/24 AU 21/09/25
4 avril > 12 juillet 2025
• Jean-Pierre LAMBERT Flamboyantes broussailles 10 MAI - 7 JUIN
• Minna KOKKO Compositions 21 JUIN - 19 JUILLET
• Jean-Jacques BEGUIN Cabinets de curiosités 26 JUILLET - 23 AOÛT
• Marine LECUYER Burning
SEPTEMBRE - 4 OCTOBRE
André Cervera
LA MOUCHE
Béziers, Hérault Du 18 avril au 3 juillet
La peinture figurative, que l’on semble re-découvrir aujourd’hui, s’est assez bien maintenue dans notre région durant les décennies où elle était, à l’instar de certaines toiles d’André Cervera, enterrée (mais c’était pour mieux renaître). Cervera aura été l’un de ses fidèles. On l’aura vu successivement consacrer des séries aux animaux-totems qui incarnent nos villages, s’approprier les rites des divers pays exotiques qui l’ont toujours tenté (particulièrement l’Inde, l’Afrique et la Chine) mais aussi les chefs-d’œuvre de l’art, le règne animal, les musiciens qu’il admire... Le tableau ne se veut jamais réaliste, mais aussi expressionniste (« méditerranéen ») que possible, Cervera ayant adopté la pratique du cerne figural. L’exposition de La Mouche lui permettra de présenter à ceux qui ne le connaissent pas encore, ou qui ont besoin qu’on leur rafraîchisse la mémoire, une sorte de rétrospective de ses réalisations les plus significatives. L’artiste y propose deux séries inédites : l’une liée à l’un de ses voyages au Maroc, témoignant de son attirance irrépressible pour d’autres climats où retrouver des visions du monde avec lesquels il se sent en confraternité. L’autre, pour un travail sur papier, plus dépouillé, qui tient compte de l’environnement décoratif dans lesquels il insère ses personnages. Les créatures, ectoplasmiques, qui apparaissent sur le Vélin d’Arches, dans les scènes où il les fait jouer, comme au théâtre, semblent sortir de quelques limbes, cet univers de l’entredeux mondes qui n’existe au fond que le temps du regard posé sur le tableau… Ainsi ce dernier est-il un lieu de passage et l’artiste un intercesseur d’un monde à l’autre : des limbes auxquels il les arrache au réel auquel il les impose et les restitue. Le premier espace de La Mouche, nous familiarise avec l’univers de l’artiste, et renvoie à sa production depuis les années 2000 (on y retrouve Pinocchio qui semble s’accommoder de la présence ectoplasmique de son créateur, ou un homme en équilibre précaire dans une fosse, où le monstre des enfers guette sa chute fatale). L’enrichissement permanent de l’œuvre est dû à sa confrontation aux grandes représentations collectives découvertes durant les voyages : mythes, rituels, cérémonies… On comprend mieux le titre retenu Horizons mouvants. La seconde série, inédite, est inspirée du séjour de Cervera à la Fondation Dar El Kitab de Casablanca, en 2019-2020, et plus particulièrement de l’équivalent arabo-persan de nos populaires Fables, datant du IIIe siècle. Enfin, le troisième espace révèle le travail de Cervera durant le confinement et tranche quelque peu avec sa production antérieure : elle est réalisée sur Vélin, avec un protocole très particulier (à l’aveugle et avec un nombre limité de couleurs) et dans un esprit quasi chorégraphique, ou si l’on préfère très gestuel, en laissant une grande place au hasard. Il s’agit de silhouettes qui semblent à la fois visiter l’artiste et se faire visiter par lui. Des sortes d’âmes-sœurs, issues des limbes et incarnant la dualité. Au demeurant, chacun est libre de se les approprier et de s’y reconnaître, de nourrir chacune de chair, de sang et de pensée de sorte que le visiteur peut se retrouver, un temps, l’un des doubles de l’artiste. La gestualité de l’un se concrétise en image pour devenir autre et passer du néant à l’humain et de l’image au réel. C’est le privilège des artistes de se faire démiurge, tel le créateur de Pinocchio, et de nous faire assister à leur conception, nourrie de l’expérience et de la culture mondiale, de la re-création. De ce point de vue, Cervera est un artiste privilégié. BTN
• Tél. 04 67 30 63 52. lamouche-art.com
Patricia Stheeman
ESPACE D’ART CONTEMPORAIN
Bédarieux, Hérault Jusqu’au 19 avril
À Bédarieux, Patricia Stheeman se focalise essentiellement sur les paysages dessinés, à l’encre, sur papier. Cela peut paraître simple. Sauf que le paysage est remodelé à petits traits et hachures intimistes comme s’il s’agissait de se l’approprier dans ses valeurs et qualité suggestives… Le choix du dessin n’est pas lié au hasard. Il suppose patience et méticulosité à l’instar d’un travail de couture. Quant au papier de soie, il est plié, froissé, malmené pour jouer sur ses vertus plastiques autant que sur ses propriétés de support. Il semble fragile, mais prouve sa résistance et permet de varier les modalités de (re)présentation. Dans les Paysages traversés, Patricia Stheeman ajoute une dimension temporelle puisqu’elle s’inspire de vues qu’elle peut figer sur son mobile, lors de ses voyages ou promenades. Preuve qu’elle sait s’accommoder des avancées pratiques de la technologie. Elle en exclut la présence humaine que l’on ne la subit que trop dans le réel. On a besoin de plages de respiration propices à l’arrêt sur image, sur imagination. Les traces de l’humain demeurent malgré tout tenaces, et celui-ci revient au galop sous les doigts de l’artiste. Le paysage a quelque chose d’intemporel et en même temps de fugitif puisque nous ne lui accordons qu’un peu de notre temps. Il nous rappelle nos vanités singulières et nous aide à prendre la mesure de notre condition. On le retrouve, et avec lui la notion d’espace, dans les titres : Feuille de route, Traversées, Bout de route et même Paysage aux éclats ou Paysage résilient. Patricia Stheeman, accumulant de petits paysages contrecollés sur toile, joue sur la relation qui unit tel fragment à un ensemble. Cela lui permet de laisser le regardeur choisir tel détail plutôt qu’un autre, et ainsi effectuer à son tour un voyage, une promenade, empreints de subjectivité, de sensibilité, à l’instar de celle qui anime l’artiste. L’unité de ton est évidente grâce à l’encre et plus rarement la poussière d’ocre ou la peinture luminescente, la cire, le blanc de titane. Quant au cheminement dans le lieu d’art : l’accueil nous reçoit comme pour saluer le matin (Tracé Commencer jour ou même Étude) tandis que l’on nous invite très vite au déplacement Suite, sur trajet court ou Là-bas, libre, jusqu’à la salle conclusive où l’on prend conscience du parcours accompli : Après le travail (gare de Narbonne) dans l’espérance d’une éventuelle Issue. En passant par Tracer-avancer, jusqu’à la Passerelle, sans oublier celle sans qui rien ne serait possible (Se souvenir de la lumière). L’accrochage est conçu pour multiplier les points de vue et possibilités combinatoires. Ainsi, le visiteur reconstruit-il ses paysages et organise-t-il son voyage. (Texte complet sur lartvues.com) BTN
• Tél. 04 67 95 48 27. bedarieux.fr
Les Journées de l’amour
CHAPELLE DU QUARTIER-HAUT
Sète, Hérault
Jusqu’au 27 avril
Comme chaque année, le printemps ramène à Sète Les Journées de l’amour, orchestrées par l’artiste Christy Puertolas. À la Chapelle du Quartier-Haut, le cru 2025 est un peu spécial puisqu’il nous amène à considérer notre amour des bêtes. Une quinzaine d’artistes ont été conviés, venant d’horizons divers. On y trouve aussi bien des peintres reconnus que des photographes, des graffeurs (Someboby, et ses expressions gestuelles) que des artisans (bijoux et parures du Baron Samedi), des outsiders et des graphistes de l’hybride. On se souvient que dans son Apologie de Raymond Sebond, le sceptique Montaigne remettait en cause la prétendue supériorité de l’homme sur l’espèce animale dont la sensibilité commence à être reconnue. Il est ainsi naturel que la question se pose de notre rapport à cet autre que les bêtes incarnent à nos yeux. L’exposition est découpée en quatre thèmes : celui du Bestiaire (Baptiste Chave scrute le regard des hiboux et chouettes, allégorisée par Minerve ; Véronique Fis rend hommage en aquarelle à Mimi la Chatte qui continue de l’observer de l’au-delà ; le duo MDLFMarlou introduit des bêtes sauvages dans l’espace urbain…) ; celui de l’Alter ego (Robert Combas trouve d’étranges ressemblances entre un bouledogue et un acteur célèbre; Laure Boin prête à ses amoureux, de quelque éden perdu, la tête de créatures sylvestres ; Christy Puertolas s’abandonne au plaisir de la sieste avec quelque félin domestique) ; le Compagnonnage avec les bêtes aborde le mythe ancestral, la pensée primitive, l’osmose corporelle et spirituelle, dans les cavaliers de Ghyslaine et Sylvain Staëlens ou les assemblages taurins de Frantz Guyodo) ; enfin Notre part animale interroge nos instincts carnivores dans les photos de Dominique Renson ; dans l’autoportrait en sorcière mangeuse de poulet de Fatima Mazmouz ; dans l’Agnus Dei à la laine de mouton, de Laura Labri Laborie, autre commissaire de cette expo pas comme les autres. Décidément l’amour prend bien des visages, d’un grand critique adopté par les oiseaux chez Combas, de St-Jacques le majeur, cavalier chez Dubréus Lhérisson, haïtien hanté par la culture vaudou, ou animal domestique dans les photos de Chrystie Puertolas et la peinture de Véronique Fis. • Tél. 04 99 02 87 62. sete.fr
Daniel Mourre
MUSÉE HOFER-BURY
Lavérune, Hérault Jusqu’au 20 avril
Le château patrimonial de Lavérune, à quelques encablures de Montpellier, abrite un musée à l’affût des expressions contemporaines. Il s’interroge ainsi, le temps d’une exposition temporaire, sur l’Infinie Finitude de l’art, à travers les réalisations, destinées à un lointain avenir, de l’Avignonnais Daniel Mourre. Ce dernier développe, depuis plusieurs années, une logique de l’empreinte qui passe par différents supports : tableaux, carton, plâtre, papier… tout en s’inspirant de motifs empruntés à notre univers quotidien, notamment de consommation : vêtements, objets (pour les sculptures), anthropométries personnalisées. Mais c’est surtout par le recours à un référent non noble, la bouche d’égout, que sa production frappe l’attention. Ainsi, un objet de métal plutôt lourd, voire grossier, que nous foulons sans lui prêter trop attention, a-t-il droit au redressement vertical, celui-là même qui a permis à l’homme de franchir les étapes qui l’ont conduit vers la civilisation. Des bouches d’égout, il en est de formes et de tailles différentes, circulaires ou rectangulaires, mais surtout, on constate l’incroyable variété de motifs qui les caractérisent, détails que peu repèrent. Une aubaine pour l’artiste qui puise ainsi dans une réserve inouïe de signes qui vont du plus répétitif, du plus simple, du plus régulier, à des organisations complexes et décoratives. Vient ensuite le report sur le support choisi qui lui offre des possibilités et combinatoires considérables, auxquelles viennent s’ajouter les choix de couleurs dominantes, concourant à leur transmutation. En œuvre d’art s’entend. D’autant que l’artiste, on l’a vu, peutlui-même varier le support, la taille ou le format, afin d’y loger ses empreintes. Il peut également les enrichir de poussière de rouille comme d’autres recourent à la poudre d’or. Ainsi, avec tous ses choix potentiels chaque empreinte est unique et l’artiste évite les pièges de la monotonie. Quant au Finitisme, dont il se proclame, et qui suppose la fin de l’art (lequel aboutit à une bouche d’égout), et à la fin de l’espèce humaine, il faut espérer qu’elle n’empêchera pas quelque audacieux d’acquérir certaines œuvres qui ne manquent pas de séduction. Il suffit de franchir le pas, si l’on peut dire. Question de(s) goûts… BTN • Tél. 04 99 51 20 25. laverune.fr
Redécouvrir l’Essence du passé et du présent
René Anglès - William Moulin
Lina Bill - Georges Martinez
Du 23 mai au 27 juin 2025
Espace d’Art Contemporain Poulet de Gruissan
Vernissage 23 mai - 18h30
Du lundi au dimanche - 11h > 18h - Entrée libre
Le programme
Commençons par Pézenas, ville de Molière et Boby Lapointe, qui a vu naître le cartographe Paul Vidal de la Blache dont on fête les 180 ans de la naissance. Ses cartes ont servi d’objet d’étude et d’incitation au voyage à bien des écoliers avant de tomber quelque peu dans la désuétude. C’était sans compter sans les artistes, et plus précisément la spécialiste du genre, Clara Castagné (1). Cette dernière se sert des cartes comme supports à ses peintures et dessins, ce en quoi l’on peut dire qu’elle leur redonne vie, leur fait vivre une nouvelle jeunesse et les fait basculer dans une dimension autre que studieuse et scientifique. L’Hôtel Flottes de Sébasan accueille ainsi, du 7 mai au 14 juin, cette artiste d’origine tarnaise dont on retrouvera le travail, cette année, en Ardèche (Lalouvesc), à Saint-Rémy-de-Provence (Musée Estrine), Maison Euzéby (Sainte-Anastasie) ou à la Chapelle du Quartier-Haut (Sète). Les vingt-six cartes oscillent entre des formats de taille modérée, disons humaine, et des dimensions plus modestes empruntées à des atlas. Ainsi le monde lui semble-t-il à portée de main et elle en joue comme un enfant qui adore les maquettes et miniatures. Elle dessine et peint, sur la France, l’Europe ou le monde, des portraits qui épousent les contours géographiques des pays imprimés. Ses figures, elle les choisit dans la tradition moderne des peintres du corps charpenté que furent Fernand Léger et Picasso. Deux peintres populaires comme l’est ce support scolaire que l’artiste récupère. La carte se charge ainsi d’une vie nouvelle qui la dynamise et lui fait embrasser une carrière neuve. Les corps tout en
rondeur des créatures, mythologiques ou inspirés de la réalité, tels que les dessine Clara Castagné, se nourrissent de ce qui les sous-tend : voies de transport, canaux ou fleuves, sources géologiques et autres mises à plat des reliefs conçus par le cartographe. Les personnages prennent corps grâce au support qui les sustente. Ils en deviennent l’incarnation. En ce sens, on peut parler de peinture allégorique. Et d’ailleurs, ne dessine-t-elle pas, sur la carte d’Europe, l’Europe du mythe, domptant le taureau ? À y regarder de plus près, ce sont les lignes présentes sur la carte qui suscitent l’imagination de l’artiste : un littoral ciselé va impulser les contours de l’animal ou la forme d’un visage, les frontières d’un pays l’aspect d’une chevelure, un corps féminin est à même de se glisser entre deux continents… Enfin, les cartes sont marouflées de manière à les faire accéder à leur nouveau statut, artistique, de tableau.
Éminemment pictural et diablement décoratif, le motif floral est revenu au goût du jour à la faveur d’un regain d’intérêt pour la peinture en France. Le lieu sétois Latelier l’a ainsi inclus dans sa programmation, Comme une fleur, à même de fêter le printemps (du 10 avril au 4 mai). Une dizaine d’artistes ont prêté leur concours à commencer par les membres de l’association : Karine Barrandon (qui prouve en vidéo que l’orcanette ne sied pas qu’aux teinturiers, mais aussi aux abeilles, fourmis et papillons de la Méditerranée) ou Gilles Bingisser, dont l’obsession pour le palmier stylisé se trouve en correspondance avec celui de la fleur. On peut y associer Hazel Ann Watling qui a l’habitude de
disposer ses sujets en bouquets, qu’il s’agisse d’animaux, de fruits, de plumes ou d’exercices d’écriture amoureuse (Thinking of you). Les Sétois Lucas Mancione(2) (celui qui a conçu L’air de Sète en boite, et qui imagine une femme-fleur) ou Peter Lökös, plus enclin à visiter la frontière poreuse qui sépare art et science, apporteront leur conception respective du dessin. Fabien Boitard, l’une des figures majeures de la scène picturale, traite ses branches en fleurs à la manière sino-japonaise, avec un gros plan net et un fond flou. La matérialité de la couleur intéresse ce peintre authentique qui cherche à surprendre quitte à choquer. Plusieurs artistes viennent de Marseille, notamment Eva Galtier qui peint ou photographie le motif floral pour ce qu’il représente d’intemporel, ou Marie Ducaté, qui a beaucoup contribué au retour de la peinture dans les années 80 et a trouvé sa voie dans la céramique ou la peinture sur soie. Florent Groc pratique la miniature pour fignoler ses fleurs imaginaires et paysages improbables. À l’inverse, Pascal Renard, quand il ne fête pas en peinture le Sacre du printemps, aime à confronter sur la toile, à la même échelle humaine, le corps épanoui et les bouquets démesurément agrandis. Il cherche à renouveler le thème de la vanité en s’inspirant du flux d’images qui nous agresse sur le net comme ailleurs. Enfin Alain Léonési pratique le volume en recomposant différemment des objets brisés puisés dans l’univers domestique. En définitive, il y a autant de manière de se représenter la fleur que de fleurs en ce monde. Et peut-être plus.
Toujours à Sète, la Pop Galerie fête le printemps
HAUT EN COULEUR du 19 avril au 17 mai en invitant une figure bien connue de la scène sétoise (Les Sans-pattes), pour ses portraits à l’encre sur papier, Lucas Mancione ; une artiste et enseignante des Beaux-arts qui n’a jamais eu froid aux yeux, ni à l’épiderme, dans sa relecture du Nu, Enna Chaton, et un nîmois qui a quitté partiellement les motifs répétitifs pour découvrir le champ immense d’expérimentation que lui offrent les paysages : Pierre Bendine-Boucar (3). Lucas Mancione aime les couleurs électriques, un peu comme en musique. On a pu découvrir au Réservoir, ses toiles de femmes de dos pagayant sur planche à voile pour une échappée insulaire, sur une mer de couleurs, sous le regard médusé des méduses. Il aime aussi à revisiter, mine de rien, l’histoire de la peinture et de ses portraits féminins (encre, graphite, pastel sec…). Il aime à hybrider les créatures (un cowboy à tête de raie, des jeunes femmes végétales). Il affuble ses créatures de masques de moto à oreilles de chat, recourt à des calques pour esquisser des superpositions à combinatoire infinie, imite en peinture le son des branches qui se cassent… Si l’on découvre, à la Pop galerie, ses œuvres sur papier ou sur toile, Lucas Mancione a bien d’autres cordes à son arc (vidéos, collage…). On connaît les performances, les installations et surtout les photos plus ou moins familiales, ou amicales, d’Enna Chaton. On a pu apercevoir son travail graphique entre autres à la VRAC de Millau. Sans quitter de vue sa problématique de prédilection, le nu, Enna Chaton aime à s’exprimer en peinture, au crayon, au pastel sur papier (série Nue planète). La figure, souvent féminine, prend l’attitude guerrière que l’on pourrait imaginer dans une société matriarcale idéale. Elle semble en osmose avec le paysage haut en couleurs ou avec l’animalité sauvage. Enfin, Pierre Bendine-Boucar élimine toute trace humaine de ses paysages. En revanche, il les trouble et complique d’éléments qui renvoient à sa pratique récurrente du motif (au début floral, puis plus proche du tissu ou de la grille). Ainsi, l’artiste ajoute-t-il une nouvelle ambivalence à sa pratique qui combinait l’image identifiable à son abstraction stylisée. Il rend son paysage improbable, ce qui renvoie à son obsession
matissienne de la surface picturale comme plan et non ouvert à la tridimensionnalité perspectiviste et illusionniste. Dans les trois cas, couleur ne signifie pas sensation pure et intuitive. Il y va aussi de l’intelligence et de la réflexion.
À Lunel, l’Espace Louis Feuillade invite, jusqu’à la fin mai, trois Identités singulières, le peintre montpelliérain Jean-Paul Bocaj(4), le sculpteur sur métal Yez et le sculpteur sur pierre qui ne dédaigne pas l’apport de la couleur, Jean-François Rigaudin(5). Outre la découverte de chaque production respective, les trois amis se sont ingéniés à trouver des points communs en hybridant leur technique, produisant des réalisations inédites et communes. Bocaj, ce sont des images de créatures de rêve, nettes et impeccables, qui se succèdent sans que la passion pour la beauté qu’elles incarnent ne semble tarir chez cet artiste fécond. Il préfère manifestement le plein au vide. La plupart de ses tableaux sont saturés d’ornements divers, ce qui déréalise le portrait proposé, tels les motifs floraux extrêmement stylisés et couvrant la surface vacante. Ils sont traités frontalement, rappelant que le tableau est une surface plane. L’emploi fréquent du noir et blanc, entouré de couleurs, concourt à la déréalisation du portrait que l’artiste a transformé en image. Jean-François Rigaudin voue sa vie artistique à des déclinaisons des moaï, ces têtes géantes que l’on a découvertes sur l’Ile de Pâques et qui intriguent tant les chercheurs. L’artiste se les approprie, les met à portée de regard et, pour ce qui le concerne, de toucher. Surtout, il les interprète à la lumière de la sculpture moderne, créant ainsi un pont entre le primitif et l’actuel. C’est un peu comme s’il apprivoisait le mystère et le concrétisait dans ses réalisations. Aussi fines qu’elles soient, les œuvres de Rigaudin demeurent fidèles au principe de la masse sculpturale. Les pièces métalliques de Yez sont au contraire aérées ; dessinant un corps dans l’espace, et faites de tors assouplis et soudés. Chez elles, le vide fait le plein. En fait, les figures proposées (femmes, enfants, couples…), dans des attitudes diverses (jouant, dansant, boudant, flirtant…), semblent prendre corps à partir du carnet à dessins et accéder ainsi à la 3D. Contrairement
à la silhouette, qui se veut linéaire, les mains sont sculptées en plein parce qu’elles signifient l’action, les émotions mais aussi la création manuelle. Ainsi ces réalisations extrêmement fines et élégantes pourront-elles, le temps d’une exposition se confronter à la matière pleine de Rigaudin, (le temps d’un visage en vis-à-vis, traité par les deux artistes), de même que celui-ci s’accommode des images et couleurs de Bocaj, dans les totems notamment. Les identités singulières n’hésitent pas à se fondre dans la communauté.
Pas très loin de là, à Saint-Sériès dans le lieu multiculturel dit La Volta,le mois de mai sera Vermeille et Soulcié, tous deux anciens enseignants à l’Ecole des Beaux-arts de Montpellier. Patrice Vermeille excelle dans la gravure dont il est devenu l’un des maîtres incontestés. On pourra s’en rendre compte avec sa série d’eaux-fortes à la pointe sèche sur zinc figurant des Variations anthropométriques Il s’agira de se familiariser avec l’univers de l’artiste, sa façon d’aborder la figure et son obstination à mettre sur le même plan des contours, suggestifs et identifiables, avec des signes plus abstraits, qui peuvent fonctionner à l’instar d’ondes, de paroles ou de bribes de communication, lesquelles parfois masquent l’identification iconique. Ainsi ne peut-on dire des anthropométries qu’il ne leur manque que la parole. La série des Éclatantes est plus complexe encore, d’autant qu’elle recourt à un support d’aggloméré qui ne cache pas son origine, d’où surgissent, d’un fond biomorphique, des créatures en binômes essentiellement. Des grilles flottantes sont là pour nous rappeler que ces personnages sont captifs, des conventions sans doute, et de leur statut au sein du tableau. Ils recherchent la communication, c’est le sens de ces circuits énergétiques qui couvrent les visages. Les œuvres de Vermeille sont empreintes de mystère et résistent à l’interprétation. L’univers d’Anne-Marie Soulcié (6) est empreint d’esprit de l’enfance. Un visage, un oiseau, une corbeille de fruits ou une main sont mis sur le même plan, comme dans nos rêves, où des images temporelles se mêlent dans une ténébreuse et profonde unité. Or rien n’est laissé au hasard, la composition est soignée et le
dessin exerce sa primauté. Les références littéraires ou artistiques y concourent, celles qui renvoient à la Sécession (artistique) viennoise (d’où le titre retenu de Viennoises pour la série présentée), comme celles issues de cet art africain primitif que l’artiste n’a cessé d’interroger. Les formats sont modestes car l’artiste s’est efforcée d’apprivoiser graduellement son sujet en vue d’en déceler l’unité. Ils sont carrés, en quête d’une zone intermédiaire entre le portrait et le paysage, une zone limbique ou chtonienne qui a ses propres lois, celles qui se confondent avec le monde si particulier que laisse émerger la peinture. Celui-là nous ouvre ainsi à un ailleurs qui nous éloignerait de cette prison qu’est l’existence et que matérialisent les limites du tableau, que l’artiste tend à reconduire dans la construction qu’elle met en scène.
DANS LE GARD
À l’espace Jean Jaurès de Vauvert, JeanPierre Loubat (7) présente du 16 mai au 12 juillet, les diverses bibliothèques qu’il a photographiées chez des connaissances plus ou moins liées à la littérature. Ce lieu dispose, en effet, de plusieurs particularités. Il témoigne de l’intérêt d’un être pour l’activité de lecture, laquelle ne va pas de soi puisque certains ne croient pas nécessaires de lui réserver un espace domestique. Par la variété de ses formes et organisations, il renseigne sur la personnalité de celui qui le possède : très ordonné ici, quelque peu anarchique là, ascétique ou surchargé… De ce point de vue, il rejoint les Ateliers d’artistes que le photographe a souvent visités. C’est le lieu de travail, de méditation, de visites plus ou moins fréquentes, de flânerie et de dérangement permanent. Car la bibliothèque s’enrichit régulièrement de nouveaux ouvrages acquis ou reçus, et inversement se vide de ceux que l’on a lus et que l’on ne compte point garder, du moins dans cet espace-là. Elle est à la fois victime et bénéficiaire des engouements relatifs, des impondérables et des fidélités à toute épreuve.
Elle est donc si l’on veut vivante, vouée à la modification permanente, à l’instar d’un être humain. Plus globalement, elle fait partie des Jardins Intérieurs, titre donné à la série présentée à Vauvert. Elle parvient à joindre une passion individuelle avec la culture dans ce qu’elle a, sinon d’universel, du moins de délimité dans l’espace, le temps et la diversité. Certains privilégient la poésie occidentale, d’autres les polars américains ou la science-fiction, on a les amateurs de BD, de catalogues et de livres d’artistes, ceux qui peuvent se flatter de leur production, ceux qui s’entichent d’une collection précieuse, de volumes rares, ou au contraire d’introuvables dépenaillés…)… C’est un peu de tout cela que l’on verra dans cette exposition qui prête ainsi au voyage… D’un lieu circonscrit vers le monde à découvrir… En poussant vers Arles, du 12 avril au 21 juin, la galerie Anne Clergue propose un ensemble de Fleurs Paysages et de Pétales, de Marie Hugo (8) Cette artiste s’est toujours inspirée de la nature environnante ou de celle qui pousse en son jardin familial, ce mas de Fourques qui maintient un certain art de vivre à Lunel : gaines, graines, racines, feuilles, écorces... La fleur, et notamment le lotus, joue un rôle majeur dans la production de cette artiste. Elle est métonymique par rapport au paysage qui l’entoure. L’idée originale de Marie Hugo aura été d’introduire le paysage dans la fleur, ou dans ses contours. C’est-à-dire au fond d’inverser les repères. Le dessin est extrêmement stylisé et les couleurs, en nombre restreint, s’accommodent de ce que nous identifions comme des aplats combinés à l’un des moyens de prédilection de l’artiste : l’encre de Chine. Car Marie Hugo a longtemps vécu en Asie, et a intégré les techniques et visions du monde qu’elle s’y est appropriées. Le motif floral, chez elle, se donne à contempler en gros plan, sans arrière-plan perspectiviste. Il occupe l’espace du papier en jouant sur un subtil équilibre entre le vide et le plein.
En fait, la forme de la fleur est intégrée dans la pâte du papier… Fleur de coton rouge, fleur de coton couleur tabac. Ce que l’on croit voir n’est pas forcément ce qui est. Le papier n’est pas simple support, il contribue à l’émergence de l’image. C’est comme si c’était lui qui fleurissait et que la fleur devenait la métaphore de cette floraison. Sur le motif floral, des lignes sinueuses se distinguent, esquissent des chemins, ceux que précisément l’on nous invite à arpenter, par l’esprit s’entend, avec leurs errances et limites. Chemins sinueux qui invitent au voyage, ou à la promenade, et qui métaphorisent les aléas de notre existence, si modeste par rapport à l’immensité de l’univers. C’est ce qui explique l’humilité des formats et le recours fréquent à un outil aussi simple que l’eau, dont Marie exploite la plasticité et les mouvances. On le remarque dans les Pétales où l’encre se dilue sur la feuille afin de suggérer la subtilité du pistil, dans l’écrin coloré des pétales flottant dans l’espace brut. Les peintures de Marie Hugo sont telles des oasis qui nous rincent le regard dans un monde saturé d’images et de tumulte. La fleur, au pied de la tour, a toujours son mot à dire. In extremis : Ils viennent de toute la région, ils sont photographes ou sculpteurs, s’expriment par la peinture ou le dessin, Arts divers… Leur point commun, ils sont tous invités du 23 au 25 mai, au 13ème Salon des Arts d’Alzonne, non loin de Carcassonne. L’invité d’honneur est Jean-Louis Beaudonnet (9), ancien professeur aux Beaux-arts de Montpellier. On y retrouvera ses figures sphériques, flottant dans l’espace, et qui s’apparentent de plus en plus à des planètes dont on peut deviner la surface grâce aux effets de matière déployés. La lumière y joue un rôle essentiel, d’autant que le cosmos est sombre. Avec ces toiles, l’artiste va à l’essentiel : des formes naturelles, primitives et qui nous situent à notre vraie place au sein de notre univers.
« Indicibles territoires »
Exposition du 25 avril au 24 mai 2025
DU SAMEDI 29 MARS AU DIMANCHE 27 AVRIL
Biennale de la photographie
UZÈS ET ARPAILLARGUES
Gard Du 24 au 31 mai
Édition exceptionnelle pour les 10 ans du Festival de la Photographie d’Uzès avec les clichés de dix-huit photographes. La manifestation, annuelle jusqu’à présent, devient biennale afin de proposer une programmation encore plus immersive et ambitieuse. Le thème 2025 « Témoin de son temps, passeur de mémoire » met en lumière la place du photographe comme observateur de l’histoire et de nos sociétés. Afrique, Irak, Japon, France, Amérique latine… C’est à un voyage dans l’espace que le visiteur est convié mais également dans le temps avec des images sur les Corons ou le camp de Rivesaltes. Le festival investit huit lieux à Uzès et dans les environs, créant un parcours photographique en plein air et en intérieur. Également, échanges avec les photographes, visites commentées, projections, conférences et deux expositions collectives. • lesazimutesduzes.fr
Itinérances Foto
SÈTE
Hérault Du 24 mai au 9 juin
Pour sa troisième édition, le parcours Itinérances Foto (IF), crée par l’association Itinérances dont la vocation est de soutenir la création, rassemblera à Sète, dans plus d’une vingtaine de lieux, 32 artistes photographes et proposera une série de rencontres et d’événements. Cette manifestation sera précédée en avantpremière d’une exposition phare de trois photographes invités, à la Chapelle du Quartier Haut, lieu emblématique de Sète, du 10 mai au 1er juin, qui permettra d’apprécier les œuvres d’Anne-Lise Broyer, Didier Ben Loulou, et Alain Ceccaroli. La thématique de cette édition 2025 – Rives et dérives – reflète l’attachement de ses organisateurs au territoire sétois et explore la relation au pourtour méditerranéen et son histoire tumultueuse. Le choix des photographes vise à présenter les mixités artistiques et culturelles d’ici et d’ailleurs.
• Tél. 06 71 19 98 24. e itinerances_foto
GRAPH
Centre Méditerranéen de l’Image
Carcassonne, Aude Du 15 mai au 21 juin
Le GRAPh - Centre Méditerranéen de l’Image ouvre sa programmation 2025 avec le travail de création Disappearance de Mouna Saboni. L’artiste a réalisé son projet le long de la route 65 en Jordanie, point central de la « Diagonale de la soif », qui s’étend de Tanger jusqu’en Chine. Un projet sur la disparition de l’eau, crise majeure de notre siècle, que le monde devra affronter. Un travail effectué le long du mythique fleuve Jourdain, réduit aujourd’hui à une rivière polluée que l’on peut traverser en quelques enjambées. Avec ce travail, Mouna Saboni revient tailler ses images, comme autrefois on gravait les pierres. Elle inscrit dans ses photographies des textes retrouvés grâce à des fouilles archéologiques, écrits dans des alphabets aujourd’hui disparus.
• Tél. 04 68 71 65 26. graph-cmi.org
LES ÉCHELLES DE LA VILLE ET HÔTEL D’AURÈS
Montpellier, Hérault Du 10 mai au 1er juin
La 25e édition du Festival de la photographie européenne se déroulera, cette année, du samedi 10 mai au dimanche 1er juin, à Montpellier, aux Échelles de la ville, à l’hôtel d’Aurès et autres lieux de la ville. Les Boutographies offrent un temps de rencontre entre photographes, mais aussi une opportunité d’exposer, de conquérir le public montpelliérain et de partager son idée de la photo avec d’autres photographes français et européens. Pendant les trois semaines que durent le festival, les visiteurs pourront profiter d’une programmation exigeante, extraite des centaines de candidatures venues de toute l’Europe.
• boutographies.com
Jean-Pierre Lambert
GALERIE REMP-ARTS
Durban-Corbières, Aude
Du 10 mai au 7 juin
La photo, depuis qu’elle se revendique comme un art à part entière, ne se contente pas de représenter, elle tend à révéler, en l’occurrence, les mystères du monde. Les choses simples, celles que nous passons sans voir, ont-elles aussi droit de regard, et l’art du photographe est de focaliser le nôtre sur elles. Jean-Pierre Lambert trouve matière à variations infinies autour d’un même thème dans un sous-bois catalan où arbres, branchages et flamboyantes broussailles le sollicitent à profusion. Il en tire des compositions complexes caractérisées par des valeurs subtiles de gris et par une attention particulière accordée à la lumière. Le motif photographié forme comme un écran qui interdit toute perspective illusionniste. Ainsi, les lignes sont-elles mises en valeur sur la surface comme s’il s’agissait d’un dessin ou d’une gravure. Il ne s’agit pourtant pas de prises de vue de dilettante. Celles-ci doivent être recadrées et travaillées par des moyens numériques pour obtenir l’effet recherché. La nature ne se livre pas tout de go. Elle a besoin qu’on l’apprivoise, ou du moins que l’on apprivoise son image, car elle n’est fixée que dans un état temporaire de son éternelle métamorphose. Mais c’est une autre transformation que lui fait subir le photographe, celle qui va de la réalité à l’image. En résumé, la nature propose et l’homme en dispose. Elle se prête à son obstination à découvrir des vérités, à traquer la beauté et au fond à élever l’esprit par l’art bien au-dessus de sa condition et de sa finitude. En figeant l’éternel sur image, il finit par lui voler un peu de cette éternité. L’homme est absent de l’image, mais sans lui, elle n’existerait pas. Chassez l’humain, il revient au galop… BTN •Tél. 06 87 03 66 55. galerie-remp-arts.com
CARCASSONNE, AUDE
Du 16 au 31 mai
Les rencontres photo Face à la mer, originaires de Tanger, présentent des projets atypiques, de nouvelles formes d’écritures photographiques et des formats audacieux. La 7ᵉ édition signera la création d’un festival d’expositions photographiques à Carcassonne. Pendant quinze jours, la ville ouvrira ses lieux et ses espaces extérieurs pour créer un véritable cheminement à travers des expositions photos, des échanges et des rencontres avec les photographes. • rencontres-facealamer.com
DU QUARTIER HAUT - SÈTE
ANNE-LISE BROYER
ALAIN CECCAROLI
DIDIER BEN LOULOU
ITINÉRANCES
Exposition photographique
Co-production avec le GRAPh - Carcassonne et le Carré d’ Art - Chartres de Bretagne
Avec le soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère
Vernissage 03.06 18h30
Le Nouveau Printemps par Kiddy Smile
TOULOUSE, HAUTE GARONNE
Du 23 mai au 22 juin
Pour cette troisième édition, Le Nouveau Printemps investit différents espaces publics et lieux patrimoniaux des quartiers Saint-Sernin et Arnaud Bernard, sous le commissariat de Kiddy Smile. Musicien, DJ, danseur, vogueur, icône mode, jury de l’émission Drag Race… L’artiste est connu pour sa pluridisciplinarité. Il partage ici son univers et met sur le devant de la scène des voix habituellement minorisées, marginalisées. La programmation se veut ainsi une ôde à l’amour, sous ses différentes facettes, en particulier en ce qui concerne la communauté, les liens et la famille choisie, l’appartenance et la transmission. Cette année, le festival est une fête qui mêle arts visuels, performance, musique, vidéo, afin de créer de nouveaux récits et de faire de la création contemporaine, l’espace de liberté permettant de réparer et d’émanciper.
• Tél. 06 08 43 02 89. lenouveauprintemps.com
Festival du Dessin Arles
BOUCHES-DU-RHÔNE
Du 12 avril au 11 mai
L’incontournable festival du dessin moderne et contemporain est de retour et propose, cette année, un hommage à Jean-Michel Folon en rassemblant plus de 100 œuvres. De nombreuses autres expositions sont à découvrir : des focus sur le dessin d’humour, les estampes japonaises, une sélection d’art brut issue de la collection Antoine de Galbert, des travaux d’étudiants des écoles d’arts décoratifs de Paris, Bruxelles et Varsovie ou encore des liens avec la cuisine et des œuvres de chefs et critiques gastronomiques… Les thèmes sont variés ! • festivaldudessin.fr
Art Sommières
GARD
Du 23 au 25 mai
La ville de Sommières, située entre Nîmes et Montpellier, est un véritable joyau du patrimoine et de la créativité. Son charme historique, ses ruelles pittoresques et son dynamisme culturel en font un lieu idéal pour accueillir la deuxième édition du Salon Art Sommières. Rassemblant des artistes professionnels de divers horizons, cet événement propose une immersion dans l’art contemporain, offrant aux visiteurs une opportunité unique d’échanger avec les artistes et d’acquérir des œuvres originales.
• artdesannonces.com
10e Journées mondiales de l’art
MONTOLIEU, AUDE
Du 11 au 13 avril
Le 15 avril, date anniversaire de Léonard de Vinci a été choisi par l’IAA (International Association of Art) et homologué par l’UNESCO pour célébrer l’art et les artistes dans le monde. C’est dans ce contexte que les artistes de Montolieu et les artistes invités célèbrent la 10ᵉ édition de cette journée mondiale articulée sur trois jours. Cette année, 51 artistes exposent dans leurs ateliers, galeries, espaces dédiés, lieux éphémères et insolites répartis dans tout le village, offrant à découvrir une riche diversité de la création artistique contemporaine. Le public pourra aussi assister à un spectacle théâtral, des lectures enjouées, un vernissage festif et musical en présence des artistes.
• G ja.montolieu
Festival K-LIVE
MACO - MUSÉE À CIEL OUVERT
Sète, Hérault
Du 29 mai au 7 juin
K-LIVE atteint l’âge adulte ! Et pour ses 18 ans, le festival de street art et de musiques actuelles promet une édition pleine d’énergie. Cette année, c’est l’artiste NELIO qui marquera l’histoire du MaCO avec une fresque monumentale, la plus vaste jamais réalisée sur ce musée à ciel ouvert. Le duo LEK & SOWAT proposera un live painting façon cadavre exquis, où improvisation et collaboration feront naître une œuvre inédite. Les murs de l’école
Georges Brassens seront peints par quatre jeunes artistes, pour un nouveau souffle créatif ! Côté musique, Léonie Pernet, DeLaurentis, Poté et Louisahhh feront vibrer le K-LIVE Klub au Théâtre de la Mer. Les festivités se poursuivront sur le sable avec les incontournables K-LIVE Beach Party et K-LIVE Block Party, sans oublier une riche programmation de conférences et d’ateliers.
• k-live.fr
7e Salon de la Gravure et de la microédition
CHAPELLE DES PÉNITENTS ET GRAND HALL
Nant, Aveyron
Du 9 au 11 mai
Pour cette 7e édition, le Salon de la gravure et de la microédition de Nant présente en partenariat avec l’Association des Amis de Jean Hugo un hommage à Jean Hugo intitulé Sur les chemins de Nant et du Durzon. On pourra découvrir à La Chapelle des Pénitents
Les Actes présumés de Saint-Alban, livre d’artiste réalisé avec Pierre André Benoît, quelques sérigraphies et les vitraux de l’abbatiale de Nant. Au Grand Hall, 26 exposants, venant d’Occitanie, mais aussi d’ailleurs, présenteront leurs gravures et livres d’artiste. Enfin, au Petit Hall, sera exposée une sélection d’estampes et de gravures de la collection d’art contemporain de l’Artothèque de la Médiathèque de Millau. salondelagravure-nant.jimdofree.com
Comment habiter la terre ?
Jusqu’au 23 mai
CHÂTEAU DE LA FALGALARIÉ
Aussillon, Tarn e art_pac_aussillon
Evanescence
Jusqu’au 29 mai
GALERIE TERRA VIVA
Saint-Quentin-la-Poterie, Gard galerie-terraviva.com
D’or et d’éclats
Jusqu’au 27 juillet
FONDATION BEMBERG
Toulouse, Haute-Garonne fondation-bemberg.fr
Vivien Raynal
Du 10 mai au 1er juin
GALERIE DU BAR À PHOTO
Montpellier, Hérault baraphoto.fr
Elisa Haberer
Du 21 mai au 5 juillet
MAISON SALVAN
Labège Village, Haute-Garonne maison-salvan.fr
Des murs au musée
Jusqu’au 18 mai
PARCELLE 473
Montpellier, Hérault parcelle473.com
Sébastien Pageot
Du 12 avril au 15 juin
CENTRE D’ART CLAPE
Céret, Pyrénées-Orientales lumieredencre.fr
Autres Garonnes… Jusqu’au
GALERIE 24, CAUE 31 Toulouse, Haute-Garonne e
Anatomie du lac Jusqu’au
CHAPELLE DES PÉNITENTS-BLEUS
Narbonne, Aude narbonne.fr
NÎMES,
NÎMES
Gard
Du 25 au 27 avril
Portée par la ville de Nîmes et Edeis, son délégataire en charge des monuments romains, la plus grande reconstitution historique sur l’Antiquité en Europe se tiendra cette année fin avril. Temps fort de ce weekend historique, le grand spectacle autour du mythe de Romulus et Remus à découvrir dans les arènes et rassemblant plus de 500 figurants Durant trois jours, la ville vivra à l’heure romaine et de nombreuses activités seront proposées pour tous les âges, notamment aux Jardins de la Fontaine. La nuit sera également animée, avec des visites aux flambeaux des arènes et un défilé nocturne. Un marché antique proposera les produits de producteurs sélectionnés pour leur qualité.
• arenes-nimes.com
" Le festival a grandi en suivant l’évolution du neuvième art."
30ème Festival BD SÉRIGNAN
Hérault
Les 7 et 8 juin
CONVERSATION AVEC JEAN-FRANÇOIS MARTY
DIRECTEUR DES AFFAIRES CULTURELLES DE LA VILLE DE SÉRIGNAN
En 2025, le festival de bande dessinée de Sérignan fête ses 30 ans. JeanFrançois Marty revient sur son histoire et lève le voile sur une édition riche et festive.
Comment est né le festival et comment a-t-il évolué ?
La première édition a eu lieu en 1996, à l’initiative conjointe du directeur de la médiathèque et d’une association de passionnés. Dès le départ, de grands noms comme Max Cabanes ou Moebius ont répondu présents. Séduit par l’ambiance, Moebius a même réalisé l’affiche de l’édition suivante. Depuis, le festival a grandi en suivant l’évolution du neuvième art, du réalisme classique aux romans graphiques, en passant par les mangas, les comics ou la BD autobiographique. Il est toujours resté en phase avec son époque.
Pour cette trentième édition, quel sera le thème ? L’invité d’honneur ?
Le thème, c’est tout simplement « 30 ans ! ». L’affiche, signée Elric - président de cette édition après y avoir participé plus jeune – est un clin d’œil à l’affiche de Moebius et fait jaillir des figures emblématiques du festival d’un livre ouvert.
Quels auteurs sont attendus cette année ?
Une trentaine d’auteurs, reflétant toute la diversité du 9e art. Côté roman graphique : Olivier Balez, Edmond Baudoin, Laurent Bonneau. Le manga sera à l’honneur avec deux expositions autour de Goldorak (en présence d’Alexis Sentenac) et Naruto. Citons aussi Miya, illustratrice des Mythics. Le volet comics accueillera Olivier Vatine (avec une performance autour de Hellboy) et Nicolas Keramidas, premier Français à avoir dessiné Mickey. Des figures historiques comme Jean-Louis Mourier, Christian Gine ou Franck Margerin seront aussi présentes, aux côtés de nombreux anciens présidents.
Un programme spécifique est-il prévu pour cette édition anniversaire ?
Oui, avec plusieurs temps forts. Notamment l’installation de cinq bancs publics illustrés par cinq auteurs, dont Laurent Bonneau, qui présentera ElipStrip, une performance en trois temps autour du principe d’ellipse en BD, accompagnée du musicien Tarik Chaouach. Des ateliers pour tous les âges sont aussi prévus, ainsi que le traditionnel prix de la Ville, remis à un jeune auteur pour son premier album.
Recueilli par Eva Gosselin
Tél. 04 67 39 57 50 ville-serignan.fr
Festival Méditerranée Polar et Imaginaire
LE LYDIA
Port-Barcarès, Pyrénées-Orientales
Du 13 au 15 juin
Le festival littéraire est de retour sur le mythique paquebot des sables et propose cette année encore une belle croisière littéraire agrémentée de nombreuses animations ! Quarante auteurs de polar, littérature de l’imaginaire, BD, mangas et littérature jeunesse seront présents durant trois jours afin de d’échanger avec le public et de présenter leurs ouvrages. Des tablesrondes et des conférences seront en accès libre. Le festival présentera une exposition consacrée à la création de mangas réalisée par la Mangaka français Michaël Almodovar. Enfin, un concert de musique brésilienne aura lieu le samedi 14 juin à 16h. Un véritable carrefour culturel pour cette nouvelle édition !
• lebarcares.fr
FIRN
MÉDIATHÈQUE MONTAIGNE
Frontignan la Peyrade, Hérault
Les 23 et 24 mai
Le Festival International du Roman Noir (FIRN) de Frontignan la Peyrade, s’apprête à vivre sa 28e édition sous le signe du renouveau et de l’amour. Ce dernier prendra en effet ses quartiers sur un nouveau lieu, place du Contr’un et à la médiathèque Montaigne, pour une formule recentrée sur deux jours intenses, avec pour thème : « Black romance ». Fou, vache, à sens unique, impossible, multiple, maladif, tempétueux… cette année, le festival explore le thème de l’amour sous toutes ses facettes les plus sombres et inattendues. De quoi plonger les visiteurs dans les méandres passionnels de la littérature noire.
• Tél. 04 67 18 50 00. frontignan.fr
Montpellier, Hérault Du 9 au 18 mai
"La Comédie du Livre s’est imposée comme rendez-vous majeur en France"
La Comédie du Livre fête cette année sa 40e édition, marquée par dix jours de rencontres littéraires, de spectacles, de projections et d’hommages. L’occasion de revenir sur l’évolution du festival et de découvrir les grands temps forts de cette édition anniversaire. Entretien avec son directeur artistique, Régis Penalva.
Conversation avec Régis Penalva. Directeur artistique et littéraire du festival.
En 2025, la Comédie du Livre fête sa 40e édition. Peut-on revenir sur son histoire ?
Le festival est né en 1986 à l’initiative du maire de l’époque, Georges Frêche, et de la journaliste Mia Romero, déjà fondatrice du Livre sur la Place à Nancy. Dès le départ, il a proposé un format original : les libraires montpelliérains sortent de leurs murs pour proposer, sur l’Esplanade, un week-end de rencontres avec les auteurs. Rapidement, la Comédie du Livre s’est imposée comme un rendezvous majeur en France. Elle a ensuite évolué au fil des années, en s’ouvrant aux littératures étrangères, aux éditeurs indépendants, aux premiers romans, mais aussi aux formes hybrides mêlant texte et spectacle : lectures musicales, concerts dessinés, performances... Depuis quatre ans, cette dynamique a donné naissance au format « 10 jours en mai », cette année du 9 au 18 mai.
L’affiche du festival parle de Grandes Rencontres, du 9 au 15 mai. De quoi s’agit-il et quels seront les invités ?
Le festival s’ouvrira le 9 mai par un grand entretien avec Kamel Daoud, prix Goncourt 2024. Parmi les temps forts, on peut citer un concert dessiné inédit du dessinateur Aurel autour de sa nouvelle BD Méditerranée : histoires d’un continent kaléidoscope, avec le contrebassiste Renaud Garcia-Fons. Un hommage sera également rendu à Max Rouquette, figure majeure de la littérature occitane, à travers un récital poétique mêlant lectures et chansons occitanes. Et, pour clore cette séquence anniversaire, Maylis de Kerangal proposera une carte blanche musicale avec l’Opéra Orchestre national Montpellier, le 17 mai à l’Opéra Comédie. Une surprise littéraire et musicale en guise de cadeau des 40 ans.
Le Salon du livre, moment phare du festival, se déroulera du 16 au 18 mai. Quels auteurs pourrat-on y retrouver ?
conférence-spectacle autour de sa saga Alma. Le jeune public sera aussi au cœur du dispositif avec de nombreux ateliers et spectacles jeunesse.
Quels grands autres moments seront à suivre pour cette 40e édition ?
On peut signaler la remise du Grand Prix de l’imaginaire, le 17 mai, mais la programmation autour de ce genre s’étend sur plusieurs jours, avec une trentaine d’auteurs. Citons notamment James Morrow, Catherine Dufour, Claire North, Christine Duguet, ou encore Patrick Dewdney.
Deux maisons d’édition sont à l’honneur cette année. Le Diable Vauvert, qui fête ses 25 ans, proposera notamment une performance de Félix Jousseran autour de Le Siège de Mossoul et une rencontre autour de l’anthologie Les Nouveaux Déviants. Quant aux éditions Zoé, qui célèbrent leurs 50 ans, elles seront représentées par des auteurs comme Gabriella Zalapi ou Max Lobe pour plusieurs temps forts autour de la littérature suisse contemporaine.
Le festival continue de croiser les disciplines : musique, cinéma, dessin, journalisme… Le cycle “D’un regard à l’autre” proposera cinq projections autour de la littérature et du documentaire. On peut citer aussi la programmation croisée entre littérature et journalisme avec le cycle “Plumes de presse”, en partenariat avec l’université PaulValéry. Enfin, une exposition photo retracera 40 ans de Comédie du Livre sur la Promenade du Peyrou, pour rappeler qu’au-delà de la nouveauté, le festival s’inscrit aussi dans une mémoire collective.
Recueilli par Eva Gosselin
10joursenmai.fr
Plus de 160 auteurs sont attendus. Aux côtés de David Foenkinos, invité d’honneur, et d’Alice Zeniter, on retrouvera notamment Jean-Christophe Rufin, Julia Deck, Philippe Jaenada, Emmanuel Carrère, Hélène Gaudy, Mathias Énard ou encore Christine Angot et Andrew O’Hagan. Du côté jeunesse, Timothée de Fombelle, parrain du “Florilège” porté par l’Académie de Montpellier, proposera une
Le management selon les animaux
FLORIAN MANTIONE
Éditions Athena
C’est le seul livre de management à commencer par un test de vingt questions sur votre mode de management via un QR Code. Êtes-vous un manageur lion, loup, hibou, renard ? Réponse immédiate sur votre façon de manager une équipe. Ne dit-on pas, il fait le caméléon, il a un tempérament de lion ? Le monde animal fait l’objet de nombreuses fables et poèmes, reflet des comportements humains. Et se terminant souvent par une morale. Le management selon les animaux décortique le management selon vingt animaux, des insectes comme l’abeille ou la fourmi aux mammifères, éléphant, renard, rhinocéros, en passant par les oiseaux, aigle, colibri et même les serpents avec le cobra royal… Chaque management se termine par une conclusion. Alors, êtes-vous ours ou castor ?
MB
Jacques Clauzel à l’honneur
La revue universitaire et niçoise Nu(e) consacre son 87ème numéro, en grande partie au gardois Jacques Clauzel, peintre, graveur et photographe reconnu. Il s’agit de faire connaître sa production poétique, laquelle commence à s’étoffer considérablement. L’hommage démarre sur un long entretien où l’on récapitule les différentes phases de sa vie et de son œuvre, plus particulièrement son rapport originel à l’écriture, et comment lui prend le désir d’écrire. Il explique son intérêt pour le fragment et son choix d’une certaine simplicité qui l’éloigne de tout intellectualisme et vise à susciter le questionnement, la participation active du lecteur. Suit une étude approfondie, par Benoit Lecoq (ancien directeur de la bibliothèque de Carré d’art et doyen de l’IGB), qui aborde plus précisément les thèmes de prédilection de l’intéressé, l’importance pour lui des rencontres, la volonté d’humilité, de retenue, de dépouillement, caractéristique de son tempérament, toutes disciplines confondues. Enfin, vingt textes nous donnent un aperçu du type d’écriture privilégié par Clauzel. Qu’ils émanent de l’expérience de la nature ou des préoccupations d’ordre intime et existentiel. Une série de peintures parachève cet hommage. Dans le même numéro, le montpelliérain James Sacré et une lettre de l’incontournable Jean Joubert, dont le nom est familier des habitués de Maison de la Poésie. BTN
JEAN-CLAUDE HAUC Édition Douro
Pour les amateurs de libertinage, littéraire et consentant, le XVIIIe siècle est un indétrônable. Giacomo Casanova fut un membre actif et un témoin écrivant de ce siècle-là. L’Histoire de ma vie fascine encore des flopées d’amoureux des livres et de destins exceptionnels. JeanClaude Hauc, en casanoviste convaincu, a repéré, au sein des milliers de pages que comptent les œuvres complètes de l’aventurier vénitien, celles qui concernaient notre bonne ville de Montpellier. Ainsi, c’est en chercheur scrupuleux qu’il nous propose le fruit de ses recherches. L’ouvrage est composé de deux parties : les faits et les hypothèses. Question faits, nous assistons, Mémoires à l’appui, aux rencontres successives de l’évadé des Plombs avec la belle montpelliéraine. Et c’est toute une époque qui est ressuscitée, où pullulent les escrocs, les nobles libertins, les joueurs invétérés… Question hypothèses, l’auteur se livre à une analyse méticuleuse de documents qui finissent par faire émerger un nom, celui de la belle inconnue, éprise d’aventures et de voyages librement consentis, malgré ce que cela pouvait représenter de dangereux pour une femme à l’époque. La fin de l’ouvrage, nous offre des informations complémentaires sous forme de cours textes bien documentés. (Texte complet sur lartvues.com) BTN
Pleins feux
FRÉDÉRIQUE LE TEURNIER Éditions Récamier
Embarquez pour un road trip estival à bord d’une iconique Mazda. Pleins feux vous entraine sur les routes brûlantes de l’été, de Paris à Albi, de Montpellier à Nice en passant par les plages de Gruissan. Deux amis d’enfance, qui ne s’étaient pas revus depuis des années, se retrouvent pour partager une voiture et un trajet. Sur la route, ils réapprennent à se connaitre, tout en se questionnant, chacun de son côté, sur leur avenir. Un voyage géographique, mais aussi intérieur pour les personnages qui remettent en question leur choix de vie, leurs préjugés. Sur fond de tubes des Beach Boys, Frédérique Le Teurnier nous invite à une traversée émotive et solaire, et nous pousse à nous demander : la voie que l’on a choisie est-elle vraiment la nôtre ? Un livre à la croisée des chemins, où chaque virage compte. EG
BALEZ, BAUDOUIN, BONNEAU, CARBONE, DEGLIN, FINDAKLY, GIBRAT, GINE, GOROBEI, GUTH, JULIÉ, KERAMIDAS, LABIANO, LAITRAM, MARGERIN, MIYA, MONSIEUR K, MOURIER, P'TITLUC, RABAROT, SANDOVAL, SENTENAC, TOUÏS, TRONDHEIM, VATINE, VIGNAUX, YOANN
Infos : 04 67 39 57 50 - www.ville-serignan.fr
EXPOSITION
En présence de Joël Drouin, Cécile Fouquet, Graham Martin, Estelle Bougnoux, François Roux, l’Atelier Chatersen et l’AFTAB Languedoc : Bernard Azéma, Julien Cavaillé, Eric Cousin, Adrien de Potestad, Jacob Galissard, Tom Jung, Alain Mailland, Julien Manikian, Elisabeth Mézières, Robin Renaud, Paul Texier et l’Atelier Copo-Loco. Avec la participation du Lycée Fernand Léger.
Exposition du 7 au 28 juin 2025
Charlie Chaplin with a smile
OPÉRA ORCHESTRE NATIONAL
MONTPELLIER
Hérault Les 17 et 18 avril
Une manière originale de redécouvrir les films de Charlie Chaplin, un ciné-concert accompagné par l’Orchestre national Montpellier dirigé par Roderick Cox. À travers, Charlie Chaplin with a smile, l’évènement met en lumière ce grand génie du cinéma muet et ses innombrables talents. Producteur, scénariste, acteur, danseur et réalisateur, Charlie Chaplin (1889-1977) fut également un musicien et compositeur hors du commun. Il a écrit la musique de la plupart de ses films et a même remporté un Oscar en 1973 pour celle de la réédition du film, Les feux de la rampe. Parmi les mélodies interprétées, La Ruée vers l’or, Les Temps modernes, The Kid, Les lumières de la ville… Un moment fort qui promet nostalgie, beauté et émotion. Pour toute la famille.
• Tél. 04 67 60 19 99 opera-orchestre-montpellier.fr
24e Festival International du documentaire
LASALLE-EN-CÉVENNES, GARD
Du 28 au 31 mai
Depuis sa création en 2001, l’association Champ-Contrechamp organise le Festival International du Documentaire de Lasalleen-Cévennes. Au-delà du cinéma, l’accent y est mis sur le partage et la rencontre. Cette 24e édition tournera autour du thème « Merci ! », évoquant le pouvoir du collectif, cher au festival. Côté programmation, on retrouvera des films régionaux, nationaux et internationaux, avec une rétrospective consacrée à la cinéaste indienne Nishtha Jain, déjà venue en 2023, pour son nouveau film Farming the revolution. Une carte blanche au plus grand festival de documentaires allemand, DOK Liepzig, le traditionnel focus sur le Québec et soirées musicales seront aussi de la partie. • Tél. 04 66 60 17 99. doc-cevennes.org
Festival du documentaire en Aubrac
ARGENCES-EN-AUBRAC, AVEYRON Du 16 au 19 avril
Première édition pour ce festival du film documentaire au cœur de l’Aubrac. Pendant quatre jours, l’événement s’articulera autour de neuf films en compétition, et d’une remise de prix. Les films projetés : Midnight Family de Luke Lorentzen, Eva de Manuel Schapira, Ady Steg d’Isabelle Wekstein, La Rivière de Dominique Marchais, Camarades d’Ulysse Sorabella, Viaje a la semilla de Magdalena Bournot, Demain dès l’Aube de Marie Dubois, En bonne compagnie de Claudia Imbert et le Le Chant des vivants de Cécile Allegra.
• argencesenaubrac.fr
PATHÉ WILSON, LES ABATTOIRS, MÉDIATHÈQUE J. CABANIS
Haute-Garonne Du 10 avril au 10 juin
Fermée pour travaux, la Cinémathèque de Toulouse n’en reste pas moins ouverte sur le cinéma, avec une programmation des plus variées. Les Galaxies, au Pathé Wilson, explorent les thèmes qui traversent trois films choisis de cinéastes cultes : contre-culture et errance et portraits documentaires avec Agnès Varda, créatures fantastiques et esthétique gothique avec Tim Burton. La programmation s’assombrit avec une rétrospective Film noir aux Abattoirs, tandis qu’un week-end spécial Philip K. Dick invite à plonger dans la sciencefiction, avant un focus sur le road-movie américain. À la médiathèque José Cabanis, on célèbre les origines du genre avec l’exposition Voyage au bout de la Galaxie. Enfin, les jeunes spectateurs pourront s’émerveiller devant un grand nombre d’œuvres, des plus grands classiques aux pépites méconnues.
• Tél. 05 62 30 30 10. lacinemathequedetoulouse.com
Festival Cahors Juin Jardins
CAHORS
Lot Du 5 au 8 juin
Une manifestation culturelle mêlant l’art et le végétal ! La 20ᵉ édition du festival Cahors Juin Jardins a choisi pour thème, Métamorphoses animales, sommes-nous des bêtes ? Pour célébrer ses 20 ans, la manifestation met en lumière notre attachement au non-humain et les liens invisibles qui se tissent entre eux et nous. Avec quinze artistes et leurs créations dans les jardins et dans l’espace public.
• Ven. 5 juin : Au temps où les animaux parlaient, soirée conte et analyse avec Clément Bouscarel et Bruno Almosnino
• Sam. 7 et dim. 8 juin : ouverture des jardins privés.
• Sam. 7 juin : balade inaugurale, parade humanimale, tables rondes, bal trad, performance musicale…
• Dim. 8 juin : balade à vélo de jardin en jardin, conférence-débat avec l’écrivaine Camille Brunel, performance musicale La Galaxie des plantes avec Arthur Sajas
• Tél. 05 65 53 20 65 cahorsjuinjardins.fr
Festival de la Camargue et du Delta du Rhône
PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHÔNE ET EN CAMARGUE
Du 28 mai au 1er juin
Le 17e Festival de la Camargue ouvrira ses portes à Port-Saint-Louis-duRhône, quelques jours seulement avant la Conférence des Nations Unies sur les océans à Nice. Une coïncidence qui rappelle à quel point la protection des mers et des océans est un enjeu mondial, mais aussi local. Cette année, Isabelle Autissier, navigatrice, a accepté d’être la marraine de l’édition. Par son engagement et ses récits, elle incarne à merveille cette quête de réconciliation entre l’humanité et le monde marin. Le Festival de la Camargue, c’est aussi une invitation à renouer avec notre territoire. À travers des sorties nature, les participants pourront explorer les richesses de la Camargue, de ses étangs aux roselières, véritables refuges pour la biodiversité.
• Tél. 06 79 71 44 23 festival-camargue.fr
Le temps de l’étang
Biennale de Mèze
BASSIN DE L’ÉTANG DE THAU
Hérault Du 23 mai au 15 juin
La biennale Le Temps de l’Étang revient pour une 2ᵉ édition sur le thème « L’Eau qui nourrit » autour de la lagune de Thau. Cet écosystème exceptionnel, plus grand site conchylicole de la Méditerranée, est essentiel à la biodiversité et à la culture locale. Pour célébrer cette richesse naturelle, une programmation riche croisant les arts et les sciences pour sensibiliser le public aux enjeux environnementaux de cette lagune. Quelques temps forts à ne pas manquer : le lancement festif de la Biennale au Jardin de Mèze (vendredi 23 mai), l’exposition collective De l’eau à la bouche, dessine-moi l’ostréiculture au Carré d’art Louis Jeanjean, une balade chorégraphique en compagnie de trois danseurs (7 juin), ou encore la conférence décalée À l’eau, à la terre ? (8 juin).
• ville-meze.fr
Braderie des potiers
HALLE MONIER
Saint-Quentin-la-Poterie, Gard Jeudi 1er mai
C’est un rituel que les amateurs de poterie connaissent bien : chaque année, sous la grande halle Monier de SaintQuentin-la-Poterie, une vingtaine de potiers se rassemblent pour présenter aux intéressés leurs « accidents de parcours ». Des pièces rendues uniques par leurs petits défauts qui n’enlèvent rien à leur charme ! Et, d’une pierre deux coups : les recettes des ventes aident le potier et alimentent également un fonds de solidarité pour les artisans en difficulté. À quelques mètres, une brocante professionnelle vous attend aussi pour chiner quelques trésors. Enfin, n’hésitez pas à découvrir le village des potiers, ses vingt-quatre ateliers de potiers et ses nombreux artisans d’art.
• G braderie.despotiers
Château Capitoul
UN ART DE VIVRE AU CŒUR DE LA CLAPE
Narbonne, Aude
À quelques encablures de Narbonne, entre vignes et lagune, le Château Capitoul se dresse comme une oasis de raffinement en pleine garrigue. Niché dans le parc naturel du massif de la Clape, ce domaine viticole du XIXe siècle incarne une vision contemporaine de l’art de vivre méridional, entre luxe discret, nature préservée et plaisirs sensoriels. Transformé par le couple Karl O’Hanlon et Anita Forte, amoureux de patrimoine et de design, le domaine mêle harmonieusement élégance classique et esprit méditerranéen. Derrière les murs en pierres blondes, huit chambres à la décoration soignée, un spa Cinq Mondes installé dans les anciennes caves, et le restaurant gastronomique Méditerranéo offrent une parenthèse hors du temps. Côté cuisine, le chef Valère Diochet signe une carte locale et inventive, inspirée par le potager bio en permaculture du domaine et les produits du terroir languedocien. Mais Capitoul, c’est aussi un village dans le village. Un hameau de 44 villas aux lignes épurées, chacune avec sa piscine privée, permet de prolonger le séjour en toute intimité. Les jardins, conçus par James Basson et Olivier Filippi, célèbrent la beauté sèche et sauvage du climat méditerranéen avec plus de 65 000 plantes adaptées sans arrosage. Balades entre les vignes, escapades à Gruissan ou dégustation des cuvées du caveau Bonfils : ici, tout est pensé pour conjuguer douceur de vivre et immersion dans un environnement exceptionnel. Un repaire d’esthètes en quête de sérénité.
• Tél. 04 48 22 07 24. chateaucapitoul.com
La cérémonie annuelle du célèbre guide rouge, qui s’est déroulée le 31 mars, a décerné 78 étoiles à travers la France. En Occitanie, ils sont cinq à avoir reçu une distinction de la part du Guide Michelin. De quoi faire de nouvelles découvertes culinaires ! À Calvisson (Gard), le restaurant Monique, ouvert depuis un an seulement, a reçu sa première étoile, comme trois autres restaurants de notre territoire : Fario, dirigé par Kevin De Porre à Céret (Pyrénées-Orientales), Acte 2 à Toulouse (Haute-Garonne) et la maison Despouès à Puylausic (Gers). À noter également, une double distinction pour le restaurant Ébullition du chef Boris Caillol, à Montpellier, qui a reçu une étoile, mais aussi le Prix Michelin du Service pour Coralie Semery. Au total, 54 étoiles brillent sur les tables d’Occitanie. Enfin, à signaler, non loin de chez nous, L’Auberge de SaintRémy, à Saint-Rémy-de-Provence, portée par Fanny Rey et Jonathan Wahid, s’est vue récompensée d’une seconde étoile.
VIVRE LA PROVENCE OCCITANE
Sabran, Gard
Situé au cœur de la Provence Occitane, le Château de Montcaud allie harmonieusement le charme de son patrimoine historique à une touche de raffinement contemporain. En l’espace d’un an, cet établissement d’exception s’est vu attribuer 5 étoiles, a obtenu 2 Clefs au Guide Michelin pour son hôtel, ainsi qu’une étoile Michelin pour son restaurant gastronomique, affirmant ainsi son excellence et son rayonnement dans le paysage hôtelier et culinaire. Niché dans un écrin de verdure de cinq hectares, la bâtisse imaginée par son premier propriétaire, Alexandre Eugène Collain - négociant en soie prospère fut édifiée au XIXème siècle. Côté table, le chef étoilé Matthieu Hervé relie le classicisme de la tradition française au twist de notes dépaysantes. • Tél. 04 66 33 20 15. chateaudemontcaud.com
En piste !
MUCEM
Marseille, Bouches-du-RhôneJusqu’au 12 mai
Dans cette exposition pas comme les autres, la metteuse en scène Macha Makeïeff nous invite à l’intérieur d’une scène imaginaire, un récit sensible entre fragilité et fantaisie, reliques et fête troublante. Ici, les œuvres flottent au-dessus de nos têtes, d’autres paradent, posent, s’exposent, s’illusionnent, s’empilent, s’offrent à nous comme des moments de la vie vagabonde. Il y a mille choses à découvrir et à deviner dans la pénombre autant que dans la lumière ! • mucem.org
Léger, peintre de la couleur
MUSÉE NATIONAL FERNAND LÉGER
Biot, Provence-Alpes-Côte d’Azur
Jusqu’au 30 novembre
Depuis les origines de la peinture, la couleur est l’apanage des peintres. À la fois matière et lumière, elle est le point de départ de toute la démarche esthétique de Fernand Léger (1981-1955). Tout au long de son œuvre, le peintre manifeste une véritable passion pour la couleur pure, qu’il décline dans un jeu infini de combinaisons et de variations, sur des supports multiples : dessins, céramiques, vitraux, décors pour le monde du spectacle ou • musees-nationaux-alpesmaritimes.fr
ALPEXPO
Auvergne-Rhône-Alpes Du 22 au 25 mai
Grenoble Art Up! revient célébrer l’art contemporain pour une deuxième édition ! Mettant à l’honneur une large sélection d’œuvres accessibles à tous les budgets, la foire rassemble une cinquantaine de galeries et éditeurs, collectionneurs et amateurs d’art. Côté programmation, l’édition sera marquée par des temps forts et inspirants comme la Nuit de l’Art et une exposition imaginée par le musée de Grenoble.
• grenobleartup.com
Wes Anderson
LA CINÉMATHÈQUE
Paris, Île-de-FranceJusqu’au 27 juillet
Cette exposition, la première consacrée à l’œuvre jubilatoire du cinéaste Wes Anderson, suit l’évolution chronologique de son travail, depuis ses premiers pas comme réalisateur autodidacte dans les années 90 (Bottle Rocket), jusqu’à ses opus les plus récents (Asteroid City), les plus flamboyants et les plus récompensés à travers le monde (The Grand Budapest Hotel). En parallèle, et jusqu’au 25 mai, La Cinémathèque propose également une rétrospective intégrale de ses films.
• cinematheque.fr
Printemps de Bourges
CENTRE VAL-DE-LOIRE
Du 15 au 20 avril
Il ouvre le bal des grands festivals de l’année, le Printemps de Bourges célèbre toutes les musiques. Six jours de concerts et 130 artistes au cœur de la ville attendent le public avec : Emma Peters, Michel Polnareff, Barbara Pravi, Jean-Louis Aubert, Clara Luciani, The Limiñanas, Last Train, Souad Massi, Natacha Atlas, MC Solaar, Adé, The Avener, Perceval, Billx, Claude ou encore Yodelice.
• printemps-bourges.com
Printemps de l’Art déco
HAUTS-DE-FRANCE
Du 4 avril au 1er juin
Le Printemps de l’Art déco met à l’honneur les pépites architecturales d’un bout à l’autre de la région Hauts-de-France. Cette année, ce sont 23 partenaires qui s’associent pour proposer une programmation variée de visites, expositions et évènements, autour du patrimoine. Une édition qui célèbre par ailleurs les 125 ans de l’Art déco, dont l’apogée a été l’Exposition internationale des Art décoratifs et industriels modernes organisé en 1925.
• printempsartdeco.fr
David Hockney 25
FONDATION LOUIS VUITTON
Paris, Île-de-France Du 9 avril au 31 août
La Fondation Louis Vuitton invite David Hockney, l’un des artistes les plus influents des XXᵉ et XXIᵉ siècles, à investir l’ensemble de ses espaces d’exposition. Cette présentation exceptionnelle de plus de 400 œuvres de 1955 à 2025 rassemble, outre un fonds majeur provenant de l’atelier de l’artiste et de sa fondation, des prêts de collections internationales, institutionnelles ou privées. L’exposition réunira des créations réalisées avec les techniques les plus variées – des peintures à l’huile ou à l’acrylique, des dessins à l’encre, au crayon et au fusain, mais aussi des œuvres numériques et des installations vidéo.
• fondationlouisvuitton.fr
Le Train bleu
TERRITOIRE DE LA CÔTE BLEUE
Provence-Alpes-Côte-d’AzurDu 17 au 25 mai
Le festival Le Train Bleu vous embarque pour deux week-ends de découvertes artistiques et de voyages culturels sur la Côte Bleue. Organisé par les Salins – scène nationale de Martigues et par six lieux culturels partenaires, cet événement propose quatre parcours thématiques alliant danse, théâtre, concerts, récits et performances en plein air, excursions dans des sites naturels d’exception, le tout en privilégiant des modes de transport écologiques et conviviaux (train, bateau, vélo, bus et marche).
• letrainbleu.net
Helikopter – Licht
Angelin Preljocaj
THÉÂTRE DE LA VILLE
Paris, Île-de-France Du 10 avril au 3 mai
Six danseurs-hélices dessinent leurs trajectoires sur le célèbre Helikopter-quartet de Stockhausen. Angelin Preljocaj signe une chorégraphie radicale et vrombissante avant de partager sa dernière création surprise. Glissandi de cordes et sons de turbines envahissent la salle. Nous voici plongés dans un vacarme musical venu du ciel, comme le fut Angelin Preljocaj lorsqu’il découvre le quatuor de Stockhausen. peu sonnés par Helikopter, vous serez prêts pour découvrir Licht, le dernier opus d’Angelin Preljocaj, présenté en création mondiale.
• theatredelaville-paris.com
Expos, spectacles, concerts, festivals… Chaque semaine, toute l’actualité culturelle de la région dans votre boite mail !
Nichées au cœur du bâtiment emblématique de Pierresvives à Montpellier, les Archives départementales de l’Hérault préservent mille ans d’histoire locale. De précieuses collections y sont conservées dans des magasins aux imposants murs de béton, sur 42 kilomètres linéaires – soit la distance entre Montpellier et Clermont‑l’Hérault !
Des documents d’exception
Parmi les trésors conservés : des notes personnelles du résistant biterrois Jean Moulin, des lettres rédigées par Freud ou Hô Chi Minh, des conseils santé approximatifs de Nostradamus, des quittances signées Jean-Baptiste Molière…
La salle de lecture, un espace de consultation, est ouverte du mardi au vendredi de 10h à 18h.
Les archivistes vous accueillent en salle pour accompagner vos recherches ou vous proposer des ressources en lien avec l’histoire locale.
Découvrez 8 millions de pages numérisées à consulter chez vous sur archives-pierresvives.herault.fr
Visitez l’expo « Surprise de l’archiviste : les multipliants », à voir jusqu’au 26 avril.
Un héritage accessible à tous
« Les archives sont la mémoire vivante de notre territoire. Chacun peut y puiser une part de son histoire, qu’il soit chercheur, passionné de patrimoine, ou simple curieux. C’est un service ouvert à tous, avec des experts qui accompagnent les démarches, qu’elles concernent la généalogie, l’histoire locale ou la conservation de documents privés ».
Marie‑Pierre Pons, Vice‑Présidente déléguée à la culture.
Archives départementales de l'Hérault Domaine Départemental Pierresvives 907 rue du Professeur Blayac, Montpellier 04 67 67 37 00
9 au 15 mai 2025
SALON DU LIVRE
16, 17 et 18 mai 2025 Promenade du Peyrou