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Étymologie de l’environnement

HRONIQUE

Environnement: ce mot masculin fait son apparition dans la langue française vers l’an 1300 et a le sens de «contour». Par exemple, la vieille cité de Québec possède un environnement de murailles. L’environnement de cette période est ni plus ni moins qu’un protecteur d’une enceinte spécifique ceinturant un Château, un domaine ou une petite ville advenant une attaque. À la même époque on emploie, dans la même famille, le verbe environner comme synonyme de «enceindre, enclore, entourer.» Ainsi l’expression: «Des remparts environnent la ville» de Québec. L’environnement peut dans certaines circonstances être des éléments naturels. Ainsi: Les coteaux et les montagnes qui environnent la ville. À partir du 4e siècle, on emploie l’expression «d’environner» pour décrire des comportements humains: «Des hommes artificieux et intéressés les environnent.» (Fénelon). On peut dire d’un personnage qu’il s’environne d’amis, de quelqu’un et même de quelque chose, si on parle de collectionneurs. Concernant l’environnement humain, Chateaubriand s’exprime ainsi: «Raphaël marchait environner de ses élèves, escorté des Cardinaux et des Princes.» Le mot est parfois employé dans une figure littéraire: «Son souci m’environne.» Colette.

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CHANGEMENT DE SENS

Le terme «environnement» est toujours en évolution et s’adapte aux réalités contemporaines. En 1972, l’Académie française confirme le passage à l’usage de deux mots: environnemental, synonyme d’écologique et environnementaliste pour le spécialiste de l’environnement ou l’écologiste. Quatre ans plus tard, L’Académie ajoute au vocabulaire environnementalisme, que le Grand dictionnaire terminologique définit comme: Mouvement voué à la protection d’un environnement sain par l’aménagement et l’orientation des activités humaines et du développement social, économique et industriel. Au cours des siècles, le mot environnement a ainsi pris de nouveaux sens et s’est éloigné de sa définition première. Certes, il reste toujours ce qui nous environne, mais le monde actuel est très différent des siècles passés. Des éléments qui ne nous atteignaient pas jadis sont aujourd’hui en train de détruire notre planète. Nous avons l’obligation de protéger maintenant tout ce qui concerne l’espace dans lequel nous sommes. Les conditions naturelles, biologiques, chimiques, physiques, sociologiques et culturelles dans lesquelles nous vivons afin que l’être humain principalement puisse se développer dans tout ce qui environne son milieu. Pour cela, il faut protéger la qualité de son air, son eau, la terre, les forêts, la nature et tout ce que la planète a de naturel.

UN PHARAON DE L’ENVIRONEMENT

Les ministères de l’Environnement se doivent de faire des efforts en ce sens pour améliorer la protection de la nature. Il faut dans les plus brefs délais utiliser les énergies renouvelables, créer des fonctionnements économiques qui n’endommagent pas l’environC ourtoisie : Philippe Bouchard nement international. La planète que nous avons ne demande pas mieux que de collaborer avec l’être humain pour l’aider et le soutenir dans ses projets. Forte de ses énergies renouvelables, elle est prête à les partager pour en faire bénéficier les humains. L’avantage de ces énergies renouvelables, c’est qu’elles ne coûtent rien. Il faut voir dans tout cela la Planète comme un excellent Partner ship. Dans l’éventail de ses énergies, la Terre nous offre l’éolien, le solaire, les technologies marnes, la valorisation de la biomasse, l’hydraulique des cours d’eau, la géothermie, etc. D’autre part, certains hommes de pouvoir voudront laisser leurs marques par des projets pharaoniques. Mais qu’est-ce que cela donnera s’ils ne collaborent pas avec la planète qui les a vus naître. Rien, sinon un jour des ruines qui auront englouti les trésors d’un peuple. Avec tout le respect que je dois à mon environnement,

PHILIPPE BOUCHARD

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