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Vérifier et déconstruire les fausses nouvelles

Le développement des plateformes numériques, d’Internet et des réseaux sociaux joue un rôle fondamental dans l’accélération de la circulation de l’information. D’un côté, il s’agit d’un avantage puisque la société bénéficie d’une population plus informée, mais d’un autre côté, il semble que les fausses nouvelles sont de plus en plus répandues et circulent plus vite que jamais. Doria Rahmani, coordonnatrice de l’initiative #30secondes, explique qu’il devient très important de sensibiliser la population québécoise au processus de vérification de l’information pour contrer les impacts néfastes du partage des fausses nouvelles.

Le projet lancé par les journalistes Line Pagé et Eve Beaudin en 2018, #30secondes [avant d’y croire] est une série de formations offertes aux étudiants et au grand public québécois pour lutter contre la désinformation, affirme Doria Rahmani. Selon la coordonnatrice, l’avènement des réseaux sociaux semble avoir amplifié les phénomènes des fausses nouvelles comme jamais auparavant et les jeunes sont donc les premières victimes de la confusion et de la désinformation qui suivent les fake news. Dans le contexte où la population a de plus en plus de mal à discerner le vrai du faux dans toutes les informations qui circulent, l’initiative #30secondes, en partenariat avec la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, offre des séances de formation gratuites. Elles se tiennent dans les établissements scolaires, les bibliothèques, dans les centres communautaires et les maisons pour personnes âgées. Les présentations visent à faire développer aux citoyens «des réflexes pour repérer les fausses nouvelles et mieux comprendre l’impact qu’elles peuvent avoir dans la société», explique Doria Rahmani.

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FAUSSES NOUVELLES

Mais au fait, qu’est-ce qu’une fausse nouvelle? Il s’agit d’une information, fausse, mais qui a l’apparence d’une vraie, répond la coordonnatrice. Il s’agit souvent, dit-elle, de rumeurs à grande échelle, souvent à caractère politique, avec un titre sensationnel, sur des personnes publiques. Ou encore des nouvelles visant à faire peur ou à perpétuer des stéréotypes, de mythes et de complots. Souvent choquantes, les fausses nouvelles sont inventées principalement pour des raisons monétaires. La coordonnatrice affirme que plus une nouvelle est populaire et génère des clics en ligne, plus elle est profitable pour ses créateurs grâce à la visibilité et aux revenus publicitaires. «Les impacts des fausses nouvelles sont nombreux, puisque l’information façonne notre vision du monde», déclare Mme Rahmani. Pour elle, les nouvelles qui circulent forgent nos idées politiques, sociales, ainsi qu’économiques, et si l’information est fausse alors notre participation au sein de la société démocratique sera influencée.

UNE ÉQUIPE BIEN OUTILLÉE

Depuis le lancement du projet, l’équipe de #30secondes a rejoint 15 000 jeunes et a offert des formations dans près de 300 institutions québécoises, soutient la coordonnatrice. «Ce ne sont pas que des journalistes, il y a des étudiants et des citoyens passionnés par la question qui s’impliquent avec nous», certifie Mme Rahmani. Les 70 bénévoles qui composent le groupe suivent eux aussi des formations. «Ils et elles sont bien outillé(e)s pour détecter les fausses nouvelles », explique-t-elle.

DINA JEHHAR

Voici donc quelques étapes à suivre pour cibler les fausses nouvelles dans votre quotidien:

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