Les larmes

Pendant ma dernière de primaire, nous avions à présenter un thème devant toute notre classe dans le volet oral du cours de français. Je me suis à l’œuvre et fait des recherches dans notre bibliothèque familiale. J’ai trouvé dans un des livres de l’encyclopédie de la jeunesse mon sujet Pourquoi les larmes nous viennent aux yeux? Déjà vers l’âge de douze ans, j’étais fascinée par le phénomène des larmes et des raisons pour lesquelles nous pleurons à certains moments de notre vie.

Il y a les larmes de joie quand nous vivons des événements heureux, de peine lors des périodes de différents deuils, de compassion devant les souffrances des autres, de regret d’avoir offensé ou blessé des personnes. Il y a aussi les larmes de grandes émotions en regardant des films qui nous touchent beaucoup, des rires aux larmes en écoutant des humoristes et des enfants, ou en regardant les gaffes, grimaces et maladresses des animaux de compagnie; et tant d’autres circonstances qui font couler les larmes sur nos joues. Il y a aussi les larmes refoulées, bloquées qui nous font comme une boule dans la gorge ou des nœuds dans le ventre. Nous n’osons pas les faire jaillir à cause de différentes peurs: d’être jugé, rejeté, traité de pleurnicheur, ou pour ne pas trop s’apitoyer sur notre sort et demeurer dans la victimisation. Pourtant, pleurer sans retenu nous libère, nous fait du bien, nous guérit. Je les vois comme la métaphore des deux éléments essentiels qu’un potier a besoin de maîtriser pour créer de beaux vases: l’argile et l’eau.

Donc, n’ayons pas de gêne ou de honte à verser des larmes, de les laisser s’exprimer spontanément. Elles font de nous, de belles personnes aux visages et yeux brillants d’amitié, d’amour, d’humilité et d’humanité.

: Mehrshad Rezaei de Pixabay Photo

CHRISTIANE VOYER