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Elle

Elle. Elle, une fois de plus, une fois encore. Elle un jour, elle toujours. Elle hier, elle aujourd’hui, elle demain. Elle de jour, elle de nuit, elle de soir, elle de matin. Elle pour la bouffe, pour le sexe, pour le ménage, pour le sport, pour le travail. Elle tout le temps. N’importe où, n’importe quand, seule ou avec qui bon lui semble, mais pas n’importe comment. Elle pourquoi? Elle parce que.

Parce que lorsqu’elle me sourit, je perds la boule. Parce qu’elle me charme, m’ensorcelle, m’enfirouape. M’entortille, me décline, me revigore. Parce que sa vigueur et sa joie de vivre, sa philosophie de faire confiance à la vie m’emporte sur les flots bleus, vers de lointains ailleurs. Parce qu’elle me fait perdre les pédales, le nord et toutes mes défaites, toutes mes désillusions, tous mes malheurs. Parce qu’elle me réconcilie avec la vie. Parce qu’elle me donne envie d’être bon, d’être meilleur. Parce qu’elle met des mots au bout des doigts de l’écrivailleur que je suis. La dernière fois, je l’ai rencontrée assise sur le trottoir devant un magasin de bouffe naturelle et saine. J’eus grand plaisir à lui conter fleurette. À jaser de tout et de rien, tout de go. Pour le meilleur et pour le pire. Et pour finir, à lui dire que j’avais résolu un mystère, son mystère pour moi pauvre hère. Je lui dis, drette comme je vous l’écris, que j’avais enfin identifié qui elle était dans ma carte du ciel, dans ma cosmogonie intérieure…: «Tu es mon inaccessible étoile»….comme dans la chanson de Jacques Brel. Cette boutade la déstabilisa puis la fit sourire. Elle me regarda un peu éberluée et s’exclama: «Chouette! Comme ça, je symbolise… l’Amour»?! Eh oui, que je lui répondis, tu es, as été, seras. L’Alpha et l’Omega. Le début et la fin…

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: Samantha Hurley from Burst © Photo

BERNARD ST-ONGE

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