Véronique Gens & James Baillieu – Invitation au Voyage – Programme / Programma

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VÉRONIQUE GENS & JAMES BAILLIEU

INVITATION AU VOYAGE

Durée du récital : environ 2 heures (entracte inclus) / Duur van het recital: ca. 2 uur (pauze inbegrepen)

La moitié des recettes de ce récital caritatif sera reversée à la Fondation contre le Cancer.

En y assistant, vous soutenez directement des recherches innovantes qui offrent de l’espoir à des milliers de patient·es ainsi qu’à leurs familles. /

De helft van de opbrengst van dit benefietrecital gaat naar Stichting tegen Kanker.

Door een ticket te kopen steunt u rechtstreeks innovatieve onderzoeksprojecten die hoop bieden aan duizenden patiënten en hun families.

La Monnaie est subventionnée par l’État fédéral et bénéficie du soutien du Tax Shelter et de la Loterie Nationale. /

De Munt wordt gesubsidieerd door de Federale Overheid en geniet de steun van de Tax Shelter en de Nationale Loterij.

VÉRONIQUE GENS & JAMES BAILLIEU

INVITATION AU VOYAGE

VÉRONIQUE GENS

Soprano

JAMES BAILLIEU

Piano

Production / Productie

LA MONNAIE / DE MUNT

Coprésentation / Copresentatie BOZAR

24 NOVEMBRE / NOVEMBER 2025 LA MONNAIE / DE MUNT

PROGRAMME PROGRAMMA

CHARLES GOUNOD (1818-1893)

- Où voulez-vous aller ? Barcarolle (Théophile Gautier), (1839)

- Viens, les gazons sont verts (Jules Barbier d’après / naar Gil Vicente), (1872)

EDMOND DE POLIGNAC (1834-1901)

- Lamento (Théophile Gautier)

CLAUDE DEBUSSY (1862-1918)

- Nuit d’étoiles (Théodore de Banville), (1880)

- Fleur des blés (André Girod), (1881)

- La Belle au bois dormant (Vincent Hyspa), (1890)

REYNALDO HAHN (1874-1947)

- Le rossignol des lilas (Léopold Dauphin), (1913)

- Séraphine (Anon. d’après / naar Heinrich Heine), (1896)

- Paysage (André Theuriet), (1895)

- Infidélité (Théophile Gautier), (1891)

- Les cygnes (Armand Renaud), (1893-94)

- Aimons-nous (Théodore de Banville), (1899)

Entracte / Pauze

GABRIEL FAURÉ (1845-1924)

- Le papillon et la fleur (Victor Hugo), op.1/1 (1861)

- Les berceaux (René-François Sully-Prudhomme), op.23/1 (1879)

- La lune blanche (Paul Verlaine), op.61/3 (1892-93)

- Les roses d’Ispahan (Charles Leconte de Lisle), op.39/4 (1884)

HENRI DUPARC (1848-1933)

- L’invitation au voyage (Charles Baudelaire), (1870)

- Chanson triste (Henri Cazalis / Jean Lahor), (1868)

GUY ROPARTZ (1864-1955)

- Ceux qui, parmi les morts d’amour, extr. de / uit Quatre Poèmes (d’après / naar Heinrich Heine), (1899)

CAMILLE SAINT-SAËNS (1835-1921)

- Désir de l’Orient (Camille Saint-Saëns), (1871)

REYNALDO HAHN

- Trois jours de vendange (Alphonse Daudet), (1891)

- Néère (Charles Leconte de Lisle), extr. de / uit Études latines (1900)

- Lydé (Charles Leconte de Lisle), extr. de / uit Études latines (1900)

- Tyndaris (Charles Leconte de Lisle), extr. de / uit Études latines (1900)

- Le printemps (Théodore de Banville), (1898)

BIOGRAPHIES BIOGRAFIEËN

VÉRONIQUE GENS

Soprano / Sopraan

FR Depuis sa prestation, en 1998, en Donna Elvira (Don Giovanni ) au Festival d’Aix-en-Provence, qui lui a assuré une réputation internationale, la soprano française Véronique Gens s’est imposée parmi les interprètes les plus renommées d’héroïnes mozartiennes : la Contessa di Almaviva (Le nozze di Figaro), Vitellia (La clemenza di Tito) et Fiordiligi (Così fan tutte). Son répertoire comprend par ailleurs les grandes figures de la tragédie lyrique, tels les rôles-titres d’Iphigénie en Tauride, Iphigénie en Aulide et Alceste (Gluck), mais aussi les rôles d’Eva (Die Meistersinger von Nürnberg, Wagner), Hélène (La Belle Hélène, Offenbach), Alice Ford (Falstaff, Verdi), Hanna Glawari (Die lustige Witwe, Lehár) et Madame Lidoine (Dialogues des Carmélites, Poulenc). Elle s’est dernièrement tournée vers des œuvres de Strauss et Janáček. Parmi ses projets récents et à venir, mentionnons Marschallin (Der Rosenkavalier, Strauss) au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, Emilia Marty ( L’Affaire Makropoulos, Janáček) à l’Opéra de Lille, Madame

Lidoine à la Bayerische Staatsoper à Munich et au Théâtre des ChampsÉlysées, La Mort de Cléopâtre (Berlioz) aux Tiroler Festspiele à Erl, Giulietta ( Les Contes d’Hoffmann , Offenbach) au Teatro La Fenice à Venise, Clytemnestre (Iphigénie en Aulide) au Festival d’Aix-enProvence et à l’Opéra national de Grèce, et enfin le rôle-titre de Médée (Charpentier) avec Les Arts Florissants au Teatro Real à Madrid. Véronique Gens a fait ses débuts à la Monnaie en Donna Elvira, avant d’y incarner ses rôles de prédilection dans Iphigénie en Aulide, La clemenza di Tito et Dialogues des Carmélites ; elle y a pris part à une version de concert d’Alceste en 2001, et a également présenté trois récitals sur notre scène.

Sa vaste discographie comprend plus de 80 cd et dvd, souvent récompensés. Son album Néère a reçu un Gramophone Award en 2016 dans la catégorie « Solo Vocal », et l’album Visions a été couronné d’un International Classic Music Award et d’un International Opera Award en 2018. L’année suivante, l’enregistrement de La Reine de Chypre (Halévy) s’est vu décerner un Gramophone Award. En 2023, Véronique Gens a été consacrée Artist of the Year par Gramophone et, en 2024, elle a reçu le prix d’honneur dans le cadre du Preis der deutschen Schallplattenkritik.

NL Sinds haar internationale doorbraak met de vertolking van Donna Elvira (Don Giovanni ) op het Festival d’Aix-en-Provence in 1998 is de Franse sopraan Véronique Gens uitgegroeid tot een van de vermaardste Mozartstemmen van onze tijd. Naast de belangrijkste Mozartrollen – La Contessa di Almaviva (Le nozze di Figaro), Vitellia (La clemenza di Tito), Fiordiligi (Così fan tutte) –, bevat haar huidige repertoire ook grote tragische heldinnen in Alceste en de beide Iphigénies van Gluck, maar eveneens Eva (Die Meistersinger von Nürnberg, Wagner), Alice Ford (Falstaff, Verdi), Hanna Glawari (Die lustige Witwe, Lehár) en Madame Lidoine ( Dialogues des Carmélites, Poulenc). Recent breidde ze haar repertoire verder uit met werk van Strauss en Janáček. Enkele recente en aankomende projecten zijn onder meer: Marschallin ( Der Rosenkavalier, Strauss) in het Théâtre des Champs-Élysées (Parijs), Emilia Marty (De zaak Makropoelos, Janáček) in de Opéra de

Lille, Madame Lidoine in de Bayerische Staatsoper te München en in het Théâtre des Champs-Élysées, La Mort de Cléopâtre (Berlioz) voor de Tiroler Festspiele in Erl, Giulietta (Les Contes d’Hoffmann , Offenbach) in het Teatro La Fenice in Venetië, Clytemnestre (Iphigénie en Aulide) voor het Festival d’Aix-en-Provence en de Griekse Nationale Opera, en tot slot de titelrol in Médée (Charpentier) met Les Arts Florissants in het Teatro Real in Madrid.

Véronique Gens maakte haar Muntdebuut als Donna Elvira, waarna ze hier haar lievelingsrollen vertolkte in Iphigénie en Aulide, La clemenza di Tito en Dialogues des Carmélites. In 2001 nam ze in de Munt deel aan een concertante opvoering van Alceste en verzorgde later ook nog drie recitals.

Haar uitgebreide discografie telt meer dan 80 cd’s en dvd’s, waarvan vele zijn onderscheiden. Haar cd Néère werd bekroond met de Gramophone Award 2016 in de categorie Solo Vocal en haar cd Visions won in 2018 een International Classic Music Award en een International Opera Award. Het jaar daarop werd de opname van La Reine de Chypre (Halévy) gelauwerd met een Gramophone Award. In 2023 werd Véronique Gens door Gramophone uitgeroepen tot Artist of the Year en in 2024 ontving ze de ereprijs van de Duitse muziekpers.

JAMES BAILLIEU

Piano

FR Le pianiste sud-africain James Baillieu a étudié à la University of Cape Town et à la Royal Academy of Music à Londres. Il s’est vu décerner différents prix à la Wigmore Hall Song Competition, à la Kathleen Ferrier Competition, et à l’occasion des Richard Tauber Prize et Das Lied – International Song Competition. Depuis lors, il a été invité sur diverses scènes de concert internationales, telles que le Carnegie Hall et le Metropolitan Opera House à New York, le Wigmore Hall et le Barbican Centre à Londres, le Concertgebouw Amsterdam, le Konzerthaus et la Pierre Boulez Saal à Berlin, le Musikverein et le Konzerthaus de Vienne, ou encore aux festivals d’Aix-enProvence, de Verbier, d’Aldeburgh, du Schleswig-Holstein, de Brighton et d’Édimbourg.

En tant que chambriste, James Baillieu s’est produit avec les ensembles Elias String Quartet et Heath String Quartet, avec le flûtiste Adam Walker et l’altiste Timothy Ridout ; il a par ailleurs accompagné en récital des chanteurs tels que Jamie Barton, Ian Bostridge, Lise Davidsen, Kiri Te Kanawa et Pretty Yende. Il s’est également produit aux côtés de formations telles que l’Ulster Orchestra, l’English Chamber Orchestra et la Wiener Kammersymphonie.

Il est, cette saison, artiste en résidence au Wigmore Hall, où il accompagnera entre autres des chanteurs lors de trois récitals. Il partira ensuite en tournée aux États-Unis, au Canada et en Europe.

Sa discographie comprend entre autres plusieurs cd de lieder, mélodies et songs avec le baryton Benjamin Appl, intitulés Forbidden Fruit , Winterreise et Heimat, et l’œuvre complet pour violon et piano de Carl Philipp Emanuel Bach avec la violoniste Tamsin Waley-Cohen.

James Baillieu enseigne à la Royal Academy of Music à Londres et au Royal Northern College of Music à Manchester. Il est également coach du programme de jeunes talents de la Royal Opera House et chef du programme de chant de l’Atelier Lyrique de la Verbier Festival Academy. Il a également dispensé des masterclasses au Aldeburgh Festival, au Cleveland Institute of Music, à la Vancouver Academy of Music et à la University of Waikato (Nouvelle-Zélande).

NL De Zuid-Afrikaanse pianist James Baillieu studeerde aan de University of Cape Town en aan de Royal Academy of Music in Londen. Zijn deelname aan de Wigmore Hall Song Competition, het Kathleen Ferrier Competition, de Richard Tauber Prize en Das Lied – International Song Competition leverde hem diverse prijzen op.

Sindsdien was hij te gast op internationale concertpodia als Carnegie Hall en het Metropolitan Opera House in New York, Wigmore Hall en het Barbican Centre in Londen, het Concertgebouw Amsterdam, het Konzert haus en de Pierre Boulez Saal in Berlijn, het Weense Musikverein en Konzerthaus, en op de festivals van Aix-en-Provence, Verbier, Aldeburgh, Schleswig-Holstein, Brighton en Edinburgh. Als kamermusicus en liedbegeleider werkte James Baillieu met de strijkersensembles Elias en Heath Quartet, met fluitist Adam Walker, met altviolist Timothy Ridout en met zangers zoals Jamie Barton, Ian Bostridge, Lise Davidsen, Kiri Te Kanawa en Pretty Yende. Hij trad solo op met het Ulster Orchestra, het English Chamber Orchestra en de Wiener Kammersymphonie.

Dit seizoen is hij artist in residence bij Wigmore Hall, waar hij onder meer drie recitals van verschillende zangers begeleidt. Voorts gaat hij op tournee in de Verenigde Staten, Canada en Europa.

Zijn discografie bevat onder meer de liedcd’s Forbidden Fruit, Winterreise en Heimat met bariton Benjamin Appl, en het volledige oeuvre

voor viool en piano van Carl Philipp Emanuel Bach met violiste Tamsin Waley-Cohen.

James Baillieu doceert aan de Royal Academy of Music in Londen en aan het Royal Northern College of Music in Manchester. Ook is hij coach bij het jongtalentprogramma van het Royal Opera House en hoofd van het liedprogramma van het Atelier Lyrique van de Verbier Festival Academy. Hij verzorgde ook masterclasses op het Aldeburgh Festival, bij het Cleveland Institute of Music, de Vancouver Academy of Music en de University of Waikato (Nieuw-Zeeland).

TEXTES CHANTÉS

GEZONGEN TEKSTEN

CHARLES GOUNOD

Où voulez-vous aller ?

Dites, la jeune belle,

Où voulez-vous aller ?

La voile ouvre son aile,

La brise va souffler !

L’aviron est d’ivoire,

Le pavillon de moire,

Le gouvernail d’or fin ;

J’ai pour lest une orange,

Pour voile une aile d’ange,

Pour mousse un séraphin.

Dites, la jeune belle !

Où voulez-vous aller ?

La voile ouvre son aile,

La brise va souffler !

Est-ce dans la Baltique, Dans la mer Pacifique, Dans l’île de Java ?

Ou bien est-ce en Norvège, Cueillir la fleur de neige,

Ou la fleur d’Angsoka ?

Dites, la jeune belle,

Où voulez-vous aller ?

– Menez-moi, dit la belle, À la rive fidèle

Où l’on aime toujours.

– Cette rive, ma chère,

On ne la connaît guère

Au pays des amours.

Waar wil je heen? Zeg mij, mooi meisje, waar wil je heen?

Een bries doet de zeilen opbollen, een serafijn is mijn scheepsmaatje. Is het naar de Baltische zee, of de Stille Oceaan, Java misschien, of Noorwegen? “Breng mij,” zegt het meisje, “naar de oevers waar men altijd liefheeft.” –“Die oever, liefste, is onbekend in het land der liefde…”

Viens, les gazons sont verts

Si tu dors, jeune fille,

Debout, debout ! voici le soleil !

Chasse de tes yeux l’indolent sommeil !

C’est l’heure du réveil !

Suis-moi, vive et gentille !

Pieds nus, viens !

Les gazons sont verts !

Les ruisseaux jaseurs par les bois déserts

Promènent leurs flots clairs !

Viens ! viens ! les gazons sont verts !

Kom, de grasvelden zijn groen. Als je slaapt, meisje, sta dan nu op, want hier is de zon. Het is tijd om te ontwaken: volg me opgewekt, blootsvoets door de groene weiden.

EDMOND DE POLIGNAC

Lamento

Connaissez-vous la blanche tombe,

Où flotte avec un son plaintif

L’ombre d’un if ?

Sur l’if une pâle colombe,

Triste et seule au soleil couchant,

Chante son chant :

Un air maladivement tendre,

À la fois charmant et fatal,

Qui vous fait mal,

Et qu’on voudrait toujours entendre ;

Un air, comme en soupire aux cieux

L’ange amoureux.

On dirait que l’âme éveillée

Pleure sous terre à l’unisson

De la chanson,

Et du malheur d’être oubliée

Se plaint dans un roucoulement

Bien doucement.

Sur les ailes de la musique

On sent lentement revenir

Un souvenir ;

Une ombre de forme angélique,

Passe dans un rayon tremblant,

En voile blanc.

Les belles-de-nuit demi-closes,

Jettent leur parfum faible et doux

Autour de vous,

Et le fantôme aux molles poses

Murmure en vous tendant les bras : « Tu reviendras ? »

Oh ! jamais plus, près de la tombe, Je n’irai, quand descend le soir

Au manteau noir,

Écouter la pâle colombe

Chanter sur la branche de l’if

Son chant plaintif !

Klaagzang. In de taxusboom bij het witte graf zat een duif eenzaam en treurig te zingen bij de ondergaande zon. Het leek wel of de ziel van onder de grond dit trieste lied meezong. Ach, nooit ga ik nog luisteren bij het graf als de duif treurig zingt bij valavond.

CLAUDE DEBUSSY

Nuit d’étoiles

Nuit d’étoiles, sous tes voiles, Sous ta brise et tes parfums, Triste lyre qui soupire,

Je rêve aux amours défunts.

La sereine mélancolie vient éclore

Au fond de mon cœur, Et j’entends l’âme de ma mie

Tressaillir dans le bois rêveur.

Je revois à notre fontaine

Tes regards bleus comme les cieux ; Cette rose, c’est ton haleine, Et ces étoiles sont tes yeux.

Sterrennacht, onder jouw sluiers droom ik van vergane liefdes. Melancholie ontluikt in mijn hart en ik hoor de ziel van mijn liefste in het dromerige bos. Bij onze fontein zie ik je hemelsblauwe ogen, deze roos is je adem, deze sterren zijn je ogen.

Fleur des blés

Le long des blés que la brise

Fait onduler puis défrise

En un désordre coquet,

J’ai trouvé de bonne prise

De t’y cueillir un bouquet.

Mets-le vite à ton corsage, Il est fait à ton image

En même temps que pour toi…

Ton petit doigt, je le gage,

T’a déjà soufflé pourquoi :

Ces épis dorés, c’est l’onde

De ta chevelure blonde

Toute d’or et de soleil ;

Ce coquelicot qui fronde,

C’est ta bouche au sang vermeil.

Et ces bluets, beau mystère !

Points d’azur que rien n’altère,

Ces bluets ce sont tes yeux,

Si bleus qu’on dirait, sur terre,

Deux éclats tombés des cieux.

Veldboeket. Langs de golvende korenvelden plukte ik een boeket voor jou. Ik stelde het samen naar jouw evenbeeld: de gouden aren staan voor jouw blonde haren, de klaproos voor jouw bloedrode mond, de korenbloemen voor jouw hemelsblauwe ogen.

La Belle au bois dormant

Des trous à son pourpoint vermeil,

Un chevalier va par la brune,

Les cheveux tout pleins de soleil,

Sous un casque couleur de lune.

Dormez toujours, dormez au bois,

L’anneau, la Belle, à votre doigt.

Dans la poussière des batailles,

Il a tué loyal et droit,

En frappant d’estoc et de taille,

Ainsi que frapperait un roi.

Dormez au bois, où la verveine,

Fleurit avec la marjolaine.

Et par les monts et par la plaine,

Monté sur son grand destrier,

Il court, il court à perdre haleine,

Et tout droit sur ses étriers.

Dormez la Belle au bois, rêvez

Qu’un prince vous épouserez.

Dans la forêt des lilas blancs,

Sous l’éperon d’or qui l’excite,

Son destrier perle de sang

Les lilas blancs, et va plus vite.

Dormez au bois, dormez, la Belle

Sous vos courtines de dentelle.

Mais il a pris l’anneau vermeil,

Le chevalier qui par la brune, A des cheveux pleins de soleil,

Sous un casque couleur de lune.

Ne dormez plus, la Belle au bois, L’anneau n’est plus à votre doigt.

De schone slaapster. Bij valavond rijdt een blonde ridder in een rood wambuis door het bos. Slaap maar, schone, met je beringde vinger. Hij streed als een koning op het slagveld, hij rijdt op zijn grote ros over berg en dal. Droom, schone slaapster, dat je een prins zal huwen. Maar hij nam je de roodgouden ring van je vinger. Slaap niet langer, schone!

Le rossignol des lilas

Ô premier rossignol qui viens

Dans les lilas, sous ma fenêtre,

Ta voix m’est douce à reconnaître !

Nul accent n’est semblable au tien !

Fidèle aux amoureux liens,

Trille encor, divin petit être !

Ô premier rossignol qui viens

Dans les lilas, sous ma fenêtre !

Nocturne ou matinal, combien

Ton hymne à l’amour me pénètre !

Tant d’ardeur fait en moi renaître

L’écho de mes avrils anciens,

Ô premier rossignol qui viens !

Eerste nachtegaal die komt zingen in de seringen aan mijn raam, het is zo aangenaam jouw stem opnieuw te horen! Avond of ochtend, het maakt niet uit, jouw liefdeslied ontroert me en wekt in mij de echo van vervlogen lentes!

Séraphine

Quand je chemine, le soir,

Dans la forêt rêveuse,

Toujours chemine à mon côté

Ta tendre image.

N’est-ce pas là ton voile blanc ?

N’est-ce pas ton doux visage ?

Ou bien, ne serait-ce que le clair de lune

Qui brille à travers les sombres sapins ?

Est-ce mes propres larmes

Que j’entends couler doucement ?

Ou se peut-il, réellement,

Que tu viennes, pleurant à mes côtés ?

Serafine. ’s Avonds in het dromerige bos voel ik jouw zachte gestalte immer aan mijn zijde. Schittert door de donkere dennen niet jouw witte sluier, of is het jouw gezicht, of toch de maneschijn? Zijn het mijn eigen tranen die ik hoor stromen, of huil jij echt aan mijn zijde?

Paysage

À deux pas de la mer qu’on entend bourdonner, Je sais un coin perdu de la terre bretonne

Où j’aurais tant aimé, pendant les jours d’automne, Chère, à vous emmener !

Des chênes faisant cercle autour d’une fontaine,

Quelques hêtres épars, un vieux moulin désert,

Une source dont l’eau claire a le reflet vert

De vos yeux de sirène ;

La mésange, au matin, sous la feuille jaunie,

Viendrait chanter pour nous, et la mer nuit et jour

Viendrait accompagner nos caresses d’amour

De sa basse infinie.

Landschap. Er is een plek aan de Bretoense kust die ik je graag had laten zien, mijn liefste. Eiken rond een fontein, her en der een beuk, een vervallen molen. Onze strelingen, ’s ochtends begeleid door mezengezang, dag en nacht door de eindeloze bastoon van de branding.

Infidélité

Voici l’orme qui balance

Son ombre sur le sentier ;

Voici le jeune églantier,

Le bois où dort le silence.

Le banc de pierre où le soir

Nous aimions à nous asseoir.

Voici la voûte embaumée

D’ébéniers et de lilas,

Où, lorsque nous étions las,

Ensemble, ma bien-aimée !

Sous des guirlandes de fleurs,

Nous laissions fuir les chaleurs.

L’air est pur, le gazon doux…

Rien n’a donc changé que vous.

Ontrouw. In de schaduw van de olm bij de jonge egelantier staat de stenen bank waar we ’s avonds onder slingers van bloemen onze liefde de vrije loop lieten. De lucht is zuiver, het gras zacht… Niets is veranderd sedert die nacht, behalve jij.

Les cygnes

Ton âme est un lac d’amour

Dont mes désirs sont les cygnes.

Vois comme ils en font le tour,

Comme ils y creusent des lignes !

Voyageurs aventureux

Ils vont, les ailes ouvertes.

Rien n’est ignoré par eux,

Des flots bleus aux îles vertes.

Bruyants et pompeux, les uns

Sont d’un blanc que rien n’égale,

Désirs nés dans les parfums

Par un soleil de Bengale.

Les autres, muets et noirs,

Ont comme un air de mystère,

Désirs nés pendant les soirs,

Où tout s’endort sur la terre.

Sans nombre sont ces oiseaux

Que ton âme voit éclore.

Combien déjà sur les eaux, Et combien à naître encore !

Ton âme est un lac d’amour

Dont mes désirs sont les cygnes.

Vois comme ils en font le tour de ton âme !

De zwanen. Jouw ziel is een meer van liefde waarop mijn verlangens als zwanen rondjes zwemmen. Sommige smetteloos wit, luidruchtig en verheven – verlangens ontsproten onder een Bengaalse zon. Andere zijn stil en zwart, mysterieus – verlangens ontstaan in de nacht. Talloos zijn de vogels die jouw ziel ziet geboren worden. En er zullen nog vele volgen. Jouw ziel is een meer van liefde waarop mijn verlangens als zwanen rondjes zwemmen.

Aimons-nous

Aimons-nous et dormons

Sans songer au reste du monde !

Ni le flot de la mer, ni l’ouragan des monts

Tant que nous nous aimons

Ne courberont ta tête blonde,

Car l’amour est plus fort

Que les Dieux et la Mort !

Le soleil s’éteindrait

Pour laisser ta blancheur plus pure,

Le vent qui jusqu’à terre incline la forêt,

En passant n’oserait

Jouer avec ta chevelure,

Tant que tu cacheras

Ta tête entre mes bras !

Et lorsque nos deux cœurs

S’en iront aux sphères heureuses

Où les célestes lys écloront sous nos pleurs,

Alors, comme deux fleurs,

Joignons nos lèvres amoureuses,

Et tâchons d’épuiser

La mort dans un baiser !

Laten we van elkaar houden en zorgeloos slapen. Want de liefde is sterker dan de goden en de dood. De zon dooft om je witte huid te sparen, de wind zal niet met je haren durven spelen, zolang jij je hoofd in mijn armen verbergt. En wanneer onze twee harten ten hemel stijgen, laten onze lippen dan in een liefdeskus de dood afmatten.

GABRIEL FAURÉ

Le papillon et la fleur

La pauvre fleur disait au papillon céleste :

Ne fuis pas !

Vois comme nos destins sont différents, je reste.

Tu t’en vas !

Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes,

Et loin d’eux !

Et nous nous ressemblons et l’on dit que nous sommes

Fleurs tous deux !

Mais hélas, l’air t’emporte, et la terre m’enchaîne.

Sort cruel !

Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine.

Dans le ciel !

Mais non, tu vas trop loin, parmi des fleurs sans nombre.

Vous fuyez !

Et moi, je reste seule à voir tourner mon ombre À mes pieds !

Tu fuis, puis tu reviens, puis tu t’en vas encore Luire ailleurs !

Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore

Tout en pleurs !

Ah ! pour que notre amour coule des jours fidèles, Ô mon roi !

Prends comme moi racine ou donne-moi des ailes

Comme à toi !

De vlinder en de bloem. Een arme bloem sprak tot een vlinder: “Wat is ons lot toch anders! Jij gaat, ik blijf! De wind voert jou mee naar andere bloemen en de aarde houdt mij hier gevangen, eenzaam. Jij vlucht, komt terug en vlucht opnieuw; daarom vind je mij bij het ochtendgloren altijd in tranen. Ach, schiet jij dan wortel zoals ik, of geef mij vleugels zoals jij die hebt!”

Les berceaux

Le long du quai, les grands vaisseaux,

Que la houle incline en silence,

Ne prennent pas garde aux berceaux,

Que la main des femmes balance.

Mais viendra le jour des adieux,

Car il faut que les femmes pleurent, Et que les hommes curieux

Tentent les horizons qui leurrent !

Et ce jour-là les grands vaisseaux,

Fuyant le port qui diminue,

Sentent leur masse retenue

Par l’âme des lointains berceaux.

De wiegjes. Als de boten in de thuishaven liggen, denken ze niet aan de wiegjes die de schippersvrouwen doen schommelen. Maar als het afscheid daar is en de boten uitvaren, zijn het die verre wiegjes die hen weerhouden…

La lune blanche

La lune blanche

Luit dans les bois ;

De chaque branche

Part une voix

Sous la ramée…

Ô bien-aimée.

L’étang reflète,

Profond miroir,

La silhouette

Du saule noir

Où le vent pleure…

Rêvons c’est l’heure.

Un vaste et tendre

Apaisement

Semble descendre

Du firmament

Que l’astre irrise…

C’est l’heure exquise.

De blanke maan schijnt in het bos. Onder het loverdak klinkt vanuit elke tak een stem. O liefste! De vijver weerspiegelt de gedaante van de zwarte wilg waarin de wind weent… Het is hét moment om te dromen. Een weidse, tedere rust lijkt neer te dalen vanuit de hemel, die de maan doet oplichten. Wat een heerlijk moment.

Les roses d’Ispahan

Les roses d’Ispahan dans leur gaine de mousse, Les jasmins de Mossoul, les fleurs de l’oranger,

Ont un parfum moins frais, ont une odeur moins douce, Ô blanche Léïlah ! que ton souffle léger.

Ta lèvre est de corail et ton rire léger

Sonne mieux que l’eau vive et d’une voix plus douce.

Mieux que le vent joyeux qui berce l’oranger,

Mieux que l’oiseau qui chante au bord d’un nid de mousse.

Ô Leïlah ! depuis que de leur vol léger

Tous les baisers ont fui de ta lèvre si douce, Il n’est plus de parfum dans le pâle oranger,

Ni de céleste arôme aux roses dans leur mousse.

Oh ! que ton jeune amour, ce papillon léger,

Revienne vers mon cœur d’une aile prompte et douce.

Et qu’il parfume encor les fleurs de l’oranger,

Les roses d’Ispahan dans leur gaine de mousse.

Rozen uit Isfahan , jasmijn uit Mosoel, oranjebloesem ruikt minder fris, minder zoet dan jouw adem, blanke Leila. Ach, sinds alle kussen jouw zachte lippen ontvlucht zijn, is de geur ook uit die bloemen verdwenen. Moge jouw prille liefde als een vlinder snel terugkeren in mijn hart, en aan de oranjebloesem en de rozen hun parfum teruggeven.

L’invitation au voyage

Mon enfant, ma sœur,

Songe à la douceur

D’aller là-bas vivre ensemble ;

Aimer à loisir,

Aimer et mourir

Au pays qui te ressemble !

Les soleils mouillés

De ces ciels brouillés

Pour mon esprit ont les charmes

Si mystérieux

De tes traîtres yeux

Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux

Dormir ces vaisseaux

Dont l’humeur est vagabonde ;

C’est pour assouvir

Ton moindre désir

Qu’ils viennent du bout du monde.

Les soleils couchants

Revêtent les champs,

Les canaux, la ville entière,

D’hyacinthe et d’or ;

Le monde s’endort

Dans une chaude lumière.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

Uitnodiging tot de reis. Mijn kind, mijn zus, denk aan het genot om samen te gaan leven, liefhebben en sterven in het

land dat op jou lijkt. Daar is alles orde en schoonheid, luxe, kalmte en wellust.

Chanson triste

Dans ton cœur dort un clair de lune,

Un doux clair de lune d’été,

Et pour fuir la vie importune,

Je me noierai dans ta clarté.

J’oublierai les douleurs passées,

Mon amour, quand tu berceras

Mon triste cœur et mes pensées

Dans le calme aimant de tes bras.

Tu prendras ma tête malade,

Oh ! quelquefois, sur tes genoux,

Et lui diras une ballade

Qui semblera parler de nous ;

Et dans tes yeux pleins de tristesse,

Dans tes yeux alors je boirai

Tant de baisers et de tendresses

Que peut-être je guérirai.

Treurig lied. Ik zal alle pijn uit het verleden vergeten als jij, mijn geliefde, mijn treurig hart en mijn ziel liefdevol omarmt. Uit jouw ogen vol treurnis zal ik zoveel tederheid

drinken dat ik misschien zal genezen…

Ceux qui, parmi les morts d’amour

Ceux qui, parmi les morts d’amour,

Ont péri par le suicide

Sont enterrés au carrefour.

Là s’épanouit et réside

Une fleur bleue, étrange fleur,

Aussi rare que sa couleur.

Aucun nom ne l’a désignée ;

C’est la fleur de l’âme damnée !

Pendant la nuit au carrefour

Je soupire dans le silence ;

Au clair de lune se balance

La fleur des damnés de l’amour !

Wie te midden van de uit liefde gestorvenen zelfmoord pleegde, wordt begraven op het kruispunt, waar een vreemde, blauwe bloem bloeit – de bloem der verdoemde zielen. Daar zucht ik ’s nachts in stilte, terwijl de bloem in het maanlicht wiegt – de bloem der verdoemde liefdes.

CAMILLE SAINT-SAËNS

Désir de l’Orient

Là-bas, dans un ciel de turquoise,

Brille un soleil d’or ;

Là-bas, sur la terre chinoise,

L’art fleurit encor.

Là-bas, dans la brise embaumée,

Les chants amoureux

S’éteignent, comme d’une almée

Les yeux langoureux.

Dans les eaux du Bosphore

Les blancs minarets

Regardent leurs longs cous d’amphore

Parmi les cyprès.

Là-bas, la sultane enivrée

De parfums amers

Mêle à sa chevelure ambrée

La perle des mers.

Mais, ici, ciel morose

Et nuit sans réveil !

Sur sa tige languit la rose

Rêvant du soleil !

Ah ! que ne puis-je à tire-d’aile,

Orient sacré,

Atteindre ton azur fidèle,

Ton beau ciel nacré !

Verlangen naar de Oriënt. Daar schittert in een turkooizen hemel een gouden zon. Daar verstommen in de geurende bries de verliefde gezangen, zoals de smachtende ogen van een oosterse danseres. Maar hier is enkel sombere lucht, nacht zonder ontwaken. Kon ik maar vliegensvlug de paarlemoeren hemel van de Oriënt bereiken!

REYNALDO HAHN

Trois jours de vendange

Je l’ai rencontrée un jour de vendange,

La jupe troussée et le pied mignon,

Point de guimpe jaune et point de chignon,

L’air d’une bacchante et les yeux d’un ange.

Suspendue au bras d’un doux compagnon,

Je l’ai rencontrée aux champs d’Avignon,

Un jour de vendange.

Je l’ai rencontrée un jour de vendange,

La plaine était morne et le ciel brûlant.

Elle marchait seule et d’un pas tremblant,

Son regard brillait d’une flamme étrange.

Je frissonne encore en me rappelant

Comme je te vis, cher fantôme blanc,

Un jour de vendange.

Je l’ai rencontrée un jour de vendange,

Et j’en rêve encore presque tous les jours :

Le cercueil était couvert en velours,

Le drap noir portait une double frange.

Les sœurs d’Avignon pleuraient tout autour.

La vigne avait trop de raisin,

L’Amour avait fait la vendange.

Drie dagen wijnoogst. Ik heb haar ontmoet op de dag van de wijnoogst: haar rok opgebonden, het voorkomen van een bacchante, de ogen van een engel; ze ging door de velden van Avignon aan de arm van haar lief. Ik zag haar weer op de dag van de wijnoogst: ze was alleen, stapte bevend, en uit haar blik sprak een vreemd vuur. Ik zag haar weer op de dag van de wijnoogst: haar kist was overdekt met zwart fluweel en rond haar weenden haar vriendinnen. De wijnstok droeg te veel druiven en Amor had geoogst…

Néère

Il me faut retourner aux anciennes amours : L’Immortel qui naquit de la Vierge thébaine, Et les jeunes Désirs et leur Mère inhumaine Me commandent d’aimer toujours.

Blanche comme un beau marbre, avec ses roses joues, Je brûle pour Néère aux yeux pleins de langueur ; Vénus se précipite et consume mon cœur : Tu ris, ô Néère, et te joues !

Pour apaiser les Dieux et pour finir mes maux, D’un vin mûri deux ans versez vos coupes pleines ; Et sur l’autel rougi du sang pur des agneaux Posez l’encens et les verveines.

Neaera. Ik moet terugkeren naar de oude liefdes. Mijn hart brandt voor Neaera met de blanke huid, de roze wangen en de smachtende blik. Jij lacht, Neaera, en je speelt met mijn gevoelens. Om mijn kwalen te stillen breng ik de goden een zoenoffer: schenk jullie bekers vol wijn en slacht lammeren op het altaar.

Lydé

Viens ! C’est le jour d’un Dieu. Puisons avec largesse

Le Cécube clos au cellier.

Fière Lydé, permets au plaisir familier

D’amollir un peu ta sagesse.

L’heure fuit, l’horizon rougit sous le soleil, Hâte-toi. L’amphore remplie

Sous Bibulus consul, repose ensevelie : Trouble son antique sommeil.

Je chanterai les flots amers, la verte tresse

Des Néréides ; toi, Lydé,

Sur ta lyre enlacée à ton bras accoudé

Chante Diane chasseresse.

Puis nous dirons Vénus et son char attelé

De cygnes qu’un lieu d’or guide,

Les Cyclades, Paphos, et tes rives, ô Gnide !

Puis, un hymne au ciel étoilé.

Lyde. Kom, trotse Lyde, vandaag is een feestdag; laat de wijn je wijsheid vermurwen. De horizon wordt rood; haast je de rust van de oude amfoor te verstoren. Ik zal over de bittere baren en de zeenimfen zingen, en jij over Diana, godin van de jacht. Daarna zullen we Venus en de Cycladen bezingen, en een lofzang op de sterrenhemel aanheffen.

Tyndaris

Ô blanche Tyndaris, les Dieux me sont amis :

Ils aiment les Muses latines ;

Et l’aneth et le myrte et le thym des collines

Croissent aux prés qu’ils m’ont soumis.

Viens ; mes ramiers chéris, aux voluptés plaintives,

Ici se plaisent à gémir ;

Et sous l’épais feuillage il est doux de dormir

Au bruit des sources fugitives.

Tyndaris. O witte stad van Tyndaris, de goden zijn mij goed gezind; ze houden van de Latijnse muzen. Kruiden bloeien op de graslanden die ze me toevertrouwden. Kom! Hoe zalig is het te slapen onder het dikke gebladerte, in het gemurmel van vluchtige bronnen.

Le printemps

Te voilà, rire du Printemps !

Les thyrses des lilas fleurissent.

Les amantes, qui te chérissent

Délivrent leurs cheveux flottants.

Sous les rayons d’or éclatants

Les anciens lierres se flétrissent.

Te voilà, rire du Printemps !

Les thyrses des lilas fleurissent.

Couchons-nous au bord des étangs,

Que nos maux amers se guérissent !

Mille espoirs fabuleux nourrissent

Nos cœurs émus et palpitants.

Te voilà, rire du Printemps !

De lente. Daar ben je dan, voorjaarsglimlach! De seringen bloeien, verliefde meisjes maken hun haren los. Onder de zonnestralen verdorren oude klimopranken. Laten we ons bij de vijver neervlijen, zodat onze kwalen genezen en de hoop in onze harten terugkeert!

Régisseur de scène / Toneelinspiciënt LAURENT LE BEC

Responsable de la production artistique / Artistieke productieleiding NOLWENN OULD-HAMICHE

Ce programme a été réalisé avec la collaboration de / Dit programmaboek werd gerealiseerd met de medewerking van CARL BÖTING, BRIGITTE BRISBOIS, JEROEN DE KEYSER, SÉBASTIEN HERBECQ, LALINA GODDARD, MARIE MERGEAY, MAXIME SCHOUPPE, KATRINE SIMONART, ÉMILIE SYSSAU

Conception graphique / Grafische vormgeving SOMETHING ELS

d’après la charte graphique de / naar het grafisch charter van BASE DESIGN

Éditrice responsable / Verantwoordelijk uitgever

CHRISTINA SCHEPPELMANN

Bruxelles / Brussel 2025

Musiq3 soutient la saison de La Monnaie

Votre rendez-vous avec la voix et l’Opéra, c’est aussi sur Musiq3.

Avec Nicolas Blanmont, le mardi à 7h30 dans la Matinale et chaque samedi à 20h dans la Soirée Opéra.

VOCALISSIMO 25 26

I HATE

NEW MUSIC

SARAH DEFRISE & NATACHA KOWALKSI

19 & 20.9.2025 20:00

GRAND OPERA PRAYERS

LA MONNAIE CHORUS & EMMANUEL TRENQUE

12.10.2025 17:00

MAN WITHOUT A HOME

JOSHUA STEWART & COURTNEY BRYAN

7.2.2026 20:00

MEMORIES

CHRISTOPH PRÉGARDIEN & STEFAN LITWIN

5.10.2025 17:00

INVITATION

AU VOYAGE

VÉRONIQUE GENS & JAMES BAILLIEU

24.11.2025 20:00

VIVE BOESMANS !

STÉPHANE DEGOUT & SIMON LEPPER

13.3.2026 20:00

ABONNEMENT VOCALISSIMO INVITEZ GRATUITEMENT UN·E PROCHE À VOS TROIS RÉCITALS PRÉFÉRÉS

LIEBESLIEDERWALZER

MM ACADEMY & KLAUS BERTISCH

7 & 8.10.2025 20:00

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RAFFAELLA LUPINACCI, ENEA SCALA & OURI BRONCHTI

14.12.2025 17:00

FURIOSO

XAVIER SABATA & LE CONCERT DE L’HOSTEL DIEU

8.5.2026 20:00

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