





Chaque jour, de nouvelles données nous obligent à ajuster légèrement notre programme quotidien, sans pour autant le bouleverser. Mais parfois, un incident inattendu remet en question tous nos projets, nous laissant déconcertés. L’échiquier est tellement chamboulé qu’on ne sait plus par quel pion avancer. Le voyage de 4 jours de Donald Trump au Moyen-Orient fait partie de cette dernière catégorie, prenant le gouvernement israélien par surprise. Pratiquement tous les dirigeants des pays susceptibles de causer des soucis à Israël refont surface, à l’heure où l’on pensait pouvoir s’en débarrasser.
L’avantage militaire de Tsahal face à ses ennemis est remis en question, l’espoir qu’Israël mette tout le monde autour de la table des négociations est compromis, sans compter les échanges économiques auxquels cet État aspirait, qui s’envolent en fumée.
Le chef d’État américain a-t-il changé de position ? Pas forcément. Mais face à des échanges commerciaux qui se chiffrent à plus de 2000 milliards de dollars (!), Israël, tout simplement, ne fait pas le poids. Il est à supposer que Netanyahou et son cabinet, désorientés, cherchent désormais comment rebondir après ce "tremblement de terre".
Déjà assez isolé sur la scène internationale, Israël se retrouve aujourd’hui confronté à de nombreux défis, en l’absence du soutien réel des États-Unis. Un véritable cauchemar !
Cependant, d’un autre côté, de très bonnes nouvelles s’annoncent pour le ‘Am Israël. Depuis le 7 octobre 2023, un incroyable élan de Téchouva (retour aux sources) a déferlé sur le pays. Des stars du show-business, des sportifs, des acteurs, des mannequins et autres célébrités se rapprochent du judaïsme, entraînant dans leur sillage des milliers de personnes. Une ex-Miss Israël
remplit des salles de 600 femmes, vantant la beauté de la Tsni’out et de la Chemirat Négui’a (pas de contact physique extra-mariage). La journaliste Irit Linour “osera” affirmer dans les médias qu’il n’y a pas d’alternative à la Tradition juive pour assurer l’avenir du pays. Les Yéchivot et autres centres d’étude de la Torah ne cessent de se développer, malgré le fait que la Cour suprême leur ait coupé tous les financements étatiques. De plus en plus de jeunes terminent l’étude complète du Chass (Talmud) avant leur mariage, et des Collelmen - ces pères de famille s’adonnant à l’étude toute la journée - obtiennent les diplômes de la Rabbanout
Depuis plus de 3000 ans d’Histoire, notre peuple a connu des épreuves et s’est trouvé menacé par des nations puissantes et cruelles. Mais chaque fois que les Juifs se sont renforcés dans la Torah, tous leurs ennemis se sont volatilisés. On le relève dans les livres du Tanakh, mais aussi plus tard dans l’Histoire avec Babel, la Perse, la Grèce, Rome, qui ont tous disparu de la scène mondiale. Lorsque le peuple d’Israël s'élève spirituellement, D.ieu le protège, et nul ne peut rien contre lui. Aujourd’hui, avec la Téchouva et ces dizaines de milliers d’étudiants qui étudient jour et nuit la Torah avec abnégation, se forment autour de ‘Am Israël des nuées de protection. Un Trump de plus ou de moins ne changera rien à notre destin, qui est entre les mains du Créateur Lui-même.
En cette veille de Chavou’ot, fête marquant la Révélation et le don de la Torah, nous sommes confiants en l’avenir. Nos ancêtres ont alors accepté d’être le peuple qui allait propager la Emouna et la morale auprès des nations. Constatant que notre génération aspire à continuer cette noble mission, nous pouvons compter sur les ailes protectrices de notre Créateur.
‘Hag Saméa’h !
Rav Daniel Scemama
Rav Daniel Scemama
L'Édito - Que nous réserve l’avenir en Israël ?
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Carrés de cheesecake fondant à la myrtille
Responsable publication
David Choukroun
Rédacteurs
Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Sarah Kisielewski, Rony Hayot, Rav Yossef-‘Haïm Sitruk, Rav Yehonathan Gefen, David E. Avraham, Rav Eliezer Wolff, Rabbanite Léa Bennaïm, Israël Shapira, Rav Yossef Its’hak Jacobson, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Murielle Benainous
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Rendez-vous pour notre prochain numéro le 11 juin 2025.
Daf Hayomi Chevou'ot 27
Michna Yomit Avot 2-12
Roch 'Hodeh
Juin 6 Sivan 3 Juin 7 Sivan
Daf Hayomi Chevou'ot 28
Michna Yomit Avot 2-14
Daf Hayomi Chevou'ot 29
Michna Yomit Avot 2-16
Parachat Bamidbar
Daf Hayomi Chevou'ot 30
Michna Yomit Avot 3-2
Chavou'ot
Daf Hayomi Chevou'ot 31
Michna Yomit Avot 3-4
Chavou'ot (2ème jour)
Daf Hayomi Chevou'ot 32
Michna Yomit Avot 3-6
Daf Hayomi Chevou'ot 33
Michna Yomit Avot 3-8
Nos condoléances à Its'hak Haziza pour le décès de son père, M. Moshé Haziza.
Grand Mazal Tov à Gregory Teboul pour la Bar Mitsva de son fils Joshua et à David Brahami pour la Bar Mitsva de son fils Moshé
Horaires du Chabbath
Paris Lyon Marseille Strasbourg
Entrée 21:25 21:03 20:52 21:03
22:48 22:19 22:04
Zmanim du 31 Mai
Paris Lyon Marseille Strasbourg
Nets 05:52 05:55 06:02 05:32
Fin du Chéma (2) 09:50 09:46 09:49 09:29 'Hatsot 13:48 13:38 13:36 13:27
Chkia 21:44 21:22 21:11 21:22
Otages : Le 'Hamas pourrait libérer dix otages en contrepartie d'un cessez-le-feu de 60 jours (source libanaise)
Un haut responsable palestinien a déclaré à la chaîne libanaise Al-Mayadeen, affiliée au 'Hezbollah, qu'Israël et le groupe terroriste du 'Hamas examinaient actuellement un document présenté par le médiateur palestino-américain, Bishara Baba. Ce document a été présenté par Bishara Baba en coopération et avec l'approbation du haut
responsable américain, Steve Witkoff. Ce plan propose un cessez-le-feu de 60 jours et la libération de dix otages israéliens vivants en deux fois.
Cette déclaration intervient après l'annonce plus tôt en début de semaine de la stagnation des négociations entre Israël et le groupe terroriste.
77% de la bande de Gaza conquise, il ne reste que 3 commandants de l'état-major du 'Hamas responsable du 7/10
Selon les estimations de Tsahal, la chaîne de commandement du 'Hamas a été gravement touchée, la grande majorité de ses hauts responsables ayant été éliminés au cours de la guerre. Il ne reste que trois commandants de l'état-major du 7 octobre de l'organisation terroriste, affirme Tsahal.
Plus tôt, le 'Hamas avait affirmé que 77% de la bande de Gaza était aux mains d'Israël. Ces données, ajoutées à la fin du détournement de l'aide humanitaire par le 'Hamas ainsi que la destruction systématique de son réseau souterrain, montrent que le 'Hamas devrait être acculé sous peu.
Le directeur de la Fondation humanitaire pour Gaza démissionne, ne voulant pas "renoncer à ses principes"
Jake Wood, directeur de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation humanitaire soutenue par les États-Unis, a démissionné quelques jours avant le début des opérations du groupe. M. Wood, un ancien marine américain, a déclaré qu'il ne pouvait pas mettre en œuvre le plan sans compromettre les principes humanitaires fondamentaux tels que la neutralité et l'indépendance, dans une critique à peine voilée d'Israël pour ses efforts visant à écarter le 'Hamas de tout accès aux denrées. Israël a doublé
Providence divine : Ce qu'a découvert 'Hananel Guez après avoir nommé son bébé, sauvé après l'assassinat de sa mère Tsaala
Une incroyable histoire de Providence divine s'est produite la semaine passée en Israël. Après l'assassinat barbare par des terroristes palestiniens de Tsaala Guez, en chemin avec son époux 'Hananel pour accoucher de leur quatrième enfant, le bébé qui a pu être extrait en vie a été nommé quelques jours plus tard par son père "Ravid 'Haïm", un nom que Tsaala affectionnait particulièrement. Or lors de la semaine de deuil, le commandant de Tsahal responsable de l'élimination du terroriste ayant tué Tsaala est venu rendre visite à la famille. Il s'est alors avéré que le nom de ce militaire n'est autre que... Ravid 'Haïm ! Autre détail troublant : le fils de 'Haïm Ravid, fondateur de la grande chaîne de distribution Victory, Eyal Ravid, a dans
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Frappe sur une école à Gaza : Le 'Hamas et le Djihad islamique utilisaient les lieux comme centre de commandement, affirme Tsahal
Suite aux critiques émises après l'attaque de Tsahal contre l'école qui abritait des personnes déplacées dans le quartier de Daraj à Gaza, qui a jusqu'à présent fait 30 morts (terroristes), le porte-parole de Tsahal en arabe, Avi'hay Adray, a expliqué : "L'armée israélienne et le Chin-Beth ont attaqué hier soir des terroristes du 'Hamas et du Djihad islamique qui opéraient depuis l'ancienne
école Fahmi al-Jirjawi. [...] Avant l’attaque, de nombreuses mesures ont été prises pour réduire le risque de pertes civiles [...].
Les organisations terroristes de la bande de Gaza violent systématiquement le droit international, exploitant les installations civiles et la population civile comme boucliers humains pour leurs activités terroristes."
Agam Berger et les familles d'otages rencontrent Jean-Noël Barrot à Paris
Agam Berger, retenue 473 jours par le 'Hamas, ainsi que des familles d'otages encore détenus à Gaza, ont rencontré ce week-end le chef de la diplomatie française
Jean-Noël Barrot. "Si nous pouvions éviter la guerre, nous ne la choisirions pas. Mais dès lors qu’il s’agit de défendre l’existence
de notre territoire, nous n’avons pas d’autre choix", a dit Berger au ministre.
Cette réunion a eu lieu dans un contexte de tensions diplomatiques accrues avec la France, qui a appelé à maintes reprises Israël à mettre fin à son offensive militaire contre le 'Hamas et souhaite reconnaître unilatéralement un Etat palestinien.
Elyssia Boukobza
Les négociations pour libérer nos otages et nos prisonniers n’aboutissent pas parce que les Iraniens, le ‘Hezbollah et le ‘Hamas ont compris que notre véritable point faible lors de ces négociations, ce sont tous ces gauchistes qui luttent contre leur propre camp et nous empêchent de nous présenter en hommes forts lors des discussions.
Il est honteux de voir la manière dont certains éléments de la gauche en Israël se battent pour le retour de nos otages et de nos prisonniers. Non que la demande de leur retour ne soit pas légitime, mais le prix qu’ils semblent vouloir faire payer au peuple d’Israël dans son ensemble pour ce retour, ainsi que les méthodes employées et la forme qu’ils donnent à leur action, sont un scandale absolu. Ils devraient avoir honte de procéder de la sorte et de vouloir mettre l’État d’Israël en danger au nom d’intérêts politiques, oui, parce qu’ils utilisent ce 7 octobre à des fins politiques. Je vous rappelle que le danger des démocraties réside dans les minorités agissantes et non les majorités silencieuses.
les dizaines de prisonniers en Syrie. Avons-nous stoppé la guerre pour les libérer ?
La seule motivation de ces organisations extrémistes, proarabes, et pour certaines, pro‘Hamas, est de mettre en difficulté nos dirigeants
Je ne parle pas, bien sûr, des familles des otages qui vivent un drame absolu et qui méritent tout notre respect. Il s’agit de ceux qui les manipulent, de ceux qui tirent les ficelles et qui ont enfermé une partie de ces familles dans un rôle d’extrémistes fanatiques. Ils ont mis ces familles à leur service pour chercher à déstabiliser l’État, nos élus et la nation, pendant que nos dirigeants font face à des impératifs moraux, stratégiques et politiques pour régler cette tragédie nationale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, des centaines de milliers de personnes furent faites prisonnières. Churchill a-t-il stoppé la guerre pour les libérer ? Staline a-t-il négocié un cessez-le-feu pour libérer les siens ? Lors de la guerre de Kippour (1973), nous avons eu des centaines de prisonniers en Égypte, sans oublier
Faire une longue pause pour récupérer nos otages risquerait d’octroyer un avantage significatif à notre ennemi, lui permettant de se réorganiser et de se renforcer. Cela entraînerait des pertes territoriales, des pertes stratégiques, un prolongement du conflit à long terme, potentiellement avec un coût humain plus élevé. Accepter d’arrêter la guerre pour les otages pourrait encourager ces terroristes à faire davantage de prisonniers pour obtenir d’autres concessions, sans oublier que la logistique et la faisabilité d’une telle opération de récupération en pleine guerre peuvent être extrêmement complexes et dangereuses. Cela mettrait en péril les objectifs stratégiques majeurs et la sécurité nationale à long terme.
Il n’y a jamais eu, dans l’histoire du monde, une armée qui s’est rendue ou qui a arrêté la guerre à cause des prisonniers ou des otages détenus par l’ennemi.
La seule motivation de ces organisations extrémistes, pro-arabes, et pour certaines, pro-‘Hamas, est de mettre en difficulté nos dirigeants au point où elles seraient prêtes à nous faire perdre la guerre, à nous vendre à l’ennemi et à laisser ces organisations terroristes actuellement à Gaza ressusciter, se réarmer et réapparaître un peu plus tard face à nos soldats.
L’argument principal de nos ennemis de l’intérieur est qu’après le retour de tous nos otages, nous retournerons à la guerre pour
détruire ce qui reste du ‘Hamas. Mais ne soyons pas naïfs : vous pensez bien que ces terroristes, pour accepter de libérer nos otages, demanderont que cela soit signé dans le cadre d’un accord international dans lequel Israël s’engagera à stagner sur une longue période, et nous savons tous que notre État respectera ces accords.
Actuellement, les négociations pour libérer nos otages et nos prisonniers n’aboutissent pas parce que les Iraniens, le ‘Hezbollah et le ‘Hamas ont compris depuis bien longtemps que notre véritable point faible lors de ces négociations, ce sont tous ces gauchistes israéliens qui luttent contre leur propre camp et nous empêchent de nous présenter en hommes forts lors des discussions. Cette gauche extrême israélienne porte atteinte au pays, à l’armée, à nos otages et à nos prisonniers, et comme tout extrémisme qui se respecte, ils n’ont aucune limite. Ils bénéficient de budgets faramineux provenant de sources difficilement identifiables. Leur haine de Bibi, de son gouvernement et de sa majorité à la Knesset les perturbe au point où ils en perdent la raison et l’intérêt du peuple.
Les États-Unis ne s’y sont pas trompés : le Congrès américain enquête actuellement sur les financements et la provenance des fonds de six organisations israéliennes de gauche parmi les plus actives du pays. L’enquête menée par les commissions de la Chambre sur le judiciaire et les affaires étrangères cherche à déterminer si des fonds fédéraux ont été utilisés pour tenter de saper le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou lors des manifestations de 2023 contre la réforme judiciaire. Les commissions ont demandé à ces ONG de soumettre des documents et de la correspondance relatifs à leurs demandes de financement et à l’utilisation des subventions avant le 9 avril 2025. Ils ont également ordonné la conservation de tous les documents relatifs à ces subventions.
Les législateurs à l'origine de cette enquête en cours ont exprimé des préoccupations quant au fait que l’administration Biden aurait pu utiliser l’argent des contribuables pour s’ingérer dans la
politique intérieure israélienne. Ils affirment que cela pourrait nuire aux relations entre les ÉtatsUnis et Israël et potentiellement enfreindre la loi américaine.
Une fois de plus, les États-Unis viennent au secours de notre État incapable, lui, de mettre au pas toutes ces factions, ONG, organisations, qui luttent de l’intérieur pour nous affaiblir.
Une chose est sûre, ces ONG se sont exécutées, elles ont déposé leurs comptes en temps et en heure. Après vérification des documents demandés, le Congrès américain compte les entendre les unes après les autres pour venir s’expliquer, et là, il ne sera pas question de s’esquiver, et encore moins d’aller pleurnicher auprès de la Cour suprême pour les défendre, comme elles en ont pris l’habitude.
Rony Hayot
En l’an 2448 depuis la création du monde, après avoir quitté l’Egypte au matin du 15 Nissan, les Hébreux traversèrent le désert du Sinaï.
Arrivés devant le mont Sinaï, ils campèrent au pied de la montagne. Le 6 Sivan, au plus fort d’un tumulte et d’un ébranlement, le Créateur du monde Se manifesta et offrit la Torah à Son peuple Israël. C’est ainsi que plus de 3 millions d’hommes, femmes et enfants furent les témoins de cette extraordinaire Révélation divine.
"Et l’Eternel vous parla au milieu de ce feu : vous entendiez le son des paroles, mais vous ne perceviez aucune image, rien qu’une voix. Et Il vous promulgua Son alliance, qu’Il vous enjoignait d’observer, à savoir les Dix
commandements. Puis Il les écrivit sur deux tables de pierre." (Dévarim 4, 12-13)
Les Bné Israël unis, comme un seul homme et d’un même cœur, ont accepté de recevoir la Torah avec amour, en affirmant : "Nous ferons, puis nous comprendrons". Ce don fut un événement spirituel d’une grande portée, qui marqua l’essence de l’âme juive pour l’éternité. Tel un mariage entre D.ieu et Son peuple, Il fit un serment d’alliance perpétuelle avec nous, et nous Lui avons juré une fidélité éternelle.
Chaque année, lors de la fête de Chavou’ot, nous renouvelons notre acceptation de ce cadeau divin : D.ieu "redonne" la Torah, et nous Lui renouvelons notre fidélité.
La fête de Chavou’ot commémore l’événement le plus important de l’histoire juive : le don de la Torah au Mont Sinaï. Cette révélation divine fut un événement spectaculaire pour tout le peuple juif.
Israël : un peuple uniquement par sa Torah !
Ce moment historique est à l’origine même de la définition de la nation juive. En effet, contrairement aux autres peuples dont l’identité est définie par une langue, une terre et une histoire commune, le peuple juif a davantage vécu en exil que sur sa terre... et il ne représente finalement une nation QUE par sa Torah !
Unité du peuple Juif : un élément indispensable
Le don de la Torah a été possible uniquement car le peuple était uni, comme "un seul homme avec un seul cœur". L’unité dont il est question ici n’est pas une unité de façade politique ou
sociale. C’est une unité des cœurs, qui émane de l’intérieur, et qui peut nous permettre de trouver grâce aux yeux de D.ieu et de recevoir Sa Torah unique... Que nous puissions à Chavou’ot renforcer l’unité de notre peuple, dans ce même objectif !
Préparation et élévation spirituelles…
Les semaines qui précédent la fête, nous nous préparons spirituellement : nous travaillons sur nos traits de caractère afin de nous élever et être prêts à recevoir la Torah. C’est une occasion pour nous tous de lui accorder de l’importance dans notre vie. Que nous puissions toujours avoir conscience de sa vraie valeur et nous renforcer dans son étude et son accomplissement !
CHAVOU'OT : signifie "semaines", en référence aux sept semaines de préparation qui ont précédé le don de la Torah au Sinaï. Cette fête de Matan Torah (don de laTorah), est aussi appelée ‘Hag Hakatsir (fête de la moisson) et Yom Habikourim (jour des premiers fruits), en souvenir de la récolte du blé et des pains portés en offrande au Temple pour remercier D.ieu. La fête débute le 5 Sivan au coucher du soleil et se termine le 7 Sivan à la nuit en diaspora (et le 6 Sivan à la nuit en Israël).
Allumage des bougies de Yom Tov
Avant la tombée de la nuit, les femmes allument 2 bougies (pour l’entrée de la fête), et une veilleuse de 24h ou 48h (qui servira le lendemain à allumer les bougies pour le 2ème jour de fête, dès la tombée de la nuit).
Bénédiction(s) avant l’allumage des bougies (dimanche 1eret lundi 2 juin 2025) (Pour les Ashkénazes, la bénédiction peut aussi être récitée après l’allumage.)
Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Ha'olam Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou Léhadlik Ner Chel Yom Tov.
Les Ashkénazes ajoutent cette bénédiction :
Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Melekh Ha’olam Chéhé’héyanou Vékiyémanou Véhigui’anou Lazemane Hazé.
Lois de Yom Tov
Pendant les jours de Yom Tov, les lois sont les mêmes que celles du Chabbath, excepté qu’il est permis d’allumer un feu, mais uniquement à partir d’une flamme existante (allumée avant la fête, comme la veilleuse de 24h), d’effectuer certains travaux liés à la préparation d’un repas (Okhel Néfech) mais il est interdit d’éteindre un feu ou le gaz. Il est également autorisé de porter des objets permis d’utilisation et nécessaires pendant la fête.
Consommation d’aliments lactés
Il est d’usage de consommer des aliments lactés pendant la fête, en souvenir des Bné Israël qui avaient fait de même après avoir reçu la Torah - ils n’avaient pas encore rendu leurs ustensiles Cachères afin de pouvoir y cuire de la viande.
Le soir de la fête, nous avons l’habitude de veiller et d’étudier la Torah toute la nuit, pour réparer les fautes des Bné Israël qui ont dormi la nuit précédant le don de la Torah... c’est D.ieu Lui-même qui avait dû les réveiller. La coutume est de réciter pendant la veillée le texte appelé "Tikoun de Chavou’ot" (disponible entre autres dans le livre "Krié Mo’èd"), composé d’après le Zohar et le Arizal et constitué d’extraits de très nombreux textes de la Torah. Cependant, s’il vous est difficile de lire le "Tikoun" toute la nuit, renseignez-vous auprès des synagogues à proximité qui organisent des cours de Torah, ce qui vous permettra de participer à cette grande Mitsva, porteuse de nombreuses bénédictions :
“Tous ceux qui récitent le Tikoun de la nuit de Chavou’ot, et s’en réjouissent (...) recevront 70 bénédictions, on les gratifiera des couronnes du monde futur (Rabbi Chim'on Bar Yo’haï), et ils mériteront d’avoir des enfants et petits-enfants érudits en Torah.”
“Tous ceux qui veillent sans dormir un seul instant peuvent être assurés d’être préservés durant l’année entière du moindre désagrément.”
(Rabbi ‘Haïm Vital) (Rabbi ‘Haïm Falaggi)
Celui qui reste éveillé toute la nuit doit réciter les Birkot Hacha’har (bénédictions du matin) et les Birkot Hatorah, excepté la bénédiction de Nétilat Yadaïm. La synagogue sera décorée avec des fleurs et des plantes, en souvenir du mont Sinaï qui s’était couvert de fleurs en l’honneur du don de la Torah.
Lecture des 10 commandements
Pendant l’office du matin, les hommes écouteront la lecture des 10 commandements, afin de montrer en ce jour leur engagement d’observer les lois données au mont Sinaï.
Les décisionnaires conseillent de ne pas se lever pendant la lecture des 10 commandements pour ne pas donner l'impression que la Torah pourrait se résumer à eux seuls. Si on souhaite malgré tout les honorer en se tenant debout, il faudra se lever dès le début de la montée correspondante. Les femmes peuvent aussi aller à la synagogue, si elles le peuvent, pour ce moment important.
de la Méguila de Ruth et des
Il est de coutume de lire le livre de Ruth la Moabite (cela pourra se faire si besoin en français ou en phonétique) en souvenir du roi David, un de ses descendants, qui naquit à Chavou’ot et quitta ce monde le même jour 70 ans plus tard. D’après certains de nos maîtres, c’est aussi pour nous montrer l’exemple de Ruth qui se convertit pour rejoindre le peuple juif. On a l’habitude de lire également les Téhilim, dont l’auteur est le roi David.
Prière de Yizkor
Certains lisent cette prière le matin à la synagogue, lundi 2 juin en Israël & mardi 3 juin (2ème jour de Yom Tov) dans les autres pays en souvenir des proches parents disparus, et on promet de faire un don à la Tsédaka pour leur mérite.
Allumage des bougies du 2ème jour de Yom Tov
Fin du 1er jour de fête. Début du 2ème jour de fête. On allume les bougies de Yom Tov à partir d’une flamme existante uniquement
Havdala
Après la tombée de la nuit, on récitera la Havdala sur le vin seulement.
ISRAËL
AUTRES PAYS
Allumage des bougies
Fin du 1er Jour Début du 2ème jour APRES*
* A partir d’une flamme existante
Le couronnement de l'homme ? C’est lorsque celui-ci est capable d’observer la Torah divine en faisant en sorte de respecter son prochain !
Voici la première des Dix Paroles (Chémot 20, 2) : "Je suis l’Eternel ton D.ieu Qui t’ai fait sortir d’Egypte". Vous remarquerez que celle-ci n’a rien d’une définition philosophique. Pour cause, le Talmud explique que D.ieu a souhaité faire comprendre à l’homme qu’il est impossible de L’appréhender autrement que par l’expérience que l’on a de Lui. Enumérer Ses qualités serait un exercice bien trop périlleux, voire impossible. C’est pourquoi il est fait mention ici précisément de la sortie d’Egypte.
La dualité morale (seconde et troisième Paroles)
Au Sinaï, D.ieu a voulu dès le départ être tout à fait clair avec Son peuple. C’est la seconde Parole (Chémot 20, 3) : "Tu n’auras point d’autre dieu que Moi". Le Rambam souligne que ce
commandement est l’un des rares cas où une simple pensée est considérée comme une faute, des plus graves de surcroit. Car nous nous méfions du danger polythéiste. Nous craignons de voir l’homme entretenir la dualité des morales et agir selon la loi la plus arrangeante pour lui.
Vient ensuite l’interdiction de prononcer le Nom de D.ieu en vain ; ce contre quoi la troisième Parole nous met en garde, c’est falsifier la parole. Notre rôle au contraire consiste à rétablir l’authenticité de la parole en lui insufflant un caractère de vérité.
Retrouver la juste valeur du temps
La quatrième Parole concerne le Chabbath. Observer le Chabbath, c’est accepter de vivre selon le rythme temporel défini par D.ieu. Les 6 jours de la semaine sont, selon le Midrach, groupés en trois couples. Le Chabbath pour sa part est "en couple" avec le peuple juif. C’est pourquoi le Chabbath est marqué par la récitation du Kiddouch, terme qui est à rapprocher de Kiddouchin qui signifie "mariage", qui implique une relation exclusive et entière.
En nous enjoignant d’observer le Chabbath, et ce de manière impérative car il n’existe point de semaine sans ce jour saint, la Torah indique à l’homme qu’il y a un temps pour s’arrêter. Voilà ce que le Chabbath est venu enseigner à l’humanité. Nous avons beau tous avoir une charge colossale de travail, des dizaines de dossiers en attente, des rendez-vous pas encore fixés, vient le Chabbath et nous oblige à considérer notre travail comme étant achevé. Je pense personnellement que l’homme ne mesure pas à sa juste valeur l’équilibre psychique que le Chabbath vient lui apporter.
Puis vient l’obligation d’honorer ses parents. "Afin que", ajoute le texte, "tes jours se prolongent sur la terre que Hachem ton D.ieu t’accordera" (Chémot 20, 12). La Torah affirme
donc qu’il existe un lien étroit entre le respect des parents et la longévité. L’idée que la Torah souhaite nous enseigner ici est que lorsque l’homme vieillit et met au monde des enfants à son tour, il réalise soudain ce que signifie "être parent". Et finalement, nos enfants imiteront les comportements que nousmêmes aurons eus avec nos parents. Vivre longtemps, c’est prendre conscience de la véritable valeur du temps et celui-ci est une donnée extensible. Vous remarquerez du reste que plus on est débordé, plus on est capable de faire de choses.
"
Si l’interdiction des relations interdites est souvent comprise au sens restrictif et se trouve réduite au seul adultère, il faut savoir que nos Maitres dans le Talmud considèrent au contraire qu’elle inclut l’ensemble des perversités d’ordre sexuel.
Je dois non seulement respecter autrui et tout ce qui lui appartient, mais je dois également veiller à ne lui porter aucun préjudice
C’est en ce sens que le Chabbath et le respect des parents sont deux commandements intimement liés l’un à l’autre et c’est pourquoi ils sont juxtaposés. Les deux permettent de retrouver le sens véritable du temps.
Puis viennent les commandements négatifs (ibid. 13 à 17) : "Tu ne commettras point de meurtre", "Tu ne te livreras point à la débauche", "Tu ne voleras point", "Ne prononce point contre ton prochain de faux témoignage" et enfin "Ne convoite point". Si je ne tue pas, ce n’est pas seulement du fait que je suis humaniste, c’est d’abord et surtout parce que je suis un serviteur de D.ieu. Afin d’atteindre cette dimension qui consiste à vivre harmonieusement avec autrui, il nous faudra au préalable lutter contre ce fléau qu’est l’égoïsme et qui est à la base des différents maux de nos sociétés. Pour parvenir à faire le bien à autrui, à l’aimer comme j’aime ma propre personne, je dois au préalable apprendre à limiter mon propre "champ magnétique". L’amour véritable ne peut régner que si je laisse à autrui suffisamment d’espace pour vivre et que je ne le "tue" d’aucune façon, ni physiquement ni moralement. Respecter l’intégrité d’autrui, c’est là que tout commence.
L’interdiction du vol est elle aussi à comprendre au sens large. Elle inclut le fait de s’éloigner de toute forme de vol ainsi que de ceux qui y ont recours. Lorsque nous devons signer des contrats, apprenons à connaitre nos interlocuteurs et veillons à l’intégrité absolue de notre démarche. Emprunter sans autorisation un objet insignifiant tel qu’un stylo par exemple est déjà une forme de vol.
Voilà pourquoi D.ieu annonce immédiatement après l’interdit de porter un faux témoignage contre quelqu’un. Je dois non
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seulement respecter autrui et tout ce qui lui appartient, mais je dois également veiller à ne lui porter aucun préjudice, comme ce serait le cas en témoignant contre lui de façon mensongère. Cet interdit inclut en fait toutes les formes que peut revêtir le mensonge : la médisance, le colportage, la calomnie etc. Il s’agit au fond de nous enseigner le caractère sacré de la parole.
Nous en arrivons donc au dixième et dernier commandement : "Ne convoite point la maison de ton prochain ; ne convoite point la femme de ton prochain, ni son esclave ni sa servante, ni son bœuf ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain" (ibid. 17).
Vous savez peut-être qu’il existe une deuxième version des Dix Paroles rapportée cette fois dans le livre de Dévarim, chapitre 5. Etonnamment, ce dernier commandement y est formulé de manière légèrement différente. En effet, le verbe employé n’est plus "Lo Ta’hmod" ("Ne convoite point"), mais "Lo Titavé", qui, si je devais me risquer à le traduire, donnerait : "Tu n’auras point envie". De quelle envie parle-t-on ?
Aujourd’hui, en allant au supermarché, j’ai remarqué que les rayons étaient remplis de produits lactés : fromages, gâteaux au fromage et yaourts. Quand j’ai demandé pourquoi, on m’a répondu : "Parce que Chavou’ot approche !"
En réalité, l’on comprend que si cette injonction vient clôturer les Dix Paroles, cela signifie qu’elle constitue le sommet de la législation hébraïque. Si vous deviez me demander, mes chers amis, quel est à mon sens le plus sublime des commandements, je vous répondrais par celui-ci : "Lo Titavé". La civilisation forme au contraire nos enfants à avoir sans cesse envie. Les publicités auxquelles nous sommes constamment exposés viennent aiguiser notre appétit de possession. Comment sortir indemne d’un tel matraquage ? Pourtant, là encore, la Torah nous affirme qu’il est possible de résister.
Il existe en hébreu une étymologie porteuse d’un enseignement tout à fait exceptionnel. Rachi indique qu’il existe plusieurs termes en hébreu pour désigner le "pauvre". L’un d’eux est le mot Évyon, qui, selon Rachi, est "celui qui a envie de tout" ("Chémiteavé lékhol davar"). Le terme Evyon provient donc de la même racine que le terme Mitavé, "avoir envie". Je ne sais pas si vous saisissez bien l’implication de ce qu’affirme Rachi. Même l’homme riche n’est finalement qu’un indigent s’il est animé d’envies de toutes sortes. Parvenir à extirper de l’homme l’envie maladive qui le consume est la désintoxication
Une fête... toute en lait !
Vocabulaire •
• רֶפּוס (Soupèr) – supermarché
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(Madafim) – rayons (de magasin), étagères
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(Meléïm) – remplis, pleins
(Maakhalim) – aliments, mets
(‘Halaviïm) – lactés
(Gvinot) – fromages
(‘Ougot) – gâteaux
(Ma’adanim) – yaourts, desserts lactés •
(Chaalti) – j’ai demandé
• ּונָע (‘Anou) – ils ont répondu
D’autres mots avec la racine א.ל.מ •
(Lémalé) – remplir
(Milouï) – remplissage, renseignement d’un formulaire, garniture •
(Milouïm) – service militaire de réserve
la plus urgente de notre siècle. Cette guérison lui permettra de redécouvrir des appétits qui ne sont pas frustrants, à savoir des appétits spirituels.
Réussir à mettre un terme à la convoitise est une décision. Cela passe par une auto-éducation. La seule envie acceptable selon la Torah est celle d’acquérir la grandeur spirituelle. L’un de nos grands Maitres, le Alcheikh Hakadoch, préconisait de désirer ressembler aux Justes et aux hommes de bien. Imiter les vertus d’autrui ne revient pas, contrairement aux autres convoitises, à les lui retirer. C’est là toute la grandeur de la spiritualité : elle se partage sans pour autant se diviser.
La couronne de la Torah : la qualité de la relation à autrui
Dès lors qu’on a compris cette équation, alors on comprend également pourquoi les Dix Paroles sont composées de 620 lettres, qui correspondent aux 613 Mitsvot de la Torah additionnées aux sept Mitsvot ordonnées par nos Sages. Si l’on omet les sept dernières lettres de l’énoncé des Dix Paroles qui constituent les mots "Achèr Léré’ékha", "ce qui appartient à autrui", nous obtenons donc 613.
En ajoutant à 613 le chiffre 7, on passe des 613 Mitsvot à 620, qui est également la valeur numérique du mot Kétèr, qui signifie "couronne". On est passé de la Mitsva à la couronne.
Quel est le couronnement de l’homme ? C’est lorsque celui-ci est capable d’observer la Torah divine en faisant en sorte de respecter son prochain. La qualité de la relation à autrui, voilà effectivement ce qui est, mes chers amis, j’ose le dire, la finalité de la Torah. Certains arrivent à D.ieu par l’intermédiaire des hommes. Pour le judaïsme, le chemin est inverse. Aimer D.ieu jusqu’à éprouver un véritable humanisme, approfondir la conscience que l’on a de l’Etre Suprême jusqu’à aimer tous les êtres, voilà une démarche originale et authentiquement juive.
Vous comprenez dès lors en quoi l’expérience du Sinaï fut si grande. Et si parfois en me lisant, vous avez le sentiment d’avoir déjà entendu ces paroles, la raison en est simple : nous nous trouvions tous au Sinaï !
Yossef-‘Haïm Sitruk
Ce vendredi 23 mai 2026, Binyamin Benhamou a pris la parole au Quai d’Orsay devant le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il était accompagné par vingt familles d’otages encore retenus et d’une ex-otage, Agam Berger.
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot,
Merci de recevoir au Quai d’Orsay ce groupe de 20 familles d’otages actuellement à Gaza, dans le cadre d’un voyage spirituel organisé par Torah-Box, précédemment au Maroc puis en France.
Mais nous ne sommes pas venus chercher de la compassion.
Nous sommes venus avec une question simple : Où sont les otages ?
Ce ne sont pas des enfants perdus dans un centre commercial pendant quelques minutes.
Ce ne sont pas des personnes disparues dans une zone de flou.
Ce sont nos enfants. Nos frères. Nos mères. Nos bébés.
Et ils ont été enlevés.
Pendant qu’ils dansaient.
Pendant qu’ils fêtaient Sim’hat Torah. Pendant qu’ils étaient chez eux.
On nous parle de cessez-le-feu.
On nous parle de droit humanitaire.
Mais comment parler de paix sans parler des otages ?
Comment appeler à un cessez-le-feu sans exiger simultanément leur libération ?
Lorsque la compassion est sélective, elle n’est pas humaine.
Et s’il est évident que nous partageons tous ici les appels au cessez-le-feu, alors posons la question avec honnêteté :
Lorsque la compassion est sélective, elle n’est pas humaine. "
Comment être solidaires des milliers de civils morts à Gaza sans être aussi solidaires des victimes israéliennes ?
Comment exiger d’Israël un cessezle-feu sans exiger la libération des otages israéliens ?
Monsieur le Ministre, vous avez récemment dit :
“Qui sème la violence, récolte la violence.”
Et depuis plus de 600 jours, ils sont dans l’obscurité.
Sous terre.
Sans soins.
Sans contact.
Sans droits.
Ces mots ont blessé toutes les familles que vous avez devant vous.
Ils créent une symétrie morale dangereuse entre un État démocratique et des groupes terroristes.
Mais nous ne venons pas pour condamner.
Nous venons avec une Emouna, une foi sincère.
Comme l’a dit le roi Salomon : « Le cœur des rois (des dirigeants) est entre les mains de D.ieu. »
Nous croyons que tout vient de Lui.
Mais nous croyons aussi qu’Il agit à travers les dirigeants.
Alors laissez-moi vous poser une question directe :
Que ferait la France si ses enfants étaient otages à Gaza ?
Est-ce qu’on parlerait encore de retenue diplomatique ?
Non.
La République serait debout.
Du moins, j’espère pour elle.
S’il n’y avait pas eu d’enlèvements, il n’y aurait pas eu de guerre.
Ce n’est pas Israël qui a semé cette guerre.
C’est le 'Hamas.
C’était le 7 octobre 2023.
Monsieur le Ministre, vous avez un choix.
Un choix politique, oui.
Mais surtout un choix moral.
Nous avons toujours respecté la République française.
Nous avons toujours cru en ses valeurs.
Et aujourd’hui, nous espérons qu’elle choisira clairement et fermement le camp de l’humanité.
Un jour viendra — et il viendra — où les discours seront relus,
où les décisions seront jugées, où les silences pèseront lourd.
Et ce jour-là, une seule question restera :
“Qu’ai-je fait, quand des innocents étaient otages, et que j’avais le pouvoir de parler ?”
Rappelez-vous : Lorsque la compassion est sélective, elle n’est pas humaine.
Binyamin Benhamou
Les alternatives au sucre : avantages et inconvénients
Entre le diabète qui explose et la chasse aux calories, nombreux sont ceux qui cherchent à remplacer les fameux cristaux blancs. Mais les alternatives valent-elles vraiment le coup ?
Les alternatives naturelles : amies ou ennemies ?
• Le miel : plus riche en nutriments que le sucre blanc mais presque aussi calorique. Bonus : propriétés antibactériennes !
• Le sirop d’agave : goût très sucré, mais attention, très riche en fructose qui surcharge le foie ;
• Le sirop d’érable : délicieux, et contient des minéraux et antioxydants ;
• Le sucre de coco : moins glycémiant que le sucre blanc, riche en minéraux, mais reste calorique.
Les édulcorants : quand la science s’en mêle
• Erythritol : bon pour la santé, zéro calorie et n’affecte pas la glycémie. Goût frais et pas d’effets digestifs désagréables ;
• Aspartame : ultra-populaire mais controversé. Zéro calorie mais peut déclencher des fringales et maux de tête ;
• Sucralose : 600 fois plus sucré que le sucre, stable à la cuisson mais peut avoir des effets indésirables à haute dose (18g/jour).
Ces alternatives ne sont pas des solutions miracles, mais elles restent préférables au sucre raffiné destructeur. Le vrai objectif ? Réduire progressivement notre addiction aux saveurs sucrées tout en privilégiant ces options plus saines dans le café ou les gâteaux maison.
Sarah Kisielewski
Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...
Après le décès, les âmes montent dans le monde des âmes et Hachem, dans Sa sagesse infinie, décide si elles doivent revenir dans notre monde, dans des corps différents. Pourquoi devraient-elles revenir ?
Au début de la Paracha, Moché Rabbénou reçut l’ordre suivant : "Recevez [le recensement] des têtes de toute la communauté des enfants d’Israël, selon leur famille, selon la maison de leur père, d’après le nombre de noms, tout mâle, selon leur [compte par] tête." (Bamidbar 1, 2)
Le mot employé pour parler du compte des têtes – Goulguelotam – est assez inhabituel. Il signifie littéralement "crânes", mais le Rama Mipano, dans son ouvrage ‘Assara Maamarot, l’interprète différemment. Il écrit que ce mot évoque la réincarnation – Guilgoul. Ainsi, quand Moché recensa le peuple juif, il ne dut pas seulement compter les Bné Israël dans ce Guilgoul, mais devait scruter chaque Juif et voir, grâce au Roua’h Hakodech (inspiration divine) combien de fois chaque individu allait devoir revenir dans ce monde en Guilgoul.
Le concept de Guilgoulim est extrêmement profond, il dépasse la compréhension de la plupart des gens. Mais une analyse basique permettra néanmoins de comprendre quelque peu le but des réincarnations.
Selon les enseignements kabbalistiques, l’âme de la plupart des gens n’est pas nouvelle, en ce monde. Presque toutes les âmes sont déjà passées par le ‘Olam Hazé, antérieurement et dans d’autres corps. Après le décès de ces corps, les âmes montèrent dans le ‘Olam Hanéchamot (le monde des âmes) et Hachem, dans Sa sagesse infinie, décida qu’elles devaient revenir
dans le ‘Olam Hazé, dans des corps différents. Pourquoi devaient-elles revenir ? Chaque individu a une mission à remplir dans ce monde. S’il ne remplit pas sa mission ou qu’il commet des actes qui endommagent son âme, Hachem renvoie cette dernière dans un autre corps pour lui donner une chance de rectifier l’erreur. Si, là encore, l’âme échoue, elle risque de revenir une troisième fois. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle réussisse à remplir sa mission.
Les Mékoubalim – en particulier le Rama Mipano – enseignent que certaines figures du Tanakh et certains de nos Sages sont des Guilgoulim des personnes qui vécurent auparavant. Ils font les liens entre ces personnages en fonction de similitudes dans certains domaines de leurs vies ; par exemple les mêmes épreuves, les mêmes traits de caractère, des échecs ou des succès similaires.
Le Rama Mipano donne un exemple. Le Talmud (Guittin 58a) raconte l’histoire tragique du fils et de la fille de Rav Ichma’el Ben Elicha’, qui furent pris en captivité à l’époque de la destruction du deuxième Beth Hamikdach et vendus à deux Romains. Les deux maîtres se rencontrèrent et parlèrent avec beaucoup d’enthousiasme de la beauté de leurs domestiques respectifs. Ils décidèrent alors de les marier pour pouvoir profiter des magnifiques enfants qui naîtraient de cette union. Les deux esclaves, dont personne – pas même eux – ne connaissait le lien de
parenté, furent enfermés dans une pièce obscure durant toute une nuit.
Aucun d’entre eux ne savait avec qui il partageait la chambre. Le garçon se blottit dans un coin de la pièce, s’assit par terre et pleura, se lamentant : "Je suis un Cohen, le fils du Cohen Gadol ; comment puisje m’unir à une esclave ?" De l’autre côté, sa sœur se disait : "Je suis la fille d’un Cohen, noble descendante des Cohanim du peuple juif. Devrais-je m’unir avec un esclave ?" Tous deux pleurèrent toute la nuit. Au matin, ils se reconnurent, s’enlacèrent et s’affligèrent sur leur triste sort, jusqu’à ce que leur âme les quitte.
Comment un tel malheur put-il arriver à des gens si vertueux, aux enfants d’un si grand Sage ? Pourquoi durent-ils être tourmentés par la pensée qu’ils allaient devoir se souiller ? Le Rama Mipano explique que ces enfants étaient en réalité des réincarnations de Amnon et Tamar (Chmouel 2, 13), nés du même père, mais non liés d’un point de vue Halakhique. En effet, Tamar était la fille d’une Yéfat Toar, une nonjuive convertie en temps de guerre. Une convertie étant considérée comme une nouvelle créature, du point de vue de la Torah, son lien biologique n’a plus aucune importance après sa conversion. Amnon convoita Tamar et fit en sorte d’être seul avec elle pour pouvoir la violer, ce qui eut des incidences terribles pour tous deux – Amnon fut assassiné et Tamar ne se maria jamais.
Le Rama Mipano affirme qu’à cause de cette faute, les deux durent revenir en ce monde et être placés dans une situation semblable où ils surmonteraient la tentation et honoreraient le nom d’Hachem, contrairement au ’Hiloul Hachem occasionné lors de l’incident susmentionné.
Lue à part, l’histoire racontée dans la Guémara semble incompréhensible. Mais grâce au contexte rapporté par le Rama Mipano, on comprend mieux pourquoi c’est arrivé.
Bien que les raisons profondes des Guilgoulim soient au-delà de la compréhension du commun des mortels, les notions de base nous aident quand même à considérer des événements tragiques avec une perspective plus large et à savoir ce qui nécessite amendement.
Rav Yehonathan Gefen
1
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Décompte des hommes de chacune des tribus d’Israël âgés de 20 ans et plus. Les Léviim sont comptés à part.
4
La Paracha précise les noms des chefs des tribus.
3 Les Léviim camperont autour du Michkan, le Temple portatif, et seront affectés à son service à la place des premiers-nés, en raison de la faute du Veau d’or. Ils sont aussi chargés du démontage / remontage du Michkan lors des déplacements dans le désert.
La Paracha décrit la disposition des tribus d'Israël des quatre côtés du Michkan.
5
Elle indique les noms des Cohanim et Léviim, leur rôle et la position de leur campement autour du Michkan
6
Afin d’éviter que la famille de Kéhat, préposée au transport des ustensiles du Kodech Hakodachim, le Saint des saints, meurt pour avoir touché aux ustensiles sacrés, ceux-ci seront démontés et transportés dans un premier temps par les Cohanim qui les transmettront par la suite à la famille de Kéhat.
7 Est évoqué le rôle des Cohanim dans le Michkan : l’huile de la Ménora, l’encens, le Korban Tamid (l’offrande perpétuelle), et l’huile d’onction.
8 La Paracha parle de l’interdiction pour les Leviim d’accéder au Michkan sans l’autorisation des Cohanim
PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :
Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas
Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête
USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane
Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »
Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)
Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)
Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne
Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !
Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”
Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies
• Il était roi.
> Les deux.
• C’est le père de Mikhal.
> Chaoul.
Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder
PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :
Trouvez un slogan à votre équipe. ( 2 points pour le Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus convaincants,
‘Harossèt
Pour chacun des éléments suivants, qui saura donner la bonne réponse en premier parmi les Chaoul (le roi) - David (le roi) - Les deux - Aucun des deux
Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point
• Il a fait la guerre contre les Philistins.
> Les deux.
• Il est mort au combat.
> Chaoul.
• Il a vaincu Goliath.
• Il a construit le Beth Hamikdach
> Aucun des deux.
A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main
• Il est de la tribu de Yéhouda.
> David.
> David.
• Il est le père de Yonathan.
> Chaoul.
• Il est de la tribu de Réouven.
> Aucun des deux.
• C’est le mari de Mikhal.
> David.
Hidour (au mieux) 2 Kazayit
• Il a été oint par Chmouel.
> Les deux.
MAROR
• Il est le père de Chlomo.
> David.
• C’est le père de Batchéva.
> Aucun des deux.
Etapes du Séder
• Il a vécu 70 ans.
• Il a promis sa fille à celui qui vaincrait Goliath.
> Chaoul.
Maror
La quantité de Maror 1 Kazayit
> David.
Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)
Cite des animaux terrestres qui représentent la puissance.
Lion / tigre.
Éléphant / Rhinocéros.
Buffle / Taureau.
Gorille.
Ours.
Cite différents produits de maquillage.
Fond de teint
Blush
Fard à paupières
Mascara
Rouge à lèvres
Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase
Citez un aliment qui fait un bruit rigolo quand on le mange.
Popcorn . Chips.
Carotte / Pomme.
Céréales croustillantes.
Cornichon
“Bill déballe des boules et des balles, mais une balle de Bill déboule du hall du bal”
• Qui ne suis-je pas ? : Haut - croûte - trois - restaurant.
> Bas - mie - deux - bar : Bamidbar.
• Le savez-vous ? Combien de dollars a économisé pendant un an une compagnie aérienne en enlevant une olive de chaque salade ? (8 réponses permises. Aider les participants en répondant “plus” ou “moins”.)
> 40.000 dollars.
• Le savez-vous ? Quelle est la particularité du roi LouisPhilippe Ier ?
> C’est le dernier roi de France. Il a régné de 1830 à 1848. Il a été remplacé par Louis Napoléon qui est devenu empereur sous le nom de Napoléon III.
• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.
• Incroyable mais vrai : Que font les agents immobiliers chinois pour faire grimper les prix de leurs appartements ?
> Ils installent dans l’immeuble des personnes de couleur blanche ou noire, pour faire croire aux futurs acheteurs que l’immeuble attire des habitants internationaux, ce qui donne une impression de luxe.
• Termine la blague : Une virgule dit à un point : “Arrête de me couper la parole ou je te mets…
> … entre parenthèses !”
• Devinette rigolote : Où sont les poissons sportifs ?
> Dans une mare à thon. (marathon)
• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.
• Chante un chant de Chabbath.
3
1ère énigme
En 1997, un bateau de pêche japonais a coulé. Le pêcheur a passé quelques jours en prison car les autorités n’ont pas cru à son histoire. Il est finalement libéré après qu’un témoin essentiel ait confirmé ses dires.
3ème énigme
Que lui est-il arrivé ?
Réponse : Un avion a largué une vache qui mettait le vol en danger et la vache est tombée sur le bateau.
Je suis un parapluie synonyme de soucis. On m’avale ou on me crache.
Qui suis-je ?
Réponse : Un pépin.
Mr et Mme Ouchedemain ont un fils, comment s’appelle-t-il ?
Réponse : Jack.
Peut-on se doucher le Chabbath ?
1. Oui.
2. Non.
3. Seulement à l’eau froide.
Réponse : 3
Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.
Pour une personne qui souffre de la chaleur le Chabbath, y a-t-il une permission ?
1. Aucune autorisation.
2. Oui mais pas tout le corps.
3. Permis uniquement par une eau chauffée par le Doud Chémèch
Réponse : 3
A(Jeu de rapidité)
Le but de ce jeu est de trouver le mot mystère en s’aidant uniquement d’un mot indice.
Mot-indice : Rusé - Mot-mystère : Serpent.
Trois images te sont présentées, chacune représentant un mot appartenant à un thème différent (exemple : une ville, un aliment et un personnage célèbre).
Ces trois mots commencent par la même lettre. Ton objectif est de deviner cette initiale commune en observant attentivement les images et en trouvant les mots correspondants !
Réponse de la semaine dernière
Initiale cachée : “F”
Mots : Four - Finlande - Fromage
La réponse, la semaine prochaine !
Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box
Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche
spécial Chabbath I n°321
Matslia’h rentre chez lui, heureux d’avoir fait don d’une grande somme à la Tsédaka . Mais maintenant qu’il a cédé l’argent du prêteur sur gages, il se demande ce qu’il va bien pouvoir dire à son épouse…
Matslia’h est un marchand d’antiquités juif installé à Tunis au XIXème siècle. S’il n’est pas érudit en Torah, cela ne l’empêche nullement d’être animé d’une grande foi en D.ieu et d’un profond respect pour la Torah. Malgré ses ressources modestes, il fait preuve d’une remarquable générosité envers les causes les plus nobles : la Tsédaka, les synagogues et le soutien aux étudiants en Torah.
Un jour, Matslia’h découvre l’origine de la coutume consistant à veiller toute la nuit de Chavou’ot. La veille du jour où D.ieu transmit la Torah au peuple d’Israël sur le mont Sinaï, les Hébreux s’étaient endormis. Depuis lors, nous "réparons" ce moment d’assoupissement en demeurant éveillés toute la nuit de Chavou’ot, afin de corriger la mauvaise impression laissée par nos ancêtres. Depuis lors, son épouse Mazal et lui ont instauré une tradition singulière pour la fête de Chavou’ot : chaque année, ils accueillent chez eux dix érudits pour la première nuit. Au programme : un repas de fête suivi d’une veillée d’étude qui se prolonge jusqu’au lever du jour.
Plus de sous
Une année, à l’approche de Chavou’ot, Matslia’h se trouve dans une situation financière précaire. Non seulement il lui est impossible d’organiser le festin traditionnel, mais il peine même à pourvoir aux besoins élémentaires de sa propre famille pour Yom Tov.
Cédant à l’insistance de son épouse, Matslia’h se résout à confier les boucles d’oreilles de Mazal à un prêteur sur gages, obtenant en échange une belle somme d’argent.
Sur le chemin du retour, Matslia’h croise le maître Rabbi 'Haï Taïeb Lo Met, grand rabbin de Tunisie. Celui-ci lui dit : "Je fais le tour de la communauté pour recueillir des fonds destinés à nos pauvres, afin qu’eux aussi puissent célébrer Chavou’ot dans la joie. Je sais que cette année t’est plus difficile — as-tu besoin de poisson, ou peut-être de quelques légumes ?"
Sans la moindre hésitation, fidèle à ses habitudes, Matslia’h plonge la main dans sa poche et remet au Rav l’argent qu’il vient tout juste de recevoir du prêteur sur gages.
Surpris, le Rav demande : "Je pensais que tu étais dans le besoin ?
— Il y a quelques instants, oui. Mais D.ieu vient de m’offrir l’occasion de faire une belle Tsédaka… et je sais que je n’y perdrai rien.
— Que D.ieu te bénisse, lui répond le Rav, afin que tu puisses toujours accomplir de nombreuses Mitsvot dans la joie et l’abondance !"
Matslia’h rentre chez lui, heureux d’avoir fait don d’une grande somme à la Tsédaka. Mais maintenant qu’il a cédé l’argent du prêteur sur
gages, il se demande ce qu’il va bien pouvoir dire à son épouse…
Lot de tasses à café à donner
Alors qu’il est plongé dans ses réflexions, il entend soudain qu’on l’appelle. "Matslia’h ! Je te cherchais !"
Celui qui l’interpelle n’est autre que l'un des serviteurs royaux du bey de Tunis, gouverneur représentant alors l’Empire ottoman. Il s’adresse à Matslia’h en ces termes :
"Sa Majesté m’a chargé d’acquérir un service de tasses à café anciennes. Je n’ai pas la moindre idée d’où en trouver. Toi qui es marchand d’antiquités, déniche-les pour moi, et tu seras généreusement récompensé."
C’est un signe du Ciel : Matslia’h sait précisément où trouver ce service tant recherché. Dans sa remise, il possède justement un ensemble de tasses à café très anciennes, qu’il peine à vendre en raison de leur grande valeur. Ravi de l’aubaine, il s’empresse de les remettre au serviteur pour les offrir au gouverneur.
Lorsqu’il est introduit devant Sa Majesté, ce dernier ne cache pas sa satisfaction :
"C’est exactement ce que je cherchais ! Je sais que votre communauté est en pleine préparation pour sa fête. Je me réjouis que tu aies pris le temps de me procurer ces tasses si raffinées. Dis-moi, as-tu tout ce qu’il faut pour célébrer votre fête dignement ?"
Matslia’h, les yeux baissés, répond humblement : "À vrai dire, Majesté… je n’ai encore rien pu acheter."
L’argent tombe du Ciel
En entendant ces mots, le gouverneur donne aussitôt l’ordre à l’un de ses serviteurs d’envoyer à la maison de Matslia’h deux sacs de farine, une cruche d’huile d’olive, ainsi que deux agneaux de premier choix, encore vivants. Matslia’h le remercie chaleureusement, ému par tant de générosité.
Le gouverneur, souriant, lui demande alors : "Dismoi, que te dois-je pour les tasses ?" Matslia’h,
profondément honnête, dit au gouverneur : "Rien du tout, Majesté. Je possédais ces tasses il y a longtemps, et je n’ai jamais réussi à les vendre en raison de leur valeur. Elles étaient dans ma remise jusqu’à aujourd’hui. Je suis heureux de vous les offrir en témoignage de ma gratitude."
Le gouverneur se lève brusquement : "Comment ? Un humble antiquaire juif offrirait un présent de valeur au bey de Tunis ?! Sache que ton souverain ne cherche pas à marchander. Tu seras rémunéré à la juste valeur de ces tasses — et gratifié, en prime, d’une généreuse commission pour récompenser ton intégrité !"
Matslia’h remercie abondamment le gouverneur. Il sort du palais avec une importante somme d’argent. Il rentre rapidement chez lui pour raconter ces miracles à sa femme, quand il croise à nouveau Rabbi ‘Haï Taïeb Lo Met. Matslia’h lui annonce avec une grande joie : "Je peux maintenant doubler ma donation, parce que votre bénédiction s’est réalisée !" et il raconte au Rav de quelle façon D.ieu a conduit les événements du jour.
"D.ieu soit loué, personne n’est jamais perdant lorsqu’il fait le bien", conclut le Rabbi. Il remercie chaleureusement Matslia’h pour sa générosité et lui adresse ses vœux les plus sincères pour une fête de Chavou’ot pleine de lumière.
Les fêtes sont effectivement les plus belles pour Matslia’h, sa femme Mazal et les Avrékhim venus étudier la Torah chez eux pendant la nuit bénie de Chavou’ot. Ils ont fait preuve de foi, de générosité et d’enthousiasme dans les Mitsvot et ils ont été bénis par D.ieu en retour.
Nous ne sommes jamais perdants à nous investir dans le chemin de D.ieu et des Mitsvot, et à nous sanctifier pour lui. Matslia’h n’était pas aisé, c’est vrai. Mais il avait un trésor : sa confiance en D.ieu, son amour de la Torah et sa générosité sans calcul. Même lorsqu’il n’avait presque rien, il a donné avec un cœur joyeux, croyant que D.ieu ne l’oublierait pas. Et Hachem l’a récompensé bien plus qu’il ne l’aurait imaginé.
Alexandre Rosemblum
Thème : Chavou'ot (2) par Michaël Lumbroso
Règle du jeu :
Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.
Le Mont Sinaï était en fumée, car Hachem était descendu sur lui dans cela.
La Torah est douce comme ce liquide.
Juge d’Israël, il deviendra un des ascendants de David Hamélékh
Un des noms de la fête, lié au cycle agricole, “‘Hag …”.
D’après le Rema, la coutume de manger des mets lactés à Chavou’ot provient de la nécessité qui en découle de manger deux pains et par là, de le faire en … du sacrifice des deux pains.
N’ayant pas eu d’enfants, Naomi a dit à Ruth qu’elle lui trouverait un proche parent pouvant lui faire cette Mitsva en se mariant avec elle.
La coutume répandue est de manger du gâteau au … à Chavou’ot
La Révélation
Ce verset que l’on chante à Chavou’ot rapporte la réponse des Bné Israël prêts à recevoir la Torah.
peuple répondit à l’unisson
Sinaïtique est comparable à cela, célébrant le mariage entre Hachem et le peuple Juif.
Lorsque les Bné Israël ont dit “Nous ferons et nous obéirons”, des anges sont venus en poser deux sur chaque Juif.
Certains ont la coutume de faire cela au Mikvé, pour se purifier avant de recevoir la Torah.
La coutume est de la consacrer entièrement à l’étude de la Torah.
Il est le seul à avoir entendu tous les Dix commandements de la bouche d’Hachem, le peuple n’a pu entendre que les deux premiers.
En effet, la leur s’est envolée après chaque parole d’Hachem, et il fallait les réanimer après, c’était trop dur pour eux.
Autre nom de Chavou’ot, utilisé principalement dans le Talmud.
Une des questions qu’il nous sera posé dans le ciel : “astu … des moments d’étude de la Torah ?”
Beaucoup de communautés en ajoutent dans la prière, comme “Akdamot” chez les Achkénazim ou “Azharot” chez les Séfaradim.
Lors du don de la Torah, Hachem l’a envoyée à tous les malades.
La fête de Chavou’ot est reliée à la fête de Pessa’h par cette période.
Ruth s’est distinguée par ce comportement, notamment lorsqu’elle ramassait des gerbes de blé.
Lors du don de la Torah, Hachem a parlé, et le monde entier était dans cet état.
Le plus merveilleux cadeau qu’Hachem a fait au peuple Juif.
Pourquoi les nations du monde ont-elles refusé la Torah au motif qu’elle interdit le vol ou le meurtre ? Les nations du monde n’ont-elles pas de système judiciaire où le meurtre et le vol sont interdits ?
Le Sifri relaie ce Midrach (Dévarim 343) : "Avant que D.ieu ne vînt au mont Sinaï pour donner la Torah à Son peuple, Il S’approcha des nations du monde, une à une, et leur offrit la Torah. Chacune demanda ce que la Torah contenait. Quand D.ieu répondit aux descendants de ‘Essav que la Torah déclare : ‘Tu ne tueras point’, ils répondirent : ‘Nous sommes des meurtriers et nous ne pouvons accepter une Torah qui interdit le meurtre.’ ‘Essav était un tueur et fut même ‘béni’ par son père Its’hak qu’il vive par son épée.
D.ieu alla ensuite vers les nations d’Ammon et de Moab, et leur répondit que la Torah déclare : ‘Vous n’aurez pas de relations interdites’, là aussi ils répondirent que la Torah n’était pas pour eux. L’arbre généalogique d’Ammon et Moab était enraciné dans les relations interdites. Leur ancêtre, Loth, avait en effet eu des relations incestueuses avec ses filles, et d’un début si tortueux, Ammon et Moab naquirent.
D.ieu s’approcha de la nation d’Ismaël en lui répondant que la Torah indique : ‘Ne vole pas’. Les Ismaélites répondirent à D.ieu que leur ancêtre, Ismaël, était en fait brigand de métier : il s’asseyait dans le désert et détroussait les passants."
Le Midrach raconte qu’il n’y avait pas de nation au monde à la porte de laquelle D.ieu n’avait pas toqué pour voir si elle était prête à accepter la Torah.
Enfin, D.ieu S’approcha des enfants d’Israël. Ces derniers ne demandèrent pas ce que la Torah avait à offrir. Au lieu de cela, ils proclamèrent : "Nous ferons, et nous comprendrons." Ils avaient confiance dans le fait que si D.ieu leur demandait de faire quelque chose, il était possible de le faire.
Ce Midrach est ahurissant. Si nous l’examinons attentivement, nous remarquons que D.ieu aborda les nations avec les cinq derniers des dix commandements, ceux qui concernent l’homme et son prochain.
Cependant, lors du don effectif de la Torah, D.ieu présenta les cinq premiers commandements, qui sont les Mitsvot entre l’homme et D.ieu. Ce n’est qu’après nous avoir informés des cinq premiers commandements que D.ieu mentionna les commandements entre l’homme et son prochain.
Consentement vicié ?
Pourquoi D.ieu a-t-Il abordé les nations du monde avec des Mitsvot différentes de celles
qu’Il présenta aux enfants d’Israël ? Aussi, pourquoi les nations du monde refusèrentelles la Torah au motif qu’elle interdit le vol ou le meurtre ? Les nations du monde n’ont-elles pas de système judiciaire où le meurtre et le vol sont interdits ?
Enfin, pourquoi D.ieu mentionna face à chacune des nations du monde précisément son point faible ? Quel type de jeu estce ? Si D.ieu ne voulait pas leur donner la Torah, alors pourquoi la leur a-t-Il proposée ?
Rav Moché Feinstein explique que bien que les nations du monde aient des systèmes judiciaires qui interdisent et sanctionnent le meurtre et le vol, la raison qui se loge derrière ces lois est la protection des autres citoyens, non pas parce que l’acte en soi est contraire à leur éthique. Les nations du monde à l’époque
Un Juif doit s’assurer qu’il est un homme de bien et de décence avant de devenir un homme de Torah.
n’étaient pas disposées à interdire le meurtre comme quelque chose qui mérite une punition en soi, car elles estimaient qu’en substance, elles-mêmes étaient en fait des nations meurtrières, et ne pouvaient donc être tenues responsables de leurs actes.
La raison pour laquelle le meurtrier est exécuté n’est pas à cause de la valeur absolue de la vie humaine ; chez les nations, ces lois ne visent qu’à garantir la sécurité du public.
D.ieu approcha les nations en leur disant que la Torah contenait des lois qu’elles avaient elles-mêmes interdites. D.ieu voulait que les nations entendent que la Torah interdit ce qu’elle juge possible de surmonter. D.ieu voulait également préciser qu’une personne est responsable d’actes tels que le meurtre, le vol ou
les relations interdites, peu importe ses origines et ses inclinaisons naturelles.
Les enfants d’Israël, en revanche, étaient prêts à accepter sans poser de question. Ils savaient que si la Torah interdisait quelque chose, il était possible de s’en abstenir. Ils croyaient en D.ieu, c’est pourquoi D.ieu leur présenta en premier les Mitsvot de la Émouna, les cinq premiers commandements, sachant que ceux-ci constituent la base pour garder les cinq derniers.
Logique, intégrité et foi
Nous n’abordons pas les Mitsvot de la Torah d’un point de vue logique. Nous les abordons sous un angle religieux. Pour nous, ces derniers commandements viennent après les premiers, spécifiquement pour nous rappeler que la raison sous-jacente des Mitsvot qui sont logiques n’est pas la logique, mais la foi.
On posa à un Admour la question suivante : tous les livres du monde comportent une
introduction. Quelle est donc l’introduction de la Torah ? Le Rabbi répondit que l’introduction à la Torah est le Dérekh Erets, l’éthique. Dérekh Erets Kadma Latorah disent nos Sages, "le savoirvivre précède la Torah". Un Juif doit s’assurer qu’il est un homme de bien et de décence avant de devenir un homme de Torah.
On nous apprend que sans la Torah, le monde ne peut exister. Comment, alors, le monde existaitil avant que la Torah ne soit donnée ? La réponse est que la Torah qui a maintenu le monde avant qu’elle ne soit donnée était le Dérekh Erets. Ce Dérekh Erets a soutenu le monde. C’était la Torah de l’époque.
La Torah souhaite que nous subordonnions notre intellect à Ses enseignements. Nous observons les Mitsvot par dévotion et non par seule logique. Puisse D.ieu nous aider à cheminer dans Ses voies avec intégrité !
David E. Avraham
Avant de sortir physiquement d’Egypte, les enfants d’Israël se sont surpassés spirituellement. Par le biais de la Brit-Mila, l’alliance par le sang contractée entre D.ieu et Avraham, et par le biais du Korban Pessa’h, aussi une alliance de sang qui était appliquée sur la divinité égyptienne, les enfants d’Israël devinrent aptes à sortir d’Egypte et à conclure une nouvelle alliance avec D.ieu au pied du mont Sinaï.
C’est la raison pour laquelle nous nous réjouissons à Chavou’ot et c’est du reste la seule Mitsva que nous avons ce jour-là : nous réjouir avec Hakadoch Baroukh Hou, tel un ‘Hatan qui se réjouit avec sa Kala.
Le Arizal nous enseigne que celui qui dort la nuit de Chavou’ot a manqué à son devoir ; en effet, celui qui dormirait cette nuit-là est comparable à un marié qui somnolerait sous la ‘Houpa… C’est pourquoi, afin de confirmer cette alliance, on nous demande de rester réveillés.
Aux Ismaélites (ancêtres des Arabes), D.ieu cita l’interdiction du vol ; ils refusèrent à leur tour d’accepter la Torah.
Les Juifs en revanche ne posèrent aucune question, ils ne demandèrent pas à D.ieu : "que contient Ta Torah ?" Ils l’acceptèrent surle-champ, déclarant : "nous ferons, puis nous comprendrons".
Le Midrach Yalkout Chim’oni pose la question du lien entre l’histoire de Ruth (lue à Chavou’ot) et le don de la Torah. Et de répondre : cela pour nous enseigner que la Torah s’acquiert dans la difficulté.
Hakadoch Baroukh Hou a souhaité que pour l’éternité, nous perpétuions cette alliance contractée avec Lui. C’est pourquoi Il décida d’imposer une alliance de laquelle aucune partie ne pourrait jamais se défaire : ni les Juifs, qui seraient peut-être parfois amenés à s’égarer au cours de l’Histoire, ni D.ieu, que le comportement de Son peuple pourrait exaspérer.
La Guémara nous enseigne que lors du Don de la Torah au mont Sinaï, D.ieu a "retourné la montagne" au-dessus des Hébreux en les menaçant de les enterrer sur place s’ils refusaient d’accepter la Torah. Comment comprendre que D.ieu ait contraint les Bné Israël d’accepter Sa loi si eux étaient prêts à l’accomplir avant même de la comprendre, conformément à leur déclaration "Na’assé Vénichma’"( "Nous ferons puis nous comprendrons") ?
Le Midrach raconte qu’avant de proposer la Torah à Israël, D.ieu S’était adressé à d’autres nations. Il S’était en premier lieu adressé aux Bné ‘Essav, soit les ancêtres de la civilisation chrétienne, à qui Il avait indiqué que l’un des commandements de la Torah était l’interdiction du meurtre. A ces paroles, les Bné ‘Essav avaient décliné l’offre. Aux fils d’Ammon, D.ieu enseigna l’interdit de la débauche ; eux aussi déclinèrent.
Cette obligation qui nous lie à Hakadoch Baroukh Hou est en réalité la garantie que l’alliance se perpétue même si nos relations avec D.ieu ne sont pas toujours au beau fixe.
Un Midrach nous enseigne : La Torah se trouvait auprès de D.ieu. Le peuple d’Israël voulait la Torah mais D.ieu Se trouva devant un dilemme, tel un père auquel on demanderait la main de sa fille unique : accepter de la donner au prétendant ou bien la garder auprès de Lui ? D.ieu proposa donc de construire le Beth Hamikdach, où Il pourrait résider et où le peuple pourrait s’unir à la Torah.
Nous aussi, profitons de Chavou’ot chaque année pour prouver à D.ieu que nous sommes dignes de Sa Torah et de Son alliance avec nous !
Rav Eliezer Wolff, Dayan d'Amsterdam (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)
COUPLE
FEMMES Ce Chavou’ot, j’aspire tellement à renouveler ma joie dans l’accomplissement de Tes précieux commandements, à voir en chaque Mitsva un joyau d’une valeur infinie.
En hébreu, Chavou’ot (semaines), veut également dire "serments". Ces serments sont en fait les serments mutuels de fidélité que nous nous sommes échangés, Toi et moi, il y a plus de 3000 ans, lors du don de la Torah, jour que nos Sages considèrent aussi comme le jour de notre mariage...
Cette fête est ainsi l’occasion de renouveler nos serments, de renouveler en moi la volonté de T’être fidèle, d’avoir la foi en Tes préceptes. C’est l’occasion de voir en Ta Torah la réponse à toutes mes questions, le mode d’emploi de ma vie, la source de tout bonheur.
Volonté de vivre pleinement avec Hachem
commandements, à voir en chaque Mitsva un joyau d’une valeur infinie.
Toujours là pour moi
Rabbi Sa’adia Gaon nous dévoile que toute la Torah apparaît en filigrane sous forme d’allusion dans le premier des dix commandements. Ce commandement, c’est celui de la Émouna. D.ieu nous dit : "Je suis Hachem, ton D.ieu qui t’a sorti d’Égypte." Toute la Torah se résume à ces quelques mots. Hachem nous dit : "N’oublie pas que Je suis Ton père, qui a pris soin de toi par le passé en t’arrachant aux griffes de l’Égypte et qui prendra soin de toi jusqu’à la fin des temps. Toi, peuple d’Israël, et toi fille d’Israël, princesse d’Israël."
Nos Sages nous enseignent que chaque fête est une nouvelle occasion de nous attacher à Toi et de Te découvrir à travers l’influence et la note bien particulière que chacun de ces jours recèle. Chaque fête apporte une nouvelle lumière à notre relation. Mais pour mériter de percevoir cette lumière, pour avoir la chance de la capter, nos Sages nous dévoilent que nous devons développer en nous cette volonté et ce désir de nous rapprocher de Toi. Vivre profondément cette avide recherche de vérité, cette soif de toucher le sens profond de notre existence.
Ce désir s’exprime à travers le fait de Te parler, de me confier à Toi, de T’exprimer combien j’ai besoin de Toi, combien j’attends avec impatience ces jours de fêtes que Tu m’offres en cadeau, et que je ne veux surtout pas gaspiller.
Je veux, je rêve de Te sentir présent, à mes côtés, chaque instant de ma vie, de sentir Ton amour à chaque étape de ma vie. Ce Chavou’ot, j’aspire tellement à renouveler ma joie dans l’accomplissement de Tes précieux
Oui, Hachem S'adresse à moi ! Malgré mes peines, mes soucis, mes doutes, mes erreurs. Tu m’as choisie et Tu m’as promis d’être toujours là pour moi.
Renouvellement de vœux
Papa, s’il Te plaît, aide-moi, en ce jour de Chavou’ot, à me rappeler. Aide-moi à ne jamais oublier à quel point Tu m’aimes, et à quel point Tu recherches mon bien et mon intérêt, bien que parfois j’aie tant de mal à le percevoir.
Permets-moi, en cette fête de Chavou’ot, de réitérer mon serment de fidélité, serment provenant de cette confiance profonde en Ton amour. Aide-moi à ouvrir mon cœur, et ainsi entendre ces mots si libérateurs et rassurants : "Je suis Hachem, ton D.ieu, qui a pris soin de toi, prend soin de toi et prendra toujours soin de toi.” Car Toi aussi, en ce jour, Tu renouvelles le serment de me vouloir pour fille, comme il y a 3000 ans…
Ta fille bien-aimée
Rabbanite Léa Bennaïm
À la veille de la fête de Chavou’ot, où nous avons reçu la Torah sur le mont Sinaï, Israël Shapira enquête sur "la légende des pierres du buisson" — ces pierres particulières associées au mont Sinaï, sur lesquelles serait représenté le fameux buisson ardent. Mythe ou réalité ?
Il y a environ 3300 ans eut lieu l’un des événements les plus importants de l’histoire du peuple juif : le don de la Torah, sur le mont Sinaï, au même endroit où Moché Rabbénou vit "un buisson en feu qui ne se consumait pas", en concluant qu’il se trouvait en un lieu saint.
Depuis, certaines traditions rapportent que le mont aurait conservé l’empreinte du buisson, visible dans des dessins apparus naturellement dans la pierre. Légende ou réalité ?
Des témoignages vieux de 700 ans
Il y a déjà 700 ans, des Sages rapportaient que chaque pierre du mont Sinaï contenait une forme ressemblant au buisson ardent. Même si l’on brise ces pierres en petits fragments, l’image resterait visible sur chaque éclat. C’est selon cette tradition que le mont aurait été nommé "Sinaï", en lien avec le mot hébreu Sné (buisson).
Un témoignage de terrain, 170 ans plus tard
Un autre témoin oculaire, le célèbre émissaire rabbinique Rabbi Ya’akov Sapir, visita le mont Sinaï il y a environ 170 ans. Dans son livre Even Sapir, il écrit :
"J’ajoute mon propre témoignage : tous ces monts, leur végétation, leur flore et leur aspect semblent être taillés dans la même matière — une pierre buissonnante."
Grâce aux progrès de la géologie, on sait que ces formes de buissons sont en réalité le fruit d’un phénomène naturel
Ces récits apparaissent dans plusieurs sources anciennes : le Séfer Afodi, le Narbouni, le Mégalé ‘Amoukot, le Migdal ‘Oz et le ‘Arvé Na’hal.
Rabbi Ya’akov Emden (le Ya’avets) cite les propos du Narbouni et du Afodi (écrits il y a environ 700 ans) : "Sur le mont Sinaï, les pierres portent l’image du buisson. C’est pourquoi ce mont est appelé ‘Sinaï’, en référence au Sné".
Un des notables de Barcelone, un descendant des ‘Hassdaï, apporta l’une de ces pierres avec lui : "J’y ai vu un buisson dessiné avec une précision exceptionnelle. Le dessin semblait d’origine divine. J’ai brisé la pierre en deux : le buisson apparaissait sur chacune des moitiés. Je les ai encore divisées, et sur chaque fragment, l’image du buisson réapparaissait à l’intérieur. Même lorsque les morceaux devinrent minuscules, semblables à des amandes, l’image persistait. Cela m’a profondément émerveillé."
En fait, il se pourrait que ces pierres soient une preuve de l’emplacement originel du mont Sinaï, que l’on cherche depuis des générations. Le prophète Élie y aurait séjourné dans une grotte où D.ieu lui apparut. La Guémara relate qu’un Arabe montra à Rabba Bar Bar ‘Hana l’emplacement du Sinaï. Mais hélas, au fil des siècles, sa localisation s’est perdue. Aujourd’hui encore, chercheurs et érudits débattent de son emplacement exact, avec pas moins de 16 hypothèses proposées !
La revue Marvé Latsamé a rapporté que le Rav Steinman possédait l’une de ces pierres chez lui et qu’il la montrait à ses visiteurs, précisant qu’il s’agissait d’un "souvenir" laissé par D.ieu dans le monde. On rapporte également une lettre du Rav Moché Feinstein selon laquelle ces pierres peuvent consolider la foi.
L’avis du Ya’avets
Le Ya’avets, que nous avons cité précédemment, s’oppose vigoureusement à cette approche et rejette avec force l’idée que ces pierres gravées d’un buisson constituent une preuve du miracle de Moché Rabbénou et du don de la Torah. Selon lui, pour les fidèles d’Israël, le don de la Torah au Mont Sinaï est une évidence, transmise par la tradition de nos Sages, et des morceaux de pierre, si particuliers soient-ils, ne peuvent en aucun cas faire office de preuve.
Voici ce qu’il écrit : "Voici que je t’ai exposé le témoignage de ces hommes qui prétendent percer les secrets de la Création. Ils ont observé certains phénomènes en rupture avec la nature, et, ne pouvant en percer les lois, ils ont rejeté la parole de D.ieu, tourné en dérision Ses miracles, transformé la vérité divine en fables… Ils ont même osé réduire en allégorie les miracles du texte, les dix choses créées à la veille du Chabbath jusqu’à la ‘Akédat Its’hak. Ce qu’ils ont osé écrire dépasse toute mesure…"
Les paroles du Ya’avets prennent un caractère presque prophétique. En affirmant que ces pierres ne sauraient attester du don de la Torah, il avait entrevu, avec son esprit inspiré, que les générations futures découvriraient des explications scientifiques à ces dessins.
Aujourd’hui, grâce aux progrès de la géologie, on sait que ces formes de buissons sont en réalité le fruit d’un phénomène naturel : des roches de quartz dans lesquelles a pénétré un oxyde de manganèse, qui se cristallise en formant des ramifications semblables à des branches. Ce phénomène géologique est connu sous le nom de dendritisme, et il est répandu dans de nombreuses régions du monde, y compris en Israël, par exemple dans le Na’hal Mangan près du parc de Timna dans le Néguev.
Une critique ancienne du courant rationaliste
De nombreux grands maîtres se sont élevés contre les thèses du Afodi et du Narbouni. Ces deux auteurs étaient des disciples du Rambam et ont adopté une approche philosophique issue de son Guide des égarés, un ouvrage que le Rambam avait justement destiné à un élève spécifique, et non à une large diffusion. Ils ont ainsi eu parfois tendance à minimiser la portée des miracles qui accompagnèrent l’histoire du peuple juif.
Parmi les grands noms qui ont contredit leur approche, on trouve Don Its’hak Abrabanel, le Netsiv de Volozhin, le Rav Kapa’h et d’autres.
De manière étonnante, des récits précédant même ceux du Narbouni et de l’Afodi évoquent déjà ces pierres. Le cosmographe persan musulman Kazwini, qui vécut entre 1203 et 1283, écrivit dans son journal :
"Voici la montagne que le TrèsHaut évoque en disant : ‘Quand notre Seigneur Se manifesta…’ Les pierres de ce lieu, quelle que soit la façon dont on les brise, révèlent la forme d’un buisson."
Ce témoignage fut ensuite cité par le géographe musulman Abu al-Fida vers 1321, puis le voyageur chrétien italien Gucci de Toscane, en 1384.
Il apparaît donc que la légende des “pierres sacrées” a en réalité une origine chrétienne, et que les propos du Ya’avets — avertissant de ne pas prendre ces pierres pour preuve du don de la Torah — étaient d’une remarquable lucidité… Car en découvrant que ces formes sont des phénomènes naturels, ceux qui auraient bâti leur foi sur ces pierres risqueraient de tout remettre en cause. Le dommage spirituel serait immense !
La foi n’a pas besoin de pierres
En réalité, nous n’avons nul besoin de preuves matérielles pour croire au don de la Torah. Nous sommes des croyants fils de croyants. Nous savons que Moché est vérité, et que la Torah qu’il a reçue au Sinaï est véritable, non par des cailloux, mais par la transmission vivante des générations, comme l’atteste la Michna dans Pirké Avot : "Moché a reçu la Torah du Sinaï, l’a transmise à Yéhochoua’, Yéhochoua’ aux Anciens, les Anciens aux Prophètes et les Prophètes aux membres de la Grande Assemblée…"
Pour conclure
Il est évident que les propos de nos maîtres tels que le Rav ‘Haïm Kanievsky, le Rav Aharon Leib Steinman ou encore le Rav Moché Feinstein, mentionnant ces pierres, ne visaient pas à en faire des preuves du don de la Torah, D.ieu préserve, mais simplement à évoquer un objet symbolique, "un petit clin d’œil divin"…
Israël Shapira
Historien, chercheur et guide
C’est en pleine guerre qu’il s’adressa aux juges rabbiniques : "Je suis ici aujourd’hui pour vous demander d’accélérer mon processus de conversion." L’un des juges lui demanda : "Pourquoi maintenant ? Pourquoi une telle urgence, en plein conflit ?"
Un soldat, membre d’une unité d’élite de Tsahal, s’est présenté récemment devant le tribunal rabbinique militaire. Il n’était pas juif, mais cela faisait dix mois qu’il étudiait la Torah avec intensité, déterminé à se convertir. Le matin du 7 octobre 2023, jour de Sim’hat Torah, il fut envoyé avec son unité à Kfar ‘Aza, au cœur de l’enfer. Deux jours de combat acharné pour déloger les terroristes du ‘Hamas. Quelques jours plus tard, il était redéployé au Nord du pays, face à la menace du ‘Hezbollah.
C’est en pleine guerre qu’il s’adressa aux juges rabbiniques : "Je suis ici aujourd’hui pour vous demander d’accélérer mon processus de conversion." L’un des juges lui demanda : "Pourquoi maintenant ? Pourquoi une telle urgence, en plein conflit ?" La gorge nouée, les larmes aux yeux, le soldat répondit : "Parce que je sais que je peux mourir au combat… et si cela devait arriver, D.ieu préserve, je veux mourir en tant que Juif."
côtés." Interrogé sur les risques de perdre en popularité, Nathan a répondu sans détour : "En 2016, j’étais en Irak, bénévole dans un lieu qui apportait une aide d’urgence à des personnes qui fuyaient l’État islamique. Et je me souviens avoir fait un pacte avec Hachem à ce moment.
Même si je dois perdre mes fans, ma carrière, ma notoriété ou même ma vie pour Le servir, alors qu’il en soit ainsi, j’y suis disposé !"
Et face à la question : "A votre sens, que devons-nous faire, nous Juifs, pour que le monde entende notre vérité ?", voici l’incroyable réponse qu’il donna :
Je sais que je peux mourir au combat… et si cela devait
arriver, D.ieu préserve, je veux mourir en tant
que Juif
Tous ceux qui étaient présents dans la salle ont pleuré. Ce jour-là, le tribunal acheva son processus. Il est aujourd’hui pleinement Juif — par la Halakha, par l’âme, par le sacrifice.
"Qu’est-ce qui vous réunit ?"
Nathan Buzolic, acteur australien suivi sur les réseaux sociaux par plus de 4 millions d’abonnés, a récemment été invité sur un plateau de TV israélien, sur la Chaîne 14. Il y a exprimé publiquement son amour pour Israël et le peuple juif :
"J’aime ce peuple. En tant que chrétien, je crois qu’il est de notre devoir de nous tenir à ses
"C’est une tragédie de le dire, mais c’est la vérité : c’est le ‘Hamas qui vous a réunis. Pendant des mois, vous étiez divisés sur des questions politiques, pour ou contre la réforme juridique, droite, gauche… Ne laissez plus le ‘Hamas vous rassembler. Rassemblez-vous autour d’Hachem et de votre foi !"
Dans cette nuit morale où tant s’égarent, certaines âmes brillent d’une clarté saisissante. Elles rappellent que, même dans l’horreur, l’homme peut choisir la lumière. Ce que nos âmes désirent profondément, c’est d’être des messagers de vérité et d’amour. Ce que nous cherchons, en vérité, c’est la Dvekout — cette union intime avec le divin. Ce à quoi nous aspirons, c’est à faire advenir un monde de bonté et de clarté, un monde où l’amour d’Hachem éclaire chaque recoin d’humanité.
Un monde prêt à accueillir le Machia’h ! Rav Yossef Its’hak Jacobson
, 36
4 & 5 Yehidot en hébreu ou en français
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Découvrez la course-poursuite palpitante de Sophie en quête de son héritage, au cœur d’une enquête qui lui fera découvrir la beauté du judaïsme. Suspens, humour et sentiments... à suivre chaque semaine !
Dans l’épisode précédent : Sophie et sa fille Léa ont rencontré les amies d’enfance de la tante décédée, qui leur ont parlé de la Shoah et de la vie dans le ghetto. Sur leurs conseils, elles décident de partir à Tel-Aviv rencontrer une cousine, qui pourrait en savoir plus sur la mystérieuse lettre retrouvée dans les affaires de la défunte…
Léa et Sophie étaient montées dans le bus, direction Tel-Aviv, à la rencontre de la cousine Iréna. Elle ne serait pas difficile à trouver, puisqu’elle était… à l’hôpital ! La pauvre femme âgée avait fait une mauvaise chute et se retrouvait la cheville plâtrée, sans pouvoir se déplacer. Heureusement qu’elle avait prévenu les amies d’enfance de la tante Ida. Depuis qu’elle était arrivée en Israël, Sophie avait l’impression de chercher une aiguille dans une botte de foin, sans avoir l’impression de progresser. C’était décidé, après la visite chez la cousine, elle annoncerait à Léa leur retour à Paris.
“Maman, pourquoi les gens devant se disputent ?”
Sophie n’avait même pas remarqué l’agitation à l’avant du bus. Elle était trop absorbée par cette idée de retour en France. Mais effectivement, en levant les yeux, elle voyait plusieurs personnes haussant le ton face à une femme assise, un bébé tout rouge, en pleurs dans ses bras.
“Je n’ai aucune idée de ce qu’ils se disent, Léa, ils parlent en hébreu et très vite !”
A ce moment, une jeune fille assise devant elles, se retourna et leur dit dans un grand sourire en français :
“Ils sont en grand débat pour savoir pourquoi cet enfant pleure non-stop !
- Ah ok, j’ai compris, répondit Léa, c’est parce qu’il leur casse les oreilles. Je comprends,
j’avoue que je suis à deux doigts de mettre mon casque sur les oreilles.
- Ah mais pas du tout ! Ce n’est pas pour ça qu’ils s’excitent ! Tout le monde se préoccupe du bébé et chacun cherche à l’aider. Là, tu vois, le monsieur chauve qui parle très fort, dit la jeune fille en le pointant du doigt, dit que le bébé a chaud et qu’il a besoin d’eau. Et l’autre dame en face, pense elle que c’est un mal d’oreille, quant à la troisième dame, bah je capte pas tout, mais je crois qu’elle raconte comment elle faisait avec ses enfants quand ils étaient petits.
- Ouah ! Tout ça pour un bébé, dit Léa étonnée.
- Qu’est-ce que tu crois ? On est en Israël, ici on se mêle de tout, mais pour le bien, ça veut dire qu’on se soucie de notre voisin, comme si on était une grande famille. Je t’avoue des fois c’est lourd, quand par exemple on te demande, sorti de nulle part, si tu es mariée et qu’on veut te présenter des inconnus. Mais dans l’ensemble, moi j’aime. C’est aussi pour ça que j’ai fait la ‘Aliya, ce n’est pas quelque chose que tu verrais ailleurs !”
Intriguée, Léa alla s’assoir à côté de la jeune fille et elles se mirent à discuter tout le trajet. Elle s’appelait Ariella, elle vivait à Jérusalem depuis près de 3 ans et trouvait que c’était “la meilleure décision” qu’elle ait prise de venir vivre en Israël. Elle raconta à une Léa fascinée son quotidien d’étudiante dans une école religieuse, ses sorties, ses cours de Torah.
Sophie se dit en écoutant Ariella parler avec joie de son école, qu’elle aurait tout donné pour que Léa partage cet enthousiasme, elle qui trainait toujours des pieds pour aller étudier… quand elle se décidait à aller en cours.
Grâce à la jeune étudiante, le trajet leur sembla plus rapide que prévu et déjà le bus entrait dans Tel-Aviv.
“On doit se rendre à l’hôpital Ikhilov, vous savez dans quelle direction nous devons aller ?” demanda Sophie à Ariella, quand elles descendirent du bus.
Ariella décida de marcher avec elles jusqu’à l’arrêt d’autobus, pour “ne pas qu’elles se perdent en route”.
Mère et fille étaient vraiment surprises par autant de bienveillance. Et quand elles lui le dirent, Ariella répondit dans un grand rire : “Alors vous allez adorer Israël, c’est comme ça qu’on fait ici. Ça crie fort parfois, mais les gens ont un grand cœur.” Effectivement, ça donnait envie !
Léa et Ariella s’échangèrent leurs numéros en promettant de se revoir à Jérusalem, puis Ariella reprit son chemin. Grâce à son aide précieuse, mère et fille arrivèrent facilement jusqu’à l’hôpital.
En arrivant dans la chambre indiquée, elles trouvèrent une vieille dame, qui devait être Iréna, assise dans un fauteuil, face à un garçon en costume noir et chapeau, ainsi qu’une jeune fille, qui semblait avoir le même âge que Léa.
“Maman, je crois qu’on s’est plantées, c’est pas la bonne chambre, viens on sort avant qu’ils nous voient… Aïe trop tard !” murmura Léa.
La dame âgée tourna la tête vers elles, et Sophie décida de se présenter :
“Je suis Sophie, la fille de votre cousin Simon de Paris.” Elle avait beau avoir fêté ses 40 ans depuis longtemps, Sophie se sentait intimidée d’un coup.
Il y eut de chaleureuses embrassades et quelques larmes de la part d’Iréna, qui ne s’attendait pas à cette surprise.
Léa regardait intriguée les deux jeunes personnes assises près du fauteuil de la vieille dame. Peut-être qu’ils étaient ses petitsenfants ?
Iréna suivi le regard de Léa et compris la curiosité de la jeune fille : “Laissez-moi vous présenter Yinon et Batchéva. Ce sont les jeunes
enfants de ma Rabbanite. Ils viennent me voir presque tous les jours depuis Jérusalem, ce sont des Tsadikim !
- Des quoi ?, demanda Léa timidement.
- Littéralement, ça veut dire des Justes en hébreu, mais Mme Iréna emploie ce mot gentiment pour dire de nous que nous sommes des personnes qui faisons le bien, répondit Yinon. D’ailleurs, nous allons vous laisser, mais si vous le voulez bien, on reviendra la semaine prochaine.
- Oh oui, mes enfants, je vous attends avec impatience ! J’ai hâte d’en savoir plus sur ‘Akiva et sa femme Ra’hel. Rentrez bien.”
Une fois Yinon et sa petite sœur Batchéva partis, Sophie et Léa s’installèrent.
“Qui sont ‘Akiva et Ra’hel ?, demanda Sophie, qui n’aurait pas été étonnée de découvrir de nouveaux membres de cette famille, que finalement, elle connaissait bien mal.
- Rabbi ‘Akiva ! Répondit en riant la vieille dame. Un des plus grands maîtres de la Michna ! Ces jeunes sont formidables, à chaque fois qu’ils viennent, ils m’apprennent plein de choses sur la Torah.”
Puis, le visage d’Iréna se ferma et son sourire disparut.
La suite la semaine prochaine
Mia Atlan
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Est-il possible d’utiliser la poussette pour se déplacer pendant les jours de fête (Yom Tov), ou est-ce que la poussette est considérée comme un objet Mouktsé ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Les poussettes pour bébé ne sont absolument pas Mouktsé. Elles ont le statut de Keli Chémélakhto Léhéter. Il est permis de les utiliser uniquement en intérieur durant Chabbath (là où il n’y a pas d’Erouv) et également à l’extérieur durant Yom Tov (même là où il n’y a pas d’Erouv). (Loua’h Hamouktsé 162 ; Yé’havé Da’at 2, 52 ; Nichmat Chabbath 6, 277 ; Min’hat Chlomo 2, 35)
Dans quel ordre dois-je empiler les livres de Torah ? Dois-je mettre le ‘Houmach audessus de la Guémara ou l’inverse ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Voici quelques détails concernant la Kédoucha des livres saints.
1. Il est permis de placer un ‘Houmach sur un autre ‘Houmach ou sur un des autres livres de la Bible, mais il est interdit de placer un des livres de la Bible sur un ‘Houmach. (Choul’han ‘Aroukh Yoré Déa’ 282, 19)
2. Il est permis de mettre un des livres des Prophètes (Néviim) sur l’un des livres des Hagiographes (Kétouvim) et vice versa. (Choul’han ‘Aroukh Yoré Déa’ 282, 19)
3. Il est interdit de placer des Michnayot, une Guémara ou des Midrachim sur un des livres des Prophètes ou des Hagiographes, et à plus forte raison sur un ‘Houmach.
4. Il est interdit de placer un Sidour sur un ‘Houmach.
5. Il n’est pas interdit de placer une Guémara sur une Michna. Celui qui s’en empêche, qu’il soit béni.
6. Il n’est pas interdit de placer les ouvrages des commentateurs de la Guémara (Richonim et A’haronim) sur une Guémara. Celui qui s’en empêche, qu’il soit béni.
A-t-on le droit de fredonner un air d’une musique juive quand on est sous la douche ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
1. Vraisemblablement, par "musique juive", vous faites allusion à des chansons dont les mots sont des paroles de Torah tirées de versets, Talmud ou autres ouvrages, ou des enseignements de Torah.
2. S’il n’y a pas de toilettes dans la pièce où l’on prend la douche, il est interdit de prononcer les paroles mais il est permis de chanter la mélodie de la chanson, même si on risque de penser aux paroles.
3. Par contre, s’il y a des toilettes dans la pièce, il est non seulement interdit de prononcer, explicitement, les paroles, mais il est également interdit d’y penser. Donc, il faudra éviter de fredonner la chanson car, inéluctablement, on pensera aux paroles.
(Talmud Brakhot 24b, Chabbath 40b et 150a [Rachi, Véhaya Ma’hanékha Kadoch] ; Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 84, 2 ; Michna Beroura 8 ; Halakha Beroura 5, 147 ; Yé’havé Da’at 3, 1 ; Otsrot Yossef 12, fin de Halakha Broura 1…)
J’ai des jumeaux qui vont faire leur Bar-Mitsva. Comment cela se passe-t-il ? Peuventils lire ensemble la Torah ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Dans un tel cas, chacun des jumeaux lit une partie différente de la même Paracha. Ils ne peuvent pas lire les deux, en chœur. Le premier lira un passage / une partie de la Paracha, tout seul. Le second lira un autre passage / une autre partie, tout seul. Ceci est valable pour la lecture du lundi, ainsi que pour celle du jeudi et du Chabbath. (Talmud Méguila 21a ; Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 141, 2)
Pour Chavou'ot, j'aimerais savoir s'il est permis d’utiliser un Taboun, le four à pizza qui marche, soit en électrique soit au gaz, bien évidemment à condition de l’allumer à partir d’une flamme existante. Les pizzas seront déjà prêtes et formées, il manquera juste la garniture.
Réponse de Rav Gabriel Dayan
1. Durant Yom Tov, il est interdit d’allumer ou d’éteindre un four. Cependant, il est possible de le brancher sur minuterie avant l’arrivée de Yom Tov et l’utiliser durant la fête lorsqu’il s’allumera. Ceci est permis même si durant Yom Tov, l’ouverture du four entraîne indirectement et en différé (quelques secondes plus tard), la mise en marche de l’appareil. S’il est doté d’un variateur de puissance, il est interdit de faire varier la température.
2. S’il fonctionne au gaz, il est permis de l’allumer à partir d’une flamme existante mais à condition que lorsque vous appuyez sur le bouton d’arrivée du gaz, cela n’entraîne pas l’allumage d’étincelles. Pour cela, il faut le débrancher avant l’arrivée de Yom Tov
3. Après l’utilisation, il est interdit d’éteindre le four.
Est-ce qu’un frère et une sœur Goy, qui se convertissent tous deux, ont le droit de se marier ensemble ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Vous faites allusion à un frère et une sœur ayant un papa et une maman en commun. Il leur est interdit de contracter un mariage ensemble. (Talmud Yebamot 22a ; Choul’han ‘Aroukh Yoré Déa’ 269, 1)
Les enfants, cette semaine, aidez les élèves en difficulté dans votre classe avec une explication, un conseil ou une parole positive.
L'HISTOIRE
Aujourd’hui, il y a un événement dans la classe de Réouven : un nouvel élève vient d’arriver. Il s’appelle Naftali. Les jours passent, mais son intégration est difficile : il est très timide, il parle à peine, et on dirait qu’il ne connaît rien à la Torah. Il a du mal à lire l’hébreu et ne comprend pas bien les histoires du ‘Houmach
Beaucoup d’enfants l’ignorent. D’autres chuchotent entre eux : "Il est bizarre… Il ne connaît rien !", ou encore "Pourquoi est-il venu ici ? Il ne va rien comprendre !"
Mais cela ne fait pas rire Réouven. Il se rappelle d’un enseignement de son père : "Celui qui enseigne la Torah à un autre, c’est comme s’il l’avait fait naître."
Alors, chaque jour, pendant la récréation, Réouven s’approche de Naftali, et lui explique gentiment un mot, une ligne, une idée.
"Regarde, ici, c’est le mot Mitsva, ça veut dire "commandement". Tu vois, c’est comme une mission d’Hachem !
Un mois plus tard, le professeur pose une question difficile sur la Paracha de la semaine. Aucun élève n’a la bonne réponse. Soudain, une main se lève : celle de Naftali, qui donna la bonne réponse ! Toute la classe se retourne, stupéfaite, par l’intervention de Naftali. Le professeur sourit : "Magnifique Naftali ! Continue comme ça !"
Réouven rougit un peu, mais dans son cœur, il ressent une grande joie. C’est comme s’il avait planté une petite graine… et qu’elle commence à pousser !
Au début, Naftali a du mal. Mais Réouven ne lâche rien. Il l’encourage, lui répète patiemment les mots difficiles, lui raconte des histoires de Tsadikim à sa manière.
L'ENSEIGNEMENT
La Torah dit : "Voici les enfants d’Aharon et de Moché" (Bamidbar 3, 1), mais ne cite que Nadav, Avihou, Él’azar, Itamar, les fils d’Aharon. Pourquoi ? Nos Sages enseignent que quand on transmet la Torah à un enfant, c’est comme si on le faisait naître. Moché s’est tellement investi pour ces quatre élèves que la Torah les compte aussi pour lui.
Ainsi, le Chéma’ dit d’enseigner "à tes enfants", et nos maîtres d’expliquer que
Les enfants, posons-nous les bonnes questions !
As-tu déjà vu un camarade en difficulté ?
Comment peux-tu l’aider à évoluer, dans n’importe quel matière ou domaine où il se trouve en difficulté ?
l’on parle de "tes élèves". Elicha' appelait son maître Élie "Papa", et Avraham et Sarah ont "fait" des âmes en rapprochant les gens d’Hachem.
Chaque fois que l’on partage un verset ou aidons un ami à comprendre une Mitsva, on devient un bâtisseur de vies. La Torah change les cœurs : elle transforma le brigand Rech Lakich en grand Sage. Étudions, transmettons, et faisons grandir la lumière !
Rav Chlomo Wolbe fut l’un des plus grands maîtres du Moussar du siècle dernier. Son regard doux mais profond, ses mots choisis et son immense patience ont marqué toute une génération. Il enseignait dans la Yéchiva de Beer Ya’akov, mais plus encore que des élèves, il formait des âmes.
Un jour, on confia à la Yéchiva un garçon nommé Yéhouda.
C’était un jeune adolescent discret, souvent dans la lune. Il ne venait pas d’un milieu très religieux, n’avait que peu de connaissances en Torah, et peinait à suivre les cours. Chaque jour, il s’efforçait de comprendre, mais repartait découragé. Peu à peu, il se sentait comme une tache au milieu d’un tissu blanc. Personne ne le regardait vraiment ; certains élèves se moquaient même gentiment de lui, pensant qu’il n’irait pas loin.
Rav Wolbe ne dit rien pendant quelques secondes. Il s’approcha, posa une main ferme et douce sur l’épaule de Yéhouda, et lui prit la valise.
"Viens dans mon bureau. Assieds-toi."
Là, il ne lui parla ni d’obligation, ni de punition. Il lui parla de son potentiel. Il lui raconta l’histoire de grands Talmidé ‘Hakhamim qui avaient commencé avec des difficultés. Il l’écouta longuement. Puis, il lui dit simplement : "Moi, je crois en toi. Tu es unique et tu en es capable. Je vais t’aider. On va construire ensemble."
Après quelques mois, une nuit, il prépara sa valise. Il avait décidé de rentrer chez lui, convaincu qu’il n’était pas à sa place. Il sortit discrètement du dortoir, traversa les couloirs sombres… Mais à ce moment précis, il croisa Rav Wolbe, qui sortait de son bureau.
Le Rav le regarda avec bienveillance, comme s’il l’avait attendu.
"Bonsoir Yéhouda, où vas-tu avec cette valise à une heure aussi tardive ?"
Pris de court, les larmes montèrent aux yeux du garçon.
"Je pars, Rav. Je ne suis pas fait pour la Torah. Je ne comprends rien, je suis trop nul…"
Et il a tenu parole. Pendant des mois, Rav Wolbe s’est occupé personnellement de Yéhouda : petits conseils, sourires, encouragements, conseils de méthode, mots positifs dans les couloirs… Comme un père.
Des années plus tard, ce garçon est devenu un Rav respecté. Il n’a jamais oublié ce moment. Il dit encore aujourd’hui : "Rav Wolbe ne m’a pas seulement soutenu. Il m’a fait naître. J’étais une graine sans eau, et lui a été la pluie qui m’a permis de pousser."
L'exercice de la semaine
Les enfants, cette semaine, tâchons de faire attention à ceux qui sont plus faibles ou isolés dans notre classe. Essayons de les aider du mieux possible !
Facile et bluffant : quelques minutes de préparation pour un dessert fondant, à servir froid en tranches élégantes ou en cubes généreux.
Pour 8 à 10 personnes
Difficulté : Facile
Temps de préparation : 15 min
Temps de cuisson : 50 min
Pour la base :
• 200 g de biscuits (type PetitBeurre ou speculoos)
• 100 g de beurre fondu
Pour l’appareil au fromage :
• 4 œufs entiers
• 800 g de Chaménèt ‘Hamoutsa 15% (ou petits-suisses)
• 200 g de sucre
• 4 cuil. à soupe de pudding vanille (ou poudre à flan vanille)
Pour le glaçage :
• 400 g de Chaménèt ‘Hamoutsa 15% (ou petits-suisses)
• 4 cuil. à soupe de sucre glace
Pour la finition (optionnel) :
• Confiture de myrtilles
• Myrtilles fraîches
Réalisation
- Préparez la base : émiettez finement les biscuits, ajoutez-y le beurre fondu et mélangez bien.
- Chemisez deux moules à cake de papier cuisson, puis tassez la préparation au fond avec le dos d’une cuillère.
- Préparez ensuite la garniture au fromage : dans un grand bol, mélangez les œufs, le fromage, le sucre et le pudding vanille jusqu’à obtenir une crème homogène. Versez-la sur les fonds de biscuits.
- Enfournez à 180°C (four préchauffé) pendant 40 min.
- Préparez le glaçage : mélangez la crème et le sucre glace. Étalez sur les gâteaux chauds puis remettez au four 10 min supplémentaires.
- Laissez complètement refroidir avant de découper en parts ou en cubes. Pour une finition fruitée, ajoutez une cuillerée de confiture de myrtilles et quelques myrtilles fraîches.
‘Hag Saméa’h !
Astuce
Préparez ce dessert la veille pour une texture plus ferme et un goût encore plus fondant !
Murielle Benainous
Un Mi chébera’h durant l’office de Chavouot. Des Juifs dans la tourmente, malades et en quête de guérison. Le message de Rav Elyachiv. Grâce à la prescription du Gadol Hador, voici comment demander la guérison durant