Torah-Box Magazine n°338 Israël - 'Hayé Sarah

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n°338 12 novembre 2025 I 21 'Hechvan 5786 I 'Hayé Sarah

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Quand des fêlures apparaissent

Israël se trouve remué par la fuite d’une vidéo provenant du centre de détention de Sdé Téman qui semblerait montrer des soldats de Tsahal malmenant un terroriste de la Nou’hba. Ces images donnent des munitions aux ennemis d’Israël et affaiblit la position du pays sur la scène internationale. Il s’avère que la responsable de cette diffusion n’est autre que la cheffe du service juridique de Tsahal, Yifat TomerYérushalmi. Incroyable ! Sentant l’étau se resserrer autour d’elle, elle aurait même jeté son portable à la mer afin d’éliminer des preuves compromettantes et protéger ainsi d’autres hautes personnalités concernées.

“Voilà la preuve d’une trahison de la part de ces hauts responsables juridiques !”, s’exclameront certains.

Cette affaire s’inscrit dans un débat général sur l’ensemble du système juridique israélien (la Cour suprême, la conseillère juridique du gouvernement et le système juridique militaire), jugé trop puissant : “il agit sans suffisamment de contrôle démocratique, influence la politique nationale et va (parfois) à l’encontre de la volonté du citoyen”, estime-t-on. Ce scandale vient donner de l’eau au moulin de ces détracteurs.

Pour bien comprendre ces critiques, revenons en arrière dans l’histoire contemporaine d’Israël. Depuis l’indépendance du pays, la gauche s’est imposée politiquement et a donné le ton à l’identité de ce jeune État : une nouvelle forme de Juif, laïc, ayant échangé la tradition pour des valeurs nationalistes, comme toutes les nations. La droite, bien que pas forcément religieuse, tenait en revanche à respecter notre tradition. Si la gauche a longtemps possédé le pouvoir, celui-ci finit par lui échapper avec l’élection de Bégin. Plus tard, après l’échec des accords d’Oslo, la gauche comme parti politique s’effondrera définitivement.

L’influence des médias - pour la plupart, gauchisants - va elle aussi diminuer avec le développement de la technologie et des réseaux sociaux. Au final, le seul bastion puissant restant au service de la gauche est justement le système juridique. Celui-ci agit librement, en cercle fermé, où seuls les juristes aux mêmes conceptions peuvent pénétrer. Systématiquement, sont votées des lois antireligieuses, et tout projet qui ne rentre pas dans leur lignée idéologique se voit bloqué. On ouvre des enquêtes sur ceux qui dérangent, la plus tristement célèbre étant celle visant le chef d’État Netanyahou. Par ailleurs, le ministre de la Justice actuel ne parvient pas à faire passer des réformes, neutralisé par le système et ses adhérents. Un étau qui empêche tout changement de fond dans ce qui a été établi par le passé.

La Cour suprême, quant à elle, se pose en défenseuse de la démocratie, protégeant le citoyen, garantissant l’État de droit et évitant les abus du pouvoir. Jusqu’à présent, elle impose ses décisions, se plaçant audessus du pouvoir, et justifie sa position par sa maîtrise de la loi et par une sagacité qui la distinguerait de la masse populaire.

Mais ces juristes commettent deux erreurs fondamentales : la première, c’est qu’il existe d’autres personnes, pas moins intelligentes et expertes qu’eux, qui ne partagent pas leurs positions et qui les dénoncent. Deuxièmement, la distinction du bien et du mal, du vrai et du faux, ne dépend pas des capacités de l’esprit mais de celles du cœur, et cela, même un enfant peut le discerner.

Aujourd’hui, de plus en plus, le citoyen n’accepte pas le dogme imposé par le système juridique israélien, percevant ses failles et ses erreurs. À quand “Rétablis nos juges comme autrefois, ainsi que tous nos conseillers” ?

Rav Daniel Scemama

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Quand des fêlures apparaissent

Actualités

Yohan Souffir

Accords d’Abraham au Kazakhstan : processus sérieux ou coup d’épée dans l’eau ?

DOSSIER Au cœur de 'Hévron

La ‘Hévron biblique

‘Hévron, le cœur qui ne cesse jamais de battre

Le cadastre éternellement renouvelable du peuple juif

Rav Yehonathan Gefen

Parachat ’Hayé Sarah – La dixième épreuve

Shabatik

Histoire

Lutte pour le nom du bébé

Flash Chabbath

DOSSIER SUITE Au cœur de 'Hévron

Les vins Hevron Heights, une success story !

‘Hévron comme vous ne l’avez jamais vue :

6 lieux sacrés à découvrir

Devinettes sur la Paracha

Rav Nathan Zuckermann

Le message d'un rabbin de Berlin

Hommage

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Yohan Souffir, Sarah Kisielewski, Rav Nathaniel Mimoun, Rav Gad Allouche, Rav Yehonathan Gefen, Rav Nathan Zuckermann, 'Hanna Bloch, Léa Nabet, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav Avraham Garcia, Murielle Benainous

Mise en page Dafna Uzan

Couverture @emes_shots

Secrétariat 02.37.41.515

Publicité

Daniel Peretz daniel26mag@gmail.com 054-24-34-306

Il y a un an, Rav Fernand Klapisch nous quittait

Couple “Déjà, je fais tout... alors ne me dis rien !”

Histoire à suivre - De l’ombre à la lumière

Episode 22 : Un puzzle qui prend forme...

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Faire le bien, c’est dur mais ça marche !

Recette

Poulet rôti au citron confit et olives

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CALENDRIER DE LA SEMAINE

12 Nov. 21 'Hechvan 14 Nov. 23 'Hechvan 16 Nov. 25 'Hechvan 13 Nov. 22 'Hechvan 15 Nov. 24 'Hechvan

17 Nov.

26 'Hechvan

18 Nov.

27 'Hechvan

Daf Hayomi Zéva'him 59

Michna Yomit 'Houlin 7-1

Daf Hayomi Zéva'him 60

Michna Yomit 'Houlin 7-3

Daf Hayomi Zéva'him 61

Michna Yomit 'Houlin 7-5

Parachat Hayé Sarah

Daf Hayomi Zéva'him 62

Michna Yomit 'Houlin 8-1

Daf Hayomi Zéva'him 63

Michna Yomit 'Houlin 8-3

Daf Hayomi Zéva'him 64

Michna Yomit 'Houlin 8-5

Daf Hayomi Zéva'him 65

Michna Yomit 'Houlin 9-1

Mercredi 12 Novembre

Rabbi David Ben Zimra (Radbaz)

Rabbi Avraham Azoulay

Jeudi 13 Novembre

Rav David Chlomo Eibeschutz

Rabbi Yissakhar Dov Rokéa'h (de Belz)

Vendredi 14 Novembre

Rav Yossef Rafaël 'Hazan

Lundi 17 Novembre

Rav Abba Abi'hssira

Horaires du Chabbath

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya Entrée 16:00 16:21 16:22 16:20 Sortie 17:18 17:20 17:21 17:19

Zmanim du 15 Novembre

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

La dépouille de Hadar Goldin rapatriée en Israël après 4 118 jours

Près de 11 ans et demi après avoir été enlevé à Rafia'h durant l'opération Bordure Protectrice en 2014, la dépouille du lieutenant Hadar Goldin, 23 ans, officier de la brigade Guiv'ati, a enfin été rendue à Israël par le 'Hamas via la Croix-Rouge. L'identification du corps a été confirmée à l’Institut médico-légal d’Abou Kabir. Tsahal a informé la famille et exprimé sa profonde douleur, réaffirmant son engagement à ramener tous les soldats tombés pour une sépulture digne en terre d’Israël.

Sa sœur Ayelet, qui a durement lutté pour son retour, a écrit : “Ca y est, nous avons ramené Hadar à la maison.”

Mazal-Tov : L'ex-otage Elia Cohen Ziv Aboud, rescapée de Nova, se sont fiancés

Jeudi, Elia Cohen, exotage du 'Hamas, et Ziv Aboud, survivante du festival Nova, ont célébré leurs fiançailles au cours d’une cérémonie intime entourés de leurs proches. L’émotion était à son comble pour eux, mais aussi pour tout le pays. Leur histoire bouleversante a marqué les esprits : pendant ses 505 jours en captivité, Elia vivait persuadé que Ziv avait péri lors des attaques du 7 octobre 2023. Ce n’est qu’à sa libération, en janvier dernier, qu’il a appris qu’elle avait miraculeusement échappé au massacre. Depuis son retour, Elia suit un parcours de reconstruction et a publié un ouvrage relatant son vécu durant sa détention.

Israël : Une avancée majeure pour traiter la surdité

Des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv ont mis au point un traitement innovant qui a permis de rendre l’audition à des modèles atteints de surdité congénitale. La méthode repose sur la thérapie génique : introduire un gène manquant afin de réparer le défaut responsable de la perte auditive. Si ces résultats se confirment chez

l’humain, cette découverte pourrait à terme offrir une solution aux personnes nées sourdes ou souffrant d'une perte auditive sévère. Environ 60 000 jeunes Israéliens souffrent de perte auditive selon le Bureau central des statistiques. La perte auditive est le trouble sensoriel le plus fréquent au monde, impliquant plus de 220 gènes différents.

Le terroriste franco-palestinien ayant planifié le meurtre du Rav 'Ovadia Yossef porte plainte contre Israël et El-Al pour "déportation"

Salah Hamouri, un terroriste francopalestinien expulsé d’Israël en 2022 après le retrait de son statut de résident permanent, a déposé une plainte à Paris accusant Israël et la compagnie aérienne El-Al de "déportation politique". L’interéssé avait été condamné en 2008 par la justice israélienne pour participation à un projet

d’assassinat visant le Rav ‘Ovadia Yossef, puis libéré en 2011 dans l’échange de prisonniers pour Guil'ad Chalit. Israël l’avait expulsé en décembre 2022, estimant qu’il restait impliqué dans des activités liées au Front populaire de libération de la Palestine.

La dépouille de l'otage Lior Rudaeff enfin restituée à Israël

Le corps du lieutenantcolonel (réserviste) Lior Rudaeff, 61 ans, enlevé par le Djihad islamique palestinien lors de l’attaque du 7 octobre 2023, a été restitué à Israël hier soir, a annoncé le Bureau du Premier ministre. Originaire d’Argentine, établi au kibboutz Nir Its'hak, il était adjoint au chef de la sécurité du kibboutz et un secouriste bénévole depuis plus de quarante ans. Son corps a été identifié par le Centre national de médecine légale israélien en coopération avec la police et les autorités militaires. Le gouvernement israélien a réaffirmé sa détermination à rapatrier tous les otages décédés afin de leur assurer une sépulture digne sur la terre d’Israël.

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Le Gadol Hador Rav Moché Hillel Hirsch s'est envolé pour une tournée auprès des communautés juives de France

Le Roch Yéchivat Slabodka Rav Moché Hillel Hirsch s'est envolé dimanche pour une tournée de trois jours auprès des communautés juives de France. Il visitera notamment les communautés de Paris, du Raincy et d'ailleurs et participera à de nombreux événements en l'honneur de la Torah, d'une ampleur jamais vue depuis de longues années. Plusieurs sujets à l'ordre du jour, notamment dans les domaines communautaires et éducatifs, attendaient d'être tranchés par le Roch Yéchiva. La sécurisation des déplacements du Rav et de sa délégation sont assurés par la Police nationele, qui a pris ern charge les différents dispositifs de sécurité.

Appelez maintenant pour une consultation téléphonique gratuite et sans engagement : 054 21 22 067

Un terroriste du 'Hamas lié au 7 octobre vit désormais en Belgique, selon un rapport

Selon une enquête du Centre d'information et de documentation juif (JID), un terroriste du 'Hamas ayant participé au massacre du 7 octobre 2023 vivrait actuellement en Belgique sous statut de réfugié. Le JID appelle les autorités belges à agir en urgence et à ouvrir une enquête, évoquant un risque sécuritaire majeur. L'organisation dénonce également des failles dans le système de contrôle des demandeurs d’asile, soulignant que plusieurs individus liés à des organisations terroristes pourraient chercher refuge en Europe.

Cette révélation intervient alors que les services de sécurité européens alertent régulièrement sur le risque d'infiltration terroriste via les flux migratoires depuis le Moyen-Orient.

Washington remplace Israël pour superviser l’aide humanitaire à Gaza, selon un média

Selon un média international, les ÉtatsUnis ont décidé de remplacer Israël dans la supervision de l’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza, dans le cadre de l’arrêt progressif des opérations militaires israéliennes. Ce transfert de responsabilité s’accompagne d’un renforcement des garanties sur la distribution des vivres, de l’eau et des médicaments, afin d’éviter que l’aide ne soit détournée par des groupes terroristes armés.

Cette décision marque un tournant dans le rôle de Washington comme médiateur clé et répond à des appels croissants de la communauté internationale pour une assistance plus directe et transparente dans le territoire.

L’agence S&P relève la perspective de la note de crédit d’Israël

L’agence américaine Standard & Poor’s (S&P) a annoncé qu’elle passait la perspective de la note de crédit souveraine d’Israël de "négative" à "stable", évoquant une amélioration du climat sécuritaire et des signes de reprise économique. Elle souligne que la conclusion de l’opération militaire dans la bande de Gaza permettrait

une relance progressive de l’activité, tout en avertissant que toute détérioration dans la région pourrait entraîner un retour à une perspective négative. La note A/A-1 reste inchangée, mais cette révision marque un signal positif pour l’économie israélienne, saluée pour sa stabilité malgré les défis budgétaires en cours.

Le président syrien A'hmed Al-Charaa en visite historique à Washington

Le président syrien A'hmed Al-Charaa est arrivé dimanche à Washington, marquant la première visite officielle d’un chef d’État syrien dans la capitale américaine depuis 1946. Il doit rencontrer le président Donald Trump à la Maison-Blanche, ce qui pourrait ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre Damas et Washington, qui

cherchent tous deux à contrer l'influence de l'Iran et de l'organisation État islamique sur le territoire syrien et au Moyen-Orient. Cette visite survient alors que la Syrie sort de plus de dix ans d’isolement diplomatique après sa longue guerre civile et cherche à normaliser ses relations avec les grandes puissances.

Le grand rabbin du Kazakhstan salue l’adhésion du pays aux accords d’Abraham

Le Kazakhstan a annoncé son intention d’adhérer aux Accords d’Abraham, rejoignant ainsi le cercle croissant de pays musulmans normalisant leurs relations avec Israël.

Le grand rabbin du Kazakhstan, Rav Yicha'ya Cohen, a salué cette décision, soulignant qu'elle marque une avancée importante pour la paix régionale et ouvre de nouvelles perspectives de coopération économique, technologique et culturelle. Il a également rappelé que le Kazakhstan entretient des relations officielles avec Israël depuis 1992 et abrite une communauté juive active , dont la sécurité et la liberté religieuse ont toujours été garanties par les autorités de son pays.

Donald Trump annonce qu'il boycottera le G20 en Afrique du Sud

Le président Donald Trump a annoncé qu’aucun représentant du gouvernement américain ne participera au sommet du G20 prévu à Johannesburg les 22 et 23 novembre. Il a qualifié le choix de l’Afrique du Sud pour accueillir l’événement de "scandaleux", dénonçant des violations répétées des droits de l’homme dans le pays, notamment à l’encontre des agriculteurs afrikaans blancs — des accusations fermement rejetées par Pretoria. Ce boycott s’inscrit dans une série de tensions entre Washington et Pretoria, alors que les États-Unis doivent accueillir la prochaine édition du G20 en 2026 à Miami.

Elyssia Boukobza

Accords d’Abraham au Kazakhstan : processus sérieux ou coup d’épée dans l’eau ?

Ce jeudi 6 novembre 2025, Steve Witkoff a annoncé qu’un nouveau pays rejoindrait bientôt les Accords d’Abraham. Il s’avère qu’il s’agit du Kazakhstan, un pays avec lequel l’État d’Israël entretient déjà des relations diplomatiques. On peut alors se demander s’il ne s’agit pas d’un simple appel du pied à d’autres pays arabes, ou si, après deux ans de guerre, la diplomatie a du mal à reprendre ses droits.

L’annonce, qui devait faire grand bruit, a finalement accouché d’une surprise : sur les boucles Telegram et WhatsApp des journalistes franco-israéliens, on pariait plutôt sur l’Indonésie, voire même sur l’Arabie saoudite. Mais c’est finalement le Kazakhstan qui rejoint discrètement les Accords d’Abraham, à la suite d’une rencontre téléphonique trilatérale entre le président Trump, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et le Premier ministre Netanyahou.

Au-delà de cette surprise gardée secrète jusqu’au dernier moment, on peut s’interroger sur la pertinence de ce nouvel arrivant. Certes, le Kazakhstan est un pays à majorité musulmane (avec notamment une minorité ouïghoure), mais ce n’est pas un pays arabe. De plus, depuis 1992, soit un an après son indépendance de l’ex-URSS, il entretient des relations diplomatiques officielles avec l’État d’Israël, ainsi que des coopérations scientifiques et technologiques.

normalisation avec des pays qui entretenaient déjà des liens officieux avec l’État juif.

Dans le cas du Kazakhstan, qui reconnaît déjà Israël, il s’agit donc surtout d’un renforcement du partenariat. Le gouvernement kazakh devrait en tirer profit en bénéficiant du savoir-faire technologique israélien, notamment dans le domaine de la défense (par exemple le Dôme de fer).

Aujourd’hui, il ne s’agit plus de traités de paix, mais de simples accords de normalisation avec des pays qui entretenaient déjà des liens officieux avec l’État juif.

Les mauvaises langues diront que les Accords d’Abraham ne sont qu’une farce : autrefois, lorsqu’Israël faisait la paix avec ses voisins, il s’agissait de l’Égypte et de la Jordanie, deux anciens ennemis (guerres des Six Jours et de Kippour). Aujourd’hui, il ne s’agit plus de traités de paix, mais de simples accords de

Mais les grands vainqueurs de cette manœuvre diplomatique semblent être les États-Unis, qui auraient fortement poussé pour cet élargissement et qui pourraient obtenir une base militaire sur place. À l’inverse, la Russie apparaît comme la grande perdante de ce rapprochement.

Du côté israélien, cette ouverture vers un nouveau continent permet à la fois de renforcer la présence stratégique face à l’Iran, et d’observer Moscou avec l’appui américain. D’un point de vue géostratégique, c’est un véritable coup de maître. Les prochains candidats pourraient bien être l’Azerbaïdjan ou d’autres pays musulmans issus de l’ex-bloc soviétique.

Cet élargissement pourrait également inciter certains pays arabes du Moyen-Orient à franchir le pas. Récemment, le prince héritier Mohammed Ben Salmane a déclaré : "Nous

avons de nombreux désaccords avec Israël, mais la fin de la guerre et un accord qui offrirait de réelles perspectives d’État pour les Palestiniens nous font réfléchir." Néanmoins, il a ajouté qu’un accord restait quasi impossible avant la fin de l’année, sauf changement radical. La non-annexion de la Judée-Samarie et ce nouvel arrivant pourraient-ils faire pencher la balance du côté de Riyad ?

D’après les dernières informations disponibles, l’Indonésie, dont le président devait se rendre en Israël le lendemain de la libération des otages, pourrait suivre. En ce qui concerne la Syrie et le Liban, malgré l’optimisme affiché à Washington, la situation reste beaucoup plus compliquée. Plusieurs obstacles demeurent : la question du Golan, qui bloque tout accord de coopération sécuritaire et de non-belligérance avec Damas ; et, du côté libanais, aucune négociation n’a été entamée, notamment en raison de la présence de cinq ministres du ‘Hezbollah au sein du

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gouvernement. À l’approche des élections législatives de mai prochain, le président Joseph Aoun ne voudra probablement pas se fâcher avec le groupe chiite, qui brandit déjà le spectre d’une nouvelle guerre civile.

La situation reste donc complexe. Ces deux années de guerre ont montré qu’Israël doit avant tout préserver ses propres intérêts et ne céder à aucune pression extérieure, même lorsqu’elle vient de son plus fidèle allié. Faire la paix entre les peuples est certes une Mitsva — surtout avec les descendants d’Ismaël, comme le symbolisent les Accords d’Abraham — mais pas au prix des valeurs fondamentales de l’État d’Israël. Avec le régime d’Almaty, Israël n’a pas eu à faire de concessions douloureuses, mais ce pas supplémentaire montre que la diplomatie du Proche-Orient continue d’évoluer… à petits pas.

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Yohan Souffir
Bombe Affaire
Chana Tova!

De Avraham Avinou à David Hamélekh, en passant par Kalev Ben Yefouné, nous rencontrons la ville de ‘Hévron des dizaines de fois à travers les textes bibliques. Lieu de repos des Patriarches dans le caveau de Makhpéla, ‘Hévron est aussi le siège royal de David, roi d’Israël. Torah-Box vous emmène découvrir les racines bibliques et les aspects contemporains aux multiples facettes, souvent surprenantes, de ‘Hévron, ville des Patriarches.

La ‘Hévron biblique

Son nom résume à lui seul les péripéties mouvementées de son histoire.

Le nom antique de ‘Hévron est Kiryat Arba’, la cité de Arba’ ou "des quatre". En effet, la ville aurait été fondée par un géant du nom de Arba’, géniteur de trois enfants aussi impressionnants que leur père : A’himan, Chéchay et Talmay, ce qui formerait un quatuor justifiant doublement le nom de la ville. Selon Rabbi ‘Haïm Kaniewsky dans son Lémikhsé ‘Atik, citant la Tossefta du Targoum, le géant n’est autre que ‘Efron le ‘Hittite, que nous connaissons bien pour sa négociation tortueuse avec Avraham.

Ce nom de Kiryat Arba’ est aussi justifié par nos Maîtres par la sépulture de quatre couples de géants de notre peuple : Adam et ‘Hava, Avraham et Sarah, Its’hak et Rivka et enfin Ya’akov et Léa.

La ville gagnera définitivement le nom glorieux de ‘Hévron à l’époque de Yéhochoua’. Kalev, conquérant la ville, lui donnera le nom de son fils ‘Hévron, comme raconté dans Chroniques I. Ceci est un écho de sa merveilleuse histoire. ‘Hévron provient du mot Lé’haber, connecter ou allier, rappelant l’alliance de la circoncision, courageusement effectuée par Avraham à 99 ans, à ‘Hévron. Lorsqu’on se rappelle que la caverne de Makhpéla est la porte d’entrée vers le Gan ‘Eden, on comprendra que cette ville “connecte” aussi le ciel et la terre. Même son nom en arabe ne fait que rappeler cette idée. El ‘Halil signifie le lieu de l’aimé, au nom d’Avraham, surnommé ‘Halil Allah, l’ami aimé de D.ieu, que l’on traduirait ‘Haver Hachem, d’où Hévron !

Avraham Avinou, ainsi qu’Its’hak puis Ya’akov demeureront à ‘Hévron, d’où le nom de ville des Patriarches.

Au cœur de 'Hévron

Avraham sous le chêne de Mamré

Notre première rencontre avec cette grotte merveilleuse date du festin somptueux qu’Avraham servit aux trois anges qui lui apparaissent comme de simples voyageurs. Ayant pour projet de leur servir de la langue à la sauce moutarde, Avraham doit se lancer à la poursuite d’un petit veau, épris d’une soudaine envie de liberté. Avraham habite dans les plaines de Mamré, juste à côté de ‘Hévron. C’est là qu’il découvre une grotte mystérieuse d’où émane un délicieux parfum. Il y découvre le corps d’Adam et ‘Hava, encore imprégnés du suave parfum du jardin d’Eden. Il décide alors que le temps venu, il achètera ce terrain comme lieu de sépulture pour lui et Sarah.

Mais en attendant, Avraham vit à l’ombre d’un chêne tutélaire sous lequel, nous dit le texte, il accueille ses invités et surtout leur fait découvrir la toute-puissance divine. Cet arbre fait partie des chênes de Mamré, allié d’Avraham, autre nom de la ville.

de plus de 10 mètres de circonférence et de 9 mètres de haut, qui est l’arbre le plus ancien d’Israël.

Hélas, de nos jours, l’arbre se trouve dans une zone sous autorité palestinienne. Bien que celle-ci se soit engagée à permettre l’accès aux Juifs, elle n’a pas tenu sa promesse, et il nous est désormais impossible de s’y rendre. Il semblerait que l’arbre soit tombé en 2019 mais qu’un surgeon plus jeune perdure…

"Qui veut gagner des millions ?

‘Hévron provient du mot Lé’haber, connecter ou allier, rappelant l’alliance de la circoncision, courageusement effectuée par Avraham à 99 ans, à ‘Hévron.

Le plus impressionnant, c’est que cet arbre a traversé les siècles. Flavius Josèphe témoigne : "Abraham s’assit près d’un chêne nommé Ouguigui (c’est-à-dire primitif, des origines), dans un lieu proche de la ville de Hébron. À environ six ris de la ville, on aperçoit un grand arbre, et selon les habitants, cet arbre se tient là depuis la création du monde jusqu’à ce jour."

Rabbi Péta’hia de Ratisbonne, frère de Rabbi Its’hak Halavan, l’un des maîtres des Tossafistes, raconte sa visite à ‘Hévron : "À Éloné Mamré, non loin de là, vivait un vieillard. Lorsque Rabbi Péta’hia s’y rendit, le vieillard était à l’agonie. Il ordonna à ses fils de montrer à Rabbi Péta’hia l’arbre sur lequel les anges s’étaient appuyés."

En 1925, c’est Luntz le chercheur, qui dans son Loua’h Erets Israël, décrit l’arbre majestueux,

Les fouilles conduites par le professeur Philip Hammond dans les années 1960, puis par Emmanuel Eisenberg en 1999, ont mis à jour des vestiges remarquables. Parmi les découvertes les plus spectaculaires figure un escalier vieux de 4000 ans datant de l’époque d’Abraham, menant de la vallée vers l’ancienne cité.

Les archéologues postulent que la porte d’entrée originale de ‘Hévron mentionnée dans la Bible — où Abraham acheta la caverne de Makhpéla — pourrait se trouver sous la rue actuelle où se terminent ces marches.

Le temps d’acquérir la grotte de Makhpéla viendra bien trop vite, lorsque, suite au choc de la nouvelle de la “Ligature d’Isaac”, son fils tant attendu, Sarah décède à 127 ans.

Avraham se tourne donc vers ‘Efron, chef des ‘Hittites, pour acquérir la parcelle. Perfidement, ‘Efron laisse comprendre à Avraham qu’il en attend 600 sicles d’argent, équivalent de 4,5 kg d’argent, ce qui pour l’époque équivaut à 30 années de salaire. Selon nos maîtres, les sicles étaient des Kantérim, ce qui équivaudrait à 42,5 kg d’argent par sicle. Nous atteignons ici la somme fabuleuse de 17 tonnes d’argent, ce qui, indexé au cours d’aujourd’hui, vaudrait plus de 20 millions d’euros…

DOSSIER

Somme payée sans sourciller par Avraham, conscient de la valeur du site pour l’éternité. ‘Efron y perdra néanmoins le Vav de son nom, lettre permettant de transformer grammaticalement le passé en futur : c’est le Vav Hahipoukh. En effet, ‘Efron avait ici la possibilité, s’il avait mené cette affaire honnêtement, de transformer un bien matériel passager déjà acquis en une Mitsva éternelle. Préférant exploiter la situation et tirer d’Avraham des bénéfices sonnants et trébuchants, il perd la possibilité de transformer un passé en futur.

Selon le Gaon de Vilna, ‘Efron perdit également autre chose. Avraham ne souhaitant pas profiter du cadeau de 1000 sicles d’Avimelekh après le rapt de Sarah, comptait les verser intégralement à ‘Efron. Ayant exigé 400 sicles, celui-ci perdra donc 600 sicles dans l’affaire, symbolisés par le Vav disparu de valeur numérique 6 !

Kalev contre les géants

Il s’agit ici de ‘Essav l’impie, frère de Ya’akov. La vente du droit d’aînesse incluait aussi la place auprès des Patriarches dans la grotte de Makhpéla, la “grotte des couples”. Mais voilà que ‘Essav exige la place. Devant l’hésitation des fils de Ya’akov, se lève ‘Houchin fils de Dan. Atteint de surdité, il ne comprend pas comment peut-on laisser la dépouille de son grand-père Ya’akov à même le sol et retarder l’enterrement. Hermétique aux mensonges de ‘Essav, il tranche le nœud gordien en coupant la tête de ‘Essav qui roule alors jusque dans la grotte. Septième occupant imprévu, dont seules les réflexions avaient droit de cité dans cette sainte sépulture. Le corps et les actions de ‘Essav n’y peuvent entrer, ayant toujours été en contradiction avec l’héritage d’Avraham.

Dans cette négociation étrange, reviennent à 6 reprises les termes “enterrer le mort”, annonçant que six Justes y seraient enterrés par la suite : Avraham et Sarah, Its’hak et Rivka et enfin Ya’akov et Léa. En effet, les Justes voyant leur bonnes actions prospérer même après leur mort, ne sont pas considérés comme morts avant leur enterrement.

Mais, une septième occurrence parle “de ton mort que tu enterreras”, annonçant ici un 7ème personnage qui prendra place dans la grotte. Sa nature à lui est bien différente, car contrairement aux Justes qui sont appelés vivants même après leur mort, cet individu était mort même de son vivant, il était mort avant même de mourir. En effet, le méchant est considéré comme mort même durant sa vie, nous disent nos Maîtres, car il n’a aucun avenir.

Lors de la sortie d’Egypte, Kalev Ben Yéfouné, de la tribu de Yéhouda, fait partie des explorateurs. Il ira prier à ‘Hévron dans cette grotte de Makhpéla, où, selon le Zohar, "Jérusalem et toute la terre d’Israël sont repliées" pour que le mérite des Patriarches le protège du complot des explorateurs.

Sa prière sera exaucée et il luttera seul, avec Yéhochoua’ Bin Noun, contre le rapport qui brisera le moral d’Israël et les condamnera à errer 40 ans dans le désert.

Kalev fera partie des rares élus de cette génération à entrer en terre d’Israël et reçoit ‘Hévron en récompense. À l’âge de 85 ans, 45 ans après avoir exploré le pays, Kalev demande spécifiquement cette région montagneuse où résidaient les redoutables géants, déclarant : "Peut-être que l’Éternel sera avec moi, et je les chasserai". Kalev conquit effectivement la ville, chassant les trois géants A’himan, Chéchay et Talmay.

Au cœur de 'Hévron

Là où David reçut la couronne

Par la suite, ‘Hévron devient la première capitale du royaume d’Israël sous le roi David. Après la mort du roi Chaoul, Hachem ordonne à David de se rendre à ‘Hévron, où il est couronné roi de Juda. David règne depuis ‘Hévron pendant sept ans et six mois sur la tribu de Juda, avant d’être nommé roi sur tout Israël et de transférer sa capitale à Jérusalem. Même après avoir transféré sa capitale, pour des raisons spirituelles, stratégiques et politiques, du centre de sa tribu vers le cœur d’Israël, à Jérusalem, ‘Hévron demeure un centre politique et religieux. Elle est aussi une ville de refuge, habitée par les Lévites. C’est là qu’Avchalom le fils rebelle se rend pour

être proclamé roi, à la place du roi David, son père âgé.

Même après la destruction du Temple, durant les époques byzantine et arabe, les Juifs demeurèrent à ‘Hévron. Tous souhaitent voir leurs prières exaucées par le mérite de nos ancêtres, les Patriarches. Selon la tradition, y prier revient à prier devant la porte du jardin d’Eden, lieu de perfection où chacun aspire à revenir.

Seuls les Croisés, qui en firent le centre d’une seigneurie, en expulsèrent les habitants juifs. Pourtant, les Juifs reviendront à ‘Hévron vivre aux pieds de leurs ancêtres et y faire renaître une ville juive, mais c’est déjà une autre histoire…

‘Hévron, le cœur qui ne cesse jamais de battre

La ville sert de centre pour la tribu de Yéhouda et est désignée comme l’une des six villes de refuge. Même après la destruction du Second Temple, des Juifs vivent à ‘Hévron de manière presque continue… Nous rappeler de quels géants nous sommes les descendants nous donne les forces de traverser les affres de l’Histoire sans trembler.

Entre le peuple juif et la ville de ‘Hévron existe une histoire d’amour séculaire, souvent tourmentée, qu’aucune expulsion, brimade ni persécution n’a jamais pu interrompre. Jamais sans ‘Hévron ‘Hévron demeure une ville juive importante tout au long de la période des rois d’Israël, jusqu’à la conquête babylonienne en 586 avant l’ère vulgaire. La ville sert de centre pour la tribu de Yéhouda et est désignée comme l’une des six villes de refuge traditionnelles.

Les collines environnant ‘Hévron sont réputées depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui pour leur fertilité, particulièrement pour les vignes utilisées dans la production de vin. Cette prospérité agricole contribue au développement économique de la cité à travers les siècles.

Cœur spirituel de la ville, la structure monumentale qui entoure la Caverne de Makhpéla est construite par Hérode le Grand durant la période du Second Temple, il y a environ 2000 ans. Cette construction impressionnante, réalisée dans le même style de maçonnerie en pierre de taille qu’Hérode utilise pour l’enceinte du Mont du Temple à Jérusalem, demeure le seul édifice hérodien entièrement intact remplissant encore sa fonction originale après des milliers d’années. Hérode laisse l’intérieur ouvert au ciel. Aujourd’hui, la majeure partie de l’enceinte est couverte, et six cénotaphes recouverts de tapisseries décorées représentent les tombeaux des Patriarches, les lieux de sépulture réels se trouvant dans la caverne en dessous, à laquelle l’accès n’est pas autorisé.

Même après la destruction du Second Temple, des Juifs vivent à ‘Hévron de manière presque

DOSSIER

continue à travers les périodes byzantine, arabe et au-delà. Tout au long de l’Histoire, les Juifs habitent ‘Hévron ou viennent y prier.

L’oppression ratée des Mamelouks

Suite à l’invasion mamelouke du Levant, la situation empire pour les Juifs de ‘Hévron. Malgré les visites de rabbins célèbres comme Nahmanide, la discrimination contre les Juifs est courante. Des édits d’interdiction d’accès à la Grotte de Makhpéla ainsi que des ordres d’expulsion sont promulgués durant la domination mamelouke, ne laissant que quelques familles à ‘Hévron. Les Mamelouks interdisent aux Juifs d’entrer sur le site, dénommé "la mosquée d’Abraham" ou ne les autorisent qu’à monter jusqu’à la cinquième marche, puis augmentée à la septième marche, de l’escalier d’accès. Cette restriction humiliante pour les Juifs reste également adoptée sous le mandat britannique. Ironie du sort, vu que les tombes sont enfouies profondément dans le site, les Juifs qui priaient sur les marches les plus basses étaient plus près des tombeaux réels que les Musulmans qui priaient dans le bâtiment…

juive. Rabbi Malchiel Ashkenazi, leur bienfaiteur, achète une cour qui devient connue sous le nom d’El Cortiyo, "la Cour des Juifs". Il devient le premier rabbin de la communauté restaurée de ‘Hévron et subventionne la construction de la synagogue Avraham Avinou en 1540. Cette structure à dôme représente le centre physique du quartier juif de ‘Hévron et devient le centre spirituel de la communauté juive locale ainsi qu’un centre majeur pour l’étude de la Kabbale. Elle fut restaurée en 1738 et agrandie en 1864.

"Pogroms, exils et miracles dans la ville des Patriarches

Entre le peuple juif et la ville de ‘Hévron existe une histoire d’amour séculaire, souvent tourmentée, qu’aucune expulsion, brimade ni persécution n’a jamais pu interrompre.

Rabbi Obadia di Bartenura, un rabbin italien qui s’installe à ‘Hévron en 1489, écrit que la ville compte vingt familles juives qui sont toutes relativement satisfaites à cette époque et vivent dans une ruelle.

Lorsque les Ottomans déclarent la guerre aux Mamelouks, l’un des pires pogroms est perpétré par les forces ottomanes contre les Juifs locaux en 1517, poussant la plupart des Juifs à fuir vers Beyrouth, dont beaucoup ne reviennent qu’au milieu des années 1530.

En 1540, un groupe de Juifs espagnols arrive à ‘Hévron et renforce sa petite communauté

Rabbi Naftali Hertz Bachrach mentionne la synagogue dans son livre de 1648 "’Emek Hamélekh", relatant un événement miraculeux survenu à Yom Kippour en 1619. Ce jour-là, il n’y a que neuf hommes pour la prière, et ils attendent désespérément un dixième homme pour former le Minyan. Au coucher du soleil, un homme âgé apparut mystérieusement et se joint à eux pour la prière. Le lendemain, le responsable de la synagogue rêve de cet homme, qui déclare : "Je suis Avraham, votre père, et j’ai vu votre détresse ; c’est pourquoi je suis venu me joindre à vous pour les prières de Yom Kippour".

On raconte aussi qu’en 1643, un pacha venu d’Istanbul fit tomber dans la grotte inférieure de Makhpéla son sabre d’or et de pierres précieuses. Les musulmans qu’il envoya pour le récupérer moururent un à un, alors il ordonna aux Juifs d’y descendre. Le sort désigna le saint ‘Hessed Lé-Avraham Azoulay, grand-père du futur ‘Hida, qui se purifia avant d’y descendre encordé. Dans la grotte, il rencontra Éli’ézer, serviteur d’Avraham, puis les Patriarches eux-mêmes, qui lui permirent de contempler

Au cœur de 'Hévron

brièvement le paradis avant de lui ordonner de repartir avec l’épée. Le lendemain, conscient de son sort, il se prépara, enseigna toute la nuit, récita le Chéma’ Israël et rendit son âme en paix le 24 ‘Hechvan…

La nouvelle implantation juive de ‘Hévron est fondée en 1820 sur l’ordre de Rabbi Dov Ber Schneori, le Rabbi de Loubavitch, par les ‘Hassidim de ‘Habad

Quelque soixante-dix ans plus tard, cette communauté ashkénaze comptait déjà près de 1 500 âmes, ainsi que des Yéchivot, des synagogues et des maisons d’étude.

La fascinante histoire du Beth Romano

C’est à cette époque que commence l’histoire d’un des bâtiments les plus impressionnants de la vieille ville de ‘Hévron : Beth Romano.

‘Haïm Israël Romano, un riche marchand d’Istanbul, établit cet imposant bâtiment entre 1875 et 1879 sur un vaste terrain de la vieille ville. La structure originale du bâtiment est impressionnante : trois étages massifs d’environ 600 m² chacun, équipés de puits d’eau et d’installations extérieures appropriées à une demeure aristocratique ottomane. La résidence sert non seulement de foyer pour la famille Romano mais aussi de maison d’hôtes pour les pèlerins juifs venant prier au tombeau des Patriarches. Le bâtiment inclut une magnifique synagogue appelée la Synagogue Istanbuli, destinée à la petite communauté turco-sépharade de ‘Hévron.

En 1901, le bâtiment accueille un des plus grands érudits juifs du XIXe siècle : Rabbi ‘Haïm ‘Hezkiya Medini (1834-1904), connu universellement sous le titre de son œuvre magistrale, le Sdé ‘Hémed. Grand rabbin de Crimée de 1867 à 1899, il s’établit à ‘Hévron dans une maison adjacente au Beth Romano, appelée la Maison du Sdé ‘Hémed, un petit bâtiment de deux étages construit spécialement pour lui. C’est là qu’il met un point final à son encyclopédie talmudique monumentale, le Sdé

‘Hémed, tout en remplissant le poste de Rav de la ville.

En janvier 1909, le cinquième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Sholom Dov Ber Schneersohn (1860-1920), le Rabbi Rachab, achète le domaine de Beth Romano et ses terres environnantes pour 22 000 roubles en argent et y crée la Yéchivat Torat Emet du mouvement ‘Habad.

Pendant la Première Guerre mondiale, le gouvernement ottoman saisit le bâtiment et le transforme en poste de police et en tribunal. Après la victoire britannique sur l’Empire ottoman en 1917, Beth Romano devient un poste de police des autorités britanniques.

En 1929, la communauté compte environ 700 personnes, divisée entre immigrants européens (ashkénazes) relativement récents et une population de Juifs séfarades qui habitaient la ville depuis huit cents ans. Une antenne de la prestigieuse Yéchiva lituanienne de Slabodka est ouverte dans la ville en 1924. Dirigée par le Rav Yé’hezkel Sarna, la Yéchiva est un modèle de réussite et prendra le nom de Yéchivat ‘Hévron. Les élèves étudient avec une assiduité exemplaire, ne respectant même pas les périodes de vacances habituelles.

Du massacre de 1929 au grand retour après 1967

Avec la Déclaration Balfour de 1917, les relations avec la population arabe deviennent de plus en plus tendues.

DOSSIER

Le massacre commence le 23 août 1929, après que le grand mufti de Jérusalem, ‘Hajj Amin Al-‘Husseini, un antisémite notoire, eut affirmé que les Juifs mettaient en danger les lieux saints musulmans sur le Mont du Temple. Des émeutiers violents attaquent brutalement la communauté juive de ‘Hévron. Les maisons juives sont pillées et les synagogues saccagées. Les témoignages décrivent des scènes d’une violence inouïe. Plus de 60 Juifs sont assassinés, dont 24 étudiants de la Yéchivat ‘Hévron, dans ce qui est connu sous le nom de massacre de ‘Hévron, l’un des massacres les plus sanglants de civils juifs durant le mandat britannique sur la Palestine.

La Yéchivat ‘Hévron déménage définitivement dans les mois suivants à Jérusalem, avant de passer en 1976 dans ses locaux actuels dans le quartier de Guiv’at Mordekhaï.

La situation empire encore lorsque la Jordanie prend le contrôle de la zone en 1948. Durant cette période, un marché de gros, une décharge d’ordures et des toilettes publiques sont placés sur le site du quartier juif. Les ruines de la synagogue Avraham Avinou sont transformées en enclos pour chèvres et ânes, tandis que la "Cour des Kabbalistes" adjacente est convertie en abattoir.

la reconstruction de la synagogue, de la cour et des bâtiments adjacents.

En 1979, les Juifs recommencent à vivre à ‘Hévron même. Sarah Nachshon et Myriam Levinger mènent un groupe de 10 mères et 40 enfants au milieu de la nuit de Kiryat Arba’ à travers des zones arabes dangereuses jusqu’à ‘Hévron, dans un ancien centre médical appelé Beth Hadassa.

Aujourd’hui, environ 1100 Juifs vivent à ‘Hévron, dont plus de 450 étudiants de la Yéchiva Chavé ‘Hévron, établie dans l’antique bâtiment de Beth Romano. La présence d’un quartier juif à ‘Hévron est explicitement établie dans les Accords de ‘Hévron, signés conjointement par Israël et les Palestiniens en 1997. Il faut aussi prendre en compte la ville nouvelle de Kiryat Arba’, à l’est de la vieille ville, qui compte plus de 7500 habitants.

Le Chabbath ‘Hayé Sarah, où nous lisons l’histoire de l’acquisition de la Grotte de Makhpéla par notre ancêtre Avraham, ce sont près de 50.000 Juifs qui affluent à ‘Hévron

Chabbath ‘Hayé Sarah : Welcome to Chevron !

Mais la renaissance de la présence juive à ‘Hévron ne devait pas tarder. Lorsqu’Israël remporte le contrôle de la Judée-Samarie après la Guerre des Six Jours en 1967, un retour graduel des Juifs a lieu dans le quartier juif de ‘Hévron. Les Juifs découvrent que la synagogue Avraham Avinou a été détruite.

Le Rav Moché Levinger et ses collègues établissent une petite présence dans l’hôtel Park au centre de ‘Hévron durant Pessa’h 1968. En 1971, le gouvernement israélien approuve

Le Chabbath ‘Hayé Sarah, où nous lisons l’histoire de l’acquisition de la Grotte de Makhpéla par notre ancêtre Avraham, ce sont près de 50.000 Juifs qui affluent à ‘Hévron pour marquer le lien éternel du peuple juif avec la ville. Depuis 1980, cet événement, sorte de grand rendez-vous annuel, marque l’acquisition de la première terre en terre d’Israël par Avraham, un acte fondateur de l’identité juive et israélienne.

La logistique est impressionnante : des milliers de tentes et caravanes s’étalent dans toute la ville. La ville met à disposition des pèlerins ses écoles, gymnases et autres bâtiments municipaux.

Pendant toute l’année, l’accès au site du Caveau est garanti et sécurisé par l’armée. Il est ouvert en partie aux Juifs et en partie aux Musulmans.

Au cœur de 'Hévron

Mais ce Chabbath, ce sont des milliers de soldats qui garantissent la sécurité de l’événement. Ils sont chaleureusement remerciés par les pèlerins qui leur souhaitent Chabbath Chalom et leur offrent confiseries et gâteaux en quantité impressionnante.

Ce Chabbath, exceptionnellement, la Salle d’Isaac de la Mé’ ara, qui est habituellement ouverte uniquement aux Musulmans, accueille les Juifs qui ont également accès à la Source d’Abraham (le Mikvé ancien).

nous étions attablés dans un terrain de sport sur une table de fortune, un homme à la longue barbe blanche et au sourire chaleureux vint nous apporter des plateaux entiers de poulet rôti et de riz, de quoi rassasier 20 personnes alors que nous n’étions que 6… Il nous invita aussi pour un ‘Oneg Chabbath incroyablement chaleureux, plein de chants et d’élévation au cœur de la nuit…

L’auteur de ces lignes peut témoigner de l’incroyable hospitalité des habitants. Il y a plus de 20 ans, avec quelques amis, nous avons fait notre route dans des autobus bondés pour ce Chabbath mémorable. Je me rappellerai toujours de ce soir de Chabbath où, alors que

‘Hévron reste encore et toujours le cœur historique palpitant du peuple juif. Comme son nom l’indique (Lé’haber signifie connecter), la ville nous connecte par un lien ininterrompu à nos Patriarches et à leur héritage. Nous rappeler de quels géants nous sommes les descendants, nous donne les forces de traverser sans trembler toutes les difficultés… Rav Nathaniel Mimoun

DOSSIER

Le cadastre éternellement renouvelable du peuple juif

Je suis allé prier il y a quelques jours au Mé’arat Hamakhpéla (tombeau des Patriarches) à ‘Hévron, qui appartient au peuple juif depuis la nuit des temps. Et puisque nous avons le mérite de vivre en Israël, autant en profiter pleinement.

Des sites convoités

Fait très étonnant : jusqu’à aujourd’hui, les trois lieux achetés par les Juifs, dont la propriété est consignée noir sur blanc dans la Bible, sont contestés, disputés, en partie entre les mains d’un autre peuple. Étrange, non ?

Avraham a acheté le tombeau des Patriarches à ‘Efron. (Béréchit 23, 16)

Ya’akov a acheté le terrain de Chékhem.

(Béréchit 33, 19)

Le roi David a acheté le mont du Temple à un roi jébuséen nommé Aravna.

(Chmouel 2, 24, 24)

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Terrain spirituel

Mais il n’y a rien pour rien dans la vie. Nos Sages expliquent que si les achats sont rapportés dans la Torah, c’est parce qu’ils sont spirituels, et qu’ils doivent être renouvelés en permanence.

La grande question est de savoir comment acquérir spirituellement un terrain. Réponse : par l’accession à un niveau spirituel !

Avraham a mérité ‘Hévron par sa Émouna, sa foi absolue.

Ya’akov a mérité Chékhem par son intégrité.

David a mérité le mont du Temple par son comportement de roi, c’est-à-dire son sens de la justice et de la responsabilité envers Israël.

Valeurs foncières

Dès que nous diminuons dans ces valeurs, nous perdons le droit spirituel sur ces lieux. Nous pouvons bien avoir le reçu de l’achat, le monde continuera à nous le contester. C’est comme si Hachem nous disait : "Oui, tu as les papiers… mais prouve que tu en es digne."

Alors, si nous voulons vraiment mériter ces lieux – et plus largement, toute la terre d’Israël –, ce n’est pas seulement une question de géopolitique ou d’histoire.

Ne croyez pas que les dirigeants du monde agissent selon leur bon vouloir : le cœur de Trump et des autres sont dirigés par le Ciel, et le Ciel agit selon nos actions. Tout ce que nous voyons ici-bas n’est qu’une illusion orchestrée par le monde spirituel.

D’après cette idée, nous serons vraiment chez nous à 100%, incontestés, le jour où nous serons entiers avec les valeurs de la Torah dans ce pays qu’Hachem nous a donné pour nous élever vers Lui.

Et ces valeurs – la foi d’Avraham, la vérité de Ya’akov, la justice de David — ne s’acquièrent ni par héritage, ni par politique, mais par l’étude de la Torah et le travail sur soi.

Rav Gad Allouche

Supplément spécial Chabbath

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

’Hayé Sarah – La dixième épreuve

Aussi difficile que cela puisse être de devoir organiser l’enterrement de sa femme, comment imaginer que ce soit plus éprouvant que de devoir sacrifier un fils unique et tant aimé ?

La Paracha de cette semaine commence par le retour d’Avraham – à la suite de la ‘Akédat Its’hak, la ligature de son fils Its’hak – qui apprend une terrible nouvelle ; le décès de sa femme, Sarah. Elle nous raconte ensuite les difficultés endurées pour lui acheter une sépulture.

Une épreuve peut en cacher une autre

confronté à la nouvelle tragique du décès de Sarah et de devoir s’occuper de son inhumation.

Sacrifice, décès et enterrement

"
Le fait que l’on ait eu une rude journée au bureau ne justifie pas de faire souffrir ses enfants ou son conjoint par une humeur orageuse

Nos Sages affirment qu’Avraham dut affronter dix épreuves. (Pirké Avot 5, 3) La plupart des commentateurs estiment que la ‘Akéda fut la dernière et la plus éprouvante. Mais Rabbénou Yona écrit que l’achat d’un caveau chez ‘Efron "le rusé" constitua l’ultime tribulation. Aussi difficile que cela puisse être de devoir organiser l’enterrement de sa femme, comment imaginer que ce soit plus éprouvant que de devoir sacrifier un fils unique et tant aimé ?

Rav Issakhar Frand pense qu’il ne s’agit pas d’une épreuve plus difficile, mais d’un test complètement différent des précédents. Après avoir réussi celui de la ‘Akéda, Avraham aurait pu s’attendre à vivre, dès lors, une vie plus facile. La difficulté fut d’être immédiatement

Rav Eliahou Dessler affirme qu’il s’agit vraiment de l’épreuve la plus rude qu’Avraham dut surmonter. (Mikhtav Mééliahou 4, 245247) Il fit face à deux problèmes. Tout d’abord, il venait d’endurer deux expériences émotionnellement très éprouvantes – celle de la ‘Akéda lors de laquelle il pensait réellement sacrifier son fils unique qu’il avait attendu durant plusieurs décennies, et celle de la disparition de son épouse.

Il dut, immédiatement après, gérer une tâche nécessaire mais non moins accablante : celle d’acheter une sépulture pour sa femme. Imaginons-nous revenir à la maison après une journée difficile et affronter une autre situation délicate à notre retour. Les épreuves d’Avraham furent infiniment plus rudes que celles dans lesquelles la plupart des gens se trouvent.

Ce qui rendit également cette épreuve si pénible fut le personnage avec lequel Avraham dut traiter. ‘Efron n’était manifestement pas l’homme le plus intègre. Rav Frand le compare

à un vendeur de voitures d’occasion, qui est prêt à tout pour gagner de l’argent. Il prétend se soucier de l’acheteur, mais augmente le prix de vente au maximum. Si le client réalise que le vendeur essaie de l’escroquer, il se sentira frustré, lui en voudra et désirera certainement, et à juste titre, annuler la vente. Avraham connaissait ‘Efron, il savait à quel genre d’individu il avait affaire, et il venait en plus de vivre des moments très éprouvants.

Maîtrise de soi en toute circonstance

Quelle fut sa réaction ? La Torah nous raconte qu’il se prosterna devant ‘Efron, le considéra avec grand respect, avec beaucoup de Dérekh

Erets, comme si ce dernier était l’homme le plus honorable au monde. Avraham garda à l’esprit qu’en dépit de ses vilains défauts, ‘Efron était un être humain. Il voyait en lui un Tsélem Élokim (un être créé à l’image de D.ieu). Comme l’exprime le Rav Dessler : "Ce n’est pas parce que je souffre qu’autrui doit souffrir également."

Ainsi, l’enterrement de Sarah fut l’épreuve la plus difficile en matière de relations interpersonnelles ; se conduire convenablement avec son prochain, bien que l’on ait toutes les excuses pour réagir différemment.

Rav Frand applique cette idée à notre quotidien : "Le fait que l’on ait eu une rude journée au bureau ne justifie pas de faire souffrir ses enfants ou son conjoint par une humeur orageuse. Ceci demande un contrôle de soi énorme et une capacité à traiter tout être humain – Juif ou non-Juif, le plus dignement possible."

Puissions-nous marcher dans les pas d’Avraham Avinou et nous efforcer de traiter les autres correctement, même quand cela nous est particulièrement difficile.

Résumé de la Paracha

1

Sarah décède à 127 ans à ‘Hévron. Avraham veut acquérir la grotte de Makhpéla pour l’enterrer. Il sollicite ‘Efron qui lui propose de la lui donner mais finit par exiger une somme d’argent exorbitante.

3

2 Avraham mandate son serviteur Eli’ézer pour trouver une épouse à Its’hak.

Arrivé sur place, près d’un puits, Eli’ézer prie Hachem et tout de suite après, Rivka arrive sur les lieux. Elle accepte la demande d’Eli’ézer de lui puiser de l’eau et se propose de puiser de l’eau pour tous les chameaux.

4

Eli’ézer offre des bijoux à Rivka et accepte son invitation chez ses parents. Il leur demande la main de Rivka pour le fils de son maître. Après avoir demandé l’avis de Rivka, ils acceptent et Rivka retourne avec Eli’ézer en terre de Canaan.

5

Arrivés à destination, ils aperçoivent Its’hak en pleine prière et Rivka se voile le visage. Its’hak épouse Rivka.

6

Avraham se marie avec Hagar et il aura avec elle six garçons.

7 Avraham lègue toute sa fortune à Its’hak et offre des cadeaux aux enfants de ses concubines.

8 Avraham meurt à l’âge de 175 ans. Yichma’ël et Its’hak l’enterrent à Makhpéla.

9 Yichma’ël meurt à l’âge de 137 ans.

Feuillet parents-enfants pour Chabbath

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane

‘Hayé Sarah 5786

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

> Rivka.

Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :

Trouvez un slogan à votre équipe. ( 2 points pour Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus convaincants,

2.Ép agneau 6.

Pour chacune des questions ci-dessous, soyez le premier à dire si la bonne Sarah, Rivka ou Mme Lapinou

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

Elle s’appelle aussi Yiska.

• Elle est la fille de Bétouel.

• Elle est la sœur de Loth.

> Sarah.

• Elle adore les carottes..

> Mme Lapinou.

• Elle donne naissance à des jumeaux.

> Rivka.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

• Elle a de longues oreilles.

> Mme Lapinou.

• Son fils a failli être sacrifié par son mari.

> Sarah.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Elle est la maman de Jojo lapin.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun

• Elle est la sœur de Lavan.

> Rivka.

• Elle est la mère de Its’hak.

Hidour (au mieux)

> Sarah.

MAROR

• Elle est la femme de M. Lapinou.

> Mme Lapinou.

• Elle abreuve les chameaux d’Eliézer.

> Rivka.

• Elle est la fille de Haran.

> Sarah.

Etapes du Séder Maror

• Son mari a épousé sa sœur.

La quantité de Maror 1 Kazayit

> Aucune des 3.

> Mme Lapinou.

UNE FAMILLE EN OR 3

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

Citez des légumes qu’on ne met jamais dans une soupe.

Laitue / Aubergine.

Artichaut / Maïs. Betterave.

Concombre / Poivron.

Radis / Fenouil.

Citez quelque chose qu’on oublie souvent d’éteindre.

La lumière.

L’ordinateur.

Le téléphone.

Le four / la plaque de cuisson.

Le ventilateur / la climatisation.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 6 fois, la phrase

Citez un dessert typique des restaurants.

La mousse au chocolat.

La tarte aux pommes.

La crème brûlée / Le tiramisu.

Le fondant au chocolat.

La glace / La salade de fruits.

“Six chérubins siciliens, juchés sur six sièges, chuchotaient ceci..”

• Terminez la blague : J’ai passé une nuit sympa avec un moustique : lui, il a fait de la musique et moi…

> … j’ai tapé des mains.

• Terminez la blague : On ne dit pas : “c’est l’Amazone” mais c’est la que… ?

> … j’habite.

• Le saviez-vous : Combien de pays dans le monde n’utilisent pas le système métrique comme système officiel ?

5 JEU

DANS LE BON ORDRE

> 3 pays : Les USA, Le Liberia et la Birmanie qui utilisent les pieds et les miles.

• Le saviez-vous : Qu’utilisait-on avant d’utiliser l’allumette pour allumer un feu en 1827 ?

> Ils utilisaient le briquet qui est apparu au MoyenAge. Une roue en acier frappait le silex pour produire des étincelles sur un amadou (une matière hautement inflammable).

Classez ces moyens de transport en fonction du nombre de trajets quotidiens : du plus grand au moins grand nombre de trajet

• Voiture - Marche - Avion - Transports en commun - Vélo - Ascenseur.

> Ascenseur - Voiture - Marche - Transports en commun - Vélo - Avion.

3

1ère énigme

Il y a 12 enfants dans une classe.

6 enfants portent des chaussettes et 4 portent des chaussures. 3 enfants portent les deux.

Combien sont pieds nus ?

Réponse : 5 enfants sont pieds nus.

2ème

: On me met sur la table, on me coupe, mais on ne me mange pas.

Réponse : Un jeu de cartes.

3 énigme

Dean, Sam et Castiel sont trois frères.Ils ont chacun moins de 20 ans. Fait intéressant, leur âge actuel est un nombre premier. Ce qui est encore plus intéressant, c’est que la différence entre leurs âges est également un nombre premier.

Quel âge ont-ils ?

HALAKHA QUIZ

Réponse :

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1

D’après le Choul’han

1. Allume le feu.

2. Allume le feu et commence la cuisson.

3. Allume le feu et termine la cuisson.

Réponse : 2

‘Aroukh, il faut que le Juif : faut que le Juif :

1. Allume le feu.

2. Allume le feu et commence la cuisson.

3. Allume le feu et termine la cuisson.

Réponse : 1

SHABATIK

Un homme cherchait à améliorer un caoutchouc fragile et inutilisable. Par maladresse, il fait tomber un mélange de latex et de soufre sur une source de chaleur. Le résultat inattendu est un matériau résistant et élastique, promis à un destin mondial.

Réponse de la semaine dernière

Le point commun est que la poule et la loupe s’écrivent avec les mêmes lettres.

Le but de ce jeu est de résoudre une énigme qui se base sur un fait réel et étonnant.

Quelle découverte accidentelle a donné naissance à une industrie entière ?

La vulcanisation du caoutchouc, découverte par Charles Goodyear en 1839. Ce procédé a permis de rendre le caoutchouc durable et a ouvert la voie à l’essor des pneus et de nombreux objets du quotidien.

La réponse, la semaine prochaine !

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

nigme

Lutte pour le nom du bébé

Avi ressent une émotion intense, quelque chose d’inexplicable se passe en lui. Il se sent comme touché par une force qui le fait trembler, quelque chose qu’il n’a jamais ressenti avec autant d’intensité…

Avi habite à Beth Chemech en Israël. Avec son épouse, ils attendent depuis dix ans d’avoir un enfant ; mais malgré tous leurs efforts, la patience, les thérapies de couple, la relaxation, les traitements… Pas de résultat. Le couple est solide mais tous deux sont affectés par la situation.

Pourquoi l’appartement est si bien rangé ?

Où sont les petits pots renversés, les jouets éparpillés dans le salon, la poussette ? Ils trouvent leur existence trop "calme", trop amère : pas d’école, pas de goûter, pas de rires d’enfants, pas de visites chez le médecin…

En route pour Lizensk

Dans le cadre de son travail, Avi doit partir en Pologne avec ses collègues. Il est prévu dans leur programme une visite de lieux liés à la Shoah, ainsi que des endroits marquants de l’histoire juive polonaise. Avi a un collègue juif religieux qui s’appelle Yonathan et qui connaît très bien sa situation.

Au cours du séjour, Yonathan lui parle : "Avi, je sais que tu n’es pas religieux. Mais tu dois savoir qu’en Pologne se trouve le tombeau d’un grand Tsadik, Rabbi Élimelekh de Lizensk, élève et successeur du Maguid de Mezeritch ! Il est dit que ses prières ouvrent les portes du Ciel. Allons sur sa tombe prier Hachem que, par son mérite, vous puissiez devenir parents."

Avi réfléchit, il se dit qu’il n’a rien à perdre et répond favorablement à la proposition de son collègue ; les voilà partis vers la ville de Leżajsk, au sud-est de la Pologne.

À peine arrivés, les deux collègues se rendent immédiatement sur le tombeau de Rabbi Élimelekh. Avi ressent une émotion intense, quelque chose d’inexplicable se passe en lui. Il se sent comme touché par une force qui le fait trembler, quelque chose qu’il n’a jamais ressenti avec autant d’intensité. Il s’approche instinctivement du tombeau, il touche le monument et il bégaie, parce qu’il ne sait pas quoi dire. Son collègue essaie de le tranquilliser : "Parle à Hachem simplement, avec amour et crainte. Dis-Lui ce que tu as sur le cœur, demande-lui que par le mérite du Tsadik, ta demande soit exaucée."

L’émotion d’Avi se transforme en larmes, il lui raconte ses mésaventures et supplie : "Hachem, si cette année, par le mérite du Tsadik, ma femme tombe enceinte d’un garçon, je promets que je lui donnerai comme prénom Élimelekh, en l’honneur de Rabbi Élimelekh de Lizensk…"

Félicitations, c’est un garçon !

Quelques mois plus tard, le miracle arrive : la femme d’Avi tombe enceinte après une décennie d’attente. La joie est indescriptible. À l’occasion de l’échographie du quatrième

mois, on leur annonce que c’est un garçon et immédiatement, Avi se souvient de sa promesse faite sur la tombe de Rabbi Élimelekh de Lizensk. Comment annoncer cela à sa femme, alors qu’elle n’est pas religieuse non plus ? Jusque-là, il n’a pas osé lui parler de son pèlerinage à Lizensk pour ne pas lui donner de faux espoirs, mais maintenant, tout est différent et sa parole donnée à D.ieu est en jeu.

Enfin, le grand jour arrive, Mazal tov ! Bébé voit le jour, il est en bonne santé et la Brit-Mila aura lieu dans les temps, huit jours après la naissance. Un soir, Avi prend son courage à deux mains et décide de tout raconter à sa femme : son voyage en Pologne, le pèlerinage sur la tombe de Rabbi Élimelekh. Sa femme écoute d’une oreille distraite, mais quand Avi évoque sa promesse de lui attribuer son nom s’il avait un garçon, sa femme réagit vivement. "C’est une blague ou quoi ?! Élimelekh ?!!

Deux prénoms sacrément compatibles

Le jour de la Brit-Mila arrive. Une émotion particulière règne, comme on peut l’imaginer. Au moment où le Mohel demande le nom aux parents selon la formule consacrée Véyikaré Chémo Béisraël, la femme d’Avi s’exclame : "No’am !", et Avi ajoute avec beaucoup de fierté : "Élimelekh !"

"Hachem, si ma femme tombe enceinte d’un garçon, je lui donnerai comme prénom Élimelekh, en l’honneur de Rabbi Élimelekh de

Lizensk…"

Tu es sérieux ? Mais qui donne un prénom pareil aujourd’hui ?! On n’habite pas à Méa Ché’arim !" Avi essaie de convaincre sa femme, mais elle lui oppose un refus catégorique.

Avi est désemparé : il ne veut pas revenir sur sa promesse, mais pas question non plus de se battre avec sa femme. Il en parle avec son collègue Yonathan qui lui propose d’aller voir un Rav habitué à gérer ce genre de situations. Le Rav propose une solution : "Mettez-vous d’accord sur un premier prénom, et je vais lui passer un coup de fil pour la convaincre de donner Élimelekh en deuxième prénom. De cette façon, vous honorerez votre promesse sans créer de tensions inutiles." Avi trouve l’idée excellente, il est soulagé, le Rav appelle son épouse qui accepte immédiatement cette proposition, et le couple se met d’accord sur le premier prénom.

Après avoir fini les prières et bénédictions d’usage, le Mohel félicite les parents : "No’am Élimelekh ! Quel merveilleux prénom empli de Kédoucha, de sainteté vous avez donné à votre enfant ! Exactement le nom du célèbre ouvrage du Tsadik Rabbi Élimelekh de Lizensk, le No’ am Élimelekh !" Avi ouvre grand les yeux, il n’en revient pas, il ne savait même pas que ce nom portait une telle signification. Il frissonne en réalisant l’incroyable providence d’avoir honoré le Tsadik par le nom de son ouvrage de référence !

Oui, Hachem orchestre les moindres détails de notre vie. Avi a non seulement vu sa promesse exaucée, mais il a aussi renforcé son lien avec Hachem en découvrant la force de la prière. Nous ne sommes jamais perdants à honorer nos engagements avec Hachem. Cette histoire nous rappelle aussi que le livre No’ am Elimélekh est une merveilleuse Ségoula pour les femmes qui veulent tomber enceintes et celles qui accouchent.

Les Tsadikim, les grands de notre peuple, même après leur mort, continuent d’intercéder pour le peuple d’Israël, comme le Talmud nous l’enseigne. Leur mérite perdure et leurs actions continuent d’éclairer le monde.

Une perle sur la Paracha

Scrupuleuse spiritualité

"Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse. Et je te ferai jurer par Hachem, D.ieu des cieux et D.ieu de la terre, que tu ne prendras pas une femme pour mon fils parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j’habite." (Béréchit 24, 2 & 3)

Pourquoi Avraham a-t-il fait jurer son fidèle serviteur ? Quel enseignement peut-on tirer de son comportement ?

Bien qu’Eli’ézer fut le responsable de tous ses biens, Avraham ne voulait pas faire lui confiance pour le choix de l’épouse de son fils. Voici un véritable enseignement pour notre génération !

Car en général, nous faisons l'inverse. Lorsqu’il s’agit d’acheter un bijou, nous sommes prêts à l’examiner dans les moindres détails, mais lorsqu’il s’agit d’acheter des Mézouzot, nous recherchons souvent le meilleur prix.

Un jour, un Rav entra dans une sandwicherie : "Avez-vous une Té'ouda pour la Cacheroute ? - Vous ne voyez pas les photos des Tsadikim sur le mur ?!", répondit le vendeur. "La photo de Baba Salé ne vous convient-elle pas ?"

Le Rav répondit : "Si Baba Salé avait été le vendeur et que ta photo était accrochée au mur, j’aurais mangé sans hésiter…"

Ce mercredi 21 ‘Hechvan (12/11/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rav David Ben Zimra, connu sous le nom de Radbaz.

Grand rabbin et érudit, il a dirigé les communautés juives d’Égypte et de Tsfat pendant 60 ans, au cours des 15e et 16e siècles de l’ère commune. On comptait le Arizal parmi ses disciples les plus célèbres. Parmi son importante bibliographie, ses responsa sont les plus célèbres.

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

FLASH CHABBATH

Halakha x 3

Rentrer aux toilettes avec ses Téfilin, permis ?

Oui, si on est dans un lieu public et qu’on craint de se les faire voler. Si on les porte sur soi, c’est strictement interdit. Si possible, les envelopper dans un sac en plus de leur pochette d’origine (Mévakché Torah 48, 23)

Détacher deux yaourts collés le Chabbath, permis ?

Oui, d’après le Rav ‘Ovadia Yossef. Néanmoins, il est préférable de les séparer avant Chabbath pour se conformer aux avis contraires. (Halikhot ‘Olam 4, 254)

Répondre Amen à une bénédiction par téléphone, permis ?

Oui, si la bénédiction est en direct à la radio ou au téléphone. Si c’est un enregistrement différé, c’est interdit. (Yabia’ Omer 5)

Les lois du langage

Dire "Je préfère me taire" : c’est du Lachon Hara’ ?!

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne que certains propos sont considérés comme de la Avak Rékhilout, de la poussière de colportage, comme par exemple le fait de dire "je préfère ne rien dire" à des personnes qui insistent pour savoir ce qui a été dit ou fait à leur encontre. En effet, cette réponse risque fort d’éveiller les soupçons.

Hiloula
Rav David Ben Zimra, maître du Arizal

DOSSIER

Les vins Hevron Heights, une success story !

Au cœur de l’Intifada, Michel Murciano fait un pari improbable : monter une cave à vin à ‘Hévron ! Entre Émouna, attachement à Erets Israël et Messirout Néfech, il raconte comment Hevron Heights est devenu un symbole de persévérance qui s’exporte désormais à l’international.

une cave à vins en plein ‘Hévron, alors que les frictions et les incidents sécuritaires sont le lot quotidien des habitants de la ville, qui sont menacés de part et d’autres. C’est pourtant dans ce projet téméraire que se lancent Michel Murciano et ses amis. Avec beaucoup d’Emouna, d’amour pour Erets Israël mais aussi de ténacité, il lance Hevron Height Winery, une cave à vin qui exporte aujourd’hui dans pas moins de 15 pays. Il nous raconte son parcours, ancré dans les profondeurs du sol de la ville sainte de ‘Hévron.

Michel Murciano, Chalom. Vous êtes installé à Kiryat Arba’ depuis 25 ans. Comment est née l’idée de créer une cave à vin à ‘Hévron, en plein dans les territoires ?

J’ai fait ma ‘Alya en Israël en 2000, une année particulièrement difficile sur le plan sécuritaire. Le projet professionnel sur lequel je travaillais à cette époque avait été avorté suite aux événements. C’est alors que mon père, qui produisait déjà du vin au Maroc, m’a donné l’idée de me tourner vers ce secteur, m’encourageant à voir s’il y avait un avenir pour le vin ici. Après une rapide étude de marché, j’ai constaté qu’effectivement, l’intérêt des Israéliens pour le vin allait en grandissant. Avec des amis, nous

Arba’ m’a invité et m’a présenté le Rav Chlomo Benhamou, rabbin de Kiryat Gat et Roch Yéchiva de Or ‘Hévron, un géant de Torah. En entendant mon projet, tous deux m’ont immédiatement dit : “Viens plutôt renforcer la présence juive à ‘Hévron, fabrique du vin ici.” Pétri depuis tout petit par la confiance dans les Sages et très impressionné par la personnalité du Rav, j’ai suivi son conseil. C’est ainsi que nous avons modifié tous nos plans pour fonder, en plein chaos sécuritaire, notre cave à Kiryat Arba’. Aujourd’hui, avec le recul, je me rends compte de la folie de l’époque... mais aussi du mérite !

Implanter une cave à ‘Hévron n’était pas évident. Comment cela fonctionne-t-il concrètement ?

À la création de l’État, une loi stipulant que le sol appartient à l’État, sauf dans les villes, a été votée. Dans les Mochavim et Kibboutzim, on ne peut donc pas acheter de terre, seulement la louer. Les vignobles doivent passer par les agriculteurs titulaires de droits. Nous avons donc signé un accord avec eux pour planter nos vignes pendant 25 ans, ce qui comprend les trois premières années de ‘Orla et 3 cycles de Chemita. Eux exploitent les parcelles et de notre

Au cœur de 'Hévron

côté, nous nous engageons à acheter les raisins chaque année, sauf en année de Chemita.

Votre parcours a commencé dans un contexte sécuritaire très tendu. Comment cela s’est-il vécu sur le terrain ?

Comme dit, nos débuts ont coïncidé avec les pires moments de l’Intifada. Nous produisions du vin sous les balles, littéralement ! Cinq soldats étaient postés sur le toit de notre cave, et chaque jour en fin d’après-midi, les Arabes nous tiraient dessus. Pour couronner le tout, notre première vendange, en 2001, était une année de Chemita. Nous avons alors trouvé des vignobles appartenant à des non-Juifs, ce que Rav Ma’hfoud nous a autorisé à exploiter en tant que Yevoul Nokhri. Produire du vin dans ces conditions, c’était vraiment de la Messirout Néfech ! Mais nous étions pétris d’idéal.

sont effectués sur place par les surveillants en Cacheroute, tout est parfaitement conforme à la Halakha.

Avec les Troumot Ouma’asserot, ça doit être plusieurs milliers de litres de vin qui sont jetés chaque année, non ?

Erets Israël est une Brakha : la terre répond en écho à ceux qui la travaillent avec amour "

Effectivement, ça n’est pas simple, mais nous espérons bientôt voir la reconstruction du Temple où alors tout ce vin sera apporté en offrande !

Vos cuvées emblématiques ?

Justement, produire du vin en Israël implique de très nombreuses contraintes halakhiques. Comment cela se passe-t-il ?

Travailler la terre en Israël, c’est vraiment quelque chose de très fort. ‘Orla, Ma’asserot, Chemita… On vit avec ces Mitsvot au quotidien et celles-ci nous lient de manière indéfectible avec la terre d’Israël. Concernant la Chemita, il faut savoir que les pires menaces mentionnées dans la Torah sont très souvent liées à son nonrespect. Personnellement, la crainte de mal faire la Chemita est encore plus forte que l’envie de jouir des bénédictions qui en découlent. Mais il est certain que la Sim’ha que je ressens à pouvoir appliquer ces commandements est immense. Du côté de la Cacheroute, vu la diversité Baroukh Hachem des communautés, nous avons nous aussi cherché à nous adapter aux différents marchés en proposant plusieurs tampons de Cacheroute. Rav Ma’hfoud, OU, Badatz Manchester et Belz, il y en a vraiment pour tous les goûts ! Rav Teherani, spécialiste de la Cacheroute du vin pour le compte de Rav Ma’hfoud, supervise la majeure partie de notre production. Les différents prélèvements

Notre vin le plus vendu est le Isaac’s Ram. Mais notre portedrapeau, c’est le Makhpéla, vieilli 24 mois en fûts de chêne, produit avec des raisins exclusivement de la région de ‘Hévron. Toute notre gamme est en fait liée à la Torah et à Béréchit — le bélier d’Its’hak, la grotte de Makhpéla, Elon Mamré… Nos vins racontent cette terre et ce que nos ancêtres y vécurent.

Avec le BDS qui s’attaque aux producteurs comme vous, comment voyez-vous l’avenir de votre domaine à ‘Hévron ?

Aujourd’hui nous exportons Baroukh Hachem vers 15 pays, y compris la Chine. À cause du mouvement BDS, deux de nos marques n’indiquent pas “’Hévron” pour éviter de perdre certains marchés — nous avons déjà perdu le Japon à cause de leurs actions. Côté structure, notre cave étant située dans la zone industrielle de Kiryat Arba’, elle est difficile d’accès. Nous sommes actuellement en train de construire de nouveaux locaux, plus proches de ‘Hévron et Kiryat Arba’, qui comprendront un centre de visites et de dégustations.

Un message pour la fin ?

Je crois profondément que le vin de Judée porte en lui un message. Erets Israël est une Brakha, c’est cette terre qui répond en écho à ceux qui la travaillent avec amour.

Propos recueillis par Elyssia Boukobza

DÉCOUVERTE

‘Hévron comme vous ne l’avez jamais vue : 6 lieux sacrés à découvrir

La ville de ‘Hévron, surnommée la ville des Patriarches et surtout célèbre pour abriter le Caveau de Makhpéla, n’en finit pas de conter, à travers ses nombreux sites et détours, l’histoire d’un peuple qui a traversé, comme elle, les âges…

Se promener à travers les rues de ‘Hévron est non seulement une expérience spirituelle unique, à mener au moins une fois dans sa vie, mais c’est aussi et surtout un véritable voyage à travers le temps.

En effet, ‘Hévron, surnommée la ville des Patriarches et surtout célèbre pour abriter la Mé’arat Hamakhpéla, n’en finit pas de conter, à travers ses nombreux sites et détours, l’histoire

1 Tel Roméda

Tel Roméda est, selon les nombreuses fouilles archéologiques menées sur place, le lieumême où vécut le Patriarche Avraham avec son épouse Sarah, là où ils implorèrent D.ieu de leur accorder une descendance ; vœu finalement exaucé avec la naissance d’Its’hak Avinou.

D’autres fouilles permirent également de mettre à nu des vestiges datant de l’époque du roi David, découvertes d’autant plus intéressantes que David régna sur ‘Hévron avant même d’avoir régné sur Jérusalem.

d’un peuple qui a traversé, comme elle, les âges…

Presque tous les lieux présentés ci-dessous sont accessibles tout au long de l’année – pour autant, pour vous y sentir en toute sécurité, il est recommandé de faire appel à un guide.

La guide Orli Belaïch nous propose de découvrir 6 perles méconnues que renferme la ville de ‘Hévron.

A voir : Le belvédère qui offre une vue imprenable sur toute la ville

A (re)découvrir : Le quartier juif moderne ; les Juifs locaux vous offriront volontiers un café voire une chambre pour vous ressourcer dans la ville des Patriarches !

3

Les tombeaux de Ruth et Yichay

Selon une tradition ancienne et bien ancrée, le père du roi David, Yichay, ainsi que la grandmère de celui-ci, Ruth, sont tous deux ensevelis côte à côte non loin de la Mé’arat Hamakhpéla, ici, à ‘Hévron. L’occasion de prier sur les tombeaux de ces deux éminents saints du peuple juif : selon nos Maîtres, Yichay compte parmi les Juifs qui n’ont jamais commis de péché et Ruth inspirera à sa suite des myriades de convertis qui suivront sa voie inspirante.

Le puits d’Avraham (Béèr Avraham)

Dans le quartier juif de la ville de ‘Hévron, le puits dit d’Avraham est un immense point d’eau situé dans une grotte où, selon la tradition, vécut notre Patriarche Avraham. Le lieu est surmonté d’une structure voutée, bâtie probablement à l’époque de la domination ottomane. L’eau, provenant des profondeurs des entrailles de la terre, y est d’une rare pureté. C’est peut-être celle-là même que servit notre Patriarche aux innombrables invités qui se pressaient dans sa tente…

A savoir : L’accès y étant hasardeux, prévoyez la présence d’un accompagnateur militaire.

Bon à savoir : Le lieu est sécurisé toute l’année avec la présence de soldats de Tsahal

A (re)découvrir : La vue panoramique qui surplombe le site, à couper le souffle

A savoir : Accessible seulement les périodes où la salle d’Its’hak est accessible aux Juifs ainsi que tous les lundis et jeudis soirs

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Le tombeau d’Avner Ben Ner

Non loin de la Mé’arat Hamakhpéla, une petite salle de prière, authentique et majestueusement modeste, abrite selon la tradition le tombeau d’Avner Ben Ner, chef émérite des armées sous la royauté de Chaoul. Avner fut l’un des plus grands hommes d’Israël à l’époque du roi David. Stratège, homme de foi et loyal serviteur du peuple, plusieurs chapitres du livre de Chemouel lui sont consacrés.

DÉCOUVERTE

A savoir : En 1979, un groupe de femmes et d’enfants y emménagent clandestinement, lançant un mouvement déterminant pour le renouvellement de la présence juive dans la ville.

5 Beth Hadassa

Un peu plus au sud, nous retrouvons une imposante et superbe bâtisse répondant au nom de Beth Hadassa. Construit à la fin du XIXème siècle par l’organisation Hadassa dans la foulée de l’immigration massive de Juifs en terre sainte, le Beth Hadassa a longtemps accueilli un hôpital qui soignait, sans distinction aucune, Juifs comme Arabes. Cette situation aurait perduré si ce n’était le tragique pogrom de 1929 perpétré par des hordes arabes contre les habitants juifs et dans lequel pas moins de 67 Juifs furent sauvagement assassinés, en plus du pillage d’innombrables sites et maisons. Ce n’est qu’après 1967 et plusieurs décennies d’abandon que la bâtisse est revendiquée par les Juifs, rénovée et transformée en un magnifique musée qui retrace l’histoire de la présence juive à ‘Hévron.

6

Plus à l’est, découvrez un magnifique bâtiment appelé Beth Romano, du nom du célèbre commerçant ‘Haïm Israël Romano, qui le fit construire et y installa le Beth Midrach de la célèbre Yéchivat ‘Hévron. Au cours du temps, plusieurs Yéchivot y seront abritées. Hélas après le pogrom de 1929, le lieu est confisqué par l’armée britannique qui va y installer ses quartiers généraux. Témoignage vivant de la richesse de la vie juive, le Beth Romano accueille aujourd’hui aussi bien une Yéchiva qu’un centre de contrôle de Tsahal.

A savoir : Faites-vous y accompagner par un guide ou un accompagnateur militaire

Parachat

'Hayé Sarah 5786 par Michaël Lumbroso

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

'Éfron avait proposé d'offrir son terrain à Avraham, finalement il lui fit payer cette somme

(400 Chékels d'argent)

Eliézer provenait de cette ville, aujourd'hui capitale de la Syrie.

Cela faisait soixante ans qu'Eliézer était serviteur d'Avraham, le verset (24, 2) le décrit d'ailleurs comme étant le ...

de sa maison)

Le beau-père d'Its'hak Avinou

Le caveau des patriarches s'appelle la Méarat ... .

Sarah Iménou avait cette qualité à 20 ans comme à 7 ans.

(la beauté)

Un des trois signes de la tente de Sarah était que restait comme ça de Chabbath en Chabbath.

allumée)

Finalement, le test d'Eliézer pour trouver la digne épouse d'Its'hak portait sur cette qualité.

bonté)

Avraham ne voulait pas marier son fils avec une fille de ce pays.

Par humilité, en tant que cela, s'est présenté Avraham aux enfants de 'Heth.

(étranger et résident)

Dès que Lavan et Bétouel ont accepté de laisser partir Rivka, Eliézer a fait cet acte.

(il se prosterna devant Hachem)

La Torah décrit ainsi l'apparence de Rivka.

(très agréable à voir)

De ce mot qui décrit ce qu'Itshak était sorti faire dans le champ, les Sages déduisent qu'il a institué la prière de Min'ha.

(discuter)

L'âge auquel Sarah Iménou est décédée.

Des pièces qui sont utilisables dans tous les pays sont appelées dans le verset (23,16) 'Over La... .

a cours partout)

Le nombre de chameaux qu'Eliézer avait pris pour le voyage.

Ce que Lavan a dit qu'il a fait dans la maison pour pouvoir y faire entrer Eliézer.

La première partie de la Paracha parle de l'... du caveau des Patriarches.

Lorsque Rivka a vu pour la première fois Its'hak, elle prit cela et s'en couvrit.

En versant l'eau puisée là-bas, Rivka a permis aux chameaux de boire tous en même temps.

Un autre nom de la ville de 'Hévron.

'Arba)

La nourriture des animaux.

(Bétouel)

LE MESSAGE D'UN RABBIN DE BERLIN

Parle peu, fais beaucoup

Nos Sages enseignent dans les Pirké Avot une règle simple mais essentielle : parle peu et fais beaucoup. Derrière cette maxime se cache une sagesse de vie, que la Guemara relie à l’exemple d’Avraham Avinou.

Lorsque des invités se présentent à la tente d’Avraham, il leur promet simplement "un peu de pain". Mais la Torah raconte qu’il leur sert bien plus : un festin royal, de la viande, du pain et du vin. Il a parlé peu… et fait beaucoup. À l’inverse, 'Éfron, dans la Paracha de la semaine, promet à Avraham de lui offrir la grotte de Makhpéla gratuitement, puis finit par lui en demander le plein prix, exorbitant. Les justes parlent peu et agissent ; les impies parlent beaucoup et font peu.

Mais pourquoi la Michna demande-t-elle de parler peu pour faire beaucoup ? Pourquoi ne pas parler beaucoup et faire beaucoup ?

Le ‘Hida apporte une autre dimension. Il dit que trop parler de ses projets peut empêcher leur réussite. Quand on parle trop, on se disperse, on s’éparpille. Et parfois, certaines choses dites à la mauvaise personne se retournent contre nous. Celui qui veut construire doit apprendre à garder le silence au bon moment. Comme on le racontait sur Rothschild : il ne disait à chacun de ses employés que ce qu’il devait savoir. Trop de paroles, même sincères, peuvent bloquer la bénédiction. Plus on parle, plus on s’expose à voir ses projets freinés ou détournés.

Enfin, le Tséma’h Tsédek explique que parler trop, c’est risquer d’oublier Hachem. À force d’expliquer nos réussites, nos démarches, nos stratégies, on finit par croire que tout vient de nous. On oublie que la réussite vient d’En-Haut.

Tout, dans la vie, se fait au détriment de quelque chose d’autre. Si je passe trop de temps à parler, il m’en restera moins pour agir

La première réponse est que tout, dans la vie, se fait au détriment de quelque chose d’autre. Si je passe trop de temps à parler, il m’en restera moins pour agir. Nos journées sont limitées, notre énergie aussi. Cet enseignement consiste donc à nous apprendre la concentration : savoir se consacrer à l’essentiel sans se disperser.

Une deuxième explication est donnée par l’Admour Hazaken : parler trop, même de choses positives, finit par nourrir l’ego. Plus je parle, plus je me place au centre, plus je donne de place à mon "moi". Et un ego trop fort finit toujours par aveugler. On peut commencer à parler pour le bien et finir par tomber dans l’orgueil, voire dans la faute.

Celui qui parle peu garde la conscience que tout dépend d’Hachem. Il fait ce qu’il faut, sans en rajouter, et sait que la bénédiction vient de Lui.

Ces quatre lectures se rejoignent pour tracer une même ligne de conduite : la retenue dans la parole n’est pas une faiblesse, c’est une force. Elle protège notre énergie, notre humilité, notre lucidité et même notre foi. Avraham a montré la voie : il a agi sans grands discours, laissant ses actes parler pour lui. 'Éfron, lui, a beaucoup promis, mais ses paroles creuses ont révélé sa petitesse.

Rav Nathan Zuckermann, Chalia'h 'Habad à Berlin (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

TOUT COMPRIS

•Chabbath Chira exceptionnel avec Paetanim de renom

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Vol Inclus

•Pèlerinages à Toulal, Erfoud, Rissani, Errachidia

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PRÉSENCE EXCEPTIONNELLE

• Des Rabbanim prestigieux

• L’équipe Torah-Box

• Binyamin Benhamou

• Rav Gabriel Dayan

PLACES LIMITÉES

CHAMBRE DOUBLE : 1350€/personne

• Descendants de la dynastie Abi’hssira

CHAMBRE SINGLE : 1700 €/personne

Infos & Réservations

HOMMAGE

Il y a un an, Rav Fernand Klapisch nous quittait

A l’occasion du premier anniversaire de décès du Rav Ephraïm David (Fernand) Klapisch, Torah-Box vous présente une brève biographie afin de lui rendre hommage. N’oubliez pas d’allumer une bougie à sa mémoire.

Il est difficile en quelques lignes de décrire la richesse de la personnalité de notre cher et estimé Rav Ephraïm David (Fernand) Klapisch.

Ne se laissant jamais influencer ni par un milieu très aisé ni par son environnement, ni par les écoles laïques qu’il avait fréquentées, son âme riche et pure n’a été à la recherche que d’une seule chose : la vérité. Une fois celle-ci découverte, il a avec cœur, amour et compréhension de l’autre, voulu la partager avec tous ceux dont il a croisé le chemin.

Mitsva était grand, et c’était un acte de Messirout Nefech - effort au prix de se mettre en danger, de sa part. Bien plus tard, le Rav témoigna que cette Messirout Nefech avait été le vecteur de son ouverture et de ses progrès en Torah.

Le danger grandissant, les enfants furent placés pour les deux dernières années de la guerre à Aix-les-Bains, dans une maison d’enfants dirigée par les sœurs Labioz. De nombreux enfants Juifs furent sauvés grâce au dévouement de ces femmes.

Il fut pour cela aidé par son épouse avec qui il forma un couple uni par de forts sentiments et par un désir de s’élever et d’élever les autres.

Ils ne se laissèrent pas abattre par l’immense douleur de la perte d’une de leurs filles et, avec une dignité royale, ils acceptèrent tous deux le décret divin.

Rav Ephraïm David (Fernand) Klapisch est né à la Baule le 21 Juillet 1940 - 15 Tamouz 5700. La famille, accompagnée des deux grands-mères Klapisch et Lax, s’y était installée pour fuir Paris, assiégée par l’Allemagne nazie.

Une enfance à l’ombre de la guerre

Le Rav était le quatrième enfant de la famille. Sa mère dut se battre pour le garder, contre les avis opposés à une naissance en pleine guerre. Au début de celle-ci, son père avait acheté une grande quantité de sel. Cette denrée venant à manquer suite à une grève, il s’enrichit et acheta des pièces d’or avec les gains. Ces pièces lui permirent de nourrir sa famille durant la guerre et notamment de faire venir un Mohel de Paris en taxi afin que la Brit-Mila ait lieu le 8ème jour comme il se doit. Le danger d’accomplir cette

A la libération, la famille s’installa à Cachan. Le père du Rav dut repartir de zéro, car les Allemands avaient détruit le commerce en versant du sel sur toutes les machines ! Il dut envoyer le Rav, alors âgé de 7 ans, dans un internat en Angleterre, près d’un oncle, avec son frère Marcel de deux ans son aîné.

A leur retour en France, ils intégrèrent l’école communale. Le Rav se sentait assez seul à cette époque, ses frères et sœurs étant plus grands que lui et n’ayant pas d’amis dans cette école. Il eut alors l’idée de rouler une petite Mezouza, de la protéger dans un tube d’aspirine et de la garder toujours dans sa poche ! De la sorte, Hachem était partout avec lui !

Sa progression en Torah

Après l’école communale, il entra à l’école Yavné à Paris. Sur les conseils du rabbin Schilli et de Rav Itsikel de Pchevorsk, son père l’envoya à la Yéchiva d’Aix-les-Bains pour les années de lycée. Le Rav put dire plus tard : "Aix-les-Bains m’a sauvé deux fois, une fois physiquement, et une fois spirituellement". En effet, il s’y passionna pour l’étude de la Torah avant d’intégrer finalement le lycée Henri IV pour la classe de terminale.

Le baccalauréat en poche, Rav Klapisch s’envola pour Erets Israël pour les vacances d’été. Il y passa les neufs jours et Tich’ a Béav à la Yéchiva de Béèr Ya’akov et fut très impressionné en voyant le Roch Yéchiva Rav Moché Chmouel Shapira qui pleurait la destruction du Temple. Il dit : "Ici, c’est un lieu Emet - c’est du vrai, c’est ici que je veux rester."

Le Rav passa finalement 6 années à Béèr Ya’akov. C’est là-bas qu’il connut son maitre le Rav Wolbe. Cette rencontre marqua la suite de son développement spirituel. Il resta en contact avec le Rav Wolbe de longues années durant et œuvra sans relâche à la transmission de ses enseignements.

Le Rav se fiança ensuite avec une fille du Docteur Raymond Meyer. Après leur mariage, le couple s’installa à Bné-Brak, Re’hov Rachbam, pour 2 ans. A son retour en France, à Strasbourg, le Rav ouvrit, en compagnie du Rav Eliahou Abitbol, la Yéchiva des étudiants. Pendant 10 ans, il sut transmettre à ces jeunes, par sa nature à la fois très sérieuse et en même temps très chaleureuse, ce qu’ils recherchaient.

C’était l’époque où régnait l’atmosphère de mai 68. Il montra à la jeunesse que le judaïsme non seulement permettait de débattre de beaucoup de questions mais était ouvert à de tels débats ! Et qu’en plus il était source de toutes les réponses !

Il pouvait comprendre ces jeunes qui avaient déjà goûté par leur enseignement séculaire à de hauts niveaux intellectuels, esthétiques et sentimentaux. Il sut leur montrer la sainteté de la Torah, qui n’est ni rigide ni froide, mais imprégnée de sentiments et d'humanité. Il leur prouva que la Torah n’est ni une illumination ni un rêve, mais une réalité concrète qui doit être acquise.

Le père du Rav lui proposa ensuite de venir passer deux ans en Israël, car il s’installait luimême a Savyon, ce qui lui permit de s’attacher

au Rav David Solovietchik et au Rav Eliahou Weintrob et de s’imprégner de leur sagesse. Il dispensa également des cours à Savyon ainsi qu’à la Yéchivat Dvar Yerouchalayim.

A Marseille, former les femmes juives de demain

C’est alors que Rav Philippe (Ya’akov) Kohn lui demanda de venir à Marseille pour ouvrir avec lui le séminaire Beth Midrach Lamoroth, à l’image du Old à Gateshead. Le Rav assura ainsi la formation de nombreuses jeunes filles pendant plus de 35 ans avec une immense Messirout Nefech et ce, même durant sa maladie.

Il sut montrer que la Torah n’est ni rigide ni froide, mais imprégnée de sentiments et d’humanité "

Secondé par son épouse, Rav Klapisch leur transmit les valeurs authentiques de la Torah et les prépara à leur rôle de femmes et de mères juives. Imprégnées de ses cours et de ses conseils, marquées par son sérieux mais aussi par sa compréhension de l’autre et son humour, ces jeunes filles purent bâtir des foyers juifs ancrés dans notre tradition, devenant à leur tour des modèles à suivre.

Après la fermeture du Séminaire, le Rav retourna à Bné Brak, où durant un peu plus de cinq années, il se consacra pleinement à l’étude de la Torah. Il dispensa de nombreux cours, notamment sur l’ouvrage ‘Alé Chour du Rav Wolbe, à un petit groupe de grands érudits, tout en continuant à rédiger ses livres consacrés à l’histoire juive et à l’acquisition de la Emouna.

Puisse le souvenir du Rav Klapisch servir pour nous de leçon : l’art de se montrer exigeant envers soi-même tout en restant très indulgent envers autrui, le tout en lui transmettant sans concession aucune notre patrimoine spirituel.

Puisse son âme être reliée au faisceau de la vie, Amen !

'Hanna

Bloch

FEMMES

COUPLE FAMILLE

“Déjà,

je fais tout... alors ne me dis rien !”

Plus elle contrôle, moins il a envie d’agir, moins il agit, plus elle se sent obligée de tout assumer. C’est un cercle vicieux qui n’est bon pour aucun des deux !

L’autre jour, une femme m’a raconté une scène très banale. Elle rentre des courses, éreintée, les bras chargés. Son mari, tout content, l’accueille avec un sourire : “Tu vas être fière de moi, j’ai passé le balai !” Elle regarde rapidement le sol… et voit des miettes oubliées, un coin mal fait, une trace qu’il n’a pas vue. Alors elle répond, avec ce ton qu’on essaie de cacher mais qui dit tout : “Ah… t’as fait le balai.” Un “ah” qui veut dire : oui mais pas comme il faut. Puis elle ajoute : “Bon, je finirai tout à l’heure.” Une phrase simple… mais qui veut dire : Je vais refaire. Laisse, je gère.

"
Ce n’est pas du perfectionnisme.
C’est une manière de garder la maîtrise pour éviter la frustration. Mais cette maîtrise finit par devenir une prison.

Dans la scène du balai, ce qui se joue n’est pas une question de ménage. C’est une dynamique beaucoup plus subtile : le contrôle d’un côté, la désactivation de l’autre.

Ce qui se passe dans la tête de celle qui “gère tout”

La personne qui prend tout en charge ne cherche pas à dominer. Elle agit souvent par

réflexe : elle voit vite, elle anticipe, elle sait comment elle veut que les choses soient faites. Mais à force d’agir ainsi, il s’installe un mécanisme interne très simple : “Si je laisse faire, ce ne sera pas comme il faut. Et je devrais reprendre. Puisque je reprends, je porte seule. Donc je m’épuise. Et puisque je porte seule, j’attends au moins de la reconnaissance.” Ainsi, toute remarque devient une atteinte !

Ce n’est pas du perfectionnisme. C’est une manière de garder le contrôle pour éviter la frustration. Mais cette maîtrise finit par devenir une prison.

Ce qui se passe dans la tête de celui qui “n’ose plus”

De l’autre côté, l’homme ne comprend pas toujours la logique interne. Il voit simplement que chaque tentative est corrigée, chaque initiative est comparée et chaque différence est perçue comme une erreur. À partir de là, le cerveau fait ce qu’il fait toujours dans ces

situations : il réduit l’effort pour éviter l’échec, pas par manque de bonne volonté, mais parce qu’il sait déjà que le résultat sera réajusté. Il se dit : “Puisqu’elle refera derrière moi, autant ne rien entreprendre.” Ce n’est pas de la paresse, c’est une manière d’éviter le conflit.

Le cœur du problème : deux besoins qui se contredisent

Le problème est que chacun vit une même situation mais avec des sentiments complètement opposés :

Elle a besoin que les choses soient faites “comme elle le sent”, parce que c’est son repère, sa manière de tenir la maison, sa façon d’être efficace. Lui a besoin d’avoir une marge d’action pour se sentir utile, respecté et reconnu.

Mais ces deux besoins entrent en collision. Plus elle contrôle, moins il a envie d’agir, moins il agit, plus elle se sent obligée de tout assumer.

C’est un cercle vicieux qui n’est bon pour aucun des deux.

Ce qui permet de sortir du cercle : une redistribution de la place mentale

Le point clé n’est pas “qu’il fasse plus” ni “qu’elle se détende”. Le point clé, c’est que chacun comprenne la place mentale de l’autre. Quand elle comprend que son contrôle empêche l’autre d’exister dans le foyer, elle peut accepter que le résultat soit différent de ce qu’elle avait prévu. Quand lui comprend que sa coopération n’est pas un concours de performance, il peut réessayer sans craindre la comparaison.

Et c’est là que le couple recommence à fonctionner en équipe : non pas parce que chacun fait 50 %, mais parce que chacun peut être présent l’un pour l’autre.

COLLATION OFFERTE

Rav

‘Hanouka : Quand je n’ai plus que
Léa Nabet
Hafrachat 'Halla pour la guérison des malades, la protection des soldats et du Am Israël

HISTOIRE À SUIVRE

De l’ombre à la lumière -

Episode 22 : Un puzzle qui prend forme...

Découvrez la course-poursuite palpitante de Sophie en quête de son héritage, au cœur d’une enquête qui lui fera découvrir la beauté du judaïsme. Suspens, humour et sentiments... à suivre chaque semaine !

Dans l’épisode précédent : Sophie reçoit la confirmation que son grand-père avait peint une série de plusieurs tableaux, mais son enquête est au point mort et elle ne sait où chercher. Sans compter que depuis son retour, elle a la curieuse impression d’être suivie, jusqu’à ce qu’elle tombe sur cet homme qu’elle avait rencontré à Paris, M. Dorville...

“Monsieur Dorville ! Mais que faites-vous ici ?”

Sophie se souvenait avoir rencontré cet homme il y a quelques mois, il travaillait avec son grandpère, le vieux Léon Dorville, dans la galerie qui avait vendu le tableau de Shmulik Grinbaum à sa tante Ida. Elle se souvenait aussi que ce jeune homme s’était montré aussi antipathique qu’agressif ! Alors, s’il l’avait suivie jusqu’en Israël… peut-être qu’il faisait partie du réseau !

Elle eut soudain très peur et recula de quelques pas.

“Non excusez-moi Madame Grinbaum ! Je ne voulais pas vous effrayer.

- Mais qu’est-ce que vous faites en Israël et pourquoi me suivez-vous ?!

- Je suis en Israël pour livrer à nos clients des tableaux achetés chez mon grand-père. Vous vous doutez qu’on n’allait pas les envoyer par la poste !

- Décidément, vous n’avez pas perdu votre humour (vraiment, il lui tapait sur les nerfs ce Dorville) ! Et pourquoi me suivez-vous alors ?

- Parce que...parce que j’ai cru vous reconnaître l’autre jour dans la rue, quand vous marchiez avec une jeune fille.”

Comment booster ses défenses immunitaires avant l’hiver ?

L’hiver se prépare bien avant les premiers rhumes ! Avant de chercher à booster son immunité à coups de cures express, mieux vaut consolider ses défenses jour après jour, par des gestes simples et une alimentation vivante.

• Soignez votre microbiote : c’est la première barrière immunitaire. Misez sur les fibres (légumes, fruits, céréales complètes) et les aliments fermentés comme le yaourt ou le kéfir.

• Mangez de la couleur : chaque teinte apporte sa protection: orange pour la vitamine C, vert pour le magnésium, rouge pour les antioxydants défenseurs. Variez, votre système immunitaire adore !

• Bougez sans vous épuiser : la marche, le yoga ou une activité douce stimulent la circulation et la production de globules blancs, producteurs d’anticorps.

• Dormez vraiment : un sommeil réparateur est un rempart naturel. Évitez les écrans le soir et couchezvous avant minuit.

• Respirez, exposez-vous, ralentissez : un peu de soleil pour la vitamine D, de l’air frais pour l’oxygène, et du calme pour recharger le mental.

• Supplémentez-vous intelligemment : le magnésium bisglycinate pour réguler le stress et la fatigue nerveuse, la vitamine D pour renforcer l’immunité, ou encore le ginseng pour stimuler l’énergie. Votre corps n’a pas besoin d’être dopé, mais soutenu. L’hiver se traverse mieux avec bienveillance sur le long terme, plutôt que des cures ponctuelles et envahissantes pour votre organisme.

Le ton de sa voix avait changé et perdu de sa certitude. Soit c’est un criminel, soit c’est un fou, pensa Sophie. Mais dans les deux cas, elle n’avait aucune intention de rester plus longtemps.

“Ok, vous m’avez reconnue, à croire que le monde est petit. Bonne continuation, je vous laisse, il est tard.

- Non ne partez pas !”

Ok, là c’est sûr c’est un fou, se dit Sophie. Il n’avait aucune raison valable de la retenir.

“Mme Grinbaum, regardez, je vous ai aperçue par hasard dans la rue l’autre jour, mais je me suis dit que le hasard faisait bien les choses. Depuis votre passage chez mon grand-père j’ai beaucoup pensé à votre histoire.

- Vous êtes sérieux ?

- Oui, bien sûr, pourquoi ?

- (Parce que vous m’avez l’air d’un fou) Parce que tout ceci paraît fou.

- Je me doute. Quand vous êtes venue poser des questions à mon grand-père, je faisais un grand travail d’archivage des documents de la galerie. Vous vous souvenez que mon grand-père a toujours tout noté à la main pendant plus de 50 ans ?

- Oui. (Elle sourit en repensant aux piles de papier du vieil homme.)

- Après votre départ, mon grand-père m’a raconté vos recherches et cela m’a intrigué. Une journaliste qui s’évapore, une vieille dame à la recherche du tableau de son père disparu… j’avais entendu des rumeurs sur les spoliations pendant la guerre… il y a certaines choses que vous devez savoir.”

Alors Sophie lui proposa de continuer la conversation dans le lobby de l’hôtel, plutôt que de rester plantés au milieu de nulle part.

Une fois installés, le jeune galeriste reprit rapidement son récit.

- Je m’excuse mais ce nom ne me dit rien, confessa Sophie.

- Hildebrand Gurlitt était LE marchand d’art nazi le plus notoire pendant la Seconde Guerre mondiale. Et c’est lui qui a vendu le tableau à mon grand-père.

- Oh… ce que vous essayez de me dire, c’est que…

- Oui.” Le jeune Dorville baissa la tête, honteux. Le silence se fit.

Sophie venait de comprendre que le vieux Léon Dorville avait acheté le tableau de son grandpère au marchand d’art nazi. Il avait participé de son plein gré à la spoliation d’œuvres d’art juives. Elle observa le jeune homme et elle comprit.

“M. Dorville, je crois deviner que vous culpabilisez pour les actions passées de votre grand-père.

- Oui c’est exactement ça. Je suis écœuré de savoir que la fortune de ma famille s’est faite sur la misère des victimes juives. J’aurais

Decoration Decoration

“En parcourant les archives de la galerie, je me suis mis à rechercher l’origine du tableau comment était-il arrivé dans la galerie ? Et je suis tombé sur un acte de vente datant de 1944 avec le nom : Hildebrand Gurlitt…

HISTOIRE À SUIVRE

voulu confronter mon grand-père, mais il est tellement vieux, je n’ose pas. Je lui en veux. Voilà pourquoi je me suis porté volontaire pour venir apporter les tableaux en Israël : j’avais besoin de m’éloigner un peu."

Sophie, soudain touchée par la peine de cet homme en face d’elle, ne comprenait que trop bien la complexité de l’héritage familial.

“Tout à l’heure vous avez dit que vous m’avez retrouvée par hasard dans la rue. Mais sachez que dans le judaïsme, le hasard n’existe pas. Tout est lié, comme les pièces d’un puzzle qui s’emboîtent parfaitement. Nous devions nous revoir pour que vous puissiez me donner ces informations. Parce que jusqu’à maintenant mon enquête était au point mort… jusqu’à notre rencontre ! On ne sait pas ce qui a motivé votre grand-père à collaborer avec ce nazi, et ça c’est le libre-arbitre. Peut-être que votre grandpère a très mal agi, mais vous avez fait votre propre choix et vous l’avez prouvé ce soir en me proposant votre aide.”

Oulpan

Commençons par prendre quelques bonnes habitudes. Mon médecin m’a recommandé de manger sainement, de pratiquer une activité physique régulière, et surtout… de garder le moral !

Vocabulaire

Le lendemain en début de soirée, Sophie retrouva le Rav et la Rabbanite Margalite, la cousine Iréna, Yoël Kissler et Guillaume Dorville. Une réunion s’imposait suite aux derniers développements.

“Monsieur Dorville, quand vous avez retrouvé l’acte de vente du tableau de Shmulik Grinbaum, vous avez dit avoir trouvé les informations remplies par Hildebrand Gurlitt ? Vous souvenez-vous s’il avait fourni une adresse ?

- Je ne m’en souviens plus... attendez, j’ai pris mon ordinateur portable avec moi, je vais consulter les archives.”

Puis Guillaume Dorville s’adressa au Rav : “J’ai trouvé une adresse Monsieur le rabbin ! Il s’agit d’une galerie d’art située à Munich.

- Voilà l’information qui vous manquait”, répondit le Rav, puis il se tourna vers Sophie-Dvora et lui dit : “Voici votre prochaine destination. La clé de votre enquête se trouve dans cette galerie.... ”

Les bonnes habitudes pour le corps et l’âme

(Nat’hil) – commençons

(Herguelim) – habitudes

(Rofé) – médecin

(Himlits) – il arecommandé

(Léékhol) – manger

(Bari) – sain

(La’assot) – faire

(Pé’ilout Goufanit) – activité

(Kvou’a) – régulière

(Lichmor) – garder, préserver

(Hamatsav Roua’h) –l’humeur, le moral

mots avec la racine

(fixer,régulier)

(Chérout Kéva’) – service militaire permanent

(Kevi’a) – décision, détermination

(Horaat Kéva’) –prélèvement automatique (bancaire)

Un proche revendique un héritage oral d’une voiture, le croire ?

Mon beau-père est décédé récemment. Un proche par alliance (non descendant direct) prétend que mon beau-père lui avait offert - ou plutôt laissé - verbalement sa voiture de son vivant car il conduisait très peu. Il n’y a eu aucun écrit ni aucun témoin majeur de ce prétendu cadeau et mon beau-père n’avait pas inscrit de mention de cession sur la carte grise du véhicule, comme c’est la règle en France pour toute vente ou cession de véhicule. L’individu en question prétend être halakhiquement propriétaire de ce véhicule.

Réponse de Rav Gabriel Dayan

En l’absence de Chtar (preuve écrite, acte de transfert, testament, etc.) ou de témoins, la voiture reste la propriété de la succession du beau-père. Une simple déclaration verbale formulée par le "proche" ne suffit pas, ni selon la Halakha ni selon la loi civile, à établir un droit de propriété.

Explications :

1. Il est souhaitable, tout d’abord, d’écouter la version du proche en question afin que notre réponse soit la plus exacte et équitable possible.

2. D’un point de vue halakhique comme civil, la situation paraît claire : s’il n’est pas un héritier du défunt, il ne peut pas, sur la seule base de sa déclaration, revendiquer la propriété du véhicule. En effet, pour qu’un don soit valable selon la Halakha, il faut qu’il ait été accompagné d’un Kinyan (acte de transfert effectif), réalisé face à des témoins ou d’une preuve fiable (attestant que le beau-père veut bien donner la voiture de son vivant). Une simple parole, sans témoin ni acte concret, ne suffit pas à établir une cession de propriété.

3. De plus, un avocat me dit (comme vous le soulignez dans votre question) : en droit français, l’absence de mention de cession sur la carte grise et d’attestation écrite invalide toute prétention de transfert de véhicule. Donc : tant qu’aucune preuve tangible (écrite, témoins, ou procédure légale) ne vient appuyer les dires de cette personne, le véhicule reste la propriété de la succession du défunt, c’est-à-dire de ses héritiers légaux.

4. Si cette personne affirme de bonne foi avoir reçu ce véhicule, on peut lui proposer d’exposer sa version devant un Beth-Din ou une autorité rabbinique compétente, afin que les faits soient examinés dans le respect de la Halakha et de la vérité mais en général, la décision rendue sera celle qui vient d’être énoncée (à moins que des nouvelles facettes apparaissent lors des audiences).

Jouer avec son chien Chabbath

Peut-on jouer avec son chien pendant le Chabbath (avec une balle ou un frisbee) ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Il faut utiliser des objets non Mouktsé (ballon et frisbee : pas Mouktsé selon la majorité des décisionnaires). Il faut jouer en intérieur et pas dans la rue (si on réside dans une ville sans ‘Erouv). Il est interdit de toucher le chien durant Chabbath.

Pensez-vous que l’on peut encore aujourd’hui se convertir avec tout ce qu'il se passe en ce moment ? Je veux me convertir, mais j’ai peur.

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Votre question est très compréhensible, surtout dans le contexte actuel. Mais si vous êtes vraiment convaincu de la vérité du judaïsme et que votre désir de vous convertir vient d’une profonde conviction, alors l’antisémitisme ne doit pas vous faire peur.

Bien au contraire : se convertir aujourd’hui, dans une époque où ce choix peut sembler difficile, est une preuve de sincérité et de courage. Une conversion faite uniquement quand tout va bien, dans une période de paix et de reconnaissance, n’est plus une véritable épreuve de foi.

Nos Sages, les ‘Hakhamim , enseignent d’ailleurs que lorsque les temps seront trop faciles, à l’époque du Machia’h, les conversions ne sont pas acceptées, car elles ne révèlent pas obligatoirement une conviction authentique. (Talmud Yebamot 24b ; ‘Avoda Zara 3b ; Rambam, Hilkhot Issouré Bia 13, 14-15)

Si votre démarche est sincère, vous n’avez rien à craindre. Vous marchez sur un chemin de vérité, et c’est précisément dans les moments d’épreuve que la grandeur de ce choix se manifeste.

Appeler l’infirmière à l’hôpital Chabbath

Je suis Chomer Chabbath et Mitsvot. Je dois rentrer à l’hôpital pour y subir une opération. Chabbath, je serai alité seul dans une chambre avec interdiction de me lever. Comment pourrai-je appeler l’infirmière si nécessaire ?

Réponse de Rav Avraham Garcia

En règle générale, vous pouvez appeler le personnel infirmier en appuyant sur le bouton de manière inhabituelle, par exemple en appuyant avec les dents ou avec un objet comme un verre ou une cuiller. L’interdit devient alors rabbinique, ce qui est toléré en général dans les cas de personnes hospitalisées.

Néanmoins, il y a un certain problème du point de vue de la Halakha si l’infirmière est juive, et qu’elle éteint l’appel après réception. Dans certains hôpitaux en Israël, il y a un système qui éteint l’appel automatiquement après quelques instants pour parer à ce problème. Si l’infirmière n’est pas juive, cela ne pose pas de problème. Il y a encore d’autres systèmes intéressants qui sont mis en place dans certains hôpitaux pour amoindrir l’interdit d’appeler l’infirmière.

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Faire

le bien, c’est dur mais ça marche !

Les enfants, cette semaine, faisons une bonne action que nous ne faisons pas d’habitude en raison de sa difficulté. Et voyons les résultats !

L'HISTOIRE

Dans l’école de Madame ‘Ovadia, les filles préparent une grande collecte pour aider la ferme du quartier, en grande difficulté économique. Sarah, 10 ans, décide de participer. Elle pourrait juste déposer un paquet alimentaire, mais elle remarque qu’il y a beaucoup d’animaux qui vivent dans la misère. Alors, elle sort de chez elle tous les jours après avoir fait ses devoirs, et elle va à la ferme nettoyer les cages des poules, puis elle prépare un sac de nourriture, une litière propre et de l’eau pour tous les animaux. Ses amies trouvent ça un peu exagéré. "Pourquoi tu y passes autant de temps? C’est du temps perdu !" disent-elles. Mais Sarah continue. Elle veille à ce que chaque animal ait de quoi manger et boire.

prospérer, Sarah réalise que son effort, qui semblait une goutte d’eau dans l’océan, a eu un impact énorme.

Madame ‘Ovadia s’adresse à la classe : "Vous voyez les filles, un peu comme Rivka avec Its’hak, ce qui compte, c’est le cœur pur et la générosité. Faire du bien ouvre des portes que nous n’imaginons pas, surtout quand c’est dur."

Quelques semaines plus tard, la ferme reçoit une lettre d’une association de soutien aux animaux. La lettre explique que grâce au geste de Sarah, la ferme a été choisie pour un programme d’aide plus large qui lui permet de recevoir un grand nombre d’équipements. En voyant la ferme

L'ENSEIGNEMENT

La Paracha de cette semaine nous apprend combien le ‘Hessed, la bonté envers les autres, révèle la vraie grandeur d’une personne. Quand Eli’ézer, le serviteur d’Avraham, cherche une épouse pour Its’hak, il ne demande pas un signe de beauté ou de richesse, mais un signe de bonté : qu’elle propose d’abreuver aussi les chameaux. Rivka, sans hésiter, puise des dizaines de fois pour les dix chameaux, chacun buvant près de cent litres ! Son cœur déborde de générosité.

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

As-tu déjà fait quelque chose de difficile pour aider quelqu’un ?

Comment peux-tu t’assurer que ton aide est sincère et complète, comme Sarah ?

Peux-tu imaginer qu’un petit geste fait avec le cœur puisse avoir un impact bien plus grand que prévu ?

Nos Sages expliquent qu’Hachem n’a pas fait monter l’eau du puits pour elle à ce moment-là, afin qu’elle mérite pleinement la récompense de ses efforts. Ainsi, le véritable ‘Hessed n’est pas seulement dans l’intention, mais dans l’action concrète, même quand elle demande de la fatigue et du temps. Rivka nous enseigne qu’une bonne action n’est jamais perdue : chaque goutte d’eau puisée devient une perle précieuse aux yeux d’Hachem.

Nos maîtres montrent l’exemple

Rav Yossef Chalom Elyashiv fut l’un des plus grands Rabbanim de notre époque. Son érudition et sa sagesse étaient célèbres dans le monde entier. Chaque personne qui venait le voir pour un conseil, un doute ou une difficulté recevait non seulement une réponse claire, mais aussi un exemple vivant de bienveillance.

Un jour, un jeune homme vint le trouver, le visage inquiet et les épaules tombantes. Sa famille traversait de grandes difficultés financières et émotionnelles, et il avait l’impression que, malgré tous ses efforts pour faire le bien, tout s’écroulait autour de lui. Il raconta qu’il essayait d'étudier la Torah, de faire des Mitsvot et du ‘Hessed, mais que rien ne semblait marcher.

Rav Elyashiv l’écouta attentivement, sans interrompre une seule fois. Puis il lui dit doucement : "Écoute, mon enfant. Parfois, ce que tu prends pour un obstacle ou une punition est en réalité un chemin que Hachem a préparé pour toi. Chaque épreuve, chaque déception est comme un enseignement. Il faut seulement apprendre à voir la main de D.ieu derrière elle."

Le jeune homme hocha la tête, mais ses yeux restaient pleins d’inquiétude.

L'exercice de la semaine

Le Rav sourit et continua : "Je vais te raconter l’histoire d’un autre jeune que j’ai connu. Il avait perdu sa maison dans un incendie. Tout semblait détruit, il n’avait rien. Il aurait pu se décourager, crier ou se replier sur lui-même. Mais il a choisi de continuer à apprendre la Torah, à faire du ‘Hessed, à aider les autres autour de lui. Peu à peu, sa situation s’améliora. Il trouva un travail après le Collel qui lui permit de subvenir à ses besoins et même de soutenir les autres. Sa vie s’est transformée pour le mieux. Tu vois ? Même ce que nous prenons pour une tragédie est la main d’Hachem qui nous guide, qui corrige nos chemins et nous prépare à quelque chose de plus grand."

Le jeune homme écoutait bouche bée. Il comprit que chaque obstacle, chaque difficulté pouvait devenir une occasion de grandir et de se rapprocher de Hachem. Le Rav le regarda droit dans les yeux : "Ne perds jamais courage. Même les moments difficiles sont une main tendue qui nous conduit vers la réussite." Le jeune homme quitta le bureau du Rav avec le cœur plus léger, plein d’espoir et de détermination à persévérer dans les Mitsvot et le ‘Hessed, conscient que derrière chaque épreuve se cache toujours une bonté infinie.

Les enfants, cette semaine, essayez de voir le positif dans une situation difficile autour de vous. Aidez quelqu’un qui est triste ou en difficulté, même par un petit geste. Observez comment votre bonté transforme sa journée… et la vôtre.

Poulet rôti au citron confit et olives

Un plat réconfortant aux parfums de citron confit et d’olives, parfait pour réchauffer l’hiver et rappeler les tables familiales généreuses.

Pour 6 personnes

Difficulté : Facile

Temps de préparation : 15 min

Temps de cuisson : 45 min

Ingrédients

• 6 cuisses de poulet (ou 1 poulet entier découpé)

• 2 citrons confits (en quartiers)

• 150 g d’olives vertes dénoyautées

• 2 oignons émincés

• 3 gousses d’ail hachées

• 1 cuil. à café de curcuma

• ½ cuil. à café de gingembre moulu

• ½ cuil. à café de poivre

• 1 petit bouquet de coriandre fraîche

• 2 cuil. à soupe d’huile d’olive

• Sel au goût

Réalisation

- Faites revenir les oignons et l’ail dans l’huile d’olive.

- Ajoutez les épices, puis les morceaux de poulet. Faites dorer 10 min.

- Ajoutez les citrons confits, les olives et couvrez d’un peu d’eau.

- Laissez mijoter à feu doux environ 45 min (ou cuire au four, couvert, à 180 °C).

- Parsemez de coriandre fraîche avant de servir.

Servez avec du couscous ou du riz parfumé.

Chabbath Chalom !

Murielle Benainous

Astuce

LE COIN SYMPATIK

Prions pour la guérison complète de

Margaret bat Messaouda

Messaouda bat Aziza

Sandra Sarah Sharon bat Hélène Esther

Shlomo ben Rivka

Miriam bat Fibi

Alain

ben Haya Mouchka

Eden Lior Rafaela bat Fortuné

Hanna bat Saada

Israël ben Levana Tsiporah

Isabelle Yaelle bat Dolly Taïta Sultana

Stéphane ben Margaret

Shimon ben Dina Dada Aaron Gabriel ben Sarah

Lirane bat Sarah Elisabeth bat Maria José

Vous connaissez un malade ? Envoyez-nous son nom www.torah-box.com/refoua-chelema

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