Pcet cg05 diagnostic énergie climat territoire

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BILAN ENERGETIQUE DU DEPARTEMENT DES HAUTESALPES PROFIL CLIMAT ENERGIE


Introduction Le présent rapport vise à présenter un diagnostic des consommations/productions énergétiques et des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) sur le département des Hautes-Alpes, et d’en faire ressortir les principaux enjeux et leviers d’actions en amont la construction du plan d’action opérationnel. Ce rapport est structuré en 5 grandes parties : 

La première partie présente le contexte général

La seconde partie présente une vision multisectorielle des consommations énergétiques, et des émissions de GES

La troisième partie apporte une analyse détaillée secteur par secteur de la consommation énergétique et des potentiels d’économie d’énergie

La quatrième partie présente la production énergétique sur le territoire filière par filière

La cinquième partie présente des scénarios d’évolution des consommations énergétiques et des émissions de GES

A travers ce rapport, il s’agit de donner : 

Aux acteurs du territoire, une base commune de connaissance des consommations/productions énergétiques et des émissions de GES sur leur territoire

Aux décideurs, l’ensemble des informations pour apprécier l’opérationnalité des principaux leviers d’action mis en exergue dans l’optique de la programmation des actions du Plan Climat Energie du Territoire.

L’approche et la restitution des résultats en énergie et en émissions de GES permettent : 

Une cohérence avec les données utilisées au niveau régional via l’utilisation des données Energ’Air

Une vision précise du diagnostic par type d’énergie et par usage

Une traduction en émissions de GES à partir des facteurs d’émissions du Bilan Carbone

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ______________________________________________________ 1 1.

CONTEXTE ENERGETIQUE ET CLIMATIQUE ____________________ 1

1.1. DES CHANGEMENTS AU SEIN DU PAYSAGE ENERGETIQUE ET CLIMATIQUE __________________________________________________________________ 1 1.2. LE ROLE CLE DES TERRITOIRES _____________________________________________ 2

2.

DIAGNOSTIC GLOBAL - MULTISECTORIEL ______________________ 5

2.1. PERIMETRE DU DIAGNOSTIC_________________________________________________ 5 2.1.1. OBJECTIFS, METHODOLOGIE ET SOURCES DE DONNEES ________________________ 5 2.1.2. COMPTABILISATION DES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE _________________ 7

2.2. CONSOMMATIONS ENERGETIQUES SUR LE DEPARTEMENT DES HAUTES-ALPES _______________________________________________________________ 8 2.2.1. 2.2.2. 2.2.3. 2.2.4.

REPARTITION DES CONSOMMATIONS PAR SECTEUR ____________________________ 8 REPARTITION DES CONSOMMATIONS PAR ENERGIE ___________________________ 10 SYNTHESE DES CONSOMMATIONS PAR SECTEUR ET PAR ENERGIE ______________ 12 LES CONSOMMATIONS D’ENERGIE PAR HABITANT _____________________________ 13

2.3. BILAN DES EMISSIONS DE GES ____________________________________________ 14 2.3.1. BILAN D’EMISSIONS DE GES PAR SECTEUR ___________________________________ 14 2.3.2. BILAN D’EMISSIONS DE GES PAR TYPE DE GES ________________________________ 14

3. DIAGNOTIC DES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES ET EMISSIONS DE CO2 PAR SECTEUR _________________________________ 15 3.1. SECTEUR DU BATI (RESIDENTIEL – TERTIAIRE) __________________________ 15 3.1.1. 3.1.2. 3.1.3. 3.1.4. 3.1.5.

ELEMENTS METHODOLOGIQUES ET CHIFFRES-CLES ___________________________ 15 CONSOMMATION ENERGETIQUE GLOBAL DU SECTEUR BATI ____________________ 15 POTENTIEL D’ECONOMIE D’ENERGIE DANS LE SECTEUR DU BATI ________________ 17 RESIDENTIEL ______________________________________________________________ 22 TERTIAIRE ________________________________________________________________ 32

3.2. SECTEUR DES TRANSPORTS (PERSONNES- MARCHANDISES) ___________ 41 3.2.1. ELEMENTS METHODOLOGIQUES _____________________________________________ 41 3.2.2. DESCRIPTION DU SECTEUR DES TRANSPORTS ________________________________ 41 3.2.3. CONSOMMATIONS ENERGETIQUE ET EMISSIONS DE GES DU SECTEUR DES TRANSPORTS______________________________________________________________ 42

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3.2.4. POTENTIELS D’ECONOMIE D’ENERGIE DU SECTEUR DES TRANSPORTS __________ 47 3.2.5. MISE EN EVIDENCE DES PRINCIPAUX ENJEUX SUR LE SECTEUR DES TRANSPORTS 50

3.3. SECTEUR DE L’INDUSTRIE _________________________________________________ 51 3.3.1. ELEMENTS METHODOLOGIQUES _____________________________________________ 51 3.3.2. DESCRIPTION DU SECTEUR INDUSTRIEL ______________________________________ 51 3.3.3. CONSOMMATION ENERGETIQUE ET EMISSIONS DE GES DANS LE SECTEUR DE L’INDUSTRIE _______________________________________________________________ 53 3.3.4. POTENTIELS D’ECONOMIE D’ENERGIE DANS LE SECTEUR DE L’INDUSTRIE _______ 55 3.3.5. MISE EN EVIDENCE DES PRINCIPAUX ENJEUX DU SECTEUR DE L’INDUSTRIE ______ 57

3.4. SECTEUR DE L’AGRICULTURE _____________________________________________ 58 3.4.1. 3.4.2. 3.4.3. 3.4.4. 3.4.5.

ELEMENTS METHODOLOGIQUES _____________________________________________ 58 ANALYSE DE L’ACTIVITE AGRICOLE __________________________________________ 58 CONSOMMATIONS ENERGETIQUE ET EMISSIONS DE GES _______________________ 61 POTENTIELS D’ECONOMIE D’ENERGIE DANS LE SECTEUR DE L’AGRICULTURE ____ 63 MISE EN EVIDENCE DES PRINCIPAUX ENJEUX SUR LE SECTEUR AGRICOLE _______ 64

3.5. FOCUS SUR LE TOURISME _________________________________________________ 65 3.5.1. SOURCES DE DONNEES _____________________________________________________ 65 3.5.2. L’ATTRACTIVITE TOURISTIQUE DES HAUTES-ALPES ____________________________ 65 3.5.3. IMPACT SUR LES CONSOMMATIONS ET LES EMISSIONS DE GES DE LA FREQUENTATION TOURISTIQUE DU TERRITOIRE _______________________________ 68 3.5.4. ZOOM SUR LES EMISSIONS DE GES GENEREES PAR LES STATIONS DE MONTAGNES ______________________________________________________________ 70 3.5.5. MISE EN EVIDENCE DES ENJEUX SUR LE SECTEUR DU TOURISME _______________ 73

4. BILAN DE LA PRODUCTION D’ENERGIES RENOUVELABLES DANS LES HAUTES-ALPES __________________________________________ 74 4.1. DESCRIPTION DE LA METHODOLOGIE UTILISEE __________________________ 74 4.1.1. LES ENERGIES RENOUVELABLES ETUDIEES __________________________________ 74 4.1.2. CLEF DE LECTURE DU DOCUMENT ___________________________________________ 74 4.1.3. SYNTHESE DES SOURCES___________________________________________________ 75

4.2. BILAN DE PRODUCTION D’ENERGIES RENOUVELABLES__________________ 77 4.2.1. 4.2.2. 4.2.3. 4.2.4. 4.2.5. 4.2.6. 4.2.7. 4.2.8. 4.2.9.

HYDROELECTRICITE ________________________________________________________ 79 BOIS ENERGIE _____________________________________________________________ 84 AEROTHERMIE _____________________________________________________________ 87 GEOTHERMIE ______________________________________________________________ 89 SOLAIRE THERMIQUE_______________________________________________________ 91 BIOMASSE AGRICOLE ET INDUSTRIELLE ______________________________________ 94 RECUPERATION D'ENERGIE THERMIQUE DANS LES RESEAUX D'ASSAINISSEMENT 97 PHOTOVOLTAÏQUE _________________________________________________________ 99 GRAND EOLIEN ___________________________________________________________ 102

4.3. SYNTHESE DES POTENTIELS _____________________________________________ 104 4.4. TABLEAU RECAPITULATIF ________________________________________________ 104

5.

SCENARIOS D’EVOLUTION ENERGIE ET GES _________________ 106 Octobre 13


5.1. RAPPEL DU CONTEXTE : LES OBJECTIFS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX _________________________________________________________ 106 5.1.1. LES OBJECTIFS INTERNATIONAUX ET NATIONAUX ____________________________ 106 5.1.2. LES OBJECTIFS REGIONAUX _______________________________________________ 106

5.2. LES HYPOTHESES D’EVOLUTION DU TERRITOIRE _______________________ 107 5.2.1. 5.2.2. 5.2.3. 5.2.4.

EVOLUTION DE LA POPULATION ____________________________________________ 107 EVOLUTION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ____________________________________ 108 EVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS ____________________________________ 108 EVOLUTION DES SURFACES TERTIAIRES ____________________________________ 109

5.3. LE SCENARIO TENDANCIEL _______________________________________________ 112 5.3.1. EVOLUTION DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE _______________________________ 112 5.3.2. EVOLUTION DES EMISSIONS DE GES ________________________________________ 112

5.4. LE SCENARIO AMBITIEUX _________________________________________________ 114 5.4.1. EVOLUTION DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE _______________________________ 114 5.4.2. EVOLUTION DES EMISSIONS DE GES ________________________________________ 115 5.4.3. EVOLUTION DES ENERGIES UTILISEES ______________________________________ 116

5.5. SYNTHESE DES SCENARIOS ______________________________________________ 117 5.5.1. VERS LE FACTEUR 4 _______________________________________________________ 117 5.5.2. TAUX DE COUVERTURE DE LA CONSOMMATION PAR LES ENERGIES RENOUVELABLES _________________________________________________________ 118

CONCLUSION _______________________________________________________ 120 ANNEXE 1 : LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES __________________ 121

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1.

CONTEXTE ENERGETIQUE ET CLIMATIQUE 1.1.

DES CHANGEMENTS AU SEIN DU PAYSAGE ENERGETIQUE ET CLIMATIQUE

DES RESSOURCES EN ENERGIE LIMITEES

A l’échelle de la planète, les ressources en énergies fossiles ne sont pas inépuisables. Les progrès technologiques ont permis et permettront encore de repousser les limites des réserves. Mais l’horizon d'un plafonnement de la production, puis d’une raréfaction du pétrole doivent cependant être dès aujourd'hui pris en compte, même si la date du "pic pétrolier" reste incertaine. Selon le World Energy Technology Outlook (WETO), il reste 1700 milliards de barils de pétrole, soit environ 60 années de production actuelle de pétrole conventionnel. La conséquence : une augmentation du prix des énergies fossiles et de fortes répercussions économiques à prévoir pour les territoires importateurs. La dépendance aux énergies fossiles est une problématique qu’il est fondamentale de traiter sur le territoire des Hautes-Alpes, notamment concernant :  La consommation énergétique des bâtiments résidentiels et tertiaire, d’autant plus que la rigueur climatique du département des Hautes-Alpes implique des consommations en chauffage relativement importante  Dans la consommation de carburants d’origine fossile des véhicules particuliers, des véhicules de transports et agricoles Limiter cette dépendance aux énergies fossiles passe par des politiques de maitrise et de réduction des consommations énergétiques. DES CONTRAINTES CLIMATIQUES DUES AUX EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE

Les émissions de gaz à effet de serre en forte augmentation depuis le début de l’ère industrielle : les concentrations atmosphériques de CO2 sont passées d’une valeur préindustrielle d’environ 280 ppm (parties par million) à 379 ppm en 2005. Cette augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, majoritairement liée à la combustion des énergies fossiles, a été mise en relation avec une augmentation mondiale moyenne de la température de l’air près de la surface de la Terre de 0,74°C sur un siècle, de 1906 à 2005 (GIEC, 2007). Les efforts entrepris à l’échelle d’un département vont dans le sens des dispositifs réglementaires et volontaristes vers une réduction des émissions de gaz à effet de serre. UNE CROISSANCE EXPONENTIELLE DE LA DEMANDE EN ENERGIE

En 2025, la demande mondiale d’énergie aura, d’après l’Agence Internationale de l’Énergie, augmenté de 50 % par rapport à 2005 et atteindra 15 milliards de tonnes équivalent pétrole, entraînant une augmentation des émissions de CO2 de +119% entre 2006 et 2025. La conjonction de ces enjeux (épuisement des ressources, croissance de la consommation, réchauffement climatique) font peser des risques importants, parmi lesquels l’envolée des prix des énergies fossiles et du pétrole en particulier ou encore les conséquences du changement climatique. La demande énergétique du territoire des Hautes-Alpes est vouée à augmenter, notamment parce que le territoire présente un fort attrait touristique aujourd’hui encore en pleine croissance. Maitriser cette demande et développer des activités indépendantes des sources d’énergie fossiles et profiter de la géographie du territoire pour exploiter des énergies renouvelables font partie des enjeux du territoire des Hautes-Alpes.

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CES CHANGEMENT AFFECTENT PARTICULIEREMENT LES TERRITOIRES LES PLUS VULNERABLES.

Les impacts potentiels du changement climatique au niveau de la ressource en eau, de la biodiversité, des phénomènes extrêmes (canicules, tempêtes…), les conséquences potentielles sur les différentes activités économiques (agriculture, tourisme, …) fragilisent les territoires. Intégrer, dans les décisions, les changements à venir et, notamment les événements climatiques extrêmes (inondations, canicules, mouvements de terrain), doit permettre de limiter les dommages et coûts éventuels. Les territoires montagneux apparaissent comme extrêmement sensibles aux fluctuations climatiques et impactent directement son économie. Trouver des solutions d’adaptation apparait aujourd’hui comme inéluctable.

1.2.

LE ROLE CLE DES TERRITOIRES

SOUS L’EFFET DE POLITIQUES VOLONTARISTES…

Dans ce contexte, la loi Grenelle 2 votée le 12 juillet 2010 prévoit pour toutes les collectivités de plus de 50 000 habitants, une obligation de réaliser un bilan des émissions de gaz à effet de serre d’ici le 1er janvier 2011 et une obligation de réaliser un plan climat-énergie territorial (PCET) d’ici le 31 décembre 2012, en intégrant un axe spécifique sur la question de l’adaptation. Ces plans climat devront traduire les engagements nationaux, européens et internationaux :

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… LES COLLECTIVITES LOCALES SONT PLACEES AU CENTRE DU DISPOSITIF D’ACTION

Les territoires sont des maillons clés dans le cadre de la lutte contre l’effet de serre et de l’adaptation aux impacts du changement climatique, tant par leurs domaines de compétences que par le caractère de proximité des actions qu’ils mettent en place. Les collectivités locales ont ainsi un rôle particulièrement important à jouer en matière de lutte contre l’effet de serre et d’adaptation du territoire aux changements climatiques, notamment : 

De manière directe :

Les collectivités sont directement responsables de la grande majorité des investissements de long terme au titre du patrimoine qu’elles gèrent (bâtiments, éclairages publics, flottes de véhicules), dans leurs décisions d’équipement du fait des activités pour lesquelles ils assurent une compétence de gestion (ici notamment : transports, déchets, routes, gestion des risques,…). Par ailleurs leurs compétences directes leur permettent d’agir sur les secteurs des transports et du bâti, principaux consommateurs d’énergie et émetteurs de gaz à effet de serre, par l’organisation de la politique des transports, de la politique de logement social. 

De manière indirecte :

Le rôle des collectivités dans la lutte contre le changement climatique est par ailleurs clé parce que les collectivités locales sont le relais direct des pouvoirs publics auprès des acteurs locaux (citoyens, entreprises, associations, etc.) dont l’information, l’adhésion et la mise en mouvement sont essentiels au succès du projet politique porté par le Plan Climat Territorial. La lutte contre le dérèglement climatique doit émerger d’une action collective, citoyenne, portée et orchestrée au niveau local. Ces deux volets de l’activité des collectivités locales sont des domaines d’actions majeurs par des décisions structurantes à très long terme et quasi irréversibles.

Fig. 1.

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Etendue des politiques influant sur les consommations d'énergie et émissions de GES d'un territoire (Source : ARTELIA, d'après Ian Cochran, 2010)

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DES OBLIGATIONS REGLEMENTAIRES POUR LES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Le Plan Climat-Energie Territorial (PCET) couvre deux volets : 

Le volet interne à la collectivité : il s’agit des actions liées au patrimoine et à l’exercice de ses compétences, et relevant du fonctionnement des activités et services, qu’ils soient en gestion externalisée ou non. A ce titre, il s’appuie sur le bilan d’émissions obligatoire défini par l’article 75 de la loi Grenelle 2;

Le volet externe à la collectivité : il s’agit des actions relevant de l’aménagement du territoire, de la planification en matière d’urbanisme, du développement économique ainsi qu’un volet portant sur la sensibilisation et la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux concernés (ménages, entreprises, administrations, associations, etc.).

L’article 75 de la loi Grenelle 2 impose à toutes les collectivités de plus 50 000 habitants la réalisation de : 

Bilan des Emissions de GES (BEGES)

Il s’agit d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au patrimoine et aux services de la collectivité. 

Plan Climat-Energie Territorial (PCET)

Il s’agit de définir des objectifs et un programme d’actions sur l’énergie et le climat liées au patrimoine, ainsi qu’à l’exercice des compétences de la collectivité sur le territoire. Les lois « Grenelle » obligent « les régions, les départements et communes et leurs groupements de plus de 50 000 habitants à établir, en cohérence avec les documents d’urbanisme, des Plans Climat-Energie Territoriaux (PCET) ». Le département des Hautes-Alpes, avec une population de 142 312 habitants en 2010, a ainsi décidé de lancer son Plan Climat Energie Territoire en 2011. Au-delà de ce respect réglementaire, le département a souhaité faire de son PCET une stratégie d’actions permettant de tirer profit des opportunités liées à l’«économie verte » tout en réduisant ses vulnérabilités à l’énergie et au climat. Ce rapport de diagnostic énergie-climat constitue ainsi la base de ce PCET sur les aspects énergie-GES territoire.

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2.

DIAGNOSTIC GLOBAL - MULTISECTORIEL 2.1.

PERIMETRE DU DIAGNOSTIC

2.1.1.

Objectifs, méthodologie et sources de données

L’objectif d’un diagnostic des consommations énergétiques et des émissions de GES d’un territoire est de pouvoir quantifier, de la façon la plus exhaustive possible, l’ensemble des activités consommatrices d’énergie et émettrice de GES, en identifiant les secteurs concernés, les énergies utilisées, et les usages. Le bilan présenté ci-dessous est issu du traitement des données de la base Energ’Air (Observatoire Régional de l'Energie Provence-Alpes-Côte d'Azur / inventaire Air PACA) pour l’année de référence 2007. Ce bilan des consommations d’énergie est présenté en énergie finale, et n’inclut pas les transports 1 aériens , ce qui permet une cohérence avec le bilan réalisé à l’échelle régionale dans le cadre du SRCAE. L’unité utilisée est la tep (tonne équivalent pétrole), qui équivaut à 11 628 kWh (kilowattheure). Le bilan des émissions de GES ) associées à ces consommations d’énergie est présenté en tonnes équivalent CO2 (teCO2). La base de données fournie comptabilise : - Les consommations directes d’énergies - Les consommations liées à la transformation d’énergie - L’autoconsommation - La consommation d’énergie thermique - La traduction de ces consommations en émissions de GES - La production d’énergie Les consommations et leur traduction en termes d’émissions de GES sont distinguées ainsi dans la base :

1

Les émissions liées au secteur aérien sont néanmoins présentées dans le focus consacré aux émissions du tourisme.

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Source : d’après la note méthodologique de la Base de données Air/Climat/Energie (inventaire 2007), Atmo PACA, juillet 2010

Les données relatives à la production d’énergie sont issues de plusieurs sources de données, dont : - Les données territotialisées du SRCAE PACA (Source : ARTELIA) - L’Observatoire Régional de l’Energie Les consommations énergétiques sont traduites en émissions de GES via les facteurs d’émissions ® de la Base Carbone de l’ADEME.

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Comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre

2.1.2.

2.1.2.1. Comparaisons entre gaz L'effet du relâchement dans l'atmosphère d'un kilo de gaz à effet de serre n'est pas le même quel que soit le gaz. Chaque gaz possède en effet un « Pouvoir de Réchauffement Global » (PRG), qui quantifie son « impact sur le climat ». Plus ce PRG est élevé, et plus l'effet de serre additionnel engendré par le relâchement d'un kilo de ce gaz dans l'atmosphère est important. Par convention, le PRG compare les gaz à effet de serre au CO2, et donc, par convention, le PRG du CO2 vaut toujours 1. Pour les autres gaz à effet de serre, les différentes éditions des rapports du GIEC ont pu donner des valeurs légèrement différentes au fil de la dernière décennie. La présente méthode est basée sur les PRG à 100 ans figurant dans le rapport 2001 du GIEC (Climate Change 2001, The Scientific Basis). Tabl. 1 - Valeurs du pourvoir calorifique de réchauffement selon le gaz à effet de serre considéré (Source : GIECC, 2011)

Type de gaz

PRG sur 100 ans

Dioxyde de carbone Méthane Oxyde nitreux PFC-14 (Tétrafluorure de carbone) HFC-23 (Trifluorométhane) Hexafluorure de soufre

1 25 298 7 390 12 000 22 200

2.1.2.2. Unités de mesure des gaz à effet de serre L’unité de mesure des gaz à effet de serre n'est pas le PRG, mais le gramme équivalent carbone (souvent noté gC ou geC) et ses multiples (le kg équivalent carbone, noté kgC, et la tonne équivalent carbone, que l'on notera aussi tC ou teC). Dans la littérature, il arrive assez souvent que « équivalent carbone » soit raccourci en «carbone ». Par convention, pour le gaz carbonique, l'équivalent carbone désigne le poids du seul carbone dans le composé CO2. En négligeant les isotopes C13 et C14, le carbone a une masse atomique de 12. En négligeant aussi les isotopes mineurs O 18 et O17, l'oxygène a une masse atomique de 16, de telle sorte que le CO2 a une masse atomique de 12+16*2, soit 44. èmes Dans le CO2, le poids du seul carbone sera donc de 12/44 du total, ou encore 0,2727 du total. De ce fait, un kg de CO2 aura 0,274 kg d'équivalent carbone. Pour les autres gaz, l'équivalent carbone est donné par la formule: Équivalent carbone du gaz = poids du gaz (en kg) * PRG à 100 ans * 0,2727

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2.2.

CONSOMMATIONS ENERGETIQUES SUR LE DEPARTEMENT DES HAUTES-ALPES

En 2007, la consommation énergétique sur le territoire des Hautes-Alpes a été estimée à 340 ktep d’énergie finale (soit 4 TWh).

Cela représente 2,4% des consommations d’énergie régionales (pour 2,8% de la population). Cette comparaison a été réalisée en excluant du périmètre régional, les consommations de l’industrie du raffinage. L’ensemble des comparaisons régionales ci-après sont présentées hors raffinage.

Répartition des consommations par secteur

2.2.1.

Le graphique ci-dessous représente la répartition des consommations énergétiques par secteur sur le département :

Figure 1 : Répartition des consommations d'énergie départementales par secteur

Le secteur des bâtiments (résidentiel et tertiaire) est le premier contributeur au bilan des consommations d’énergie avec 53% (dont 40% pour le résidentiel et 13% pour le tertiaire), suivi par le transport avec 41%.

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Le graphique ci-dessous permet une comparaison de la répartition des consommations énergétiques par secteur et par département sur la région PACA :

Figure 2 : Répartition des consommations finales d'énergie par secteur et comparaisons régionales

Ce graphique met en évidence :  la surreprésentation des consommations des secteurs du transport et résidentiel par rapport aux autres secteurs  la part réduite des consommations de l’industrie dans le département, avec seulement 3% des consommations finales

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Répartition des consommations par énergie

2.2.2.

Le graphique ci-dessous représente la répartition des consommations énergétiques par secteur sur le département :

Figure 3 : Répartition des consommations d'énergie départementales par énergie

Les produits pétroliers sont la première source d’énergie consommée avec 58% des consommations finales du département - en lien avec le poids des transports dans le bilan. Ils sont 2 suivis de l’électricité (25% du bilan) , du bois (10% du bilan), et du gaz (7% du bilan).

2

Voir point 4.2.1 pour l’impact des conventions de calcul sur le barrage de Serre-Ponçon.

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Le graphique ci-dessous permet une comparaison de la répartition des consommations énergétiques par énergie et par département sur la région PACA :

Figure 4 : Répartition des consommations finales d'énergie par énergie et comparaisons régionales

Les Hautes-Alpes est le département dans lequel la part des produits pétroliers est la plus élevée en PACA. C’est aussi le département où la part du bois dans les consommations finales est la plus importante, du fait du nombre élevé de logements chauffés au bois.

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Synthèse des consommations par secteur et par énergie

2.2.3.

Le graphique ci-dessous permet de visualiser les consommations d’énergie par secteur et par énergie :

Figure 5 : Consommations finales d'énergie des Hautes-Alpes en 2007 par secteur et par énergie

On note ainsi que :  Les produits pétroliers représentent 58% de l’énergie consommée, principalement dans les secteurs des transports et du résidentiel (chauffage au fioul)  L’électricité représente 25% de l’énergie consommée, principalement dans le secteur des bâtiments (résidentiel et tertiaire), pour le chauffage, la cuisson et les usages spécifiques.  Le bois énergie représente 10% de l’énergie consommée, essentiellement dans le secteur résidentiel pour le chauffage Tableau 1 - Consommation énergétique du département par secteur et par énergie (en tep/an) - Source : Energ’Air)

Tep

Produits pétroliers

Electricité

Gaz

Biomasse

Solaire thermique

TOTAL

%

Industrie

2694

5895

126

93

0

8807

3%

Transport

138360

0

0

0

0

138360

41%

Résidentiel

42866

45968

14561

33101

152

136648

41%

Tertiaire

6321

30361

7033

889

23

44627

13%

Agriculture

6552

1318

717

23

0

8610

3%

TOTAL

196793

83541

22438

34106

175

337052

100%

%

58%

25%

7%

10%

0%

100%

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Les consommations d’énergie par habitant

2.2.4.

La consommation moyenne d’énergie par habitant dans les Hautes-Alpes est estimée à 2,6 tep/habitant en 2007.

Figure 6 : Consommations finales d'énergie par habitant et par département en PACA

On retrouve ici :  Une surreprésentativité du bâti (résidentiel/tertiaire) et du transport, liée en partie aux conditions climatiques et à la dispersion de l’habitat dans des zones difficiles d’accès  Une sous-représentativité de l’industrie, liée au caractère peu industriel du département

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2.3.

BILAN DES EMISSIONS DE GES

2.3.1.

Bilan d’émissions de GES par secteur

En 2007, les émissions de gaz à effet de serre sur le département des Hautes-Alpes ont été évaluées à 760 kteCO2, soit 5,8 teCO2/habitant/an.

Figure 7 : Répartition des émissions départementales de GES par secteur en 2007

On constate que le transport représente le premier poste d’émissions avec 58%, suivi du résidentiel avec 29% et du tertiaire avec 8%. L’agriculture (3%) et l’industrie (2%) sont peu représentatives en termes d’émissions de GES

Bilan d’émissions de GES par type de GES

2.3.2.

Le bilan des émissions par type de GES est présenté dans le tableau ci dessous Tableau 2 - Bilan des émissions de GES par secteur et par type de GES (en teCO2)Source : Energ'Air)

CO2 induit (en t/an)

CH4 (en kg/an)

N2O (en kg/an)

teCO2

%

Agriculture

22 837

2611

7 648

25 263

3

Industrie

11 926

297

225

12 002

2

Résidentiel

208 286

424 308

10 014

220 300

29

Tertiaire

61 159

134 50

1 309

61 848

8

Transport

435 556

326 13

14 793

440 827

58

Total

739 764

473 279

33 989

760 240

100

On constate ici la prépondérance des émissions de CO 2 liées au transport.

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3.

DIAGNOTIC DES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES ET EMISSIONS DE CO2 PAR SECTEUR 3.1.

SECTEUR DU BATI (RESIDENTIEL – TERTIAIRE)

3.1.1.

Eléments méthodologiques et chiffres-clés

Le bilan des consommations du secteur bâti repose sur plusieurs données :  La description de la typologie du parc résidentiel se base sur les résultats du modèle CLE-BAT d’ARTELIA Climat-Energie, à partir des résultats de l’INSEE (année de référence : 2008)  Les consommations énergétiques du parc résidentiel sont données par Energ’Air (année de référence : 2007)  La description du parc tertiaire est renseignée grâce aux données de la Base Permanente des Equipements (BPE) ainsi que les bases de la Connaissance Locale de l’Appareil Productif (CLAP) de l’INSEE (année de référence : 2008). L’estimation des surfaces tertiaires par énergie et par usage se base sur l’étude des potentiels d’économies d’énergie des bâtiments de la Région PACA menée par Energies Demain en 2011. Cette estimation se base également sur les résultats fournies par l’INSEE auxquels sont appliqués des ratios de surfaces par typologie de bâtiments tertiaires.  Les consommations énergétiques du parc tertiaire sont données par la base Energ’Air (année de référence : 2007).

Consommation énergétique global du secteur bâti

3.1.2.

Les graphiques suivants présentent la répartition des consommations énergétiques entre le secteur résidentiel (résidences principales et résidences secondaires) et le secteur tertiaire. La consommation totale du secteur bâti est de l’ordre de 180 ktep, correspondant à 54% de la consommation énergétique totale du département (41% pour le secteur résidentiel, 13% pour le secteur tertiaire). Le premier graphique, décomposé par énergie consommée, montre la prépondérance de l’usage de l’électricité, notamment dans le secteur tertiaire. En absolu, cette consommation est plus importante dans le secteur résidentiel, mais représente une part moins importante (plus de 80% dans le secteur tertiaire contre 25% dans le secteur résidentiel, le fioul et le gaz étant utilisé comme énergie principale de chauffage).

15

octobre 13


Figure 8 - Consommations d'énergie finale des bâtiments par énergie en 2007 dans les Hautes-Alpes

Le chauffage est la principale source de consommation du secteur résidentiel, comme le présente ce deuxième graphique (décomposition par usage de l’énergie). Il est responsable de la consommation d’environ 90 ktep annuel et de moins de 20 ktep dans le secteur tertiaire.

Figure 9 - Consommations d'énergie finale des bâtiments par usage en 2007 dans les Hautes-Alpes

16

octobre 13


Potentiel d’économie d’énergie dans le secteur du bâti

3.1.3.

3.1.3.1. Potentiels d’économie d’énergie et de réduction des émissions de GES Les potentiels d’économie d’énergie dans le secteur résidentiel ont été étudiés dans le cadre d’une 3 étude régionale par la Cellule Economique Régionale de la Construction (CERC), selon différents niveaux d’ambition, présentés ci-dessous. Les bouquets de travaux évalués dans l’étude de la CERC sur les potentiels d’économie d’énergie dans les bâtiments (Etude réalisée par Energies Demain pour la CERC PACA) Afin d’évaluer le champ des possibles quant au potentiel d’économies d’énergie mobilisable, le choix a été fait de tester des bouquets de travaux correspondant à des niveaux d’exigence différents :  une rénovation « prudente », qui suit les exigences de la Réglementation Thermique pour l’Existant élément par élément  une rénovation de type « Eco-PTZ », intermédiaire entre les deux premières situations ; le bouquet de travaux choisi respecte l’éligibilité au dispositif  une rénovation « volontariste » s’appuyant sur les technologies existantes les plus performantes Pour chaque famille de logements cohérente du point de vue de la réhabilitation, un bouquet de travaux a été défini pour ces trois niveaux de performance. L’étude complète présente le détail des différents bouquets par poste d’action (murs, toitures, planchers bas, fenêtres, ventilation) notamment l’épaisseur d’isolant qu’il est proposé de mettre en œuvre. Les tableaux ci-dessous synthétisent les potentiels d’économies pour l’ensemble du secteur résidentiel-tertiaire selon 3 scénarios différents. Tableau 3. Potentiel global d’économie d’énergie exprimé en énergie finale (Source : Etude Energie Demain pour CERC PACA)

Secteur Résidentiel Tertiaire Total

Consommations totales (en TWh EF) Réduction des consommations Etat initial Sc. 1 Sc. 2 Sc. 3 Sc. 1 Sc. 2 Sc. 3 32,5 17,6 17,0 14,7 46% 48% 55% 13,7 11,0 7,2 6,9 20% 48% 49% 46,2 28,5 24,2 21,7 38% 48% 53%

Tableau 4. Potentiel global d’économie d’énergie exprimé en énergie primaire (Source : Etude Energie Demain pour CERC PACA)

Secteur Résidentiel Tertiaire Total

3

Consommations totales (en TWh EP) Réduction des consommations Etat initial Sc. 1 Sc. 2 Sc. 3 Sc. 1 Sc. 2 Sc. 3 52,0 31,8 31,1 25,4 39% 40% 51% 24,9 21,4 14,7 14,5 14% 41% 42% 76,8 53,2 45,8 39,9 31% 40% 48%

Potentiel d’économie d’énergie des bâtiments de la région PACA, Energies Demain, 2010

17

octobre 13


90,0

0,6

80,0

48%

70,0

40%

TWh EP

60,0 50,0

0,5

0,4

31%

0,3

Tertiaire Résidentiel

40,0

Réduction 30,0

0,2

20,0

0,1 10,0 0,0

0,0

Etat initial

Sc. 1

Sc. 2

Sc. 3

Figure 10 Potentiel de réduction des consommations d’énergie primaire (Source : Etude Energie Demain pour CERC PACA) 8000

3,0

7000

2,53 2,5

6000

2,12 kt eq CO2

5000

2,0

1,77

4000

1,5

Tertiaire Résidentiel Facteur de réduction

3000 1,0 2000 0,5 1000 0

0,0

Etat initial

Sc. 1

Sc. 2

Sc. 3

Figure 11. Potentiel de réduction des émissions de GES – Synthèse (Source : Etude Energie Demain pour CERC PACA)

Le bouquet intermédiaire permet d’atteindre l’objectif d’une réduction des consommations d’énergie primaire de 38%. Le facteur 4 sur les émissions de GES n’est atteint dans aucun des bouquets considérés, le facteur maximal de réduction obtenu étant de 2,5. Il convient de rappeler ici que les bouquets de travaux étudiés conservent globalement les énergies de chauffage utilisées dans l’état initial ; les transferts entre énergies constituent ainsi un levier supplémentaire contribuant à l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de GES, non estimé ici mais qui sera intégré dans l’exercice de scénarisation.

18

octobre 13


3.1.3.2. Eléments de coûts et de rentabilité des travaux 

Parc résidentiel

D’après l’étude menée par Energies Demain pour la CERC PACA, l’investissement nécessaire à la rénovation du parc résidentiel, selon les niveaux de rénovation modélisés, est compris entre 35 et 65 milliards d’€ (estimation basse). L’application du bouquet volontariste nécessiterait un investissement total compris entre 65 à 95 milliards d’€, soit – en moyenne et à titre indicatif – 30 000€ à 45 000€ par logement en ne considérant que les résidences principales. La solution démolition / reconstruction, qui peut dans certains cas être plus pertinente qu'une rénovation lourde, n'a pas été prise en compte dans l'évaluation des coûts. Le graphique ci-dessous présente les investissements nécessaires estimés selon les différents scénarios définis plus hauts. 100 90

80

Mililiars d'euros

70 60

Chauffage (Système)

50

Ventilation

40

Fenêtres

30

Toitures

20

Plancher bas Murs

10 0 Est. basse

Est. haute

Sc. 1

Est. basse

Est. haute

Sc. 2

Est. basse

Est. haute

Sc. 3

Figure 12 : Estimation par poste des coûts liés à la mise en œuvre des bouquets de travaux selon les niveaux de rénovation (Source : Energies Demain)

La rentabilité des travaux est évaluée en prenant en compte le coût des travaux (coûts actuels) et les économies d’énergie réalisées pendant la durée de vie des équipements ou des travaux (en tenant compte d’une hypothèse d’augmentation des coûts de l’énergie). La rentabilité est très différente selon les typologies de bâtiments. Pour atteindre la réduction de 38% sur les consommations énergétiques de l’ensemble des bâtiments existants, il faudra pour certaines typologies aller jusqu’au bouquet volontariste, tandis que sur d’autres typologies, il ne serait pas réaliste de l’envisager. Globalement, le bouquet volontariste a une rentabilité bien moindre, avec un coût allant de 13 à 19 centimes €/kWh économisé (les derniers KWh économisés sont les plus chers). Les bouquets prudent et intermédiaire, dont les actions proposées sont très proches, sont similaires en termes de rentabilité : 9 à 13 centimes d’€/kWh économisé (à titre de comparaison, le prix d’un kWh d’électricité abonnement compris était d’environ 15 centimes d’€ TTC en 2010)

19

octobre 13


Figure 13 : Coût du kWh économisé par niveau de rénovation et selon une estimation haute et basse (Source : Energies Demain)

ARTELIA a réalisé une estimation des investissements nécessaires pour la rénovation de l’ensemble des résidences principales dans le département des Hautes-Alpes. Ils s’élèveraient à environ 1,8 milliards€, soit environ 35K€ par logement et 43 millions€/an d’ici 2050.

2008-2020 3X20

Scénario Tendanciel faible Ambition des rénovations Nombre moyen de rénovations/an 404 Nombre total de rénovations 4843 % du parc rénové en fin de période 4% Coût total (millions€) 81 Coût/logement rénové (K€) 17 Coût/an (millions€) 7

20

forte

octobre 13

2168 26010 21% 782 30 65

2008-2050 Rupture très ambitieuse 1239 52042 93% 1818 35 43


Parc tertiaire

L’investissement nécessaire pour rénover l’ensemble du parc bâti tertiaire existant représente 17 à 27 milliards d’€ (280 à 440€/m² à coûts actuels). Tableau 5 : Coûts en rentabilité selon les bouquets de travaux Coût du KWh évité sur 30 ans

EF

Coûts et rentabilité selon les bouquets de travaux

Mini

Maxi

Mini

Maxi

Modeste bâti

4201

5412

5,2

6,7

Modeste systèmes

8606

11079

8,7

11,0

Intermédiaire

16933

21481

8,7

11,0

Maximal

21046

26572

10,3

13,2

Coût total (M€)

L’efficacité économique et énergétique (coût en €/ KWh évité sur 30 ans) est variable selon les gestes appliqués et les typologies de bâtiments, mais globalement cette évaluation fait ressortir l’efficacité des gestes de travaux d’exigence « Modeste bâti » et « Intermédiaire » par rapport au bouquet maximal. Le premier niveau d’exigence (modeste bâti) permet d’atteindre un gain sur les consommations comparable à celui obtenu par une amélioration de tous les systèmes pour un coût près de deux fois inférieur. De la même manière, les gestes de travaux d’exigence « Intermédiaire » se révèlent être aussi économes en énergie que ceux d’exigence « Maximal » pour un coût de près de 25% inférieur. Il est à noter que le coût du kWh évité est le même que pour l’amélioration de tous les systèmes pour un gain presque double. Cette notion d’optimum technico-économique peut cependant fortement varier selon les branches et les typologies de bâtiments tertiaires.

21

octobre 13


Résidentiel

3.1.4.

3.1.4.1. Description du parc de logements Sources des données Les résultats de cette partie sont issus de l’outil CLE-BAT développé par l’unité Artelia Climat Energie. Cet outil croise des données issues de l’INSEE (année de référence : 2008) à l’échelle du bâtiment (dans le cas des Hautes-Alpes, la base de données est composée de 120 000 lignes, correspondant au nombre de logements sur le Département). Près d’une cinquantaine de champs d’informations sont renseignés pour chaque bâtiment. 3.1.4.1.1. Les caractéristiques du parc par type de logement et type d’occupation

Le parc de logements résidentiels se compose d’environ 120 000 logements en 2008. 48% sont des résidences principales (occupées de façon permanente) tandis que 47% sont des résidences secondaires ou occasionnelles. Les logements vacants représentent 5% du parc, ce qui correspond à plus de 6300 logements.

Remarques : définition du type de résidences d’après l’INSEE Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes qui constituent un ménage. Une résidence secondaire est un logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants : 

proposé à la vente, à la location

déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation

en attente de règlement de succession

conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés

gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un logement très vétuste...).

Un logement occasionnel est un logement ou une pièce indépendante utilisée occasionnellement pour des raisons professionnelles.

22

octobre 13


Les résidences principales représentent 48% du parc de logement sur le département. La part de résidences secondaires est beaucoup plus élevée qu’au niveau national (47% pour les HautesAlpes contre 9% seulement au niveau national). Sur 176 communes, 40 ont même une part de résidences secondaires supérieures à 80%. Il s’agit principalement d’appartements (environ 38 000, alors que l’on compte environ 17 000 logements individuels).

Figure 14 - Part des résidences secondaires par commune sur le département des Hautes-Alpes (Sources : Outil CLE-BAT, ARTELIA Climat Energie, d'après l'INSEE 2008)

La part de logements vacants avoisine la moyenne nationale. La proportion de maisons et d’appartements est assez proche (53% des logements vacants sont des appartements ; 47% sont des maisons). Tableau 6 Description du parc des Hautes-Alpes selon le statut et la typologie des logements

Résidences principales Propriétaires occupants Locataires privés Locataires sociaux Résidences secondaires Logements vacants Total Part du parc (%) Part moyennes en France (%)

23

Maisons

Appartements

31,7 26,8 4,4 0,5 17,7 2,9 102,3 52% 57%

27,6 8,9 13,1 5,6 37,8 3,4 92,7 48% 43%

Total 59,3 35,7 17,5 6,1 55,5 6,3 195 100% 100%

octobre 13

Répartition 49% 60% 29% 10% 46% 5% 100%

Répartition France 84% 58% 27% 15% 9% 6% 100%


3.1.4.1.2. Typologie des résidences principales et secondaires

La typologie des résidences principales est donnée dans le graphique ci-après. Il apparait clairement que le bâti est relativement ancien : près de la moitié des résidences principales a été construit avant 1975. Passée cette date, la construction de maisons a été plus importante que la construction d’appartements (qui a eu lieu surtout dans les zones montagneuses sur lesquelles la surface foncière est limitée).

Figure 15 Typologie du parc de résidences principales selon la date de construction

La typologie des résidences secondaires est donnée dans le graphique ci-après. Près de 70% des résidences secondaires sont des logements collectifs. La plupart de ces appartements estsituée dans les zones montagneuses, très touristiques en période hivernale. Les maisons sont pour la plupart ancienne : près de 8000 maisons sur les 17 700 recensées ont été construites avant 1949.

Figure 16. Typologie du parc de résidence selon la classe de construction

24

octobre 13


3.1.4.1.3. Typologie des logements selon l’énergie principale de chauffage

Une répartition par énergie a été établie au sein de chaque typologie précédemment identifiée. Parmi les résidences principales, l’électricité est l’énergie de chauffage la plus utilisée (35%). La part des logements électriques se répartit relativement uniformément sur l’ensemble des typologies de logements. Le fioul est encore très utilisé au sein des maisons (mode de chauffage individuel) mais également au sein des appartements anciens construits entre 1949 et 1975 (ce qui représente environ 5000 logements). Le taux de logements individuels ayant pour énergie de chauffage, le bois représente plus de 9000 logements, soit plus de 30% des maisons.

Figure 17. Typologie du parc de résidences principales

Le parc de résidences secondaires utilise principalement de l’électricité comme énergie principale de chauffage, notamment au sein des appartements. De nombreux logements collectifs utilisent le fioul (logements probablement non rénovés depuis leur construction). Le chauffage au bois est majoritaire dans les maisons (20% des maisons soit près de 6500 logements). 17% des maisons sont « tout électrique » (environ 5300 logements).

Figure 18. Typologie du parc de résidences secondaires

25

octobre 13


3.1.4.1.4. Situation des ménages (résidences principales)

Une analyse croisée des bases de l’INSEE permet de visualiser la situation des ménages au sein du parc de résidences principales en fonction du statut d’occupation des logements.

Figure 19. Situation des ménages au sein des résidences principales en fonction du statut d’occupations

A travers ce graphique, nous pouvons constater que les propriétaires des Hautes-Alpes sont, pour plus de la moitié, retraités. Ceux-ci possèdent aussi bien des maisons que des appartements.

26

octobre 13


3.1.4.2. Consommation énergétique du parc de logements Les consommations du secteur résidentiel ont été estimées à 137 ktep (41% du total des consommations des Hautes-Alpes) en 2007. Les résultats de cette partie sont issus des données Energ’Air. (Année de référence : 2007) 3.1.4.2.1. Bilan avec distinction selon l’énergie consommée

Le bilan Energ’Air estime une consommation globale du secteur résidentiel de l’ordre de 137 ktep. L’électricité et le fioul sont les deux énergies les plus consommées, avec une consommation respective de 46 et 43 ktep. Le bois (biomasse) est utilisé pour près d’un quart des consommations du secteur résidentiel principalement dans les maisons anciennes.

Consommation (ktep)

Electricité

Gaz

Fuel

Biomasse

Chaleur

TOTAL

46

15

43

33

0,2

137

Figure 20 : Bilan et répartition des consommations des bâtiments résidentiels par énergie

A titre indicatif, la consommation unitaire par logement est estimée à 13 300 kWh/(logement.an). 3.1.4.2.2. Bilan avec distinction selon les usages

La répartition de la consommation énergétique par usage montre la part importante du chauffage (69% de l’énergie consommée). Ceci s’explique par le climat du département et par l’importance de cette part au sein des résidences secondaires (ce parc se situe principalement dans les zones montagneuses et représente la moitié du parc résidentiel total du département). Pour les mêmes raisons, la climatisation est peu développée (seulement 1 ktep/an consommée pour cet usage). L’électricité spécifique, utilisée pour l’éclairage et pour l’alimentation des appareils électriques des logements représente 19% des consommations totales.

Chauffage

27

Climatisation

Eau chaude

octobre 13

Cuisson

Electricité spécifique

TOTAL


Consommation (ktep)

95

1

12

5

26

137

Figure 21 : Répartition des consommations des bâtiments résidentiels par usage

Le croisement des consommations d’énergie par usage et par type d’énergie est présenté cidessous : il met en évidence la dépendance de l’électricité pour les usages autre que le chauffage et la consommation importante de fioul pour le chauffage et l’eau chaude nécessaire.

Figure 22. Consommation d’énergie résidentielle par usage et par source d’énergie

28

octobre 13


3.1.4.3. Potentiel d’économie d’énergie du secteur résidentiel 3.1.4.3.1. Méthodologie d’évaluation des potentiels d’économie d’énergie

Le travail mené par la CERC a été restitué à l’échelle régionale, mais il a été possible de réaliser une extraction par zone climatique, qui permet d’estimer le gisement d’économie d’énergie dans les bâtiments existants en tenant compte des spécificités climatiques du département. De plus, certains résultats sont disponibles par territoire (jusqu’à la maille communale). Ainsi, les potentiels d’économie d’énergie pour le chauffage ont été estimés par département. Les zones climatiques de la RT 2012 Elaborées avec le concours de Météo France, 8 zones climatiques ont été déterminées en France, en fonction des températures en période hivernale (H1, H2 et H3) et en fonction des températures estivales (a, b, c et d). Celles-ci permettent de déterminer un « coefficient de rigueur », propre à chaque région. Ce « coefficient de rigueur » est pris en compte pour le calcul de l’exigence de consommation énergétique en fonction des spécificités climatiques d’un territoire. Les zones climatiques permettent donc d’optimiser les normes de construction en fonction des territoires. Pour l’obtention du label BBC, la RT 2012 fixe une consommation conventionnelle d’énergie primaire à 50 kWhep/m²SHON.an. Cette consommation comprend le chauffage de l’habitation et son système de refroidissement, les ventilations, la production d’eau chaude ainsi que l’éclairage. Il est ensuite appliqué le « coefficient de rigueur climatique » en suivant la formule : 50 x (a+b) où a correspond au coefficient accordé pour la zone climatique et b en fonction de l’altitude du terrain de construction.

Figure 23 : Répartition des zones climatiques en France

29

octobre 13


Le département des Hautes-Alpes fait donc partie de la zone climatique H1c. Pour cette zone climatique, les potentiels d’économie d’énergie ont estimés par usage. Les données transmises par la CERC correspondent aux potentiels de gain suivants : Tableau 7 : Potentiel d'économie d'énergie par usage dans les bâtiments existants (Source : CERC PACA) Potentiels d’économie d’énergie par usage pour le parc résidentiel existant en 2007 en zone H1

2020

2050

chauffage

58%

72%

eau chaude sanitaire (ECS)

21%

46%

électricité spécifique

7%

13%

TOTAL

49%

63%

3.1.4.3.2. Les potentiel d’économie d’énergie du secteur résidentiel

Les données de l’étude menée par la CERC PACA permettent d’obtenir des ordres de grandeur des gisements pour les trois usages principaux (chauffage, ECS, électricité spécifique). Pour le chauffage, le gisement maximum sur les logements existants est estimé à 75%. 

Gisement pour l’usage chauffage selon les bouquets de travaux mis en œuvre :

Figure 24 : Potentiel d'économie d'énergie pour le chauffage dans les Hautes-Alpes (Source : Energies Demain)  Gisement global En appliquant des potentiels d’économie d’énergie par usage « maximalistes » (c'est-à-dire intégrant les évolutions technologiques et comportementales qu’il est raisonnable d’attendre à l’horizon 2050) aux consommations finales d’énergie des bâtiments résidentiels fournies dans la base Energ’Air, le gisement maximum d’économie d’énergie dans les logements existants est estimé à 64% des consommations, soit environ 87 ktep (énergie finale).

Tableau 8 : Potentiels d'économie d'énergie en % par usage dans les bâtiments résidentiels existants à l'horizon 2050 (Source : ARTELIA d'après le SRCAE PACA) TOTAL

Chauffage

ECS

Cuisson

63%

80%

52%

10%

30

octobre 13

Electricité spécifique 25%


3.1.4.4. Mise en évidence des principaux enjeux sur le secteur résidentiel Intitulé de l’enjeu

Cibles potentielles

Sensibiliser/informer sur la sobriété énergétique pour les gestionnaires et occupants des bâtiments

Ménages (comportements éco-citoyens), utilisateurs des bâtiments publics (volet Patrimoine & Services) et syndicats de copropriétés (expertise dans la gestion collective)

Renforcer/accroître/coordonner l’information, le conseil et l’accompagnement des porteurs de projets sur la réhabilitation thermique

Les porteurs de projets individuels/collectifs

Logements construits entre 1949 et 1975 soit 10 0000 logements environ. Quelques cibles prioritaires : Réhabiliter les bâtiments existants en ciblant en priorité les bâtiments les plus énergivores et conduire une politique de réhabilitation globale, intégrant le confort thermique hivernal et estival

L’habitat privé collectif

Le logement social

Les résidences secondaires situées dans les zones montagneuses

Compléments d’information : usage chauffage (69% des consommations et 80% de potentiel d’économie d’énergie identifié) Accélérer la mutation des systèmes de chauffage (charbon, GPL et fioul) par des systèmes moins émetteurs de GES

Développer la Maitrise de la Demande en Electricité (MDE)

Maisons individuelles (mode de chauffage individuel au fioul)

Appartements construits entre 1949-1975 (mode de chauffage collectif au fioul)

Les syndicats de production d’électricité pour le pilotage des équipements permettant de lisser les appels de puissance Eléments de contexte : Résidences principales chauffées à l’électricité (35%)

Approfondir la connaissance sur la précarité énergétique dans le département (à partir du diagnostic du RREP) Recenser et faire travailler ensemble les acteurs de la précarité énergétique et de l’insertion du logement (réseau multi partenarial local) Missions : mieux repérer les ménages, développer des actions collectives de prévention, harmoniser/renforcer les politiques d’interventions existants (PDALPD, OPAH etc.), créer un pôle technique en charge d’interpeller les élus/organisation institutionnels et d’opérer le suivi. Structurer/coordonner les intervenants dans les métiers de la rénovation performante et de l’éco-construction

31

Tous les ménages du département notamment dans les zones géographiques de Champsaur et Ecrins et à l’exception (Laragnais, Gapençais et Embrunais)

Les filières professionnelles sucpetibles d’être formés, pouvant valoriser/faire la démonstration des leurs expériences/compétences/bonnes pratiques, de s structurer (groupements d’artisans par exemple).

octobre 13


Tertiaire

3.1.5.

3.1.5.1. Description du secteur tertiaire 3.1.5.1.1. Général

Il s’agit d’un secteur très hétérogène, ayant des profils de consommation d’énergie très variables, il est de ce fait assez mal connu. Le bilan des consommations d’énergie et des émissions de GES du secteur tertiaire concerne uniquement les consommations des bâtiments (les transports liés aux activités tertiaires ne sont pas inclus). Ces consommations sont dues aux usages suivants : chauffage des locaux, eau chaude sanitaire (ECS), cuisson, climatisation, et électricité spécifique (c’est-à-dire la consommation de tous les appareils qui ne fonctionnent qu’à l’électricité comme les machines à laver, lave-vaisselle, cafetières…). La consommation d’énergie est détaillée par type d’énergie utilisée : électricité, gaz, fioul, bois, et autres (qui regroupent le GPL et le charbon). La consommation d’énergie du secteur tertiaire est analysée en France par le CEREN (Centre d’Etude et de Recherche sur l’Energie) en distinguant 8 branches. Le bilan réalisé reprend la classification du CEREN : 

Bureaux (entreprises privées et administrations)

Cafés-Hôtel-Restaurants (ou « CAHORE »)

Commerces (locaux de commerce de gros et de détail, commerces automobiles)

Enseignement-Recherche (bâtiments de l’enseignement primaire, secondaire, supérieur, centres de formations, et laboratoires de recherche)

Habitat communautaire (maisons de retraites sociales et médicalisées, hébergements touristiques, établissements pénitentiaires, campings)

Santé et action sociale (Etablissements de santé, cabinets de médecine libérale, centres d’hébergement pour handicapés, pharmacies, foyers sociaux, crèches)

Sport-Loisirs-Culture (Gymnases, cinémas, musées, salles de spectacles, piscines, clubs de sports, activités de loisirs)

Locaux de transport (gares, locaux logistiques)

Les données régionalisées et présentées ici proviennent de la base Energ’Air Le secteur tertiaire couvre un vaste champ d'activités qui va du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire 4 et secondaire) .

4

Telles que le définit l’INSEE

32

octobre 13


3.1.5.1.2. Actifs dans le secteur tertiaire

Le secteur du tertiaire regroupe plus de 40 000 actifs.

Figure 25. Répartition des actifs du secteur tertiaire par branche – Source Energ’Air

Les bureaux représentent le plus gros pôle avec près de 12 000 employés, soit environ 30% de l’effectif du secteur. Suit le commerce avec environ 20% des actifs du secteur (7440 actifs environ) puis la santé (17%, soit 6 600 actifs). Notons par ailleurs que plus de la moitié des effectifs de la branche des « Bureaux » est occupée par des salariés de la fonction publique. 3.1.5.1.3. Descriptif du parc tertiaire

L’INSEE recense plus de 13 000 établissements répartis ainsi par sous-secteur : Tableau 9. Répartition des surfaces tertiaires par branche d’activités Surfaces (milliers de m²)

Part

Part moyenne en France

Bureaux

403

20,30%

20%

Cafés - hôtels - restaurants

327

6,70%

16%

Commerce

291

21,50%

14%

Enseignement

319

21,10%

15%

Habitat communautaire

234

7,60%

11%

Santé

336

12,20%

16%

Sport Loisirs Culture

113

7,70%

5%

36

2,90%

2%

2059

100%

100%

Transport TOTAL

Les commerces représentent le pôle tertiaire le plus important en termes de surface avec plus de 21% de la surface tertiaire du département. Sont ici pris en compte les commerces de détail, les grandes surfaces de produits alimentaires, concession automobile, etc. La part de surfaces commerciales est supérieure à la part nationale (14% environ).

33

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L’enseignement est également un secteur important au sein du département Hautes-Alpes. Ce secteur prend en compte l’ensemble des établissements scolaires : écoles élémentaires, collèges, lycées, école supérieur, laboratoires de recherches universitaires. L’enseignement représente environ 319 000 m², soit environ 21.1% de la surface tertiaire totale du département. La moyenne nationale est quant à elle, autour de 15%. Le secteur des bureaux représente près de 403 milliers de mètres carrés. Cette catégorie regroupe aussi bien des bureaux privés que des bureaux utilisés par l’administration publique. Cette dernière tranche représente 408 établissements au sein du département, soit plus de 10% des bureaux du département. L’administration publique regroupe également la moitié de l’effectif de cette catégorie. En termes de surface, la proportion détenue par l’administration publique va donc audelà des 50% en prenant l’hypothèse que les bureaux publics sont généralement plus grands que les bureaux des structures privées (notamment en ce qui concernent les petites entreprises de services). Le secteur de la santé est relativement bien représenté, même si la surface allouée à ce secteur est inférieure à la proportion nationale (12% dans le département contre 16% en France). Ce secteur prend en compte l’ensemble des structures de santé du département : hôpitaux publics et privés, centre de soins, centre médico-sociaux. A noter que ce secteur ne prend pas en compte les foyers et les maisons de retraite, comptabilisés dans le secteur des habitats communautaires. La surface vouée à l’usage des cafés, hôtels et restaurants est inférieur à la part nationale (7% contre 16%). A noter qu’en région PACA, les cafés-hôtels-restaurant représentent 12% de la surface tertiaire. 3.1.5.1.4. Le parc tertiaire par énergie utilisée pour le chauffage

La répartition des surfaces selon l’énergie principale de chauffage est donnée dans le graphique suivant :

Figure 26. Répartition des surfaces tertiaires par énergie utilisée pour le chauffage Source Energ’Air

L’électricité est utilisée comme énergie principale de chauffage dans 40% des établissements tertiaire. Le gaz naturel est utilisé dans près d’un tiers des structures et le fioul dans 23% des établissements. L’utilisation d’un chauffage au bois reste rare et représente 4% des cas (principalement dans les bureaux privés).

34

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3.1.5.2. Consommation énergétique du parc tertiaire

Les consommations du secteur tertiaire ont été estimées à 45 ktep (13% du total des consommations des Hautes-Alpes) en 2007. 3.1.5.2.1. Bilan des consommations énergétiques par branche

La figure suivante présente les consommations d’énergie du secteur tertiaire ventilée par branche d’activités

Figure 27. Consommations énergétiques par branche dans le secteur tertiaire Source Energ’Air

Trois secteurs se dégagent dans l’étude des consommations par branche : 

Les cafés-hôtels-restaurant - qui ne représentent pourtant que 7% de la surface vouée aux activités tertiaires - constituent le poste le plus consommateurs avec plus de 9 100 tep/an consommé ;

La consommation du secteur de la santé est tout aussi élevée : elle est estimée à 9 058 tep/an et représente 20% des consommations du secteur tertiaire ;

Les bureaux étant nombreux sur le département, ils représentent le troisième pôle de consommations du secteur tertiaire (8 625 tep/an, soit 19% des consommations énergétiques) ;

Les activités commerciales génèrent près de 16% des consommations du secteur tertiaire.

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3.1.5.2.2. Consommations par source d’énergie

Le bilan des consommations par source d’énergie montre la prépondérance de l’emploi de l’électricité (68% des consommations énergétiques du département)

Figure 28. Répartition des consommations énergétiques du secteur tertiaire par source d’énergie Source Energ’Air

En effet, le ratio de consommation de l’électricité spécifique est particulièrement élevé dans le secteur tertiaire, notamment dans les surfaces de vente et la restauration (énergie d’alimentation des équipements de froid et d’éclairage). Comme vu précédemment, l’électricité est aussi l’énergie de chauffage la plus utilisé dans le secteur tertiaire du département.

Figure 29 . Consommation d’énergie du secteur tertiaire par branches d’activités Source Energ’Air

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3.1.5.2.3. Consommations énergétiques par usage

L’électricité spécifique représente 41% des consommations d’énergie finale du département des Hautes-Alpes. Comme expliqué précédemment, cet énergie est utilisée pour alimenter l’ensemble des équipements électriques tels que l’éclairage (surface de vente, bureaux, etc.), les machines électriques spécifiques (machines médicales, machines expérimentales dans les instituts de recherche, etc.). Le chauffage représente 35% des consommations énergétiques du secteur. Pour rappel, le chauffage représente 69% des consommations énergétiques dans le secteur résidentiel.

Figure 30 : Répartition des consommations d'énergie des bâtiments tertiaires par usage Source Energ’Air

La décomposition par usage et par branche met en valeur les distinctions d’usage de l’énergie dans chacune des branches du secteur tertiaire. On constate ainsi que l’eau chaude est principalement consommée dans le secteur des cafés-hôtels-restaurant (pour la restauration et au sein des chambres d’hôtels). La climatisation représente un pôle de consommation d’énergie important au sein du secteur de la santé (fort besoin dans les centres de soins pour les produits pharmaceutiques, les machines médicales et le confort d’été des patients).

Figure 31. Consommation d’énergie du secteur tertiaire par branche d’activité Source Energ’Air

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3.1.5.3. Potentiel d’économie d’énergie du secteur tertiaire 3.1.5.3.1. Méthodologie d’évaluation des potentiels d’économie d’énergie

Les potentiels d’économie d’énergie dans le secteur tertiaire ont été étudiés par la Cellule 5 Economique Régionale de la Construction . Ce travail a été restitué à l’échelle régionale, mais il a été possible de réaliser une extraction par département. Les potentiels pris en compte ici correspondent au gisement maximal. 3.1.5.3.2. Les potentiels d’économie d’énergie du secteur tertiaire

Le gisement d’économie d’énergie dans les bâtiments tertiaire existants a ainsi été estimé à 54% de la consommation totale actuelle, principalement pour l’usage chauffage. Tableau 10 : Potentiels d'économie d'énergie en % par usage dans les bâtiments tertiaires existants à l'horizon 2050 (Source : CERC PACA)

Chauffage Bureau-Administration Café Hôtel Restaurant Commerce Enseignement-Recherche Habitat Communautaire Santé_Social Sport Loisir Culture Transport Gisement en % de la consommation (pour chaque usage)

65% 93% 93% 95% 90% 90% 75% 74% 85%

Climatisati on 35% 18% 29% -3% 23% 5% 19%

Electricité spécifique 15% 23% 30% 24% 10% 27% 22% 22% 22%

ECS 27% 37% 36% 35% 35% 36% 32% 32% 35%

Total général 44% 46% 56% 77% 58% 61% 52% 49% 54%

Tableau 11 : Répartition des potentiels d'économie d'énergie par branche tertiaire et par usage dans les Hautes-Alpes (Source : CERC PACA)

Chauffage Climatisation Bureau-Administration Café Hôtel Restaurant Commerce Enseignement-Recherche Habitat Communautaire Santé-Social Sport Loisir Culture Transport Total général

5

7% 7% 7% 7% 4% 11% 2% 1% 44%

1% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 2%

Electricité spécifique 1% 1% 2% 0% 0% 1% 0% 0% 5%

Potentiel d’économie d’énergie des bâtiments de la région PACA, Energies Demain, 2010

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ECS

Total général

0% 1% 0% 0% 1% 1% 0% 0% 3%

8% 9% 9% 7% 5% 12% 3% 1% 54%


Figure 32 : Répartition des potentiels d'économie d'énergie par branche tertiaire et par usage dans les Hautes-Alpes

Figure 33 : Répartitions des potentiels d'économie d'énergie du secteur tertiaire par usage et par branche dans les Hautes-Alpes

En appliquant ces potentiels d’économie d’énergie par usage aux consommations d’énergie du secteur tertiaire estimées par Energ’Air, et en incluant un potentiel d’économie d’énergie de 50% sur l’éclairage public, on obtient un potentiel d’économie d’énergie d’environ 55%, soit de 24ktep environ (énergie finale).

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3.1.5.4. Mise en évidence des principaux enjeux sur le secteur tertiaire

Intitulé de l’enjeu Sensibiliser/informer sur la sobriété énergétique pour les gestionnaires et occupants des bâtiments

Cibles potentielles Ménages (comportements éco-citoyens), utilisateurs des bâtiments publics (volet Patrimoine & Services) et syndicats de copropriétés (expertise dans la gestion collective) Toutes les branches d’activités pour réduire les besoins de chauffage :

Réhabiliter les bâtiments existants en ciblant en priorité les bâtiments les plus énergivores et conduire une politique de réhabilitation globale, intégrant le confort thermique hivernal et estival

Accélérer la mutation des systèmes de chauffage à énergies fossiles (charbon, GPL et fioul) vers des systèmes moins émetteurs de GES

Développer la Maitrise de la Demande en Electricité (MDE)

Branches Enseignement-recherche

Santé sociale

Eléments de contexte : potentiel d’économie d’énergie de sur l’usage 82% environ Les bâtiments tertiaires reliés aux systèmes de chauffage à énergies fossiles : 

Gaz pour la branche Enseignementrecherche

Fioul pour la branche Santé-social etc.

Les syndicats de production d’électricité pour le pilotage des équipements permettant de lisser les appels de puissance Eléments de contexte : L’hébergement représente 39% des émissions de GES du tourisme

Les sites d’enseignement-recherche (isolation du bâti & systèmes de chauffage)

Promouvoir des actions collectives de sobriété énergétique

Coordonner les intervenants dans les métiers de la rénovation performante, de l’éco-construction

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Les branches utilisant de l’électricité spécifique (potentiel d’économie d’énergie de sur l’usage 9% environ): 

Commerces (éclairage et froid)

Bureaux (éclairage et bureautique)

CAHORE (froid, éclairage)

Les filières professionnelles sucpetibles d’être formés, pouvant valoriser/faire la démonstration des leurs expériences/compétences/bonnes pratiques, de s structurer (groupements d’artisans par exemple).

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3.2.

SECTEUR DES TRANSPORTS (PERSONNESMARCHANDISES)

3.2.1.

Eléments méthodologiques

Le bilan présenté est issus de la base de données Energ’Air réalisée par l’Observatoire Régional de l’Energie sur la base de l’inventaire d’Air PACA. La méthodologie repose sur le croisement de différentes données, et notamment le parc de véhicules roulant, les comptages routiers, et les ventes de carburants. Quelques acronymes : 

TCU : Transports Collectifs Urbains

TCI : Transports Collectifs Interurbains

PL : Poids-lourds : transitant par le département

VP : Voitures Particulières

VUL : Véhicules Utilitaires Légers (<3,5 tonnes)

Description du secteur des transports

3.2.2.

Le parc (hors VUL) compte 75 700 véhicules. Il est principalement composé de véhicules diesel (64%), le reste du parc étant composé de véhicules essence (35%) et enfin véhicules GPL et électriques qui restent minoritaires (moins de 1%). Le taux de croissance du parc, calculé à partir des tendances d’évolution observées entre 2000 et 2009 dans les Hautes-Alpes, est en moyenne de 1,5% par an. Tableau 12 : Nombre et répartition des véhicules légers (hors VUL) par type de carburant en 2009 (Source : Artelia d’après CFA/CGDD-SOeS)

Nombre de véhicules %

Essence

Gazole

GPL

Electrique

Total

26 618 35,16%

48 479 64,04%

601 0,79%

2 0,00%

75 700 100%

Le parc de Véhicules Utilitaires (Camions, camionnettes et VUL) est composé de 14 065 véhicules en 2009. Les VUL sont utilisés pour le transport et l’acheminement des marchandises. Les VUL d’un PTAC inférieur à 3,5 tonnes sont majoritaires. Ils sont principalement utilisés pour l’acheminement des marchandises en milieu urbain et péri-urbain. Tableau 13: Nombre et répartition des nouvelles immatriculations de VU en fonction du PTAC en 2010 (Source: Artelia CFA/CGDD-SOeS)

Moins de 1,5 tonne 13 1%

1,5 à 2,6 à 3,6 à 6 2,5 3,5 tonnes tonnes tonnes 411 410 47% 47% 0%

6,1 à 10,9 tonnes 8 1%

11 à 19 tonnes 15 2%

19,1 à 26 tonnes 10 1%

26,1 et plus 11 1%

Non déterminé

Total

2 0%

878 100%

En ce qui concerne les poids lourds, le parc est estimé (basé sur les données issues du SOeS) à 1 198 engins. Le parc de transport en commun routier est constitué d’autobus et d’autocars. L’estimation du parc est basée sur les données issues du SOeS pour les Hautes-Alpes. Ainsi en 2009, le parc comptait 472 engins en circulation (399 engins en 2000).

41

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Consommations énergétique et émissions de GES du secteur des transports

3.2.3.

Les consommations du secteur des transports ont été estimées à 138 ktep (41% du total des consommations énergétiques des Hautes-Alpes) en 2007. 3.2.3.1. Bilan des consommations énergétiques Le bilan des consommations d’énergie du territoire souligne la part prépondérante des consommations énergétiques liées à l’utilisation des véhicules personnels et utilitaire (respectivement 55% et 17% du bilan énergétique) et des poids lourds (27% du bilan énergétique). Tableau 14: Répartition des consommations énergétiques finale du secteur des transports dans les Hautes-Alpes - Source: Artelia d'après Energ'Air

Type de véhicules Deux-roues Poids lourds Transport ferroviaire Véhicules particuliers Véhicules utilitaires légers Total

Consommation finale en tep 907 36 814 1 735 75 932 22 971 138 360

% 1% 27% 1% 55% 17% 100%

Les déplacements des personnes représentent plus de 60% de l’énergie utilisée dans le secteur.

Figure 34 : Répartition des consommations départementales d'énergie des transports Source Artelia d’après Energ’Air

42

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3.2.3.2. Consommation d’énergie par typologie de mobilité Sur un territoire, le trafic routier donné est la résultante de la mobilité quotidienne des populations locales, la mobilité des touristes (français et étrangers), le transport de marchandises, ainsi que le transit de passagers et de marchandises. La mobilité des populations locales est constituée de deux types de mobilité : la mobilité quotidienne locale et la mobilité longue distance. La mobilité quotidienne locale est définie comme l’ensemble des déplacements réalisés dans un rayon de 80 km autour de leur domicile et sur le territoire national. Elle concerne principalement les déplacements quotidiens pour se rendre au travers, étudier, faire ses courses, ses démarches administratives, se rendre sur un lieu de loisir, etc. La mobilité locale représente l’essentiel des déplacements. La mobilité longue distance consiste quant à elle en des déplacements à plus de 80 km du domicile. Il s’agit des déplacements à titre professionnel et personnel. La mobilité des touristes correspond aux déplacements quotidiens des touristes sur le département. A noter que les déplacements pour venir et quitter le département ne sont pas comptabilisés à ce stade et sont présentés sur le chapitre spécifique « zoom sur le tourisme ». Le transport de marchandises correspond à l’ensemble des déplacements réalisés par les poids lourds, mais aussi les VUL. Enfin, le trafic de transit correspond à l’ensemble des déplacements de marchandises et de passagers dont les origines et destinations sont à l’extérieur du territoire étudié. Afin de faciliter l’analyse et au regard des données disponibles sur le territoire, le trafic de transit n’a pas été étudié. L’analyse des consommations énergétiques par typologie de mobilité met en évidence la part prépondérante de la mobilité quotidienne locale (72,2 ktep ; soit 52% des consommations énergétiques) et le transport des marchandises (51,4 ktep ; soit 37% du bilan). Le transport des touristes représente près de 10% des consommations énergétiques avec 13 ktep.

Figure 35: Répartition des consommations énergétiques par typologie de mobilité en 2009 Source Artelia/CLEMOB

Le transport des touristes représente près de 10% des consommations énergétiques avec 13 ktep (correspond aux déplacements quotidiens des touristes sur le département). En prenant en compte, l’ensemble des déplacements, ces consommations ont été estimées à 111 ktep environ (cf. « zoom sur le tourisme »).

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3.2.3.2.1. La mobilité quotidienne locale : première source de consommation énergétique

Selon l’Observatoire Régional des Transports (ORT), la distance moyenne du trajet domicile-travail 6 en 2009 des actifs occupés dans les Hautes-Alpes est de 13,7 km (32,2 km pour les navetteurs) . Par ailleurs, la voiture particulière est le mode de transport principal pour les déplacements domicile-travail (65,2%). Les transports en commun sont relativement bien utilisés (11,7% pour les déplacements domicile-travail). L’analyse des consommations énergétiques liées à la mobilité quotidienne locale met en évidence la part prépondérante des véhicules légers (98% des consommations énergétiques).

Figure 36: Répartition des consommations énergétique de la mobilité quotidienne locale par mode de transport - Source Artelia/CLEMOB

En effet, le territoire est doté d’une offre de transports en commun routier urbain (Offre de transport urbain à Gap, Briançon,…) et interurbain (35 lignes régulières) conséquente, et 1 ligne Transfrontalière desservant la Gare TGV de Oulx (Italie) au départ de Briançon et Montgenèvre. Plus de 49% de la population du département vit en pôle urbain, mais les transports en commun ne représentent que 1% des consommations énergétiques totales.

Figure 37: Répartition de la population du département par typologie urbaine – Source Artelia/CLEMOB-INSEE

6

http://www.ort-paca.fr/-Energie-et-environnement-

44

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Concernant les transports en commun ferrés, les communes de Veynes-Dévoluy, Gap, Embrun, Mondauphin-Guillestre et Briançon sont connectés aux réseaux TER. La nature et la topographie du territoire (espace rural et montagneux, avec des contraintes naturelles importantes) rendent les déplacements et liaisons difficiles (plus d’un tiers de la surface du territoire est à une altitude supérieure à 2 000 m). Par ailleurs, le territoire est faiblement peuplé et la population est très dispersée. Ce qui explique la part du véhicule légers dans la mobilité quotidienne locale des habitants. En outre, les phénomènes de périurbanisation en cours sont susceptibles de s’accompagner d’une augmentation de l’usage du véhicule personnel et d’un allongement des distances de déplacements ; générant par conséquent une hausse des consommations énergétiques et émissions de GES. 3.2.3.2.2. Le transport des marchandises : seconde source de consommation énergétique

Le transport des marchandises représente le second poste de consommation énergétique sur l’ensemble du territoire avec 51,4 ktep ; soit 37% de la consommation totale du transport. 7

En 2009, plus de 9,3 millions de tonnes de marchandises ont été transportés sur le territoire dont 31% ont transité (2 millions sur l’axe Nord-Sud et 1 millions sur l’axe Ouest-Est). 8

Bien que le territoire dispose d’un réseau routier de 4 658 km ; soit 10% du réseau routier de la région PACA, il ne dispose que de 27 km d’autoroutes (tronçon de A51) et 158 km de routes nationales. Etant peu doté d’infrastructures ferroviaires, les marchandises sont transportées uniquement par la route en poids lourds (75%) et VUL (25%). 3.2.3.2.3. La mobilité des touristes : troisième source de consommation énergétique

Le département des Hautes-Alpes accueille chaque année environ 3,2 millions de touristes dont la 9 durée moyenne de séjour est de 6 nuits . Sur 20,5 millions de nuitées recensées en 2009, 38% ont été enregistrées dans le périmètre à neige du département. Ce chiffre met en évidence la nature (tourisme vert, sportif, culturel,…) et la multi saisonnalité du tourisme sur le territoire. Les besoins en mobilité sont de ce fait conséquent (déplacements pour accéder aux stations de ski,…). Les consommations énergétiques liées à la mobilité des touristes sont estimées à 13 ktep. La mobilité en véhicule léger est estimée à 12 ktep ; soit 95% des consommations énergétiques. Le reste est généré par les transports en commun routier et ferré utilisés par les touristes. 3.2.3.3. Consommation d’énergie par type de carburant Les transports représentent une consommation d’énergie totale de 138 ktep.

7

Source : SITRAM – SoeS - CGDD

8

Source : ORT PACA

9

Source : http://www.chiffres-tourisme-paca.fr/upload/evolutions_departements(3).pdf

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Figure 38: Répartition des consommations énergétique par énergie en 2009 - Source Artelia/CLEMOB

Le diesel et l’essence sont les sources de combustibles les plus utilisées avec respectivement 76% et 24%. 3.2.3.4. Emissions de GES Les émissions de GES sont estimées à 440 kteCO2 et correspondent à 58% des émissions totales du département.

Figure 39: Répartition des émissions de GES par énergie consommée dans le secteur des transports en 2009 - Source Artelia/CLEMOB

Le diesel est la principale source d’émission de GES : 282 565 teCO2 ; soit 76% des émissions de GES. L’essence est la seconde source d’émission avec 89 520 teCO2, soit 24% des émissions de GES. L’électricité et les énergies alternatives génèrent moins de 1% des émissions de GES.

46

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Potentiels d’économie d’énergie du secteur des transports

3.2.4.

3.2.4.1. Méthodologie d’évaluation et leviers Les potentiels d’économie d’énergie dans les transports peuvent être approchés selon différents leviers, pour les transports de personnes d’une part, et pour les transports de marchandises d’autre part. 3.2.4.1.1. Transports de personnes : leviers et potentiels 

La localisation de la population

Les potentiels d’économie d’énergie pour le transport de personnes sont étroitement liés aux caractéristiques du territoire, et en particulier à la répartition de la population selon le type de zones urbaines. En effet, plus les communes sont éloignées du centre urbain, plus les habitants effectuent de kilomètres et moins les transports en commun ou les modes doux sont utilisés. L’étalement urbain est donc un enjeu important à prendre en compte et à limiter. La répartition de la population par type de zones (urbaines et rurales) est donnée par l’INSEE, et représentée dans le tableau et la carte ci-dessous. Tableau 15 : Répartition de la population par type de zone dans les Hautes-Alpes (INSEE) Répartition de la population

Hautes-Hautes

%

Espace à dominante rurale Commune polarisée AU jusqu'à 99 999 habitants Pôle urbain AU jusqu'à 99 999 habitants Commune multipolarisée

34 084 20 705 63 033 9 353

27% 16% 50% 7%

La carte ci-dessous illustre la répartition de la population sur la région PACA :

Figure 40 : Zoom sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Zonage en aires urbaines 2010, recensement de la population 2008 

Les leviers d’action pour le transport de personnes  Report modal

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De la voiture aux transports en commun : L’hypothèse choisie afin d’évaluer le potentiel est de considérer que la part modale des déplacements en transport en commun pourrait atteindre un déplacement sur deux dans les pôles urbains (à titre de comparaison, la moyenne de l’Ile-de-France est actuellement d’un déplacement sur trois). Les déplacements en voiture sont ainsi remplacés par des déplacements en transport en commun urbain ou interurbain De la voiture aux modes doux (marche à pied, vélo) : Le potentiel de développement des modes doux est établi en considérant que, dans les grands centres urbains, un déplacement sur deux pourrait s'effectuer à pied ou à vélo. C’est aujourd’hui ce qui est observé par exemple pour la ville de Strasbourg. En périphérie et en zone rurale cependant, le nombre de déplacements d’une distance réalisable en modes doux est plus faible.

 L’évolution de la forme urbaine 

Densification urbaine : Les mesures de densification impliquent une augmentation de la population sur un même espace urbain. Ceci permet en partie d’augmenter l’efficacité des services collectifs, comme les transports en commun, mais aussi de favoriser les déplacements courts et de limiter l’étalement urbain. Mixité fonctionnelle : C’est en raison d’un manque de mixité fonctionnelle que les habitants d’espaces périurbains ont davantage tendance à se déplacer en voiture. Les services et les lieux d’emplois étant plus éloignés, les habitants utilisent des moyens mécanisés, rapides et flexibles comme la voiture. Afin d’évaluer l’impact de l’augmentation de mixité fonctionnelle, des hypothèses de diminution des distances journalières pour les différents types urbains ont été réalisées.

 Technologies 

Amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules : Le renouvellement du parc par des véhicules ayant une consommation unitaire plus faible constitue un potentiel important, d’autant que le parc se renouvelle entièrement tous les 15 ans en moyenne. Développement de motorisations alternatives : motorisations hybrides, véhicules électriques alimentés par des énergies renouvelables ou des piles à combustibles hydrogène, ou encore motorisations GNV pouvant être alimentées en biogaz, constitue des pistes prometteuses pour diminuer les consommations d’énergies fossiles et les émissions de GES et de polluants dans les transports.

 Comportements Si les évolutions technologiques dépendent peu des actions à entreprendre localement, de nouvelles pratiques peuvent avoir un impact sur les consommations des véhicules. 

Co-voiturage : Le co-voiturage est une pratique qui tend à se développer au niveau national ; principalement grâce aux Plans de Déplacements Administration et Entreprises (PDA, PDE). En effet, pour les déplacements domicile-travail et pour les déplacements où la desserte en transport en commun est faible, le développement du co-voiturage peut avoir un impact conséquent sur les consommations énergétiques totales. Aujourd’hui, le taux de remplissage des véhicules est estimé à 1,26 en mobilité quotidienne locale. On peut estimer que le potentiel maximum serait un taux de remplissage qui atteindrait 2 personnes/véhicule pour la mobilité quotidienne locale (domicile-travail, domicile-école,…).

Eco-conduite : une conduite plus douce permet de diminuer la consommation unitaire du véhicule particulier grâce à une conduite douce, limitant les accélérations et réduisant la vitesse. D’après l’ADEME, la pratique de l’éco-conduite permettrait de diminuer les consommations unitaires de 10 à 15%. De plus, une bonne gestion de trafic peut permettre de réguler la circulation, éviter ainsi les pics de pollution et diminuer la consommation énergétique des véhicules.

Télétravail : Le développement du télétravail peut permettre une diminution significative des besoins de déplacements domicile-travail.

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L’estimation des potentiels

L’estimation des potentiels doit être réalisée en tenant compte des caractéristiques d’occupation du territoire, et des spécificités locales. En cas d’existence d’Enquêtes Ménages Déplacements (EMD), il est possible d’approcher finement les statistiques de déplacements par type de zones. Pour les Hautes-Alpes, la seule source disponibles est l’Enquête Nationale Transports Déplacements (2008). Les indicateurs moyens fournis par l’ENTD sont néanmoins intéressants pour évaluer, pour chaque type de zone, le potentiel de diminution des distances parcourues, et de développement des parts modales des modes doux et des transports en commun. Les potentiels estimés sont présentés ci-dessous : Tableau 16 : Estimation des mobilités selon les zones d'habitation (Source : Enquête nationale Transport Déplacements 2008), et évaluation des potentiels Déplacement des personnes Mobilité/budget distance (km/jour/personne) Part modale des transports en commun (% de budget distance) Part modale des modes doux (% de budget distance)

Urbain Péri-urbain Rural Urbain Péri-urbain Rural Urbain Péri-urbain Rural

2008

Potentiel estimé

19 28 27 13% 8% 6% 6% 2% 2%

10 20 25 50% 20% 10% 50% 30% 20%

3.2.4.1.2. Transport de marchandises

Les différents leviers pour le transport de marchandises sont les suivants :  Le report modal (du transport routier vers le transport ferré par exemple)  L’optimisation des poids lourds (optimisation des chargements et améliorations technologiques, y compris le développement de motorisations alternatives)  L’amélioration de la logistique urbaine  La modification des habitudes de consommation, en particulier une consommation plus locale (circuits courts)

3.2.4.2. Les potentiels d’économie d’énergie

Le potentiel d’économie d’énergie dans les transports est estimé à 60% des consommations pour les transports de personnes, et 40% des consommations pour le secteur, soit un gain de 46 ktep pour le transport de personnes, et de 25 ktep pour le transport de marchandises.

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Mise en évidence des principaux enjeux sur le secteur des transports

3.2.5.

Intitulé de l’enjeu

Cibles potentielles

Urbanisme/aménagement du territoire Mettre en réseau/inciter au travail collaboratif les intervenants publics ou assimilés sur l’urbanisme/aménagement du territoire Eléments de contexte : capitaliser/pérenniser/développer l’existant : charte paysagère, services conseil habitat/énergie etc. Assurer une cohérence entre les politiques d’urbanisme et de déplacement notamment afin de limiter les déplacements contraints (ex : mixité fonctionnelle, recentrage des activités) Renforcer l’information sur les différents pratiques de la mobilité (ex : site PACA mobilité)

Les territoires de projets pour l’articulation avec les PCET, la planification énergie-climat (SCoT, PLUi valorisant les approches durables) et les projets émergents (ex : Agence Local de L’Energie et du Climat). Les communes à vocation polarisante Eléments de contexte : seules 6 communes sur 177 comptent plus de 3000 habitants) Tous les usagers du département

Transports de personnes Structurer une offre attractive/cohérente/fiable en matière de transports collectifs Facteurs clés : 

S’appuyer sur les réseaux intercommunaux de proximité) notamment pour l’évolution des services réguliers à la demande (SRD)/expérimentation du TAD

Peser sur les négociations avec les territoires départementaux voisins et la région (interconnexions (TER et LER MarseilleBriançon)

Favoriser les pratiques permettant le partage des véhicules automobiles (co-voiturage) Eléments de contexte : le covoiturage s’applique particulièrement bien dans un territoire montagneux où la desserte totale par des transports collectifs n’est pas possible.

Développer des réseaux de modes actifs (piétons, cyclables)

Les zones d’emplois/échanges et les sites générateurs de flux (équipements publics etc.) pour la création de lieux de pratique de l’intermodalité

Elus pour la hiérarchisation des aires informelles dont le repérage est en cours Grand public pour la diffusion de l’information (ex : centrale de mobilité : 05voyageurs) 

Les agglomérations pour l’articulation des schémas entre eux

Tous les usagers notamment les urbains (potentiel de développement de 50%)

Déployer un programme de développement territorial des NTIC (résorption des zones d’ombre, obtention du label Zone d’Activité Économique Très Haut Débit etc.) Transport de marchandises Améliorer la logistique urbaine

Zones d’activités

Utiliser l’outil stationnement comme un levier en matière de report modal (rabattement vers les pôles d’échanges notamment)

Les communes à vocation polarisante

Désenclaver le département sur le plan ferroviaire

Tout le département

50

octobre 13


3.3.

SECTEUR DE L’INDUSTRIE

3.3.1.

Eléments méthodologiques

Ce secteur touche de façon directe les entreprises privées pour lesquels la quantification des consommations et des émissions de GES est délicate (confidentialité des résultats, procédés particuliers, etc.). Les données utilisées sont issue d’Energ’Air. Elles prennent en compte les sources d’émissions suivantes :  L’énergie consommée par les chaudières et les fours  L’énergie utilisée pour les procédés industriels  Le carburant utilisé pour les engins Les sources de données utilisée par Energ’Air pour ce secteur sont les suivantes :  Le Services de Statistiques Nationales d’Entreprises (SESSI)  Agreste (industries agroalimentaires)  Unistatis : direction des études et des statistiques de l’organisme Pôle Emploi  L’INSEE

Description du secteur industriel

3.3.2.

Les emplois au sein du secteur industriel se répartissent ainsi par filière : Code NCE

Sous-secteur industriel

Effectif du Département

% Département

Effectif PACA

% PACA

831

42.4%

30201

20.2%

0

0%

281

0.2%

IAA

Industries agroalimentaires

EXT

Industrie extractive

MET

Métaux

154

7.8%

16162

10.8%

MAT

Matériaux de construction

215

11%

7799

5.2%

VER

Verre

0

0%

770

0.5%

CHI

Chimie et parachimie

10

0.5%

16321

10.9%

MEC

Construction mécanique

215

11%

17762

11.9%

ELE

Construction électrique et électronique

142

7.2%

18919

12.6%

TRA

Construction de matériel de transport et armement

35

1.8%

15803

10.6%

TEX

Textile, cuir, habillement

31

1.6%

3187

2.1%

PAP

Papier, carton

0

0%

1933

1.3%

PLA

Transformation de caoutchouc et de plastique

41

2.1%

4035

2.7%

DIV

Industries diverses (y.c. bois)

288

14.7%

16387

11%

51

octobre 13


TOTAL

1962

100%

149560

100%

Les principales filières industrielles des Hautes-Alpes sont : 

L’industrie agro-alimentaire : salaisons, plats cuisinés, jus de fruits, confiseries, fromages Cette filière représente 42,4% des emplois du secteur industriel du département et est donc de loin la plus importante du département.

La transformation du bois : menuiserie, ébénisterie, charpentes, chalets, etc. Elle représente 14,7% des emplois du secteur industriel.

La construction mécanique et notamment l’embouteillage d’eau de source, qui représente 11% des emplois (soit 215 emplois).

Les matériaux de construction (11% des emplois du secteur industriel).

Figure 41 : Répartition des emplois industriels haut-alpins par branche d’activité

52

octobre 13


Consommation énergétique et émissions de GES dans le secteur de l’industrie

3.3.3.

3.3.3.1. Bilan des consommations par énergie En 2007, la consommation d’énergie finale du secteur industriel dans les Hautes-Alpes est estimée à 9 ktep (3% du total).

Tableau 17. Consommations énergétiques industrielles par source d’énergie (en tep)

Electricité Produits pétroliers Force motrice 3 998 0 Thermique industrielle 914 1 010 Chauffage industriel 0 1 684 Autres usages 506 0 Chaudières électriques 476 0 Total 5 895 2694

Gaz 0 52 74 0 0 126

Biomasse 0 0 93 0 0 93

Total 3 998 1 977 1 850 506 476 8 807

% 45 22 21 6 5 100

L’électricité est l’énergie principale utilisée. Il s’agit de l’énergie utilisée au sein des locaux industriels mais aussi et surtout au sein des process industriels (traitement chimiques et mécaniques des matières). La consommation des produits pétroliers est associée au chauffage industriel et au process thermique. L’électricité et les produits pétroliers représentent 18% des énergies consommées.

Figure 42 : Répartition des consommations de l'industrie par énergie

53

octobre 13


3.3.3.2. Bilan des consommations par usage Le bilan par usage montre l’importance des consommations énergétiques liées à des traitements mécaniques des matières et des matériaux. La thermique industrielle est le deuxième pôle de consommation ; cet usage demande une utilisation importante de produits pétroliers en plus de l’électricité.

Figure 43 : Répartition des consommations finales de l'industrie par usage

Figure 44 : Consommations finales de l'industrie par usage et par énergie

54

octobre 13


Potentiels d’économie d’énergie dans le secteur de l’industrie

3.3.4.

3.3.4.1. Méthodologie d’évaluation et leviers 10

Selon le MEDDTL , la somme des économies techniquement réalisables dans l’industrie au niveau national représente actuellement environ 10Mtep sur une consommation de 33,4 Mtep en 2007, soit environ 30% des consommations du secteur (hors sidérurgie). 11

Le CEREN a évalué en 1999 le gisement d’économie d’énergie dans l’industrie, et estime que les deux tiers du gisement pourraient être atteints par la mise en œuvre de techniques économes au niveau des procédés, et le tiers restant pourrait être obtenu par des mesures transverses sur les utilités. Les gisements diffèrent selon les branches d'activité (procédés) et les usages (thermique ou électrique). Ce gisement n’inclut pas les économies d’énergie relatives à la cogénération (ni le secteur de l’énergie en général). De plus, le gisement prend en compte les technologies énergétiquement performantes disponibles sur le marché, mais non les procédés ou technologies encore au stade de la recherche et de l’innovation. Le tableau ci-dessous résument les gisements d’économie d’énergie dans l’industrie identifiés au niveau des procédés et hors procédés (opérations transverses telles que la production de froid, la transmission de fluide caloporteur ou frigoporteur, le chauffage et l’éclairage des locaux, les moteurs, etc.) au niveau national par le CEREN. Tableau 18 : Gisements nationaux 1999 en ktep par secteur (source CEREN) Secteur

Conso 99 (ktep)

Gisement 99 (ktep)

%

Procédé (ktep)

%

Hors procédé (ktep)

%

7010

1858

27%

1110

16%

748

11%

Métaux

13246

3559

27%

3325

25%

234

2%

Mécanique

7472

1726

23%

808

11%

918

12%

Matériaux

5661

1034

18%

786

14%

248

4%

Chimie

12819

2601

20%

1761

14%

840

7%

Papier

5030

1025

20%

577

11%

448

9%

Autres

5305

1161

22%

569

11%

585

11%

Total

56543

12964

23%

8936

16%

4021

7%

IAA

12

Le gisement d’efficacité énergétique des opérations transverses a été actualisé par le CEREN en 2010. Cette nouvelle estimation est supérieure à la précédente, avec 5,5 Mtep (64TWh) au niveau national, du fait de la prise en compte de nouvelles actions dans les opérations étudiées, et de l’ajout d’opérations non étudiés jusqu’alors (ventilation, pompage, perte dans les transformateurs électriques). Les opérations transverses à plus fort potentiel de réduction de consommations d'énergie sont les suivantes (potentiel national estimé) :  Les moteurs (23,5 TWh d'électricité)

10

Table ronde sur l’efficacité énergétique, dossier de presse, mai 2011 (http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=1&cid=96&m=3&catid=24814) 11

Centre d’Études et de Recherches Économiques sur l’Energie (CEREN) réalise des études détaillées des gisements d’économie d’énergie dans l’industrie. 12

Industries agricoles et alimentaires

55

octobre 13


 Le chauffage des locaux (12,3 TWh de combustibles essentiellement)  Les pertes en chaufferie (7,6 TWh de combustibles)  La ventilation (5,8 TWh) Tableau 19 : Gisement national 2010 dans les opérations transverses (Source CEREN) Opérations transverses

Production de fluides caloporteurs Transport et distribution de fluides caloporteurs Chauffage des locaux Froid Air comprimé Eclairage Moteurs

Champ en 1999 (Mtep)

CO2 évitables (kt) 1999

Gisement 2010

Economie 19992010

1431

990

69%

2 645

1 055

85

598

261

44%

770

232

-

2562 1197 1802 1062 19666

1106 162 461 549 1151 6340 4503

43% 13% 25% 52% 6%

2 780 76 206 234 554

18%

6715

1054 167 343 500 889 5200 4104

201 2 168 115 389 960

Cogénération TOTAL (hors cogénération)

Gisement 1999 (Mtep et %)

25319

Ces éléments peuvent servir de base au calcul d’un potentiel local, sous réserve de disposer de données de diagnostic suffisamment précises et fiables. Dans tous les cas, ils permettent de disposer d’une vue d’ensemble des leviers d’actions techniques dans l’industrie. 3.3.4.2. Les potentiels d’économie d’énergie

Etant donnée la faible part de l’industrie dans les consommations d’énergie finale des HautesAlpes, le potentiel n’a pas été calculé dans le détail. Le potentiel d’économie d’énergie de l’industrie dans les Hautes-Alpes est estimé à 50% des consommations finales, soit 4,4 ktep.

56

octobre 13


Mise en évidence des principaux enjeux du secteur de l’industrie

3.3.5.

Intitulé de l’enjeu Inciter les entreprises à améliorer l'efficacité énergétique des procédés en tenant compte à la fois des réductions de consommations d'énergie, d'eau, et des émissions de GES et de polluants

Développer la Maitrise de la Demande en Electricité (MDE)

Cibles potentielles Les entreprises les plus contributrices sur le bilan énergie-GES : agro-alimentaire 

Les syndicats de production d’électricité pour le pilotage des équipements permettant de lisser les appels de puissance

Les entreprises utilisant l’électricité au sein de leurs locaux et surtout au sein des process industriel (traitement chimiques et mécaniques des matières).

Eléments de contexte : l’électricité est l’énergie principale utilisée dans le secteur industriel (67%). Promouvoir des démarches d’économie circulaire Inciter aux synergies et mutualisations entre acteurs économiques d’une même zone d’activités

Porteurs de projets pour l’émergence de nouvelles filières courtes locales (éco-à valeur ajoutée environnementale (éco-matériaux, EnR etc.)

Développer les plans de déplacements-entreprises en capitalisant/diffusant les retours d’expériences

Entreprises (de la TPE/PME à la grande entreprise) bénéficiant d’un accompagnement de projets (implantation/transfert/relocalisation) et/ou voulant répondre problématiques d’environnement urbain (voirie, propreté, eau et assainissement etc.)

Eléments de contexte : Plan de Déplacements Interadministration (PDIA) de la Préfecture, la Ville de Gap, le Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud (CHICAS) et le Conseil Général)

Eléments de contexte : 13 zones/parcs 13 d’Activités dans le département

13

Micropolis, Gandiere, Sous la Roche, Pralong, Plan de Lardier, Le Plan, Les Iscles, Aéropole, La Condamine, Fontainebleau, Plaine de Lachaup, Les Sablonnières et Vallèe de l'Avance

57

octobre 13


3.4.

SECTEUR DE L’AGRICULTURE

3.4.1.

Eléments méthodologiques

Les actifs ont été comptabilisés selon la nomenclature NAF de l’INSEE. Cette codification permet de distinguer les emplois liés aux cultures de l’élevage ainsi que les activités plutôt considérées comme tertiaire (« services et entretiens »). Cette dernière catégorie regroupe toutes les entreprises dont l’activité est l’entretien des espaces verts, des haies etc. Les données de consommations et d’émissions fournies par Energ’Air prennent en compte :  La consommations énergétiques relatives aux locaux agricoles (chaudières, etc)  La consommations de la machinerie agricole (systèmes de traite par exemple)  La consommations des véhicules agricoles Ces données Energ’Air sont issues des sources de données suivantes :  Base Agreste  Le Service Central des Enquêtes et Etudes Statistiques (SCEES) du Ministère de l’Agriculture  Etude SOLAGRO  La Région PACA

Analyse de l’activité agricole

3.4.2.

3.4.2.1. La situation de l’activité agricole sur le territoire

Quelques définitions préalables 

Terres arables : terres labourables en culture ou en jachère

Cultures fruitières : plantations d’arbres fruitiers constituant une culture principale

Surface toujours en herbe : composée de trois catégories (prairies, pâturages naturels et parcours productifs). Ces surfaces n’ont pas pour but un retour à la terre arable mais à la production de fourrage, à la pâture

Cultures permanentes : vignes, vergers, petits fruits, pépinières ligneuses

Prairies artificiels : superficies ensemencées en légumineuses fourragères cultivées pures ou en mélange de légumineuses. Il s’agit le plus souvent de luzerne, de trèfle violet ou de sainfoin.

. Bien que le secteur de l’agriculture ne représente que 3% des émissions départementales, il occupe 40% de l’espace départementale, soit 237 000 hectares d’alpages ou estives et de 14 parcours .

Les alpages se situent au-dessus ou au même niveau que l’habitat permanent et sont utilisés pendant la période estivale. Ils se trouvent essentiellement en zone de montagne. Les parcours correspondent à toute surface en herbe utilisée quelle que soit l’altitude, pâturée une partie de l’année ou en intersaison (Source : AGRESTE PACA, Portrait agricole, juin 2010) - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_D0510A02.pdf 14

58

octobre 13


3.4.2.1.1. L’activité d’élevage

Le pastoralisme fait partie intégrante de l’activité structure/préserve le cadre naturel du département.

économique

des

Hautes-Alpes

et

La production ovine représente 11% de la production agricole du département, soit 13.4 millions ème d’euros en 2007. L’importance de ce cheptel place les Hautes-Alpes au 8 rang du cheptel ovin (2.5% du cheptel national). Cette production est composée à 65% de brebis-mères. Cette activité a néanmoins connu une forte baisse depuis 2007 (concurrence des autres régions françaises).

. Fig. 2. Situation de l’élevage des brebis-mères dans les Hautes-Alpes (Source : AGRESTE PACE, Portrait agricole, juin 2010)

Les bovins représentent la moitié du cheptel bovin total de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette activité représente 15% de la valeur de la production agricole du département en 2007.

Fig. 3. Effectifs de vaches laitières et production de lait (Source : AGRESTE PACE, Portrait agricole, juin 2010)

Le cheptel total des Hautes-Alpes se décompose ainsi en 2010 :

59

octobre 13


Tableau 20: Répartition des effectifs de bétail en Hautes-Alpes en 2010 (source: RGA 2010)

Bovins Ovins Caprins Porcins Volailles

31 064 158 804 4 221 9 785 20 376

3.4.2.1.2. La production fruitière

La production fruitière des Hautes-Alpes représente 43% de la production agricole du département et est principalement axée sur les pommes et les poires, cultivées dans la vallée de la Durance et dans la vallée du Buech principalement. Au total, la surface des vergers couvre près de 2485 hectares sur le département pour 235 exploitations.

Fig. 4. Production de pommes et de poires dans le département (Source : AGRESTE PACE, Portrait agricole, juin 2010)

3.4.2.2. Les chiffres-clés de la dynamique agricole des Hautes-Alpes En 2010, le département des Hautes-Alpes compte 1 795 exploitations agricoles (8% du total régional) sur une surface de 95 900 hectares ; soit une moyenne de 53 hectares par exploitation. 3 300 actifs travaillent de manière permanente ; soit 5,5% de la population active totale du département. Ces actifs sont constitués des chefs d’exploitations et co-exploitants (soit 2 160 actifs), de leurs familles, et des salariés permanents. 63% d’entre eux travaillent dans des exploitations moyennes et grandes. Les prairies, cultures fourragères et surfaces toujours en herbes (STH) occupent 85% de la superficie agricoles des Hautes-Alpes ; soit 82 200 ha. La Superficie Toujours en Herbes (STH) peu productive représente 45% de la SAU. Les prairies temporaires ou artificielles occupent 21% de la superficie agricole (SAU). Les prairies dites naturelles couvrent 17 500 ha ; soit 18% de la SAU. Les céréales et oléoproteagineux représentent 10% de la SAU soit 9 590 ha ; dont 6 000 ha couverts de blé tendre et l’orge. Enfin, les vergers couvrent 300 ha, soit 3% de la SAU.

60

octobre 13


Figure 45: Part des différentes cultures dans la SAU des exploitations agricoles des Hautes Alpes (Source: RGA 2010)

Consommations énergétique et émissions de GES

3.4.3.

3.4.3.1. Consommations d’énergie par usage et par énergie

Le bilan des consommations énergétiques du secteur de l’agriculture est estimé à 9 ktep (soit 3% du bilan global) en 2007. L’énergie utilisée pour le fonctionnement des engins thermiques représente 72% des consommations (6,6 ktep).

Figure 46: Répartition des consommations énergétique par usage et par énergie en 2007 (source: Energ'Air)

L’énergie utilisée pour les usages de chauffage (exploitations agricoles,…) représente le second poste de consommation avec 1090 tep ; soit 13% des consommations énergétiques.

61

octobre 13


Les produits pétroliers sont la première source d’énergie utilisée : 76% du bilan ; soit 6 550 tep. Avec 1 320 tep, l’électricité est la seconde source d’énergie utilisée ; soit 15% de l’énergie. 3.4.3.2. Emissions par type de GES 3.4.3.2.1. Emissions directes par source d’énergie

En 2007, les émissions de GES directes liées aux usages de l’énergie dans l’agriculture sont estimées à 25kteCO2.

Figure 47: Emissions de GES agricoles par source d’énergie – Source Energ’Air

Les produits pétroliers génèrent 89% des émissions de GES. L’électricité, seconde source d’énergie utilisée, représente 3% des émissions de GES. 3.4.3.2.2. Zoom sur les émissions indirectes

Les émissions de GES non énergétiques liées à l’utilisation des intrants (fertilisants, pesticides,…) et à la fermentation entérique sont estimées à 200 kteCO2 Les émissions indirectes comptabilisées ici ne font pas partie du périmètre du bilan des émissions du département. Elles ont été estimées via l’outil Bilan Carbone® Territoire (onglet « agriculture et pêche »). Les informations intégrées dans le bilan sont les suivantes :  Les surfaces cultivées par type de culture  Le cheptel (nombre de tête de bétail) par type d’animaux Il en résulte le bilan suivant :

Figure 48: Répartition des émissions de GES indirectes en 2009 – Source Artelia d’après Bilan Carbone

62

octobre 13


Les émissions directes liées à l’élevage sont estimées à 173 kteCO2 ; soit 85% des émissions de GES. Les émissions liées à la fabrication et l’épandage des engrais sont estimées à 30 kteCO2, soit 15% des émissions de GES.

Potentiels d’économie d’énergie dans le secteur de l’agriculture

3.4.4.

3.4.4.1. Méthodologie d’évaluation et leviers La consommation énergétique du secteur agricole ne représente qu’une faible part de la consommation finale d’énergie des Hautes-Alpes, les potentiels de d’économie d’énergie n’ont donc pas été chiffrés dans le détail. De façon qualitative, on peut souligner que l’essentiel de la consommation énergétique du secteur agricole étant liée au chauffage des bâtiments et aux engins agricoles, ces deux postes de consommation concentrent les potentiels d’économie d’énergie les plus importants. Les potentiels d’économie d’énergie pour l’agriculture sont significatifs et se trouvent dans les deux leviers d’action suivants : 

L’efficacité énergétique  Réduction des consommations énergétiques sur l’exploitation agricole : performance des engins agricoles, efficacité énergétique des bâtiments, en particulier les bâtiments d’élevage, amélioration des techniques culturales et des systèmes de production. Par exemple, remplacer le labour par d’autres techniques (semis direct, techniques culturales simplifiées) permettrait une économie d’énergie mécanique.  Optimisation de la logistique : mutualisation des moyens, organisation du territoire, optimisation des circuits d’approvisionnement, de transport et de vente.  Développement des circuits-courts, permettant une économie dans le domaine des transports.

Les énergies renouvelables  Exploitation du potentiel de développement des énergies renouvelables des exploitations agricoles : solaire thermique, solaire photovoltaïque en toiture, biomasse agricole, valorisation énergétique des déchets agricoles (méthanisation).

Les principales émissions de CO2 du secteur étant des émissions non énergétique, il est également essentiel de travailler sur la réduction de ces émissions indirectes en :  Favorisant la rotation des cultures en privilégiant les espèces captant l’azote  Optimisant les techniques de labour (sans labour)  Restaurant les haies des bocages pour conserver l’humidité et la fertilité des sols  Modifiant l’alimentation du cheptel pour diminuer les rejets  Optimisant la gestion des déchets fermentescibles 3.4.4.2. Les potentiels d’économie d’énergie Compte-tenu des éléments qualitatifs ci-dessus, le potentiel d’économie d’énergie dans l’agriculture est estimé à 50% des consommations finales, soit 4,3 ktep.

63

octobre 13


Mise en évidence des principaux enjeux sur le secteur agricole

3.4.5.

Intitulé de l’enjeu

Cibles potentielles

Diminuer les émissions de gaz à effet de serre non liées Toutes les exploitations du département à l’énergie Réduire la fragilisation des espaces agricoles/ espaces naturels et anticiper ces effets liés aux changements climatiques

Développer des filières agricoles et alimentaires de proximité

Communes à orientations techniques agricoles (ex : pastorale) ou tensions sur les usages de l’eau Les candidats à l’installation maraîchère notamment (accompagnement) Les élus : enjeu de protection des terres/libération de foncier à travers les documents et opérations d’urbanisme

Développer la valorisation des ressources agricoles locales non alimentaires sous forme de produits Tous exploitants (susceptibles de développer du énergétiques ou de matériaux d’isolation pour le chanvre par exemple) bâtiment Tous exploitants susceptibles de développer des Maîtriser les effets des modes de production agricole sur diagnostics à la ferme (énergie, GES, polluants) et l’énergie, le climat et l’air développer une indépendance aux énergies fossiles

64

octobre 13


3.5.

FOCUS SUR LE TOURISME

3.5.1.

Sources de données

Les données relatives au tourisme sont issues des sources suivantes : 

L’étude d’impact sur les consommations et les émissions de GES fournie par le Bureau d’études TEC ;

Les informations du Comité Départemental du Tourisme (CDT) des Hautes-Alpes ;

L’Observatoire du tourisme des Hautes-Alpes ;

Le bilan Carbone de la station des Orres élaboré par le cabinet Saunier & Associés.

L’attractivité touristique des Hautes-Alpes

3.5.2.

3.5.2.1. Les atouts du territoire 3.5.2.1.1. Un patrimoine naturel propice aux activités de haute montagne

Le département des Hautes-Alpes possède un patrimoine naturel particulièrement attractif grâce à son caractère montagneux.

Figure 49 - Panorama du relief des Hautes Alpes (Source : Géoportail, d'après les données de l'IGN)

Le cadre alpin lui confère des espaces naturels de qualité : 

Des chaînes de hautes montagnes

De grands espaces forestiers en moyenne montagne

65

octobre 13


Des gorges et cascades

Ce caractère naturel de qualité est pointillé d’espaces remarquables, parfois reconnus comme zone naturelle à protéger (patrimoine de l’UNESCO, Zone Natura 2000, corridor écologique, parcs naturels régionaux, parc national, etc.). L’identité culturelle du territoire apporte une attractivité supplémentaire au territoire notamment au tour de Gap (châteaux de Montmaur, Domaine de Charance, etc) et de la ville de Briançon, qui fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. 3.5.2.2. Les activités touristiques Le tourisme est une véritable dynamique économique au sein du territoire : en 2003, 3,2 millions de touristes se sont déplacés sur le département. La dynamique touristique étudiée ici prend surtout en considération le tourisme d’été et d’hiver en haute-montagne (séjours d’été et d’hiver dans les stations de montagnes. 3.5.2.2.1. L’offre d’activités

Les sports d’hiver (sports de glisse, randonnées) et les activités sportives et de loisirs d’été (randonnées, sports d’eau, VTT) sont les activités principales recherchées par les touristes du département. Pour satisfaire cette demande touristique, le département regroupe une vingtaine de grandes stations. Pour les sports d’hiver, le domaine skiable total de 1945 km de pistes répartis sur une vingtaine de stations.

Figure 50: Offre d’activités touristiques sur le département des Hautes-Alpes

66

octobre 13


Le tableau suivant présente par domaines haut-alpins, les kilomètres skiables.

Notons également que le département est traversé par dix circuits de Grande Randonnée (GR) et par de nombreux autres sentiers (pour piétons et pratique du VTT) passant par les points d’intérêts paysagers et culturels du département. 3.5.2.2.2. L’offre en hébergements

L’observatoire du Tourisme des Hautes-Alpes estime à près de 360 000 le nombre de lits touristiques, ce qui correspond à environ 12% du parc d’hébergements touristiques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le nombre de nuitées passées dans le département s’élève 20,5 millions de nuitées /an (moyenne sur 5 années, de 2004 à 2009). Ce chiffre est en constante augmentation depuis 2004. On constate cependant une baisse du nombre d’hôtels sur le département, qui passe de 212 en 2008 à 178 en 2012, Les locations en résidences de vacances, dans les stations de hautes montagnes, sont en effet privilégiées actuellement. Le nombre de campings reste stable depuis 2008 (122 campings). Ils offrent emplacements, occupés principalement l’été.

plus de 12620

3.5.2.2.3. L’emploi touristique

En 2008, on recense 13629 emplois touristiques sur le département, soit plus de 22% des emplois total du territoire.

67

octobre 13


Figure 51. Evolution de l’emploi touristique dans les Hautes-Alpes

Impact sur les consommations et les émissions de GES de la fréquentation touristique du territoire

3.5.3.

L’énergie totale consommée par le tourisme représente environ 227 ktep/an (soit 2 500 GWh/an). Les émissions de GES associées s’élèvent à 800 kteCO2. Elles se répartissent ainsi par poste :

Figure 52. Répartition des émissions de GES liées au secteur du tourisme (Source TEC, sur la base de l’enquête CORDON 2003)15

Les conclusions sont les suivantes :

15

Le transport compte pour la moitié des émissions de GES générées par le tourisme ; il prend en compte l’ensemble des déplacements générées du point de provenance des touristes jusqu’à leur lieu de vacances dans les Hautes-Alpes.

L’hébergement représente 39% des émissions de GES ; cette part d’autant plus important en hiver avec le besoin de chauffage dans la station de montagne.

http://ore.regionpaca.fr/fileadmin/Documents/Etudes/impacts_energetiques_tourisme/Synthese_PACA_final.pdf

68

octobre 13


Parmi les activités, qui génèrent 9% des émissions de GES, la moitié est générée par les activités courantes et 37% sont générées par les activités liées au sport de glisse (remontées mécaniques, etc.).

3.5.3.1. Emissions de GES selon la provenance des touristes Le transport représente près de la moitié des émissions liées au tourisme. L’importance de ce poste dépend à la fois de la provenance et du mode de transport des touristes. 90% des touristes sont français. Parmi ce tourisme français, 37% des touristes proviennent de la Région (dont 76% des Bouches-du-Rhône) mais ne génèrent que 12% des émissions de GES. Hors Région, c’est l’Ile-de-France qui apparait comme la provenance principale des touristes : pour 30% des séjours français (hors intrarégional), ils génèrent 37% des émissions de GES du tourisme français (hors intrarégional). Les touristes internationaux ne représentent que 10% de la clientèle touristique du département des Haute-Alpes. L’Italie représente la provenance majoritaire des touristes étrangers (40% des séjours) mais représente 18% des émissions de GES de cette catégorie ; En termes d’émissions, ce sont les touristes provenant des Pays-Bas qui émettent le plus de GES (25% des émissions provenant de l’étranger, pour 19% des séjours).

Figure 53 - Impact du tourisme sur les émissions de GES en fonction du lieu de provenance des touristes (Source : étude des émissions de GES générées par le tourisme des Hautes-Alpes, étude TEC)

La voiture représente la mode de transports le plus utilisé pour se rendre dans le département et notamment dans les zones montagneuses (94% des touristes). En termes d’émissions de GES, la voiture est responsable de 91% des émissions ; 8% des émissions de GES sont dus à l’usage de l’avion.

69

octobre 13


3.5.3.2. Emissions de GES selon le type d’hébergement Le graphique suivant présente la répartition des émissions de GES selon le type de l’hébergement.

Figure 54. Répartition des émissions de GES selon le type de l’hébergement (Source TEC sur la base de l’enquête CORDON 2003)

L’hébergement compte pour plus de 39% des émissions généré par le tourisme. L’hébergement non marchand et les locations meublés/gîtes/chambres d’hôtes représentent tout deux environ 40% des émissions de GES. L’hébergement non-marchand prend en compte l’occupation des résidences secondaires personnelles ou des résidences principales/secondaires d’amis ou de proches.

Zoom sur les émissions de GES générées par les stations de montagnes

3.5.4.

3.5.4.1. Méthodologie utilisée Cette partie a pour objectif de donner une estimation quant à l’impact GES des stations de montagne. Cette quantification des émissions de GES s’appuie sur le Bilan Carbone élaborée en 2009 par Saunier & Associés sur la station des Orres. Le but est de tirer des ratios d’émissions de GES qui sont ensuite appliqués sur les autres stations de montagne du département. Emissions de GES de la station de Montagne Les Orres par poste d’émissions Exemple : émissions de GES du secteur résidentiel

70

Ratios d’émissions de GES d’émissions/indicateur

Application du ratio sur l’indicateur des autres stations de montagne

Exemple : émissions de GES/résidence L principale

Exemple : émissions de GES/résidence principale * nombre de résidences principales de la station

octobre 13


Point de vigilance : Cette méthodologie permet d’obtenir un ordre de grandeur des émissions de GES générées par les stations de montagne de Hautes-Alpes mais ne prétend pas donner de valeur exacte par poste d’émissions. En effet, ce calcul prend en considération certaines hypothèses prises pour la station des Orres et qui lui sont spécifiques, même si ce lissage est pondéré selon les caractéristiques (indicateurs) de chaque station. De fait, tout ce qui concerne la dynamique temporelle de fonctionnement des équipements (offre de transport, période d’ouverture des stations, taux de remplissage des résidences secondaires et des hébergements marchands sur une saison) est, par cette méthodologie, jugée identiques sur l’ensemble des stations. L’avantage de prendre Les Orres comme point de base est que la station est considérée d’envergure moyenne sur l’ensemble des indicateurs traités. Exception faite sur le ratio concernant le secteur tertiaire, qui est probablement surdimensionné pour être appliqué à l’ensemble des stations. Les résultats de ce poste sont donc à traiter avec vigilance.

Les ratios d’émissions utilisés, sur la base des résultats du Bilan Carbone des Orres, donnent les résultats suivants : Potes d'émissions Transports de personnes Tertiaire hébergements marchands (hôtels et résidences de vacances) Activités commerciales et se services Restauration Résidentiel Résidences secondaires résidences principales Construction et Voiries Equipements remontées mécaniques et spécifique station Agriculture Fabrication des matériaux entrants Transport de marchandises Traitement des déchets Total émissions station

Emissions de GES Les Orres (teCO2) 6914 4956

Valeur de l'indicateur

Indicateur (unité) nombre de nuitées/an

621110

Ratio (émissions de GES/unités) 11

714 3568,32

nombre de lits marchands

5000 2478

99,12 4956 1724

nombre de commerces/services nombre d'établissements de restauration

40 17

948,2

nombre de résidences secondaires

2264

775,8

nombre de résidences principales

233

291529

419 3330

1700

55474 1054 1100

850 760

nombre de télésièges et de téléski nombre de têtes de bétail (bovins + ovins)

19 1548

711

Postes non pris en compte dans l'analyse car dépendant fortement des données locales

510

18514

L’utilisation de ces uniques indicateurs par poste « lisse » certaines hypothèses pour l’ensemble des stations (répartition des consommations d’énergie par type d’énergie par exemple). Comme précisé précédemment, ces résultats peuvent être affinés localement.

71

octobre 13


3.5.4.2. Impact GES des stations de montagne des Hautes-Alpes L’extrapolation des résultats du bilan Carbone de la station « Les Orres » estime les émissions de GES liées aux stations de montagne à près de 274 000 teCO2. Ces émissions prennent en compte les postes suivants : 

Le transport de personnes au sein des stations et dans les stations voisines.

Les émissions liées aux activités tertiaires (hébergement, activités commerciales et restaurants

Les émissions liées à la consommation du parc résidentiel (parc secondaire et résidences principales)

Les émissions liées à la construction des résidences, des infrastructures routières et des infrastructures des remontées mécaniques.

Les émissions de GES liées à l’élevage.

Potes d'émissions Transports de personnes

Emissions de GES Valeur de l'indicateur (teCO2) estimé

Indicateur (unité)

nombre de nuitées/an

20500000

Tertiaire

228200 189849

hébergements marchands (hôtels et résidences de vacances) nombre de lits marchands Activités commerciales et se services nombre de commerces/services Restauration

nombre d'établissements de restauration

260333

185790

593 444

1469 2589

Résidentiel résidences secondaires résidences principales

47500 nombre de résidences secondaires

35152

14722

nombre de résidences principales

9844

32778

Construction et Voiries Equipements remontées mécaniques et spécifique station

Agriculture

48888 nombre de télésièges et de téléski

nombre de têtes de bétail (bovins + ovins) TOTAL des émissions :

544

30178

8731

6204 520640

Les émissions de GES calculées ici prennent en compte à la fois les émissions liées au à la commune (consommations énergétiques des hébergements, émissions liées à l’activité d’élevage, etc.) et les émissions liées au tourisme (activités commerciales, remontées mécaniques, hébergements touristiques et restauration, etc.). Ces émissions de GES s’élèvent à plus de 520 kteCO2. Ce bilan est difficilement comparable au bilan des émissions de GES départemental puisqu’il prend en compte le transport des personnes de leur lieu de résidence (en France ou à l’étranger) jusqu’aux stations de montagne. Le bilan des émissions départementales prend en compte uniquement les déplacements ayant lieu sur le territoire.

72

octobre 13


Le secteur tertiaire, qui représente dans le cas des stations des Hautes-Alpes 190 000 teCO2, soit 36% des émissions totales des stations, est certainement surestimé car prend pour base un ratio particulièrement élevé sur la station des Orres. Quoi qu’il en soit, la répartition des émissions au sein de ce secteur montre l’importance des émissions liées à l’hébergement marchand. Le transport de personnes apparait clairement comme le poste le plus émissif en représentant 44% des émissions de GES des stations des Hautes-Alpes. Ce poste est d’ailleurs clairement identifié comme le plus gros poste d’émissions des stations de ski par l’Association Nationale des Maires des stations de Montagne, qui, par l’élaboration de Bilan Carbone® sur 10 stations de montagne (dont Les Orres), ont pu démontrer que ce poste représentait plus de 57% des émissions de GES en moyenne sur ces stations. Notons que les émissions liées aux résidences secondaires représentent un tiers des émissions du secteur résidentiel. Ce ratio augmentera d’autant plus si le tourisme d’hiver augmente à l’allure actuelle.

Mise en évidence des enjeux sur le secteur du tourisme

3.5.5.

A noter que les enjeux spécifiques liés à l’adaptation sont développées dans le schéma départemental d’adaptation Intitulé de l’enjeu

Cibles potentielles Les touristes/sites touristiques pour les déplacements

Organiser les déplacements dans les sites touristiques en privilégiant les modes actifs et les transports en commun

Eléments de contexte : les émissions de GES générées par les déplacements du point de provenance des touristes jusqu’à leur lieu de vacances dans les Hautes-Alpes = 49% du secteur Les syndicats de production d’électricité pour le pilotage des équipements permettant de lisser les appels de puissance

Maitriser la Demande en Energie (MDE) du secteur touristique

73

Les domaines skiables pour 

L’hébergement : 39% des émissions de GES du tourisme

Activités (neige artificielle et les remontées mécaniques) : 9% des émissions GES du tourisme)

octobre 13


4.

BILAN DE LA PRODUCTION D’ENERGIES RENOUVELABLES DANS LES HAUTES-ALPES 4.1.

DESCRIPTION DE LA METHODOLOGIE UTILISEE

4.1.1.

Les énergies renouvelables étudiées

Les énergies renouvelables sont obtenues à partir des flux d’énergie continus ou répétitifs qui se produisent dans le milieu naturel. Elles comprennent des technologies sans carbone, comme l’énergie solaire, l’énergie hydroélectrique, l’énergie éolienne, l’énergie marémotrice, l’énergie de la houle et l’énergie géothermique, ainsi que des technologies neutres en carbone, telles que la 16 biomasse . Les sources d’énergie étudiées dans ce rapport sont celles ayant fait l’objet d’un bilan et d’une étude de potentiel dans le cadre du SRCAE Provence-Alpes-Côte d’Azur, à savoir :  ________________________________________________________________________ P 17 our la production de chaleur et/ou de froid : Bois énergie , Pompes à chaleur 17 aérothermiques, Géothermie, Solaire thermique, Biomasse agricole et industrielle , Récupération d'énergie thermique dans les réseaux d'assainissement  ________________________________________________________________________ P our la production d’électricité : Hydroélectricité, Photovoltaïque, Grand éolien Les autres sources d’énergie renouvelables ou de récupération ne sont pas étudiées dans ce rapport faute de données disponibles aujourd’hui, mais peuvent être développées sur le territoire (valorisation énergétique des déchets notamment, éolien urbain, solaire à concentration, etc.).

Clef de lecture du document

4.1.2.

Dans la suite de cette partie, les éléments suivants sont présentés pour chaque énergie : 

Méthodologie

Description de la ressource, du périmètre retenu, des sources de données et de la méthodologie de calcul du bilan de production, du potentiel et de l’état de la ressource. 

Bilan de production

Le bilan de production donne la production théorique moyenne annuelle à attendre pour la capacité installée à la date considérée. Les données réelles de l’année peuvent être différentes lorsqu’une part significative des installations ont été installées en fin d’année – et ont donc peu produit sur l’année – ou lorsque le climat/ressource présente un écart avec la normale. 

Potentiel et état de la ressource

L’état de la ressource correspond au gisement disponible : quantité d’énergie totale incidente. Seule une partie de cette ressource est effectivement exploitable pour des raisons techniques et économiques. Cette partie est appelée potentiel.

16

Définition du GIEC

17

Le bois énergie et la biomasse agricole et industrielle peuvent être valorisés en cogénération (voire en trigénération) pour produire de la chaleur et de l’électricité (et du froid), ou en méthanisation pour la production de biogaz (qui peut ensuite être valorisée comme le gaz naturel comme combustible ou comme carburant).

74

octobre 13


Il est à noter que le potentiel se distingue de l’objectif : L’objectif de production est à fixer à partir du potentiel, de l’objectif politique de développement des filières et de la dynamique actuelle de valorisation de la ressource : pour un potentiel élevé mais très peu exploité actuellement l’objectif devra être limité. Cela est le cas, par exemple, pour l’aérothermie, énergie pour laquelle le potentiel est élevé.

Synthèse des sources

4.1.3.

Le bilan de production d’énergies renouvelables dans les Hautes-Alpes est réalisé à partir des données recensées et des calculs effectués lors de la réalisation du bilan régional (source : SRCAE 2011). Les données sont issues des sources et études suivantes : Tableau 21 : Tableau récapitulatif des sources de données pour le bilan des énergies renouvelables Energies renouvelables

Méthodologie de quantification et sources de données

Aérothermie

Estimations Artelia, d'après l’étude énergétique des bâtiments en PACA (Energie Demain, 2011)

Solaire thermique

Observatoire Régional de l’Énergie, SOeS d’après Observ’ER Hypothèse de conversion : 1000 m²= 0,515 GWh

Bois énergie

Estimation Artelia d'après les données de production régionale (SOeS), rapportées au département sur la base du potentiel forestier départemental Ce potentiel a été estimé dans la Synthèse des gisements de bois disponibles pour une valorisation énergétique en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Mission Régionale Bois Énergie, 2009)

Biomasse agricole et industrielle

Pas de donnée disponible

Récupération d'énergie thermique dans les réseaux d'assainissement

Pas d'installation connue

Géothermie

Estimations Artelia, d'après l’étude de potentiel (BRGM 2011) et des aides octroyées par le CG 05

Photovoltaïque

Observatoire Régional de l’Énergie, SOeS d'après ERDF et RTE Hypothèse de conversion : 1 MWc= 1,2 GWh

Grande hydroélectricité

Observatoire Régional de l’Énergie Hypothèse de conversion : 1 MW = 2,81 GWh

Petite hydroélectricité

Estimations Artelia d'après l’Étude du potentiel régional pour le développement de la petite hydroélectricité, (GERES/ADEME, 2005)

Grand éolien

Observatoire Régional de l’Énergie

La production départementale a été estimée à partir des puissances installées pour chaque source d’énergie renouvelable, et d’hypothèses en nombre d’heures de fonctionnement annuel. Il s’agit donc d’estimations de productibles annuels moyens. La production réelle peut varier d’une année à l’autre en fonction des conditions météorologiques (précipitations ou sécheresse pour l’hydroélectricité, ensoleillement pour l’énergie solaire thermique ou photovoltaïque, température extérieure pour l’aérothermie, etc.). La méthodologie de calcul des potentiels de production d’énergies renouvelables aux horizons 2020 et 2030 repose sur les études de potentiel réalisées dans le cadre du SRCAE : pour certaines filières, les potentiels départementaux ont été estimés dans le cadre de ces études de façon suffisamment fine. Lorsque cela n’est pas le cas, le potentiel départemental a été estimé à partir du potentiel régional et des caractéristiques du département.

75

octobre 13


Tableau 22 : Tableau récapitulatif des sources de données pour le potentiel de développement des énergies renouvelables Energies renouvelables

Méthodologie de quantification et sources de données

Aérothermie

Etude du potentiel aérothermique en PACA (Artelia, 2011), d’après les données Certita, Météo France, IGN

Solaire thermique

Etude du potentiel solaire en PACA (Artelia, 2011) d’après les données INSEE, fond chaleur ADEME, SOeS

Bois énergie

Estimations Artelia d'après le bilan de production (SOeS) et la synthèse des gisements de bois disponibles pour une valorisation énergétique en ProvenceAlpes-Côte d'Azur (Mission Régionale Bois Énergie, 2009)

Biomasse agricole et industrielle

Artelia d'après l’Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA (Chambres d'Agriculture de la région Provence Alpes Cotes d'Azur, 2009) et les hypothèses suivantes : Nombre d'heure équivalent plein temps de fonctionnement annuel : 2000 h

Récupération d'énergie thermique dans les réseaux d'assainissement

Estimation Artelia d'après l’Evaluation du potentiel de récupération d’énergie thermique dans les réseaux d’assainissement de la Région Provence-AlpesCôte d’Azur (Antea Group, 2011)

Géothermie

Estimation Artelia d'après l’Etude de potentiel géothermique en PACA (BRGM, 2011) et les hypothèses suivantes : Nombre d'heure équivalent pleine charge annuel : 1400 h

Photovoltaïque

Estimation Artelia d'après l’étude de potentiel photovoltaïque en PACA, (ADEME- Axenne, 2010)

Grande hydroélectricité

Artelia d'après l’Identification du potentiel hydroélectrique résiduel mobilisable sur les cours d’eau de la région PACA (CETE Méditerranée, 2010).

Petite hydroélectricité

Étude du potentiel régional pour le développement de la petite hydroélectricité, (GERES-ADEME, 2005) Observatoire de la filière petite hydroélectricité animé par la mission PHéE (GERES/Maison Régionale de l'Eau)

Grand éolien

Schéma Régional Eolien (Artelia, 2012)

76

octobre 13


4.2.

BILAN DE PRODUCTION D’ENERGIES RENOUVELABLES

La production d’énergie renouvelable dans les Hautes-Alpes s’élève en 2010, à environ 160 ktep (soit 1,9 TWh) sans Serre-Ponçon. Elle est de 2,5 TWh en prenant en compte la production de Serre-Ponçon (0,58 TWh). La production d’énergie renouvelable dans le département correspond à 48% (et 62% avec SerrePonçon)) des consommations finales d'énergie des Hautes-Alpes. Toutefois, la part d’énergie renouvelable dans les consommations réelles du département est plus faible, car le département est exportateur d’électricité renouvelable (notamment hydraulique) et importateur d’énergies fossiles. Cette production est également répartie entre la production de chaleur et d’électricité, grâce à l’abondance des ressources hydrauliques et du bois énergie (répartition ci-dessous sans SerrePonçon).

Figure 55 Part des productions de chaleur et d’électricité renouvelables dans les HautesAlpes en 2010, Source : Artelia d’après SRCAE PACA 2011.

L’analyse des puissances installées et des productibles annuels associés par source montre de fortes disparités entre les filières. Le tableau ci-dessous présente le bilan des productibles et puissances installées par sources d’énergie renouvelable dans les Hautes-Alpes à fin 2010 :

77

octobre 13


Tableau 23 Bilan des productibles et puissances installées par sources d’énergie renouvelable dans les Hautes-Alpes, à fin 2010 (Source : Artelia, d’après SRCAE PACA 2011)

Bilan 2010 Ressources

Productible Puissance [GWh/an] [MW]

Part (en %) hors SerrePonçon

Part (en %) avec SerrePonçon

Chaleur renouvelable

727

384

38%

29%

Bois énergie

700

350

36,6%

28%

Solaire thermique

8

15

0,4%

0,3%

Aérothermie

18

18

0,9%

1%

Géothermie

1

1

0,1%

0%

Biomasse agricole et industrielle Electricité renouvelable (hors Serre-Ponçon) Electricité renouvelable (avec Serre18 Ponçon) Grande hydroélectricité hors SerrePonçon Grande hydroélectricité (avec SerrePonçon) Petite hydroélectricité

-

-

-

-

1184

384

62,0%

1752

692

871

310

568

308

308

70

16,1%

12%

Photovoltaïque

5

4

0,3%

0,2%

Grand éolien

-

-

-

-

Récupération d'énergie thermique dans les réseaux d'assainissement

-

-

-

-

Total (hors Serre-Ponçon)

1911

768

100,0%

Total (avec Serre-Ponçon)

2479

1076

71% 45,6%

35% 23%

100%

Zoom sur les objectifs en matière d’intégration d’EnR dans la consommation finale d’énergie L'objectif de 20 % de part d'EnR dans la consommation finale d'énergie a été fixé dans le cadre global du bouquet énergétique européen (secteurs de l'électricité, du chauffage, du refroidissement et des transports). Il se décline ensuite de manière différenciée dans chaque pays en fonction des efforts déjà consentis par les Etats et du PIB/habitant. La France s'est vue fixer un objectif de 23% alors que la part actuelle des énergies renouvelables est de 10,3 %. Cette objectif de 23% a été inscrit ans la loi Grenelle 1 (Article 2)

Les

18

chapitres

suivant

présentent

les

différentes

Voir Note ad-hoc au point 4.2.1.1

78

octobre 13

filières

énergétiques.


Hydroélectricité

4.2.1.

4.2.1.1. Méthodologie La ressource hydraulique est caractérisée par la présence de nombreux cours d’eau et retenues, l’hydrologie et la prise en compte des enjeux environnementaux (contraintes d’usage, lâchers d’eau à d’autres fins que la production d’électricité, débits réservés). Les classements des cours d’eau font actuellement l’objet d’une révision (publication des listes attendue d’ici fin 2013) et permettront de préciser les cours d’eau disponibles pour de nouveaux projets. Dans le présent rapport, on distingue la petite et la grande hydroélectricité selon les critères suivants : La grande hydroélectricité est définie comme l’ensemble des installations de production d’électricité par conversion de l'énergie hydraulique des différents flux d'eau sur terre (fleuves, rivières, chutes d'eau,…) de puissance supérieure à 5 MW. La petite hydroélectricité couvre l’ensemble des installations de production d’électricité par conversion de l'énergie hydraulique des différents flux d'eau sur terre (fleuves, rivières, chutes d'eau,…) de puissance inférieure à 5 MW. A noter : Il existe d’autres seuils distinguant petite et grande hydroélectricités. Les valeurs utilisées dans ce rapport sont celles utilisées dans le SRCAE de la région PACA. Les données de bilan sont issues d’un croisement entre les données des concessions – DREAL 2011, généralement correspondant à la grande hydroélectricité - et les données de la mission PHéE - Étude du potentiel régional pour le développement de la petite hydroélectricité, (GERES/Maison Régionale de l’Eau/ADEME, 2005). Même si dans le cadre de la mission PHEE, un recensement exhaustif des installations et de leur état a été fait, il est à noter que ces données datent et peuvent présenter des écarts avec la réalité. Une mise à jour de ces données est attendue. Les données de potentiel ont été estimées à partir de l’identification du potentiel hydro-électrique résiduel mobilisable sur les cours d’eau de la région PACA (CETE Méditerranée, 2010) et des résultats de la mission PHéE. Les potentiels sont classés par typologie d’installation et précisément localisés. En pratique, du fait des nouveaux classements des cours d’eau la quasi-totalité des potentielles nouvelles installations sur les cours d’eau ne sont plus possibles. Le potentiel indiqué ici correspond essentiellement à une amélioration des performances des installations existantes. Il est à noter qu’à puissance installée équivalente, une baisse de la production est attendue du fait de l’augmentation des seuls de débit réservés et d’une baisse de l’hydrométrie exploitable. Si le volume global annuel des chutes d’eau serai constant, celles-ci serait plus sous forme de pluie que de neige et concentrées en période hivernale. La capacité de stockage serait donc réduite par rapport à la situation actuelle. Le maintien et légère augmentation des niveaux de production actuelle constituent donc déjà un effort significatif.

Zoom sur le barrage de Serre-Ponçon Les conventions adoptées par la DREAL PACA dans le cadre de l'élaboration du SRCAE affectent l'intégralité de la puissance et de la production du barrage de Serre-Ponçon au département des Alpes de Haute-Provence (cf. référence doc SRCAE). Il n’a pas été fait de répartition de la production entre les deux départements.

79

octobre 13


NOTE AD-HOC Les caractéristiques de l’ouvrage de Serre-Ponçon justifieraient d'affecter une partie importante de la Puissance et du Productible au département des Hautes-Alpes (cf. référence doc SRCAE). En particulier :

. Les 4/5ème du volume du réservoir se trouve sur le territoire des Hautes-Alpes; . Une partie significative de la production du barrage est injectée sur le réseau de distribution qui alimente le département des Hautes-Alpes ;

. Les conventions qui lient l'opérateur aux collectivités locales prévoient que des redevances et de l'énergie réservée associées à la production du barrage de Serre-Ponçon sont dues aux collectivités des Hautes-Alpes. Par conséquent, l'hypothèse retenue est d'affecter les 4/5ème de la puissance et de la production du barrage de Serre-Ponçon au département des Hautes-Alpes. Aussi, par soucis de cohérence entre d'une part le PCET 05 et le SRCAE, et d'autre part le PCET 05 et ceux des départements voisins, les deux conventions de calcul sont présentées dans le document, et des notes ad hoc précisent la Convention utilisée pour produire les principaux chiffres et graphiques du présent état des lieux. Les chiffres avancés sont les suivants :

. Puissance de la retenue de Serre-Ponçon : 385 MWh soit 308 appliquée au 05 . Productible de la retenue de Serre-Ponçon : 710 GWh soit 568 appliquée au 05 4.2.1.2. Bilan de production 2010 L’hydroélectricité est la première source de production d’électricité renouvelable sur le territoire : elle compte pour 62% (71% avec Serre-Ponçon) de la production d’énergie renouvelable et plus de 99% de la production d’électricité de source renouvelable. Tableau 24 : Production et puissance hydroélectriques dans les Hautes-Alpes à fin 2010, source : Artelia d’après ORE, GERES, ADEME Productible [GWh/an]

Puissance [MW]

Grande hydroélectricité hors Serre-Ponçon

871

310

Grande hydroélectricité avec Serre-Ponçon*

1752

692

Petite hydroélectricité

308

70

* Voir Note ad-hoc au point 4.2.1.1 Le département compte 35% des installations hydroélectriques de la région PACA (devant les Alpes-Maritimes et les Alpes de Haute-Provence, source SRCAE PACA). Les principaux aménagements hydroélectriques sont présentés ci-dessous :

80

octobre 13


Figure 56 Centrales hydroélectriques recensées en 2011 et leurs productions moyennes, source : ORE, Atlas des énergies en PACA 2012.

4.2.1.3. Potentiel et état de la ressource

19

Le potentiel de développement de la grande hydroélectricité est limité et ne sera pas détaillé dans ce document : la ressource est d’ores et déjà bien exploitée et le potentiel additionnel correspond au suréquipement des ouvrages existants, leur optimisation, l’augmentation des capacités de stockage en amont des ouvrages, etc. Les potentiels présentés ci-dessous, sont à considérer hors Serre-Ponçon (à défaut de données disponibles sur ce barrage), Tableau 25 : Potentiels 2020 et gisements de production issus de grandes centrales hydroélectriques (hors Serre-Ponçon), source : ADEME-GERES20 Productible 2020 [GWh/an] 899

Potentiel total Puissance 2020 [MW] 320

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW] 2074

738

Le potentiel cumulé de la petite hydroélectricité est estimé à 379 GWh/an pour une puissance installée de 86 MW, soit un potentiel additionnel de 124 GWh/an pour une puissance correspondante de 28 MW. Tableau 26 : Potentiels 2020 et gisements de production d’électricité à partir de petites centrales hydrauliques, source : ADEME-GERES Potentiel total Productible 2020 [GWh/an] Puissance 2020 [MW] 396 90

19

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW] 396 90

Voir définition « •Potentiel et état de la ressource – page 74)

20

http://ore.regionpaca.fr/fileadmin/Documents/Etudes/potentiel_hydroelectrique__2005_/2010-07-16_potentiel_hydro_PACA_cle6359312_cle8f4377.pdf

81

octobre 13


Les potentiels additionnels (sur la période 2009-2020) tels qu’identifiés lors de l’élaboration du SRCAE de la région PACA, montrent que le potentiel additionnel le plus important reste l’exploitation des chutes sur rivières existantes (environ 80% du potentiel additionnel). Le turbinage des adductions en eau potable (AEP) représente le second potentiel avec 2,5 MW. Les 10% restants se répartissent assez régulièrement entre les canaux, et les nouvelles capacités sur les sites existants (non équipés et hors service, ou en services).

Figure 57 : Potentiel hydroélectrique additionnel par type d’installation, en puissance et en productible, source : SRCAE PACA

D’après le GERES qui pilote la mission PHéE (petite hydroélectricité et environnement en région PACA), le potentiel comprend principalement l’optimisation des centrales, le turbinage débits

82

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21

réservés (potentiel sur l’existant), et les petites centrales sur réseaux d’eau potable et d’irrigation. Le potentiel additionnel serait faible en rivière : le classement des cours d’eau, dont les listes définitives sont attendues d’ici fin 2013 permettra de préciser ce potentiel. L’étude de potentiel, datant de 2005, est en cours d’actualisation : des travaux sont menés actuellement par le GERES pour l’ADEME et le CR PACA, visant à cibler les gisements (via des enquêtes) et permettraient d’obtenir des résultats par typologie de projet et par département d’ici début 2014.

21

Le turbinage sur débit réservé est un turbinage qui permet de garantir un débit minimal obligatoire d'eau (exprimé en pourcentage du débit total moyen) que les propriétaires ou gestionnaires d'un ouvrage hydraulique (barrage, seuil, unité hydroélectrique...) doivent réserver au cours d'eau et au fonctionnement minimal des écosystèmes.

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Bois énergie

4.2.2.

4.2.2.1. Méthodologie Le bois énergie comprend l’ensemble des installations de production de chaleur et/ou d’électricité par combustion de bois. Les sources de bois énergie sont multiples : bois résineux, bois issus de 24 transformation et les déchets de bois . La ressource forestière est abondante dans le département : les forêts couvrent près de 30% du territoire (Source : Union européenne – SOeS, CORINE Land Cover, 2006) mais toutes ne sont pas facilement exploitables. La ressource forestière peut être valorisée sous forme de bois bûches (notamment chez les particuliers), mais également sous forme de plaquettes forestières ou granulés de bois (pour les installations domestiques, agricoles ou collectives). La consommation de plaquettes forestières sur le département représente actuellement 30% de l’accroissement forestier annuel : la ressource additionnelle est encore importante, mais difficile à exploiter (du fait des difficultés d’accès liées au relief ou au manque de chemins adaptés à l’exploitation forestière dans certains secteurs, même si certains schéma de dessertes sont en cours de révision, de l’insuffisance des débouchés, et du morcellement de la forêt privée qui représente 55% de la superficie forestière d’après l’OFME). La production de granulés de bois sur le département est inexistante. La consommation actuelle (principalement des poêles à granulés chez les particuliers) est assurée par les granulés produits dans les départements voisins (Savoie, Isère, Puy-de-Dôme par exemple). 2 projets de petites unités de production sont prévus d’ici fin 2013/2014.

Figure 58 : Couverture forestière dans les Hautes-Alpes, Source : OFME

Une part importante du bois-énergie consommée sur le département est importée de l’extérieur de la région. La consommation de bois énergie sur le département est donc différente de la production : le principal objectif du développement du bois énergie sur le département est de relocaliser la production. En l’absence de données sur la production de bois-énergie le bilan cidessous donne la production de chaleur par le bois-énergie sur le département.

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La consommation de bois énergie est divisée en trois secteurs : bois de chauffage des ménages (individuel), collectif et tertiaire, et industriel. 4.2.2.2. Bilan de production 2010 Le bois énergie représente la principale source d’énergie renouvelable pour la production de chaleur du département avec une puissance installée de 350 MW et un productible de 700 GWh en 2010. Le bois énergie représente environ 37% de la production départementale d’énergie renouvelable, et 99% de la production de chaleur renouvelable. La répartition de la production régionale entre les différents secteurs est la suivante : la principale forme de bois énergie consommée est le bois de chauffage des ménages (pour près des troisquarts de la consommation départementale), le reste étant majoritairement consommé dans l’industrie. Environ 1% de la production est consommée dans les chaufferies collectives (logements collectifs ou bâtiments tertiaires). Il convient de noter qu’à quelques exceptions près (ex : Laiterie SODIAAL à Gap pour une substitution de 2.9 MW fioul), peu d’industries du département utilisent la ressource-bois excepté l’industrie d’exploitation du bois (ateliers de menuiserie, de charpentes…).

Figure 59 : Répartition de la production de chaleur par le bois-énergie en région PACA en 2009 (source : SRCAE PACA 2011)

Historiquement, les installations de chauffage des ménages ont existé de longue date (foyers ouverts, fermés, inserts, poêles à bois, etc.). On observe, depuis 2004, un développement significatif des installations collectives et tertiaires dans la région : le département compte actuellement environ 70 à 75 chaufferies pour une puissance d’environ 14 MW, également réparties entre collectivités et secteurs économiques (entreprises, associations, gîtes, exploitations agricoles…).

Figure 60 : Production de chaleur par le bois énergie en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, source : SRCAE

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4.2.2.3. Potentiel et état de la ressource Le potentiel additionnel mobilisable est essentiellement constitué par la ressource forestière : le potentiel de productible est d’environ 350 GWh dans le département (ce qui représente un peu plus de 20% du potentiel forestier mobilisable à l’échelle régionale), d’après la synthèse des gisements de bois disponibles pour une valorisation énergétique en Provence-Alpes-Côte d'Azur 22 réalisée en 2009 par la Mission Régionale Bois Énergie . Le bois issu de la première transformation et les déchets industriels ne représentent que 63 et 54 GWh/an respectivement à l’échelle régionale (l’étude ne permet pas de préciser les chiffres à l’échelle du département). Tableau 27 : Potentiels 2020 et gisements de production à partir de bois énergie, source : Artelia, d’après la mission régionale bois énergie23 Potentiel total Productible 2020 [GWh/an] Puissance 2020 [MW] 900 450

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW] 1400 700

De nombreux projets de chaufferies bois sont en cours de développement du le département, à tous les stades d’avancement, et plusieurs acteurs régionaux sont impliqués sur cette filière. La COFOR estime à une cinquantaine le nombre de projets de chaufferies collectives sur le département. La FD CUMA précise que de nombreux projets se sont concrétisés ces dernières années (de l’ordre de 20 réalisations) et quelques projets supplémentaires peuvent se réaliser chaque année. Deux enjeux pour le département sont donc importants : parvenir à organiser une filière de collecte et de transformation du bois énergie et lever les barrières à la collecte induites par le morcellement des propriétés forestières privées. Le potentiel estimé correspond uniquement à la production de chaleur. Il faut ajouter à cela le potentiel d’énergie cogénérée (production simultanée de chaleur et d’électricité). La cogénération biomasse a l’avantage de ne pas être une électricité intermittente : elle permettrait donc de contribuer à la décongestion du réseau électrique et de répondre aux pics de consommation. Or les dispositifs de soutien actuels ne permettent pas de rentabiliser les projets de petite taille : les cogénérations ne bénéficient du tarif d’achat pour la vente d’électricité qu’à partir de 5 MW (puissance électrique, 1 MW pour les scieries). Des acteurs régionaux sont en réflexions sur ce sujet mais les projets n’atteignent pas la rentabilité nécessaire.

22

http://ore.regionpaca.fr/fileadmin/Documents/Etudes/potentiel_bois__2009_/Bois_Energie_PACA.pdf

23

Voir définition « •Potentiel et état de la ressource – page 74)

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Aérothermie

4.2.3.

4.2.3.1. Méthodologie L’aérothermie est définie comme l’ensemble des installations de production de chaleur et/ou de 24 froid, par cycle thermodynamique, exploitant l’air extérieur comme source de chaleur : la ressource est ainsi présente partout mais certaines zones géographiques, au climat plus rigoureux, sont moins propices à cette technologie (voir 4.2.3.3 Potentiel). La production aérothermique est estimée à partir d’hypothèses de taux d’équipement des logements et bâtiments tertiaires en pompes à chaleur (types de technologie utilisée, en fonction du climat local), et de nombre d’heures de fonctionnement. Remarque : on considère que l’énergie aérothermique est renouvelable lorsque la production de chaleur et/ou de froid dépasse significativement l’énergie consommée pour faire fonctionner la pompe à chaleur. La production d’énergie renouvelable correspond uniquement à la chaleur et/ou le froid produit, après déduction de l’énergie consommée pour faire fonctionner la pompe à chaleur. Etant donné le climat du département, cela signifie que les pompes à chaleur air-air – traditionnelles climatisations réversibles – ne peuvent pas être considérées comme une production d’énergie renouvelable. L’émetteur doit être un plancher chauffant dans une maison bien isolée pour que cette ressource ait un sens. Pour cette ressource, les définitions de gisement et potentiel sont un peu modifiées : le gisement de cette ressource est virtuellement infini. Il a donc été plafonné par le besoin en chauffage des bâtiments des secteurs résidentiel et tertiaire des communes pour lesquels ces systèmes sont pertinents. Le gisement correspond donc plus à un potentiel. Le potentiel a été estimé en calculant les performances obtenues par différentes technologies selon le climat de chaque commune et en introduisant des hypothèses de taux de pénétration des technologies dans les communes pour lesquelles une production d’énergie renouvelable peut être considérée. 4.2.3.2. Bilan de production 2010 La production d’énergie renouvelable par les pompes à chaleur aérothermiques s’élève à 18 GWh/an en 2010, pour un parc installé de 18 MW. Elle représente un peu moins de 1% de la production départementale d’énergie renouvelable. Les pompes à chaleur aérothermique servent aujourd’hui majoritairement à chauffer des surfaces tertiaires, et, dans une moindre mesure, de logements.

24

Définition SRCAE Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2011.

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Figure 61 : Répartition des installations aérothermiques dans les Hautes-Alpes à fin 2010, source : SRCAE PACA

4.2.3.3. Potentiel Le potentiel aérothermique a été calculé par Artelia dans le cadre de l’élaboration du SRCAE PACA à partir des données Certita, Météo France et IGN. La part du département dans le potentiel régional est relativement faible (2% en 2020 et 6% en 2030) du fait de surfaces bâties moins importantes et d’un climat plus froid que sur les Bouchesdu-Rhône par exemple. Tableau 28 : Potentiels 2020 et gisements de production de chaleur et de froid à partir d’aérothermie, source : Artelia Potentiel total Productible 2020 [GWh/an] Puissance 2020 [MW] 36 36

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW] 480 480

Notons en particulier que pour certaines zones, dont le climat est trop froid, cette filière n’est pas pertinente. Notons aussi que plus les bâtiments sont isolés, plus les zones sur lesquels cette technologie est pertinente est étendue.

Figure 62 : Zonage de la région PACA selon la pertinence d’un système aérothermique – Source Artelia, d’après les données Certita, Météo France, IGN

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Géothermie

4.2.4.

4.2.4.1. Méthodologie L’énergie géothermique est définie comme l’ensemble des installations de production de chaleur et/ou de froid par cycle thermodynamique exploitant la chaleur du sol comme source de chaleur. Plusieurs modes d’exploitation de cette ressource sont possibles. Les données du présent document sont issues de l’étude de potentiel géothermique menée par la BRGM en 2011 – 2012. Les modes d’exploitation considérés dans le cadre de cette étude sont ceux sur nappe aquifère et par sonde verticale.

Figure 63 illustrations de systèmes géothermies sur nappe (à gauche) et par sonde (à droite), source : BRGM

La puissance installée par les systèmes de captage horizontaux ou en corbeille a été prise en compte par l’analyse des données des aides du CG05. De même que pour l’aérothermie, on considère que l’énergie géothermique est renouvelable lorsque la production de chaleur et/ou de froid dépasse significativement l’énergie consommée pour faire fonctionner la pompe à chaleur. La production d’énergie renouvelable correspond uniquement à la chaleur et/ou le froid produit, après déduction de l’énergie consommée pour faire fonctionner la pompe à chaleur. La même prise en compte des notions de gisement et de potentiel que pour l’aérothermie sont considérées ici. 4.2.4.2. Bilan de production 2010 La production d’énergie géothermique sur aquifère ou sonde verticale dans les Hautes-Alpes est estimée à 1,3 GWh, pour une puissance installée de 1 MW. Elle représente 0,1% de la production d’énergie renouvelable du département. 4.2.4.3. Potentiel et état de la ressource

25

Le potentiel de production a été estimé à partir des travaux du BRGM et de l’ADEME (Géothermie Perspectives). On distingue sur la carte ci-après deux principaux types de potentiels : un potentiel favorable à très favorable sur nappe le long des principaux cours d’eau et un potentiel, moins favorable mais exploitable, sur sonde, sur la majeure partie du territoire.

25

Voir définition « •Potentiel et état de la ressource – page 74)

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L’énergie disponible est estimée à presque 140 000 GWh/an et le potentiel mobilisable à 110 GWh/an sur nappe et 460 GWh/an sur sonde. Le potentiel mobilisable dans les Hautes-Alpes représente 1% du potentiel géothermique mobilisable à l’échelle régionale.

Tableau 29 : Potentiels 2020 et gisements de production de chaleur et de froid à partir de géothermie, source : Artelia Potentiel Productible 2020 [GWh/an] Puissance 2020 [MW] 5 3.8

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW] 130 000 100 000

Un productible de 5 GWh/an à 2020 correspond à une multiplication de la puissance installée par près d’un facteur 4 d’ici 7 ans. Bien que faible en valeur absolu, ce potentiel traduit donc un effort significatif du développement de la filière.

Figure 64 Carte des zones favorables à la géothermie, source : Géothermie perspectives

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Solaire thermique

4.2.5.

4.2.5.1. Méthodologie Le solaire thermique permet de produire de la chaleur (à basse, moyenne ou haute température). Les applications les plus répandues sont celles concernant le bâtiment comme la production d'eau chaude sanitaire. La conversion du rayonnement solaire en chaleur se fait grâce au capteur solaire 26 thermique . Compte tenu de sa localisation dans le sud de la France, l’irradiation solaire reçue sur le département est élevée et varie entre 1240 kWh/m² et 1690 kWh/m². L’atlas solaire réalisé sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (voir carte ci-dessous) représente l’irradiation annuelle moyenne en tenant compte des caractéristiques du terrain (profil d’horizon, zones d’ombre et pentes).

Figure 65 Irradiation annuelle moyenne, source : Atlas des énergies en PACA, ORE27

Les données de production du département sont issues de l’analyse des aides du CG05 (11 700 m²). Ces aides ne couvrent probablement pas la totalité des installations réalisées, il s’agit donc probablement d’une sous-estimation de la réalité.

26

Définition ADEME

27

http://ore.regionpaca.fr/fileadmin/Documents/Plaquettes_Annuelles/Atlas_des_%C3%A9nergies_-_VFIN.zip

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4.2.5.2. Bilan de production 2010 Les installations solaires thermiques représentent une puissance installée de 0,015 GW à fin 2010 pour un productible de 7 GWh/an, soit 0,4% de la production d’énergie renouvelable du département. Aujourd’hui, l’essentiel des installations sont des chauffe-eau solaires dont la production couvre une partie des besoins en eau chaude sanitaire. Les installations individuelles représentent les trois-quarts des systèmes solaires thermiques du département. Le reste du parc est composé d’installations collectives (logements collectifs ou bâtiments tertiaires).

Figure 66 : Répartition des installations solaire thermique dans les Hautes-Alpes à fin 2010, source : SOeS d’après Observ’ER, ORE, CG05

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Figure 67 : répartition des installations solaire thermique individuelles et collectives par commune à fin septembre 2009, source : ORE PACA

4.2.5.3. Potentiel et état de la ressource

28

Le potentiel solaire thermique du département en 2020 s’élève à 30 GWh/an, ce qui représente 3% du potentiel régional et correspond à équiper environ 14 000 équivalents logements en 2020. Le potentiel considéré ici est restreint aux systèmes de production d’eau chaude sanitaire en toiture de bâtiment. La part des systèmes combinés de production d’eau chaude sanitaire et de chauffage attendue est négligeable, ce qui confirmé par l’analyse des fichiers des aides du CG05. De même s’il est possible de développer des centrales solaires alimentant des réseaux de chaleur, la part attendue pour ces systèmes n‘est pas significative. L’estimation du potentiel par type d’installations à l’échelle régionale montre que les systèmes solaires thermiques resteront principalement installés dans le secteur résidentiel (les systèmes sur les bâtiments tertiaires se développeront de façon modérée).

Figure 68 : Potentiels additionnels de systèmes solaires thermiques en région PACA, source : SRCAE PACA

Tableau 30 : Potentiels 2020 et gisements de production de chaleur à partir de solaire thermique, source : Artelia Potentiel total Productible 2020 [GWh/an] Puissance 2020 [MW] 23 45

28

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW] 100 200

Voir définition « •Potentiel et état de la ressource – page 74)

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Biomasse agricole et industrielle

4.2.6.

4.2.6.1. Méthodologie Les filières de production d’énergie utilisant la biomasse agricole ou industrielle sont définies comme l’ensemble des installations de production de chaleur et/ou d’électricité par combustion ou par méthanisation de biomasse en provenance d’une activité agricole ou industrielle. Elle ne 24 comprend donc pas le bois énergie . On peut distinguer la ressource selon leur valorisation possible (source : Chambre régionale 29 d’agriculture ) :  Pour la combustion : Pailles, bois (taille arboriculture et arbres arrachés), sarments et vignes arrachées, substrats issus de culture hors sol, grignons, résidus parfumerie, etc. ;  Pour la méthanisation : végétaux hors sols, effluents d’élevage, effluents vinicoles, margines, effluents de fromageries, boues de STEP.

Figure 69 : Quantités de biomasse combustible valorisables (tonnes de MB), source : CRA PACA 2009

29

Étude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA, Chambre Régionale d’Agriculture de ProvenceAlpes-Côte d’Azur, 2008-2009 ( .ademe.fr/paca/Pdf/Etude biomasse complete.pdf)

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Figure 70 : Quantités de biomasse méthanisable valorisables (tonnes de MB, sauf boues en tonnes de MS), source : CRA PACA 2009

Les principales ressources méthanisables sur le département sont les effluents d’élevage et les effluents de fromagerie (ces derniers étant déjà valorisés par ailleurs, leur disponibilité est à analyser au cas par cas). La quantité valorisable, par rapport à la quantité totale de biomasse produite, prend en compte la praticité de la collecte et les usages actuels de ces produits (voir « Étude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA, Chambre Régionale d’Agriculture de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2008-2009).

4.2.6.2. Bilan de production 2010 L’absence de donnée ne permet pas d’établir un bilan de production pour l’année 2010.

4.2.6.3. Potentiel et état de la ressource

30

L’étude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA, réalisée par la Chambre Régionale d’Agriculture de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2008-2009 estime les potentiels pour la biomasse combustible et pour la biomasse méthanisable :

30

Voir définition « •Potentiel et état de la ressource – page 74)

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Tableau 31 Potentiels de biomasse agricole et de première transformation valorisable, source : Chambre d’Agriculture PACA 2009

Combustion [GWh/an] Méthanisation [GWh/an] Total [GWh/an]

Potentiel 2020

Potentiel 2030

9 20 29

55 55

Le potentiel mobilisable à horizon 2020 est de près de 10 GWh/an par combustion et près du double pour la méthanisation (20 GWh/an) compte-tenu de l’importance des effluents d’élevage et de fromagerie sur le département. Cependant, les conditions de valorisation des différentes matières méthanisables restent à préciser et à affiner par projet, en veillant notamment à la compatibilité des matières entrantes et la régularité des approvisionnements envisagés. Tableau 32 : Potentiels 2020 et gisements de production d’énergie à partir de la combustion de biomasse agricole et industrielle, source : Artelia d'après Chambre d'Agriculture de la région PACA Potentiel Productible 2020 [GWh/an] Puissance 2020 [MW] 10 5

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW] 84 42

Figure 71 : Répartition entre combustion et méthanisation valorisable à court terme / à court terme sous condition / à moyen terme, source : Chambre d’Agriculture PACA 2009

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Récupération d'énergie thermique dans les réseaux d'assainissement

4.2.7.

4.2.7.1. Méthodologie La récupération de chaleur sur les réseaux d’assainissement est définie comme l’ensemble des installations permettant de valoriser la chaleur en sortie des stations d’épuration, dans les 24 collecteurs d’assainissement, ou en sortie d’immeuble . La ressource est globalement disponible à proximité des lieux de consommation (mais la récupération de chaleur nécessite de disposer de la place nécessaire pour un local technique en sortie d’immeuble ou sur collecteurs, et un réseau de chaleur pour la distribution). Les variations de la quantité de chaleur potentiellement récupérable sont synchronisées avec les variations de la demande. Une étude plus approfondie, sur des zones ciblées, permettrait de préciser le potentiel de cette ressource et d’identifier des zones et types de projets les plus favorables (potentiels techniques et coordination à anticiper avec les interventions sur les réseaux d’assainissement). Les principales contraintes de faisabilité économique de ces systèmes sont : 

Le débit des effluents en période sèche : Ces systèmes ne sont donc pertinents que sur des collecteurs de taille importante pour passer ce seuil critique. Lorsqu’une forte saisonnalité des effluents est présente, il peut être difficile de valoriser cette ressource.

Une densité de besoin minimale pour justifier la création d’un réseau de chaleur.

Ces deux contraintes font que cette ressource est peu pertinente sur le département. Enfin, il pourrait être envisagé le turbinage des effluents pour la production d’électricité, comme cela peut être fait pour l’eau potable. Toutefois des installations de filtration et de traitement des effluents en amont seraient alors nécessaires, ce qui constitue un important frein. 4.2.7.2. Bilan de production 2010 Aucune installation n’a été identifiée en 2012. 4.2.7.3. Potentiel et état de la ressource

31

Les gisements et potentiels énergétiques à horizon 2020 liés à la récupération de chaleur sur les réseaux d’assainissement sont issus de l’évaluation du potentiel de récupération d’énergie 32 thermique dans les réseaux d’assainissement de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Antea Group - 2011) : Tableau 33 : Potentiels 2020 et gisements de récupération de chaleur dans les réseaux d’assainissement (en énergie et en puissance), source : Antea group, 2011 Potentiel Productible 2020 [GWh/an] Puissance 2020 [MW] 18 4

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW] 37 8

31

Voir définition « •Potentiel et état de la ressource – page 74)

32

http://ore.regionpaca.fr/fileadmin/Documents/Etudes/potentiel_STEP/Rapport_final_VFIN__avec_annexes_.pdf

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Plus précisément, les potentiels se regroupent autour des centres urbains :  Sorties de stations d’épuration : le potentiel théorique de récupération de chaleur sur la base des débits 2009 et/ou 2010 est estimé à environ 14 GWh/an. 

Briançon : 4,5 GWh/an

Embrun Baratier : 1,5 GWh/an

Gap : 7,6 GWh/an

 Collecteurs d’assainissement : le potentiel département est nul.

 Sorties d’immeubles : 23 GWh/an (le potentiel régional est estimé à 433 GWh/an, il a été calculé par département au prorata des surfaces bâties et est probablement surestimé pour le département des hautes alpes du fait de la typologie du territoire). Ce potentiel peut-être précisé sur les zones ayant une densité suffisante (et non un habitat individuel dispersé, moins favorable à cette technologie).

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Photovoltaïque

4.2.8.

4.2.8.1. État de la ressource L’énergie solaire photovoltaïque est définie comme l’ensemble des installations de production d’électricité par conversion de l’irradiation solaire au moyen de l’effet photovoltaïque. Cela inclut à la fois les installations en toiture et les centrales au sol. Toutefois, en l’absence de donnée sur les 24 installations en sites isolés, seules les installations raccordées au réseau sont considérées ici . L’irradiation solaire sur le territoire est décrite dans le chapitre sur le solaire thermique. L’un des atouts de cette technologie est la bonne répartition de la ressource, notamment à proximité des lieux de consommation (installations en toitures et centrales en périphérie des zones urbanisées). 4.2.8.2. Bilan de production 2010 La production d’électricité à partir de systèmes photovoltaïques était limitée aux systèmes en sites isolés puis a connu un développement très rapide depuis l’entrée en vigueur des tarifs d’achat de 2006 : on compte 4,2 MW installés en 2010, soit un productible annuel de 5,4 GWh (0,2% de la production départementale d’énergie renouvelable). Il s’agit de la seule source d’énergie renouvelable pour la production d’électricité autre que l’hydroélectricité. Les données du SOeS distinguent les installations de puissance inférieure ou égale à 3 kW (installations individuelles principalement) de celles dont la puissance dépasse 3kW. Dans les Hautes-Alpes, on compte 577 installations de moins de 3kW représentant une puissance cumulée de 1,5 MW et 69 installations de puissance supérieure à 3 kW totalisant une puissance cumulée de 33 2,7 MW .

Figure 72 : Répartition des installations solaire photovoltaïque dans les Hautes-Alpes à fin 2010, source : SRCAE PACA 2011

33

(Source : http://ore.regionpaca.fr/production-denergie-regionale/solaire-photovoltaique.html )

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A noter : les installations non raccordées au réseau électrique ne sont pas comptabilisées ici. Or, ils présentent un réel intérêt, notamment en sites isolés. 4.2.8.3. Potentiel et état de la ressource

34

L’étude Ademe-Axenne de 2010 a permis d’évaluer les potentiels bruts de développement du photovoltaïque sur les départements de la région PACA (http://www.ademe.fr/paca/Pdf/Rapport%20Etude%20potentiel%20photovoltaique.zip). Le potentiel brut évalué en 2030 sur les Hautes-Alpes est présenté dans les tableaux ci-dessous : Tableau 34a : Répartition des potentiels bruts 2030 (MWc) par type d’installation, source : Artelia d’après ADEME-AXENNE 2010 Bâtiments existants 47

Bâtiments neufs 132

Centrales au sol 555

Tableau 35b : Répartition des potentiels bruts 2030 (MWc) en toiture par type de bâtiment, source : Artelia d’après ADEME-AXENNE 2010 Maison

Immeuble

69

16

Bâtiments industriels 25

Bâtiments commerciaux 12

Bâtiments industriels 10

Bâtiments agricoles 47

Serres 0.1

Le potentiel solaire photovoltaïque mobilisable est ainsi très important sur le département : le potentiel en puissance cumulée est de près de 60 MW à horizon 2020 pour des installations en toiture et 100 MW pour les centrales au sol. Tableau 36c : Répartition des potentiels 2020 et 2030 par type d’installation, source : Artelia d’après ADEME-AXENNE 2010 Puissance installée cumulée [MW] Productible annuel [GWh]

2020 2030 2020 2030

Toitures 55 117 66 141

Centrales au sol 106 222 127 266

Le tableau ci-dessous reprend les gisements et potentiels total à l’horizon 2020 pour les HautesAlpes. Tableau 37 : Potentiels 2020 et gisements de production d’électricité photovoltaïque, source : Artelia d’après ADEME-AXENNE 2010 Potentiel total Productible 2020 [GWh/an] Puissance 2020 [MW] 192 160

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW] 880 730

Les acteurs du territoire s’accordent à dire que le tarif d’achat instauré en 2006 a permis un fort développement de projets photovoltaïques, mais que le moratoire de 2010 a brusquement freiné cette dynamique (notamment les projets en exploitations agricoles).

34

Voir définition « •Potentiel et état de la ressource – page 74)

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4.2.9.

Grand éolien

4.2.9.1. État de la ressource L’énergie éolienne est définie comme l’ensemble des installations à terre de production d’électricité par conversion de l’énergie cinétique du vent. Toutefois, en l’absence de données concernant les 24 éoliennes urbaines, seules les grandes éoliennes sont étudiées dans ce rapport .

Figure 73 Gisement éolien – vitesse de vent moyen à 80 m, Source : SRE PACA, 2012

4.2.9.2. Bilan de production 2010 Aucun projet en fonctionnement n’a été recensé pour l’année 2010.

4.2.9.3. Potentiel et état de la ressource

35

Le potentiel et les objectifs pour le département sont issus du Schéma Régional Eolien 2012 36 (Annexe au SRCAE PACA ) : ils ont été calculés en tenant compte du gisement éolien, des potentiels de raccordement électrique, des zones favorables et préférentielles (en fonction des

35

Voir définition « •Potentiel et état de la ressource – page 74)

36

http://ore.regionpaca.fr/fileadmin/Documents/Etudes/potentiel_eolien__2010_/Rapport_Final_partie_1__Etude_potentiel_Eolien_.pdf

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contraintes techniques, des enjeux paysagers, patrimoniaux et environnementaux, de la distance aux habitations). Tableau 38 : Potentiels 2020 et gisements de production d’électricité éolienne, source : SRE PACA Potentiel Productible 2020 [GWh/an] Puissance 2020 [MW]

162

90

Gisement Productible [GWh/an] Puissance [MW]

340

190

Le département des Hautes-Alpes figure parmi les 7 zones géographiques (avec la Vallée du Rhône, la Camargue, le Plateau d’Albion, la Moyenne Durance, le Var et les Préalpes du Sud) pour lesquelles des objectifs à horizon 2020 sont définis. Les zones préférentielles pour l’implantation des éoliennes se situent en majorité sur l’est du département. Toutefois, toutes les communes peuvent accueillir des éoliennes sur au moins une partie de leur territoire, à l’exception des communes de Mont-Dauphine (servitude liée à l’aérodrome) et Nevache (site classé).

Figure 74 Zones préférentielles et objectifs de développement du grand éolien – Source : SRE PACA, 2012

103

octobre 13


4.3.

SYNTHESE DES POTENTIELS

Tableau 39 : Synthèse des potentiels à horizon 2020 (hors Serre-Ponçon)

Potentiel additionnel à 2020 Ressource

Productible Puissance [GWh/an] [MW]

Part

Potentiel total en 2020 Productible Puissance [GWh/an] [MW]

Part

Chaleur renouvelable Bois énergie

200

100

27%

900

450

34%

Solaire thermique

15

30

2.1%

23

45

0.9%

Aérothermie*

18

18

2.5%

36

36

1.4%

Géothermie

3.6

2.8

0.5%

5

3.8

0.2%

Biomasse agricole et industrielle

10

5

1.4%

10

5

0.4%

Grande hydroélectricité

28

10

4%

899

320

34%

Petite hydroélectricité

88

20

12%

396

90

15%

Photovoltaïque

187

156

26%

192

160

7%

Grand éolien

162

90

22%

162

90

6%

Récupération d'énergie thermique dans les réseaux d'assainissement

18

4

2.4%

18

4

0.7%

Total

730

436

2641

1204

Electricité renouvelable

* Plancher basse température

Au-delà du bois énergie et de l’hydroélectricité, qui restent les deux principales énergies renouvelables sur le territoire en 2020, les principales filières amenées à se développer sont le grand éolien (actuellement non développé) et le solaire photovoltaïque pour la production d’électricité. Pour la production d’énergie thermique renouvelable (moins transportable et qui doit ainsi être produite au plus près des lieux de consommation), les sources d’énergie sont plus diversifiées et toutes les filières seront sollicitées (seule la géothermie resterait en retrait).

4.4.

TABLEAU RECAPITULATIF

Ci-dessous un tableau récapitulatif du bilan et des potentiels en énergie renouvelable. Les enjeux seront détaillés dans le schéma départemental des EnR.

104

octobre 13


Bilan 2010 Ressource

Potentiel additionnel à 2020 Productible Puissance [GWh/an] [MW]

Potentiel total en 2020

Puissance [MW]

Part

Bois énergie

700

350

37%

200

100

27%

900

450

34%

29%

Solaire thermique

7.7

15

0.4%

15

30

2.1%

23

45

0.9%

200%

Aérothermie

18

18

0.9%

18

18

2.5%

36

36

1.4%

100%

Géothermie

1.3

1

0.1%

3.6

2.8

0.5%

5

3.8

0.2%

280%

-

-

10

5

1.4%

10

5

0.4%

-

871

310

46%

28

10

4%

899

320

34%

3%

308

70

16%

88

20

12%

396

90

15%

29%

Photovoltaïque

5

4

0.3%

187

156

26%

192

160

7%

-

Grand éolien

-

-

162

90

22%

162

90

6%

-

Récupération d'énergie thermique dans les réseaux d'assainissement

-

-

18

4

2.4%

18

4

0.7%

-

1911

768

730

436

2641

1204

Part

Productible Puissance [GWh/an] [MW]

Evolution 2020/2010

Productible [GWh/an]

Part

Chaleur renouvelable

Biomasse agricole et industrielle Electricité renouvelable Grande hydroélectricité (hors Serre-Ponçon) Petite hydroélectricité

Total

105

octobre 13

57%


5.

SCENARIOS D’EVOLUTION ENERGIE ET GES Deux scénarios contrastés ont été étudiés, aux horizons 2020 et 2050, afin de mettre en évidence l’ampleur des actions à mener : 

Un scénario tendanciel (c’est-à-dire sans mesures supplémentaires, mais intégrant les mesures existantes) : Ce scénario tient compte d’une amélioration tendancielle de l’efficacité énergétique, mais insuffisante pour atteindre les objectifs (Grenelle – Facteur 4 à 2050).

Un scénario ambitieux, qui vise le 3X20 à l’horizon 2020, et le facteur 4 à l’horizon 2050.

Cette scénarisation n’a pas pour objectif de plaquer les objectif nationaux sur le territoire des Hautes-Alpes, mais d’estimer dans quelle mesure le territoire des Hautes-Alpes pourrait participer à l’atteinte de ces objectifs, en fonction de ses potentialités.

5.1.

RAPPEL DU CONTEXTE : LES OBJECTIFS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX

5.1.1.

Les objectifs internationaux et nationaux

Le cadre français de la politique de lutte contre le changement climatique s’appuie sur deux objectifs chiffrés et temporels :  Réduire de 20% les émissions de GES en 2020 Cet objectif découle de l’adoption en 2008 par l’Union Européenne du paquet « énergie-climat » ou objectif « 3 X 20 » visant à réduire à l’horizon 2020 les émissions de GES de 20 %, d’améliorer l’efficacité énergétique de 20% et de couvrir 20% des consommations d’énergie par les énergies renouvelables (objectif porté à 23% pour la France par les lois Grenelle).  Diviser par 4 les émissions de GES à l’horizon 2050 (« facteur 4 », soit une réduction de 75%) par rapport à leur niveau de 1990 Cet objectif est le cap qui a été fixé pour les pays développés lors de la signature du protocole de Kyoto et a été repris par la France dans la loi POPE (Loi de Programmation sur la Politique Energétique) de 2005. 5.1.2.

Les objectifs régionaux

Le SRCAE n’est pas encore adopté officiellement, mais il semble néanmoins utile de rappeler ici ses objectifs en matière de maîtrise des consommations et de diminution des émissions de GES à l’horizon 2020. 

Réduire les consommations finales d’énergie, en limitant le recours aux énergies fossiles très émettrices de GES.  Consommation finale par habitant : -19% en 2020, et -33% en 2030

Développer les énergies renouvelables  Couverture de la consommation finale par des énergies renouvelables : 18% en 2020 et 27% en 2030

Réduire les émissions de GES  Diminution des émissions de GES : -18% en 2020 et -33% en 2030

106

octobre 13


5.2.

LES HYPOTHESES D’EVOLUTION DU TERRITOIRE

5.2.1.

Evolution de la population

D’ici 2050, le territoire des Hautes-Alpes va évoluer. En particulier, l’évolution de la population et du nombre de touristes aura un impact sur les consommations d’énergie et les émissions de GES du territoire, en particulier pour ce qui concerne les bâtiments et les transports. Il est donc essentiel d’en tenir compte pour l’élaboration des scénarios. 37

Selon le scénario central de l’INSEE (Modèle Omphale – projections 2010 ), la population départementale augmenterait de 11% à l’horizon 2020, et de 28% à l’horizon 2050 par rapport à 2007. Cette évolution sera surtout marquée par un vieillissement de la population : le nombre d’habitant de plus de 60 ans doublera en 2050, tandis que le nombre d’habitants de moins de 60 ans stagnera. Tableau 40: Projections d'évolution de la population dans les Hautes-Alpes à l'horizon 2050 selon le scénario central de l'INSEE

Scénario central INSEE Nombre d'habitants (milliers) plus de 80 ans 60 ans - 80 ans 20 ans - 60 ans moins de 20 ans Age moyen % plus de 80 ans % 60 ans - 80 ans % 20 ans - 60 ans % moins de 20 ans

37

132

146

154

161

168

Evolution 2007-2020 11%

7,7 24,9 68,2 31,2 41,5 5,9% 18,8% 51,7% 23,6%

12,7 31,8 69,6 32,2

16,3 36,3 69,0 32,1

23,2 45,2 67,6 32,0

65% 28% 2% 3%

8,7% 21,8% 47,7% 22,0%

10,6% 23,6% 44,8% 20,9%

19,8 40,8 68,3 32,1 47,5 12,3% 25,3% 42,4% 19,9%

2007

2020

2030

2040

2050

13,8% 26,8% 40,2% 19,0%

http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?codesage=IMET124

107

octobre 13

Evolution 2007-2050 28% 200% 82% -1% 3%


Figure 75 : Evolution projetée de la population à l'horizon 2050 dans les Hautes-Alpes selon le scénario central de l’INSEE

5.2.2.

Evolution de l’activité économique

En ce qui concerne le nombre de touristes, il est considéré comme stable dans les scénarios. L’évolution du PIB, tout comme l’évolution de l’activité industrielle, n’a pas été modélisée comptetenu des incertitudes inhérentes à un tel exercice. 5.2.3.

Evolution du nombre de logements

L’évolution du nombre de logements découle des facteurs suivants : 

Evolution du nombre d’habitants

Evolution du nombre de personnes par ménage (tendance à la « décohabitation » : dans les Hautes-Alpes, le nombre moyen de personnes par ménage est passé selon l’INSEE de 3 personnes par ménage en 1968 à 2.2 personnes par ménage en 2009). Croisé avec l’évolution du nombre d’habitant, ce paramètre permet d’estimer le besoin en résidences principales (RP).

Evolution du nombre de résidences secondaires (RS) Evolution du parc de résidences principales entre 2008 et 2050 80000

Nombre de logements

70000 60000 50000 Neuf RP 2030-2050

40000

Neuf RP 2020-2030

30000

Neuf RP 2006-2020

20000

Parc existant en 2006 RP

10000 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 2024 2026 2028 2030 2032 2034 2036 2038 2040 2042 2044 2046 2048 2050

0

Source : ARTELIA Climat Energie

Figure 76 : Evolution du parc de résidences principales entre 2008 et 2050 (Source : ARTELIA d'après les données INSEE)

108

octobre 13


Figure 77 : Evolution du parc résidentiel global entre 2008 et 2050 (Source : ARTELIA d'après les données INSEE)

Cette projection met en évidence le fait que plus de 70% du parc résidentiel de 2050 existe déjà aujourd’hui. Ainsi, s’il est important de construire des logements neufs performants sur le plan énergétique, l’atteinte de l’objectif « Facteur 4 en 2050 » nécessite également un effort massif de rénovation du parc de logements existant.

5.2.4.

Evolution des surfaces tertiaires

L’estimation de l’évolution des surfaces tertiaires à 2050 découle des hypothèses suivantes : 

Evolution du nombre d’habitants

Evolution des surfaces tertiaires par habitant selon les branches

Tableau 41 : Surfaces tertiaires par habitant et par branche

Surfaces chauffées (Milliers m²) Bureaux CAHORE Commerce Enseignement Habitat communautaire Santé Social Sport Loisirs Culture Locaux de transport Total des branches

109

2007 403 327 291 319 234 336 113 36 2059

m²/habitant 3,05 2,48 2,20 2,42 1,77 2,55 0,86 0,27 15,60

octobre 13

m²/habitant au niveau national 3,17 1,00 3,28 2,91 0,98 1,66 1,07 0,41 14,48


Les hypothèses d’évolution des indicateurs de surface à l’horizon 2050 sont les suivants : Tableau 42 : Hypothèses d'évolution des surfaces tertiaires par habitant et par branche évolution m²/indicateur

2007

2020

2030

2040

2050

Bureaux

5,91

5,91

5,91

5,91

5,91

m2/habitant entre 20 et 60 ans

CAHORE

0,10

0,10

0,10

0,10

0,10

m2/touriste

Commerce

2,20

2,20

2,20

2,20

2,20

m2/habitant

Enseignement

10,22

10,22

10,22

10,22

10,22

m2/habitant de moins de 20 ans

Habitat communautaire

30,25

29,00

28,00

27,00

26,00

m2/habitant de plus de 80 ans

Santé Social

10,31

10,10

9,90

9,70

9,50

m2/habitant de plus de 60 ans

Sport Loisirs Culture

0,86

0,86

0,86

0,86

0,86

m2/habitant

Locaux de transport

0,27

0,27

0,27

0,27

0,27

m2/habitant

Selon ces hypothèses, le parc tertiaire passerait de 2 millions de m² en 2007 à 2,9 millions de m² en 2050, soit une augmentation de 42%. On constate une augmentation particulièrement marquée des branches « Habitat communautaire » (maisons de retraite notamment) et « Santé Social », liée au vieillissement de la population. Tableau 43 : Evolution des surfaces tertiaires par branche évolution surfaces chauffées (milliers de m²) Bureaux CAHORE Commerce Enseignement Habitat communautaire Santé Social Sport Loisirs Culture Locaux de transport Total des branches % augmentation

2007 403 327 291 319 234 336 113 36 2059 -

2020 411 347 321 329 370 450 125 40 2393 16%

2050 400 388 371 327 604 650 144 46 2931 42%

Evolution 20082050 2050 -1% 19% 28% 3% 158% 93% 28% 28% 42%

m²/habitant en 2050 2,37 2,31 2,20 1,94 3,59 3,86 0,86 0,27 17,40

Cette projection met en évidence le fait que, malgré une augmentation importante des surfaces, 70% du parc tertiaire de 2050 existe déjà aujourd’hui. Ainsi, s’il est important de construire des bâtiments tertiaires neufs performants sur le plan énergétique, l’atteinte de l’objectif « Facteur 4 en 2050 » nécessite également un effort massif de rénovation du parc tertiaire existant.

Figure 78 : Evolution estimée des surfaces tertiaires à l'horizon 2050

110

octobre 13


Figure 79 : Evolution estimĂŠe des surfaces tertiaires par branche Ă l'horizon 2050

111

octobre 13


5.3.

LE SCENARIO TENDANCIEL

5.3.1.

Evolution des consommations d’énergie

Le scénario tendanciel aboutit à une diminution des consommations d’énergie de 2% à l’horizon 2020, et de 7% à l’horizon 2050. Il est toutefois important de souligner qu’il ne s’agit pas d’un scénario « au fil de l’eau ». En effet, il intègre déjà les mesures existantes découlant de la mise en œuvre du Grenelle, ce qui permet une légère diminution des consommations d’énergie malgré l’augmentation de la population. Ainsi, la consommation finale par habitant diminue, pour retrouver en 2020 un niveau équivalent à celui de 1990 (2,25 tep/habitant, contre 2,5 tep par habitant en 2010). Tableau 44 : Evolution des consommations finales d'énergie par secteur selon le scénario tendanciel (Source : ARTELIA) Gains

Scénario tendanciel par secteur ktep

2007

2020

2030

2050

9

9

8

Transport

139

135

Résidentiel

137

Industrie

Tertiaire Agriculture Consommations totales

Evolution par rapport à 2007

2020

2030

2050

2020

2030

2050

8

-0

-0

-1

-1%

-4%

-10%

131

125

-4

-7

-14

-3%

-5%

-10%

134

133

127

-2

-4

-9

-2%

-3%

-7%

45

45

46

47

1

1

2

2%

3%

4%

9

9

9

8

-

-

-1

0%

0%

-10%

337

332

327

314

-6

-10

-23

-2%

-3%

-7%

Figure 80 : Evolution des consommations finales d'énergie selon le scénario tendanciel (Source : ARTELIA)

5.3.2.

Evolution des émissions de GES

Les émissions de GES suivent la même évolution, mais tiennent compte de l’évolution du mix énergétique, qui permet une diminution des émissions plus rapide que celle des consommations.

112

octobre 13


Tableau 45 : Evolution des émissions de GES par secteur selon le scénario tendanciel (Source : ARTELIA) Gains

Synthèse scénario tendanciel par secteur teCO2

Evolution par rapport à 2007 2020 2030 2050

2007

2020

2030

2050

2020

2030

2050

Industrie

12

11

9

7

-1

-3

-5

-11%

-21%

-41%

Transport

441

403

400

394

-38

-41

-46

-9%

-9%

-11%

Résidentiel

220

210

192

155

-10

-28

-65

-4%

-13%

-30%

Tertiaire

62

61

53

39

-1

-9

-23

-2%

-14%

-37%

Agriculture

25

22

22

22

-3

-3

-3

-12%

-12%

-12%

Emissions totales

760

707

677

618

-54

-83

-143

-7%

-11%

-19%

Figure 81 : Evolution des émissions de GES selon le scénario tendanciel (Source : ARTELIA)

113

octobre 13


5.4.

LE SCENARIO AMBITIEUX

5.4.1.

Evolution des consommations d’énergie

Le scénario ambitieux vise l’atteinte des 3X20 à l’horizon 2020, et du Facteur 4 à l’horizon 2050. Il repose sur : 

La mobilisation à l’horizon de l’ensemble des gisements d’économie d’énergie identifiés dans chacun des secteurs

Des hypothèses des transferts des sources d’énergie utilisée vers des énergies moins émettrices de GES (avec en particulier une quasi-disparition du fioul à l’horizon 2050).

Ce scénario permet une diminution des consommations d’énergie de 16% à l’horizon 2020, et de 52% à l’horizon 2050. Le détail des évolutions par secteur est présenté dans le tableau ci-dessous : Tableau 46 : Evolution des consommations finales d'énergie par secteur selon le scénario ambitieux (Source : ARTELIA) Gain

Scénario ambitieux par secteur ktep

2007

2020

2030

2050

9

7

6

Transport

139

126

Résidentiel

137

Industrie

Tertiaire Agriculture Consommations totales

Evolution par rapport à 2007

2020

2030

2050

2020

2030

2050

4

-2

-3

-4

-20%

-30%

-50%

107

67

-12

-32

-71

-9%

-23%

-51%

109

92

58

-27

-44

-79

-20%

-32%

-58%

45

34

31

27

-11

-13

-18

-24%

-30%

-41%

9

8

7

4

-0

-2

-4

-5%

-20%

-50%

337

285

243

161

-53

-94

-177

-16%

-28%

-52%

Figure 82 : Evolution des consommations finales d'énergie selon le scénario ambitieux (Source : ARTELIA)

114

octobre 13


5.4.2.

Evolution des émissions de GES

Le scénario ambitieux permet une réduction des émissions de GES de 21% à l’horizon 2020 et de 79% à l’horizon 2050 par rapport à 2007, grâce à la diminution des consommations finales d’une part, et grâce à l’évolution du mix énergétique d’autre part. Ainsi, ce scénario tient compte notamment : 

Du développement de la biomasse comme source d’énergie pour le chauffage des bâtiments

Du développement de motorisations alternatives (GNV et électrique) dans les transports

Et d’une division par deux du contenu carbone de l’électricité en 2050 grâce au développement de la production d’électricité de source renouvelable.

La diminution des émissions de GES atteint 75% par rapport au niveau estimé de 1990. Le scénario ambitieux permet donc l’atteinte du facteur 4 par rapport à 1990 (division par 4 des émissions de GES). Tableau 47 : Evolution des émissions de GES par secteur selon le scénario ambitieux (Source : ARTELIA) Gain

Scénario ambitieux par secteur kteCO2

Evolution par rapport à 2007

2007

2020

2030

2050

2020

2030

2050

2020

2030

2050

Industrie

12

8

6

2

-4

-6

-10

-34%

-51%

-84%

Transport

441

364

275

98

-77

-165

-343

-17%

-38%

-78%

Résidentiel

220

162

121

40

-58

-99

-181

-26%

-45%

-82%

Tertiaire

62

46

35

14

-16

-27

-48

-26%

-43%

-78%

Agriculture

25

21

18

10

-4

-8

-15

-16%

-31%

-59%

760

601

455

163

-159

-305

-597

-21%

-40%

-79%

Emissions totales

Figure 83 : Evolution des émissions de GES selon le scénario ambitieux (Source : ARTELIA)

115

octobre 13


5.4.3.

Evolution des énergies utilisées

L’atteinte du Facteur 4 en 2050 découle non seulement d’une division par 2 des consommations finales d’énergie, mais aussi de l’évolution du mix énergétique, avec une nette diminution des consommations de produits pétroliers, au profit de la biomasse, de l’électricité (d’origine renouvelable), et du gaz (pouvant également être d’origine renouvelable via la méthanisation et/ou la méthanation). Tableau 48 : Evolution des consommations par énergie dans le scénario ambitieux

Tous secteurs 2007 2020 2050

Produits pétroliers Electricité Gaz 192 84 149 75 31 73

Biomasse 22 25 31

40 36 24

Les graphiques ci-dessous permettent de visualiser ces évolutions. La consommation de produits pétroliers diminue fortement (-84%), grâce à la substitution par d’autres sources d’énergie dans le bâtiment, l’industrie, et les transports. Il reste néanmoins une consommation résiduelle pour les transports, en particulier en milieu rural. La consommation de biomasse (bois-énergie) présente une légère baisse, bien que l’utilisation du bois comme énergie principale de chauffage se développe : cela est lié à l’amélioration de l’isolation des bâtiments et de la performance des systèmes de chauffage, qui permettent de diminuer considérablement les consommations. A titre indicatif, le rendement d’une cheminée à foyer ouvert est de 10%, tandis qu’une chaudière bois performante a un rendement 38 pouvant atteindre 80% . De plus, le passage à des chauffages bois performants permet de limiter considérablement les émissions de particules fines liées au chauffage bois (division par 5 environ).

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Source : Pollution Atmosphérique n°209 janvier-mars 2011

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Figure 84 : Evolution des consommations par énergie à 2050 dans le scénario ambitieux (Source : ARTELIA)

5.5.

SYNTHESE DES SCENARIOS

5.5.1.

Vers le Facteur 4

Le scénario ambitieux vise une diminution des consommations finales d’énergie de 16% à l’horizon 2020, 28% à l’horizon 2030, et 52% à l’horizon 2050.

Figure 85 : Evolution des consommations finales selon les scénarios (Source : ARTELIA)

Le scénario ambitieux permet une réduction des émissions de GES par rapport à leur niveau de 2007 de 21% en 2020, 40% en 2030, et 79% en 2050, et une division par 4 par rapport à leur niveau de 1990 (Facteur 4).

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Figure 86 : Evolution des émissions de GES selon les scénarios (Source : ARTELIA)

Le graphique ci-dessous représente la trajectoire vers le Facteur 4, et met en évidence la part de chaque secteur dans l’atteinte de l’objectif. Les transports y tiennent une part importante, en particulier au-delà de 2020.

Figure 87 : Scénario Facteur 4, répartition des efforts par secteur (Source : ARTELIA)

5.5.2.

Taux de couverture de la consommation par les énergies renouvelables

Le département des Hautes-Alpes bénéficie de ressources importantes en bois et en hydroélectricité. De ce fait, la production totale d’énergies renouvelables représentait déjà en 2007 plus de 50% de la consommation finale du territoire (cependant, l’électricité et le bois produits ne sont pas intégralement consommés localement). La projection des tendances d’évolution à 2050 met en évidence le fait que les Hautes-Alpes ont les capacités de produire davantage d’énergie qu’elles n’en consomment. Il s’agit ensuite de mener une réflexion sur l’adéquation entre l’offre et la demande d’énergie à l’échelle du territoire.

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Figure 88 : Croisement des consommations finales et des productions d’Ênergies renouvelables (Source : ARTELIA)

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Conclusion L’ambition de ce document a été de présenter le diagnostic des consommations et des productions énergétiques, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre, sur le département des HautesAlpes, afin d’en faire ressortir les principaux enjeux pour le territoire au regard de la raréfaction des énergies fossiles et de la nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il ressort ainsi du diagnostic une forte dépendance aux énergies fossiles, pour toutes les activités du territoire, mais également un fort potentiel d’optimisation des ressources et de développement d’énergies renouvelables sur le territoire, qui devrait permettre, s’ils sont efficacement et rapidement déployés, d’augmenter la résilience du territoire à la raréfaction des énergies fossiles.

Ce diagnostic et ces enjeux, présentés, confrontés et enrichis par les acteurs du territoire lors d’ateliers de travail collaboratifs, est une base solide pour la construction d’un plan d’action opérationnel et ambitieux, et pour le suivi évaluation du PCET.

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Annexe 1 : Liste des tableaux et figures TABLEAUX Tableau 1 - Consommation énergétique du département par secteur et par énergie (en tep/an) Source : Energ’Air) ........................................................................................................................... 12 Tableau 2 - Bilan des émissions de GES par secteur et par type de GES (en teCO 2)- Source : Energ'Air) .......................................................................................................................................... 14 Tableau 3. Potentiel global d’économie d’énergie exprimé en énergie finale (Source : Etude Energie Demain pour CERC PACA) ................................................................................................ 17 Tableau 4. Potentiel global d’économie d’énergie exprimé en énergie primaire (Source : Etude Energie Demain pour CERC PACA) ................................................................................................ 17 Tableau 5 : Coûts en rentabilité selon les bouquets de travaux ...................................................... 21 Tableau 6 Description du parc des Hautes-Alpes selon le statut et la typologie des logements .... 23 Tableau 7 : Potentiel d'économie d'énergie par usage dans les bâtiments existants (Source : CERC PACA) .............................................................................................................................................. 30 Tableau 8 : Potentiels d'économie d'énergie en % par usage dans les bâtiments résidentiels existants à l'horizon 2050 (Source : ARTELIA d'après le SRCAE PACA) ....................................... 30 Tableau 9. Répartition des surfaces tertiaires par branche d’activités ............................................ 33 Tableau 10 : Potentiels d'économie d'énergie en % par usage dans les bâtiments tertiaires existants à l'horizon 2050 (Source : CERC PACA) .......................................................................... 38 Tableau 11 : Répartition des potentiels d'économie d'énergie par branche tertiaire et par usage dans les Hautes-Alpes (Source : CERC PACA) .............................................................................. 38 Tableau 12 : Nombre et répartition des véhicules légers (hors VUL) par type de carburant en 2009 (Source : Artelia d’après CFA/CGDD-SOeS) ................................................................................... 41 Tableau 13: Nombre et répartition des nouvelles immatriculations de VU en fonction du PTAC en 2010 (Source: Artelia CFA/CGDD-SOeS)........................................................................................ 41 Tableau 14: Répartition des consommations énergétiques finale du secteur des transports dans les Hautes-Alpes - Source: Artelia d'après Energ'Air ........................................................................... 42 Tableau 15 : Répartition de la population par type de zone dans les Hautes-Alpes (INSEE) ......... 47 Tableau 16 : Estimation des mobilités selon les zones d'habitation (Source : Enquête nationale Transport Déplacements 2008), et évaluation des potentiels .......................................................... 49 Tableau 17. Consommations énergétiques industrielles par source d’énergie (en tep) .................. 53 Tableau 18 : Gisements nationaux 1999 en ktep par secteur (source CEREN) ............................. 55 Tableau 19 : Gisement national 2010 dans les opérations transverses (Source CEREN) ............. 56 Tableau 20: Répartition des effectifs de bétail en Hautes-Alpes en 2010 (source: RGA 2010) ...... 60 Tableau 21 : Tableau récapitulatif des sources de données pour le bilan des énergies renouvelables ................................................................................................................................... 75 Tableau 22 : Tableau récapitulatif des sources de données pour le potentiel de développement des énergies renouvelables .................................................................................................................... 76 Tableau 23 Bilan des productibles et puissances installées par sources d’énergie renouvelable dans les Hautes-Alpes, à fin 2010 (Source : Artelia, d’après SRCAE PACA 2011) ........................ 78 Tableau 24 : Production et puissance hydroélectriques dans les Hautes-Alpes à fin 2010, source : Artelia d’après ORE, GERES, ADEME ............................................................................................ 80 Tableau 25 : Potentiels 2020 et gisements de production issus de grandes centrales hydroélectriques (hors Serre-Ponçon), source : ADEME-GERES .................................................. 81 Tableau 26 : Potentiels 2020 et gisements de production d’électricité à partir de petites centrales hydrauliques, source : ADEME-GERES .......................................................................................... 81

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Tableau 27 : Potentiels 2020 et gisements de production à partir de bois énergie, source : Artelia, d’après la mission régionale bois énergie ........................................................................................ 86 Tableau 28 : Potentiels 2020 et gisements de production de chaleur et de froid à partir d’aérothermie, source : Artelia ......................................................................................................... 88 Tableau 29 : Potentiels 2020 et gisements de production de chaleur et de froid à partir de géothermie, source : Artelia ............................................................................................................. 90 Tableau 30 : Potentiels 2020 et gisements de production de chaleur à partir de solaire thermique, source : Artelia ................................................................................................................................. 93 Tableau 31 Potentiels de biomasse agricole et de première transformation valorisable, source : Chambre d’Agriculture PACA 2009 .................................................................................................. 96 Tableau 32 : Potentiels 2020 et gisements de production d’énergie à partir de la combustion de biomasse agricole et industrielle, source : Artelia d'après Chambre d'Agriculture de la région PACA .......................................................................................................................................................... 96 Tableau 33 : Potentiels 2020 et gisements de récupération de chaleur dans les réseaux d’assainissement (en énergie et en puissance), source : Antea group, 2011 ................................. 97 Le potentiel brut évalué en 2030 sur les Hautes-Alpes est présenté dans les tableaux ci-dessous : ........................................................................................................................................................ 100 Tableau 34a : Répartition des potentiels bruts 2030 (MWc) par type d’installation, source : Artelia d’après ADEME-AXENNE 2010 ..................................................................................................... 100 Tableau 35b : Répartition des potentiels bruts 2030 (MWc) en toiture par type de bâtiment, source : Artelia d’après ADEME-AXENNE 2010 ......................................................................................... 100 Tableau 36c : Répartition des potentiels 2020 et 2030 par type d’installation, source : Artelia d’après ADEME-AXENNE 2010 ..................................................................................................... 100 Le tableau ci-dessous reprend les gisements et potentiels total à l’horizon 2020 pour les HautesAlpes. ............................................................................................................................................. 100 Tableau 37 : Potentiels 2020 et gisements de production d’électricité photovoltaïque, source : Artelia d’après ADEME-AXENNE 2010 ......................................................................................... 100 Tableau 38 : Potentiels 2020 et gisements de production d’électricité éolienne, source : SRE PACA ........................................................................................................................................................ 103 Tableau 39 : Synthèse des potentiels à horizon 2020 (hors Serre-Ponçon) ................................. 104 Tableau 40: Projections d'évolution de la population dans les Hautes-Alpes à l'horizon 2050 selon le scénario central de l'INSEE ........................................................................................................ 107 Tableau 41 : Surfaces tertiaires par habitant et par branche ......................................................... 109 Tableau 42 : Hypothèses d'évolution des surfaces tertiaires par habitant et par branche ............ 110 Tableau 43 : Evolution des surfaces tertiaires par branche ........................................................... 110 Tableau 44 : Evolution des consommations finales d'énergie par secteur selon le scénario tendanciel (Source : ARTELIA) ...................................................................................................... 112 Tableau 45 : Evolution des émissions de GES par secteur selon le scénario tendanciel (Source : ARTELIA) ....................................................................................................................................... 113 Tableau 46 : Evolution des consommations finales d'énergie par secteur selon le scénario ambitieux (Source : ARTELIA) ....................................................................................................... 114 Tableau 47 : Evolution des émissions de GES par secteur selon le scénario ambitieux (Source : ARTELIA) ....................................................................................................................................... 115 Tableau 48 : Evolution des consommations par énergie dans le scénario ambitieux ................... 116 Figure 87 : Scénario Facteur 4, répartition des efforts par secteur (Source : ARTELIA) .............. 118

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FIGURES Figure 1 : Répartition des consommations d'énergie départementales par secteur .......................... 8 Figure 2 : Répartition des consommations finales d'énergie par secteur et comparaisons régionales ............................................................................................................................................................ 9 Figure 3 : Répartition des consommations d'énergie départementales par énergie ....................... 10 Figure 4 : Répartition des consommations finales d'énergie par énergie et comparaisons régionales .......................................................................................................................................................... 11 Figure 5 : Consommations finales d'énergie des Hautes-Alpes en 2007 par secteur et par énergie .......................................................................................................................................................... 12 Figure 6 : Consommations finales d'énergie par habitant et par département en PACA ................ 13 Figure 7 : Répartition des émissions départementales de GES par secteur en 2007 ..................... 14 Figure 8 - Consommations d'énergie finale des bâtiments par énergie en 2007 dans les HautesAlpes................................................................................................................................................. 16 Figure 9 - Consommations d'énergie finale des bâtiments par usage en 2007 dans les HautesAlpes................................................................................................................................................. 16 Figure 10 Potentiel de réduction des consommations d’énergie primaire (Source : Etude Energie Demain pour CERC PACA) ............................................................................................................. 18 Figure 11. Potentiel de réduction des émissions de GES – Synthèse (Source : Etude Energie Demain pour CERC PACA) ............................................................................................................. 18 Figure 12 : Estimation par poste des coûts liés à la mise en œuvre des bouquets de travaux selon les niveaux de rénovation (Source : Energies Demain) ................................................................... 19 Figure 13 : Coût du kWh économisé par niveau de rénovation et selon une estimation haute et basse (Source : Energies Demain) .................................................................................................. 20 Figure 14 - Part des résidences secondaires par commune sur le département des Hautes-Alpes (Sources : Outil CLE-BAT, ARTELIA Climat Energie, d'après l'INSEE 2008) ................................. 23 Figure 15 Typologie du parc de résidences principales selon la date de construction ................... 24 Figure 16. Typologie du parc de résidence selon la classe de construction ................................... 24 Figure 17. Typologie du parc de résidences principales .................................................................. 25 Figure 18. Typologie du parc de résidences secondaires ............................................................... 25 Figure 19. Situation des ménages au sein des résidences principales en fonction du statut d’occupations ................................................................................................................................... 26 Figure 20 : Bilan et répartition des consommations des bâtiments résidentiels par énergie........... 27 Figure 21 : Répartition des consommations des bâtiments résidentiels par usage ........................ 28 Figure 22. Consommation d’énergie résidentielle par usage et par source d’énergie .................... 28 Figure 23 : Répartition des zones climatiques en France ................................................................ 29 Figure 24 : Potentiel d'économie d'énergie pour le chauffage dans les Hautes-Alpes (Source : Energies Demain)............................................................................................................................. 30 Figure 25. Répartition des actifs du secteur tertiaire par branche – Source Energ’Air .................... 33 Figure 26. Répartition des surfaces tertiaires par énergie utilisée pour le chauffage Source Energ’Air ........................................................................................................................................... 34 Figure 27. Consommations énergétiques par branche dans le secteur tertiaire Source Energ’Air . 35 Figure 28. Répartition des consommations énergétiques du secteur tertiaire par source d’énergie Source Energ’Air .............................................................................................................................. 36 Figure 29 . Consommation d’énergie du secteur tertiaire par branches d’activités Source Energ’Air .......................................................................................................................................................... 36

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Figure 30 : Répartition des consommations d'énergie des bâtiments tertiaires par usage Source Energ’Air ........................................................................................................................................... 37 Figure 31. Consommation d’énergie du secteur tertiaire par branche d’activité Source Energ’Air . 37 Figure 32 : Répartition des potentiels d'économie d'énergie par branche tertiaire et par usage dans les Hautes-Alpes .............................................................................................................................. 39 Figure 33 : Répartitions des potentiels d'économie d'énergie du secteur tertiaire par usage et par branche dans les Hautes-Alpes ....................................................................................................... 39 Figure 34 : Répartition des consommations départementales d'énergie des transports Source Artelia d’après Energ’Air .................................................................................................................. 42 Figure 35: Répartition des consommations énergétiques par typologie de mobilité en 2009 Source Artelia/CLEMOB ............................................................................................................................... 43 Figure 36: Répartition des consommations énergétique de la mobilité quotidienne locale par mode de transport - Source Artelia/CLEMOB ............................................................................................ 44 Figure 37: Répartition de la population du département par typologie urbaine – Source Artelia/CLEMOB-INSEE ................................................................................................................... 44 Figure 38: Répartition des consommations énergétique par énergie en 2009 - Source Artelia/CLEMOB ............................................................................................................................... 46 Figure 39: Répartition des émissions de GES par énergie consommée dans le secteur des transports en 2009 - Source Artelia/CLEMOB ................................................................................. 46 Figure 40 : Zoom sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Zonage en aires urbaines 2010, recensement de la population 2008 ................................................................................................. 47 Figure 41 : Répartition des emplois industriels haut-alpins par branche d’activité .......................... 52 Figure 42 : Répartition des consommations de l'industrie par énergie ............................................ 53 Figure 43 : Répartition des consommations finales de l'industrie par usage ................................... 54 Figure 44 : Consommations finales de l'industrie par usage et par énergie .................................... 54 Figure 45: Part des différentes cultures dans la SAU des exploitations agricoles des Hautes Alpes (Source: RGA 2010) ......................................................................................................................... 61 Figure 46: Répartition des consommations énergétique par usage et par énergie en 2007 (source: Energ'Air) .......................................................................................................................................... 61 Figure 47: Emissions de GES agricoles par source d’énergie – Source Energ’Air ......................... 62 Figure 48: Répartition des émissions de GES indirectes en 2009 – Source Artelia d’après Bilan Carbone ............................................................................................................................................ 62 Figure 49 - Panorama du relief des Hautes Alpes (Source : Géoportail, d'après les données de l'IGN) ................................................................................................................................................ 65 Figure 50: Offre d’activités touristiques sur le département des Hautes-Alpes ............................... 66 Figure 51. Evolution de l’emploi touristique dans les Hautes-Alpes ................................................ 68 Figure 52. Répartition des émissions de GES liées au secteur du tourisme (Source TEC, sur la base de l’enquête CORDON 2003) .................................................................................................. 68 Figure 53 - Impact du tourisme sur les émissions de GES en fonction du lieu de provenance des touristes (Source : étude des émissions de GES générées par le tourisme des Hautes-Alpes, étude TEC) ................................................................................................................................................. 69 Figure 54. Répartition des émissions de GES selon le type de l’hébergement (Source TEC sur la base de l’enquête CORDON 2003) .................................................................................................. 70 Figure 55 Part des productions de chaleur et d’électricité renouvelables dans les Hautes-Alpes en 2010, Source : Artelia d’après SRCAE PACA 2011. ....................................................................... 77 Figure 56 Centrales hydroélectriques recensées en 2011 et leurs productions moyennes, source : ORE, Atlas des énergies en PACA 2012. ........................................................................................ 81 Figure 57 : Potentiel hydroélectrique additionnel par type d’installation, en puissance et en productible, source : SRCAE PACA................................................................................................. 82 Figure 58 : Couverture forestière dans les Hautes-Alpes, Source : OFME ..................................... 84 Figure 59 : Répartition de la production de chaleur par le bois-énergie en région PACA en 2009 (source : SRCAE PACA 2011) ......................................................................................................... 85

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Figure 60 : Production de chaleur par le bois énergie en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, source : SRCAE ............................................................................................................................... 85 Figure 61 : Répartition des installations aérothermiques dans les Hautes-Alpes à fin 2010, source : SRCAE PACA .................................................................................................................................. 88 Figure 62 : Zonage de la région PACA selon la pertinence d’un système aérothermique –Source Artelia, d’après les données Certita, Météo France, IGN ................................................................ 88 Figure 63 illustrations de systèmes géothermies sur nappe (à gauche) et par sonde (à droite), source : BRGM ................................................................................................................................. 89 Figure 64 Carte des zones favorables à la géothermie, source : Géothermie perspectives ........... 90 Figure 65 Irradiation annuelle moyenne, source : Atlas des énergies en PACA, ORE ................... 91 Figure 66 : Répartition des installations solaire thermique dans les Hautes-Alpes à fin 2010, source : SOeS d’après Observ’ER, ORE, CG05 ............................................................................. 92 Figure 67 : répartition des installations solaire thermique individuelles et collectives par commune à fin septembre 2009, source : ORE PACA ........................................................................................ 93 Figure 68 : Potentiels additionnels de systèmes solaires thermiques en région PACA, source : SRCAE PACA .................................................................................................................................. 93 Figure 69 : Quantités de biomasse combustible valorisables (tonnes de MB), source : CRA PACA 2009.................................................................................................................................................. 94 Figure 70 : Quantités de biomasse méthanisable valorisables (tonnes de MB, sauf boues en tonnes de MS), source : CRA PACA 2009....................................................................................... 95 Figure 71 : Répartition entre combustion et méthanisation valorisable à court terme / à court terme sous condition / à moyen terme, source : Chambre d’Agriculture PACA 2009 ............................... 96 Figure 72 : Répartition des installations solaire photovoltaïque dans les Hautes-Alpes à fin 2010, source : SRCAE PACA 2011 ........................................................................................................... 99 Figure 73 Gisement éolien – vitesse de vent moyen à 80 m, Source : SRE PACA, 2012 ............ 102 Figure 74 Zones préférentielles et objectifs de développement du grand éolien – Source : SRE PACA, 2012 .................................................................................................................................... 103 Figure 75 : Evolution projetée de la population à l'horizon 2050 dans les Hautes-Alpes selon le scénario central de l’INSEE ........................................................................................................... 108 Figure 76 : Evolution du parc de résidences principales entre 2008 et 2050 (Source : ARTELIA d'après les données INSEE) .......................................................................................................... 108 Figure 77 : Evolution du parc résidentiel global entre 2008 et 2050 (Source : ARTELIA d'après les données INSEE) ............................................................................................................................. 109 Figure 78 : Evolution estimée des surfaces tertiaires à l'horizon 2050 .......................................... 110 Figure 79 : Evolution estimée des surfaces tertiaires par branche à l'horizon 2050 ..................... 111 Figure 80 : Evolution des consommations finales d'énergie selon le scénario tendanciel (Source : ARTELIA) ....................................................................................................................................... 112 Figure 81 : Evolution des émissions de GES selon le scénario tendanciel (Source : ARTELIA) .. 113 Figure 82 : Evolution des consommations finales d'énergie selon le scénario ambitieux (Source : ARTELIA) ....................................................................................................................................... 114 Figure 83 : Evolution des émissions de GES selon le scénario ambitieux (Source : ARTELIA) ... 115 Figure 84 : Evolution des consommations par énergie à 2050 dans le scénario ambitieux (Source : ARTELIA) ....................................................................................................................................... 117 Figure 85 : Evolution des consommations finales selon les scénarios (Source : ARTELIA) ......... 117 Figure 86 : Evolution des émissions de GES selon les scénarios (Source : ARTELIA) ................ 118 Figure 88 : Croisement des consommations finales et des productions d’énergies renouvelables (Source : ARTELIA)........................................................................................................................ 119

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