Bruit, comment prenez-vous soin de vos oreilles ? Mag
PLEIN PHARE
Au cœur de la filière recyclage des pièces détachées
ASSISTANCE
Aidants, connaissez-vous l'aide au répit ?
TABLEAU DE BORD
Montée et descente de camion, adoptez les bons gestes
SOUS LE CAPOT
ÉCLAIRAGE
Accident du travail, les démarches à connaître
AVERTISSEUR(S)
Votre rubrique d’actus prévention
SOUS LE CAPOT
Bruit, comment prenez-vous soin de vos oreilles ?
PLEIN PHARE
Témoignage de Caroline MICHALIK, directrice générale de Global PRE
ASSISTANCE
Aidants, pensez (aussi) à vous !
TABLEAU DE BORD
Montée et descente de camion, adoptez les bons gestes !
DÉTECTEUR(S)
Votre rubrique d’actus santé
Sept. - Oct.Nov. 2024
Cette publication trimestrielle est éditée par : IRP AUTO Solidarité-Prévention, association Loi 1901 - 39, avenue d’IénaCS 21687 - 75202 Paris cedex 16 - Directeur de la publication et représentant légal : Jules SITBON - Comité de rédaction : Marie-Sylvie AURIOL, Chloé BESSON, Sébastien BRUNEAUX, Mohamed Achraf EL GMIRI, Yaël FARGEON, Sophie KOREN-BÉDÉ, Ophélie KUBRYK, Nashi Glenne MANDZANDZA, Isabelle SARR - Rédactrice en chef : Anne GEESEN –Conception et réalisation : Avec des Mots - 27, rue de Solférino - 92100 BoulogneBillancourt - Crédits photos : IRP AUTO Solidarité-Prévention / Lionel MOREAU, Adobestock, iStock, P. Schwentzell / Clandoeil.fr, freepix, DR - Illustrations : infographie / Lionel Tarchala, portraits / David Despau - Impression : Imprimerie Roto Armor (certification PEFC et Imprim’vert) - Z.A.vde Fournello - 22170 Plouagat - Façonnage : Imprimerie Solidaire (entreprise adaptée, certifications Imprim’vert, PEFC et FSC)1, rue Belatrix - 53470 Martigné-surMayenne - Papier : Condat (groupe Lecta) 100 % PEFC (origine Espagne) Dépôt légal : sept. 2024 - Édition gratuite. Ne peut être vendue. Reproduction interdite - Document non contractuel - ISSN : 2606-1309
JEU-CONCOURS
JOUER,
OU RENDEZ-VOUS SUR VOTRE ESPACE SOLIDARITÉ-PRÉVENTION : WWW.IRP-AUTO.COM
LE CADEAU À GAGNER
Écoutez de la musique en confort et en toute liberté, grâce à un casque sans fil à réduction de bruit !
Ce numéro est distribué avec un encart d’une page recto verso.
TENTEZ VOTRE CHANCE, C'EST FACILE !
Laissez-vous guider. Les réponses se cachent toutes dans ce numéro : bonne chance !
BRAVO AUX HEUREUX GAGNANTS DU NUMÉRO PRÉCÉDENT ! Félicitations à M. Laurent PELLERIN (Souppes-sur-Loing), Mme Fabienne GIROD (Cercié) et Mme Isabelle CHALLET (Saint-Mars-la-Réorthe), nos gagnants du jeu-concours de juillet 2024 qui ont chacun gagné un bracelet connecté, d’une valeur de 159,95 euros TTC.
ACCIDENT DU TRAVAIL, LES DÉMARCHES À CONNAÎTRE
Une situation particulière
Défini par le Code de la Sécurité sociale, l’accident de travail a concerné plus de 600 000 salariés en 2021. En raison de son caractère professionnel, il fait l’objet d’une démarche spécifique auprès de différents interlocuteurs. Plusieurs étapes indispensables doivent être suivies, et des délais doivent être respectés pour assurer votre prise en charge.
Communiquer dans les temps
Vous avez 24 h pour en informer votre employeur. Pensez à lui préciser le lieu et les circonstances de l’accident. En retour, celui-ci vous remet ou vous envoie une feuille d’accident de travail. Ce formulaire – intitulé S6201 – vous permet la prise en charge à 100 % des frais médicaux liés à votre accident (dans la limite des tarifs de base de l’Assurance maladie). De son côté, votre employeur dispose de 48 h pour effectuer une déclaration d’accident de travail (DAT) auprès de l’Assurance maladie.
« La prise en charge fait l’objet d’une démarche spécifique. »
Sophie KOREN-BÉDÉ, chargée d’animation prévention chez IRP AUTO Solidarité-Prévention
Des certificats à distinguer
L'impératif suivant est la consultation d'un médecin. Lui seul peut établir le certificat médical sur lequel sont précisés la date de l’accident, votre état de santé et les séquelles potentielles. Conservez précieusement le volet 3 de ce document !
Enfin, si votre état de santé nécessite un arrêt de travail, vous devez faire parvenir le certificat d’arrêt de travail (CAT) à votre employeur. Celui-ci complète une attestation de salaire qu’il transmet à la Caisse primaire d’assurance
maladie (CPAM). Le traitement de ce document vous permet alors de bénéficier d’indemnités journalières. La réalisation de ces démarches n’accélérera pas votre guérison, mais vous épargnera quelques contrariétés.
SAVOIR PLUS ?
Découvrez notre article dédié aux accidents du travail sur notre page Facebook #TOUTROULE
ENVIE D’EN
La visite médicale est obligatoire pour tous les salariés.
SÉCURITÉ
Batteries au lithium accidentées, les bons réflexes
Les batteries lithium-ion sont la technologie de référence pour les modes de transport électriques et hybrides. Saviez-vous qu’elles présentent un risque, en raison de leur combinaison de matériaux à haute énergie et d’électrolytes, souvent inflammables ? Le moindre dommage sur ce type de batterie peut entraîner un « emballement thermique », même plusieurs jours après. Elles doivent être prises en charge par des spécialistes
PRÉVENTION
CMR,
habilités. Lors de l’arrivée d’un véhicule accidenté, il faut prévoir un espace dédié et respecter les distances de sécurité. L’organisme qui prend en charge le véhicule suit un protocole précis : seul le personnel habilité peut pénétrer dans la « zone de voisinage », après avoir mis le véhicule en consignation. Avant toute intervention, la clé doit être mise à distance du véhicule ; la batterie doit être déconnectée et ses bornes protégées.
trois lettres et un dessin essentiels
Savez-vous à quoi fait référence ce pictogramme ? Il est primordial pour préserver votre santé. Vous devez connaître sa signification. En effet, certains agents chimiques présentent des effets particulièrement nocifs : on parle alors d’agents Cancérogènes (pouvant provoquer un cancer), Mutagènes (pouvant modifier l’ADN), ou Reprotoxiques (pouvant nuire à l’embryon ou provoquer l’infertilité). Ces substances sont dites « CMR » (amiante, silice, etc.). En France, près de 11 % de la population active serait exposée à au moins un agent cancérogène dans son travail*. Ce « petit dessin » à garder en mémoire vise donc à éveiller votre vigilance pour des mesures de prévention adaptées.
EPI
La solution des casques communicants
Le casque antibruit traditionnel a longtemps présenté l’inconvénient de couper son porteur de certains éléments essentiels du monde extérieur. Aujourd’hui, le casque communicant (ou casque antibruit actif) offre la possibilité d’être en contact permanent avec ses interlocuteurs. Grâce à un système Bluetooth intégré, ce dispositif vous protège des bruits, grâce à une atténuation de 20 à 35 dB, tout en vous permettant de téléphoner. Plus de raison de passer à côté de cet équipement de protection individuelle (EPI) indispensable. Certains modèles offrent une fonction de modulation sonore, qui permet de rester protégé, en restant à l’écoute des bruits ambiants.
POUR
ALLER + LOIN
Retrouvez tous nos conseils pour prendre soin de votre audition sur notre page Facebook #TOUTROULE
LE CHIFFRE
* Source : INRS
C’est le nombre d’accidents du travail déclarés en France en 2022, en diminution de 6,7 % par rapport à 2021.
Source : Ameli
LE BON RÉFLEXE
Produits sur le sol, gare à la chute !
Chaque année, 126 000 accidents du travail en lien avec une chute sont pris en charge par l’Assurance maladie ! Dans un environnement de travail où de nombreux produits sont susceptibles d’être déversés quotidiennement, il est indispensable de prévenir et de limiter les risques d’accidents. Au-delà des dispositions techniques (revêtement, chaussures antidérapantes, etc.) et organisationnelles (nettoyage régulier, absorption immédiate après déversement), vous pouvez aussi faire preuve de réactivité en signalant tout désordre constaté : présence d’une flaque sur le sol, fuite à réparer, éclairage trop faible, etc. Et pensez à signaler les zones glissantes par un balisage.
CARROSSERIE
POUR
ALLER + LOIN
Retrouvez tous nos conseils pour prévenir les chutes dans notre vidéo Chronique prévention dédiée.
Le risque ATEX en 5 points clés
De nombreux salariés l’ignorent, pourtant il se peut qu’ils travaillent au cœur d’une zone dite « ATEX », pour ATmosphère EXplosive. La formation d’une atmosphère explosive résulte d’un mélange de substances combustibles avec l’air.
1. La présence d’une source de chaleur ou d’une étincelle peut alors être à l’origine d’une explosion.
2. Les garages automobiles et carrosseries sont particulièrement concernés par ce phénomène (cabine de peinture, station de distribution de carburants, etc.). Ces zones doivent être clairement délimitées.
3. Au cœur d’une zone ATEX, de nombreuses précautions sont à prendre. Vous devez par exemple éviter l’utilisation du téléphone portable et les éventuelles sources de chaleur. Vous ne pouvez pas non plus utiliser de prise électrique classique.
4. Limitez au maximum les frottements et employez des outils anti-étincelants.
5. Pour parer aux risques d’accidents, il est également indispensable d’adopter des procédures organisationnelles d’alerte et d’évacuation.
BOÎTE À OUTILS
PRÉVENTION Clé
pour plus de sécurité
Pourquoi ?
La clé dynamométrique est un outil de précision qui contrôle et règle le serrage de vis, écrous et boulons de manière fiable et minutieuse. Sur le terrain, on a tendance à lui préférer souvent la clé à choc pneumatique, pour gagner du temps. Mais la puissance de cette dernière accroît le risque d’endommager la pièce.
Les solutions ?
La clé à choc pneumatique peut participer à détériorer le filetage des vis ou encore enfoncer trop profondément la queue de rotule dans son logement. La tête de la clé dynamométrique renferme quant à elle une bille de blocage ainsi qu’un ressort, qui émettent un déclic lorsque la force de serrage prédéfinie est atteinte. Un dispositif qui limite donc les risques d’endommager les pièces !
Notre conseil
Pour monter des pièces de direction et de suspension, mieux vaut privilégier la clé dynamométrique. De manière générale, elle permet de respecter les normes qui régissent le serrage d’un boulon.
SANTÉ
BRUIT, COMMENT PRENEZ-VOUS SOIN DE VOS
LE CONTEXTE : Voisinage, transports, vie urbaine, activités industrielles… Notre quotidien est bruyant. Et les services de l’automobile sont particulièrement concernés. Votre audition n’est pas seule à en souffrir : sans protection, une exposition prolongée au bruit peut exacerber le stress et entraîner des accidents.
OREILLES ?
?
LES ENJEUX : On le sait bien : réduire le bruit au silence, dans un environnement professionnel contraint, n’est pas toujours possible. Au-delà des mesures organisationnelles déployées par les employeurs, en tant que salariés vous pouvez aussi agir ! Parce que moins de bruit rime surtout avec santé préservée.
LE CHIFFRE
3
MILLIONS DE SALARIÉS FRANÇAIS sont exposés de manière prolongée à des niveaux de bruit susceptibles d’affecter leur santé.1
1 Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.
3 CONSEILS À RETENIR
• N’ATTENDEZ PAS QUE LE BRUIT AFFECTE VOS OREILLES. Une acuité auditive réduite est déjà le signe d’une surdité irréversible.
• PARLEZ-EN À VOTRE MÉDECIN DU TRAVAIL. En cas de risque pour votre audition, il vous soumettra à un examen audiométrique pour identifier les dommages éventuels.
• ÉQUIPEZ-VOUS D’UN CASQUE OU DE BOUCHONS D’OREILLES avant d’entrer dans une zone bruyante. Retirez-les seulement quand vous avez quitté cet espace.
Parmi les EPI (équipements de protection individuelle), le casque antibruit ou les bouchons d'oreilles sont des solutions accessibles et indispensables dans la catégorie des protecteurs individuels contre le bruit (PICB).
120
c’est en dB(A) l’intensité d’un bruit à partir de laquelle toute exposition, même de quelques secondes, est dangereuse.
MOTEURS QUI TOURNENT, PORTES QUI CLAQUENT, MACHINES QUI
FONCTIONNENT… En qualité de professionnels de l’automobile, votre quotidien est bruyant. Qu’il soit continu, fluctuant, intermittent, impulsionnel, le bruit rythme vos journées. Mais que faut-il entendre précisément lorsque l’on parle de ce « phénomène sonore à l’origine d’une gêne », ainsi qu’il est généralement défini2 ?
13 000
c’est le nombre de cellules sensorielles qu’abrite la cochlée. Ces cellules ont un rôle déterminant dans l’audition. Fragiles, elles ne se régénèrent pas.
L’IMPORTANCE DE PRENDRE LA MESURE DU BRUIT
Le niveau du bruit se mesure physiquement en décibels. Pour prendre en compte ce qui est réellement perçu par l’oreille, c’est le décibel pondéré dB(A) qui est utilisé. Ainsi, le niveau d’une conversation est évalué à 50 dB(A), quand le décollage d’un avion se situe à 130 dB(A).
2 Norme française AFNOR/NF S30-105
COMMENT PRÉSERVER VOTRE AUDITION ?
• Identifiez toutes les sources de bruit sur votre lieu de travail et de vie.
• Équipez-vous de protections individuelles (casque, bouchons d’oreilles).
• Vérifiez l’état des machines. Un dysfonctionnement peut générer plus de bruit.
• Utilisez des outils adaptés (clé à choc hydropneumatique, soufflette à filtres, etc.).
Qu’en est-il pour les services de l’automobile ? À titre d’exemple, les mesures effectuées situent le niveau sonore de l’entretien d’un véhicule entre celui d’un trafic routier dense et celui d’un concert de rock : 96 dB(A) pour une disqueuse ou une clé à choc, 101 dB(A) pour un marteau, 120 dB(A) pour un canon à air. Les niveaux sonores ne s’ajoutent pas (donc ne se soustraient pas) directement. Ainsi, lorsque deux machines qui font le même bruit fonctionnent simultanément, le fait d’en arrêter une diminue le niveau de bruit de 3 dB(A) seulement.
Et ce n’est pas tout ! Le bruit ambiant combine le bruit émis par chaque machine et l’effet du local. La mesure de son intensité, à un point fixe et à un moment donné, ne permet pas de saisir ses effets sur la santé. L’exposition au bruit associe les différents bruits que vous recevez à tous vos emplacements de travail au prorata du temps passé à chacun d’eux. Si un niveau instantané extrêmement élevé (supérieur à 135 décibels) cause des dommages immédiats sur l’oreille, un niveau de 80 décibels durant une journée de travail de 8 heures représente aussi un danger pour votre ouïe.
• Mettez vos oreilles en pause. Vous devez prendre le même temps de repos que la durée d’exposition à la source sonore. Donc, évitez d'écouter de la musique et privilégiez le calme...
DES EFFETS PHYSIOLOGIQUES ET PSYCHOLOGIQUES
Comme tout organe soumis à un effort trop intense, votre oreille souffre. Souvent en silence. Lorsque vous vous en rendez compte, il est souvent trop tard. Alors, soyez vigilants tout de suite. Car, lorsque des troubles tels que des sifflements (acouphènes), des bourdonnements, la diminution de l’acuité auditive, deviennent perceptibles, l’audition est déjà très altérée. En effet, saviez-vous qu’exposées de façon prolongée à des niveaux de bruits intenses, les cellules de l’oreille interne meurent sans qu’aucun processus de renouvellement ne puisse les remplacer ? La surdité est irréversible et ne se soigne pas : il faut savoir que les prothèses auditives n’améliorent pas la fonction auditive, mais se
Dans votre sphère professionnelle, les ateliers, les locaux ouverts, les espaces de concession, les lieux avec beaucoup de passage constituent autant de sources d'inconfort sonore.
« contentent » d’amplifier les sons reçus. De plus, votre audition n’est pas la seule fonction impactée par le(s) bruit(s). Hypertension, troubles du sommeil, fatigue, stress, sont autant d’effets néfastes associés à la pollution sonore. La diminution de l’attention et des facultés cognitives favorise par ailleurs le risque d’accident du travail.
PRÉVENIR ET LIMITER
L’EXPOSITION AU BRUIT
La prise en compte du risque bruit au moment de la conception des locaux et du choix des machines constitue la mesure de prévention la plus efficace. Mais un environnement de travail déjà constitué peut aussi être aménagé. L’encoffrement des machines, le traitement acoustique des locaux, le cloisonnement des espaces, font partie des solutions que votre employeur peut mettre en place pour réduire le bruit à la source et limiter sa propagation dans l’espace. En fonction des niveaux sonores d’exposition, il est impératif de compléter ces mesures par le port de protecteurs individuels contre le bruit (PICB) tels que des bouchons d’oreilles ou des casques. Vous savez les fameux EPI (équipements de protection individuelle) ! Et saviez-vous que des paramètres individuels, tels que l’âge ou la vulnérabilité
THIERRY REBUISSON, SPÉCIALISTE DE
LA PRÉVENTION
DES RISQUES
PROFESSIONNELS, service Prévention
Santé Travail
Corrèze - Dordogne
« Nous sommes attentifs à générer le moins de bruit possible. Les outils électriques, moins sonores, ont été préférés aux outils thermiques. Je veille aussi à ce que mes équipes maintiennent leurs postes de travail rangés pour éviter la chute intempestive d’outils. »
Kevin LEFEBVRE, dirigeant de la Carrosserie Kevin, Aclou (27)
personnelle, peuvent aggraver les risques d’atteinte auditive ? L’INRS3 préconise d’ailleurs que soit effectué un audiogramme de référence lors de la visite d’embauche par le service de prévention et de santé au travail ou chez un médecin ORL4. Rester à l’écoute de ses oreilles ne permet pas seulement de garder son calme, mais aussi de prendre soin plus globalement de sa santé. Car, selon l’expression consacrée : le bruit “tape sur les nerfs”...
3 Institut national de recherche et de sécurité
4 Oto-rhino-laryngologiste
Vous intervenez en entreprise pour sensibiliser salariés et employeurs au risque lié au bruit. Comment se déroulent vos interventions ?
T. R. : La prévention dite primaire est notre leitmotiv, nous cherchons avant tout à éviter ou diminuer l’exposition potentielle au bruit ! Nous effectuons une métrologie sonore qui détermine le niveau d’exposition sonore quotidienne et le niveau de pression acoustique de crête qui correspond à des bruits intenses, mais courts. Dans certaines situations, nous réalisons une cartographie du bruit pour localiser les zones d’activités et les machines les plus bruyantes.
Quels équipements proposent les fabricants pour diminuer le bruit dans les ateliers ?
T. R. : Suspendue à un plafond, la laine minérale ou la laine de roche associées à un
voile de verre absorbent efficacement le bruit. Dans un garage, le démonte-obus de valve silencieux permet de dégonfler les pneus en minimisant les nuisances sonores. Nous préconisons aussi d’isoler le compresseur dans une autre pièce. Son déclenchement toutes les 5 minutes est particulièrement désagréable.
Les employeurs et les salariés sont-ils suffisamment sensibilisés aux effets du bruit ?
T. R. : Les chefs d'entreprises sont mieux informés, mais tous n'ont pas encore pris conscience des risques liés aux bruits. Quant aux jeunes, ils sont malheureusement peu réceptifs à nos mises en garde. Une perte auditive est pourtant définitive !
CAROLINE MICHALIK, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE
GLOBAL PRE (80)
« Être un acteur indispensable de la filière recyclage. »
Saviez-vous que les centres véhicules hors d’usages (VHU) traitaient chaque année 1,3 million d’automobiles ? Caroline MICHALIK, directrice générale de Global PRE, est fière de représenter un secteur méconnu.
RÉALITÉ CONTRE CLICHÉS
Les préjugés associés à ce qui a été communément appelé une « casse », Caroline MICHALIK les connaît depuis son jeune âge… Vingt ans plus tard, elle dirige un groupe dont l’ambition est de créer la « référence universelle » de la pièce de réemploi (PRE) et de la pièce issue de l’économie circulaire (PIEC). « Mes parents géraient un centre VHU près de Reims. Je n’ai rencontré que des gens fiers de leur métier, résilients, soucieux des règles et de l’environnement ». Le grand public doute encore, à tort, de la qualité d'une pièce de réemploi. « Nos 89 centres actionnaires traitent
chaque année un million de pièces. Ils suivent un cahier des charges strict pour être agréés et répondent à des référentiels métier labellisés. Ils ne se donnent aucun droit à l’erreur ! »
ALTERNATIVE
À LA PIÈCE NEUVE
À la tête de Global PRE créée par et pour des recycleurs automobiles, Caroline incarne l’expertise et l’indépendance de sa structure. « Nous proposons deux outils : une application à destination des professionnels de la réparation automobile pour y trouver la pièce de réemploi dont ils ont besoin ; et une plateforme de vente en ligne (mapiecedoccase.fr) accessible à tous ». Elle apprécie la polyvalence qu’exige son poste : « La monotonie est exclue de mon quotidien. Relation avec les centres agréés VHU, comptabilité, administratif, prospection commerciale… Je touche à tout. Mais ce que j’apprécie surtout, c’est de retourner sur le terrain ! »
UNE NOUVELLE DONNE
Les centres VHU font face à une nouvelle concurrence : celle des constructeurs. « Ils ont compris l’intérêt de développer leurs propres systèmes de recyclage et éco-organismes. Nos solutions reposent sur la mutualisation des stocks. Plus nos centres seront unis, plus ils pourront défendre leur place dans la filière et une approche plus vertueuse. Quant à moi, je suis fière de défendre ce sens du collectif et de représenter les femmes – de plus en plus nombreuses – et les hommes du secteur. »
LE SERVICE + Retrouvez tous les risques et les mesures de prévention en lien avec le métier de la revente de pièces détachées dans votre fiche pratique « Mieux vaut prévenir », disponible sur votre espace IRP AUTO SolidaritéPrévention
AIDANTS, PENSEZ (AUSSI) À VOUS !
LE WEB EN PARLE
De nombreuses personnes aident chaque jour ou de manière très régulière un enfant ou un adulte en situation de handicap, en perte d’autonomie, ou atteint de maladie grave. Pour soutenir les aidants, il existe de nombreuses solutions de répit (relais à domicile, soutien à l’extérieur, places d’accueil de jour ou de nuit, séjours de répit pendant les vacances, etc.).
Par ailleurs, la loi du 28 décembre 2015, relative à l’adaptation de la société au vieillissement, a instauré un droit au répit pour les proches aidants. Toute personne prenant soin de manière très régulière d’un proche en situation de handicap, malade ou âgé peut en faire la demande.
Source : www.monparcourshandicap.gouv.fr
IRP AUTO SOLIDARITÉ-PRÉVENTION VOUS EN PARLE
C’EST VOUS QUI EN PARLEZ
« On peut faire autre chose qu’être aidant. »
secrétaire à l'École de conduite
Maisonneuve, Belleville (Rhône)
« O rir aux aidants un répit ponctuel. »
« Avec l’aide au répit, il ne s’agit pas de remplacer une aide-ménagère ou une aide-soignante, mais bien d’o rir aux aidants un répit ponctuel. Soit dans le cadre d’un projet précis, comme des vacances, soit dans le cadre d’une recherche de solutions plus pérennes. En e et, les aides au répit permettent aussi aux proches aidants d’éviter d’avoir à agir dans l’urgence, en prenant le temps nécessaire pour anticiper certains questionnements. Pour accéder à ces dispositifs, le mieux est de se connecter à son Compte personnel, puis de cliquer sur « Action sociale », afin d’accéder à son Espace Aides et Avantages. »
+ LOIN
Flashez ce code et visionnez notre Chronique Prévention « Aidants, comment faire pour se préserver ? »
« Nous partons chaque année à la montagne en famille et nous devons nous relayer, mon mari et moi, pour nous occuper de notre fils en situation de handicap. Nous ne pouvons donc jamais skier tous ensemble, et les vacances s’avèrent fatigantes, car nous sommes aidants 24 h/24. Sur les conseils du service Urgence Répit, nous avons contacté IRP AUTO pour nous épauler concernant ce sujet. Après avoir monté un dossier, nous avons pu bénéficier d’une prise en charge pour les vacances d’hiver, que nous n’aurions pas pu financer nous-mêmes. Des éducatrices nous ont aidés avec notre enfant, le temps du séjour. Ça change complètement les vacances ! On peut faire autre chose qu’être aidants et profiter de nos autres enfants. Toute la famille en a tiré des bénéfices ! »
Marie SALOMÉ, chargée de projets chez IRP AUTO Solidarité-Prévention.
Laëtitia MAISONNEUVE,
MONTÉE ET DESCENTE DE CAMION
Gardez un œil sur les bons gestes à avoir
Dans le cadre de leur activité, les conducteurs poids lourds sont fréquemment amenés à monter et à descendre de leur cabine. De manière répétée, ces manœuvres engendrent d’importants risques de chutes, dont il est essentiel de se prémunir en adoptant le plus souvent... la bonne marche.
La montée dans le véhicule est une activité physique en soi.
Le non-port de chaussures de sécurité est (aussi) souvent en cause lors d’une chute de cabine.
Monter ou descendre d’un véhicule engendre une sollicitation du dos, des bras et des jambes.
CHOSES À CONNAÎTRE ET À FAIRE
Visualisez votre manœuvre et identifiez des prises solides pour vos mains, des appuis sécurisés pour vos pieds
Assurez-vous d’amortir votre réception au sol avec vos genoux
1. AVOIR LES MAINS LIBRES. N’hésitez pas à transporter votre matériel en bandoulière ou dans un sac à dos avant d’entamer la montée des marches.
2. LA DESCENTE DU CAMION. Pour votre sécurité, il est crucial de ne jamais sauter du camion, pour éviter tout risque de mauvaise réception.
3. PRENDRE EN COMPTE les 3 points d’appui.
4. LES RISQUES. En cas de chute de hauteur, les lésions les plus fréquentes sont des fractures des membres inférieurs ou supérieurs ainsi que des foulures, entorses, contusions, plaies cutanées et hémorragies.
18 %
Des accidents des salariés du commerce et de la réparation de poids lourds sont dus aux chutes
Source : INRS
Faites en sorte de limiter le nombre de montées et descentes de cabine
Pour monter et descendre, les règles sont les mêmes afin de limiter les risques
Regardez toujours devant vous, en vous tenant face à la marche
DES SITUATIONS À RISQUE ?
Des marches glissantes
Des chaussures mal enfilées ou non attachées
Veillez à respecter la règle des trois points d’appui minimum, en utilisant vos mains et vos pieds 1 2 3
Veillez toujours à l’état des marchepieds (propres, antidérapants, etc.)
La précipitation
L’absence de vigilance
Pour accéder à certains espaces, l’opérateur est obligé de monter sur le châssis. Pour cela, il utilise une marche située sur le côté du châssis et d’une hauteur d’environ un mètre. Une manœuvre qui sollicite aussi bien le dos, que les chevilles ou encore les genoux, et peut comporter des risques. Pour limiter les dangers, il est donc crucial de tenir compte de son environnement et de veiller à adopter une bonne posture.
SITUATION DE TRAVAIL
Pour éviter d’avoir à monter sur le châssis, le mieux reste encore de privilégier les situations de travail de plainpied.
INTERVENTION
Certains modèles de poids lourds permettent notamment d’ôter provisoirement une pièce, pour pouvoir accéder en position debout à différents espaces situés sous la cabine.
LUMINOSITÉ
Pendant les heures de faible luminosité, veillez toujours à ce que les zones autour du camion soient bien éclairées pour limiter les risques de chute.
SOMMEIL
La clé est dans les cycles
Le fait de bien dormir joue un rôle essentiel dans votre récupération physique, intellectuelle et psychologique. D’ailleurs, saviez-vous
ALIMENTATION
que nous passons en moyenne un tiers de nos vies assoupis ? Alors, pour s’assurer un sommeil de qualité, mieux vaut s’astreindre à quelques bonnes habitudes : à commencer par le respect de vos cycles de sommeil. Ce dernier est en effet composé de plusieurs cycles successifs (3 à 6), de 60 à 120 minutes chacun. Chez l’adulte, on estime que le besoin se situe autour de cinq cycles de sommeil environ. Cela équivaut en moyenne à 7 h 30 de sommeil. Et concrètement direz-vous ? Par exemple, si vous devez vous lever à 7 heures du matin, vous devriez vous endormir aux alentours de 23 h 30.
Grignoter sainement, c'est possible !
Le grignotage a mauvaise presse. En cause ? Les aliments gras ou sucrés qui font le plus souvent l’objet de ces petites fringales intempestives. Pourtant, une collation entre deux repas peut s’avérer on ne peut plus bénéfique. Plus encore lorsqu’on passe de longues heures sur les routes ou que l’on s’attelle à porter des charges
lourdes. La faim risque alors rapidement de pointer le bout de son nez. Cependant, pour grignoter tout en préservant sa santé, exit les sucreries ! Optez plutôt pour des fruits oléagineux (amandes, noix, etc.), des fruits secs ou frais ou des bâtonnets de légumes. C’est bon et c’est bon pour votre santé !
EN CHIFFRE
82,9 ANS
Entre1990et2019,l’espérance de vie moyenne des Français est passéede77,2ansà82,9ans.Et l’espérancedevieenbonnesanté aaussiprogresséde4,5ans: passantde67à71,5ans.
Source : INSERM, mars 2024
SANTÉ MENTALE
Parler peut faire (une grande) différence
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pas moins de 15 % des adultes en âge de travailler souffraient d’un « trouble mental ». Depuis, le sujet de la santé mentale n’est plus tabou et c’est tant mieux ! Preuve, s’il en fallait une, que chacun de nous peut être confronté à une période déstabilisante sur le plan moral. Alors, pour trouver le soutien nécessaire, n’hésitez pas à en parler autour de vous. De plus, en vous adressant aux bons interlocuteurs, vous pourrez apprendre que des solutions s’offrent à vous, pour retrouver bien-être et sérénité. Parmi les personnes auxquelles vous pouvez vous adresser, il y a :
• votre médecin traitant ou un psychiatre ; • votre médecin du travail ; • votre service de santé au travail ; • vos représentants du personnel.
POUR
ALLER + LOIN
Pour mieux connaître les risques psychosociaux (RPS), rendez-vous sur notre article dédié sur notre page Facebook #TOUTROULE
DIABÈTE
Avez-vous pensé au dépistage après 40
ans ?
Au contraire du diabète de type 1, le diabète de type 2 évolue bien souvent sans symptômes apparents. Cette affection touche essentiellement les personnes de plus de 40 ans*. C’est pourquoi, après cet âge, il est recommandé de réaliser un dépistage tous les trois ans. La bonne nouvelle, c’est qu’un dépistage précoce de la maladie permet la mise en place rapide d’un traitement adéquat ainsi qu’un contrôle plus facile de l’hyperglycémie. Et même si le diabète de type 2 évolue souvent en silence, certains symptômes peuvent vous alerter :
• augmentation du besoin d’uriner ;
• augmentation de la soif ;
• une diminution du poids ;
• une fatigue, etc.
* Il peut aussi survenir avec le surpoids, l’obésité et la grossesse (diabète gestationnel)
LE BON RÉFLEXE
Le déséquilibre postural, ça
vous concerne (aussi) !
Au travail, ou même dans votre vie de tous les jours, vous avez sans doute tendance à adopter des postures inappropriées… Les conséquences peuvent être à l’origine d’un panel de désagréments : maux de tête, tensions, troubles visuels, vertiges, etc. Certains traumatismes ou des séquelles de chirurgie peuvent également déclencher un déséquilibre postural. Saviez-vous qu’il est possible de réaliser un bilan postural, permettant de diagnostiquer le capteur en dysfonction et de procéder à une prise en charge adaptée ? Objectif : modifier votre tonus musculaire et améliorer votre schéma corporel. Pour retrouver un meilleur équilibre, n’hésitez pas à vous tourner vers un posturologue. Avant cela, consultez cependant votre médecin traitant.
POUR ALLER + LOIN
Pour en savoir plus sur la posturologie, découvrez notre article dédié sur notre page Facebook #TOUTROULE
LE CONSEIL DE L’EXPERT
Lucie MONTAGLIARI, diététiciennenutritionniste
NUTRITION
Évitez la baisse de vigilance !
En fin de matinée, il est fréquent de ressentir un « coup de pompe » Cela est généralement dû à une baisse de la glycémie, c’est-à-dire du taux de sucre dans le sang, connue sous le nom d’hypoglycémie. Ce phénomène survient souvent lorsque le repas précédent, le plus souvent le petit-déjeuner, n’a pas été consommé.
Cependant, sauter un repas n’est pas la seule cause possible. Un repas trop léger ou incomplet peut également entraîner une hypoglycémie quelques heures plus tard. De plus, évitez les déjeuners trop caloriques, qui entraînent une digestion difficile et demandent plus d’énergie à votre corps !
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