Des troubles musculosquelettiques pas si invisibles
TABLEAU DE BORD
La fiche de données de sécurité de A à Z
ÉCLAIRAGE
Lavage des mains, un geste à maîtriser
AVERTISSEUR(S)
Votre rubrique d’actus prévention
SOUS LE CAPOT
Comment ne garder que le meilleur de la « routine » ?
PLEIN PHARE
Témoignage de François WROBEL, technicien remorqueur chez Modern’ Garage
ASSISTANCE
Handicaps invisibles, les TMS en 1re ligne
TABLEAU DE BORD
La fiche de données de sécurité de A à Z
DÉTECTEUR(S)
Votre rubrique d’actus santé
Déc. 2024 / Janv. - Fév. 2025
Cette publication trimestrielle est éditée par : IRP AUTO Solidarité-Prévention, association Loi 1901 - 39, avenue d’IénaCS 21687 - 75202 Paris cedex 16 - Directeur de la publication et représentant légal : Jules SITBON - Comité de rédaction : Marie-Sylvie AURIOL, Chloé BESSON, Sébastien BRUNEAUX, Mohamed Achraf EL GMIRI, Yaël FARGEON, Sophie KOREN-BÉDÉ, Ophélie KUBRYK, Nashi Glenne MANDZANDZA, Isabelle SARR - Rédactrice en chef : Anne GEESEN –Conception et réalisation : Avec des Mots 27, rue de Solférino - 92100 BoulogneBillancourt - Crédits photos : IRP AUTO Solidarité-Prévention / Lionel MOREAU, Adobestock, iStock, Sébastien XAXA, freepix, DR - Illustrations : infographie / Lionel TARCHALA, portraits / David DESPAU - Impression : Imprimerie Roto Armor (certification PEFC et Imprim’vert) - Z.A.vde Fournello - 22170 Plouagat - Façonnage : Imprimerie Solidaire (entreprise adaptée, certifications Imprim’vert, PEFC et FSC)1, rue Belatrix - 53470 Martigné-surMayenne - Papier : Condat (groupe Lecta) 100 % PEFC (origine Espagne) Dépôt légal : déc. 2024 - Édition gratuite. Ne peut être vendue. Reproduction interdite - Document non contractuel - ISSN : 2606-1309
JEU-CONCOURS
LE CADEAU À GAGNER
Protégez votre véhicule contre la pluie, le froid et les salissures grâce à cette bâche imperméable.
Ce numéro est distribué avec un encart d’une page recto verso.
TENTEZ VOTRE CHANCE, C'EST FACILE !
Laissez-vous guider. Les réponses se cachent toutes dans ce numéro : bonne chance !
BRAVO AUX 3 HEUREUX GAGNANTS DU NUMÉRO PRÉCÉDENT ! Félicitations à M. Edmond HOXHAJ (Brest), M. Charly FRIZOT (Saint-Usage) et Mme Sonia HASSANI (Le Havre), tirés au sort parmi les bonnes réponses du jeu-concours de septembre 2024, qui ont chacun gagné un casque sans fil à réduction de bruit d’une valeur de 199 euros TTC.
LAVAGE DES MAINS, UN GESTE À MAÎTRISER SUR LE BOUT DES DOIGTS ?
Une mesure d’hygiène essentielle
Saviez-vous que les mains invitent à se méfier des apparences ? Visiblement propres, elles peuvent être... contaminées. En effet, tout au long de la journée, elles manipulent, saisissent, serrent, frottent… Vos mains sont en contact régulier avec des surfaces, des outils, ou des produits qui peuvent abriter germes, bactéries, virus, substances toxiques et même des agents chimiques CMR1 D’autant que, sans y prêter forcément attention, vous touchez votre nez, votre bouche, frottez vos yeux… et propagez tous les micro-organismes présents sur vos doigts. Une diffusion qui peut alors rimer avec (auto) contamination.
Un geste à systématiser…
Les conséquences peuvent être multiples pour votre santé : maladies infectieuses telles que la grippe ou la gastro-entérite, intoxication alimentaire, allergies, etc. À ce titre, le lavage des mains est un geste indispensable pour éliminer toutes
« Du bon sens et un réflexe à prendre ! »
Marie-Sylvie AURIOL, préventeur santésécurité chez IRP AUTO Solidarité-Prévention
Un bon lavage de mains, c’est au minimum 30 secondes pour frotter mains, doigts et ongles.
les sources pathogènes. Un réflexe à avoir systématiquement : avant ou après la manipulation de produits chimiques ou de nourriture, un passage aux toilettes, une pause cigarette ou encore en cas de blessure...
… avec méthode !
Pas question de passer vos mains juste quelques secondes sous un filet d’eau, par manque de temps ou d’équipement. Pour être efficace, le lavage des mains doit être minutieux et savonneux : comptez au moins 30 secondes pour frotter vos paumes,
vos doigts et vos ongles. Ne négligez pas non plus le séchage, avec un tissu propre, une soufflerie, ou à défaut l’air libre. Il permet notamment d’éliminer une humidité, elle aussi, particulièrement appréciée des micro-organismes... À vos mains !
1 Agents CMR : agents chimiques ayant des effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction.
Retrouvez tous nos conseils pour un bon lavage de mains sur notre page Facebook #TOUTROULE.
ENVIE D’EN SAVOIR PLUS ?
RISQUE CHIMIQUE
Au quotidien, gare aux produits CMR !
Au travail, il se peut que vous manipuliez des substances aux effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR). Joints, liquides de refroidissement, peintures, solvants… Autant de produits susceptibles de mettre en péril votre santé si vous n’y prêtez pas attention ! Alors pour vous protéger, portez des équipements de protection individuelle adaptés au CMR et faites attention à vos gestes. Par exemple, ne vous touchez pas
le visage après avoir utilisé une substance CMR, pour éviter toute contamination cutanée, oculaire ou via l’ingestion. Dans les zones où il existe un risque de contamination, vous ne devez surtout ni manger, ni boire, ni fumer. Enfin, ne quittez jamais l’entreprise avec un EPI (équipement de protection individuelle) ou des vêtements de travail portés lors de l’utilisation de produits CMR. Ils doivent être vérifiés et nettoyés après chaque utilisation.
SUR LA
ROUTE
C’est l’hiver, avez-vous pensé à votre kit de survie ?
Durant l’hiver, prendre la route vous semble un jeu d’enfant ? Alors, il est temps pour vous de faire le point sur les indispensables à avoir à portée de main... Pour le cas où le grand froid arriverait. Avant de prendre le volant, assurez-vous d’avoir toujours dans votre coffre le matériel essentiel pour parer à tout imprévu : câbles de démarrage, chaînes à neige, raclette dégivrante (et/ou du dégivrant), chiffon antibuée, lampe torche, etc. Ils pourraient être de précieux alliés. Prévoyez également une bouteille d’eau et de la nourriture, ainsi qu’une couverture de survie et des vêtements chauds, en cas de panne ou d’immobilisation du véhicule.
PROTECTION INDIVIDUELLE
Peintre, faites le bon choix de masque (respiratoire)
Si vous êtes habitué à manipuler de la peinture en atelier, vous savez qu’il est essentiel de bien choisir votre masque respiratoire pour limiter tout risque chimique. En la matière, optez toujours pour une protection respectant la norme CE. Demi-masque ou masque complet, priorisez les appareils réutilisables et isolants qui présentent des caractéristiques « antipoussière » et « antigaz ». Vous maximiserez ainsi votre protection. Les masques réutilisables doivent être correctement nettoyés et rangés, les cartouches doivent être changées dès lors qu’elles ne font plus effet. N’hésitez d’ailleurs pas à vous renseigner sur la composition du produit pulvérisé, afin d’adapter vos nouvelles cartouches.
LE CHIFFRE
POUR ALLER + LOIN
Retrouvez tous nos conseils pour adapter votre conduite à la saison hivernale sur notre page Facebook #TOUTROULE.
80 jours
C’est la durée d’arrêt moyenne suite à une chute de plain-pied.
Source : INRS
SÉCURITÉ
Électrisation et électrocution, quelles différences ?
Ces 2 mots (et maux) n’ont pas le même sens ! L’électrisation désigne le passage d’un courant électrique dans le corps. Un phénomène à l’origine de blessures plus ou moins graves, pouvant aller jusqu’à… l’électrocution. Eh oui, le terme électrocution est souvent employé à tort. Il décrit en réalité un cas d’électrisation ayant entraîné le décès de la personne. Composé d’eau à 60 %, le corps humain est conducteur d’électricité. C’est pourquoi, lorsqu’on travaille au contact d’installations et de matériels électriques, il convient de prendre certaines précautions. Pour commencer, évitez tout contact direct avec une pièce nue sous tension. De la même façon, vérifiez l’état d’un outil avant de l’utiliser : un mauvais état peut être synonyme d’un défaut d’isolation...
PRÉVENTION
POUR
ALLER + LOIN
Flashez ce code et retrouvez notre Chronique vidéo sur le risque électrique.
Syndrome de Raynaud, la vigilance avant
tout !
Le phénomène de Raynaud est un trouble temporaire de la circulation du sang, essentiellement au niveau des doigts. Si vous en avez déjà fait l’expérience, vous savez que cela se traduit, dans un premier temps, par une coloration blanche au niveau de vos phalanges, accompagnée d’une perte de sensibilité, pouvant aller jusqu’à une sensation dite de « doigts morts ». Si la crise peut se limiter à cette phase, elle peut aussi être suivie d’une seconde : les doigts deviennent bleus, vous ressentez des picotements douloureux, voire une sorte de brûlure lors du retour à la normale. Ces sensations durent généralement plusieurs minutes. L’une des causes de ce phénomène est l’exposition au froid. Alors, en hiver, pour vous en prémunir, n’oubliez pas de porter des gants. Il existe notamment des modèles de gants de manutention dits « antifroid ».
BOÎTE À OUTILS
ÉQUIPEMENT
Zoom
sur la chaussure de sécurité fourrée
Pourquoi ?
Travailler en environnement froid peut être dangereux pour la santé, provoquer des douleurs et accroître la fatigue. Pourtant, hiver comme été, il est courant de conserver les mêmes modèles de chaussures de sécurité, malgré les températures en baisse.
Les solutions ?
Il existe des modèles de bottes de sécurité fourrées, chaudes et confortables, qui permettent de garantir une sécurité maximale et un confort optimisé. Vos pieds restent donc isolés du froid, même en hiver !
Notre conseil
Par grand froid, vous pouvez opter pour des chaussures à coque et à semelle antidérapante pour prévenir tout incident, tout en profitant par exemple d’une doublure en polaire.
SANTÉ
COMMENT NE GARDER QUE LE MEILLEUR DE LA « ROUTINE »
LE CONTEXTE :
Recherchée par les uns, fuie par les autres, la routine divise. Et pour cause, elle est par nature ambivalente. Structurante, elle vous permet d’anticiper et d’organiser votre quotidien. D’ailleurs, tout sportif le confirmera : la régularité de la répétition est indispensable pour gagner en rapidité et en efficacité. Si l’habitude peut être une force, la force de l’habitude peut aussi être un piège.
LES ENJEUX :
Toute activité professionnelle contient une part de routine qui s’installe à plus ou moins long terme. Ce retour du connu peut vous jouer des tours et diminuer votre vigilance face aux risques. Pour rester attentif, il est possible de mettre en place plusieurs bonnes pratiques dans votre activité. Sans rien perdre des bénéfices de la routine
?
LE CHIFFRE
%
DES PROFESSIONNELS qui commettent une erreur dans leur environnement de travail sont expérimentés et dans une situation de routine1.
3 CONSEILS À RETENIR
• IMPOSEZ-VOUS UN MOMENT pour inspecter votre environnement lorsque vous reprenez une activité. Par souci d’économie d’énergie, votre cerveau n’analyse jamais deux fois un même cadre.
• NE FAITES PAS DEUX CHOSES EN MÊME TEMPS. Votre cerveau dispose d’un système attentionnel superviseur qui vous permet de sortir de l’automatisme si un aléa survient… sauf si vous êtes déjà occupé.
• PORTEZ VOS ÉQUIPEMENTS DE SÉCURITÉ. Ils n’empêchent pas les risques liés à la routine, mais protègent de ses conséquences.
Parce qu’il constitue un « décor » quotidien et habituel, l’environnement professionnel est propice à la « routine ».
2/3
des accidents de voiture surviennent à moins de 15 kilomètres du domicile2
Marcher, conduire, lire… Votre quotidien est ponctué d’actions que vous effectuez sans rencontrer les résistances propres à leur apprentissage. Vous les accomplissez sans effort apparent, libéré des contraintes originelles. Tout professionnel acquiert lui aussi des automatismes au fil de l’exercice de son activité. Grâce à la réitération, les gestes métiers s’affinent, le savoir-faire se précise, la maîtrise d’opérations complexes s’accroît. Plus agile, plus efficace, plus sûre : les habitudes contribuent à forger et à consolider votre expertise. Constitutives
2 Observatoire national interministériel de la sécurité routière (2023).
564 189
C’est le nombre d’accidents du travail déclarés et enregistrés en 2022, en France.3
3 Ameli (2023).
d’une routine, elles vous accompagnent telles de solides alliées… qui peuvent montrer, dans certaines circonstances, un autre visage.
ALERTE AUX IDÉES REÇUES
Être rassuré et trompé à la fois : la sensation de familiarité a toutes les caractéristiques
COMMENT S’HABITUER À ÊTRE VIGILANT ?
• Identifiez toutes les sources de distraction sur votre environnement (téléphone, bruits, zone de passage, etc.).
• Établissez un espace de travail propice à votre concentration.
• Soufflez ! Une respiration apaisée, c’est un rythme cardiaque plus régulier et une meilleure oxygénation du cerveau.
d’une illusion réussie. On dit justement du prestidigitateur qui réalise un tour de cartes qu’il effectue une « routine ». De la même façon, les habitudes diminuent votre perception des risques potentiels qui restent, pour leur part, inchangés. Vous avez par exemple toujours manipulé des produits chimiques sans aucun incident ? Non seulement vous êtes amené à prêter une moindre attention à vos gestes, mais vous êtes aussi le siège d’une fausse croyance : cette opération est sans danger. Vous n’êtes pas moins compétent, votre cerveau est juste moins vigilant. Il s’agit d’un processus ordinaire qui se développe en même temps que la routine.
LE CERVEAU, CE FAUX-AMI
Le développement des neurosciences fournit une explication scientifique à ces comportements qui ne relèvent pas de la négligence, mais d’un fonctionnement biologique ancestral. Le cerveau dispose d’un chef d’orchestre qui vous permet de réfléchir, de prendre des décisions. C’est lui qui est à la baguette lorsque vous êtes en situation d’apprentissage. Sa particularité ? Il ne peut assimiler qu’une activité à la fois et exige beaucoup d’énergie. Souvenez-
• Prenez une pause. Quelques minutes suffisent parfois pour y voir plus clair.
• Acceptez de douter. L’hésitation vous impose de réfléchir, contrairement à la précipitation propre à l’excès de confiance.
vous de votre tête « farcie » après une journée d’apprentissage et de votre fatigue psychique. Dès qu’il le peut, ce chef d’orchestre passe donc le relais : le savoir assimilé et maîtrisé bascule dans l’espace dédié aux automatismes, aussi appelé subconscient. Vous êtes dans le domaine de l’habitude et pouvez effectuer plusieurs actions à la fois sans sollicitation excessive. Par nécessité, votre cerveau transfère vos acquis dans cette zone et se protège de toute surchauffe. Mais il est aussi tenté par la facilité : en quête de repos, il vous pousse à suivre une routine même dans des situations qui nécessitent une vigilance particulière.
C’est démontré par les neurosciences, le cerveau en quête de repos vous pousse à suivre une routine... même dans des situations où la vigilance est essentielle.
TROMPER LE TROMPEUR
Vous savez désormais ce qui se joue en coulisses. Reste une question : comment rester attentif dans des situations qui vous invitent, par leurre, à agir « comme d’habitude » ? D’abord, reconnaître la nouveauté : le contexte professionnel peut être connu, mais la situation est inédite. Elle dépend en effet d’une multitude de variables (état d’esprit, de forme, interlocuteur, heure, type de machines, etc.), dont la combinaison est, elle, toujours unique. Une rapide analyse permet d’identifier le changement, aussi minime soit-il, pour agir en conséquence. Dans la mesure du possible, évitez de travailler sous pression : le stress diminue fortement votre capacité d’attention. Vous pouvez aussi faire appel à des ressources extérieures : un regard neuf est une précaution supplémentaire. Sachez que des visites comportementales de sécurité se développent dans votre secteur d’activité, qui ont pour objectif de corriger
les automatismes que vous pouvez avoir mis en place, ainsi que de faire ressortir vos bonnes pratiques. Enfin, n’oubliez pas que la vigilance est une habitude comme une autre. N’avonsnous pas tous appris à regarder à droite et à gauche avant de traverser ?
« On est tous dans une forme de routine. Mais si certaines mauvaises habitudes passent au quotidien, un jour, ça ne passe plus et c’est l’accident. C’est important de faire sans cesse attention : ne pas enjamber les fosses mais utiliser la passerelle, surveiller ses positions, être vigilant quand on met un véhicule en sécurité, etc. »
Christophe MAUNAIS, responsable d’atelier chez Multitrucks Ancenis (44)
3 questions à…
ISABELLE SIMONETTO, DOCTEURE EN NEUROSCIENCES, CONFÉRENCIÈRE
Fondatrice et gérante du cabinet de conseil Addheo.
Pourquoi la routine conduit-elle à commettre des erreurs ?
I. S. : Le cerveau a deux salles de commande : le cortex préfrontal grâce auquel nous réalisons des opérations complexes et les noyaux gris centraux qui dirigent les activités routinières même complexes. Lorsque la première zone est activée, nous sommes très conscients de ce que nous faisons, mais notre cerveau consomme beaucoup d’énergie. Il n’a donc de cesse d’automatiser les process pour se préserver.
Quelle parade peut-on mettre en place en entreprise ?
I. S. : Nous disposons de trois piliers. Le premier est technique (équipements de sécurité, panneaux de signalisation, dispositifs d’urgence), le second est
organisationnel (check-list, présence d’un superviseur, etc.). Historiquement, la courbe des accidents s’infléchit grâce à la mise en place de ces deux piliers, mais un « plancher de verre » est atteint au dernier levier : le facteur humain. C’est pourquoi il est indispensable de connaître le fonctionnement du cerveau.
L’erreur est donc habituelle et… humaine ?
I. S. : Absolument. Un cerveau humain qui ne fait pas d’erreur, ça n’existe pas. L’erreur est indépendante de la compétence, c’est une constante biologique. Il faut accepter la possibilité de se tromper : l’humilité est une qualité essentielle lorsque l’on évolue dans un milieu à risque. Ce n’est pas par hasard si c’était le dernier critère de sélection du spationaute Thomas PESQUET !
FRANÇOIS WROBEL, DÉPANNEUR-REMORQUEUR, MODERN’ GARAGE (83)
« Le remorquage nécessite réactivité et polyvalence. »
Accident, panne, stationnement illégal…
Les dépanneursremorqueurs interviennent lorsqu’un véhicule ne peut ou ne doit pas repartir.
François WROBEL, 26 ans, nous parle d’un métier qui associe habileté technique et humaine.
ÊTRE DISPONIBLE ET SOLIDE
En période estivale, le téléphone de François WROBEL peut sonner jusqu’à 50 fois par jour ! « Autant que possible, j’essaie de dépanner sur place. Mais après certaines crevaisons ou une casse de transmission, le remorquage est inévitable ». Il peut être appelé par un particulier, un chargé d’assistance, un pompier... ou un policier. « Si les mises en fourrière sont des interventions assez délicates, les accidents constituent la
part la plus difficile du métier. On ne s’habitue jamais à la présence d’un drap blanc sur le bord de la route... »
ÊTRE ÉQUIPÉ ET S’ADAPTER
Avec ses neuf dépanneuses et ses habilitations, Modern’ Garage remorque des véhicules allant jusqu’à 17 tonnes. Seule l’autoroute est exclue de son périmètre d’activité. « 4x4 panier, plateaux VL, grue… Notre parc nous permet de répondre à chaque situation ». Et grâce à son permis poids lourd, François WROBEL peut conduire « des remorqueuses qui ne sont pas nécessairement très grosses, mais qui ont une capacité de charge et de treillage importante ». Autre corde à son arc : une formation B2XL, pour remorquer les véhicules électriques.
L’ÉLECTRONIQUE, FACTEUR DE CHANGEMENT DU MÉTIER Chez Modern’ Garage, le
remorquage a commencé en 1981 ! « Les interventions se faisaient avec un camion de la Seconde Guerre mondiale que seul le frein à main ralentissait ». Aujourd’hui, le moindre mouvement est radiocommandé. « Une fois que le véhicule est accroché, je peux tout faire à distance, c’est très intuitif ». Si du côté des automobilistes, la technologie est souvent source de panique, la panne peut être moins sérieuse que ne l’indique le tableau de bord. « Toutes les voitures ne repartent pas sur ma remorqueuse… J’apporte aussi de bonnes nouvelles ! », conclut François WROBEL.
LE SERVICE +
Retrouvez tous les risques et les mesures de prévention en lien avec le métier de dépanneur-remorqueur dans votre fiche pratique « Mieux vaut prévenir », disponible sur votre espace IRP AUTO Solidarité-Prévention.
FLASHEZ CE CODE pour voir l’interview vidéo de François.
HANDICAPS INVISIBLES, LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES EN 1RE LIGNE
LE WEB EN PARLE
Le handicap invisible est un handicap non détectable, qui ne peut pas être remarqué si la personne concernée n’en parle pas. Le trouble dont elle souff re impacte pourtant sa qualité de vie. Parmi ces handicaps, on compte les troubles musculosquelettiques (TMS). En France et dans le monde, ces affections constituent la 1 re cause de morbidité liée au travail et la 1 re cause de maladies
professionnelles indemnisées, avec 88 % des maladies professionnelles reconnues par le régime général. Il existe cependant de nombreuses solutions pour venir en aide aux salariés concernés. Temps partiel de droit, télétravail, aménagement d’horaires et de poste de travail… Autant de dispositifs d’accompagnement possibles pour les personnes en situation de handicap.
Source : santepubliquefrance.fr
IRP AUTO SOLIDARITÉ-PRÉVENTION
VOUS EN PARLE
« Améliorer la qualité de vie. »
« Que vous ayez un handicap invisible ou visible, IRP AUTO peut vous accompagner pour améliorer votre qualité de vie, en vous proposant notamment des aides financières pour vous aider dans vos frais quotidiens, mais aussi pour l’achat d’équipements adaptés ou l’aménagement de votre logement ou de votre véhicule. Pour accéder à ces dispositifs, connectez-vous à votre Compte personnel IRP AUTO et cliquez sur Action sociale. »
C’EST VOUS QUI EN PARLEZ
Marie SALOMÉ, chargée de projets chez IRP AUTO.
POUR
ALLER + LOIN
Retrouvez plus d’informations sur nos différentes offres Solidarité sur votre Espace Solidarité-Prévention et votre Espace AidesetAvantages.
« Ça m’a changé la vie ! »
Nadège CUVILLIER, Chargée de Clientèle - Hertz
« En 2014, suite à un accident de travail, j’ai développé des problèmes au niveau claviculaire. Je souffrais chaque jour, notamment à cause d’un plan de travail inadapté et de postures douloureuses. Je me suis finalement tournée vers la médecine du travail, qui m’a suggéré de faire une demande auprès de ma Maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH). Une société est venue analyser ma situation et a constaté que mon poste devait être modifié. J’ai pu bénéficier d’un fauteuil avec renfort dorsal et poignées, pour soulager mes épaules, d’un clavier et d’une souris ergonomiques ainsi que d’un écran réglable. Des ajustements qui ont été étendus à tout le bureau. Aujourd’hui, je passe mes journées sans douleur, ça m’a changé la vie. Même mes collègues me disent merci ! ».
INFORMATION
La fiche de données de sécurité
La fiche de données de sécurité (FDS) est un document qui contient les informations permettant de manipuler et de stocker en toute sécurité les produits chimiques destinés à votre activité professionnelle. Elle sert, notamment, à vous prévenir des dangers liés à l’utilisation de certains produits, à certains environnements ou à certaines pratiques. Alors, comment décrypter cet outil indispensable à votre sécurité ? Le Mag vous dit tout !
La FDS est composée de 16 rubriques obligatoires. Le document doit être daté.
Elle est requise et vient compléter les règles de sécurité affichées sur votre lieu de travail.
3 CHOSES À CONNAÎTRE SUR LA FICHE
1. La FDS comporte les informations utiles à la prévention du risque chimique dans vos locaux. Elle propose de repérer les principales données, pour mettre en place des actions de prévention sur votre lieu de travail.
2. Les informations présentes dans la FDS vous permettent de repérer les équipements de protection individuelle à prévoir en fonction des produits chimiques que vous vous apprêtez à manipuler.
3. Dans le cas où la FDS ne serait pas fournie, adressez-vous directement à votre employeur, qui pourra faire lui-même la demande au fournisseur.
30 %
C’EST LE NOMBRE DE MALADIES PROFESSIONNELLES reconnues en Europe qui seraient liées à une exposition à des produits dangereux.
Source : INRS.
Si la substance est de type cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction, demandez à votre employeur si ce produit peut être remplacé par un autre.
Le salarié doit respecter les mesures de stockage mises en place par l’employeur, en tenant compte d’éventuelles incompatibilités.
Les pictogrammes permettent de facilement repérer les risques.
QUELS SONT LES POINTS CLÉS À VÉRIFIER SUR LA FDS ?
La FDS doit être composée de 16 rubriques obligatoires. Il est recommandé au salarié de consulter en priorité sept d’entre elles.
— Rubrique 2 — Identification des dangers.
Les mentions présentant les lettres H (pour « mention de danger »), P (pour « conseil de prudence ») ou EUH (mention complémentaire indiquant des dangers spécifiques pour la santé) suivies de chiffres indiquent les différents niveaux de danger.
En cas d’accident et en fonction de la voie d’exposition (respiratoire, cutanée…) vous devez appliquer en urgence la procédure qui vous a été communiquée par votre employeur.
Retrouvez, rubrique 8, les équipements de protection individuelle à prévoir selon les produits chimiques concernés.
COMPLÉMENTS
La FDS transmise par le fournisseur peut être complétée par des scénarios d’exposition.
— Rubrique 3 — Composition et informations sur les composants.
— Rubrique 4
Premiers secours.
— Rubrique 5
Mesures de lutte contre l’incendie.
— Rubrique 6 —
Mesures à prendre en cas de déversement accidentel.
— Rubrique 7 Manipulation et stockage.
— Rubrique 9 Propriétés physiques et chimiques.
PRÉVENTION
Vous pourrez y repérer les préconisations sur les différents moyens de prévention collective et individuelle.
SANTÉ AU TRAVAIL
Comment aider un collègue face à l’alcool ?
Selon l’Inserm (2023), 10 à 20 % des accidents de travail seraient liés à l’alcool ! Vous pensez que la santé de l’un de vos collègues est en péril ? Sans présumer de la situation (vous n’êtes pas formé pour cela), vous pouvez échanger avec lui. Mais sans procéder à un interrogatoire. Faites simplement comprendre que vous êtes disponible
et à l’écoute en cas de besoin. Contentezvous d’évoquer les éventuels symptômes constatés. Dans le cas où vous observez un comportement inhabituel pouvant suggérer une consommation d’alcool au travail : n’hésitez pas à interpeller l’encadrant de proximité, afin que celui-ci envisage des solutions adaptées. Encore une fois, en cas de doute, ne cherchez pas de preuve ! C’est à la médecine du travail de procéder à un diagnostic éventuel.
POUR
ALLER + LOIN
Contactez gratuitement IRP AUTO Solidarité-Prévention qui pourra vous proposer un échange téléphonique avec un addictologue en tout anonymat.
SÉCHERESSE CUTANÉE
Un hiver bien dans
sa peau
Avec la saison hivernale, le froid et un déficit d’hydratation peuvent accentuer des problèmes de sécheresse de peau, notamment au niveau des mains. Moins souple, la peau finit par « craquer ». Cela peut
entraîner l’apparition de fissures et crevasses douloureuses, susceptibles de laisser pénétrer certaines bactéries. Les lavages répétés et le travail manuel peuvent accroître ce phénomène. Alors, adoptez de bons réflexes :
• lavez-vous les mains à l’eau tiède, jamais chaude (pour préserver la fine couche de sébum qui recouvre l’épiderme) ;
• optez pour un savon sans solvants adapté à votre activité ;
• appliquez un baume nourrissant pour les mains après chaque lavage et aussi souvent que possible.
EN CHIFFRE
72,9
%
C’est le nombre d’hommes de 18 à 85 ans qui atteignaient les recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) en matière d’activité physique pour la santé en 2021 (59,3 % pour les femmes).
Source:SantépubliqueFrance.
SPORT EN HIVER
Passez à la technique des 3 couches !
80 % des salariés affirment avoir de meilleures relations avec leurs collègues grâce au sport et 77 % déclarent que le sport en entreprise permet de remotiver les équipes. Mais quand arrive la saison hivernale, certains hésitent ou réduisent leur activité à cause du froid. Pourtant, il suffit de quelques petits « ajustements ». Pour les activités sportives d’extérieur, commencez par adopter la technique dite « des 3 couches ». Comme son nom l’indique, il s’agit de superposer :
• un t-shirt antitranspirant, pour évacuer la transpiration ;
• un pull ou une polaire, pour un apport de chaleur ;
• une veste imperméable, pour se protéger des éléments climatologiques. Cette stratégie vous permettra de résister au froid, de conserver la chaleur et de vous protéger des éléments extérieurs, tout en laissant respirer votre corps.
HYDRATATION
Hydratez-vous aussi en hiver !
On pense souvent à s’hydrater l’été, lorsqu’il fait chaud. Mais continuez-vous à le faire quand il fait froid ? La déshydratation peut en effet survenir en toute saison, quelles que soient les températures ! Notre corps est composé à 60 % d’eau. Pour compenser les pertes quotidiennes en liquide, oxygéner notre organisme et entretenir nos reins, il est recommandé de boire en moyenne 8 verres d’eau par jour (soit 1 à 1,5 litre). Certains signes ne trompent pas, annonçant une possible déshydratation, même en hiver : la langue sèche, une chute de tension, une difficulté à marcher ou encore de la fièvre. Alors, eau minérale ou du robinet, boissons chaudes (comme les soupes) ou froides, n’hésitez pas à boire tout au long de la journée !
ARTICULATIONS
Hygroma du genou, comment s’en protéger ?
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LE CONSEIL DE L’EXPERT
Yariatou TOURÉ, coach sportif pour IRP AUTO Solidarité Prévention
L’hygroma du genou est une inflammation de la bourse séreuse qui se trouve en avant de la rotule. Elle entraîne une augmentation du volume de cette bourse et l’apparition de liquide. Une sorte de « boule » apparaît alors sur l’avant du genou. Le plus souvent indolore, elle peut être gênante par son volume. C’est cette grosseur qui est appelée hygroma. Les causes fréquentes ? Une série de microtraumatismes répétés chez les personnes travaillant à genoux, la présence d’un corps étranger, une pathologie rhumatismale ou encore une infection. L’hygroma peut être soigné par traitement local ou par chirurgie. Cependant, pour réduire les risques d’apparition, vous pouvez :
• limiter autant que possible le travail à genoux, en utilisant des équipements favorisant le travail à hauteur (pont mobile de carrosserie, tabouret roulant, etc.) ;
• privilégier la position « du chevalier », en alternant les genoux ;
• utiliser des tapis en mousse, etc.
QUOTIDIEN
Comment bien s’échauffer ?
Une séance d’échauffement chaque matin ou avant votre prise de poste permet de préparer votre corps aux efforts de la journée, particulièrement si vous travaillez en milieu exigu. Cela ne vous prendra que quelques minutes, pour de nombreux bienfaits pour votre corps !
Débutez la journée par des étirements, puis enchaînez avec un échauffement articulaire ciblé et une activation musculaire. Commencez, par exemple, par étirer votre chaîne abdominale : pour cela, grandissezvous un maximum, levez les bras vers le ciel et tirez-les lentement vers l’arrière. Maintenez la position 10 secondes. Après cela, positionnez-vous pieds joints et penchez-vous vers la droite et de nouveau, maintenez la position 10 secondes avant de remonter. Répétez l’opération du côté gauche. Pensez à intégrer ce type d’échauffement dans votre quotidien !
POUR ALLER + LOIN
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POUR
QUI SOMMES-NOUS ?
IRP AUTO Solidarité-Prévention est l’institution de référence des professionnels des services de l’automobile en matière de prévention. Elle leur vient en aide pour :
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PRÉVENIR LES RISQUES PROFESSIONNELS
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Nous vous accompagnons dans vos démarches de prévention, de santé et de solidarité pour vous conseiller et vous informer de manière concrète, utile et pratique, à travers différents services et supports à votre disposition.
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➔ Vous avez mis en place une action originale dans votre entreprise ou votre CFA* en matière de prévention des risques professionnels, sensibilisation et promotion de la santé ou de solidarité ?
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