Mieux anticiper la durée de vie des masques respiratoires
ACTUS & RÉGLEMENTATION PAGE 2
DOCUMENT UNIQUE
Zoom sur une situation de travail : Opérations dans une fosse poids lourds
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RESSOURCES HUMAINES
La santé de vos employés ne part pas en retraite !
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« Une intervention qui va bien au-delà de la gestion des incivilités »
Pascal RICHEZ, coordinateur formation au sein d’EG Retail (France) SAS
Éclairage des locaux, entre bonnes pratiques et prévention
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OUTIL TECHNIQUE
Avec le marteau pneumatique, ayez la bosse de la tôle !
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SANTÉ
Se mettre à genoux, tout un art !
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ACTUS & RÉGLEMENTATION
RÉGLEMENTATION
Savez-vous si vous êtes en zone ATEX ?
ACTUS
Mieux anticiper la durée de vie des masques respiratoires
Dans le cadre de leurs activités, certains salariés sont dans l’obligation de s’équiper d’appareils de protection respiratoire ; des dispositifs essentiels qui garantissent une sécurité optimale des travailleurs face aux gaz, poussières et vapeurs organiques qu’ils sont susceptibles d’inhaler durant leur travail. Cependant, les cartouches contenues dans ces équipements ont une durée de vie limitée et doivent être changées régulièrement. Encore faut-il savoir quand. C’est pourquoi, en s’appuyant sur des tests réalisés en laboratoire et des modélisations informatiques, l’INRS a conçu le logiciel Prémédia. Cet outil permet de prédire le temps d’utilisation des cartouches des masques de protection respiratoire en fonction des conditions rencontrées et spécifiées par l’entreprise 1
À SAVOIR
Les masques doivent être rangés après utilisation dans un sac spécifique, afin d’éviter qu’ils se chargent des particules ambiantes et ne soient, de ce fait, plus en capacité de protéger leur utilisateur lors de la prochaine mise en œuvre.
Toute entreprise stockant ou mettant en œuvre des produits combustibles ou inflammables est exposée au risque d’explosion due à une atmosphère explosive, dite « ATEX ». L’employeur a le devoir d’identifier les zones du lieu de travail où peuvent se former ces atmosphères explosives. Les emplacements ATEX doivent être subdivisés en zones 2 : 0, 1 ou 2 pour les gaz ; 20, 21 ou 22 pour les poussières. Les zones ATEX sont ensuite classées dans des groupes définis selon le type de zone ATEX, ainsi que selon la probabilité de présence d’atmosphère ATEX. Les locaux ou emplacements susceptibles de présenter une ou plusieurs zones ATEX sont signalés à l’aide du pictogramme réglementaire. Lorsqu’un lieu est catégorisé en zone ATEX, seuls des équipements certifiés peuvent y être utilisés.
1 INRS – Prémédia
2 Conformément à la directive 1999/92/CE et à l’article R.4227-50 du Code du travail
CETTE PUBLICATION SEMESTRIELLE EST ÉDITÉE PAR IRP AUTO SOLIDARITÉ-PRÉVENTION, association régie par la loi de 1901. Siège social : 39, avenue d’Iéna – CS 21687 – 75202 Paris cedex 16
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jules SITBON COMITÉ DE RÉDACTION : Marie-Sylvie AURIOL, Chloé BESSON, Sébastien BRUNEAUX, Mohamed Achraf EL GMIRI, Sophie KOREN-BÉDÉ, Ophélie KUBRYK, Nashi Glenne MANDZANDZA, Isabelle SARR RÉDACTRICE EN CHEF : Anne GEESEN
L e
CONCEPTION : SLOOP Communication (agencesloop.com), 10, rue de la Bourse, 75002 Paris
INTERVENTIONS
IRP AUTO Solidarité-Prévention vous accompagne dans la prévention des risques professionnels.
Contactez notre équipe pour plus d’informations ! solidariteprevention@irpauto.fr
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IMPRESSION : Imprimerie Solidaire, 1, rue Belatrix, 53470 Martigné-sur-Mayenne
DÉPÔT LÉGAL : octobre 2024. Édition gratuite. Ne peut être vendue. Reproduction interdite.
ISSN : 2650-8648
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Solidarité-Prévention :
Zoom sur une situation de travail : Opérations dans une fosse poids lourds
DESCRIPTION
IDENTIFICATION DES RISQUES ET PRÉCONISATIONS
Les risques de chute de hauteur
Circuler aux abords d’une fosse expose les salariés à un risque de chute de hauteur. Afin de prévenir ce risque, il est recommandé de prévoir un dispositif de couverture en veillant à choisir un dispositif qui peut être manipulé en sécurité et qui limite les efforts en termes de manutention. Des garde-corps périphériques et un balisage du contour de la fosse à l’aide de bandes de couleur alternées, contrastées et antidérapantes doivent être installés en complément.
Les risques chimiques
La maintenance des poids lourds conduit les opérateurs à réaliser certaines opérations en travaillant depuis la fosse de visite, ce qui les expose à des risques particuliers. La meilleure mesure de prévention consisterait à supprimer l’utilisation de celle-ci. Toutefois, si sa suppression n’est pas possible pour des raisons techniques, l’employeur doit mettre en place les mesures de prévention adaptées aux risques permettant d’assurer la sécurité des travailleurs. Très grave
Lors de certaines opérations qui nécessitent d’être réalisées moteur tournant, les salariés peuvent être exposés aux gaz et fumées d’échappement. Ces fumées et gaz contiennent notamment de fines particules cancérogènes, des oxydes d’azote, nocifs pour le système respiratoire (moteurs diesel), et du monoxyde carbone reprotoxique, susceptible de provoquer des intoxications aiguës (moteurs à essence). Pour prévenir les risques d’exposition, il est nécessaire d’installer un dispositif de captage à la source des gaz. Des détecteurs de monoxyde de carbone et un dispositif d’aspiration d’air pollué peuvent également être installés au niveau de la fosse. ll faut aussi veiller à mettre en place un dispositif de ventilation. Enfin, les salariés doivent être formés sur les risques ainsi que sur l’utilisation des équipements mis à leur disposition.
Les risques de troubles musculosquelettiques
Le travail dans la fosse conduit les salariés à adopter des postures contraignantes : dos et cou en extension, bras tendus, etc. Ces postures répétées et maintenues favorisent l’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS) au niveau des membres supérieurs et du dos. Pour prévenir ces risques, l’employeur doit mettre à disposition des dispositifs permettant d’adapter les hauteurs de travail (rehausseur, plancher ajustable, bacs de réparation d’huile, etc.). Il est également important de former les salariés sur les bons gestes et postures à adopter. Des échauffements avant la prise de poste ainsi que des étirements peuvent également être proposés.
Les salariés sont amenés à circuler quotidiennement dans l’atelier à proximité de la fosse. Il s’agit donc d’une situation de travail qui implique une pondération du critère à 4.
Une chute dans la fosse peut conduire à un accident grave avec des séquelles irréversibles. La gravité sera donc cotée à 3.
LES TROIS CRITÈRES DE COTATION
Afin de réaliser la cotation des risques présents dans l’entreprise, on utilise trois critères pour lesquels on définit une échelle de cotation sur quatre niveaux (1 à 4).
du dommage
Décès ou perte d’intégrité physique permanente (paralysie, amputation, électrocution, chute de hauteur, cancer, etc.)
Blessure pouvant entraîner des séquelles avec arrêt de travail (surdité, écrasement, fracture, coupure profonde, etc.)
Accident ou incident avec arrêt de travail (entorse, lumbago, coupure, etc.)
Accident sans arrêt de travail (lésion superficielle) ou inconfort
Des mesures de prévention existent, mais sont inadaptées, inefficaces, non ou partiellement mises en œuvre, ou il manque une mesure essentielle et/ou réglementaire.
Les mesures de prévention essentielles existent (efficaces, adaptées et mises en œuvre), mais d’autres sont encore possibles.
La prévention inclut des mesures d’ordre collectif et/ou individuel sur les plans techniques, organisationnels et humains (assurance d’un comportement sûr).
• Installer une couverture de fosse.
• Installer des garde-corps autour de la fosse.
• Sensibiliser les salariés sur les risques.
• Informer les salariés sur les consignes de sécurité à respecter.
En supposant que l’entreprise a simplement réalisé un marquage au sol autour de la fosse, il manque des mesures essentielles, telles que la mise à disposition d’une couverture de fosse. La maîtrise sera donc cotée à 3.
Risque de chute de hauteur Marquage au sol autour de la fosse
RESSOURCES HUMAINES
La santé de vos employés ne part pas en retraite !
Votre salarié a atteint l’âge « légal » et cumulé le nombre de trimestres nécessaires ? Sa décision est prise : il prend sa retraite. Pas si vite ! Le service de santé et de prévention au travail (SPST) vous réclame... On vous explique pourquoi.
Si votre salarié a été exposé à certains risques professionnels tels que les émissions d’échappement de moteurs diesel dans le cadre de son travail, depuis le 1er octobre 2021, il doit passer une visite médicale de fin de carrière.
Qui amorce la procédure ?
Dès que vous avez connaissance du départ à la retraite de l’un des membres de votre équipe, vous devez, en tant qu’employeur, en informer le SPST et faire savoir au salarié que vous avez effectué cette démarche. Dans le cas contraire, le salarié peut demander à bénéficier de cette visite directement auprès du service de santé dans le mois qui précède son départ. Là aussi, il doit vous tenir informé de sa démarche.
Pour quoi faire ?
Ce rendez-vous permet au médecin du travail d’établir une traçabilité et un état des lieux de l’exposition à un ou plusieurs facteurs de pénibilité. Objectif ? Dépister au plus tôt l’apparition d’une maladie d’origine professionnelle. Le bilan repose notamment sur les informations contenues dans le dossier médical du salarié, ainsi que sur vos déclarations et celles de ses employeurs successifs.
Veiller pour détecter
Le médecin organise une surveillance postprofessionnelle (SPP), prévue par le Code du travail, ou une surveillance médicale postprofessionnelle (SMPP), prévue par le Code de la Sécurité sociale. À cette fin, il transmet au médecin traitant de votre salarié le document qui fait l’état des lieux des expositions assorti de préconisations et de toutes informations utiles à une prise en charge médicale ultérieure. Des consultations médicales périodiques peuvent également être proposées selon la situation du salarié.
Quelle prise en charge ?
Dans le cadre de la SPP de votre salarié, le fonds national d’action sanitaire et sociale de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) peut prendre en charge la totalité du suivi médical. Pour la SMPP, les examens sont couverts à 100 %, sans avance des frais. Ces dépenses sont financées par la branche Accidents du travail – Maladies professionnelles du régime général, grâce au fonds national des accidents du travail.
Conclusion : en contribuant au suivi de sa santé, vous offrez à votre salarié la possibilité de vivre une retraite plus active !
À NOTER
Chaque employeur est tenu de donner accès à un service de santé au travail (SPST). Ce service est soit propre à votre entreprise, soit organisé en commun avec d’autres entreprises.
PARTAGE DE BONNES PRATIQUES
Pascal RICHEZ
« Une intervention qui va bien au-delà de la gestion des incivilités »
La gestion des incivilités est au cœur des problématiques des entreprises. Pour apprendre aux salariés à mieux aborder ces phénomènes et favoriser une atmosphère de travail sereine, IRP AUTO Solidarité-Prévention a mis en place une intervention dédiée à cette problématique. Rencontre avec Pascal RICHEZ, coordinateur formation au sein d’EG Retail (France) SAS, société du groupe EG, qui a permis à ses équipes d’en bénéficier.
Que pouvez-vous nous dire à propos de votre entreprise ?
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Le groupe EG est un groupe international présent dans neuf pays, dont six sont parmi les plus grands marchés du carburant en Europe. La société EG Retail (France) SAS gère des activités de vente de carburant en stations-service, sous les enseignes BP et Esso. Elle propose également une offre dans le domaine de l’épicerie et de la consommation courante, et développe une offre de restauration. À ce jour, EG Retail (France) SAS opère dans 157 établissements en gestion directe et emploie près de 1 500 salariés.
Pourquoi avez-vous décidé de sensibiliser vos salariés aux incivilités ?
Avec la période COVID et la hausse des prix, nous avons constaté une recrudescence des incivilités et des violences dans notre domaine d’activité. Nos équipes travaillent au contact direct de la clientèle, et peuvent se retrouver confrontées à des situations conflictuelles. Cela peut rapidement dégrader les rapports entre les clients et les employés, et, par la même occasion, l’atmosphère de travail. Dans certaines situations, les incivilités peuvent même nuire au bon déroulement de l’activité et à l’image de l’entreprise. Il nous revient, en qualité d’employeur, de protéger nos salariés face à ces phénomènes. De plus, apprendre à réagir face aux conflits permet bien souvent d’éviter des situations dangereuses. C’est pourquoi se former nous apparaît comme un moyen efficace d’améliorer la relation humaine et commerciale.
Comment se sont déroulées les interventions ?
Nous avons déjà organisé une dizaine de sessions, et toutes se sont bien déroulées. J’ai moi-même participé à l’une d’elles, et je n’ai pas vu la journée passer ! Ce fut
une belle expérience de sensibilisation, dynamique et ponctuée d’échanges, de jeux et de mises en situation. Tous les leviers essentiels pour contrer les incivilités ont été abordés : la compréhension du mécanisme de l’incivilité, la prise de recul, l’importance de la reformulation et de la communication non verbale, etc. Le but est d’éviter que l’incivilité ne se transforme en actes violents. Par ailleurs, la mise en place et l’organisation de ces interventions sont simples et pratiques. IRP AUTO Solidarité-Prévention joue un véritable rôle de « facilitateur » en termes d’organisation.
Quels sont les retours de vos salariés ?
Je dois vous avouer qu’au début de cette formation, l’enthousiasme des salariés n’était pas au rendez-vous. Il est toujours compliqué de se former sur un thème auquel on est confronté au quotidien. Nos salariés sont habitués à se retrouver face à des situations conflictuelles et étaient persuadés d’avoir, avec le temps, trouvé le bon moyen d’y faire face ; sans compter la peur du jugement par les collègues ou le formateur. À l’issue de la journée, il s’avère pourtant qu’aucun d’entre eux n’a regretté sa participation, et il n’y a eu que des retours élogieux ! Pour les participants, tout était clair et précis, et chacun a pu découvrir de bonnes pratiques en lien avec le réel, pour gérer les incivilités au quotidien. Tout le monde a énormément appris. Finalement, cela va bien au-delà de la gestion des incivilités, et cela peut vous servir dans la vie de tous les jours.
Prévoyez-vous d’autres actions sur ce thème ?
En prenant en compte les retours positifs de nos salariés, nous avons décidé de proposer cette sensibilisation à un plus grand nombre. D’ailleurs, nous la rendons désormais accessible à l’ensemble de notre personnel sur site, puisque nous avons choisi d’inclure cette thématique dans notre catalogue interne.
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En quoi la prévention des risques professionnels est-elle essentielle pour votre entreprise ?
La réduction des risques d’accident et l’amélioration du bien-être de nos salariés sont au cœur de notre stratégie RH. Pour atteindre cet objectif, la prévention des risques professionnels est un levier incontournable. Je ne peux que recommander la sensibilisation à la gestion des incivilités à tous les acteurs de la branche rattachés à IRP AUTO. Par ailleurs, la prévention des risques professionnels est obligatoire pour toute société. Il est donc essentiel pour l’entreprise d’être dans une démarche de prévention et de protection de ses salariés. Une gestion efficace des risques professionnels permet d’assurer une meilleure implication du personnel, de limiter l’absentéisme et d’assurer un climat de travail apaisé.
IRP AUTO Solidarité-Prévention vous accompagne pour prévenir et désamorcer les situations à risques, dans le cadre de l’exposition à des situations conflictuelles d’incivilité et de violence.
Contactez nos équipes : solidariteprevention@irpauto.fr
09 69 39 02 45
Nos conseillers sont à votre disposition du lundi au vendredi de 8 h 30 à 18 h 30, et le samedi de 8 h 30 à 13 h.
Crédit photo
Silvère KOULOURIS
Cette fiche 1/4 h sécurité est également téléchargeable dans votre Espace Solidarité-Prévention
La circulation interne
DÉFINITION
La circulation interne en entreprise correspond à l’ensemble des déplacements à l’intérieur du bâtiment ou à l’extérieur dans l’enceinte de l’entreprise : des personnes, motorisées ou non ; des moyens de transport et de manutention (véhicule, chariot, Fenwick, etc.).
POINT RÉGLEMENTAIRE
Le Code du travail stipule que les lieux de travail intérieurs et extérieurs doivent être aménagés de telle façon que la circulation des piétons et des véhicules puisse se faire de manière sûre (art. R. 4224-3). Différentes sections réglementent la circulation en entreprise : les caractéristiques des lieux de travail (articles R. 4224-1 à 8) ; les voies de circulation et les accès (articles R. 4224-9 à 17) ; les portes et les portails (articles R. 4224-9 à 13) ; les quais et rampes de chargement (articles R. 4214-18 à 21).
Source : Légifrance
QUELQUES CHIFFRES :
En France, près de sont liés aux circulations internes dans l’entreprise, soit un quart environ des accidents annuels.
200 000 accidents de travail
Source : INRS
RISQUES ET EFFETS SUR LA SANTÉ
EFFETS SUR LA SANTÉ
Les effets sur la santé vont dépendre du type d’accident occasionné, de sa gravité (heurts, écrasements, chutes, etc.) ainsi que de la nature et du siège des lésions :
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RISQUES ASSOCIÉS
entorse fracture
plaie
traumatisme
contusion
Cela peut aller jusqu’au décès du salarié.
Les risques liés à la circulation interne en entreprise regroupent :
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les collisions entre véhicules les collisions entre véhicules et piétons les chutes et glissades de plain-pied
FACTEURS DE RISQUE ET MOYENS DE PRÉVENTION
• d’élaborer un plan de circulation ;
• de mettre en place des consignes de sécurité ;
• de former, d’informer et de sensibiliser le personnel et le public sur le risque et sur le respect du plan de circulation et des consignes de sécurité établies.
Pour développer une démarche de prévention des accidents liés à la circulation interne, il est nécessaire :
• d’organiser et de planifier l’activité ;
• d’identifier les différents flux de circulation ;
• de déterminer les paramètres et les contraintes techniques, architecturaux, fonctionnels et organisationnels ;
CONTACTEZ NOS ÉQUIPES
Le salarié court (non-respect des consignes de sécurité).
Le salarié se déplace hors zone piétonne et ne fait pas attention à son environnement. Il se fait heurter par un véhicule.
Les flux piétons et véhicules ne sont pas séparés et balisés.
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Nos conseillers sont à votre disposition du lundi au vendredi de 8 h 30 à 18 h 30, et le samedi de 8 h 30 à 13 h.
SITUATIONS À RISQUES
MOYENS DE PRÉVENTION
Les salariés marchent en observant leur environnement.
Les salariés se déplacent sur les zones piétonnes (séparation de flux).
SÉPARER les flux
PROTÉGER les voies de circulation piétonnes (barrières, balisages, etc.)
ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL
Éclairage des locaux, entre bonnes pratiques et prévention
Les exigences de sécurité et de confort en matière d’éclairage en milieu de travail revêtent une importance capitale. Comment garantir un éclairage optimal de ses locaux ? Quelles sont les obligations de l’employeur dans ce domaine ?
L’éclairage des lieux de travail permet non seulement aux salariés de réaliser leurs tâches en toute sécurité, mais aussi d’éviter la fatigue visuelle et les affections de la vue qui en résultent. Le sujet est de votre responsabilité en qualité d’employeur. En effet, le niveau d’éclairement doit être adapté à la nature et à la précision des travaux à exécuter. Et l’employeur est tenu de s’appuyer sur le Code du travail 1, qui fixe les règles relatives à l’éclairage des lieux de travail intérieurs et extérieurs. Tous les employeurs sont concernés par cette obligation. L’éclairage doit par ailleurs être le plus naturel possible.
LES NORMES À CONNAÎTRE
De nombreuses normes et multiples textes de loi permettent à l’employeur de définir l’éclairage optimal de ses locaux, en fonction de l’activité de l’entreprise. Pour en savoir davantage, il est donc possible de se référer :
• au Code du travail : Légifrance (R. 4223-1 à R. 4223-12 ; circulaire du 11/04/84) ;
• aux recommandations des normes NF EN 12464-1 ; NF X 35-103 ; NF EN 1837, NF EN 12464-2 et NF EN 17037 ;
• aux recommandations de la CNAM et de l’INRS.
LES NIVEAUX D’ÉCLAIREMENT MINIMAUX2
Voies de circulation intérieures
Locaux de travail, vestiaires et sanitaires
Locaux aveugles affectés à un travail permanent Escaliers et entrepôts
Zones et voies de circulation extérieures
LES MESURES DE PRÉVENTION
Sur le plan technique, plusieurs mesures de prévention doivent être appliquées, à commencer par garantir un éclairage général suffisant et adapté à la zone de travail. La priorité doit être donnée à la lumière naturelle. L’accès aux appareils d’éclairage doit être facilité, tout comme leur entretien (nettoyage des baies vitrées). Sur le plan organisationnel, il est indispensable :
• d’assurer un entretien régulier du matériel d’éclairage ;
Espaces extérieurs où sont effectués des travaux à caractère permanent
C’est à l’ensemble de ces éléments qu’il convient d’être vigilant pour évaluer et limiter le risque d’éclairage défaillant ou insuffisant, en veillant particulièrement :
• aux différentes caractéristiques du local (la description géométrique, l’aspect des parois et du vitrage, la nature de l’utilisation du local, le niveau d’éclairement souhaité) ;
• à la nature de l’activité, s’il s’agit, par exemple, d’un travail de précision ; • au choix de l’entretien, du mode de gestion, et du type de luminaires.
1 Légifrance - Section 1 : Éclairage (articles R. 4223-1 à R. 4223-12)
2 Le lux est l’unité de mesure qui indique l’intensité de l’éclairage.
3 Light Emitting Diode ou diode électroluminescente
• d’étudier le poste de travail : zones aveugles, surfaces réfléchissantes, etc. ;
• d’informer les travailleurs sur les risques d’éblouissement auxquels ils sont exposés (différentes sources de facteur d’éblouissement).
À NOTER
Il est tout à fait possible d’éclairer suffisamment, tout en consommant moins. Cette démarche est même recommandée. En remplaçant des tubes fluorescents par des éclairages LED3 à puissance lumineuse identique par exemple, la puissance totale consommée peut être divisée par deux.
L’utilisation de systèmes à détection de présence performants et de capteurs de luminosité participe également à réduire significativement la consommation d’énergie, tout en assurant la sécurité et le confort visuel des salariés.
3 questions à ALAIN COUGNON
Directeur de Mecanic’ 2000 Volvo Trucks, à BarbezieuxSaint-Hilaire (16)
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Qu’est-ce qui vous a motivé à changer votre éclairage ?
C’est indéniablement la consommation d’énergie. Avec la montée en flèche des prix de l’électricité, nous avons calculé et décidé de basculer vers des LED. Depuis ce changement, nous avons bénéficié d’une baisse du montant de nos factures d’environ 10 % sur nos trois ateliers. Et courant 2024, nous allons modifier l’éclairage de la cabine de peinture industrielle OMIA, côté poids lourd, pour un passage aux LED. Coût de l’investissement : 29 000 € TTC ! Du fait de l’augmentation des prix de l’énergie, on a changé notre façon de travailler de manière notable. On doit veiller à notre rentabilité, en évitant le gaspillage énergétique au maximum. Le passage aux LED nous permet d’y parvenir bien plus facilement. Je suis aussi très sensible au bénéfice environnemental. Nous avons d’ailleurs une charte interne concernant les consommations d’énergie.
Comment avez-vous choisi votre éclairage ?
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Je me suis beaucoup renseigné, et j’ai choisi les ampoules moimême. Pour l’heure, nous n’avons pas encore changé l’intégralité de nos lumières, mais quand ce sera le cas, on passera sur du 100 % LED et pas autre chose. C’est lourd à gérer financièrement au départ, mais on amortit cela, assez rapidement finalement. De plus, nous avons un métier très délicat, qui nécessite un excellent éclairage. Un peintre sans lumière ne peut pas peindre.
La lumière, c’est « le nerf de la guerre ». Avant, nous avions un éclairage beaucoup plus jaune ; d’énormes ampoules. Désormais, on a des installations légères et une luminosité très agréable. Dans la mesure où nous sommes contrôlés tous les ans, on est obligés d’optimiser la sécurité. On a un cahier des charges extrêmement rigoureux sur le plan de la sécurité, donc le choix du bon éclairage est crucial.
Quels sont les retours concernant ce nouvel éclairage ?
On dispose aujourd’hui d’un bien meilleur éclairage. Nous avons une lumière qui nous apporte beaucoup plus de puissance sur le lieu de travail et le bilan est très positif sur le travail luimême. Les installateurs nous ont repositionné l’ensemble des éclairages, et d’après les retours des employés, leur vision est bien plus confortable. Ils se fatiguent beaucoup moins les yeux. Ce changement a non seulement amélioré la qualité du travail, mais aussi le bien-être des salariés. En mécanique, nous avons besoin d’éclairages assez poussés, car ce que nous faisons est précis. On travaille aussi beaucoup avec des torches à LED et des éclairages mobiles. Le choix de l’éclairage est véritablement crucial pour nos activités, c’est pourquoi il est essentiel de se pencher soigneusement sur la question, pour garantir un confort optimal et une excellente qualité de travail.
PRENDRE EN COMPTE LES EFFETS PHYSIOLOGIQUES ET PSYCHOLOGIQUES DE LA LUMIÈRE SUR LES SALARIÉS
L’éclairage doit limiter les risques de chute ou de collision engins-piétons pour garantir la santé et la sécurité des salariés. Il concerne aussi bien les espaces de travail intérieurs qu’extérieurs, dans le respect des contraintes minimales imposées par les articles R4223-1 à R4223-12 du Code du travail.
Ces risques peuvent être maîtrisés grâce à des installations d’éclairage artificiel et des apports en lumière naturelle correctement dimensionnés. Un éclairage, adapté en quantité et en qualité, ne se limite pas à assurer une bonne visibilité.
Au-delà du respect du Code du travail, il prend en compte les effets physiologiques et psychologiques de la lumière sur les salariés. Ces bonnes pratiques sont regroupées dans les normes NF EN 12464-1, NF EN 12464-2 et NF EN 17037.
En cas d’installation nouvelle ou rénovée, l’entreprise aura intérêt à privilégier une solution pérenne, qualitative et adaptée à sa situation. Des conseils d’installation sont dispensés par l’INRS 1 et les CARSAT 2
Avec le marteau pneumatique, ayez la bosse de la tôle !
Pour faire tôle neuve, il n’est pas toujours nécessaire de passer par les étapes ponçage et peinture. On vous dit tout sur le marteau pneumatique, outil indispensable pour mettre en œuvre la méthode DSB (débosselage sans peinture).
La réparation d’une tôle abîmée par un impact peut être fastidieuse pour un carrossier et très coûteuse pour son client. L’utilisation du marteau pneumatique offre un gain de temps et d’énergie. Plus besoin de mastic et de peinture, l’effet ventouse redonne à la carrosserie sa forme originale.
UN OUTIL PRATIQUE ET ERGONOMIQUE…
Comment faire disparaître les imperfections présentes en fin de chaîne de montage ? Dans les années 1970, cette question a conduit les fabricants automobiles à développer le débosselage sans peinture. Aujourd’hui, cette méthode est utilisée dans les garages pour réparer certains impacts. Elle repose notamment sur l’emploi d’un marteau pneumatique. Constitué de trois éléments (un pistolet, une ventouse et une baguette interchangeable), il permet d’exercer une force de traction sur la tôle endommagée. D’un poids compris entre un et deux kilos, cet outil n’entraîne aucune vibration et limite ainsi les troubles musculosquelettiques.
… QUI NÉCESSITE NÉANMOINS QUELQUES
PRÉCAUTIONS !
Son utilisation nécessite le port de gants et de protections auditives. Le débosselage peut en effet atteindre un niveau de 100 dB1. Pour une intervention sans danger, la zone de circulation doit être dégagée. La poignée du marteau doit être tenue fermement mais sans effort excessif pour effectuer des pressions légères et répétitives sur le défaut.
TRAVAILLER LA MATIÈRE SANS MATIÈRE
Le marteau pneumatique redonne à une carrosserie sa forme originale sans recourir à de la peinture, du vernis, de la colle ou du mastic. La valeur de la voiture ou de la moto est ainsi préservée… et votre santé aussi !
1 Bruit correspondant à celui d’une moto de course
À NOTER
Facile d’utilisation, le marteau pneumatique nécessite néanmoins finesse et précision !
Se mettre à genoux, tout un art !
Voilà une articulation qui est souvent sollicitée dans les métiers de l’automobile, avec des conséquences quotidiennes. Un exemple ? Un genou enflé avec l’apparition d’une boule au niveau de l’articulation est peut-être un hygroma. Cette pathologie, aussi appelée maladie du carreleur, peut affecter tout professionnel qui travaille accroupi ou à genoux. Voici des conseils pour se protéger.
Toute pathologie du genou impacte votre mobilité ou peut entraver vos mouvements. Car, formidable machine, le corps peut se gripper. À force d’être sollicité, le genou crée une protection qui prend la forme d’une poche, remplie de liquide. L’inflammation, gênante par son volume, est souvent indolore, mais, dans certains cas, elle devient aussi douloureuse. Le suivi de plusieurs mesures vous permettra de préserver vos articulations et de ne pas finir sur les rotules.
RESTER MOBILE
Le genou est une articulation du corps fragile.
Les postures accroupies et à genoux sont à éviter autant que possible.
Des pratiques simples et des équipements permettent de se protéger.
PRENDRE DE LA HAUTEUR
Certaines opérations peuvent s’effectuer sans se trouver à même le sol. Par exemple, pour les travaux d’entretien des véhicules, les fabricants d’équipements ont ainsi développé des tables élévatrices et des ponts mobiles. Ils permettent notamment aux carrossiers et aux mécaniciens d’intervenir sans solliciter de façon excessive leurs genoux, puisqu’ils peuvent ainsi opérer sans se « plier », à hauteur d’homme.
S’ÉQUIPER
Mettre les genoux à terre est parfois la seule posture à adopter pour accomplir certains travaux. L’utilisation d’un tapis en mousse offrira à vos articulations une surface plus souple qu’un sol en béton. Il existe également des tenues de travail qui intègrent des coques ou des genouillères de protection de type 2 Là encore, le contact avec la surface d’appui est amorti. L’usage d’un siège ergonomique, réglable en hauteur et en inclinaison, permet également de répondre à plusieurs situations de travail au sol. Dans le cas où aucun équipement de protection individuelle ne serait disponible, le salarié peut se mettre en position de chevalier servant, afin de ne pas solliciter ses deux genoux. Le but est de réaliser une alternance de positions afin de soulager au mieux les genoux.
Souvent négligé, l’échauffement constitue une étape préparatoire indispensable. Quelques mouvements doux des genoux vous permettront de favoriser la fabrication du liquide qui assure le bon fonctionnement de votre articulation. Une fois le travail au sol entamé, limitez l’hyperextension et l’hyperflexion. Un genou à terre, maintenez l’autre genou en fente avant, pied au sol. Alternez régulièrement entre la jambe droite et la jambe gauche. Enfin, n’oubliez pas qu’une activité sportive régulière contribue à garder un poids de forme et à renforcer les muscles qui stabilisent les genoux.
DÉFINITION
L’hygroma du genou, aussi appelé bursite du genou, désigne l’inflammation d’une bourse séreuse. Ce petit « sac » rempli de liquide synovial lubrifie l’articulation en limitant les frottements.
TRAITEMENT
Pour soigner un hygroma, les approches non invasives (pose de glace, pansement à l’alcool 60° et repos) sont privilégiées. Lorsque l’inflammation persiste, une intervention médicale est nécessaire (ponction).
EN CHIFFRES
2 % des troubles musculosquelettiques (TMS)
30 % des arrêts de travail
sont causés par un TMS.
Source : Ameli concernent les genoux.
QUI SOMMES-NOUS ?
IRP AUTO Solidarité-Prévention est l’institution de référence des professionnels des services de l’automobile en matière de prévention. Elle leur vient en aide pour :
SENSIBILISER À LA SANTÉ DES SALARIÉS AGIR EN SOLIDARITÉ
NOS
MISSIONS
PRÉVENIR LES RISQUES PROFESSIONNELS
Nous vous accompagnons dans vos démarches de prévention, de santé et de solidarité pour vous conseiller et vous informer de manière concrète, utile et pratique, à travers différents services et supports à votre disposition.
EVRP, DUERP : IRP AUTO vous accompagne
L’ÉVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS (EVRP)
Elle est l’une des étapes fondamentales de la démarche de prévention en entreprise qui permet d’identifier et de classer les risques recensés par activité, métier et situation de travail.
Les éléments essentiels identifiés dans le cadre de l’EVRP doivent être compilés dans le DUERP, qui doit être réalisé par l’employeur. ➔ LE DOCUMENT UNIQUE D’ÉVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS (DUERP)
IRP AUTO vous accompagne sur ces sujets essentiels : contactez-nous pour en savoir plus !
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Nos conseillers sont à votre disposition du lundi au vendredi de 8 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 8 h 30 à 13 h.
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