Le mag PRO_numéro 7

P R É V E N I R L E S R I S Q U E S P R O F E S S I O N N E L S DA N S L A B R A N C H E D E S S E RV I C E S D E L’AU TO M O B I L E

0 4 / 2 2 - No 7 QUART D’HEURE SÉCURITÉ Gestion des déchets en entreprise PAGE 6

ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL

ACTUS Loi « santé et sécurité » du 2 août 2021 : êtes-vous prêt ?

Pleins feux sur le risque incendie PAGE 8

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DOCUMENT UNIQUE Zoom sur une situation de travail : l’enseignement de la conduite en auto-école

OUTIL TECHNIQUE Le chariot de visite 2 en 1 PAGE 10

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RESSOURCES HUMAINES Comment gérer le retour d’un salarié après une longue absence ?

SANTÉ Repérer et prévenir le stress chez un collaborateur

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« La création d’un espace de dialogue est la première mesure de prévention » Alain MANUEL, PDG du Groupe Manuel

ACTUS

Loi « santé et sécurité» du 2 août 2021 : êtes-vous prêt ?

PASSEPORT PRÉVENTION

La nouvelle loi sur la santé et la sécurité au travail a été promulguée le 2 août dernier. Entrée en vigueur cette année, le 31 mars, elle vise à renforcer la place de la prévention en entreprise et à ancrer les bonnes pratiques. Rappel des nouvelles dispositions désormais en application.

Ce nouveau document vise à recenser l’ensemble des éléments certifiant les qualifications acquises par un salarié à l’occasion de formations relatives à la santé et à la sécurité au travail. Il entrera en vigueur à une date fixée par décret, et au plus tard le 1 er octobre 2022. Il constitue ainsi un outil de suivi de la formation de chacun.

SUIVI MÉDICAL

DOCUMENT UNIQUE D’ÉVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS (DUERP) Le document unique, obligatoire pour toute entreprise d’au moins un salarié, doit désormais être déposé de manière dématérialisée sur un portail numérique, pour garantir sa conservation, fixée à une durée d’au moins 40 ans. Il doit être accessible à toutes les personnes justifiant d’un intérêt à y avoir accès, que ce soit pour des motifs de consultation ou de mise à jour. Cette nouvelle mesure doit permettre une meilleure traçabilité des expositions professionnelles et des actions mises en place pour prévenir les risques professionnels.

En matière de prévention, un nouveau pas est franchi.

Pour les entreprises de moins de 50 salariés, une liste d’actions de prévention des risques et de protection des salariés doit être dressée. Pour les entreprises de 50 salariés et plus, il convient de mettre en œuvre un programme annuel décliné sous forme d’un plan d’action concret et mesurable, qui s’appuie sur un calendrier défini. Celui-la devra détailler les conditions d’exécution de chaque mesure de prévention, les ressources qui peuvent être mobilisées, les indicateurs de résultat et l’estimation des coûts correspondants.

1.

aire un invent és D resser es id entifi , des risqu tivité aq ue ac pour ch et r ie m ét ch aq ue n situ at io ch aq ue l. de travai

2. Évalu er les risqu es et lister les mesu res de prévention déjà existantes .

3.

place M et tre en tion d’ac un plan lend rier et un ca dé fini.

Il est renforcé pour le salarié à travers la mise en place de plusieurs dispositifs, tels que la visite de reprise avec le médecin du travail ou le rendez-vous de liaison avec l’employeur après des arrêts prolongés, résultant notamment de maladie ou d’accident. Ces rendez-vous entrent dans le cadre de la prévention de la désinsertion professionnelle et pourront induire l’aménagement du poste ou du temps de travail. Une visite médicale de mi-carrière est également créée, pour vérifier l’adéquation entre le poste de travail et l’état de santé du salarié, et le sensibiliser aux enjeux du vieillissement.

FORMATION Pour rappel, l’employeur doit désigner un ou plusieurs salariés pour s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l’entreprise.

Désormais, la formation de ce référent santé et sécurité est obligatoire.

HARCÈLEMENT SEXUEL La loi «santé» aligne la définition du harcèlement sexuel du Code du travail sur celle du Code pénal (art. 222-33). Le harcèlement sexuel se définit comme des propos ou des comportements à connotation sexuelle ou sexiste répétés de la part d’une ou plusieurs personnes qui portent atteinte à la dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou créent à l’encontre de la victime une situation intimidante, hostile ou offensante.

RÉFÉRENCES www.legifrance.gouv.fr www.vie-publique.fr

CETTE PUBLICATION SEMESTRIELLE EST ÉDITÉE PAR IRP AUTO SOLIDARITÉ-PRÉVENTION, association régie par la loi de 1901.

Siège social : 39, avenue d’Iéna – CS 21687 – 75202 Paris cedex 16 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jules SITBON COMITÉ DE RÉDACTION : Monique BASSOGLOG, Chloé BESSON, Gajathiry CHANDRAMOHAN, Gautier GUERRAR, Jean-Christophe HAUBENSACK, Angel Miguel MAKANGU, Juliette ROUSSEAU RÉDACTRICE EN CHEF : Anne GEESEN

2 - Le :MSLOOP ag P RCommunication O CONCEPTION (agencesloop.com), 32, rue Saint-Marc, 75002 Paris

IMPRESSION : Imprimerie Solidaire, 1, rue Belatrix, 53470 Martigné-sur-Mayenne CRÉDITS PHOTO : IRP AUTO Solidarité-Prévention / Lionel MOREAU, AdobeStock, Shutterstock, Flaticon, Silvère KOULOURIS, Igor LUBINETSKY COUVERTURE : Alain MANUEL (crédits photo Igor LUBINETSKY) DÉPÔT LÉGAL : avril 2022. Édition gratuite.

Ne peut être vendue.

ISSN : 2650-8648

Le masque et les gestes barrières sont à respecter pour la santé de tous.

Retrouvez Le Mag PRO sur votre Espace Internet Solidarité-Prévention :

www.irp-auto.com

DOCUMENT UNIQUE

DANS CHAQUE NUMÉRO, RETROUVEZ VOTRE RUBRIQUE «DOCUMENT UNIQUE» AVEC UNE SITUATION DE TRAVAIL ILLUSTRÉE.

AVEZ-VOUS RÉALISÉ OU MIS À JOUR VOTRE DOCUMENT UNIQUE ?

LES TROIS CRITÈRES DE COTATION Pour réaliser le DUERP, trois critères principaux sont pris en compte, à savoir la fréquence, la gravité et la maîtrise. Chacun de ces critères est pondéré et classé selon quatre niveaux : plus le chiffre (1, 2, 3 ou 4) est élevé, plus le risque est important.

Le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) est un outil de pilotage obligatoire depuis 2001 pour la démarche de prévention des risques en entreprise.

Il regroupe l’ensemble des risques identifiés dans les différentes situations de travail observées, et doit être mis à jour annuellement.

F

G

M

LA FRÉQUENCE C’est la fréquence d’exposition au danger.

LA GRAVITÉ C’est la gravité du dommage humain en cas d’accident.

LA MAÎTRISE Ce sont les mesures de prévention en place dans l’entreprise.

Zoom sur une situation de travail : l’enseignement de la conduite en auto-école DESCRIPTION

Autrefois appelés « moniteurs auto-école », les enseignants de la conduite exercent un métier en pleine mutation et font face à des risques professionnels en constante évolution. Les contraintes physiques (bruit de la circulation, position assise, vibrations, etc.), organisationnelles (absence de temps de pause entre les cours, travail le samedi, le soir ou pendant l’heure des repas, etc.) ou encore relationnelles (adaptation aux autres) font partie des principales préoccupations.

IDENTIFICATION DES RISQUES ET PRÉCONISATIONS Risque routier

Risque d’incivilités

Constamment sur la route, l’enseignant doit faire preuve de vigilance vis-à-vis de la circulation et de la conduite de son élève. Afin d’éviter au maximum les accidents, il est important de vérifier régulièrement le bon état du véhicule. Lors de la conduite, l’utilisation du téléphone portable ou de tout distracteur doit être proscrite. Enfin, il est important de prévenir l’état de fatigue pour rester vigilant : faire des pauses régulières, alterner les leçons de conduite avec les leçons de code, etc.

Sur la route, les incivilités sont fréquentes : comportement inapproprié, usage abusif des avertisseurs sonores et lumineux, violences verbales ou physiques, etc. L’enseignant doit être capable de s’adapter à chaque élève, être bienveillant et rester diplomate, même face à un interlocuteur qui perd son sang-froid.

Une formation sur la gestion de soi face aux incivilités et à la violence peut être suivie.

Risque de troubles musculo-squelettiques (TMS)

Risque biologique

La position assise prolongée et les mouvements du tronc pendant la conduite peuvent entraîner des lombalgies et des TMS des membres supérieurs. C’est pourquoi il est important de pratiquer des étirements régulièrement, de varier les positions et de faire des pauses actives (de 5 minutes, par exemple, entre chaque heure de conduite). L’aménagement de son poste de travail est également primordial (dossier du siège vertical, dos bien droit, réglage des rétroviseurs, etc).

Le partage d’un espace restreint avec de nombreux élèves qui se succèdent engendre pour l’enseignant un risque biologique (contamination possible due à une bactérie, un virus ou un parasite). Pour pallier cela, il est conseillé d’aérer régulièrement le véhicule et de nettoyer méticuleusement l’habitacle après chaque élève.

EXEMPLE D’UNE LIGNE DU DOCUMENT UNIQUE

Qualification du risque résiduel (RR)

Risques

Situations

Mesures préventives existantes

F

G

M

RR

Risque de troubles musculo-squelettiques

Enseignement de la conduite

Suivi d’une formation sur les gestes et postures Présence de sièges et d’accoudoirs à réglage électrique

4

3

2

24

F L’enseignant de la conduite effectue des leçons tous les jours. Il s’agit donc d’une situation de travail quotidienne qui implique une pondération du critère à 4.

G Le travail en postures contraignantes n’est généralement source que de légères douleurs, mais il peut avoir des effets beaucoup plus néfastes sur le long terme, à savoir des troubles musculosquelettiques, d’où une pondération de ce critère à 3.

16

17 à 35

36

RISQUE FAIBLE

RISQUE MODÉRÉ

RISQUE IMPORTANT

Actions à réaliser Organiser une session d’échauffement en début de journée

M Des mesures humaines et techniques ont déjà été mises en place. Une mesure organisationnelle pourrait compléter ces actions (exemple : organiser une session d’échauffement en début de journée).

La pondération de ce critère est donc évaluée à 2.

NO 7 - 04/22 - 3

RESSOURCES HUMAINES

Comment gérer le retour d’un salarié après une longue absence ?

Congé maternité, congé sabbatique, arrêt de travail, etc. : plusieurs raisons peuvent être à l’origine d’une absence longue durée d’un salarié. Comment faire pour que la reprise se passe dans les meilleures conditions ? Quelles sont les obligations de l’employeur ?

L’entretien de retour avec le manager Selon le Code du travail, un entretien de retour est obligatoire pour tout salarié absent après une longue durée (article L6315-1). Il est systématique après une période d’interruption liée aux cas suivants : • congé maternité ; • congé parental à temps plein ou partiel ; • congé d’adoption ; • congé de proche aidant ; • congé sabbatique ; • période de mobilité volontaire sécurisée ; • arrêt maladie de plus de six mois ; • mandat syndical.

Il est d’autant plus important que des changements de situation peuvent s’être produits, du côté de l’employeur comme du salarié, ce qui peut susciter questions ou inquiétudes. Écoute et échange sont les maîtres-mots pour faire le point sur la situation du salarié, ses perspectives d’évolution professionnelle et les éventuelles réorganisations dans l’entreprise.

Si le contact a été maintenu avec le salarié pendant son absence, l’entretien sera d’autant plus facilité.

La visite de reprise avec la médecine du travail Dans le cas d’un arrêt de plus de trente jours, d’une maladie professionnelle ou d’un congé maternité, l’employeur doit s’assurer que le 4 - Le M ag P R O

salarié passe une visite médicale de reprise du travail*. Cette visite permet d’identifier, pour certaines situations, les solutions les plus adaptées pour le salarié : • modification ou aménagement du poste (rythme, charge de travail, type de missions, équipements, etc.) ; • reprise à temps partiel.

Que prévoit la nouvelle loi du 2 août 2021 ?

La loi sur la santé et la sécurité au travail crée un rendez-vous de liaison entre le salarié et l’employeur. Pour les arrêts de travail consécutifs à un accident ou à une maladie, dont la durée sera fixée par décret ultérieurement, les services de prévention et de santé au travail y seront associés.

Ce rendez-vous a pour but d’informer le salarié qu’il est en droit de bénéficier : • d’actions de prévention de la désinsertion professionnelle ; • de l’examen de préreprise ; • de mesures individuelles (comme l’aménagement du poste de travail et du temps de travail du fait de l’âge ou de l’état de santé physique et mental).

Au-delà de ces obligations légales, il est important de créer un cadre favorable à la reprise : petit-déjeuner d’accueil, information et préparation de l’équipe restée en place sur le retour, etc. La réussite du retour du salarié s’inscrit ensuite aussi dans la durée.

POUR ALLER PLUS LOIN Retrouvez plus d’informations sur notre fiche ressource IRP AUTO SolidaritéPrévention « Que faire au retour du salarié après un événement ou un arrêt de travail ? » disponible dans votre Espace Internet Entreprise Solidarité-Prévention :

ttps://prevention.irp-auto.com/ h entreprise/sensibilisation-en-ligne/ prevenir-et-agir-face-aux-conduitesaddictives-en-entreprise

RÉFÉRENCES www.ameli.fr www.legifrance.gouv.fr www.service-public.fr

* La visite médicale de reprise n’est pas obligatoire après un congé sabbatique, parental ou de formation.

PARTAGE DE BONNES PRATIQUES

Alain MANUEL

« La création d’un espace de dialogue est la première mesure de prévention » Le Groupe Manuel regroupe six sites Renault, Dacia et Alpine, qui exercent les activités de concession et de réparation automobile en Isère sous la bannière Auto Dauphiné. Alain MANUEL, son président directeur général, nous explique les démarches de prévention déployées dans son entreprise, notamment auprès des apprentis.

L’idée de départ est née d’une difficulté de recrutement dans nos métiers. Nous avons décidé de consacrer un temps dédié à nos apprentis, pour renforcer notre démarche d’intégration et leur donner envie de rester à nos côtés de manière pérenne à l’issue de leur formation.

2

omment s’est déroulé cet C événement, qui était une première ?

Nous avons souhaité créer une vraie dynamique collective, en réunissant nos apprentis avec leurs tuteurs, mais aussi une partie des directeurs et cadres (60 personnes environ). Nous avons mis en place en amont un système de binômes avec un parrain pour chaque apprenti, ce qui renforce l’intégration et crée un cercle vertueux d’échange.

Après une présentation de notre groupe et une sensibilisation à la prévention en santé et sécurité, nous avons clôturé l’événement par une session de karting. Ces temps d’information, d’échange et de convivialité ont suscité un bel enthousiasme de la part de tous.

Je souhaite d’ailleurs renouveler le format tous les ans et projette de l’ouvrir à tous les nouveaux entrants.

3

ous quelle forme s’est tenue la S sensibilisation à la prévention ?

Nous avons fait appel à IRP AUTO SolidaritéPrévention pour animer une session sur le thème des addictions et du risque routier, un sujet qui parle aux jeunes. Nous avons opté pour des jeux pédagogiques qui permettaient d’identifier les comportements à risque grâce à des défis et des quiz par équipe. Ces jeux, d’environ une heure, ont permis d’ouvrir le dialogue, et ont beaucoup plu !

4

n dehors de cette journée, comment E sensibilisez-vous les apprentis à la prévention ? Avez-vous des exemples concrets ?

Dès l’embauche, le service RH remet à chaque nouvel entrant le livret de sécurité de la branche et réalise une première sensibilisation. Ensuite, ce sont les managers qui prennent le relais sur le terrain. Nous encourageons les jeunes à s’exprimer et à faire remonter ce qui les interpelle. Ils sont fiers de contribuer à une démarche de prévention collective.

5

ustement, quelles mesures de J prévention avez-vous mises en place pour tous au sein de votre groupe au cours de l’année écoulée ?

Nous avons mis en place, il y a quelques mois, un rendez-vous quotidien ou hebdomadaire, selon les services, intitulé « 6 points : 6 minutes ». Il s’agit d’aborder des sujets critiques et de remonter des anomalies dans un objectif d’amélioration continue. L’idée est de faire une collecte d’informations remontante et de pouvoir décider d’actions correctives et de prévention (remplacement d’outils, équipements, etc.). La création d’un espace de dialogue est, selon moi, la première mesure de prévention.

6

Crédit photo : Igor Lubinetsky

ous avez organisé, le 5 novembre V dernier, une journée d’intégration des jeunes apprentis. Pourquoi avez-vous souhaité vous adresser aux jeunes ?

Quels sont les prochains chantiers en termes de santé et de sécurité sur vos sites ?

Le prochain projet porte sur la prévention des risques psychosociaux. Le contexte actuel de crise sanitaire et l’évolution de nos métiers (induite notamment par la numérisation des procédés) nécessitent de porter une attention particulière et d’accompagner nos collaborateurs. La première étape consistera à renforcer les compétences de nos managers sur ces sujets.

EN SAVOIR +

1

IRP AUTO Solidarité-Prévention vous accompagne dans toutes vos démarches de prévention.

Contactez nos équipes :

solidariteprevention@irpauto.fr

Nos conseillers sont à votre disposition du lundi au vendredi de 8 h 30 à 18 h 30, et le samedi de 8 h 30 à 13 h.

NO 7 - 04/22 - 5

12 MILLIONS

65 %

DÉCHETS BUREAUTIQUES, ALIMENTAIRES, ETC.

LES DÉCHETS LIÉS À L’ACTIVITÉ HUMAINE

1

des déchets sont recyclés.

LES MÉTAUX, LES EMBALLAGES PLASTIQUES ET CARTONS, LE VERRE OU CERTAINES PIÈCES DÉTACHÉES

LES DÉCHETS NON DANGEREUX (DND)

Cette fiche 1/4 h sécurité

Contenant plein

Contenant vide

Les quantités de vapeurs inflammables sont plus importantes dans un contenant vide que dans un contenant plein. La présence d’une source d’inflammation (étincelle, chaleur, surtension électrique, etc.) peut suffire à déclencher un incendie, voire à provoquer une explosion.

Déchets inflammables :

2

RISQUES ET EFFETS SUR LA SANTÉ

• Les déchets dangereux, comme certains produits chimiques, doivent être triés et séparés des déchets non dangereux.

Ceux-là sont définis et listés dans l’article R541-7 du Code de l’environnement. Ils doivent être stockés, avant enlèvement, de manière sécurisée, et séparés les uns des autres (article L541-7-2).

www.irp-auto.com

est également téléchargeable dans votre Espace Internet Solidarité-Prévention

• Depuis son entrée en vigueur, le 1er juillet 2016, le décret no 2016-288 impose à toutes les entreprises de trier leurs déchets papier, métal, plastique, verre et bois.

POINT RÉGLEMENTAIRE

Les déchets issus de l’activité de la branche des services de l’automobile nécessitent des traitements particuliers, pour réduire leur dangerosité vis-à-vis de l’environnement et préserver la sécurité des travailleurs.

En effet, certains déchets présentent des risques d’incendie ou de dégagement de vapeurs (toxiques ou explosives), et peuvent être corrosifs ou irritants au contact de la peau.

LES HUILES, LES SOLVANTS, LES BIDONS DE PRODUITS OU LES BATTERIES.

LES DÉCHETS INDUSTRIELS DANGEREUX (DID)

LES TROIS GRANDS TYPES DE DÉCHETS DANS LES SERVICES DE L’AUTOMOBILE

Source : ministère de la Transition écologique.

ENVIRON

de tonnes de déchets dangereux sont traitées chaque année.

+ DE

QUELQUES CHIFFRES

DÉFINITION

en entreprise

Gestion des déchets

QUART D’HEURE SÉCURITÉ

ctuel - Siège social : 39, avenue d’Iéna - CS21687 - 75002 Paris Cedex 16 - www.irpauto.com

3

MOYENS DE PRÉVENTION

SITUATIONS À RISQUE

MOUCHOIRS

EMBALLAGES NON SOUILLÉS

VERRE

PARE-CHOCS FERRAILLE

AÉROSOLS

EMBALLAGES ET CHIFFONS SOUILLÉS

V ÉRIFIER que tout contenant est bien étiqueté et identifié.

F ERMER hermétiquement tous les contenants pour éviter l’émanation de vapeur inflammable.

É LOIGNER toute source d’inflammation pour éviter le risque de départ de feu.

É VITER tout contact avec l’humidité.

E PAS EXPOSER les batteries en N permanence à des températures élevées.

TOCKER les batteries sur des bacs de S rétention pour éviter la pollution du sol.

S ÉPARER les contenants selon les règles d’incompatibilité des produits chimiques.

RÉVOIR un local isolé afin d’éviter P la propagation d’un incendie qui s’y déclarerait.

I NSTALLER des bacs de rétention afin de maîtriser les écoulements accidentels.

LIQUIDE

LIQUIDE

Nos conseillers sont à votre disposition du lundi au vendredi de 8 h 30 à 18 h 30, et le samedi de 8 h 30 à 13 h.

09 69 39 02 45

solidariteprevention@irpauto.fr

CONTACTEZ NOS ÉQUIPES

Les vapeurs de résidus de produits chimiques (émanant d’un emballage souillé non fermé ou d’un chiffon souillé, par exemple), ainsi que les poussières, peuvent s’accumuler dans l’atmosphère et contaminer l’espace de travail des salariés. Cela peut provoquer des irritations ou des maladies respiratoires sévères.

Stockage de déchets de type batteries

ÉRER la zone de stockage pour éviter A l’accumulation de vapeur inflammable.

VAPEUR INFLAMMABLE

VAPEUR INFLAMMABLE

Déchets toxiques pour la santé :

Stockage de déchets de produits incompatibles

Ces déchets ont des caractéristiques polluantes pour l’environnement ou toxiques pour l’homme.

BATTERIE

HUILE DE VIDANGE

Stockage de déchets de produits inflammables

MOYENS DE PRÉVENTION

PEAUX DE BANANE

PAPIERS

SDR172P - Document non contr

ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL

Pleins feux sur

le risque incendie La prévention et la lutte contre le risque incendie font partie des obligations de l’employeur.

Quelles sont les règles à suivre pour une protection efficace des salariés et de l’entreprise ?

La survenue d’un incendie peut concerner toutes les entreprises. Cependant, les garages, les parkings et les stations-service sont particulièrement à risque, en raison de la présence de nombreuses matières combustibles et de sources d’inflammation.

Pour prévenir le risque d’incendie, quel que soit le lieu de travail, l’employeur se doit : • d’identifier et de hiérarchiser les sources potentielles d’incendie (thermiques, électrostatiques, électriques, mécaniques et chimiques. Les résultats de cette évaluation doivent être intégrés dans le document unique ; • de respecter la réglementation incendie définie par le Code du travail(1) ; • de mettre en place une démarche de prévention.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Une entreprise sur sept victimes d’un incendie disparaît, et le personnel se retrouve au chômage.

Comment cela se traduit-il en matière d’organisation et d’aménagement au travail ?

Bien concevoir et agencer le lieu de travail permet de réduire la propagation du feu en cas d’incendie, de favoriser l’intervention des services de secours et de limiter les conséquences humaines, matérielles, économiques et environnementales qui en découlent. Il convient de : • s’assurer que les locaux permettent une évacuation rapide et en toute sécurité des occupants. Les dégagements (portes, couloirs, escaliers, etc.) doivent être accessibles, bien indiqués, non encombrés et en nombre suffisant ; • installer un dispositif de désenfumage, qui permet de limiter l’intoxication des personnes par les gaz de combustion ; • prévoir des espaces de stockage ventilés ou aérés dédiés pour les produits inflammables (armoires anti-feu, bac de rétention, etc.) et afficher des panneaux d’avertissement ; • séparer les postes de travail présentant des risques de source d’ignition.

DOCUMENTS OBLIGATOIRES En matière d’informations, il est important de concevoir, de compléter et de rendre visibles les documents liés au risque incendie. Vous devez : • établir des consignes de sécurité incendie et des procédures d’intervention, incluant la liste et l’emplacement du matériel de secours et d’extinction, la désignation du personnel chargé de prévenir les secours et les moyens d’alerte ; • afficher le plan d’évacuation et signaler le point de rassemblement ; • rédiger un registre de sécurité incendie, incluant les informations relatives à l’organisation à mettre en œuvre en cas d’incendie, ainsi que les mentions des derniers essais et des dernières vérifications périodiques du matériel.

EN SAVOIR +

CONCEPTION ET AMÉNAGEMENT DU LIEU DE TRAVAIL

Les fumées sont la première cause de décès lors des incendies, en raison de l’asphyxie par manque d’oxygène et de la toxicité des produits de combustion(2).

POUR ALLER PLUS LOIN Prévention des incendies sur les lieux de travail, aide-mémoire juridique – en téléchargement gratuit sur : www.inrs.fr

Quarts d’heure sécurité « Risque ATEX » et « Rangement, aménagement et désencombrement des locaux », téléchargeables depuis votre espace Internet Solidarité-Prévention sur : www.irp-auto.com

OUTILS ET MATÉRIELS INDISPENSABLES Afin de prévenir le risque d’incendie, assurez-vous de disposer sur votre lieu de travail : • d’extincteurs portatifs facilement accessibles et identifiables ; • d’un système d’alarme incendie (détecteurs de fumée ou de chaleur et sirènes).

En dehors de ces règles, rappelons qu’il faut former les salariés à l’application des consignes de sécurité, à l’évacuation et à la manipulation des moyens d’extinction pour savoir réagir en cas de départ de feu.

8 - Le M ag P R O

(1) Le Code du travail prévoit des prescriptions générales pour tout établissement, qui peuvent être renforcées par des textes réglementaires spécifiques si le bâtiment est classé établissement recevant du public, par exemple.

L’employeur doit vérifier qu’il respecte l’ensemble des textes auxquels il est soumis.

(2) ED6336 L’incendie sur le lieu de travail – en téléchargement gratuit sur www.inrs.fr.

L’EXTINCTEUR : UN ACCESSOIRE D’URGENCE INCONTOURNABLE Les extincteurs sont bien souvent les premiers équipements de secours en cas d’incendie.

Ils permettent en effet de limiter la propagation du feu en attendant l’intervention des secours.

Leur emplacement, leur type et leur nombre sont régis par une réglementation spécifique.

3

Pour installer correctement vos extincteurs, il convient de :

questions à Cloé CALVET Assistante RH au sein de GSVI, spécialiste de la réparation et de la distribution de véhicules industriels

1

2

3

Quelles sont les mesures de prévention que vous appliquez en matière de risque incendie sur votre site de Toulouse ?

Nous avons un contrat avec une société extérieure spécialiste de la sécurité incendie qui vient contrôler tous les ans nos équipements et s’assure que tout est aux normes, notamment les extincteurs et les trappes de désenfumage. De manière générale, nous veillons au libre accès des extincteurs et à ce que les portes de secours fonctionnent toujours bien. Nous avons optimisé également, l’année dernière, la visibilité de notre point de rassemblement.

Comment formez-vous vos salariés au risque incendie ?

Nous avons réalisé, en octobre dernier, une formation pour une quinzaine de nos salariés à l’utilisation des extincteurs (théorie et évacuation de sites). Nous nous sommes assurés de former au moins un ou deux salariés par service afin de couvrir toute l’entreprise. Cette formation d’un jour, réalisée par un intervenant extérieur, a été très bien accueillie. Les salariés ont pu manipuler le matériel spécifique et s’approprier les procédures à suivre en cas d’incendie.

• les placer sur des piliers ou des murs dans des zones dégagées et accessibles ; • les positionner à au moins 1,10 mètre de hauteur afin que leur poignée soit actionnable facilement par tous ; • les répartir régulièrement, de manière à ne pas devoir faire plus de 15 mètres pour en trouver ; • les indiquer par une signalisation appropriée afin qu’ils soient clairement visibles ; • les protéger des intempéries.

Différents types d’extincteurs existent, adaptés au type de feu à combattre (classes A à F) : feux de matériaux solides ou de liquides, feux de métaux, etc. Chaque entreprise doit donc connaître ses risques incendies spécifiques pour adapter ses équipements et se conformer au Code du travail*. Le nombre d’extincteurs à installer, leur capacité et leur type dépendent du lieu et de l’activité. Pour les établissements recevant du public (ERP), il convient de prévoir au moins un extincteur portatif à eau pulvérisée d’une capacité minimale de 6 litres pour 200 m2 de plancher, avec un minimum d’un appareil par niveau.

N’oubliez pas : si l’utilisation des extincteurs est une étape primordiale en cas de déclenchement d’un incendie, il faut en parallèle penser à déclencher l’alarme, procéder à l’évacuation et protéger vos installations à risque. L’employeur doit en effet mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité des occupants de son site.

* Article R 4227-29 232-17 du Code du travail

Quels sont vos projets pour cette année ?

Nous avons prévu de systématiser, au moins une fois par an, un exercice d’évacuation. Nous allons nommer deux référents en cas d’incendie : un guide-file, qui doit informer de l’évacuation et orienter les personnes vers la sortie, et un serre-file, chargé de vérifier que tout le monde a bien évacué l’établissement. Nous allons aussi nous atteler au stockage des produits chimiques afin de vérifier que tout est aux normes (vérification de la conformité du stockage et du rangement, notamment). Ces différentes actions sont inscrites dans notre document unique.

Pour aller plus loin : • Les extincteurs d’incendie portatifs, mobiles et fixes, ED 6054 ; prévention des incendies sur le lieu de travail, TJ20 – en téléchargement gratuit sur : www.inrs.fr

NO 7 - 04/22 - 9

OUTIL TECHNIQUE

Le chariot de visite 2 en 1

Le chariot de visite (ou « chariot mécanicien ») est un équipement incontournable pour l’entretien d’un véhicule. Il permet de se glisser sous la voiture pour effectuer des contrôles ou des réparations tout en maintenant une assise la plus ergonomique possible. Comment bien le choisir ?

LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHARIOTS DE VISITE Il existe différents modèles de chariots :

Le chariot de visite standard, minimaliste et rigide. Muni 1 de roulettes, il permet de travailler uniquement en position couchée et de se déplacer facilement sous les véhicules.

Il inclut généralement une têtière, dont la hauteur est réglable.

Il peut être doté de bacs à outils et d’une lampe d’agrément.

QUELS CRITÈRES POUR CHOISIR SON «CHARIOT MÉCANICIEN» 2 EN 1 ?

Le confort Pour limiter le mal de dos ou les douleurs au niveau de la nuque pouvant entraîner sur le long terme des troubles musculosquelettiques, il est particulièrement important de miser sur une bonne position du corps. Une grande surface de couchage est un élément important pour être bien installé, quels que soient sa taille et son poids. L’épaisseur des coussins ou de la mousse doit être suffisante pour se sentir à l’aise dans toutes les positions.

Les matières (de préférence synthétiques) doivent permettre un nettoyage facile. L’appui-tête doit être ajustable et des bacs doivent permettre aux outils d’être à portée de main.

La structure La structure du chariot est un critère à ne pas négliger.

Un matériau solide, tel que l’acier, par exemple, est en effet un gage de sécurité. Le cadre doit pouvoir supporter un poids assez important (au moins 100 kilos). Les roulettes doivent être pivotantes à 360°, résistantes aux solvants et aux huiles, et permettre un déplacement latéral ou frontal rapide. Les roues en polypropylène avec un revêtement antichoc offrent par exemple mobilité et résistance.

Le chariot de visite professionnel 2 en 1, pliable, qui peut 2 être transformé en tabouret. Ce type de chariot permet au mécanicien de travailler en position couchée ou assise.

Il bénéficie d’un confort optimisé prévu pour une utilisation régulière et de longues interventions. Il est particulièrement adapté pour les professionnels.

1 0 - Le M ag P R O

À noter Au fil des utilisations, le chariot de visite peut subir des chocs et s’endommager. Il convient de vérifier qu’il est en bon état avant toute utilisation.

SANTÉ

Repérer et prévenir le stress chez un collaborateur Nous pouvons tous être confrontés à des situations stressantes au travail : augmentation de la cadence, relations difficiles avec ses collègues, changements de processus, etc. Face au stress, chacun peut réagir différemment. Dans ce contexte, comment le manager peut-il déceler les signaux d’alerte et réagir ?

DÉFINITION Le stress est un processus physiologique de réponse de l’organisme à une agression. Il se manifeste par une divergence entre une demande d’adaptation et la capacité à y faire face. On distingue trois phases : • la réaction d’alarme, qui mobilise les forces de défense de l’individu ; • la résistance, qui induit l’adaptation ; • l’épuisement, quand les capacités d’adaptation sont dépassées.

Les impacts du stress sur la santé

Si le stress peut être une réaction ponctuelle courante face à certains événements chez un salarié, il devient problématique lorsqu’il s’installe dans la durée (stress chronique). Quand l’organisme s’épuise, il peut favoriser l’apparition de troubles : • physiologiques (problèmes musculo-squelettiques ou cardio-vasculaires) ; • psychologiques (instabilité intellectuelle, anxiété ou dépression) ; • comportementaux (baisse de la concentration, conduites addictives ou repli sur soi).

Les répercussions pour l’entreprise

Au-delà des risques pour la santé, le stress peut aussi impacter l’entreprise : • baisse de productivité ; • absentéisme ou turn-over plus importants ; • augmentation des accidents du travail ; • altération de l’ambiance de travail.

EN CHIFFRES Selon le baromètre 2019 BVA-BPI group sur la santé et le bien-être au travail, 38 % des salariés français déclarent ressentir souvent du stress au travail.

En tant qu’employeur, vous devez assurer la sécurité, et protéger la santé physique et mentale des salariés au travail(1). Le stress, qui fait partie des risques psychosociaux, doit être pris en compte au même titre que les autres risques professionnels. Pour cela, il convient d’évaluer les risques et de mettre en place de manière prioritaire des actions de prévention collective centrées sur le travail et son organisation, pour agir sur les causes du stress. Cela passe par : • une collecte de données et la mise en place d’indicateurs sur le stress ; • l’identification de ses sources ; • la mise en place d’un plan d’action, qui permet, selon les besoins, d’adapter le travail et de mettre en œuvre des changements à l’échelle individuelle ou collective (nouvelle priorisation des tâches, amélioration des conditions de travail, adaptation des postes ou de l’activité, etc.).

EN SAVOIR +

Les mesures de prévention collective

Le stress au travail représente un coût de 2 à 3 milliards d’euros par an².

RÉFÉRENCES www.inrs.fr www.ameli.fr www.travail-emploi.gouv.fr

En dehors des dispositions prévues par la réglementation, les entreprises sont également soumises à l’accord national interprofessionnel (ANI) du 2 juillet 2008 sur le stress au travail, qui propose des indicateurs pour dépister le stress au travail et un cadre pour le prévenir.

Que faire face à une situation individuelle de stress ?

Le stress n’étant pas toujours visible, le manager doit savoir être attentif pour pouvoir réagir le plus tôt possible. Il peut pour cela : • prêter attention aux changements de comportement et de qualité de travail ; • échanger davantage avec les collaborateurs ; • s’entretenir avec le salarié (pour ce faire, il est possible de s’appuyer sur le service RH ou la médecine du travail, qui pourront éventuellement l’orienter vers des services comme une assistance psychologique ou vers une formation).

Pour une démarche de prévention réussie, il est important de rester à l’écoute des salariés, de favoriser la remontée d’information et un bon climat de travail, et de se former à la prévention des risques psychosociaux. Prenez aussi soin de vous !

Se préserver soi-même du stress permet en effet d’être davantage à l’écoute des autres.

RESSOURCES IRP AUTO Solidarité-Prévention propose un module e-learning « Connaître les différents risques psychosociaux pour mieux s’en protéger ». Pour en savoir plus, contactez nos conseillers.

(1) Article L. 4121-1 du Code du travail.

(2) Cette estimation comprend le coût des soins et la perte de richesse pour cause d’absentéisme, de cessation prématurée d’activité et de décès prématuré (source INRS).

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