IROmagazine N°27

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c•pic coopérative N° 27/ 2015

pôle - innovation - compétence p. 4

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des réformes monétaires anti-crise

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chef de cordée... chef d’entreprise

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education + écologie avec freasyway

UIN 2015 25 + 26 J

Réseau de compétences Association Suisse Invention Romande Le réseau création d’entreprises www.id-group.info www.pme-ch.ch Jumelé avec l'Association des Inventions de Chine


édito

Narcisse Niclass Rédacteur

IMPRESSUM IROmagazine case postale 1303 CH -1701 FRIBOURG www.invention.ch issuu.com/invention.ch Layout IROmag ÉDITIONS Monique Brasey e-mail: iromag@invention.ch IMPRESSION PCL Presses Centrales SA, Renens Av. de Longemalle 9, CH-1020 Renens Tél. +41 21 317 51 51 Fax +41 21 320 59 50 info@pcl.ch www.pcl.ch

RÉDACTION Narcisse Niclass Michel Giannoni ADER, Lausanne Jean-Pierre Roth Sergio Rossi Marie-Pierre Vidonne Monique Brasey Daniel Mange ILLUSTRATIONS www.raa.ch

Si vous reproduisez nos textes, veuillez toujours mentionner la source.

a un réseau privilégié de relations grâce au jumelage avec

Des échanges ont lieu régulièrement depuis 1987

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Attention aux évidences

Les conférences internationales sur le L’énergie grise contenue dans une telle climat sont du pipeau. Elles ne procè- voiture ne donnera jamais un résultat écodent pas d’un courant innovant, ni même logique positif : complications à la producd’un concept durable et écologique. Leur tion, augmentation des coûts à tous les bilan est négatif. Nul besoin de grandes stades, poids supplémentaire à transpordémonstrations, à renfort de calculs, pour ter, équipement pour la maintenance douprouver cette affirmation. Dans le contexte blé, frais d’entretien aussi, dépenses marinternational actuel, keting, greenwashing ces tentatives de assuré. En plus, La véritable régler des problèmes l’obsolescence accééconomie d’énergie par des réunions et lérée des anciens des palabres sont se fait avec l'énergie que véhicules n’est pas nulles. L’ONU devrait l’on ne consomme pas bonne pour l’éconoêtre l’organisation mie globale d’énergie faîtière qui contrôle, et, cerise sur la bioanalyse, propose et impose. Les bons masse, le recyclage est plus compliqué. choix, sans le pouvoir de les imposer, ne En prime, les heureux propriétaires, l’esservent à rien. Le pouvoir sans bon sens, prit serein, roulent plus pour leurs loisirs. ni rigueur scientifique, est de la tyrannie. La Terre est perdante sur tous les plans. Le paradoxe de Jevons*, où l’effet de rebond change la réalité de l’efficience énergétique. Les politiciens, appuyés par des experts d’occasion, lancent des affirmations péremptoires avec le simple but d’occulter les problèmes et d’occuper la foule. Ces salades électoralistes sont vite décelées. Ce sont toujours des programmes à 20 ou 30 ans. Tout le monde aura oublié et personne ne demandera de comptes. Dans notre monde industriel où l’immédiateté est la règle, 5 ans est un délai maximum. La société civile doit exiger plus ! Il faut résister et innover. Le mythe de la voiture hybride, en donnant bonne conscience aux pollueurs fortunés, augmente la consommation globale d’énergie. *  «Plus les améliorations technologiques augmentent l’efficacité avec laquelle une ressource est employée, plus la consommation totale de cette ressource aura tendance à augmenter, au lieu de diminuer.» William Stanley Jevons 1835-1882 économiste anglais

L’efficience en matière énergétique est un système très complexe. Le seul bon résultat, pour une approche durable et vraiment écologique, c'est de ne pas consommer d'énergies fossiles qui produisent du CO2. Il faut une approche systémique de l’analyse de nos besoins énergétiques. La seule économie d’énergie se fait quand on n'en consomme pas. Narcisse Niclass


La force de la SAgeSSe changeons de modèle Michel Barro Ingénieur EPFL

Les villes et les agglomérations sont Quand Nicolas Hayek lance l’idée de la paralysées par le trafic automobile. Sept Swatchmobile, en 1990, son concept voitures sur dix, sont fait rêver. Enfin un occupées par une véhicule adapté aux on ne refait pas seule personne à urbaines. l’histoire mais on peut nécessités bord, le conducteur. Malheureusement, éduquer par l’exemple l’effet Waouh ! ne Les besoins de la et la séduction s’est pas fait senmobilité individuelle tir. Les lois, les et une vision courte font que cette situation ne changera pas habitudes, les craintes et le manque de sans contrainte. Se déplacer est souvent souplesse des administrations ont tué une nécessité. Faut-il vraiment que ce soit l’évolution bénéfique possible. Il eut fallu aussi une source de stress et de fatigue ? anticiper, par exemple les voitures de moins de 500 kg n’auraient pas payé d’impôt. Il eut été possible de les parquer gratuitement et certaines zones en ville auraient été interdites aux véhicules 5 places avec moins de 3 passagers. En moins de 10 ans le parc automobile aurait changé de visage. Les rues seraient libérées des 4 x 4 inutiles. On ne refait pas l’histoire mais on peut éduquer par l’exemple et la séduction. Michel Barro ne craint pas les sourires en coin quand il sort sa trottinette de son coffre de voiture. Il est aussi expert pour déployer un scooter électrique ou pour monter sans peine un vélo pliable

• Évaluer • Conseiller • Accompagner • Promouvoir Secrétariat : Tél. +41 26 476 01 40 iro@invention.ch Suivez nos activités sur : www.iromentorclub.ch

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La réalité est changeante

www.c-pic.ch

révolutionnaire. Je l’ai même vu s’asseoir par terre pour expliquer que le véhicule individuel idéal occupe seulement cette place dans le trafic urbain. Son travail naturellement va bien au-delà des démonstrations sympathiques. Il analyse, calcule et projette des solutions globales pour la ville que nous devrions avoir. Avec son équipe, au cœur de Carouge Genève, Michel noue des alliances avec une approche systémique. Il sait utiliser la vitrine de l’innovation et les réseaux pour faire changer le monde en douceur mais NN en profondeur.

Développement durable et mobilité douce Rue Ancienne 44 bis CH-1227 Carouge Tél. +41 (0)22 342 08 12 Fax +41 (0)22 342 08 16 Gsm +41 (0)79 200 23 85

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RÉSEAU DE COMPÉTENCES

Il n’est pas possible de diminuer l’obscurité, mais on peut augmenter la lumière. C’est cette grande vérité qui pousse certaines personnes à l’action, avec détermination et la volonté entraînée par la passion. En matière d’innovation, il faut parfois remonter le temps. La Draisienne, ancêtre de la bicyclette, sans pédales, a certainement inspiré un jouet, vers 1910, la trottinette. En 1990, Micro avec sa version en alu, pliable, solide et légère, en a fait un nouveau moyen de transport en milieu urbain. Après 25 ans, ce véhicule pratique a toujours la cote.


inveStir ici, dans l'économie réelle ! Daniel Nasr

Président C-PIC

Nous vivons une époque charnière et des orientations économiques doivent être repensées maintenant. La mondialisation a du bon mais nous découvrons que notre tissu économique d’artisans, de TPE, est une force à conserver. Il y a 550'000 sociétés en Suisse, c’est pourquoi notre économie est plus résistante que celle de nos voisins européens. Ensemble, continuons de cultiver cet avantage, cette souplesse. Les moyens ne manquent pas, Concentrons-nous sur l’analyse les idées non plus. Dans tous les de nos positions stratégiques secteurs industriels et commerciaux, de succès. Nos élus sont proches chaque jour apporte son flot de nou- de la population. Nos grandes industries velles applications, ont été fondées par de nouveaux mardes entrepreneurs. ensemble, chés. L’esprit humain Le système éducacollaborons à vos idées tif est performant, est étonnant et doué de capacités flamouvert, laïc. Notre boyantes. Pourtant, il apparaît que depuis administration est bonne mais perfec30 ans, il manque un capitaine sur le pont. tible. Nos infrastructures, rail, route, télécommunications, énergies, eau, sont Le clivage Nord-Sud ne s’est pas arrangé. excellentes. L’esprit et la recherche du Le choc de l’inculture dû à la faiblesse consensus, au lieu de l’affrontement, de l'éducation et de la formation sur le est une qualité reconnue en Suisse. Nos plan mondial, nous fragilise tous. Dixinventeurs-entrepreneurs vous attendent sept morts à Paris et c’est la mobilisapour travailler, ici, près de chez vous. tion générale dans la rue, la peur dans

CO OPÉ RATION

C’est dans ce contexte positif que notre coopéra-

les rédactions et les administrations. Notre société est en train de rater sa croissance intellectuelle et nos soi-disant élites gesticulent sur la place publique. La seule réponse trouvée : restreindre les libertés de tous pour quelques abrutis égarés. Chaque fois que vous prenez l’avion, les terroristes ont gagné. A chaque embarquement, ils vous font perdre une heure de votre vie. L’avenir est à la coopération pas à l’affrontement.

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tive apporte son maillon, à cette chaîne de production de valeurs, avec la mention Swiss made. Vous avez quelques moyens qui vous mettent à l’abri des soucis quotidiens. Vous souhaitez prendre une part active à l’orientation de vos investissements. Vous voulez suivre votre capital et influencer ses effets dans l’économie locale ? C-PIC vous écoute, vous accompagne et vous accueille. Nous vous présenterons des projets d’inventeurs, suisses et d’ailleurs, à développer prioritairement en Suisse, avant de s’exporter.

ENTREPRISE

PARTENAIRE

www.tricorne.org

Thierry Jehotte vice-président

nicolas Ganshof vice-président

an

Philippe Marad

Blaise Rossellat

Monique Brasey Alain Bourgeais

Gilbert Sonnay

Chemin de la Fenetta 20 CH-1772 Nierlet-les-Bois

Tél. +41 26 476 01 40 www.c-pic.ch

Notre philosophie est contenue dans notre forme juridique. Vous serez coopérateur avant d’être financier. Vous aurez du plaisir à faire des affaires. Vous serez un acteur du monde que nous devons construire. Un programme ambitieux et prétentieux certes, mais un choix réaliste pour avoir prise sur notre qualité de vie. Aujourd’hui, vous ne pouvez pas acheter le bonheur. Mais, avec nous vous pouvez contribuer à la construction d’une société meilleure qui vous sera reconnaissante. Investir avec le plaisir en plus. NN


A quelle Suisse notre jeunesse peut-elle rêver ? Jean-Pierre Roth

Président de la BCGE ex-Président de la BNS

En 1964, je visitais l’Expo. L’occasion pour un jeune Valaisan de rêver à la Suisse de demain. Pour moi, le futur était synonyme de bien-être : des études, du travail, des autoroutes, des voitures et la télévision, en couleur bien entendu ! Rêves bien matériels, fort compréhensibles pour la jeune génération d’alors qui avait ressenti les privations de l’aprèsguerre. Autoroutes, voitures, télévision, tout est là aujourd’hui, à l’excès même ! A quoi donc les jeunes Suisses peuvent-ils encore rêver ? Avant de rêver, il faut savoir où nous la neutralisation de nos handicaps natu-

Quelle nouvelle ambition peut maintenant faire rêver notre jeunesse ? Chaque jour nous constatons l’avancée de la globalisation et la rapide circulation des biens et des idées. Notre ambition doit être de permettre à la Suisse d’en profiter, non d’en subir les effets. Pour y parvenir, elle doit devenir une plateforme d’activité globale, largement ouverte, à partir de laquelle on peut dialoguer, opérer, commercer à l’échelle mondiale. Nous y arriverons si nous portons nos effort sur deux axes :

rels et le renforcement de nos atouts.

Notre premier handicap est notre petite taille. Seul le maintien d’une performance économique élevée et une politique de coopération active avec nos voisins nous permettront de le surmonter. Il convient donc de viser l’excellence par la promotion de l’éducation, de la recherche et de la compétitivité et il est essentiel de

En second lieu, il s’agit de renforcer nos atouts : a) veiller au maintien de notre bonne santé financière car un petit pays aux caisses vides n’a plus grande marge de manœuvre ; b) renforcer notre capacité d’adaptation par un dialogue social constructif et réaliste, notre diversité étant une chance dans un monde globalisé; c) préserver la liberté d’entreprendre face aux réflexes réglementaires de notre société vieillissante afin que nos entreprises demeurent la source dynamique de notre bien-être.

Un album de 128 pages riche en témoignages, dessins et infos insolites. A commander sur : www.cetaithier.ch

normaliser nos relations avec l’Union Européenne car nous avons besoin d’alliés et non d’adversaires.

Notre second handicap vient de notre position au cœur d’un continent peu dynamique. Une diversification accrue de nos liens commerciaux est nécessaire afin de bénéficier d’un environnement plus

En somme : avoir le monde comme horizon, être ouvert aux idées, aux échanges et au dialogue, devenir actif sur tous les continents. On peut en rêver... non ?

Tous les billets économiques sur : www.bcge.ch/A propos de la BCGE/Medias/Rubriques presse/ Billet économique de Jean-Pierre Roth

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SO CIÉTÉ

nous situons. Sur le plan économique la performance des cinquante dernières années est remarquable : progrès social, éducatif, plein emploi, infrastructures modernes, finances publiques saines, épargne abondante, un Etat qui fonctionne et une société suffisamment flexible pour s’adapter aux changements. Certes des revers ponctuels sont intervenus mais ils ne contrebalancent pas les acquis ; les difficultés d’aujourd’hui sont plus le résultat de succès mal maîtrisés que la manifestation de faiblesses intrinsèques. Sur le plan politique, en revanche, le bilan est plus mitigé : l’environnement favorable, dont avaient bénéficié les petits pays dans l’après-guerre par le renforcement du droit international, a cédé progressivement du terrain au protectionnisme national ou régional. De plus, la chute du mur de Berlin a affaibli l’attrait de notre neutralité. Notre petit pays, hors des grandes alliances devient une cible attrayante pour les actions discriminatoires des plus grands.

porteur au-delà du continent européen. La part de l’Europe dans nos échanges devrait encore diminuer au profit des USA et des pays émergents.


La lumière et l’eau source de VIE L’intérêt pour les algues n’est pas récent. Nori, Kombu, Wakamé se sont invitées à nos tables avec l’avancée des restaurants chinois et japonais. Mais, dans la cuisine asiatique se sont des classiques dans tous les potages, souvent dans les salades et dans tous les plats comme condiment. La Laitue de mer, une autre variété d’algue, est fort appréciée de nos chefs et des gastronomes. Toutefois, la montée en puissance curieusement vient des micro-algues dont la plus connue est la Spiruline (Arthrospira). Des instituts de recherche helvétiques ont déjà obtenu de bons résultats et ont ouvert de nouvelles pistes avec l’algoculture. Les premières cultures en laboratoire démarrent à la fin du XIXe siècle. Dans les années 1950 des scientifiques testent déjà des propriétés étonnantes de ces micro-organismes. Avant même les courants écologiques ces chercheurs pensent utiliser les algues pour stocker le CO2 ou encore pour traiter les eaux usées et produire de la biomasse. La crise pétrolière de 1978 donne un coup d’accélérateur à cette recherche qui sera vite abandonnée malgré les résultats intéressants. Pour l’alimentation, les macroalgues proviennent essentiellement de cultures en bassins ou champs marins.

agroalimentaire

Depuis le début des années 1990, d’autres propriétés des micro-algues ont été relevées et testées. La pharmacopée, la médecine, la biologie, les nanosciences découvrent régulièrement des opportunités et des champs d’application étonnants. Les microalgues sont choisies pour transporter des médicaments dans l’organisme. Elles servent de filtres

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et certaines sont mêmes testées en électronique. Plusieurs procédés de cultures ont été développés, en colonne, en tube, en plaque, en bassin et aussi en milieu naturel comme des lacs au Mexique et en Afrique. Chacune de ces techniques de cultures a ses avantages et son niveau de coût. La production de Spiruline est séchée à basse température et la poudre conditionnée en fonction de son usage final. Des résultats spectaculaires sont obtenus dans la lutte contre la malnutrition. C’est un complément alimentaire plus riche en protéines que la viande et le poisson. Outre des vitamines A, E, B12, K, elle contient aussi les fameux Oméga 3 ainsi que du fer, du magnésium et du calcium.

Chaque jour, de nouvelles propriétés ou bienfaits sont attribués à cette poudre magique dont le goût naturel n’est pas très appétissant. Toujours dans une phase de développement, ce marché prend de l’ampleur et la production est passée de l’Amérique latine en Inde, en Chine, en Thaïlande mais aussi en Afrique. Sur le plan de l’innovation, en Suisse le marché est appelé à se développer dans l’alimentation quotidienne. Dans la philosophie du bio et du naturel les produits bienfaisants sont demandés. Il faut se rappeler que la NASA a listé la Spiruline dans la panoplie de survie du cosmonaute. Le couteau suisse, la montre Omega et 20 aliments font partie de cet inventaire.

SPIRALPS une société valaisanne produit et distribue depuis 2012 une boisson revitalisante à base de produits frais uniquement avec de la Spiruline intégrale, ce qui est une exclusivité. Actuellement, le marché suisse grandit et l’Allemagne et l’Angleterre s’ouvrent depuis fin 2014. Au Brésil, une autre entreprise pilotée par un Suisse, l’entrepreneur-fermier et mécène Pierre Landolt, produit de la Spiruline pour le marché alimentaire local mais avec un pied dans la recherche pour d’autres applications avec la culture de micro-algues  : des carburants qui ne sont pas destructeurs de produits alimentaires ou de forêts équatoriales. A suivre de près. NN


Inventeur versus entrepreneur

Il est vrai qu’un patron de PME qui vient toujours vous raconter l’histoire que se lance dans l’innovation manque non les hommes sont ce qui est le plus imseulement d’expériences et d’argent portant dans une entreprise. Qu’aux USA mais aussi de temps. La gestion de projet avoir fait faillite n’est pas une tare mais un peut être un excellent outil mais parfois diplôme. Qu’il faut casser des œufs pour l’action rapide prime. Il faut oser prendre faire une omelette. Que seuls les gens qui ne font rien ne font des risques. C’est pas d’erreur. le propre d’un chef. Avec Jean-Jacques Rousseau : Mais, en cas d’erreur Tous ces commen«Il vaut toujours mieux trouver c’est la sanction. taires sont symde soi-même les choses Consolation : après pathiques mais ne qu’on trouverait dans les livres.» on est toujours plus changent pas la Extrait de lettre intelligent. Il est vrai réalité. Un invenque l’on apprend de «Pour connaître les hommes, teur doit s’investir ses erreurs plus que il faut les voir agir.» et aussi trouver des Emile ou de l’éducation des croyances et des investisseurs. Quand certitudes. il court après les Un patron, un vrai, est animé par la fonds, il ne fait pas son travail d’entrepassion. Il sait écouter mais ne se laisse preneur-inventeur. Avec invention.ch pas démonter par les sceptiques. En cas nous avons créé la rubrique INVESTIR d’accident, la police et les ambulances et avons lancé le processus novateur de sont concernées mais le conducteur est inno-day-gstaad. Pour atteindre notre impliqué. C’est là toute la différence. On objectif, il est apparu, lors de notre

Rencontre au sommet, qu’il manquait des connexions dans notre propre réseau. C’est pourquoi nous fondons une coopérative dont le but est d’aider nos inventeurs à piloter leurs projets. Le concept de cette société Coopérative Pôle Innovation Compétence (C-PIC) est disponible dans la rubrique INVESTIR sur le site www.invention.ch Les premiers contacts sont prometteurs. Nous sommes déjà sur plusieurs dossiers d’inventeurs avec un planning précis. L’avenir immédiat doit nous apporter le succès. Nous devons valider notre méthode. Ni diagramme de GANTT, ni tableau PERT. En route pour réussir. Notre programme est lancé. Nous allons contacter des Fondations, des Institutions et quelques uns des 330'000 millionnaires de Suisse. Nous vous tiendrons informé de leur silence et de leur absence. Laissons-nous surprendre, peut-être que notre appel sera reçu. Allo, ici la Lune, Terre répondez !

NN

Constant

dans l’action

Cohérent

dans le comportement

Consistant dans les affaires Concentré sur la mission Combattif dans l’effort Créatif

au quotidien L'Ouvre-Boîte n° 6

VISIO N et société

Tout a déjà été dit et écrit sur les difficultés d’être inventeur et porteur de projets innovants. Les discours, les bonnes intentions, les institutions officielles et les fondations sont multiples. Les solutions proposées sont toutes bonnes. Les regards se tournent enfin vers l’économie réelle. L’argent est disponible en suffisance. Mais en fait, les investisseurs veulent du rêve et c’est pourquoi ils investissent plutôt dans des projets complexes et grandioses au lieu de suivre des artisans, des PME locales. Quand un inventeur cherche cent ou deux cent milles francs seulement, que peut-il faire ? Ils se tournent vers la zone F : Famille, Fans, Fous. Où est le F de Financiers ?

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f10, un moulin contre LA fAiM L’industrie suisse possède un riche savoir-faire en matière d’équipement de minoteries avec des entreprises leader-mondial. Même si les variétés de pains sont légions et que les modes alimentaires circulent, les meuniers sont conservateurs et traditionnels. Malgré l’évolution de l’agriculture les populations sous-alimentées demeurent un scandale qui touche plus du milliard de personnes. Pourtant, la souveraineté alimentaire est possible au niveau des régions avec une production efficiente de farine. La solution technique existe en assurant des rendements meilleurs, une grande qualité et une production économique. Cette révolution est possible propres, sans trace d’amande. La farine grâce au travail d’Ernest Badertscher qui a réveillé un brevet de 1894, une solution qui n’a jamais été appliquée. En 1997, avec l’Association pour le Développement des Energies Renouvelables (ADER), il a développé un prototype. Aujourd’hui, grâce à la collaboration avec Arthur Nussbaumer de la firme ANUTEC Sàrl, un moulin test existe à Guin.

produite en une seule opération est de haute qualité. Il est possible de moudre du blé dur sans installation supplémentaire. Le moulin est compact et son débit peut s’adapter à la demande. La mise en œuvre de lignes de production sur mesure est simplifiée. Il suffit de changer le diamètre de la turbine multibroche.

Grâce aux recherches de l’ADER

Les avantages de ce moulin sont et au prototype réalisé par ANUTEC, les importants selon les expérimentations de l’ADER. L’utilisation est simple puisque le personnel est formé en quelques jours. Toutes les variétés de céréales peuvent être moulues avec une consommation d’énergie réduite. Les sons sont très

qualités et les capacités du Moulin F10 sont démontrées, prouvées. L’avantage prédominant de la simplicité de mise en œuvre d’une unité de mouture de céréales et l’adaptation du moulin en fonction des quantités à travailler permet tous les modèles d’affaires. Quelques paysans dans un pays émergeant pourraient avoir leur moulin. Ainsi l’agriculture de proximité serait à nouveau une réalité. Arthur Nussbaumer croit au modèle du village autonome : cultures vivrières, un moulin, un four. Plus de transports inutiles. Une répartition du travail au niveau régional. Une activité agricole qui retrouve

Mill F 10 A revolution in the wheat milling Anutec has perfected a simplified milling system using only 10% of energy in comparison to traditional milling, thus giving it the name F 10. This system was developed in collaboration with ADER, an apolitical association for the development of renewable energy. son sens : nourrir sainement les populations locales.

Ce concept technique ancien, que les meuniers et fabricants de moulins ont dédaigné, apporte une solution concrète pour lutter contre la faim dans le monde. L’engagement de passionnés permet de tester la véracité des résultats fabuleux de cette application. C’est ici, en Suisse, un projet piloté par l’ADER à Lausanne. NN

DÉ VE LO PPEMENT

Association pour le développement des énergies renouvelables

www.moulin-f10.ch

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ADER Ernest Badertscher Champ-Bornu 7 1350 ORBE 024 441 35 50 ebacher7@gmail.com

ADER Jérôme Bouglé Chemin des Ilettes 4 1423 VILLARS-BURQUIn 079 580 90 59 bougle@ader.ch

AnUTEC Gmbh Arthur nussbaumer Duenstrasse 5 3186 DÜDInGEn 026 493 04 24 arthur.nussbaumer@anutec.ch


Des réformes monétaires anti-crise Sergio Rossi

Professeur ordinaire de macroéconomie et d’économie monétaire à l’Université de Fribourg

Il en va de même pour l’ensemble des autres réglementations, notamment celles réunies dans les accords de Bâle  3 ou dans le «Swiss finish» pour les banques d’importance systémique. Il ne suffit pas de mettre des contraintes aux comportements des

acteurs financiers et de sanctionner correctement ceux dont les décisions contribuent à la formation des déséquilibres pouvant déboucher sur une crise. Pour empêcher une crise systémique il faut réaliser des réformes monétaires structurelles s’inspirant de l’ordre monétaire qui régissait les systèmes économiques du temps de l’étalon-or. S’il est utopique de rétablir la convertibilité-or des monnaies nationales, étant donné que la valeur de la monnaie dépend de la production et que cette convertibilité empêcherait le développement économique à cause de la rareté du métal précieux, il est néanmoins nécessaire de s’inspirer de la finalité de cette convertibilité pour limiter l’émission monétaire afin d’éviter une crise systémique de la finance «globalisée» comme celle qui a

éclaté après la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers en 2008. Pour ce faire, il est nécessaire de revenir à la discipline imposée par la convertibilitéor des dépôts bancaires (dont le total définit la masse monétaire) afin de garantir le fonctionnement ordonné des systèmes monétaires contemporains. Au niveau national, les réformes monétaires doivent séparer explicitement, dans la comptabilité bancaire, l’émission monétaire de l’intermédiation financière. Étant donné que la monnaie et le crédit bancaire sont liés entre eux par le mécanisme de l’émission monétaire (cf. Rossi, 2007), il faut empêcher que les banques puissent octroyer des crédits pour des opérations sur les marchés financiers s’appuyant sur des sommes de monnaie dépourvues de tout lien avec la production. Il s’agit, concrètement, d’étendre à l’ensemble du secteur bancaire – dans le cadre de l’endogénéité monétaire – la réforme appliquée à la banque centrale du Royaume-Uni par le Bank Charter Act de 1844. Comme l’expliqua D. Ricardo (1824, p. 276, nous traduisons), «la Banque d’Angleterre effectue deux opérations bancaires distinctes qui n’ont pas nécessairement de lien entre elles : elle émet de la monnaie et avance de l’argent sous la forme de prêts à des commerçants et à d’autres agents. […] Ces opérations

peuvent être effectuées par deux organes distincts, sans la moindre perte pour la nation ou les agents emprunteurs». Cette même séparation fonctionnelle concerne toute banque et doit dès lors devenir explicite à travers la comptabilité bancaire. Sur le plan structurel, il faut également empêcher tout conflit d’intérêts des acteurs financiers. Il s’agit, en particulier, des activités des banques d’affaires qui se trouvent en l’état des deux côtés de la même transaction financière : «la banque d’investissement, grâce à son influence directe sur le conseil d’administration d’une entreprise, décide que celle-ci doit émettre et vendre des titres, décide à quel prix celle-ci doit les vendre et décide que cette entreprise doit lui vendre ces titres» (Brandeis, 1914, p. 11, nous traduisons).

Pour éviter ce conflit d’intérêts, il convient d’éclater les activités des banques universelles en trois institutions séparées aussi d’un point de vue juridique : • une banque commerciale dont la réglementation sera très stricte, en échange d’une garantie publique des dépôts de la clientèle ; • une banque d’affaires permettant une prise de risques avec effet de levier limité et surveillée de près par les régulateurs ; • un fonds d’investissement pouvant mener des opérations hautement spéculatives, mais avec 100 pour cent de fonds propres. Avec une telle structure trimodale, les parties prenantes pourront bénéficier de la sécurité (banque commerciale), de la richesse (banque d’affaires) et de la liberté (fonds d’investissement) sans que cela comporte un risque systémique pour l’ensemble de l’économie nationale.

Bibliographie : Brandeis L.D. (1914), Other People’s Money, and How Bankers Use It, New York : Frederick A. Stokes. Ricardo D. (1824), Plan for the Establishment of a National Bank, in P. Sraffa et M.H. Dobb (dir.) (1951), The Works and Correspondence of David Ricardo, Volume IV: Pamphlets and Papers 1815–1823, Cambridge : Cambridge University Press, pp. 276–300. Rossi S. (2007), Money and Payments in Theory and Practice, Londres et New York : Routledge.

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ÉCONOMIE

La mise en place des nouvelles réglementations nationales et internationales pour les banques et les autres institutions financières n’empêchera pas la prochaine crise systémique d’avoir lieu. Ce ne sera qu’une question de temps (peut-être juste quelques années) avant de devoir constater que l’augmentation du ratio des fonds propres par rapport aux actifs pondérés selon les risques n’est qu’un leurre pour assurer la stabilité financière de nos systèmes économiques.


L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE POUR VOTRE ENTREPRISE Si votre entreprise consomme plus de 500 000 kWh d’électricité ou plus de 5 GWh de chaleur par an, vous êtes considéré comme « grand consommateur » et êtes soumis aux exigences des nouvelles lois sur l’énergie en vigueur dans plusieurs cantons suisses. Groupe E et ses filiales disposent de la palette complète de produits et de solutions pour vous aider dans ce domaine. De l’audit à l’implémentation, nous mettons notre savoir-faire et notre expérience à votre disposition pour réduire votre consommation d’énergie et vos coûts d’exploitation. Nous sommes à votre entière disposition pour plus d’informations au 026 352 51 21 ou vente@groupe-e.ch

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Appelez-moi BOND... Marie-Pierre Vidonne Ingénieure veille technologique et stratégique

La veille scientifique et technique, appelée également veille technologique consiste à surveiller de manière proactive l’environnement à partir de sources scientifiques, techniques et technologiques. Elle a pour cible l’identification et le suivi des évolutions des techniques et technologies utilisées, susceptibles d’être utilisées, concurrentes ou de substitution pouvant influencer le devenir de son métier. Elle se pratique dans la légalité et le respect de la déontologie.

La veille technologique suit les mêmes processus que les autres veilles (veille concurrentielle, veille commerciale et marketing, veille juridique...) avec des domaines d’observation propres : Un inventeur, un fabriquant, un distributeur même se doit d’avoir une bonne vision de son domaine et aussi du marché. Tous les manuels de la gestion d’entreprise vous disent qu’il faut analyser la concurrence, ses produits, ses performances, ses réussites et ses échecs. Il est bon aussi de suivre les demandes et dépôts de brevets. Une illustration pertinente de cette pratique, dans le domaine des téléphones mobiles, est la guerre que se livraient devant les tribunaux Samsung et Apple. Le combat juridique s’est calmé mais la recherche et les dépôts de brevets sont la règle. De 2010 à 2013, la compagnie de Steve Jobs a déposé plus de 5'000 brevets auprès de l’United States Patent and Trademark Office. Vous pouvez consulter ces dossiers en ligne sur le site www.uspto.gov pour mesurer l’ampleur que peut revêtir le suivi d’un seul fabriquant. Il est certain dans ces plus de 5000 brevets, il y a des dépôts qui sont du brouillard, justement pour mettre les concurrents sur de mauvaises pistes. Cette pratique est bien connue et elle entraîne de nombreux inconvénients à la recherche. Toutefois, si Apple veut maintenir toutes ces patentes actives, il faut aussi aligner les millions. Depuis plus de 10 ans, les Instituts nationaux de brevets, l’Institut européen et l’OMPI (www.ompi.org) ont leurs bases de données en ligne. C’est une fabuleuse mine. Encore faut-il savoir exploiter ces ressources. Marie-Pierre Vidonne, membre de notre club vous livre quelques pistes. NN

Brevets et normes, recherche fondamentale et appliquée, production et processus. Elle se déroule sur un cycle de 5 étapes : Le ciblage des besoins spécifiques sera identifié par une analyse des savoirfaire de l’entreprise (production, R&D...) mais aussi de ses zones d’ignorance. L’effort de veille se devra d’être orienté afin de définir les thèmes sur lesquels la veille devra être déployée et de les hiérarchiser selon leur degré d’importance et d’urgence et leur facilité d’accès à l’information tout en prenant en considération les vocations et les stratégies de l’entreprise. Les besoins seront formulés en axes de veille qui seront validés par un plan de veille. Pour chaque axe, il dressera la liste des acteurs à surveiller : concurrents, fournisseurs, laboratoires de recherche...

La collecte et la surveillance permettront de transférer des connaissances de l’extérieur vers l’intérieur de l’entreprise, via les sources identifiées précédemment, mais également de prendre en compte les informations internes émanant du terrain. Le traitement, l’analyse et l’exploitation de l’information seront des activités à forte valeur ajoutée, permettant de valider les informations recueillies. Elles nécessiteront la mise en place d’un groupe d’experts dont la tâche sera de comprendre les informations afin d’en extraire le contenu pertinent.

Par exemple pour une veille de brevets, les besoins seront différents en fonction de s’il s’agit de : La réalisation d’un état de l’art : l’objectif sera de dresser un panorama des techniques et technologiques utilisées dans un domaine donné et d’identifier les brevets pertinents afin d’identifier les évolutions en cours. La recherche d’antériorité : le but sera d’analyser des inventions déjà déposées sur un périmètre donné pour décider du dépôt ou non de la demande de brevet. La vérification de la liberté d’exploitation : l’objectif sera de vérifier si le domaine sur lequel l’entreprise s’apprête à produire ou commercialiser un produit est libre d’exploitation et qu’il n’y a pas des brevets de concurrents.

La diffusion par des documents de synthèse ainsi que la valorisation des informations scientifiques, techniques et technologiques seront adressées aux mandants. Ceux-ci pourront sur cette base décider des actions à entreprendre. Cette étape bouclera ainsi le cycle de l’information et permettra de nourrir la réflexion et la décision. Références : ROUACH Daniel, La Veille technologique et l'intelligence économique, PUF, Que sais-je ?, 5è édition, 2010. BALMISSE Gilles, Veille scientifique et technique Eléments pour sa mise en œuvre, 2012, Article Techniques de l’ingénieur

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veille tech nologique

Les étapes du processus de veille

L’identification des sources à surveiller sera une étape cruciale. Les différents types de sources seront les bases de données bibliographiques, les normes, les brevets, les revues et plates-formes d’éditeurs scientifiques, les archives ouvertes, les moteurs de recherche, le web social, sans oublier les salons, les foires, les séminaires, les réseaux d’experts riches en informations informelles.


rencontre au SoMMet rejoignez-nous ! En 1984 déjà, Armand Lombard fondateur de Genilem écrivait que le problème récurrent des inventeurs était le financement. Trente ans plus tard, en Suisse, la situation n’a pas évolué. Au 42 e Salon des inventions, des inventeurs ont décidé de passer à l’action directe. Nous les avons accompagnés. Des partenaires sérieux se sont intéressés à la démarche. Le concept Inno-Day a été présenté sur les Hauts de Gstaad, au GOLFHOTEL. La famille Walter von Siebenthal propriétaire des lieux a apporté un appui déterminant. Le succès oblige. Nous y serons présents pour la deuxième édition en 2015.

Tania Carroz / Olivier Ferrari

Retour vers le futur En avril 2014, savait qu’il n’aurait pas de deuc’était l’euphorie sur les espaces liés à notre réseau IRO mentor club. Plusieurs premières ont fait l’événement dans un enchaînement digne des meilleurs scénarios de films. Dès l’entrée la couleur était donnée avec l’exposition de la voiture DeLorean construite en acier inox. Nous avons été étonnés du fort degré de reconnaissance spontanée des visiteurs. Cette machine à rêver a été prise d’assaut pour les selfies. L’espace de IRO présentait en hommage à Edouard Wassmer le Musée des objets insolites et de la machine à coudre, à Fribourg. Deux jeunes créateurs de bijoux et de tableaux cinétiques, Olivia et Sébastien, ont montré que la créativité artistique et l’innovation technique pouvaient donner des résultats sympathiques. Il y a une idée d’entreprise derrière leur travail.

xième chance pour lancer cette idée qui était dans l’air depuis deux ans. Pour les reflets : www.invention.ch. C’est sur l’Île-Verte que l’idée de Inno-Day s’est imposée. Le Salon de Genève est un temps fort pour les inventeurs de la région franco-suisse. Après, chacun rentre chez lui et le potentiel du réseau mis en place s’estompe. Avec cette double première, L’Île-Verte en avril au Salon des Inventions et la Rencontre au Sommet à Gstaad en juin, nous gardons le réseau sous tension.

www.inno-day-gstaad.ch s’est

Michel Girardin

Thierry Jehotte / Thierry Dime

Alejandra Baxas / Philippe Maradan

déjà fait une place dès sa première édition ; c’est pourquoi les dates de la deuxième édition sont connues, jeudi 25 et vendredi 26 juin 2015, dans le même cadre magnifique et sympathique.

Hugo Soder / Gilbert Sonnay

La clé du succès

ÉV ÉNE ME NT

ONE CREATION et le team d’Olivier La gestion de projet est très importante Ferrari ont ouvert une porte surprenante. La vraie boîte magique qui a suscité bien des espoirs. Un financier qui ose s’aventurer en terrain brûlant. Un regard d’envie, un soupçon de méfiance mais une démarche applaudie. C’est cette présence qui a été le déclencheur du concept Inno-Day. Le travail continue. Olivier Ferrari avec sa structure originale apporte une nouvelle dimension à notre réseau. Nous maintenons la pression.

L’Île-Verte sur 240 m2 a été un espace fort et convivial. L’engagement de Michel Barro a été déterminant. Michel

pour un inventeur-entrepreneur. Le choix des méthodes et des outils informatiques est vaste. Les agendas électroniques, les logiciels de partage, le télétravail tout concourt à faciliter la maîtrise et le contrôle des tâches, étape après étape. Le sage cherche le pont. Le fou traverse la rivière. Un grain de folie. La prise de risque peut être votre meilleure alliée. Le Général Eisenhower, en 1944, a planifié le Débarquement en Normandie avec trois casiers en bois et une poubelle. L’histoire parle pour lui. Simplicité des processus et rapidité d’action.

narcisse niclass / nicolas Chauvin

Erich Käser / Marc von Büren / Christophe Royer / Xavier Michel Robert Ruhlmann /

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Agendez maintenant ! Michel Barro

La Suisse atteint des La C-PIC, Coopérative Pôle Innovation sommets alors que l’Eu- Compétence se veut une interface pour

Thierry Dime / narcisse niclass

Thierry Dime / Xavier Comtesse

rope est en crise. Attention, en balistique, il y a toujours la montée et la descente. Pour rester au sommet, il faudra allumer un nouveau moteur. Ce n’est pas nos administrations, ni mêmes nos banques et encore moins nos politiques qui vont maintenir notre esprit d’entreprise. Où sont les pionniers helvétiques ? Pour notre première rencontre sur Les Hauts de Gstaad, nous avons réussi à réunir une belle palette de conférenciers et d’intervenants : Claude Béglé depuis Singapour, Xavier Comtesse, Olivier Ferrari, Michel Girardin, Stephan Müller. Le périmètre était contrôlé par Michel Barro et Narcisse Niclass.

Xavier Michel, Florence Michel, Monique Brasey, Erich Käser

Stephan Müller

Pierre-Joël Muggler / X. Michel / Fabrice Marion

N’oublions pas que l’objectif de cette rencontre au sommet est de mettre en contact des investisseurs avec les inventeurs présents. Le travail progresse. Les rendez-vous sont pris et se suivent. C’est sur le site www.inno-day-gstaad.ch que l’information continue. Des étapes plus qu’intéressantes ont déjà été franchies. Malgré l’abondance de liquidités en Suisse, les financiers sont frileux et les investisseurs craintifs. Du modèle américain, nous copions plutôt les mauvais travers et peu le goût du capital-risque.

Les projets présentés se font Arnaud Blain / Kerstin Bütschi

Walter von Siebenthal

déjà une place sur le marché, sont en phase de lancement ou sont passés du démonstrateur au prototype industriel. IRO invention romande accompagne ces inventeurs. Une coopérative a été fondée afin de disposer des moyens nécessaires pour ce coaching. Marier des inventeurs et des investisseurs est un travail soutenu à accomplir avec doigté et finesse.

faciliter et développer les contacts. Des guichets ou institutions existent déjà mais nous, nous avons une relation personnelle avec nos inventeurs. L’homme fait la différence. Encore faut-il que l’investisseur potentiel soit bien informé.

Avec la folie de l’information, le suivi d’un dossier d’inventeur prend encore une acuité plus pertinente. Tout va vite mais curieusement les banques, les institutions, les fonds de placement naviguent encore comme des paquebots. L’iceberg ne sera pas évité. Les pilotes de la finance n’ont aucune place pour l’autocritique et la prise de risques. Ce n’est pas ainsi qu’Ernesto Bertarelli aurait gagné par deux fois la fameuse aiguière de la Coupe de l'America.

Gestion de projet IROmag 14. Outre la rapidité de décision et d’action, 8 facteurs sont importants pour garantir le succès : l’implication des utilisateurs, le soutien du management, une vision claire, des attentes réalistes, des points de contrôle respectés, des équipes au top, des rôles bien définis et une adhésion aux Monique Brasey objectifs.

www.c-pic.ch L'ÎLE VERTE au Salon des Inventions à Palexpo Genève

Annette Ruhlmann / Alain Bourgeais / Robert Ruhlmann Gilbert Sonnay / nicolas Chauvin / Hugo Soder / Arnaud Blain / Fabrice Marion

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La signature des ondes gravitationnelles Michel Giannoni Dr ès sc. ing. EPFL

Coup de tonnerre dans le landerneau des astrophysiciens ! Le 17 mars, l’équipe de la collaboration américaine Bicep 2, dirigée par John Kovac, du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, situé à Cambridge dans le Massachusetts, a annoncé avoir détecté pour la première fois les ondes gravitationnelles primordiales émises lors du Big Bang. Le petit télescope de 30 cm de diamètre, installé à 2900 m d’altitude dans l’Antarctique, n’a pas directement observé ces vibrations insaisissables qui n’interagissent pas avec la matière, mais il en a constaté les effets sur le rayonnement de fond cosmologique, la plus ancienne photo du Cosmos dont nous disposons, prise par le satellite Planck en mars 2013. Cette image du rayonnement fossile montre l’Univers tel qu’il était 380’000 ans après le Big Bang, lorsqu’il est devenu transparent.

sciences. En effet, ses retombées seront considérables pour notre compréhension de l’origine du Cosmos. Les physiciens y verraient, pour la première fois, une piste pour la possible unification de la relativité générale et de la mécanique quantique, deux théories, l’une de l’infiniment grand, l’autre de l’infiniment petit, qui n’ont jamais été réfutées, mais n’ont jamais pu encore être réunies. La preuve de l’existence de ces fluctuations de l’espace-temps ouvrirait la voie vers une description quantique de la gravité et vers cette unification tant recherchée, sous la forme d’une théorie de la gravitation quantique nécessaire pour comprendre aussi bien le comportement de grandes masses de matière et d’énergie, que celui des très petites dimensions de l’espace, comme dans les trous noirs ou à l’origine du temps.

scienceS

Les ondes gravitationnelles sont des l’équipe de Bicep 2 a peut-être détectée oscillations de l’espace-temps, générées dans le rayonnement cosmologique. lors de l’inflaCette découverte, tion, cette phase si elle est confirLa théorie de la relativité d’expansion fulgumée par d’autres générale d'Albert Enstein rante qui se serait analyses des donproduite très tôt n'a pas pris la moindre ride nées recueillies, Enfin, les observations effectuées par le dans l’histoire de ainsi que par de télescope Bicep 2 valideraient une noul’Univers. Cette nouvelles observa- velle fois la théorie de la relativité générale, théorie est majoritairement admise par tions, sera l’un des plus grands succès de l’œuvre d’Albert Einstein énoncée il y a un les cosmologistes, mais sa démonstration l’astronomie du XXIe siècle et l’un des plus siècle et qui traverse les âges sans prendre était difficile. Selon eux, la phase d’inflaimportants triomphes de l’histoire des la moindre ride. La Revue Polytechnique tion, soumise à de violentes fluctuations quantiques, a dû produire des ondes graLes motifs observés qui ont donné lieu à l'annonce de la découverte d'ondes vitationnelles qui, en déformant l’espaceBICEP2 collaboration (http://bicepkeck.org/) gravitationnelles. temps, ont laissé leur empreinte dans l’Univers primordial. Or, c’est la trace de cet événement que

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Chef de cordée... Chef d’entreprise www.gevs.ch Dans un environnement exigeant, la connaissance du métier est le minimum. Etre bon dans son travail ne suffit plus. Il faut être excellent pour émerger, tenir et durer. Au XXIe siècle, le monde de la technique diffuse les connaissances en flux tendu. Il n’est plus possible de se cacher en bloquant l’information, les expériences sont instantanément partagées. L’atout concurrentiel sera la qualité, les délais, le prix dans une certaine mesure mais surtout la confiance dans les hommes. Depuis 2002, le Groupement des Equipementiers Valaisans a construit cette confiance. Dans l’industrie comme dans la Le GEVs c’est aussi un état d’esprit cuisine, chacun connaît les recettes, les forgé par la nature franche et rebelle des plans, les ingrédients Alpes suisses. Vos mais il y a des Chefs commandes indusCe que d’autres qui se font un nom et trielles auront en plus vous promettent, des enseignes qui sont le goût du terroir. Le nous le faisons une référence. Cette réseau mis en place différence dépend sait aussi travailler souvent du patron et de sa brigade, une avec d’autres réseaux de compétences. équipe passionnée par son travail. Vous pouvez entrer dans Le GEVs c’est cinq entreprises, 200 le plus grand atelier du Valais à Ardon, Collombey, ans d’expériences, des clients dans tous Monthey, Sion et Sierre. Valais les domaines industriels. Un équipement des plus modernes avec un personnel Ce que d’autres vous promettent, qualifié et des processus certifiés. Sous nous le faisons. Nous avons les réles cinq signatures, vous avez l’assurance ponses à tout type de défis industriels. d’un travail garanti parfait. Vos projets, Notre organisation en réseau nos compétences, pour grandir ensemble. est reconnue depuis 2002.

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Machine de Centrifugation

Jean-Christophe Pfefferlé Pelco Sàrl De gauche à droite Xavier de Preux Reco mecanique SA Martin Meyer Les Creusets SA Patrice Cottet cottet electronic SA Stéphane Eichhorn Eichhorn SA

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Ce type de machine filtre le liquide de coupe des installations de découpage de silicium pour la fabrication de panneaux solaires. Le GEVs a contribué au développement, à la conception ainsi qu'à la construction du prototype. Par la suite 23 machines ont été fabriquées, puis installées et mises en service en Chine par le GEVs. GEVs C.P. 166  •  CH-1868 Collombey-le-Grand Fax +41 24 472 81 74 • info@gevs.ch


Waouh... aussi pour votre entreprise ! Si un chef d’entreprise, un dirigeant de PME ou même un créateur de startup pense que seul il peut tout faire, il aura de la peine même à creuser sa tombe. Si le big boss d’une multinationale pense être le seul responsable de la réussite de l’entreprise qui l’emploie, il risque de finir aussi seul que M. Ospel ou à la Une des médias comme C. Schloter de Swisscom. Pourtant, à l’ère de la lumière en communication, il est permis de respirer librement. Vous êtes patron, alors levez la tête du guidon et contactez : spot@invention.ch Le marketing date de 1910, en Venez nous exposer vos objectifs person- Le sage montre la Lune. Le sot regarde nels, vos objectifs d’entrepreneur. Après, si vous faites ce que l’on dit, vous aurez ce que vous voulez. Nos solutions ont un prix mais votre confiance sera valorisée.

Dans la finance, la révolution est à venir. Où va le monde économique ? Les ban- 1991, nous travaillons déjà en réseau. quiers sont-ils des caissiers, des guiche- Nous avons eu notre somme d’échecs. tiers ou des automates ? Les CFF suppri- Notre capital d’expériences s’est enrichi. Nos meilleurs proment des guichets jets sont à venir. car les habitudes N’attendez pas pour Votre succès nous d’achats changent. mettre de la lumière appelle. Nous metJe cherche un artidans votre communication trons en œuvre votre san sur le net. Un concept de commuhôtel place ses meilleures offres sur la toile. Si dans votre nication globale le temps d’un défi. Nous activité, vos entreprises, vous subissez n’avons pas fait la révolution pour rien. les pressions de la mondialisation, il est Innovation Nous sommes des mertemps de vous entourer de créatifs. cenaires de la communication. Les trois Faites exploser les carcans en mousquetaires étaient quatre. Leurs amis utilisant tous les outils de com- formaient une compagnie. Nous avons munication pour construire vos 10'000 adresses dans notre fichier. Nous réseaux. vous invitons à venir vérifier cette donnée. Les meilleurs créatifs sont élevés en plein Nous vous recevons tous les après-midi, air. Nous vous invitons à la campagne. sur rendez-vous.

le doigt. Avec nous, vos prospects, vos clients seront intelligents. Nous les guiderons sur votre site WEB. 1995 – www.invention.ch – nous présentons le site au Salon international des inventions. Les monteurs de La Poste Télécom ne connaissent pas encore le web ni internet. 1996, nous créons le premier site politique de Suisse lors de la votation fédérale en faveur du Génie Génétique. Nous sommes cités dans la revue Nature. 1998 – www.boissons.ch  –  lancement du premier site romand de livraison à domicile qui sera rentable dès la première année... nous savons nous adapter aux évolutions du marché. 2015, vous faites le bon choix, nous travaillons à votre communication d'entreprise.

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entreprises 2. 0

plus de cent ans, le monde a changé. Aujourd’hui, dans l’économie réelle, seul le succès durable a de la valeur.


Le temps des moissons, le temps du pArtAge Claude Nicollier et Marcel Schmid de la même escadrille

La sagesse s’acquiert lentement et ce n’est pas une valeur innée de la nature humaine. La Terre nous survivra. Notre passage est bref. Aucun être humain ne souhaite laisser la misère s’installer. Toutefois, l’actualité nous rappelle brutalement, au quotidien, que l’Homme demeure un loup pour l’Homme. Marcel Schmid a apporté son savoir à nos membres. L’IRO mentor club a pris de l’importance sous sa présidence. Comme créateur d’entreprises, il a toujours assumé ses engagements dans un partenariat équitable.

Marcel Schmid, président du club de 2002 à 2008

IRO Marcel dans votre vie, vous avez pratiqué les réseaux sociaux bien avant que ce soit une mode. Qu’est-ce qui vous a donné cette bonne pratique ?

IRO Dans vos discours vous mettiez volontiers une note humaniste. Comme chef d’entreprise, vous pensez que l’économie, la finance ont quelque chose à partager avec la philosophie ?

MS Dans ma famille déjà, j’ai dû prendre ma place avec trois frères et deux sœurs. Pendant mes études, j’ai pratiqué plusieurs sports et j’étais plus qu’un amateur averti. Disons que la nature a été généreuse avec moi. J’ai effectué mon service militaire dans l’aviation, un monde exigeant. Pilote de milice sur Hunter, un jet que l’on doit sentir et comprendre, voler en escadrille est une école rigoureuse. On fait partie d’un tout mais notre responsabilité est unique. Donc il faut savoir évoluer au sein d’un groupe.

MS Il est vrai que j’ai toujours eu plaisir à partager de bonnes paroles. Je ne suis pas un donneur de leçons mais sans confiance réciproque dans une entreprise, la vie est infernale et la société en difficulté. Regardez ce qui s’est passé chez Swissair à cause d’une guerre des chefs. Observez l’angoisse de certains financiers qui ne pensent qu’à eux. La plus belle cage dorée est toujours une prison. J’ai été président d’un groupe qui faisait plus de 1,3 milliard de chiffre d’affaires et je sais que j’étais toujours abordable pour mes employés, mes cadres et que je suis resté fidèle en amitié. Certes j’ai encaissé quelques coups durs et même des traîtrises mais je suis resté entier. J’en suis heureux.

PERSONNALITÉ

IRO Vos souvenirs militaires montent tout de suite à la surface. Même si vous étiez Commandant d’escadrille, est-ce que ce n’est pas un peu banal en Suisse ? MS Le modèle de milice de l’Armée Suisse est un bon modèle. Il nous apprend à rendre un peu des bienfaits offerts par notre Patrie. Notre bonheur matériel n’est pas une donnée naturelle. C’est le fruit du travail de notre peuple, à tous les niveaux. N’oublions pas que le succès n’est jamais acquis pour l’éternité. Aujourd’hui, le bon exemple ne vient pas forcément de nos élites. Mais j’ai confiance dans notre société qui sait s’adapter plus vite que nos voisins européens. Sur le plan personnel, voler avec un jet militaire, c’est se former, s’entraîner, prendre des risques, décider rapidement, avoir confiance en soi et dans ses collègues. Il faut dire que nous étions une bonne escadrille de passionnés. La passion c’est important.

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IRO Notre époque montre quelques symptômes inquiétants, quelle est votre vision de cette réalité ? MS N’ajoutons rien à la sarabande médiatique. Certes, certaines situations sont indignes de nos civilisations. Restons optimistes. C’est toujours dans des conditions difficiles que les esprits valent selon ce qu’ils exigent d’eux. C’est la capacité d’agir bien qui différencie l’Homme de l'animal. Le plaisir doit accompagner l’action. Essayons d’être heureux. Réveillons le formidable potentiel de générosité dormant en nous. Avoir ou être ? Conscients de nos responsabilités, partageons le savoir afin que les peuples les plus faibles puissent développer leur pays, c’est aussi l’intérêt de nos enfants.


éducAtion + écoLogie avec freasyway Steven hori Fondateur

Avec les technologies de l’information et de la communication (TIC), les pays en développement ont enfin la possibilité de compenser certaines faiblesses des équipements et infrastructures. Nous devons améliorer nos engagements et appuis afin de diminuer la fracture numérique. Nous savons tous que la formation est l’élément clé pour développer une société juste avec une population autonome. Ces choix sont vitaux et vont éviter les migrations à caractère économique. Cet enjeu est planétaire.

Audrey humbert Directrice

RDC, puis son intégration réussie en Suisse qui lui on donné cet esprit entrepreneurial. Avec sa partenaire Audrey Humbert, ils ont été sélectionnés par l’organisation Graines de Boss. Lors de ce concours leur parrain était le prestigieux institut IMD Business School à Lausanne. Tous deux sont convaincus de la force de la formation et de l’exemple.

freasyway, un jeu de mot, une évi- En accompagnant des établissements Le chemin parcouru Actuellement freasyway a franchi des étapes importantes. La reconnaissance d’institutions, d’organisations, d’écoles, de ministères valent plus que des médailles d’or. Les organismes gouvernementaux qui ont déjà apporté leur caution couvrent l’Europe et l’Afrique francophone. En Suisse, un soutien direct du Canton de Vaud permet la construction de la structure mais un gros travail reste à accomplir. Heureusement, les partenariats se nouent et la présence au 43e Salon international des inventions de Genève en 2015, a déjà permis des réalisations concrètes. Une collaboration est mise en place avec la plateforme www.impi.ch qui accompagne de tels projets ambitieux et producteurs de valeurs.

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E-LEARNING

dence qui peut aussi s’appeler la voie scolaires l’effet multiplicateur sera plus de l’indépendance. Grâce aux TIC il est rapide. L’apprentissage en ligne facilite la démocratisation de possible de difful’éducation et assure ser le savoir et les La flexibilité la qualité de l’enseiconnaissances dans est au service d’une gnement en appordes pays pauvres, pédagogie active tant de nouvelles partout où il y a de forces et solutions l’électricité. Grâce aux maîtres et professeurs. Par l’accès au aux technologies du web les meilleurs réseau il y a aussi un esprit de collaboracours peuvent être démultipliés. Les professeurs peuvent amplifier leur travail tion et de coopération qui se met en place. presque sans effort supplémentaire. La mission Avec cet apport novaLa vision La méthode elle teur, Steven Hori, riche d’une expérience même promeut déjà l’éco- multiculturelle veut promouvoir des nomie durable. La flexi- valeurs comme l’excellence, l’innovabilité est au service tion, l’esprit d’entraide et l’autonomie d’une pédagogie active. personnelle. C’est son vécu à Kinshasa


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Mélodrame mathématique Daniel Mange

Prof. d'informatique

Petros Papachristos, né à Athènes en 1895, est un enfant surdoué, fou de mathématiques. Expédié à Berlin pour y suivre l'enseignement du meilleur mathématicien du moment, il s'éprend d'Isolde, la jeune adolescente chargée de l'initier à l'allemand. Après quelques mois d'une passion torride, Isolde quitte Petros pour épouser un artilleur prussien. Petros en a le cœur brisé. Pour reconquérir sa belle, il ne pouvait se contenter de demi-mesures. Il faudrait éblouir Isolde par un exploit mathématique sans précédent. Or, tout en haut du hit-parade des énigmes de l'époque, la démonstration de la conjecture de Goldbach, par la

simplicité extrême de son intitulé, constituait le choix idéal : «Tout nombre pair supérieur à deux est la somme de deux nombres premiers». Les nombres premiers ne sont divisibles que par un et par eux-mêmes ; au-dessous de cinquante, nous avons donc 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47. S'il est très aisé de vérifier la conjecture de Goldbach pour n'importe quel cas particulier (ainsi 10=7+3, 30=17+13, etc.), la généralisation de cette propriété constitue un formidable défi mathématique.

Les mathématiques, c’est comme la poésie ou la musique moderne. On adore. On déteste. C’est selon. Pourtant les nombres sont partout. Après avoir suivi toute sa scolarité obligatoire, un adulte déclare savamment : c’est clair comme deux et deux font quatre. Il pourra encore vous prouver par un dessin la véracité du théorème de Pythagore. Peut-être même saura-t-il calculer la circonférence d’un cercle ou sa surface. Mais quand vous lui demandez le nombre de litres dans un mètre cube, il a déjà peur de vous annoncer le résultat qu’il connaît mais qui lui semble exagéré.

Petros obtint son doctorat en 1916, se perfectionna à Cambridge et se vit proposer une chaire d'analyse à l'Université de Munich dès 1919 ; dans le secret le plus absolu, il bâtit son plan d'attaque pour approcher, cerner et dompter la conjecture de Goldbach. Mais le 17 mars 1933 lui sera fatal ; la visite inopinée d'un jeune mathématicien, Alan Turing, lui apprend l'existence de l'extravagant théorème de l'incomplétude, dû à Gödel : toute théorie des nombres contient obligatoirement des propositions indécidables, c'est-à-dire exactes, mais impossibles à prouver. Si le théorème de Gödel s'appliquait à son propre problème – la conjecture de Goldbach – alors sa reconquête amoureuse serait brisée net. À la fin de 1936, Petros reçut une dépêche sibylline d'Alan Turing, qui poursuivait ses études à l'Université de Princeton : «Ai prouvé impossibilité décidabilité a priori. Stop.» En clair, il est impossible de savoir à l'avance si une propriété mathématique est démontrable, c'est-à-dire si elle échappe au redoutable couperet de Gödel. Turing avait ainsi établi que, aussi longtemps qu'une proposition n'est pas démontrée, il n'existe aucun moyen pour prédire l'existence d'une éventuelle démonstration. Le 7 décembre 1936, Petros abandonnait définitivement sa recherche pour se livrer aux échecs et au jardinage.

Vous connaissez aussi la légende de l’invention du jeu d’échec et la magie de ses 64 cases. Si les origines du jeu sont vagues, la fable du prix demandé par l’inventeur est une démonstration mathématique simple. Le résultat par contre est effrayant et montre la puissance des nombres. Le sage indien Sissa aurait inventé ce jeu pour distraire son prince et lui montrer la faiblesse d’un roi seul. Le monarque conquis demanda à Sissa comment le remercier. Sissa proposa de déposer un grain de riz sur la première case, deux sur la deuxième, quatre sur la troisième, et ainsi de suite pour remplir l'échiquier en doublant la quantité de grains à chaque case. Le roi, peu doué en mathématique, trouva ce désir modeste. Le total pour les 64 cases de l'échiquier est de 18 446 744 073 709 551 615 grains ou 18 milliards de milliards de grains ou environ 720 millions de tonnes. Certes, je vous le concède, ce tonnage varie NN en fonction de la taille du grain.

À la date de parution de cette fable mathématique1, la conjecture de Goldbach était vieille de deux siècles et restait à démontrer2. Mais l'éditeur anglais d'Apostolos Doxiadis offre un million de dollars à toute personne qui la résoudrait en dépit des sombres pronostics de Gödel et de Turing. Cette rubrique accueillera chaleureusement un résumé succinct de la solution... si elle existe. 1

A. Doxiadis Oncle Petros et la conjecture de Goldbach. Christian Bourgeois éditeur, 2000.

D. F. Wallace Rhetoric and the Math Melodrama, Science, Vol. 290, 22 December 2000, pp. 2263-2267.

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philosophie

C'est l'histoire d'une passion, d'une rupture, et d'une reconquête qui vire au cauchemar.


Le Salon des inventions l’humanité SouS LA MAin Jean-Luc Vincent

Président et fondateur

Un inventeur est un créateur et un créateur de salon des inventions, qu’est-ce que c’est ? Il y a eu une idée, il y a 44 ans mais surtout une prise de risque. Comment intéresser, réunir et faire cohabiter pendant une semaine des êtres uniques à forte personnalité ? Jean-Luc Vincent a réussi cet ex- savoir garder la tête sur les épaules et ploit, créer et rendre pérenne l’unique ne pas croire aux promesses fabuleuses. Salon International des Inventions de Pourtant, le monde de l’invention est un monde fabuleux. Suisse, à Genève. Certes. le lieu est proLe monde de l’invention Jean-Luc a toupice, avec le siège de est un monde fabuleux jours su ouvrir la l’organisation monporte aux invendiale de la propriété teurs, aux porteurs intellectuelle (OMPI), mais au début les de projets et soutenir les associations et sceptiques étaient plus nombreux que les autres mouvements qui ont des attentes enthousiastes. démesurées. A l’heure du bilan, quand Chaque année aussi, il y a des chefs qui la fête aux médailles est finie, Jeansavent et qui exigent. Les yaka et yfautkon Luc a déjà attaqué la future édition. sont aussi présents dans ce monde en mouvement. Ils sont actifs pendant cinq jours mais rarement bons et efficaces sur la durée. Ils prennent mais donnent peu. Monter une telle organisation, c’est aussi

Il doit être agréable de travailler à l’organisation de ce salon. L’une des clés de la bonne ambiance et des bons contacts avec les exposants est certes Anne Loertscher, attachée de direction qui, année après année, pilote le bureau et a réponse à tout. Elle mène toute la fameuse soirée de remises des médailles et autres distinctions. L’organisation pratique de l’exposition, les plans, la circulation, la technique, la construction des stands qu’il faut modifier jusqu’au dernier moment, c’est le travail de Jean-Pierre Sigrist, directeur du Salon. Jusqu’au dimanche soir à l’heure de la clôture, il est sur le pont.

Rendez-vous en 2016

La formule des six C en page 7 lui est dédiée.

Une telle organisation c’est aussi une équipe que vous découvrez dans le catalogue de la manifestation. Ce qui est remarquable c’est la fidélité de cette équipe.

44e Salon

International des Inventions de Genève

Le plus important au monde

GENÈVE PALEXPO

Depuis la droite Jean-Luc Vincent, Diane Vincent et Anne Loertscher recevant un cadeau de la délégation iranienne.

www.inventions-geneva.ch

13 -17 avril 2016

SALO N / EXPO

Photos Gérard Chardonnens

Depuis la gauche Monique Sigrist, Monique Brasey, narcisse niclass, Jean-Pierre Sigrist, Prof. Aurelien Gulea délégué de la Moldavie accompagné de deux collègues

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