Les HES valorisent depuis 25 ans la formation professionnelle

Nos valeurs que sont l’interdisciplinarité, l’ascenseur social et l’ancrage dans les terrains professionnels sont l’alpha et l’oméga des universités des métiers que sont les HES.

L’année 2022 a été marquée par deux événements majeurs qui ont permis à la HES-SO Genève, composée de six écoles, d’affirmer toujours et encore ses valeurs institutionnelles. Le premier est l’Evénement HES, manifestation publique d’envergure mettant en avant le riche savoir-faire de notre communauté estudiantine sur la thématique « Rêvons la ville de demain ». Le deuxième est la Cité des Métiers qui, en qualité d’hôte d’honneur, nous a permis de mettre en évidence la filiation qui existe entre la formation professionnelle initiale et les HES.

Parmi nos valeurs institutionnelles, il y a celle de l’interdisciplinarité qui permet de jeter des regards croisés et pluriels pour mieux répondre aux défis de notre territoire et trouver des solutions. Elle nous invite sans cesse à décloisonner nos filières de formation et nos écoles afin de permettre l’acquisition de compétences transversales. Et ce malgré les écueils représentés par l’éclatement géographique des sites et par des programmes d’études très chargés. Ces compétences transversales, comme l’interprofessionnalité, sont pourtant de plus en plus recherchées par les employeurs, dont les besoins évoluent notamment au rythme de la transition numérique et des progrès de l’intelligence artificielle. Nos étudiantes et étudiants en sont d’ailleurs bien conscient-e-s, à en juger par la fréquentation record en 2022 du module interdisciplinaire Créagir, animé par CITÉ, Centre interdisciplinaire pour la transition des villes et territoires, sans parler du succès croissant de −Pulse, notre incubateur HES.

Une autre valeur cardinale est celle d’ascenseur social qui permet à des jeunes ayant réalisé un apprentissage d’accéder, via la maturité professionnelle, à l’enseignement supérieur. Il y a bientôt 25 ans, les HES ont d’ailleurs été créées pour cela : valoriser la formation professionnelle. Malgré les efforts, la part de nos étudiantes et étudiants provenant de cette voie reste très inférieure à celle des autres cantons romands. Ceci est dû, sans aucun doute, au système de formation genevois qui privilégie les formations générales. Cet état de fait nécessite d’être plus que jamais vigilants sur la pédagogie mise en œuvre dans nos écoles. Elle doit être adaptée à un public provenant de l’apprentissage, afin de garantir un taux de réussite au moins identique à celui des autres populations. C’est notamment l’enjeu des nombreuses innovations pédagogiques qui ont marqué l’année 2022. Enfin, l’ancrage des formations et de la recherche dans les terrains professionnels est également un marqueur essentiel des HES qui participe au développement économique, socio-sanitaire et culturel de notre région. Même si l’employabilité de nos diplômées et diplômés demeure excellente, la réalisation dans le cursus de projets à l’échelle 1:1 en partenariat avec les entreprises doit s’intensifier. Du côté de la recherche et des prestations de services, nous pouvons être satisfaits de leur volume qui ne cesse d’augmenter. Toutefois, dans un secteur de plus en plus concurrentiel pour obtenir des financements, nous devons rester attentifs à privilégier les recherches appliquées dont les questions abordées trouvent un écho et un soutien direct auprès des terrains professionnels et dont les résultats pratiques peuvent leur être transférés rapidement.

Nos valeurs que sont l’interdisciplinarité, l’ascenseur social et l’ancrage régional sont en quelque sorte l’alpha et l’oméga des universités des métiers que sont les HES. Elles ont guidé leurs actions pendant 25 ans. Il faut espérer qu’il en soit toujours ainsi.