le Récolteur décembre 2019

Volume 7 Numéro 1

Décembre 2019

Bulletin d’information du Groupe multiconseil agricole Saguenay—Lac-St-Jean

Toute l’équipe du GMA vous souhaite une joyeuse période des Fêtes!

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Mot du Président par Guillaume Barre e, président

Quelques jours avant d’écrire ces lignes, je par cipais à la rencontre de la tournée régionale de « Via », l’organisa on qui est en sou en à l’ensemble des dispensateurs de services-conseils opérant en formule de groupe. Parmi ses mandats, dont l’un d’eux est de nature poli que, Via veille aux demandes des groupes en lien avec l’enveloppe des aides financières disponibles aux entreprises agricoles.

Depuis la créa on des premiers « syndicats de ges on » il y a une cinquantaine d’années de cela, les divers gouvernements qui se sont succédés ont toujours accepté de soutenir financièrement les services-conseils, car ils en reconnaissaient les retombées posi ves tant au niveau des entreprises que du milieu en général. Pendant de nombreuses années, les argents étaient a ribués aux organisa ons elles-mêmes. On peut dire que ce e manière de faire était rela vement simple à gérer. Simple, car les organisa ons étaient ne ement plus pe tes et les programmes ne ement moins exigeants au niveau de la reddi on de compte. Au fil des années, beaucoup de modifica ons ont été apportées aux programmes gouvernementaux et de leur côté, les services-conseils ont aussi beaucoup évolué. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la réalité est toute autre.

Le Récolteur, vol.7, no 1

Deux principaux facteurs font une énorme différence dans l’administra on de ces aides financières. Premièrement, les aides sont versées pour des services bien précis, ce qu’on appelle le subven onnement à l’acte ; un dossier ou un projet = une demande d’aide. Deuxièmement, les sommes sont maintenant adressées aux entreprises agricoles et non plus aux livreurs de service. Cela peut vous paraître étrange, car vous n’en entendez probablement que très peu parler et pourtant, c’est là que les choses se compliquent pour une organisa on comme votre GMA. Afin d’alléger les échanges d’argent, les livreurs de service prennent en main la ges on des subven ons des nées aux entreprises agricoles. À première vue, cela peut paraître banal, mais malheureusement, les programmes ont pris des propor ons incroyables en termes de complexité dans un souci de saine administra on de l’argentpublic.

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De ce fait, une organisa on comme le GMA a vu ses frais administra fs gonfler substan ellement. De plus comme il ne peut y avoir de paiement de la part du réseau sans que tous les documents soient signés par le producteur, le GMA doit souvent supporter des sommes à recevoir plus longtemps et ce e situa on est devenu un défi provincial auquel Via cherche actuellement des solu ons.

Ce qui est bien malheureux dans tout cela, c’est que ça représente des frais supplémentaires pour les entreprises agricoles et surtout beaucoup de travail dans l’ombre. Comme vous peut-être, nous nous sommes déjà arrêtés pour nous demander si le jeu en vaut bien la chandelle. La réponse est oui, tout de même. Il faut donc travailler à peaufiner le processus et tenter de l’alléger. Vous pouvez d’ailleurs y contribuer en signant rapidement les documents que vos conseillers ou leurs adjointes vous font parvenir.

J’espère ne pas vous avoir ennuyé avec mes propos aujourd’hui, mais je tenais à ce que vous connaissiez ce e face e moins connue de notre milieu. Si vous avez des ques ons, il nous fera d’ailleurs grand plaisir d’y répondre à notre AGA qui se déroulera très bientôt. Au plaisir, de vous y rencontrer!

Photo couverture: Raymond Gagnon L’équipe de rédaction pour ce numéro: Hélène Lévesque, ass. helene.levesque@gcaq.ca Christine Gagnon, agr. christine.gagnon@gcaq.ca Marc Coulombe, DG adj. marc.coulombe@gcaq.ca Bruno Fortin, adm. fermeboisfort@hotmail.com

Mot du Directeur général Denis Larouche, Directeur général

Taux horaires pour la prochaine année : Pour l’année financière 2019-2020, les administrateurs du GMA ont décidé de conserver les mêmes taux horaires du personnel qu’en 2018-2019. Il n’y aura donc pas d’augmenta on à prévoir pour la prochaine année.

AGA du GMA le mardi 10 décembre 2019 dès 10 : 00 Les administrateurs ont décidé d’innover et proposent de déplacer l’AGA d’une année à l’autre selon les trois grands secteurs du groupe. Pour débuter le cycle, ils vous convoquent à St-Gédéon pour 2019.

De fait, les ac onnaires de la Ferme Domaine de la Rivière (fromagerie et restaurant Médard) ont accepté de nous accueillir lors de notre assemblée générale. L’ac vité aura lieu dans leur salle de récep on à la ferme laière. L’ac vité débutera par une conférence-échange avec M. Éric Côté, expert en sinistre, bien reconnu dans le milieu lors d’un incendie. D’ailleurs, plusieurs de nos membres ont retenu ses services dans les dernières années. M. Côté viendra nous entretenir des éléments importants à prendre en considéra on lors du renouvellement de votre police d’assurances générales. Comment bien comprendre la posi on de l’assureur lors d’une réclama on et comment u liser vos protec ons d’une façon op male. Bien sûr, M. Côté répondra aussi à vos ques ons sous forme d’échange avec les par cipants.

Après ce e présenta on, suivra l’AGA, un goûter aux saveurs de Médard et enfin le tout se terminera par la visite des installa ons de la ferme sous ges on robo sée.

Prenez note de la date, LE MARDI 10 DÉCEMBRE 2019 dès 10 : 00 à la salle de récep on de la Ferme Domaine de la Rivière à St‐Gédéon.

Dans ce numéro vous trouverez: Mot du président Mot du directeur général Départ à la retraite / Présenta on d’un nouvel administrateur Quelques conseils en assurance Coûts de construc on/ Rappel Offre de forma on Signatures consignO GESTION Faire le suivi d’un projet de construc on Calculer les marges à l’hl ou au kgmg AGRO

Nouvel agronome au GMA Nous tenons à souligner Nicolas Bouchard-Leblanc qui a réussi son examen de l’Ordre des agronomes tout récemment. Le GMA compte donc un agronome supplémentaire et nous le félicitons. Bravo Nicolas!

Les engrais verts en climat nordique Plantes en dominance ou plantes bioindicatrices Abandon de cultures ou résidus importants chez-vous GÉNIE

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Chronique Bovine: Du bois mort dans le troupeau

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Les sta s ques

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Divers

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Feuille à détacher: Direc ves de ConsignO

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Projet AgriClimat, quelques faits saillants

Départ à la retraite de Mme Marjolaine Baril C’est avec un pincement au cœur que je qui e mon poste au GMA pour prendre ma retraite. Le temps passe vite. Déjà, 14 belles années passées avec vous chers collèges et membres. Ça aura été un réel plaisir de travailler avec vous tous.

Je vous remercie sincèrement pour tous les bons moments passés en votre compagnie.

Soirée reconnaissance du 15 novembre dernier

Nouvel administrateur au GMA Depuis plus de 80 ans, nous cul vons aussi 6 hectares en légumes de toutes sortes que l’on vend au kiosque à la ferme. J’ai décidé de m’impliquer au sein du GMA, car je crois que ce e organisa on a la possibilité de faire avancer l’agriculture. Ce domaine reste un milieu très fermé avec de grosses charges de travail pour les exploitants, le GMA offre à ceux-ci des forma ons et de précieux conseils pour faire une agriculture meilleure.

Le Récolteur, vol. 7, no 1

Bonjour, je m’appelle Nicolas Blackburn, il me fait plaisir de me joindre au conseil d’administra on du GMA. Je dé ens un DEC en génie mécanique du CÉGEP de Jonquière et j’ai fait 3 ans au bac en génie mécanique à l’UQAC avant de retourner travailler à la ferme. Je suis propriétaire de la ferme ABG Blackburn depuis 18 ans. Nous cul vons environ 304 hectares, principalement des fourrages et de l’orge pour nourrir les vaches. En 2006, nous avons débuté la produc on de fromage à par r du lait de la ferme. Celui-ci est distribué partout à travers la province de Québec et au Canada. En 2014, nous avons rénové la ferme pour y installer 2 robots de traite afin d’augmenter la produc on de lait à 1,2 million de litres par an.

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Quelques conseils en assurances générales Denis Larouche, agronome

Voici mes 10 règles d’or : 1. Valeur à neuf pour maison, bâ sses et équipements fixes. (Exclure votre fosse à fumier) ; 2. Assurez-vous que les équipements fixes sont spécifiés comme assurés valeur à neuf. Je préfère que les équipements fixes soient inclus avec les bâ ments dans une valeur globale. Ça donne plus de marge de manœuvre…

3. Prendre comme valeur le mois où les produits de ferme (stocks et approvisionnements) sont les plus importants (certaines polices ajustent la couverture avec les mois). A en on aux balles extérieures enrobées (incluses ou pas ?) ou au fumier (généralement pas inclus) ; 4. Je suggère de prendre la protec on perte d’exploita on qui verse un montant forfaitaire (10 % , 15 % ou 20 %) des pertes sur les bâ ments, équipements fixes, produits de ferme et animaux plutôt que la clause perte de bénéfice ; 5. Me re un minimum de 20 000 $ en dépenses supplémentaires. Pour couvrir les frais de main en de l’exploita on en cas de perte par elle ; 6. Maintenir une couverture minimum de 85 % de la valeur de la machinerie agricole et inclure tous vos ou ls (valeur souvent >10 000 $) et contenus de bâ ments (pelles, bureau, classeurs, etc.) ; 7. Valider le type d’assurance pour votre camion de ferme. Il est très important de vous assurer pour le transport sur route de machinerie agricole (clause : remorques agricoles diverses sur police automobile); 8. Valider l’intérêt d’augmenter vos franchises (viser 5 000 $ et pourquoi pas 10 000 $) pour abaisser la prime (A en on aux pe tes réclama ons qui augmentent vos primes) ; 9. Aviser immédiatement votre assureur de tous changements, acquisi on, construc on ou rénova on ; 10.Réviser votre protec on à tous les trois ans miniums si le point 9 est respecté. Sinon, faites-le chaque année.

Alexandra Gagnon a développé un ou l Excel perme ant de réviser la couverture de vos protec ons.

N’hésitez pas à nous appeler et nous pourrons vous aider à valider votre contrat et pas même vous conseiller pour votre demande de soumission.

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Coûts de construc on de nouveaux bâ ments Par Denis Larouche, agronome

Les coûts de construc on des bâ ments ont beaucoup augmenté depuis les dernières années. Ceci est en grande par e dû à l’augmenta on des coûts de la maère première. Afin de vous aider à valider votre valeur à neuf, je vous suggère une grille d’évalua on en dollars par pied carré ($/pc). A en on, ce e grille est un indicateur et non une valeur exacte. Elle a pour objec f d’alimenter votre réflexion. Vous pourrez décider d’aller plus loin dans l’es ma on des coûts selon l’importance de l’écart entre la valeur inscrite à votre police d’assurance et celle obtenue à l’aide de la grille.

Celle-ci comprend stalles, abreuvoirs, électricité et ven la on, mais exclut les équipements fixes. Notez bien qu’elle s’applique seulement pour de l’auto construc on.

Selon les données des références économiques du CRAAQ 2019, le coût à forfait pour un nouveau complexe lai er (sans les équipements fixes) est de 92,44 $/pc. Donc a en on aux coûts de la grille cidessus qui n’inclut pas le salaire d’ouvriers aux taux CCQ. N’hésitez pas à contacter un entrepreneur en bâ ment ou François Durand du volet Génie afin de valider la valeur à neuf de vos bâ ments.

Grange-étable à comble français Étable à comble pointu Vacherie Laiterie, salle de traite Remise à comble français Pe te remise ou garage Par e isolée remise ou garage

50-55 $/pc 45-50 $/pc 40-45 $/pc 60-65 $/pc 25-30 $/pc 15-20 $/pc + 10 $/pc

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***RAPPEL*** Programme d’appren ssage en milieu de travail (PAMT) Un pe t rappel ! Le programme d’appren ssage en milieu de travail (PAMT) existe toujours pour les producons suivantes: lait, porcs, serres et sylvicoles et aussi pour la boulangerie et le boucherie. Ce programme prend la forme d’un crédit d’impôt qui rembourse une par e des dépenses admissibles. Pour les compagnies, c’est un crédit de 24 % (maximum de 144 $/semaine) et pour une société ou un propriétaire unique. Le crédit est de 12 % (maximum de 72 $/semaine).

Les dépenses admissibles sont le salaire de l’appren (maximum 18 $/h) et du compagnon (maximum 30 $/h) pour un total maximal de 600 $ par semaine. Si cela vous intéresse ou que vous désirez obtenir plus d’informa ons, vous pouvez vous adresser à Régis Tremblay au GMA (poste 241) ou à Gilles Lajoie à l’UPA (418-5122032 poste 225), ils vous guideront vers des personnesressources de votre secteur.

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Offre de forma on Mieux comprendre et gérer un conflit en milieu de travail Par Denis Larouche, agronome

narra fs, des partages d’expériences et des exercices pra ques, la formatrice vous proposera une démarche à la fois interac ve et personnalisée. La deuxième journée perme ra de définir les enjeux du conflit, ses composantes, ainsi que les différentes catégories de conflits observés en milieu de travail. Des pistes de résolu ons de conflit seront proposées.

Une collègue provinciale, Mme Isabelle Éthier qui est conseillère en ges on organisa onnelle et en rela on humaine en milieu agricole, a monté une forma on très intéressante perme ant de mieux comprendre et gérer un conflit en milieu de travail. Ça fait longtemps que je cherche une telle forma on pour notre groupe. Pourquoi me direz-vous?

Parce qu’au sein d’une entreprise agricole les conflits sont inévitables ! C’est tout à fait normal de vouloir les éviter ou de les amoindrir. Mais a en on : à force de toujours les éviter et de laisser passer les jours sans intervenir, les répercussions risquent de se propager autour et affecter le climat ainsi que le rendement au travail. Dans ce e perspec ve, un conflit peut être posi f et porteur d’heureux changements s’il est géré adéquatement. La ques on ici : mais comment bien y faire face sans que la situa on s’aggrave ou dégénère ? La ques on se pose. Les spécialistes en ges on de crise sont unanimes, il faut agir rapidement. Cela signifie entre autres qu’il faut reconnaître la situa on probléma que et prendre les mesures nécessaires pour intervenir et cheminer vers une solu on ou piste de solu on.

Au terme de ce e forma on, vous aurez : • une meilleure connaissance de vous-même ; • une meilleure idée des habiletés à améliorer au point de vue de votre savoir-être ; • la capacité de mieux iden fier la nature du ou des conflits présents au sein de votre entreprise ; • des ou ls concrets d’interven on. Entre autres un Code de vie, soit un ou l de préven on de conflit au sein de votre entreprise.

Afin que je puisse planifier l’organisa on de ce e journée avec le sou en du collec f de l’UPA, je vise un groupe d’au moins 15 personnes. Le coût serait autour de 75 à 80 $/personne plus taxes et sans le repas. La forma on s’échelonnerait sur deux jours. En fonc on du nombre d’inscrip ons, nous pourrons organiser une ou deux sessions et ainsi répar r les forma ons sur deux semaines.

Ce e forma on d’une durée de 12 heures vise à me re en lumière les compétences de base à développer pour intervenir adéquatement au sein d’un conflit. Vous serez à même de découvrir votre style de résolu on de conflit à l’aide d’un test reconnu. Selon l’auteur de ce test, se fier à des trucs généraux de ges on de conflits qui prome ent de les gens plus efficaces et plus sûrs lors d’un conflit, ne fonc onneront pas collent pas au style de la personne qui les si elles u lise. Partant de ce e prémisse, la première journée de ce e forma on sera l’occasion pour les par cipants et par cipantes de mieux se connaître et d’approfondir leurs propres réac ons face à un conflit et aux différentes émo ons pouvant être générées. Par des exposés

Enfin, pour la première cohorte, j’assisterai à la formaon possiblement avec quelques collègues afin d’être en mesure de mieux intervenir et surtout de développer avec vous, ces compétences.

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Si cela vous intéresse, contactez Mme Sylvie Larouche par courriel : sylvie.larouche@gcaq.ca ou par téléphone au 418-668-7967 poste 229.

Aidez votre GMA, signez vos documents!

Par Marc Coulombe, contrôleur et technicien en ges on.

Comme vous le savez, le Réseau Agriconseils demande que les contrats d’aides financières et les factures soient signés par le producteur. Ceci afin de pouvoir autoriser les aides financières auxquelles votre entreprise à droit en lien avec divers services rendus par le GMA. Comme vous avez pu le constater en lisant le mot de notre président, le volume d’affaires du GMA et la quanté de documents exigés viennent surcharger le personnel administra f de notre organisa on. Afin de nous aider à diminuer les charges administra ves et ainsi consacrer une plus grande part de notre budget à vous offrir des services, nous vous rappelons qu’il est important de signer rapidement les documents que nous vous faisons parvenir.

De notre côté afin de vous faciliter la tâche, nous u lisons depuis l’été la plateforme de signature électronique consignO. Nous avons inclus un mode d’emploi étape par étape à la page 27 de votre Récolteur. Nous vous suggérons de la détacher et la conserver pour usage futur.

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Merci à tous et toutes pour votre précieuse collaboraon!

Marc Goderre, représentant sénior Cellulaire : 418 879-0185 8

Volet Ges on Faire le suivi d’un projet de construc on dans votre comptabilité Par Nelson Paradis, agronome

Un projet majeur, comme une construc on, comporte différents défis pour un producteur agricole. Entre autres, il est très important de suivre les coûts de construc on afin de ne pas se retrouver avec un surplus trop important à la fin du projet. Par exemple, les postes du terrassement et des installa ons électriques sont souvent parmi ceux où l’on retrouve des surprises importantes. Il faut donc bien planifier tous les éléments avec notre entrepreneur principal ou encore avec nos soustraitants.

Il faut bien sûr comprendre que vous suivrez alors un projet d’immobilisa on dans une ac vité de dépenses courantes et qu’il s’agira d’un traitement temporaire. Dans l’intervalle, ce e ac vité devra être soustraite si vous souhaitez analyser vos résultats de ges on. Une fois le projet complété, vous devrez vider les comptes de l’ac vité du projet en transférant les montants dans les immobilisa ons et en les regroupant alors dans des catégories appropriées.

Comme le projet risque de comporter un nombre important de transac ons, le suivi devient alors plus compliqué. Une op on est de créer dans votre comptabilité un département ou une ac vité qu’on pourra par exemple nommer « projet étable ». Dans ce e ac vité, vous pourrez créer différents postes comme : • Terrassement • Structure bâ ment • Électricité • Fini on • Ven la on • Stalles • Système d’écurage • Système d’alimenta on • Robots ou salon de traite • Autres

Si vous souhaitez suivre un projet et que vous désirez me re en place un tel système, faites-nous signe et il nous fera plaisir de vous appuyer et ainsi vous aider à éviter les mauvaises surprises.

Le total des postes vous indiquera où vous en êtes rendu dans votre projet. Dans un logiciel comme SIGA, il y a même possibilité de me re en place un budget pour chacun des postes afin de faciliter le suivi.

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Produc on lai ère : calculer les marges à l’hectolitre ou au kilogramme de ma ère grasse Par Anne St-Onge, agronome, en collabora on avec Pierre Gagnon, agronome Ha les habitudes ! Vous comme moi faisons nos rou nes selon nos habitudes et de temps en temps, quelqu’un quelque part nous pose une ques on et Bang ! Ça nous force à revoir nos façons de faire ou au minimum trouver le pourquoi on fait les choses de ce e façon !

C’est ce qui nous est arrivé lors de la tournée d’informaon de Nutrinor dans la semaine du 4 novembre dernier.

Bien que nous ayons le calcul de vos coûts de produc on ramené au kilogramme (kg) de ma ère grasse produit depuis quelques années, il est très rare encore que nous l’u lisions pour l’analyse de vos résultats. Pourquoi ?

Pour différentes raisons, mais surtout parce que le paiement de votre lait est fait à l’hl et parce que nos références sont en coût à l’hectolitre et on les connaît sur le bout de nos doigts !

Pourquoi alors ajouter une autre référence ? Parce que le droit de produire lui est sous la base des kilos de maères grasses, parce qu’il y a une tendance amenée entre autres par les producteurs ailleurs au pays. Pourquoi ? Parce que pour plusieurs producteurs, il est plus per nent de se comparer sur la base de la ma ère grasse produite. Comme nous sommes bien pris dans nos habitudes, nous avons regardé ces calculs et décidé de les u liser seulement à la demande de nos producteurs qui pour le moment sont bien peu nombreux à le faire.

Pourquoi u liser les coûts à l’hl ?

J’ai passé un après-midi avec mon collègue Pierre Gagnon à faire des calculs, des tableaux de corréla ons, regarder les résultats de certains producteurs vs les moyennes et les groupes de tête, etc. Beau mal de tête ! Mais voici le fruit de nos réflexions : le premier avantage d’u liser le coût de produc on à l’hectolitre est que le paiement au producteur est aussi en revenus à l’hl. Ainsi, lorsque l’on veut travailler à augmenter notre marge de profit, on regarde ce que coûte notre lait à produire, ce que l’on reçoit lorsqu’on le vend et on cherche à augmenter l’écart entre les deux ! Le deuxième avantage c’est que les références historiques de la majorité des intervenants, autant les représentants au PLQ que les créanciers, Lactanet (Valacta) et autres travaillent encore avec des indicateurs à l’hl.

Pourquoi u liser les coûts au kilogramme de ma ère grasse (kgmg) ?

L’u lisa on des coûts au kilo de ma ères grasses produites est aussi intéressant , car il est lié au droit de produire. En effet, vous achetez des kilos de quota, lorsque vous projetez des agrandissements. On parle en nombre de vaches, mais aussi en kilos de mg produit par vache. Dans notre quo dien, il arrive que l’on choisisse de regarder le coût de produc on par kilo lorsque le taux de gras par vache est très élevé ou qu’il s’agit d’un troupeau dont la race lai ère n’est pas la Holstein.

Cependant, comme l’unité de mesure est pe te, il est plus difficile d’évaluer l’impact des écarts d’un coup d’œil rapide !

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Comparer les résultats à l’hl ou au kgmg Prenons par exemple la moyenne du groupe de 2018 du GMA. L’objec f de ce e comparaison est de trouver les points à améliorer comme on le fait ensemble à la fermeture d’année ou à la présenta on de l’analyse de groupe. Évidemment, c’est une synthèse ! Pour commencer, regardons les résultats du groupe moyen 2018 compara vement aux résultats du groupe de tête.

Groupe moyen 2018 Production totale troupeau

Groupe tê te 2018

A l’hl

Au kilomg

A l’hl

Au kilomg

8 752 hl

36 602 kg

12 690 hl

53 085 kg

Production/vache

9 342 li

9 861 li

Taux de gras

4,18 %

4,18 %

0,81

0,81

Ratio prot./gras Coû t alimentation (conc.)

16,19

3,87

14,66

3,50

Marge sur charges variables

38,74

9,26

41,11

9,83

Coû t production total

74,53

17,82

67,42

16,12

Prix reçu brut std

76,97

18,40

77,18

18,46

Ecart prix cible-prix reçu

2,44

0,58

9,76

2,34

On constate donc que pour un taux de gras semblable, le groupe de tête réussit à produire plus de lait par vaches avec un coût en alimenta on plus bas, et ce autant par kg que par hl ! L’écart entre les prix reçus vient des différences entre les primes qualités et les fins d’année financières qui ne sont pas toutes au même mois. Dans ce cas-ci, il est donc valable de supposer que pour le groupe, il y a place à réduire le coût d’alimenta on par exemple, mais surtout valider pourquoi il y a moins de lait/vache que le groupe de tête !

Si l’on fait le même exercice avec des taux de gras différents, voici ce que ça pourrait donner : Producteur A Production totale troupeau

Groupe moyen 2018

A l’hl

Au kilomg

A l’hl

Au kilomg

8 661 hl

39 237 kg

8 752 hl

36 602 kg

Production/vache

8 976 li

9 342 li

Taux de gras

4,53 %

4,18 %

0,76

0,81

Ratio prot./gras 17,58

3,88

16,19

3,87

Marge sur charges variables

41,14

9,08

38,74

9,26

Coû t production total

80,19

17,70

74,53

17,82

Prix reçu brut std

81,10

17,90

76,97

18,40

Ecart prix cible-prix reçu

0,91

0,20

2,44

0,58

À la lumière des coûts des concentrés par kilos de mg produits, on ne peut pas conclure en le comparant au groupe que ça lui coûte cher en alimenta on, alors qu’à l’hectolitre c’est ce qu’on avait constaté ! On peut par contre conclure qu’avec son taux de gras élevé, son ra o protéine/gras est moins bon et que cela a un impact sur le prix reçu lorsqu’on le ramène par kilo de mg produit ! À la fin, sa marge sur charges variables est moins bonne que le groupe.

Ainsi, comment améliorer son prix reçu sans jouer sur l’alimenta on ni sur sa moyenne de lait par vache ?

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Coû t alimentation (conc.)

Plus le ra o protéine/gras est haut, plus le prix reçu sera élevé, par contre, lorsque l’on a un taux de gras élevé, la tendance est à un ra o plus faible, donc moins payant à l’hl et c’est donc vrai aussi lorsque ramené au kilo de mg produit.

En conclusion On a constaté pour l’analyse des marges, qu’elles soient à l’hectolitre ou au kgmg, que cela peut amener des informa ons différentes et que le prix du lait reçu a aussi un impact important dans la marge dégagée. Avoir un ra o protéine/gras le plus élevé possible est intéressant sur le prix, mais comment jouer sur ses composantes ? La géné que, la régie et l’alimenta on ont effet! Et quand on parle d’alimenta on, on ne parle pas seulement des concentrés, on parle aussi des fourrages ! Ainsi l’impact du coût de produc on du foin, et le nombre d’ha nécessaire par vaches doivent aussi être regardé. De plus, l’état des marges de produc on, la disponibilité du quota, le nombre de places à l’étable doivent aussi être pris en compte dans l’analyse.

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Il est important de ne pas se limiter à un seul critère de comparaison. C’est-à-dire, qu’il peut être intéressant pour certains critères de les regarder à l’hl et d’autres au kilo dépendamment de la situa on de chacune des entreprises.

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En général, lorsque votre taux de gras est semblable à celui du groupe de référence, il y a peu de différence entre regarder votre coût de produc on à l’hl ou au kgmg produit. Par contre, lorsque l’écart sur le taux de gras est important, certaines informa ons intéressantes peuvent venir du rapport par kgmg. Donc pas moyen de comparer des entreprises entre elles sur un seul critère ni même sur une seule unité de mesure ! Voilà pourquoi vos conseillers aiment autant l’expression « chaque cas est un cas !»

En terminant, il faut travailler sur les éléments dont on a le contrôle. Le coût d’alimenta on (incluant le coût des fourrages) en fait par e, mais il n’y a pas que ça !

Mais comme ça représente 50 % du coût de produc on, ça vaut la peine de s’y a arder ! Lors de votre fermeture d’année, demandez donc à votre conseiller de regarder votre coût de produc on ramené sur la base des kg de ma ère grasse produits, ça vous perme ra peutêtre d’iden fier des éléments différents et changer le mal de place ! Et n’hésitez pas à demander des rencontres communes avec votre conseiller en ges on et le conseiller en alimenta on… ça permet de beaux échanges !

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Le RĂŠcolteur, vol. 7, no 1

Nos partenaires

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Volet Agro Les engrais verts en climat nordique, c’est possible ?

Par Mar ne Bergeron, agronome

Les producteurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont reconnus pour leur débrouillardise malgré les contraintes de climat frais et d’ensoleillement auquel ils font face. Ils recherchent l’op mum agronomique, économique et environnemental pour leur entreprise.

Le GMA en collabora on avec les intervenants du milieu et le MAPAQ a mis sur pied un projet de 2 ans afin d’obtenir un portrait de l’u lisa on des intercalaires et des cultures de couverture en région. Le but : sensibiliser le plus de producteurs possible par la transmission de leur savoir-faire en dégageant les bons coups et les erreurs à éviter.

En 2017, le GMA a mis en place 27 vitrines d’engrais verts de toutes sortes (voir lien Récolteur octobre 2017, h ps://www.gmasaglac.com/documenta ons/recolteuroctobre-2017/p.14-16 ). Une vingtaine d’espèces ont été mises en essais.

Constats : • Le mélilot jaune se démarque.

• Le trèfle d’Alexandrie, un trèfle annuel peut servir de plante abri pour l’implanta on d’une prairie et donner une coupe.  Dans les mélanges, le raygrass et le mélilot se sont démarqués.

Vitrines d’engrais verts du GMA 2017.

Vesce Velue

Forts de ce e expérience nous voulions connaître la réalité terrain. Les prémisses du projet reposaient sur des constats faits dans le secteur Haut du Lac et pouvant représenter un futur pas si lointain.

1. On retrouve des problèmes de dégrada on des sols dans ce secteur.

2. De plus en plus d’entreprises en grandes cultures augmentent leurs superficies (jusqu’à 1 000 ha dans certains cas).

3. Nous avons un climat frais qui restreint nos possibilités en durée de croissance.

4. Les cheptels diminuent ce qui restreint aussi les apports d’engrais organiques et les superficies en plantes pérennes.

5. On constate aussi une baisse de fer lité des sols.

La table est mise. Maintenant qu’en est-il du savoirfaire de nos producteurs ? Pour le connaître, nous avons réalisé un inventaire des pra ques de cultures de couverture et d’intercalaires. Seize entreprises de SaintPrime, Saint-Félicien, La Doré, Normandin, Albanel et Girardville y ont par cipé. Quarante-sept parcelles ont été suivies dont quarante avec intercalaires et sept avec engrais verts à la dérobée.

Constats pour les intercalaires : 1. les doses de semis varient de 4 à 12 kg/ha.

2. Sept parcelles ont été semées à la volée et quarante ont été enfouies avec le semoir. Celui-ci donne les meilleurs résultats.

3. La fer lisa on a permis une meilleure croissance.

4. Le pourcentage de couverture variait de 20 à 95 %.

Naturellement si le pourcentage de couverture est bas, c’est souvent un signe que le rendement de la culture est très bon.

Trèfle D’Alexandrie

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Le Récolteur, vol. 7, no 1

De gauche à droite: Luzerne/Mélilot/ Lo er

Raygrass dans le maïs

Constats pour les engrais verts à la dérobée : • Les % de couverture ont varié de 80 à 100 %.

• Quatre mélanges ont été testés soit : - Seigle (120 kg/ha + pois (20 kg/ha ) 80 à 90 % de couverture semés avec Great Plain 2600 à la miaoût.

- Avoine nue + pois jaune (225 kg/ha) semé au Monosem donne de 80 à 85 % de couverture.

- Avoine (25Kg), pois 40/10 (45 kg), trèfle blanc (3 kg), trèfle incarnat (5 kg), llage radish (2 kg) 100 % de couverture, semés à la mi-juin avec un Delymbe et fauchés le 22 août.

- Pois (25 kg), sorgho (10 kg), avoine (25 kg), lo er (5 kg), fèverole (45 kg) et seigle (25 kg) pour une couverture de 100 % semés à la mi-juin et fauchés le 25 août.

Pour la par e économique du projet, nous avons monté un chiffrier avec l’aide d’Alexandra Gagnon du volet ges-

on. Il permet de voir comment l’engrais vert peut influencer les charges variables par une augmenta on de rendement pour la culture subséquente. Celui-ci pourra être u lisé par votre agronome en collabora on avec celui du volet ges on afin d’évaluer l’impact économique pour votre entreprise.

Dans le calcul de base, nous avons a ribué une augmenta on du rendement de 15 % suite a un intercalaire et de 40 % suite a un engrais vert à la dérobée. Ces raos sont modifiables en fonc on de la réalité de votre entreprise. Il est aussi possible d’y entrer vos charges variables et de faire une projec on des bienfaits des engrais verts dans vos rota ons.

Dans les prochaines édi ons du Récolteur, je vous présenterai les neuf fermes par cipantes à l’an deux du projet. À suivre !

Intercalaires d’engrais verts simples ou en mélange.

Trèfle Huia dans avoine

Trèfle Huia (2kg) + Raygrass (2kg)

Trèfle Ladino (2kg) + Trèfle rouge (2kg)

Le Récolteur, vol. 7, no 1

Engrais verts à la dérobée

Seigle (120kg) + Pois ( 20 kg)

Avoine nue + Pois jaune ( 225kg)

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Avoine + Pois + T.Blanc + T. Incarnat + Tillage radis

Plantes en dominance : mauvaises‐herbes ou plantes bio‐indicatrices ?

Qu’est‐ce qu’elles ont à nous dire sur l’état des sols ?

Par Marie-Ève Potvin, agronome

Voilà que l’année 2019 se termine, et la suivante est déjà en prépara on. Mais devançons un peu le temps…

Supposons que l’hiver vient de se terminer. Les journées se prolongent et le printemps s’installe paisiblement. En prépara on à la saison de culture qui vient, tout un monde s’éveille. Le sol se réchauffe et la vie microbienne s’ac ve. Les condi ons de sol et le climat deviennent de plus en plus favorables ac vant les micro-organismes du sol et libérant les nutriments. Puis s’amorce la levée de dormance des graines. Chacune d’elles possède ses propres critères de levée. Que l’état du sol présente des signes de compac on, d’humidité stagnante, d’appauvrissement et d’acidité du sol, certaines y sont acclimatées leur perme ant de s’établir aisément et entrent en compé on avec les autres plantes. Voilà que sont installées certaines plantes en dominance et pas toujours désirables appelées « Mauvaises Herbes ».

Il vous sera donc possible de gérer de façon efficace et économique, tout en respectant l’environnement, les ennemis (mauvaises herbes, maladies, insectes et champignons) qui s’a aquent à vos cultures.

Figure 1: Étapes de la ges on intégrée des ennemis des cultures

Quelles sont ces mauvaises herbes ? Pourquoi ce champ a-t-il autant de prêle, de laiteron, de chardon, d’or e, de moutarde ? Quelle méthode de lu e dois-je u liser ?

Chacune de ces mauvaises herbes a ses propres caractéris ques et est indicatrice d’un état de sol par culier.

Lorsque ces plantes sont en dominance, elles sont dites « plantes bio-indicatrices ».

La nature tend toujours vers l’équilibre et il est important de comprendre que les plantes bio-indicatrices sont une première réponse de la nature pour ramener le milieu vers cet équilibre. Ces plantes peuvent aider à régler un problème au niveau de votre sol.

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Le Récolteur, vol. 7, no 1

Comme producteur, il est parfois facile d’agir systéma quement par un pes cide, par exemple, mais il est important de s’arrêter, d’observer, d’iden fier et de mieux comprendre la cause de la présence de ces plantes et ainsi agir en suivant le principe de ges on intégrée des ennemis de cultures. Ce principe est composé d’une suite d’étapes qui sont: la connaissance, la préven on, le suivi des champs, l’interven on et l’évalua on et rétroac on (voir figure 1).

Voici quelques plantes indicatrices de l’état du sol et certaines de leurs caractéris ques, pour en découvrir davantage sur ce que disent nos sols : Tableau 1 : Plantes bio‐indicatrices, leurs caractéris ques et l’état du sol

Le Récolteur, vol. 7, no 1

Mauvaises herbes

État du sol — Caractéristiques de la plante

Chénopode Blanc

Excès d’azote

Chiendent des champs

Mauvaise capacité de stockage (sol en mauvais état), Excès de Nitrite et Potasse, Perte d’humus

Mouron blanc

Sol bien équilibré en air, en nitrate, en carbone avec une vie bactérienne riche et abondante, bonne capacité de stockage

Moutarde des champs

Excès d’azote, Plantes basicoles (pH entre 5 et 7),

Ortie royale

Matière organique abondante, plante nitrophile

Échinochloa pied-de-coq

Excès d’eau temporaire, mauvais drainage

Pissenlit

Pas dominant, il indique un sol riche. Présent en grand nombre, cela peut révéler un engorgement en matière organique (trop de fumier par exemple) ou un compactage du sol. Il pousse bien en sol calcaire.

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Plantain

Cette plante pousse en sol asphyxié par un engorgement du sol constant ou saisonnier, le privant d’oxygène. Le sol devra donc être allégé par des amendements et peut-être aussi moins piétiné ou travaillé. Plantes basicoles (pH entre 5 et 7) (plantain intermédiaire)

Prèle des champs

Milieu humide (présence d’une nappe d’eau à plus ou moins grande profondeur)

Radis sauvage

Acidification du sol/déclin fertilité

Renoncule rampante

Signe de compaction (asphyxie), piétinement, sol hydromorphique (excès d’irrigation) excès de matière organique

Souchet comestible

Excès d’eau temporaire, mauvais drainage

Spargoute

Acidification du sol/déclin de la fertilité

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Abandon des cultures ou résidus importants chez‐vous ! par Chris ne Gagnon, agronome

Le Récolteur, vol. 7, no 1

La saison 2019 s’est terminée avec quelques champs en canola non récoltés ou des résidus plus importants qu’à l’habitude faisant suite à des récoltes très tardives, même sur la neige ! Un producteur affirmait que l’abandon de culture de canola laissait dans ses champs un taux de semis poten el énorme pour 2020. Un autre se préoccupe de la stratégie de ges on de résidus, de travail de sol et de cultures à adopter pour la saison 2020. Bref, ces condi ons semblent excep onnelles pour ceux qui n’ont pas eu le temps de compléter la saison telle qu’ils le font habituellement. Il sera donc important dans votre planifica on culturale de la prochaine saison de culture, d’en informer les intervenants qui vous aident à la planifier afin d’adopter la bonne stratégie selon vos sols, vos cultures prévues et votre parc de machinerie.

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Par exemple, devriez-vous faucher vos abandons de canola ? Quel ou l devriez-vous u liser ? Et à quelle profondeur devriez-vous travailler le sol au printemps ? Devriez-vous faire des engrais verts avec la « banque » de graines de canola laissé au sol ? Bref, selon les par cularités de votre entreprise et les condi ons auxquelles vous faites face, la stratégie à u liser risque de sor r de la rou ne et devra être planifiée.

Volet Génie Projet Agriclimat, quelques faits saillants Par François Durand, ingénieur et agronome.

Depuis près d’un an, l’UPA régionale a lancé la tenue d’ateliers « Agri-Climat », dont l’objec f est de comprendre les impacts des changements clima ques pour l’agriculture de notre région. En comparant les résultats a endus des changements clima ques sur des marqueurs agronomiques, il est possible de se préparer pour les condi ons du futur, soit vers 2050 (horizon 20402070). J’ai eu le plaisir de par ciper à l’anima on des rencontres, et j’ai tout de même été frappé par certaines prévisions. Je vous les partage à l’instant.

• De façon globale, le déficit hydrique des cultures devrait augmenter.

Dans l’Atelier Agriclimat, les producteurs par cipants étaient invités à imaginer les impacts de ces changements sur leurs entreprises, et commencer à imaginer des solu ons pour amenuiser ceux-ci. Le projet se con nue et nous préparerons au printemps un plan d’ac on perme ant de s’adapter aux climats du futur.

Voici à quoi l’on peut s’a endre dans 30 ans.

L’hiver: • Elle devrait durer 30 jours de moins en moyenne, compter un peu moins de neige (25 % de moins), mais plus d’épisodes de pluie.

• Il devrait y avoir moins de froids extrêmes.

• Le premier gel sera plus tard, et le dernier gel aussi.

« Ouais, mais pourquoi il fait froid, là, maintenant, si ça se réchauffe ? »

Pendant la saison de culture: • La saison de croissance, soit plus de 5,5 °C en moyenne, devrait être é rée d’environ 23 jours.

• La région devrait gagner en moyenne 680 UTM. • Le nombre de jours dont la moyenne sera de plus de 30 °C devrait augmenter de 10, passant de près de 5 à plus de 15 jours par été.

• En conséquence, les journées pouvant causer un stress thermique chez les bovins pourraient augmenter d’environ 25 jours, pour un total d’environ 45 à 50 jours à risque de stress thermique.

• De façon qualita ve, les rendements en soya et maïs devraient augmenter. Les rendements des cultures de climat froid devraient stagner : blé, orge, canola. Les rendements en luzerne devraient augmenter par la possibilité d’une coupe supplémentaire, mais la fléole devrait moins bien performer.

• Au total, il devrait avoir plus de pluie, et ce pour toutes les saisons, et celle-ci tombera plus souvent de façon intense, causant plus d’érosion et percolant moins dans le sol.

La raison de ces démarrages d’hiver de bonne heure serait l’affaiblissement du vortex polaire. En fait, la différence de température entre les tropiques et les pôles forcent l’air froid du pôle Nord à tourbillonner sur place. C’est le courant-jet, un courant d’air, notamment qui emprisonne l’air froid au Nord. Comme le pôle Nord s’est réchauffé beaucoup plus vite que le reste de la terre, ce e différence de température est moindre. Dès lors, le courant-jet faiblit, et ne re ent plus comme il le faisait la masse d’air polaire… qui s’étend jusqu’à nos la tudes…

Alors même si la température en moyenne sur l’année est plus chaude que jamais… juste là, il fait fre e !

Le Récolteur, vol. 7, no 1

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« Aargh », vous aussi vous êtes en maudit parce que ça fait deux hivers qui commencent avant la minovembre? Moi aussi ! Ça arrête tous les chan ers de drainage et d’érosion ! Il me restait encore des trucs à faire, moi !

Chronique bovine Du bois mort dans le troupeau par Guillaume Barre e, producteur

Le Récolteur, vol. 7, no 1

Pour ceux qui me ne connaissent pas, mes racines en milieu rural se sont d’abord formées en sylviculture, avant les vaches. L’un des principes fort simple qu’on applique toujours en exploita on fores ère est qu’il ne sert à rien de faire pa enter du bois mort. On le coupe et on encaisse le chèque si possible. Quel est le rapport avec les vaches? En dépit des efforts des exploitants agricoles, il arrive que des individus dans un troupeau n’offrent plus aucune perspec ve de profitabilité.

Cet automne, en parcourant une « Page Facebook » bien connue s’adressant aux entreprises bovines, j’ai fait le saut en voyant les réponses qu’avait obtenues un producteur ayant demandé conseil à propos d’un veau « à problème ». L’animal en ques on n’avait aucune tache à son dossier, mais prenait toujours du retard par rapport à ses confrères. Sur une vingtaine de réponses, aucune ne proposait la réforme de l’animal alors que c’était sûrement « La » chose à faire. Trop souvent, pour des raisons sen mentales, les gens s’accrochent à des animaux qui n’ont plus de poten el. Tout effort supplémentaire résultera d’une perte de temps et d’argent. Vous voulez vous obs ner à nourrir l’animal en ques on « à la mitaine », vous verrez que ce seront des livres très coûteuses à produire. A en on toutefois! Si l’animal souffre d’un mal dont vous pouvez le soulager, ça demeure une autre histoire. Pour les autres, géné que déficiente, maladie incurable, handicap, etc., sor r l’animal du troupeau demeure la meilleure solu on. Vous avez iden fié un de ces candidats, bravo! Vous avez fait votre travail. Si vous décidez de le conserver, vous prenez la décision d’avoir une bombe entre vos mains. Il pourra mourir n’importe quand ou devenir le foyer d’une maladie parfois dure à contrôler.

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Un des commentaires que j’entends souvent est : « Ce n’est pas grave, au pire je vais le me re dans mon congélateur. » Entre vous et moi, croyez-vous vraiment que la qualité sera au rendez-vous? De plus, pour la majorité des producteurs, nous avons amplement l’opportunité de nous servir avec des animaux vic mes d’accidents ou ceux qui ne peuvent plus embarquer dans les camions en vertu des nouvelles normes sur le bien-être animal.

J’espère ne pas avoir heurté trop de personnes. Bien qu’admirable, la produc on bovine a une faible marge bénéficiaire et il importe de récupérer chaque sou. Voilà ce qui en est du bois mort. On encaisse le chèque et on passe à autre chose.

Les sta s ques Par Pierre Gagnon, agr.

Cela fait maintenant 14 mois que le prix moyen annuel est en croissance et il s’est accru de 5,34$/hl durant ce e période. Ainsi, le prix net de 2019 sera sûrement le plus élevé depuis 2014. De plus, on peut s’a endre à ce que le prix de 2019 soit supérieur de 4$/hl sur celui de 2018, ce qui représente un revenu supplémentaire de 35 000$ pour la ferme moyenne du GMA (100 kgjour de quota). On peut donc prévoir, sans grand risque de se tromper, une améliora on appréciable des résultats financiers de la plupart des nos membres.

Transactions au SCVQ

Le point sur les taux d’intérêt

Pour les 3 derniers mois

Taux hypothé-

Au 20 nov.

2019

Au 18 sept.

2019

Au 6 juin 2019

1 an

3,69

3,69

3,79

3 ans

4,34

4,34

4,34

5 ans

5,19

5,19

5,34

Offres SCVQ Période

Taux préférentiel au 20 nov. 2019: 3,95% (depuis le 31 octobre 2018)

Vente

Qté achat

1e

2e étape

kg /jour kg /jour comblée

kg /

%

Nov. 2019

723

17 106

4,2%

0,22

2,2%

Oct. 2019

570

17 480

3,3%

0,17

1,7%

Sept. 2019

654

17 533

3,7%

0,19

1,8%

Moyenne 12 mois

719

16 344

4,4%

0,21

2,2%

Blé Blé Maïs fourrager panifiable

Orge

Avoine

Canola

240

240

460

250

280

228

419

234

247

ND

252

270

240

425

Source: SRDI des PGQ

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Soja

Malgré les faibles volumes de ventes, un producteur de 60 kg-jour aurait acquis 4,1 kg-jour de quota en ayant misé à tous les mois depuis un an, ce qui représente une augmenta on de 7% de son droit de produire, sans compter les 2 hausses provinciales de 1% de la dernière année.

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Prix offerts aux producteurs du Québec Pour livraison immédiate ($/t) Vente

Achat

Produits locaux offerts par nos membres

554, rue St-Cyrille, Normandin,418 274-3465

Moulin A. Coutu

418 480-2572

Végétolab, Alma www.vegetolab..com

860, route Principale, St-Prime, 418 671-9476 Fromagerie Médard, Ferme de la Rivière, St-Gédéon: fromages, pains.

Les Jardins St-Félicien, 1093, rang Double, 418 679-5607 Certifié biologique

www.aloreedeschamps.com

www.lesmielsraphael.com

Le

418 679-2058

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Le Potager Grandmont, St-Gédéon

Tel: 418-679-7804 veronicnic.boily@hotmail.com

Divers Vous avez une annonce à faire paraître, contactez Hélène Lévesque, au: 418‐679‐5661 poste 244 ou envoyez-moi votre texte à l’adresse suivante: helene.levesque@gcaq.ca.

À Vendre: 25 tonnes d’avoine-pois biologique, contacter M. Carol Delisle, au 418-630-1533

La date de la prochaine tombée est Le 4 février 2020.

Merci à nos partenaires, qui ont bien voulu renouveler leur sou en au GMA. Bienvenue à ceux qui se joignent à nous!

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Bienvenue à Louis, né le 1er décembre, garçon d’Émilie Bouchard, agronome au GMA et d’Olivier Milot de la Ferme Taillon et Fils inc.

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Mode d’emploi à conserver Étape 1 Vous recevez un courriel comme celui-ci.

Étape 2 Vous devez inscrire la réponse à la ques on de sécurité qui était dans le courriel que vous avez reçu.

Cliquer sur le bouton Connexion. Il est très important de respecter les majuscules et les minuscules.

Le Récolteur, vol. 7, no

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Étape 3 Cocher la case (flèche #1) et cliquez sur le bouton d’accepta on (flèche #2).

Étape 4 Votre document à signer est maintenant à l’écran. Vous pouvez le consulter et cliquer sur le bouton approuver et signer

Étape 5 Le document est maintenant signé. Vous pouvez le télécharger en cliquant sur le lien ou simplement qui er la page. Vous n'avez rien d’autre à faire. Le GMA recevra automa quement une copie

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640 rue Côté Ouest, Bureau 102 Alma (Québec) G8B 7S8

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