L’AGA du GMA s’est tenue dans la salle des Jardins d’Alex et Jenny ! Comme dans la continuité des dernières années, peu de membres étaient présents à notre rencontre. Dans son mot d’ouverture, notre présidente, Mme Justine Boivin-Côté, mentionne que le conseil d’administration a vécu une année charnière au GMA en consacrant temps et énergie pour la réalisation de l’exercice de planification stratégique. Celle-ci servira à bien positionner le GMA face aux défis des prochaines années, dont, entre autres, le départ à la retraite de plusieurs membres de l’équipe de direction et l’intégrationdesnouvellesressourcesquisejoindrontàl’équipepourlesremplacer.
Celle-ci mentionne que les défis liés à ces mouvements de personnel toucheront surtout le maintien de l’expertise pour nos membres. Elle souligne également le départ d’un administrateur en la personne de M. Étienne Bettez. Celui-ci s’est toujours impliqué à 100 % dans les CA et les mandats qui lui ont été confiés. En terminant, elle a remercié le directeur général pour son excellent travail dansladernièreannée.
Par la suite, j’ai procédé à la présentation de mon rapport du DG en faisant un portrait des membres, desactivitésduGMAetdesimplicationssurdiversesinstancesrégionalesetprovinciales.
J’ai aussi partagé aux personnes présentes les résultats du sondage réalisé auprès des membres (107 répondants) et du personnel dans le cadre de l’exercice de planification stratégique. Il en ressort que les membres et clients sont très satisfaits des services rendus par le GMA puisque le taux d’appréciation générale est de 96 %. Un grand merci pour cette belle reconnaissance du travail du personnel et aussi de la gestion de notre organisation. Notre défi maintenant sera de maintenir cettesatisfactiondanslesprochainesannées!
Nous avons ensuite procédé à la présentation des états financiers du GMA pour l’exercice financier se terminant au 31 août 2023. Pour cet exercice, le GMA enregistre un manque à gagner de 69935 $. Toutefois, ces résultats incluent un remboursement d’environ 120000 $ qui survient à la suitedelarévisionparl’ARCdesaidesreçuesdurantlacriseducoronavirus.Sionfaitabstractionde ceremboursement,leGMAauraitenregistréunsurplusd’opérationsdeprèsde50000$.
Pour la prochaine année, le droit d’usage pour être membre du GMA demeure inchangé à 250 $. L’élection des administrateurs sortants (Mme Jade Girard et M. Étienne Bettez) a permis de reconduire Mme Girard pour un deuxième mandat et le deuxième poste est demeuré vacant. Les administrateursduGMAtravaillentactuellementàcomblerceposte.
Nous avons terminé la rencontre avec des bouchées et par la visite du garage de machinerie de Philippe Gagnon. Pour l’an prochain, l’AGA se tiendra dans le secteur du Lac-Saint-Jean Est. Si vous souhaitezaccueillirnotrerencontre,n’hésitezpasàmelefairesavoir.
Départ d’un grand pilier du GMA pour sa retraite… M. Régis Tremblay, technicien agricole
Le début d’année marque le départ d’un pilier important de notre organisation, mais aussi d’un homme qui s’est impliqué tout au long de sa carrière, autant au niveau régional que provincial, commevouspourrezleconstatersurlalonguefeuillederoutedeRégisci-dessous.
Pour moi, Régis représente l’un des grands bâtisseurs de notre formule au Québec. Depuis le début de ma carrière en 1987, je l’ai côtoyé presqu’à chaque semaine et depuis 2007 presqu’à chaque jour.Commejesuisfierd’avoirpugrandirensacompagnie!Ilaétéd’unsupportindispensableàma carrière et un confident précieux. Il a été mon bras droit et souvent mon bras gauche aussi. Il possèdeunegrandecapacitéd’écoute,ilestfinstratège,visionnaire,cultivé,passionnéetrigoureux. Sa présence va nous manquer, ça, c’est certain ! Mais Régis, quand tu passeras dans le coin, vient doncprendreunbongrandcafésanslaitavecnous!
Bonne retraite mon ami et merci pour tes 40 années d’implication dans notre belle et grande organisation !
Retraite de Régis, qu’il occupe déjà par des implications comme faire partie des administrateurs à la Société d’histoire du Lac-Saint-Jeandepuisdéjàquelquesannées.
Etj’enoublieprobablementencore…Quelparcours!
Régis Tremblay Technicien agricole
L’heuredelaretraiteasonné!
L’année 2025 marque une nouvelle étape pour moi. Après 40 ans d’implication à différents niveaux, jequitteleGMA,l’heuredelaretraiteayantsonné.
Lorsque, en janvier 1985, j’ai débuté comme secrétaire-trésorier du SGA Lac-Saint-Jean Est, je ne pouvaism’imaginerquecetteaventuredurerait40ans.
Quelle évolution cette organisation a connue en quatre décennies ! D’une formule très normée au début, l’organisation a su, oui, s’adapter aux différents programmes qui l’ont soutenu au fil des ans, mais surtout s’adapter aux besoins des entreprises agricoles. Depuis le début des années '80, les entreprises agricoles de la région ont bien changé, car à l’époque, les fermes membres du SGA étaient très homogènes et concentrées en production laitière. Les différents conseils d’administration et le personnel, au fil des ans, ont su, par leur esprit visionnaire, maintenir l’organisation en avant de la parade et être à l’affût des nouveaux besoins des producteurs et productrices agricoles de la région. Cette vision a permis au SGA de devenir le GCA Lac-Saint-Jean, et par la suite le GMA. Aujourd’hui, le GMA est l'un des groupes de services-conseils les plus en vue auQuébec.Ilestaussiungroupequioffreleplusdeservicesdiversifiésàsaclientèle.
Je tiens à remercier tous les présidents et tous les administrateurs avec lesquels j’ai travaillé toutes ces années. Leur implication a toujours été, et reste, nécessaire au bon fonctionnement d’une organisationcommeleGMA.
Une autre étape importante a été mon embauche comme membre du personnel en 2007. Un merci particulier à Denis Larouche de m’avoir fait confiance pour cet emploi. Cela m’a donné l’occasion de rencontrer des collègues de travail avec lesquels j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler. Merci pour l’accueiletlacomplicité!
En terminant, je tiens à remercier les producteurs et productrices avec qui j’ai travaillé ces dernières annéespourleurconfiance.
Je me présente, Timmy Gauthier, de la ferme Nordan de Normandin. J’entame ma deuxième année au sein du conseil d’administration du GMA. C’est pour moi un tout premier écrit dans le journal Le Récolteur. Je profiterai donc de cet article pour me présenter à vous et, par le fait même, vous raconter mon parcours atypique, celui d’un transfert non-apparenté.
Je suis originaire de La Doré, mon père est un producteur de grains conventionnels et de bleuets biologiques. Il effectue également du déneigement résidentiel ainsi que du forfait au niveau des bleuetières. Lorsqu’est venu le temps de choisir une branche dans laquelle évoluer, j’ai choisi l’agriculture et j’ai décidé de faire mes études au collège d’Alma en Gestion et Technologie d’Entreprise Agricole (GTEA) dans le but d’effectuer un transfert avec mon père.
Les cinq premières sessions se sont déroulées avec un seul plan en tête : reprendre l’entreprise familiale. Mais en février 2020, le plan a pris une autre direction losrsqu’une opportunité s’est présentée, soit, la possibilité d’un transfert non-apparenté avec la ferme Nordan et son unique actionnaire, Daniel Bergeron.
Nous avons commencé par faire connaissance et j’ai ensuite passé des fins de semaine sur les lieux afin que Daniel me montre tous les aspects de la ferme. Lors de mon stage, j’ai appris que la ferme Nordan est une entreprise laitière qui est en activité depuis 1917. L’entreprise cultive environ 300 acres de terres dont une trentaine en location. Elle possède également un bâtiment robotisé pouvant traire 60 animaux ainsi que la relève pour le troupeau. Les travaux aux champs sont effectués par Daniel, mais aussi par certains forfaitaires.
En mai 2020, j’ai terminé mes études et j’ai commencé à travailler à temps plein avec Daniel à la ferme. En novembre 2021 s’est entamée une réflexion afin d’analyser la possibilité d'un transfert entre Daniel et moi. Nous avons donc contacté le GMA et, grâce à leur expérience et à leurs compétences, nous avons mis en place un plan de match qui nous a menés vers une première transaction en octobre 2022. Le processus de transfert d'actions sera complété lors de la dernière transaction qui se déroulera au courant de l'été 2025.
Entre-temps, Daniel et moi continuons notre beau parcours jusqu'au moment où il se sentira prêt à partir !
Merci d’avoir pris le temps de lire ce parcours atypique et merci au GMA de nous accompagner dans ce processus de transfert !
Au plaisir de se rencontrer !
Justine Boivin-Côté Présidente
Comité Ressources humaines
justine@boulangeriemedard.com
Nicolas Blackburn Vice-président
Comité Ressources humaines
nicolas@fromagerieblackburn.com
Étienne Savard Administrateur
Comité Vérifications et Finances e.savard05@outlook.com
Timmy Gauthier Trésorier
Comité Vérifications et Finances
timgau07@gmail.com
Jade Girard Secrétaire
Comité Éthique et Gouvernance
jadegirard1026@outlook.com
Passons à l’action !
Denis Larouche Directeur général
Objectifssouslamire!
Comme nous l’avons dit précédemment, la planification stratégique du GMA propose un plan d’action autour de 4 orientations. Regardons d’un peu plus près les objectifs et les actions qui nous permettrontd’atteindrelerésultatsouhaitépourchacunedecesorientations.
Parmi nos 11 objectifs, 8 concernent nos ressources humaines, l’environnement de travail et une structure de gouvernance pérenne et efficace. Les 3 autres concernent l’expertise spécifique dont vousavezbesoin,lesactivitésassociativesetunestratégietarifaire.
Des actions cohérentes avec nos orientations
Nos objectifs 1 et 2 concernent un plan de relève et une transition harmonieuse planifiée pour l’équipe de direction. Ainsi, nous établirons le profil de la prochaine équipe de direction, selon les départs annoncés, de même qu’un plan transitoire prévisible et transparent afin de sécuriser notre équipeetnotreclientèle.
Nos objectifs 3 et 4 visent une organisation du travail efficace qui favorise le développement et le transfert d’expertise. Nous valoriserons l’expertise de tous les membres de notre équipe et optimiserons le temps de chacun en structurant notre équipe par paliers d’expertise et d’intervention. Nous viserons un niveau d’intervention élargi pour combler les besoins de nos membresetclients.
Nos objectifs 5, 6 et 7 visent quant à eux une approche innovante et évolutive dans l’offre de produits et de services. C'est pourquoi nous serons aux faits des besoins évolutifs de nos membres et clients afin de maintenir la pertinence de notre accompagnement. De plus, nous comptons maintenir un cadre d’emploi souple qui favorisera l’évolution de nos employés et de notre offre de produits et services. La création d’alliances stratégiques nous permettra de contrer la rareté de la main-d'œuvre et de promouvoir l’expertise stratégique de haut niveau tout en étant alignés avec nos valeurs collectives. Nous positionnerons ainsi le GMA comme un leader dans un modèle novateur de pleinevalorisationdesconseillersstratégiquesdisponiblesauQuébec.
S’inspirer des succès de nos membres
Nos objectifs 8, 9, 10 et 11 pourront être atteints grâce à des actions pour rester proche de vous. Pour valoriser le statut de membre du GMA et inspirer les producteurs agricoles, nous comptons promouvoir nos services par l’entremise du rayonnement de vos succès. De plus, nous aurons à cœur d’innover dans toutes les sphères de nos services, et de proposer une structure tarifaire moderne, équitable et adaptée à la réalité régionale de notre territoire. Pour le bien-être de nos employés, nous déploierons une structure de rémunération globale concurrentielle et une stratégie pourmaintenirl’espritd’équipe,l’épanouissementetlesentimentd’accomplissement.
Enfin, nous serons à l’écoute des changements qui s’opéreront dans l’environnement d’affaires et les besoins de nos membres et clients. Nous nous assurerons ainsi de maintenir une gouvernance proactive et de grande qualité. Puis nous formaliserons le calendrier et le contenu des assemblées régulières du conseil d’administration pour maintenir une étroite collaboration entre les administrateursetladirectiongénérale.
Les 11 objectifs du GMA Saguenay–Lac-Saint-Jean
Objectif 1 :
Objectif 2 :
Objectif 3 :
Objectif 4 :
Objectif 5 :
Objectif 6 :
Objectif 7 :
Élaborer l’organigramme cible de l’équipe de direction à atteindre en détaillant les profilsdecompétencesetlesrôlesclésdechaqueressource
Répartir les ressources humaines disponibles au sein de la structure organisationnelle développée à l’objectif 3 et identifier les ressources manquantes à recruter
Garder à jour les besoins des membres et de la clientèle pour maintenir une offre de servicespertinenteetvisionnaire
Moduler l’équipe et la répartition des tâches conséquemment aux mises à jour de l’offredeservices
Combler les manques d’expertise spécifique au sein de l’équipe par des alliances stratégiques et des ententes formelles avec des partenaires et collaborateurs externes
Objectif 8 :
Proposer des activités associatives favorisant la mise en lumière des membres et de leurssuccès
Objectif 9 :
Déployer une stratégie tarifaire qui récompense la loyauté des membres et soutient lapérennitéduGMA
Objectif 10 :
Proposer un environnement de travail qui favorise l’épanouissement et l’accomplissementdupersonnel
Objectif 11 :
Assurerunestructuredegouvernancepérenneetefficace
Denis Larouche Directeur général
Remised’unebourse!
Chaque année, le Groupe Multi-conseil Agricole Saguenay–Lac-Saint-Jean s'engage activement dans l'évaluation des plans de développement d'une entreprise agricole de nos talentueux finissants en agriculture.
En 2024, c'est Sara Tremblay, diplômée du programme GTEA, qui s'est distinguéeparsonexcellenceetsavisioninspirante.
Lorsqu’il s’agit de recrutement ou de placement d’employés, il y a de quoi s’y perdre. Les conseillers du centre d’emploi agricole (CEA) offrent un accompagnement et peuvent vous guider parmi les divers programmes existants. Pour vous permettre de mieux les connaître, voici deux programmes quipourraientvousintéresser;
FermEmploi :
Si vous désirez embaucher un travailleur pour votre entreprise et qu'elle n’a pas d’expérience en agriculture, le Programme FermEmploi permet d’aller chercher une subvention salariale de 50 % du salairesurunepériodede6moisainsiqu’unebanquede60heuresd’accompagnementpourassurer unbonaccueiletuneintégrationadéquatedevotrenouvelemployé.
Prévention agricole + :
Ce programme permet de faire une image de la santé et la sécurité dans votre milieu de travail, soit dans votre entreprise en lien avec les différentes lois, normes et règlements et ce, sans aucune obligation de votre part. Ainsi, ce programme qui est offert gratuitement aux producteurs agricoles, vous permet d’établir les non-conformités auxquelles vous êtes assujettis. Nul ne peut ignorer les lois ! De ce fait, il vous permettra d’établir des priorités à mettre en place avant qu’un inspecteur de laCNESSTpassedansvotreentreprise.N’attendezpasd’êtremisàl’amendepourvousyconformer!
M. Stéphane St-Pierre,conseillercoordonnateuràl’UPA,estprésent pourvousaccompagner.Lui-mêmeproducteur,ilcumuleplusd’une vingtaine d’années d’expérience dans le domaine de la gestion des ressourceshumainesetdelasantéetsécuritéautravail.
Son objectif personnel est de pouvoir mettre à contribution son expertise et ses connaissances au profit des entreprises agricoles d’aujourd’hui afin de les amener à développer le potentiel humain et les compétences des individus dans les différentes sphères d’activités des entreprises. N’hésitez pas à le contacter pour connaître l’accompagnement qu’il peut vous offrir à la ferme, les programmes existants et les subventionsquis’yrattachent.
Anne St-Onge Agronome
GESTION
La rentabilité des cultures biologiques en région
Le comité organisateur de la Journée des marchés des grains biologiques 2025 m’a demandé de faire une conférence sur la rentabilité des céréales biologiques de la région. Vous savez très certainement que nous sommes une région très dynamique au niveau des producteurs de cultures biologiques et qu’occasionnellement je vous ai présenté au fil des ans certains résultats lors des présentations d’analyse de groupe en grandes cultures. J’ai donc refait l’exercice de présenter les résultats pour certaines céréales bio pour des producteurs qui ont des superficies importantes en commercialisationetquisont,vousl’aurezdeviné,engrandemajoritédesproducteursdelaitaussi!
Les céréales gagnantes
Malgré le petit nombre d’entreprises pour chacun de mes groupes, j’ai présenté les marges à l’hectare entre 2021 et 2023. À l’instar du tableau qui est fait pour les grandes cultures conventionnelles, voici le résultat des cultures les plus rentables à la marge entre 2021 et 2024. À noterquedanscesrésultatssontexcluslesamortissements.
Je vous rappelle que la marge à l’hectare représente les revenus de la culture, incluant notamment l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), l'assurance récolte (ASREC) et la vente de paille, auxquels sont soustraits les frais d’approvisionnements, dont les cotisations à la FADQ, les intérêts court terme et les opérations culturales. Lorsqu’il y a des revenus de travaux à forfait, ceux-ci permettentd’améliorerlamargedesculturesdel’entreprise.
Nous pouvons donc remarquer que le chanvre et le sarrasin ont dégagé la meilleure marge en 2023, une année où les rendements ont par ailleurs été supérieurs à ceux de 2022. Pour les céréales à paille comme l’avoine, le blé et l’orge, les rendements n’ont cessé de diminuer entre 2021 et 2023 commecefutaussilecaspourlescéréalesconventionnellesenrégionaucoursdelamêmepériode. Cette baisse de rendements jumelée à la diminution des prix de vente a contribué à réduire les marges pour ces céréales. Il va sans dire que le plan de rotation pour les prochaines années pourra changerselonlesrésultatspersonnelsdechacun!
Attention à l’appât du gain !
Il serait facile de dire : “Pas de problèmes ! Je fais faire une rotation avec le chanvre, le sarrasin uniquement pour tenter d’aller chercher les meilleures marges !” Mais attention, chaque culture a sescapricesetsurtout,c’estbienbeauderécolter,maisencorefaut-illevendre,etàbonprix!Nous noussommesrappelélesépisodesdupasséoùdescontratsn’ontpasétésignésetoùlesprixsont passés de 3400 $ à 2500 $ à la tonne dans le chanvre; on ne parlait plus d’une marge aussi exceptionnelleàcemoment!Actuellementilyaaussidesincertitudesliéesàlaventedusarrasin, vous devez donc être prudent et, comme les céréales biologiques sont un marché de niche, les contactsaveclesacheteurssonttrèsimportants.Lesproducteursprésentsontd’ailleurspufairedu réseautageenaprès-midi,le23janvierdernier,avecdesacheteurspourtenterdenégocierdesprix, desquantitésetdesconditionsdeventeintéressantespourlesdeuxparties!
La différence entre les biologiques et les conventionnels
car je savais que j’aurais des questions là-dessus ! J’ai donc présenté l’exemple de l’avoine, où l’on peut constater que, bien que les charges d’opérations culturales soient légèrement supérieures pour le groupe bio, les approvisionnements sont plus faibles et contribuent à donner une marge à peine plus élevée que celle des producteurs conventionnels. Le rendement supérieur malgré le prix deventeplusfaibledonneunrevenu à l’hectare semblable aux producteurs biologiques. La réflexion est similaire pour le blé, à la différence que le revenu à l’hectare est plus avantageux pour le conventionnel. Toutefois, cet avantage ne se traduit pas dans la margeàl’hectare.
Le sarrasin
Actuellement,ilyaunreculdesacheteurspour le sarrasin et plusieurs producteurs ont encore enstocklarécoltede2024.Certainsacheteurs, dontAlimentsTrigone,semblentavoirconfirmé prendre les mêmes volumes de sarrasin biologiquepour2025,maiscommencerontpar acheter les volumes de la récolte 2024 pour libérer les silos de leurs clients avant la nouvelle récolte. Il y a quelques contrats pour lesarrasinconventionneletNutrinornesemble prendre aucun contrat pour 2025 pour le moment. Donc, attention aux superficies prévues dans vos plans de rotation pour 2025, car vous pouvez en semer, mais vous devez vous assurer d’avoir des conditions d’entreposageoptimales,aucasoùlademande n’augmenteraitpasd’icilafindel’année2025. Dans des situations comme celle-ci, les céréales plus conventionnelles peuvent être uneavenuequipermetdesécuriserunvolume quiestnonseulementcouvertparl’ASRA,mais aussidontlesmarchéssontparfoisplusfaciles àcombler.
* À noter que les produits totaux incluent les revenus d’assurances, des travaux à forfait et de la paille.
Coût de production?
La marge à l’hectare permet rapidement de voir pour un producteur les performances de chacune de ses céréales, mais ne traduit pas la rentabilité globale de son secteur. Le calcul des coûts de production est nécessaire pour valider si votre entreprise est rentable ou non ! Le coût de production tient compte non seulement des intrants et des opérations culturales, mais aussi des charges fixes dont les intérêts de la dette, les amortissements des machineries et les frais d’administration, d’honorairesprofessionnelsetdesassurances.
L’assistance regroupait une majorité de producteurs non-membre du GMA. Plusieurs sont venus me voir après ma conférence pour me questionner sur la façon de faire les calculs et sur l’intérêt d’avoir ce portrait des résultats régionaux même s’ils ne regroupent que très peu d’entreprises. Outre le chanvre qui est évidemment une culture très attrayante au niveau de la rentabilité, il n’en demeure pas moins que le message principal que je voulais passer est que l’analyse des coûts de production des céréales produites par la ferme est le premier outil qui permet aux producteurs de pouvoir négocier des prix dans leurs contrats avec les acheteurs ! Comme le dit la devise « chaque cas et un cas », une bonne affaire pour un n’est peut-être pas une bonne affaire pour un autre ! J’espère avoir semé l’intérêt pour plusieurs de chercher à consulter un conseiller pour faire ses calculs de coût de production et ainsi ajouter un élément supplémentaire dans la planification de leurs cultures pour lesannéesàveniretainsicontribueràaméliorerleurrentabilitéd’entreprise!
Samuel Dulac Conseiller en Agroenvironnement
Les systèmes agroforestiers intercalaires : une solution plausible pour l’agriculture face aux changements climatiques?
L’agriculture québécoise se trouve actuellement au cœur d’un grand paradoxe : elle subit de plein fouetlesimpactsdeschangementsclimatiques,toutenétantunesourceimportanted’émissionsde gaz à effet de serre. Alors que les conditions climatiques deviennent de plus en plus imprévisibles, une question se pose : comment l’agriculture peut-elle s’adapter tout en contribuant à atténuer ces changements? Parmi les solutions prometteuses, l’agroforesterie émerge comme une approche intéressante. Elle pourrait, en effet, représenter une réponse efficace pour réduire les émissions de gazàeffetdeserretoutenrenforçantladurabilitédessolsagricolesauQuébec.
Qu’est-ce que l’agroforesterie ?
L’agroforesterie consiste à intégrer des arbres dans un système agricole. Ce modèle, dynamique et écologiquement diversifié, favorise à la fois la diversité et la durabilité des productions agricoles, tout en offrant des bénéfices sociaux et économiques aux agriculteurs. Je me concentrerai plus particulièrement sur les systèmes agroforestiers intercalaires (SAI), qui sont parmi plus récemment adoptés dans les régions tempérées. Les SAI se caractérisent par l’implantation de plusieurs rangées d’arbres, largement espacées au sein des parcelles cultivées, avec des distances pouvant varierde40à60mètresentrelesarbres.
L'implantation des systèmes agroforestiers intercalaires offre plusieurs autres avantages environnementaux pour les producteurs agricoles. Ils contribuent à la restauration de la santé des sols, notamment en réduisant l’érosion hydrique et éolienne ainsi que la compaction. Ils favorisent également la conservation et la restauration de la biodiversité, en créant des habitats propices aux pollinisateurs,auxoiseauxetauxinsectesauxiliaires.Deplus,lesSAIpeuventstabiliserles
rendements agricoles face aux événements climatiques extrêmes, en générant un microclimat favorable à la culture en diminuant la vitesse du vent et accentuant le couvert neigeux entre les rangées d’arbres. Une étude réalisée au Québec a même démontré que les SAI pouvaient générer une valeur économique 2,4 fois supérieure à celle des systèmes agricoles conventionnels de grandes cultures, en tenant compte de l’ensemble des services écosystémiques qu'ils apportent. La séquestration du carbone, en particulier, représente le principal moteur de cette valeur accrue pour lesproducteursquilesimplantent.
Figure 1; Système agroforestier intercalaire chez un producteur agricoleàBaie-du-Febvre
Comment les SAI peuvent-ils influencer les stocks de carbone dans les sols?
Plusieurs composantes dans les SAI peuvent influencer les stocks de carbone du sol. La figure 2 cidessousillustrecescomposantesquejevaisdécrirebrièvement:
Le dépôt de la litière : La litière provenant des arbres (feuilles et branches) qui se dépose sur le sol peut être décomposée plus ou moins rapidement par la macrofaune du sol (vers de terre) et les microorganismes. Elle fournit ainsi de la matière organique fraiche au sol et peut s’y accumuler, dépendamment de la vitesse de décomposition de ses composantes. En effet, les branchesd’arbressedécomposentpluslentementquelesrésidusdeculturesetlesfeuilles.
Les bandes herbacées non cultivées : La présence d’une bande herbacée non cultivée permanente sous la rangée d’arbres (d’une largeur de 1 à 2 m) permet une couverture de sol duranttoutelasaison,toutenpermettantàunsystèmeracinairedes’implanterdurablement.
L’architecture racinaire des arbres : Les racines profondes des arbres permettent de capter du carbone à des niveaux plus profonds que les cultures annuelles (comme le maïs ou le soya) dont les racines se limitent davantage à la surface. Cette capacité des arbres à pousser profondément dans le sol pour capter des nutriments et de l'eau favorise également l’enrichissement en matière organiquedescouchesprofondesdusolainsiqu’unediversitéaccruedel’activitémicrobienne. 1.
Figure 2 : Modification des conditions édaphiques et microclimatiques à la suite de l’implantationdessystèmesagroforestiersintercalairessuruneparcelleagricole
2. 3.
Des résultats concrets sur le terrain
Afin d’évaluer le potentiel des SAI pour stocker du carbone dans le sol au Québec, plusieurs parcelles ont été étudiées à St-Télesphore, Baie-du-Febvre, St-Paulin et St-Ubalde. Ces systèmes agroforestiers étaient âgés de 9 à 19 ans lors de l’échantillonnage des sols menée à l’été 2023. Brièvement, des analyses de sols ont été échantillonnées dans des parcelles avec des SAI ainsi que dans les témoins agricoles. Les témoins agricoles sont des parcelles cultivées suivant exactement les mêmes pratiques culturales et rotations que les parcelles sous SAI et distantes à plus de 40 m dudispositifexpérimental.
Les résultats provenant des différents sites indiquent que les effets des SAI sur le stockage du carbone peuvent être significatifs, mais dépendent de plusieurs facteurs. En effet, les résultats de l’étude montrent une augmentation significative des stocks de carbone à Baie-du-Febvre avec une tendance positive observée à St-Télesphore. À St-Paulin, en revanche, une diminution des stocks de carbone a été observée alors qu’il n’y a eu aucun changement significatif pour le site de St-Ubalde (Figure3).
Figure 3 : Stocks de carbone du sol du système agroforestier intercalaire (SAI) et dans le témoin (T) sur quatre sites expérimentaux dans les 20 premiers cm de sol.
Trois hypothèses ont été formulées à la lumière de ces résultats : La première est que le site de St-Paulin a été implanté sur une ancienne prairie où les niveaux de carbone étaient déjà élevés avant la plantation des arbres, ce qui explique l'absence de changements significatifs dans les stocks de carbone après l’implantation. La deuxième hypothèse suggère que le seul site où l’on observe une augmentation significative des stocks de carbone ne possédait pas de paillis de plastique sous les rangées d’arbres. Ce paillis de plastique aide à la survie des arbres lors de l’implantation, mais entraîne une augmentation de la température du sol sous le paillis, favorisant la minéralisation du carbone sous celui-ci. Enfin, la troisième hypothèse est que les plantations d’arbres, étant encore jeunes (moins de 20 ans), ne sont pas encore suffisamment matures pour provoquer des changements significatifs dans les stocks de carbone, surtout dans un climat tempéré commeceluiduQuébec.
Un avenir prometteur pour les systèmes agroforestiers intercalaires
Les recherches sur les SAI sont encore récentes, et davantage d’études seront nécessaires pour mieux comprendre leur impact sur les stocks de carbone à long terme, en particulier dans le contexte spécifique du Québec. Toutefois,lespremiersrésultatsmontrentquelesSAIontun potentiel pour augmenter la quantité de carbone stockée dans les sols agricoles québécois. Il pourrait donc être intéressant pour les producteurs de s’intéresser à cette approche, car le marché du carbone, en pleine expansion, offre des opportunités financières attrayantes à plus long terme.
En plus des avantages liés à la séquestration du carbone, les SAI apportent de nombreux autres bénéfices, tels qu’une amélioration de la santé des sols et une stabilisation des rendementsfaceauxévénementsclimatiquesextrêmes.Ces systèmes agroforestiers pourraient ainsi représenter une solution durable, à la fois économique et environnementale, pourl’agricultureauQuébec.
Cet article a été rédigé à l’aide de mon mémoire accompli sous la supervision de David Rivest, professeur en écologie des sols et agroforesterie à l’UniversitéduQuébecenOutaouais
Marc Coulombe DG Adjoint
Un PDZA, qu’est-ce que ça mange en hiver ?
Pour ceux qui connaissent mon parcours, vous savez que j’ai été près de 13 ans à l’emploi du CLD Domaine-du-Roy, où j’étais en charge entre autres, du développement de l’agroalimentaire. De par ce poste, j’ai assisté et participé à la naissance de la «bibitte» Plan de Développement de la Zone Agricole (PDZA) en réalisant avec la MRC Domaine-du-Roy, un des premiers PDZA dans la province sousformedeprojetpilote.
Maintenant, qu’est-ce qu’un PDZA ? C’est un plan dont doit se doter chacune des MRC du Québec et qui intègre des actions à mettre en place afin de favoriser le développement des activités agricoles sur son territoire. Celui-ci doit être renouvelé tous les 5 ans environ. Habituellement, les MRC confient ce mandat à des firmes de consultants qui, eux, travaillent directement avec les acteurs du milieu,soitlesproducteurs,lesagrotransformateurs,l’UPA,les
permanents des MRC et divers acteurs économiques du milieu afin de produire un plan à partir des constantes actuelles au niveau économiqueetagricole.
Votre rôle là-dedans ? Vous impliquer dans sa réalisation en participant aux consultations ou encore en siégeant à des tables de réflexions et de suivi. Vous pouvez aussi faire part de vos idées et préoccupations à vos représentants de l’UPA. Ceux-ci pourront se charger de faire suivre l’information. Plus les producteurs locaux sont présents et impliqués, plus le plan répondra à leurs besoins et préoccupations.
Actuellement, celui de la MRC du Domaine-du-Roy est en processus de révision et votre GMA y est directement impliqué, car nous avons obtenu le mandat en partenariat avec la firme InnovagroConsultantsquiavaitdéjàréaliséceluidelaMRCMaria-
Chapdelaine. L’implication des producteurs y est excellente et favorisée par la mise en place lors de la première mouture d’un comité de suivi permanent qui se réunit 3 à 4 fois par année depuis le tout début. Le comité est composé du président local de l’UPA et de producteurs couvrant la grande majoritédesproductionsprésentessurleterritoire.
Qu’en est-il sur votre territoire? À vous de vérifier. Les plans sont tous disponibles pour téléchargement sur les sites web des MRC. Vous pourrez alors prendre connaissance de son contenu et voir quelle période est couverte. Cela vous permettra aussi de voir quand et comment vous pouvez vous y impliquer, car chaque MRC a un fonctionnement qui lui est propre pour la réalisationdecesplans.
Finalement, plus qu’un document, le PDZA crée un lien entre le monde agricole et les élus en permettant de les sensibiliser aux réalités vécues par les producteurs et aussi en les dotant d’un portraitdelasituationagricoleetdesopportunitésetdéfispropreàleurterritoire.
Maude Larouche CPI
Retour d’un congé de maternité !
Bonjouràvouschersmembres,
J’ai le plaisir de vous informer de mon retour de congédematernité.
Je suis heureuse de retrouver mes fonctions au sein du volet Génie, dont l’équipe a été quelque peu déciméependantmonabsence,ilfautledire…
Je suis consciente des défis que cela a pu engendrer et je suis ravie de pouvoir revenir à mon poste pour soutenir mon collègue, Xavier, et contribuer à relancernosprojets.
Plusieurs services sont et seront conservés et nous ferons de notre mieux pour répondre à la demande, malgré une équipe réduite. Je vous invite à nous contacter pour connaitre les détails sur nos différentsservicesofferts!
Je vous remercie de votre habituel soutien et je suis enthousiaste à l’idée de reprendre mes responsabilités.
Mercietauplaisir!
Maude
Évolution
du prix net du lait
Prix payé aux producteurs selon la moyenne mensuelle des composantes provinciales
Pour un 2e mois consécutif, on observe une diminution du prix du lait, de -0,25%/hl en décembre et de -0,69$/hl en janvier. N’eût été de l’amélioration constante des composantes, le prix aurait diminué de 0,76$/hl supplémentaire pour ces deux mois. Cependant, on continue d’observer une nette amélioration du prix sur une période de 12 mois. On peut voir dans le tableau que le prix net moyen de l’année 2024 est supérieur à celui de 2023 de 3,55$/hl. De ce montant, l’amélioration des composantes en explique plusdelamoitiésoit1,81$/hlcontre1,74$pourl’améliorationduprixentantquetel.
Le point sur les taux d’intérêt
En 12 mois, le taux préférentiel a diminué de 2% (il était à 7,2% en février 2024) alors que les taux hypothécaires ont diminué beaucoup moins rapidement (-0,85% pour le taux un an, -0.45% pour celui de 5 ans). Avec l’incertitude économique actuelle, les analystes prévoient que la baissegraduelledestauxd’intérêt
Tauxpréférentielau19février2025:5,20%
devrait se poursuivre durant l’année 2025 avec un taux préférentiel prévisible de 4,20% en milieu d’année2025.Lestauxhypothécairesvontsuivrelamêmetendancesurtoutpourcequiestdutaux1an comparativementautaux5ansquiluinedevraitplusbaisserénormément.
Prix offerts aux producteurs du Québec pour la récolte 2024 selon la période de livraison
Source: SRDI des PGQ, 19 février 2025
Lesprixsontdansl’ensemblemeilleurenfévrierqu’ennovembrecequiestdanslatendancesaisonnière habituelle. Cependant, il n’y a que très peu de facteurs qui peuvent favoriser une hausse des prix dans les prochains mois. Les perspectives sont particulièrement négatives dans le soja étant donné la récolte imposante du Brésil cette année. On peut se consoler, du moins pour les productions admissibles, avec le fait que l’ASRA va jouer son rôle de compenser partiellement la baisse du prix du marché par rapport aucoûtdeproduction.
Transactions au SCVQ
La quantité annuelle qui a pu être acquise est très stable depuis les 4 derniers mois malgré les importantes fluctuations mensuelles. Dans les 12 derniers mois, la proportion acquise a atteint un maximum en mai 2024 (5,9%) et un minimum en juillet 2024 (0,9%). Pour les 12 derniers mois, un producteur de 70 kg/jour misant chaque mois a pu acheter 4,0 kg/jour (+ 6%) au cours de la dernière annéealorsquecettequantités’estélevéeà5,6kg-jour(+4%)pourunproducteurde150kg/jour.