Le Récolteur avril 2020

Volume 7 numéro 3

Avril 2020

Bulletin d’information du Groupe multiconseil agricole Saguenay—Lac-St-Jean

Mot du président par Guillaume Barre e, président

Toutes ces réflexions me ramènent à l’épisode de la « vache folle ». Cela avait duré deux ans. Qu’en sera-t-il pour l’épisode de la Covid-19? Comme ges onnaires, comment devrions-nous réagir? La leçon que j’avais retenue de la crise de la vache folle était celle-ci : il est préférable de tenter de garder les opéra ons le plus près possible de la normale.

Au moment d’écrire, début avril, il m’était impossible de ne pas faire allusion à la pandémie qui s’était installée sur la planète. Un seul mot résume bien le contexte: incer tude. C’était effec vement une situa on étrange. Nous savions que l’heure était grave, qu’il y aurait des retombées de différentes natures, mais le monde ne savait pas comment réagir.

En effet, commencer à spéculer sur les hausses et les baisses des marchés devient très hasardeux, voire dangereux. Autre élément : les aides gouvernementales cadraient davantage les entreprises qui avaient gardé leur rythme de croisière. Je ne peux évidemment pas prédire aujourd’hui que nous aurons besoin d’aide, mais on peut garder la porte ouverte.

Évidemment, dans ce contexte, la santé de la popula on devient la priorité. Il est vrai que tant que soi ou un proche n’est pas touché par la maladie, cela peut paraître bien loin. Mais comme nous pouvions l’observer, principalement dans les grands centres, nous savions que la situa on pouvait déraper à tout moment.

Du côté du GMA, notre souhait le plus cher est évidemment de con nuer de vous accompagner le plus possible. Nous avons établi certaines stratégies afin de maintenir nos services à distance. Cela engendre naturellement un ralen ssement, mais c’est mieux que la cessa on totale des services, scénario que nous voulions éviter. Je remercie notre personnel qui relève le défi et suis reconnaissant envers notre fidèle clientèle pour sa compréhension.

Sous un autre angle, l’entrepreneur en moi ne peut faire autrement que de se ques onner au sujet du futur de nos entreprises, tant dans le domaine agricole que dans les autres. Bien que, dans ce e crise, nos opéra ons ont moins ralen que celles d’autres secteurs et que l’agriculture bénéficie de certains « privilèges », j’hésite à nous considérer comme chanceux. Bien des choses restent à venir.

Bonne chance à tous!

L’économie est un écosystème où la survie des uns dépend de celles des autres. Je pense encore une fois à nos entreprises lai ères qui, pour un bon nombre, ont vu leur marge de manœuvre rétrécir passablement dans les dernières années.

Comment feront-elles pour absorber un autre choc? Même constat pour la produc on de bleuets.

Photo page couverture: Raymond Gagnon

Dans ce numéro vous trouverez: Mot du président Mot du directeur général GESTION Gérer en situa on de crise L’orge ensilée, une avenue intéressante AGRO Avoir un sol vivant, qu’est ce que ça change Aux arbres, etc.

Naissances

L’équipe de rédaction pour ce numéro: Hélène Lévesque, ass. helene.levesque@gcaq.ca Christine Gagnon, agr. christine.gagnon@gcaq.ca Nelson Paradis, agr nelson.paradis@gcaq.ca Bruno Fortin, adm. fermeboisfort@hotmail.com 2

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Chronique Bovine : J’ai rêvé!

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Les sta s ques

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Annonces

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Mot du Directeur Général par Denis Larouche, directeur général

COVID‐19 Hé oui, je vais vous en parler aussi!

Embauche d’une stagiaire pour l’été 2020 au GMA

Les ac vités du GMA sont par ellement perturbées en ce e période de crise. Mais chaque employé s’est réorganisé dans sa résidence, apportant ordinateur, chaise, écran, clavier… Et grâce à la migra on de la majorité de nos ou ls et de nos références sur le serveur, nous pouvons travailler de la maison comme si nous é ons au bureau. MAGIE! Nous avons ac vé le transfert d’appel de nos postes de bureau vers nos cellulaires pour faciliter notre accès auprès de vous. Malgré l’aide de ce e technologie et la grande collabora on du personnel, plusieurs d’entre nous ont réduit leur horaire de travail afin de prendre soin de leur pe te famille et aussi assumer une baisse de la demande prévisible en ce temps de confinement.

Mme Marie‐Chantale Desmeules, étudiante en GTEA au Cégep d’Alma.

Marie-Chantale est originaire de la région. Elle secondera principalement l’équipe AGRO pour les projets et le dépistage aux champs en hor culture. Marie-Chantale sollicitera probablement votre aide pour trouver les parcelles à échanllonner ou le chemin sur le site. Elle sera avec nous pour l’été et peut être restera-t-elle au GMA après sa formaon! Qui sait?

Bon été à notre stagiaire!

Comme vous offrez un service essen el, nos services le sont également. Ainsi, nous faisons le maximum pour qu’il n’y ait pas trop de retard dans l’avancement de vos dossiers. Il est possible que certains d’entre nous demandent un arrêt plus important pour des raisons de manque de travail ou pour des raisons familiales. Encore là, soyez assurés que vos demandes seront a ribuées à un collègue pour vous fournir une réponse.

Pour la période es vale à venir, les employés des volets AGRO et GÉNIE n’auront pas le choix d’effectuer certains déplacements aux champs. Nous sommes à développer une procédure d’interven on minimisant les risques de contagion pour vous et pour notre personnel. Nous vous endrons informés et serons là pour vous aider à maintenir vos ac vités, soyezen convaincus!

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Volet Ges on Gérer en situa on de crise Par Anne St-Onge, agronome

période de quelques mois. Sachez, en revanche, que vos paiements seront évidemment plus élevés lorsque vous recommencerez à payer vos termes, car vous aurez de l’intérêt sur vos intérêts. Il s’agit donc de la dernière solu on à envisager.

Au moment d’écrire ces lignes, nous en sommes à la troisième semaine de suspension des classes et à la deuxième semaine de confinement à la maison. Nous venons d’apprendre que le gouvernement du Québec a décidé de prolonger l’obliga on de confinement à la maison jusqu’au 1er mai. Pour les producteurs agricoles, il n’y avait encore que très peu de répercussions, mais voilà que ces jours-ci, les mauvaises nouvelles déboulent: arrêt de la surproduc on en produc on lai ère, arrêt des chan ers de construc on (sauf excep ons), plus faible disponibilité de vos conseillers (financement, technique et ges on), et ce, pas seulement à cause des règles de distancia on sociale, mais aussi à cause de la présence des enfants dans les maisons… Bref, nous vivons une crise qui génère de l’anxiété pour plusieurs étant donné les incer tudes quant à sa durée et quant aux effets secondaires sur l’économie.

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Repousser les dépenses et inves ssements non essen‐ els. Il est plus que jamais crucial de maintenir une bonne efficacité de votre produc on. Dans la même opque, avez-vous des éléments d’ac fs improduc fs qui pourraient réduire la de e? Par exemple, si vous êtes en situa on de sous-produc on, que vous ne faites pas votre quota et qu’une planifica on lai ère confirme que vous ne ferez pas votre lait pour les huit prochains mois, pensez à vendre du quota ou à louer des vaches d’un voisin en surproduc on.

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Planifier les prochains mois. Vous devez plus que jamais valider la trésorerie à venir. Exemple, vous vendez vos légumes à un kiosque. Il serait déjà bon de valider comment rejoindre vos clients, par exemple en créant un site de commande en ligne et en me ant en place un service de livraison pour éviter de rester pris avec vos produits. Le panier bleu, ini a ve du gouvernement du Québec, peut être un ou l de visibilité intéressant.

Avant de vous lancer à corps perdu dans une démarche individuelle, prenez le temps d’analyser les op ons existantes : les épiceries, les réseaux de distribu on existants, les systèmes collec fs de vente en ligne comme l’éco-marché de la coopéra ve Nord-Bio.

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Producteurs de lait, faites votre planifica on lai ère, tarissez plus vite, réduisez vos coûts d’alimenta on, calibrez le distributeur à concentrés, validez la texture des fumiers pour éviter le gaspillage des grains, diminuez l’élevage, revoyez les groupes de vaches, travaillez la qualité du lait pour hausser le revenu, etc.

Quoi faire en situaƟon de crise?

Puisque nous vivons une crise sans précédent et que personne n’a vécu cela avant, je me permets de vous rappeler quelques principes de base en ges on de crise : • Analyser les faits. Il est inu le de se perdre dans les percep ons, les an cipa ons… Il faut se rapporter aux faits.

Pour vos entreprises, que se passe-t-il au quo dien? Subirez-vous une baisse de revenus? La situa on a-t-elle un impact sur la disponibilité de votre main-d’œuvre? Si la réponse est non , gardez votre focus sur vos tâches et assurez-vous de bien contrôler votre système de producon, de modifier les horaires, de valider l’efficacité du travail, etc. 

Si vous avez une baisse dans vos revenus, pouvez‐vous compenser en diminuant certaines dépenses? Pouvezvous vous tourner vers vos enfants pour compenser le manque d’employés à court terme? Si la pression en trésorerie devient trop forte, il vous est possible de recourir au sou en des ins tu ons financières en demandant un arrêt de paiements complet (capital et intérêts) pour une

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Producteurs de céréales, validez les contrats pour vendre une par e de vos récoltes à un prix connu (a en on à couvrir votre coût de produc on), envisagez le travail à forfait (augmenter les revenus pour un ou réduire la charge de travail pour l’autre).

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Ciblez vos ac ons. Me ez vos efforts sur ce dont vous avez le contrôle; laissez tomber les coups d’épée dans l’eau!

- Revoir les stratégies d'inves ssement (inves r où c’est rentable); - Doter l'entreprise de buts, d'objec fs et de plans stratégiques; - Se demander si la machinerie, la main-d'œuvre et les éléments d'ac f sont pleinement u lisés; - Restructurer la de e pour améliorer la situa on de trésorerie (réévaluer les taux d’intérêt); - Recourir aux nouvelles technologies performantes (économie de main-d’œuvre et de temps).

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U lisez les aides financières proposées par le gouver‐ nement. Pour les entreprises, plusieurs aides ont été annoncées dans les dernières semaines, que ce soit pour couvrir les pertes de bénéfices, conserver les emplois ou procurer des prêts d’urgence. Abonnez-vous à des sites pour vous tenir informé des prêts et aides admissibles pour votre secteur d’ac vité (exemple le Facebook du GMA, UPA, Financière, MAPAQ, etc.)

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Prenez soin de vous. Plusieurs vivent mal dans l’incertude et la crise que nous traversons tous est une source d’anxiété importante. Ne rongez pas votre frein seul. Consultez les gens compétents (travailleuse de rang, CLSC, psychologue, etc.) pour vous perme re de trouver des ou ls pour gérer votre stress et survivre dans ce e période de crise. Les ressources humaines sont les premières qu’il faut voir à protéger. Si vous êtes incapable de gérer votre anxiété et que personne dans votre entreprise ne peut prendre la relève, il sera difficile de passer au travers! Demandez de l’aide. (suite page suivante)

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Par contre, il est aussi important de prendre du recul et de ne pas prendre de décisions sur un coup de tête ou, pire encore, sur des percep ons. Le slogan de la Covid-19 « Ça va bien aller! » est posi f, mais pour que ça puisse réellement bien aller, il faut y voir!

Comme lors de toute crise, certains vont rer leur épingle du jeu, alors que d’autres éprouveront davantage de difficultés.

Pour certains qui se trouvaient déjà en situa on cri que, il est possible que ce soit la cerise sur le sundae ou plutôt le « bout de la marde » et que la seule solu on restante soit la vente de l’entreprise. Peu importe votre situa on, il est important de regarder les choses telles qu’elles sont et de ne surtout pas vous raconter d’histoires.

Mise en garde: l’extrait du texte est en date du 4 avril, et certaines mesures ont déjà fait l’objet de changements

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L’orge ensilée, une avenue qui peut s’avérer intéressante.

Nelson Paradis et Sébas en Girard, agronomes

D’ailleurs, l’orge fourragère peut très bien se combiner au maïs-ensilage en comblant les besoins en fourrages énergéques d’août à novembre. On peut ainsi op miser l’u lisaon d’un silo en l’emplissant en août avec de l’orge fourragère, puis de nouveau en novembre avec du maïs-ensilage.

L’approvisionnement à bon coût de fourrages de qualité est un des enjeux premiers de la produc on lai ère. Les fourrages disponibles devront aussi se combiner tout au long de l’année afin de perme re une produc on de lait intéressante tout en favorisant la santé, la reproduc on et la longévité du troupeau.

À la récolte, même si on peut u liser la faucheuse, il est préférable d’u liser une andaineuse afin de laisser des andains larges en place et d’éviter de condi onner le matériel coupé.

L’orge fourragère sera entreposée à environ 30 % de maère sèche. Contrairement au maïs-ensilage, elle se prête aussi bien à la récolte en grosses balles qu’en ensilage conven onnel.

Dans notre région, la récolte de foin rela vement riche en protéines paraît généralement accessible. L’énergie de source fourragère est souvent plus difficile à obtenir. Avec le foin de graminées, on doit souvent faire un compromis entre le volume récolté et la teneur en énergie. Quant à lui, le maïsensilage présente des résultats variables et aléatoires d’une année à l’autre, tant en ma ère de rendement que de qualité.

Ceci s’ajoute aux considéra ons inquiétantes sur l’état du sol lors des opéra ons culturales, résultant en des risques de compac on à long terme.

A en on, une chose est rarement parfaite et il en est de même de l’orge fourragère. La période op male de récolte est très courte, soit environ 4 jours. Au-delà de ce stade, l’enveloppe du grain protège l’amidon et le système diges f du ruminant ne permet pas de libérer cet amidon. Avec l’u lisa on de rouleaux-craqueurs sur l’ensileuse, on ob ent davantage de flexibilité de récolte puisque l’enveloppe du grain plus mature sera abîmée à l’aide de cet équipement.

Passé le stade op mal, il reste l’op on de rendre le champ à terme jusqu’au ba age du grain mature. Autre désavantage , vous aurez à gérer un ensilage très humide, ce qui risque de poser des problèmes de gelée en hiver, surtout si vous alimentez avec de grosses balles et sans mélangeur.

Des producteurs ont donc commencé à s’intéresser aux céréales ensilées comme complément au reste de leur fourrage.

Comme ces céréales sont une produc on annuelle, elles peuvent devenir a rayantes lorsqu’une par e des prairies a mal survécu à l’hiver. Elles offriront normalement une bonne coupe à la mi-été. Lorsqu’elles sont accompagnées d’un semis fourrager, elles en favoriseront l’implanta on en libérant le sol tôt en saison.

Avant de vous lancer dans ce e aventure, il vaut mieux en parler avec votre conseiller en alimenta on. Vous devrez viser la complémentarité de l’ensemble de vos récoltes fourragères. Il semble que l’orge fourragère se combine bien avec un ensilage de légumineuse à 19-20 % de protéines. Si le reste de votre foin est à 16-17 % de protéines, mieux vaut oublier l’orge fourragère au stade énergé que (début pâteux) et viser plutôt une récolte plus hâ ve au stade gonflement, alors que le fourrage sera plus riche en protéines.

En région, des mélanges à base d’avoine et de pois sont le plus souvent u lisés pour la produc on de céréales fourragères. Le problème est que, passé un certain stade, l’avoine fourragère développe rapidement une fibre peu diges ble et peu appé ssante pour la vache. Il s’agit donc d’un fourrage qui se prêtera davantage à l’alimenta on des taures et des vaches taries.

L’intérêt de l’orge fourragère vient du fait que, lorsque récoltée au stade fin laiteux – début pâteux, elle peut perme re d’obtenir un rendement intéressant de même qu’une qualité nutri ve très près de celle du maïs-ensilage. Aussi, comme la récolte se fait normalement début août (à 60-70 jours), ce fourrage est disponible beaucoup plus tôt en saison que le maïs-ensilage.

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Par rapport, à l’orge en grain, l’orge fourragère re son épingle du jeu, surtout si on ob ent un bon rendement. En prime, l’orge fourragère favorisera l’implanta on de la prairie. En cas de pénurie de foin, vous aurez alors l’op on de faire une coupe en automne après le gel. Sinon, une prairie d’une belle qualité vous a endra l’année suivante et ça, c’est très important.

Comment se situe le coût de produc on de l’orge fourra‐ gère?

Dans le tableau ci-dessous, nous avons comparé le coût de produc on de l’orge fourragère avec celui du maïs-ensilage et celui de l’orge en grain. Pour l’orge fourragère, nous avons retenu deux scénarios : un rendement moyen et un rendement bon, ce dernier faisant l’objet d’une régie plus intensive.

Les détails des calculs ont été présentés lors de l’ac vité du GMA du 4 mars dernier à Saint-Félicien.

Il apparaît que si l’on parvient à obtenir un bon rendement de l’ordre de 7 tms/ha, le coût de produc on de l’orge fourragère (172 $/tms) se compare à celui du maïs-ensilage. Dans le cas d’un rendement moyen à 4 tms/ha, le coût de produc on est plus élevé (250 $/tms) que celui du maïs-ensilage.

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Volet Agro Avoir un sol vivant, qu’est ce que ça change?

Par Chris ne Gagnon, agronome

On parle souvent, ces années-ci, de l’importance d’avoir un sol vivant et en santé. On vante les bienfaits de la vie abondante dans les sols agricoles. Mais concrètement, quels organismes vivent dans vos sols et que font-ils? Une conférence web que j’ai visionnée au cours de l’hiver sur les avantages d’avoir un sol vivant m’a laissé un fort désir de vous les partager. Ce e conférence donnée par Mme Ode e Ménard, ingénieure et agronome au MAPAQ, traitait de la biologie et de la chaîne alimentaire du sol.

Ce e chaîne alimentaire du sol est composée de divers organismes allant des microorganismes (bactéries, champignons…) à la mégafaune (vertébrés). Les rôles de ces composants diffèrent et se complètent, formant ainsi un sol vivant et bien portant. Le tableau suivant indique quelques fonc ons des micro-organismes par famille.

Tableau 1 : micro-organismes du sol et quelques fonctions

Micro‐organismes

Fonc ons

Bactéries

- Produisent des composés utiles pour structurer le sol (glomaline), qui se retrouvent dans les excréments de leurs prédateurs (vers de terre); - Entrent dans les racines en croissance pour nourrir la plante.

Actinobactéries

- Même chose que pour les bactéries.

Champignons

- Produisent des composés utiles pour structurer le sol (glomaline), qui se retrouvent dans les excréments de leurs prédateurs (vers de terre); - Emmagasinent plus de carbone dans leur biomasse que les bactéries; - Les hyphes (partie invisible des champignons) protègent la matière organique (séquestration).

Protozoaires

- Régularisent les populations de bactéries, de champignons et autres protozoaires. Ils peuvent libérer de l’azote contenu dans les bactéries mangées, azote qui devient disponible pour les plantes.

Nématodes

- Transportent les bactéries et les champignons dans le profil de sol.

Arthropodes

- Certains décomposent la cellulose, stimulent la vie microbienne.

Vers de terre et leurs cousins

- Certains décomposent la litière ou les résidus, utiles dans les composts; - Indicateur de la vie du sol.

Comment es mer la popula on de vers de terre dans le sol?

Au début des travaux de semis directs, on pelletait le sol à la main pour dénombrer l’évolu on des popula ons de vers de terre. Mais avec les recherches, on a développé une façon plus simple d’es mer les popula ons dans les sols agricoles : on compte les cabanes de vers de terre par mètre carré (m2).

Par exemple, si on observe 12 cabanes de vers de terre à la surface du sol par m2, on sait maintenant qu’il y a 20 à 30 vers de terre sous le sol par cabane, donc au moins 240 vers de terre par m2.

À noter qu’il y a plusieurs familles de vers de terre et ce ne sont pas tous les vers de terre qui sortent à la surface.

Ce ne sont pas seulement les vers de terre qui sont bénéfiques, mais comme ils sont visibles, ils servent d’indicateurs pour mesurer les autres micro-organismes. On dit que, pour un vers de terre visible, il y aurait quatre fois son poids en organismes invisibles.

______________________________________________ Source: Ménard, O., La biologie et la chaîne alimentaire du sol, webinaire du CRAAQ, 25 février 2020 11

Comprendre la dynamique des micro‐organismes dans le sol Mme Ménard rapporte que les États-Unis ont mesuré une baisse de plus de 50 % de la ma ère organique des sols en 50 ans depuis la venue des monocultures en agriculture. Autrefois, les prairies perme aient au sol de se reposer et de se régénérer, mais la venue des pra ques commerciales a eu un impact important sur ce qui favorisait les micro-organismes du sol. Par exemple, les céréales envoient dans le sol de 20 à 30 % du carbone qu’elles produisent, alors que les plantes pérennes y envoient de 30 à 50 % du carbone. Cela serait a ribuable au fait que les céréales produisent des grains matures, alors que les plantes pérennes sont coupées avant maturité.

Aussi, il y a en moyenne 25 % d’eau u le dans un sol dont seulement 45 % est facilement disponible à la plante. L’autre 55 % est difficilement u lisable par les plantes, car ce e eau est fortement fixée aux agrégats. Pour les racines associées à des hyphes (des champignons), il devient possible d’accéder à ce e eau, car les hyphes la rendent disponible . Cela devient important dans un contexte de changements clima ques où l’eau risque d’être plus rare par période.

Autre fait important de la conférence : à par r de 60 cm de profondeur, 44 % des racines partagent leur chemin avec au moins trois autres racines. De plus, 85 à 100 % des racines passent par des pores existants dans le sol. Vous devinerez que ces pores ont été faits par des micro-organismes, d’où l’importance de favoriser ces derniers! Aussi, on dénombre que dans le rayon de 2,5 cm (un pouce) autour d’une racine, il y aurait jusqu’à 7 000 fois plus de micro-organismes qu’ailleurs dans le sol. Les racines par cipent donc à la chaîne alimentaire, car la plante nourrit les micro-organismes et les micro-organismes nourrissent la plante.

On observe donc des changements de caractéris ques physiques et biologiques dans un sol vivant. L’eau s’infiltre mieux, donc fait moins d’érosion et améliore la stabilité structurale…

Pour une même série de sols, on a pu observer au champ chez deux sols se différenciant par des teneurs en microorganismes très différentes, une capacité d’infiltra on de l’eau allant de moins de 0,05 m par jour à 1 m par jour, ce qui est énorme!

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Comment améliorer la vie du sol? À la suite de ces observa ons, des pra ques culturales conven onnelles devront être revues pour s’adapter à ces nouvelles connaissances afin de favoriser le retour et l’augmenta on de la vie dans vos sols. Selon Mme Ménard, la clé de la réussite pour avoir un sol vivant en cultures commerciales passe par les couvertures de sol qui nourrissent en tout temps les micro-organismes. Il faut donc trouver des stratégies pour me re en place des couverts de sol qui vont nourrir la chaîne alimentaire et qui ne nuiront pas aux rendements. N’hésitez pas à faire des essais chez vous dans vos condi ons. Personnellement, je me ques onne sur les impacts des intrants qui tuent les micro-organismes tels que les fongicides (champignons) et les insec cides (certains arthropodes). Lors des u lisa ons, quel est le rayon d’ac on de ces produits dans le sol? Cela reste à suivre.

En conclusion, sachant que les plantes dans un sol en agriculture conven onnelle (labour, travail de sol, moins de 30 % de résidus de culture…) absorbent 30 à 40 % de l’azote appliqué, alors que les plantes dans un sol en santé en absorbent plus de 80 %, il y a un gain substan el à faire à ce niveau pour améliorer la rentabilité à l’hectare de vos cultures.

Dans un sol vivant, c’est le sol qui nourrit la plante. Imaginez l’impact sur votre porte-monnaie!

Aux arbres, etc.

Karine Besson, technicienne

En janvier, en nous rendant au colloque Santé des sols à SaintHyacinthe, deux de mes collègues m’ont donné envie de lire L’arbre‐monde, un roman de Richard Powers (2018), prix Pulitzer 2019 et grand prix de li érature américaine 2018.

En voici deux extraits : « ‐Quel est le meilleur moment pour planter un arbre? ‐20 ans plus tôt. ‐Et à défaut, quel est le meilleur moment? ‐Aujourd’hui. » « Vous et l’arbre de votre jardin êtes issus d’un ancêtre commun. Il y a un milliard et demi d’années, vos chemins ont divergé. Mais aujourd’hui encore, après un immense voyage dans des direc ons séparées, vous partagez avec cet arbre le quart de vos gènes… »

Les arbres et les forêts jouent un rôle essen el dans l’équilibre de la planète et nous n’en avons pas toujours conscience. En lisant ce roman, on est plongé dans un autre monde, l’arbre-monde.

L’arbre‐monde est un livre qui nous amène à la réflexion sur l’écologie et, en même temps, qui est très diver ssant. On s’a ache aux neuf personnages colorés. Leurs histoires sont touchantes, à la fois romanesques et actuelles.

Je partage donc ce e idée de lecture, car j’ai beaucoup aimé et je voulais vous sensibiliser sur ce e richesse que sont nos arbres. Cela fait longtemps que je voulais écrire un ar cle sur le sujet; il y a tellement de recherches, de documentaires, de livres, d’ar cles… Tellement de forêts autour de nous!

D’ailleurs, si les arbres vous intéressent, voici d’autres sugges‐ ons : ‐Les langages secrets de la nature, Jean-Marie Pelt (1998) ‐Le génie de l’arbre, Bruno Sirven (2017) ‐La vie secrète des arbres, Peter Wohlleben (2017) ‐Aux arbres citoyens : pour renouer avec l’écosystème Terre, Jean-Louis É enne (2019)

Voici un commentaire sur le livre La vie se‐ crète des arbres ré du site babelio.com : " la division entre règnes végétal et animal relève de l’arbitraire et la seule vraie diffé‐ rence, en réalité, est le temps nécessaire au traitement des informa ons et à leur transforma on en ac ons.

Les citadins regardent les arbres comme des "robots bio‐ logiques" conçus pour produire de l'oxygène et du bois.

Garde fores er allemand, Peter Wohlleben a ravi ses lec‐ teurs avec des informa ons a estées par les biologistes depuis des années, notamment le fait que les arbres sont des êtres sociaux. Ils peuvent compter, apprendre et mé‐ moriser, se comporter en infirmiers pour les voisins ma‐ lades. Ils aver ssent d'un danger en envoyant des signaux à travers un réseau de champignons appelé ironiquement "Bois Wide Web".

Vous pourriez également apprécier le documentaire Il était une forêt (2013), réalisé par Luc Jacquet d’après l’idée originale de Francis Hallé, et traitant de la dispari on des forêts primaires.

Le monde végétal est bien plus complexe que ce que l’on a longtemps pensé Darwin s’en doutait, d’autres scien fiques le pressentaient, mais laissez-moi vous parler du Dr Cleve Backster, spécialiste du polygraphe (détecteur de mensonges), agent de CIA qui deviendra « chercheur autodidacte ».

En 1966, branchant les capteurs d’un polygraphe sur une plante verte (un dracéna) de son bureau, Dr Backster voulut observer la réac on de sa plante à l’arrosage et remarqua que la réponse du végétal ressemblait étrangement à celle obtenue avec un humain. Intrigué, il décida de faire subir à la plante une agression pour enregistrer sa réac on, comme lors d’un véritable interrogatoire. Il plongea donc une des feuilles du dracéna dans une tasse de café brûlant. Mais l’aiguille du polygraphe ne bougea pas.

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Backster imagina alors une a aque plus violente et décida de brûler la feuille supportant les électrodes. Selon lui, c’est au moment précis de ce e décision, lorsque ce e pensée lui a traversé l’esprit, soit 13 minutes 55 secondes après le début de l’expérience, que le stylet de la table traçante relié aux capteurs du polygraphe s’affola. N’ayant ni bougé, ni parlé, ni eu de contact physique avec la plante ou les instruments, il conclut de la simultanéité de sa pensée et du mouvement du stylet que seule ce e image mentale pouvait avoir s mulé la feuille et que celle-ci venait donc de percevoir l’inten on me ant sa survie en péril. r

À cet instant, D Backster fut convaincu d’avoir fait la première observa on me ant en évidence une capacité de percep on chez les plantes, sans aucun support physique ou chimique.

Pour confirmer sa première intui on, Dr Cleve Backster mul plia les tests avec d’autres végétaux. Il émit l’hypothèse suivante : « […] il existe une percep on primaire chez les plantes encore inconnue, […] la mort d’un animal peut être u lisée comme s mulus pour me re ce e percep on en évidence et […] ce e faculté des plantes est indépendante de toute intervenon humaine. » r

En 1968, D Cleve Backster fit une étude pour établir une corréla on entre la mort de creve es par ébouillantage et la réac on du philodendron cordatum. Il mesura la réac vité de trois plantes, placées dans trois salles, alors que des creve es étaient ébouillantées de manière aléatoire dans une autre salle. À l’issue de ce e expérimenta on, sur les 13 essais considérés, 11 font apparaître une coïncidence entre la mort des creve es et une varia on de résistance de la feuille d’au moins une des trois plantes. Pour Dr Backster, ces résultats cons tuaient donc la preuve expérimentale de l’existence d’une percep on primaire chez les plantes.

En 1968, Backster publia le compte rendu et la conclusion de son expérience dans l’ar cle « Evidence of a primary percepon in plant life », publié dans la revue Interna onal Journal of Parapsychology, vol. 10, no 4, p. 329-348.

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Il témoigna des mul ples observa ons qu’il a pu faire en quarante années d’études, à l’aide du polygraphe, mais également d’électroencéphalogrammes et d’électrocardiogrammes. En 2014, il publia L’intelligence émo onnelle des plantes, même si ses travaux n’ont toujours pas été́ recon‐ nus par la science officielle.

Je ne peux pas supposer de la santé mentale de cet « appren chercheur », mais je vous partage ses expériences, vous vous ferez votre idée.

Selon lui, en prenant deux échan llons d’un même yaourt, et en introduisant un an bio que dans l’un d’eux (on tue donc les bactéries du yaourt), il a constaté que le deuxième, branché à un polygraphe, réagissait à la « mort » de l’autre.

Il raconte également qu’un jour dans un avion, il a pu enregistrer avec un mul mètre de poche, la réac on des feuilles de salade de son plateau-repas à la mort de toutes celles qui étaient ingérées par les autres passagers. De la même manière, après avoir prélevé des cellules humaines (sécré ons buccales, sperme, globules blancs…), il observa une corrélaon entre leurs « réac ons » et l’état émo onnel des donneurs qu’il suivait, même à distance (jusqu’à 480 km).

Finalement, la biocommunica on de Dr Cleeve Backster rejoindrait l’hypothèse Gaia, qui a été développée à la fin des années 1960 par le biologiste anglais James Lovelock et qui considère l’ensemble des êtres vivants sur Terre comme un vaste organisme autorégulé aux cellules interconnectées.

Assez rigolé. Pour les études scien fiques, vous pouvez vous fier aux ouvrages recommandés, puisqu’ils ont beaucoup plus de valeur que les travaux du Dr Backster, qui n’ont jamais eu de reconnaissance scien fique.

(Suite et conclusion page suivante)

Mesure 4300 (Programme Prime‐vert) Les arbres sont un maillon essen el de la biodiversité. Pourvoyeurs d’oxygène, régulateurs du climat, ils sont aussi garants de la conserva on des sols. D’ailleurs, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimenta on du Québec (MAPAQ) encourage la planta on d’arbres, d’arbustes et même l’entre en de ceux en place jusqu’en 2023.

En effet, la mesure 4300 du programme Prime-vert peut financer 70 %, voire 90 % de vos travaux.

Aménagements agroenvironnementaux durables intégrant des arbres et des arbustes ou étant favorables à la biodiversité.

Il s’agit de planta on de haies brise-vent, de bandes riveraines élargies, d’aménagements favorisant la biodiversité et de mise en valeur des coulées agricoles.

Jusqu’en 2023, sans cer tude sur la reconduc on du programme, un sou en à la remise en fonc on de haies est offert. Les projets admissibles sont la taille et le regarni de trouées dans une haie ou une bande riveraine implantée grâce à une aide financière du MAPAQ. Les honoraires et les arbres de remplacement sont financés à 70 %, voire 90 % (montant maximal de 20 000 $ ou 10 000 $ selon le projet, plafonné à 40 000 $ pour la durée du programme).

Appelez-moi, si vous voulez plus de détails. Il me fera plaisir de vous accompagner dans votre projet.

Karine Besson, poste 230 ou 418 720-2773 D’ici là, je vous souhaite une bonne lecture!

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Nos partenaires

Marc Goderre, reprĂŠsentant sĂŠnior Cellulaire : 418 879-0185

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Divers

Bienvenue à Mélodie, né le 19 mars, fille de Dave Boulianne et de Geneviève Desbiens Thivierge, De la Ferme Javie.

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Chronique bovine J’ai un rêve! par Guillaume Barre e, producteur

Comme tre pour cet ar cle, j’avais le goût d’emprunter une cita on de Mar n Luther King. Vous en comprendrez l’intérêt après avoir lu ce que j’ai à vous raconter.

Au début du mois de mars, je me suis rendu à une soirée d’informa on qui avait été organisée par Les producteurs de bovins du Québec. Se déroulant à la bien connue maison d’encan de Saint-Isidore, en Beauce, ce e ac vité avait comme objec f d’aider les producteurs de veaux d’embouche à mieux comprendre certaines réalités du marché. Rassurezvous, je n’ai pas l’inten on de faire un compte rendu de ce e soirée, bien qu’elle fut fort intéressante.

Comme bien d’autres, j’ai profité de l’occasion pour visiter les installa ons, observer les veaux qui a endaient dans l’étable et échanger avec les intervenants. À ma grande surprise, il y avait, selon d’autres producteurs sur place et moi-même, beaucoup de veaux qui ne correspondaient pas aux standards reconnus de la produc on : veaux avec cornes, non castrés, trop légers ou trop vieux, malades, etc. Je trouvais et trouve encore que ce phénomène est dommage.

Depuis que je suis en produc on, j’ai toujours entendu des cri ques néga ves à l’endroit des encans de veaux d’embouche. Beaucoup affirment qu’ils ne reçoivent pas le juste prix pour leurs animaux. Il est vrai que le principe d’enchère comporte quelques risques. Par contre, je ne crois pas qu’on peut prétendre que les prix offerts sont systéma quement déraisonnables. Je pourrais tergiverser longtemps sur le sujet et je n’y changerai rien de toute façon.

Toutefois, il y a certaines choses sur lesquelles nous avons du contrôle et c’est sur ces dernières qu’il faut travailler. C’est bien connu, lors d’un encan, tous domaines confondus, la qualité générale du produit influence naturellement le prix.

En général, si on re re des ventes des lots de moins bonne qualité, on permet aux prix de se raffermir parce que ces lots viennent « casser » le rythme de l’encan. Du côté de nos veaux, nous sommes tous perdants lorsque des animaux « hors type » sont livrés. Oui, il nous arrive tous d’avoir des sujets de moins bonne qualité ou qui ont connu un parcours

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difficile, mais il ne faut pas se faire une jambe e par soimême en tentant de vendre ces animaux au travers des autres. De toute façon, les acheteurs savent très bien reconnaître la qualité des animaux. Nous sommes chanceux, les encans réguliers de semaine peuvent prendre en charge ces animaux.

Autre observa on, les maisons d’encan ‒ je pense, ici, surtout à celle de Saint-Isidore ‒ pourraient jouer un rôle important pour aider à mieux structurer la mise en marché des veaux. Elles sont dotées d’infrastructures et d’un personnel efficaces pour manuten onner les animaux. Il serait possible de former des groupes d’animaux homogènes entre producteurs afin d’accroître la vitesse de l’encan. Pendant plusieurs années, beaucoup d’engraisseurs du Québec allaient s’approvisionner dans l’Ouest canadien pour justement se procurer des animaux homogènes. Ce sont nos clients! Pourquoi ne pas répondre à leur besoin. Avec des groupes, il serait possible de par ciper à des ventes sur Internet. Cela pourrait perme re d’a rer plus d’acheteurs. Le système actuel où les veaux sont presque vendus à l’unité est ennuyant pour certains. Oui, il y a un coût à trier des animaux, mais ça ne peut pas représenter une fortune. De plus, est-ce que payer cinq dollars par veau, supposons, pour bien présenter notre produit serait si drama que? Moi, je n’hésiterais pas.

En affaires, les gains ne se comptent pas toujours en dollars.

Garder sa place dans l’échiquier est tout aussi important.

Ce que je vous raconte n’a malheureusement rien d’original.

Cela fait au moins 20 ans que ces scénarios ont été proposés. Il y a malencontreusement encore beaucoup de producteurs qui préfèrent rester dans le modèle actuel. Cependant, rien ne nous empêche de rêver et il faut commencer par prêcher, un peu comme le faisait Mar n Luther King!

Les sta s ques Par Pierre Gagnon, agr.

Le prix brut de mars a augmenté de 0,39$/hl, contrebalancé par une augmentation des frais de transport du même ordre, ce qui s'est soldé par un prix égal pour ces deux mois. Il y a toujours une augmentation des coûts du transport au printemps (période de dégel), mais qui a été amplifié par la crise de la Covid-19. Depuis le début de 2020, on se situait dans une fourchette de prix supérieur de 2,50$/hl aux prix observés de la même période en 2019. Cependant l’impact financier de la crise actuelle ne va vraiment se faire sentir qu’avec le paiement du lait d’avril puisqu’en mars on avait plutôt observé une augmentation de la demande pour le lait de consommation.

Le point sur les taux d’intérêt

Transactions au SCVQ Pour les 3 derniers mois

Taux hypothé-

Au 14 avril 2020

Au 18 fév.

2020

Au 6 juin 2019

1 an

3,49

3,69

3,79

3 ans

3,99

4,34

4,34

5 ans

4,99

5,19

5,34

Offres SCVQ Période

Taux préférentiel au 14 avril 2020: 2,45% (depuis le 1er avril 2020)

On constate que la baisse marquée du taux préférentiel (-1,5%) dans le dernier mois n’a pas entrainé une baisse équivalente des taux hypothécaires (-0,2%).

Qté achat

1e

2e étape

kg /jour kg /jour comblée

kg /

%

715

18 659

3,8%

0,16

1,7%

Février 2020

421

18 208

2,3%

0,09

0,9%

Janvier 2020

388

16 957

2,3%

0,09

0,9%

Moyenne 12 mois

713

17 800

4,0%

0,19

2,0%

Il va être intéressant d’observer l’impact de la crise de la Covid-19 sur les offres d’achat et de vente de quota en avril.

Blé Blé Maïs fourrager panifiable

Orge

Avoine

Canola

248

258

440

275

275

229

442

248

263

455

255

290

235

448

Source: SRDI des PGQ

Achat

Mars 2020

Prix offerts aux producteurs du Québec Pour livraison immédiate ($/t) Vente

Vente

Soja

Les grains étant un aliment de base, leur prix a relativement été peu influencé par la conjoncture, d’autant plus que certains facteurs ont des effets inverses (baisse de la demande vs baisse du dollar canadien).

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Produits locaux offerts par nos membres

554, rue St-Cyrille, Normandin,418 274-3465

Moulin A. Coutu

418 480-2572

Végétolab, Alma www.vegetolab..com

860, route Principale, St-Prime, 418 671-9476

Fromagerie Médard, Ferme de la Rivière, St-Gédéon: fromages, pains.

Les Jardins St-Félicien, 1093, rang Double, 418 679-5607 Certifié biologique

www.aloreedeschamps.com

www.lesmielsraphael.com

418 679-2058

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Le Potager Grandmont, St-Gédéon

Tel: 418-679-7804 veronic.boily@hotmail.com

Divers À Vendre: Ferme céréalière 160 acres d’argile cul vable Rang Nord St-Méthode Sta onnement industriel Pour informa on: M. Sylvain Girard tel: 418-679-8298

À Vendre: 40 à 50 balles de paille 3X3 par 6pi Équipement de traite 26 valves de 2 1/2 po Onetouch 8 valves de 2 po Onetouch 6 pulsateurs Pour informa ons: Ferme Beauregard Yvon For n: 418-274-5372 Vincent Ménard: 418-900-5372

À Vendre: Pe t silo 5 tonnes en fibre de verre avec vis, 700$, transport non inclus, Pour informa ons: Mme Nancy Boulianne tel: 418-679-5661 poste 252

Vous avez une annonce à faire paraître, contactez Hélène Lévesque, au: 418‐679‐5661 poste 244 ou envoyez-moi votre texte à l’adresse suivante: helene.levesque@gcaq.ca.

La date de la prochaine tombée est Le 2 juin 2020.

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