Le Récolteur Avril 2019

Volume 6 Numéro 3

Avril 2019

Bulletin d’information du Groupe multiconseil agricole Saguenay—Lac-St-Jean

En a endant la réalité, un peu de couleur!

Mot du Président par Guillaume Barre e, prés.

Lors de mon dernier mot du président, j’évoquais quelques défis auxquels font face les entreprises agricoles. Certains sont conjoncturels alors que d’autres semblent quasi permanents. Parmi, ces derniers et en ma ère d’économie, il y a ce qu’on pourrait appeler le fossé entre le domaine agricole et tous les autres. Je fais surtout allusion ici à la rentabilité des différents secteurs d’ac vité économique.

Pour plusieurs raisons, les marges bénéficiaires en agriculture demeurent faibles. Vous me répondrez que c’est la loi de la compé on et vous avez raison. Mais ne serait-il pas plus intéressant d’être compé f et de générer des profits un peu plus substan els? Une personne de mon entourage me racontait dernièrement que dans le domaine de la construc on, les marges bénéficiaires sont établies à 30%. Bien évidemment, il y a beaucoup de différences entre une entreprise de construc on et une ferme, mais vous avouerez qu’on est loin de ce 30%.

Marcel Groleau avait déjà déclaré que nous n’avons pas un problème de relève, mais bien plus un problème de rentabilité. Il y a plusieurs jeunes désirant de se lancer en agriculture mais malheureusement, les profits ne sont pas suffisants pour assurer le succès de toutes ces aventures. Je crois qu’il avait en èrement raison.

Le Récolteur, vol.6, no 3

Devant ce constat, nous pourrions par r en cavale et blâmer les autres de notre situa on. Ce serait un réflexe naturel mais probablement que les gains d’une telle démarche seraient nuls. C’est même une approche contreproduc ve; nous avons besoin des différents intervenants pour partager et améliorer les connaissances de nos modes de produc on. Un agriculteur me disait que le défi des prochaines années serait plutôt d’amener l’agriculture à aller chercher l’ARGENT là où elle est; mieux

comprendre nos marchés et ajuster notre offre. Cela peut se traduire par le déploiement de nouveaux produits, la révision de nos structures de commercialisaon, etc. Ce n’est pas toutes les productrices et tous les producteurs qui ont l’intérêt et la capacité de se démarquer à ce niveau. Cependant, ceux et celles qui le font perme ent indirectement aux autres entreprises agricoles de leur localité d’en profiter; les exemples sont nombreux. Il faut les encourager dans leur démarche plutôt que d’être trop sévère à leur sujet, de jalouser leurs succès ou se réjouir de leurs échecs. Il faut plutôt se demander comment ils peuvent contribuer à améliorer notre situa on, tout en contribuant nous-même à leurs succès; un effet domino en quelque sorte. Évidemment, cela est un travail de longue haleine et je ne voudrais pas paraître préten eux avec de tels propos. Il est toutefois bon pour le moral de rêver à des solu ons pour un monde meilleur. Le succès appar ent d’ailleurs à ceux qui osent!

Dans ce numéro vous trouverez: Mot du président Mot du directeur général GESTION Inves ssements: Est‐ce rentable ou suis‐je capable de le payer?

La manipula on des animaux Canola ou soya? Conseils agro Comptabilité AGRO

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Résultats régionaux de recherche

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Le rinçage du réservoir du pulvérisateur

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Pra que et ouvrage de conserva on des sols

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GÉNIE L’équipe de rédaction: Hélène Lévesque, ass.

Christine Gagnon, agr.

Nelson Paradis, agr.

Bruno Fortin, adm.

helene.levesque@gcaq.ca christine.gagnon@gcaq.ca nelson.paradis@gcaq.ca fermeboisfort@hotmail.com

Erratums et correc fs

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Chronique Bovine: À vos sacs, prêts, clôtu‐ rez!

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Les sta s ques

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Divers et ac vités à venir

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Photo page couverture : Raymond Gagnon 2

Mot du Directeur général Denis Larouche, Directeur général

PIFL 2 et compensa on éventuelle pour l’AEUMC Le GMA a complété 40 demandes pour le PIFL et sur ce nombre, 10 ont été sélec onné (25% des demandes). À cela s’ajoute 10 fermes qui avaient complété leur formulaire eux-mêmes. Ainsi, 20 demandes seront admissibles pour un montant d’aide de 2 000 000 $ pour les membres du GMA.

Embauche de stagiaire pour l’été 2019 au GMA  Mme Maude Larouche, étudiante en génie agroenvi‐ ronnement du l’Université Laval.

Maude en est à son quatrième stage au GMA ! Elle étudie dans la même discipline que François Durand et elle est na ve de notre région ! Elle sera avec nous jusqu’à la fin août et secondera principalement l’équipe du GÉNIE. Elle terminera son baccalauréat en décembre prochain.  M. Nicolas Bouchard‐Leblanc, étudiant finissant de l’Université Laval en agronomie op on environne‐ ment.

Nicolas est originaire de la région. Il secondera principalement l’équipe AGRO pour le dépistage aux champs en hor culture ainsi que pour l’échan llonnage des sols. Il sollicitera peut-être votre aide pour l’orienter envers les parcelles à échan llonner. Nicolas sera avec nous pour l’été et peut-être plus selon nos besoins.

Bon été à nos stagiaires !

Il est certain que les fermes qui ont été sélec onnées pourront bénéficier de l’aide (100 000$ maximum).

Pour les autres qui n’ont pas eu la chance d’être séleconnées (plus de 60% des demandes au Québec) la situa on apparait plutôt injuste si on considère que toutes les fermes lai ères du Canada sont affectées par l’entente européenne ! Oui, le mode de sélec on et la hauteur de l’aide ont été révisés pour le mieux, mais il n’en demeure pas moins que plus de 60% des demandes resteront sans réponses… Est-ce juste et équitable ? Équitable, oui sur la façon de sélec onner les fermes. Par contre, ce n’est pas juste car ce sont toutes les fermes lai ères qui subiront les impacts de ce e accord et seulement un pe t nombre recevra une compensa on.

Logiciel VIAGRITEL Depuis novembre dernier, le volet GESTION u lise un nouveau logiciel pour réaliser les fermetures auprès des membres. Comme tout nouvel ou l, le logiciel a nécessité bien des ajustements et encore aujourd’hui, les problèmes de jeunesse donnent des cheveux blancs aux u lisateurs. Il n’est pas rare d’entendre de gros mots pour digérer le tout mais bon, l’ou l est de plus en plus stable et l’équipe est de plus en plus habile pour l’opérer. Honnêtement, je suis agréablement surpris qu’il n’y ait pas eu davantage de problèmes majeurs. Nous n’avons subi aucune interrup on depuis le lancement. Bravo à l’équipe de VIA et aussi à celle des programmeurs de l’ATQ (agri-traçabilité Québec) de l’UPA à Longueuil.

Avec l’annonce d’une compensa on poten el pour l’AEUMC par le gouvernement fédéral lors du dernier budget, vos revendica ons envers vos dirigeants et vos négociateurs seront importantes afin de corriger ce e lacune et ce e injus ce !

En avril, l’équipe commencera la prépara on des analyses de groupe ! En espérant que notre lune de miel se poursuive et que les présenta ons ne soient pas retardées par des bugs…

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Pour le programme à venir, j’opterais personnellement davantage pour une compensa on sur les inves ssements réalisés depuis août 2017 (date de dépôt du premier PIFL). Le montant d’aide maximum serait à définir (exemple: 150 000 $/ferme représentant 50% des inves ssements). ). L’aide pourrait être déboursée sur une période allant jusqu’à 5 ans (de 2020 à 2024) pour un maximum de 30 000$/an. . Cela perme rait de reconnaitre l’impact de l’AEUMC sur toutes les fermes lai ères. Ce e approche n’apporterait pas d’obliga on

En terminant, il y a une autre injus ce qu’il est important de ne pas oublier. Ceux qui ont inves avant 2017 et ceux qui ne veulent pas inves r ne toucheront pas de compensa on pour les différents accords commerciaux! Est-ce correct? Ne pourrait-on pas imaginer une compensa on sur un autre facteur autre que les invesssements ? Par exemple, un sou en pour le partage de machinerie (CUMA) ou de main-d’œuvre (CUMO), ou encore un crédit pour la main d’œuvre, etc.

de nouveau projet; elle offrirait plutôt un sou en aux inves ssements réalisés dans le cours normal des opéraons. À mon avis, une telle approche favoriserait des projets de plus pe te envergure, elle donnerait du temps pour bien sélec onner les inves ssements et elle favoriserait la pérennité des fermes avec l’étalement dans le temps de la subven on.

Mais, qu’arrivera-t-il des entreprises ayant reçu l’aide aux PIFL par rapport à l’aide pour l’AEUMC ? Selon moi, les aides devraient être cumula ves! Ainsi, si l’aide est fixée à 150 000 $ et qu’une ferme a reçu 100 000$ du PIFL, elle serait admissible à une aide complémentaire de 50 000$ seulement. Mais ce dernier 50 000$ ne pourrait être versé qu’à par r de la quatrième année considérant le maximum de 30 000$/an. C’est mon avis et je suis convaincu que vous aussi avez des sugges ons .

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C’est mon avis et je suis convaincu que vous aussi avez des sugges ons …

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Volet Ges on Inves ssements: «est‐ce rentable?» ou «suis‐je capable de le payer?»

Par Anne St-Onge, agr.

treprise génère annuellement du bénéfice. On compte donc sur les bénéfices nets dégagés par les opéra ons courantes de l’entreprise pour assumer le manque de rentabilité des nouveaux inves ssements. On vous parle souvent du solde résiduel comme étant un coussin de sécurité servant à assumer les imprévus d’opéraons, autofinancer une par e des inves ssements… il permet aussi d’assumer le manque de rentabilité de certains inves ssements.

Est‐ce que j’inves parce qu’on est rendu là? Parce que si on ne fait rien, on recule?

Parce que si j’achètes pas, quelqu’un d’autre va le faire? Parce que si j’a ends, ça va coûter plus cher?...

Comme agronome et conseiller en ges on, nous sommes souvent interpellés par nos clients sur la no on de la rentabilité des inves ssements. C’est temps-ci, principalement dans le secteur lai er mais aussi pour les cultures, les inves ssements fusent de toute part… et les aides financières de toute sorte contribuent à la pression ressen e par plusieurs pour inves r sur leurs entreprises.

Et qu’est‐ce qui arrive si la réponse est non…

Et si pour un inves ssement il est impossible de générer une rentabilité ET que la situa on financière de l’entreprise ne permet pas d’assumer l’inves ssement? De deux choses l’une, ou bien on s’enfonce dans une spirale de refinancement occasionnelle de fonds de roulement ou bien on compte sur la spécula on pour faire augmenter la valeur de l’ac f. On espère alors encaisser à la revente un gain en capital qui compensera les pertes de trésoreries subies depuis l’achat de même que l’impôt généré sur le gain en capital. Dans un cas comme dans l’autre, il importe de se demander pourquoi on inves t… car les impacts de ces décisions pourraient être majeurs et irréversibles.

J’avais donc le goût de réfléchir un peu sur le raillement de certains d’entre nous (autant producteur que conseillers) à l’égard de tous les projets d’inves ssements, de l’infla on vécue au cours des dernières années sur certains ac fs et de la hausse constatée de l’ende ement des entreprises.

Quoi faire alors?

Pas facile de prendre une décision… c’est là que de changer de chapeau est nécessaire. Comme propriétaire d’entreprise agricole vous avez plusieurs chapeaux à me re au quo dien : • Chapeau de producteur/opérateur: c’est celui qui travaille au jour le jour, celui qui vit de l’organisaon physique de son entreprise et subit le plus durement les problèmes d’efficacité et de manque de main d’œuvre.

• Chapeau de propriétaire/ac onnaire: c’est celui qui sort tout naturellement lorsque l’on parle de transfert de ferme, de montant à prévoir pour la retraite, qui demande des rendements sur l’ac fs, etc.

Suis‐je capable de le payer?

Pour être capable de payer un inves ssement non produc f ou encore un inves ssement qui se transige audelà de son seuil de rentabilité, il est impéra f que l’en-

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Est‐ce rentable?

Normalement, si on considère qu’un inves ssement est rentable, il va de soi que l’inves ssement va générer un gain perme ant de rembourser le coût de l’inves ssement sur un nombre X d’années. C’est ce qu’on appelle le délai de récupéra on. On parle donc d’inves r dans des ac fs qui améliorent le bénéfice net annuellement et ainsi l’avoir propre des propriétaires. Par exemple, on peut considérer que l’achat de terre est à la base un ac f produc f puisqu’il permet d’aller chercher un revenu supplémentaire. Vous savez aussi que dépassé un certain seuil (seuil de rentabilité) les revenus supplémentaires générés seront insuffisants pour assumer les coûts d’inves ssements… Entre alors en jeu la no on de «suisje capable de la payer?»…

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Quelques trucs pour vous aidez à réfléchir…

Denis Larouche, agr.

Chapeau du ges onnaire/administrateur: c’est le directeur général de la ferme, celui qui planifie la produc on, la ges on de la main d’œuvre, le suivi de la comptabilité, des budgets, le plan d’inves ssements, etc. C’est aussi lui qui vit de plus près les situa ons de manque de liquidité.

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Il faut absolument faire la réflexion d’inves r ou non avec les trois chapeaux, le danger est de prendre la décision seulement avec le chapeau du producteur/ opérateur. Facile à dire… voilà pourquoi, avant toute chose, il est nécessaire de se rencontrer, tous les partenaires internes de l’entreprise ensemble. Parmi vos associés certains me ent plus facilement le chapeau d’administrateur ou d’ac onnaire et peuvent agir comme «avocat du diable» dans certaines décisions. La discussion et l’argumenta on perme ra très certainement d’en arriver à la meilleure décision en fonc on des objecfs de développement de votre entreprise. Sachez aussi que la planifica on reste la meilleure des alliées pour vous aider dans la prise de décision. En effet, en réalisant annuellement un retour sur vos objec fs d’entreprise, vous serez à même de prévoir les inves ssements à venir et ainsi éviter de réagir à des opportunités qui n’en sont peut-être pas vraiment!

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Est-ce que vous avez un plan B ou même un plan C?: Avoir un plan B permet de me re des comparables sur la table et amener des solu ons moins coûteuses à un problème.

Est-ce que cet inves ssement va avoir une grande influence sur ma mo va on et/ou sur un poten el de gain futur? Ce n’est pas facile à chiffer cependant.

Est-ce que ma durée d’emprunt est raisonnable par rapport à mon cycle de vie? Peut-être qu’un refinancement me perme ra d’assumer ce manque à gagner.

Iden fier les gains poten els possibles par rapport à une moyenne (exemple groupe de tête) en conservant un réalisme jusqu’à l’équivalence des manques à gagner (cibles à a eindre).

Est-ce que cet inves ssement cadre bien dans les objec fs de ma planifica on stratégique (vision, objec fs de l’entreprise, plan d’ac on, etc.)?

Alors, on inves t ou pas? Bonne réflexion!

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La manipula on des animaux: Pa ence et longueur de temps, font mieux que force et rage! par Émilie Bouchard, agr.

Avec ses yeux sur le côté de la tête, sa vision binoculaire (percep on des trois dimensions) se trouve limitée. Aussi, elle doit composer avec un angle mort de 3 pieds en avant d’elle, où elle n’y voit rien! C’est pourquoi que lorsqu’on est devant elle, une vache va vouloir nous lécher ou nous sen r. Si elle bouge autant la tête dans ses déplacements, c’est pour voir où elle marche.

Si elle a la tête haute, elle ne voit pas ses pieds!

Lors d’une ac vité tenue le 8 février dernier par le club de lait biologique, le vétérinaire Frédéric Tremblay, de Ste-Mariede-Beauce, est venu nous présenter sa vision de la manipula on des animaux.

Comme il le dit, la manipula on des animaux, ce n’est pas très intéressant, car «ça marche chez nous!», «ça va quand même bien», alors pourquoi on changerait notre manière de faire! Pourquoi ne pas faire preuve d’un peu de curiosité pour comprendre un peu mieux le comportement de nos bêtes!

Les faits : Une étude a démontré une baisse de 1.5 litres par traite lorsque les animaux étaient stressés avant la traite.

L’hormone reliée au stress inhibe la sécré on d’ocytocine, nécessaire à la produc on du lait. De même, il a été démontré que la seule présence dans l’étable d’une personne qui «bourrasse» les animaux, diminue la producon de lait de 10%. Ces constats suffisent amplement à démontrer l’importance de manipuler sécuritairement et calmement les animaux! Pe t calcul: perdre 10% de 14 litres par vache par traite à 0.76$ le litre, c’est 1.06$ de perdu à chaque traite qu’un animal se trouve stressé!

Par exemple, pourquoi la vache saute le dalot? Avec sa vision monoculaire, elle a bien vu qu’il y avait un trou , mais en rant sur le licou, ou en lui me ant de la pression pour qu’elle avance, elle ne peut pas voir où elle va. Elle ne sait pas combien grand, large et profond est le trou et elle se méfie donc de vous. Si on lui laisse le temps d’observer son environnement, la vache se senra davantage en confiance et éventuellement, elle ne sautera plus comme un orignal par-dessus de dalot. Le conseil de Frédéric Tremblay: si la vache va dans la direc on souhaitée, laisse-là faire! La vache marche naturellement moins vite que nous, alors il faut lui laisser le temps. Si vous la pressez, elle risque davantage de contrecarrer vos plans.

Des points importants à prendre en compte, par exemple, pour faciliter l’entrée dans une cage à pa e: ◦ La vache voit fortement les reflets (métal luisant, flaque d’eau, etc.); ◦ S’il y a des chaînes ou des objets qui pendent, elle va vouloir les sen r et bien les iden fier avant d’avancer;

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Le bovin est un animal grégaire qui est géné quement programmé pour se comporter comme une éventuelle proie. Pour survivre, il doit cacher sa douleur et répondre vite au s muli d’alarme. Il lui faudra 30 minutes pour que l’adrénaline sécrétée par l’évènement perturbateur qui e son corps et que celui-ci revienne à son état normal. La vache, c’est un peu comme un TDA, elle ne peut capter qu’un évènement à la fois. Par exemple, si elle vous gue e, elle n’avancera pas. Elle va toujours avancer où elle regarde, donc si elle vous regarde en avançant… elle va tourner vers vous! Également, elle va réagir davantage que nous aux bruits à haute fréquence et à volume élevé. Pensons au bruit de bo es de plasques dans l’étable, le son d’un bâton électrique avant un choc ou même à un joyeux vacher qui siffle son air favori!

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Alors, comment travailler avec les vaches?

La méthode de Frédéric Tremblay est assez simple. En u lisant votre connaissance du comportement de la vache, vous devez l’amener à faire ce que vous voulez et ce, sans qu’elle s’en rende compte!

Pour entrer dans la cage, elle doit penser qu’il y a de la place en avant de celle-ci qui lui perme ra d’avancer davantage; Éviter les tapis ou cordes qui trainent dans ses pa es, si possible les camoufler; Les animaux se partagent de l’informa on via les phéromones. Une vache qui entre dans la cage va «sen r» si la précédente était stressée ou non et elle va réagir en conséquence; Il faut prévoir un éclairage stable, dans la cage et en avant de celle-ci; Sur un plancher glissant, la vache va moins bien tolérer le stress car elle n’est déjà pas stable sur ses pa es; Lorsque la vache se retrouve dans un cul-de-sac, elle va vouloir retourner d’où elle vient. Le «bud bux» est une méthode de manipuler des animaux en u lisant ce réflexe de l’animal. On barre le chemin derrière la vache et la seule sor e se trouve là où on veut qu’elle aille.

Frédéric propose de commencer par exercer vos génisses, ou du moins les animaux plus jeunes, en stabulaon libre. Vous pouvez leur apprendre à tolérer votre présence dans le parc et aussi à ne pas courir lorsqu’elles passent à côté de vous. Déplacez-vous calmement dans le parc, encourageant ainsi les animaux à se déplacer lentement. Les jeunes bêtes ont une zone de fuite beaucoup plus grande que celle des adultes. Lorsque la génisse commence à se déplacer plus calmement, vous pouvez commencer à «choisir» où elle va passer. Par exemple, en la dirigeant avec la main et dépassant son épaule, vous allez la faire passer à droite de vous, au lieu de la gauche. En les habituant en jeune âge, les animaux seront beaucoup plus faciles à manipuler dans un groupe une fois adultes.

Le bovin a une zone de fuite, c’est l’espace où l’animal va se déplacer. Le point d’équilibre, c’est à la hauteur d’épaule de l’animal. C’est ce point qui va dicter si elle va avancer ou reculer; un pas devant l’épaule, elle recule, un pas derrière, elle avance. Tel un chien que l’on dresserait, la récompense, pour un bovin est que vous la laissiez tranquille en qui ant sa zone de fuite. Avez-vous déjà remarqué que votre regard, un mouvement de la main, ou même la direc on de vos pieds, qui visent une bête en par culier, peuvent être suffisant pour faire réagir l’animal?

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Si vous voulez faire avancer une vache, elle doit toujours vous voir. En marchant à côté d’elle, de gauche à droite, elle pourra vous regarder d’un œil à l’autre. Elle va pouvoir ajuster son pas de marche et toujours vous avoir à l’œil. Si elle avance où on veut, il ne sert à rien de la presser davantage en la touchant ou en faisant du bruit, il faut se re rer de sa zone de fuite. Lorsqu’elle arrête, un pe t pas en avant dans sa zone et elle va se déplacer (si elle vous regarde!).

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souvenirs posi fs des manipula ons. Toutefois, c’est en commençant avec les jeunes qu’éventuellement, le troupeau réagira comme vous le souhaitez à vos manipula ons. Les adultes qui ont été échaudés quelques fois peuvent se replacer avec le temps. Ces réac ons comportementales demeurent la moyenne mais il y aura toujours des excep ons, des « chevreuils » dans le groupe. Il ne faut pas en faire votre cheval de bataille mais plutôt viser à améliorer globalement le comportement du troupeau.

Il faut parfois laisser le temps aux animaux de prendre leur place dans le troupeau, si une vache n’avance pas alors que tout le troupeau est en déplacement, elle va éventuellement se trouver une amie et s’y joindre. Parfois, il peut être plus facile de déplacer 3-4 bêtes ensembles plutôt que de forcer une seule vache à s’isoler.

Les vaches sont grégaires, elles vont toujours vouloir aller retrouver leur groupe.

A en on à « dresser » une vache ! Une vache trop affectueuse peut devenir un danger aussi puisqu’elle ne répond plus aux signaux et elle devient alors imprévisible.

Bref, apprendre à travailler avec le comportement des vaches, ça demeure un travail de tous les jours. Ça implique de parfois reporter une tâche à plus tard, pour diminuer le stress de l’animal et ainsi lui maintenir des

Ces concepts sont à la portée de tous et ils méritent qu’on s’y arrête; Après tout, avez-vous les moyens de perdre 10% de produc on de lait ou jusqu’à 650$ par vache par année pour cause de brusqueries ou de maladresse?

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Canola ou soya?

Denis Larouche, agr.

Considérant la faiblesse des prix pour des contrats de canola et du soya, laquelle de ces deux cultures est moins risquée ? Voici la marge à l’hectare standardisée pour les trois dernières années compilées de l’analyse de groupe de la région : Marge variable ($/ha)

Canola Soya

2014

2015

2016

2017

627 398

591 526

551 498

627 423

Moyenne 4 ans 599 461

Il est certain que les résultats de 2017 ont été affectés par la grêle pour certaines entreprises mais dans l’ensemble, la marge à l’hectare est plus élevée pour le canola que pour le soya. Aussi, dans un contexte de vola lité du prix de ces grains, il faut aussi considérer la protec on de la FADQ avec l’ASRA qui offre un filet de sécurité pour le canola seulement. Le soya n’est plus une culture admissible à l’ASRA; en 2016, les producteurs ont décidé d’u liser seulement les programmes Agris. Le programme d’agri-stabilité est peu intéressant pour les entreprises laières auxquelles il n’offrira aucune protec on dans un contexte de faible prix pour ces cultures. Il est certain qu’il y a plein d’autres considéra ons à prendre en compte pour votre décision, mais je voulais vous donner mon avis sur la ges on de ce risque. N’hésitez pas en nous contacter pour en discuter !

Conseils Agro

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À l’approche de la saison des semis, il est important de savoir que les poches de semences enrobées de pes cides ne sont pas des déchets anodins. La poussière de fongicides, néonico noïdes ou autres pes cides qu’on retrouve à l’intérieur de ces sacs en fait un déchet qui devrait être traité avec soin.

Normalement, le fournisseur devrait être en mesure de vous fournir un sac de récupéra on afin d’y rassembler les sacs vides de semences traitées. Il devrait aussi vous offrir un moyen de disposi on éco-responsable, comme leur récupéra on ou d’autres op ons. Ques onnez votre représentant à ce sujet!

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Comptabilité Erreurs fréquentes en comptabilité pour fin de ges on agricole par Anne St-Onge, agr.

Une bonne tenue de comptabilité ça devrait servir en • tout premier lieu aux ges onnaires de l’entreprise. Elle devrait vous aider à faire un suivi régulier des revenus et dépenses pour les comparer à votre budget, ou à tout le moins aux résultats des années précédentes. Afin de vous éviter des ques ons récurrentes avec les techni- • ciens et conseillers du GMA lors de votre fermeture d’année, voici un résumé des erreurs fréquentes qui causent des pertes de temps (donc d’argent pour vous) dans l’analyse de vos résultats.

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Pour vous aider à améliorer votre tenue de livre, nous vous proposerons des ateliers au cours des prochains mois. Vous pourrez donc venir approfondir vos compétences en comptabilité selon les erreurs ou les problèmes précis que vous rencontrez. Surveillez les prochains numéros du Récolteur ainsi que la page Facebook du GMA pour vous inscrire.

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Erreurs fréquentes en comptabilité : • Pas suffisamment de détail sur la ligne d’écriture: → Exemple, quand on paye un fournisseur, on devrait écrire le nom du fournisseur dans la ligne et non pas laisser le nom du compte de caisse. → Les dépenses entre en n’ont souvent pas de détail: le seul nom de la répara on ou du fournisseur permet de répondre à des ques ons rapidement lors de votre fin d’année et lors de vos suivis à l’interne.

• Entrer les revenus au brut plutôt qu’au net: → Ventes de céréales (ou d’animaux) sans indiquer les frais de mise en marché… les tps/tvq sont souvent oubliées d’ailleurs. → Ristournes Nutrinor, il y a de la capitalisa on à immobiliser et de l’impôt sur l’encaissement à inscrire en sor e d’argent.

• Tps/tvq: a en on, u liser le module automa que.

• Achats et ventes d’immobilisa on: indiquer les échanges, ne pas entrer les achats au net.

• Montants payés ou reçus des Agris, ASRA et assurance récolte; on devrait indiquer les montants bruts (ASRA avec ASRA et assurance récolte avec assurance récolte).

• Vérifier les chèques en circula on. Ils ne devraient pas traîner plus de 6 mois!

• Vérifier les comptes à payer et les comptes à recevoir pour la fin année au minimum.

• Le poste quincaillerie est devenu le nouveau poste dépenses diverses !!! Vous pouvez laisser certaines dépenses dans ces comptes mais indiquez des détails!

U lisa on du module de factura on: u lisa on de compte de revenus mal détaillés, encaissements fait en écriture manuelle au lieu d’u liser le module d’encaissement.

Quan tés manquantes: comme nous travaillons pour établir vos coûts de produc on, les quan tés d’aliments achetés, de vente (foin/céréales/ animaux) sont importantes.

Conservez la même unité de quan té d’une écriture à l’autre (contactez-nous car on peut modifier l’unité de mesure dans votre charte de compte).

• Évitez de décupler les comptes; par exemple, le compte de semences devrait servir autant pour les semences de foin que de céréales, à condi on d’u liser les départements correspondants!

• Lorsque vous nous donnez votre copie de sécurité, vous devez arrêter de saisir en a endant que nos techniciens vous retournent la copie corrigée. Cela implique habituellement à peine quelques jours d’a ente .

• ALEOP: pour ceux qui u lisent cet ou l, il est primordial de bien suivre la méthode proposée pour la factura on, les encaissements ainsi que la ges on des comptes à payer et des comptes à recevoir, ceci afin d’éviter les écritures en double. → Exemple: une facture de fournisseur est entrée automa quement en compte à payer avec ALEOP, mais lorsque vous faites le paiement, vous entrez une deuxième fois la dépense au lieu de « vider » le compte à payer. Ça vous fait entrer la dépense en double mais aussi réclamer les remboursements de tps/tvq en double!

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Volet Agro Résultats régionaux de recherche sur les sols1 Par Chris ne Gagnon, agr.

La présentation de M. Jean Lafond, chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada, lors de la journée agroenvironnement du MAPAQ du 13 mars dernier, a apporté des résultats de recherches qui ont été faites sous nos conditions. Trois objectifs de recherches ont été discutés.

Comme les résumer serait trop complexe, nous allons présenter brièvement les conclusions jugées les plus pertinentes. → À l’objectif d’évaluer l’impact des rotations, des travaux de sols et de la fertilisation sur certains paramètres du sol tels que la productivité, contenu en carbone (C) …

• Les conclusions démontrent : ◦ Qu’il est important d’associer la rotation avec la fertilisation organique dans l’orge, car il y a des risques de sous-fertiliser; ◦ Qu’il est possible de produire des fourrages avec du lisier; ◦ Qu’il est possible de cultiver des céréales et des fourrages avec des pratiques réduites; ◦ Qu’il y a des risques d’accumulation de phosphore et de potassium dans le sol avec la fertilisation organique. → À l’objec f de déterminer la réponse du carbone dans le sol à une profondeur située entre 0 et 50 cm et après 21 ans d’applica on de lisier : • La recherche démontre : ◦ Que l’effet est limité aux 30 premiers cm de sol; ◦ Qu’il y a un changement des stocks avec le lisier lié à la rota on, et que la réduc on de la fréquence des travaux de sol est le facteur qui influence le plus les stocks; ◦ Aussi, on démontre que les plantes fourragères apportent du carbone facilement décomposable.

→ À l’objec f de déterminer l’impact des rota ons, des pra ques culturales et de la fer lisa on sur la structure et l’ac vité microbienne du sol : • Les résultats démontrent : ◦ Une rela on entre les propriétés physiques et l’ac vité microbienne car : ▪ On améliore la structure du sol par l’apport de C (lisier et enfouissement de prairies); ▪ L’ac vité microbienne est plus élevée avec l’apport de C. ◦ Sous nos condi ons clima ques : ▪ Avec le travail réduit, iI y a une diminu on des rendements en grains car la minéralisa on est favorisée par le labour. La diminu on est accentuée dans les 10 premières années. Audelà de 10 ans, la baisse de rendement est un peu moins rapide.

▪ Le rendement en grain est plus élevé lorsque l’orge est cul vée en rota on (près de 27% de plus de rendement quand les systèmes de rota on sont bien établis). ◦ Les rendements en plantes fourragères : ▪ Sont peu affectés par les travaux de sol; ▪ Sont plus élevés avec la fer lisa on organique que minérale car l’apport en azote est plus élevé. Avec la fer lisa on organique, on obent aussi une meilleure structure et une ac vité microbienne plus élevée.

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Lafond, J. et al. Qualité des sols : ça passe par les rota ons.

Ferme de recherche de Normandin. Agriculture et Agroalimentaire Canada. Présenta on 13 mars 2019 Le Récolteur, vol. 6, no 3

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Comment effectuer efficacement le rinçage du réservoir de mon pulvérisateur et que fait‐on avec l’eau de rinçage?

Par Véronique Néron, agr.

Il est primordial de faire un rinçage adéquat du pulvérisateur après u lisa on afin de ne pas brûler le feuillage de la culture lors du prochain traitement. Cela est en même temps bon pour l’environnement parce qu’on réduit ainsi la pollu on ponctuelle liée aux pes cides.

Voilà le message livré par David Girardville, agronome au CCAE du Suroît et Stéphanie Mathieu, agronome au MAPAQ Montérégie, lors de la journée de conférences agricoles MAPAQ 2019 tenue à St-Bruno le 13 mars 2019. Leur conférence traitait des défis et opportunités en phytoprotec on.

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Ci-bas, vous pouvez voir un exemple qui démontre les avantages de rinçages mul ples . Le triple rinçage permet de réduire de 12 fois la quan té de ma ère ac ve dans le fond de la cuve compara vement à un rinçage simple.

Qu’est‐ce qu’on fait avec l’eau de rinçage?

Selon environnement et lu e contre les changements clima ques, la ges on des déchets de pes cides pour les eaux de rinçage au Québec doit de faire comme suit : « Les eaux de rinçage produites par le ne oyage des récipients (contenants vides, pulvérisateurs, etc.) occasionnent une quan té importante de liquides contenant de faibles concentra ons de pes cides. Ces rinçures doivent être épandues sur la superficie déjà traitée lorsque ce e

opéra on ne nuit pas à l’efficacité du traitement. Si ce type d’élimina on ne convient pas, il est préférable de pulvériser les eaux de rinçage dans une zone peu à risque, loin des cours d’eau, des lacs et des puits (50 mètres). Les eaux de rinçage ne doivent pas être rejetées dans l’égout pluvial ou sanitaire ou encore dans un équipement qui s’y déverse.

(Suite page suivante)

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Les systèmes d’injec on de pes cides installés sur les pulvérisateurs, qui perme ent de mélanger le pes cide concentré et l’eau immédiatement avant le passage dans les buses, sont recommandés. Les sacs hydrosolubles qui limitent les eaux de rinçage et les contenants consignés sont également recommandés.»

Vous pouvez consulter le lien suivant pour plus d’informa ons sur la ges on des déchets de pes cides : h p://www.environnement.gouv.qc.ca/pes cides/ dechets/index.htm

•

La saison approche à grand pas; je vous lance donc le défi de prendre connaissance de ces deux méthodes et d’envisager de les me re en pra que!

DATE LIMITE Pra que et ouvrage de conserva on des sols Rappel concernant le programme Prime-Vert, Volet 1, Pra ques de conserva on des sols-Introduc on ou augmenta on de superficies en cultures de couvertures (CC). À par r de 2019, la demande doit être envoyée au moins 10 jours ouvrables avant le semis. Un suivi agro‐ nomique est requis en cours de saison.

L’objec f est d’améliorer la santé et la conserva on des sols ainsi que la qualité de l’eau par l’implanta on de pra ques de conserva on (implanta on de cultures de couvertures passant l’hiver).

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Le RĂŠcolteur, vol. 6, no 3

Nos partenaires

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Volet Génie Erratum et correc fs: Carbone dans le sol et prises d’eau par François Durand, ing. agr.

Je me dois d’apporter des correc fs concernant des ar cles et commentaires que j’ai écris dans le passé dans notre excellent Récolteur.

Le carbone dans les sols Premièrement, dans mon ar cle sur les services environnementaux rendus par l’agriculture, je faisais un calcul rapide du carbone stocké dans les sols agricoles.

J’avais oublié de tenir compte d’un important facteur de conversion de 1,724 qui est appliqué lors du calcul de la teneur en ma ère organique dans les sols. Dans les laboratoires, on mesure le carbone du sol et on mul plie par ce facteur pour es mer la ma ère organique que l’on retrouve sur les analyses de sol. Je devais donc diviser par ce facteur pour retrouver, à par r d’un point de pourcentage de ma ère organique, la teneur totale en carbone dans le sol. Ainsi, les chiffres de stockage de carbone et de valeur doivent également être corrigés. 1% de ma ère organique sur un hectare ne représente donc pas 32 000 kg de carbone, mais plutôt 18 560 kg. Les valeurs en dollars suivent.

La version de l’ar cle présentée dans la « Terre de chez nous » du 5 avril 2019 est corrigée.

Prélèvements d’eau pour abreuver le bétail Je dois des excuses toutes humbles à mon président, monsieur Guillaume Barre e. Lors de la rédac on de son ar cle pour l’abreuvement des troupeaux, je lui ai signalé qu’un permis au ministère de l’environnement était requis pour puiser dans un cours d’eau.

En fait, selon le règlement sur la protec on des eaux et leur prélèvement, seuls les prélèvements de plus de 75 mètres cubes par jour requièrent une autorisa on. Pour citer le ministère de l’environnement : « Les entreprises agricoles sont assuje es à ce nouveau régime d’autorisa on. Toutefois, il convient de souligner que le seuil de 75 000 litres par jour, fixé par l’ar cle 31.75 de la LQE, fait en sorte que la plupart des élevages d’animaux n’y sont pas assuje s ». À 75 000 litres par jour, mon cher président peut abreuver ses têtes de bétail à par r des cours d’eau sans soucis.

A en on, ces prélèvements d’eau doivent tout de même être autorisés par la municipalité. De plus, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs peut exiger que seulement 15% du débit du cours d’eau soit puisé, et que des mesures de protec on soient prises afin de ne pas aspirer les poissons .

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Chronique bovine À vos sacoches, prêts, clôturez! par Guillaume Barre e, prod.

Qui dit produc on vache-veau dit presque inévitablement pâturage et qui dit pâturage dit clôture, naturellement.

Bizarrement, l’entre en de ces clôtures rebute bon nombre de producteurs. De mon côté, c’est une tâche que j’apprécie. Avec une quarantaine de kilomètres de clôture à inspecter au printemps, dans une période très chargée, nous avons dû développer divers astuces pour rendre ce e tâche la plus simple et la plus efficace possible.

Le Récolteur, vol. 6, no 3

Lorsqu’on y pense, l’essen el de ce e tâche se résume à marcher le long des clôtures et réparer les divers bris. Ce faisant, nous avons observé que plusieurs interrup ons sont causées ou prolongées par le fait que le « marcheur » n’a pas le matériel ou les ou ls nécessaires sous la main. Il doit alors se rendre au VTT qui le suit habituellement. Même si ce e machine vous suit de près avec l’aide d’un deuxième travailleur, il est encore plus simple d’avoir le matériel avec soit afin d’avoir un maximum d’autonomie. Pour le conducteur du VTT, cela enlève le stress de devoir se trouver systéma quement auprès du marcheur. Cela lui permet même de faire lui aussi de menues répara ons.

Pour répondre à ce besoin, nous avons, comme plusieurs de nos confrères, u lisé les tradi onnels sacs à clous qu’on porte à la taille. C’était bien, mais pas parfait. La capacité de chargement est plutôt limitée quand on pense qu’aujourd’hui, les piquets d’acier sont devenus la norme et que les isolateurs nécessaires sont rela vement gros. Nous u lisons maintenant une sacoche de planteurs d’arbres. Honnêtement, nous aurions dû y penser avant. On a bien évidement pris ce qu’on appelle les « sacs à racine nue ». L‘un deux con ent les isolateurs neufs et l’autre joue le rôle de poubelle. Nous avons également fixé à la ceinture un support à marteau ainsi que deux étuis pour des ou ls comme les pinces et la clé à isolateurs. De ce e façon, nous me ons rapidement la main sur ce dont nous avons besoin.

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Fini l’époque où nous remplissions toutes les poches d’isolateurs et où nous perdions notre temps à chercher. Fini le temps où nous devions parfois a endre de longues minutes que le VTT s’approche pour obtenir ce que nous n’avions pas sous la main. Ce e simple soluon donne une très grande autonomie au marcheur.

Nous avons également éliminé l’u lisa on de chaudières que nous u lisions à l’occasion pour transporter les ar cles. À chaque pause, le marcheur devait se pencher pour déposer et ensuite reprendre ces chaudières. À la fin de la journée, cela faisait beaucoup de pe ts gestes répé fs.

La morale de l’histoire est qu’il ne faut pas hésiter à innover. De simple pe ts gestes ou gadgets peuvent parfois faire une grande différence. Encore une fois, la beauté de la chose en ma ère de clôture est qu’il s’agit presque toujours de pe ts dollars!

Bon printemps à tous!

Les sta s ques Par Pierre Gagnon, agr.

Depuis septembre dernier, soit depuis 7 mois, le prix net reçu s’améliore par rapport au même mois de l’année précédente d’une moyenne de 4,30$/hl, soit 6% d’augmenta on (entre 2% et 9% selon les mois). Il serait risqué de miser sur une amélioraon du prix de cet ordre pour toute l’année 2019 mais une augmenta on d’au moins 2$/hl sur l’ensemble de l’année me semble une prévision conservatrice.

Transactions au SCVQ Pour les 3 derniers mois

Le point sur les taux d’intérêt

Offres SCVQ Taux hypothé-

Au 15 avril 2019

Au 18 février 2019

Au 11 sept.

2017

1 an

3,79

3,79

3,24

3 ans

4,34

4,34

3,39

5 ans

5,34

5,54

4,84

Période

Taux préférentiel au 15 avril 2019: 3,95% (depuis le 31 octobre 2018)

Les économistes de Desjardins prévoient que les taux d’intérêts vont demeurer bas et pourrait même diminuer dans la prochaine année.

Vente

Qté achat

1e

2e étape

kg /jour kg /jour comblée

kg /

%

Avril 2019

1 212

17 314

7,0%

0,33

3,7%

Mars 2019

903

15 849

5,7%

0,27

3,0%

Février 2019

453

14 110

3,2%

0,15

1,7%

1 114

11 495

9,7%

0,57

5,7%

Moyenne mois

12

Prix offerts aux producteurs du Québec Pour livraison immédiate ($/t) Orge

Avoine

240

250

ND

268

Blé

Blé

ND

280

295

217

425

486

294

ND

216

425

Canola fourrager panifiable Maïs

Soja

Source: SRDI des PGQ

Le secteur du canola vit présentement une crise provoquée par la suspension de l’importa on de ce e denrée par la Chine. Il faut savoir que la Chine achète habituellement 40% des exporta ons canadiennes d’huile et tourteau de canola.

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Le pourcentage d’offre d’achat comblé s’est amélioré lors des deux dernières ventes, non pas une diminu on des offres d’achat qui ont con nué à croitre, mais plutôt par une augmenta on significa ve des offres de vente. Bonne ou mauvaise nouvelle? Difficile de trancher.

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Vente

Achat

Produits locaux offerts par nos membres

418 480-2572

Moulin A. Coutu

554, rue St-Cyrille, Normandin,418 274-3465

860, route Principale, St-Prime, 418 671-9476

www.serresdamenature.com Centre jardin complet, pépinière

Végétolab, Alma www.vegetolab..com

Fromagerie Médard, Ferme de la Rivière, St-Gédéon: fromages, pains.

Les Jardins St-Félicien, 1093, rang Double, 418 679-5607 Certifié biologique

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www.aloreedeschamps.com

www.lesmielsraphael.com

Le Potager Grandmont, St-Gédéon

Les herbes du Lac, St-Gédéon Herbes fraîches

418-679-7804

418 679-2058

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Divers

Bienvenue à Hugo, né en novembre, fils de Jennifer Drapeau et de Roger Lévesque.

Vous avez une annonce à faire paraître, contactez Hélène Lévesque au 418‐679‐5661 poste 244 ou envoyez-moi votre texte à l’adresse suivante: helene.levesque@gcaq.ca.

La date de la prochaine tombée est le 28 mai 2019

Ac vités à venir

→ À surveiller sur votre page Facebook du GMA pour l’annonce des dates des analyses de groupes Lait et Grandes cultures.

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→ Brunch de l’UPA ,secteur Domaine-du-Roy, dimanche le 5 mai 2019 à 9h30, à la Salle des Chevaliers de Colomb, 425 avenue FX Bouchard de Roberval.

640 rue Côté Ouest, Bureau 102 Alma (Québec) G8B 7S8

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