Recolteur Vol. 6 No 1 Décembre 2018

Volume 6 Numéro 1

Décembre 2018

Bulletin d’information du Groupe multiconseil agricole Saguenay—Lac-St-Jean

Un très joyeux temps des Fêtes de la part de toute l’équipe GMA!

Le

Mot du Président par Guillaume Barre e, prés.

Avec une demande soutenue pour nos services, le GMA con nue de procéder à l’embauche de nouveau personnel. Il est toujours intéressant de voir de nouvelles personnes se joindre à l’équipe. Cela permet d’amener de nouvelles idées et d’assurer la pérennité de notre organisa on. Nous remarquons également un roulement de notre personnel quasi nul. Force est de constater que le GMA est un employeur de qualité. Je ens également à remercier tous les gens à l’emploi du GMA. Comme nous le rappelle souvent M. Larouche, le succès de notre organisa on repose sur un partenariat employeur -employé. Un sincère Merci à tous.

L’année 2018 restera gravée dans la mémoire de toute la communauté agricole, pour deux raisons principalement : une sécheresse provinciale d’une rare intensité et la signature de l’AEUMC. Ce sont deux variables sur lesquelles nous avons peu ou pas d’influence. Eh oui, même d’un point de vue poli que, notre place dans le milieu semble s’effriter. Loin de moi l’idée d’être néga f. Pour répéter ce que j’ai entendu durant l’automne, nous savons maintenant où travailler.

Du côté du GMA, avec les échecs d’ordre technologique que nous avons connus pour diffuser une AGA dans trois endroits différents simultanément, nous essayons ce e année une nouvelle formule, qui espérons-le, remplira mieux sa mission.

Je remercie aussi les agriculteurs/trices qui prennent de leur temps pour venir siéger au conseil d’administraon. Votre temps est précieux, très rare pour certains, mais votre implica on est importante. À tous nos membres et clients, je ens à vous rappeler que nous demeurons ouverts à vos sugges ons et que ce sont celles-ci qui nous perme ent de nous améliorer.

Le Récolteur, vol.6, no 1

À l’interne, la sor e du nouveau programme d’aide financière en services conseils a demandé passablement d’ajustement à l’équipe de direc on. Bien que ces aides soient des nées aux entreprises, il y a une tradi on au sein des groupes-conseils et des clubs en agroenvironnement selon laquelle nous ajustons notre offre de service afin de vous faciliter la vie comme ges onnaire et aussi vous perme re d’aller chercher votre juste part des enveloppes budgétaires. Nous sommes conscients que la plus grande par e de notre clientèle ne s’aperçoit pas ou peu de ces changements et c’est peut-être là le signe que nos a en ons portent fruit. Outre cet élément, toute l’équipe de direc on con nue de raffiner sa pra que.

Oui, l’agriculture est en changement mais l’environnement des services-conseils l’est également. À tre de président, je suis impressionné et fier à la fois de voir la rigueur de notre directeur général, M. Denis Larouche. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour le féliciter et le remercier.

L’équipe de rédaction: Hélène Lévesque, ass.

Christine Gagnon, agr.

Nelson Paradis, agr.

Bruno Fortin, adm.

François Durand, ing. agr.

Dans ce numéro vous trouverez: Mot du président Mot du directeur général Conseils ges on GESTION ERRATUM (mesures d’ajustement de la produc on lai ère)

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AGRO Améliorer votre indépendance fourragère Conseils agro

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GÉNIE

helene.levesque@gcaq.ca christine.gagnon@gcaq.ca nelson.paradis@gcaq.ca fermeboisfort@hotmail.com francois.durand@gcaq.ca 2

Services environnementaux rendus par l’agriculture

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Qualité de l’eau du bassin versant de la Belle-Rivière

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Choix des fourrages et dégel

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Bourse d’études GMA

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Chez nous

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Les sta s ques

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Naissances

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Mot du Directeur général par Denis Larouche, agr.

Les années se suivent mais…

Le 30 septembre dernier, nous apprenions que le gouvernement canadien avait cédé face à la puissante machine de négocia on américaine. Comment analyser cet état de fait imposé par notre requin américain?

Et enfin, celle de AEUMC est maintenant signée mais elle n’est pas encore passée au congrès américain ni à la chambre des communes au Canada. Donc, on peut parler d’impacts probables à par r de 2020 et ces impacts s’échelonneront sur 5 ans. Donc, je ne veux pas minimiser ces ouvertures de marché, mais à court terme, celles-ci ont très peu d’impact sur vos fermes. Il faut également se souvenir que depuis les dernières années, la croissance des quotas a été de plus de 35 % (25% net si je n’inclus pas la marge qui était déjà présente).

Il serait trop facile de répondre que depuis plus de 30 ans, le système de ges on de l’offre est souvent remis en ques on lors des rondes de négocia on interna onales.

Ce e fois-ci, le signal est assez clair! Malgré une très grande mobilisa on agricole et citoyenne, la force de négocia on canadienne ne fait pas le poids par rapport aux pressions internes ou externes du pays. L’ouverture des marchés est une théorie assez malléable et je m’explique. Dans les années 1990, lors du cycle de l’Uruguay, je me souviens d’une rencontre avec Claude Lafleur, alors à l’UPA, revenant tout juste d’une ronde de négocia on, qui nous révélait très promptement : «Oubliez vos beaux principes d’économie de l’offre et de la demande. Quand ça négocie autour d’une table, ce n’est pas les règles économiques qui dictent la logique de la négocia on, mais bien, chu plus fort que toi, car mon armée est plus forte et je vais me re ton économie à la faillite si tu n’acceptes pas mes condi ons. Après, tu reviendras dans ton pays en disant que tu as gagné parce que tu n’as pas tout perdu…» À l’époque, je m’étais dit que ça ne se pouvait pas. Qu’il y avait encore espoir à une économie mondiale ordonnée basée sur des fondements sociaux et de respect entre les par es. MAIS aujourd’hui, je suis convaincu que Claude Lafleur avait raison. Trump et son armée sont plus forts que Trudeau avec la sienne!

Mais devons-nous nous résigner pour autant? Doit-on capituler? Doit-on éliminer notre ges on de l’offre?

Quand le prix va, tout va!

De mon côté, je suis totalement convaincu que la baisse du prix du lait est le grand cheval de bataille pour votre industrie. Le raffermissement du prix des deux derniers mois a été un vent de fraicheur sur votre été chaud…

En terminant, comme équipe de première ligne avec vous, nous devrons une fois de plus vous aider à iden fier les facteurs qui sont sous votre contrôle afin de réfléchir, avec vous, aux pistes de solu on. Malgré les discours selon lesquels la course à la concentra on de la produc on est maintenant la seule solu on pour s’en sor r, je peux vous confirmer sans aucun doute, que ce e tendance est installée depuis des décennies et ce n’est pas ce e dernière entente qui va changer cela! En 1988, vous é ez plus de 840 fermes lai ères au Saguenay-Lac-St-Jean et aujourd’hui, vous êtes moins de 270 fermes (66% de moins en 30 ans). Donc, pas de panique et gardons le cap sur la connaissance de votre coût de produc on à l’HL, votre % de dépenses et le coût de produc on de vos fourrages qui sont de biens meilleurs indicateurs pour vous.

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MA lecture est assez simple! Si nous avons réussi à passer à travers les trois dernières ententes interna onales (Europe, PTP et AEUMC), et bien nous avons réussi à préserver notre système de ges on de l’offre. Une ouverture des marchés d’environ 9% c’est beaucoup, mais espérons que la croissance de la demande intérieure demeurera soutenue pour réduire ces pertes. Il faut se souvenir que même si l’entente avec l’Europe a été signée depuis plusieurs mois, les produits ciblés commencent tout juste à entrer au Canada. Celle du PTP est signée mais n’a aucun impact à ce jour.

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Le

Une nouvelle agronome parmi nous !

Vendredi le 16 novembre dernier, une grande nervosité habitait notre jeune recrue, Alexandra Gagnon. Hé oui !

Elle s’apprêtait à passer son examen à l’ordre des agronomes du Québec. Ses collègues n’avaient aucun doute et comme prévu, elle a réussi l’examen avec succès. Bravo et longue vie dans notre organisa on…

Merci de votre implica on dans notre équipe GMA et bravo pour tout le travail accompli durant toutes ces années.

Cer ficats de reconnaissance au GMA Lors d’une rencontre d’équipe en novembre dernier, notre président, M. Guillaume Barre e a remis un cer ficat de fidélité à quelques membres du groupe. Voici les récipiendaires : 5 ans Sébas en Girard 10 ans Régis Tremblay , Marie-Hélène Côté et François Durand 15 ans Chris ne Gagnon, Véronique Néron et Audrey Bouchard 20 ans Anne St-Onge 30 ans Denis Larouche

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Conseils ges on ▪

La semence cer fiée et les programmes de la FADQ Produc on de grain : la semence cer fiée est une exigence pour être assuré à l’assurance-récolte. Quant à l’ASRA, un producteur u lisant de la semence non-cer fiée peut y adhérer. La FADQ se réserve cependant le droit de visiter ses champs et de réduire la compensa on d’ASRA si elle juge que la qualité de la culture est moindre que la moyenne.

Produc on de foin : la semence cer fiée n’est pas exigée pour adhérer à l’assurance-récolte. On peut donc u liser un mélange générique de type « mélange B ».

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L’importance de bien planifier nos inves ssements Il est important, en ces périodes de turbulence, de se ramener à la vision de notre entreprise pour confirmer que les choix d’inves ssements sont en lien avec nos objec fs et qu’ils ne sont pas seulement liés aux aléas des programmes de subven ons proposés!

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Impôt: A en on!

Considérant les compensa ons d’assurance récolte reçues en 2018 pour le foin et que vos achats de fourrages s’étaleront peut-être jusqu’au printemps 2019, nous vous conseillons de faire une valida on fiscale avant la fin de l’année pour ne pas partager votre compensa on avec l’impôt! N’hésitez pas à nous appeler pour la compila on et l’es ma on de votre année que nous enverrons ensuite à votre comptable pour esma on fiscale…

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Volet Ges on ERRATUM (mesures d’ajustement de la produc on lai ère) Par Nelson Paradis, agr.

Pour le reste il demeure per nent, pour le producteur affichant une importante tolérance néga ve, de prévoir augmenter ce e tolérance avant l’applica on des nouvelles mesures, en autant bien sûr qu’il juge avantageux de le faire. La planifica on de la produc on lai ère devient un incontournable.

Dans le numéro de septembre, à la page 11, l’ar cle « mesures d’ajustement de la produc on lai ère » à venir, je disais que passé les 3 journées par tranche de 3 mois « la pénalité de 20$/hl s’applique mais qu’avec un prix de 70$/hl, il nous resterait alors 50$ avant les frais de mise-en-marché ». Après vérifica on, il s’avère que ce e affirma on est fausse. La vérité est que dans ce e situa on, même si un producteur est à l’intérieur de la zone de tolérance, il ne recevra rien pour son lait et QU’EN PLUS, il devra payer la pénalité de 20$/hl, de la même façon que s’il était dans une situa on de hors-quota.

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Le 19 novembre 2018, dans la décision 11488, la régie des marchés agricoles du Québec (RMAQ) a approuvé le règlement proposé avec quelques modifica ons. Pour l’instant, le droit des PLQ d’imposer une pénalité et de restreindre l’u lisa on de la tolérance est limitée à l’année 2019 et seulement si les PLQ prennent ce e décision avant le 1er avril 2019. Aussi, un avis de 90 jours devra être émis avant l’applica on des nouvelles mesures. Audelà de ces dates, les PLQ devront faire une nouvelle demande à la RMAQ.

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Volet Agro Améliorer votre indépendance fourragère!

Par Chris ne Gagnon, agr.

→ Pour accompagner vos légumineuses, la fléole des prés (mil) ne devrait pas être votre seule graminée. À cause de sa croissance épisodique dans la saison, elle n’occupe pas suffisamment l’espace aérien, laissant ainsi la place aux mauvaises herbes ou pire, au vide.

La saison de culture 2018 a été de toute évidence une des pires au niveau clima que pour la plupart des secteurs de la région. La par e Ouest de celle-ci a connu un déficit hydrique important jusqu’à la troisième coupe ou la fin août. Une fois le mois d’octobre passé, le secteur Ouest a vu son cumul de précipita on dépasser ce e moyenne, alors que la par e Est se situe maintenant sous la moyenne historique. Les mois de septembre et d’octobre ont été pluvieux et plusieurs ont fait des coupes très tardivement. De plus, quelques fermes ont renoncé à travailler certains champs cet automne. Dans d’autres cas, des champs ont été travaillés dans des condi ons d’humidité risquant de causer de la compac on du sol. Et comme si ce n’était pas suffisant, les gels hâ fs et sans couverts de neige importants vont nous inquiéter tout l’hiver pour la survie de nos plantes fourragères.

→ La fétuque élevée a vraiment été impressionnante durant mes visites de cet été en période de sécheresse. Cependant, il est important de bien choisir votre cul var pour qu’il soit appétant. Respecter une dose de semis d’un maximum de 3 kg/ha car la fétuque est très agressive et compé ve. → L’u lisa on d’herbe du Soudan, seule ou comme plante abri (ou compagnonnage), a fait bonne impression ce e année car la chaleur a été favorable pour ce e plante en C4, comme le maïs. Souvent fauchée 2 fois dans la saison, la première coupe permet de faire de la lumière rapidement en saison pour les plantules de prairie en établissement. La biomasse ainsi récoltée dans l’année d’implanta on des légumineuses et graminées vivaces, permet de vous assurer un volume et une qualité de fourrages intéressants.

Pour ma part, j’ai passé beaucoup de temps cet été dans les prairies et pâturages du secteur en sécheresse. J’ai vu des prairies souffrir plus que d’autres, et à l’approche des commandes de semences pour votre saison 2019, j’aimerais vous faire part de certaines observa ons : → Les récoltes de fourrages automnales, soit après le mois d’août, affectent malheureusement la densité de plantes fourragères pour les années suivantes, réduisant la quan té de fourrages et augmentant la présence de mauvaises herbes. Si ces fauches sont oponnelles pour vous, évitez-les.

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→ Pour bien réussir son implanta on de prairie, rien de mieux que de récolter la plante-abri en fourrage vert et non en grains secs. Comme on permet à la légumineuse de bénéficier de la lumière plus tôt en saison, elle s’établit alors avec plus de force.

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Conseils Agro

ACHAT DE SEMENCES Pour une même culture, sachez qu’il existe des cul vars plus compé fs que d’autres, alors parlez-en à votre représentant avant de passer vos commandes de semences pour la prochaine saison. Cela peut faire une différence contre les mauvaises herbes qui se sont reproduites en 2018 et qui risquent de peupler vos champs lors de la prochaine saison.

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HIVER 2019 Le producteur doit avoir en main une jus fica on agronomique pour faire l’achat de semences d’orge, de blé, d’avoine, de soya, de maïs ou de canola traitées avec un pes cide de classe 3A (clothianidine, imidaclopride, thiaméthoxame).

Saison de culture 2019 • Le producteur doit être tulaire d’un cer ficat de classe E pour semer des grains traités avec des néonico noïdes (clothianidine, imidaclopride, thiaméthoxame) • Lors du semis de grains traités avec des néonico noïdes, les distances séparatrices suivantes doivent être respectées : ◦ 3m d’un cours d’eau ou d’un fossé ◦ 30m d’un puits desservant 20 personnes et moins ◦ 100m d’un puits desservant 21 personnes ou plus ou d’une prise d’eau municipale  Tenir un registre des applica ons de pes cides, y compris le semis de grains traités avec des néonico noïdes.

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Volet Génie Services environnementaux rendus par l’agriculture par François Durand, ing.et agr.

(Ou pourquoi je pense que les fermiers devraient se faire reconnaître pour les bonnes pra ques de ges on du territoire qu’ils peuvent appliquer et être payés pour cela.) À l’occasion de ce e édi on du Récolteur, je me permets d’écrire un texte plutôt éditorial qu’informa f. Je ne sais pas pourquoi, mais ce temps-ci mon sang d’environnementaliste bouille… pas de désarroi devant l’état des océans, ni devant la fonte des calo es polaires, mais bien de penser aux services rendus à l’écologie par les agriculteurs, et qui passent tout à fait sous le radar actuellement. En fait, je considère que deux importants services environnementaux poten ellement rendus par les agriculteurs sont le stockage de carbone dans les sols agricoles et la réten on d’eau dans ces sols pour limiter les inonda ons.

1. Le stockage de carbone dans les sols agricoles Connaissez-vous ça la ma ère organique (M.0.)? Sur vos analyses de sol, on indique la teneur en M.O. comme une valeur totale de carbone. 1 % de ma ère organique sur 1 ha représente en fait 32 000 kg de carbone (je considère que le sol pèse en moyenne 1,6g/cm3). Si ce carbone était perdu (me ons par du travail de sol excessif et des rota ons de grandes cultures uniquement), cela éme rait 117 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. En contrepar e, augmenter le taux de ma ère organique des sols de 1% est équivalent à capter 117 tonnes de CO2 à l’hectare.

La taxe fédérale sur le CO2 émis est de 20$/tonne, mais le gouvernement prévoit l’augmenter jusqu’à 50$/ tonne. Ainsi, 1% de ma ère organique à l’hectare vaut 2 340$ en 2018.

Donc, un agriculteur qui réussirait à augmenter la maère organique de 1% sur son entreprise, me ons quelqu’un qui cul ve 100 ha, rendrait des services écologiques d’une valeur de 234 000$... Si on se dit que dans les meilleures pra ques, ça prend 5 ans pour gagner 1% de ma ère organique, ça représente quand même un service écologique qui vaut 47 000$/an.

Capoté, n’est-ce pas? Et ça c’est à 20$/tonne. Imaginez à 50$/tonne!

En fait, ce service écologique poten el est bien connu mondialement. On considère que pour a eindre nos objec fs mondiaux de limiter le réchauffement climaque de 1,5 à 2 C°, la réduc on d’émissions seule n’est pas suffisante, mais il faut aussi intercepter le surplus dans l’atmosphère. Or, la ges on des sols agricoles est reconnue pour avoir le poten el annuel de capter 6 milliards de tonnes de CO2 (voir le tableau ci-bas) équivalent de ce e capta on, sur un poten el total de 35 milliards, quand les autres technologies seront au point (selon le journal The Economist) :

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Je ne sais pas pour vous, mais si moi je par cipais à sauver la terre en stockant dans mes sols des tonnes de carbone, je n’haïrais pas ça avoir une belle pe te tape dans le dos, genre un beau chèque à chaque année …Pour l’instant, aucun mécanisme ne reconnait ce service même si l’énorme poten el en est connu!

2. La réten on de l’eau dans les sols Avec les changements clima ques notamment, nous verrons plus souvent des inonda ons qui feront les manche es. Notre société, pour tenter de réduire les épisodes d’inonda ons, a commencé à me re des règles assez strictes en termes de ges on des eaux pluviales.

L’objec f est de réduire l’imperméabilisa on des sols du Québec : tout nouveau projet doit comprendre une onéreuse étude des temps de passage de l’eau avant et après, et construire au besoin des bassins de stockage de l’eau pour réduire la vitesse de concentra on des pluies vers les cours d’eau. Le but est de limiter les gros coups d’eau dans les rivières, en répar ssant le débit des pluies sur plus longtemps.

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Le hasard faisant bien les choses, j’ai un frère ingénieur civil qui travaille sur l’Île de Montréal : ces considéra ons sur la ges on des eaux pluviales font par e de sa rou ne.

Selon lui, le coût de stockage de l’eau pluviale à Montréal est es mé à 400$/mètre cube pour des pe ts projets (ex : sous le sta onnement d’un centre d’achat). La ville de Québec, elle, vient de terminer un mégaprojet de stockage d’eau de crue à 34$/mètre cube, en-dehors du milieu urbain.

Pendant ce temps, depuis trois ou quatre ans, avec le programme de drainage, je me suis beaucoup replongé dans l’hydrodynamique des sols. J’ai observé que pour le même sol, selon s’il est en bonne ou mauvaise santé, on peut y retrouver, lorsqu’il est plein d’eau, du simple au sextuple en quan té absolue d’eau. Et combien ça représente environ ça? Me ons qu’un sol compacté peut absorber environ 200m3 d’eau par ha, mais un sol en top santé pourrait aller jusqu’à 1200 mètres cubes.

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Combien ça coûte reme re un sol en santé? Personnellement, je calcule qu’en milieu agricole, on peut stocker de l’eau en quan tés bien plus grandes que tous les ouvrages de génie civil, et pour des coûts variant de 1 à 5$/mètres cube. En plus, je ne sais pas si vous êtes d’accord avec moi, mais la réten on de l’eau, rendue à Montréal et à Québec (sur le bord du fleuve), ça n’aura pas grand impact sur les rivières. Si on l’applique en amont, dans les bassins versant, là on va avoir de l’impact sur les inonda ons.

En conclusion Je m’amuse à penser que la présence de rota ons fourragères aide la santé des sols et l’augmenta on de la ma ère organique. Je pense aussi à notre système de quotas lai ers qui permet aux producteurs de vivre pas trop pire, et qui encourage les rota ons fourragères.

Est-ce qu’on ent compte de ces paramètres dans nos négocia ons commerciales?

Je pense aussi aux écolos urbains qui veulent bannir les herbicides. Ouch! on compte là-dessus pour une ges on moins intensive des sols et le semis direct! Je n’aimerais pas ça qu’on revienne au labour de toutes les superficies en semis…

J’entends parler de certaines subven ons européennes et anglaises à l’agriculture. L’une est liée à un maximum de 1/6 des superficies à nu pour l’hiver, l’autre est basée sur les services environnementaux rendus (Environnemental Stewardship)…

Est-ce que ça vous fait réfléchir aussi?

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Projet Bassin versant de la Belle-Rivière Qualité de l’eau du bassin versant de la Belle‐Rivière Par Audrey Laroche et Anne-Catherine Guay, tech.

Les résultats Au cours de la période 2015-2017, pour les ruisseaux Puant et Dumais, plus de 90% des échan llons prélevés présentaient des concentra ons en phosphore total qui dépassaient le critère de protecon de la vie aqua que. En ce qui a trait au nitrates/ nitrites, 8 % des échan llons du ruisseau Puant ont dépassés la valeur repère de 1,0 mg/l, tandis que pour le ruisseau Dumais, c’est de l’ordre de 10 %.

Le projet collec f de la Belle-Rivière, de 2015 à 2018, a été mis en place afin d’accompagner et soutenir les entreprises agricoles du bassin versant dans la planifica on et la mise en œuvre d’ac ons concrètes visant à réduire l’impact de leurs pra ques sur la qualité de l’eau. La Belle-Rivière prend sa source dans le lac de la Belle Rivière localisé à l’extrémité nord-ouest de la réserve faunique des Lauren des. Elle parcourt environ 50 km avant de se jeter dans le lac Saint-Jean au niveau du Grand Marais, entre les municipalités de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix et de Saint-Gédéon. On retrouve à la source de ce e rivière une eau de grande qualité qui cependant, se dégrade considérablement sur les derniers 10 km de son parcours. En effet, le bassin versant fait face à plusieurs problèmes comme par exemple, la contamina on de l’eau de surface, l’érosion et l’accumula on de sédiments.

Le but de l’échan llonnage était d’obtenir le portrait de la qualité de l’eau. À la lumière de ces résultats, nous pouvons constater que les ac ons mises en place depuis le début du projet étaient bien ciblés et qu’elles auront un impact posi f à moyen et long terme.

Concernant l’échan llonnage des pes cides, il a eu lieu en 2017 dans le ruisseau Puant uniquement. Puisque les résultats ne sont pas encore accessibles, nous parlerons ici de résultats préliminaires. Nous sommes en mesure de dire que durant la campagne d’échan llonnage, 8 pes cides ont été détectés, mais de manière très occasionnelle (6 herbicides et 2 insec cides). Compara vement à d’autres cours d’eau ailleurs au Québec, la probléma que des pes cides n’y est pas majeure. Il n’y aurait eu aucun dépassement des critères de qualité de l’eau pour les pes cides.

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Deux sta ons d’échan llonnage ont été retenues pour effectuer le suivi de la qualité de l’eau pour la durée du projet, soit de 2015 à 2017. Les ruisseaux Puant et Dumais ont été choisis puisqu’ils sont représenta fs de la qualité de l’eau en milieu agricole. Également, les résultats des suivis physico-chimiques en 2014 démontraient une mauvaise qualité de l’eau pour ces deux ruisseaux.

Les éléments à l’étude lors de l’échan llonnage étaient le phosphore et les nitrates/nitrites ainsi que certains pes cides pour la dernière année du projet. Les échanllons ont été prélevés par le Groupe Mul conseil Agricole du Saguenay-Lac-St-Jean et analysés par le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lu e contre les changements clima ques (MDDELCC).

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Chronique bovine Choix des fourrages et dégel! par Guillaume Barre e, prod.

Pour déjouer ce phénomène, il nous est possible de réserver un lot de foin en début d’hiver, quelques « boudins » par exemple, auquel on ne touche pas, pas plus qu’on y circule de près non plus. Une fois que le dégel est bien amorcé, vous pouvez alors vous servir de cet inventaire le temps que les choses reviennent à la normale. La stratégie est simple. Il faut seulement garder une sec on où le sol ne gèlera que très peu. En général, la portance de ce e sec on sera bien meilleure.

C’est bien connu, la période de dégel occasionne bon nombre de casse-têtes et parfois le mot est faible. Évidemment, le principal problème est la boue, toujours la boue. Parmi les nombreux défis lors de ce e période, le transport des balles de foin en est un bon. Bien souvent, les producteurs/trices agricoles rassemblent les balles dans le même site. Pendant l’hiver, au fur et mesure que nous allons piger dans ce « garde-manger », le gel descend profondément dans le sol puisque la couverture de neige est soit soufflée ou compactée. Résultat : on se retrouve avec une aire où la période de dégel est interminable. S’en suit alors un pénible combat entre les tracteurs et la boue. Pour empirer les choses, il n’est pas rare pour les producteurs gérant des plus gros troupeaux d’avoir à rer une remorque pour faire la distribu on du foin des animaux. Entre nous, il y a des journées où ce n’est vraiment pas beau à voir et notre moral s’en trouve affecté.

Je dirais que de viser une autonomie d’environ trois semaines est suffisante. Tant mieux si vous en gardez davantage. Si vous voulez être encore plus rusés, vous pouvez même planifier votre coup pendant l’été, durant les foins. Il est possible d’aller enrober un certains volume dans un coin vraiment dis nct de votre emplacement principal.

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Vous devez bien vous demander où je m’en vais avec un pareil tre alors que l’hiver ne fait que débuter. Et bien, je veux simplement partager avec vous une stratégie que nous avons mise au point en vue du printemps. Bien que ma chronique s’adresse habituellement aux producteurs de bœuf, celle d’aujourd’hui peut très bien convenir aux producteurs lai ers qui travaillent avec des balles rondes ou carrées.

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Je ne prétends pas que ce e stratégie soit sans inconvénient. Naturellement, elle demande une certaine planifica on, mais pour l’avoir appliquée depuis plusieurs années, je dirais que tous les moyens sont bons pour nous exempter de ce e boue.

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Chez nous Bourse d’études du GMA (Collège d’Alma)

Bourse d’étude du GMA (Cegep d’Alma) M. Maxime Guay, de St-Félicien, a remporté la bourse d’études du GMA pour le meilleur résultat à la présenta on du plan d’affaires : dernier travail d’importance au DEC.

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Sur la photo de gauche à droite : M. Denis Larouche, directeur général du GMA, Maxime Guay, étudiant, M. Samuel Simard, enseignant en Ges on et technologies d’entreprise agricole et Mme Marie-Pascale Tremblay, directrice adjointe des études aux services des étudiants.

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Garde‐manger en danger

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Le 18 novembre dernier, environ 175 personnes de la région ont par cipé à l’ac vité organisée par l’Union des producteurs agricoles pour soutenir l’agriculture et les produits d’ici. Il s’agissait d’une marche familiale fes ve qui s’est tenue au Parc Lafontaine de Montréal.

Nathalie Simard et Alexandra Gagnon ont représenté le GMA avec bonne humeur.

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Les sta s ques Par Pierre Gagnon, agr.

Évolu on du prix net du lait Prix payé aux producteurs (après frais de mise en marché) aux composantes moyennnes2015 du GMA Gras: 4,17 protéine: 3,38 lactose: 5,73

Le prix net reçu des deux derniers mois (septembre et octobre) a permis, pour la première fois depuis 10 mois, d’améliorer le prix net moyen des 12 derniers mois. Il s’élève maintenant à 71,37$/hl, une augmenta on de 0,47$/hl depuis août. Il faut tout de même remonter à 2007 pour retrouver un prix net aussi bas.

Transactions au SCVQ

Période

Le point sur les taux d’intérêt Taux hypothé-

Au 28 nov. Au 14 sept. Au 11 sept.

2018 2018 2017

1 an

3,79

3,49

3,24

3 ans

4,34

4,30

3,39

5 ans

5,54

5,49

4,84

Taux préférentiel au 28 novembre 2018: 3,95% (depuis le 31 octobre 2018)

Nov. 2018

1063

9 814

10,8%

0,58

5,7%

Octobre 2018

1247

9 614

13,0%

0,72

6,9%

Sept. 2018

1 205

10 258

11,8%

0,65

6,2%

Moyenne12 mois

1 316

8 107

16,2%

1,06

9,6%

Avec les mesures de resserrement de la produc on, on peut s’a endre à un afflux plus important d’acheteurs ce qui devrait diminuer le % d’achat comblé.

On commence déjà à le sen r, car la moyenne des 12 derniers mois diminue depuis maintenant 4 mois. Elle se situait à 18,1% en septembre dernier.

Prix offerts aux producteurs du Québec Pour livraison immédiate ($/t) Vente

Orge

Avoine

Canola

Blé fourrager

Blé panifiable

Maïs

Soja

230

235

450

265

275

203

441

211

208

ND

249

273

214

422

Source: SRDI des PGQ

17

Le Récolteur, vol. 6, no 1

Comme on peut le constater, les taux d’intérêt con nuent leur lente augmenta on. La plupart des économistes prévoient même des hausses de taux plus rapides pour les prochains trimestres. Le taux hypothécaire un an devrait a eindre entre 3,95% et 4,45% au printemps prochain selon Desjardins.

Offres SCVQ Vente Achat Qté achat 1e étape 2e étape kg /jour kg /jour comblée kg /jour %

Produits locaux offerts par nos membres

418 480-2572

Moulin A. Coutu

554, rue St-Cyrille, Normandin,418 274-3465

860, route Principale, St-Prime, 418 671-9476

www.serresdamenature.com Centre jardin complet, pépinière

Végétolab, Alma www.vegetolab..com

Fromagerie Médard, Ferme de la Rivière, St-Gédéon: fromages, pains.

Les Jardins St-Félicien, 1093, rang Double, 418 679-5607 Certifié biologique

Le Récolteur, vol. 6, no 1

www.aloreedeschamps.com

www.lesmielsraphael.com

Le Potager Grandmont, St-Gédéon

Les herbes du Lac, St-Gédéon Herbes fraîches

418-679-7804

418 679-2058

18

Le

Divers

Bienvenue à Jasmine, née le 6 septembre, fille de Jessica Laprise et de Jessy Boulianne.

Bienvenue aussi à Émile, fils de Julie Coudé et de Fabien Villeneuve

Vous avez une annonce à faire paraître, contactez Hélène Lévesque au 418‐679‐5661 poste 244 ou envoyez-moi votre texte à l’adresse suivante: helene.levesque@gcaq.ca.

La date de la prochaine tombée est le 5 février 2019

Merci à nos partenaires, qui ont bien voulu renouveler leur sou en au GMA. Bienvenue à ceux qui se joignent à nous Le Récolteur, vol. 6, no 1

19

640 rue Côté Ouest, Bureau 102 Alma (Québec) G8B 7S8

20