Recolteur vol 6 #2 fevrier 2019

Volume 6 Numéro 2

Février 2019

Bulletin d’information du Groupe multiconseil agricole Saguenay—Lac-St-Jean

Dans ce numéro vous trouverez: Mot du président Mot du directeur général RESSOURCES HUMAINES ARTERRE GESTION D’un rendez‐vous de fermeture à une revue de direc on Le lait biologique au Québec Conseils agro AGRO

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Mieux comprendre les systèmes racinaires

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Les clés pour un fourrage à faible DACA

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Différents engrais azotés pour la fer‐ lisa on

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Chronique Bovine Le modèle idéal

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Les sta s ques

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Naissances

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Mot du Président par Guillaume Barre e, prés.

Dernièrement en discutant avec un autre producteur agricole, il me dit « Tu sembles donc bien néga f! ». « Mais pas du tout! » répondis‐je. En fait, dans la dernière année par culièrement, en par‐ courant les médias tradi onnels, on développe la per‐ cep on que tout le monde agricole se porte mal. Météo, dépression, poli que et j’en passe. On ne peut évidem‐ ment pas nier les défis auxquels nous faisons face, mais honnêtement, ça été de tout temps.

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Sans rien vouloir inventer, je crois que l’humain aime bien voir les situa ons pires qu’elles ne sont; voir le verre d’eau à moi é vide. Tenez par exemple. Avez‐vous re‐ marqué qu’à la radio, on ne parle presque plus jamais de bordée de neige? Non, on dit plutôt une TEMPÊTE, même s’il ne tombe que 10 cm. Il faudrait peut‐être rap‐ peler aux médias que nous vivons en Amérique du nord et que la neige est normale en hiver. Mais il n’y a évi‐ demment pas que du néga f dans les médias. Il y a quelques semaines de cela, j’ai découvert l’existence d’un fermier du Wyoming, producteur vache‐veau en plus, qui entre ent un blog, une page Facebook (Our wyoming life) et publie des vidéos sur Youtube. Il s’est donné comme mandat de montrer à son entourage les réalités agricoles, les bonnes comme les mauvaises. Je l’avoue, je suis devenu « accro » de ces capsules. À par r de simples tâches comme graisser une pièce de machine‐ rie, nourrir un veau ou faire du foin, il explique comment et pourquoi les agriculteurs/trices font ce qu’ils font à tous les jours. En plus de très bien s’exprimer, il a le don de raconter les choses qui nous ramènent à nos racines.

Pourquoi se lève‐t‐on tous les jours pour exercer notre mé er?

L’équipe de rédaction: Hélène Lévesque, ass.

Christine Gagnon, agr.

Nelson Paradis, agr.

Bruno Fortin, adm.

François Durand, ing. agr.

L’une de ses vidéos m’a par culièrement interpellé. Il explique que dans sa région, exploiter un ranch est un mode de vie, qui inclut aussi la famille. On ne fait rien comme le restant de la popula on et c’est correct comme ça. Oui, cela demande, par exemple, à tous les ma ns de s’occuper des animaux avant de faire quoi que ce soit d’autre. Mais c’est un milieu où les enfants peuvent apprendre dans un environnement s mulant, où on a la chance de voir la nature à travers ses saisons, de travailler avec des animaux, de faire pousser une culture, etc. Ils se considèrent chanceux d’être proprié‐ taire d’un bout de terre et de pouvoir en re rer leur gagne‐pain. Bref, son message permet de trouver en quelque part une paix avec ce qu’on fait.

Dans les dernières années, et je suis de ceux‐là, on s’est efforcé à développer une vision d’affaires pour l’agricul‐ ture. Je me demande si nous n’allons pas trop loin par‐ fois. Nous vivons en plus à une époque où nous voulons que les choses aillent vite. Je crois qu’on se met une pression importante sur les épaules. Pourquoi ne pas s’arrêter de temps à autre pour apprécier ce qu’on a et cesser de se comparer aux autres. D’ailleurs, un ami qui était venu passer plusieurs jours en été à la ferme avait terminé son séjour en me disant : « Vous ne travaillez pas. Vous faites des choses différentes tous les jours! ».

Il n’avait pas tort.

À NOTER: Comme le suivi du courrier ne se fait plus au bureau de poste de St‐Félicien, veuillez prendre en note que l’adresse du bureau du GMA à St‐Félicien est: GMA Saguenay‐Lac‐St‐Jean 101‐1322 Boulevard Sacré‐Cœur C.P. 5215 St‐Félicien, Québec G8K 2R2

helene.levesque@gcaq.ca christine.gagnon@gcaq.ca nelson.paradis@gcaq.ca fermeboisfort@hotmail.com francois.durand@gcaq.ca

Pour éviter que le courrier se retrouve à nos anciens bureaux.

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Mot du Directeur général Marc Coulombe, DG adjoint, contrôleur et technicien ges on

Votre GMA c’est aussi une organisa on qui se préoccupe de la réussite de ses membres et qui tente de favoriser le dé‐ veloppement et la pérennité de vos en‐ treprises. Dans ce e op que, nous avons préparé, en collabora on avec l’UPA et la firme Innovagro consultants, une le re qui a été présentée à nos élus régionaux. Celle‐ci demandait la remise en force des règles touchant les crédits d’impôt pour la R&D qui prévalaient avant les coupures. Merci à notre CA qui s’est fortement impliqué dans ce e démarche.

Bonjour à tous et toutes, Nouveau défi pour moi ce ma n, mon DG me demande de le remplacer pour l’écriture du mot de la direc on.

Même s’il est passablement débordé ces temps‐ci, il a quand même pris le temps de me proposer quelques idées de sujets, ce qui va me faciliter grandement la tâche.

Que s’est‐il passé au GMA depuis la dernière paru on ?

Nous avons procédé à la tenue de notre AGA le 13 dé‐ cembre dernier à Jonquière. Pourquoi Jonquière? Sim‐ plement parce qu’après quelques expériences de tenue en trois endroits avec le support de la visioconférence, nous avons convenu avec le CA qu’il y avait plus de pro‐ blèmes que d’avantages à fonc onner sous ce e for‐ mule. Nous avons donc décidé de tenir l’AGA dans un seul lieu et de changer d’endroit chaque année. Pour accommoder les gens qui se trouvent plus loin du lieu de la présenta on, un transport par autobus est offert. Une belle occasion de me re son social à jour ! En plus de la présenta on des résultats financiers, nous avons pu as‐ sister à la conférence de Mme Mélanie Paul. Celle‐ci nous a livré un message fort posi f sur le respect de ses valeurs en entrepreneuriat et l’importance de perme re à la relève de créer une entreprise à son image. Lors de l’AGA, les membres ont voté une augmenta on de la co sa on de 100$ à 125 $ afin de couvrir la co sa on de VIA (pôle d’exper se en services conseils agricoles).

Toujours dans une op que de favoriser le développe‐ ment de vos entreprises, votre GMA me ra en place dans la prochaine année un nouveau médium de com‐ munica on, soit Le Récolteur express. Nous désirons u liser cet ou l, qui prendra la forme d’un bulle n élec‐ tronique d’une seule page, pour vous transme re des informa ons sur des sujets d’actualités ainsi que vous fournir des informa ons provenant de la veille informa‐ onnelle effectuée par notre équipe.

Comme vous pouvez le constater, votre GMA est en constante évolu on, et ce dans l’objec f de toujours mieux vous servir.

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Ressources humaines ARTERRE Marc Coulombe, DG adjoint, contrôleur et technicien ges on

Le service Arterre s’installe dans la région.

En effet, ce service de jumelage entre re‐ lève poten elle et vendeur, qui est déjà en fonc on ailleurs au Québec, est en train de se déployer sur notre territoire. Au mo‐ ment d’écrire cet ar cle, La MRC Lac‐Saint‐Jean‐Est et la MRC du Domaine‐du‐Roy ont toutes deux procédé à l’em‐ bauche d’une ressource pour offrir le service sur leur terri‐ toire respec f. Pour ce qui est des deux autres MRC et de ville Saguenay, le dossier progresse aussi. Des annonces sont a endues d’ici la fin de l’année.

Vous cherchez une relève pour votre entreprise ?

Vous êtes un jeune intéressé par l’agriculture et vous recherchez une opportunité vous perme ant de vous établir ? Nous vous invitons à contacter la per‐ sonne responsable sur votre territoire pour inscrire votre entreprise.

Pour le secteur Lac‐St‐Jean‐Est : M. Bernard Plante au 418 668‐3023 poste 2110

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Pour le secteur Domaine‐du‐Roy : M. Gervais Laprise au 418 679‐2093 poste 2380

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Volet Ges on D’un rendez‐vous de fermeture à une revue de direc on Par Nelson Paradis, agr.

Avec ce tableau de bord, on ne souhaite pas remplacer les données chiffrées dont nous disposons. Celles‐ci, étant plus complètes, elles reflètent mieux l’évolu on dans le temps et perme ent de mieux nous situer par rapport à des groupes de référence. Le tableau de bord est plutôt un ou l complémentaire, perme ant de cer‐ ner d’un coup d’œil les résultats de l’entreprise, tant sous l’aspect financier que technique. Il est aussi très u le pour présenter les résultats à des acteurs de l’en‐ treprise qui sont parfois moins impliqués dans la ges‐ on.

Les usagers du volet ges on sont familiers avec le rendez‐vous annuel qui consiste à analyser les résultats de la dernière année et souvent revoir les priorités et effectuer la planifica on pour l’année à venir ou les prochaines années. Comme conseiller en ges on, c’est une par e de mon travail que j’ai toujours appréciée; rencontrer nos clients réguliers et les aider à mieux com‐ prendre leur entreprise, à voir ce qui peut être amélioré et aussi se projeter dans l’avenir.

Au même tre que les producteurs agricoles, les conseil‐ lers ont le devoir d’améliorer leurs façons de faire afin de rendre le service plus intéressant pour tout le monde.

C’est ainsi que votre équipe régionale de conseillers a entrepris de renouveler le service annuel de fin d’année.

Au lieu de fermeture d’année, nous parlons maintenant de plus en plus de revue de direc on. On veut mieux re‐ fléter l’ensemble de la démarche qui consiste à analyser vos résultats pour ensuite revoir vos objec fs et votre planifica on.

Le tableau de bord n’embellira pas une situa on plus difficile mais il nous aidera peut‐être à trouver la mo ‐ va on de se me re en mode ac on afin d’améliorer nos résultats. J’ai toujours pensé qu’il devait y avoir une part de jeu dans la tâche de gérer une entreprise. Sans en enlever le sérieux, le fait de sen r qu’on gère bien notre entreprise peut cons tuer une source de plaisir et de sa sfac on. Vous remarquerez que nous avons même inclus un bonhomme sourire ou tristesse dont la tâche consiste à nous renseigner, très sommairement me direz‐vous, sur le moral des ges onnaires.

Ce mois‐ci, je vous présente un nouveau tableau de bord que nous avons développé en région pour présenter l’état de la situa on d’une ferme lai ère. On y retrouve un ensemble d’indicateurs techniques et économiques présentés sous forme de jauges, de feux et aussi d’un graphique pour la produc on de lait. Les forces et fai‐ blesses peuvent être rapidement iden fiées pour en‐ suite, si cela est souhaité, faire l’objet d’un plan d’amé‐ liora on.

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Voyez ici un aperçu du tableau de bord avec les données d’une ferme fic ve.

Nous avons conçu cet ou l pour vous et aussi afin de bonifier l’expérience que nous vivons ensemble lors de la ren‐ contre de fin d’année. Si son u lisa on s’avère concluante, nous envisageons de l’adapter à d’autres produc ons que le lait.

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Dans le prochain numéro, toujours dans la cadre de la revue de direc on, nous vous présenterons un ou l de plani‐ fica on dont le but est de nous aider à mieux cibler nos priorités et aussi se donner des moyens de les a eindre.

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Le lait biologique au Québec par Émilie Bouchard, agr.

Pour intégrer le groupe A, la demande doit être pré‐ sente, la cueille e doit être possible et le taux d’u lisa‐ on doit avoir été de plus de 90% pendant trois mois ou encore de plus de 85% sur les 12 derniers mois.

Le 18 janvier dernier j’ai assisté à l’Assem‐ blée générale annuelle du Syndicat des producteurs de lait biologique du Québec (SPLBQ) qui avait lieu à Québec. Voici quelques points intéressants qui ont rete‐ nu mon a en on et qui pourrait intéresser les produc‐ teurs bio, ou ceux s’intéressant à la transi on.

Cela veut dire qu’un nouveau producteur, qui est sur un trajet de transport biologique pourrait intégrer directe‐ ment le groupe A (prime complète), même s’il est le dernier arrivé sur la liste. Un producteur pourra être deux heures dans le groupe B, comme deux mois, comme un an aussi. Cela perme ra à des secteurs où la cueille e n’est actuellement pas possible, de se struc‐ turer et d’éventuellement ouvrir un nouveau réseau de transport, tout en ayant une certaine bonifica on pour leur lait cer fié bio mais non livré comme tel. Cela per‐ me ra à des producteurs en transi on de budgéter leur prix du lait, même s’ils ne livrent pas bio dès le premier mois. À noter que la prime a été de 21.30$/hl en moyenne pour 2018.

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Notre région, avec 23 producteurs de lait bio, est la deuxième en importance au Québec, derrière le Bas‐ St‐Laurent (38) et devançant de peu Chaudière‐ Appalache Nord (22 fermes) La province compte un total de 130 producteurs de lait biologique. Toute‐ fois, le Saguenay Lac St‐Jean ne produit que 15.9% du lait biologique de la province, compara vement à 25% pour la Bas St‐Laurent et 19.8% pour Chaudière‐ Appalache Nord .  La hausse de produc on par entreprise, ainsi que l’ajout de nouveaux producteurs en 2018 ont eu rai‐ son de la croissance de la demande des transforma‐ teurs. La prime est descendue sous le 20$/hl à deux reprises.  Les journées supplémentaires ont été enlevées dans un soucis d’équité pour les producteurs cer fiés qui se trouvaient sur une liste d’a ente.

Vache de réforme bio Il y a toujours de la demande pour la vache de réforme biologique : une prime de 0.25$/lbs carcasse est offerte. Cela représente 150$ pour une vache de plus de 600 lbs de carcasse. Toutefois, certains producteurs de la région m’ont men onné qu’ils n’ont pas trouvé de transporteurs pour livrer à l’encan bio. Si vous connais‐ sez un transporteur disponible, faites‐nous en part afin que tous puissent en bénéficier !

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La prime bio et la liste d’a ente D’abord il faut comprendre que le SPLBQ est un groupe de consulta on des PLQ et son seul pouvoir est dans la ges on de la prime. La ges on du transport relève des PLQ. Il a été voté en assemblée que dorénavant, la prime serait établie comme suit : Du groupe B : les 1er au 5e rang sur la liste d’a ente recevront une prime de 75% de ce que recevrait le groupe A si la prime était répar e en èrement entre les producteurs du groupe A. Du rang 6 à 10, ce pourcentage sera de 30%. Le groupe A (ceux qui livrent déjà bio) recevra donc le solde après le verse‐ ment du groupe B. Comment seront établis les rangs dans la liste d’a ente? À par r de la date d’inscrip on et de cer fica on. D’où l’importance de s’annoncer rapidement! Ce e résolu on demande doit être approuvée par la régie des marchés agricoles avant d’être mise en place.

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Conseils Agro

Lors de vos achats de semences, vous aurez le choix entre des variétés Privées, Publiques ou Communes. Les variétés Privées et Publiques sont toutes les deux cer fiées, alors que les va‐ riétés Communes ne le sont pas. Dans les variétés Communes, il n’y a donc pas d’assurance quant à l’absence de certaines mauvaises herbes, ni sur le pourcentage de celles‐ci et ni sur le taux de germina on. De plus on ne peut pas en savoir le nom. En ce qui concerne les variétés Publiques, ce sont des cul vars cer fiés plus anciens dont les droits de mul plica on ne sont plus à payer, d’où la principale différence de prix. Quant aux variétés Privées, la redevance est encore à payer.

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Le programme de drainage et de chaulage a été renouvelé en 2018 pour les producteurs agri‐ coles de la région. Vous avez jusqu’au 30 novembre 2022 pour déposer une demande auprès du MAPAQ. Vos conseillers des volets agro et génie peuvent vous informer et vous accompa‐ gner pour ces demandes.

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Des modifica ons ont eu lieu au Code de ges on des pes cides et au Règlement sur les per‐ mis et les cer ficats pour l’u lisa on et la vente de pes cide. Ils exigent maintenant, pour les agriculteurs, la tenue d’un registre de pes cides. Ce registre concerne tous les pes cides de classe 1 à 3A (ex : fongicides, herbicides, insec cides, roden cides etc.), soit à usage restreint, agricole et commerciale, et non seulement les pes cides concernés par une prescrip on agro‐ nomique. Ce registre doit être conservé et mise à jour par les agriculteurs, que les travaux s’effectuent en champ, en serre ou en bâ ment agricole.

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Volet Agro Mieux comprendre les systèmes racinaires pour améliorer la performance agrono‐ mique de nos systèmes de cultures (Retour du colloque santé des sols) Par Audrey Bouchard, agr.

Le 8 janvier dernier se tenait à St‐Hyacinthe le colloque Santé des sols; un rendez‐vous annuel à ne pas man‐ quer ! Huit conseillers des volets AGRO et GÉNIE du GMA ont assisté à ce e journée de conférences. Cet évène‐ ment est une belle occasion pour les producteurs, les conseillers et les chercheurs d’échanger sur tout ce qui touche la santé de nos sols. La conférence livrée par la chercheure Marie‐Noëlle Thivierge, agr., Ph.D., à Agricul‐ ture et Agroalimentaire Canada, a par culièrement a ré mon a en on.

Par ses essais, ses travaux, ses observa ons et la li éra‐ ture existante, elle nous a transportés dans un monde fascinant mais trop peu souvent abordé; celui DES RA‐ CINES. Voici, en rafale, une série de « Saviez‐vous que ? », ex‐ trait de sa conférence, qui vous perme ra de réfléchir et mieux comprendre l’importance des racines; leur fonc‐ on, leur diversité, leur abondance, leur longueur, leur profondeur, etc.

1‐ Saviez‐vous qu’en moyenne, seulement 50 à 60 % de l’azote appliqué est u lisé par la plante, et que ce pour‐ centage peut être augmenté par la densité et la profon‐ deur des systèmes racinaires?

4‐Saviez‐vous qu’au‐delà de 60 cm de profondeur, 44 % des racines partagent leur chemin avec au minimum 3 autres racines?

5‐Saviez‐vous qu’au‐delà de 60 cm de profondeur, 85 à 100 % des racines empruntent des pores existants ou elles s’arrêtent?

6‐ Saviez‐vous que lorsqu’elles rencontrent de la résis‐ tance, les racines sont plus grosses et moins nom‐ breuses ? On peut le constater en comparant la crois‐ sance racinaire d’une même plante en sol cul vé et en terreau. Dans un terreau, où la résistance est nul, les racines seront beaucoup plus fines et nombreuses?

7‐Saviez‐vous que les poils absorbants et les racines latérales en surface jouent un grand rôle dans la forma‐ on de micropores et dans l’absorp on du phosphore?

8‐ Saviez‐vous que, bien que le maïs possède une bio‐ masse racinaire plus importante, le sorgho et le millet perlé sucré le surpassent pour l’absorp on en azote?

Ce e performance est a ribuable à une plus grande longueur, en km, de racines.

2‐Saviez‐vous que, par les substances qu’elles sécrètent, par leurs racines fines, ainsi que leurs poils absorbants et leur apport en ma ère organique, les systèmes racinaires modifient la structure du sol?

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3‐Saviez‐vous que la fléole des prés (le mil) a une bio‐ masse racinaire plus élevée que la luzerne, le maïs, le sorgho sucré, le millet perlé sucré et les céréales à paille (près de 20 t m.s/ha) ? Ce e graminée a un système raci‐ naire peu profond, mais ses racines sont très nom‐ breuses et très fines.

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9‐Saviez‐vous que les poils absorbants jouent aussi un rôle important pour l’élonga on des racines en profon‐ deur? En effet, les poils absorbants « ancrent » la racine dans le sol, perme ant ainsi à la pointe de prendre de la profondeur.

10‐ Saviez‐vous que le carbone des racines est cinq fois plus suscep ble de contribuer à la ma ère organique du sol que le carbone des par es aériennes?

11‐Saviez‐vous que la luzerne fixe deux fois plus d’azote que le trèfle mais qu’elle en transfert trois fois moins aux plantes voisines?

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12‐ Saviez‐vous que la fèverole et le maïs sont de bonnes plantes compagnes? Lorsque le maïs est cul vé avec un intercalaire de fèverole, les rendements des deux cul‐ tures sont plus élevés que lorsqu’elles sont cul vées seules. L’explica on serait dans la complémentarité de leurs traits racinaires. Les racines du maïs libèrent un exsudat qui s mule la nodula on de la fèverole et les racines de la fèverole libèrent des acides organiques qui mobilisent le phosphore insoluble.

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L’observa on des racines dans le profil de sol (leur abondance, leur diversité, leur profondeur, etc.) nous en révèle beaucoup sur la santé globale de ce sol. Consi‐ dérant les varia ons clima ques de plus en plus fré‐ quentes durant la saison de croissance, l’op misa on du développement des systèmes racinaires dans nos systèmes de produc on devient une priorité !

Vous êtes intéressés à poursuivre et partager vos ré‐ flexions sur l’op misa on des systèmes racinaires dans votre système de produc on, contactez‐nous !

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Les clés pour du fourrage à faible DACA1 Par Marie‐Hélène Côté, agr.

Voici quelques points de régie pour vous aider à obtenir un fourrage plus faible en DACA (Différence alimentaire anion‐ ca on) pour les vaches en transi on :

L’u lisa on d’un fourrage à faible DACA sur la santé des vaches perme rait une augmenta on d’environ 5 000$/an de revenu net pour un troupeau de 70 vaches. Une bonne raison pour me re toutes les chances de son côté en appliquant ces points de régie!

 Choisir un champ dans la teneur en potassium (K)

est plus faible que 150 kg/ha; •

Choisir une graminée naturellement plus faible en K: fléole des prés < brome inerme = fétuque élevée = brome des prés < dactyle e

ère

 La DACA est plus faible à la 2 coupe qu’à la 1 ; 

Seule la fétuque élevée peut avoir des différences de DACA selon le cul var;

 L’apport en chlore aide à diminuer la DACA, avec

une dose op male de 100 kg de Cl/ha;

Fléole des prés (mil)

 La fer lisa on en chlore n’affecte pas le rendement

de la prairie; a en on par contre car l’appétance du foin peut en être diminuée, donc ce n’est pas la pre‐ mière solu on à adopter:

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Source: Tremblay G. Le mil de spécialité: pour vaches taries , sucré, riche en sélénium ou nordique. ACC,2017

 Éviter une applica on d’engrais organique (apport

en K). ________________________________________________________________________________

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De la belle visite à St‐Félicien (vu du bureau de Chris ne Gagnon), un harfang des neiges arrêté sur un banc de neige, juste au bord de la rivière Ashuapmouchouan)

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Différents engrais azotés pour la fer lisa on du mil (fléole des prés)1 Par Marie‐Hélène Côté, agr.

Depuis quelques années, de nouveaux en‐ grais azotés à libéra on contrôlée ont fait leur appari on sur le marché : FRN (urée à libéra on lente) et Agrotain (engrais stabi‐ lisé, inhibiteur d’uréase). Ces engrais ont été rapidement u lisés en grandes cultures mais qu’en est‐il de leur u lisa on dans les cultures fourragères?

Serait‐il avantageux de les u liser pour fer liser les prai‐ ries de graminées?

 Le maximum de rendement à la 1ère coupe a été a eint à environ 100 kg N/ha avec l’urée combinée FRN ou Agrotain et à 90 N/ha avec le nitrate;

Une recherche menée pendant 3 ans à Lévis par des chercheurs d’Agriculture et Agroalimentaire Canada a permis de tester différents engrais azotés (FRN, urée et FRN, urée et Agrotain, nitrate d’ammonium calcique) à différentes doses (50, 100, 150, 200 kg/ha) sur des prai‐ ries de graminées à prédominance en mil. Notez que les engrais à base d’urée ont été appliqués au printemps et que le nitrate a été frac onné, 60% au printemps et 40% après la 1ère coupe.

 Peu d’accumula on de nitrates dans le sol après la 1ère coupe à des doses ≤ 150 kg N/ha;

Voici les points marquants de l’étude :  Le FRN appliqué seul au printemps a amené un rende‐ ment plus faible que les autres sources d’azote à la 1ère coupe, contrairement à un rendement plus élevé à la 2e coupe (disponibilité de l’azote décalée dans le temps);

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 L’urée combinée avec le FRN ou l’Agrotain a donné des rendements plus élevés à la 1ère coupe pour les doses de 50 à 150 kg/ha;

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 Peu importe l’engrais, peu de différence significa ve sur le rendement total (2 coupes);  Aucun problème d’accumula on de nitrate à des doses < 150 N kg/ha;

 Peu d’augmenta on de nitrates résiduels dans le sol à l’automne, peu importe la dose d’azote;  Rentabilité supérieure avec l’u lisa on de l’urée combinée avec FRN ou Agrotain par rapport au ni‐ trate d’ammonium calcique.

Bien sûr l’étude a été faite sur 2 sites. Il serait important que vous fassiez vos propres essais, la réponse pourrait être différente sur votre entreprise. Par exemple, dans ce e étude, le témoin (sans fer lisa on) du champ loa‐ meux avait une marge à l’hectare très élevée comparé au sol argileux. La série de sol, la santé du sol (compac on) et la rota on sont quelques éléments qui pourraient faire varier la réponse du champ à l’engrais minéral. À vos tests!

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Source: Gagnon. B. et al. Nouveaux engrais azotés pour le mil.

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Chronique bovine Le modèle idéal par Guillaume Barre e, prod.

Depuis que mon frère et moi nous sommes lancés en produc on, nous nous sommes toujours demandés quel était le modèle de produc on idéal pour une en‐ treprise vache‐veau. Dans les mêmes an‐ nées, c’est‐à‐dire fin 90 début 2000, l’industrie québé‐ coise était elle aussi à la recherche d’un modèle viable. À l’époque, bon nombre d’entreprise dépassait le cap des 100 vaches et l’ère des stabula ons entravées (et oui, de tristes souvenirs!) rait à sa fin. Je me rappelle d’avoir assisté à de nombreuses présenta ons sur l’élevage à l’extérieur, le retour des races anglaises, le choix des sai‐ sons de vêlage, etc. Bref, plusieurs entreprises commen‐ çaient à se structurer, à grossir, ce qui conduisait à toutes sortes de ques onnements.

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À chaque fois que nous racontons notre établissement en agriculture, nous débutons toujours par la même chose. Lorsque nous avons foulé le sol de la région du Lac‐St‐Jean, nous avons fait la connaissance de produc‐ teurs qui vivaient uniquement de la produc on de veaux d’embouche. Ils n’étaient pas nombreux mais ils étaient très dynamiques. Nous avons pris le temps de les obser‐ ver et de les côtoyer. Sans prétendre qu’ils avaient la for‐ mule magique, je dirais qu’il y avait entre eux des déno‐ minateurs communs. Ils avaient tous un troupeau de taille respectable (200 vaches et plus), pra quaient le pâturage, opéraient souvent avec des moyens modestes et tous étaient travaillants. Par contre, en y regardant de plus près, on remarquait plusieurs différences dans leurs techniques de produc on. Nous nous sommes long‐ temps demandés ce qui pouvait expliquer ces différences d’une entreprise à l’autre.

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Quinze années se sont écoulées depuis notre arrivée.

Au fil des ans, nous avons fait différents essais. Certains de ces essais ont donné des résultats posi fs alors que d’autres se sont soldés par des échecs. Les ques onne‐ ments sur la produc on se sont toujours succédés et ils sont encore présents. D’ailleurs, pour vous faire un aveu, presque chaque journée de travail commence par une longue discussion dans le garage entre mon frère et moi où nous nous reme ons toujours en ques‐ on. Je suppose que c’est une sorte de déviance. Avec le temps, je crois pouvoir affirmer quel est le modèle idéal en produc on vache‐veau : c’est l’entreprise qui me ra le mieux à profit les ressources dont elle dis‐ pose tout en tenant compte de son environnement.

Par exemple, si vous disposez de plusieurs bâ ments, vous pouvez envisager des vêlages dans des saisons plus froides. À l’inverse, si vous peinez à me re une broue e à l’abri, céduler des vêlages en hiver devient téméraire. Si les exploitants connaissent chaque vache par son nom, ils pourront envisager l’élevage de taures.

Certains occupent parfois un emploi à l’extérieur, il devient alors souvent cohérent de donner des travaux à forfait.

Chaque ferme peut donc devenir très différente et très intéressante par le fait même. Et lorsqu’on regarde au niveau mondial, c’est la même la chose. La produc on de bœuf offre des marges limitées mais elle est capable d’une très grande flexibilité. Je crois que c’est ce qui me passionne avec cet élevage. Comme la perfec on n’est pas de ce monde, il nous revient donc de trouver notre modèle à nous.

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Les sta s ques Par Pierre Gagnon, agr.

Malgré une baisse du prix de 1,10$/hl en janvier par rapport à décembre, il s’agit tout de même du meilleur prix observé pour un mois de janvier depuis 4 ans, ce qui s’annonce fort posi f pour la présente année. Le prix moyen annuel est en augmenta on depuis maintenant 5 mois et s’est accru de 1,58$/hl durant ce e période.

Transactions au SCVQ

Le point sur les taux d’intérêt

Pour les 3 derniers mois Taux hypothé-

Au 18 février 2019

Au 28 nov.

2018

Au 11 sept.

2017

1 an

3,79

3,79

3,24

3 ans

4,34

4,34

3,39

5 ans

5,54

5,54

4,84

Offres SCVQ Vente Achat kg /jour kg /jour

Période

Taux préférentiel au 18 février 2019: 3,95% (depuis le 31 octobre 2018)

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453

14 110

3,2%

0,15

1,7%

Janvier 2019

486

12 360

3,9%

0,19

1,9%

Déc. 2019

613

11 075

5,5%

0,29

2,8%

1 140

9 947

11,5%

0,70

6,6%

Moyenne 12 mois

Prix offerts aux producteurs du Québec Pour livraison immédiate ($/t)

Orge

Avoine

ND

268

230

235

Blé

Blé

486

294

450

265

Canola fourrager panifiable

Maïs

Soja

ND

216

425

275

203

441

Source: SRDI des PGQ

17

Comme on pouvait s’y a endre, les me‐ sures de resserrement de la produc on ont causé un afflux plus important d’acheteurs. De plus, on observe égale‐ ment une diminu on encore plus impor‐ tante de l’offre. Le % d’achat comblé en janvier et février est donc revenu à la situa on observée dans les années 2013‐ 2014 où il fallait plusieurs mois à un pro‐ ducteur moyen pour acheter un seul kg de quota. Rappelons que la moyenne annuelle la plus élevée s’est produite en juillet 2018 et a eignait alors 22%.

Le Récolteur, vol. 6, no 2

Vente

Qté achat 1e étape 2e étape comblée kg /jour %

Produits locaux offerts par nos membres

418 480-2572

Moulin A. Coutu

554, rue St-Cyrille, Normandin,418 274-3465

860, route Principale, St-Prime, 418 671-9476

www.serresdamenature.com Centre jardin complet, pépinière

Végétolab, Alma www.vegetolab..com

Fromagerie Médard, Ferme de la Rivière, St-Gédéon: fromages, pains.

Les Jardins St-Félicien, 1093, rang Double, 418 679-5607 Certifié biologique

Le Récolteur, vol. 6, no 2

www.aloreedeschamps.com

www.lesmielsraphael.com

Le Potager Grandmont, St-Gédéon

Les herbes du Lac, St-Gédéon Herbes fraîches

418‐679‐7804

418 679-2058

18

Le

Divers

Merci à nos partenaires, qui ont bien voulu renouveler leur sou en au GMA. Bienvenue à ceux qui se joignent à nous

Bienvenue à Gloria, née le 12 février, fille de Sarah Tremblay et de Sébas en Girard, agronome au GMA

Le Récolteur, vol. 6, no 2

Vous avez une annonce à faire paraître, contactez Hélène Lévesque au 418‐679‐5661 poste 244 ou envoyez‐moi votre texte à l’adresse suivante: helene.levesque@gcaq.ca.

La date de la prochaine tombée est le 2 avril 2019

19

640 rue Côté Ouest, Bureau 102 Alma (Québec) G8B 7S8

20