S'unir pour s'aider!
Bulletin d'information du Groupe multiconseil agricole Saguenay-Lac-Saint-Jean
Méchoui - Dernier rappel
Section spéciale : Analyse de groupe 2022 Page 8 Page 22
La séquestration du carbone dans nos sols
MOTDUCA MÉCHOUI
GESTION-SECTIONSPÉCIALE-ANALYSEDEGROUPE2022
2022... mieux qu'anticipé!
Gestion stratégique dans un contexte inflationniste
Achat ou location de terre?
Résultats de l'analyse en grandes cultures 2022
AGRO
La séquestration du carbone dans nos sols; qu'en est-il brièvement?
GÉNIE
Du nouveau au volet génie!
Impact du couvert boisé sur la gestion de l'eau autour des affleurements rocheux
CHRONIQUEBOEUF Astuce du jour!
CONSEILD'ADMINISTRATION
STATISTIQUES
PORTRAITD'ENTREPRISE Ferme Pedneault et Fils
ànos MERCIànos généreuxpartenaires!! généreuxpartenaires!!
Vacances du personnel
Sachez que l’accessibilité à notre personnel est une valeur très importante pour laquelle nous ne ménageons aucun effort. Comme la période des vacances est maintenant à nos portes, voici les options qui s’offrent à vous pour adresser vos demandes par téléphone :
Demande non urgente : Vous êtes invité à laisser un message sur la messagerie vocale de la personne contactée. Chacun des membres du personnel indique dans son message vocal la période où il sera absent. Ainsi, à son retour il sera averti de votre demande et il pourra vous contacter. Notez que, de cette façon, seul le conseiller contacté est avisé de votre demande
Demande urgente : Si la personne que vous désirez joindre est en vacances, faites le zéro. Votre appel sera alors transféré à un collègue disponible et il s’assurera de traiter votre demande ou de la transmettre à un collègue disponible.
Enfin, n’hésitez pas à consulter le site internet du GMA (www.gmasaglac.com) où vous trouverez toutes les coordonnées du personnel.
Malgré tout, il est possible que, certaines journées, aucun membre de l’équipe ne soit disponible pour répondre à votre appel. Vous pourrez rappeler un peu plus tard ou le lendemain!
Présence au bureau
Pendant la période estivale, en plus des vacances, il y a aussi beaucoup de personnel qui travaille à l’extérieur pour des visites aux champs ou à la ferme. Il est donc possible que certaines journées il n’y ait personne dans certains de nos points de services. Donc, si vous prévoyez passer pour récupérer des documents, nous vous recommandons d’appeler avant afin de vous assurer que quelqu’un sera présent lors de votre passage. Pour le dépôt de documents, les points de service de Saint-Félicien et Saguenay possèdent une boîte extérieure où vous pouvez les déposer en toute sécurité.
Départ de Karine Besson, technicienne en AGRO
À la suite d’une période de réflexion, Karine a pris la décision de mettre sur pause sa carrière de technicienne et par conséquent son emploi au GMA. Nous avons été très heureux de pouvoir compter sur ses compétences depuis son arrivée au GMA en mai 2011. Celle-ci s’est beaucoup impliquée dans les productions fruitières et son expertise était grandement appréciée. Tout le personnel lui souhaite beaucoup de succès dans ses prochains défis.
Retard dans le renouvellement du programme Agriconseils et demande d’avance sur vos honoraires
Comme vous le savez, le programme de soutien aux services-conseils se terminait le 31 mars 2023. Malheureusement, le renouvellement de celui-ci pour la période d’avril 2023 à mars 2028 n’a toujours pas été annoncé par le ministère de l’Agriculture. Par conséquent, nous ne pouvons pas émettre de factures pour les services subventionnés depuis la fin du mois de mars dernier, puisque les critères et les taux d’aides ne sont pas encore connus. Cependant, la livraison des services n’a pas été interrompue pour autant et par le fait même les dépenses de notre organisation n’ont pas cessé non plus.
Afin d’éviter que le GMA ne se retrouve dans une situation précaire en matière de liquidités, nous avons demandé à certains membres ou clients de verser une avance de 25% des services déjà reçus. Ce montant sera porté à leur compte et déduit lors de la production des factures au moment où le nouveau programme sera mis en place. Cela évitera aussi d’avoir une mauvaise surprise en recevant une grosse facture à l’automne qui couvrirait plus de six mois de services.
Le mandat poursuit son cours, même s’il sera un peu au ralenti pendant la période estivale. La fin de celui-ci est prévue à l’automne. Le taux de réponse au sondage a été au-delà de nos espérances. Merci à tous ceux et celles qui ont pris le temps de le compléter. Vos réponses nous sont très utiles afin de s’assurer que la planification puisse répondre adéquatement aux besoins des membres.
Le GMA vient de confier un mandat à une firme spécialisée afin d’être accompagné dans la mise en place des outils et politiques nécessaires pour se conformer aux exigences de la loi 25. La sécurité des données est importante pour notre organisation et nous tenons à ce que tout soit fait dans les règles de l’art. Nous vous tiendrons au courant en cours d’année concernant les changements qui seront mis en place pour donner suite à la réalisation du mandat.
Bon été à tous et toutes!
Je suis songeur à l’endroit de l’agriculture depuis quelque temps. Pas inquiet, mais plutôt curieux. Je ne sais pas si c’est une perception, mais disons qu’il y a eu beaucoup de bouleversements majeurs dans les dernières années. Pandémie, changement de pouvoir chez nos voisins du sud, aléas climatiques, inflation et taux d’intérêt à la hausse et l’on nous prédit maintenant une récession.
Dans toutes périodes de bouleversements, il y a des menaces et des opportunités. J’avoue avoir connu une certaine excitation durant la pandémie. Rapidement, l’autonomie alimentaire a été questionnée au point même où le premier ministre Legault a pris part à une campagne de sensibilisation. Je me disais alors : « Dis-moi pas que les denrées agricoles seront enfin reconnues à leur juste valeur! ». On s’était même mis à rêver à manger québécois. Wow! Ça serait donc intéressant! Plusieurs mois se sont écoulés depuis et disons que peu de choses ont vraiment changé à ce niveau. N’empêche, cela a démarré une réflexion.
Après, disons-le, plusieurs années généreuses pour ceux qui empruntaient, les taux d’intérêt ont commencé à grimper l’an dernier. Avouons qu’après plus d’une vingtaine d’années bien tranquilles, nous avions tous pris goût à un crédit accessible. Certains ont même très bien joué cette carte. La période a été assez longue pour contracter et rembourser en totalité un prêt standard. C’était là un bel atout pour développer nos entreprises. Mais il y a également les ménages qui ont eu accès au crédit, particulièrement pour les résidences. Le résultat, on le connaît. Des maisons qui ont été transigées à des valeurs auxquelles on ne se serait jamais attendu. Maintenant, où en est-on avec cette classe? On se demande comment elle remboursera.
Si vous êtes comme moi et que vous « zapper » sur votre téléviseur et que vous vous arrêtez sur les émissions portant sur l’économie familiale, vous constaterez à quel point il est d’actualité de se soucier du budget de ces jeunes familles ou couples. D’ailleurs, l’une d'elles attira mon attention, alors que l’honorable Jacques Nantel commentait la situation. Il expliquait, entre autres, quels postes de dépenses du budget d’un ménage étaient impossibles ou presque à compresser : vêtements, automobile, maison. Il termina son plaidoyer en disant qu’il ne restait qu’un seul poste où il était possible de réduire et c’était… l’alimentation! Une chance que j’étais déjà assis! J’ai été estomaqué! Pour une des rares fois, je n’étais pas en accord avec l’homme. Peut-être que ses mots étaient mal choisis. Je crois plutôt qu’il voulait prédire le comportement qu’aura le consommateur moyen à l’aube de la récession qui serait à nos portes. C’est dommage, mais il a peut-être raison. Le Québec regorge pourtant de produits de qualité relativement abordables, mais on traîne une culture selon laquelle, comme le dirait une grande bannière, ce qui compte, c’est d’avoir le panier le moins cher!
Tous ces éléments mis ensemble nous font vivre des montagnes russes d’émotions. Comme l’inflation touche tous les secteurs, y compris l’agriculture, j’espère que nos revenus suivront, et ce, même si le consommateur est à l’heure des choix. Comme nous le rappelait Anne St-Onge dans une édition précédente de ce journal, il demeure pertinent de soutenir nos organisations syndicales ou de commercialisation afin de garder sa place dans l’échiquier. Des opportunités se présenteront assurément. À nous d’être aux aguets.
Sur ce, bon été à tous!
Dernier rappel via le Récolteur pour vous procurer vos billets pour le Méchoui du GMA qui aura lieu le samedi 5 août. Cette année, nous avons le plaisir d’être accueillis par la Ferme du Fjord dans le secteur de La Baie, au Saguenay.
M. Daniel Gobeil, sa famille et son équipe nous ouvriront leurs portes dès 15h00.
Daniel, aussi connu pour être le président des Producteurs de lait du Québec, nous accueillera sur sa ferme laitière avec son bras droit, et neveu, Simon Riverin. Daniel exploite un troupeau laitier de 200 vaches Holstein, possède deux robots de traite et cultive plus de 1000 acres en cultures. La ferme a entièrement été rénovée il y a moins de cinq ans.
Réservez votre journée pour participer à notre activité annuelle! C’est une excellente occasion de venir échanger entre membres et partenaires! Vous pourrez également voir la robotisation de la ferme lors d’une visite des installations. En plus de votre visite, des jeux gonflables, une épluchette de blé d’Inde, un apéro et le traditionnel méchoui vous attendent!
Ne tardez pas à réserver vos places pour le méchoui puisque les places sont limitées. Vous pouvez dès à présent vous procurer vos billets VIA la plateforme d’achat.
Au plaisir de vous compter parmi nous lors de cette journée!
L'équipe du GMA
Audébutdumoiss’esttenuel’analysedegroupe2022pourlesecteurlaitier:cemomentdel’année où l’on se penche sur les résultats moyens de la dernière année. Pour nous, c’est l’occasion de vous sortir les grands constats, d’échanger avec vous sur les sujets de l’actualité, de réfléchir aux choix à venir dans l’année en cours et, bien évidemment, de vous revoir depuis votre fermeture. Alors que, pour vous, c’est l’occasion de revenir sur vos résultats, de venir comparer votre entreprise aux groupes moyen et de tête, en plus d’échanger avec d’autres producteurs laitiers. C’est donc un moment commun où producteurs et conseillers se rencontrent pour échanger sur différents thèmes dansl’objectifd’amenerlesecteurlaitieràallerplusloin.
Laprésenceàl’évènementsoulèvechaqueannéelequestionnementchezcertainsd’entrevous: Pourquoivenirassisteràcettejournée?
Pourquoivenirmecomparerauxautres?
Précisions d’entrée de jeu pour ceux qui n’y étaient pas : vos résultats sont en tout temps confidentielsetiln’entientqu’àvousdechoisirdelespartagerounonàvotrevoisindetable.
L’utilité de l’analyse de groupe et l'importance d'y participer :
Occasion de situer votre ferme parmi le groupe et d’entamer une réflexion surlesobjectifsdevotreentreprise;
Outil d’analyse et de comparaison qui permet d’identifier et d’apporter des pistesd’améliorations;
Outil accessible vous permettant d’échanger avec votre conseiller sur différentscritères.
Pour faire partie du groupe avec lequel la moyenne est calculée, il faut qu’au minimum 70 % de vos produits bruts totaux proviennent de la production laitière. Environ 20 % de ces entreprises, celles ayant obtenu les meilleurs résultats au tableau de classement selon le RST/UTP, composent le groupe de tête. De ces groupes sont retirés les entreprises ayant eu un évènement hors standard (un feu, par exemple), les producteurs biologiques qui ont un groupe à part, les entreprises n’ayant pas fourni l’ensemble des données techniques et celles dont les revenus bruts totaux sont supérieurs à 70 %.
On préférerait oublier 2022! Dès le départ, il y a eu l’augmentation du coût des intrants, de l’alimentation et des approvisionnements pour les grandes cultures. De plus, comme si vous aviez besoin d’un peu plus défis, le printemps a débuté sous la pluie et les sols étaient gorgés d’eau et d’humidité. La première coupe a été difficile et de faible qualité. Puis, l’annonce de la hausse des tauxd’intérêts’estamorcéeetceux-ciontcommencéàmontertrèsrapidement.
Cependant, le volet laitier est venu éponger quelques pertes par une hausse du prix du lait de près de 10 $/hl et un droit de produire (quota) qui a augmenté de 4 % en 2022. Cette augmentation a été traduite par des dons de la CCL qui représentent une quantité de 4,93 kg mg/j. Pour la ferme moyenne, c'est l’équivalent de 118320 $, sans compter le versement de la compensation du fédéral qui a donné une certaine liquidité à l’ensemble des entreprises. C’est un montant moyen pour les entreprisesdelarégionde53342$quiaétéreçu.
Le pourcentage de charge sur les revenus totaux a quant à lui diminué de près de 1 % comparativement à 2021, passant de 58,4 % à 57,4 %. La masse salariale est passée de 17,1 % à 15,5 % des revenus laissant une CDR de 27,1 %. L’annuité représente 19 % des revenus laissant un solde résiduel positif à 8 %, soit une somme de 104636 $ avant la compensation fédérale qui n’est pas incluse dans les revenus totaux. Les résultats financiers se sont donc améliorés en 2022, contrairementàcequel’onpourraitenpenser.
Malgré une hausse importante annoncée au cours de 2022, la plupart d’entre vous n’étiez pas en renouvellement de prêt ou ce n’est pas l’ensemble de votre dette qui a été affectée. Ainsi, le solde résiduel demeure positif et le fonds de roulement démontre une certaine santé financière à 1,66, le plus haut résultat des trois dernières années. Or, il en sera moins vrai pour 2023-2024 où l’impact seraplusimportantetseferasentirsurvosliquidités.
L’heure n’est pas nécessairement à la panique, car si on recule en 2006, les taux avaient connu une Enfin, le coût des aliments a également connu une hausse. Le coût des concentrés généralement plus bas que celui des fourrages a été de 1,82 $/hl plus élevé en 2022. La facture pour les fourrages et les concentrés représentent 46,8 % des charges totales. Le coût de production des fourrages a lui aussi augmenté, principalement affecté par la hausse des carburants et autres approvisionnements. Ces augmentations se sont répercutées sur la marge standard par vache et sur le coût de production des taures. Heureusement, la marge par vache bénéficie également de la hausse du prix du lait. Ainsi, au final, les résultats sont 18,4 % mieux qu'en 2021 et représentent une hausse de 741 $ par vache. Malheureusement, le coût de production des taures n’a pas connu cette même belle progressionavecunefortehaussede24,2%deplusque2020.
Finalement, les impacts financiers du marché ont eu leurs effets sur vos entreprises. Parfois, vous permettant d’en bénéficier, et à d’autres moments cela s'est traduit par des pertes monétaires. La hausse des taux d’intérêt n’a pas fini d’affecter vos résultats. Il faudra donc être patient et prudent pourpasserlaprochainepériode2023-2024.
ànos MERCIànos généreuxpartenaires!! généreuxpartenaires!!Félix Girard Technicien agricole
En période de turbulence économique, la gestion des liquidités de l’entreprise peut être une source d’inquiétude. Le niveau de dépense peut devenir aussi élevé que les revenus générés, alors le solde de trésorerie est largement affecté. On pourrait croire qu’il faut reporter les investissements prévus et se limiter à l’essentiel. Cependant, il est tout de même possible de continuer de développer son entreprise et atteindre ses objectifs avec un peu plus de stratégie. On peut alors miser stratégiquement sur au moins trois grands axes de notre entreprise; soit les liquidités, l’organisation dutravailetl’alimentation.
Avant tout, il est essentiel de maintenir une comptabilité de gestion à jour. Ce qui veut dire qu'il est nécessaire de bien gérer les comptes à payer et à recevoir. Si les liquidités sont moins disponibles, il est recommandé de consolider les liens d’affaires avec les fournisseurs et les conseillers. Parler de l’état de la situation le plus tôt possible permet de trouver des solutions et de diminuer le stress causé par ce problème. Aussi, revoir et prioriser ses objectifs est essentiel. On se serre la ceinture et ongèrelespriorités!
L’utilisation du budget peut être un outil fort rassurant. Avec un budget annuel sur 3 ans, cela permet de déterminer la CDR (capacité de remboursement), planifier des investissements et réviser les emprunts si nécessaire. Le budget de trésorerie, quant à lui, est planifié mensuellement et permet d’anticiper, s’il y a lieu, les moments dans l’année où ce sera plus difficile. Aussi, il est à prévoir que, d’ici la fin de 2023, il faudra rembourser le 40000 $ qui avait été octroyé lors de la COVID. Il est à noter que la compensation laitière est reconduite pour les cinq prochaines années, mais avec un niveau de subvention moins élevé que la précédente. Pour les investissements, il faut misersurceuxquipermettrontd’augmenterlesrevenusetd’améliorerlesliquiditésrapidement.Par exemple:ajoutd’uneunitédetraite,achatdevachespourpallierunepériodecreuseouproduireles jours supplémentaires, etc. Il est possible de faire des budgets partiels afin d’évaluer ce que va rapporter l’investissement et en combien de temps. Votre conseiller en gestion peut être votre meilleuralliépourlagestiondesliquiditésentravaillantavecvousetvotrecomptabilité.
Du côté de l’organisation du travail et des ressources humaines, il faut se questionner à savoir si l’équipe est solide et efficace. L’utilisation d’un horodateur permet d’évaluer l’efficience des ressources et ensuite revoir l’organisation du travail s’il le faut. Avec l’inflation, tout le monde cherche à augmenter ses revenus, incluant la main-d’œuvre. En tant que gestionnaire, il est important de savoir que la perte d’un employé dont nous n’avons pas voulu augmenter le salaire peut coûter cher à l’entreprise. La perte d’un employé qui gagne 35000 $ annuellement peut représenter un coût de 17500 $, soit 50 % du coût de son salaire. Cela s’explique par la perte d’expérience, le temps de formation du prochain employé et le temps avant qu’il soit vraiment efficace dans ses tâches. Mobiliser son équipe est bénéfique pour l’atteinte des objectifs de l’entreprise. Cela est possible en offrant des conditions de travail attrayantes. Ce n’est pas seulement une question de salaire, mais aussi, par exemple, de planifier les horaires sur une plus longue période afin d’accommoder les congés des employés ou d’ajouter des avantages non monétaires (prêt d’outils, assurance, REER collectifs). Des organismes tels que l’UPA, AGRIcarrières, Services Québec et le GMA peuvent vous accompagner dans la gestion du travail et de vos ressourceshumaines.
Alimentation
Aussi, au niveau de l’alimentation, il est possible de devenir plus performant en travaillant en collaboration avec les intervenants en gestion, agroenvironnement, santé et alimentation. Avec des rencontres interprofessionnelles, cela permet de créer un plan de match adapté à votre situation et réalisable. Grâce à l’analyse de vos résultats d’entreprise et de l’analyse de groupe lait, il est possible de cibler vos points forts et points faibles en se comparant au groupe moyen et de tête. S’assurer de la rentabilité des fourrages est essentiel. Les résultats aux champs impactent les résultats dans l’étable. La qualité du fourrage est importante aussi. Dans le cas d’une récolte de mauvaise qualité, il est important de planifier à quel moment dans l’année elle sera distribuée aux animauxafind’ajusterl’alimentationpouréviterqu’elleimpactetroplaproduction.
En conclusion, il est à noter que garder le statu quo n’est pas toujours la meilleure option, puisque la façon de faire en ce moment n’est pas nécessairement adaptée à une période inflationniste. Il faut faire le tri des idées et évaluer certaines d’entre elles avec un budget partiel pour en valider la faisabilité. Se comparer aux meilleurs, c’est très bon, mais il faut identifier en quoi ils se démarquent : est-ce les rendements, leurs ingrédients, leurs techniques de gestion? Discuter avec d’autres producteurs performants ainsi qu’avec vos conseillers peut aider à guider vos choix.
Depuis 37 ans, la valeur des terres agricoles au Québec s’accroît et la région du Saguenay–LacSaint-Jean n’y épargne pas. En 2022, l’inflation sur le prix des terres de la région a été de 14 % comparativementà19,5%en2020.
La décision d’acheter ou de louer une terre agricole devient donc un enjeu à bien évaluer pour les entreprises agricoles. Cette décision dépend de plusieurs facteurs et ceux-ci doivent être bien pris en compte, particulièrement dans une période d’inflation. Le facteur économique est, bien entendu, incontournable. À lui, s’ajoutent les facteurs humains, organisationnels, stratégiques et sociaux qui sonttousaussiimportants.
Dans cet article, je tenterai de donner des pistes de réflexion qui peuvent aider à orienter la prise de décisiondansundilemmeentrel’achatoulalocationd’uneterreagricole.
D’abord,ilfautdéfinircequ’estlamargesurchargesvariables.
Qu’elle soit à l’acre ou à l’hectare, la marge sur charges variables se définit comme étant la différence entre les produits que génère une terre (revenus de cultures et d’assurances) et les charges variables (charges d’approvisionnement et d’opérations culturales). Elle est ensuite divisée parl’unitédeproduction:lenombred’acresoud’hectaresenproduction.
Ensuite, il est possible de définir si le projet de location ou d’acquisition d’une terre agricole a une rentabilitépourl’entrepriseagricole.
Cette marge sur charges variables est le critère utilisé en gestion pour évaluer la capacité d’une entreprise à assumer les dépenses liées à l’achat ou à la location. Le principe étant qu’en augmentant le nombre d’unités de production, les produits et les charges variables vont augmenter, car ils sont proportionnels au nombre d’unités en production. Ainsi, la marge à l’acre (ou hectare) peut être comparée à l’annuité ramenée elle aussi à l’acre (ou hectare) dans le cas d’un achat ou au coûtdelalocationdansl’autrecas.
Enfin, pour savoir s’il y a rentabilité ou non, il suffit de faire la différence entre la marge à l’acre et le paiement à l’acre (annuité ou location). S’il y a un gain, le projet est rentable. Dans le cas contraire, s’il y a une perte, le projet n’est pas rentable et la capacité de l’entreprise à en assumer le coût n’est pasprésente.
Voiciunexempleconcret:
Un producteur de grandes cultures souhaite acquérir 123,5 acres (50 hectares) à un prix de 5000 $/acre (12355 $/ha). Le taux d’intérêt en vigueur est de 6 % et l’emprunt sera financé sur 25 ans. Cetinvestissementest-ilrentableounon?
À partir des informations ci-dessus, il est possible de calculer l’annuité que l’achat engendre pour le
En considérant les revenus générés et les charges variables, la marge dégagée est de 331 $/acre. Il yadoncuneperteannuellede56$/acreou6909$.
Est-cequ’ilseraitpréférablepourleproducteurdelouerdanscecas?
Dans le cas d’une location, supposons que cette même terre est louée à un prix de 100 $/acre. Le coût annuel de cette location sera donc de 12350 $. La marge dégagée demeure la même, soit 331 $/acre.Legainestalorsde231$/acreouannuellementde28484$.
Dans ces conditions, il est donc plus avantageux pour le producteur de louer la terre plutôt que de l’acquérir puisque le coût associé à une location est nettement inférieur au coût d’achat. Les variables utilisées pour cette simulation sont différentes d’un cas à un autre, le coût de location peut différer tout comme le coût de la terre. Toutefois, le calcul reste le même, mais la conclusion peut varierselonvosparamètres.
Le tout est de connaître l’objectif derrière cette acquisition de terre. En effet, vous pourriez considérer que cet achat apportera un actif supplémentaire à votre entreprise. Cet actif prendra de la valeur d’année en année par son inflation. Il y a donc un gain en capital à faire sur cet investissementàlongterme.
D’un autre côté, la location étant plus propice à générer de la liquidité, il pourrait être plus avantageux d’utiliser cette liquidité disponible à court terme pour rembourser des prêts existants ou faire un investissement plus productif. Une saine gestion de la liquidité peut permettre à l’entreprise de générer des excédents monétaires et d’augmenter sa capacité d’autofinancement pour d’autres projetsd’expansion,d’optimisation,derénovationouencoredemodernisation.
Ce qui est certain, l’achat d’une terre peut générer plusieurs questions pertinentes auxquelles il est nécessairedebienréfléchiravantdefaireuninvestissementaussiimportant.
Pourquoi je veux acheter cette terre? Voilà la question à se poser! Celle-ci peut même apporter d’autresquestionsnécessairesàcetteréflexion.
Envoiciquelquesexemples:
Est-cequec’estparcequejeveuxatteindrel’autosuffisanceenfourrage?
Est-cequelesrendementsquej’aiactuellementsontbons?
Devrais-jeplutôtinvestirdansdudrainage?
Est-ce que c’est parce que je veux aller chercher des revenus supplémentaires de grandescultures?
Est-ce que j’ai les ressources nécessaires (employés, machinerie, temps) pour intégrer cetteproductionàsigrandvolumedansmasituationd’entreprise?
Est-cequetoutlenoyaudécisionneldel’entrepriseadhèreàceprojet?
Est-cequemonentrepriseadéjàungrosendettement?
En fin de compte, la capacité d’acheter une terre dépend d’un nombre de facteurs différents, certains étant sous contrôle (rendements, gestion des dépenses, objectifs d’entreprise), et d’autres étant hors de votre contrôle (taux d’intérêt, prix des terres). Il n’y a pas de réponse universelle, chaque entreprise est différente. Il faut donc prendre le temps de s’assoir et de réfléchir, analyser, questionner et évaluer les options possibles selon les facteurs énumérés, et certainement plus encore!
Dans le contexte inflationniste actuel, l’acquisition d’une terre agricole est un projet qui mérite réflexion et consensus. Bien que la capacité financière et économique de l’entreprise soient, par défaut, des critères mis de l’avant, il n’en va pas moins qu’une approche stratégique en lien avec la vision, la mission et les valeurs de l’entreprise devrait être priorisée afin de mettre en lumière les réelsobjectifsdetouslespropriétaires,etainsid’assurerlapérennitédesentreprises.
ànos MERCIànos généreuxpartenaires!! généreuxpartenaires!!
Ainsi, malgré des prix de vente de céréales très élevés en 2022, les excès de pluie du printemps ont eu un impact négatif sur les rendements dans les céréales, ce qui a réduit les revenus à l’hectare. Finalement, l’impact de la hausse des coûts des intrants (principalement du carburant) ainsi que la haussedestauxd’intérêtaaussicontribuéàdétériorerlebénéfice.
Legroupedetête(ligneorange)esttoujoursenbénéficepositifpourlesecteurdesgrandescultures, assurant ainsi une bonne rentabilité à ce secteur comparativement à la moyenne. En effet, alors que la moyenne génère un bénéfice moyen annuel de 3500 $, le groupe de tête est nettement plus rentable avec 75000 $ de bénéfice réparti en moyenne par année. Pourquoi? Ce sont vraiment les revenus qui sont plus élevés pour ce groupe. Ils réussissent à obtenir de meilleurs rendements bon an mal an, et ce, pour toutes leurs cultures avec des superficies comparables et un parc de machineriessemblable(envaleur).Ànoteraussiqu’ilssemblentengénéralunpeumoinsendettésà l’ha que le groupe moyen. Au final, c’est une marge de 310 $/ha de plus pour le groupe de tête qui a contribué au bénéfice supplémentaire avec le groupe moyen. Et non, les producteurs du groupe de tête ne font pas seulement du soya et du maïs-grain! Ils proviennent aussi de différents endroits danslarégionetcenesontpastousdesvoisins!
Afin de vous aider à planifier vos rotations de cultures dans les prochaines années et vous permettre d’améliorer le bénéfice du secteur des champs, la comparaison de l’efficacité au champ se mesure bien avec la marge/ha. Vos conseillers en agroenvironnement peuvent d’ailleurs vous accompagner en validant vos potentiels de rendement en fonction des types de sols, vos opérations culturales et le profil de vos champs (compaction, ph, etc.). Voici par ailleurs les cultures les plus payantes depuis trois ans dans la région : le maïs-grain, le canola et le soya. Bien que l’orge et le blé soient un peu moins «payantes», les producteurs du groupe de tête en font aussi dans leurs rotations… avec des rendementsquifrisentle2tm/acre.
Les perspectives liées au bénéfice en grandes cultures sont moins roses que les résultats obtenus depuis deux ans. En effet, le prix des céréales est à la baisse et, selon les pronostics, cette baisse va certainement continuer pour les prochains mois. Le printemps 2023 est par contre à ce jour très encourageant contrairement à la saison dernière, nous laissant espérer de bons rendements si mère nature est avec nous! Le prix du carburant est, point positif, à la baisse comparativement à 2022 et les taux d’intérêt, bien qu’ils aient considérablement augmenté en 2022, ils étaient stables depuis le début de l’année.
Mais au moment d’écrire ces lignes, le taux directeur a été augmenté encore de 0,25 % et une autre hausse anticipée en juillet. L’impact sur vos liquidités sera, pour certains, majeur en 2023 alors que les renouvellements des prêts qui étaient fixés en majorité sur 1 an se renouvellent. Le mot d’ordre pour l’année 2023 est de prioriser des investissements rentables, avec un impact rapide sur les liquiditésetreportercertainschoixd’investissements.
MERCIànos MERCIànos généreuxpartenaires!! généreuxpartenaires!!Christine Gagnon Agronome
La séquestration du carbone dans nos sols; qu’en est-il brièvement?
«Puits de carbone», «séquestration de carbone»… ces concepts sont fortement employés ces années-ci, ainsi que celui des «changements climatiques». Mais concrètement, quels sont les concepts à considérer pour le producteur agricole? Quels sont les perspectives et les défis qui concernentlemondeagricole?Lesujetestvaste.
La séquestration du carbone (C) est vue comme une solution dans la lutte aux changements climatiques. En effet, elle peut contribuer à diminuer la quantité de CO2 dans l’atmosphère et également participer à la productivité des terres, donc accroître la résilience de nos systèmes agricoles par un contenu en matière organique plus élevé. La matière organique se compare à une éponge qui absorbe l’eau en cas de sécheresse et limite l’érosion, entre autres, ainsi que nombreux autresservicesrendusàl’écosystème.
La théorie de la formation de la matière organique (composée de carbone) a été revue et les concepts longtemps utilisés en agronomie doivent être réfléchis différemment. La conférence présentée à plusieurs occasions cet hiver par Martin Montigny, chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada, contient la révision du concept que je trouve importante à considérer pour nosfuturesdécisionsculturalesdelasaisonencours:
Ainsi, ce nouveau modèle démontre l’importance des résidus verts pour contribuer à la formation de la matière organique (composé de carbone). Ces résidus peuvent être des couverts de prairies ou de cultures de couverture, mais les impacts seront différents. Les racines contribuent davantage à l’accumulation du carbone que les parties aériennes. Les résidus végétaux sont plus faciles à digérer par les microorganismes lorsqu’ils sont verts plutôt que fibreux, donc la rétention du carbone sera différente dans le temps. Ainsi, dans le cas d’une abondance de foin à la ferme, une fauche pour favoriser le rajeunissement du couvert est préférable plutôt que de laisser le foin vieillir et devenir très fibreux. L’apport de matière organique facilement dégradable au sol favorise la séquestration du carboneàlongtermeselonSamson,etal.
Je n’irai pas plus loin sur ce sujet qui est vaste, mais je vous réfère à une nouvelle référence très complète en la matière. Récemment, une équipe composée de Marie-Élise Samson, Denis Angers et Vincent Poirier s’est penchée sur le sujet etalivréunrapportenjanvier2023.
Ce rapport intitulé «Séquestrer du carbone dans les sols agricoles du Québec; concepts, perspectives et défis», disponible gratuitement sur le web, pourra répondre à vos questions et intérêts, incluant le sujet des crédits compensatoires. Il couvre l’agriculture et les GES, les stocks dans les sols du Canada, les pratiques agricoles pour la séquestrationdecarbonedanslessolsdu Québec, les politiques gouvernementales pour la séquestration de carbone dans les solsagricoles,etc.
Bonnelecture!
Sébastien Tremblay
Technicien dessinateur en génie
Le volet Génie souhaite prendre le temps de vous présenter quelques-uns de ses nouveaux services. Dans les dernières semaines, l’équipe s’est procuré un nouvel équipement d’imagerie qui fait lever les têtes : un drone! Une de nos collègues s’est spécialisée en allant chercher un certificat en caractérisation des milieux humides. Et finalement, l’équipe souhaite vous accompagner dans la réduction de vos émissions de gaz à effet de serre et de consommation énergétique grâce au programmeÉcoPerformance.Voicinosnouveauxservicesendétail:
Drone
Bonne nouvelle! Le volet Génie s’est doté d’un outil supplémentaire. Après avoir tenté d’enseigner à un pigeon à prendre des photos, nous avons finalement acheté un drone! Nous avons fait l’acquisition d’un modèle DJI Mini 3 Pro qui deviendra certainement un indispensable lors de nos sortiesterrain.
À partir de maintenant… Que ce soit lors de visites pour l’acquisition de données ou lors de surveillances de chantiers, le drone nous fournira d’excellentes informations complémentaires pas le biais de photos et vidéos de qualité. L’objectif principal est d’acquérir des informations concrètes et ce, de manière plus rapide avec un minimum de déplacements.
Dans un futur proche… Nous visons à nous doter d’un modèle de drone plus évolué permettant de prendre des données d’élévations, d’indice de végétation, des photos aériennes géolocalisées et bienplusencore.Lepigeonneseraitjamaisparvenuàfairetoutça! ��
Pour obtenir plus de détails sur toutes les possibilités que notre drone pourra vous apporter, faites signeàSébastien!
Les milieux humides (MH) au Québec sont protégés par la Loi sur la qualité de l’Environnement (LQE).Decelle-cidécoulentdeuxrèglementsprincipaux:
Le Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE);
LeRèglementsurlesactivitésdansdesmilieuxhumides,hydriquesetsensibles(RAMHHS).
Saviez-vous qu’il existe une Cartographie interactive des milieux humides potentiels disponible en ligne?
Cependant, il est important de retenir que ces inventaires cartographiés n’ont aucune valeur légale. Elles servent à identifier des «milieux humides potentiels». C’est-à-dire que bien qu’il puisse y avoir un MH identifié sur la carte, sa présence, son type, sa grandeur et son emplacement peuvent être inexacts. Lorsqu’on souhaite intervenir près d’un MH, on a donc avantage à en effectuer la caractérisation pour en définir les limites officielles. Seul un biologiste ou une personne compétente reconnuepeutréalisercetravail.
Ce service de caractérisation est maintenant offert par le volet Génie du GMA. Contactez Maude au poste236pourenapprendredavantage!
Dans le cadre du Plan pour une économie verte 2030 du gouvernement du Québec, le programme ÉcoPerformance vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, diminuer la consommation de combustibles fossiles et améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Le programme est séparé endeuxvoletsetpermetd’offrirdufinancementpour:
·L’analysedesdifférentesmesurespotentiellesd’économiedecombustiblesfossilesetdeGES; ·L’implantationduprojetleplusefficace.
Pour avoir accès aux financements, plusieurs documents doivent être produits par des ingénieurs ou autres professionnels. L’équipe en génie peut vous accompagner dans vos futurs projets d’efficacité énergétique, de réduction des émissions de GES ou de conversion à des sources d’énergie plus vertes.
Par exemple, si vous chauffez présentement au mazout et que vous aimeriez vous équiper d’installation électrique pour réduire votre consommation de combustible fossile, nous pourrions vous aider à aller chercher du financement! N’hésitez pas à contacter Naëla pour plus d’information parrapportauProgrammeÉcoPerformance
MERCI
ànos MERCIànos généreuxpartenaires!! généreuxpartenaires!!
Cela fait quelques fois que des producteurs me parlent de problèmes de drainage à des endroits historiquement secs, et qui apparaissent à la suite d’une coupe forestière. Le cas le plus classique est la disparition d’un boisé sur un cran (affleurement rocheux) qui entraîne des effets importants sur les champs à proximité. Effectivement, les arbres contribuent à gérer d’importants volumes d’eau et, lorsqu’ils disparaissent, l’eau reste! Ce phénomène est bien documenté : dans les vieilles références de drainage forestier en fossés, on calculait même l’eau évaporée par arbre pour déterminerlaquantitédefossésquiseraitnécessairepourmaintenirl’étatd’égouttementdelaforêt unefoiscettedernièrerécoltée.
Deuxservicesrendusparlecouvertboisémesemblentimportantspourexpliquercephénomène:
L’interception, soit la fraction de la pluie qui mouille l’arbre et ses feuilles et qui n’atteint jamaislesol.Ellevariede1,6à2,2mmdanslaforêtboréale(source:H.Bram,Ulaval,2021).
2.
L'évapotranspiration, qui pompe activement l’eau présente dans le sol. Elle est variable selon le couvert en présence; je l’estime à 400 mm pour la forêt de notre région (selon la publication 10, 6107–6151 de l’HESSD de 2013). Elle contribue à vider la réserve d’eau du sol entre les précipitations, ce qui permet aux pluies de s’infiltrer dans un sol partiellement asséché. Contrairementàunsolressuyé,unsolgorgéd’eauvacréer100%deruissellement.
Pour une valeur de comparaison globale, le MTQ considère que, pour un sol imperméable couvert de boisé, le ruissellement atteindra un maximum de 51 %. Sans son couvert de boisé, il sera de 73 %, maispeutatteindre95%silerocestànu.
Dans une moindre mesure, la fonte sous couvert forestier est généralement retardée par rapport aux champs. Ce qui permet à l'eau de fonte des boisés de se répandre de façon plus diffuse plutôt que decréerungroscoupd'eauenmêmetempsquelafontedeschamps.
Les figures 1 et 2 comparent la situation d’un
Est-ce que cela veut dire qu’il ne faut pas récolter une belle forêt mature située sur vos terres pour autant? Pas du tout! Il faut simplement prévoir le coup avec un bon réseau de fossés d’un mètre de profond, tout le long de l’interface entre le champ et le boisé. Cela permettra d’assurer un égouttement de surface et souterrain adéquat au bout des champs, avec ou sans forêt. S’il est impossible d’acheminer le fossé de manière ouverte, car ça arrive souvent des contre-pentes quand onfaitletourdescrans,unavaloirpeutaideràcanaliserl’eaurécoltée.1
1 Autres références consultées : Eau (canada.ca), Glorieux, Mélanie_Mémoire_ETS (etsmtl.ca)
Guillaume Barrette
Dansvospâturages,survosréseauxdetuyauxd’abreuvement,utilisezdes raccords rapides en aluminium plutôt qu’en plastique. Ceux en plastique sedéformentavecletempsetl’étanchéitédevientalorsdifficile.
Les articles en aluminium sont parfois présents dans les grosses quincailleries, sinon, il est assez facile de les commander, car c’est un produit relativement commun. Ils ont également l’avantage d’être résistantauxchocs.
JustineBoivin-Côté Présidente
justine@boulangeriemedard.com
NicolasBlackburn Vice-président
nicolas@fromagerieblackburn.com
NicolasLavoie Secrétaire
GuillaumeBarrette Trésorier ÉtienneBettez Administrateur
niclavoie@hotmail.com
guillaume.barrette@outlook.com
lesjardinschezbettez@hotmail.com
JadeGirard Administratrice
jadegirard1026@outlook.com
LesPLQontannoncéenmaiunebaisseduprixpouruntroisièmemoisconsécutif.Cen’estpourtantpascequ’onobservedanslegraphiqueavecde légères remontées en avril et mai. L’écart est tout simplement dû à l’utilisation dans ce graphique de composantes laitières fixes plutôt que les composantes moyennes provinciales qui varient de mois en mois. La baisse constatée par les PLQ des deux derniers mois s’explique donc principalementparunediminutiondelateneurencomposantesdulait.
L’augmentation du taux directeur de la banque du Canada de 0,25% le 7 juin dernier a eu un impact immédiat sur les taux hypothécaires à court terme. Les économistes de Desjardins prévoient une autre hausse du taux de la Banque du Canada de 0,25% en juillet ainsi qu’une hausse du taux hypothécaire un an à 7,44%. Alors qu’il fallait remonter à 1998 pour observer un taux hypothécaire 5 ans inférieur au taux préférentiel, c’est jusqu’en 1990 qu’il faut remonter pour observer un taux hypothécaire 5 ans inférieur à celui d’un an. On observe donc debiencurieuxchangementsdetendance.
Après la baisse observée du pourcentage des offres d’achat comblé en avril due à une diminution de la quantité offerte en vente, le marché s’est stabilisé de nouveau dans les deux derniers mois, ce qui a permis de conserver une moyenne annuelle sensiblement la même, et ce, depuis 6 mois. Ainsi, en se basant sur le passé, un producteur de 70 kg/jour peut espérer acheter 5,3 kg/jour alors que cette quantité s’élève à 7,5 kg-jour pour un producteur de 150 kg/jour.
On avait constaté en avril une baisse considérable du prix des principales cultures par rapport au mois de février. Cette tendance s’est donc poursuivie dans les 2 derniers mois ainsi que la diminution des prix pour livraison à la prochaine récolte. Alors qu’on pouvait signer des contrats à 350$/t pour de l’avoine livrée à la récolte 2023 à l’automne dernier, le prix actuelseraitaussibasque200$/t.
Source: SRDI des PGQ, 16 juin 2023.
Transactions au SCVQ
FermePedneaultetFils
Passionnés,GaétanetFrédéric s’amusenttouslesjours!
S’il existe une potion de passion de l’agriculture, les frères Gaétan et Frédéric Pedneault sont tombés dedans quand ils étaient enfants et ils perpétuent les valeurs deleursparents.L’aînéracontelesdébutset la vision qui assure la continuité de la ferme situéeàCanton-Tremblay.
Fiche d’entreprise
Production laitière avec un quota de 220 kg mg/jour
3e et 4e générations d’agriculteurs
Une douzaine d’employés à temps plein et partiel Chiffre d’affaires : 1 750 000 $ 825 acres en culture, dont 775 en propriété
Gaétan, est-ce vrai que vos parents, Jean-Marie Pedneault et Georgette Tremblay, étaient des agriculteurs tenaces?
Mon père était originaire de Saint-Ambroise et ma mère, de Charlevoix. Mes parents ont fondé la ferme en 1964 parce que mon père voulait s’établir et travailler à la ferme. Le quota est apparu en 1975 et il a eu pour effet de diminuer le prix du lait. Cependant, ils ne se sont pas laissé décourager, contrairement à plusieurs autres. Ils ont arrêté la vente au gallon pour se conformer aux nouvelles règles de gestion de l’offre. C’était important pour eux de demeurer en agriculture et d’être présents avec leurs enfants.
L’équipe de Ferme Pedneault et Fils : Frédéric Pedneault, Alexis Pedneault, Charles Pedneault, Gaétan Pedneault, Marie-Élyse Pedneault, Jérôme Brassard, Émile Tremblay, Luis Angel et Rudy Velazquez
J’ai toujours su que je voulais travailler avec mon père. Je n’ai pas fait de crise d’adolescence, mais il fallait que ça brasse dans la maison! Je me levais le matin avec l’envie d’inventer des patentes. Ma mère voulait que je sorte de la maison pour être tranquille.
On était 10 enfants et on a tous aidé nos parents à la ferme. Mais il y a seulement Frédéric, 13 ans plus jeune que moi et dernier de la famille, qui a voulu prendre la relève avec moi. On travaille fort, mais on a du fun! Cela a toujours compté. On prend congé en alternance, mais si jamais il y a du foin à faire, on aide l’autre volontairement. On verra si je vais slaquer dans les prochaines années. Mon père, lui, a travaillé jusqu’à 76 ans!
Quels ont été les principaux jalons de l’entreprise?
Je suis actionnaire depuis 1989 avec mes parents et Frédéric s’est joint en 2000, puis notre mère s’est retirée. Notre père s’est retiré en 2019. À cette période, l’entreprise est passée du statut de société en nom collectif à l'incorporation, ce qui a été avantageux fiscalement. Frédéric et moi sommes devenus actionnaires à parts égales.
Est-ce que vos enfants sont eux aussi tombés dans la potion?
Ma conjointe Isabelle et moi avons quatre enfants. Patrice, Francis et Olivier ont travaillé à la ferme jusqu’à la fin de leurs études. Marie-Élyse vient de terminer ses études à l’Université Laval en agronomie avec spécialité en production animale. Elle va travailler dans l’Ouest cet été pour pratiquer l’anglais. On verra si elle reviendra avec nous. Elle s’occupe entre autres de la gestion du troupeau avec moi.
Les fils de Frédéric et Lina ont étudié en gestion d’entreprise agricole au cégep d’Alma. Alexis va commencer des études en agronomie à l’Université Laval à l’automne et Charles sera saisonnier à la ferme cet été. Nos conjointes s’impliquent aussi dans l’entreprise. Ma blonde contribue à la gestion des relations avec les travailleurs étrangers. Elle fait aussi les commissions ainsi que l’entretien paysager et l’entretien de l’atelier mécanique. Ma belle-sœur s’occupe de la gestion de toute la comptabilité.
Avez-vous des trucs pour favoriser la rétention de vos employés?
On essaie de rendre l’environnement accueillant. On agit de la même manière envers tous nos employés. On déjeune souvent au resto le samedi avec nos travailleurs étrangers et on veille à leurs besoins. Pour avoir assez d’employés, il faut que tu en aies un peu de trop.
Comment ça se passe avec les travailleurs étrangers? La communication est-elle un défi?
Nous avons trois travailleurs guatémaltèques sous un contrat de 2 ans et deux nouveaux arriveront cet été. Je pense qu’ils sont bien avec nous. On a acheté une maison pour les loger. Ils sont en congé le samedi pour faire des activités ensemble. Ils peuvent prendre soin des chevaux. Je leur fais aussi visiter la région. Au début, on cherche nos mots en espagnol. Ma blonde l’a appris avec Duolingo et mon frère l’a appris de manière autodidacte.
Quel est votre secret pour être dans le groupe de tête?
Mon grand-père disait : si tu veux vivre de l’agriculture, fais tout ce que tu peux toi-même et tu vas arriver. On est justement du monde de défis! On travaille pour faire un profit qu’on réinvestit pour améliorer l’efficacité, ou seulement par intérêt personnel. Le pourcentage des dépenses se situe toujours en bas de 50 %.
On fait nos projets en début d’année. On sort nos chiffres pour les financiers, sinon on n’a pas toujours le nez dedans. Cependant, on peut calculer rapidement, comme quand mon beau-père a offert le 24 décembre 1999 de nous vendre sa ferme avec quota. On a facilement accepté l’offre.
Y a-t-il un projet sur lequel vous travaillerez cet été?
On a commencé la construction d’une étable pour les vaches taries selon le nouveau code de santé animale. C’est un investissement d’environ 400000 $ qui ne nous stresse pas parce qu’il va permettre d’augmenter la production de 20 %. On planifie aussi construire un nouveau complexe laitier avec salle de traite d’ici 5 ans, selon la vitesse où nous allons acquérir du quota. Actuellement, on a 20 kilos de lousse pour produire plus.
Dans quel type d’étable vos vaches logent-elles aujourd’hui?
Les bâtiments répondent aux normes d’aujourd’hui. Nos vaches ne sont pas attachées et se couchent dans des logettes de sable, entretenues par les employés et un système de raclage. On amène les vaches à la salle de traite et on installe les trayeuses matin et soir. On apprécie l’ambiance, alors on ne veut pas d’étable robotisée.
Que souhaitez-vous pour l’avenir de votre entreprise?
Notre but est que notre entreprise continue après nous, que la relève soit de la parenté ou non. Alexis a confirmé son intention de prendre la relève. On verra ce qu’il en sera pour d’autres.
Entrevue réalisée par Félicia Pivin
Créatrice de contenu pour Dico Référence linguistique
Produits locaux offerts Produits locaux offerts par nos membres par nos membres
Apiculteur
Producteur de farine et légumineuses
Producteur de viande
Laiterie
Grossiste fruitier
Vous êtes transformateur et membre du GMA et votre logo n’apparaît pas sur ces pages? Pour le faire ajouter ou pour modifier celui utilisé actuellement, communiquez avec Sabrina Villeneuve au 418 679-5661 poste 245
