Composition du CA Composition du CA
Leconseild’administrationestpasséauxurnes!
Les mandats suivants ont été reconduits et acceptés par :
Justine Boivin-Côté à son rôle de Présidente et au comité Ressources humaines
Nicolas Blackburn à son rôle de Vice-président et au comité Ressources humaines
Les mandats suivants ont été reconduits et acceptés par :
Étienne Bettez au comité Éthique et Gouvernance
Timmy Gauthier, trésorier et au comité Vérifications et Finances
Jade Girard, secrétaire du CA et au comité Éthique et Gouvernance
Étienne Savard au comité Vérification et Finances
Merci de votre implication!
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Johnny Lavoie Agronome
Commentétablirlecoûtdelocationdematerreagricole?
Tel que paru dans le rapport annuel de la valeur des terres de FAC, sorti le 12 mars 2024, l’augmentation du prix des terres n’a pas freiné. Selon vous, quelle région a été la plus touchée? Hé oui, avec 24 % d’augmentation de la valeur des terres, le Saguenay–Lac-Saint-Jean se situe bien au-dessus de la moyenne provinciale qui est de 13,3 %.
La valeur moyenne des terres agricoles au Saguenay–Lac-Saint-Jean est donc passée à 6100 $/acre. Dans le contexte actuel où les taux d’intérêt sont près de 7 %, il est compréhensible que les acquisitions de terre soient difficiles, voire impossibles à rentabiliser.
L’objectif de mon article étant de vous partager et de clarifier les différentes possibilités de réflexions sur les méthodes d’établissement des taux de location des terres entre producteurs, je reconnais d’emblée que certaines informations sont plus difficiles à calculer à la ferme. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez que l’on regarde avec vous.
Pourquoi louer?
Du point de vue d’un propriétaire, une location peut servir à couvrir des frais de possession. Alors que pour le locataire, cette même location peut être vue comme une solution intermédiaire à l’investissement dans le but de réduire les coûts liés à l’actif.
Lorsqu’il s’agit d’un fond de terre, comment peut-on établir le coût de location?
Trois concepts de base peuvent être utilisés pour établir le coût de location d’une terre agricole :
I. Le coût du marché
II. Le coût de possession (DIRTA)*
III. La marge sur charge variable
I. De manière générale, le taux du marché, c’est-à-dire le taux auquel les producteurs des alentours louent leurs terres, est la première référence utilisée pour établir un prix. Son utilisation est simple, il suffit d’un peu de bouche à oreille pour savoir combien la terre du voisin se loue au voisin d’à côté.
Dans la négociation basée sur le taux du marché, plusieurs facteurs peuvent être considérés pour définir le coût. En voici quelques-uns :
Qualité du sol
Drainage/Nivelage
Historique de rendement
Localisation (UTM, distance, etc.)
Relation locateur/locataire
GESTION
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Les deux autres méthodes d’établissement du coût de location sont rarement utilisées dans des contextes où la location de la terre est une opération courante dans le secteur, puisque le coût du marchéseralaréférenceprincipale.
Il n’en demeure pas moins qu’en l’absence de données provenant du marché pour se référer, il existe desfaçonsplusmathématiquesd’établirunprixdelocationdeterre.
II. Tel qu’expliqué précédemment, la location peut servir à couvrir certains des frais reliés à la terre, le plus courant étant les taxes. Du point de vue du locateur, il est logique de penser que celui-ci voudra couvrir ses dépenses fixes reliées à la possession de cette terre. Dans ce cas-ci, c’est la méthode DIRTA (Dépréciation, Intérêt, Réparation, Taxes et Assurances), qui sera privilégiée. Cette méthode a été expliquéedansunarticleprécédent,p.14.
Pour utiliser cette méthode, il faut établir un taux de location à partir de chacune des dépenses de la DIRTA en utilisant, par exemple, les références économiques du CRAAQ. Une fois chacun des taux établis, il faut additionner les résultats, ce qui vous donnera un pourcentage à appliquer sur la valeur de laterredevotresecteur.Cecalculpeutêtreréaliséavecvotreconseillerengestion.
Lafiguresuivanteillustrebiencetteméthode :
III. La troisième méthode est l’utilisation de la marge sur les charges variables. Pour un locataire, il peut être intéressant de vouloir économiser sur des frais liés à un investissement. Dans ce cas, le coût de location de la terre ne devra pas dépasser la marge sur charges variables. C’est-à-dire, la marge qu’il dégagera de ses opérations culturales après avoir payé les coûts d’opération de la machinerie et la rémunération de son travail. Si le coût de location est au-delà de cette marge, la location ne sera pas rentable.
Les méthodes II et III s’appliquent respectivement à chacune des deux parties (locateur et locataire). Les chances que les résultats des deux méthodes soient similaires sont très minces. Pour établir un taux de location qui convient aux deux parties, une négociation s’impose. Plusieurs facteurs externes aux calculs feront monter et descendre le prix. Certains ont été énumérés ci-haut et on peut ajouter à cette listequelquesélémentsàprendreenconsidération:
Leprixdesrécoltes,variabled’uneannéeàl’autre; Deséchangesdeservices,commeemprunterdelamachinerie. Ennégociation,ilyaplaceàlacréativité!
[1] Exemple tiré de l’article « Combien louer une terre agricole », CRAAQ, 2021 Johnny 1 Page 11 | RécolteurLe
Johnny Lavoie Agronome
Alexandra Gagnon Agronome
Programmedepaiementsanticipés2024-2025pourlesgrains
Avis aux producteurs de grains!!!
Les producteurs intéressés peuvent dès à présent bénéficier du programme de prêt sans intérêt sur les premiers 250000 $ vous étant alloués par le gouvernement du fédéral et Les Producteurs de grains du Québec. Pour ceux moins au courant, ce programme vous permet d’augmenter votre liquidité au moment des semis OU des récoltes. En effet, dans l’objectif d’aider dans la commercialisation des grains, les producteurs admissibles peuvent recevoir un remboursement sur les avances obligatoires. De plus, tel qu’annoncé le 25 mars dernier, le programme de paiements anticipés 2024-2025 a été augmenté à 250000 $ plutôt que 100000 $ auparavant.
Faits saillants
En 2024, on passe au numérique!
Les producteurs de grains vous encouragent à vous procurer leur application AppGrains, si ce n’est déjà fait. En quelques clics, vous pouvez créer votre compte sur appgrains.pgq.ca. À noter que vous aurez besoin d’un code d’activation reçu préalablement.
Cette application est un moyen rapide et efficace d’accéder à votre dossier personnalisé et de compléter votre demande. Une fois les informations fournies, tous les calculs se font automatiquement. L’application permet notamment de :
Compléter votre fiche d’inscription en suivant les instructions; Téléverser vos documents requis à la demande; Recevoir des notifications de traitement et faire le suivi de votre demande.
Date limite d’inscription pour le volet ensemencement : 30 juin 2024.
Montants admissibles
Les avances sont effectuées sur les récoltes de grains commercialisés exclusivement. Ainsi, dans le cas où vos grains seront consommés, une demande peut être faite au secteur animal.
Les demandeurs admissibles ont droit :
À une avance sans intérêt d’un montant maximal de 250000 $;
À une avance totale de 1000000 $;
Pour connaître le montant d’avance auquel vous êtes admissible, utilisez le calcul suivant : Montants = Hectares ensemencés (ha) X rendement probable (kg/ha) X taux unitaire prévu ($/t)
GESTION
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À noter que le montant de l’avance est calculé pour chaque production et en fonction d’un taux prédéterminésoitlestauxd’avanceunitairepourensemencement.
Conditions d’admissibilité Comme tout bon programme, des conditions d’admissibilité sont présentes. Dans ce cas-ci, le demandeur ET la récolte sont sujets à quelques critères pour être admissible. On vous joint ces conditionsdansl’encadréci-dessous.
Image 1. Taux d’avance unitaire pour ensemencement
Images 2. Conditions d’admissions
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Remboursement de l’avance – Mode de remboursement L’avance, telle qu’elle l’indique, est en attente des revenus reliés à la vente de grains. Ainsi, dès que les ventes débutent, le producteur est dans l’obligation de rembourser son avance. Il est de la responsabilité du producteur d’aviser son acheteur qu’il doit rembourser son avance. Ce dernier fera alors le paiement de l’avance par la vente des grains. Un délai de 14 jours civils suivant la livraison est accordé pour que la totalité du montant soit remboursée aux Producteurs de grains du Québec.
Demeurez conservateur dans vos demandes d’avance
En effet, si vos ventes n’atteignent pas, au minimum, le montant de l’avance demandée, les intérêts sur l’avance réellement reçue seront ceux appliqués et devront être remboursés, peu importe le grain vendu! De plus, tout grain vendu sans preuve de paiement ou toute perte de tonnage engendreront un intérêt à partir du jour 1 où vous avez reçu l’avance.
Acheteur autorisé, qui sont-ils?
Une liste sera publiée par les PGQ à l’automne 2024.
Date limite de remboursement; sans cadeau!
La responsabilité revient au producteur. C’est donc à vous de vous assurer de vendre vos grains au moment opportun, à bon prix, et de vous assurer que le remboursement soit versé aux Producteurs de grains, au plus tard le 30 septembre 2025.
Une vente le 30 septembre ne vous accorde pas un temps supplémentaire de 14 jours (délai de paiement accordé à l’acheteur). Soyez donc prudent dans votre stratégie de vente afin qu’elle ne vous en coûte pas plus cher!
Cet article a été écrit selon le bulletin d’information des Producteurs de grains du Québec du mois de mars 2024. Les informations complètes et supplémentaires s’y trouvent. N’hésitez pas à le consulter.
Bonne production!
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Johnny
Alexandra
MERCIànos MERCIànos généreuxpartenaires!!généreuxpartenaires!!
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Pierrre Gagnon Agronome
Oùs’envontlescompensationslaitières?
Les producteurs de lait ont tous reçu, encore une fois cette année, une compensation dans le cadre du programme de paiement direct pour les producteurs laitiers (PPDPL). Qu’en sera-t-il dans les prochaines années? Rappelons tout d’abord que ce programme, qu’on appelle communément le programme de compensations laitières, est dans une nouvelle phase depuis cette année. Après avoir compensé les répercussions des accords avec l’Union européenne et la région Transpacifique, il couvre, au cours des années 2024 à 2029, les répercussions de l’Accord Canada-États-UnisMexique (ACEUM). Cependant, alors que la précédente phase a distribué aux producteurs de tout le Canada 1,75 milliard de dollars en 4 ans, la présente dispose d’une somme de 1,2 milliard s’échelonnant sur 5 ans. Ainsi, le montant versé en fin d’année 2023 ou début 2024, devrait avoir diminué d’environ 36% pour un producteur qui n’a pas transigé de quota en 2022 et 2023. Sans entrer dans le détail de tous les calculs, dans cette nouvelle phase, chaque producteur va recevoir un montant sur la proportion de quota provincial qu’il détient au 31 août de chaque année. Dans le tableau suivant, on peut voir le montant versé cette année et l’estimation des années à venir.
Le montant total ainsi que la proportion annuelle ne changeront pas. Cependant, en cas de croissance du quota national, les montants par kg/jour possédé par chaque producteur diminueront. Un montant global qui sera sensiblement le même puisque chaque producteur verra son quota augmenter.
Les producteurs vont devoir s’inscrire chaque année pour tenir compte des variations du nombre de producteurs éligibles et du quota détenu. Dans les prochaines années, la date de sortie du programme devrait être sensiblement la même que cette année, soit au début de novembre.
Soyez à l’affût et n’oubliez pas de vous inscrire!
GESTION Pierre
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MERCIànos MERCIànos généreuxpartenaires!!généreuxpartenaires!!
Pierrre Gagnon Agronome
L’évolutionrécentedescomposanteslaitières;uneréponseauxsignauxdumarché
Comme vous pouvez le voir dans la page des statistiques de ce numéro, nous avons modifié la présentation du prix net du lait (prix brut moins les frais de mise en marché) en calculant ce prix aux composantes moyennes mensuelles de la production provinciale plutôt qu’à des composantes fixes qui correspondait à la moyenne annuelle des composantes observées au GMA en 2020 et 2021. De cette façon, on ne tenait compte que des variations dans le prix des composantes, donc en enlevant l’impact de la variation saisonnière des composantes qui a toujours existé.
Effectivement, comme on peut le voir dans le graphique suivant, on peut constater l’impact de cette variation saisonnière en comparant le prix net payé aux producteurs selon les deux méthodes de calcul mentionnées.
On voit très bien que les montants reçus par les producteurs peuvent varier autant en fonction des composantes que de leur prix. Par exemple, en 2021, le prix net du lait à composantes fixes n’a varié que de 3 $/hl selon les mois de l’année, alors que les variations saisonnières du taux des composantes au niveau provincial ont eu un impact supérieur avec un écart de - 1,71 $/hl en août et de + 1,69 $/hl en novembre, pour une variation totale de 3,40 $/hl. Cependant, on voit bien que les composantes fixes qu’on utilisait ne s’écartaient que peu des composantes provinciales sur une moyenne annuelle, avec un écart de seulement 0,24 $/hl. Les variations observées en moyenne peuvent bien sûr être moindres ou encore plus importantes pour un producteur en particulier selon sa propre saisonnalité.
GESTION
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On peut remarquer également dans le graphique que les composantes laitières ont augmenté au niveau provincial, l’écart annuel d’un montant négatif en 2020 (- 0,19 $/hl) est devenu positif pour atteindre 0,65 $/hl en 2022. Cette évolution se faisait progressivement sauf que depuis l’année 2023, et tout particulièrement, depuis l’automne où il y a eu un changement majeur qui a remis en question l’utilisation des composantes fixes. Ce changement majeur, c’est bien sûr la modification du mode de rémunération du lait qui vise à favoriser une diminution du ratio SNG/G pour s’approcher du besoin du marché qui se situe sous la barre de 2, alors qu’il dépassait encore 2,16 en 2022. Comme on peut le voir au graphique suivant, les producteurs semblent avoir réagi fortement à ce signal du marché.
Depuis novembre 2023, ce ratio n’a jamais été aussi bas et on n’a jamais observé une variation aussi prononcée d’une année à l’autre. En continuant à utiliser des composantes fixes, on aurait montré que le prix du lait, en ce début d’année 2024, était inférieur à la même période de 2023, alors que ce n’est pas le cas lorsqu’on tient compte de l’amélioration du ratio SNG/G. À partir de maintenant, nous allons donc présenter, dans Le Récolteur, le prix du lait aux composantes mensuelles provinciales, mais en signalant si les variations de prix proviennent du marché ou des composantes.
Pierre Page 19 | RécolteurLe
Marc Coulombe Contrôleur financier
Erreurscoûteuses,vérificationspayantes! $$$$
Que diriez-vous de travailler à 4000 $ l’heure pour votre entreprise? Je vois déjà de grands yeux ronds parmi les lecteurs. Effectivement, certaines tâches peuvent être beaucoup plus payantes qu’elles n’y paraissent. Parmi celles-ci, une bonne vérification mensuelle de votre comptabilité peut s’avérerfortlucrative.Pourquoi?Parcequevouspourriezydécelerdeserreurscoûteusespourvotre entreprise. Il est faux de croire que vos fournisseurs, les ministères et autres institutions avec qui vousfaitesaffairesnefontjamaisd’erreurs.
Lors de la période des fermetures, nous en repérons à chaque année. Des petites et des plus grosses. Encore cette année, nous avons découvert une erreur au niveau des remboursements de taxes foncières d’un client. Bien que celui-ci était parfaitement en règle et qu’il avait fourni tous les documents requis, le remboursement n’avait pas été déduit de son compte de taxes foncières. Le tout s’est réglé après deux appels téléphoniques, donc possiblement moins d’une heure, pour un retourde4000$.Danscecas-ci,ils’agissaitd’uneerreuradministrativeducôtéduMAPAQ.
Il ne faut pas non plus se fier aveuglément à la personne qui fait votre tenue de livres surtout si celle-ci est externe à votre entreprise. Pourquoi? Parce que cette personne travaille avec la documentation qu’elle reçoit. Donc, difficile pour elle de voir qu’il manque un paiement pour une ventedegrainouqu’unefacturededieselseramassechezvousalorsquevousn’enavezpasacheté dans le dernier mois. Il y a donc une vérification minimale à faire par les exploitants. C’est ce qu’on appelleducontrôlefinancier.
Morale de l’histoire, même si ce n’est pas votre activité préférée, prendre un peu de temps chaque mois pour regarder votre comptabilité peut être drôlement payant pour votre organisation et encore plus en cette période oùchaque$compte.
Vous dites : « C’est bien beau, mais je ne sais pas trop comment m’y prendre ou quels rapports utiliser. » Alors, n’hésitez pas à contacter un membre de l’équipe du volet gestion. Nous pourrons vous aider à structurerletout.
Marc
GESTION
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MERCIànos MERCIànos généreuxpartenaires!!généreuxpartenaires!!
100ballesdefoinàvendre
16à18%deprotéine Prix40$/balle
Marc-AndréGobeil,418-590-2517
FermeTremblay-Gobeil,LaBaie
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Marie-Chantale Desmeules Technicienne en agroenvironnement
Journéeengrandesculturesetagroenvironnement
Le 12 mars dernier avait lieu la journée en grandes cultures et agroenvironnement, organisée par le MAPAQ, en collaboration avec l’UPA et les Producteurs de grains du Saguenay–Lac-Saint-Jean. L’activité sedéroulaitàlasallemultifonctionnelledeSaint-Bruno.
L’animation de la journée était sous la responsabilité de M. Pierre-Antoine Thériault, agronome au MAPAQ et le mot de bienvenue a été prononcé par M.PierreMurray, président régional des Producteurs degrainsduSaguenay–Lac-Saint-Jean.
Auprogramme,plusieursconférenciersétaientinvitésàparlerdesujetstelsque:
RésultatsetconstatsrégionauxconcernantlePAD2020-2030(Pland’agriculturedurable); Perspectivesdumarchédesgrains2024;
Gestionagroenvironnementaledesbiosolidesetleurvalorisation;
Résultatsetpistesdesolutionsconcernantlafolleavoinedanslarégion;
Utilisationd’engraisazotésaméliorés;
Améliorationdelasantédenossols;
ÉvolutionduclimatetlesbilanscarbonesoffertsauxentreprisesdanslecadreduprogrammeAgriclimat.
La journée a commencé avec M. Éric Girard, conseiller en agroenvironnement à la Fédération régionale deL’UPA,quinousaprésentélesconstatsrégionauxsurlaprésencedesversfil-de-ferdanslarégion,en lien avec un des objectifs du PAD qui est de réduire l’utilisation de semences enrobées de pesticides. Celui-ci affirmait que le dépistage valait la peine d’être effectué, surtout sur un précédent cultural de graminées. De ce fait, il en a profité pour sensibiliser les producteurs à l'importance de prévoir une stratégie d’intervention en vue de la nouvelle loi qui encadrera la vente et l’utilisation de semences
Par la suite, M. Ramzy Yelda, analyste principal des marchés pour les Producteurs de grains du Québec nous a présenté les perspectives du marché des grains 2024. L’instabilité est au rendez-vous avec des contextes politiques difficiles, la guerre en Ukraine, la situation dans le porc au Québec, les tensions avec la Chine, et plusieurs autres… De plus, on remarque que le Brésil a augmenté considérablement sa production de maïs et de soya, ce qui fait descendre les prix, surtout pour le soya OGM. Selon M. Ramzy Yelda, nous devrons surveiller le Brésil, car avec leur volume d’exportation dépassant presque celui des États-Unis actuellement,leprixdugrainendépendraassurément.
AGRO
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La présentation suivante, Mme Agathe Vialle, membre de la direction de l’expertise en valorisation et élimination du MELCCFP nous a présenté où nous en étions avec la gestion environnementale des activités de valorisation des biosolides au Québec. Elle nous a assuré que le ministère de l’Environnementfaisaitdesdémarchesactuellementpourdévelopperdesméthodesd’analysesefficaces pour détecter les PFAS (substances chimiques stables et omniprésentes dans l’environnement) dans nos biosolides québécois. Ce qui, selon elle, n’est pas une tâche facile, car il en existe des milliers. Par ailleurs, le gouvernement fédéral travaille aussi à réduire l’utilisation de ces matières résiduelles à la source, entre autres, en interdisant les biosolides américains d’entrer au pays depuis 2023. Il sera intéressantdesurveillercedossierencoreendéveloppement.
Ensuite, Mme Hélène Brassard, conseillère en grandes cultures au MAPAQ a présenté des pistes de solutions possibles pour la gestion de la folle avoine résistante aux herbicides. En effet, depuis 2014, c’est 35 % des champs dépistés par le MAPAQ dans la région qui présentaient de la folle avoine résistante, principalement, aux herbicides du groupe 1 (Puma, Select, Axial, Varro, etc.). Comme pistes solutions, elle a proposé aux producteurs de varier les groupes chimiques utilisés dans les herbicides, de s’assurer d’utiliser des semences exemptes de mauvaises herbes (certifiées), d’intégrer des cultures d’automne et/ou des cultures fourragères, d’augmenter la dose de semis, de nettoyer la batteuse et bien plus…
Après le dîner, M. Bernard Gagnon, professionnel de recherche chez Agriculture et Agroalimentaire Canada a présenté les engrais azotés améliorés. Ces engrais relâcheraient leur azote de façon mieux synchronisée avec les besoins de la plante à l’aide d’un polymère biodégradable qui enrobe les granules d’urée et qui s’active en présence d’eau (ESN et FRN) ou encore, avec l’ajout d’un additif dans une solution azotée (Agrotain). Selon lui, l’utilisation d’engrais azotés améliorés permettrait un taux plus élevé de récupération de N (Azote) appliqué et une plus grande flexibilité d’application (peut se substituer aux applications en post-levée, réduction des coûts avec un seul passage, etc.). En contrepartie, on dénoterait peu d’effet sur le rendement lors des années sèches et il demeurerait impossibled’assurerunelibérationdel’azotesynchroniséeparfaitementaveclesbesoinsdelaplante.
Par la suite, M. Martin Chantigny, chercheur en science du sol chez Agriculture et Agroalimentaire Canadanousaprésentécommentaméliorerlasantédenossols.Ilaparlédel’importancedesracineset des champignons qui jouent un rôle essentiel dans la structure de nos sols. Il a également mentionné de ne pas seulement se préoccuper du pourcentage de matière organique inscrit dans les analyses, mais de tout ce qui entoure la vie dans le sol. Les pratiques à privilégier sont le travail de sol réduit, afin d’abîmer le moins possible le réseau de champignons présent dans le sol, couvrir le sol de racines (cultures de couverture) et privilégier l’utilisation de variétés qui pénètrent le sol plus profondément afin de permettreunemeilleureporosité(luzerne).
La journée s’est terminée avec la présentation de Mme Naëla Laberge-Grégoire, CPI au GMA, accompagnée de Mme Annie Perron, propriétaire de la Ferme des Trois Trèfles. Elles ont présenté le bilan de GES (gaz à effet de serre) et le diagnostic de lutte contre les changements climatiques fait par l’équipe du GMA pour la ferme de Mme Perron, dans le cadre du projet Agriclimat. L’objectif était d’informer les producteurs de ce service qui a pour objectif d’outiller les producteurs agricoles en leur donnant des pistes de solutions afin qu’ils puissent mieux s’adapter aux changements climatiques. Mme AnniePerronaterminélajournéeennouspartageantsonexpérienceavecl’équipeduGMA.
En terminant, ce fut une journée riche en informations pour les producteurs et les conseillers présents. Ellesembleavoirétéappréciéedetous.Merciauxorganisateurs!
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Denis Larouche Agronome
Maisd’oùprovientnotreénergie?
Dernièrement, j’ai assisté à une présentation faite par M. François Lessard, mentor, qui nous demandait, mais d’où vient notre énergie? Les premières réponses ont été de la nourriture, du sommeil et de l’activité physique. Bien sûr! Mais pourquoi certaines personnes mangent, dorment et pratiquent différentes activités physiques et malgré cela n’ont pas d’énergie et même que certains sombrent dans la dépression?
Grosse question, me direz-vous! Mais, qu’est-ce qui fait que certains se lèvent le matin de bonne humeur ou, malgré une grosse journée de travail, ne semblent pas vraiment fatigués? Et d’autres, se lèvent fatigués ou après quelques heures de travail sont épuisés? Pour lui, l’utilisation de l’expression “il faut” est à l’origine du problème. Dès que nous réalisons une tâche en affirmant qu’il faut que je me lève, il faut que j’aille faire la traite des vaches, il faut que je fasse ma comptabilité, il faut que j’investisse pour rester en vie et bien je risque de rouler vers un DÉ! Un dépassement, un découragement, un désintéressement, une démobilisation et peut-être même une dépression.
Il nous a amenés à réfléchir sur la question «d’où vient l’énergie pour ces mêmes actions?». Avec le temps, il est possible que nous ayons perdu notre but, notre cible, ce pour quoi nous nous mettons en action et qui nous donne de l’énergie. Pour lui, chaque action est animée par un but, une cible ou une vision et provoque de l’énergie en nous et nous mobilise.
Voici quelques exemples :
Je vais aller faire ma comptabilité = Action
J’aimerais partager mes résultats à mes employés = But
Je vais consulter mes prévisions = Action
Car j’aimerais féliciter mes employés qui travaillent fort pour m’aider à les améliorer = But
Enfin, dès que nous sommes déçus d’un résultat, il est possible que nous ayons perdu la cible ou que celle-ci n’était pas bien identifiée. Donc, la prochaine fois que vous énoncerez, IL FAUT, j’espère que vous prendrez quelques minutes pour trouver la motivation derrière cette action afin qu’après, vous soyez satisfait et bien énergisé.
RH Denis
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Guillaume Barrette Producteur bovin
Portraitd'entreprise
MicrolaiterieRiverindulac Faireconnaîtrelesdifférentsgoûtsdulaitfermier
On discute avec Chantale Riverin, idéatrice et actionnaire majoritaire de la Microlaiterie Riverin du lac. La femme d’affaires explique comment être à l’écoute de sa clientèle lui a permisd’amenersesidéesplusloin.
Fiche d’entreprise Fondée en 2023 par Chantale Riverin et Sylvain Gauthier, leurs fils, Philippe et Alexandre et la conjointedecedernier,ValérieBolduc. Primée au Gala des Lauréats en 2023 (catégories InnovationetAgroalimentaire) Dirigeante nommée agricultrice de l’année 2023 parlesAgricultricesduQuébec Projet pour intégrer une 3e génération en productionlaitière HaltechampêtreàHébertville-Station
Bonjour Chantale! Votre microlaiterie est en activité depuis tout juste deux ans. Dans quel contexte l’avez-vous fondée?
On voulait que nos garçons s’occupent de la production laitière de la Ferme Thierry Holstein. Au lieu de doubler notre petit quota de 60 kilos, on a pensé à une nouvelle entreprise de transformation. Mon conjoint et moi, on s’occupe plus de la microlaiterie.
Qu’est-ce qui distingue le lait de votre production? C'est du lait A2A2 dans lequel il y a la caséine A2. Je reçois beaucoup de témoignages comme quoi notre lait se digère bien. J’achète 15 % de la production annuelle de la ferme Thierry Holstein. On veut en transformer 100 % d’ici cinq ans. Le goût et la texture de nos produits laitiers peuvent changer selon la saison en raison des propriétés du foin. C’est important de répondre aux interrogations de nos clients.
Famille_laiterie : Sylvain Gauthier et Chantale Riverin, entourés de leurs fils Alexandre et Philippe, de la conjointe d'Alexandre, Valérie Bolduc, et de leur petite-fille, Allie.
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Pouvez-vous expliquer comment votre marché a évolué?
Notre commercialisation a totalement changé. Au départ, on est sorti en épicerie avec notre lait. Mais on s’est vite aperçu qu’il est difficile de concurrencer les grandes marques. On a reconsidéré des facteurs comme les normes à respecter et le coût de revient. On a aussi constaté une diminution des marchés d’alimentation en vrac. En plus, comme on est entourés de fromageries, on nevoulaitpasproduiredefromage.
On a donc décidé de se concentrer sur une offre de produits diversifiés en boutique. Notre bar à lait nature et aromatisé est unique dans la région. On propose aussi un desseulsbeurresfermiersdestyleeuropéen duQuébecetlesseulsGelatosfermiers.
2023
Les visites en boutique vous ont-elles permis de constater une opportunité?
On a compris que nos visiteurs voulaient... du fromage! Après avoir produit une petite quantité manuellement, on a acquis un bassin de 1500 litres pour automatiser la production. Le plan de l’usineétaitfaitenfonctiond’agrandissementspossibles.
Une affaire de famille!
Voyez-vous des défis au fait de travailler avec vos enfants?
Mes enfants apprennent à être partenaires d’affaires. Et ils peuvent être des frères quand ils jouent au hockey. On se rencontre chaque semaine pour regarder ce qui se passe de bien ou pas. On se dit ce qu’on a sur le cœur pour gérer les conflits au fur et à mesure. On reçoit l’aide d’un coach relationnel dans certaines situations. Comme ça, je n’ai pas à m’impliquer pour résoudre leur conflit. On gère avec la tête. Et quand on reçoit la visite de nos petits-enfants, je me permets d’être une mamie quelques minutes. On est polyvalent et on peut se remplacer les uns les autres. On s’offre chacun une fin de semaine sur trois de congé. En boutique, on embauche trois étudiants, et pour la transformation,onadeuxemployées.
Quelle a été votre démarche pour rédiger votre plan d’affaires?
Notre premier plan prévoyait une rentabilité en deux ans. On l’a refait avec un budget réaliste. En fait, il faut planifier les pertes. On prévoit maintenant faire du profit dans les prochaines années. Pour contribuer à y arriver, on minimise les pertes d’eau et de lait en suivant un calendrier de production en chaîne incluant l’ensemble de nos produits. Et on est prêts à ouvrir notre marché à la venteexterne.
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Boutique été
: La boutique de la Microlaiterie Riverin du lac propose à sa clientèle locale et touristique du lait nature et aromatisé, des yogourts à boire, du beurre fermier, un comptoir à gelatoetdufromage.
Existe-t-il des subventions pour stimuler la relève agricole?
Les études de Philippe en gestion agricole et ses parts de l’entreprise ont permis d’obtenir des subventions de la financière agricole. Par exemple, 50 000 $ ont été accordés pour les infrastructures. La Fédération des producteurs de lait prête 10 kilos de quotas pouvant être remboursé au fil des années.
Apprenez-vous encore dans cette nouvelle entreprise?
Oui, on apprend beaucoup! On s’est entourés de professionnels. Par exemple, on a économisé 200 000 $ en équipements grâce à une consultante. On s’est aussi fait conseiller d’employer le terme microlaiterie par les créateurs de notre image de marque. Le temps consacré à remplir la paperasseesténorme!Onapprendçaaufuretmesure!
Quelle est votre vision pour les prochaines années?
On est bien situés, à 500 mètres de la route régionale. L’expérience champêtre est incroyable! Alors on veut miser sur l’agrotourisme. Cette année, je me concentre sur la signalisation.Etonaunprojetd’économusée.
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Entrevue réalisée par Félicia Pivin Créatrice de contenu pour Dico Référence linguistique
Conseil d’administration Conseil d’administration
Timmy Gauthier Trésorier Comité Vérifications et Finances
Étienne Bettez Administrateur Comité Éthique et Gouvernance
Étienne Savard Administrateur Comité Vérifications et Finances Jade Girard Secrétaire Comité Éthique et Gouvernance lesjardinschezbettez@hotmail.com nicolas@fromagerieblackburn.com jadegirard1026@outlook.com e.savard05@outlook.com timgau07@gmail.com
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