L'AGA du GMA arrive à grands pas!
Loi 25 : la protection des renseignements personnels Bienvenue à nos nouvelles collègues! Joyeuses Fêtes!!
Le plus beau métier du monde! Fermer l'année financière : un casse-tête pour certains! La planification stratégique... vous connaissez? Nouvelle fiche récoltes Échangez-vous un dollar pour trois trente-sous?
AGRO
Projet pénétromètre
La révolution agroécologique, pour voir autrement! L'agriculture de précision à notre portée Semences fourragères : on n'achète pas le pâturin!
CHRONIQUEBOEUF Pâturages... la réalité du Québec
STATISTIQUES
CONSEILD'ADMINISTRATION
PORTRAITD'ENTREPRISE Ferme 3J
Naëla Laberge-Grégoire Candidate à la profession d'ingénieure naela.laberge.gregoire@gmasaglac.com
étrangers à la ferme, mais pour moi à la boulangerie, José est mon premier collègue étranger.
Arrivée à la casa*, José arbore son grand sourire habituel et il s’écrie dans un français presque québécois : «Justine, je suis en VACANCES!». On embarquelesvalisesethop,enrouteversleTimde Métabetchouanoùl’attendunautobusnolisé.
Pendantletrajet,Josémeremercie.Ilmeditqu’on a été une famille pour lui et qu’il veut revenir chaque année pour travailler avec nous à la boulangerie. Wow! Ça me touche énormément! Me faire dire qu’il est bien avec nous c’est flatteur, mais c’est moi au final qui suis tellement reconnaissantedesontravail!
Ce gars-là a quitté sa famille pendant un an, il a appris un nouveau métier avec brio et il se force à parler français avec toute l’équipe, même que son chanteur préféré, c'est Émile Bilodeau! Il a plongé les deux mains dedans comme s’il n’y avait jamais de problèmes, comme s’il avait toujours été boulanger.
Je ne peux m’empêcher de penser que c’est un énorme sacrifice de vie quand même, d’aller travailler à l’étranger pour sortir sa famille de la pauvreté,là-bas,auGuatemala.
*Casa : maison, en espagnol
En arrivant près de l’autobus où plusieurs producteurssontprésentspourlamêmeraisonque moi, je vois de sincères accolades, des larmes, des remerciements... les émotions sont palpables. Je vois aussi une gang de gars fiers d’avoir fini leur saison et bien contents de retrouver enfin leur famille. Je ne pensais pas m’y faire prendre moimême et je ne pensais pas que cette expérience seraitsienrichissante,sihumaine.
En partant, José me dit qu’il s’en va se construire unemaisonetquel’hiverprochain,ilvamerecevoir avecmafamilledansSAcasa.
Buenas vacaciones Jose! Cuidate. Nos vemos en mayo!Graciasportodo!
Prenez note que l’assemblée générale annuelle du GMA aura lieu le mardi 13 décembre 2022. Les administrateurs sont à concocter l’organisation de la rencontre qui se tiendra en présentiel à la salle la Bergère, dans l’édifice d’Agrinova à Alma. Cette rencontre nous permettra de faire le point sur la situation financière du GMA et aussi de vous partager de grands dossiers régionaux et provinciaux. Vous avez d'ailleursreçuunavisdeconvocationàceteffetdanslesderniersjours.
Il est toujours difficile de perdre une belle expertise au sein de notre équipe de travail! Comme collègue, le départ de Valérie m’attriste beaucoup, car son expertise et son professionnalisme avaient conquis plusieurs de nos membres! En tant que DG, je lui souhaite tout le succès qu’elle recherche dans ce nouvel emploi.
Le GMA possède des ressources de grande qualité et nous sommes conscients qu’elles peuvent être sollicitées par d’autres organisations agricoles régionales. Heureusement, nous pouvons nous compter chanceux,carnousavonsunexcellentpouvoird’attractionetl’anciennetédel’équipeestélevée.
Pour pallier ce départ, l’équipe de gestion sera là pour répondre aux besoins de sa clientèle. En effet, avec l’embauchedeJohnnyetdeFélixauprintempsdernier,enplusdel’augmentationdel’horairedetravailde Lynda au GMA, cela devrait nous permettre de répondre à la demande. Cependant, nous analyserons la situation au courant de la prochaine année et nous n’excluons pas la possibilité d’ouvrir le poste pour répondreauxbesoinssinécessaire.
L’équipe du GMA s’agrandit… encore!
Dans les derniers mois, nous avons embauché sept nouvelles ressources. Dire qu’au début de ma carrière en 1987, les administrateurs et les conseillers pouvions prendre jusqu’à six mois pour évaluer notre capacité à supporter l’ajout d’une ressource! Les temps ont bien changé… mais pourquoi tant de nouvelles embauches? D’abord, pour remplacer le départ de certaines personnes, ensuite pour répondre à l’augmentationdelademandeetenfin,pourprévoirlesdépartsàlaretraite.
Depuis les dernières semaines s’est ajoutée à notre équipe Laurianne Lemieux, technicienne du milieu naturel. Elle viendra épauler les besoins croissants de notre clientèle en agroenvironnement. Également, Émy McRea, finissante de l’Université Laval en agronomie, option productions animales, s’ajoute à l’équipe avec l'objectif de prendre la relève de Martine Bergeron. En effet, cette dernière quittera pour une retraite bienméritéedansquelquesmois.
Avec la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement, notre groupe s’en tire assez bien dans le recrutement de ressources. Évidemment, l’accueil et la formation sont exigeants pour l’équipe en place, maisileststimulantdepouvoircomptersurdespersonnesdynamiquesetbienformées.
Vous aurez l’occasion fort probablement de côtoyer nos nouvelles recrues dans les prochains mois et pour connaîtreleurscoordonnées,jevousinviteàvisiternosressourcessurnotresiteinternet.
AuplaisirdevousrencontrerlorsdenotreAGA!
Marc Coulombe Directeur adjoint
Tel que nous l’avions brièvement mentionné dans le dernier numéro du Récolteur, le 22 septembre 2022 entraient en vigueur les premières exigences de la Loi 25 concernant la modernisation de la protection des renseignements personnels.
LeGMAadoncmisenplacelesélémentsnécessairespourseconformerauxexigencesapplicablesdepuisle 22septembredernier,soit:
Par défaut, pour un OBNL, c’est le président ou la présidente de l’organisation qui «hérite» du poste de responsable pour la protection des renseignements personnels (RPRP). Toutefois, au GMA, nous avons faitlechoixdenominerMmeJulianneLavoiepourremplircesfonctions;
Affichage sur notre site internet du nom et des coordonnées pour contacter la RPRP https://www.gmasaglac.com/protection/;
Mise en place d’un registre des incidents de confidentialité et signalement, s’il y a lieu, à la Commission d’accèsàl’informationduQuébec(CAIQ).
Nous sommes maintenant au travail pour nous conformer aux prochainesétapesprévuespourseptembre2023.
Cette modernisation de la loi a pour but d’encadrer et de responsabiliser les entreprises à la protection des renseignements personnelsquisontenleurpossession.Legouvernementveutainsi assurer une meilleure protection de ces données personnelles et parlefaitmême,protégerlavieprivéedescitoyens.
Les événements des dernières années en lien avec des pertes de données personnelles viennent confirmer la nécessité de ces mesures, qui sont certes contraignantes, mais oh combien d’actualité et importantes. Vous pouvez consulter le site de la Commission d’accès à l’information du Québec pour plus de détails.
Vousvousposezsûrementlaquestion:
En tant qu’entreprise agricole, suis-je soumis à ce projet de loi?
Laréponseestoui!
Toute entreprise, même agricole, détient inévitablement des renseignements personnels qui sont concernés par ce projet de loi. Par renseignements personnels,onveutdirequoi?
Touteslesdonnéesquiconcernentunindividu;
Tous les renseignements qui, seuls ou jumelés à d’autres données, permettentd’identifierunindividu;
Toutes les informations que vous détenez de vos employés, actuels et anciens;
Tous les renseignements sur vos clients, qu’ils soient ponctuels ou récurrents, à qui vous vendez des produits et services (foin, produits transformés,servicededéneigement,etc.).
Tous ces éléments font partie des renseignements personnels soumis à ce projetdeloi.
D’autrepart,depuisle22septembredernier,auseindevosentreprises,c'estlapersonnequidétientlaplus haute autorité (propriétaire, président(e), actionnaire majoritaire) qui est nommée par défaut comme responsabledelaprotectiondesrenseignementspersonnels.
Cequevousdevezretenir,c’estqu’encasdeperte/voldedonnéespersonnellesvousêtestenud’enaviserla CAIQ. Modernisationdelaprotectiondesrenseignementspersonnels,gouvernementduQc Espaceévolutif–Modernisationdeslois,CAIQ
Jemeprésente:LaurianneLemieux,technicienneenagroenvironnement.
J’ai réalisé mes études au Cégep de Saint-Félicien en Technique du milieu naturel,voiedesortieprotectiondel’environnement.
C’estavecdynamismequej’aidébutémonemploiauGMAàl’automne2022. Effectivement, j’ai eu la chance de réaliser un stage au sein de la grande équipe du GMA en 2021. C’est entre autres ce qui m’a permis de découvrir l’agroenvironnement. Ce nouveau défi me stimule puisqu’il s’agit d’un domaine innovateur. De plus, mes nombreux passe-temps se résument à profiter des activités extérieures telles que les randonnées à cheval et pédestres.
Auplaisirdevousrencontrer!
Conseillère en agroenvironnement Bacc. sc. Appliquées en agronomie
Ilmefaitplaisird’intégrerl’équipeduGMAentantquenouvelleconseillèreenagroenvironnement.
Je suis, depuis toujours, une passionnée des animaux et du plein air. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujourseuungrandintérêtpourlemilieuagricole.C’estcettecuriosité,enplusdemonexpériencedansune ferme laitière, qui m’ont poussée vers le Baccalauréat en agronomie de l’Université Laval, où je me suis découvertunepassionpourlemondestimulantqu’estl’agriculture.
Je suis une personne curieuse, sensible et à l’écoute.J’aiunréeldésird’enapprendredavantage sur le milieu agricole et d’accompagner les producteurs dans leurs démarches. Je suis très heureusedemejoindreauGMAetd’apprendredans votrebelleéquipedévouéeafindecontribueràaider etdéveloppernotremilieuagricolerégional.
Au plaisir de travailler avec vous et de faire votre connaissance!
Chers membres, partenaires d’affaires et collaborateurs, L’équipe du GMA tient à vous souhaiter un joyeux temps des fêtes avec votre famille. Que ce moment de repos soit paisible et porteur d’une nouvelle année riche de projets et de satisfaction.
Nous vous remercions de la confiance que vous nous portez et que vous renouvelez à chaque année avec nous.
À notre tour, nous profiterons d'un temps d’arrêt pour passer du bon temps avec nos familles et entre amis.
Ainsi, les bureaux seront fermés pour la période du 23 décembre au 2 janvier 2023 inclusivement. En cas d’urgence, vous pourrez contacter votre conseiller sur son cellulaire, qui répondra dans un délai raisonnable. Sinon, il nous fera plaisir de vous retrouver en 2023.
Ces jours-ci, nous sommes en période de réunions, de formations et de rencontres régionales et provinciales.Danslesdernièressemaines,j’aidonc eu plusieurs contacts avec des producteurs et d’anciensmembres,maisaussiplusieursnouveaux membres provenant soit de la relève ou des producteurs n’ayant jamais consulté pour nos servicesauparavant.
J’ai entendu toutes sortes de choses! Par exemple, que le GMA est une entreprise privée ou pire encore, que cette organisation appartient à Denis Larouche! C’est vrai que le GMA est un porteétendard très impliqué, dévoué et visible dans le paysageagricoleduSaguenay-Lac-Saint-Jean.
Pour le bénéfice des nouveaux membres, je tiens à vousrappelerqueleGMAestuneorganisationàbut non lucratif qui existe depuis plus de 40 ans et qu'elle a toujours été administrée par un conseil d’administrationconstituédeproducteursagricoles. Avec seulement deux conseillers en gestion au départ,ilestvraiquel’organisationestdevenueune grosse boîte avec présentement 36 employés. L’essence même de l’organisation n’a toutefois pas changé au fil des ans : un partenariat entre producteurs et conseillers dans un objectif mutuel de développement des entreprises agricoles de la région.
À l’aube de la cinquantaine, je suis un peu mélancolique me direz-vous! Probablement! �� J’ai d’ailleursludernièrementlelivredeBernardBelzile quirelatel’histoiredessyndicatsdegestionagricole au Québec. Cette lecture m’a permis de confirmer que je fais l'un des plus beaux métiers du monde, pourreprendreletitredumerveilleuxtextedeMario Thébergeaucongrèsdel’UPAle19octobredernier.
Mario a fait l’éloge du plus beau métier du monde qui est le sien, le vôtre. Comme je vous côtoie depuis presque 20 ans en région, je considère que je fais aussi le plus beau métier du monde en vous accompagnant dans le développement de vos entreprises. Je vois vos entreprises se développer, faire face à des défis importants, accueillir votre relève,prévoirvotreretraite…bref,jeparticipetous les jours aux étapes de votre cycle de vie en tant qu’entrepreneur. Je fais de belles rencontres, des rencontres stimulantes, enrichissantes et parfois déstabilisantes. Je travaille avec une équipe formidable de gens passionnés par leur métier et dévoués au succès de leur clientèle. Je suis chanceuse,n’est-cepas?
Actifs dans le développement régional
Quand j’ai entendu Mario Théberge, président de l’UPA régionale et Dominic Perron, président de Nutrinor,direaucongrèsdel’UPAàleursmembres qu’ils sont chanceux d’avoir le GMA comme partenaire, ça m’a fait chaud au cœur… parce que c’est vrai! On est là pour vous! On s’implique dans les comités régionaux avec la Financière agricole, l’UPA, le MAPAQ, etc. On collabore avec le Cégep pour la formation de la relève, on donne des conférences, des ateliers, des journées d’expertises… pourquoi? Parce que tout comme vous, les agronomes, ingénieurs et techniciens du GMA vivent de l’agriculture locale et s’en nourrissent autant mentalement que physiquement! Nous côtoyons vos familles, vos partenairesetc’estavecunegrandefiertéquenous représentons l’agriculture du Saguenay-Lac-SaintJeanetsesproducteurs,partoutauQuébec!
Bref, pour faire un clin d’œil à Mario, je dirais aussi quejefaisleplusbeaumétierdumonde!
L’année 2022 tire à sa fin et fera bientôt place à la nouvelle année, et qui dit nouvelle année, dit nouvel exercice financier. Durant cette période, vous devez, en tant que propriétaire d’entreprise, procéder à la fermeturedevotreexercicefinancier.Lafermetured’année,commeonl’appellesouvent,permetderemettre lesrevenusetlesdépensesàzéropourdémarrerunnouveaucycleetpermetaussidecompilerlesrésultats de la dernière année. Il faut voir cette étape comme un outil de travail qui permettra aux conseillers/conseillèresduGMAdeposerundiagnosticprécissurlasituationfinancièredevotreentrepriseet ainsileurpermettredevousconseillersurlesaméliorationsàapporteraucoursdelaprochaineannée.
Pour éviter les casse-têtes, il faut s’y préparer à l’avance. Vous devez donc préparer tous les documents nécessairestelsque:
Lesrelevésbancairesetdeprêts;
Lesfacturesreliéesauxdépenses(semences,engrais,herbicides,etc.);
Lesreçusdesdépôts(ventesdegrains,ventesd’animaux,etc.);
Lescontratspourlesachatset/ouventesd’immobilisations; Compléterlaficheinventaire.
Il est aussi nécessaire d’identifier les gros montants pour éviter des recherches de la part de votre conseiller/conseillère et ainsi diminuer les frais. Vous devez également nous fournir vos relevés de la FinancièreAgricoleduQuébecouvousassurerd’avoirdonnél’accèsauGMA.
Si vous avez eu des problèmes avec certaines transactions en cours d’année, identifiez les écritures concernées afin que nous puissions faire rapidement les corrections si nécessaire. Mettez à jour votre tenue de livres avant de nous la faire parvenir et assurez-vous que vos conciliations bancaires balancent, c’est un bonindicepours’assurerqu’iln’yapasd’erreurs.
Finalement,essayezd’êtrejoignablefacilementafinderépondre aux questions des techniciens/techniciennes et/ou conseillers/conseillères afin d’assurer un bon cheminement de votre fermeture. En plus de vous éviter des frais supplémentaires, cela permettra à l’équipe de traiter un plus grandnombrededossierspendantcettepériodetrèschargée.
Bref,n’oubliezpasquepluslesdonnéesfourniesserontprécises et claires, plus le travail des conseillers/conseillères du GMA en sera facilité. Cela permettra aussi de vous fournir un diagnostic éclairé et précis sur l’état de votre entreprise et de pousser davantagel’analysedevosrésultats.
Bonnefermetureetaubesoin,n’hésitezpasànouscontacter.
Depuis plusieurs années, j’offre ce service qui fait l’objet d’une demande croissante auprès de notre clientèle et avec raison, car la planification stratégique est un outil inspiré des meilleures pratiques de gestion. Celle-ci assure une plus grande cohérence et un meilleur alignement des gestionnaires. Une planification stratégique vise à produire une performance optimale, bien intégrée et durable afin de répondre à la vision et à la missiondespropriétairesdel’entreprise.
Dernièrement, j’ai été invité à présenter une conférence sur le sujet au colloque provincial sur l’agriculturedurablequisetenaitàRivière-du-Loup.
Pour cette occasion, deux membres du GMA, soit MmeRébécaRouleau,desentreprisesSerresDame Nature, Herbes du Lac et Racine Karé ainsi que M. Gérald Rousseau de Ferme de la Carpe, m’accompagnaientafindelivreruntémoignagesur leursexpériencespersonnellesaveclaplanification stratégique et comment celle-ci à influencée positivement les décisions et les orientations de leursentreprises.
Le développement de mes compétences en planification stratégique a été nourri par plusieurs formations, des échanges avec d’autres conseillers etdesenseignants,etbiensûr,mapratiquedepuis les 35 dernières années auprès de ma clientèle. Mon outil de travail a bien évolué, mais la recette demeure la même. L’objectif est de savoir qui vous êtes,c’est-à-dire:
Connaîtrevotreenvironnementd’affaireinterne etexterne; Bienidentifiervotreraisond’être; Déterminer les cibles à atteindre dans les prochainesannées.
La finalité est l’élaboration d’un plan de travail fonctionnelquiregroupe:
Vosvaleurs; Votrevision; Votremission; Vosobjectifs; Vosforcesetfaiblesses; Lesopportunitésetmenaces.
C’est un outil qui vous démarquera de vos concurrents, il contribuera à une meilleure cohérencedansvosinvestissementsetilpermettra à vos intervenants de mieux vous conseiller. Ce planinclutaussidesmesuresderéajustementpour garder le cap vers vos objectifs et un plan de communication auprès de votre équipe et de vos intervenantsafindebienlefaireconnaître.
Ce service vous intéresse? N’hésitez pas à nous contacter puisque plusieurs conseillers de notre équipe de gestion sont en mesure de réaliser ce mandatpourvotreentreprise.
Nousyvoici:lapériodedel’annéeoùl’onvousdemandedenombreusesinformationssur votreentrepriseafind’analyservosrésultats.
Cette année, la fiche récolte fait peau neuve!! Il vous est maintenant possible de la compléter dans un format formulaire. À partir de votre tablette, cellulaire ou ordinateur puisquelescasessontremplissables.
Vouspréférezl’imprimeretlacompléteràlamain?C’esttoujoursaccepté. ��
Auplaisirdevousrencontrerlorsdevotrefermeture.
Vous connaissez sûrement l’expression «Changer quatre trente-sous pour une piastre»? Quelle serait votre réaction si je vous disais qu’on voit parfois des entreprises échanger un dollar pour trois trente-sous? Ben voyons! Tu ne peux pas faire ça! Tu perds 0,25 $ à chaque fois!
Pourtant, ça existe. Ce n’est pas de la fiction! Comment cela est-il possible? Eh bien, c’est assez simple : il y a des chefs d’entreprise qui ne connaissent pas leur coût de production ou qui ne s’y attardent pas assez. Le réflexe est de se dire que lorsque l’on vend, on est censés faire de l’argent et c’est là une grosse erreur.
Dès que l’on vend un ou des produits ou encore des services, il faut savoir précisément combien ceux-ci nous coûtent.
Ici, je prends un peu de votre temps pour vous raconter un fait vécu. Seuls les noms et les produits ont été changés pour préserver l’anonymat. ��
Donc, voici l’histoire de M. Maturin, propriétaire de la Ferme à Maturin et Fils inc. :
M. Maturin fait appel à son conseiller, car son entreprise vit des moments difficiles à la suite d’investissements pour la transformation de ses produits. Pourtant, le chiffre d’affaires est là, même que les ventes sont supérieures à ce que M. Maturin espérait. Cependant, les problèmes de liquidités sont omniprésents, la marge est au bout, comme on dit, et ce n’est pas facile de régler les fournisseurs.
M. Maturin expose donc son problème à son conseiller lors d’une visite et lui dit qu’il ne comprend plus rien! Les ventes sont au rendez-vous, le chiffre d’affaires est en croissance constante d’un mois à l’autre, mais pourtant, le compte de banque, lui, se vide plus vite qu’il ne se remplit! En plus, la situation semble empirer avec le temps…
C’est alors que son conseiller lui demande quel est son coût de production pour son produit vedette, le produit «Miracle». Surpris, M. Maturin dit qu’il ne le sait pas exactement, mais qu’il vend le kilo de Miracle au prix du marché, soit 0,75 $/kg. Il ne voit pas le lien avec son problème.
M. Solution mentionne à M. Maturin que le coût de revient d’un produit ou d’un service, c’est le cœur d’une entreprise. C’est le chiffre d’affaires qui en dépend. Ainsi, son conseiller lui propose d’abord de calculer le prix de revient de façon précise et demande les informations nécessaires au gestionnaire. Ensemble, ils constatent que le coût de production du produit Miracle est de 1 $/kg.
Voyez-vous maintenant l’explication du problème? M. Maturin, en se fiant au prix du marché, vendait son produit moins cher qu’il ne lui en coûtait de le produire. Tous ses efforts pour augmenter la production et les ventes n’ont fait qu’aggraver son problème puisqu’il «perdait» 0,25 $ pour chaque kilo vendu. Ainsi, il échangeait 1 $ pour trois trente-sous. ��
Vous vendez des produits? Vous faites du travail à forfait? Du déneigement? Connaissez-vous le prix de revient de vos produits et/ou services? Si ce n’est pas le cas, je vous invite à contacter rapidement votre conseiller ou conseillère en gestion qui pourra vous aider à l’établir et valider que vous n’échangez pas 1 $ pour trois trente-sous…
N’oubliez pas non plus qu’un prix de revient n’est pas statique dans le temps et varie selon plusieurs facteurs. Le coût des intrants, de la main-d’œuvre, le volume de production, les frais d’emballage, etc. Donc, celui-ci doit être mis à jour régulièrement pour éviter de mauvaises surprises et des pertes d’argent!
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean, avec ses conditions nordiques qui s’accompagnent de printemps tardifs et d’automnes hâtifs, offre souvent des conditions de sol qui sont relativement humides pour effectuer les travaux agricoles. Or, des travaux complétés dans ces conditions peuvent engendrer un cycle d’accentuation de la compaction qui risque de compromettre la rentabilité et donc l’avenir des entreprises agricoles. Ce projet, mené par l’équipe agro du GMA, vise à sensibiliser les producteurs au phénomène de compaction dans les champs et à se doter d’un portrait régional de l’état de compaction des sols.
Pour réaliser la sensibilisation auprès des producteurs, nous devons nous doter de données de référence afin d’avoir un comparable par type de sol. C’est ainsi que les pédologies Normandin, Héberville, Taillon et Alma ont été retenues. Elles ont été évaluées à l’aide d’un pénétromètre, d’un infiltromètre et d’une évaluation de la teneur en eau pour obtenir des références de base qui sont associées aux pratiques agricoles et aux rendements obtenus.
Une banque de données régionales a été produite et sera diffusée afin de mettre de l’avant les pratiques gagnantes pour obtenir un sol et une entreprise en santé. Nous avons échantillonné près de 47 sites sur 31 entreprises de 2019 à 2021. Notre objectif avec ce projet est de permettre aux différentes entreprises qui ont ces séries de sols d’évaluer l’état de leurs champs en se comparant avec les standards obtenus.
Cet automne, les fermes participantes pourront discuter avec leur agronome des résultats du processus d’échantillonnage et analyser leurs pratiques agricoles afin de les poursuivre ou de les améliorer. Ce projet a été rendu possible grâce au financement Prime Vert du MAPAQ, volet Approche régionale, Sous-volet 2.1 du programme Prime-Vert.
Guay
Nous avons eu le plaisir d’assister à la conférence de M. Alain Olivier PhD, professeur à l’université Laval sur l’agroécologie. C’était une activité financée par Nutrinor; bravo, belle initiative! C’était rafraîchissant de participer aux échanges sur notre agriculture régionale avec les citoyens, les producteurs et les intervenants agricoles. Une belle pause pour réfléchir ensemble, remettre en perspective les pratiques agricoles et leurs impacts sur nos vies, réfléchir à l’agriculture avec la lunette de l’agroécologie, ouvrir de nouvelles voies et permettre des collaborations à dimension humaine dans une perspective de développement durable. Équité, souveraineté alimentaire, autonomie, fierté, protection des ressources et de la biodiversité, voilà un beau plan de match! Faire de l’agriculture une richesse partagée.
M. Christian Taillon, de la Ferme Taillon et Fils inc., nous propose que, pour produire autrement, il faut ajouter de la diversité, des rotations avec de nouvelles cultures, des arbres en bandes riveraines ou en brise-vents, des intercalaires, etc., de manière à embellir et améliorer cette terre qui est sous notre responsabilité. Ces actions, qui semblent à première vue un surplus de travail, nous forcent à mieux réfléchir avant d'agir et à mieux comprendre la nature qui nous nourrit chaque jour.
L’industrie uniformise pour faciliter la production et les profits. Notre agriculture vise aussi ces objectifs, mais peut-on faire cela autrement ? L’agroécologie vise la biodiversité, la territorialité, le droit à la différence et le droit de faire une agriculture adaptée à son milieu.
Ne devrions-nous pas revoir cette question fondamentale et laisser chaque habitant participer à cette mission et le laisser valoriser son habitat dans une perspective durable?
L’industrie, sous le couvert d’une augmentation de sa productivité et des profits, propose de créer l’environnement idéal pour ses produits, et non l’inverse. Elle diffuse ce qui lui semble juste pour atteindre ses objectifs, au détriment de la nature. Oui, on recherche toujours un aliment au moindre coût, mais en paie-t-on le vrai prix? On réfléchitrarementauvraicoûtdel’alimentqui devrait inclure le coût de la dépollution des sols et des eaux, celui des soins hospitaliers, celui de la concentration de la production, celui de la déstructuration des villages, etc. Tout ce que les citoyens (et non les lobbyistes) auront à payer plus tard à travers lesimpôtsetlestaxes.
Nourrir la planète ou bien nourrir son monde? Êtreheureuxetcréatifsoubiendépendantset passifs? Suivre l’industrie ou innover? L’agroécologie propose de capitaliser sur notrecapacitéd’adaptation.
Çafaitdubiendebrasserlacage...
VoicilaréflexiondeMartine:
Il existe une belle similarité entre l’arbre et le producteur agricole, tous deux prolongent leurs racines dans la terre qui les portent, tous deux grandissent, ils s’adaptent aux variations climatiques, ils protègent et enrichissent le vivant, tous deux ont besoin de lumière pour croître, tous deux vivent en équilibredefaçonéconomiqueetécologique.N’oublionspasl’arbreennous!
Si vous voulez pousser votre réflexion plus loin, M. Alain Olivier a écrit un livre en 2021 qui mérite qu’on s’y attarde : La révolution agroécologique; Nourrir tous les humains sans détruire la planète, aux éditions Écosociété. Vous pouvez également consulter cet article du journal Le Devoir : Place à la révolution agroécologique.
L’agriculture de précision évolue à vitesse grand V. J’ai assisté à une formation très intéressante sur l’utilisation des images satellitaires pour le suivi des cultures. Ce Webinaire était donné par M. Ghislain Poisson, agr., M.SC. du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation de la région de la Montérégie. Le MAPAQ utilise ces données pour faire des suivis du respect de certains programmes en collaborationavecl’agronome:
Absencedetravaildusolavantl’arrivéedelaneige;
Absencederécolteavantl’arrivéedelaneige; Vérificationquelesbonnesparcellessontdéclarées; Vérificationdessuperficiescouvertes; Vérificationdeladensitédelacouverturevégétale.
Avec l’acquisition de ces satellites, nous sommes en mesure d’interpréter les indices de végétation d’un champ, soit avec des images en infrarouge ou avec l’indice de végétation par différence normalisée (NDVI). Qu’est-ce que l’indice NDVI? Elle mesure la différence entre le proche infrarouge (que la végétation reflète fortement)etlalumièrerouge(quelavégétationabsorbe).
Une végétation saine (chlorophylle) réfléchit davantage le proche infrarouge (NIR) et la lumière verte par rapport aux autres longueurs d’onde, mais elle absorbe plus de lumière rouge et bleue. C’est pourquoi nos yeuxperçoiventlavégétationcommela couleur verte. Les capteurs satellites comme Sentinel-2 et Landsat onttouslesdeuxlesbandesnécessairespourdétecterleNIRetlerouge.
Imageinfrarouge
Voicilamêmeimage,maisavecl’indicedevégétationNDVI
Mais où je veux en venir avec ces données? Il est possible de voir l’évolution de croissance d’une culture ou d’un champ à partir de ces satellites et de créer un suivi de chantier (time lapse) en sélectionnant des dates de la culture. Le MAPAQ peut ainsi valider l’avancement des travaux aux champs, les superficies cultivées, l’indicevégétald’unchamp,etc.
Il est aussi possible de créer un polygone en format KML d’un champ et de l’importer dans nos logiciels de géomatique. Ces contours de champs viennent avec plusieurs informations pertinentes, telles que leur annotationgéographique,dessuperpositionsd’imagesetdesinformationsdemodélisation.
Ceci est seulement une partie de ce que l’on peut faire avec ces images satellites. C’est un outil qui permet aux divers intervenants de le consulter et d’établir des diagnostics plus précis. Voici le lien pour la série de webinairesquicontientlesdocumentstéléchargeablesdelaprésentation:SériedewebinairesenAgriculture numérique et Agriculture de précision Agri-Réseau | Documents (agrireseau.net). Ce lien permettra égalementsouspeud’écouterlaprésentationdeM.Poissonendifféré.
Si vous êtes mordu de géomatique comme moi et que l’envie vous prend d’aller jeter un coup d’œil sur ces imagessatellites,jevousaifournilesadressesdessitesoùvouspouvezyaccédergratuitement.
Visionnement:SentinelPlayground|SentinelHub(sentinel-hub.com)
Visionnementavecplusdefonctionnalités:SentinelHubEOBrowser(sentinel-hub.com) (Recommandésivousêtesàl’aiseavecl’informatique,plusd’optionsdisponiblessivousouvrez uncomptegratuit)
TéléchargementSentinel-2:Copercus|OpenAccesHub(scihub.copernicus.eu)
TéléchargementLandsat8-9:EarthExplorer(usgs.gov)
Voici le résumé d’une présentation donnée par MmeFranceBélanger,agronomeauMAPAQdansla région Chaudière-Appalaches, que je trouve très pertinente.
Longtemps inclus dans la liste des mélanges fourragers de pâturage, il faut maintenant éviter d’ensemencer du pâturin du Kentucky dans les prairies et pâturages, car cette plante nuit à toutes lesplantesdésirées,mêmelaluzerne.
Par quels moyens :
Ses rhizomes longuement traçants compétitionnenttouteslesplantes;
Son épiaison est hâtive, ce qui la rend responsable d’une diminution de rendements fourragersàpartirdela3eannée;
Une fois épié, le pâturin occupe l’espace des tigesdebromeenmontaison;
Àpartirdela3eannée,lepâturinfaitétiolerles tiges de luzerne au printemps, car il pousse trèsvite;
Après 2-3 ans, le chaume de pâturin s’accumule sur le sol et empêche les bourgeons du collet de la luzerne de voir le soleil et de se développer. Cela réduit la populationdeluzerneenl’étouffant;
Son rendement est 2 fois plus faible que les autresgraminéesàla1recoupeetpresquenul àla2ecoupe;
Les graines de pâturin ensemencées peuvent germer tardivement en occupant l’espace laissé par les plantes fourragères qui n’ont pas survécu;
Sa forte densité foliaire et sa biomasse racinaire finissent par étouffer toutes les plantes,ycomprislepissenlit;
Une prairie de 3 ou 4 ans, infestée de pâturin, est «verte pâle» par manque d’azote, car les légumineusessontdisparues.
Le pâturin a quelques avantages comme supporter les véhicules lourds avec sa biomasse racinaire et supporte la surpaissance. Il tolère bien le piétinement en période de sécheresse ou de surplus de pluie. Toutefois, au Québec, il est nuisible avec nos bonnes graminées fourragères (mil, brome, fétuque et dactyle). Il faut donc éviter delesemerdanslesprairiesetbienréfléchiravant delesemerdanslespâturages.
Si on a du pâturin et qu’on veut s’en débarrasser, il faut le labourer ou le détruire avec du glyphosate, mais sachez qu’une banque de semences sera en place. Ensuite, il faudra semer des plantes fourragères persistantes et compétitives (fétuque élevée ou dactyle, avec luzerne ou trèfle rouge) et éviter de semer des plantes fourragères peu persistantescommeleraygrassetlefestulolium.
Maintenant,vérifiezvosmélangesfourragers!
Christine
L’été 2022 restera gravé longtemps dans nos mémoires pour les rendements exceptionnels dans les fourrages. Pour les producteurs bovins, ce fut la manne. Qui plus est, l’automne aura été tout autant généreux. Celui-ci se distingua par une météo plus que parfaite... des conditions hors du commun qui m’ont permisdefairecertainsconstatsenmatièredepâturaged’automne.
Depuis toujours, le pâturage a été identifié comme étant une ressource à valoriser afin d’améliorer la rentabilité des entreprises, vache-veau principalement. Comme cette production est plutôt jeune dans l’est du Canada, nous avons souvent l’habitude de regarder ce qui se fait dans l’ouest. Bien évidemment, la différence de climat est flagrante. D’un côté, on innove sans cesse pour cultiver avec des quantités de pluie relativement généreuses alors que de l’autre, un climat sec domine pendant toute l’année. De retour dans nospâturages,cetteréalitéamènesesdéfisetsesopportunités.
Comme je le dis souvent, pâturer est relativement facile entre le 15 juin et le 15 septembre. Dans l’Ouest canadien, pour ceux qui veulent étirer la saison de pâturage, on peut entre autres pratiquer le « stockpilling ». Cette méthode relativement simple consiste à mettre en réserve du foin sur pied pour le faire brouter ultérieurement. Elle demande une bonne planification, mais aussi une météo qui coopère et c’est ce sur ce point que j’ai évolué cet automne. Il est possible de faire du « stockpilling » au Québec, mais avec des nuances.
En effet, dans des conditions sèches, la très grande majorité du fourrage sera consommée par les animaux. À l’inverse, si vous avez plus de 10 mm de pluie par jour, des pertes par piétinement s’observeront. Depuis longtemps, sur notre ferme, nous faisons du «stockpilling». Diverses conclusions avaient été tirées de nos expériences,maisnousn’avionsjamaisbénéficiéd’aussibellesconditionsquecetteannée.Enadditionnant les généreux volumes de foin obtenus, nous avons réussi à alimenter notre troupeau par le pâturage jusqu’à lami-novembre.Dujamaisvuetcelafaitdubienaumoral!
Autre observation, les légumineuses et le trèfle, plus précisément, se prêtent moins bien au pâturage d’automne. Plusieurs en seront attristés puisqu’avec la hausse du coût de plusieurs intrants, les légumineuses ont été mises de l’avant. Elles sont généralement moins exigeantes en fertilisation, fournissent une alimentation riche et atteignent de bons rendements malgré des épisodes de sécheresse. Cependant, lorsqu’elles atteignent leur maturité, elles perdent rapidement en qualité. Alors, elles fanent rapidement et les bovins les boudent. De plus, en conditions humides, après les premières heures de l’arrivée d’un groupe de vaches dans une nouvelle parcelle, les légumineuses demeurent écrasées au sol sous l’effet du piétinement. Le fourrage est alors souillé et donc peu appétissant. Les graminées sont beaucoupmoinssensiblesàcesdeuxphénomènes.
Le pâturage d’automne est-il donc impossible? Bien sûr que non! Pour ce faire, on a avantage à implanter des prairies avec une bonne diversité de plantes fourragères incluant les graminées et avoir un plan de match flexible pour la fin de la saison. On privilégiera donc nos champs ayant beaucoup de légumineuses en fin d’été et on pourra garder nos pâturages de graminées pour les moments plus difficiles ou pour la fin de la saison. On devrait ainsi réussir à étirer notre saison de paissance.
Comme je le disais d’entrée de jeu, le Québec a ses particularités et nous devons adapter nos façons de faire. Se comparer à des entreprises qui sont dans un environnement totalement différent a parfois pour effet de nous décourager. L’apprentissage que je retiens de cette année est que les graminées ont encore leur place chez nous. Il y aura encore des automnes humides et une diversité dans nos champs nous permet d’avoir différentes alternatives. Comme le dit Christine Gagnon du GMA,lepâturageestunensembledecompromis.
D’un rêve familial naissent des idées pour susciter et planifier la relève À Saint-Félicien, la Ferme 3J accueille les visiteurs friands de cheddar frais, de viande et de petits fruits. Comme l’explique Lise Bradette, cette entreprise est la concrétisation d’un rêve familial.
Quels sont vos produits et où les vendez-vous?
Année de fondation : 1987
Marché : Saguenay-Lac-Saint-Jean
Production : Lait, fromage, viande et petits fruits
Employés : 7 à temps plein et 7 à temps partiel
Troupeau : 100 % Ayrshire
Nous élevons des bœufs et des porcs, puis nous transformons la viande et le lait pasteurisé. De plus, pour donner de la valeur à des terres non cultivables pour des céréales, nous transformons entre autres l’aronia et la camerise en produits dérivés. Nous vendons ces produits à la ferme et offrons le service de livraison de nos fromages via la Fromagerie Perron.
Qu’est-ce qui vous a motivée à vous lancer en agriculture?
J’ai demandé à mes parents de reprendre la ferme familiale, de père en fille, en rêvant d’innover et de diversifier l’agriculture. Les dix premières années, mon mari et moi avons seulement continué en production laitière. Puis au fil des années, nous avons développé nos activités en utilisant les ressources produites sur la ferme pour créer de l’emploi.
Pouvez-vous décrire ce développement?
La première ressource provenant des vaches étant le lait, nous avons transformé celui-ci en fromage. Du côté de la fromagerie, nous sommes deux employés à temps plein et en comptons trois à temps partiel. Par la suite, notre fils Jonathan s’est intéressé à la boucherie. Alors depuis 2006, nous transformons la viande de bœuf et de porc. Ce volet emploie trois personnes à temps partiel.
Ensuite, comme une partie de nos terres n’était pas cultivable pour des céréales, nous y avons planté des arbres fruitiers. Pour transformer les fruits, une employée cuisine du beurre, de la gelée et de la confiture selon les goûts de notre clientèle. Cette activité se déroule pendant une journée chaque semaine. Nous accueillons aussi des visiteurs sur un espace éducatif. Ainsi, l’ensemble de nos activités fait en sorte que nous sommes aujourd’hui sept employés à temps plein et sept autres à temps partiel.
Miser sur les forces et intérêts de chacun Comment préparez-vous la relève de la Ferme 3J?
Cela se prépare sur plusieurs années, de façon graduelle. Nos quatre garçons ont eu de l’intérêt à travailler à la ferme à long terme. Pourtant, il ne faut rien tenir pour acquis. En effet, l’un d’eux a étudié en agriculture, mais a finalement choisi une autre voie. Les trois autres détiennent chacun 25 % des parts. Il était important de valider la décision de chacun et le GMA nous a aidés dans cette démarche. La relève est l’avenir de l’entreprise. C’est aussi primordial de protéger le patrimoine familial avec une convention des actionnaires et des assurances.
Je pense d’abord à la robotisation de la production laitière. Il s’agit d’un investissement qui permet d’améliorer la qualité de vie des employés parce que ceux-ci peuvent être en congé une fin de semaine sur deux.
Je pense aussi à des situations délicates qui peuvent arriver avec des employés. Par exemple, un jour, j’ai cru que l’intervention d’une personne neutre permettrait de mieux comprendre les motivations et questionnements d’un employé. Je suis reconnaissante envers Denis Larouche, conseiller en gestion, d’avoir accepté de jouer ce rôle puisque cet employé travaille encore avec nous et la relation est très bonne.
Vous semblez aussi vouloir semer des graines d’entrepreneuriat. Est-ce exact?
Avec mon mari, je travaille pour que chaque jeune trouve son rêve. J’adore développer des projets d’horticulture avec mes sept petits-enfants, car je vois les forces de chacun. Je mets l’accent sur l’accessibilité des projets pour qu’ils soient éducatifs et inspirants.
On sent que vous avez le bien-être de vos employés à cœur. Qu’avez-vous fait pour le
Valider ses idées auprès de divers professionnels
Pour quelles autres raisons êtes-vous membre du GMA?
Nous consultons le GMA selon nos besoins pour décider les projets. Nous apprécions les réponses rapides et professionnelles des conseillers dans les divers secteurs de notre entreprise. Ils nous posent de bonnes questions, nous présentent les risques et nous poussent à remettre en question certaines idées.
Y a-t-il un outil qui a particulièrement été utile?
J’aime beaucoup le budget prévisionnel pour voir le chiffre d’affaires évoluer. Je peux obtenir une estimation de la rentabilité d’un projet. En bref, le GMA étudie et valide les plans d’affaires et le budget prévisionnel. Cela donne un portrait d’entreprise qui met le prêteur en confiance.
En terminant, avez-vous un conseil à donner à un futur agriculteur?
Je dirais ceci : lors des moments difficiles, repose-toi s’il le faut, mais n’abandonne surtout pas! Une entreprise agricole signifie beaucoup de décisions à prendre. C’est pourquoi il faut s’entourer de personnes qui nous aident à avancer. Pour ma part, je fais appel à des mentors pour m’écouter et j’ai des loisirs pour décrocher.
Le développement durable à cœur
Les principes du développement durable guident les décisions des actionnaires.
Ferme 3J a d’ailleurs reçu le méritas Développement durable en 2004 à l’occasion du Gala de la Chambre de commerce de Saint-Félicien. Et depuis 2015,sesculturesdechanvre,d’avoineet debleuets,demêmequesesterres,sont biologiques.
5 fromages de spécialité à déguster
Ferme 3J fabrique cinq fromages de spécialité avec le lait de son troupeau. D’ailleurs, son fromage Roc bleu des 3J estpriméetsoncheddarfraisdujourala coteaucomptoirdelaboutiquesituéesur lerangSimpleàSaint-Félicien.Visitezleur site pour en connaître davantage sur la Ferme3J.
Vous êtes transformateur et membre du GMA et votre logo n’apparaît pas sur ces pages? Pour le faire ajouter ou pour modifier celui utilisé actuellement, communiquez avec Sabrina Villeneuve au 418 679-5661 poste 245
