CULTURE HORLOGÈRE Il était une fois le chronographe

Extrêmement populaire, le chronographe est pourtant l’une des complications les plus récentes. Laissez-nous vous conter son histoire et ses secrets !

Le chronographe Navitimer B03 Chronograph Rattrapante de Breitling.

IL ÉTAIT UNE FOIS LE chronographe

Petite histoire du chronographe

Tout commence en 1816 quand l’horloger Louis Moinet imagine un instrument nommé « compteur de tierces » capable de mesurer les soixantièmes de seconde, soit 216 000 alternances par heure. Ses caractéristiques ? Il dispose de deux poussoirs pour son déclenchement et son arrêt ainsi qu’une grande aiguille centrale. Cependant, il ne s’agit pas encore d’un chronographe au sens moderne du terme, cette invention n’étant pas en mesure d’indiquer l’heure. C’est Nicolas Rieussec qui popularisera, cinq ans plus tard, la notion de chronographe. Désireux de chronométrer les compétitions de chevaux organisées sur le Champ de Mars à Paris, il met au point un système de mesure des temps courts, à l’aide d’un cadran tournant surmonté d’une aiguille fixe munie d’un

La Portugieser Chronographe d’IWC.

Visant à mesurer des intervalles de temps courts en secondes ou en minutes, la montre chronographe est équipée de deux mécanismes distincts : le premier sert à indiquer l’heure et le second se dédie au calcul d’un temps donné.

petit réservoir d’encre. La trace de l’encre laissée sur le cadran permet alors de déterminer le laps de temps que l’on souhaite mesurer. Depuis lors, le chronographe ne cesse de connaître des évolutions. Au milieu du XIXe siècle, un système de remise à zéro voit le jour. 1915 marque l’apparition des premiers chronographes-bracelets qui, à l’instar des montres de poche, sont dotés d’un seul poussoir pour les fonctions de démarrage, d’arrêt et de remise à zéro. En 1934, un second poussoir indépendant est conçu pour la remise à zéro. La fin des années 1960 voit l’avènement des mouvements de chronographe automatiques. Précis, le chronographe participe indéniablement à l’amélioration de multiples domaines tels que la science et le sport. Aujourd’hui, plus de deux siècles depuis sa création, cette complication demeure une fonction phare des montres élaborées par les grandes maisons et continue de plaire aux passionnés d’horlogerie.

Comment fonctionne le chronographe ?

Visant à mesurer des intervalles de temps courts en secondes ou en minutes, la montre chronographe est équipée de deux mécanismes distincts. Le premier sert à indiquer l’heure quand l’autre est dédié au calcul d’un temps donné. Ce sont plusieurs compteurs sur le cadran et une aiguille centrale – se déclenchant par le biais du poussoir marche/ arrêt – qui permettent à la fonction de s’afficher. À noter que le chronographe ne doit en aucun cas être confondu avec le chronomètre. Ce dernier ne désigne pas une fonction mais une montre certifiée par le COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres) indiquant un haut degré d’exactitude et de fiabilité. Ainsi, un chronographe peut porter l’appellation « chronomètre » mais tous les chronomètres ne sont pas des chronographes.

Le chronographe Speedmaster Moonwatch 321 Platinum d’OMEGA.

Zoom sur trois nouveaux chronographes

Breitling Navitimer B03 Chronograph Rattrapante Premier chronographe moderne, la Navitimer de Breitling a sans aucun doute révolutionné l’industrie horlogère lorsqu’elle fut introduite en 1952. Aujourd’hui, cette montre iconique interprète l’une des plus grandes complications : la fonction de rattrapage. À l’aide de deux aiguilles centrales superposées, elle permet de chronométrer des événements simultanés de durées différentes. Doté notamment d’un boîtier en or rouge 18 carats et d’un cadran, le garde-temps est animé par le mouvement automatique de manufacture Breitling B03.

OMEGA Speedmaster Moonwatch Calibre 321 Platinum Chronographe légendaire, la Speedmaster d’OMEGA a été utilisée lors des six missions lunaires dont l’inoubliable Apollo 11. La Maison a récemment présenté une nouvelle version signant le retour du calibre 321, le célèbre mouvement de chronographe à remontage manuel avec roue à colonnes. Cette nouvelle Speedmaster Moonwatch dispose d’un boîtier de 42 mm, façonné à partir d’un alliage spécial en platine et or, affichant un cadran noir dont les trois compteurs sont composés de fragments de météorite lunaire.

IWC Portugieser Chronographe Best-seller d’IWC, la Portugieser Chronographe revient aujourd’hui avec un mouvement différent : le calibre de manufacture IWC 69355 pourvu d’une roue à colonnes classique. Côté design, l’emblématique garde-temps présente un boîtier en acier fin de 41 mm, une lunette en filigrane ainsi qu’un cadran aéré et fonctionnel arborant notamment deux totaliseurs en retrait à 6 heures et 12 heures. Estampé d’une échelle graduée en quarts de seconde, le réhaut assure une lecture précise du temps chronométré.