Aboudia, Masquerade

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Aboudia Masquerade



Aboudia Masquerade

Dakar 2019



MASQUERADE Delphine LOPEZ Septembre 2019

Une Mascarade comme manifeste. Des gueules pas possibles montées sur des corps en creux plantés là, à vous regarder droit dans l’âme. Une parade de masques dans laquelle on est tombé par hasard et pas forcément de plein gré ; une manifestation rebelle qu’intérieurement on désapprouve mais qui fascine. « C’est gnagami * », le bordel. L’argot nouchi comme nonchalance, un parlé des marges devenu le parlé d’une génération qui exige sa place. On ne comprend pas tout, il y en a partout. Dans les toiles, toujours les mêmes tronches avec leurs yeux hypnotisés et leurs sourires crispés. Elles forment le casting en matière qui interprète le thriller plastico-esthétique que peint l’artiste depuis plusieurs années. Ils ont toujours le même rôle, ils incarnent : chacun son attribut - panoplie d’acteur studio - deux poumons, une cage thoracique en clavier de téléphone, une poitrine. Refaire encore et toujours les mêmes signes, un geste cathartique pour l’artiste. Il faut dire que dans la rue, celle d’Aboudia, il y a quelques obsessions qui traînent. Babi la belle dans un coin de tête dans un coin de toile : l’Afrique du vingt-et-unième siècle émerge. On regarde les créatures-zombies du peintre sortir des bas-fonds de ces villes à peine urbanisées mais déjà saturées, les bras ballants à la conquête de tout et de rien. Les mêmes tronches mais jamais tout à fait la même histoire. Les œuvres d’Aboudia sont aussi des contes en ricochets qui appartiennent à un récit façon street style. D’Abidjan à New York où l’artiste passe la moitié de son temps ; de New York à Abidjan où l’artiste a ses racines, la ville contemporaine et globale renvoie ses échos d’un continent à l’autre. Chacune a ses propres sons mais toutes jouent leur symphonie de klaxons qui claquent et de carrioles qui débarquent en trombe dans les rues embouteillées comme dans les toiles surpeuplées. Dans les mégalopoles créatives et qui débordent, il faut se faire sa place, ne pas avoir peur de montrer les dents.

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Alors, d’un background saturé à l’autre, Aboudia tague au pastel coloré de nouveaux chapitres du récit. Il compose ses toiles pour toujours réécrire la force vitale d’une génération qui créé sa ville dans la ville, et qui passe son temps à la réinventer. Une ville où l’espace linéaire vient à manquer et qui se construit en couches superposées comme un palimpseste de quotidiens qui se débrouillent. Ses personnages, Aboudia les représente dans un champ pictural délibérément trop étroit et nous force à imaginer ce qu’il y a en dehors des limites du tableau - le hors champs de la peinture. Ils bouffent la toile, les gaous*, se tenant de toute leur stature dans le cadre, si bien que le seul moyen pour l’artiste de continuer à construire l’image est de le faire en superposant les reliefs : la rugosité du carton. La transparence du papier journal. Le gras du pastel. Pour Aboudia, la culture est un concept fluide. Le creuset d’inspiration est sans limite et rien n’est impossible. Des égratignures, un caillot de matière : c’est la peinture qui vit comme le monde. Dans les œuvres où les collages s’affirment comme un argot visuel - écho de nouchi dans la posture un hypertexte graphique se dessine. Les lignes épurées des créatures urbaines trouvent aussi bien leurs racines dans les formes spirituelles des masques Grebo et faciès Nok dont les images sont photocopiées, découpées et collées sur la toile que dans la simplicité des dessins d’enfant dont la naïveté souvent percutante n’a cessé de fasciner et inspirer l’artiste au cours de sa carrière. À travers Masquerade, Aboudia puise ainsi dans une histoire ancestrale qui le nourrit au même titre qu’une contemporanéité brute. De la cohabitation radicale des références jaillissent les scènes magiques et incantatoires d’une mascarade contemporaine. La cérémonie picturale d’Aboudia est l'occasion de convoquer des porteurs de masques anciens et actuels, littéraux et métaphoriques. Là, entre la gravité du rituel et le dérisoire du quotidien, se jouent enfin nos histoires de société. Ce geste artistique contient peut-être bien un brin de nihilisme. Finalement rien n’existe au sens absolu, tout est relatif à ce qu’il y a autour ; y compris pour le spectateur qui regarde les toiles et ne peut prétendre les interpréter « dans leur cadre » sans intégrer le bruit, les odeurs et les sensations de la ville africaine globale qu’elles génèrent. Dans le white cube de la galerie pénètre alors un chaos assourdissant, bouillonnement de vie, de couleurs et de formes. En trombe, ils débarquent les Môgos* et s’imposent à nous comme les messagers d’une urbanité globale et sans concession. Mots de nouchi, argot urbain né en Côte d’Ivoire. Gnagnami : le bordel ; gaou : has-been, crédule ; Môgô : un gars. *

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MASQUERADE Delphine Lopez Translation : Suzanne Vogel

A Masquerade as a manifesto. Gules mounted on hollow bodies planted there, looking straight into your soul. A parade of masks in which we fell by chance and not necessarily of our own free will ; a rebel demonstration that we internally disapprove of but which fascinates. “ It's gnagami * â€?, the mess. The nouchi slang as a nonchalance, a speaking manner of the margins that has become the speaking manner of a generation who demands its place. We don't understand everything, it is everywhere. In the paintings, always the same faces, with their hypnotized eyes and tight smiles. They form the casting made of matter that plays in the plastic-esthetic thriller that the artist has been painting for several years. They always have the same role, they embody : each one his own attribute - actor studio's toolbox - two lungs, a rib cage in the form of a telephone keyboard, a chest. Repeating the same signs over and over again, a cathartic gesture for the artist. It must be said that in the streets, in Aboudia's street, there are few obsessions that dragging on. Babi the beautiful in a corner of the head in a corner of the canvas : twenty-first century Africa arises. We watch the painter's zombie-like creatures emerge from the shallows of these barely urbanized but already saturated cities, their dangling arms, wanting to conquer everything and nothing. The same faces but never quite the same story. Aboudia's works are also tales that rebound one on another and belong to a street style narrative. From Abidjan to New York, where the artist spends half his time ; from New York to Abidjan, where the artist has his roots, the contemporary and global city reflects its echoes from one continent to another. Each one has its own sounds but each one plays their symphony of slamming horns and carriages that show up like a shot in the obstructed streets and overcrowded canvases. In creative and overflowing megacities, you have to dig in and not be afraid to show your teeth. Then, from one saturated background to the next, Aboudia uses coloured pastel to paint new chapters of the story. He composes his paintings to always rewrite the vital force of a generation that creates his city in the city, and spends its time reinventing it. A city where linear space is running out, a city built in layers superimposed like a palimpsest of daily lives striving to make ends meet. Aboudia represents his characters in a deliberately too narrow pictorial space and forces us to imagine what is outside the boundaries of the painting - the outside of the painting's field. They eat the canvas, the gaous*, fully aďŹƒrming their stature in the frame, to such an extent that the only way for the artist to continue to build the image is to do so by superimposing the reliefs. The roughness of the cardboard. The transparency of newsprint. The thickness of the pastel.

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For Aboudia, culture is a flowing concept. The melting pot of inspiration is limitless and nothing is impossible. Scratches, a clot of matter : the painting lives like the world. In works where the collages assert themselves as a visual slang - echoing the nouchi attitude - a graphic hypertext emerges. The refined lines of the urban creatures find their roots both in the spiritual forms of the Grebo and Nok masks, whose images are photocopied, cut and glued to the canvas, and in the simplicity of the children's drawings, whose often striking naivety has fascinated and inspired the artist throughout his career. With Masquerade, Aboudia draws on an ancestral history that nourishes him as much as a raw contemporaneity. From the radical cohabitation of references springs the magical and incantatory scenes of a contemporary masquerade. Aboudia's pictorial ceremony is an opportunity to gather the wearers of old and new masks, both literal and metaphorical. There, between the seriousness of the ritual and the derisory nature of everyday life, our social stories are finally played out. This artistic gesture may well contain a touch of nihilism. Finally, nothing exists in the absolute sense, everything is related to what is around ; including for the spectator who looks at the paintings and cannot claim to interpret them ” in their frame “ without integrating the noise, smells and sensations of the global African city that they engender. A deafening chaos, bubbling with life, colours and shapes penetrates the white cube of the gallery. In a hurry, they landed, the Môgos*, and imposed themselves on us as the messengers of a global and uncompromising urbanity. Words of nouchi, urban slang from Côte d'Ivoire. Gnagnami : a mess ; gaou : has been, gullible ; Môgô : a guy, a lad.

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MASQUERADE #1, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 140 x 120 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #2, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 120 x 120 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #3, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 140 x 120 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #4, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 120 x 120 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #5, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 120 x 120 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #6, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 120 x 120 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #7, 2019, technique mixte sur toile / mixed media on canvas, 150 x 150 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #8, 2019, technique mixte sur toile / mixed media on canvas, 200 x 125 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #9, 2019, technique mixte sur toile / mixed media on canvas, 190 x 240 cm

© Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #10, 2019, technique mixte sur toile / mixed media on canvas, 230 x 210 cm

© Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #11, 2019, technique mixte sur toile / mixed media on canvas, 210 x 230 cm

© Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #12, 2019, technique mixte sur toile / mixed media on canvas, 210 x 230 cm

© Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #13, 2019, technique mixte sur toile / mixed media on canvas, 150 x 300 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MASQUERADE #14, 2019, technique mixte sur toile / mixed media on canvas, 200 x 125 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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À Dakar pour l’accrochage et le vernissage de son exposition Masquerade dont les œuvres font l’objet de la première partie de ce catalogue, Aboudia a réalisé, au sein de la Galerie Cécile Fakhoury, la série d’œuvres intitulée Môgô Dakar, dix techniques mixtes sur papier. Dans un premier chaos de matière, big bang pictural, Aboudia disperse la peinture noire. Il l’a diluée dans l’eau, beaucoup d’eau, ce qui lui donne l’aspect miroitant d’une tâche d’huile. Quelques gouttes éparses qu’il relie entre elles et apparaît l’esquisse d’un premier visage, les yeux toujours, le sourire aussi. Puis s’ajoutent les couleurs. La main s’en mêle, remplace le pinceau, plonge dans le seau et fait ruisseler le filet coloré sur le papier. Voilà un arc-en-ciel désordonné et prometteur. La vivacité des traits, l’intensité des couleurs témoignent du besoin urgent pour l’artiste de peindre dans ce nouveau contexte, de laisser une trace, comme une fulgurance. Aboudia graffe le papier selon les règles d’une calligraphie qu’il s’est créée pour lui-même. Son style se fait alors vecteur d’une mémoire symbolique et collective, celle des Môgôs d’Abidjan dont l’énergie a voyagé jusqu’à Dakar.

MÔGÔ DAKAR In Dakar for the hanging and opening of his exhibition Masquerade, whose works are the subject of the first part of this catalogue, Aboudia created in Dakar, within Galerie Cécile Fakhoury, the series of works entitled Môgô Dakar, ten mixed media on paper. At first, a chaos of matter, a pictorial big bang : Aboudia spreads black paint. He has diluted it in water, a lot of water, which gives it the shimmering appearance of an oil stain. He connects together a few scattered drops and the sketch of a first face appears, with the eyes, always, and the smile too. Then colours are added. His hand gets involved, replaces the brush, dips into the bucket and makes the coloured trickle flow on the paper. Here is a messy and promising rainbow. The liveliness of the lines and colours used testifies to an urgent need for the artist to paint in this new context, to leave a trace, in a dazzling way. Aboudia tags the paper according to the rules of a calligraphy he has created for himself. His style is a vector of a symbolic and collective memory, that of the Môgôs of Abidjan whose energy travelled all the way to Dakar.

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MÔGÔ DAKAR #1, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MÔGÔ DAKAR #2, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MÔGÔ DAKAR #3, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MÔGÔ DAKAR #4, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MÔGÔ DAKAR #5, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MÔGÔ DAKAR #6, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MÔGÔ DAKAR #7, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MÔGÔ DAKAR #8, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MÔGÔ DAKAR #9 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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MÔGÔ DAKAR #10, 2019, technique mixte sur papier / mixed media on paper, 80 x 60 cm © Aboudia, Courtesy Galerie Cécile Fakhoury

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Aboudia Né en 1983 à Abidjan, Côte d'Ivoire. Il vit et travaille entre Abidjan et New-York. Diplômé du Centre Technique des Arts Appliqués de Bingerville, le travail d'Aboudia est largement diffusé dans la presse internationale en 2011 pour son témoignage de la bataille d'Abidjan. En 2012, la Galerie Cécile Fakhoury réunit ses travaux et ceux de Frédéric Bruly Bouabré pour son exposition inaugurale Aujourd’hui je travaille avec mon petit-fils Aboudia. Par la suite, elle consacre à Aboudia deux expositions personnelles, Nouchi City en 2014 et Môgô Dynasty en 2016. En 2019, ses œuvres ont été présentées à 1:54 Contemporary African Art Fair à Marrakech, au Maroc. Artiste cosmopolite, Aboudia se déplace sans cesse entre les mondes et les cultures et son art révèle les réalités sociales d'une société africaine en pleine mutation. En 2013, ses œuvres sont présentées au Nevada Museum of Art à Reno, dans l'exposition In All Cases : A Collection Selection puis en 2014 à la Galleria Continua pour Sphères #7 en France. À Londres, son travail est sélectionné par la Saatchi Gallery dans le cadre de l'exposition Pangaea: New Art From Africa and Latin America en 2014 et dans la seconde édition, Pangaea II, en 2015. L'année suivante, une exposition personnelle intitulée Chap Chap lui est dédiée à l'occasion d'Art Twenty One à Lagos, Nigeria. Le travail d'Aboudia est présent dans de nombreuses collections à travers le monde entier, notamment celles de la Saatchi Gallery à Londres (Royaume-Uni), du Nevada Museum of Art à Reno (États-Unis), de la CAAC Pigozzi Contemporary African Art Collection (Suisse), de la collection Tiroche DeLeon (Israël) ou encore de la collection Franks-Suss à Londres (Royaume-Uni).

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Aboudia Born in 1983 in Abidjan, Ivory Coast. He lives and works between Abidjan and New-York. Graduated from Centre Technique des Arts Appliqués de Bingerville, the work of Aboudia has been widely displayed in the international press in 2011 given his testimony of the battle of Abidjan. In 2012, Galerie Cécile Fakhoury gathers his works and the drawings of Frédéric Bruly Bouabré for his first exhibition Aujourd’hui je travaille avec mon petit-fils Aboudia. Afterwards, the gallery dedicated two solo exhibitions to Aboudia's works, Nouchi City in 2014 and Môgô Dynasty in 2016. In 2019, his works were exhibited during 1:54 Contemporary African Art Fair in Marrakech, Morocco. Presenting himself as a cosmopolitan artist, Aboudia continuously moves between worlds and cultures, as his art reveals the social realities of an African society in the middle of a deep mutation. In 2013, his works are displayed in the Nevada Museum of Art in Reno, during the exhibition In All Cases : A Collection Selection, and a year later in France, at Galleria Continua, for the exhibition Sphères #7. In London, his paintings are selected by the Saatchi Gallery for the exhibition Pangaea: New Art From Africa and Latin America in 2014 as well as for the second edition the following next year, Pangaea II. In 2016, a solo exhibition, called Chap Chap, is dedicated to him during Art Twenty One, Lagos. Aboudia's art work belongs to numerous collections around the world, such as the ones of the Saatchi Gallery in London (UK), of the Nevada Museum of Art in Reno (USA) of the CAAC Pigozzi Contemporary African Art Collection (Switzerland), of the Tiroche DeLeon collection (Israël) or of the Franks-Suss collection in London (UK).

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Expositions personnelles / Selected Solo Exhibitions

2019 Masquerade, Galerie Cécile Fakhoury, Dakar, Sénégal 2017 Talking Faces, Piasa, Paris, France 2016 Môgô Dynasty, Galerie Cécile Fakhoury, Abidjan, Côte d’Ivoire Chap Chap, Art Twenty One, Lagos, Nigeria 2014 Nouchi City, Galerie Cécile Fakhoury, Abidjan, Côte d’Ivoire 2011 Goethe-Institut, Johannesburg, Afrique du Sud 2009 Centre Culturel Français, Abidjan, Côte d’Ivoire Centre Culturel Français, Conakry, Guinée Conakry

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Collections

Saatchi Gallery, Londres, Royaume-Uni Musée Mohammed VI, Rabat, Maroc Museum of Modern Art, Guinée Équatoriale Nevada Museum of Art, Reno, États-Unis Jefferson City Museum of Modern Art, MI, États-Unis CAAC Pigozzi Contemporary African Art Collection, Genève, Suisse Tiroche DeLeon Collection, Israël The Franks-Suss Collection, Londres, Royaume-Uni The Cuperior Collection, Frankfurt, Allemagne The Eileen S. Kaminsky Family Foundation, New Jersey, États-Unis Coleccion Jimenez-Colon, Ponce, Porto-Rico Palais de la Culture, Abidjan, Côte d’Ivoire Centre Culturel franco-guinéen, Conakry, Guinée Conakry Ambassade de Côte d’Ivoire, Conakry, Guinée Conakry Gouverneur du district d’Abidjan, Côte d’Ivoire Hôtel de ville, Bingerville, Côte d’Ivoire BICICI, permanent collection, Abidjan, Côte d’Ivoire

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Expositions collectives / Selected Group Exhibitions

2019

Studio Lumiere, Jack Bell Gallery, Londres, Royaume-Uni

Art X Lagos, The Federal Palace, Lagos, Nigeria

2014

1:54 Contemporary African Art Fair, Galerie Cécile Fakhoury, Marrackech, Maroc

Sphères #7, Galleria Continua, Les Moulins, France

2018

1:54 Contemporary African Art Fair, Galerie Cécile Fakhoury, Somerset House, Londres, Royaume-Uni

1:54 Contemporary African Art Fair, Galerie Cécile Fakhoury, Marrackech, Maroc 1:54 Contemporary African Art Fair, Galerie Cécile Fakhoury, Londres, Royaume-Uni

Group Show, Galerie Cécile Fakhoury, Abidjan, Côte d’Ivoire Pangaea: New Art From Africa And Latin America, Saatchi Gallery, Londres, Royaume-Uni

2017 Summer Exhibition, Royal Academy of Arts, Londres, Royaume-Uni

Dak’Art Off - Group Show, Galerie Cécile Fakhoury, espace de La Fondation Total, Dakar, Sénégal

Regarding Africa : Contemporary Art and Afro-Futurism, Tel Aviv Museum of Art, Israël 2016

2013

1:54 Contemporary African Art Fair, Galerie Cécile Fakhoury, Londres, Royaume-Uni

In all Cases : A Collection Selection, Nevada Museum of Art, Reno, Etats-Unis

Dakar-Martigny : Hommage à la Biennale d’Art contemporain, Martigny, Suisse

2012

2015

Aujourd’hui je travaille avec mon petit fils Aboudia en collaboration avec Frédéric Bruly Bouabré, Galerie Cécile Fakhoury, Abidjan, Côte d’Ivoire

1:54 Contemporary African Art Fair, Galerie Cécile Fakhoury, Pioneer Works, Brooklyn, États-Unis Pangaea II: New Art From Africa And Latin America, Saatchi Gallery, Londres, Royaume-Uni

Les élèves et la réconciliation, atelier et exposition, Goethe-Institut, Abidjan, Côte d’Ivoire

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Expositions collectives / Selected Group Exhibitions

2011

Les amis des arts, 6e édition, BICICI, Abidjan, Côte d’Ivoire

Galerie Amani, Abidjan, Côte d’Ivoire

50e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire

Salon International des Arts Plastiques d’Abidjan, Côte d’Ivoire

2009

Revue de l’Art Moderne et Contemporain en Côte d’Ivoire, Rotonde des Arts, Abidjan, Côte d’Ivoire

Pinceaux d’Afrique, Stockholm, Suède Arkadi, 12e édition, Centre Culturel Français, Abidjan, Côte d’Ivoire

2010 Arkadi, 13e édition, Centre Culturel Français, Abidjan, Côte d’Ivoire

2007 Palais de la Culture, Abidjan, Côte d’Ivoire

Lion’s Art, Abidjan, Côte d’Ivoire

Résidences / Residencies

Villa Kaïdin, Abidjan, Côte d’Ivoire Über(W)unden – Art in troubled times, Centre Culturel Allemand Goethe Institut, Johannesburg, Afrique du Sud Les élèves et la réconciliation, workshop et exposition au Goethe-Institut, Abidjan, Côte d’Ivoire

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Page 7 : Atelier d’Aboudia situé à Bingerville, Côte d’Ivoire, 2019 Aboudia’s studio, Bingerville, Côte d’Ivoire, 2019 © Issam Zejly

Pages 8-9 : Aboudia dans son atelier à Bingerville, 2019 Aboudia in his studio in Bingerville, 2019 © Issam Zejly

Pages 16-17, 24, 36-37 : Vues de l'exposition Masquerade à Dakar, 2019 Masquerade exhibition views in Dakar, 2019 © Guillaume Bassinet

Pages 46, 47 et 58 : Aboudia réalisant la série Môgô Dakar à la Galerie Cécile Fakhoury à Dakar, 2019 Aboudia working on Môgô Dakar series at Galerie Cécile Fakhoury in Dakar, 2019 Delphine Lopez © Galerie Cécile Fakhoury


Ce catalogue accompagne l’exposition Masquerade de Aboudia à la Galerie Cécile Fakhoury à Dakar, du 20 septembre au 22 novembre 2019.

Textes MASQUERADE, MÔGÔ DAKAR

(p.3 à 6 et p.45), Delphine Lopez, directrice Galerie Cécile Fakhoury à Dakar Traduction : Suzanne Vogel Photographies Issam Zejly (p.7 à 9, 11 à 15, 19 à 23, 27 à 35, 38 à 43, 48 à 57) Guillaume Bassinet (p.16-17, 24, 36-37) Delphine Lopez (p.46, 47, 58) Design Elfie Barreau Impression Escourbiac, France Catalogue © Galerie Cécile Fakhoury, 2019 Œuvres © Aboudia, 2019 Textes © Galerie Cécile Fakhoury, 2019

ISBN 978-2-9542653-4-6

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Galerie Cécile Fakhoury - Dakar Rue Carnot x Béranger Féraud, derrière l'Hotel Pullman, Plateau, BP 23402, Dakar - Sénégal Tel: +221 33 842 90 91 galerie@cecilefakhoury.com www.cecilefakhoury.com




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