Group Show - Présences

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Présences

Nestor Da, François-Xavier Gbré, Yo-Yo Gonthier, Cheikh Ndiaye

À la limite de la page blanche, le plateau libre de la galerie est un lieu de rencontre entre ces quatre artistes. Le dispositif mis en place donne à voir une large table de recherches artistiques. L’espace transformé en atelier partagé invite aux dialogues et aux échanges. Ces travaux évoquent l’histoire, le paysage, l’archive, l’architecture et le récit. L’image révélée fait sens et induit une réaction immédiate, elle est le produit d’une élaboration que l’on peut voir se dérouler sous nos yeux. Le format léger, l’installation, l’image en mouvement, sont les formes éphémères de la démarche de ces artistes-citoyens, engagés. Prenant des contours adaptés à chaque discours, cette exposition tend à sonder les processus d’évolution, de narration de nos sociétés aujourd’hui. Les territoires explorés laissent le champ libre à la discussion entre oeuvres, entre artistes et au public d’y participer. Présences est un trajet exploratoire d’univers singuliers faits de recherches, de pistes lancées, de documents collectés, de mouvements exécutés. Ce parcours ouvre sur des liens invisibles mais profonds entre des formes de création très différentes. Par la mise en lumière des chroniques plasticiennes de Nestor Da, de François-Xavier Gbré, de Yo-Yo Gonthier et de Cheikh Ndiaye, en strates de lecture, chacun peut revisiter la présence de l’oeuvre.

Like a blank page ready to be filled, the open space of the gallery has become a meeting place for these four artists, who transformed it into a shared workshop so to speak, that is an invitation to dialogue and exchange between their different creative approaches. All the works on display evoke history, archive, landscape, architecture and narrative. The image altogether revealed makes sense as it induces an immediate reaction. It is produced by the elaboration unfolding before our eyes. Installations, moving images and even lighter formats are the ephemeral forms of these artists-citizens engagement. This exhibition tends to a survey of the current evolution and narration of our societies through the specific processes and outlines of each discourse. From one work to another, the explored territories leave an open space for discussion between the artists and participants. Présences is a journey through singular universes, which were made out of research, collected documents, highlighted tracks and performed gestures. This path opens onto an invisible, yet strong, relationship between the forms of the works, even though they come from very different creative processes. Through the emphasised plasticity of Nestor Da, François-Xavier Gbré, Yo-Yo Gonthier and Cheikh Ndiaye’s artistic chronicles, each and everyone can revisit the presence of the works and their strata of reading.

Page précédente, ci-contre et page suivante : Performance Le nuage qui parlait de Yo-Yo Gonthier Abidjan, le 4 juillet 2015. On the previous page, the opposite and the next page : Performance Le nuage qui parlait of Yo-Yo Gonthier Abidjan July 4, 2015.




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Vue de l’exposition Présences à la galerie Cécile Fakhoury - Abidjan. Exhibition view Présences at the Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan.


Nestor Da L’image photographique peut être une scène, une pièce, une narration qui se créé par dessus, au dedans, hors cadre. Nestor Da compose à partir d’une photographie qu’il a prise, il fait entrer une réalité choisie en atelier, en travail, dans son laboratoire. The photographic image can be a scene, a play or a narrative that above all unfolds within and out of its frame. Nestor Da began composing from a photograph that he took. He made a chosen reality enter his studio, the laboratory of his work.


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Ci-dessus : Atelier de recherche de Nestor Da, Série en cours, Nice, France, Juin 2015. Above : Nestor Da’s research workshop, ongoing series, Nice, France, June 2015. © Nestor Da.



This piece of history is the starting point: then only he processes to painting, cutting out and sometimes even tearing up. Each step of the realisation partitions the ensemble: he creates through successive layers, passages and handprints, that until he transforms the image up to a point, which tends, and reconnects it, to his imagination. A work by Nestor Da is a tale, a photocollage where distortions of the world and poetry cohabit through the freedom of painting.

Ce bout d’histoire est un point de départ, il peint ensuite, il découpe et déchire parfois. Chaque étape de réalisation partitionne l’ensemble, il modèle par couches successives, en passages, par empreinte de la main. Jusqu’à transformer l’image en déséquilibre vers le point qui la rattache à son imagination. Une oeuvre de Nestor Da est un conte, des photocollages où les distorsions du monde et la poésie, la liberté de la peinture cohabitent.

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Portrait de l’artiste Nestor Da dans son atelier, juin 2015. Portrait of the artist Nestor Da in his studio, June 2015. Š Nestor Da.



François-Xavier Gbré

Les photographies de François-Xavier Gbré révèlent un passage, une trace. L’objet inattendu, le détail qui renvoie à l’histoire est toujours présent, plus que jamais existant. Ses recherches sur le territoire, les mutations urbaines et la résilience de l’architecture comme récit, tiennent de l’exploration à la fois esthétique, historique et sociale. Aucun élément ne se dérobe sous l’autre, ils font sens communément, comme une mécanique de l’image chez cet auteur. En 2015, Gobelé, quartier situé dans les bas-fond de Cocody est en déconstruction, il disparaît peu à peu.

François-Xavier Gbré’s photographs reveal a passage, a trace. The unexpected object or detail that brings back history is always present, moreover actual. His research, which comes from an exploration that is as much aesthetical as it is historical and social, is concerned with territory, urban mutations and architectural resilience as a narrative. No element conceals another; they make sense together as if it were the mechanics of the image itself that was presented in this artist’s work. Since 2015 Gobelé, which is a neighbourhood within the ghetto area of Cocody, has been undergoing deconstruction. It disappears little by little.

Ci-contre : Dessin mural d’après projection, carte de Gobelé (détail), juillet 2015. Crayon, épingles, impressions sur papier. On the opposite : Wall drawing by projection, map (detail), July 2015. Pencil, pins, printing on paper. Ci-dessus : Gobelé, Boston, Cocody, Abidjan 15 juillet 2013. Above : Gobelé, Boston, Cocody, Abidjan July 15, 2013.© François-Xavier Gbré.


Ces vides, ces cassures apparentes, ces morcellements de vies se font matière, discrètement collectés, ils permettent à François-Xavier Gbré de restituer par étapes un miroir de l’histoire. Presque passée, elle ressurgit par détails et c’est un tout nouveau paysage qui prend forme cliché après cliché, en un acte d’existence.

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The voids, apparent breaches and parcelling of lives that François-Xavier Gbré discreetly collected, have become matter, which allows him to restore through stages a mirror of history. Almost belonging to the past, it resurfaces through details and an entirely new landscape takes shape one photograph after another as an act of existence.


Fond : Plan d’Abidjan, 1971 - Archive. Background : Abidjan plan, 1971 - Archive. Ci-dessus : Vues de la table de recherche. Above: Research board views. Page suivante : Gobelé, Boston, Cocody, Abidjan 6 avril 2015. Next page : Gobelé, Boston, Cocody, Abidjan, April 6, 2015. © François-Xavier Gbré.



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1. Nous souffrons de cette capture désirée, 2013 - Série Le nuage qui parlait - Photographie argentique. 2. L’arbre et le nuage, 2013 - Série Le nuage qui parlait - Photographie argentique. 3. On a capturé un nuage, 2012, Carnet Le nuage qui parlait - Graphite, stylo bille sur papier. © Yo-Yo Gonthier.


Yo-Yo Gonthier Le travail de Yo-Yo Gonthier est librement inspiré par l’exploration, la conquête, les découvertes et le voyage physique et fantasmé. À travers le film, le dessin, la gravure, la photographie, ses recherches et ses performances, il invite à une lecture historique des formes et des sujets universels. Le nuage qui parlait commence par un atelier de création participatif, et prend finalement son envol, amassant les rêves d’hommes. Il imprime en lui le passage et la rencontre, le lieu et la confidence.

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Yo-Yo Gonthier’s art is freely inspired by the exploration in general: quests, discoveries and travels that are as much concrete as they are fantasised. By means of film, drawing, engraving, photography and performance, he invites us to a historical reading of forms and universal matters. Le nuage qui parlait, which is a participative work, collects dreams of men. It records passages and encounters, places and secrets. 2.

1. Nous souffrons de cette capture désirée, 2013 - Le nuage qui parlait series - Gelatin silver print. 2. L’arbre et le nuage, 2013 - Le nuage qui parlait series Gelatin silver print. 3. On a capturé un nuage, 2012, Carnet Le nuage qui parlait - Graphite, Ballpoint pen on paper. © Yo-Yo Gonthier.


Dans l’action et la symbolique, le formel conduit à repenser la place du rêve ici et maintenant, dans sa répétition et sa traversée en différents points géographiques. Yo-Yo Gonthier est un compositeur, de lignes, de sens, de sons, la matérialité de son travail en résulte.

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1. Une apparition, 2013 - Photographie argentique. Une apparition, 2013 - Gelatin silver print. 2. Sans titre (le nuage noir) - Série Une éclaircie, film Super 8, 2013. Untitled (le nuage noir) - Une éclaircie series, film Super 8, 2013. 3. Sans titre (la petite fille) - Série Une éclaircie, film Super 8, 2013. Untitled (la petite fille) - Une éclaircie series, film Super 8, 2013. 4. Sans titre (les enfants) - Série Une éclaircie, film Super 8, 2013. Untitled (les enfants) - Une éclaircie series, film Super 8, 2013. 5. Tampon Le nuage qui parlait, 2013 - Photographie argentique. Stamp Le nuage qui parlait, 2013 - Gelatin silver print. © Yo-Yo Gonthier.


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Through both actions and symbols, forms lead to the rethinking of the dreaming state here and now, within its repetition or experience in different geographical sites. Yo-Yo Gonthier is a composer of lines, senses and sounds : the materiality of his works results from those. 1.

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D’un objet gravé, apparait une empreinte sur papier, il est photographié, épinglé. La reproductibilité atteste d’un retour à l’essence d’une forme.

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A paper print appears from an engraved object, as if it were photographed or pinned. Reproducibility testifies to a return to the essence of forms.


Vues de l’exposition Présences à la galerie Cécile Fakhoury - Abidjan. Exhibition views Présences at the Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan. © Yo-Yo Gonthier.


Cheikh Ndiaye Le dispositif de Cheikh Ndiaye, Une redoute, est une réification à la fois des questions architecturales, de la photographie et de la consommation.

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Cheikh Ndiaye’s piece Une redoute is a reification of questions pertaining to architecture, photography and consumption.

1. Série de photographies Dakar night market structures mai 2012. Photography series Dakar night market structures, May 2012. 2. et 4. Images extraites du document de l’artiste Cheikh Ndiaye : Une redoute Descriptif 2015 V1 du 16 / 06 / 2015. Images extracted from the artist‘s document Cheikh Ndiaye : Une redoute descriptive 2015 V1 from 06/16/2015. 3. Vue de l’Installation Une redoute, Group Show de la Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan pour le Off de la Biennale Dak’Art 2014 - espace de la Fondation Total, Ngor, Dakar, Sénégal. Installation view Une redoute, Group Show of the Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan for the Dak’Art Off Biennial 2014 - space of the Fondation Total, Ngor, Dakar, Senegal. © Cheikh Ndiaye.


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1.

Cet habitacle rudimentaire est approprié, c’est une forme adaptée, adaptable au monde, aujourd’hui. Il est fait de bois récupéré, en assemblage structuré, léger et résistant, implanté de bassines, d’objets plastiques, de bouts de télévision. Un sas, une extension de l’intérieur, l’antre. On y accède simplement.

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This rudimentary shelter is inhabitable. It is a form, which is fit for the world. Both light and resistant, this structured assemblage is made out of reclaimed timber and embedded with basins, parts of television sets or other plastic objects. The entrance leads to an extension of the inner space, the den. We can easily access to it.

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1. et 4. Détails ou vues de l’installation Une redoute de l’exposition Présences à la galerie Cécile Fakhoury - Abidjan. Details or installation views Une redoute from Présences exhibition at the Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan. 2. Série de photographies Dakar night market structures mai 2012. Photography series Dakar night market structures, May 2012. 3. Image extraite du document de l’artiste Cheikh Ndiaye : Une redoute Descriptif 2015 V1 du 16 / 06 / 2015. Image extracted from the artist‘s document Cheikh Ndiaye : Une redoute descriptive 2015 V1 from 06/16/2015. © Cheikh Ndiaye.


Cheikh Ndiaye nous fait habiter cette installation, le temps d’un passage qui questionne les conditions dans lesquelles nous nous tenons. Avec Une redoute, il nous met à l’épreuve visuelle et trouble nos perceptions notre relation à l’espace, à la rue, à l’habitat. Au moyen d’archives, de recherches, il réalise un travail sur les transformations de l’environnement urbain. Le décor du quotidien se redéfinit constamment et influence nos modes de vies en même temps qu’ils ont su faire évoluer sa structure, son contenant. Cheikh Ndiaye makes us inhabit his installation for a moment, a passage, which puts our conditions as viewers to the test. With Une redoute, he blurs our perceptions and our relation to space, street and housing. While researching archives, he realised a work on the transformations of the urban environment. The everyday scenery constantly redefines itself and influences our ways of living, which also in turn make our structures, our containers, evolve.

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Détails ou vues de l’installation Une redoute de l’exposition Présences à la galerie Cécile Fakhoury - Abidjan. Details or installation views Une redoute from Présences exhibition at the Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan. Page suivante : Vues de l’exposition Présences à la galerie Cécile Fakhoury Abidjan. Next page : Exhibition views Présences at the Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan. © Cheikh Ndiaye.


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Nestor Da né en 1982 à Bingerville, Côte d’Ivoire ; vit et travaille en France et au Burkina Faso. Photographe autodidacte, il trouve son inspiration dans la matérialité de la photographie et dans les possibilités infinies de transformations d’une image. Il construit son travail à partir de ses propres photographies et de matériaux trouvés. En 2010, sa série L’ombre des images est présentée au Musée Mainssieux, Voiron, à La Vitrine, à Arles, et en 2009 au CCF Georges Méliès, Ouagadougou, Burkina Faso. Son travail a été présenté à la Biennale du Bénin 2012 Inventer le monde : l’artiste citoyen où il reçoit le prix d’encouragement de l’Institut Français ; aux Rencontres de Bamako : African Emerging Photography à Paris Photo au Grand Palais en 2011. En 2009 il est lauréat du 1er prix de la Fondation Blachère aux 8èmes Rencontres de Bamako au Mali, ce qui lui a permis de bénéficier d’une résidence de 6 mois à l’École Nationale Supérieure de la Photographie à Arles, France. En 2013 il est nominé pour le Prix Pictet Consumption avec sa série Ondes de perturbation.

Nestor Da born in 1982 in Bingerville, Côte d’Ivoire ; lives and works in France and Burkina Faso. A self-taught photographer, he founds his inspiration from his immediate environment and the everyday life of the people he encounters. His creative approach is very similar to the photomontage but he also draws his inspiration from expressionist paintings and even graffiti art. In 2010 the series L’ombre des images was exhibited at the Mainssieux Museum, Voiron, La Vitrine in Arles and in 2009 the French Cultural Center Georges Méliès, Ouagadougou, Burkina Faso. His artwork has been presented at the Biennale Bénin 2012 Inventing World : The Artist as Citizen, where he was awarded with the French Institute Prize ; at the 8th Bamako Encounters : African Emerging Photography at the Paris Photo at Grand Palais in 2011. In 2009 he won the first prize of the Blachère Fondation at the Bamako Encounters in Mali, which provided him a 6 months artistic residency in the École Nationale Supérieure de la Photographie in Arles, France. In 2013 he was nominated for the Prix Pictet Consumption with his series Ondes de perturbation.

François-Xavier Gbré born in 1978 in Lille, France ; lives and works in Abidjan, Côte d’Ivoire. Shot after shot, he questions his shifting world. Throughout his works, the question of our lifestyles, our social interactions and our relation to History, is raised on a local scale, as an echo of universal expression. In 2015, his work is shown in the exhibition The Lay of the Land at Walther Collection Project Space in New York ; and in a solo show The Past is Foreign Country, at Cantor Fitzgerald Gallery, Haverford College, USA. In 2014, the Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan presents his solo show Fragments and Art Twenty One (Art 21) in Lagos, Nigéria presents Abroad. In 2009 he won the prize of the Blachère Fondation at the 8th Bamako Encounters, in Mali and in 2010 he was awarded for the second prize of PhotoAfrica’s Competition. Gbré’s prints are part of the collection of the Tate Modern in London, the Collection Société Générale, and the Walther Collection.

François-Xavier Gbré né en 1978 à Lille, France ; vit et travaille à Abidjan, Côte d’Ivoire. Dans son travail, il interroge cliché après cliché son propre monde en mutation. Ses photographies soulèvent la question de nos modes de fonctionnements, de nos rapports sociaux, de nos relations à l’histoire, à l’échelle locale ; dans l’écho d’une expression universelle. En 2015, son travail est présenté dans l’exposition The Lay of the Land au Walther Collection Project Space à New York ; et dans une exposition personnelle, The Past is Foreign Country à Cantor Fitzgerald Gallery, Haverford College, USA. En 2014, deux expositions lui sont consacrées, Fragments à la Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan, et Abroad, à Art Twenty One (Art 21) à Lagos, Nigéria. En 2009, il est lauréat du prix de la Fondation Blachère lors des 8èmes Rencontres de Bamako au Mali et en 2010 il remporte le second prix du concours PhotoAfrica. Ses œuvres font partie de la collection de la Tate Modern à Londres, de la Collection Société Générale, et de la Walther Collection.

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Yo-Yo Gonthier born in 1974 in Niamey, Niger ; lives and works in Paris, France. As a visual artist, the object of his work is the erasure of memory in a western world where the essential values seem to be speed, progress and technology. His researches have been published in Les lanternes sourdes, by Trans Phographic Press, in 2004. He is also interested in the reminiscences of France’s colonial past in the Outre-Mer project, nominated for the Prix Kodak de la Critique Photographique in 2005. In 2008, he participated in In Situ, experimental artists in residence program in midlle schools, in Seine-Saint-Denis. He participated in the Bamako Encounters, in Mali, in 2005 and 2009 ; and in Kréyol Factory, in 2009. Since 2011 he builds monumental projects in public space combining artistic and participative approach. In 2013, he involves nearly two hundred persons in the construction of an eigth meters long airship named The talking cloud (Le nuage qui parlait).

Yo-Yo Gonthier né en 1974 à Niamey, Niger ; vit et travaille à Paris, France. Photographe plasticien, il questionne l’effacement de la mémoire dans une société occidentale où la vitesse, le progrès et la technologie semblent être les valeurs essentielles. En 2004, il publie Les lanternes sourdes, chez Trans Photographic Press. Il s’intéresse aussi aux réminiscences de la culture coloniale en France dans le projet Outre-Mer, nominé au Prix Kodak de la Critique Photographique en 2005. Il participe, en 2008, à In situ, programme expérimental de résidence d’artistes dans des collèges, en Seine-Saint-Denis. Il participe aux Rencontres de Bamako, au Mali, en 2005 et en 2009, à Kréyol Factory en 2009. Depuis 2011, il construit des projets collectifs artistiques et participatifs. En 2013, il fait intervenir près de deux cents personnes sur la construction d’un aérostat de huit mètres de long nommé Le nuage qui parlait.

Cheikh Ndiaye né en 1970 à Dakar, Sénégal ; vit et travaille à New York, USA et au Sénégal. Il est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Dakar et de Lyon. Son œuvre, composée de peinture, de photographies et d’installations, est guidée par un regard singulier à l’informel qui est pour lui la base de toute sa pratique artistique. En 2014, son travail est présenté au Centre de Photographie de Genève, Suisse, dans l’exposition Against the grain : la photographie à contre-courant. En 2013 une exposition personnelle lui est consacrée (In)formal Visitation à la galerie Cécile Fakhoury - Abidjan ; et en 2012, l’exposition Cinémas Africa au Musée Africain de Lyon, France. Ses œuvres sont exposées dans la sélection internationale de la Biennale Dak’Art 2012, et à la Galerie Le Manège, Dakar en 2010, Sénégal. En 2012 il est lauréat du prix Natulis Art Temporary à Berlin, Allemagne et du prix Linossier, en France en 2008. En 2015, il présente une installation dans l’exposition internationale de la 56ème Biennale de Venise.

Cheikh Ndiaye born in 1970 in Dakar, Senegal ; he lives and works in New York and Dakar. He graduated from the National School of fine Arts in Dakar and in Lyon. His body of work, paintings, photography, and installations, remains guided by singular gaze to the informal which is the base of his artistic work. In 2014, his work has been shown at the Centre de Photographie in Geneva in a collective exhibition Against the grain : la photographie à contre-courant. In 2013 a solo exhibition, (In)formal Visitation held by the Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan and in 2012 the exhibition Cinémas Africa was shown at the Musée Africain de Lyon, in France. His works were part of the international selection of Dak’Art Biennial in 2012 and the Galerie Le Manège, Dakar in 2010, Senegal. In 2012 he won the Natulis Art Temporary prize in Berlin, Germany and the Linossier Prize in France in 2008. His installation is shown in the international exhibition at the 56th Venice Biennale 2015.


Cette publication accompagne l’exposition Présences, réunissant les oeuvres de Nestor Da, François-Xavier Gbré, Yo-Yo Gonthier et Cheikh Ndiaye à la Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan, du 4 juillet au 26 septembre 2015. Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan Cocody, boulevard Latrille, Abidjan - Côte d’Ivoire T. + 225 22 44 66 77 - galerie@cecilefakhoury.com www.cecilefakhoury.com Ci-dessus : Photographie argentique, Abidjan, juillet 2015 © Yo-Yo Gonthier. Photographie : © Nestor Da, © François-Xavier Gbré, © Yo-Yo Gonthier, © Cheikh Ndiaye, © Galerie Cécile Fakhoury - Abidjan Texte : Julie Diabira - Traduction : Violaine Boutet de Monvel - Do Art Do Tell. Conception graphique : Elfie Barreau - www.elfie.fr. Imprimé par Graphicolor Abidjan à 200 exemplaires en juillet 2015.


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