RAPPORT ANNUEL 2019
“
SANS VOUS, TOUS CES SUCCÈS, TOUS CES BONHEURS, NE SERAIENT PAS POSSIBLES. Jean Hilger, Président du Conseil d’Administration
AVANT-PROPOS “ Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village. “ Retenez ce proverbe africain et comprenez sa valeur. La vie commence aux prémices de l’enfance. Elle prend son envol vers l’adolescence et plane, avec quelques turbulences, vers un atterissage que l’on espère en douceur. Mais certains n’ont pas la chance de pouvoir prendre cet envol. Je ne vous demanderai pas d’imaginer la perte d’un enfant. Personne ne devrait. Chaque enfant devrait pouvoir entrer en maternelle, rentrer chez lui entouré des siens, jouer avec son chien avant d’aller s’endormir paisiblement. Pourtant, sur 5 enfants qui ne souffleront pas leur 5ème bougie, 4 vivent en Afrique subsaharienne. De nombreux efforts ont déjà été fournis pour offrir une chance à cette enfance. Mais ce chiffre ne devrait pas seulement diminuer, il ne devrait plus exister. Afin que ces enfants puissent grandir en bonne santé et rêver d’avenir, la Fondation Follereau Luxembourg continue d’orienter ses actions pour améliorer les qualités de vie des communautés africaines les plus vulnérables. Cette ambition implique le soutien à des actions favorisant le renforcement des systèmes de santé, la garantie de l’accès à des soins de proximité, des médicaments à un coût abordable, du personnel de santé qualifié, la sensibilisation des populations, ou encore la protection des plus vulnérables. Malgré un contexte particulièrement difficile, notamment au Mali et au Burkina Faso, 2019 aura
permis de contribuer à l’atteinte de cette ambition dans les 9 pays que nous soutenons. Depuis toujours, la fondation construit des maternités et centres de santé dont nous sommes très fiers. Mais cette année, une situation bien particulière a vu le jour, là où certains ne s’imaginent pas aller : la maternité sur pilotis de Lokpodji. Plutôt que de rapprocher la population des centres de santé, nous avons construit un centre de santé au plus près de la population : sur l’eau. Il s’agit de l’une de nos plus belles réalisations, une structure qui permettra de protéger la santé de milliers de femmes et d’enfants. La naissance de cette structure définit l’importance de la solidarité, l’essence même de nos actions. “Il faut tout un village” rappelez-vous. Depuis plus de 50 ans, la Fondation Follereau Luxembourg s’est construit un “village” qu’elle n’échangerait pour rien au monde. Partenaires, bénéficiaires, donateurs et institutions y travaillent main dans la main pour que ces enfants grandissent et prennent leur envol. C’est pour que le destin de centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants, si similaire au nôtre et pourtant si différent, évolue considérablement, que nous nous battons au quotidien. Vous pouvez être fiers de vos contributions et des résultats que nous obtenons ensemble. Sans vous, tous ces succès, tous ces bonheurs, ne seraient pas possibles. MERCI.
SOMMAIRE 06 2019
Temps forts & chiffres
08
En Afrique
46
12 26 34 42
Santé Éducation Protection Urgence
Au Luxembourg
Éduquer 47 Sensibiliser 52
56
Rétrospective
60
58 Comptes annuels
Merci
64
La fondation 66 Origines 67 Organisation 69 Lexique
© FFL / T. Winn
2019 La Fondation Follereau Luxembourg est fière de présenter les actions réalisées en 2019, toujours concentrées sur le renforcement et la promotion de la qualité de vie des communautés africaines les plus vulnérables.
NOVEMBRE Jeunes jardiniers de Dédougou, Burkina Faso Suite à la sortie de la 1ère promotion, une remise de kits d’installation et fonds de roulement a été organisée pour les jeunes issus de la formation professionnelle afin qu’ils puissent démarrer leur activité.
FÉVRIER Projet de santé communautaire, Mali Les centres de Tassona et Safolo, construits en 2018, ont ouvert.
TEMPS FORTS & CHIFFRES
OCTOBRE Polyclinique de Mbuji-Mayi, RDC Inauguration du nouveau bâtiment, dont la mise en service est prévue au 2ème trimestre 2020.
EN 2019 Sur l’ensemble des projets de lutte contre les mutilations génitales féminines au Mali et au Burkina Faso : 91 femmes ont bénéficié d’une réparation chirurgicale 6 - Rapport annuel 2019
DÉCEMBRE Projet de santé communautaire, Bénin Mise en fonction de la maternité sur pilotis de Lokpodji.
“ 4.295 donateurs
4.584 followers
ÊTRE HEUREUX, C’EST FAIRE DES HEUREUX. Raoul Follereau
9
12
pays africains
partenaires locaux
747.996 € dons récoltés
Plus de
323.000 bénéficiaires directs
Rapport annuel 2019 - 7
EN AFRIQUE Aux côtés de ses partenaires de confiance, la Fondation Follereau Luxembourg soutient des initiatives locales, inclusives et positives en réponse aux besoins du terrain en matière de SANTÉ, d’ÉDUCATION, de PROTECTION et d’URGENCE. En 2019, la fondation a poursuivi ses activités dans ses 9 pays d’intervention. Avec 74,9% du budget, soit 2.135.618€, investis dans les projets de santé communautaire, la Fondation Follereau Luxembourg, en collaboration avec ses partenaires locaux, a pu non seulement construire et équiper des centres de santé, mais a également contribué à la réalisation de Programmes Elargis de Vaccination (PEV), à des activités de sensibilisation et de planning familial ou encore à la prise en charge médicale des indigents. Tandis que 8,6%, soit 246.834€, ont été attribués aux projets d’éducation, visant surtout à permettre aux jeunes en difficultés de recevoir une formation de qualité, afin d’être mieux préparer pour leur parcours professionnel. Pour apporter une réponse complète aux problèmes observés parmi les populations (mutilations génitales féminines, traite des enfants, travail des mineurs, enfants des rues…), un volet de prise en charge sociale et médicale est notamment proposé dans le cadre des projets de protection, représentant 16,5% du budget, soit 470.302€. Le budget en République Centrafricaine a quant à lui été renforcé en vue d’étendre les activités d’aide humanitaire d’urgence. Dans l’ensemble, le Bénin, le Burkina Faso et le Mali, tant en termes de montants alloués, qu’en termes de nombre de projets constituent les 3 pays bénéficiaires majeurs. À eux trois, ils représentent 69,3% du budget coopération.
8 - Rapport annuel 2019
SANTÉ
ÉDUCATION
74,9%
8,6%
DU BUDGET COOPÉRATION
PROTECTION
16,5%
DU BUDGET COOPÉRATION
URGENCE FINANCÉE À 100% PAR LE MAEE LUXEMBOURGEOIS
DU BUDGET COOPÉRATION
Rapport annuel 2019 - 9
APERÇU DE LA SITUATION DANS LES PAYS D’INTERVENTION DE LA FONDATION Espérance de vie la plus faible : 52,2 ans (2017) en RCA Espérance de vie la plus élevée : 66,3 ans (2017) à Madagascar Taux d’accouchements médicalement assistés au Togo : 44,6% (2015) Taux de mortalité des moins de 5 ans au Mali : 9,8% (2018) * Source : Banque mondiale
10 - Rapport annuel 2019
MALI
BURKINA FASO
Budget investi : 860.602 € 30,17% du budget coopération
Budget investi : 545.296 € 19,11% du budget coopération
BÉNIN Budget investi : 571.585 € 20,04% du budget coopération
GUINÉE CONAKRY Budget investi : 40.000 € 1,40% du budget coopération
RÉP. CENTRAFRICAINE Budget investi : 158.835 € 5,57% du budget coopération + 1 projet d’aide humanitaire d’urgence
CÔTE D’IVOIRE
RÉP. DÉM. DU CONGO
Budget investi : 90.000 € 3,15% du budget coopération
Budget investi : 150.000 € 5,26% du budget coopération
TOGO
MADAGASCAR
Budget investi : 416.436 € 14,60% du budget coopération
Budget investi : 20.000 € 0,70% du budget coopération
Rapport annuel 2019 - 11
NOS PROJETS
SANTÉ
12 - Rapport annuel 2019
BÉNIN Centre de dépistage et de traitement de l’ulcère de Buruli Programme de santé communautaire BURKINA FASO Programme de santé communautaire GUINÉE CONAKRY Renforcement des capacités contre les ulcères tropicaux MADAGASCAR Prise en charge des personnes atteintes de maladies tropicales négligées MALI Programme de santé communautaire Promotion de la santé féminine, maternelle et infantile RCA Promotion de la santé de la population de la Lobaye RDC Polyclinique de Mbuji-Mayi TOGO Renforcement des capacités de lutte contre la lèpre et l’ulcère de Buruli Programme de santé communautaire
Rapport annuel 2019 - 13
© FFL / T. Winn
CENTRE DE DÉPISTAGE ET DE TRAITEMENT DE L’ULCÈRE DE BURULI
Allada, Bénin R-FFL
€
47.927 €
174
nouveaux patients pris en charge au cours du 1er trimestre
14 - Rapport annuel 2019
L’ulcère de Buruli (UB) est une maladie provoquée par une bactérie appartenant à la même famille que celle de la lèpre. Bien que plusieurs facteurs de risque aient été identifiés, le mode de transmission demeure inconnu. Au Bénin, il existe une forte concentration de cas d’UB dans les zones marécageuses et dans les vallées des principaux fleuves du bassin côtier. En 1999, le Centre de Dépistage et de Traitement de l’ulcère de Buruli (CDTUB) a été construit en plein coeur de la ville d’Allada. Au-delà de l’ulcère de Buruli, le centre prend également en charge les ulcérations chroniques en général, ainsi que les autres maladies tropicales négligées (MTN) à manifestation cutanées.
Ces dernières années, le centre a étendu ses capacités au renforcement des actions de prévention et de prise en charge curative et psychosociale de l’UB, la réinsertion sociale des patients et la formation de son personnel. On peut noter que le dépistage précoce a un double effet : si les cas sont plus nombreux, la prise en charge rapide permet de limiter les effets de la maladie et de favoriser ainsi le traitement à domicile des patients. Ceci, notamment grâce à la prévention et à la promotion de la santé, notamment à travers les campagnes de sensibilisation menées sur les MTN, réalisées dans les villages endémiques des communes de Zè et d’Abomey-Calavi.
PROGRAMME DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE
Allada-Zè-Toffo et Abomey-Calavi/Sô-Ava, Bénin R-FFL
€
341.515 €
Conçu et mis en œuvre pour contribuer à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant, le but de ce programme est de garantir un accès à des soins de qualité à une majorité de personnes isolées de la zone (manque de moyens, zone rurale...). Il intervient à plusieurs niveaux : • La santé maternelle et infantile avec la construction et la mise en place de maternités dans les villages isolés d’Ahozonnoudé et Lokpodji. En effet, en décembre 2019, la maternité sur pilotis en zone lacustre a vu le jour, à Lokpodji. Cette prouesse architecturale permet à la population de la zone, jusqu’alors totalement enclavée, de bénéficier de soins de qualité accessibles.
© FFL / P. Garrigos
• La prise en charge de 209 enfants sous-nutris/malnutris en 2019 et la sensibilisation des familles à l’équilibre alimentaire, dans le Centre de Récupération Nutritionnelle de Toffo. • La prise en charge du VIH/SIDA, particulièrement pour les mères et enfants, au travers de soins, de campagnes de sensibilisation et
d’un soutien psychologique. Ainsi, 3.302 personnes ont été sensibilisées à cette thématique, en 2019. • La construction de nouveaux centres de santé pour renforcer l’offre de soins et réduire les déserts médicaux. • L’accès aux services de vaccination, grâce aux sensibilisations des communautés villageoises par des agents de santé. En 2019, 1.206 enfants de moins d’un an ont été vaccinés dans la commune de Zè. • L’accès à l’eau potable avec la mise en marche de forages.
169
accouchements
301
ont pu avoir lieu dans les meilleures conditions
échographies
Rapport annuel 2019 - 15
47.567 consultations
1.251 © FFL / T. Winn
accouchements
PROGRAMME DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE
3.797
enregistrés sur l’ensemble des centres de santé
vaccinations
Burkina Faso AAB-FFL
€ Au cours des derniers mois, la situation sécuritaire et humanitaire s’est considérablement détériorée sur l’ensemble du Burkina Faso. Cette dégradation a entraîné une augmentation conséquente des déplacements internes et aggravé l’accès déjà très limité aux services sociaux de base dans un contexte d’extrême pauvreté. Alors que l’insécurité augmente progressivement depuis 2017, l’année 2019 a été particulièrement violente, provoquant une augmentation inquiétante des besoins. En décembre 2019, le nombre de burkinabè directement privés d’un accès aux soins de santé et d’éducation était estimé à plus de 1,2 millions.
16 - Rapport annuel 2019
286.465 €
S’inscrivant dans la lignée des politiques nationales, le programme de santé communautaire vise à renforcer l’accès de la population aux soins par la construction de structures sanitaires en zones rurales particulièrement isolées.
Depuis 2014, 9 centres de santé et de promotion sociale (CSPS) ont vu le jour dans des endroits où les populations devaient auparavant souvent parcourir près de 15km sans moyens de locomotion pour accéder au centre de santé le plus proche.
Dans une approche de développement durable et efficace, à cela, s’ajoute un projet de sensibilisation et de renforcement de capacités de la population, notamment pour la gestion des centres, et ce, afin de leur donner les moyens de fonctionner progressivement en parfaite autonomie.
Depuis leur ouverture, les centres ont réalisé de nombreuses activités de consultation et de sensibilisation des populations alentours. Un centre a été mis en service courant 2019 : le centre de Naparo, permettant aux 5.400 habitants de l’aire sanitaire de bénéficier de services de santé de proximité.
RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE LUTTE CONTRE LES ULCÈRES TROPICAUX
© FFL / T. Winn
La lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) est un combat de longue date pour la fondation. Initialement centrée sur l’éradication de la lèpre, la fondation a choisi depuis plusieurs années d’étendre son action à l’ulcère de Buruli (UB), au pian et aux maladies tropicales en relation avec l’eau de manière générale. Ces pathologies touchent des populations démunies, souvent isolées, qui n’ont pas accès aux soins de santé de base et qui ignorent leur condition trop longtemps, faute de dépistage. En conséquence de quoi, ces affections sont prises en charge
Guinée Forestière, Guinée Conakry APROSCO
€
40.000 €
6.000 personnes sensibilisées
177
lors des activités de sensibilisation de masse
cas dépistés et pris en charge
trop tard et entraînent de lourds handicaps souvent irréversibles. Or, 80% des personnes dépistées à un stade précoce peuvent guérir sans séquelle, avec un simple traitement antibiotique. Les campagnes d’informations et de sensibilisation sont donc indispensables à la réduction d’apparition de nouveaux cas. En Guinée Forestière, la fondation s’engage au travers du Centre de dépistage et de traitement de l’UB (CDTUB) de N’Zérékoré.
Le programme a notamment financé la construction du centre, mais aussi son équipement et son bon fonctionnement afin d’assurer l’accès aux soins des plus démunis. Ce projet met l’accent sur la sensibilisation, les soins et la formation des agents de santé des centres périphériques et des relais communautaires, toujours dans l’optique de réduire les cas de cette maladie, et soigner les personnes souffrantes. L’année 2019 aura permis de former 80 agents de santé communautaires et de prendre en charge 168 malades au CDTUB.
Rapport annuel 2019 - 17
2.516
consultations réalisées
385
malades pris en charge
dans la région Amoron’i Mania et au centre Marovahy de Mananjary
Des plaques blanches sur la peau, qui ne font pas mal, ne constituent pas une raison pour consulter un médecin. Et pourtant, elles peuvent être les premiers symptômes visibles d’une maladie qui sévit toujours à l’heure actuelle : la lèpre.
PRISE EN CHARGE DES PERSONNES ATTEINTES DE MALADIES TROPICALES NÉGLIGÉES
Amoron’i Mania, Madagascar AM et Soeurs de Saint-Paul de Chartres
€ 18 - Rapport annuel 2019
20.000 €
© FFL / T. Winn
Mais la peur, le manque de moyens financiers et aussi la grande distance pour arriver au prochain centre de santé n’encouragent pas les malades à consulter un médecin. En effet, si de grands progrès dans la lutte contre cette maladie aujourd’hui curable ont été réalisés, la sensibilisation des populations reste essentielle afin d’éviter les nouveaux cas de maladie plus avancés, notamment à Madagascar, l’une des régions les plus touchées par la lèpre en Afrique. Le projet d’aide aux personnes atteintes de la lèpre, soutenu par la fondation et ses partenaires locaux est d’autant plus important en ces temps de crise sociale, sanitaire et éducative. La fondation y poursuit ainsi ses activités, depuis 19 ans, à savoir : •
la sensibilisation et le dépistage des communautés ainsi que le renforcement des structures communautaires, afin de prévenir la contraction de la lèpre et de la tuberculose.
•
un soutien alimentaire et la prise en charge des soins des personnes atteintes de la lèpre, ainsi qu’un soutien psychologique, vis-à-vis de leur exclusion.
•
un enseignement primaire de base aux enfants des patients, au sein d’une école au centre Marovahy.
Cercle de Ségou, Mali AP-FFL Mali
€
330.278 €
PROGRAMME DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE
Plusieurs problématiques règnent au Mali, notamment en matière de santé : non seulement liées aux infrastructures, mais aussi à l’impossibilité pour la population d’accéder aux soins de santé en raison d’un manque de ressources, dans un pays où 47% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les femmes et les enfants sont les plus affectés par les conséquences de la pauvreté. Afin de rendre plus accessibles les soins de santé aux populations, dès 2012, la fondation a mis en place un programme de santé, conjointement avec son partenaire. L’approche se veut communautaire, avec une mobilisation sociale autour des activités de prévention et de gestion. Le programme a ainsi pour objectif de rendre viable, performant et durable le processus de développement communautaire. Il s’attache principalement à identifier, ensemble avec la communauté, des villages isolés, particulièrement éloignés des centres de santé. En concertation avec les autorités locales et sanitaires, la construction, et l’équipement de centres, constituent ainsi l’axe majeur du programme. Parmi les 16 centres fonctionnels, deux nouveaux centres de santé ont été construits et équipés en 2019, respectivement à N’Dienso et Niala. Tandis que 11.800 moustiquaires imprégnées ont été distribuées dans le cadre de la prévention du paludisme, l’ensemble des centres de santé communautaires (CSCOM) ont réalisé 85.675 actes médicaux, parmi lesquels :
© FFL / T. Winn
27.555 43.603 2.896
consultations
vaccinations
accouchements
Rapport annuel 2019 - 19
COFESFA
€
358.766 €
PROMOTION DE LA SANTÉ FÉMININE, MATERNELLE ET INFANTILE
La situation sanitaire au Mali se révèle préoccupante d’une manière générale et les indicateurs relatifs à la santé maternelle et néonatale comptent parmi les plus faibles de la planète. La couverture en infrastructures de santé est particulièrement faible dans le pays et lorsqu’elles existent, leurs capacités (matérielles, humaines…) restent largement limitées.
© FFL / T. Winn
Cercle de Kati, Mali
41.893
personnes sensibilisées
uniquement grâce aux causeries éducatives
En raison, notamment, de l’éloignement des centres de santé, nombreuses sont les femmes qui ne peuvent pas se rendre au centre pour effectuer leurs consultations prénatales et leur • Renforcer l’appui au développement d’activités génératrices de revenus pour 30 associations accouchement. de femmes rurales, grâce à la dotation en En effet, au Mali, comme ailleurs, les femmes sont les plus plateformes multi-fonctionnelles (moulins), et affectées par la crise, elles représentent 52% des personnes au renforcement de leurs capacités par la dans le besoin. Avec une moyenne de 6,3 enfants par femme, formation en gestion et en alphabétisation. promouvoir la santé maternelle et infantile dans un tel contexte Tandis que 58 groupements ont été soutenus et est indispensable. accompagnés dans leurs démarches et formés en alphabétisation et gestion. Depuis 2011, la Fondation Follereau Luxembourg s’est investie aux côtés de l’ONG malienne, COFESFA, pour promouvoir • Construire des infrastructures sanitaires et la santé communautaire et améliorer la santé maternelle et les doter en points d’eau, médicaments et infantile dans le cercle de Kati. Ce programme s’exécute équipements : la maternité de Necko (commune auprès de 36 communautés villageoises de la préfecture de de Diouman)a ainsi vu le jour en novembre Kati, située en zone rurale et péri-urbaine et marquée par la 2019, été équipée, dotée en médicaments et rareté des services sociaux et de santé. bénéficie d’une électrification solaire et d’un forage à pompe manuelle. Visant l’amélioration de la santé publique, des femmes et
des enfants en particulier, le programme regroupe plusieurs Notons que dans la commune de Diouman, seuls activités, à savoir : 40% des besoins en eau potable étaient jusqu’alors • Sensibiliser les populations en termes de fréquentation des assurés, favorisant de nombreuses maladies centres de santé, des bonnes pratiques d’hygiène et de hydriques. Un forage à pompe manuelle a donc été réalisé pour la maternité, ainsi que dans deux planification familiale. autres villages de la région. L’accès à l’eau potable a ainsi été facilité pour près de 7.000 maliens. 20 - Rapport annuel 2019
58.893 3.309 Lobaye, RCA FAIRMED 158.835 €
PROMOTION DE LA SANTÉ DE LA POPULATION DE LA LOBAYE
© FFL / FAIRMED - P. Käser
€
consultations, dont 24.719 pour des enfants de moins de 5 ans
accouchements, dont 63 césariennes
Les crises récurrentes, dont la RCA est victime depuis des décennies, ont affecté tous les piliers du système de santé, entraînant ainsi son effondrement. Son taux de mortalité maternelle est l’un des plus élevés au monde. Seuls 40% des naissances y sont assistées par du personnel de santé qualifié. La situation des pygmées semi-nomades « Aka » est particulièrement difficile. Ce peuple autochtone peine à avoir accès aux services de santé, à cause des conflits qui secouent le pays, mais surtout en raison de leur statut socio-économique. Leur situation demeure précaire, en particulier sur le plan sanitaire. Les besoins dans cette zone restent criants. La Fondation Follereau Luxembourg soutient le projet de santé primaire de l’ONG FAIRMED. Ce projet vise à fournir un accès à des services médicaux de qualité aux Aka, aux Bantous précarisés et aux personnes en situation de handicap recensés dans le district sanitaire de M’baïki, dans la préfecture de la Lobaye. Le reste de la population de la zone bénéficie également du projet et profite ainsi d’un système de santé renforcé.
8.429
femmes enceintes vaccinées contre le tétanos
L’objectif de ce projet se traduit par le renforcement des capacités des communautés et l’accès aux soins de santé facilité. Un volet est également consacré à la vaccination systématique des populations démunies de la région. Enfin, il prend en charge le dépistage de maladies tropicales négligées telles que la lèpre, l’ulcère de Buruli et le pian. Une attention particulière est également portée aux femmes enceintes, via un système de tickets de santé, qui leur permet d’être suivies tout au long de leur grossesse, et d’accoucher dans un centre de santé, entourées de personnel qualifié. Le système de tickets de santé, combiné a une vaste campagne de sensibilisation, a permis à 603 femmes d’accoucher dans les structures sanitaires du projet, et de bénéficier de 1.929 consultations prénatales. En 2019, le nombre de structures sanitaires qui appliquent ce système de ticket est passé de 14 à 27. Des kits sont désormais distribués aux femmes Aka qui viennent accoucher : kit du nouveau-né, kit pour la maman, kit de cuisine. Nous noterons également le diagnostic et la prise en charge de 1.867 cas de pian et de 398 cas de lèpre. Rapport annuel 2019 - 21
Kasaï Oriental, RDC
POLYCLINIQUE DE MBUJI-MAYI
SUMEDCO
€
150.000 €
Depuis 2008, la Fondation Follereau Luxembourg soutient SUMEDCO dans le fonctionnement et dans le renforcement d’une polyclinique installée au centre de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, comptant environ deux millions d’habitants. On y compte plusieurs hôpitaux mais qui restent quasiment vides. Les soins proposés sont en effet trop chers, et donc peu accessibles pour une population sinistrée par le chômage. De plus, le matériel souvent en mauvais état ou inexistant suite aux vagues de pillage, la vétusté des infrastructures et le manque de personnel qualifié contribuent à la faible fréquentation des centres. Avec la multiplication des véhicules motorisés, les accidents de la route ont augmenté et peu de structures sont en mesure d’offrir les soins d’urgence, d’hospitalisation et de rééducation nécessaires. La polyclinique étant située sur l’axe principal de la ville, de nombreux accidentés y sont adressés. C’est pourquoi les agents de la polyclinique sont formés, afin de prendre en charge correctement les cas de traumatismes osseux qui arrivent à la clinique. Afin de réaliser les analyses sur place, un service laboratoire, ainsi qu’une formation pour les cas de traumatisme osseux, ont également été intégrés au projet. Cette année, un résultat majeur a été atteint avec la fin de la construction et l’inauguration, en octobre, de l’annexe de la polyclinique, renforçant ses capacités de prise en charge des traumatismes ainsi que sa capacité d’accueil à plus de 50 lits, permettant ainsi de désengorger les autres services.
5.615
patients reçus en consultation
22 - Rapport annuel 2019
malgré un contexte particulièrement difficile
La présence massive de la population, ainsi que des autorités sanitaires locales et nationales lors de son inauguration, nous ont montré l’intérêt pour cette annexe, qui répond au besoin criant de soins, notamment en traumatologie, dans la région.
RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE LUTTE CONTRE LA LÈPRE ET L’ULCÈRE DE BURULI
Togo DAHW
€
43.979 €
Depuis 19 ans, la fondation s’engage au Togo dans la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN), plus précisément l’ulcère de Buruli (UB) et la lèpre, en collaboration avec la DAHW Togo. En effet, le manque d’équipement sanitaire et le manque d’hygiène y sont la cause de nombreuses maladies infectieuses et parasitaires. Comme indiqué précédemment, ces maladies touchent particulièrement les populations les plus vulnérables et les plus démunies, et peuvent conduire à de graves infirmités si elles ne sont pas dépistées et prises en charge rapidement. La sensibilisation de la communauté ainsi que la formation des agents de santé communautaire permettent ainsi d’éviter les nouveaux cas de maladies plus avancées et les conséquences que celles-ci engendrent. L’efficacité du dépistage précoce prend ici toute sa valeur, permettant aux quelques cas d’être traités en ambulatoire. Cela relève également l’importance de la formation des agents de santé décentralisés qui peuvent ainsi détecter les cas, fournir les soins tout en sensibilisant les populations aux premiers signes de la maladie. Le suivi des cas d’UB se fait principalement au moyen de la physiothérapie et de la kinésithérapie, ainsi que par un accompagnement pour assurer la prise rigoureuse du traitement médicamenteux. Les enfants hospitalisés sont suivis par une assistante sociale qui leur permet de continuer leur scolarité. Cette année, notre partenaire a prouvé son autonomie en terme organisationnel et financier, nous permettant de laisser ce projet grandir de manière indépendante, dès le 1er juillet 2019. Rapport annuel 2019 - 23
Région Maritime et des Plateaux, Togo AAT-FFL
€
357.854 €
Selon les normes de santé de l’OMS, chaque localité située à plus de 5 km d’une formation sanitaire avec une population de 5.000 habitants doit disposer d’une structure de soins. Cependant, au Togo, en raison de la situation économique difficile du pays, plusieurs localités réunissant ces critères restent dépourvues de soins de proximité. La mortalité maternelle demeure très élevée au Togo. Trois femmes meurent chaque jour à cause d’une complication liée à la grossesse, à l’accouchement ou aux suites de couches. Sensible aux nombreux besoins constatés dans le secteur de la santé au Togo, la fondation soutient ainsi, depuis 2014, un programme de santé de base dans les régions Maritime et des Plateaux, grâce à l’Association des amis togolais de la FFL (AAT-FFL), notamment dans les préfectures d’Agou, de Kpélè et de Zio, où le processus d’identification effectué par l’AATFFL a permis de mettre à jour d’importantes lacunes dans le système de santé.
24 - Rapport annuel 2019
PROGRAMME DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE
Ce programme met l’accent sur la promotion de la santé familiale et communautaire ; maternelle et infantile en particulier, notamment via la construction de centres de santé. La phase pilote de ce projet consistait en la construction d’un centre ainsi que d’un forage dans le village de Doglobo, fonctionnel depuis avril 2016. Puis, toujours afin de rapprocher l’offre de soins de la population, qui dispose rarement de moyens de transport permettant de se rendre dans les centres les plus éloignés, le programme a finalisé, en octobre 2019, la construction d’une nouvelle unité de soins, à Madjamakou, équipé d’un forage alimenté par énergie solaire.
2.374
personnes ont été sensibilisées aux bonnes pratiques d’hygiène
210
jeunes mères ont accouché en toute sécurité et bénéficié d’un kit de naissance
Un volet parallèle à la construction des infrastructures de santé vise à favoriser l’éducation sanitaire dans les écoles des villages cibles et à y installer des dispositifs d’hygiène :
45
dispositifs de lavage de mains
7
hangars pour abriter les revendeuses de denrées alimentaires
2
forage à motricité humaine
2
latrines
Rapport annuel 2019 - 25
NOS PROJETS
ÉDUCATION
26 - Rapport annuel 2019
BÉNIN Centre de formation professionnelle de Zè Espace socio-éducatif du CIPSA-EH BURKINA FASO Les jeunes jardiniers de Dédougou MALI Appui aux établissements de formation professionnelle dans la région de Ségou TOGO Mind The Gap
Rapport annuel 2019 - 27
© FFL / P. Garrigos
CENTRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE DE ZÈ
Zè, Bénin R-FFL
€
56.846 €
Au Bénin, l’éducation est considérée comme une priorité nationale, en vue du développement économique et de la réduction de la pauvreté. Depuis 2009, la Fondation Follereau Luxembourg s’est investie, directement dans la commune de Zè, notamment à travers la construction et l’équipement d’un Centre de Formation Professionnelle (CFP). Afin de remédier au manque d’établissements de formation dans la commune, le centre a ouvert ses portes en octobre 2015 et a pris en charge 45 jeunes issus de la commune de Zè et de ses environs, pour une formation de trois ans dans les domaines de la couture, de la menuiserie et de la maçonnerie.
28 - Rapport annuel 2019
49
apprentis de 16 à 23 ans ont poursuivi leur formation
25
lits supersposés, fabriqués par les élèves en menuiserie
Avec la signature de la convention de partenariat avec la mairie de Zè, la R-FFL a réalisé une étape primordiale, garantissant la durabilité et l’autonomisation prochaine du projet. Celui-ci vise à offrir à ces jeunes en situation de vulnérabilité une chance d’acquérir un savoir-faire professionnel et de s’insérer sur le marché de l’emploi. Cette approche permet aux jeunes de bénéficier de connaissances théoriques, mais aussi d’une mise en œuvre pratique. Cette année, 49 apprentis de 16 à 23 ans ont poursuivi leur formation : •
17 en menuiserie, parmi lesquels 4 filles et 13 garçons
•
16 en maçonnerie, dont 1 fille
•
16 en couture, dont 4 garçons
Le Centre intégré de Promotion sociale et d’accueil pour enfants handicapés (CIPSA-EH) a vu le jour en 2012, afin de venir en aide aux enfants handicapés, mais, de manière plus large, aux enfants victimes de la violation de leurs droits dans la commune d’Allada, ne bénéficiant notamment pas d’une protection sanitaire et d’une prise en charge adéquate.
Allada, Bénin R-FFL
€
La situation des enfants souffrant d’un handicap n’est pas bien connue mais demeure, en effet, préoccupante. Ces enfants sont exclus de l’école, des programmes de formation et des interventions sanitaires. De plus, les familles, du fait de raisons culturelles, se culpabilisent souvent d’avoir donné naissance à un enfant handicapé.
46.538 €
ESPACE SOCIO-ÉDUCATIF DU CIPSA-EH
Le CIPSA-EH d’Allada, en étant un centre social intégré (présence de l’Espace Socio-Educatif (ESE), des ateliers, de la Réadaptation à Base Communautaire…), intervient à trois niveaux : •
la rééducation, à domicile et au centre-même
•
l’éducation au sein de l’Espace Socio-Éducatif (ESE)
•
la sensibilisation des familles et des communautés pour les convaincre de l’attention particulière devant être portée à ces enfants
Cette année, petit à petit, le centre a également pris les mesures nécessaires pour atteindre prochainement son autonomie grâce à la reprise des autorités.
80
© FFL / T. Winn
enfants handicapés ou en situation difficile sont pris en charge
Rapport annuel 2019 - 29
L’année 2019 a marqué la sortie des
36
LES JEUNES JARDINIERS DE DÉDOUGOU
jeunes du centre, parmi lesquels 19 suivaient une formation professionnelle, tandis que 17 étaient inscrits en enseignement général
Dédougou, Burkina Faso AAB-FFL 70.739 €
30 - Rapport annuel 2019
Le niveau de scolarisation du Burkina Faso est l’un des plus bas d’Afrique, voire du monde. Or, sans éducation et formation quelconque, les perspectives d’avenir des jeunes sont faibles. À Dédougou, une ville particulièrement touchée par la pauvreté, les taux de scolarisation et d’alphabétisation sont très bas, ce qui se traduit par un taux de chômage élevé.
© FFL / T. Winn
€
Pour créer des perspectives aux enfants burkinabés qui n’ont pas les moyens d’avoir une éducation, la fondation soutient le centre d’accueil et de formation professionnelle des « Jeunes Jardiniers de Dédougou ».
Le centre accueille des jeunes âgés de 12 à 19 ans. Il leur permet de recevoir une éducation de base, grâce à laquelle ils apprennent à lire et à écrire. Ces jeunes ont en parallèle la possibilité de suivre une formation professionnelle de 3 ans en couture, menuiserie, jardinage ou maçonnerie. Une fois diplômé, chacun d’entre eux reçoit un kit qui augmente ses chances d’être embauché par une entreprise, ou qui lui permet de lancer sa propre activité, et par conséquent de subvenir à ses besoins et à soutenir sa famille.
Cette année, sur les 19 jeunes de la formation présentés à l’examen national de qualification professionnelle, 16 ont réussi brillamment. Des kits d’installation et des fonds de roulement leur ont été remis au mois de novembre afin qu’ils puissent démarrer leur activité professionnelle. Au cours de leur formation, ces jeunes apprennent également à prendre des responsabilités en entretenant le jardin du centre et en s’occupant de sa récolte qui contribue en partie à leur autonomie alimentaire et financière. Un partenariat a également été mis en place avec un groupement de femmes pour les intégrer dans les activités de campagnes maraichères mises en œuvre par les jeunes, à Souri, sur un terrain appartenant à l’association partenaire de la fondation. Ce partenariat permet d’assurer une partie de l’approvisionnement en denrées alimentaires pour le centre, et garantit une source de revenus pour les femmes, en parallèle, tout en renforçant l’implication de la communauté dans leur propre développement.
Ségou, Mali AP-FFL Mali
€
43.506 €
146 jeunes ont été formés dans des domaines variés
© FFL / T. Winn
APPUI AUX ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION PROFESSIONNELLE DANS LA RÉGION DE SÉGOU
Au Mali, la fondation soutient un projet de renforcement des capacités d’établissements de formation professionnelle dans la région de Ségou. Pour garantir la compétitivité des jeunes sur le marché, le projet encourage le développement d’offres de formations professionnelles duales : une offre de formation dans les entreprises artisanales directement, couplée à un apprentissage théorique. Le projet s’appuie sur des centres de formation établis et fonctionnels. Le partenaire de la fondation veille ainsi, chaque année, à identifier des filières porteuses ou innovantes. En 2019, dans la commune de Kimparana, 30 jeunes ont été formés et insérés en électricité photovoltaïque, avec un taux de réussite de 100%. Ces résultats encourageants tendent à démontrer la pertinence des filières identifiées. Tandis que 116 autres jeunes ont bénéficié de formations dans des domaines variés : filière froid-climatisation, hôtellerie/tourisme, agroécologie et machinisme agricole. Le projet est à présent parfaitement autonome et en mesure de continuer pérènnement ses activités pour l’ensemble de ses bénéficiaires.
Rapport annuel 2019 - 31
Togo et Bénin
MIND THE GAP
AAT-FFL et R-FFL
€
14.603 € par pays, soit 29.206 €
Les technologies sont présentes dans toutes les sphères de l’activité humaine. Parmi elles, l’ordinateur et Internet représentent un moyen privilégié d’enseignement et d’apprentissage. L’accès à ces outils permet d’améliorer d’une part l’éducation, la formation et l’alphabétisation et, d’autre part, de faciliter l’émergence du continent africain dans un monde en pleine globalisation. La fondation a lancé, en 2011, le projet « Mind The Gap » au Mali, au Bénin et au Togo, en vue de réduire la fracture numérique qui oppose les populations du Nord et du Sud. Ce fossé prive toute une partie de la population de la possibilité d’avoir accès à l’information, à la connaissance et aux réseaux, ainsi que de bénéficier des capacités majeures de développement offertes par les TIC. De nombreux jeunes n’ont, en effet, pas la chance de recevoir des cours pratiques d’informatique, bien que ceux-ci soient prévus dans les programmes scolaires, faute de matériel. Afin de pallier à cette situation, la fondation collecte des ordinateurs et du matériel informatique auprès des entreprises luxembourgeoises et les envoie à ses partenaires. Depuis 2011, plus de 3.200 ordinateurs ont déjà été installés dans 280 écoles, ce qui a permis à 40.000 enfants de se former. L’enveloppe budgétaire par pays est de 15.000€, sur deux années consécutives. Celle-ci comprend la collecte, le stockage et l’envoi du matériel, mais aussi la mise en place des éléments collectés dans le pays concerné. 32 - Rapport annuel 2019
MERCI aux généreuses entreprises engagées à nos côtés dans ce projet en 2019. Merci à Computrade, Le Foyer, Creos, Société Générale, Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, EBRC et Streff de rendre possible la mise en oeuvre de ce projet afin de réduire la fracture numérique pour des milliers d’élèves au Bénin et au Togo.
Rapport annuel 2019 - 33
NOS PROJETS
PROTECTION
34 - Rapport annuel 2019
BÉNIN Lutte contre la traite des enfants BURKINA FASO Lutte contre les mutilations génitales féminines Prise en charge des enfants des mines de Tougouri CÔTE D’IVOIRE Prise en charge des enfants des rues de Bouaké MALI Prise en charge des enfants des rues de Ségou Sensibilisation communautaire pour l’abandon de l’excision
Rapport annuel 2019 - 35
À travers le monde, des millions d’enfants sont dépourvus de leur enfance, de leur dignité et de leur potentiel en étant forcés d’exercer un travail qui nuit à leur santé et leur éducation. Contraints de quitter l’école très tôt pour subvenir aux besoins de leur famille, ou encore placés, voire vendus, ces enfants vivent dans des conditions déplorables. La pratique culturelle du placement ou confiage a pour but d’atténuer les effets de la pauvreté en plaçant les enfants des familles pauvres avec des membres plus riches de la famille pour qu’ils les éduquent et s’en occupent. Cette forme de pratique culturelle est devenue une voie royale pour les trafiquants, afin de gagner de l’argent en vendant ces enfants. De par son engagement, la fondation tente de garantir le respect des droits des enfants en matière de santé, de scolarisation, et de formation professionnelle. Au Bénin, la fondation collabore avec les ONG PIED (Programme d’Insertion des Enfants Déshérités) et APEM (Association pour la Protection de l’Enfance Malheureuse) dans 16 villages, autour de la commune de Djougou (près de la frontière du Togo) et celle de Parakou (non loin du Nigeria) contre la traite des enfants et pour leur développement personnel.
LUTTE CONTRE LA TRAITE DES ENFANTS
© FFL / T. Winn
En 2019, les enfants accueillis ont tous bénéficié d’une aide psychologique, alimentaire et sanitaire, en plus de l’hébergement. Dans la mesure du possible, des recherches sont faites pour réunifier les familles. Des sensibilisations sont réalisées auprès des communautés pour qu’elles participent à la protection des enfants. En parallèle de ces activités, le projet appuie également un volet de scolarisation pour les plus jeunes, ou de formation socioprofessionnelle pour les plus âgés, afin de les aider à réintégrer la société. Ainsi 310 kits scolaires ont été distribués, dont 10 à des enfants interceptés et recueillis pour leur permettre de suivre leurs cours, tandis que 68 enfants ont bénéficié de cours d’apprentissage dans divers corps de métiers : couture, coiffure, tissage, soudure...
Nord, Bénin R-FFL
€
64.157 €
36 - Rapport annuel 2019
133
enfants de 3 à 16 ans, dont 41 filles, ont été accueillis et pris en charge
Koulpélogo, Burkina Faso AAB-FFL
€
90.452 €
79 femmes souffrant de séquelles de l’excision ont bénéficié d’une réparation
La pratique puise ses fondements dans la tradition ancestrale. Elle constitue une règle de comportement socialement prescrite. Ainsi, les familles perpétuent cette pratique avec la conviction que c’est ce que la société attend d’eux. En ne respectant pas cette règle sociale, elles subissent les sanctions sociales telles que la marginalisation, l’exclusion du mariage ou la perte de statut social. De plus, l’excision est souvent pratiquée très jeune. Or, si certaines complications apparaissent tout de suite, d’autres apparaitront parfois 15 ans plus tard, lors de l’accouchement par exemple. Les femmes, en étant peu ou mal informées, ne font pas le lien avec l’excision, et ne remettent donc pas en cause la pratique. Seule une prise de conscience collective permettra un changement de comportement et l’abandon de la pratique. Pour aider les femmes à se délivrer des traumatismes psychologiques et physiques, le projet s’appuie sur une approche participative incluant
activement l’ensemble des acteurs de la société : •
À travers des séances de sensibilisation de la communauté sur les conséquences de l’excision. Les enseignants reçoivent, quant à eux, des communications, à dispenser auprès de leurs élèves.
•
Par la prise en charge des soins (médicaux et psychologiques) prodigués aux femmes souffrant de séquelles de l’excision. Elles sont dirigées vers la Fondation Rama, qui par un système de coupon, prend en charge les opérations chirurgicales réparatrices.
•
En incitant les exciseuses à poursuivre une autre voie professionnelle. Cette année, 6 exciseuses se sont reconverties dans l’élevage de caprin, tandis qu’un homme, ancien exciseur sensibilisé, fait désormais partie des animateurs communautaires qui sensibilisent les populations.
Aussi, en 2019, 25 agents de santé ont été formés à la collecte de données, essentielles dans la lutte contre les mutilations génitales féminines.
© FFL / T. Winn
LUTTE CONTRE LES MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES
Malgré l’instauration de la loi burkinabè du 13 novembre 1996 réprimant les auteurs de Mutilations Génitales Féminines (MGF), plus de trois femmes sur cinq en âge de procréer affirment avoir été excisées. Deux femmes sur cinq l’ont été avant l’âge de 10 ans.
PRISE EN CHARGE DES ENFANTS DES MINES DE TOUGOURI Tougouri, Burkina Faso AAB-FFL
€
97.641 €
La situation économique fragile burkinabè contraint la population la plus vulnérable à chercher du travail dans le secteur minier, qui après l’agriculture, représente la 2ème source la plus importante des produits d’exportation.
la population des zones d’action, dont la plus importante est la création du centre d’hébergement et la réhabilitation d’un centre de formation professionnelle à Tougouri, en 2013, en collaboration avec l’AABFFL, grâce au soutien de la fondation.
Un système scolaire fragile et des frais scolaires importants conduisent également souvent les familles à envoyer leurs enfants travailler dans les mines.
Les enfants y sont hébergés, nourris, soignés et suivent une formation professionnelle de 3 ans, validée par un examen national. Afin de faciliter leur réinsertion socio-professionnelle, un kit d’installation leur est également remis à la fin de leur formation.
Dans ce cadre, la Cellule Paroissiale pour le Développement et la Solidarité (CPDES) de Tougouri a entrepris un certain nombre d’initiatives, qui apportent un soulagement à 38 - Rapport annuel 2019
Cette année, les 60 apprenants de la promotion en cours (2ème année) ont poursuivi leur formation
60
apprenants, dont 41 garçons et 19 filles, ont poursuivi leur formation
dans les filières retenues, à savoir : la mécanique 2 roues, la coupecouture, la menuiserie métallique (soudure), la peinture-tissage, et la menuiserie bois. En 2019, la Fondation Linckels-Voss, sous l’égide de la Fondation de Luxembourg, a une nouvelle fois témoigné sa confiance et renouveler son soutien.
Bouaké, Côte d’Ivoire RSVP-AME
€
90.000 €
PRISE EN CHARGE DES ENFANTS DES RUES DE BOUAKÉ
77
enfants sont accueillis à la MEB et reçoivent un appui sanitaire, social, psychologique et alimentaire, en plus de l’hébergement
La Côte d’Ivoire compte parmi les états les plus pauvres d’Afrique de l’Ouest. La ville de Bouaké constitue un véritable carrefour commercial malgré une situation de sécurité fragile. Cependant, en dépit de la croissance économique des dernières années, le phénomène des jeunes sans abris y demeure. Depuis 2009, la Fondation Follereau Luxembourg soutient la Maison de l’Enfance de Bouaké (MEB), qui accueille des enfants et adolescents de 6 à 22 ans, dans la rue suite à la crise ivoirienne ou à une structure familiale complexe, voire inexistante. Elle assure la prévention, la réinsertion familiale et socioprofessionnelle de ces jeunes en situation difficile. Des cours de niveau d’enseignement primaire y sont donnés pour permettre aux enfants de réintégrer le système scolaire classique.
© FFL / E. Grimée
En parallèle, la fondation soutient le Centre de Formation des Jeunes Filles (CFJF), dans lequel 41 filles, dont 15 fillesmères, ont pu être accueillies et formées en 2019. La situation des jeunes filles en Côte d’Ivoire en général, et dans cette zone rurale précarisée en particulier, est préoccupante. Si à l’échelle du pays, 65% d’entre-elles fréquentent l’école primaire, ce taux chute à 25% pour le secondaire. À ce constat s’ajoutent les risques de mariages et grossesses précoces, qui compromettent fortement l’avenir des jeunes ivoiriennes. Au CFJF, une formation en coupe-couture, ainsi qu’une initiation à la pâtisserie leur sont proposées. Cette année, 6 d’entre-elles ont terminé leur formation et ont reçu un kit d’installation. Des séances de sensibilisation sur la santé maternelle et infantile ont également été dispensées, la question des grossesses précoces concernant un nombre important d’entre-elles.
Rapport annuel 2019 - 39
Ségou, Mali AP-FFL Mali
€
68.969 €
87% Le Mali n’est pas épargné par la problématique des enfants des rues. De multiples facteurs se conjuguent à l’origine de ce phénomène : la pauvreté des ménages, le manque d’éducation, le manque d’emploi, le manque d’informations des parents… Les enfants en situation difficile se trouvent confrontés à de multiples problèmes comme le non-accès à la scolarisation et à l’insertion socio-professionnelle, l’accès limité à la santé, le déficit alimentaire, la malnutrition, et toutes formes d’abus. La région de Ségou a la particularité d’être l’une des régions les plus touchées par ce phénomène au Mali. Grâce à l’aide de son partenaire, la fondation lutte contre la négligence des enfants des rues dans la ville de Ségou depuis 2012. Les bénéficiaires profitent du centre d’écoute qui leur propose une prise en charge psychologique et sociale, en vue de leur réintégration en famille ou leur orientation vers un foyer. Un important travail de réseau est effectué par les équipes afin de faciliter la 40 - Rapport annuel 2019
des enfants identifiés ont pu réintégrer leur milieu familial
réintégration des enfants. De ce fait, une véritable coordination de tous les acteurs présents à Ségou est mise en place pour permettre d’identifier les enfants et de les orienter vers les structures adaptées en fonction de leur situation. Cet aspect du projet est un véritable atout pour l’atteinte de son objectif. Au total, environ 90 tournées de rue sont réalisées chaque année et permettent d’identifier les enfants. Environ la moitié des enfants contactés acceptent d’être accueillis au centre d’accueil, en attendant de pouvoir les réintégrer ou orienter dans leur famille, chez un tuteur ou un proche parent, ou vers le foyer pour intégrer un système d’éducation ou de formation professionnelle. La méfiance des enfants lors du premier contact explique le taux d’enfants accueillis au centre par rapport au nombre d’enfants identifiés. Plusieurs contacts sont nécessaires afin de gagner leur confiance. Pour pouvoir suivre leur parcours, chaque éducateur tient un carnet dans lequel il recense les enfants rencontrés lors des tournées.
© FFL / T. Winn
PRISE EN CHARGE DES ENFANTS DES RUES DE SÉGOU
© FFL / T. Winn
17.308
personnes touchées par les activités du projet, parmi lesquelles 5.180 hommes, soit pratiquement 1/3 d’entre elles
69
anciennes exciseuses, reconverties grâce au projet depuis 2011, ont participé à une journée d’échanges
Cercle de Kati, Mali COFESFA
€ Les mutilations génitales féminines (MGF) sont une intervention qui altère et lèse les organes génitaux externes de la femme pour des raisons nonmédicales. Des millions de femmes sont concernées par cette pratique. Le Mali se caractérise par une des prévalences les plus élevées. On estime à 85,2%, la proportion de femmes maliennes excisées (Source : OMS). Cette pratique est ancrée dans la communauté et dans les coutumes. Elle est encore pratiquée pour des raisons culturelles, sociales ou religieuses. De plus, le manque d’informations relatives aux conséquences de la pratique sur la santé, entre autres, tend à la perpétuer.
SENSIBILISATION COMMUNAUTAIRE POUR L’ABANDON DE L’EXCISION
59.083 €
C’est pourquoi l’objectif du projet est de susciter le changement de comportement des populations en organisant des sessions de sensibilisation et en les informant sur les conséquences physiques et psychologiques. Des synergies entre les programmes de santé et les activités de sensibilisation sur cette pratique sont régulièrement mises en place. Certaines causeries éducatives au sujet de la malnutrition ou de la santé maternelle et infantile peuvent en effet présenter de bonnes occasions d’aborder la question des MGF. Les consultations dans les centres de santé peuvent également permettre de déceler des complications et de référer les femmes, si elles le souhaitent, vers des structures de prise en charge.
Des séances sont donc organisées pour les femmes bien sûr, mais aussi et surtout envers les personnes influentes de la communauté, à savoir les chefs de village, les matrones, les exciseuses traditionnelles, les leaders religieux, les enseignants, les agents de santé ou encore les grand-mères qui occupent une place centrale dans la perpétuation de la pratique. Les exciseuses traditionnelles sont, quant à elles, formées en alphabétisation, et converties en relais communautaires pour sensibiliser et informer à leur tour sur les conséquences de cette pratique. En 2019, 2 villages (Torodo et Tassan) ont officiellement signé une convention d’abandon de la pratique.
Rapport annuel 2019 - 41
NOTRE PROJET
URGENCE
42 - Rapport annuel 2019
RCA Aide humanitaire d’urgence
Rapport annuel 2019 - 43
© FFL / FAIRMED - P. Käser
AIDE HUMANITAIRE D’URGENCE
Ombella M’poko et Lobaye, RCA FAIRMED
€
250.000 € *
* Aide humanitaire d’urgence, financée à 100% par le MAEE luxembourgeois 44 - Rapport annuel 2019
38 structures sanitaires sont appuyées par le projet
Deux événements majeurs auront marqué l’année 2019 : l’épidémie de variole du singe, et des inondations sans précédent dans une partie de la zone du projet à l’automne, touchant plusieurs campements et villages de la population Aka. Environ 100.000 personnes ont été affectées par les inondations. Fin 2013, face au chaos humanitaire engendré par la rébellion Séléka, la fondation a introduit sa première demande d’aide humanitaire pour la RCA auprès de la Direction de la Coopération au développement et de l’Action humanitaire du Ministère des Affaires étrangères et européennes. Depuis lors, le projet, en collaboration avec la fondation FAIRMED, présente dans ces régions depuis 2010, vise à soutenir le secteur médical touché par la crise humanitaire et sanitaire, afin de contrer les effets des conflits intercommunautaires sur le système de santé, pour les préfectures de l’Ombella M’poko et de la Lobaye.
“
JE SUIS TOMBÉE ENCEINTE D’UN HOMME QUI M’A ABANDONNÉE. C’EST MON PÈRE QUI M’A AIDÉE ET A PRIS SOIN DE MOI.
© FFL / TFAIRMED - P. Käser
ON M’AVAIT PARLÉ DU PROJET QUI AIDE LES FEMMES AKA ENCEINTES. JE NE PENSAIS PAS POUVOIR UN JOUR AVOIR UN ENFANT, À CAUSE DE MA SITUATION DE BOSSUE.
Depuis octobre 2018, l’appui du projet s’est étendu, d’une part, à trois nouvelles communes du district sanitaire de M’baïki et d’autre part, à une phase test de transport et de prise en charge des malades en urgence dans la commune de Moboma. Avec l’extension à ces trois nouvelles communes, le projet couvre désormais l’ensemble des neuf communes du district sanitaire de M’baïki et une commune du district sanitaire de Bimbo. Le nombre de structures sanitaires appuyées est donc passé de 31 à 38, augmentant ainsi également le nombre des bénéficiaires du projet.
JE NE POUVAIS PAS ACCOUCHER POUR DEUX RAISONS : MA TAILLE QUI DÉPASSE À PEINE 1M ET MA BOSSE NE ME PERMET PAS DE ME COUCHER SUR LE DOS. IL A FALLU METTRE AU POINT UNE SORTE DE LIT QUI POUVAIT ME GARDER SUR LE DOS APRÈS LA CÉSARIENNE. MA GRANDE JOIE, C’EST D’AVOIR ACCOUCHÉ ET AVOIR UN ENFANT QUI POURRAIT M’AIDER, CAR MON PÈRE N’A PLUS DE FORCE POUR ME CHERCHER DE QUOI VIVRE EN FORÊT. Suzanne Jeudi, Femme Aka prise en charge dans le cadre du projet
Rapport annuel 2019 - 45
AU LUXEMBOURG
46 - Rapport annuel 2019
G
ÉDUQUER L’éducation pour le développement durable (EDD) – également appelée éducation à la citoyenneté mondiale – vise à promouvoir le débat critique des citoyens sur des questions de relation Nord-Sud et à encourager leur propre engagement. En conséquence, ces relations globales avec ces connexions Nord-Sud, ainsi que les questions de justice sociale, sont explorées et comparées aux expériences de sa propre vie quotidienne, en mettant en évidence la responsabilité de chacun. L’élargissement des horizons d’action et les évolutions sans cesse accélérées nécessitent des changements de perception, de concept d’apprentissage et de mobilisation citoyenne. Dans le contexte de l’éducation au développement durable, la Fondation Follereau Luxembourg propose des ateliers pour jeunes et adultes dans les écoles ou des structures extra-scolaires, qui incluent des méthodes d’apprentissage actives et participatives (jeux de rôle ou de simulation, tables rondes et travaux de groupe, méthode « d’ateliers du futur », jeux de quizz, diversité des médias, changement de perspective, travail de projet, conférences et expositions…). Les dix-sept Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 se reflètent dans toutes nos activités de sensibilsation et offres pédagogiques.
© FFL / EPF - R.Weickmans
Dans ce contexte, la fondation travaille également en consortium avec d’autres organisations non gouvernementales et organise des campagnes de sensibilisation, des projections de films, des expositions ou d’autres événements sur des thèmes spécifiques. Une partie des activités de sensibilisation et d’éducation au développement durable est co-financée par le Ministère des Affaires étrangères et européennes.
Rapport annuel 2019 - 47
WORKSHOPS Au total, environ 200 élèves ou enfants ont participé aux ateliers de sensibilisation. Dans des écoles telles que le Lycée Belval, le Lycée Josy Barthel Mamer, le Lycée Technique pour Professions de Santé ou l’école privée Ste Anne, les manifestations se sont déroulées à la demande des enseignants, principalement dans le cadre de journées de « solidarité » ou « du développement durable ». De plus, environ 200 élèves ou étudiants ont participé aux « hungry meal », un atelier interactif sur la répartition inégale des ressources mondiales et sur l’industrie agroalimentaire. En 2019, la fondation fait toujours partie du groupe d’ONG-D qui propose le workshop « Our world, our dignity, our future », un atelier interactif autour de l’Agenda 2030. Jusqu’à la fin de l’année, un nouvel atelier sur le développement rural a été créé. Pendant l’atelier « Développement à Kalifabougou » les participants doivent améliorer les conditions de vie de la population du district de Kalifabougou (Mali) en tant que bénévoles d’une ONG-D. Ils apprennent ainsi, non seulement, à surmonter les différences de développement, mais sont également confrontés aux difficultés quotidiennes d’une ONG-D. Grâce à la méthode « Planifier et décider », cette simulation et son évaluation mettent en évidence les difficultés de la coopération internationale au développement. 48 - Rapport annuel 2019
PROJET PÉDAGOGIQUE AU LYCÉE ATHÉNÉE DE LUXEMBOURG Au total, neuf classes de 6ème ont participé à la série d’ateliers « Our world, our dignity, our future ». Les enseignants ont également proposé d’élaborer/ planifier et de mettre en œuvre un projet à plus long terme avec les élèves par la suite. Les enseignants et surtout les élèves ont été très satisfaits des journées de projet. Ils ont déclaré avoir beaucoup appris sur l’Agenda 2030. En 2019, la série d’ateliers a été révisée individuellement. Les sections plénières ainsi que les ateliers individuels respectifs ont été repensés de manière à ce qu’à la fin, une sorte de question de recherche ou d’idée de projet puisse à nouveau être dérivée et présentée par les élèves.
SEMAINE FOLLEREAU
ZESUMMEN FIR D’AGENDA 2030
Comme les années précédentes, en 2019, la fondation s’est à nouveau engagée dans l’organisation de la Semaine Follereau à l’Ecole Privée Fieldgen. Au total, environ 600 étudiants et enseignants ont participé à quatre conférences au sujet des projets de la fondation en Côte d’Ivoire : la Maison de l’Enfance de Bouaké (MEB) et le Centre de Formation de la Jeune Fille (CFJF).
Afin de créer une campagne de sensibilisation « grand public » sur l’Agenda 2030, sept ONG-Ds ont mis en place le groupe de travail « Zesummen fir d’Agenda 2030 ». Cette campagne est réalisée à l’aide de divers stands d’information, d’une bande dessinée « Lou 4 You », de publicités et d’autres médias.
En complément, une exposition photo interactive avec un quizz sur le cacao, sa consommation dans les pays industrialisés et le travail des enfants dans la production de cacao en Côte d’Ivoire a été créée. Parallèlement, l’Ecole Privée Fieldgen a également organisé un dîner de gala, un spectacle sur scène ainsi qu’une collecte de fonds pour les projets de Bouaké.
Rapport annuel 2019 - 49
FESTIVAL CINÉMA DU SUD Le Cinéma du Sud est un projet d’éducation au développement durable, lancé en 2010 et organisé par un consortium d’une dizaine d’ONG luxembourgeoises afin de sensibiliser le grand public à des thématiques fortes, touchant au développement par le biais du cinéma, médium accessible à tous (www.cinemadusud. wordpress.com). Chaque soirée dispose de son propre format : en général une projection de film est suivie d’un débat avec des intervenants, experts sur la thématique abordée. 2019 aura marqué le 10ème anniversaire du Festival Cinéma du Sud, marqué par deux éditions, une en été et l’autre en automne. Cette édition anniversaire était placée sous le thème de la compréhension globale : “Act Now – Global verstoen. Lokal agéieren”. Comment agir de manière responsable dans un monde où les vies sont interdépendantes ? Il s’agissait de découvrir ensemble des alternatives pour créer ensemble un monde plus durable pour tous. CHALLENGE FOR A BETTER WORLD Dans le cadre de ce projet, les questions sociales, écologiques, politiques et économiques sont abordées simplement. Le projet invite à s’engager activement, tout en permettant des échanges et des rencontres entre les personnes, et veut promouvoir les activités culturelles. La première édition de ce forum était axée sur l’objectif 4 des ODD : une éducation de qualité. Cette année aura été l’année du lancement du débat public sur les possibilités d’éducation alternatives, libres, démocratiques et/ou transformatrices dans l’esprit des Principes d’Abidjan et de l’objectif 4 de l’Agenda 2030. La fondation a, ainsi, organisé avec Alli a.s.b.l. trois projections du film CaRabA, respectivement au cinéma Scala, à Diekirch, à Luxembourg-Ville et à Grevenmacher. 50 - Rapport annuel 2019
SEMAINE DE L’ÉDUCATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE Cette année encore, la fondation a participé à la semaine d’éducation au développement durable « Connecting Lives », un projet en consortium avec le Cercle des ONG-Ds et la Plateforme pour l’éducation au développement durable, www.bne.lu, représentée par le MECDD et natur&ëmwelt. Le 21 septembre, « Connecting Lives » a participé au festival de culture et d’art pour jeunes « On Stéitsch », organisé annuellement par le Service national de Jeunesse. Il s’agit d’un rendez-vous incontournable pour les jeunes créateurs et artistes, comprenant plusieurs scènes, un espace d’exposition et des stands créatifs, sportifs et informatifs. Organisé en partenariat avec le Cercle de coopération des ONG-Ds du Luxembourg, la fondation y a, entre autres, assumé un rôle de coordination, et l’organisation d’une exposition sur le comportement des consommateurs occidentaux, en collaboration avec l’artiste Annamalt! www.annamalt.net.
La Fondation Follereau Luxembourg a également participé à deux autres événements lors de cette édition : la soirée de jeu Nord-Sud, ainsi que l’atelier futur Acteurs du changement. Dans le cadre de ce dernier, la Fondation Caritas, la FFL, Kindernothilfe, OTM Haïti et la plateforme www.bne.lu ont organisé un atelier futur sur le thème : Prêts pour un monde meilleur ? Participer au changement socio-environnemental. Lors de cette table ronde, la question « D’où vient le changement socioenvironnemental et que faut-il pour un changement positif ? » a été abordée, suivie de discussions ouvertes sous forme d’ateliers. Les participants ont été, ensuite, invités à
dialoguer ensemble avec les acteurs du développement durable et les « change makers » luxembourgeois avant de développer des possibilités, des pistes et du courage pour envisager un avenir durable. L’objectif était de trouver des actions concrètes et d’offrir la possibilité aux participants de proposer des initiatives et/ ou de les faire progresser par leur engagement.
Rapport annuel 2019 - 51
SENSIBILISER 30.01 CONCERT MILITAIRE DE BIENFAISANCE Un concert de bienfaisance a été organisé conjointement par le Luxembourg City Tourist Office, l’Armée luxembourgeoise, et D’Frënn vun der Militärmusek. Donné par l’orchestre d’harmonie de la Musique Militaire Grand-Ducale, avec la participation de jeunes musiciens des conservatoires du pays, sa direction a été assurée par le Lieutenant-Colonel Jean-Claude Braun, Chef de la Musique Militaire Grand-Ducale.
06.02 « NON D’UNE FEMME » Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines, la Fondation Follereau Luxembourg et Padem, avec le soutien de la Ville de Luxembourg, ont organisé, de 12 à 14 heures sur la place d’Armes de Luxembourg Ville, une action de sensibilisation concernant les mutilations génitales féminines ; mêlant exposition, sondage, et projection.
06.06 EXPOSITION « BEAUTIFUL WOMEN » Dans le cadre de la fête des mères, la fondation a réalisé, en collaboration avec l’artiste Sophia Rein, une exposition ayant pour objectif de célébrer la femme africaine : une véritable ode à la bienveillance et à la force féminine. Exposées en avant-première au Luxemburger Wort-Shop, douze oeuvres originales ont ensuite été exposées du 10 au 20 juin à la Maison Breedewee, avant de retrouver les couloirs de la Zitha Klinik en octobre. Une soirée de vernissage était organisée à la Maison Breedewee le 6 juin à cette occasion.
52 - Rapport annuel 2019
Rapport annuel 2019 - 53
MERCI AUX ORGANISATEURS !
En 2019, la fondation était présente sur ces événements : • Diner de printemps des Amis des Lépreux Rodange - 24 mars 2019 • FinTech Fight Club ICT Spring - 22 mai 2019 • ING Night Marathon Luxembourg - 1er juin 2019 • Fête de l’amitié Hesperange - 16 juin 2019 • Marché de Noël “Solidaritéitsmaart” Luxembourg - 29 novembre 2019
54 - Rapport annuel 2019
NOS PUBLICATIONS
Bulletins informatifs, distribués en toutes-boîtes à 235.000 exemplaires au Luxembourg.
SEIT 1990 IST DIE MÜTTERSTERBLICHKEIT WELTWEIT UM 44% GESUNKEN. (WHO) Niemand hat gesagt dass man hier aufhören sollte.
8. MÄRZ - WELTFRAUENTAG
Z U
S
A
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M
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Dépliants informatifs, insérés dans le Luxemburger Wort, respectivement en mars et décembre 2019.
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SCHAFFEN WIR VORAUSSETZUNGEN FÜR EIN BESSERES LEBEN FÜR ALLE MENSCHEN JEDEN ALTERS.
Vom ganzen Herzen
Danke! 151, Avenue du Dix Septembre L-2551 Luxembourg Tel: 44 66 06 1 - Email: info@ffl.lu - www.ffl.lu
Tel: 44 66 06 1 - Email: info@ffl.lu - www.ffl.lu
LUTTE CONTRE LA TRAITE DES ENFANTS AU NORD DU BÉNIN
LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE 60,8 (RCA) ans Espérance de vie En quelques chiffres
(2017)
SOUDAN TCHAD
Au Bénin, la Fondation Follereau Luxembourg s’engage, avec l’aide de son partenaire R-FFL (Représentation formelle de la FFL), et les associations PIED et APEM, contre la traite des enfants et pour leur développement personnel. 0
IDH* (rang en 2017)
50
Taux national du travail des enfants (2017)
SOUDAN DU SUD
183/189
NIGER
100 150km
BANGUI
BURKINA FASO CAMEROUN
42,0% âgés de 5 à 17 ans BÉNIN
14
PARAKOU
Health is Wealth
Climat TROPICAL
NIGERIA
Aide humanitaire
Végétation SAVANE ET FORÊTS ÉQUATORIALES
saison de pluie de 7 mois au centre du pays
Capitale : Bangui
GHANA
(FRONTIÈRE DU NIGERIA)
Appui au projet de santé primaire de Lobaye (2018)
40%
LA VOLONTÉ ? GARANTIR LE RESPECT DES DROITS FONDAMENTAUX DE L’ENFANCE
PORTO-NOVO
123,531 habitants
Population couverte par les projets
26,433 personnes
Consultations
COTONOU
Taux de diminution des cas de traite par rapport à 2016, sur les projets du programme (2018)
720
enfants ont été appuyés en kits scolaires
Pyramide des âges 1
6,9% (>59 ans)
20% (>59 ans) 50% (18-59 ans)
46% (18-59 ans) 50% (<18 ans)
2,017
Accouchements
ENGAGEZ-VOUS À NOS CÔTÉS
pour la protection des enfants, en soutenant Consultations la R-FFL avec8,432 un don sur le compte de la Fondation Follereau Luxembourg.pré-natales
EN 2018
enfants ont été accueillis dans des centres
préfectures
PAYS D’AFRIQUE CENTRALE TOGO
(FRONTIÈRE DU TOGO)
140
Les projets de la fondation :
PARAKOU
DJOUGOU
RDC
CONGO
DJOUGOU
Zone ciblée
IBAN LU38 0019 1100 2081 3000 (BCEELULL) Vaccinations 35,809 personnes
50€ permettent de financer le matériel
scolaire de 10 enfants du centre pour un mois de formation. 722 Cas de lèpre
* IDH : Indice de Développement Humain ** Source : undp.org
30% (<18 ans)
Luxembourg
RCA
Taux de mortalité maternelle 1 (liées à la grossesse et l’accouchement, pour 100,000 naissances vivants, 2015)
Taux de mortalité infantile
(pour 1,000 naissances vivantes, en 2016)1 RCA
882 RCA
10
88,5 vs. 2
Luxembourg
Luxembourg
7 ans
Infographies sur les activités de la fondation.
Nombre moyen d’années de scolarité en RCA (en années) contre 14 années au Luxembourg
-11
2 3
Sources: Human Development Data 2017, Wikipedia, Statec, CIA-Factbook, Perspective monde La RCA est donc +- 240 fois plus vaste que le Luxembourg IDH: indice statistique composite pour évaluer le taux de développement humain des pays du monde. L’IDH se fondait alors sur trois critères : le PIB par habitant, l‘espérance de vie à la naissance et le niveau d’éducation des enfants de 15 ans et plus
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Rapport annuel 2019 - 55
RÉTROSPECTIVE Conny Reichling Directrice de la Fondation Follereau Luxembourg
“
De temps à autre, travailler dans la coopération au développement peut ressembler à une chorégraphie : 3 pas en avant, 2 pas en arrière. Nous avançons, nous célébrons les succès, nous sommes freinés, nous déplorons les contretemps. L’année 2019 aura été marquée par beaucoup de moments de joie, mais également de désespoir, notamment en voyant les avancées socio-économiques obtenues dans nos pays d’intervention mises au bord du gouffre par des actes de terreur et des crises socio-politiques et climatiques.
56 - Rapport annuel 2019
Toutefois, baisser les bras n’est pas une option, ni pour l’équipe de la fondation, ni pour les associations partenaires africaines : petit à petit, pas à pas, nous provoquons un réel changement. Nous continuons de construire, renforcer et surtout donner le coup de pouce nécessaire aux populations bénéficiaires de nos projets, afin qu’ils puissent devenir autonomes. Cette autonomie se traduit de différentes manières. Elle préconise avant tout des conditions sanitaires dignes et le droit à l’éducation pour chacun, afin de pouvoir rassembler toutes les conditions nécessaires pour devenir maître de son destin.
La maternité sur pilotis de Lokpodji au Bénin fait partie de ces exploits : cette structure ouvre l’accès aux soins à toute une population, complètement isolée, pour laquelle, auparavant, un pic de fièvre, des complications lors d’une grossesse ou encore une simple diarrhée pouvaient devenir tragique. L’accès à des soins de qualité à un coût abordable et à du personnel de santé qualifié demeure une priorité pour la fondation. Ainsi s’ajoutent à cette maternité, 4 autres nouveaux centres de santé au Mali, au Burkina Faso et au Togo. Nous ne nous contentons pas de construire ces structures sanitaires, mais nous nous engageons à les équiper et à trouver le personnel de santé et de gestion qualifié nécessaire à leur pérennité, au-delà de notre implication dans le projet. Si l’aspect curatif est important à nos yeux, et se traduit notamment par la construction de structures de santé, la prévention l’est tout autant. La garantie d’accès à l’eau potable et la sensibilisation en matière d’hygiène font partie intégrante des projets de santé que nous soutenons. Les centres de santés sont systématiquement complétés par des châteaux d’eau, des puits et des systèmes d’approvisionnement
en eau pour les salles médicales et les blocs opératoires. Ces activités sont étendues dans les écoles adjacentes aux centres, et dans les centres de formation professionnelle soutenus par la fondation. Ce, afin de pallier au mieux aux maladies hydriques, telles que le choléra, ou encore l’ulcère de Buruli. Nous accordons une grande importance aux activités de sensibilisation des communautés. Parler des dépistages IST/VIH/SIDA, de l’utilité d’un moustiquaire pour prévenir le paludisme, du suivi préet postnatal, du planning familial ou encore de la nutrition pendant et après la grossesse impacte considérablement la vie des personnes concernées. Par ailleurs, la sensibilisation joue un rôle crucial dans les activités mises en œuvre contre les mutilations génitales féminines. Le suivi psychologique et médical des femmes et fillettes concernées est indispensable. Mais afin de mettre fin à cette tradition, il s’agit de provoquer un changement dans les coutumes. En 2019, plus de 25.000 personnes ont été sensibilisées au Mali et au Burkina sur les conséquences de cette pratique. Nous sommes très fiers des exploits que nous avons atteints, ensemble, et des projets qui ont pu voir le jour, grâce à la détermination et l’engagement infatigable des équipes partenaires sur le terrain. Merci à tous.
© FFL / T. Winn
C’est avec une grande fierté que nous vous présentons aujourd’hui dans ces quelques pages les résultats de nos activités.
Rapport annuel 2019 - 57
COMPTES ANNUELS RECETTES
5.654.418 € Cofinancement de fonds publics (MAEE*) : 47% •
Projets de coopération, missions et évaluations : 2.392.502 € (à 80%)
•
Éducation au développement : 41.180 € (à 80%)
•
Aide humanitaire : 250.000 € (à 100%)
Dons : 13% Participation du MAEE aux frais administratifs : 5% Recettes diverses (Legs, sponsors, etc.) : 35% 2.683.682 € 1.948.974 €
726.401€ 295.361 €
DÉPENSES
5.654.418 €
* MAEE (Ministère des Affaires étrangères et européennes) 58 - Rapport annuel 2019
GESTION FINANCIÈRE RESPONSABLE DES DONS Nous veillons à l’affectation responsable et transparente des fonds. Tous nos partenaires sont tenus de remettre régulièrement un rapport d’activités et financier, et les dépenses doivent être appuyées par des pièces justificatives. Ils sont également audités chaque année. Tous les projets et leurs budgets sont soumis à l’approbation et au vote du Conseil d’Administration, sur proposition des partenaires et de l’équipe exécutive au siège. LES COMPTES ANNUELS 2019 DE LA FONDATION ONT ÉTÉ CONTRÔLÉS PAR LA SOCIÉTÉ D’AUDIT « GRANT THORNTON LUX AUDIT S.A. ». Voici l’avis sur les comptes annuels de 2019 : « À notre avis, les comptes annuels donnent une image fidèle de la situation financière de la Fondation au 31 décembre 2019, ainsi que du résultat pour l’exercice clos à cette date, conformément aux principes et méthodes décrits en note 2 de l’annexe aux comptes annuels. » Rapport annuel 2019 - 59
60 - Rapport annuel 2019
DU FOND DU COEUR
MERCI Rapport annuel 2019 - 61
“
MERCI POUR CE TORRENT DE BONNE VOLONTÉ CONTRE L’INDIFFÉRENCE. Conny Reichling
a
c
b
d
Au nom du Conseil d’Administration, de l’équipe de la Fondation Follereau Luxembourg, de ses partenaires locaux et de ses bénéficiaires, merci aux généreux partenaires engagés à nos côtés en 2019, à savoir :
• Amis des Lépreux de Rodange (a) (10.000 €) • Amitiés Luxembourg Amérique Latine (5.000 €) • Archevêché de Luxembourg (6.640,72 €) • Burlesque Luxembourg (b) (550 €) • Cisco Systems Luxembourg (2.000 €) • Docler Holding (5.000 €) • Ecole privée du Fieldgen et ses élèves (c) (13.587 €)
62 - Rapport annuel 2019
e
g
f
h
• Section Missionnaire (3.000 €)
• Farvest (d) (1.162,38 €) • Fraen a Mammen Hamm (e) (5.000 €) • Hôpitaux Robert Schuman
(f)
(1.239,98 €)
• Luxembourg City Tourist Office, Armée luxembourgeoise, D’Frënn vun der Militärmusek (g) (7.158,50 €)
• Société Générale Bank & Trust (10.000 €) • Ville de Luxembourg (17.548,07 €) • Ville de Rambrouch (h) (2.250 €)
• Rotary Club Luxembourg-Vallées (4.500 €)
Rapport annuel 2019 - 63
LA FONDATION LA FONDATION FOLLEREAU LUXEMBOURG est une ONG-D luxembourgeoise engagée pour la prévention et la promotion de la qualité de vie des communautés africaines les plus vulnérables.
Grâce à plus de 50 années d’expérience, la fondation est devenue un acteur fiable et solide au Luxembourg. Elle reçoit un soutien régulier et généreux du public luxembourgeois, ainsi que de bailleurs publics. Aux côtés de ses partenaires de confiance, elle soutient des initiatives locales, inclusives et positives en réponse aux besoins du terrain en matière de santé, d’éducation, de protection et d’urgence. Les projets de coopération au développement sont menés en collaboration avec nos partenaires locaux, avec pour objectif le fonctionnement autonome des projets sur le long terme. Chaque projet s’articule autour de cinq valeurs, mentionnées ci-à droite. La fondation met un point d’honneur à rendre son aide la plus efficace possible, en plaçant le bénéficiaire au cœur de ses activités. De par ses actions, elle souhaite provoquer un changement réel et durable, en visant l’autonomie de chaque projet, et en redonnant ainsi des perspectives d’avenir aux plus démunis. La fondation travaille dans une indépendance d’esprit absolue par rapport à toutes opinions politiques, religieuses et sociales.
64 - Rapport annuel 2019
N © FFL / T. Winn
AUTONOMISATION DES COMMUNAUTÉS ET DES STRUCTURES BÉNÉFICIAIRES
SOLIDARITÉ AVEC LES POPULATIONS LES PLUS VULNÉRABLES
INCLUSION
EFFICACITÉ
DURABLE ET PARTICIPATION DES ACTEURS
DE L’AIDE
PROMOTION DE L’ÉGALITÉ DES GENRES
Rapport annuel 2019 - 65
ORIGINES
NAISSANCE de Raoul Follereau, Fondateur de la journée mondiale des lépreux, le dernier dimanche de janvier depuis 1954. Lors de ses voyages en Afrique, Raoul Follereau, philanthrope et journaliste français, a pris conscience des conditions de vie précaires de nombreuses personnes. Particulièrement touché par la misère et l’exclusion des malades de la lèpre qu’il a rencontrés, il a, dès lors, souhaité s’engager en ne plaidant plus qu’une seule cause, celle des personnes atteintes de la lèpre.
1903
66 - Rapport annuel 2019
RECONNAISSANCE CRÉATION de la Fondation Follereau Luxembourg, le 7 décembre 1966. Aloyse Biel en est alors le Président, soutenu par Jean Blasen, Nicolas Hengen, Pierre Ney, Léa Kugener, Mélanie Ternes et Léonie Trierweiler.
1966
en tant qu’établissement d’utilité publique. Tandis qu’en 1986, elle est parmi les premières ONG à bénéficier du statut d’ONG agrémentée par l’Etat et le Ministère des Affaires Etrangères.
1984
& ORGANISATION
AUJOURD’HUI La fondation est dûment supervisée par son Conseil d’Administration (ci-dessus, de gauche à droite) : Mr Jean Hilger (Président), Mr Jean-Luc Pauly, Mme Marie-Thérèse Ney, Dr Jean Smit, Mr Georges Keipes, Mr Julio Nerin (Vice-président), Mme Anne Majerus et Mme Brigitte Bontemps-Loschetter. L’année 2019 aura également été une année de transition pour la fondation. Monsieur Boubacar Niang, représentant formel pour l’Afrique de l’Ouest auprès de la Fondation Follereau Luxembourg, a annoncé son départ à la retraite le 13 mars 2019. La fondation remercie chaleureusement Monsieur Niang pour ces longues années de service. Le fonctionnement de la fondation est, quant à lui, assuré par 8 collaborateurs dans les domaines de la gestion de projets, la finance, la gestion des dons, les relations publiques et la sensibilisation.
2019
Rapport annuel 2019 - 67
© FFL / T. Winn 68 - Rapport annuel 2019
LEXIQUE
AAB-FFL
Association des Amis Burkinabés de la FFL
AAT-FFL
Association des Amis Togolais de la FFL
AM
Akanin’ny Marary Ambositra
AP-FFL MALI
Association pour la Promotion de l’Idéal et des Activités de la FFL au Mali
APEM
Association pour la Protection de l’Enfance Malheureuse
APROSCO
Association pour la Promotion de la Santé Communautaire
CDTUB
Centre de dépistage et de traitement de l’ulcère de Buruli
CFJF
Centre de formation de la jeune fille
CFP
Centre de formation professionnelle
CIPSA-EH
Centre intégré de Promotion sociale et d’accueil pour enfants handicapés
COFESFA
Collectif des Femmes pour l’Education, la Santé Familiale et l’Assainissement
CPDES
Cellule Paroissiale pour le Développement et la Solidarité
CSCOM
Centre de santé communautaire
CSPS
Centre de santé et de promotion sociale
DAHW
Deutsche Lepra- und Tuberkulosehilfe e.V.
EDD
Éducation au développement durable
ESE
Espace socio-éducatif
FFL
Fondation Follereau Luxembourg
MAEE
Ministère des affaires étrangères et européennes
MEB
Maison de l’Enfance de Bouaké
MGF
Mutilations génitales féminines
MTN
Maladies tropicales négligées
ODD
Objectifs de développement durable
ONG
Organisation non gouvernementale
PEV
Programme Elargi de Vaccination
PIED
Programme d’Insertion des Enfants Déshérités
R-FFL
Représentation formelle de la FFL au Bénin
RCA
République centrafricaine
RDC
République Démocratique du Congo
RSVP-AME
Congrégation des Religieux de Saint-Vincent de Paul - Association de la maison de l’enfance
SUMEDCO
Support médical et technique pour la République démocratique du Congo
UB
Ulcère de Buruli
Rapport annuel 2019 - 69
Raoul Follereau
© FFL / T. Winn
“
C’EST EN L’AIMANT QUE NOUS SAUVERONS LE MONDE.
“
TOUT SEUL, ON VA VITE. ENSEMBLE, ON VA PLUS LOIN. Proverbe africain
204, route d’Arlon L-8010 Strassen
(+352)44 66 06 -1
info@ffl.lu
www.ffl.lu