Bulletin 69 - été 2021 - Version FR

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°69 JUIN 2021

© FFL/ FAIRMED - P. Käser

LE SOLEIL N’IGNORE PAS UN VILLAGE PARCE QU’IL EST PETIT. - PROVERBE AFRICAIN

204, route d’Arlon L-8010 Strassen

(+352)44 66 06-1

info@ffl.lu

www.ffl.lu


Sommaire 4

Quelle année !

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De nombreux défis

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Changer les choses

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Exhaustif

De génération en génération

Très chers amis de la Fondation Follereau Luxembourg, ce bulletin d'information n'est pas comme les autres.

Comment soutenir nos actions ?

IBAN LU38 0019 1100 2081 3000 (BCEELULL)

10 Inclusion WWW.FFL.LU

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Répandre l'espoir

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Se désengager

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Saviez-vous que tout don est déductible fiscalement ? Vous recevez dès lors un certificat de don qui pourra servir de justificatif pour votre déclaration d'impôts. Pour toute information : finances@ffl.lu | 44 66 06-52

Tél. : 44 66 06-1 E-mail : info@ffl.lu

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En effet, face à la multitude d'informations que nous recevons chaque jour, face aux obstacles qui ont ralenti la cadence d'une société si active et face à la restriction de certaines de nos libertés, votre générosité ne s'est pas défilée. Nous pouvons même dire qu'elle s'est décuplée. Nous n'avions aucun doute quant au fait que celleci soit pure, bienveillante et forte. Si la fondation existe depuis 55 ans, c'est bien grâce à elle. Toutefois, nous nous sommes autorisés à penser qu'elle puisse en être blessée et aussi fatiguée, de croire que malgré sa force, les obstacles se multiplient.

En effet, si de nombreux défis se sont présentés à nos partenaires locaux, c'est ensemble main dans la main que nous avons pris le temps de la réflexion pour reprendre de plus belle ces activités si essentielles à la promotion de la qualité de vie des communautés.

Vous avez fait un don à la fondation, et pour cela, merci du fond du coeur !

www.ffl.lu

Si vous le recevez aujourd'hui, c'est parce que vous faites partie de ceux que nous avons pour habitude d'appeler « la famille FFL » et que nous souhaitions de tout coeur vous remercier pour votre engagement et votre soutien au cours de cette année 2020, si particulière pour tous, et lors de laquelle vous n'avez, toutefois, pas décider d'en oublier « les autres ».

C'est pourquoi, cette année, plus que toute autre année, nous souhaitions vous rassurer et vous apporter quelques bonnes nouvelles qui ont contribué à notre motivation quotidienne dans ce chaos pandémique.

Du fond du coeur, merci

204, route d’Arlon L-8010 Strassen

Edito

« Parce que chaque

donateur a le droit de savoir comment est dépensé son argent et s’il est bien géré. »

Bien conscients des situations sanitaires, sécuritaires et environnementales de nos zones d'intervention, nous continuons de collaborer activement au développement de solutions pérennes et efficaces, pour que l'ensemble des bénéficiaires des

projets puisse prendre en main son propre destin, aujourd'hui, mais aussi à l'avenir. Il nous tient ainsi à coeur d'envisager chaque aspect de chaque besoin, d'être le plus exhaustif possible et toujours en accord avec le souhait, les habitudes et la volonté des communautés. Vous l'aurez compris, 55 ans plus tard, l'inclusion est toujours au centre de notre engagement. « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner du poisson. » - Confucius C'est, en effet, en nous engageant tous ensemble, main dans la main, que nous provoquerons des changements pérennes, en impliquant l'ensemble des bénéficiaires, en valorisant leurs propres capacités et en soutenant des initiatives locales et positives. Nous sommes persuadés que tout ce qu'implique cette collaboration, bien qu'elle puisse être mise à rude épreuve parfois, en vaut largement la peine. Grâce à cette « famille FFL », nous souhaitons ainsi plus-que-jamais répandre l'espoir qui nous anime, nourrit depuis tant d'années par ces succès communiqués par nos partenaires, mais aussi par votre humanité. En définitive, ces 55 années d'expérience n'ont pas épuisé notre motivation, de la même manière qu'elles n'auront pas consumé notre capacité à nous renouveler. Au contraire, cette expérience nous permet aujourd'hui de voir au-delà de nos projets de coopération, de poursuivre notre engagement, tous ensemble, au-delà du désengagement en continuant d’accompagner et de suivre les communautés bénéficiaires pendant de longues années. Jean HILGER Président du Conseil d'Administration

BUREAU PERMANENT Conny Reichling, Laila Agouni, Lara Beauguerlange, Céline Boudjemadi, Aurélie Costantini, Yuki Fujita, Clémentine Gloire, Naristé Grün-Sonunbekova, Constantin Keith, Fabian Martin et David Thommes. CONSEIL D’ADMINISTRATION (de gauche à droite) Jean Hilger (Président), Jean-Luc Pauly, Marie-Thérèse Ney, Dr. Jean Smit, Georges Keipes, Julio Nerin (Vice-président), Anne Majerus, Brigitte Bontemps-Loschetter et Paul-Marie Majerus.


2020

CONSTATER

en quelques chiffres

241.599

personnes sensibilisées

Quelle année !

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pays africains

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ODD 10 : Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre.

Agenda 2030, Nations Unies

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Marquée d’incertitudes, d’un possible malêtre justifié et d’inquiétudes, cette crise sanitaire restera encore longtemps présente dans la mémoire collective. Toutefois, lentement mais sûrement, l’espoir finit par revenir au travers de multiples efforts faits par les communautés pour retrouver un peu de la vie pré-COVID-19. L’incertitude se lève petit à petit et nous pouvons sortir du mode « réaction » pour revenir enfin à l’action et reprendre les rênes de nos vies. L’année fut turbulente pour tout le monde, aussi bien pour l’équipe de la fondation que pour les associations partenaires et surtout pour les bénéficiaires des projets. Vulnérables dès le départ, les populations cibles des projets de la fondation se sont vues défiées par une menace supplémentaire venant chambouler, une fois de plus, tous les efforts mis en œuvre pour qu’elles puissent espérer sortir de cette situation d’exclusion qu’est la leur et prendre en main leur destin en vue d’une vie meilleure. Cette fois, une pandémie aura déstabilisé les populations bénéficiaires, mais ce n’est pas la seule épée de Damoclès qui menace les avancées et les efforts de la coopération au développement : les épidémies, les crises économiques mais aussi politiques, sont des réalités qui mettent depuis toujours en péril, non seulement les populations des zones touchées,

mais aussi la stabilité fragile construite avec beaucoup d’efforts par les nombreux acteurs de la société civile. La Fondation Follereau Luxembourg œuvre depuis maintenant 55 ans en faveur des populations marginalisées en mettant à disposition des ressources et en construisant ensemble avec les associations partenaires des projets durables ayant un réel impact au-delà de la présence de la fondation. Or, c’est largement grâce à l’engagement des bénévoles ayant relevé ce défi il y a maintenant 55 ans et grâce au soutien de tous ceux qui l’accompagnent depuis tant d’années, que la Fondation Follereau Luxembourg a été en mesure de mettre en pratique ses fondements basés sur les valeurs de la pensée altruiste de Raoul Follereau, la solidarité internationale et le respect des droits humains. Ces principes guident encore aujourd’hui les projets et les équipes de la fondation en veillant à toujours placer le bénéficiaire au centre de ses activités. Si, initialement, la fondation s’est investie exclusivement dans la lutte contre la lèpre, un traitement a été développé en 1981 pour cette maladie, ayant permis de diminuer drastiquement la prévalence de cette maladie tropicale négligée (MTN) encore présente principalement dans les pays en développement.

partenaires locaux

Par conséquent, la fondation a d’abord élargi son terrain d’intervention sur d’autres maladies tropicales négligées, comme l’ulcère de Buruli ou le pian, puis sur d’autres problématiques à l’origine d’exclusions sociales : les déserts de couverture sanitaire ou encore les enfants vivant dans les rues. Plus tard s’est ajoutée également la lutte contre les mutilations génitales féminines, une autre forme d’exclusion dont il est essentiel de briser le tabou. Les thématiques d’intervention se sont ainsi diversifiées tout en reconcentrant la répartition géographique sur le continent africain.

1.176

enfants pris en charge

Fiers de ce passé, nous voudrions, à l’heure de nos 55 ans, vous donner un aperçu de ce qu’est la fondation aujourd’hui au travers de ce bulletin. Nous vous présentons sur ces quelques pages les résultats de ce parcours de plus d’un demi-siècle, riche en leçons apprises et en exploits en faveur des populations bénéficiaires. Votre soutien et votre confiance en nous rendent possible les activités mises en œuvre aux côtés de nos associations partenaires. Vous nous l’avez encore prouvé en 2020. Sans vous, les projets ne pourraient pas voir le jour et l’aide que nous voulons apporter aux populations marginalisées ne pourrait pas être garantie..

828.609 €

de dons récoltés

CONNY REICHLING Directrice direction@ffl.lu

Plus de

300.000

bénéficiaires directs -4-

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RÉFLÉCHIR

ODD 13 : Prendre d'urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.

De nombreux défis

Agenda 2030, Nations Unies

L’année 2020 aura été particulièrement éprouvante, tant en termes de crises sanitaires qu’environnementales. En effet, tout comme pour tant de secteurs, la pandémie de COVID-19 aura immanquablement exercé une influence sur celui de la coopération au développement. Toutefois, malgré notamment des restrictions imposées vis-à-vis des déplacements, cette situation a également permis de mettre en évidence la relation étroite et fondée sur la confiance entre la fondation et ses partenaires, démontrant un solide modèle de coopération qui aura limité autant que possible l’impact de cette crise sur nos projets.

© FFL/ T. Winn

© FFL/ FAIRMED - P. Käser

L'année 2020 a été une année particulière dans le cadre du partenariat entre la FFL et l'AAT-FFL parce que marquée par la pandémie de la COVID-19. Mais en même temps, elle a été une année de nombreux défis, notamment : le courage de braver la peur de la COVID-19 et poursuivre les activités planifiées au cours de l'année après quelques moments de réflexion ; la chance de réaliser des activités de prévention sur les maladies infectieuses y compris la COVID-19 en milieux scolaires ; enfin, dans le cadre de la réalisation du projet Mind The Gap, des écoles ont bénéficié d’ordinateurs pour l'initiation des élèves en informatique.

Changer les choses FABIAN MARTIN Chargé de projets projets@ffl.lu Chaque année est de plus en plus chaude, tandis que les phénomènes climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents aux quatre coins du monde. Il est une certitude, l’environnement subit des changements climatiques, y inclus dans nos pays d’intervention qui ne font pas exception. Consciente de cette situation, la fondation reconnait l’importance d’apporter sa pierre à l’édifice et continue de s’engager en termes de développement durable.

KOKOU ROMEO HOUEDJI Responsable du bureau exécutif de l'AAT-FFL (Togo)

À travers ses projets, la fondation s'assure de faire des efforts pour le développement durable à différents niveaux, une contribution qu'elle estime fondamentale. Au-delà d’être l’un des enjeux majeurs de notre époque, elle constitue une responsabilité qui incombe à chacun. De manière très concrète, la fondation œuvre en ce sens à travers l’ensemble de ses projets, dès leur phase de conception : installation de panneaux solaires et d’incinérateurs de déchets au sein des centres de santé, dispositifs de récupération des eaux de pluie, sensibilisation des bénéficiaires à un usage raisonné de l’eau...

L’appui de la FFL à nos projets/structures impliquées dans la lutte contre cette pandémie à travers la dotation des masques, des dispositifs de lavage des mains, des gels hydro alcooliques, des savons liquide et l’organisation des séances de sensibilisation des communautés sur les mesures restrictives constituent des actions très importantes. En effet, ces actions ont permis de protéger les bénéficiaires et les malades non-COVID-19.

Ces exemples non exhaustifs illustrent l’approche holistique de la fondation, qui s’efforce de contribuer à l’ensemble des ODD en lien avec sa stratégie d’intervention.

Les enjeux à venir dans ce domaine sont, en effet, très nombreux. D’ailleurs, leur multitude peut en effrayer certains, face à l’ampleur de la tâche qu’ils représentent : fonte des glaces, désertification, détresse alimentaire... Si ces évènements peuvent nous sembler lointains et en dehors de notre portée, il est important que chacun assimile que c’est notamment l’ensemble de nos actions singulières qui contribueront à l’atteinte d’objectifs globaux d’une ampleur extraordinaire. Nous avons ainsi tous le pouvoir de faire changer les choses. Certes, cela représente une grande responsabilité, mais également une formidable opportunité. Toutefois, si les objectifs de développement durable sont d’ores et déjà intégrés à l’ensemble des projets de la fondation, il est possible d’approfondir les mesures déjà en place. Par exemple, les activités d’élevage et de maraîchage seront renforcées dès cette année au sein du Centre d’accueil et d’hébergement de Tougouri, et du Centre des jeunes jardiniers de Dédougou, tous deux situés au Burkina Faso. Ceci contribuera significativement à l’autonomisation et à la subsistance alimentaire des deux structures.

KADDI KPANOU Directeur de la R-FFL (Bénin)

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SOIGNER

De génération en génération

Exhaustif © FFL/ FAIRMED - P. Käser

ODD 3 : Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge. Agenda 2030, Nations Unies

Dans le cadre de ses projets de santé, la fondation s’engage pour l’amélioration des systèmes de santé, notamment à travers divers programmes incluant la construction et l’équipement de structures médicales, la sensibilisation, la formation des agents de santé, le programme de vaccination ou encore le dépistage. Certes, la pauvreté monétaire demeure une barrière à l'accès aux soins de santé pour certaines populations, mais le simple concept de « pauvreté » ne peut expliquer à lui seul la complexité socio-politique de cette barrière. Par exemple, particulièrement au Mali, en République Centrafricaine ou en République Démocratique du Congo, la situation d’insécurité provoquée par les conflits internes paralyse autant les services médicaux et sociaux que l’économie générale. De même, la situation menaçante peut obliger les populations, y compris le personnel médical, à évacuer et se mettre à l’abri, dans la forêt par exemple, loin des services de santé.

Afin de découvrir certains aspects de la médecine traditionnelle, nous vous partageons les témoignages de l'un de nos partenaires maliens et de notre partenaire guinéen, respectivement en charge d'un programme de santé communautaire et d'un projet de dépistage et de traitement des ulcères à manifestations cutanées.

Mali

Guinée Conakry

Le Mali est un pays à taux d’alphabétisation très faible et avec une forte croyance traditionnelle. Ces aspects rendent très souvent difficile la fréquentation des structures de santé par une certaine partie de la population. L’autre difficulté réside aussi dans le fait que, dans beaucoup de zones du territoire national, les structures de santé modernes sont très distantes des populations, souvent il faut parcourir 50 à 60 kilomètres pour y avoir accès.

Depuis toujours la Guinée est confrontée à des difficultés en termes de soins médicaux. Celles-ci sont d’ordre économique, sociale et culturelle. C’est pour cette raison que la majeure partie de la population rurale et péri urbaine, en Guinée, a recours en première intention à la médecine traditionnelle.

On peut déjà ici se féliciter du programme de promotion de la santé communautaire au Mali financé par la FFL dans la région de Ségou, qui a permis dans nos zones d’intervention l’accès à la santé dans un rayon de moins de 5 km pour 67,08 % des populations bénéficiaires. Nous remercions la FFL, l’ensemble des donateurs publics et privés du Grand-Duché du Luxembourg, sans oublier bien sûr tous les intervenants locaux (sanitaires, socioéconomiques, communautaires, associations féminines et de jeunes). © FFL/ T. Winn

Par ailleurs, le manque de fonds publics dans le domaine de la santé provoque, dans certains cas, la grève du personnel médical ou entrave la mobilisation de ressources et de matériels, et ce particulièrement pour les régions rurales. Ce budget limité complique également le système de sécurité sociale, en rendant les procédures difficiles à suivre, voire impossibles. En outre, le manque d’infrastructures demeure également un obstacle majeur pour certaines populations, à savoir que cela implique de longues distances jusqu’à un service médical, ainsi que souvent un mauvais état des pistes ou des routes, empiré notamment pendant la saison des pluies. Ceci ne représente qu’une petite partie des phénomènes contre lesquels la fondation s'engage quotidiennement en termes d'accès à la « santé ». Parallèlement, chaque projet veille également à tenir compte des particularités, des coutumes et des traditions de la région, afin de répondre au mieux aux besoins des populations.

Quant aux initiatives locales, il en existe beaucoup et la pratique de la médecine traditionnelle est officiellement reconnue au Mali. Il existe même une association nationale dédiée à la pratique de cette médecine et un département de médecine traditionnelle au niveau de l’institut national de recherche en santé publique. La médecine traditionnelle est essentiellement basée sur les plantes et les arbres. Il existe des remèdes traditionnels très efficaces contre le paludisme, la toux, l’hépatite, les maux de ventre, les problèmes gastriques… Par exemple, le sirop « Balembo » (le Balembo est un arbre) est un puissant antitussif et est l’un des 7 médicaments traditionnels améliorés, développés par l’institut national de recherche en santé publique. Ce médicament est produit sous forme industrielle par la Pharmacie Populaire du Mali. Les plantes médicinales et les connaissances relatives aux plantes médicinales et aux médecines traditionnelles sont un patrimoine important du continent africain.

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MACKY TALL Gestionnaire de projets AP-FFL (Mali)

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La médecine traditionnelle ou religieuse est bel et bien pratiquée en Guinée. Les patients pensent souvent que les plaies ou les dermatoses chroniques sont des mauvais sorts, de la sorcellerie. C’est ce qui les poussent à consulter les tradithérapeutes ou les religieux. Après l’échec de ces traitements traditionnels, les malades reviennent à la médecine conventionnelle, toujours tardivement, avec des complications pour leur prise en charge. Cependant, il existe des initiatives locales liées à la sensibilisation de la communauté et de la population rurale sur l’importance de l’utilisation de services de santé, la création d’activités génératrices de revenus et la construction de centres de santé. Tandis que la lutte contre le paludisme comprend notamment la distribution de moustiquaires imprégnées, la prise en charge gratuite de paludisme néonatal, la gratuité de l’accouchement des femmes enceintes, la vaccination des enfants de 0 à 5 ans contre certaines maladies à vocations épidémiques (la rougeole, la poliomyélite…), et le traitement de masse de certaines maladies tropicales négligées. DR. ABOUBACAR GOUMANÉ Médecin-chirurgien (Guinée) LE SAVIEZ-VOUS ? En Guinée, les tradipraticiens appliquent généralement la phytothérapie, à base de plantes médicinales telles que les racines, écorces, feuilles, herbes. Le jeudi, veille du jour de la prière, et le dimanche, veille du jour de naissance du Prophète, sont considérés plus propices à la cueillette de ces plantes. Au moment de la cueillette, les guérisseurs saluent la plante et lui demandent de donner son énergie pour soigner la maladie.


APPRENDRE

Inclusion

ODD 4 : Assurer l'accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d'égalité, et promouvoir les possiblités d'apprentissage tout au long de la vie. Agenda 2030, Nations Unies

Dans le but de permettre aux enfants et adolescents en difficulté de mieux préparer leur parcours professionnel, la fondation apporte son appui à ses partenaires dans le cadre de programmes d’éducation et de formation professionnelle.

EMMANUEL KAFANDO Ancien élève et actuel formateur au Centre de Formation Professionnel et Artisanal (CFPA) à Tougouri (Burkina Faso)

J’aimais l’enseignement, mais je n’ai pas eu la chance d’aller loin à l’école par faute de moyen. J’ai abandonné l’école très tôt parce que mes parents n’arrivaient pas à prendre tout en charge pour moi et mes frères. J’avais rejoint le site d’orpaillage, pensant avoir de l’argent pour venir en aide à ma famille et me prendre en charge moi-même.

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LE SAVIEZ-VOUS ?

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L'exclusion sociale se définit comme l’exclusion des individus de divers droits, opportunités et ressources. Considéré comme l’antithèse de l'inclusion sociale, le concept de « l’exclusion sociale » est l’un des thèmes majeurs de l’étude sur la pauvreté. Ce concept évalue non seulement l’origine d’exclusion, mais également l’importance de prêter attention à la façon dont les individus sont « inclus » dans une société. Car le problème ne réside parfois pas dans l'exclusion en soi, mais bien dans la forme exploitante d’inclusion, combinée à de mauvaises conditions. Dans nos pays d’intervention, les enfants et les adolescents sont parfois exclus de l’école à la suite d’échecs scolaires ou du fait de leur statut socio-économique ou sont marginalisés du marché du travail faute de diplôme, malgré un grand potentiel. En conséquence, on observe chez certains jeunes une baisse de leurs valeurs morales ainsi qu'une crainte croissante vis-à-vis de leur avenir. Tandis que d’autres, déscolarisés et/ou précaires, finissent parfois par être soumis à un travail dangereux, exploitant ou exposés au risque de viols et de violences. Dans l’espoir de contribuer à une véritable inclusion de ces jeunes en difficulté, la fondation s’engage pour différents projets en matière d’éducation et de protection au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali.

Au Burkina Faso, il est considéré, que la responsabilité de la garde et de l’éducation des enfants appartient non seulement aux parents biologiques mais aussi à l’ensemble du village, dans le but d’intégrer les enfants dans un environnement social.

Pour assurer la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes déscolarisés, les projets de la fondation leur offrent un encadrement professionnel et social de qualité. Dès lors, leur réinsertion socioprofessionnelle est assurée par, non seulement, l’accomplissement de formations diverses au centre et la réussite à l’examen national du certificat de qualification professionnelle, mais également par le fait qu’ils bénéficient d’une prise en charge alimentaire, psychologique et sanitaire ainsi que d'un suivi par un éducateur social. En effet, les enseignants des centres veillent à construire une relation de confiance avec les élèves lors de leur parcours vers une véritable réinsertion socio-professionnelle. Enfin, à la fin de leur formation, les élèves reçoivent un kit constitué de matériel utile dans le cadre des métiers enseignés, ainsi que des fonds de roulement pour assurer leur insertion dans la vie active. Un suivi est également fait après l’obtention du diplôme avec, si possible, une rencontre ou une visite dans les ateliers ou les entreprises où les élèves travaillent à présent. YUKI FUJITA

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Grande fut ma désillusion, puisque moi et les autres jeunes qui s’y étaient rendus faisions des travaux dangereux sans une bonne rémunération (creusage de trous de plus de 50 mètres de profondeur, souvent avec des risques d’effondrement, dynamitage de roches et exposition au cyanure). Il arrivait que certains perdent la vie par suite d’éboulement et d’empoisonnement au cyanure car l’eau qu’ils buvaient étaient souvent contaminée. Tout ce travail risqué ne nous permettait même pas de nous prendre en charge en cas de maladie et les chefs orpailleurs ne nous payaient pas souvent. Il pouvait donc y à voir des conflits sur les sites avec des risques de blessures à l’arme blanche (gourdins, machettes, couteaux, pioches…). Nous avions juste l’espoir de tomber un jour sur une pépite d’or qui pourrait changer notre condition de vie, mais en réalité c’était un leurre car nous étions sous l’emprise des exploitants sans le savoir. Ce fut donc une chance que l’AAB-FFL (Association des Amis Burkinabés de la FFL) soit venue sur le site d’orpaillage pour nous sensibiliser dans un premier temps. Pendant le jour de recrutement, je n’ai pas hésité à me lancer dans l'aventure. Plus grande était encore ma joie, car cette fois-ci, j’avais enfin mon destin en mains : apprendre un métier dans de bonnes conditions avec tout l’accompagnement nécessaire pour enfin me rendre utile pour ma famille sans être exploité par qui que ce soit. Ma vie au centre était le meilleur moment de ma jeunesse. C’est cette nostalgie du centre qui a fait que je m'y rendais à chaque fois que j’étais de passage à Tougouri. C’était mon vœu d'y travailler un jour si une place se libérait et je comptais gagner la confiance du formateur, du directeur et aussi de la Cellule Paroissiale pour le Développement et la Solidarité (CPDES). J’ai suivi la formation de catéchiste en langue mooré et l’alphabétisation au centre, me permettant de lire et d’écrire en français. Vu mon intérêt manifeste et mes capacités en mécanique deux-roues, le directeur m’a alors offert cette chance de tester mes compétences et de suppléer le formateur en cas d’absence involontaire ou d’urgence (maladies, indisponibilité du formateur…). J’ai donc intégré le centre en tant qu’aide formateur et ai pu avoir la confiance du directeur, du formateur et de la CPDES. - 11 -

Photo d'illustration © FFL


PROTÉGER

Répandre l'espoir Depuis quelques années, la fondation prête une attention particulière à la protection des femmes et des enfants, notamment des jeunes filles et femmes ayant subi une forme de mutilations génitales féminines (MGF) et des enfants exposés aux risques de la traite, du travail forcé ou de diverses sortes d’abus sexuels, physiques ou moraux.

UNE APPROCHE HOLISTIQUE

PARLER D'UN TABOU Quelle est l’attitude des participants lors d'une séance de sensibilisation ?

Sans jamais oublier notre volonté de toujours nous engager main dans la main avec nos partenaires et bénéficiaires, la fondation, dans le cadre des projets de protection, tout comme ses autres domaines d'intervention, poursuit une approche intégrale qui se distingue par son caractère holistique. Car, seule une approche communautaire participative permettra un changement durable et réel et de répandre cet espoir qui nous lie.

Claudine Ouédraogo, gestionnaire de projet MGF à l'AAB-FFL, Burkina Faso : Leur attitude diffère en fonction de la zone d’intervention. Chaque zone, chaque ethnie à sa propre éducation. Sissili : zone de l’ethnie Gourounssi, une des ethnies du Burkina réputée pour avoir une population extravertie, c’està-dire qui n’a pas froid aux yeux pour s’exprimer devant un groupe de personnes, quel que soit le sujet et qui ne mâche pas ses mots. Comme on le dit chez nous, « appeler un chat, un chat ». Lorsque tu es face à un groupe de personnes avec cet esprit, les échanges se passent très bien, tu sais exactement ce que ce groupe de personnes pense.

Nos activités au Burkina Faso et au Mali s'engageant contre les MGF, par exemple, s’exercent à plusieurs niveaux, à savoir la prise en charge des soins médicaux et psychologiques des femmes concernées, des séances de sensibilisation parmi la communauté afin de briser ce tabou et les normes sociales, l’identification des exciseuses et exciseurs visant à les réorienter vers une autre voie professionnelle, ainsi que des activités de plaidoyer à destination des personnes influentes de la communauté, qui peuvent contribuer à la fin de cette tradition.

Ouargaye : zone avec en majorité des mossis, ethnie très discrète pour qui le sexe est un sujet tabou qui ne devrait pas faire l’objet de discussion en public, et de surcroit il est très mal vu que la femme prenne la parole pour en parler en public. Donc dans cette zone, les sensibilisations sont assez compliquées parce qu’il est difficile d’avoir l’avis des femmes et de recueillir leurs préoccupations. Elles sont très gênées de ce qui se dit pendant les causeries. C’est généralement après les causeries que chacune s’approche individuellement pour essayer de faire part de ses préoccupations.

Tandis que dans le cadre de la protection de l’enfance, l'hébergement des enfants bénéficiaires est accompagné d'une prise en charge alimentaire, vestimentaire, psychologique et médicale, ainsi que d'activités socio-culturelles et sportives, ce qui permet aux enfants de s’épanouir en développant leurs compétences sociales, tout aussi importantes que les compétences professionnelles dans la vie. Parallèlement, des séances de médiation permettent une possible réunification familiale, une priorité dans le cadre de ces projets. Si une réunification familiale n’est pas possible, notre partenaire essaie d’orienter les enfants vers un foyer où ils peuvent profiter d’un hébergement et d’une formation scolaire, voire professionnelle.

Quelles sont les difficultés des agents de sensibilisation actuellement ? Konaté Aminata Diarra, Présidente de COFESFA, Mali :

Afin d’enrayer les différentes problématiques des enfants des rues, des séances de sensibilisation sont également organisées auprès des communautés, ce qui constitue un véritable atout pour provoquer un changement de coutume et de comportement. Il existe, par ailleurs, des clubs d’enfants qui mènent des actions de sensibilisation de leurs pairs, démontrant bien le caractère inclusif des projets.

La faible disponibilité de masques de protection pour la plupart des participants aux séances de sensibilisation (causeries éducatives, séances de projection vidéo, séances de démonstration culinaires),

Le non-respect des mesures barrières de la COVID-19 lors des séances de sensibilisation,

La limitation du nombre de participants par séance de sensibilisation qui est de 50 personnes (débordement du nombre de personnes),

En 2020, 1.176 enfants ont été pris en charge par nos partenaires locaux, tandis que 1.161 séances de sensibilisation sur les MGF ont été réalisées.

Il y a aussi beaucoup de gens qui ne croient pas encore à l’existence de la COVID-19, qui est pourtant une réalité qui est en train de faire des victimes dans le monde entier.

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ODD 5 : Parvenir à l'égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.

LE SAVIEZ-VOUS ? Le Bénin est connu pour un taux de naissances gémellaires très élevé par rapport au reste du monde. Au Bénin, les jumeaux sont célébrés comme un cadeau divin plutôt qu’un simple hasard.

Agenda 2030, Nations Unies

CONNAISSEZ-VOUS LA PRATIQUE DU CONFIAGE ? Il s’agit de la pratique culturelle du placement des enfants, observée dans de nombreuses régions en Afrique de l’Ouest. Placer des enfants avec d’autres membres de la famille ou parfois dans une autre famille est traditionnellement considéré comme une pratique qui permet aux enfants de recevoir une meilleure éducation et une opportunité de sociabilisation, tout en renforçant les liens familiaux et la cohésion sociale.

FAMILLES

R-FFL*

Cependant, depuis plusieurs décennies, cette pratique traditionnelle est ciblée par des trafiquants qui offrent aux familles de fausses promesses de placement familiale et s’assurent ensuite de gagner de l’argent en vendant les enfants. Les enfants sont dès lors exposés à diverses formes de danger, telles que la violence physique, sexuelle ou verbale, le mariage précoce ou bien le travail excessif dans des conditions dangereuses, notamment dans les secteurs domestique, agricole et minier ou encore dans l’industrie du sexe.

TRAFIQUANTS SECTEUR MINIER

AGRICULTURE

INDUSTRIE DU SEXE

TRAVAIL DOMESTIQUE

FAMILLE DE SUBSTITUTION

* Représentation formelle de la Fondation Follereau Luxembourg au Bénin

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COMPRENDRE

Se désengager ODD 17 : Renforcer les moyens de mettre en oeuvre le partenariat mondial pour le développement et le revitaliser. Agenda 2030, Nations Unies

Convaincue qu’un changement réel et durable sur le long terme passe par l’autonomisation des communautés et des structures bénéficiaires, la fondation envisage les stratégies de sortie dès la phase de conception du projet.

© FFL

Poursuivre notre engagement au-delà du désengagement.

La fondation est toujours très fière d’annoncer l’autonomisation de l’un de ses projets, uniquement possible grâce à la collaboration et l’excellent engagement de ses partenaires locaux et des communautés bénéficiaires, de la façon la plus inclusive possible. Ainsi, si malgré un contexte très sensible, six nouveaux centres de santé ont pu être construits en 2020, nous avons également pu nous désengager de la maternité d’Ahozonnoudé au Bénin. En effet, construite en 2013 dans le cadre du programme de santé communautaire de la Représentation formelle de la FFL au Bénin (R-FFL), et sous la gestion de la fondation depuis, celle-ci a pu s’enraciner dans la zone d’intervention en matière d’autonomie structurelle et financière, de sorte à ce qu’il a été décidé, ensemble avec le comité de gestion (COGES) de la maternité et le partenaire sur place de s’en désengager et d’en confier la gestion à la communauté et au ministère de la santé béninois. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie d’autonomisation et de pérennisation des projets de la Fondation Follereau Luxembourg, l’objectif étant à terme de se désengager de la gestion des structures construites et de les remettre pleinement aux communautés. Afin de garantir une sortie douce, un suivi trimestriel est assuré les deux années qui suivent ce désengagement dans le but de pouvoir appuyer si nécessaire la structure et de minimiser le risque de dégradation une fois la sortie définitive.

© FFL/ FAIRMED - P. Käser

En effet, au-delà de son engagement, la fondation reste en contact avec les communautés, toujours invitées à contacter nos partenaires locaux si une problématique venait à persister, et ce, dans l’ensemble de nos pays d’intervention. En 2020 également, c’est ainsi que notre partenaire togolais, l’Association des amis togolais de la FFL (AAT-FFL), dans le cadre de son programme de santé communautaire, s’est occupé de réhabiliter en à peine quelques mois le dispensaire, la maternité ainsi que le château d’eau d’un centre de santé au Togo. Dans les années 1970, afin de rapprocher l’offre de soins de la population, cette unité de soins avait été construite avec le soutien de la fondation à Kpélé Tutu, où le besoin avait été exprimé par la population et les acteurs locaux. Le centre avait été, ensuite, rendu à la communauté dans les années 80, mais le suivi de l’AAT-FFL en 2019 a permis de remarquer de nouveaux besoins pour ce centre. La

fondation s’est alors de nouveau engagée à ses côtés, de la même manière que nous avions, ensemble, permis de réhabiliter le forage du centre de Zionou, dont le système de drainage de filtration était défectueux. De cette façon, la fondation prend ainsi le rôle de consultant en restant toujours à disposition des entités locales si celles-ci ont besoin d’aide, tandis que le partenaire local continue d’assurer le bon suivi du projet, pour sa propre pérennité. Le désengagement est, en effet, une étape primordiale à la réussite d’un projet de développement, mais aussi l’une des étapes initiales. En règle générale, un projet ne verra pas le jour, sans l’engagement concret des autorités locales et de la société civile. Des conventions sont ainsi signées avec les communes et les institutions publiques qui apportent une contribution financière majeure et qui s’investissent dès le départ notamment par la mise à disposition du personnel pour les centres de formation et les centres de santé. Généralement, un comité de gestion (COGES) qui émane de la communauté est également constitué. Celui-ci peut, par exemple, constituer une forme de « mutualité » grâce à laquelle les familles plus aisées peuvent développer une « cagnotte », que l’on appellera « tontine » dans certaines zones, et qui contribue aux soins des familles moins aisées, ainsi qu’aux frais de fonctionnement d’une infrastructure par exemple. Toutefois, si toutes ces actions font partie de la conception d’un projet, elles ont aussi leurs limites. Dans certaines zones particulièrement reculées, loin de tout, aux crises sanitaires récurrentes, les autorités locales sont parfois dépassées par les besoins locaux et ne peuvent pas suivre le bon fonctionnement de toutes les structures existantes. Le rôle de consultant que nous évoquions prend donc toute son importance. À Kpélé Tutu, par exemple, le personnel du centre n’était plus en mesure de contrôler la situation et avait perdu tout espoir, se sentant presque abandonnés à son propre sort. Mais l’engagement infaillible de nos partenaires locaux ne cessera jamais d’accompagner ses bénéficiaires. C’est ainsi que main dans la main, nous tentons chaque jour de poursuivre notre engagement au-delà du désengagement, afin de toujours créer un impact sur le long terme pour les communautés les plus vulnérables. AURÉLIE COSTANTINI Chargée de communication presse@ffl.lu

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REMERCIER

misaotra

enachè nuwe

MALGACHE (MADAGASCAR)

FON (BÉNIN)

sobodi KOTOKOLI (BÉNIN/TOGO)

barka

i ni che

MORÉ (BURKINA FASO)

DYULA (BURKINA FASO)

i ni ce

danke

BAMBARA (MALI)

(ALLEMAGNE)

fofo

nouari SONINKÉ (CÔTE D’IVOIRE, GUINÉE, MALI)

SONGHAÏ (MALI)

gha-ana DOGON (MALI)

matôndo KIKONGO (RCA/RDC)

tuasakidila

matondi

singuila

LINGALA (RCA/RDC)

akpé EWE (TOGO)

TSHILUBA (RDC)

SANGO (RCA/RDC)

n’fa n’fa

asante SWAHILI (RDC)

MOBA (TOGO)

Du fond du coeur, merci (LUXEMBOURG)

Au nom du Conseil d'Administration, de l'équipe de la Fondation Follereau Luxembourg, de ses partenaires locaux et de ses bénéficiaries, merci aux généreux partenaires engagés à nos côtés en 2020, entre autres : • Amis des Lépreux de Rodange (10.000 €) • Drip Drop, une association d'élèves de l'EPF (600 €) • Ecole Privé du Fieldgen (EPF) et ses élèves (4.350 €)

© FFL/ FAIRMED - P. Käser

• Fraen a Mammen Diekirch (1.500 €) • Help (4.720 €) • Hôpitaux Robert Schuman (1.307,64 €) • Infogreen (1.000 €) • Lycée Classique d'Echternach (4.720 €) • MS Gestion (148,68 €) • Paul Hammelmann (7.000 €) • Raphaël Bubani (100 €) • Ville de Luxembourg (15.351, 24 €) • Ville de Strassen (4.000 €)

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