2024
Vertus des plantes médicinales, remèdes naturels au fil des mois
Ses vertus
S’ agissait-il d’une plante utilisée surtout par les matrones – les sages femmes – de Salerne, dont l’enseignement n’était pas écrit mais transmis oralement ? Elles s’occupaient plus spécialement des patientes féminines et de leurs problèmes liés à la grossesse ou à l’allaitement. Bien plus tard, dans l’Angleterre du xviie siècle, Culpeper préconise la pâquerette dans des problèmes fort divers, dont certains phénomènes inflammatoires. La « Bellis » pourra nous fournir une huile de beauté pour le massage du visage, du décolleté, et pourquoi pas des seins et du corps entier. Actuellement, la pâquerette est surtout utilisée en sirop pour ses propriétés expectorantes.
S es signes particuliers
La pâquerette qui parsème tous les prés et longe tous les chemins est si bien connue qu’une description ne semble guère nécessaire. Contrairement à son nom, la pâquerette n’apparaît pas spécifiquement pour Pâques ; en fait, elle est présente presque tout au long de l’année. Son port bas (environ 5 cm de hauteur) et étalé – du fait de ses feuilles regroupées en rosettes plates – en fera une très belle plante sur un muret bas garni d’un peu de terre.
LA PLANTE DU MOIS

La pâquerette
Bellis perennis (Linné)





Sa cueillette et sa conservation
La pâquerette étant disponible presque toute l’année, il n’est pas très utile d’en faire provision. La cueillette, en revanche, mérite certains soins. Choisissez des plantes non maculées de terre. Coupez les rosettes à ras à l’aide d’un couteau. Éliminez éventuellement les feuilles externes portant des traces de boue. Passez ensuite à l’utilisation proprement dite de la plante.


LES MOTS
POUR SOIGNER LES MAUX
ÉMOLLIENT : plante qui adoucit les irritations et inflammations des tissus (épiderme, muqueuses).


FOMENTATION : application externe de plantes sous forme de compresses ou de cataplasmes chauds et humides.
L’HERBORISTE CELEBRE Galien

Claude Galien (Klaudies Galênos, Pergame, v. 131 –Rome ou Pergame, v. 201), un médecin grec, a influencé l’enseignement médical jusqu’au xviie siècle. Comme Hippocrate, il raisonne par la théorie des quatre humeurs : le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile atrabilaire (noire), dont l’équilibre représente l’état de santé, et le déséquilibre l’état morbide (latin morbus: maladie).

LE REMEDE DU MOIS
Tisane antitussive de pâquerette

En cas de toux avec difficulté à expectorer, complétez votre tisane antitussive (thym, serpolet, origan) par une touffe de pâquerette fraîche que vous aurez détaillée auparavant en fragments. Vous pourrez par exemple ajouter la pâquerette à 1 c. à c. de thym ou de serpolet, ou à 1 c. à s. d’origan ; versez dessus 1 tasse d’eau bouillante, laissez infuser 10 minutes, puis passez et buvez. Sucrez au miel. Buvez 2 ou 3 tasses par jour, dont une au coucher.

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche







Ses vertus
Déjà mentionnée dans la Bible, l’absinthe est connue depuis plus de deux mille ans. Lucrèce et Virgile, deux poètes romains du ier siècle avant J.-C., évoquent son amertume, et Lucrèce indique même ses propriétés vermifuges. Ces deux propriétés, vermifuge et tonique amer, ont été confirmées par la médecine moderne. L’absinthe combat efficacement la dyspepsie, les maux gastriques, le manque d’appétit et certaines constipations dues à des insuffisances hépatiques. En tant que vermifuge, la plante agit sur les ascaris et les oxyures. Dans les campagnes, elle fut employée comme abortive. Une certaine prudence dans l’usage de l’absinthe est donc recommandée, notamment chez la femme enceinte.
S es signes particuliers
L’absinthe forme une large touffe feuillue, haute d’environ 0,80 à 1 m, aux feuilles vert pâle argentées, duveteuses, finement découpées. Les fleurs, petites, jaune-vert pâle, apparaissent entre juin-juillet et août. Toute la plante exhale un parfum très aromatique. Elle pousse spontanément dans les endroits secs et chauds, voire arides, mais est facile à cultiver dans n’importe quel jardin.

LA PLANTE DU MOIS L’absinthe
Artemisia absinthium (Linné)

Sa cueillette et sa conservation

Les parties utilisées sont les feuilles et les jeunes rameaux feuillus. Cueillez l’absinthe en plein été, lors de sa floraison, de mai-juin à fin août. Prélevez des rameaux tendres entiers ou simplement des feuilles sur les rameaux lignifiés. Faites sécher à plat sur du papier absorbant en retournant la drogue tous les jours, ou suspendez de petites bottes dans un endroit bien ventilé. Conservez en sachets kraft.
LES MOTS POUR SOIGNER LES MAUX
ABORTIF : plante qui provoque l’avortement.
HÉPATIQUE : plante exerçant un effet stimulant sur le foie.
VERMIFUGE : qui expulse les vers intestinaux.
L’HERBORISTE CELEBRE Hippocrate

Hippocrate (Cos v. 460 –Larissa, Thessalie, v. 377 av. J.-C.), grand médecin de l’Antiquité grecque, fut l’auteur de plusieurs traités de médecine. Il faisait grand cas de la nature et de son influence sur l’homme. Se rendant compte de l’importance d’une nourriture saine et équilibrée, il forgea la formule célèbre : « Que ta nourriture soit ton médicament et ton médicament ta nourriture ». Il fut à l’origine de l’ancien serment qui porte son nom (serment d’Hippocrate, aujourd’hui remplacé par le serment médical).

LE REMEDE DU MOIS
Vin de sainte Hildegarde
Comme tonique général, on pourra préparer le vin médicinal préconisé par sainte Hildegarde : « Quand l’absinthe est fraîche, on peut en recueillir le suc [pilez la plante dans un mortier en porcelaine] : faire cuire doucement du miel avec du vin, y ajouter le suc d’absinthe, de façon que son goût l’emporte sur celui du vin et du miel. Puis, de mai à octobre, pas tous les jours, mais tous les trois jours, boire à jeun ce liquide froid. »

L’alkékengePhysalis alkekengi (Linné)





Ses vertus
Les Anciens ne « voyaient-ils » pas au-delà de l’apparence ? Ne se forgeait-il pas dans leur esprit l’image d’une vessie humaine, leur laissant supposer une action sur cet organe par analogie avec la plante ? Et la cerise à l’intérieur du calice ne pouvait-elle signifier de surcroît un calcul enfermé dans la vessie, d’autant que ces cerises elles-mêmes contiennent de minuscules graines pouvant évoquer le « sable » qui incommode parfois le système urinaire ? Tel fut effectivement le destin de cette plante médicinale. Dès l’Antiquité, on y recourut pour favoriser la diurèse, chasser la gravelle et évacuer les calculs. Crues, les baies sont très riches en vitamine C.
S es signes particuliers
Dans la nature, l’alkékenge se signale surtout à partir du moment où ses calices bien renflés, de couleur rouge orangé vif, brillent comme autant de petits lampions dans la verdure environnante, c’est-à-dire fin août et septembre. Suivant les années, ils subsistent parfois jusqu’en novembre. À l’intérieur se trouve une cerise unique, charnue, juteuse, de couleur rouge corail, qui est comestible. On peut la cultiver au jardin.
L’HERBORISTE CELEBRE Avicenne


Avicenne (Afshana 980 –Hamadhan 1037), de son nom d’origine Abû ‘Ali Husayn ibn Abdallâh Sinâ, fut un médecin perse de tout premier ordre. Reconnu de ses pairs, encore de nos jours, ce « prince des médecins » fut également philosophe et mystique, comme nombre de médecins ou visionnaires européens. Ses traités furent pendant longtemps la base de l’enseignement médical tant en Orient qu’en Occident.


LE REMEDE DU MOIS
Cueillez les calices bien colorés, rouge orangé. Pour l’emploi immédiat, ouvrez les calices en les pinçant entre vos pouces et index et en tirant pour les écarter. La cerise apparaît, couleur rouge corail. Pour la conservation, coupez chaque cerise en deux, posez les moitiés sur du papier absorbant et laissez sécher à bonne température. Il n’est pas nécessaire de retirer les petits pépins. Vous pouvez aussi exposer les baies coupées pendant plusieurs jours

Tisane diurétique d’alkékenge


Mettez 3 c. à s. de baies sèches dans 1/2 litre d’eau froide. Portez à ébullition, donnez quelques tours de bouillon puis faites infuser pendant 15 minutes. Passez. Buvez 2 à 3 tasses de cette tisane par jour, entre les repas. Ne sucrez pas.
LES MOTS
POUR SOIGNER
LES MAUX
DIURÈSE : plante qui favorise l’émission de l’urine.
INFUSION : préparation thérapeutique obtenue en versant un liquide chaud (eau, vin, bouillon) sur une plante et en en maintenant le contact pendant un temps assez bref.








LA PLANTE DU MOIS
La rose de Provins Rosa gallica (Linné)
Ses vertus
L’Orient, la Grèce, Rome, l’École de Salerne, l’Europe moderne n’ont jamais cessé de reconnaître ses mérites. Pour Platéarius (xiie siècle), la rose est « froide et sèche ». Ce qui en indique d’emblée deux applications : froide, elle peut atténuer les inflammations (gorge…) ; sèche, elle peut restreindre les flux intempestifs (diarrhées, séborrhée…).
En Orient, l’eau de rose a encore de nos jours un rôle de purification. Symbole d’amour bien connu, la rose rouge eut les honneurs de certaines préparations aphro disiaques. De crêpes en beignets, de sauces en vins, Babyloniens, Grecs et d’autres civilisations n’hésitèrent pas à associer la rose rouge à leurs entreprises galantes.
S es signes particuliers
La rose de Provins est un rosier buissonnant, à rameaux flexueux, se recourbant naturellement vers le sol. Des dards extrêmement fins, crochus et très rapprochés sur la tige rendent sa manipulation délicate. Les boutons floraux sont petits, nombreux, coniques, de couleur pourpre foncé, d’aspect velouté. Les fleurs s’épanouissent de la fin du printemps jusqu’au milieu de l’été. Leur parfum à la fois pénétrant et suave s’intensifie encore au séchage.




L’HERBORISTE CELEBRE
Saint Albert le Grand
Saint Albert le Grand (Albertus Magnus, Laningen v. 1193 – Cologne 1280), moine dominicain, évêque de Ratisbonne, mais renonçant rapidement à cette charge pour se consacrer tout entier à l’enseignement, fut un grand érudit de son temps. Théologien et philosophe, il publia plusieurs ouvrages. Naturaliste et chimiste avant la lettre, il est l’auteur supposé d’un recueil de recettes de santé et de « secrets magiques » portant le titre de Grand Albert – Petit Albert.
Sa cueillette et sa conservation
Récoltez les boutons floraux encore bien serrés lorsque toute la rosée s’est évaporée. Faites-les sécher sur du papier absorbant, en couche mince, recouverts d’un autre papier absorbant. Évitez l’exposition à la lumière directe et remuez la drogue tous les jours entre les deux papiers. La couleur d’origine doit être préservée, elle est un critère de qualité. À parfaite dessiccation, placez dans des boîtes métalliques fermant hermétiquement.



LES MOTS POUR SOIGNER LES MAUX
ASTRINGENT : plante qui resserre les tissus (peau, muqueuses).

LE REMEDE DU MOIS
Lotion de rose de Provins
En cas de diarrhée légère, la rose de Provins s’utilise en tisane. En lotion pour le visage, grâce à ses vertus astringentes, elle rééquilibre les peaux grasses en douceur.
Une décoction de rose de Provins, éventuellement additionnée de feuilles de ronce ou de framboisier, fournit un gargarisme efficace contre les maux de gorge, aphtes, affections buccales diverses.






DÉCOCTION : préparation thérapeutique obtenue par la cuisson d’une plante dans un liquide (eau, vin).








LA PLANTE DU MOIS
L’aspérule odorante


Ses vertus
Elle est à la fois antispasmodique et cholagogue, c’est-à-dire qu’elle peut d’une part détendre le système nerveux et d’autre part stimuler la production biliaire. À travers ces dif férentes actions, elle intervient donc sur le stress exces sif et le sommeil ainsi que sur la digestion. On peut se demander si le très ancien breuvage germanique, le « vin de mai » (Maiwein), n’est pas aussi doté de vertus aphrodisiaques. Car quel sens cela aurait-il de déguster cette boisson spécifiquement en mai, quand toutes les énergies vitales se renouvellent, si ce n’est en tant que philtre d’amour ? Il semblerait néanmoins que l’abus de ce nectar laisse une affreuse migraine…
S es signes particuliers
L’aspérule odorante est une plante spécifique des sous-bois. Elle aime la mi-ombre des forêts de feuillus et évite le couvert sombre des conifères. La plante atteint entre 10 et 30 cm de hauteur ; des feuilles longues et minces, rêches au toucher, sont groupées tout autour des tiges anguleuses. À leur extrémité éclosent de mai à juin de minuscules fleurs blanchâtres en forme d’étoile. Au séchage, la plante développe un parfum caractéristique, de foin coupé, dû à la présence de coumarines.




L’HERBORISTE CELEBRE Sainte Hildegarde de Bingen

Abbesse bénédictine et visionnaire (Bermersheim 1098 – Rupertsberg 1179), elle publie plusieurs traités sur les plantes médicinales. Elle y pratique en même temps une approche diététique et édicte des règles de vie. Bien que strictement religieuse, sans aucune formation médicale, elle rejoint ainsi Hippocrate qui – lui aussi –soigne l’homme « total ». Les ouvrages de phytothérapie les plus modernes rendent généralement hommage aux conseils pertinents de sainte Hildegarde.
et sa conservation
Pour les tisanes, seules les feuilles sont utilisées. En revanche, pour le vin de mai, on utilise toutes les parties aériennes, c’est-à-dire la tige fleurie avec ses feuilles. Coupez la plante entière un peu au-dessus du niveau du sol. Étalez-la en couche mince sur du papier absorbant. Ne la manipulez pas avant parfaite dessiccation. Effeuillez alors les tiges et rangez les feuilles dans un sachet en papier kraft, à l’abri de la lumière.
Vin de mai
Il existe plusieurs recettes du vin de mai. En voici une parmi d’autres. Cueillez un bouquet d’aspérule odorante et faites-en une petite botte. Versez une bouteille de vin du Rhin (vin blanc) dans un récipient. Ajoutez le bouquet et laissez-le macérer pendant une vingtaine de minutes puis retirez-le. Faites dissoudre quelques cuillerées à soupe de sucre dans une petite tasse d’eau bouillante. Ajoutez au vin ainsi qu’un filet de jus de citron. Complétez avec une demibouteille de vin mousseux et dégustez de suite.
LES MOTS
POUR SOIGNER
LES MAUX
CHOLAGOGUE : plante favorisant l’évacuation de la bile.

COUMARINE : substance présente dans de nombreuses plantes qui dégagent après dessiccation le parfum bien connu de foin séché.

Asperula odorata (Linné)







LA PLANTE DU MOIS Le bleuet
Centaurea cyanus (Linné)


Ses vertus
Le nom populaire de casse-lu nettes nous indique d’emblée l’une des principales vertus du bleuet : il agit dans la sphère ophtalmique ! Il est toutefois aussi digestif, grâce aux amers qu’il contient et qui relancent une digestion quelque peu assoupie. Quant à ses propriétés diurétiques, elles peuvent être mises à profit dans des mélanges de plantes composés à cet effet. Pour les yeux, le bleuet s’emploie exclusivement par voie externe, en compresses ou en lavages ocu laires. Dans la sphère digestive, il s’utilise en tisanes.
S es signes particuliers
Le bleuet se signale tout d’abord par ses magnifiques fleurs bleues, lumineuses et tirant un peu sur le violacé. La tige grêle atteint entre 30 et 70 cm de hauteur. Les tiges et les feuilles sont d’un vert argenté, ainsi que leur apparence générale qui n’est pas sans rappeler l’œillet commun des jardins. La floraison a lieu entre mai et septembre. Le bleuet, ancienne plante messicole, égayait les champs de blé avant d’en avoir été chassé par les cultures intensives.


et sa conservation
Cueillez le bleuet par une journée sèche et quand toute la rosée s’est évaporée. Prélevez les pétales. Étendez-les en couche mince sur du papier absorbant en les recouvrant d’une feuille de papier de soie blanc pour éviter leur décoloration. Placez dans un endroit ombré et aéré. Remuez les pétales tous les jours. Quand ils sont secs, enfermez-les dans un sachet en papier kraft marron ou dans une boîte métallique (boîte à biscuits, boîte à sucre). Les emballages laissant passer la lumière ne conviennent pas au bleuet ni à l’ensemble des fleurs ou des feuilles médicinales, d’ailleurs. Renouvelez tous les ans.


LES MOTS POUR SOIGNER LES MAUX
AMERS : substances de saveur amère ayant un effet tonifiant sur l’organisme. COMPRESSE : application externe d’un tissu imbibé d’une décoction de plantes ou application des plantes directement.
L’HERBORISTE CELEBRE
Dioscoride


Dioscoride (ier siècle après J.-C.) fut un médecin grec qui s’intéressait particulièrement à la botanique. Il a rédigé le traité Surlamatière médicalequi fut une des bases de l’enseignement médical de tout le Moyen Âge. Dans cet ouvrage, Dioscoride décrivait plus de 500 plantes médicinales.
LE REMEDE DU MOIS
En
d’irritationconjonctivite, ou de fatigue des yeux
1 c. à s. de fleurs fraîches ou 2 c. à s. de fleurs sèches de bleuet
Préparez une infusion concentrée en versant une petite tasse d’eau bouillante sur le bleuet. Couvrez et laissez infuser pendant environ 20 minutes. Filtrez. Attendez que le liquide se soit considérablement refroidi pour l’utiliser, l’œil étant très sensible à la chaleur. Utilisez en compresses (disques démaquillants en coton). Conservation : pas plus de 24 heures.
cas de
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche







Herboristerie
Vertus des plantes médicinales, remèdes naturels au fil des mois



Retrouvez tous les mois
Une plante médicinale et ses usages ancestraux. Des conseils pour l’utiliser à bon escient.
Des remèdes faciles à utiliser au quotidien.
Textes : Érika Laïs, extraits de Le Livre des simples
Crédits iconographiques : Shutterstock et iStock. Septembre, portrait de Culpeper : © Edinburgh University Library / With kind permission of the University of Edinburgh / Bridgeman Images ; octobre, portrait de Platéarius : © Bridgeman Images.
Direction : Guillaume Pô
Direction éditoriale : Élisabeth Pegeon
Édition : Liza Person-Lisiecki
Direction artistique : Julie Mathieu
Mise en pages : Sophie Compagne

Direction de fabrication : Thierry Dubus
Suivi de fabrication : Julia Mirenda
© 2023, Éditions Rustica, Paris
Dépôt légal : août 2023
1re édition - N° d’édition : 23L0310
ISBN : 978-2-8153-2071-9
Achevé d’imprimer en juillet 2023 en Slovénie par GPS sur du papier certifé FSC® (issu de forêts gérées de façon responsable) et avec des encres végétales.
