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Protéger son jardin
Tous les jardiniers sont confrontés
à l’apparition de maladies et de parasites sur les plantes de leur jardin. Après avoir cru, pendant quelques décennies, au « tout chimique », à la possibilité pour les jardiniers, comme pour les agriculteurs, de préserver totalement le jardin des parasites ou des maladies à grand renfort de traitements curatifs ou préventifs, on mesure aujourd’hui l’inefficacité et les méfaits d’une telle démarche. Maladies et parasites sont toujours présents, sols et nappes phréatiques sont pollués, la faune auxiliaire est décimée.

Protéger son jardin
Une nouvelle philosophie s’impose désormais au jardinier du xxie siècle : protéger les plantes de son jardin le mieux possible, certes, mais aussi et surtout préserver notre environnement. Une double exigence qui implique de la part du jardinier des interventions raisonnées et limitées.
Le jardinier doit apprendre la tolérance dans son jardin. Il n’est en effet pas toujours indispensable ni envisageable de lutter contre les parasites et les maladies.
L’un des outils les plus précieux du jardinier, ce sont ses yeux. À force d’observation attentive de ses plantes, il apprend à détecter précocement une attaque de parasites ou les symptômes d’une maladie.
L’objectif de cet ouvrage est simple : vous permettre d’identifier l’atteinte repérée et de déterminer ensuite quelles sont les meilleures solutions à mettre en œuvre, non pas pour éradiquer nécessairement le moindre insecte ou la moindre tache foliaire, mais pour atteindre un « seuil de tolérance » acceptable, le but étant de préserver autant que possible l’aspect esthétique de la plante (dans le jardin d’ornement) ou les promesses de récolte (dans le potager ou le verger). Soyez tolérant !
• Une maladie comme l’oïdium, qui se manifeste en début d’automne, disparaîtra avec la chute des feuilles : il vous suffira de ramasser celles-ci, sans autres traitements.
• Les grands arbres sont impossibles à traiter à l’échelle du jardin et du jardinier et, souvent, ils sont assez robustes pour résister aux pucerons ou aux taches foliaires !
• Vous ne parviendrez jamais à éradiquer totalement et durablement des ravageurs comme les pucerons. Apprenez à tolérer leur présence en faible nombre et surtout favorisez le développement dans le jardin de prédateurs naturels comme les chrysopes, les coccinelles, les syrphes, etc. • Préservez le jardin de tout traitement peu avant la récolte. Mieux vaut perdre quelques pommes ou laitues que de consommer des produits du jardin présentant des résidus de pesticides !
• Une plante – qu’il s’agisse d’une culture légumière ou d’une espèce ornementale – qui présente chaque année la même attaque de maladie ne se plaît sans doute pas là où vous l’avez semée ou plantée. Plutôt que de la traiter chaque année, remplacez-la par une ou des plantes qui s’adapteront mieux aux conditions de culture.


Si vous découvrez des larves de coccinelles dans votre jardin, protégez-les, elles vous aideront à lutter contre les pucerons !